« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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Jamie Skyrunner
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Jamie Skyrunner

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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !



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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
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| Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins

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________________________________________ 2017-11-19, 20:46

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You watched me bleed...

La morsure du froid ne touchait même plus la peau nue de ses bras,à travers son t-shirt trop grand. Combien de kilos avait-il perdu en l’espace d’un an ? Dix ? Plus ? Peu importait au fond. Plus rien n’importait depuis longtemps maintenant. Loki était partie. Cela faisait trois jours maintenant. Après une brève escale à Storybrooke, elle avait décidé de reprendre la route. Les adieux avaient été remplis de sourire, mais aussi de larmes que  Jamie s’était refusé à versé. Qui était-il pour la retenir? Rien. Personne. Juste un autre gars de passage, un baiser volé, rien de plus. Il n’avait jamais été quoi que ce soit de plus de toutes manières, alors qui aurait-il pu être pour lui demander de rester ? Lui demander de pour une fois, lui donner un peu de valeur…

D’un geste désabusé et vide, il remit ses mèches trop longues en arrière, tâchant de réaliser au bord de quelle route est-ce qu’il se trouvait. Il était parti sans rien dire aux filles. Celles-ci devant probablement être bien occupées à regarder une nouvelle série sur sa télévision, probablement ce truc de super héros dont Jez lui avait parler de longues heures. Pour être franc, il n’avait rien écouter. Mais elle ne s’en était pas rendu compte, ou alors elle avait été trop polie pour lui faire la remarque. Ou trop blasée. Ou trop effrayée.

Cela devait faire au moins deux heures qu’il déambulait comme un fantôme au milieu des rues de Storybrooke, sans oser s’arrêter. Si il s’arrêtait, il savait qu’il devrait prendre une décision. Rentrer. Ne pas rentrer. Tenter. Ne pas tenter. Il n’en était pas capable. Et peu importait la douleur dans ses jambes, le froid qui le bouffait, la buée creuse qui crevait ses lèvres gercées de froid. Il ne pouvait pas. Il n’en était pas capable. Plus capable.

Jamie était à bout. Et il le savait bien trop.

Le monde entier était sorti de son axe et lui était le seul imbécile à tenter encore de continuer sa route. Mais il devait se rendre à l’évidence, il n’y avait plus de route depuis bien longtemps. Depuis que cette chose s’était jetée sur lui, l’avait dévorée, et l’avait laissé dans un état de manque constant. Il devait l’avouer, Famine lui manquait. Cruellement. Atrocement. Cela devait faire de lui une personne des plus abjecte, mais il n’était plus à ça prêt. Famine lui manquait. Famine était là. Famine lui donnait l’impression de vivre, encore. De ne pas être juste une coquille vide. Un hôte, certes, juste ça, mais c’était déjà ça. C’était une raison de continuer. Une raison pour respirer, une raison pour continuer à se mouvoir, à être alerte. Une façon de ne pas être seul. Une façon de ne pas être abandonné.

Tout le monde était partie. Il n’avait jamais su retenir personne, jamais été une raison suffisante. Et pour cause, Jamie était de ce genre de personne qui préférait ouvrir la porte en grand pour permettre aux autres de partir, tout de suite, tout en assurant que cela ne lui posait pas le moindre problème. C’était tellement plus facile à gérer que de les voir eux même prendre la porte. Que de les voir partir de leur propre chef. De l’abandonner de leur propre chef.

Il n’avait pas été suffisant pour retenir Robyn. Pas suffisant pour retenir Loki. Pas suffisant pour retenir Melody. Pas suffisant pour retenir Wilson. Pas suffisant pour retenir Evelyn. Pas suffisant pour retenir Opy.  Pas suffisant pour retenir Sarah et nom d’une nébuleuse, il n’avait même pas été suffisant pour retenir Famine ! Malgré lui, il eue une sorte de rire, désabusé. Du moins cela aurait du être un rire, mais ce ne fut qu’un son caverneux et rauque, un son creux. Il n’était décidément pas bien important si même les monstres ne voulaient plus de lui…

Même Callio et Jez n’avaient plus la force -ou l’envie- de le maintenir hors de sa chambre. Cela devait faire au moins deux semaines qu’en dehors du boulot, il n’était pas sortie -les adieux de Loki étant la seule exception à la règle. Deux semaines qu’il ne prenait même plus la peine de répondre à son portable, qu’il n’avait d’ailleurs plus chargé quand celui-ci s’était éteint, finalement. A quoi bon ? Tout le monde avait une vie bien remplie, pas le temps de penser à lui. Pourquoi d’ailleurs ? Il n’y avait aucune raison.

Un klaxon résonna près de lui, et peut-être aurait-il du sursauter mais Jamie n’en eue même plus le réflexe. Il se contenta mollement de regarder à sa gauche, voyant une trainée lumineuse le dépasser et partir au loin. Un bien beau résumé de sa vie. Il mit quelques pas à comprendre pourquoi on l’avait klaxonné de la sorte, battant faiblement des paupières. Il était sur un pont. Un pont sans trottoir, sûrement celui de la voie rapide, et il marchait sur le bord droit du macadam. Il ne s’était même pas rendu compte de la pente qu’il avait du gravir. Cela du le choqué, en un sens, car soudain, il s’arrêta, au beau milieu de la route.

Il était temps de prendre une décision.

Peut-être au fond l’avait-il déjà prise et que c’était pour cela qu’il avait gravit cette pente. Peut-être, inconsciemment, s’était-il lui même mené là, au beau milieu d’une nuit froide à en geler l’eau, en contre bas. Ou alors ce pont avait-il été construit au dessus de rien, Jamie ne parvenait pas à s’en rappeler. Au fond, est-ce que cela avait la moindre importance ? Non. Cela n’avait aucune importance.

Lentement, en prenant son temps, Jamie s’approcha du bord, non pas pour vérifier ce qui se trouvait en dessous, mais pour attraper l’une des tiges de métal, se hissant maladroitement sur le rebord. Faisant face au vide, debout au bord du vide. C’était sa décision. C’était forcément la bonne décision. Opy était en sécurité auprès de son mec. Wilson était heureux, père, en famille. Loki était loin, elle vivrait d’autres aventures. Robyn était probablement heureuse quelque part. Jez et Callio s’en sortiraient, elles récupéreraient l’appartement. Un instant, Jamie songea à Granny, et au fait qu’elle allait devoir trouver un autre serveur, mais cela lui passa bien vite. Elle serait probablement soulagée de ne plus avoir à racheter de nouvelles tasses.

C’était forcément la bonne solution. La dernière solution. Il avait déjà tenté de mourir de nombreuses fois quand Famine était avec lui. De nombreuses façons. Mais Famine l’avait toujours ramené, toujours. Famine n’était plus là. Même lui n’était plus là. Même son cauchemar n’était plus là. Même lui, n’était plus là. Jamie était mort il y avait bien longtemps, sur une autre planète. Jamie était mort sur Alpha du Centaure, avant même d’avoir existé ici.

