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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 You've been lonely too long ☾ BALTHY

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Eulalie
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Eulalie

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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"


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"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."





| Conte : Famille Divine
| Dans le monde des contes, je suis : : Capitaine Amazone Sexy

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________________________________________ 2018-01-14, 19:35


make me feel something
show me that you're human.

L'inconnu avait quelque chose d'excitant. Balthazar avait quelque chose d'irritant. Ou alors était-ce l'inverse ? La frontière était mince, la limite imparfaite et mes idées trop tourmentées pour que je me concentre sur cette question. Au lieu de m'éclairer, il allait jusqu'à m'embrouiller davantage. Je me refusais à croire que j'avais provoqué cette cascade d'événements et d'émotions me faisant perdre la tête. Je n'avais rien fait pouvant justifier un tel comportement. Il était le seul responsable... Mais me dire qu'il était la cause de mon état n'était pas mieux. Je n'avais jamais autant ressenti depuis ma création et je ne préférai pas imaginer ce que j'aurai pu endurer si j'avais été dotée d'une âme.

J'avais amorcé un mouvement de recul que je ne parvenais pas à achever, pour une raison si simple qu'elle en était exaspérante : je n'étais moi-même pas persuadée de vouloir le voir interrompre ce qu'il avait débuté. Les lèvres pincées, ma tête se penchait contre mon gré sur le côté. Ses paroles sonnaient comme une promesse bien trop attrayante. Je m'étais tendue en sentant sa main dans mon dos, sans l'empêcher de faire quoi que ce soit pour autant.

Je n'avais pas pu dissimuler ma surprise, tandis que mon cœur ratait un battement. Puis encore un autre, au contact de cet objet de malheur que j'avais de plus en plus envie de détruire. J'anticipais généralement à la perfection chaque situation, mais celle-ci m'échappait totalement. Il choisissait les bons mots pour garder mon attention, alors que je peinais à tenir son regard, ne réussissant cet exploit que par orgueil. Pour ne pas lui montrer que ses gestes provoquaient en moi des effets incompréhensibles. Je m'en mordais l'intérieur de la joue à m'en faire saigner.

J'attrapais le bord de sa chemise, le forçant à venir encore plus près. Ses mains ne bougeaient pas, il les laissait là comme pour m'inciter à flancher, vil tentateur qu'il était. Il savait que je pouvais le blesser et pourtant, il continuait comme si ça n'avait pas la moindre importance. Ou comme si c'était ce qu'il attendait. Mes doigts se resserrèrent davantage contre le tissu.

« Je ne le fais pas pour te faire plaisir. »

Je n'avais que deux options pour couper court à ce combat intérieur qui m'animait. Mais l'une d'elle était simplement inconcevable. Je ne pouvais pas lui donner raison en passant pour une chose fragile. Je prenais un risque sans en mesurer pleinement les conséquence.

Je m'étais redressée et plus vivement que je ne l'avais voulu, mes lèvres étaient venues se plaquer aux siennes. Mon corps m'avait crié de céder tandis que ma tête avait cessé de chercher vainement un moyen de me raisonner. Il était inutile de le fuir. Il reviendrait à la charge pour me dérouter encore davantage et je ne supportais plus qu'il se joue de moi. Je m'abandonnais à cet acte comme si il me procurait un immense soulagement, mon autre main attrapant sa nuque pour m'assurer qu'il ne chercherait pas à se dégager.

J'étais guidée par mes instincts, sachant ce que je devais faire sans avoir le moindre besoin d'y réfléchir. Je ne pensais plus à rien. Il y avait quelque chose d'enivrant m'envahissant, ma prise sur lui se faisant plus brusque, jusqu'à venir le griffer sans m'en rendre compte. Je n'avais aucune envie de le lâcher. Au contraire, j'avais l'impression qu'il ne serait jamais assez proche et je m'en sentais incroyablement frustrée.

« Ce n'est pas assez. » avais-je murmuré pour moi-même, ayant reculé mon visage du sien et mes sourcils se fronçant à cette constatation.

Je me sentais mieux, mais ça ne me calmait absolument pas, contrairement à ce que j'avais espéré. Je me consumais toujours de l'intérieur, avec une sorte d'appétit tout autre que celui que je connaissais déjà. Et que j'ignorais comment combler.

Les battements de mon cœur déchiraient ma poitrine, impatients, attendant quelque chose que je ne leur donnais pas – qu'il ne me donnait pas. Mes yeux s'étaient baissés et j'avais lâché son cou pour faire descendre mes mains jusqu'au rasoir qu'il tenait toujours. Penchant légèrement la tête sur le côté, je l'observais d'un œil intrigué, venant le frôler doucement. Je ne comprenais pas pourquoi il s'y agrippait tant. Il le gardait en main depuis que je l'avais énervé et n'avait pas l'air de vouloir s'en débarrasser. Il était de trop entre nous deux.

« Lâche-le. » avais-je simplement prononcé.

Il n'y avait aucune raison pour que je sois la seule à faire tomber toutes les barrières.

« Si tu veux me montrer quoi que ce soit, lâche-le. »

Je ne voulais pas prendre le risque qu'il cherche à me blesser – n'avait-il pas dit lui-même qu'il saurait comment me faire mal ? Je n'avais aucune confiance en lui. Je ne ressentais plus le moindre doute, je n'avais même pas besoin de me faire violence pour écarter mon corps du sien.

« A moins que tu aies peur de ne pas être à la hauteur sans lui ? »

Il allait refuser. Je le savais. Il ne prendrait pas la peine de me faire la moindre faveur. Pourquoi donc m'obéirait-il ? Et pourquoi chercherait-il à m'aider à comprendre comme il l'avait promis, sans rien demander en retour ? Ça n'avait pas de sens. Il me détestait. Je le savais avant même de venir ici. Il n'acceptait pas ma présence et il s'amusait à me décontenancer comme si c'était un jeu. Je n'avais plus envie de jouer.

Je lâchais un soupir, me relevant du lit en me débarrassant finalement de ce soutien-gorge qui ne tenait plus en place. J'avais besoin d'une douche. D'une douche gelée. Puisque si j'acceptais son refus plus que probable, je n'en étais pas moins brûlante.
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Balthazar Graves
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Balthazar Graves

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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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________________________________________ 2018-01-16, 13:16


In the shape of things to come
Too much poison come undone
Cause there's nothing else to do
Every me and every you


L'obsession.
Elle peut prendre bien des formes. On ne s'aperçoit pas toujours lorsqu'elle nous happe dans ses filets. Tout commence toujours par une attirance, un attrait particulier qui capte l'attention et avant même que l'on s'en rende compte, on en devient captif.

Balthazar avait eu plusieurs idées fixes tout au long sa vie, des plus ordinaires et vertueuses aux plus ignobles. Son existence avait été jalonné par ces différentes monomanies. Il avait appris qu'elles se changent toujours en tourment, au final. A moins d'en devenir le maître et de les reproduire jusqu'à l'épuisement. Encore un meurtre, encore une vie suspendue à la lame du rasoir. Encore le coeur qui palpite. Une seconde de plus. Une autre.

Il avait acquis une certaine maîtrise de l'obsession, la transformant en art sous ses gestes précis, à la limite du chigurgical. Cependant, à présent qu'elle avait pris les traits de cette jeune écervelée, il se sentait assez démuni. Il aurait tant aimé la tuer afin de mettre un point final à cette soirée plus que mouvementée ! Il se doutait qu'il ne pourrait y parvenir, et cette idée le plongeait dans une colère sourde. A cela s'ajoutait un trouble désir qu'il ne parvenait pas à réfréner. Désir de la posséder par la mort ou d'une autre façon. Il aurait voulu se ressaisir, retrouver le contrôle sur son esprit confus, mais l'amazone avait éveillé en lui des pulsions encore plus pernicieuses et tenaces que le simple fait de l'égorger.

Eulalie lança une offensive imprévue en plaquant sa bouche contre la sienne. Surpris par cette attaque en traître, le barbier eut un mouvement de recul. La main de l'amazone le saisit par la nuque pour l'empêcher de se dérober, et bientôt, il sentit ses ongles griffer sa peau. Il grimaça et chercha tout de même à s'écarter, sans succès. Il ne recherchait pas ce genre de contact. Il n'embrassait pas. Jamais. Un baiser était une promesse, une façon de se respirer le coeur ; c'était l'un des seuls vestiges de son existence mutilée. Tout ce qui lui restait de Lucy...

L'amazone devint plus brutale à mesure que leur étreinte s'intensifiait. Il repoussait de toutes ses forces ce qui le submergeait en cet instant, se confortant dans l'idée que rien ne pourrait entacher les bribes qui lui restaient en mémoire... Ses yeux étaient fermés à s'en fendre les paupières, car le fait de se remémorer sa femme ne lui montrait désormais plus qu'une seule image : elle, étendue dans une cave humide, le visage blafard éclairé par la lumière rougeoyante d'un four, un collier de perles rouges sur la gorge...

La voix d'Eulalie claqua dans le silence, même si ce n'était qu'un murmure. Balthazar cligna des yeux. Ils étaient légèrement humides mais elle ne le remarqua pas. Il s'empressa d'emmurer de nouveau les spectres de sa psychose au fond de son mental, avant de lui lancer un regard assassin. Elle avait cherché à lui voler ce qui lui restait de plus beau de Lucy. Elle avait voulu le lui prendre. Il lui ferait payer pour ça, tôt ou tard. Il ajouta cette erreur à la longue liste noire au nom de la jeune femme.

Il était comme tétanisé alors qu'elle avait toujours une prise sur lui. Puis, ses mains quittèrent enfin son cou pour effleurer contre son rasoir. Il frémit, de plus en plus enragé. Il se demandait comment il parvenait à être aussi calme en apparence.

Ce qu'elle lui demanda le laissa interdit. Il trouvait que c'était tout bonnement absurde. Autant le forcer à s'arracher un bras ou une jambe. Elle ne comprenait vraiment rien et il n'avait aucune envie de lui expliquer. Cela aurait impliqué beaucoup d'autres questions. Il se sentait conforté dans cette idée, cependant l'ultime pique de l'amazone réveilla son orgueil.

