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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 The white mouse with yellow hair (PV Balthy & Sherly)

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Angelika B. Beresford
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Angelika B. Beresford

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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
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"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"


| Conte : Bernard & Bianca
| Dans le monde des contes, je suis : : Miss Bianca

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The white mouse with yellow hair (PV Balthy & Sherly) _



________________________________________ 2018-01-06, 21:07

The withe mouse with yellow hair
Angelika & Balthazar
Assise devant ma coiffeuse, brossant tendrement ma longue chevelure dorée, je songeais encore tristement aux évènements de la semaine précédente. Notre rencontre avec ce maudit clown diabolique restait encore si douloureuse dans mon esprit. Même si contrairement à Sherlock, mes blessures n’avaient été que psychologiques, les cicatrices qu’il avait réouvertes semblaient ne plus vouloir se résorber. Elles avaient créé des failles dans mon esprit et réveillé en moi tant de souvenirs pénibles que j’avais grande peine à retrouver le sommeil. Je sentais encore mon cœur saigner à grand flots à la simple évocation de ce nom que je m’étais efforcée durant des années de rayer à jamais de cet organe trompeur ; Benjamin Barker… Benjamin…

D’un geste, je me relevais alors de mon siège et me rapprochais de ma commode. Tenant tout contre moi ma serviette de bain, j’ouvris le tiroir où reposaient mes sous-vêtements. M'apprêtant à saisir à la va-vite un slip blanc pour l'enfiler avec mon soutien-gorge de dentelle mauve, je stoppais soudainement mon geste et sortis en soupirant un slip assorti à ce dernier. C’est incroyable l’influence que Sherlock pouvait avoir sur moi ! A chaque fois que je sortais de la douche, je ne pouvais m’empêcher de songer à l’épisode que mon associé avait cru bon de sortir à tous nos infortunés camarades… ce fameux épisode qui l’avait conduit à me voir en petite tenue et à m’adresser une remarque perfide sur le fait que je prenais pas la peine de les assortir. Depuis, je faisais en sorte que cette affreuse touche de mauvais goût ne se reproduise plus ! Ce qu’il pouvait m’agacer parfois !

Laissant doucement ma serviette glisser jusqu’à mes pieds, j’enfilais mes sous-vêtements avant de me vêtir d’une courte robe de chambre blanche. Je ne voulais pas précipiter les choses, après tout mon rendez-vous avec le barbier n’aurait lieu que dans une demi-heure. Je voulais encore profiter de ce petit moment de détente que je m’accordais toujours après une bonne douche revigorante. Après avoir ramassé ma serviette pour la poser sur le porte-serviette de ma salle de bain, je m’allongeais tranquillement sur mon lit, profitant de ce silence matinal.

C’est que la vie n’était pas forcément des plus paisibles lorsque l’on vivait entre une enfant très énergique et un autre enfermé dans un corps d’adulte ! Pourtant, c’était bien pour eux que je faisais tout pour sauvegarder les apparences. Je ferais en sorte qu’ils ne perçoivent rien de ma douleur intérieure. J’avais pris cette sale manie qu’on les grandes dames de dissimuler leurs secrets et leurs larmes pour paraître toujours parfaites en toutes occasion. C’est pourquoi, pour parfaire ce masque de gaité, j’avais décidé d’organiser un passage à la nouvelle année entourée de toutes les personnes qui comptaient le plus pour moi aujourd’hui ; mes nouveaux voisins de Baker Street ! Tenue, festin, boissons… tout était fin près pour en faire une fête parfaitement réussie. Seule ma coupe de cheveux était encore capable de la gâcher. J’avais donc décider de faire appel au meilleur des coiffeurs de la ville qui, manque cruelle de chance pour moi, s’avérait également être l’homme qui hantait chacun de mes cauchemars.

Soudainement, des coups à la porte d’entrée raisonnèrent dans mon appartement. J’entendis alors la voix claironnante de Katelyn raisonner dans le salon.

- J’y vais maman !

Fidèle à son devoir de petite hôtesse, elle se précipita vers la porte d’entrée. Sachant parfaitement que je devais recevoir mon coiffeur dans pas longtemps, elle ne parut pas autrement surprise de voir le jeune homme devant la porte de mon appartement. Je pouvais percevoir son sourire et sa fabuleuse joie de vivre dans l’accueil chaleureux qu’elle lui réserva.

- Bonjour, ma Maman m’a prévenu que vous viendriez lui rendre visite. Entrer seulement, je vais la chercher !

Il était déjà là ? Mais quelle mouche lui prenait de se pointer un quart d’heure avant l’heure de notre rencontre ? C’était bien là l’un des grands désavantages de se donner rendez-vous à domicile. Pestant contre son attitude déplacée, mais surtout contre ma paresse, je bondis de mon lit et partis verrouiller la porte de ma chambre. Je n’avais certainement pas l’intention d’apparaître devant lui ainsi ! Je ne voulais pas le laisser poser ses yeux sur mon corps et même pas par mégarde. Plus jamais ! Ma pauvre princesse arrivant devant ma porte, tenta de l’ouvrir sans succès. Cette situation devait sans doute la prendre au dépourvu, elle n’avait pas l’habitude de trouver ma porte close. Elle tenta vainement de tourner la poignée mais sans succès.

- Maman, ton coiffeur est arrivé !

Tout en me précipitant vers l’armoire pour y trouver une tenue adéquate, je lui répondis.

- J’arrive toute de suite, ma chérie ! Dis-lui d’attendre quelques minutes, je ne serais pas longue !

Elle retourna alors dans le salon et annonça toute claironnante.

- Je suis désolée ! Maman n’est pas encore prête, elle vient de sortir de la douche et est en train de s’habiller.

Je passais alors une main devant mon visage, presque honteuse d’entendre ces paroles de la bouche de ma fille. Était-elle vraiment obligée d’entrer dans les détails ?

- Est-ce que vous voulez que je vous serve à boire en l’attendant ? Je reviens tout de suite…

Je souris de savoir ma puce si prévenante et intentionnée. Grâce à Katie, j’avais gagné quelques précieuse minute que je comptais bien mettre à profit pour me présenter sous mon plus beau jour ! Bien sûr, ça n’était pas pour lui… c’était simplement parce que c’était mon devoir d’hôtesse ! Alors pourquoi je ne pouvais m’empêcher de rougir légèrement à chaque fois que je tombais sur des vêtements qui auraient pu sembler un peu affriolants ?
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Balthazar Graves
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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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________________________________________ 2018-01-09, 23:16


Toc toc toc !
- Qui c'est ?
- C'est Lapinou !
- Lapinou qui ?
- Lapinou Year !


Balthazar frappa plusieurs fois contre la porte du 221b Baker Street. Il venait de se séparer d'Eulalie, comme à l'accoutumée depuis près d'une semaine. D'ailleurs, cette période de surveillance devenait interminable. Il ignorait si l'amazone se lasserait un jour d'épier chacun de ses faits et gestes. Heureusement, elle lui accordait un moment de répit à chaque fois qu'il se rendait chez un client. Lui qui était un bourreau de travail redoublait d'efforts pour avoir le plus de rendez-vous possibles dans une seule journée.

Ce matin-là, il commençait par une cliente dont il expédierait l'entrevue, contrairement aux rendez-vous qui suivraient. Il n'avait aucune intention de s'éterniser chez elle. Il supportait déjà la présence d'une personne détestable constamment, alors hors de question d'endurer un autre supplice.

Il tenait fermement sa mallette de coiffeur dans sa main droite. Le poids le faisait légèrement pencher d'un côté. Là où d'autres coiffeurs à domicile se seraient contentés du minimum, le jeune homme, lui, appréciait de travailler avec la plus grande diversité de matériel possible. Il souffrait d'ailleurs de devoir exercer son art chez ses clients. Il perdait en qualité, même s'il s'appliquait toujours. A défaut de mettre son coeur au service d'autrui, il le mettait à l'ouvrage. Avec un acharnement et une précision presque maladive. Ces derniers temps, ses gestes étaient parfois trop secs et agressifs lorsqu'il utilisait une paire de ciseaux ; la cause en était le manque de sommeil.

Il frappa de nouveau contre la porte, agacé. De bruits de pas se précipitèrent subitement de l'autre côté, si forts et nombreux qu'il crut qu'un troupeau de rhinocéros s'avançait vers lui. Cependant, lorsque la porte s'ouvrit, il constata qu'il s'agissait seulement d'une gamine. Il reconnut aussitôt la fille d'Angelika, qu'il avait aperçu lorsque le clown avait pris son apparence, dans le Monde Noir. La véritable fillette possédait bien trop de joie de vivre pour qu'elle lui soit agréable. Il détestait les enfants.

"Bonjour, ma Maman m’a prévenu que vous viendriez lui rendre visite. Entrer seulement, je vais la chercher !"

Elle courut de nouveau, disparaissant dans un couloir. Le barbier s'avança en ayant la détestable impression d'avoir pénétré dans une fosse aux serpents. Il savait bien qui habitait juste à côté de la médecin : nul autre que le pédant Holmes et son ego démesuré. Il n'avait aucune appréhension à l'idée de le revoir, mais cela aurait de beaucoup assombri sa journée déjà peu engageante.

D'une démarche lente, presque sur le qui-vive, il entra dans la pièce à vivre. Les murs immaculés donnaient un style épuré à l'endroit. Un espace salle à manger, avec table et chaises s'ouvrait ensuite sur un salon doté d'une cheminée devant laquelle étaient placés deux canapés en cuir noir surmontés d'élégants coussins violets. Quelques plantes en pots, des photos de personnes souriantes, enjouées... Balthazar leur lança un regard sombre et entendit la gamine débouler de nouveau.

"Je suis désolée ! Maman n’est pas encore prête, elle vient de sortir de la douche et est en train de s’habiller."

Le barbier posa brusquement sa mallette sur la table de la salle à manger. Le bruit sonore montrait amplement son mécontentement, mais la fillette ne sembla pas le remarquer. Imperturbable, elle lui proposa un rafraîchissement. Il tiqua pendant qu'elle déguerpissait de nouveau en sautillant. Beaucoup de ses clients lui proposait de boire ou de manger lorsqu'il leur rendait visite. Il trouvait cette habitude exécrable. Pourquoi les gens ne pouvaient-ils se contenter de ses services ? Pourquoi voulaient-ils toujours approfondir un lien inutile ?

Balthazar soupira et ouvrit sa mallette. Elle était composée de plusieurs tiroirs, chacun contenant des produits capillaires, différentes sortes de ciseaux, un séche-cheveux, et autre matériel.

Il était contrarié qu'Angelika le fasse attendre. Il était toujours à l'heure. Toujours. Il était persuadé qu'elle le faisait exprès afin qu'il... s'habitue à son appartement. Peut-être. Comment savoir ? Elle était si sournoise...

Méthodiquement, il sortit deux paires de ciseaux -celles dont il se servait le plus souvent- et les posa sur la table, ainsi que le sèche-cheveux et quelques pinces. Autant être prêt quand Angelika consentirait enfin à lui faire honneur de sa présence...

La fillette revint de nouveau, cette fois d'une démarche beaucoup plus lente et mesurée, car elle tenait un verre de lait en main. Elle le brandit fièrement. Il arqua un sourcil surpris, mais ce fut d'un ton brusque qu'il marmonna :

"Tu m'as pris pour un mioche ?"

L'enfant rougit légèrement puis observa son verre d'un air déçu avant de reporter son attention sur le barbier qui demeurait toujours aussi lugubre Puis, elle haussa les épaules.

"Ben, j'allais quand même pas vous ramener un verre d'alcool ! Je veux pas prendre le risque que vous blessiez ma Maman ! Je vais chercher de l'eau."

Et elle repartit aussitôt. Balthazar leva les yeux au ciel, agacé par ce manège incessant. Il espéra qu'elle ne revienne plus, mais c'était sûrement trop demander. Elle accourut de nouveau, cette fois-ci avec un verre d'eau qu'elle posa sur la table du salon. Ensuite, elle s'approcha de la mallette ouverte, toute curieuse et ouvrit de grands yeux en découvrant le matériel exposé.

"Wouah ! Alors c'est à ça que ressemble un matériel de coiffeur professionnel ? C'est fantastique ! Je voudrais bien avoir des produits pareils dans notre salle de bain !"

Elle se saisit d'une huile énergisante qu'elle tourna dans ses mains en la secouant beaucoup trop au goût de Balthazar. Ce dernier se crispa tout en la fixant. Il compta mentalement les secondes, s'efforçant de rester calme. La fillette se lassa très vite de ce jeu pour reporter son attention sur lui.