Inspirant tranquillement, il ferma les yeux, gardant ses bras près de lui. Il n’avait jamais comprit ces gens qui ouvraient les bras, comme pour s’envoler. Lui n’avait aucune illusion. Il ne s’envolerait pas pour un monde meilleur….
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________________________________________ 2017-11-21, 23:52


This is the End... Or the Beginning ?

Adam n’avait jamais vraiment été du matin. Alors se faire réveiller par un téléphone qui sonnait, enfoui sous un tas de vêtements posés à même le sol, ne le mit pas spécialement de bonne humeur pour le reste de la journée. D’ordinaire il pliait soigneusement ses affaires sur l’un des fauteuils mais cette fois, il était allé se coucher rapidement et s’était effondré d’un sommeil de plomb sans même s’en rappeler. La Bête était venue, ça il l’avait sentie, ressenti, pourtant dès que les premiers rayons du soleil filtrèrent elle s’évapora de son être pour ne laisser qu’un humain épuisé et lessivé. Grognon, en plus de ça, quand il constata que c’était finalement une erreur de numéro. Comment pouvait-on se tromper de téléphone et appeler les gens à une heure aussi indécente ! Il ne connaissait que deux personnes capables de le tirer du lit aussi tôt : l’une était une blonde un peu trop dominatrice et l’autre était son fidèle majordome féminin qui oubliait tout tout le temps… Fort heureusement pour elles, elles deux femmes ne furent pas la cible du flot d’insultes qui s’échappa de ses lèvres quand il lança le téléphone à l’autre bout de la pièce.

Agacé, prodigieusement, le roi passa ses mains sur son visage et passa un soupir, s’asseyant au bord du lit brisé avant d’oser se lever. Entièrement nu, comme toujours, il se dirigea vers la salle d’eau adjacent et consentit à prendre une douche chaude – il vérifia toutefois que personne d’autre que lui ne s’y trouvait, savait-on jamais qu’Evie n’ai la merveilleuse idée de venir dans la tour Ouest. Peu de chances, mais savait-on jamais, cette péronnelle était pleine de surprises et d’insolence ! De curiosité aussi, Adam s’en était rendu compte à force de lui marteler des ordres ou des conseils qu’elle n’écoutait que quand ça lui chantait. Pour faire simple, elle l’agaçait prodigieusement et son petit air satisfaisant lui donnait envie de lui tirer les cheveux jusqu’à la faire ployer à genoux. Dommage qu’il ai aussi cruellement envie de glisser sa main dans ses boucles blondes pour les caresser ou bien de caresser sa nuque… Elle avait la peau d’apparence si douce, il se demandait si le reste de son corps était de la même consistance. L’avoir tenue quasiment nue contre lui ne lui avait pas donné ce genre d’informations.

D’ailleurs, il s’en moquait, de ce genre d’informations ! Il secoua la tête pour se remettre les idées en place. Allons bon, il s’agissait d’une domestique, pas de quoi s’attarder plus que de raisons. Même s’il faisait des efforts pour considérer chaque habitant du château avec un semblant d’humanité, il restait quelques vieilles traditions ancrées jusque dans ses veines qui lui rappelaient qu’il était le souverain de ces lieux. Et eux, ses suppléants. Même si Lumière ou Mrs Samovar n’auraient jamais voulu qu’il cesse de les traiter avec le respect dû envers les domestiques, il lui arrivait de culpabiliser et de se débrouiller tout seul. Comme cette pièce qu’il avait nettoyé lors de ses retrouvailles avec Belle. Ou les repas qu’il avait appris à cuisiner plus ou moins tout seul (tant qu’il n’avait pas besoin d’utiliser le four, cela pouvait passer), voir le jardinage pour s’occuper de la roseraie. Evangeline avait interdiction d’y toucher ou de s’en approcher, et gare à ses pas curieux qui l’auraient menée là-bas ; Adam l’avait déjà chassé une fois de l’endroit, il était prêt à recommencer mais avec beaucoup moins de mansuétude.

Il faisait mauvais dehors. Moche était un faible mot, l’obscurité régnait encore à demi et le soleil peinait à percer sous l’heure matinale. Il faisait humide aussi, terriblement, et Adam ne fut pas mécontent d’enrouler une écharpe autour de son cou quand il se retrouva à l’extérieur. Il était encore bien trop tôt pour prendre son service, aussi ne s’était-il pas habillé directement comme cela lui arrivait parfois. Un manteau « d’aviateur » comme disait Mrs Samovar – il n’avait appris que très récemment ce qu’était un aviateur – sur le dos et des rangers épaisses, Adam n’eu pas besoin de chausser ses lunettes de soleil quand il enjamba sa moto pour démarrer. La ville était plongée dans le calme, bien que les premiers travailleurs de l’aurore menaient leur véhicule dans une latence secondaire. Comme si tout un chacun s’était passé le mot qu’au petit matin, le silence était d’or. Quelques klaxons mais rien de bien méchant. Quelques feux grillés qui firent ricaner le roi, mais il n’était pas en service donc il n’allait pas s’amuser à les verbaliser. Pas besoin de commencer plus tôt alors que rien ne pressait vraiment. Rien ne pressait jamais.

Il passa sur le pont et failli ne pas voir le jeune homme sur la droite. Il l’avait prit pour l’un des piliers à dire vrai, sauf que ces derniers étaient solidement ancrés au pont tandis que le garçon… Semblait dangereusement libre comme l’air tout de même. Il haussa d’abord les épaules, se disant qu’il devait être bourré et fixer l’eau lui permettait sans doute de marcher un peu plus droit. Le roi en croisait toute la journée des jeunes alcoolisés comme lui, des sans identités qui ne cherchaient qu’un peu de réconfort dans la chaleur de l’alcool ou l’oubli qu’il leur permettait. Il n’y prêta donc pas vraiment attention. Après tout, chacun avait le droit de vaquer à ses occupations à n’importe quelle heure, cela restait de la liberté de déplacement et il n’avait pas fait acte d’ébriété sur la voie publique au point de gêner la circulation ? Oui, il avait appris quelques règles depuis qu’il était dans la police, fallait pas croire.

Le talkie accroché à sa moto crachota et il appuya sur le côté de son casque, activant l’oreillette qu’il y portait pour écouter les bribes d’informations que le central laissait parfois entendre ; Storybrooke n’était pas une très grande ville, il n’y avait que rarement d’appels de ce genre alors autant y être attentif. Quoique bien souvent, il s’agissait plus d’arbres en travers de la route ou de délits mineurs peu passionnants…

« Central aux unités. Un individu masculin signalé errant entre les voies de circulation près du secteur A-26. Je répète, individu de type masculin signalé errant entre les voies de circu… »

Adam poussa un grognement avant de dévier de la route principale pour s’arrêter près du trottoir, saisissant le talkie pour appuyer sur le bouton du micro.