Il était bien trop tenaillé entre trop d'émotions contraires pour se sentir concerné par le départ de la jeune femme, qui se dirigea vers la salle de bains. Il avait encore le goût de ses lèvres sur les siennes... Elle les avait souillées. Il était focalisé là-dessus.

Son regard tomba sur le rasoir, dans sa main. Il ne pouvait s'en séparer. Il était devenu une part de lui, un soutien sans faille. Le délaisser l'espace de quelques instants serait bien trop douloureux. Etre sans lui serait comme être privé d'un organe. D'un autre côté, il était possible de vivre avec un seul poumon, par exemple. On respirait moins facilement, mais ce n'était pas impossible. Cette idée sournoise traversa l'esprit de Balthazar alors qu'il percevait de discrets froissements d'étoffe dans la pièce d'à côté. Que fabriquait-elle ? Comment faisait-elle pour attiser son intérêt ? Ce n'était qu'une fille. Elle n'en valait pas la peine.

"Il ne t'a rien fait !"
grommela-t-il d'une voix sourde, son poing se refermant sur son ami que nul ne comprenait à part lui.

Pourquoi voulait-elle qu'il s'en débarrasse ?

Eulalie ne répondit pas. Elle était sans doute trop occupée dans la salle de bains, à faire quelque chose de stupide et d'inutile, comme à son habitude. Alors pourquoi le fait d'être dans l'ignorance le rendait-il pratiquement fou ?

L'obsession engendre le tourment. Du tourment naît la souffrance.

L'argent tiède du manche ciselé parut subitement étranger au barbier. La mémoire de sa peau réclamait un autre contact, si facile à obtenir... contre un redoutable sacrifice.

Il se leva d'un bond et fit les cent pas, tournant et retournant le rasoir entre ses doigts nerveux. Il ne l'abandonnerait pas. Ce n'était qu'une fille. Une seule nuit. Il pouvait très bien l'ignorer, aller se coucher et fermer les yeux sur cette soirée improbable.

Mais justement, ce n'était qu'une seule nuit. Un minuscule abandon, fugace. Son ami pouvait comprendre. Il le connaissait mieux que quiconque. Il demeurerait son allié et attendrait, à l'écart. Il le ferait pour que Balthazar domine cette obsession et la tue dans l'oeuf, comme toutes les autres.

Il passa une main dans ses cheveux, se mordant les lèvres jusqu'au sang. Il avait son goût dans la bouche, son goût à elle. Il ne le supportait pas et pourtant, il la voulait. Il savait qu'il ne trouverait pas de repos tant qu'il ne l'aurait pas eue.

Il jeta un coup d'oeil oblique en direction de la porte entrouverte. Brusquement, il s'y avança à grands pas nerveux et la poussa sans ménagement pour entrer à l'intérieur. Elle claqua contre le mur dans un silence glaçant, alors qu'il plantait son regard acéré dans celui d'Eulalie. Elle était entièrement nue, sans doute prête à enjamber la baignoire, et cette vision termina de lui faire perdre toute pensée cohérente.

Il combla l'espace entre eux en quelques pas furieux et attrapa sa chevelure pour tirer dessus brusquement. Il sentit un frisson délicieux parcourir son échine alors qu'il la voyait grimacer légèrement sous l'effet de la douleur. Sa main se referma davantage autour des mèches volumineuses et douces au toucher avant qu'elle ne s'ouvre pour enserrer le crâne de la jeune femme. Il la força à se rapprocher de lui par ce biais. Il continuait de la fixer d'un oeil à la fois ardent et dément. Son autre main tenant le rasoir tremblait un peu. Il la leva au niveau de son visage afin qu'elle voit bien le geste qu'il s'apprêtait à accomplir. Il resta immobile quelques secondes, avant de baisser de nouveau le bras et de poser calmement le rasoir au bord du lavabo.

Il remua les doigts, les observant, le souffle court. C'était étrange. Douloureux. La sensation de ne respirer qu'à moitié. L'impression d'être vide. Il tituba légèrement, clignant des yeux vers l'amazone. Tout était de sa faute.

Un éclair de rage sourde le saisit aussitôt. Pour combler le manque, il lui fallait autre chose. Au plus vite. L'envie, le vide, l'obsession, tout s'entremêlait et devenait une véritable torture...

Sa main posée autour du crâne d'Eulalie s'y pressa davantage avant qu'elle ne descende vers sa gorge. Avant même qu'il comprenne le sens de ses actions, il avait plaqué la jeune femme contre le mur. Ses mains se posèrent sur ses hanches, les serrant sans doute un peu trop fort, puis glissèrent vers ses jambes. Il s'y agrippa et la souleva, s'aidant de la paroi pour la maintenir à sa hauteur. Il laissa échapper un soupir rauque alors qu'il plongeait son regard incendiaire dans le sien.

"Tu as raison. C'est... pas assez."
articula-t-il, en écho aux paroles de la jeune femme.

Comprenait-elle à présent, ou pas ? Ses yeux agités cherchaient les siens. Ils se baissèrent vers ses lèvres. Ce n'était pas comme avec Lucy. Il n'y avait rien de sacré dans ce genre de baisers. Alors, il décida de recommencer. Il captura les lèvres d'Eulalie si vivement que sa tête claqua contre le mur. Il sentit bientôt un goût métallique dans sa bouche, car le choc avait provoqué une morsure. Chez elle ou chez lui ? Il ignorait qui saignait. Ce n'était pas important. Il intensifia le baiser, enivré par cette sensation imprévue et se plaqua davantage contre elle, le corps brûlant. Le seul rempart restait ses vêtements qu'il regrettait de ne pas avoir ôté. Et d'un autre côté, il voulait se persuader qu'il n'avait pas besoin de plus. Il tentait de se convaincre qu'il n'avait pas tourné le dos à son ami pour ça. Cela le rendait encore plus fou de rage.
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________________________________________ 2018-01-18, 22:39

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Mes mains s'étaient crispées sur le bord du lavabo alors que je n'osais même pas observer mon reflet. Mieux ne valait pas que je vois l'expression déconcertée ayant prit place sur mes traits alors que je venais de laisser Balthazar. J'avais retiré le reste de mes vêtements machinalement, percevant le son de sa voix sans prêter attention à ce qu'il pouvait encore me reprocher. A quoi bon ? Pour riposter ? En voyant où cela m'avait mené, je trouvais plus judicieux de l'ignorer. Je devais juste fermer les yeux, faire comme si il n'existait plus et vider mon esprit de toutes ses pensées dérangeantes. C'était si facile... Du moins cela aurait pu l'être si mon ouïe développée ne se concentrait pas sur chaque autre son provenant de la pièce à côté.

Je secouais la tête. Cette douche était définitivement indispensable, à défaut d'avoir la faiblesse de partir de cette chambre. J'aurai dû savoir qu'il était parfois plus prudent de reconnaître ses failles.

Mes certitudes commencèrent à se fissurer au claquement de la porte contre le mur. Elles se brisèrent lorsque sa main s'accrocha soudainement à mes cheveux. Elles s'effondrèrent en faisant face à son regard.

Il allait me tuer. Il n'attendait que ça. J'essayais de me persuader que c'était ce qu'il avait prévu, ne craignant pas la fatalité d'un pareil acte. Je le laisserai faire, j'étais prête à lui accorder ce privilège, cela me permettrait un moment de répit que j'accepterai volontiers. Tout pouvait se terminer en un simple coup. Juste un, pour mettre fin à cette scène absurde. Toute sa colère s'y déverserait et tous mes affronts en seraient réduits au néant. Nous pourrions repartir à zéro.

Je restais interdite lorsque ses doigts lâchèrent son arme. Il me fallut un moment pour le réaliser vraiment. Il n'avait pas... C'était n'importe quoi. Il cachait quelque chose. Il était impossible que je me trompe encore une fois à son sujet. Peut-être plaisantait-il toujours. Il me rendait responsable en agissant de la sorte. J'étais celle qui était venue, celle qui avait demandé, celle qui se laissait faire. Il serait satisfait de me rejeter tous les torts. J'avais ouvert la bouche, prête à dire quoi que ce soit, avant que la sensation du mur contre mon dos ne me laisse sans voix. Ses yeux fixés dans les miens me plongeaient dans l'incompréhension. Ce n'était plus pour rire.

Peu importait sa prise sur moi, je ne ressentais que les vibrations fascinantes de mon corps à son toucher. La douleur du choc contre ma tête était insignifiante, puisque j'étais déjà prise de vertiges avant même qu'elle ne se présente. Je n'étais pas prête à ce qu'il se conduise ainsi. C'était différent. Sans doute parce qu'il était celui qui avait amorcé ce baiser et que je n'avais pas à l'empêcher de se reculer. A moins que ce ne soit parce qu'il avait ce goût particulier s'y ajoutant. Je ne tentais pas de le repousser. C'était ce que je voulais. Pourquoi en étais-je si bouleversée ?

J'avais eu tord en m'imaginant qu'il serait démuni sans cette chose en sa possession. J'étais la seule prise au dépourvue, m'agrippant à lui en le sentant se rapprocher. Qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Je détestais tout ce qu'il était, de sa façon de parler à ses manières douteuses. Mais je ne trouvais rien de repoussant chez lui à ce moment précis. Tout m'attirait. Tous mes sens décuplés s'acharnaient à détailler ce qu'ils éprouvaient comme pour les graver dans mon esprit. Ils passaient des détails de son corps sous mes doigts à l'odeur qu'il dégageait mêlée à celle du sang. Ils s'attardèrent un instant sur le son captivant de son cœur que j'entendais battre, que je sentais tout contre moi. Je me laissais emporter un peu plus à chacune de ses pulsations.

J'avais attrapé sa chemise, cherchant à la remonter sur ses épaules pour tenter de la lui retirer. Je la déchirais sans m'en rendre compte, ne contrôlant plus réellement mes gestes dans cette situation. J'avais d'autres choses sur lesquelles me concentrer. Et je me fichais que ce soit la dernière chose qu'il ait à se mettre. Elle n'avait pas la moindre importance. Je souhaitais juste qu'elle disparaisse, qu'elle lâche sa peau dont je souhaitais ressentir le moindre contact. Je haïssais ses bouts de tissus qui le recouvraient encore. Je ne voulais plus que lui. Rien d'autre. Et ça me rendait folle.