"Ma Maman dit que vous êtes le meilleur coiffeur de la ville et que c'est pour ça qu'elle a fait appel à vous pour le réveillon ! Elle dit qu'elle veut se faire toute belle pour moi." dit-elle d'un ton important.

Il ne se sentit pas flatté par le compliment : il savait qu'il était un véritable artiste dans son domaine.
Quant à la gamine, elle jeta des coups d'oeil autour d'elle comme pour s'assurer que personne n'écoutait, et ajouta, espiègle :

"En réalité, moi je suis sûre que c'est pour impressionner Monsieur Holmes !"

Cette information irrita sensiblement le barbier qui plissa des yeux. Ainsi, Holmes était sa proie du moment. Pauvre de lui...

"Ca m'étonne pas." grommela-t-il avant d'arracher la lotion des mains de la fillette pour la ranger dans la mallette.

Il sortit ensuite une paire de ciseaux qu'il fit miroiter dans la lumière du jour, fasciné par les reflets argentés sur les lames. Après quelques secondes, il baissa les yeux vers la fillette.

"Le temps que ta mère arrive, on pourrait coiffer l'une de tes poupées."
proposa-t-il d'un ton plein de défi. "Ca te tente ?"

Comme il perdait déjà son temps, autant le faire dans une activité plaisante, même si cela consistait à travailler sur des cheveux en plastique. Afin de convaincre la fillette, il lança un regard tentateur vers la poupée de porcelaine abandonnée sur l'un des canapés et qu'il avait remarquée depuis un moment.

"Oh c'est vrai ? Vous voudriez bien coiffer ma poupée ?" fit-elle, et ses yeux remplis d'étoiles arrachèrent un rictus désabusé mais satisfait au barbier.

Elle était aussi sotte que sa mère... Il se demanda de quel homme Angelika avait abusé pour que cette enfant soit de ce monde. Il haussa les épaules. Après tout, cela lui était égal.

La fillette se précipita vers la poupée qu'elle prit dans ses bras délicatement avant de revenir vers lui en souriant.

"Je l'ai appelée Irène. Elle est jolie, hein ? En plus, elle adore se faire toute belle !"

Balthazar ne fit aucun commentaire, se contentant d'observer la poupée qui portait une robe couleur émeraude, identique à celle de ses yeux.

"Qu'est-ce qui te ferait plaisir comme coupe de cheveux, Irène ?" demanda l'enfant à son jouet.

Le barbier passa la langue sur ses lèvres, fixant la scène qui lui rappelait des souvenirs doux-amers. Il n'aimait pas penser à son enfance. Cela faisait partie des choses qui demeuraient emmurées dans un coin de sa tête. Il resta de marbre alors que la gamine collait son oreille contre la bouche de la poupée, comme si elle écoutait ce qu'elle lui répondait.

"Elle dit qu'elle aimerait beaucoup avoir une jolie tresse. Ca irait très bien avec son nouveau chapeau !" annonça-t-elle quelques secondes plus tard, assurée.

Le barbier hocha la tête avant de tendre les mains pour se saisir de la poupée. Il la posa sur la table avec une douceur étonnante, la mettant en position assise afin d'avoir un meilleur angle de vue sur sa tête. Il ôta le chapeau cloche qu'elle portait, puis les quelques épingles retenant ses cheveux bruns qui cascadèrent, souples et brillants, dans son dos. A leur mouvement et texture, Balthazar sut aussitôt qu'il s'agissait d'une véritable chevelure, et non pas d'implants en plastique. Oh, cela ajoutait un net intérêt à toute l'affaire.

Ses doigts s'agitèrent au-dessus de la tête de la poupée, impatients de débuter. Malgré tout, son expression demeura impassible, très concentrée. Il attrapa un peigne et entreprit tout d'abord de démêler l'imposante chevelure, avec soin et délicatesse, car il ne souhaitait pas arracher un seul cheveu du crâne fragile. De son autre main, il tenait la poupée pour qu'elle ne bascule pas en arrière.

"Irène, permettez-moi de dire vous avez de très beaux cheveux." déclara-t-il d'un ton plus léger que d'ordinaire.

Il sentait un étrange sentiment d'apaisement l'envahir. Il hésitait à le repousser. Cela faisait tellement de... bien. Un moment d'insouciance. Il n'en avait plus connu depuis... il ne savait plus.

"Tiens bien la poupée." ordonna-t-il brusquement à la fillette. "Je vais avoir besoin de mes deux mains."

L'enfant s'exécuta aussitôt, se mettant sur la pointe des pieds pour entourer Irène de ses mains et la serrer fermement. Quant à lui, il se pencha vers la table pour natter l'épaisse chevelure brune. Les tresses étaient une coiffure facile, aussi il jugea bon d'en effectuer plusieurs afin que ce soit plus sophistiqué. Tout d'abord le long du crâne, comme s'il s'agissait d'une couronne, et les nattes se rejoignaient toutes en une seule, qu'il plaça sur son épaule droite. Après quoi, il posa le chapeau sur son crâne et se décala de quelques pas afin de voir la poupée de face. Il effleura son menton, faussement sceptique, avant de déclarer :

"Ca a l'air de lui plaire."

Puis il leva les yeux vers la fillette avec le minuscule début d'un sourire, si fugace qu'il sentit seulement un étrange tic nerveux remuer le coin de ses lèvres. Il s'aperçut qu'il était satisfait d'avoir fait plaisir à la gamine. Son air réjoui ne l'insupportait plus tant que ça, désormais. Malgré tout, il restait aussi charmant qu'une porte de prison -comme à l'accoutumée- même si, en y regardant bien, on pouvait remarquer qu'il était légèrement moins morose.
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________________________________________ 2018-01-10, 19:52


Vu depuis mon trou de souris !
Aimer c’est avoir le courage de voir au-delà des apparences et de juger au-delà des on-dit. C’est garder l’espoir de parvenir à déterrer un jour ces merveilleux trésors découverts enfouis si profondément au fond du coeur afin de les exposer à la face du monde. Je t'aime et quoiqu'il arrive, je garderais toujours foi en toi !


Il ne m’avait pas fallu plus d’une minute pour choisir ma tenue. Un pull violet un peu long, qui arrivait jusqu’à la mi-hauteur de mes cuisses. Je l’avais bien sûr accompagné d’un long bas noir épais, faisant office de pantalon. Une tenue sobre, classe et décontractée, qui conviendrait parfaitement bien à un rendez-vous avec mon coiffeur ! Mes cheveux blonds, quant à eux, cascadaient sur mes épaules. Sortant de ma chambre, j’entendais Benjamin discuter avec ma petite fille. Que pouvaient-ils bien se raconter tous les deux ? Curieuse, je refermais discrètement la porte de ma chambre et m’avançais discrètement dans le couloir. Je n’aimais pas voir le barbier aux côtés de ma fille. Mon esprit étant définitivement hanté par le souvenir tragique de la perte de cet enfant que j’avais eu avec lui, le savoir avec Katelyn me faisait un drôle d’effet.

Suivant mon instinct de mère, j’étais prête à demander à ma fille de descendre chez madame Hudson afin de la mettre en sécurité. L'homme que je recevais en ce moment, n'était-il pas un assassin ? Personnellement, je pouvais lui tenir tête en cas de menace, mais l'idée que mon enfant se retrouve entre les mains de Sweeney Todd me faisait trembler d'effroi ! M’apprêtant à les rejoindre, je fus cependant freinée dans ma course par la proposition du barbier qui me surprit au plus haut point.

"Le temps que ta mère arrive, on pourrait coiffer l'une de tes poupées."

Venait-il de proposer à Katelyn de s'occuper d'elle en m'attendant ? Je trouvais ça si surréaliste de sa part ! Me trouvant toujours dans le hall rejoignant le salon, je me cachais dans un coin sombre du hall et regardais en direction du salon. Nichée dans mon petit trou de souris, je pouvais librement les observer sans que ces derniers ne me voient. Attendrie, je regardais en silence les deux comparses, souriant en voyant le barbier prendre autant soin de la poupée qu’il l’aurait fait avec n’importe lequel de ses clients. Cela n’aurait d'ailleurs guère dû me surprendre. Je l’avais déjà vu prendre bien plus étrange que cela comme modèle. Un léger pincement au cœur me saisit en songeant à la petite souris blanche pour laquelle il s’était autrefois pris d’affection et qu’il passait beaucoup de temps à peigner et pomponner, faisant fi des remarques acerbes de ses codétenus.

D'un côté, je m'en voulais de l'avoir une fois de plus si mal jugé. C'était si agréable de le voir faire ressortir cette facette adorable de sa personnalité. Il semblait y prendre tellement de plaisir que je ne voulais pas gâcher la magie de ce moment. Mon seul regret était sans doute de devoir observer cette scène de loin. J'aurais tant aimé qu'il fasse preuve d'un tel engouement en ma présence plutôt que d'être sans cesse sur la défensive lorsque je me trouvais à ses côtés !

Détournant mon attention, mon regard se fixa sur le visage de ma princesse. D’un naturel curieux, elle le regardait avec des yeux grands ouverts et une attention si soutenue qu’on aurait cru qu’elle étudiait avec soin chacun de ses mouvements afin de les reproduire plus tard. Elle y mettait tellement d’entrain que je croyais déjà l’entendre déclarer vouloir devenir coiffeuse si elle échouait dans sa carrière de détective privé ! C’était touchant de les voir interagir ensemble. On aurait dit un père transmettant avec attention son savoir à sa petite fille. C’était une idée bien stupide de ma part, mais il me semblait presque voir le petit garçon châtain aux yeux bleus cristallins qui hantait mes rêves prendre la place de Katelyn. Je songeais avec tristesse que dans une autre vie, dans un autre temps, cette scène aurait pu être celle de la rencontre entre mon petit Anthony et son Papa. Mais qu’est-ce que je pouvais raconter comme bêtises ! Plaquant une main sur mon visage, je secouais ma tête en tentant de chasser ces idées absurdes de mon esprit ! A quoi bon rêver de ce qui ne pourrait jamais se produire ?

Désireuse de faire enfin mon entrée, je remontais discrètement jusqu’à ma chambre et en ouvrit la porte avant de la claquer bruyamment. Je sortis finalement de mon trou mais avant même que je n’aie eu le temps de saluer Benjamin, je vis Katelyn se précipiter vers moi, sa poupée de porcelaine entre ses bras.

« Maman, Maman ! Regarde comme elle est jolie Irène. C’est Monsieur Graves qui l’a coiffée ! »

« Elle est magnifique ma chérie ! » Reportant mon attention vers le barbier, je déclarais en souriant légèrement « Tu me diras combien je te dois pour les services supplémentaires de notre chère Irène ! »

Entrée en matière déplacée sans doute, mais j’avais très vite compris que quelles que soient les paroles ou les gestes que je pouvais avoir à son égard, il finirait par mal les interpréter. Alors autant me montrer aussi spontanée que possible !

« Pardon pour mon retard, Balthazar. Je ne m’attendais pas à te voir arriver si tôt ! Je suis toute à toi maintenant. »

Je jetais un coup d’œil vers sa mallette de coiffeur avant de soupirer. Je venais alors de me rendre compte que c’était bien la première fois que je me faisais coiffer à domicile.

« Je m’excuse mais je ne suis pas habituée à recevoir des services à domicile, ceux d’un coiffeur encore moins. Est-ce que tu aurais besoin de quelque chose avant que nous commencions ? »

Je restais quelques minutes silencieuses afin qu’il me fasse part d’un souhait particulier, tout en espérant pouvoir combler ses attentes. Puis soudain, j’entendis la voix de Katelyn raisonner derrière moi.

« C’est dommage que tu n’aies pas mis ta robe de soirée, Maman ! Elle est tellement jolie et puis je suis sûre que cela aurait aidé Monsieur Graves à te trouver une coiffure assortie ! »

Sur ce point, je ne pouvais que me ranger du point de vue de ma fille. Mais je ne voulais pas abimer ma belle tenue avant la fête ! Je n’avais de plus aucune envie de la portée devant mon coiffeur. Ne laissant rien paraître de ma gêne apparente, je me détournais du barbier pour parler à ma fille. D’un air enfantin, je finis par déclarer.