« Adam. Je suis près du secteur. Je n’ai pas vu de personnes correspondant à la description. »

« Oh bonjour monsieur Adam ! » Adèle était déjà réveillée à cette heure ? Visiblement. « Nous avons eu deux appels il y a quelques minutes, peut-être s’est-il mis en sécurité sur le trottoir ? »

« Sans doute. »

« Pourriez-vous allez vérifier et m’informer que l’incident est terminé ? »

Il n’aimait pas quand elle dissimulait des ordres derrière ses demandes polies. Levant les yeux au ciel, il se pinça l’arrête du nez et réfléchis rapidement. Il n’était pas en service. Pas en service. Pas encore. Pourtant il jura en silence et fini par accepter la requête d’un ton bref, reposant le talkie. Reculant la moto, il laissa passer deux voitures avant de franchir la ligne blanche et de repartir dans l’autre sens à vive allure. Le pont n’était pas très loin, il y monta et repéra encore l’individu près des rambardes. Rectification, debout sur les rambardes. Garant sa Harley sur la côté de l’autre côté du pont, retirant son casque et coupant le moteur, il traversa les voies d’un pas rapide et se dépêcha d’arriver à la hauteur de l’inconnu.

Ce type avait l’air de ne pas avoir dormi depuis un siècle ou deux, ni de s’être rasé depuis autant de temps. Et dire qu’on reprochait son côté hirsute à Adam quelques fois… Ce gars-là le battait à plates coutures. Bon, maintenant, il devait faire quoi ? La chaussée était glissante de la fine pluie qui tombait encore et il faisait un froid de canard, comment faisait-il pour rester en tee-shirt à une telle température ? Les lèvres bleuies lui répondirent : il était mort de froid. Etrangement il ne tremblait pas malgré sa peau parcourue de frissons évident, ses poings serrés en disaient longs. Le roi n’était pas un spécialiste de la psychologie, il laissait volontiers ce rôle à d’autres, et il n’était pas non plus connu pour sa sympathie ou sa sociabilité. Pourquoi est-ce que c’était à lui de gérer ça alors ? Car il ne lui fallu pas très longtemps – celui d’arriver à la hauteur du mec vaseux – pour comprendre ses intentions : le corps légèrement penché en avant, les yeux rivés sur l’eau en dessous et le visage immuable, ce type allait sauter. D’un moment à l’autre.

Parsambleu, pourquoi devait-il se coltiner la tentative de suicide à six heures trente du matin ?

Et, sérieusement, comment est-ce qu’il devait aborder ce genre de truc sans le pousser à sauter encore plus vite ?! Déglutissant, se mordant le pouce en réfléchissant rapidement, Adam fini par suivre son instinct et par s’adosser prudemment à la rambarde. Juste à la droite du mec. Suffisamment près pour qu’il puisse tendre la main et le toucher, mais assez loin pour ne pas lui envahir son espace vital. Il sentait la cigarette à plein nez – un fléau moderne – mais ne semblait pas aussi imbibé d’alcool qu’il en donnait l’air.

« … Ce n’est pas vraiment un temps pour tenter un plongeon. » Énonça calmement Adam sans le regarder, croisant ses mains devant lui d’un air nonchalant. « La piscine municipale est ouverte si jamais vous avez vraiment envie de vous baigner. »

Superbe entrée en matière, vraiment. Adam méritait l’oscar de l’inefficacité.
(oh, chut hein ! Il faisait ce qu’il pouvait !)




Jamie Skyrunner
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________________________________________ 2017-12-04, 00:01

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You watched me bleed...

Il ne sursauta pas en entendant la voix d’Adam, ne relevant même pas les yeux. Trop fatigué ou peut-être trop désabusé. Allons bon. Allait-on vraiment lui accordé la ridicule scène du gars venu inopinément pour l’empêcher d’en finir ? Sérieusement ? N’en avait-on pas eue assez ? Ne l’avait-on pas assez torturé ? Jeté aux lions, laissé dévorer et encore recouvert ses os d’acides pour le réduire à l’état de rien ? De déchet ? Non. Il fallait encore que l’on se montre cruel, risiblement cruel. Pourtant Jamie ne parvint même pas à sourire face à une telle mascarade.

Lentement, il tourna la tête vers l’inconnu, l’observant sans même faire preuve de curiosité. Qui il était ? Il s’en moquait. Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Très franchement, il était trop fatigué pour y songer. Sa tête lui semblait lourde, terriblement lourde, la pencher au-dessus du vide n’avait fait qu’amplifier ce sentiment et devoir la redresser lui coûtait. Beaucoup.

La buée qui s’échappait de ses lèvres s’étiola dans le vide, ses épaules basses se soulevant à peine à chaque respiration. Tout en lui signifiait la plus violente des fatigues et cela lui coûta un prix infini de trouver la force de sourire, à peine. Un soulèvement de lèvres, à la commissure de sa bouche, tournant à nouveau la tête vers le vide.

-Ah. C’est maintenant que tu débarques.

Sa voix était rauque, cassée et caverneuse, au point de le croire enroué. Ce qu’il était sûrement, à force de mutisme. Il eue une sorte de haussement d’épaule, comme un rire, avant de pencher la tête en arrière. En dernier recours, son esprit avait donc décidé de lui envoyer son père. De mieux en mieux. Enfin, il supposait que cela devait être son père. Même pommettes, même air renfrogné. Même yeux gris. Sérieusement, c’était pathétique comme tentative de survie. Fixant son regard vers le ciel éteint, il tenta de rire, mais cela ressemblait tellement à une plainte qu’il s’arrêta de lui même.

-T’étais où quand j’avais besoin de toi ? Tu sais, ajouta-t-il en tournant la tête vers lui, un rictus creux sur le visage, quand je menaçais de détruire le monde?

L’homme en face de lui fronça les sourcils et Jamie soupira, tournant à nouveau le visage vers le sol. L’eau. Peu importait.

-Laisse tomber...

Sa voix s’éteignit comme une flamme coupée, ses yeux se fermant. Il n’avait pas envie de discuter. Il n’avait pas envie de parler, ni au fantôme de son père, ni à qui que ce soit. Il n’avait que faire des arguments qu’on pourrait lui donner pour rester en vie. Que faire des excuses qu’on pourrait lui offrir pour essayer de survivre encore un peu. A quoi bon cela pouvait-il servir ? Il n’était important pour personne. Et pire que cela, il n’était plus assez important pour lui même…

Fermant plus fort les paupières, il expira profondément, vidant son esprit. Il n’avait pas de regret réel. Il n’avait pas compter suffisamment pour qui que cela soit et ça s’arrêtait là. Pas besoin de justification supplémentaire, pas besoin d’excuse. C’était un fait. Il ne retenait personne. Ne le tentait même pas. Alors à quoi bon ? Lui même s’était laissé tombé il y avait de cela bien longtemps… Aucun caractère, une gentillesse molle et risible, source de toutes les convoitises car tellement malléable. On avait tout fait de lui. Orphelin modèle, lycéen populaire, petit ami de façade, imbécile de foire, monstre tueur, homme vide. Rien. Il n’y avait rien à garder. Rien à tenter de sauver.