L'évidence me frappa de plein fouet. Je détachais mes lèvres des siennes, suffocante, fixant mon regard dans le sien alors qu'il était encore si près. J'avais espéré que tout se calme, que tout s'estompe, pourtant ça ne cessait de s'accroître. Et ça me saisissait de toute part, m'embrasant, me faisant perdre la raison. Je m'étais interrogée sur le pourquoi et le comment sans en trouver la réponse, tout simplement parce qu'il n'y en avait pas.

Il n'existait aucune logique dans le désir. Et je le désirais, lui.

Il y avait certainement pensé avant moi, n'est-ce pas ? Je le serrai un peu plus, partagée entre l'énervement et l'agitation. Il m'avait suffit de poser une pression un peu plus forte de mes jambes contre ses mains pour le faire me lâcher, mes pieds se reposant à terre avec l'impression que le sol tanguait dangereusement. Je l'avais lâché, fermant les yeux, respirant difficilement, prenant conscience de tout ce qui était en train de se dérouler. Je ne devais pas. Je n'étais pas venue là pour ça. Je n'étais pas créée pour ça. Je n'avais pas à me laisser aller de la sorte, surtout pas avec lui. C'était stupide.

Le désir ne se contrôlait pas. Je le savais aussi. Je me mordais les lèvres, indécise, relevant mes yeux vers lui. C'était plus que de la curiosité. Cette idée me hanterait tant qu'elle n'aurait pas été assouvie. J'en étais trop aveuglée et elle était en train de m'emprisonner. Tout ça... Ce n'était toujours pas suffisant. Je ne le supporterai pas encore longtemps.

Il n'y avait aucun sentiment. Aucune attache. Ça n'aurait pas d'impact. J'oublierai tout une fois que ce serait passé.

J'étais toujours bloquée entre lui et le mur. J'avais passé une de mes mains au bord du seul vêtement qu'il lui restait, le tirant et sentant les coutures faiblir sous mes doigts. Je m'étais mise sur la pointe des pieds, collant davantage mon corps au sien. Ma bouche si près de la sienne ne demandant qu'à l'attraper à nouveau.

« Ne sois pas décevant. »

Ses mots étaient sortis dans un murmure, sans que je ne reconnaisse le propre son de ma voix. J'avais peut-être perdu, c'était probable. Mais j'acceptais cette défaite, elle ne me paraissait finalement pas si désagréable.
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________________________________________ 2018-01-19, 23:10


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Balthazar étouffa un juron et s'éloigna brusquement sur le matelas. Il se releva, et sur un équilibre précaire, se dirigea à grands pas furieux vers la salle de bains. Il en claqua la porte avant de plaquer les mains contre le lavabo. Son reflet qu'il voyait de façon trouble lui renvoyait l'image d'un homme que toute mesure avait quitté. Il n'était plus que rage et insatisfaction. Tout son corps tremblait, traversé par cet agacement sans précédent. Jusqu'au bout... jusqu'au bout elle lui résisterait !

Il tenta de reprendre une respiration normale, toujours penché au-dessus du lavabo. Sa main parcourue de frissons alla chercher tout naturellement le rasoir qui attendait sagement au bord, sur la faïence. Le contact du manche en argent ciselé lui apporta un piètre réconfort. Ce n'était pas assez. Cette phrase était à jamais reliée à la satanée amazone. Cette stupide, stupide bonne femme !

Ses pensées volcaniques se traduisirent par un geste rapide, alors que la lame sifflait dans l'air. Il aurait tant eu envie de tuer quelqu'un en cet instant... Plus que jamais, cette pulsion l'animait. D'une façon ou d'une autre, il fallait qu'il domine. Et il ne le pouvait pas.

Il serra le rasoir de toutes ses forces dans sa main, toujours posée contre le rebord du lavabo.

Ne sois pas décevant.

Encore une provocation, encore un défi. S'il avait été dans son état habituel, Balthazar aurait sans doute agi autrement. L'envie et l'obsession l'avaient rendu esclave de ses bas instincts. Il trouvait moins dégradant d'égorger quelqu'un. Au moins, il avait entièrement le contrôle. Lorsqu'il décidait d'ôter la vie à une personne, il n'avait aucun jeu à jouer avec quelqu'un d'autre. La scène lui appartenait.

Le barbier inspira profondément et se pencha davantage pour faire couler un peu d'eau dans le lavabo. Il se mouilla la nuque et le visage afin de se ressaisir. Piètre tentative. Il n'avait pas eu ce qu'il voulait. C'était encore pire qu'auparavant. Il n'avait pu assouvir son désir.

Cet endroit était le problème. Imprégné de trop de souvenirs brûlants et inachevés. Il jeta un regard mauvais à ses vêtements, sur le carrelage de la salle de bains. Sa chemise gisait en lambeaux, non loin du pantalon qui n'était guère en meilleur état. Il eut un rictus désabusé. Comment sortir prendre l'air quand on n'a plus que son manteau pour se vêtir ? Il passa une main sur son visage, en colère contre lui-même. Eulalie l'avait bien eu...

Il ferma les yeux, remuant la tête alors que ses sens se décuplaient de nouveau. Son corps ne voulait pas oublier... qu'elle était encore juste à côté. Si près. Tout près.

Il avait été en elle, d'abord dans la salle de bains, quand il n'y avait plus eu aucun rempart pour les éloigner. Assoiffés l'un de l'autre, la lutte avait continué ensuite dans l'autre pièce. Il avait perdu le fil des différentes péripéties. Ca avait été brusque et intense, désordonné et sauvage. Il aurait pu s'abandonner dans ce moment. Il n'existait plus aucune limite ni logique. Il aurait presque réussi à apprécier l'instant. Presque.

Ils avaient lutté sur le lit. Ses doigts s'étaient pris dans ses mèches cuivrées, sa bouche avait mordu ou caressé...
Elle avait eu l'air de tout découvrir, et certaines de ses remarques pendant l'acte l'avaient déstabilisé. Au début, il avait pris le parti de ne pas y prêter attention, mais le temps passant, cela était devenu difficile de... se concentrer. Au final, elle avait prononcé les paroles de trop et il avait quitté le lit. Il ne supportait pas d'être pris pour un imbécile. C'était évident qu'elle se moquait de lui depuis le début. Elle le poussait à bout jusqu'à ses extrêmes limites... Il ne lui pardonnerait jamais ce qu'il n'avait pu obtenir par sa faute. Sa frustration atteignait un paroxysme inquiétant.

Dans un souffle saccadé, il s'éloigna du lavabo et se pencha pour ramasser son pantalon. Il l'enfila mais il retomba aussitôt sur ses pieds. Il avait oublié que les coutures avaient lâché. Il poussa un grognement, l'enleva brusquement et retourna dans la chambre. Dans un claquement sec, il posa son rasoir sur le meuble, à côté de son matériel de coiffeur/barbier, et se saisit de son portefeuille. Il l'ouvrit et en sortit plusieurs billets qu'il jeta sur le lit, là où se trouvait Eulalie. Ils tombèrent lentement, flottant dans l'air comme autant de feuilles mortes avant d'atterrir sur le drap et le matelas.

"Perds tes précieuses illusions, je ne suis pas en train de te payer. Ca ne vaudrait rien ce que tu as fait." lança-t-il, acerbe.

Il savoura ses paroles quelques secondes, avant d'ajouter :

"Je veux que tu ailles m'acheter des vêtements. Tout de suite."

Le ton claquait comme un ordre. Il enveloppa la jeune femme d'un regard noir. Le drap la recouvrait à peine. La mâchoire contractée, il se contenta de la fixer, tentant d'ignorer la pulsion dévorante qui ne l'avait pas quittée.

"Je veux sortir et je ne peux pas." articula-t-il en se désignant d'un geste éloquent.

Il plissa des yeux en sentant son regard peser sur lui sans aucune gêne. Sérieusement ? Eulalie lui semblait un peu trop épanouie... A moins que ce ne soit une fausse impression ? Quoi qu'il en soit, cela renforça son sentiment d'injustice et son désir de vengeance. Comme il ne pouvait rien faire de plus pour l'instant, il attrapa brusquement le drap qui la recouvrait, tira dessus et s'en enveloppa. Autant la priver de quelque chose, même s'il se sentait puéril d'agir de la sorte. Cette action le rendit encore plus furieux. Le sang battait à ses tempes, le rendant presque sourd.

"T'as eu ce que tu voulais, alors va me chercher des vêtements."
grommela-t-il.

Son regard n'était pas en train de dériver sur les courbes de son corps pendant qu'il parlait, ni son esprit de lui rappeler à quel point il avait apprécié le contact de sa peau contre la sienne... Tout ceci n'avait été que de fichues promesses ! Le final avait été interrompu, alors qu'il aurait dû être acceptable, à l'image de tout le reste... Il n'était pas d'accord. Il serra les dents une fois de plus tout en la fixant, intransigeant.
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________________________________________ 2018-01-20, 23:26

and some kind of madness
has started to evolve.

Je m'étais redressée sur le matelas. Je n'avais même pas essayé de retenir le drap qu'il avait tiré vers lui, bien que ce geste m'ait coupé dans ma contemplation. Je n'avais pas pu m'empêcher de l'observer, comme fascinée par ce corps que j'avais touché, que j'avais senti et qui m'avait mené, sans que je ne comprenne comment, dans un état proche de l'euphorie. Je me surpris même à sourire, me pinçant rapidement les lèvres pour effacer cette expression de mon visage.

« Tu es en colère. » finissais-je par prononcer, incertaine.

J'avais au moins pu mettre un acte sur les termes de plaisir charnel. J'en voyais maintenant un peu plus l'intérêt, comprenant mieux pourquoi les humains appréciaient cette activité. Pourtant, lui était parti comme ça, sans rien dire de plus. Je n'avais pas eu envie qu'il s'éloigne. Est-ce que je l'avais blessé ? J'avais essayé de ne pas trop m'accrocher à lui, même si mon attention s'était parfois égarée. Je ne pouvais pas non plus toujours penser à maîtriser ma force, j'avais eu d'autres... préoccupations.