« Mais tu as tout à fait raison mon cœur, quelle idiote je fais ! Heureusement, j’ai quelques photos sur mon téléphone portable. »

Me dirigeant vers mon sac à main, je retournais vers Benjamin et me plaçais à ses côtés. Après avoir déverrouillé l’écran de veille de mon portable, présentant une magnifique photo de Katelyn portant fièrement la casquette de Sherlock devant l’entrée du 221 Baker Street, je cherchais parmi les photos de ma galerie celles qui mettaient la robe le plus en valeur, je tendais le téléphone à mon coiffeur.

« Et voilà pour toi ! Personnellement, j’imaginerais une coupe longue et sophistiquée avec peut-être des boucles… oh et une coloration ! Je voudrais que mes cheveux soient tout à fait blonds. »

Je donnais l’impression de lancer les idées dans le vide les unes après les autres. En réalité, j’avais soigneusement étudié chacun des prix proposés par le barbier et en avait retirés les soins les plus chers de son catalogue. Après tout, le but n’était-il pas de lui venir en aide financièrement après l’incendie ayant détruit son salon de coiffure ? Après quelques minutes, je repris mon portable en main et lui adressa un sourire.

« Mais bien évidemment, c’est toi le génie en la matière ! Je te laisserais donc faire ce qu’il te plaira et je m’abandonne à tes mains expertes. »

Je retournais déposer mon portable dans mon sac et revins seulement après quelques secondes, toute prête à entendre Benjamin me parler de la suite des opérations. Katelyn restait assise sur l’une des chaises de la table à manger, toute excitée à l’idée de pouvoir observer son héros du jour reproduire ses exploits sur une véritable personne.

« Dis Maman, est-ce que ça pose un problème si je reste pour regarder ? »

« Il faut demander à Monsieur Graves, ma chérie ! Mais personnellement, je n’y vois pas d’inconvénients. »

A mon arrivée, j’avais remarqué que le barbier semblait plus détendu qu’à l’accoutumée en sa présence. Comme je savais que ce rendez-vous le mettrait mal à l’aise, je pensais que Katelyn parviendrait à le calmer mieux que je pourrais le faire moi-même. Et si cela permettait de lui éviter de m’égorger au ciseau avant la fin de notre séance, ce serait d’autant plus agréable pour moi ! Jetant un œil dans sa direction, j’attendais qu’il fasse lui-même part de sa décision.

robe de soirée 1:

robe de soirée 2:
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________________________________________ 2018-01-17, 21:54


Les cheveux...
C'est une allure, c'est un bijou, c'est un accessoire.


Angelika se manifesta et instantanément, le barbier perdit l'ébauche de sourire qui avait tenté de décrisper ses lèvres.

Enfin, songea-t-il sombrement. Il était temps !

Il accorda à peine un regard à la jeune femme, encore moins à l'enfant qui se précipita vers elle pour lui montrer la poupée coiffée. Il pivota vers sa mallette et continua d'en sortir le matériel avec des gestes précis et soigneux. Il ignora Angelika alors qu'elle cherchait à faire de l'humour, puis à s'excuser pour son retard. Tout chez elle lui était désagréable. Il ne voyait pas pour quelle raison il ferait un effort.

"J'ai besoin de rien." se contenta-t-il de maugréer à la seule question de la jeune femme qui méritait une réponse, puisque cela concernait son métier.

Une coiffure assortie... Balthazar leva les yeux au ciel en entendant les propos de la gamine. Ce n'était pas ainsi que cela fonctionnait. On n'assortissait pas une coiffure avec une tenue, on l'harmonisait avant tout selon la forme du visage et la carnation de la personne. C'était navrant d'écouter de telles absurdités, même de la bouche d'une fillette.

Bien entendu, Angelika donna du crédit aux propos de sa fille et elle se plaça bientôt tout à côté du barbier, son téléphone placé devant elle. Il se contracta et interrompit ses préparations pour observer les photos qu'elle lui montrait. Il se saisit du téléphone, les sourcils froncés. Il demeura silencieux une longue minute -de toutes façons, cette femme parlait pour dix- et voulus enfin ouvrir la bouche. A cet instant, ce fut au tour de la gamine de lui couper la parole. Bien élevée, elle demanda à sa mère de rester pendant qu'il ferait son travail, avant d'ouvrir de grands yeux implorants en direction du barbier.

"S'il vous plait, monsieur Graves !"

Son expression aurait pu faire fondre n'importe quel iceberg, hélas le coeur de Balthazar était plus froid que la glace. Il resta impassible, clignant des yeux, et se contenta de hocher la tête. Il n'en fallut pas davantage à l'enfant pour esquisser un grand sourire ravi et se redresser sur sa chaise avec des allures de grande dame. Le barbier laissa échapper un discret soupir, partagé entre l'exaspération et une émotion plus légère qu'il ne parvint pas à analyser. D'ailleurs, pour la chasser totalement de son esprit car elle lui était gênante, désagréable, il déclara d'un ton sec :

"Cette robe te grossit. Le blanc ne te va pas."

Il braqua un bref regard en direction d'Angelika, satisfait de l'effet provoqué par sa phrase.

"Tu devrais plutôt porter du bordeau. C'est en accord avec le blond."

Malgré lui, il se souvint d'une robe que Lucy portait, de la même couleur. C'était sa préférée. Il secoua brièvement la tête pour chasser cette pensée parasite, car songer à sa femme en présence d'Angelika lui apparaissait comme un blasphème. Venait-il vraiment de lui conseiller de porter sa couleur de prédilection ?

Ses doigts nerveux se saisirent de la paire de ciseaux qu'il avait posée sur la table. Il s'agissait d'un modèle en or finement ouvragé, avec les lettres The Disher gravées sur l'une des lames. Il aimait travailler avec du matériel noble. Il les rangea dans un étui en velours puis dans la mallette. Puisque sa cliente n'avait pas envie de couper ses cheveux, il était inutile de les exploser plus longtemps.

D'ailleurs, sa requête lui semblait absurde.

"Tu as un blond naturel." lui fit-il remarquer en fronçant les sourcils. "C'est idiot de vouloir faire une coloration. Tu risques de perdre ta couleur d'origine. Je pense qu'il vaudrait mieux faire des mèches si tu tiens tant que ça à te pavaner."

Il ne refusait jamais les demandes de ses clients, cependant il se faisait un devoir de les conseiller le mieux possible, car il trouvait criminel d'abîmer une chevelure. En d'autres circonstances, il se serait moqué de défigurer Angelika, mais lorsqu'il était question de son métier, il devenait extrêmement pointilleux. Son professionnalisme passait avant son dessein de vengeance.

"C'est plus cher qu'une coloration." précisa-t-il avec une expression sardonique.

Cela ne sembla pas déranger la jeune femme. De toutes façons, elle vivait dans un luxe écoeurant. Elle pouvait donc débourser ce qu'il fallait pour se faire faire une beauté. Il lui indiqua de s'installer sur une chaise et sortit les instruments dont il aurait besoin pour effectuer le balayage : une brosse pneumatique, un bol, un pinceau, un peigne classique ainsi qu'une dizaine de pinces. Le balayage se ferait jusqu'aux pointes des cheveux. Etant donné la longueur, il estimait que cela prendrait entre deux et trois heures. Il serra les dents, agacé d'être au service d'Angelika pendant une aussi longue durée.

Il commença par sélectionner quelques mèches du bas en les coinçant avec les grosses pinces. Puis, il prépara la coloration en mélangeant le décolorant et l'oxydant dans le bol. Il alla chercher le verre apporté par la gamine pour le verser dedans. Une fois la mixture prête -qui ressemblait à une pâte blanche- il attrapa le pinceau, puis le peigne pour en badigeonner les deux extrémités.

Lentement, avec une précision presque chirurgicale, il déposa le produit des racines au pointe des cheveux, en choisissant volontairement d'oublier des mèches ça et là, afin que la couleur naturelle de la jeune femme demeure dans l'ensemble. Il reproduisit les mêmes gestes encore et encore, si bien qu'il commença à ressentir des crampes dans les coudes et les doigts. Cependant, il poursuivit son travail avec patience et acharnement, dan
s un silence pesant.

"On dirait du dentifrice !" dit la fillette en se penchant au-dessus du bol. "Ca sent pas très bon."

Balthazar, qui n'appréciait pas qu'on le dérange en plein travail, éloigna la mixture de la gamine et continua. Entre chaque application de produit, il plaçait une bande de coton contre les mèches. Au bout d'un moment, Angelika se retrouva avec le crâne garni de morceaux de coton. C'était passablement ridicule mais Balthazar, professionnel, se garda de faire le moindre commentaire.

"Le produit doit poser pendant cinquante minutes maximum." dit-il en posant le peigne dans le bol.

Il baissa les yeux vers sa montre pour vérifier l'heure. Même si l'idée était tentante, il ne fallait pas dépasser le temps de pause car le cas échéant, le produit attaquait le cheveu jusqu'à le détruire. Il ne pourrait causer un tel dommage sur la chevelure de sa patiente.

Puis, il hésita un peu avant de pousser le bol vers la gamine.

"Maintenant tu peux jouer avec. A tes risques et périls. C'est corrosif."

La fillette ne connaissait sûrement pas le sens de ce mot et il n'avait aucune intention de le lui expliquer. Après tout, sa mère était là pour ça.

"Quand ce sera l'heure, il faudra rincer et faire un shampoing." précisa-t-il à cette dernière d'un ton sec. "Je vais faire un tour, je reviens dans cinquante minutes."

Hors de question de rester plus de temps que son travail l'exigeait. Lors de ces moments d'attente, dans son salon, il distribuait une revue quelconque afin d'avoir la paix. Comme il ne pouvait faire de même à domicile, il préférait partir. Avoir moins d'une heure sans devoir supporter la présence de personne était un privilège trop rare pour lui, ces temps-ci.

Laissant son matériel sur la table, il se contenta d'attraper son manteau et se dirigea à grands pas vers la porte...
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________________________________________ 2018-01-18, 19:14

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En entrant dans la pièce, mon attention fut portée vers ma petite Katelyn qui toute heureuse me montrait les merveilles réalisées par Benjamin sur la poupée. Toutefois, je n’avais pu m’empêcher de porter un regard triste à l’égard du barbier en le voyant perdre sa bonne humeur naissante. Je me sentais mal à l’idée de devoir lui infliger un rendez-vous ici mais après tout, maintenant qu’il se retrouvait sans salon, il fallait bien qu’il travaille, non ? Je me sentais toutefois froissée à l’idée de ne même pas avoir droit à un regard de sa part. Même s’il était toujours animé de haine à mon égard, cela devait-il l’empêcher de se montrer un minimum aimable ?

- Je vois que tu es toujours aussi en forme ! Ca fait plaisir à voir
, dis-je ironiquement, En fait, ça te tuerait vraiment de dire « Bonjour » ?

Mon regard croisa alors celui de ma fille et je tentais de reprendre contenance. Je n’avais aucune envie de faire une scène devant elle. D’autant plus qu’à ses yeux, je n’avais jamais vu mon coiffeur ailleurs qu’à Storybrooke pour des rendez-vous professionnels. C’est pourquoi, je repris la parole immédiatement après, lui demandant s’il avait besoin de quelque chose. A peine avait-il eut le temps de répondre que Katelyn poursuivit la conversation. Selon elle, il fallait que Benjamin puisse voir les photos de ma robe de soirée pour s’en inspirer. Je ne m’y opposais pas, arrivant quelques secondes plus tard avec mon portable dans la main. Je lui fis part de mes projets de coiffure, ne pouvant m’empêcher de parler. A vrai dire, ces paroles étaient surtout là pour dissimuler ma grande nervosité ! Cela me faisait une étrange impression de paraître devant lui dans une tenue qui, sans être provocante, n’en demeurait pas moins sexy. J’aimais paraître jolie aux yeux de mon entourage mais son œil critique était l’un de ceux que je redoutais le plus. Après tout, il fut un temps où me voir dans son regard était l’une des seules choses qui me permettaient de me sentir pleinement vivante.

A peine cette pensée avait-elle effleurer mon esprit que je repris le portable entre mes mains. Heureusement, Katelyn étouffa temporairement la nouvelle pique de mon porc-épic préféré en demandant le droit de rester. Comme je préférais laisser le professionnel répondre, elle se tourna vers le coiffeur en le suppliant d’accepter. Pour toute réponse, il se contenta de se tourner vers moi pour m’offrir une de ses remarques cinglantes dont il avait le secret. Je soupirais alors, tout en fronçant les sourcils. Je m’apprêtais à répliquer après sa première remarque lorsqu’il poursuivit son discours sur un conseil personnel. Je demeurais quelques instants cois, tant sa remarque me surprit. Je finis par sourire légèrement avant de reprendre sur un ton doux-amer.