Il n’était pas assez imbécile pour croire que sa mort ne toucherait personne mais au moins, il savait que cela ne durerait pas. Que cela ne ferait qu’un temps. Les personnes qu’il aimait avaient d’autres personnes pour veiller sur elles. Pour partager leur deuil. Pour les aider à oublier, à passer à autre chose. Dans cinq ans, il aurait encore de la chance si on venait fleurir sa tombe.

Encore fallait-il qu’il en est une. Avec de la chance, le fleuve le charrierait loin de Storybrooke et il s’effacerait comme un conte de plus lu à voix haute et dont les mots se perdent au vent. Un mauvais conte, pataud, vite oublié. Peut-être que ça serait moins douloureux de le croire juste parti. Il n’en savait rien. Il espérait juste que Wilson ne tomberait pas sur son corps au fond des égouts.

Rouvrant les yeux, il constata que la forme à sa droite n’avait pas bouger et cela lui provoqua une moue à peine surprise.

-Tiens. Donc au final, t’as décidé d’assurer le minimum syndical à la fin?

Il eue un soupir, secouant la tête de dépit. C’était fou comme sa tête pouvait lui jouer des tours. Il avait cru tant de choses, vu tant de choses. Et au final, quoi ? Rien. Rien de tout cela. Rien de vrai, rien de faux, juste rien, rien du tout. Le vide. Le néant. Tout ce à quoi il aspirait en se penchant encore un peu plus en avant, déclenchant la réaction instinctive de l’ombre à sa droite.

Jamie ne comprit pas exactement ce qui se passa à cet instant précis. Les yeux rivés sur le sol, il se laissa tomber en avant, emporté par la gravité et par le cynisme, avant de brutalement être propulsé en arrière. Cette perte totale de repère s’amplifia quand la douleur du macadam entama ses coudes, l’arrière de son crâne et ses reins, retombant sur le sol en sentant un poids mort lui tomber sur l’estomac. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre exactement ce qui venait de lui arrivé, avant de brusquement perdre patience.

-Va te faire foutre! hurla-t-il à la face, bien réelle donc, du mec qui venait de l’empêcher de sauter.

Il n’allait pas lui faire le plaisir de penser ‘lui sauver la vie’. Sa vie n’était pas à sauver.

-Lâche moi putain! éructa-t-il en tentant de se dégager de la masse lourde qui le clouait au sol, lui entamant encore plus les coudes à mesure qu’il se débattait.

L’homme au dessus de lui n’eut pas l’air d’avoir la moindre intention de bouger, ce qui rendit Jamie encore plus fou de rage.

-Putain lâche moi merde!

Quelque chose de vibrant emplit ses muscles creux, ses jambes se mettant à battre pour donner des coups, faibles probablement, mais tout autant que ses bras. Son coup de poing parti tout seul, s’abattant sur la joue du blond, qui gronda de colère, hésitant visiblement à lui décocher un sérieux coup de tête pour le calmer (ou le sécher, plus radicalement).

-Lâche moi connard, putain mais fous moi la paix!

Même ça, on ne lui laissait pas le loisir de le faire sa guise ? Même crever lui était interdit ?! A bout de force, Jamie se mit soudain à pleurer, plus ivre de rage que jamais. Ses jambes se mirent à battre, décochant un coup de genoux dans le ventre du blond, avant de brusquement retombé à plat sur le dos, enfouissant son visage entre ses mains. Ridicule. Fatigué.

-Putain mais laisse moi crever...
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________________________________________ 2018-01-01, 17:17


This is the End... Or the Beginning ?

D’accord, ce gamin allait décidément vraiment pas très bien dans sa tête. Etait-ce un peu trop d’alcool dans les veines ou de drogue dans le sang qui faisait ça mais, il semblerait qu’il le prenne pour quelqu’un d’autre ; l’ennui, c’est qu’Adam ne le connaissait pas et il n’avait pas franchement envie de chercher qui était la personne visée par ce flot de reproches et de rancœur… Au moins n’avait-il rien fait de mal, ou pas tout à fait, si ce n’était vouloir – être obligé de porter assistance à un grand gaillard qui semblait en avoir terminé avec l’existence. Adam avait vu bon nombre de morts dans sa vie, des plus simples aux plus terribles, des plus subtiles aux plus évidentes, des souverains étouffés dans leur sommeil comme des paysans pendus haut et court, des parents brûlés vifs et des enfants éventrés avant même de savoir marcher, des jeunes soldats vaillants fauchés en plein élans de bravoure comme des pleutres cueillis dans leurs pires cauchemars. Tout. Beaucoup. De tous les genres et de toutes les sortes.

Mais les suicidés restaient les pires quant il s’agissait d’empêcher la roue du temps de faire son œuvre ; et le roi avait beau ne pas être pratiquant il restait croyant. La perspective que les portes des enfers s’ouvrent sous les pieds de l’indigent le poussa à rester. Et à tenter quelque chose, n’importe quoi, pour le retenir. Cela commença par ne pas bouger de sa place malgré les abnégations de l’inconnu, soutenant son regard fuyant dès qu’il le pouvait avant de reporter faussement son attention sur le fleuve en dessous du pont. Il faisait froid, un peu trop pour la saison, et un long frisson lui parcouru le corps. La mâchoire serrée, les muscles tendus, sa conscience continua de s’aiguiser dans un qui-vive qui ne demandait qu’à être exploité ; aussi étonnant que cela puisse paraître, aussi misérable que soit le gamin debout là-dessus, Adam n’avait pas du tout l’intention de le laisser mener cette mission à bien. Quoi qu’il puisse en penser, il était hors de question qu’il franchisse le mauvais côté de la rambarde.

« Il faut bien surveiller tes arrières de temps en temps. » 

Répliqua-t-il à sa dernière pique, lui adressant un petit sourire en coin qui ne le fit pas plus réagir que le reste. Un ricanement peut-être, sans plus. Un sourire désabusé et un mouvement de tête comme si la moindre tentative ne parvenait pas à passer le bouclier d’absurdités dont il s’était bourré le crâne. Comment des gamins parvenaient-ils à se mettre dans des états pareils ? Comment est-ce qu’on pouvait les laisser décrépir à ce point et ne rien tenter pour les aider ? Il devait bien avoir quelques amis, non ? Des gens pour s’inquiéter de lui ? Au moins un peu de famille qui lui tirerait les oreilles ?

Mais le roi du bien se rendre compte qu’il n’y avait personne autour d’eux. Personne à part lui et cette responsabilité qui lui pesait dorénavant sur les épaules comme un poids mort… Il se sentait parfois coupable envers les membres du château, parfois responsable de ce qui leur arrivait ; mais il s’étonnait toujours qu’ils ne l’aient jamais abandonné. Qu’ils n’aient jamais cessés de le servir ou de l’accompagner dans son quotidien. En cet instant il était bien plus riche que le type près à sauter dans le vide, bien plus choyé et entouré… Et aussi bien plus vif.