Comme celle de chercher une signification aux frissons qu'il m'avait fait ressentir et qui continuaient de me parcourir. Ou encore de savoir comment il faisait pour que ce soit si plaisant, pourquoi est-ce que j'avais si peu de contrôle sur les réactions de mon corps et par quel mécanisme étrange lui répondait-il si naturellement... tout avait été bien trop intriguant. Je lui avais demandé mais il n'avait pas daigné répondre. A aucune reprise, à vrai dire. Il avait tenté de me faire comprendre qu'il ne servait à rien de le questionner, au moment où il m'avait embrassé en plein milieu d'une de mes phrases. Tout comme lorsque j'avais repoussé sa main qui était venue se porter près de ma bouche. Avait-il essayé de me faire passer un message que je ne déchiffrais toujours pas ?

« Je n'étais pas la seule à vouloir quelque chose. » murmurais-je, quelque peu renfrognée.

J'attrapais les billets ayant atterri près de moi avant de me relever, allant les reposer près de son matériel.

« Je ne suis pas sous tes ordres. »

Devant son air autoritaire, je me gardais de lui dire que j'avais déjà eu dans l'idée d'aller lui chercher de quoi se vêtir le lendemain. C'était un peu de ma faute après tout. Je me mordais les lèvres en me rappelant de cette chemise que j'avais maltraité, me sentant presque coupable. Mais je n'étais pas la seule fautive, quoi qu'il prétende. Il ne m'avait pas empêché d'agir de la sorte. Je devais aussi penser à ma propre garde robe, puisqu'il ne s'était pas gêné pour détruire mon haut. Mon regard se posa brièvement sur la porte de la chambre, avant que je n'aille l'ouvrir sans prendre le temps de réfléchir davantage. Heureusement pour moi, personne n'avait prit le temps de récupérer mes affaires.

Je m'empressais de les ramasser alors qu'elles étaient éparpillées sur le sol, les plaçant sur le chariot où les deux bouteilles de vin étaient encore posées. Je soupirais, remarquant un autre client passer dans le couloir qui me dévisageait sans la moindre discrétion. Il pensait quoi ? Que je tapinais peut-être ? Cette réflexion m'agaça et je ne pris même pas la peine de me montrer polie envers cet étrange, ramenant le tout à l'intérieur de la chambre en claquant la porte derrière moi.

« Tiens, sers toi si tu veux vraiment t'habiller. »

Mon ton fut moins amusé que je ne l'avais prévu et j'avais lancé l'un des sacs vers Balthazar, sans doute un peu trop fort. Tous les mots qu'il avait prononcé avait attisé à nouveau mon irritation, mais je n'arrivais pas à en être réellement énervée. Mon cœur battait toujours trop fort dès que je me permettais de le regarder et mon souffle se faisait toujours court si je croisais son regard... c'était ça qui m'énervait, en réalité.

« Mais si tu sors de cette pièce, je viens avec toi. »

J'étais passée tout près de lui pour m'asseoir à nouveau sur le lit, me sentant toujours trop instable debout. Qu'il ne s'imagine pas que je le laisserai vagabonder sans surveillance dans les rues, et qu'il ne vienne pas à penser que c'était parce que je ne pouvais soudainement plus me détacher de lui. Peu importe ce qui venait de se passer, je n'avais pas oublié que je devais le suivre de près. Et le ressentiment qui s'échappait de lui me confortait encore plus dans l'idée que je ne devais pas le laisser seul. Où est-ce qu'il comptait partir, de toute manière ? Pourquoi est-ce qu'il voulait tant s'en aller ?

« J'ai fais quelque chose de mal ? » l'interrogeais-je subitement, les lèvres pincées, sans réussir à retenir plus longtemps ma question.

J'avais penché ma tête sur le côté, cherchant ses yeux à défaut d'avoir autre chose à regarder. J'étais... satisfaite de ce qu'il m'avait montré et, de façon plus étonnante, de l'avoir laissé faire. Je me demandais néanmoins si il m'avait tout révéler. J'avais encore des lacunes à combler, sans le moindre doute. Il ne pouvait pas me laisser comme ça, avec toutes ses interrogations que je m'infligeais encore, alors que je n'arrivais pas à définir ce qui pouvait l'avoir tant agacé. Je me sentais très bien. J'avais besoin de savoir ce qui n'allait pas pour lui.

« A moins que tu sois juste fatigué ? »

J'étais restée à le fixer, mes yeux se perdant quelque peu vers ses lèvres. Il donnait toujours l'impression de ne pas aller bien, quoi qu'il arrive. Je n'y étais sans doute pour rien. L'idée que sa condition d'humain soit ce qui ne lui permette pas de continuer m'avait traversé l'esprit un instant... J'avais secoué la tête, détournant mon regard. Je me trouvais stupide. Pourquoi est-ce que je m'y intéressais ?

J'avais préféré faire comme si je n'avais rien dit, relevant la tête avec un sourire sur les lèvres. Oublier totalement cette idée que j'avais que si c'était ça le problème, il suffisait de recommencer plus tard. Ce n'était pas la bonne chose à faire. Aussi agréable que ce fut, je devais laisser de côté tout ce qui s'était déroulé, ne plus prêter attention à son corps ou à cet attrait particulier qu'il provoquait et surtout arrêter de me remémorer chaque contact ayant pu avoir lieu. C'était aussi simple que ça.

« Tu veux manger quelque chose ? Tu dois avoir faim... non ? »

Après tout, un effort physique signifiait une dépense d'énergie et il devait bien avoir besoin de la compenser. C'est comme ça que fonctionnait leur métabolisme, aux humains. Je m'accrochais à ces faits que je connaissais pour tenter de me changer les idées. Ce n'était pas très concluant, mais ça me permettait au moins d'avoir l'air... à peu près confiante.
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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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________________________________________ 2018-01-22, 00:05


Falling too fast to prepare for this
Tripping in the world could be dangerous
Everybody circling, it's vulturous.


Bien malgré lui, Balthazar sentit un frisson parcourir son échine quand l'amazone s'approcha pour poser les billets sur le meuble près de lui. Son corps le trahissait, une fois de plus. Il ne supportait plus cette situation. Jamais il n'aurait pensé que cela dégénèrerait à ce point en si peu de temps. A présent que l'adrénaline le quittait, il sentait ses cicatrices le lancer dans son dos, car la jeune femme s'y était un peu trop agrippé. Il avait également quelques autres douleurs à différents endroits.

Il jeta un coup d'oeil oblique en direction de la fenêtre, afin de ne plus prêter attention à la jeune femme qui se promenait en tenue d'Eve. Il faisait nuit noire. Il tenta de s'intéresser aux silhouettes des bâtiments voisins, sans succès. Bientôt, il entendit la porte s'ouvrir. Surpris, il tourna la tête et cligna des yeux en voyant Eulalie sortir dans le couloir. Elle y resta quelques instants avant de revenir tranquillement, ses sacs en papier dans les mains. Savait-elle qu'on ne sortait pas nu en public ? Elle devait s'en douter puisqu'elle portait des vêtements, habituellement. Cette légèreté de moeurs le déstabilisa encore plus qu'il ne l'était, et il eut besoin de s'appuyer contre le meuble derrière lui. Les sacs manquèrent de lui arracher la tête lorsqu'elle les lui envoya avec force, et d'autres lui bloquèrent la respiration en le heurtant au niveau du thorax. Ils tombèrent à ses pieds, certains se renversèrent. Le barbier jeta un regard noir à l'amazone qui semblait très satisfaite de sa petite pique. De mauvaise grâce, il se pencha, tenant toujours le drap autour de lui, pour fouiller dans le fatras de vêtements. Cela l'occupa pendant qu'Eulalie parlait -encore et toujours. Sa voix avait des intonations agaçantes, et cette constatation prenait davantage d'ampleur depuis le dénouement trop bref de leur étreinte. Il attrapa les sous-vêtements par poignée et les enfonça pêle-mêle dans les sacs. Pourquoi en avait-elle acheté autant ? Ses doigts s'attardèrent quelques secondes de trop sur la dentelle noire d'un soutien-gorge, avant de lever brièvement les yeux vers la jeune femme. Provocante. La lingerie alla retrouver le reste roulé en boule dans les sacs.

Sa première question lui arracha un grognement ironique. Elle se remettait en question, vraiment ? Il était temps ! A la seconde interrogation, il se contenta de pousser un soupir. S'il avait été fatigué, elle l'aurait su. Peut-être. Après tout, elle était tellement godiche que rien n'était moins sûr. A la troisième question, il se releva brusquement, avec un pull en main. Il s'agissait du seul vêtement unisexe qu'il avait trouvé dans cette collection inutile. Il le posa sur le meuble, attrapa quelques pinces dont il se servait pour ses clientes et retourna dans la salle de bains, avec le fameux pull. Une fois à l'intérieur, il enfila son pantalon dont il coinça les coutures lâches à l'aide des pinces. C'était affreux mais dès qu'il aurait mis le pull, ça ne se verrait pas. Ainsi, il pourrait mettre le nez dehors. C'était tout ce qui comptait désormais à cet instant précis : respirer autre chose que le parfum de l'amazone qui rendait entêtante l'atmosphère de la pièce. Il mit le pull gris et soupira en lisant ce qui était écrit dessus. "Râler, c'est mon super-pouvoir". Comment pouvait-on acheter quelque chose d'aussi ridicule ?

Il retourna dans la chambre et s'empressa d'attraper son long manteau râpé pour l'enfiler.

"J'ai pas faim."
marmonna-t-il enfin, lugubre.

Il mangeait très peu, et à heure régulière. Le moment était passé pour ça, comme pour beaucoup de choses, d'ailleurs. Il boutonna son manteau, enroula son écharpe autour de son cou et attrapa le pass de la chambre. Il rangea les billets dans son portefeuille, qu'il plaça dans sa poche avec son rasoir. Au moment où il voulut refermer la porte, le pied botté d'Eulalie l'en empêcha. Il lui lança un regard surpris, constatant qu'elle était déjà habillée. Comme quoi, elle était capable d'être extrêmement silencieuse quand elle le souhaitait. Elle s'était vêtue si vite qu'il n'avait rien vu. Il ne fit aucun commentaire et s'engagea dans le couloir d'un pas vif.