- Je ne savais qu’en plus de ta profession de barbier, tu avais suivi une formation de styliste… je vais peut-être y réfléchir !


Je laissais cette discussion en suspens. Après tout, il était tellement rare de le voir s’adresser à moi autrement que pour m’insulter que je pouvais que savourer une remarque plus douce. Poursuivant sur sa lancée, il me recommanda de faire des mèches plutôt que de chercher à éclaircir la couleur de mes cheveux. Je haussais les épaules, m’apprêtant à répondre que j’étais prête à suivre ses conseils experts en la matière. C’est alors qu’il se crut obligé d’ajouter dans la conversation que je cherchais à me « pavaner ». Ce terme avait quelque chose d’insultant selon moi.

- Je n’ai pas fait appel à toi pour le simple plaisir de me pavaner, comme tu dis ! Si je t’ai demandé de venir c’est parce que…


J’aurais voulu lui répondre que je cherchais avant tout à lui venir en aide, mais à quoi bon ! Affirmer vouloir être sa bienfaitrice ne me permettrait pas de rentrer dans ses bonnes grâces. C’était peine perdue ! Soupirant légèrement, je repris :

- Laisse tomber ! De toutes manières tu ne comprendrais pas… je suivrais tes conseils, après tout l’expert c’est toi !


Il précisa que les mèches seraient plus chères que la coloration ce qui fit naître un sourire aux coins de mes lèvres. Avait-il finalement compris mes motivations réelles ?

- Ne t’inquiète pas pour ça ! Je veux bien débourser un peu plus d’argent pour un service de qualité. De toutes manières, lorsque l’on fait appel au meilleur des meilleurs, il faut bien s’attendre à quelques frais supplémentaires !

De ma part c’était un compliment… mais qui une fois de plus tomberait certainement dans l'oreille d'un sourd. L’ambiance allait être décidément difficile à détendre. Heureusement, Katelyn était là pour détendre l’atmosphère. Alors que je prenais place sur la chaise, ma petite fille elle suivait de près les allées et venues du barbier. Elle était heureuse d’assister au spectacle et ses jolis yeux bleus se portaient sur chacun des accessoires de l’artiste.

De mon côté, je suivais la scène avec appréhension. Ce n’était certes pas la première fois que je me faisais coiffée par le barbier, mais c’était la première fois que cela se produisait après notre rencontre avec le clown ! Les révélations qui m’avaient été faites ce jour-là me donnaient de bonnes raisons de me sentir nerveuse. D’autant plus que le barbier était loin de me porter dans son cœur. C’est pourquoi je soupirais presque soulagée lorsque je vis Benjamin reposer le ciseau qu’il tenait dans sa main à sa place originelle.

Tentant de me calmer du mieux que je pouvais, je portais mon attention vers ma fille qui elle était en train de s’amuser à regarder l’étrange mixture qui baignait dans le bol de colorant. Bien sûr, le coiffeur tout à son affaire ne prit pas soin de lui répondre. La première fois qu’il se manifesta fut le moment où il m’expliqua que le produit prendrait beaucoup de temps avant de d’agir et qu’il me faudrait attendre près d’une heure avant qu’il ne passe à l’étape suivante. Il poussa alors le bol vers Katelyn tout en lui donnant la permission de jouer avec. Mon instinct maternel se réveilla alors.

- Ne la taquine pas avec ça, Balthazar ! Ma chérie, va plutôt chercher mon livre ! Je crois qu’il est temps d’en finir avec le meurtrier de ce fichu train !

Ma petite Katelyn rit alors gentiment, sachant parfaitement que je faisais référence au génialissime « Crime de l’Orient-Express » rédigé par la grande Agatha Christie et inspirée par les exploits héroïques de mon maître détective. Bien sûr, l’enquête en question n’avait que peu d’intérêt pour moi. Après tout, Bernard et moi nous avions pu la suivre de près puisque nous nous y trouvions. Mais j’étais curieuse d’en lire le rapport qu’elle en avait fait.

- Je vais le chercher tout de suite, Maman !

Elle se tourna alors vers le barbier et lui parla fièrement du débat Holmes – Poirot qui n’aurait de cesse de nous diviser.

- Ne vous inquiétez pas, Monsieur Graves, je prendrais soin de ma Maman en attendant votre retour. Elle ne risque pas de s’ennuyer. Vous savez, c’est une grande fan d’Hercule Poirot. J’ai jamais vraiment compris pourquoi ! Pour moi, le plus brillant des détectives du monde ça sera toujours monsieur Holmes ! Aucun meurtrier est assez habile pour lui échapper. C’est vraiment le meilleur !

Elle s’en alla toute fière, d’une certaine manière, cela lui permettait de jouer les assistantes pour le barbier et cela ne semblait vraiment pas lui déplaire. Je souris jaune à l’idée qu’elle ait pu lancer cette menace à la face du barbier. Sans s’en rendre véritablement compte, cela aurait pu passer pour une véritable menace si Sweeney Todd revenait un jour en ville. Je me tournais à mon tour vers lui, un sourire marquant mes lèvres.

- Tu l’as entendue, non ? Elle s’occupera bien de moi ! Va seulement faire un tour si cela te chante ! De toutes manière coiffée de la sorte, je ne risque pas d’aller bien loin.

Je le vis alors s’éloigner tout en laissant son matériel sur la table. Après tout, c’était peut-être ce qu’il y avait de mieux pour tout le monde ! Nous n’avions après tout pas grand-chose à nous dire, notre complicité d’antan n’étant plus ce qu’elle était !

La bibliothèque se trouvait à côté de la porte, ce qui faisait que Katelyn se trouvait à côté de Benjamin à ce moment-là. Je disposais de plusieurs éditions des livres d’Agatha Christie et ma fille, ne sachant pas que j’en avais un dans mon sac, jouait les équilibristes sur les deux pieds d’une chaise pour tenter d’attraper celui posé tout en haut de l’étagère. Et c’est là que l’accident se produisit !

La chaise se renversa alors et Katelyn qui s’était accrochée à une caisse en bois en désespoir de cause chuta sur le sol. Elle renversa ainsi le contenu de ladite caisse où se trouvait ma correspondance. Une dizaine de lettres étaient à présent sur le sol à la vue du barbier. Parmi toutes les lettres relativement récentes, il en était une beaucoup plus vieille que les autres. Brunie et sale, elle était légèrement froissée et semblait avoir survécu à bien des épreuves avant d’arriver à Storybrooke. Elle était légèrement bombée, ce qui indiquait qu’un objet était également enfermé à l’intérieur. Sur l’enveloppe vieille de plusieurs dizaines d’années, bien que l’encre soit légèrement passée, on pouvait y lire une écriture maladroite « Pour Benjamin ».
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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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________________________________________ 2018-01-26, 12:48


Le présent passe...
Le passé n'est plus rien, et l'avenir est incertain.


Angelika ne tarissait pas d'éloges à l'égard du barbier, mais ce dernier les oubliait aussitôt qu'il les entendait. Il savait qu'il ne s'agissait que de félonneries, tout juste bonnes à l'amadouer. Mais il ne tomberait plus dans le piège à rat. Il connaissait le mode de fonctionnement de la jeune femme, chacun de ses petits jeux, et il était hors de question qu'il se laisse prendre. Il n'était plus le jeune forçat insouciant et désespéré d'autrefois. La vie l'avait endurci. C'était presque pathétique de la voir essayer, encore et encore.

A présent que Balthazar avait imposé les conditions de la suite du soin, il n'avait pas l'intention de s'éterniser. Il comptait profiter de ses cinquante minutes de solitude comme il se devait. Il tiqua en entendant Angelika le réprimander concernant le bol qu'il avait proposé à la gamine. Avait-elle peur qu'il lui fasse du mal ? Il avait beau détester les gosses, il ne s'en était jamais vraiment pris à l'un d'entre eux. Le souvenir de Toby lui revint en mémoire et il crispa la mâchoire brièvement. Peut-être que prochainement, si l'enfant venait à lui chercher des noises, il serait obligé de le faire taire définitivement. Mais il n'y était pas encore.

Il frémit légèrement en entendant le mot "meurtrier", et posa les yeux sur la fillette alors qu'elle lui expliquait une chose dont il se moquait éperduement. Un mince sourire carnassier étira ses lèvres en entendant sa remarque sur Holmes. Bien sûr, aucun assassin ne lui échappe... hormis celui juste devant son nez. Il savoura cette petite victoire intérieurement, comme à l'accoutumée à chaque fois qu'un évènement le lui rappelait, puis croisa le regard d'Angelika. Il avait compris qu'elle savait. Il plissa des yeux. Son univers se rétrécissait de jour en jour et tôt ou tard, il faudrait qu'il plie bagages et quitte la ville. Ou qu'il tue tous les habitants, ce qui était impossible, évidemment. Beaucoup trop de gens commençait à savoir ou à se douter de sa culpabilité. Pourtant, il avait toujours veillé à faire très attention. De toutes façons, on ne pouvait l'accuser d'aucun crime à Storybrooke. C'était ce qui le motivait à rester. Il montrait sa bonne foi en demeurant un citoyen modèle, non ?

"J'ai pas besoin de ta permission."
grogna-t-il, mécontent, en entendant les propos de la jeune femme.

Il se dirigea de plus belle vers la porte, mais à l'instant où il voulut la passer, la fillette qui se trouvait en équilibre sur une chaise devant la bibliothèque manqua de tomber. Le siège bascula alors qu'elle se retenait à une boîte posée en haut de l'étagère. La caisse se renversa à son tour avec son contenu sur le sol. Le barbier jeta un vague coup d'oeil, mais son regard accrocha alors une vieille enveloppe qui avait glissé parmi les différentes lettres d'allure plus récentes. Son prénom était écrit dessus. Son autre prénom.

Il mit un genou à terre pour la ramasser, la gorge nouée en une désagréable impression. Il hésita une seconde avant de s'en saisir. Elle semblait dater d'une autre époque, ce qui n'était pas faux étant donné les circonstances... Il appuya entre le pouce et l'index à l'emplacement où l'enveloppe était plus bombée. Il y avait un petit objet dur à l'intérieur. A la fois intrigué et anxieux, il se mordit les lèvres. Sa main tremblait légèrement à mesure qu'il fixait ce prénom symbolisant un homme qui était mort et enterré depuis longtemps.

Lentement, il releva la tête et braqua son regard droit sur Angelika. Le sang battait à ses tempes. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, n'est-ce pas ? De remuer le passé, sans arrêt...

Avait-elle orchestré toute cette scène ? Avait-elle demandé à sa fille de faire basculer cette caisse pour qu'il voit l'enveloppe ? Elle était tellement vicieuse qu'il l'en savait capable.

Ses doigts serrèrent davantage l'enveloppe. Il ne voulait pas la lire. Il ne souhaitait pas voir ce qui se trouvait à l'intérieur. Tout son petit effet était gâché. La souris allait être tellement déçue...

Sentant sans doute le silence pesant, la gamine n'avait pas prononcé un mot, se contentant d'observer les deux adultes. Balthazar s'approcha d'Angelika d'un pas mesuré, tout le contraire de la rage sourde qui l'habitait.

"Tu ne peux pas t'en empêcher, n'est-ce pas ?"
fit-il d'un ton sirupeux.

Il leva l'enveloppe, la maintint dans son autre main et la déchira en deux, puis en quatre. L'objet qu'elle contenait dut se coincer dans un recoin car il demeura caché. Il savoura l'expression de la jeune femme alors qu'il laissait tomber les fragments de papier entre eux, en ouvrant grands les mains.

"C'est du passé, tout ça." grommela-t-il d'un ton sec.

Ce n'était pas bon de ressasser, et elle le faisait sans arrêt.

"Tu n'auras pas ce que tu réclames."

Son ton était sans réplique, son regard dur et glaçant. Il jeta un bref coup d'oeil à la gamine et un rictus désabusé passa brièvement sur ses lèvres.

"Devant ta fille, en plus. Tu voulais qu'elle nous regarde ?"
fit-il, dégoûté.

Il était quelque peu étonné que son acharnement la pousse à de telles extrémités. Elle qui voulait passer pour une mère exemplaire... Il secoua lentement la tête tout en l'observant, inquisiteur.

"Il y a des crimes bien pires que le meurtre..."
articula-t-il, laconique.