Il lui saisit la taille dans un geste rapide, précis quasiment instinctif, et le projeta en arrière pour contrebalancer le poids de son corps. Le crépitement de la peau sur le bitume ne fut rien comparé aux insultes qui se mirent à pleuvoir, comme les (faibles) coups que l’inconnu tenta pour se dégager de la prise du roi sur lui. Quasiment à genoux sur lui, le bloquant d’un genou entre les jambes et d’une paume sur le torse, il gronda dangereusement quand un coup de poing s’abattit sur sa joue et ses doigts se resserrèrent sur le tee-shirt crasseux que portait le gamin. Adam songea sérieusement à lui asséner un coup sur le crâne pour le faire taire, ou simplement lui exploser la tête contre le sol, au choix…

Il étouffa un juron sous le coup de genou et se promit de lui faire payer pareille insulte. Même si le moment n’était pas aux coups. Même si le moment n’était pas à la bataille, il mourrait d’envie de lui refaire le portrait… Peut-être que cela lui remettrait les idées en place, qui sait ? La Bête tint bon, fermement, le plaquant délibérément au sol jusqu’à ce qu’il cesse enfin de se débattre. Bon, se mettre à pleurer n’était pas non plus la solution idéale mais au moins il avait cessé d’utiliser ses membres pour un truc aussi stupide que de sauter d’un pont. Il laissa quelques secondes filer mais ne pu bientôt plus s’empêcher de rouvrir la bouche.

« Et te laisser le loisir de fuir tes responsabilités ? Ne rêve pas trop mon grand, mourir n’a jamais été la bonne solution. » 

Adam n’avait aucune idée de ce qui taraudait le garçon mais il n’était pas question qu’il le laisse terminer sa vie dans un tel état de décrépitude. Sérieusement, de quoi aurait-il l’air une fois de l’autre côté ? Sans compter qu’il ne devait même pas avoir de pièce pour payer le passeur ! Les jeunes d’aujourd’hui étaient-ils tous si imbéciles ou bien celui-ci tenait-il la palme d’or de la bêtise ?

Il attendit. Patiemment. Que les sanglots éclatent plutôt que les insultes. Que les larmes remplacent la maigreur des joues et que les mains tremblent plutôt que de frapper. Son poing toujours serré autour du tee-shirt du garçon, le roi se redressa légèrement… Et lui asséna une claque magistrale à lui en faire tourner la tête.

« Ca, ça s’appelle la douleur. Si tu ne sais pas ce que c’est, tu viens de l’apprendre. C’est celle qui t’attend à chaque fois que tu auras une idée aussi stupide que de sauter à pieds joints dans un fleuve publique. » 

L’adolescent gronda et grogna, ouvrit la bouche comme pour l’insulter mais Adam le frappa à nouveau, moins vivement, mais tout de même.

« Et ça, c’est pour m’avoir obligé à faire demi tour pour te chercher. Personne ne mérite de mourir et encore moins tout seul, alors me remercie surtout pas d’avoir été là. » Son ton était bourru, grognon. Peut-être un peu plus que d’ordinaire malgré le calme apparent, mais il pensait chacun des mots qu’il lui proférait. « Maintenant, debout. » 

L’ordre claqua et il se redressa, l’obligeant à faire de même. S’il ne lâcha pas son col, il s’écarta d’un pas pour cesser de respirer l’odeur nauséabonde qui émanait du jeune homme. Sous ses vêtements amples il était d’une maigreur à faire peur et sa barbe désordonnées cachait à peine les traits émaciés de son visage. Cela fit de la peine à la Bête qui se radoucit légèrement malgré l’agacement dont il faisait preuve. Il le toisa des pieds à la tête, le dominant clairement par sa taille et sa stature, et l’obligea à le regarder.

« Bien. Tu vas venir avec moi. On va t’emmener au chaud, tu vas avaler quelque chose et tu vas me raconter ce que tu faisais à vouloir valser avec la mort à une heure pareille. » Voyant qu’il faisait mine de ne pas bouger, il ajouta : « Tu n’as pas le choix, j’ai jamais dis que c’était négociable. » 

S’il pensait s’en tirer tranquillement après ça, il se fourrait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. On ne bafouait pas impunément les règles de l’existence pour ensuite espérer reprendre le cours de sa vie comme si de rien était. Adam se doutait bien que s’il le quittait des yeux, le gamin allait recommencer aussi sec. Une tentative avortée ne permettait pas d’oublier les autres, ça lui faisait seulement gagner quelques secondes.

« Et si tu t’enfuis, je t’arrête. Je fais parti de la police, je n’aurais aucune difficulté à te placer en garde à vue sans motif ; alors il vaut mieux que tu viennes de ton plein gré, tu ne crois pas ? » Il désigna sa moto, consentant à lui rendre sa liberté et ses tremblements redoublèrent. « Amène-toi. Si tu dois mourir, autant que ce soit le ventre plein et avec des vêtements propres. » 

Il ne prétendait pas être capable de l’empêcher de faire quoi que ce soit pour attenter à sa vie s’il l’avait décidé, il ne savait même pas comment il allait gérer un truc pareil une fois au poste… Peut-être qu’Adèle aurait une brillante idée ? Adèle avait toujours des bonnes idées, l’ennui c’est qu’elle les oubliait la plupart du temps. Peut-être qu’elle sortirait une de ses recettes miracles anti-suicide et que cette histoire se résolverait rapidement ?

Moui. A voir la tête du gosse, ça risquait de prendre du temps.




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________________________________________ 2018-01-05, 20:40

This is the end. 1515172727-jayadam2 This is the end. 1515172707-adele-jay
You watched me bleed...

Il avait mal. Franchement mal. A la joue, mais aussi à la lèvre, au corps, à l’âme. Ses joues lui paraissaient parcheminées, rendant friables par les larmes qu’il avait ridiculement laissé couler, et la tête lui tournait d’avoir perdu tant de fois à la suite la notion de gravité. De repères. Plus que jamais, Jamie se sentait perdu, et la solution définitive qu’il avait envisagé lui apparut d’autant plus comme la solution idéale…

Mais l’homme qui lui faisait face n’avait pas l’air d’humeur à le laisser recommencer. Franchement, de quoi il se mêlait aussi ? Il ne lui avait strictement rien demander ! Il ne savait rien de son histoire, rien du tout, alors de quel droit est-ce qu’il ne le laissait pas faire son propre choix ! C’était sa décision, celle de personne d’autre, et personne n’avait le droit de choisir pour lui, encore moins un sombre inconnu… Flic.

Malgré lui, Jamie se recroquevilla sur lui même, massant son poignet sans regarder l’armoire à glace qui se réinstallait sur sa moto. Il n’avait aucune intention de le suivre, pourtant il était clair et évident qu’il n’avait pas voix au chapitre. L’éclair d’adrénaline qui l’avait prit s’estompait déjà, sinon Jamie aurait probablement tenté de s’enfuir en courant, mais à quoi bon ? Et puis pour aller où ? Sans compter le fait qu’il l’aurait probablement rattrapé en moins de vingt mètres et giflé une nouvelle fois, peut-être assez fortement pour le mettre hors jeux. Peut-être que c’était ça, la bonne solution. La seule solution pour qu’il n’ai pas à prendre de nouvelle décision. Qu’on le mette hors jeux. C’était tout ce qu’il voulait.