Il se posta devant l'ascenseur après l'avoir appelé, puis enfouit les mains dans les poches de son manteau, le regard buté sur les portes fermées. Cependant, ses yeux remarquèrent vite la présence d'une tierce personne dans le couloir. Il s'agissait d'un homme qui ne faisait que passer et repasser derrière eux, tout en observant Eulalie avec une attention accrue, à la limite de l'indécence. Balthazar fronça les sourcils. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et il entra à l'intérieur, suivi par l'amazone.

"Y a des gens bizarres ici."
fit-il remarquer d'un ton sarcastique, tout en jetant un coup d'oeil éloquent à la jeune femme.

Un rictus passa sur son visage, dont les traits se crispèrent alors qu'il la détaillait sans vergogne. Il serra les dents alors qu'il sentait son coeur accélérer de manière compromettante. Il aurait tellement préféré prendre l'air en solitaire. Il n'était jamais mieux que lorsqu'il était seul. Désormais, c'était un luxe interdit. Sa situation lui fit serrer les poings dans ses poches. Il avait déjà vécu en prison. Il refusait toute forme de captivité, surtout à présent qu'il savait que son "geôlier" n'avait aucune manière de lui rendre sa présence plus agréable.

Les portes s'ouvrirent de nouveau. Sans attendre Eulalie, il traversa le petit hall de l'hôtel, désert à cette heure tardive, et sortit dans la rue. L'air glacial de la nuit le saisit et il s'immobilisa quelques secondes avant de reprendre sa marche rapide. Il ignorait où il se rendait. Il voulait seulement se vider la tête, se dégourdir les jambes et se débarrasser de son désir inassouvi. Le bruit des talons d'Eulalie l'empêchait de faire abstraction du reste du monde. Cette présence parasite l'agaçait davantage de seconde en seconde. Il accéléra l'allure, mais il abandonna très vite cette idée puisque la jeune femme ne le distançait pas.

Malgré lui, les récentes péripéties tournaient dans sa tête, le hantant presque. Quelque chose lui échappait et il n'aimait pas ça. Il jetait des coups d'oeil à l'amazone de temps à autre, remarquant son expression pensive. Elle était en pleine réflexion, elle aussi. Son silence était étonnant de sa part. Songeaient-ils à la même chose, tous les deux ? Elle avait l'air dérouté, et il se rappela alors qu'elle l'avait été tout du long. Ses réactions avaient été inhabituelles, fantasques, étranges. Peut-être aurait-il dû s'inquiéter davantage ? Il repoussa cette question. Se soucier de quelqu'un, et puis quoi encore ? Moins il essayait de comprendre les autres et mieux il se portait. Ca n'amenait rien de bon de se montrer altruiste. Il en avait déjà payé le prix à plusieurs reprises, par le passé.

Les mains toujours dans les poches, il ralentit quelque peu l'allure. Alors qu'il passaient sous un réverbère, il déclara d'un ton bourru tout en observant la brume danser dans la lumière électrique :

"Je suis pas responsable... pour avant."

Qu'avait-il voulu dire, exactement ? Il ne savait comment s'exprimer. Il se rendait compte à retardement que l'amazone était véritablement naïve. Cela n'excusait pas son comportement. Tout se mettait en place dans sa tête. Elle avait souvent précisé qu'elle ne vivait pas depuis longtemps et il n'y avait jamais vraiment réfléchi, mais cela sous-entendait forcément beaucoup de choses. Et des lacunes dans de nombreux domaines.

"Je m'excuse."

Cette phrase n'avait été qu'un murmure entre ses lèvres. Elle avait été extrêmement difficile à prononcer. Ce n'était pas des mots qu'il avait l'habitude de dire. Ils sonnaient faux à son oreille. La tête penchée, il fouilla dans ses poches et en sortis une cigarette et un briquet.

"J'aurais pas dû. Si tu n'avais pas été là, ça ne serait pas arrivé."
grommela-t-il avec une once de reproche dans la voix.

Il roula des yeux, exaspéré par ses propres paroles, avant de coincer la cigarette entre ses lèvres pincées. Il poussa un soupir agacé et fit craquer son briquet d'un geste sec. Il approcha ensuite sa clope de la flamme, dont l'extrémité s'embrasa dans le clair-obscur. Il rangea le briquet et inspira profondément, laissant la nicotine tapisser ses poumons.

Il éprouvait un peu de culpabilité pour ce crime d'une nouvelle nature, ce qui l'avait poussé à s'excuser. Elle aurait dû lui dire clairement. Ou peut-être l'avait-elle fait et qu'il avait été trop obtus pour comprendre ? Il ignorait fréquemment les choses qu'il jugeait sans importance. Le désir lui avait fait perdre toute raison. Il avait apprécié l'instant malgré le dénouement en dessous de ses attentes.

Il expira un panache de fumée et repris la marche d'un pas plus mesuré. Le fait de se promener dans la nuit aidait à apaiser son naturel tumultueux et ses pulsions violentes. Celui lui arrivait souvent de se balader sous le ciel étoilé, entouré par ses fantômes.

Alors qu'ils arrivaient aux environs du cimetière, Balthazar déclara tout en fixant un point devant lui :

"La première fois, il faut que ce soit avec quelqu'un qui compte."

Il venait vraiment de dire un truc pareil ? Il tira sur ca cigarette plusieurs fois, de plus en plus nerveux. Mieux valait qu'il se taise à partir de maintenant, car la solution n'était pas de se lancer dans de grandes explications sur le sujet. Il n'en avait aucune envie. Il préférait la pratique et Eulalie n'était clairement pas la partenaire idéale.

Le barbier leva les yeux vers la grille fermée du cimetière tout en continuant de fumer.

"T'as l'air d'aimer grimper." lança-t-il à la jeune femme d'un ton railleur, faisant référence à ce qui s'était passé dans la chambre. "Tu sais escalader, aussi ?"

Oui, il la provoquait une fois de plus, mais pas de la même manière. Il entrait souvent la nuit dans le cimetière, par effraction. Il aimait se balader entre les tombes. Ca remettait sa propre existence en perspective. Savoir qu'un jour prochain, il se retrouverait dans une boîte, six pieds sous terre. Aurait-il droit au repos éternel ? Il en doutait sérieusement, mais il trouvait l'idée intéressante.
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________________________________________ 2018-01-23, 14:45

the nights were mainly made for saying
things that you can't say tomorrow day.


J'avais préféré ignorer l'homme que j'avais reconnu dans le couloir, tout comme la remarque de Balthazar. Rien de ce qu'il pouvait me dire concernait ce qui m'intéressait, continuer à lui porter la moindre attention me paraissait donc surfait. J'étais d'accord sur ce point cependant : les gens étaient bizarres. Tous aussi étranges les uns que les autres. Et il faisait sans hésitation parti des plus singuliers d'entre eux.

Ses changements d'humeurs se présentaient de manière aussi imprévisible que mes envies de pâtisseries spécifiques –  ce qui était loin d'être un compliment, puisque j'avais conscience de mon appétit disproportionné. J'étais presque déçue qu'il n'ait pas exprimé l'envie de manger alors que je n'avais pas pu terminer mon repas et que je pouvais maintenant abandonner l'idée de le retrouver. Il avait sans doute terminé sur la moquette, comme le vin, et je n'étais pas désespérée à ce point-là. J'hésitais à chercher un endroit où commander sur le chemin, ne sachant combien temps il souhaiterait rester à l'extérieur. Je n'en avais pas le moindre besoin réel, mais si lui pouvait se faire plaisir en se promenant, j'estimais que je pouvais bien le forcer à faire un détour pour me contenter. J'avais affreusement envie d'un fraisier.

Je clignais des yeux à plusieurs reprises dans sa direction, désorientée. Je reprenais conscience de la rue, de ses lampadaires et de sa présence. Mes pensées s'étaient égarées pendant que mes pas le suivaient de manière automatique.

Mon expression mêlait surprise et incompréhension face à ses excuses soudaines, paroles si différentes de celles qu'il prononçait habituellement que je ne savais quoi lui répondre. Attendait-il seulement que je dise quoi que ce soit ? Et de quoi s'excusait-il au juste ? De m'avoir insulté à de nombreuses reprises ? D'avoir cherché à me faire peur avec son rasoir ? Ou alors était-ce d'avoir volé le pull destiné à Neil ? Si ce n'était que ça, je le pardonnais, mais le manque de précisions me laissait hésitante. Devais-je aussi me sentir désolée de l'avoir gifler ? Parce que je ne l'étais pas. Je n'avais aucune raison de le dire si ce n'était pas sincère.

Je ne fus que davantage perturbée par ce qu'il ajouta peu de temps après, le fixant d'un regard empli d'incrédulité.

« Pourquoi est-ce que ça aurait la moindre importance ? »

J'avais ignoré sa question, ce n'était pas à ça que je répondais. Je n'avais pas fais le lien jusqu'ici, mais c'était plus clair à présent. Il ne pouvait pas s'agir de n'importe quelle première fois, étant donné ce qui s'était passé. Je n'arrivais pas à voir pour quelles raisons exactement ce statut – que je n'avais plus – était tant mystifié, puisque je ne sentais pas de changement brutal dans mon existence. Aucune sorte de révélation divine ne m'avait frappé. J'avais simplement découvert une nouvelle chose appréciable.

« Que ce soit la première fois, celles qui suivent ou même la dernière, ce qui compte le plus ce n'est pas d'en avoir envie, peu importe avec qui ? »

J'avais cru ressentir que c'était bien ce désir qui m'avait fait réagir, pas le fait qu'il puisse signifier quelque chose pour moi, preuve que ce n'était pas une nécessité que ce soit le cas. Puis je n'avais personne qui comptait, ou plutôt, personne qui comptait et avec qui je pouvais m'imaginer... Non, je ne préférais même pas. J'avais ce sentiment de malaise profond à l'image d'Anatole s'incrustant dans mon esprit, qui me fit secouer légèrement la tête. Ce n'était pas comme ça. Ni avec Lily, ni avec Athéna. Ni avec qui que ce soit d'autre que je connaisse, finalement. C'était bien ce qui m'avait pris de court, ce n'était pas un sentiment que j'avais déjà pu rencontrer avec quelqu'un d'autre que lui.