Puis, il pivota vers la fillette qui semblait un peu incertaine. Elle devait sentir la tension dans la pièce.

"Toi qui aimes jouer au détective, c'est important que tu le saches. Ca t'évitera des déconvenues."

Le ton de sa voix s'était légèrement adouci en lui parlant. Après tout, cette enfant n'y était pour rien si elle avait une garce pour mère. Il espérait qu'elle n'emprunterait pas la même voie qu'elle en grandissant. Rien n'était moins sûr. Aprés tout, les enfants marchent souvent dans les pas de leurs parents. Il se pencha quelques secondes sur son propre cas. Pas toujours. Ou alors il était une exception.

"Le mensonge, la trahison, la déloyauté." cita-t-il avec une lenteur presque douloureuse, alors qu'il posait de nouveau ses yeux perçants sur Angelika. "Il est des gens qui savent détruire sans tuer. La pire espèce qui soit."

Sans se détourner, il posa la main sur la poignée de la porte et l'abaissa d'un geste sec. Il en avait fini ici pour l'instant. Si ça n'aurait tenu qu'à lui, il ne serait pas revenu. Hélas, son travail le rappelait dans moins de quarante minutes. Il venait de vérifier à sa montre. Il enfila son manteau.
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________________________________________ 2018-01-28, 18:51


Je n'ai pas trouvé les mots...
Il est de ces événements qui nous stoppent net dans notre lancé et de ces vérités qu'on n'est pas prêt à recevoir. J'ai lu au fond de tes yeux ce que signifiait le mot malheur comme ce soir maudit où tes espoirs brûlants ont laissés place à des cendres. A côté de ta douleur, tout me semble dérisoire, tout comme ces mots qui pleuvent et que je prononce sans espoir


En silence, je le laissais exercer son art, comme si j’avais souhaité qu’il ne garde présent à son esprit que la chevelure dorée qu’il tenait entre ses doigts squelettiques. Etrangement, elle devait être la seule partie de moi qu’il ne haïssait pas. N’était-ce après tout pas la seule partie qu’il avait un jour aimée ? Si cet élément ne m’avait pas rapprochée du souvenir estompé qu’il avait de sa femme, aurait-il seulement porté un seul regard sur moi ? D’un soupir, je chassais cette pensée douloureuse de mon esprit. Après tout, notre histoire n’était plus qu’un mirage, l’un de ces souvenirs douloureux que l’on observe avec amertume… un faux pli sur le cœur qui insupportait ma maniaquerie maladive d’aspirer à une vie droite et parfaite en tous points !

D’une parole, j’avais consenti à ce que le barbier nous laisse seules quelques instants. Dans ma bouche, elle sonnait cependant plus comme une prière ou une supplique. Il n’est pas de plus grandes douleurs que de constater que la présence des êtres anciennement aimés est tout aussi désagréable que les souvenirs ayant gâchés cette relation ! Or, ce sentiment d’amertume mêlé d’angoisse m’habitait dès le premier instant où nos regards s’étaient croisés dans cette pièce. Je le laissais partir, mais ce n’était pas sans qu’une nouvelle vague de tristesse ne vienne enserrer mon cœur dans un étau. N’arriverais-je donc plus jamais à trouver les paroles qui parviendraient à faire vibrer la corde sensible ?

Fermant un instant les yeux, je ne portais mon attention que sur les bruits qui m’entouraient ; les pas du barbier s’éloignant de ma personne à la hâte, les moteurs bourdonnants des voitures dans le lointain et soudain, comme pour troubler la quiétude de cet instant, celui du corps de mon enfant s’effondrant bruyamment sur le sol avec la caisse qui l’avait accompagnée dans sa chute. Mon instinct de mère se réveillant brutalement, je me tournais en direction de Katelyn priant pour que la jeune acrobate ne se soit pas blessée.

« Ma chérie, est-ce que tout va bien ? »


« Oui ne t’inquiète pas Maman. Je me suis juste égratigné le coude. »


Un sourire soulagé naquit alors au coin de mes lèvre. Cependant, il ne tarda pas à perdre de sa superbe lorsque j’aperçus Benjamin mettre genoux à terre. Mon cœur qui tout d’abord s’attendrit en songeant que le barbier s’était attribué le rôle de chevalier servant de ma fille, finit par se figer instantanément dans ma poitrine au moment où il se rendit compte que la lettre était l’unique sujet de ses préoccupations. Cette maudite correspondance, qui durant des années avait feint d’ignorer son destinataire, venait à présent d’atterrir entre les mains du barbier. Quel cruel destin !

Tétanisée, mon regard resta fixé sur lui, guettant la moindre réaction de mon ancien amant ! Ma respiration se faisait pesante et les battements traitres de mon cœur se jouèrent de mes peurs en accélérant leur cruelle cadence. Durant des semaines, cette lettre n’avait cessé d’occuper mes pensées. Devait-elle ou non être finalement être placée entre ses mains ? A présent, il n’avait plus qu’une seule question digne d’être posée. Quelle serait sa réaction en la voyant ? Donnerait-il ne serait-ce qu’une chance à ce plaidoyer maladroit de lui faire part enfin du fin mot de notre histoire ?

Laissant brûler cette infime lueur d’espoir au fond de mon cœur, je la vis finalement s’éteindre au moment-même où le barbier releva un regard cruel dans ma direction. Balthazar reprenant peu à peu droit de cité sur tout ce que mon tendre Benjamin avait été, s’approcha de moi en m’invectivant tel qu’il en avait pris la douloureuse habitude. D’un geste courageux, je tendis ma main dans sa direction, un regard suppliant assombrissant mon visage.

« Je t’en prie, si tu n’en veux pas, rend-la moi ! »


Sa sentence fut alors sans appel et son jugement impartial. Dans un geste de colère, il déchira la lettre en lambeaux sans se douter un instant que c’était mon cœur qu’il réduisait en charpie. A moins qu’il en ait eu parfaitement conscience et qu’il n’avait entrepris cette action si cruelle que dans ce but ? Ce qu’il ne pouvait abattre à coup de rasoir, il le faisait à présent à main nue et sur un objet innocent qui n’aurait su le conduire à l’échafaud ? Mes poings se serrèrent sur mes cuisses et je le foudroyais d’un regard assassin. Un étrange rictus que je ne me connaissais pas encore s’afficha sur mon visage. Je prononçais alors quelques mots dans un murmure, comme une étrange incantation.

« Le contraire de l’amour, Balthazar, ce n’est pas la haine, c’est l’indifférence ! » Je me redressais alors sur ma chaise tout en poursuivant mon discours à intelligible voix « Après tout, je ne te l’ai pas remise en main propre cette enveloppe ! Tu pouvais tout à fait la laisser là où tu l’as trouvée et ignorer jusqu’à son existence. Pourquoi as-tu pris la peine de la ramasser ? »

Cette question n’attendait pas de réponses particulières. En réalité, elle n’était là que pour lui permettre de se remettre en question. Oh certes pas tout de suite, il faudrait d’abord qu’il parvienne à chasser sa colère somme toute légitime envers moi avant d’avoir la capacité de réfléchir ! Mais peut-être qu’un jour il finirait pas comprendre… un jour, il laisserait à sa souris une petite place dans sa vie pour redevenir la confidente et l’amie qu’elle n’aurait jamais due cesser d’être.

La suite de ces attaques me souleva littéralement le cœur. Mes joues s’empourprèrent alors que mon regard se promenait de mon ancien amant à ma petite fille. La couleur rouge de mon visage ne devait rien à une gêne due à des élans de cœur honteusement découverts. Loin de là ! Mais exposer ainsi mon ancienne vie intime devant Katelyn avait quelque chose de profondément révoltant. Qu’avait-il imaginé exactement ? Que toutes ces manœuvres avaient pour but de lui prouver que je souhaitais redevenir sa maîtresse ? Et il plaçait ses convictions sur quels éléments ? Ma tenue provocante, mes avances répétées ou mes gestes déplacés et sensuels ? Rien ! Je n’avais rien fait qui aurait pu le mettre sur la voie d’un quelconque reste d’attirance pour lui ! Je demeurais silencieuse un instant. Après tout, je n’avais pas à répondre à des accusions totalement grossières et parfaitement délirantes.

Mes poings se resserrèrent lentement sur mes cuisses alors que je l’écoutais sans l’entendre. Pourtant, au moment où il mêla Katelyn à ses histoires, je ne pus m’empêcher de rétorquer. A défaut de pouvoir le gifler littéralement, je me contentais de lui faire part de ces mots qui brûlaient mes lèvres et mon cœur d’une colère noire.

« Comment… comment est-ce que tu peux ne serait-ce qu’évoquer cette histoire devant ma fille, espèce de tordu ? Si ça peut te rassurer, je n’avais aucune intention de te payer en nature ! Comment pourrais-je ne serait-ce qu’avoir l’envie que nous… »

Dans un cri de rage, je plaçais ma main devant mon visage. Je tentais de puiser au fond de moi la force de retrouver mon calme mais c’était difficile… très difficile ! Je détournais le regard de cet homme dont la vue ne faisait qu’exacerber mes sentiments négatifs.

« Tu n’as toujours pas compris, hein ? tu n’as pas saisi la raison qui m’a poussée à faire appel à tes services ? Remarque dans le fond, cela ne devrait pas me surprendre. Tu es tellement borné… »

Ces quelques mots n’arrêtèrent pourtant pas le flot de paroles du barbier, loin de là ! D’une oreille distraite, je ne pouvais pourtant m’empêcher de l’écouter. Il s’agissait là d’une sorte de déformation professionnelle de la petite souris, sans nul doute ! Il était décidemment en tous points agaçant… comment se pouvait-il qu’un homme qui parle aussi peu puisse avoir le don de trouver les mots qui faisaient le plus souffrir ? Pourtant, pour la première fois depuis des années, j’avais le sentiment de pouvoir enfin le comprendre. Il mettait enfin en lumière les points les plus épineux de sa la haine sourde qu’il nourrissait envers moi depuis des années.

"Le mensonge, la trahison, la déloyauté."

Ces mots raisonnant dans ma tête étaient tout autant de coup de rasoirs qu’il enfonçait dans mon coeur. Je rabaissais alors mon regard vers les vestiges de cette lettre à jamais disparue. Oui ces mots étaient douloureux… mais ils l’étaient d’autant plus qu’ils étaient parfaitement incorrects !

« Je te trouve tellement… tellement injuste ! »

J’avais prononcé cette phrase à demi-mot alors que le barbier terminait son discours et s’apprêtait à quitter mon appartement. Voir sa main se poser sur la poignée de la porte m’avait fait l’effet d’un électrochoc. Me tournant vers lui dans un sursaut, je lançais d’une voix trop élevée… proche d’un hurlement.

« Reste ici, on en a pas terminé ! »
« Ma… maman ! »

La petite voix de Katelyn me ramena brutalement à une réalité dont je n’étais plus consciente. J’avais honte de devoir infliger une conversation pareille à une enfant aussi jeune. Même s’il est vrai que ma petite Katelyn rentrait doucement dans l’adolescence et était d’une maturité rare pour son âge, elle n’avait pas à assister à nos disputes d’adultes. C’est pourquoi, je pris le temps de me calmer avant d’ajouter

« Toi qui tiens tellement à promulguer tes conseils à ma fille pour être un bon détective, j’ai un petit conseil à te donner ! On ne prend jamais une vérité pour acquise sans avoir pris le temps d’analyser auparavant toutes les hypothèses ! Quoique te connaissant, je me doute que cet exercice soit un peu trop dur pour tes neurones… toi qui adore jouer les martyrs en imaginant que le monde entier se ligue contre toi ! »

Ne pouvant me permettre de me lever sans prendre le risque de gâter ma belle chevelure, je repris après un instant de réflexion.

« Retire tes œillères une seule minute et écoute-moi. Tu prétends que je suis une femme déloyale, menteuse et manipulatrice ? Bien ! »

Après quelques secondes de silence, je repris enfin la parole, prononçant ces mots syllabe par syllabe en espérant que ces mots pourraient se graver dans son esprit.

« Tu sais, malgré tout ce que tu peux dire, malgré tout ce que tu peux penser de moi, cela ne changera pas la seule et l’unique vérité ! Il faut que tu sache que jamais, tu m’entends bien… JAMAIS je ne t’ai trahie ou abandonné ! »

Bien sûr, je ne me doutais pas qu’il me croirait une seule seconde, après tout, la seule preuve dont je disposais venait d’être réduite en lambeaux. Mais cela lui donnait peut-être un peu de grain à moudre malgré tout.