Il n’avait plus envie de prendre des décisions. De choisir et de se tromper. Plus envie d’être responsable de quoi que ce soit. Le brouillard de son existence reprenait ses droits dans ses veines et Jamie sentit la léthargie revenir en son sein comme un chat se roulerait en boule dans un lieu familier. Un lieu acquis. Un territoire conquis.

Ses yeux se levèrent vers le ciel, mais visiblement, même ses précieuses étoiles ne voulaient pas de lui ce soir. Pourquoi avait-il attendu avant de sauter ? Quelques minutes plus tôt, et ce serait déjà terminé. Il serait mort à l’impact ou en train d’agoniser de froid, n’importe laquelle des solutions lui serait aller. Il n’aurait même pas tenté de se débattre, il aurait juste attendu. Mourir de froid était une mort douce à ce qu’on disait. Il aurait presque préféré mourir sur le coup.

L’homme eue une sorte de toussotement, comme pour recapter son attention, mais le regard que Jamie tourna vers lui était morne et sans éclat. Il eue un nouveau soupir, une chape de buée, avant de parvenir à se mouvoir. Jamie ne s’en rendait pas compte, mais même sa façon de marcher avait changer. Plus lente. Plus lourde. Un peu hésitante en un sens, un gamin hagard perdu dans la vaste étendue de la vie.

Il ne prononça pas le moindre mot quand il s’installa derrière lui, pas plus qu’il ne parla de tout le trajet. Si on lui en reparlait, il n’en aurait aucun souvenir, si ce n’était une succession de lumières rapides, diffuses et lointaines, tout autour de lui. Jamie n’était jamais encore aller au commissariat, aussi n’eut-il aucune réaction en se retrouvant en son sein, assit sur une chaise à dossier, affalé à moitié. Il lui sembla qu’il était dans une sorte de bureau, mais sans certitude, peut-être une salle commune, vu la largeur de la table, enfin un truc comme ça. Il n’en avait pas la moindre idée et en réalité, il s’en moquait allégrement. Rien n’avait d’importance et tout ce dont il avait envie, là, c’était de s’endormir.

-Ah ! Vous êtes ici !

La voix résonna dans sa tête, lui faisant rouvrir les yeux. Une petite femme, un peu ronde, s’avança vers lui, déposant sur la table une tasse rose fushia, à la anse en forme de flamant rose, fumante d’un liquide sombre mais sucré.

-Du chocolat chaud? ne put s’empêcher de soulever Jamie, d’une voix éteinte.

-Oui. C’est très très bon et ça va vous réchauffez. Vous n’avez qu’un t-shirt, ce n’est pas très prudent vous savez, il fait froid dehors, vous risquez de tomber malade !

En l’espace d’une seconde, on venait de s’adresser à lui plus que dans le dernier mois. Jamie du avouer que cela le laissait complètement perplexe, hésitant entre la fuir d’autant plus vite ou s’en réjouir un instant. Il se contenta juste de la fixer, se demandant franchement ce qu’elle pouvait bien lui vouloir.

-C’est du chocolat chaud, précisa-t-elle, avant de froncer les sourcils. Je me demande qui l’a fait. Pas Monsieur Adam, il ne sait pas bien les faire. Mais… Il n’y a que lui ici ce matin...

Elle avait l’air si perdue que Jamie en ressentit presque une pointe de solicitude.

-C’est vous qui l’avez fait.

-Pardon ? s’exclama-t-elle, comme sortie de ses réflexions.C’est pour moi ? Oh c’est vraiment très gentil monsieur, mais ce n’est pas très poli de boire si vous ne buvez rien, en plus vous devez avoir froid, vous êtes en t-shirt, vous risquez de tomber malade vous savez ?

Malgré lui, Jamie eue une sorte de moue surprise, ne comprenant pas du tout ce qui pouvait clocher avec la jeune femme, qui se releva d’un bond.

-Je vais vous en faire un autre ! Restez ici, buvez celui là, vous avez l’air d’en avoir besoin !

Sur le seuil, elle manqua littéralement de rentrer dans le grand blond qui l’avait amener jusqu’ici, Adam de ce qu’il croyait avoir comprit, qui la dévisagea avec surprise et incompréhension. Elle lui dédia un sourire radieux, avant de se tourner vers Jamie.

-J’allais faire une tasse de chocolat chaud pour Monsieur, vous en voulez une aussi ? Je vais en faire pour tout le monde, donc trois tasses ! résuma-t-elle, en partant aussitôt dans le couloir, disparaissant avant que Jamie ai pu lui rappeler qu’il avait déjà une tasse.

Adam eue l’air un peu désabusé, poussant un soupir avant de rentrer dans la pièce. Aussitôt, Jamie se rembrunit, croisant les bras sur sa poitrine en le dévisageant. Il n’avait aucunement l’intention de lui parler de quoi que ce soit. Même pas en rêve. Il croyait quoi, que parce qu’il l’avait empêcher de sauter, ça y est, il était les meilleurs amis du monde et qu’il allait tout lui dire sur sa vie et ses problèmes et que pouf, par un claquement de doigt, tout irait soudain pour le mieux ?! Non.C’était ridicule, un cliché de mauvaise comédie. Il n’avait aucune intention de lui parler de sa vie. Ni de son intention de mourir.

La seule chose qu’il daigna lui donner, ce fut son nom quand il le lui demanda.

-Jamie, dit-il, un peu sèchement.

Mais il ne comptait pas dire grand-chose de plus. Tendant la main, il prit la tasse que la jeune femme avait posé devant lui, appréciant particulièrement le contact de l’émail chaud contre ses paumes froides. Il devait bien l’admettre, il était frigorifié. Et ce chocolat sentait bon… Probablement l’était-il, mais à peine Jamie eut-il porté la boisson à ses lèvres, qu’il grimaça, avalant rapidement, se brûlant la moitié de la gorge mais surtout ravivant sa blessure à la joue.

-Pu… tain ! Non mais c’était putain de nécessaire de me frapper aussi fort?!

Il du se retenir de toutes ses forces pour ne pas le traiter de connard au passage, mais il se contenta de lui décocher un regard noir, massant sa joue endolorie.

-C’est qui, votre collègue? ajouta-t-il, face au silence borné du blond. Elle a… Des soucis auditifs, ou...

C’était toujours plus intéressant que de parler de lui. Autant éviter au possible...
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________________________________________ 2018-01-09, 19:25


This is the End... Or the Beginning ?

Le commissariat vide aurait pu avoir des allures agréables sans le brouhaha des jumeaux ou la tournée des plaintes quotidiennes des habitants de Storybrooke… Mais il rappelait surtout à Adam qu’il était très tôt et que même ses collègues n’étaient pas encore sortis du lit. Il n’y avait qu’Adèle de présente, fidèle au poste avant tout le monde pour s’assurer de l’organisation et de la gestion administrative. Son bureau était incroyablement bien organisé pour quelqu’un qui oubliait tout et tout le temps, même le petit planner à la couverture rose pastel était aligné devant son ordinateur comme une évidence symétrique. Il évita de commenter les nombreux stylos à figurines et autres objets du même genre – notamment certains avec des licornes – et se dépêcha de dépasser l’entrée pour retourner là où il avait fait attendre le gamin.