J'attrapais les barreaux de la grille que je poussais sèchement, faisant céder le verrou qui la tenait fermée. C'était tellement plus simple que d'escalader. J'avais déjà abîmé une paire de chaussures quelques semaines plus tôt, je n'avais pas envie de gâcher une nouvelle robe.

« C'est pour ça que tu t'es excusé. » réalisais-je soudainement, restant comme contrariée à cette évidence. « Ce n'était pas nécessaire. Je le voulais. Je ne regrette pas. »

J'avais détourné mon regard, mon ton se faisant plus distant, et j'ouvrais complètement le portail dans un grincement sinistre. Est-ce que lui regrettait ? J'avais chassé cette interrogation déplacée et dont la réponse m'était insignifiante. Je ne l'attendais pas pour m'engager dans ce que je reconnaissais comme étant ce lieu où les morts s'entassaient. C'était une drôle de pratique que de les mettre sous terre après qu'ils aient poussé leur dernier souffle. Il y avait tellement d'allées à s'étaler sous mes yeux que j'étais incapable de toutes les compter.

Tout était incroyablement silencieux, je n'entendais que les bruits de nos pas. Il ne manquait que la pleine lune pour rajouter encore plus de clichés à cette scène. Qu'un vampire ou un zombie sorte de l'ombre pour se jeter sur nous et ce serait un parfait film d'horreur, comme ceux passant à la télévision tard le soir. Il y régnait une étrange atmosphère, curieuse sans être désagréable, mais je n'en trouvais pas le lieu plus respectable. Je le trouvais même indécent : je piétinais des cadavres.

« Ils devraient tous êtres brûlés. » murmurais-je pour moi-même en observant les tombes, continuant à avancer.

La méthode était plus radicale mais avait le mérite d'être moins encombrante. La plupart des personnes dont les noms étaient gravés sur des plaques devaient être à un stade avancé de décomposition, si il ne restait pas simplement que les os. A quoi bon les conserver ici alors qu'elles n'étaient plus utiles à rien ? Les humains avaient réellement besoin de ça pour se rappeler de ceux qui leur manquaient ? Ce n'était pas leur rendre hommage que de les laisser pourrir, peu importe le nombres de fleurs qui cherchaient à égayer le décor.

« Tu voulais rendre visite à quelqu'un ? »

J'hésitais sur la tournure de ma phrase, plus incertaine, ne sachant pas comment exprimer une telle chose je n'arrivais pas à concevoir. Je ne voyais pas d'autre intérêt à se présenter dans un tel lieu. Bien qu'après les égouts, je n'aurai pas été surprise que ce soit l'un de ses endroits favoris pour se détendre.

« Si tu comptes te lamenter sur une pierre, je peux t'accorder cinq minutes de tranquillité. »

Mais pas une de plus. Ce n'était pas un cadeau que je lui ferai, je n'avais juste pas envie d'assister à une scène de recueillement qui me dépasserait largement. Et je pourrai toujours aller visiter l'intérieur des caveaux, ça ne pouvait pas être moins intéressant que ce que j'étais déjà en train de faire.

« Tu dois avoir pas mal de victimes à aller saluer, après tout. »

Je n'étais pas dupe. Je n'avais jamais tué, mais il était évident que c'était son cas. Je m'en étais fais la réflexion après ce qui s'était déroulé dans le monde noir et j'en avais à présent la certitude. Certains de ses comportements ne laissaient pas de place au doute. Je lâchais un sourire, me retournant vers lui en serrant un peu plus ma veste contre moi. Je n'arrivais pas à le regarder fixement. Il m'avait... vexé, avec toutes ses remarques, prétendant que ça n'aurait jamais dû se produire.

« Je vais aller te chercher une bonne place pour plus tard en attendant. Exposée sud, ça te va ? »

C'était peut-être déplacé. Je ne savais quelles étaient les limites à ne pas dépasser. Et je n'avais pas envie de m'en mettre, à dire vrai, puisque lui ne se donnait pas cette peine.
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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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________________________________________ 2018-01-24, 23:47


To live is to be haunted.
I know if I'm haunting you, you must be haunting me.


Les questions d'Eulalie avaient un délicat parfum d'insouciance ; trop délicat pour Balthazar qui les chassa très vite de son esprit. Il n'avait aucune intention de répondre à ses interrogations. N'avait-elle pas des amis avec qui en discuter ? Ils seraient sans doute mieux indiqués que lui pour l'aider à comprendre la complexité de la chose. Sa trop grande naïveté le plongeait dans une irritation pénible. Il n'avait pas besoin de ça. Il avait bien d'autres problèmes plus importants à régler que les questionnements d'une petite sotte.

Il esquissa une moue contrariée en voyant Eulalie briser la chaîne qui maintenait la grille fermée. D'habitude, lorsqu'il se promenait la nuit dans le cimetière, il escaladait le muret de façon discrète. A présent qu'il y avait eu effraction, la police risquait de s'en mêler et la sécurité autour du cimetière allait forcément en être renforcée les prochains temps. Le barbier plissa des yeux tandis qu'il voyait la jeune femme pousser la grille qui émit un grincement prononcé. Comment faisait-elle pour gâcher les choses agréables ? C'était une question bien plus pertinente que celles qu'elle posait, et sur laquelle elle aurait pu méditer. Il secoua la tête en se contentant de l'observer, désabusé. Autant profiter une dernière fois de cet endroit, puisqu'il ne pourrait sans doute plus s'y rendre avant longtemps en pleine nuit.

Ah, la jeune étourdie venait enfin de comprendre le sens de ses excuses. Une fois encore, il fut impressionné (de façon ironique) par la façon dont fonctionnait le cerveau de l'amazone. Il remarqua son léger trouble, sa voix au timbre incertain, et ne fit aucun commentaire à haute voix.

Je le voulais aussi. songea-t-il, amer. Et je le veux encore.

Cette marotte toute nouvelle n'était pas prête de le quitter. Une pulsion obsessionnelle reste rarement impunie quand l'homme en question est un criminel. Cela allait le consumer de l'intérieur. Il en sentait déjà les effets indésirables, la brûlure dès qu'il posait les yeux sur elle, la souffrance de ne plus sentir le contact de sa peau contre la sienne... Il chassa rageusement ces pensées de son cerveau et passa une main sur son visage. Il lui semblait que l'air glacial n'était plus suffisant pour calmer ses ardeurs intérieures. Il ne pouvait pas contrôler à la fois le monstre assoiffé de sang tapi dans son esprit et ce nouvel être réclamant de la chaleur humaine. Il se répétait qu'il n'avait pas besoin de ça.

Il lui emboîta le pas, sentant de nouveau les cicatrices de son dos l'élancer. Il resta quelques secondes à marcher derrière elle, hypnotisé par sa masse de cheveux flamboyante qui flottait dans l'air glacé. Sans aucune crainte, il jeta des coups d'oeil désabusés aux croix et aux tombes qui se dressaient autour d'eux. La réflexion d'Eulalie sur le sort des cadavres le surprit peu. Les brûler... c'était le soin tout particulier qu'il avait apporté à Mrs. Lovett, contre sa volonté. Il ne sentait pas utile de faire partager cette information. Cela faisait partie de toutes ces choses qu'il ne racontait à personne. Le secret est synonyme de sûreté.

Il se plaça à la hauteur de l'amazone afin de marcher à ses côtés. Il tira une dernière fois sur sa cigarette avant de la jeter à quelques pas d'une tombe si ancienne que l'écriture avait été effacée. Il voyait à l'expression de la jeune femme qu'elle était plongée en pleine réflexion. Encore. Puis, elle lui proposa d'aller se recueillir. Il eut un rictus et ne répondit pas. Sa femme n'était pas ici, il le savait très bien. Et elle était la seule personne sur laquelle il aurait pu se lamenter, s'il n'avait pas aussi honte de lui avoir ôtée la vie.

La remarque qui suivit lui fit tourner la tête vers la jeune femme. Il braqua un regard perçant dans le sien. Ainsi, elle savait. Ou du moins, elle nourrissait de sérieux doutes à son sujet.

"Les gens que j'ai tués n'ont pas été mis en terre." déclara-t-il sombrement.

... mais en tourtes. acheva-t-il mentalement avec une once d'amusement sinistre.

"Et ils ne reposent pas en paix." ajouta-t-il, le regard fuyant.

Il dormait peu car dès qu'il essayait de fermer les yeux, il sentait des présences glacées autour de lui. Ses victimes le jugeaient en silence, nuit après nuit. Elles le fixaient continuellement. C'était ce qui le poussait à se promener sous les étoiles ; une façon comme une autre d'échapper à leurs yeux voraces et inquisiteurs.

"J'aime pas le soleil." répliqua-t-il à sa proposition.

Malgré tout, il observa la jeune femme avec une lueur presque espiègle. Sa phrase l'avait amusé, d'une certaine façon.

"Si tu m'enterrais maintenant, tu n'aurais plus besoin de me surveiller."
dit-il avec raison. "Pourquoi t'a-t-on donnée une tache aussi ingrate..."

Il fit un pas vers elle, la tête penchée de côté.

"... alors que tu as des talents cachés ?"

Son regard froid alla de bas en haut avant de plonger de nouveau dans le sien.

"Je serais toi, je me plaindrais." acheva-t-il finalement.

Il s'éloigna d'elle pour emprunter une allée plus étroite. C'était le coin des tombes les plus anciennes : ses préférées. Certaines étaient dotées de mausolées abritant des cryptes. Il en avait exploré quelques unes. Cela faisait partie de ses rares hobbys. Cette nuit-là, il se contenta de marcher entre les tombes, ajustant son écharpe alors que le froid mordant cinglait son visage. Eulalie ne semblait pas souffrir de la température basse, en témoignait sa robe plutôt légère pour la saison. Il s'attarda quelques secondes sur ses jambes bottées avant de secouer la tête, la mâchoire serrée. Il hésita à fumer une autre cigarette mais estima que cela ne servirait à rien. Il lui aurait fallu quelque chose de plus fort que la nicotine pour chasser l'amazone de son esprit. Il réalisa qu'il aurait dû en profiter lorsqu'elle lui avait proposé cinq minutes de tranquilité. Pourquoi n'avait-il pas saisi l'occasion d'être enfin seul ?