«Va-t’en maintenant ! »

Il valait mieux pour nous de rester sur ces dernières paroles ! Je le laissais donc libre de partir, espérant que nos retrouvailles seraient plus tempérées.
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Balthazar Graves
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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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________________________________________ 2018-01-31, 00:09


The memories ease the pain inside
Now I know why...


Balthazar claqua la porte derrière lui, si violemment qu'il manqua d'en arracher la poignée. Il enfouit ensuite les mains dans ses poches, fonçant tête baissée dans la rue. Il jeta de rapides coups d'oeil de tous côtés, avant d'émettre un léger grognement soulagé : aucune trace d'Eulalie. Ce n'était vraiment pas le moment pour que l'amazone décide de traîner dans ses pattes. Il disposait de quarante minutes pour recouvrir son calme. Impossible d'achever son travail tant que la rage trop longtemps contenue faisait trembler ses mains. Il avait envisagé la perspective de partir, tout simplement. Après tout, Angelika avait atteint les limites qu'il était en mesure d'accepter. Elle avait dépassé les bornes, se justifiant encore de ses erreurs calculées, de son comportement inqualifiable... Et cette maudite lettre portant son son nom !

Il accéléra l'allure, les pans de son manteau ouvert voletant dans l'air vif. Son esprit tourmenté allait de pair avec les bourrasques qui charraient une pluie fine et pénétrante. Il rentra la tête dans les épaules mais continua d'avancer à grands pas énergiques.

Le barbier s'arrêta devant un banc, son objectif depuis qu'il avait décidé de quitter le 221 b Baker Street. Un endroit qui symbolisait beaucoup trop de choses pour le formuler avec des mots. Il le fixa un petit instant, avant de s'y asseoir. Il s'agissait du banc en dessous duquel il avait passé le portail pour quitter le Monde Noir. Il s'y rendait fréquemment, dès qu'il jouissait d'un instant de solitude -ce qui était rare. Doucement, il posa la paume à plat contre le siège de métal, espérant y trouver un réconfort quelconque. Mais ce n'était que du métal. Impersonnel. Mort.

Il laissa échapper un petit soupir douloureux avant de sortir une minuscule bougie blanche de la poche de son manteau. Il la posa sur le banc, juste à côté de lui, et en alluma la mèche avec son briquet. Puis, il observa la flamme vaciller dans le vent. La pluie était trop fine pour l'éteindre, mais les bourrasques finiraient par le faire.

Cela faisait un moment qu'il le voulait. Laisser une pensée pour Johanna, Penny, ou peu importe son nom. Il éclairait ce banc comme l'on allume un cierge sur une tombe en imaginant que le défunt le verrait depuis l'au-delà. Balthazar ne se faisait aucune illusion : il savait qu'elle n'en saurait rien. Et c'était bien pour cela qu'il le faisait.

***

Lorsqu'il retourna au 221 c Baker Street, quarante minutes plus tard, très précisément, il était redevenu maître de lui-même. Ses pupilles brillaient d'un éclat impassible, presque terne. L'on aurait pu se figurer un homme à l'opposé du "tordu" qui avait déserté les lieux auparavant. La solitude lui avait fait le plus grand bien, et lui avait permis de méditer sur plusieurs points essentiels.

Il trouva Angelika occupée à lire avec sa fille. Fort heureusement, elle n'avait pas touché aux morceaux de coton et d'aluminium dans ses cheveux.

"On doit continuer dans la salle de bains."
déclara-t-il, laconique.

Réalisant que sa phrase pouvait être mal interprétée, il précisa entre ses dents :

"Il faut rincer le produit."

Il n'allait pas le faire au beau milieu de la salle à manger. Ses compétences professionnelles avaient des limites. Il emboîta le pas à Angelika puisqu'il ne connaissait pas le chemin. Une fois dans la salle de bains, il se plaça à côté d'elle pour enlever les morceaux de coton et d'aluminium un à un. Ses gestes étaient précis et méticuleux. Il ne souhaitait casser ou abîmer aucun cheveu. Il retira également les pinces qu'il posa sur le rebord du lavabo.

"C'est mieux si je te rince les cheveux moi-même." précisa-t-il d'un ton sec. "Il faut s'assurer que le produit soit correctement enlevé. Penche-toi en avant."

Il crispa la mâchoire tout en s'approchant d'elle et de la baignoire devant laquelle elle se trouvait, attrapant le pommeau de la douche d'un geste brusque. Il testa la température de l'eau avec sa main et l'estimant suffisamment tiède, il l'approcha de la chevelure de la jeune femme. Il passa sa main libre dans les mèches mouillées, massant par endroits le cuir chevelu afin de s'assurer que le produit ne s'y était pas incrusté. A mesure qu'il s'abîmait dans son travail, il observait la nuque mouillée d'Angelika pensivement.

"Je ne t'ai jamais remerciée de ce que tu as fait pour moi." articula-t-il dans un souffle parfaitement audible, puisqu'il était très près d'elle et que la pièce était exiguë.

Il venait de fermer le robinet et était occupé à poser le pommeau de la douche. Tranquillement, il pivota de nouveau vers elle et délicatement, attrapa sa chevelure alourdie par l'eau pour l'essorer avec des gestes experts.

"J'étais trop aveuglé par ma rancoeur."
reconnut-il de mauvaise grâce.

"On ne prend jamais une vérité pour acquise sans avoir pris le temps d’analyser auparavant toutes les hypothèses !" Les paroles d'Angelika s'étaient frayées un chemin dans son esprit et pour une fois, au lieu d'y mourir, elles étaient parvenues à semer une graine de réflexion. Balthazar avait longuement pensé, assis sur le banc, hypnotisé par la bougie. Une conclusion étonnante l'avait ébranlé. Depuis, tout avait changé dans sa tête.

Le barbier se saisit d'une serviette de bains abandonnée sur le radiateur et tapota la chevelure blonde avec, l'essuyant avec une douceur peu commune.

"Ce que tu as fait par le passé m'a transformé."
reprit-il, placide. "J'ai compris, maintenant."

Lui laissant le soin de s'occuper de la serviette elle-même, il se plaça devant elle et plongea son regard dans le sien. Pourtant, l'un de ses doigts était toujours captif d'une mèche humide. Il la déroula délicatement et tout aussi légèrement, caressa sa joue.

"Tu as tué Benjamin Barker." dit-il d'un ton rauque, presque jubilatoire.

Prononcer ce nom lui arracha une brève grimace. Il lui semblait étranger. C'était définitivement un mort qui avait pourri depuis longtemps, comme tous ceux qu'il avait laissés derrière lui.

"Sans toi, il existerait encore." assura-t-il en hochant la tête frénétiquement. "Tu as détruit ce qui était faible. Ce qui m'empêchait d'agir."

Sans la trahison et l'abandon de l'audacieuse petite souris, jamais il n'aurait trouvé la force de se défaire de tout ce qui le rattachait à la lumière. Jamais il n'aurait réussi à se venger du juge Turpin. Toute son entreprise n'aurait jamais vu le jour. Benjamin Barker était pétri de bien trop bonnes intentions. Même dans la cellule de sa prison, il priait toujours Dieu de lui venir en aide. Mais Dieu n'avait pas répondu ; un diable en jupons l'avait fait à sa place.

Il devait tout à Angelika. Cette révélation l'avait saisi et le bouleversait encore. Cela n'amoindrissait pas son amertume, mais la colorait d'une façon surprenante.

"Merci." articula-t-il avec une sincère reconnaissance.

Sa main effleurait toujours sa joue alors qu'un rictus déformait son visage, le rendant presque hideux. La démence se lisait dans ses pupilles mobiles qui observaient la jeune femme avec intensité.
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"Donc on est bloquée dans un monde que tu ne maîtrise pas ? On va bien se marrer."
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"Tu sais bien que les plus beaux chapitres de ta légende tu ne les as jamais écrit seul, n'est-ce pas Sherlock Holmes ?"


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________________________________________ 2018-02-01, 18:17


La balance n'est pas toujours équilibrée
Il y avait le Bien, il y avait le Mal... et maintenant il y a toi !


Dans un sursaut, j’entendis la porte de l’entrée claquer derrière le barbier ! Benjamin s’en était allé emportant avec lui ses peines et la rancœur qu’il nourrissait envers moi. D’une certaine manière, j’avais honte de mon comportement. Cela faisait bien longtemps que j’attendais ses déclarations et lorsque mon barbier avait enfin eu le courage de me les présenter, je les avais feintes, estimant que les miennes valaient plus la peine d’être entendues ! J’avais crié à l’injustice en critiquant son comportement, il en avait fait de même ! Les mots s’étaient entrechoqués et dans ce brouhaha, arrêtés dans leur course par un mur infranchissable de non-dits et de malentendus de notre histoire, ils s’étaient envolés à jamais ! Seul l’un d’entre eux était assez fort pour percer la cloison pour se frayer un chemin directement jusqu’à mon cœur. Il y avait implanté ses racines ne semblait plus vouloir y repartir. Ce mot cruel portait un nom bien destructeur : l’égoïsme !

Ayant assez de fixer la porte d’entrée en silence, mon regard s’abaissa jusqu’à la lettre dont les morceaux traînaient encore sur le sol, attendant qu’une main charitable vienne les recueillir. Ma gorge était serrée alors que je contemplais avec pitié les miettes de cette vérité que Benjamin n’était pas prêt à entendre. Je ne fus d’ailleurs par la seule à compatir aux malheurs du messager de papier. Bientôt, je vis ma Katelyn s’abaisser et saisir avec délicatesse la petite lettre blessée.

- Maman, qu’est-ce que tu veux que j’en fasse ?

Plongeant alors dans son regard cristallin, je tentais de chercher une réponse appropriée. Je me trouvais cependant incapable de prendre une décision, demeurant telle une enfant prise en faute. Ma petite fille n’eut pas besoin de plus d’indices pour comprendre à quel point le geste cruel du barbier m’affectait. N’attendant pas de réponses de ma part, elle rangea la lettre avec ses sœurs sur l’étagère où elle avait attendu si longtemps avant d’être dévoilée au grand jour.

- Voilà, comme ça tu pourras prendre ta décision plus tard !

Elle se dirigea alors vers moi et sans un mot m’enlaça tendrement tout en faisant attention à ne pas frôler mes cheveux. Je répondis à son câlin, un sourire à la fois tendre et affecté sur les lèvres. J’étais si fière de la compassion de ma petite Katelyn Comment faisait-elle pour savoir exactement pour savoir exactement ce dont j’avais besoin en permanence ?

- Je te remercie infiniment ma puce !

- Maman… est-ce qu’un jour tu me raconteras ce qui s’est réellement passé entre vous ?

Elle s’écarta alors de moi et je pus apercevoir dans son regard cette petite lueur pétrie d’intelligence qui m’avait toujours étonnée. D’une maturité surprenante pour son âge, elle n’avait exigé aucune réponse de ma part. Elle ne désirait qu’une promesse, celle de lui avouer la vérité une fois que je m’en sentirais prête. Passant alors tendrement une main dans ses longs cheveux châtains, je finis par déclarer en un sourire sincère.

- Un jour, je te le promets ! Je te dirais tout, ma chérie ! Pour l’heure est-ce que tu voudrais bien récupérer ce livre ? De cette manière, nous pourrons le lire ensemble.

D’un bon, elle se précipita au fond de la pièce et toute guillerette se rapprocha de moi une fois sa mission dûment remplie. Tirant une chaise sur le sol boisé, elle prit place à mes côtés et je débutais la lecture de mon livre.

***

Le temps passa bien vite et quarante minutes plus tard exactement, la porte s’ouvrit soudainement attirant mon attention sur le retour du barbier. Je déglutis alors difficilement alors que j’observais l’homme entrer dans la pièce. Aucune tempête ne semblait troubler son esprit. Il avait retrouvé l’air taciturne que je lui connaissais depuis nos retrouvailles à Storybrooke. Je me sentais alors soulagée d’un poids et je refermais mon livre dans un claquement, attendant la suite des instructions. Lorsqu’il me donna l’ordre de le suivre jusqu’à la salle de bain, je tendis le livre à ma fille.

- Très bien, je vais te montrer où elle se trouve !

Bien évidemment, Benjamin n’avait pu empêcher d’ajouter une précision pour bien faire comprendre l’intérêt de la manœuvre. Estomaquée, je me contentais de lever les épaules. Cette affirmation me paraissait être d’une évidence criante !