Il était allé regarder s’ils possédaient au moins une veste de rechange dans les vestiaires et avait fini par mettre la main sur un ancien modèle. Peut-être trop grand pour le cadavre ambulant qu’il avait ramené mais au moins ça le maintiendrait un peu plus au chaud. D’un air grognon il la déposa sur la table et s’installa en face, croisant les doigts de ses mains en posant soigneusement ses coudes sur le bois. La plupart de ses collègues s’attelaient généralement à prendre des dépositions sur un ordinateur ou au moins par papier, mais le roi ne se formalisait pas de ça. Il n’était pas ici parce qu’il avait arrêté ce type, mais bien parce qu’Adèle lui avait demandé de le ramener.

D’ailleurs si elle pouvait se dépêcher de revenir ça l’arrangerait parce qu’il n’avait aucune idée de quoi faire maintenant.

« Oui. » Rétorqua-t-il à sa question.

Il n’allait pas s’excuser alors qu’il l’avait empêché de faire peut-être la plus grosse bêtise de sa vie – la dernière – et qu’il s’était pris des coups en retours. Adam détestait suffisamment se faire avoir de la sorte pour tolérer de ne pas répondre. On le blâmerait sans doute pour ça plus tard mais pour le moment, ils étaient seuls tous les deux. Il lui désigna la veste du regard, fronçant les sourcils en attendant qu’il daigne l’enfiler. C’était quoi cette tasse encore ? Adèle avait décidément le don de leur sortir des trucs plus hideux les uns des autres. Qu’est-ce que ça allait être la prochaine fois ? Un crocodile en train de danser avec des claquettes ?

Il aurait levé les yeux au ciel s’il avait put.

« Adèle a des problèmes de mémoire. » Précisa-t-il en jetant un coup d’œil vers la porte, comme si parler d’elle allait la faire revenir plus rapidement. « Mais c’est la seule qui pense à vous donner une boisson chaude quand d’autres vous mettrait simplement dans une cellule. Alors vous feriez mieux de ne pas trop la critiquer devant moi ni de vous montrer ingrat. » 

Il avait lui-même tendance à la malmener mais ce n’était pas la même chose, il était son supérieur et elle lui tapait régulièrement sur le système… Mais il n’était jamais vraiment méchant avec elle. Ou presque. Bref, ce n’était pas le sujet.

« Bon… » Finit-il par dire en voyant qu’une minute de silence s’était écoulée sans que rien ne vienne l’interrompre. « … A qui est-ce que vous pensiez parler tout à l’heure ? Vous avez cru me reconnaître mais on ne s’est jamais vus. Est-ce qu’il y a quelqu’un à contacter ? De la famille ? Ou bien est-ce que c’est d’eux que vous essayiez de vous débarrasser de cette manière ? » 

Adam n’avait jamais été très doué pour aborder les sujets douloureux ou difficile, il était un peu brute de décoffrage dans toute sa splendeur… Mais c’était aussi un moyen de se protéger des aléas extérieurs. Plus il donnait l’impression de ne pas être atteint et moins on allait chercher à le titiller ; les gens finissaient rapidement par laisser tomber leurs tentatives et se reportaient sur autre chose. Le défaut d’un tel comportement c’était qu’il pouvait blesser sans le vouloir, il devait encore le travailler un peu. On ne peut pas être parfait dans tous les domaines ! Le sauvetage pourquoi pas, mais s’il fallait compter sur lui pour réparer les pots cassés on était dans de beaux draps.

Il attendit une réponse, quelque chose, n’importe quoi qui aurait montré que ce type se sentait concerné. Il lui laissa quelques instants de silence même s’il perdait clairement patience… On n’avait pas idée de lui coller une tentative de suicide de bon matin ! Ah ça, ils n’avaient pas fini d’en entendre parler. Fort heureusement – pour l’un comme pour l’autre – Adèle revint en tenant deux tasses dans les mains et leur adressa un grand sourire.

« J’ai fait du chocolat chaud ! » S’exclama-t-elle, avant de s’arrêter. « Oh, vous avez déjà une tasse ? C’est très bien ça ! Tenez, monsieur Adam, c’est pour vous ! » 

Elle lui déposa une tasse vert pomme avec un œil énorme au milieu sur la table et garda la bleutée parsemée d’étoiles dorées pour elle. Tirant l’une des chaises, elle s’installa à la droite de Jamie et plongea ses lèvres dans le délicieux thé qu’elle venait de préparer. Adam lança un regard intrigué à la boisson chocolatée mais n’y toucha pas, pas tout de suite… Jusqu’à ce qu’il croise le regard sévère de la secrétaire et qu’il finisse par consentir à mettre au moins ses mains autour. Soigneusement installée, le dos bien droit dans sa robe fuseau noire, elle papillonna du regard de l’un à l’autre puis sours à Jamie.

« Alors, qu’est-ce qui vous amène ici ? Vous êtes un ami de monsieur Adam ? » 

« Adèle. » Intervint le roi avant qu’elle ne se lance dans cette voie. « C’est le garçon signalé sur le pont, ce matin. » 

Elle ouvrit de grands yeux, ainsi que la bouche, et poussa une exclamation avant de placer sa paume devant ses lèvres rouge carmins.

« Oh ! Vous ne vous êtes pas fait mal j’espère ? Vous êtes en tee-shirt, vous deviez avoir très froid ! Tenez, mettez-ça ! » Elle saisit la veste encore sur la table et la tendit au pauvre garçon pour qu’il daigne enfin la mettre. Ce n’est qu’une fois enfilée qu’elle reprit la parole, lui adressant un regard plein de compassion. « Qu’est-ce qu’il a bien pu vous prendre, de vous promenez comme ça par une fraicheur pareille ? Heureusement que quelqu’un vous a signalé et que Monsieur Adam est venu vous cherchez. Vous avez l’air très fatigué, vous avez envie de manger quelque chose ? Je vais commander des pâtisseries ! » 

Elle déposa sa tasse de thé en se levant vivement, un sourire sur les lèvres et un index en l’air. Elle franchit la porte et revint sur ses pas à peine cinq secondes plus tard, les sourcils froncés comme si elle cherchait quelque chose…

« Des pâtisseries. » 

« Ah oui ! On a toujours besoin d’un bon petit déjeuner le matin. Je vous en apporte aussi ! » Précisa-t-elle à l’attention de Jamie.

Et elle disparue pour de bon, laissant la porte ouverte derrière elle. Adam se dissimula derrière son mug pour avaler une gorgée chaude de chocolat, s’abstenant de tout commentaire par rapport au petit numéro d’Adèle. Ellle était en forme de bon matin, ce n’était pas franchement son cas ; mais il devait reconnaître qu’il s’était presque habitué à ses manières et à sa façon de materner tout le monde. Son ego n’était pas franchement d’accord mais tant que ça ne heurtait pas sa dignité, pourquoi pas.