Il ouvrit la bouche pour réclamer un moment de solitude, mais ce fut une question qui franchit ses lèvres :

"Si tu sais ce que j'ai fait par le passé, pourquoi tu as voulu...?"

Sa mâchoire se crispa, ne lui laissant pas l'occasion d'achever sa phrase. Il ne comprenait pas. Elle ne pouvait être ingénue au point d'étre régentée uniquement par ses désirs et d'accepter qu'il soit un criminel. Nul ne pouvait accepter ça. Cette perspective le plongeait dans l'indécision, encore plus que tout le reste de son comportement. Il souhaitait vérifier quelque chose. Comme elle se tenait près d'une paroi formant un mausolée, il se rapprocha d'elle à pas lents et posa brusquement ses paumes contre la pierre décrépite, de chaque côté de son visage.

"Si je voulais te prendre là contre ce mur, tu me laisserais faire si tu en avais envie ?"
demanda-t-il, son regard à la fois intrigué et acéré plongeant dans le sien.

Ses yeux frénétiques cherchaient une logique, une explication. Il ne trouva rien dans les pupilles candides d'Eulalie. Il fronça les sourcils et passa brièvement la langue sur ses lèvres, soucieux.

"Tu n'as aucun sens moral." grommela-t-il. "C'est dangereux."

Leurs souffles se mélangeaient dans l'air glacé, formant une buée vaporeuse.

"Des personnes mal intentionnées pourraient en profiter..."
dit-il d'une voix plus mesurée.

Il ne parlait pas forcément de lui, bien qu'il estimait avoir eu plus que sa part dans cette affaire. Le peu de culpabilité qu'il ressentait venait de s'évanouir dans la nuit. Il n'appréciait pas ce genre d'émotion, il s'en débarrassait le plus vite possible. En un battement de cils.

L'une de ses mains avait quitté le mur pour caresser distraitement le bas de la robe de la jeune femme, la remontant légèrement. Juste une amorce. Afin de prouver ses dires.

"Tu es trop sûre de toi."
conclut-il, le regard de plus en plus électrique à mesure que sa main revenait vers sa gorge, se contentant de la frôler.

Il posa de nouveau la paume contre le mur, fixant la jeune femme, les dents serrées. Il y eut quelques secondes de flottement, puis il s'écarta en soupirant. Si elle n'était pas aussi stupide, il aurait aimé aiguiser son absence de morale. Une amazone à son service pourrait se révéler utile. Elle aurait pu assurer sa protection s'il venait à reprendre son activité favorite. Il chassa cette possibilité à peine esquissée : il suffisait de jeter un coup d'oeil à la jeune femme pour voir qu'elle n'était pas de taille dans une telle entreprise. Elle était incapable de voir plus loin que le bout de son nez.
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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"


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"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."





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________________________________________ 2018-01-26, 23:17

and i'm complicated
you won't get me, I have trouble understanding myself.


J'avais grimacé, ne voyant en sa remarque qu'une énième manière de me provoquer. Il avait un certain talent dans ce domaine. Aller me plaindre... quelle drôle d'idée. Je n'allais pas m'opposer au seul ordre que l'on m'avait donné. Je n'avais pas grande utilité aux côtés des divinités, aucune mission spéciale ou le moindre intérêt particulier. On ne pouvait pas dire qu'elles choisissaient réellement quand les problèmes allaient leur tomber dessus. En attendant, le surveiller était une chose que je me sentais totalement capable de faire, j'avais même bien trop de compétences pour cette simple tâche. J'étais au moins certaine de ne pas faillir.

Je le suivais sans perdre mon temps à lui répondre. Il avait incinéré ceux qu'il avait tué, alors ? Si ils n'étaient pas enterrées, je ne voyais pas beaucoup d'autres possibilités. J'avais préféré éviter de demander davantage d'informations, même si je m'interrogeais sur cette expression des morts qui n'étaient pas ''en paix''. Je ne comprenais pas ce principe. J'avais des connaissances sur les Enfers et quelques notions de l'après-vie, mais tout cela m'était tellement étranger. Je n'avais pas besoin de m'inquiéter de ma propre fin... et je préférais m'occuper de garder la majorité des humains en vie plutôt que d'imaginer ce qui leur arriverait après.

Pourquoi j'ai voulu quoi ? Il ne pouvait pas arrêter d'être si énigmatique ? C'était une seconde nature chez lui que de faire planer le mystère de la sorte ? D'en dire trop sans jamais en dire assez ? J'étais prête à lui en faire la remarque lorsque ses mains se posèrent sur le mur, contre lequel je m'étais reculée sans même le réaliser. Il recommençait. Il agissait brusquement, prononçait des mots qui faisaient battre mon cœur plus vite. Et il avait ce regard si transperçant qu'il me donnait envie de frapper son visage trop proche pour le faire disparaître.

Mes lèvres pincées me brûlaient, désirant lui donner une réponse que je les forçais à garder pour elles. Qu'est-ce qu'il cherchait ? Je n'avais rien fais. C'était lui qui était parti si brusquement avec cette volonté soudaine de faire une balade nocturne ! Si j'avais été la seule à décider, rien n'aurait été interrompu et cette question n'aurait pas eu à être posée. Il le savait très bien. Attendait-il que je le dise de vive voix pour satisfaire son ego ? Il se moquait de moi, pour ne pas changer.

Tendue, je luttais pour ne pas lever ma jambe un peu trop brutalement pour l'atteindre et le faire taire. La violence n'était pas toujours la réponse adéquate, je ne devais pas en abuser. J'étais surtout trop distraite par les mouvements de sa main pour avoir envie d'en user.

« Merci pour cette analyse des plus pertinentes qui était, bien entendu, totalement nécessaire. »

J'avais levé les yeux au ciel en le voyant s'écarter, époussetant le bas de ma robe. Mon cynisme laissait transparaître un peu trop aisément l'agacement qu'il me causait.

« Je sais discerner ce qui est bien de ce qui est mal. » finissais-je par prononcer en reposant mon regard sur lui.

Même si je trouvais ces notions beaucoup trop vagues pour vouloir dire quelque chose. Elles avaient certainement été mises en place pour aider les hommes à trouver une logique dans leurs actions, pour les trier d'une certaine manière. C'était facile pour eux de se dire ''ce que je fais là est bien'', ''ce que je fais là est mauvais''. Je ne voyais pas le monde de cette façon.

« Mais je ne juge pas aussi simplement les actes de chacun. »

Je donnais plus d'importance à mon propre sens de la Justice qui, si il tournait principalement autour de Surt et de son existence nuisible, s'était quelque peu développé. J'y avais ajouté comme abusif et punissable tout acte brutal envers Lily, trop innocente pour être prise pour cible. Quant à ce qui concernait les meurtres... je préférais en connaître les motivations avant de me faire un avis. La seule idée d'une discussion à ce sujet m'ennuyait déjà. Je me détachais du mur, me rapprochant de lui en effaçant la distance qui nous séparait. De toute manière, chercher à développer ma pensée n'était pas nécessaire, il n'écouterait encore que sa propre voix.

« Tu ne pourrais pas comprendre. »

J'avais attrapé l'écharpe autour de son cou tout en parlant, pour le forcer à baisser son visage vers le mien. Je ne me sentais plus aussi gênée par tant de proximité. Au contraire de me déstabiliser, elle me galvanisait presque.

« Finalement, tu es comme les autres. » lâchais-je avec une moue désabusée. « Rangé dans une case aux limites bien définies. Celle des grands méchants, je suppose ? Ce n'est pas très original. »

J'esquissais un sourire amusé, imaginant mille et une tournures à son histoire, qui devait être semblable à tant d'autres. Ma prise se resserrait et ma main libre était allée attraper l'une des siennes, si froide, pour la faire remonter à hauteur de ma vue.

« En tant qu'horrible personnage sanguinaire, ça doit être difficile de résister à ses envies de crimes, non ? La frustration doit être colossale, je compatis. »

Je détaillais sa main si semblable à celle des autres humains. Si ordinaire. Mes doigts s'y attardaient, la parcourant indiscrètement.

« Ne ressors pas ton rasoir pour me menacer, ce serait trop prévisible. Et inutile. »

Je préférai anticiper l'idée qui pouvait être en train de lui passer par la tête. J'aurai facilement pu le lui prendre avant même qu'il n'ait le temps de le sortir de sa poche, je n'avais juste pas jugé utile de l'en débarrasser, si c'était la seule chose à laquelle il tenait.

Je laissais tomber sa main, penchant doucement ma tête sur le côté en relevant mes yeux vers les siens. Je m'étais rapprochée, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que quelques millimètres entre nous deux. Il me tentait sans s'en rendre compte. Je n'allais pas le laisser faire à nouveau.

« La prochaine fois que tu cherches à me qualifier, contente toi de dire que je suis extraordinaire. Je trouve que ça me va bien. »

Ce n'était pas de la vantardise, une personne très particulière me l'avait dit. Mais il avait raison : j'étais très confiante. Parce que je n'aimais pas dire 'trop'.

« Tu peux aussi dire que je suis unique ou incomparable à ce que tu connais déjà. J'aime ce genre de compliments. »

Je le relâchais avec une expression satisfaite, prenant quelques secondes avant de me reculer. Mon pouls qui s'était accéléré lorsque je l'avais attrapé ne se calmait pas, me provoquant plus d'euphorie que je ne l'aurais voulu. Je passais distraitement ma main dans mes cheveux, le dépassant en le bousculant légèrement.

« Je veux voir à quoi ressemble un cercueil. » prononçais-je en laissant apparaître une légère surexcitation. « On peut trouver ça ici sans avoir besoin de creuser ? »

Pourquoi pas, après tout. Je n'en avais jamais vu, il n'en utilisait pas chez les divinités. Ce serait une autre première fois à rajouter à la liste.
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________________________________________ 2018-01-28, 23:14


My body is a cage
I'm living in an age that calls darkness light
Though my language is dead still the shapes fill my head.