Comme toute bonne hôtesse, j’ouvris la marche jusqu’à la salle de bain à quelque pas seulement de lui. Une fois dans la pièce, je me plaçais devant la glace le laissant se placer à mes côtés et faire son travail. Dans un silence religieux, je ne cessais pour autant de jeter des regards dans sa direction. N’étant pas la plus blessée dans cette histoire, ce n’était pas à moi que revenais le privilège d’une première parole. Je me contentais donc sagement de hocher la tête au moment où le barbier s’attribua la tâche de me laver les cheveux.

- Très bien après tout, tu sais mieux que moi ce qu’il faut faire.

Mes gestes ne suivirent pourtant pas immédiatement ma pensée. Mon instinct, toujours tristement en alerte en sa présence, me mettait en garde contre une noyade éventuelle. Ma raison prit cependant rapidement le pas sur elle, me rappelant que vu les circonstances et le monde qui m’entourait, je n’avais rien à craindre de lui.

Dans un soupir, je tirais chacune des manches de ma robe jusqu’en bas des épaules pour éviter de la mouiller inutilement. Sans croiser le regard du barbier qui se rapprochait de moi, je me penchais sur la baignoire et plaçais délicatement mes cheveux à l’intérieur de cette dernière. Puis, prenant appui sur la barre de porcelaine froide, je laissais le barbier faire son œuvre.

A chaque seconde, je pouvais sentir chaque mouvement, chaque souffle du barbier qui ne se situait qu’à quelques centimètres de moi. Cette promiscuité, bien que tout à fait innocente, me mettait légèrement mal à l’aise. Elle n’était cependant rien en comparaison des paroles qui du même souffle lourd sortit de la bouche du barbier. Ces dernières étaient si étonnantes que je les plaçais de prime abord sur le compte d’un malentendu provoqué par le bruit de l’eau rebondissant en trombe sur les parois de la baignoire. Venait-il réellement de me remercier ? Non, c’était impossible… inconcevable ! Pas lui, pas dans cette situation… Secouant légèrement la tête, je tentais de chasser cette pensée de mon esprit.

Pourtant, elle s’imposa à nouveau à mon esprit quelques instants plus tard alors que Benjamin était occupé à essorer mes cheveux. L’homme tentait alors maladroitement de s’excuser… de s’excuser, lui ? A cet instant, j’étais totalement tétanisée. Ne pouvant prononcer un seul mot, mon esprit répéta pensivement les siens, tentant de faire le tri et de trouver une explication rationnelle à tout cela. Étais-je en train de rêver ? Benjamin s’était-il cogné la tête avant de me rejoindre ? Ou peut-être que… peut-être que certaines de mes paroles avaient enfin atteint leur objectif ?

Comprenant tout le courage qu’il avait dû rassembler pour me faire ces aveux, je tentais de ne pas le heurter avec des paroles blessantes lorsque j’en eus enfin l’occasion. Respectant pour une fois son introspection, je l’écoutais avec toute l’attention qu’il méritait. Sans faire un seul geste brusque, je le laissais m'essuyer les cheveux dans un acte qui révélait une tendresse nouvellement retrouvée. Je me laissais bercée par ses déclarations si mélodieuses qui mettaient un peu de baume au cœur sur mes plaies béantes et sanguinolentes qui n’avaient jamais pu se refermer. J’en étais si émue que j’en aurais pleuré si ma fierté m’y avait autorisée. Après plus de 40 années d’éternelle attente, j’avais enfin l’impression de le retrouver : Mon barbier, mon Benjamin…

- Je… je te remercie du fond du cœur ! Jamais… jamais je n’aurais cru t’entendre prononcer ces mots un jour ! Tu n’imagines pas à quel point je m’en sens touchée… Mais dis-moi, qu’est-ce que tu as compris ?

Car au fond, rien n’avait véritablement changer entre nous. Je n’avais fourni aucune preuve de mon inconditionnelle loyauté ou des sacrifices que j'avais fait pour lui. Comment un homme aussi borné que lui pouvait-il du jour au lendemain changer d’avis ? C’était si surréaliste ! Et pourtant dieu sait à quel point je chérissais ce merveilleux songe de tout mon être et de toute mon âme. J’y goûtais avec tant de délice que je me laissais portée encore quelques instants, plongeant mon regard dans cet océan bleuté qui avait était à l’époque le principal responsable du chavirement de mon cœur. Gardant le contact d'une main sur la matière première blonde qu’il travaillait avec amour, le barbier caressa avec douceur ma joue. J'étais alors pétrifiée et appréciais, avec un plaisir coupable, le contact de sa peau contre la mienne. Intérieurement, je le maudissais pour la couleur rosée si traître qu’il avait déposée sur mon visage en le touchant. Priant pour parvenir à reprendre le dessus sur moi, il exauça mon vœu de la manière la plus cruelle qui soit.

"Tu as tué Benjamin Barker. Sans toi, il existerait encore."

Je sentis un frisson effroyable parcourir mon échine lorsqu’il prononça ces quelques paroles assassines. Ces paroles faisaient écho aux heures sombres que j’avais traversée dans la maison du clown… aux mots que j’avais entendu de la bouche de l’hallucination du fantôme de Lucy.

"C'est toi qui l'as transformé en monstre ! Tu m'as volé Benjamin ! Espèce de garce !"

Durant des semaines, j’avais renié ce souvenir atroce. J’avais tenté de relativiser la situation, après tout ces piques empoisonnées n''étaient que des méchancetés du clown qui n’avaient pour but que de nous déstabiliser. Mais les entendre de la bouche même de Balthazar, avec la voix-même de cet homme que j’avais tant aimé, plaçait ses mots dans une autre réalité... celle de la Vérité la plus pure qui soit ! Pourtant, il s'adressait à moi avec reconnaissance, comme si la disparition de Benjamin était un cadeau pour lui ! Comme si se débarrasser de ce qu'il y avait de meilleur en lui était tout ce qu'il attendait de moi. Je compris alors avec effroi que je m'adressais à la part la plus sombre du barbier; Sweeney Todd ! J’aurais dû me douter, j’aurais dû savoir que derrière son brutal changement de comportement se cachait une autre vengeance de cet homme terriblement blessé. Benjamin était mort… le premier amour de ma vie avait à jamais disparu ? Et Balthazar qui se tenait devant moi s’érigeait en cour d’assise pour venir m’accuser de son meurtre ? La colère vrombissant cruellement dans mon esprit finit par éclater au moment-même où le barbier m’adressa des remerciements qui me parurent on ne peut plus illégitimes.

- Non, tu as tort !

J’avais lancé cette parole avec un éclat de voix, me sentant prête à prendre la défense de Benjamin contre lui... alors qu'il était la même personne ? Cette situation était réellement étrange et pourtant, je ne me sentais pas déstabilisée pour autant. Si je n'avais pas su protéger Benjamin par le passé, j'étais prête à le faire à partir d'aujourd'hui ! Non, il ne le l'achèvera pas, il ne fera pas disparaître cette part de lumière; pas tant qu'il me resterait le moindre souffle de vie ! D’un soupir, je me calmais et reprenais alors le fil de mes paroles.

- Tu sais, je trouve triste que la seule chose dont tu te rappelles concernant la personne que tu étais à cette époque, ça soit sa faiblesse ! En réalité, il était…

Je rabaissais un instant les yeux, songeant un instant à tous ces moments que nous avions partagés à cette époque-là. J’en rougis de plus belle.

- Tu étais parfait… Tu étais le plus merveilleux des êtres qui ait un jour croisé ma route et le plus doux des rêves de mon existence !

J’avais prononcé ces propos comme une récitation et quoi de plus naturel puisque je les avais rédigés de ma propre plume ! Je pensais chacun de ces mots et jamais je ne les aurais reniés. Hélas, aussi exacts qu’ils pouvaient être, je savais également à quel point l'homme qui se tenait devant moi s'en moquait ! Il tournait Benjamin en dérision tout comme ce monde qui n'avait eu de cesse de le malmener et de le traîner dans la boue ! Cette Terre n’était pas faite pour les personnalités parfaites ! Egoïste et sans pitié, le monde ne cherchait qu’à écraser les personnes qui étaient nées pour l’améliorer. Etouffer l’espoir dans l’œuf semblait être la seule de ses véritables préoccupations. Ne prenant pour le moment aucune garde à cette figure avilissante, je poursuivais mon discours.

- Je l’ai reconnu en toi ; dans ta compassion lorsque tu m'as sauvé des griffes du clown, dans ta générosité lorsque tu as fait plaisir à une petite fille en coiffant sa poupée, et dans ta serviabilité lorsque tu as pris sous ton aile une petite blondinette à laquelle tu étais prêt à tout donner. Dans le fond, on s’en fiche que tu prêtes ces qualités à Benjamin ou à Balthazar, le fait est qu’elles existent et qu'elles constituent la meilleure partie de toi !

Je me tus quelques instants avant de reprendre d'une ton plus sévère et je l'avoue plus ironique également

- Tu estimes qu’en laissant Benjamin derrière tu as gagné en force de caractère et en courage, que cela va t’aider à mieux affronter les obstacles que la vie dressera sur ta route, alors très bien ! Je suis contente pour toi !


En relevant mon visage, j'avais de la peine à maintenir le sien. Je haïssais ce que je pouvais y lire, cette haine sourde et cette folie qui demeuraient pourtant bien présentes dans son esprit ! Elles me renvoyaient une image si horrible de sa personne que rien ne pouvait le rattacher à sa part d'humanité. Oui, j'avoue, il me faisait peur dans cet état ! Je haïssais le reflet que me renvoyaient ces deux pupilles sombres et sans âme ! Au travers de ce regard, je ne voyais que la bête qui demeurait tapie dans l'ombre, prête à s'attaquer à sa proie à la première occasion. Mais ce que ce monstre ignorait certainement c'est que ce gibier était doté d'une langue toute aussi acérée que ses dents et qu'elle se sentait prête à le démontrer.

- Mais prends garde à toi, Balthazar. Il ne faudrait pas que tu laisses la colère ou la violence l'emporter sur ce qu'il y a de meilleur en toi ! N'oublie pas ce que ta soif de sang a fini par te coûter !

Bien évidemment, je faisais référence à Lucy. La pauvre épouse de Benjamin que Sweeney Todd s'était promis de venger et qui, triste ironie, avait finit sa vie sous la lame de son rasoir ! D'une main tremblante, j'imitais son geste et la déposa sur sa joue. Je tentais alors d'apaiser la bête, de l'apprivoiser. Je ne savais pas si c'était de l'imprudence mais je n'étais pas prête à reculer.

- Maintenant que tout est enfin terminé, que tu as une deuxième chance de refaire ta vie, croque-la à pleine dent et donne-toi enfin l'opportunité d’être heureux ! Du fond du cœur, c’est tout ce que je te souhaite !

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________________________________________ 2018-02-05, 20:28

"
Ainsi en était-il depuis toujours. Plus les hommes accumulaient des connaissances, plus ils prenaient la mesure de leur ignorance."







- Gareth Johnson ? Allez, debout, c’est l’heure d’aller pour la première fois dans la cour.


Sherlock était allongé, confortablement sur un lit. Ne quittant pas le regard de son livre, il tourna la page tranquillement. Nous étions le 30, ou peut être le 31, il n’en savait rien. Cela faisait environ une semaine qu’il était en mission d’infiltration pour une enquête que Mycroft lui avait confié, et il faut dire qu’il était… méconnaissable.
Le détective était paisiblement allongé, dans une des nombreuses cellules de la Prison d’État du Maine : Thomaston. Après avoir terminé sa page, il daigna enfin relever la tête vers son geôlier. La quarantaine, plutôt massif, le crâne rasé et le col de son uniforme bien relevé, masquant certainement de nombreux tatouages. Posant son livre avec délicatesse, il se redressa calmement et descendit du lit avant de dire d’une voix rude et viril :

- J’ai compris Fletcher, pas b’soin d’me faire saigner les oreilles…


Dans son mouvement, son livre glissa alors de ses genoux, et atterrit aux pieds du gardien. Ce dernier le ramassa, et lorsqu’il se pencha, Sherlock put alors distinguer la petite croix gammée qui ornée son coup. Souriant intérieurement, il se dit qu’il était enfin sur la bonne voix. Son visage était toujours aussi dur et impassible, et il prit le livre d’un geste rapide avant de dire :

- Merci, mais je doute qu’elle te plaise la lecture, Fletcher.