Il reporta son attention sur son « invité ». Il n’espérait pas s’en sortir aussi facilement celui-là, non ?

« On va dire que ça rend cet endroit moins rébarbatif. » Commenta-t-il. « Vous attendez les pâtisseries ou vous allez accepter de m’expliquer un peu ce que vous faisiez sur ce pont, prêt à sauter dans le vide, avant qu’elle ne revienne ? » 

Parce que si Adèle l’apprenait elle allait être extrêmement triste. Et insupportable aussi, plus qu’elle ne pouvait déjà l’être.




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________________________________________ 2018-01-25, 10:43

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You watched me bleed...

-Je ne voulais pas être malpoli marmonna-t-il après un silence, fixant sa tasse en forme de flamant rose.

Etrangement, cela lui tenait à coeur, qu’il le sache. Il n’avait franchement rien à faire de ce qu’il pouvait penser de lui -au mieux, il était juste un gosse, au pire, un déchet humain- mais cela le dérangeait qu’il puisse croire qu’il ai pu juger ou dénigrer cette jeune femme. Elle avait l’air douce, gentille. Bon clairement, elle avait un gros soucis de mémoire, à tout oublier en quinze secondes mais, c’était inexplicable, elle avait l’air d’être tellement bienveillante qu’on ne devait pas lui en vouloir longtemps…

Mal à l’aise, il se trémoussa sur son fauteuil, finissant par croiser les bras sur son poitrail. La veste qu’ils lui avaient donné était immense, il flottait carrément dedans mais il devait avouer que c’était plutôt agréable. Jusque là il ne s’était pas rendu compte qu’il avait froid. A croire que même ça, ça avait fini par l’habiter sans qu’il ne s’en rende compte. Si il avait été seul, il en aurait peut-être ricaner, mais il ne comptait pas lui donner un prétexte pour engager la conversation. Et puis, si il avait été seul, il ne serait déjà plus de ce monde…

Son esprit se vida entièrement, comme terrassé par un violente et brusque fatigue. En réalité, il était épuisé, viscéralement. Il n’avait même plus envie d’être en colère contre ce bon samaritain à deux sous. Il avait essayé d’en finir, et on l’en avait empêcher. Et c’était encore plus épuisant que le reste.

Ne serait-il donc jamais maître de son destin ? Même quand il décidait d’en finir, ce n’était pas à lui de choisir?C’en était épuisant. Tout était épuisant. Vivre était épuisant et même tenté de mourir l’était.

Il eue un soupir, ramenant ses mèches trop longues en arrière.

-Est-ce que je peux rentrer...

Il aurait aimé dire ‘chez moi’ mais la phrase resta en suspend dans sa bouche. ‘Chez lui’. C’était où ça déjà ? A la résidence ? Il n’était plus qu’un fantôme hantant les murs de Jez et Calio. Chez Wilson ? Jamais il ne s’imposerait chez le petit robot. Chez Opy ? Carlisle finirait peut-être le boulot à sa place. Alpha du Centaure ?… Un instant, le regard de Jamie se perdit loin, très loin, dans l’espace et dans le temps, songeant à sa planète, à sa mère, à son univers. Oui, c’était ça, son chez lui. Et rien ne l’y ramènerait jamais. Et puis… Par réflexe, il passa sa main sur son coude, le serrant un instant. Vire avec sa mère n’avait jamais été un bon souvenir. Certes, il l’aimait mais quelle mère battait son gosse sous prétexte de le confondre avec son père ?…

Il n’avait pas de chez lui. Pas d’existence ici, pas d’ancrage. Alors pourquoi est-ce qu’on le forçait à rester là ?..

-Je ne vous ai confondu avec personne, finit-il par dire, avec une lassitude triste. Et il n’y a personne à appeler. Je vous remercie de votre aide mais je vais rentrer maintenant.

Rien qu’à voir le regard du flic, Jamie pouvait parier que jamais il ne le laisserait passer le pas de la porte. Et pour cause, c’était son boulot. Quelle personne saine d’esprit laisserait partir un cadavre ambulant comme lui ? Personne. Pourtant c’était franchement tout ce qu’il lui demandait. Est-ce qu’il ne pouvait pas comprendre ça ?! Est-ce qu’il ne pouvait pas lui foutre la paix et le laissez crevé comme il l’avait décidé ? Le défigurer ne lui avait pas suffit, non ? Son regard, lourd de reproche, dévisagea le blond, qui ne cilla absolument pas, pas gêné le moins du monde par sa colère.

Le pire, c’est qu’il en était sûr. Son père devait avoir les mêmes mimiques,ce même air de savoir tout mieux que tout le monde. C’était exaspérant. Irritant. Jamie avait envie de lui mettre son poing dans la figure, lui faire ravaler cet air si sûr de lui. C’était quand même dingue ça bordel ! Même à des années lumière de lui, ce connard continuait de lui pourrir la vie !

Sèchement, il se leva, s’extirpant du fauteuil sans enlever la veste -il avait franchement froid, maintenant qu’il s’en rendait compte. Aussitôt, le blond fit de même, le dépassant clairement en taille et en masse. Tant pis, au moins il ressentirait quelque chose si il décidait de lui péter la gueule. Etrangement, il l’espérait presque. Il avait envie de ressentir quelque chose. D’avoir l’impression d’être encore humain. Ne plus rien ressentir lui donnait l’impression d’être un zombie au milieu des hommes.

Un long moment, ils demeurèrent ainsi, face à face, se jaugeant, se mettant au défi. S’attendant, se défilant. Et puis, les poings de Jamie se serrèrent, et il craqua complètement.

-Mais qu’est-ce que ça peut vous faire, putain, siffla-til, entre ses dents. Qu’est-ce que vous en avez à foutre ? Vous pouvez pas m’oublier, comme tout le monde et me foutre la paix ! Putain, pour une fois que je prend la bonne décision ! Laissez moi me foutre en l’air bordel, c’est la seule chose bien que je puisse faire !

Il s’était mit à hurler sans s’en rendre compte, balançant brusquement son poing contre la table à s’en briser une phalange. Qu’importait. Il n’en pouvait plus de ne rien ressentir. Il fallait qu’il ai quelque chose. La haine. La douleur. Tout sauf le néant et le vide.

-De quoi vous vous êtes mêlé, vous avez pas le droit de m’en empêcher ! Vous me connaissez pas, vous savez rien de moi ! Vous savez pas ce que je suis, ce que je vis alors de quel putain de droit vous vous permettez de m’empêcher de crever putain ! J’ai le droit de crever comme j’en ai envie et c’est pas vous et votre sale gueule qui avez le droit de m’en empêcher ! Allez vous faire foutre!

Il avait envie de lui sauter à la gorge, tant il avait les larmes aux yeux. Putain mais il pouvait pas réagir ? Lui péter la mâchoire ? Lui donner sa bénédiction et lui refiler son flingue ? Putain est-ce qu’il ne pouvait pas faire quelque chose bordel de merde ?!
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