Eulalie le méprisait. Il s'en accommodait très bien puisqu'il n'avait que du dédain pour elle. Elle tentait de jouer la carte du mystère en affirmant qu'il ne pouvait pas comprendre sa façon de penser. Il se contenta de hausser les épaules. Avait-elle saisi qu'il s'en moquait, de toutes façons ? S'il avançait des suppositions, c'était uniquement pour troubler l'ennui. Elle l'intriguait jusqu'à une certaine mesure. Sa trop grande naïveté était un met de choix pour un esprit aussi déséquilibré et affamé que le sien. Malgré lui, il voulait comprendre son mode de fonctionnement afin d'en retirer un avantage, une faille par laquelle avoir une emprise sur elle, puisqu'elle avait décidé de le coller.

Il serra les dents lorsqu'elle tira sur son écharpe, le forçant à pencher la tête vers elle. Son regard incendiaire rencontra le sien une fois de plus. Pourquoi cherchait-elle toujours à se mesurer à lui ? C'était absurde, puisqu'ils n'étaient clairement pas à forces égales. Que voulait-elle, finalement ? Il tenta une nouvelle fois de comprendre mais ne rencontra qu'un mur. Ces obstacles invisibles l'agacèrent. Il se contenta de pousser un soupir exaspéré en entendant le terme "grand méchant".

Puis, il se contracta davantage en sentant la main de l'amazone attraper la sienne et la lever jusqu'à hauteur de leurs visages. Sa peau étonnamment chaude provoqua un fourmillement le long de son échine. Electrique. Chaotique. Les doigts de l'amazone s'attardèrent sur sa main, mais ce furent ses propos qui provoquèrent un choc dans son esprit fragile. Un frisson tout particulier le traversa soudain, provoquant un courant chaud jusque dans ses terminaisons nerveuses. Elle compatissait à son "malheur", vraiment ? Ses yeux perdirent brièvement leur aspect incisif alors qu'il l'observait avec étonnement. Son ton n'avait rien de complaisant et pour autant, il ne pouvait croire qu'elle était sensible à son "problème". Ca n'était encore jamais arrivé. Même Mrs. Lovett, à l'époque, n'avait rien compris à sa vengeance. Malgré tout, il préféra accorder le bénéfice du doute à Eulalie : elle était si étrange et originale que tout était possible avec elle.

Il resta de marbre face à la remarque de la jeune femme concernant le rasoir, et s'aperçut qu'il n'avait pas songé à s'en servir à cet instant-là. C'était sans nul doute la première fois que cela arrivait. D'ordinaire, dès qu'il se sentait contrarié ou énervé, il avait besoin de trouver du réconfort auprès de lui, ne serait-ce que de le toucher. Cependant, les mots d'Eulalie avaient eu comme un effet sédatif, empoisonnant ses sens, paralysant ses pulsions. Il cligna des yeux, tentant de repousser le désir qui s'emparait à nouveau de lui à mesure que les doigts chauds tapotaient sa main avec curiosité. Enfin, elle le relâcha, mais ne s'éloigna pas pour autant. Gardant son emprise sur son écharpe, elle pencha quelque peu la tête tout en levant les yeux vers lui, de sorte à ce que leurs visages soient tout proches. Il retint son souffle, se mordant l'intérieur des joues jusqu'au sang. Non, il n'allait pas succomber. Pas encore. Il n'était pas faible.

Si Eulalie avait été intelligente, elle se serait arrêtée là. De cette façon, il aurait conservé la minuscule estime qu'il avait pour elle. Hélas, elle montra sans aucune surprise : sotte et arrogante. Il ne sourcilla pas, restant muet pour deux, ses paroles glissant sur lui comme le vent glacé. Elle n'attendait aucune approbation ; elle était bien trop imbue d'elle-même pour vouloir quoi que ce soit.

Retrouvant enfin la liberté de ses mouvements, il en profita pour dénouer un peu son écharpe, car elle avait manqué de l'étrangler en la tirant vers elle. La jeune femme le provoqua une fois encore en le bousculant. Pourtant, l'allée était suffisamment large. Du coin de l'oeil, il remarqua son expression légèrement troublée. Il secoua la tête, désabusé. Elle jouait avec des choses qui la dépassaient totalement. Il espérait être présent le jour où elle chuterait. On ne peut rester longtemps tout en haut d'un sommet d'arrogance. Qu'elle soit une amazone ne changeait pas la donne : tout le monde est destiné à mordre la poussière.

Il en était là de ses réflexions lorsqu'elle demanda à voir un cercueil. Il pivota vers elle, haussant un sourcil. Son enthousiasme était palpable et il trouva son comportement à la fois déplacé et curieux.

"Tu as des envies très... particulières." fit-il remarquer avec un rictus las. "Les pompes funèbres sont fermées à cette heure-ci."

Constatant que cette information n'avait pas l'air de satisfaire la jeune femme, il précisa d'un ton morne :

"Le magasin de cercueils."

Il s'avança d'un pas.

"Ne compte pas sur moi pour profaner une tombe. Tu as déjà senti l'odeur d'un cadavre en décomposition ?"

C'était une question purement rhétorique : elle était bien trop "récente" pour avoir des notions en ce domaine. Néanmoins, comme sa tâche ultime était de tuer, elle ne pourrait y échapper tôt ou tard, à moins qu'elle ne se soucie pas de se débarrasser du corps et que quelqu'un d'autre le fasse pour elle. Son créateur, peut-être ? Balthazar tiqua en imaginant cette facilité. Ces gens-là, ceux d'Olympe, avaient la vie bien trop simple.

"La pourriture d'un corps exhale des effluves épouvantables, impossibles à décrire. C'est sans doute la pire odeur que j'ai pu sentir de toute ma vie."

Il fronça le nez, écoeuré à ce souvenir auquel s'enmêlaient d'autres, plus écarlates et apaisants. Il se laissa envahir par ces réminiscences, mais tout finit par le ramener à la cave putride de Mrs. Lovett et à la terrible nuit où tout avait basculé... Il ferma brièvement les yeux et secoua la tête. Puis, soulevant les paupières, il jeta un bref coup d'oeil à l'amazone.

"Tu es... différente."
admit-il d'un ton neutre, car il ne voulait pas le formuler comme un compliment mais inexplicablement, sa voix n'emprunta pas un chemin narquois ou acerbe. "Une petite peste."

Sa bouche s'arqua en un rictus, satisfait de ce qualificatif. Il trouvait que cela lui convenait parfaitement bien. Tout la regardant, il leva une main pour remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Il ne cherchait pas à se montrer attentionné. C'était seulement que sa chevelure en pagaille l'insupportait. Il aurait aimé y mettre de l'ordre mais sans son matériel, il ne pouvait faire grand-chose. Malgré lui, il songea que cette allure négligée lui allait plutôt bien. De toutes façons, il était indéniable qu'elle était très séduisante. C'était bien là tout le problème. Les jolies femmes, fascinantes et infernales à la fois...

Le barbier tourna la tête en entendant une plainte à peine audible. Le bruit était étrange, entre le gémissement étouffé et le couinement. Il jeta un coup d'oeil à Eulalie : elle aussi avait entendu. Il baissa les yeux vers ses pieds. Il avait l'impression que la lamentation venait du sol.

"Les morts ne pleurent pas." dit-il, assuré.

Pourtant, la terre avait une voix. Elle gémit une fois encore, et encore une autre, de façon de plus en plus rapprochée. Intrigué, Balthazar suivit le jeu de pistes jusqu'à s'arrêter devant un vieux caveau à moitié enfoncé dans le sol. Il penchait d'un côté et le sol semblait s'être affaissé sur lui-même au pied d'une des parois. Le couinement provenait de l'intérieur. Le barbier mit un genou à terre afin de mieux voir ce qui s'y trouvait. Il ne s'attendait pas à voir un revenant ou un mort s'animer. Son esprit était fermé à ce genre de supercherie.

Deux yeux iridescents brillèrent soudain dans la pénombre, et un nouveau couinement plaintif se fit entendre. Imperturbable, Balthazar fit une moue, se pencha vers le trou , tendit les bras et en sortit un chaton tigré, tout du moins il le supposait car son pelage était couvert de terre humide. Il l'observa brièvement à la lumière d'un réverbère lointain, avant d'ouvrir son manteau pour l'envelopper à l'intérieur. Il sentait le petit animal grelotter fortement contre lui.

"Il a froid. Et il a faim." déclara-t-il d'un ton abrupt.

Comme pour appuyer ses dires, le félin poussa un miaulement plaintif. Ses grands yeux désespérés fixaient Eulalie alors que sa petite patte sale s'accrocha contre le pan du manteau du barbier. Ce dernier pencha la tête afin de le regarder, une moue soucieuse sur son visage contracté. Il avait toujours préféré les animaux -exceptés les chiens- aux humains, même s'il n'avait jamais jugé bon d'en posséder un. Il estimait qu'il ne méritait pas d'avoir un compagnon à quatre pattes.

Abréger l'existence de quelqu'un ne lui posait aucun souci de conscience, en revanche, laisser un chaton maladif dans un trou lui était insupportable. Ce n'était pas une façon de faire une bonne action afin de racheter ses crimes passés. Non, Balthazar ne fonctionnait qu'à l'instinct, et ce dernier lui commandait de sauver ce chat. Ensuite, il pourrait le laisser partir.

"Tu feras un tour de cercueil plus tard."
grommela-t-il à Eulalie.

Le chaton la fixait toujours d'un oeil implorant, tout en miaulant faiblement de temps à autre. Remarquant cette étrangeté, le barbier leva les yeux vers la jeune femme.

"Il semblerait que tu aies un admirateur, petite peste." fit-il remarquer avec une expression railleuse.

Il avait décidé de l'appeler ainsi, car il se doutait que ça allait l'agacer. Il fronça les sourcils, indécis, en s'apercevant que l'amazone fixait elle aussi le félin avec intensité. Etait-ce la première fois qu'elle en voyait un, ou tentait-elle d'établir un contact télépathique ? Décidément, cette soirée était de plus en plus étrange...

Serrant toujours le chaton contre lui, il rebroussa chemin, bien décidé à quitter le cimetière.
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You've been lonely too long ☾ BALTHY - Page 2 _



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