Un rictus mauvais se dessina alors sur les lèvres du gardien, qui finit par le laisser passer. Jetant son livre d’un geste négligeant sur son lit, il passa la porte à barreau ; vêtu de son uniforme orange de prisonnier, qui jurait horriblement avec ses cheveux roux, coloration qu’il s’était fait lui même. Ne voulant éveiller aucuns soupçons, surtout vis à vis de cet imbécile de barbier, il avait préféré faire cette basse besogne lui même.
Traversant les couloirs à pas lents, il avança sans faire attention aux remarques des prisonniers sur sa chevelure magnifique.

- Hé t’es mignonne la rouquine, j’suis sûr que tu vas partager mon lit ce soir ! Fletcher, tu m’le laisses une nuit et on s’arrange hein !


Tournant la tête vers le geôlier, il remarqua que ce dernier souriait en coin. Bien, il devait terminé de récupérer les éléments qu’il voulait dans la cour, sinon ce soir, ce serait sa fête. Poursuivant sa route, il arriva enfin dans la dites cour. Elle était sobre, et pourvu d’un terrain de basket. Certains détenus jouaient, d’autres étaient rassemblées en bande. Bien, il devait faire vite, car il estima qu’il serait rapidement mis à contribution. Fletcher le laissa avec les autres détenus, et referma la porte derrière lui. Parfait. Embrasant la cour du regard, il repéra très rapidement les sept clans composés de la prison. Si il n’agissait pas rapidement, le mauvais clan viendrait vers lui, et cette semaine de détention serait gâchée. Ignorant le froid glacial qui parcourait son uniforme de taulard, il s’avança vers un groupe composé uniquement de blanc, avec des tatouages nazis visibles. Assis sur une table en bois, ils parlaient à voix basse. Sans prévenir, Sherlock pénétra dans le cercle et s’avança vers celui qui semblait être lechef, et le toisa. Il était beaucoup plus grand que lui, ce qui n’était pas peu dire. Mais il était surtout beaucoup plus large, et il devait faire le double du poids du pauvre gringalet.

- C’est toi, Hans Mugel ?


Ce dernier ne répondit pas. Il se contenta simplement de se lever de la table et de regarder Sherlock de haut, le visage à quelques centimètres du sien.

- Ouais pourquoi ?


Mais Sherlock ne répondit pas. Brusquement, il se fendit en avant et saisit l’uniforme de l’homme d’acier en face de lui, lui déchirant ce dernier en deux. La petite seconde dut à l’effet de surprise lui permis d’observer l’intégralité des tatouages du loubard. Souriant, satisfait, il utilisa sa mémoire photographique pour retenir chaque motifs.
La suite se passa alors en un éclair. L’ours l’attrapa à la gorge de ses deux mains, le visage violacé de fureur. Sherlock leva alors son bras droit, celui qui lui faisait mal et le passa par dessus les bras de son bourreau d’un mouvement circulaire. Une fois la rupture de contact effectuer, il envoya son poing gauche au menton de son agresseur. Ce dernier se fracassa dessus dans un bruit sinistre. Sonné, l’homme tituba en arrière, profitant de la distance, le détective leva alors la jambe dans un mouvement droit et planta son talon dans le plexus du mastodonte. Un deuxième craquement se fit entendre, faisant signe au détective que plusieurs côtes s’étaient rompus, et qu’il avait certainement eu son compte. L’homme bascula par dessus la table, et le reste ne fut que confusion. Toute la bande se rua sur Sherlock, et il se démena comme il put. Les gardiens rentrèrent rapidement, et séparèrent les bagarreurs.

- A l’isolement Johnson !


Ne répondant rien, il se laissa emmener dans une autre cellule, où un simple lit l’attendait. Sans cérémonie, les gardiens le laissèrent dans la cellule. Las, le corps douloureux des coups qu’il venait de recevoir, Sherlock s’assit sur le lit. Tournant la tête vers le miroir, il observa son reflet. Un coquard bleuté était visiblement, et sa lèvre fendue, saignait abondamment. Arrachant les draps du lit, il se tamponna la lèvre en murmurant.

- Foutus nazillons.


* * * Quelques heures plus tard * * *

Regardant les rues défilées sur la banquette arrière de la voiture, Sherlock les observaient sans les voir. A côté de lui, Mycroft, toujours aussi bien habillé, faisait tourné son parapluie entre ses doigts.Lui, toujours vêtu de son uniforme orange de prisonnier, et couvert de sang, jeta un regard assassin sur son grand frère.

- Tu aurais pu intervenir plus tôt. Une nuit de plus et j’étais à leur merci.


Tournant à son tour la tête vers Sherlock, Mycroft eut un sourire sadique et amusé :

- Ne soit pas si bougon Sherlock, de nous deux, tu as toujours été le plus impatient. Mais tu sais très bien que je suis toujours là pour redorer ton blason à chacun de tes coups d’éclats…


Soupirant, il reporta à nouveau le regard vers l’extérieur. Ils venaient enfin d’entrer dans Storybrooke.

- Evidemment, le Grand Mycroft Holmes intervient toujours au bon moment…


Se tournant encore une fois vers lui, il lui adressa un sourire exagéré et plein de sadisme. Mycroft haussa légèrement les sourcils, puis se mit à ricaner.

- Dire que tu es jaloux de moi alors que tu as toujours le préféré. Très touchant de ta part. Bien, nous sommes bientôt arrivé. As-tu les informations que je t’ai demandé… En échange du service que je vais te rendre ?


Fixant son frère aîné dans les yeux, il se contenta de hocher la tête. Il était prêt à tous pour remonter la piste de ce Clown, y compris vendre son âme aux Services secrets américains, et par extension à son frère.

- Hans Mugel, membre imminent du Ku Kux Klan, incarcéré pour récidive de trafic d’armes, de stupéfiants et d’agressions envers des citoyens américains. C’est lui qui dirige le clan des Aryens au sein de la prison. Mais ça tu devais déjà le savoir, brillant et fouineur comme tu es.


Hochant la tête et ricanant de plus belle, Mycroft continua de jouer avec son parapluie. Aussi, Sherlock poursuivit :

- Tatouages nazis classiques pour brouiller les pistes. 88, qui symbolise Heil Hitler, 14, également, qui est rattaché aux paroles de leur leader. Non, le plus intéressant est le code en morse sur son bras gauche. « Et in Arcadia ego ». Signifiant en latin...


- Je suis en Arcadie... Le code de Nicolas Poussin. Anagramme en latin : I ! Tego arcana dei , Va je possède le secret de dieu...


Joignant les mains devant son nez et étendant ses longues jambes dans la voiture de son frère, il se mit à réfléchir rapidement. Au bout de quelques minutes, il releva le nez vers son frère. Et poursuivit.

- Sous son ventre, un code assez complexe, très ancien. Je n’en n’ai vu qu’une partie, mais il semblerait qu’il s’agisse de coordonnées spatiales. Un code pour la latitude, un autre pour la longitude. Mais c’est extrêmement complexe de s’en souvenir, Mycroft. De nombreux autres messages grossiers et haïneux étaient également présent pour brouiller le code.


Tapotant nerveusement sur l’accoudoir qui les séparaient Mycroft finit par dire d’un ton très calme mais qui signifiait beaucoup.

- Allons, Sherlock, c’est dans ton strict intérêt de me dire toute la vérité. Tu vois, les informations sur les personnes qui te posent tant de questions sont ce petit objet...


Faisant tourner une petite clef USB DeLorean dans son autre main, il lui adressa ensuite un sourire compatissant et charmeur. De la classe à l’anglaise, en somme.

- Latitude 42.9333 Longitude 2.2667. Rennes le Château. Petit village de France où semblent converger bon nombres de mystères. Ton nazillon n’est en réalité qu’une « carte » laissée là par une entité bien plus grande, et qui est l’une des clefs de plusieurs grandes questions de l’Histoire. De Nicolas Fouquet, en passant par le Trésor du prêtre de ce lieu dit. Si tu te rends sur les lieux, car je pense que tu vas t’y rendre, la réponse est dans les yeux du démon, qui tient le bénitier. Je l’ai résolue en partie, il y a des années de cela maintenant. Mais ma question est très simple…Quel est le lien entre le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, Nicolas Fouquet et Nicolas Poussin?


Ca faisait beaucoup d’informations pour Mycroft. Il venait de mettre sur la table plusieurs personnalités, et trois mystères qui semblaient liés. Et tout ça en lisant le tatouage d’un soit-disant Néo-Nazi. Pour toute réponse, la voiture s’arrêta et Mycroft lui tendit la clef USB dont il se saisit rapidement. Ce dernier le fixa, et déclara pour toute réponse :

Réfléchis par toi même, Sherlock. Qu’est ce qui peut bien relié Nicolas Fouquaut, l’Abbé Saunnière, Nicolas Poussin, et oh… Tu ne l’as pas nommé, mais il est présent dans ton esprit je le sais. Léonard De Vinci ?

Le visage blême, Sherlock Holmes fixa son frère avec inquiétude. Une réelle inquiétude. Le chauffeur, certainement un Agent de la CIA, lui ouvrit la porte, et Sherlock comprit qu’il était tant de partir. Sortant rapidement, il se tourna une dernière fois vers son frère et lui murmura imperceptiblement pour les autres.

- Va, je possède le secret de Dieu… Tu es en train de résoudre l’énigme et le secret du Prieuré de Sion, et tu ne me convies même pas ! Je te promets que la prochaine fois que nous nous revoyons, ni gorilles, ni Papa, ni Maman ne m’empêcheront de te briser les dents. Je t’avais interdit de faire ça sans moi ! Je te déteste Mycroft. Je te souhaite une très mauvaise année !


Son frère se contenta de sourire comme un enfant de 8ans qui vient de voler un des jouets les plus précieux à son petit frère. Sadiquement et plein de malices, il répondit :

Joyeuse année à toi aussi, Sherlock!


Puis la voiture partit rapidement. Habillé comme un taulard, il regarda la voiture partir, serrant dans sa main la DeLorean.

* * * Quelques minutes plus tard * * *

Enjambant les marches du 221 Baker Street, Sherlock se dirigea directement vers l’appartement C. Angelika avait du s’inquiéter de sa soudaine absence, et il n’avait pas voulu lui dire où il partait, de peur d’avoir à subir un véritable interrogatoire dont il avait le secret. Presque arrivé sur le palier de la porte, il se figea un instant. Plissant les yeux, il remarqua une empreinte de pas, laissée récemment à cause de l’humidité extérieure. Se penchant, il l’observa avec attention. Il savait exactement de qui il s’agissait. Sa mémoire photographique n’échappait à personne, et il avait déjà vue cette empreinte, dans la neige, il y a environ une semaine. Saisissant le parapluie qui traînait dans le couloir, et qu’il prétextait toujours oublier, il s’approcha à pas feutré de la porte. Alors qu’il ouvrit la porte, Katelyn le remarqua et s’apprêta à crier. Mais il mit aussitôt son doigt sur la bouche pour lui indiquer de se taire. La confiance étant devenue grande entre elle et lui, elle se contenta de plaquer les mains sur sa bouche. Après tout, qu’est qu’un homme aussi gentil que Sherlock Holmes, pouvait faire avec un parapluie, même s’il était teint en roux, et habillé comme un prisonnier, couvert de sans et de multiples contusions sur le visage?
Tout se passa alors ensuite en un éclair. Ouvrant la porte à la volée, il déclencha le mécanisme secret du parapluie, et une épée en jaillit. Pointant aussi bien Angelika que Balthazar, il fut rassurer de voir ce qu’il était en train de voir.
Mais aussi également étrangement surpris. Quelque chose lui avait échappé, concernant ces deux là la veille de Noël. Et il comptait bien comprendre enfin, quel mystère liés ces deux êtres si peu semblables.
Haussant un sourcil, les deux amants à sa merci, dans une parfaite garde quinte, il recula d’un pas, comme un danseur. Mais garda sa lame en face des deux tourtereaux.

Et bien, je vois que pendant mon absence, on s’amuse toujours autant, à Baker Street. Vu l’odeur, je pense pour une couleur. C’est dommage, ça va gâcher ta couleur naturelle. Que fais cet homme sur le plafond de ma propre salle de bain?


Oui, parce que, techniquement, le plancher de la salle de bain d’Angelika, c’était le plafond de sa salle de bain à lui. Et il refusait que Balthazar Graves ne touche, ne serait-ce qu’un mur de son antre.






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