« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Cher Père Noël, on a été sages toute l'année c'est promis. »
« Vous savez, j'ai pas beaucoup de défauts. »
Apollon avait fait apparaître un petit carnet dans sa main, regardant Neil du coin de l'oeil alors qu'il parlait en réalité au Père Noël qui ne cessait décidément pas de les surprendre.
« Contrairement à vous. »
Il avait jugé utile de le préciser, pointant le stylo qu'il venait de faire surgir dans sa main sur le vieux papy. Perdre son traîneau, c'était quand même le comble, à une date si proche des fêtes. Le dieu avait hésité à lui en fabriquer un second, ils ne mettraient pas beaucoup de temps à le faire. Après tout, y'avait ce qu'il fallait en bois et il était un as de la peinture. Il pourrait aisément lui en faire un encore mieux que le premier. Sauf que le traîneau... c'était quand même sacré. Ça se remplaçait pas comme ça. Et si il ne pouvait pas avoir la certitude que c'était bien le traîneau, qu'avait embarqué la fourrière, il ne pouvait pas prendre le risque.
« Par exemple, je suis pas radin. Je suis même très généreux. »
Sans quitter Cassandre des yeux, il avait griffonné sur le petit bout de papier, sans être certain de la bonne manière de le remplir.
« C'est pas gratuit. Vous faites votre travail jusqu'à la tournée des cadeaux mais après je veux que vous arrêtiez vos affaires louches. »
« Ouais non je crois pas que ça va être possible, j'ai tout mon business ici, j'ai les partenaires et... et vous voulez que les lutins soient au chômage ? Je croyais qu'il fallait être gentil avec eux ! Pas les laisser à la rue ! »
Le Père Noël souriait, content de sa petite réplique, comme si elle allait tout changer. Apollon avait déchirer le bord du chèque qu'il prit entre ses doigts, le secouant dans tous les sens comme un appât devant la tête du monsieur.
« Vous en avez besoin, non ? Je peux laisser les rennes le manger aussi. »
L'argent n'était pas un problème chez les divins. C'était une telle futilité. Complètement inutile, d'après lui. Le troc ça marchait mieux. Il préférait largement l'échange d'objets, ça pouvait vous faire découvrir des choses, agrémenter la décoration de manière inattendue, c'était plus convivial quoi.
« Vous fermez la boutique. Jusqu'à Noël prochain, au moins. Les lutins ont besoin de vacances. Et vous, vous devez revoir vous priorité entre les verres de lait ou rendre les gosses heureux. »
« C'est vite vu... »
Finalement, Apollon s'était retourné vers le papy.
« Si vous faites un truc de travers, je vous raterai pas. Je vous jure que je vous raterai pas. »
« J'ai essayé la dernière fois mais j'y arrive pas, ils me donnent la nausée les mioches ! Je crois que j'en peux plus, j'ai fais une overdose, c'est peut-être l'heure de la retraite. Ils sont tous heureux, tous en train de crier quand ils m'aperçoivent, ça me donne des migraines. J'ai presque fait une dépression ! »
Il avait l'air d'en être persuadé. D'un côté, ça expliquerait la drogue ou l'alcool ou tout le reste. A moins qu'il soit juste totalement tordu.
« C'est pas que je veux pas, c'est que je peux pas. »
Il était presque en train de pleurer. Mais il la voyait sa malice dans son regard alors qu'il voyait aussi tous les chiffres sur le petit bout de papier. Il allait pas l'avoir comme ça. Il voulait juste l'argent et il allait se volatiliser juste après.
« Vous pouvez pas comprendre à quel point c'est une corvée d'être l'idole des gamins. Vous voyez Justin Bieber ? Il a eu une mauvaise passe aussi. Bah voilà. Comme moi. »
« … Vous avez besoin d'être aidé mon gars. Vraiment hein. Je dis pas ça pour être méchant mais ça va plus bien là-haut. »
Parce que Justin Bieber ne devait pas être une référence pour le Père Noël. Il ne devait être une référence pour personne. Ce n'était pas approuvé par le dieu des Arts.
« Bon. On en parlera après. Tenez, prenez ça, payez vos dettes ou je sais pas quoi, remettez l'ardoise à zéro et prenez les rennes avec vous. »
Le vieux bonhomme s'était jeté sur le bout de papier comme si c'était son unique raison de vivre. Il le vit même lui faire un bisou et ça, c'était vraiment bizarre. C'était plus que perturbant sa relation avec l'argent. Ça avait quelque chose de malsai, vraiment.
« Maintenant. Je disais quoi ? Ah oui, j'ai pas beaucoup de défauts. J'en ai quelques uns. Ce serait mentir de dire le contraire. C'est l'ensemble qui fait que je suis quand même parfait. »
Il avait affiché un énorme sourire, s'étant retourné vers Cassandre et ignorant totalement ce que pouvait faire le Père Noël avec le chèque qu'il venait de recevoir en avance. Il devait pas avoir l'habitude de recevoir des cadeaux, en y pensant. Comme c'était lui qui les amenait, généralement.
« Par contre, j'en ai un énorme. Vraiment énorme. »
Il avait volontairement appuyé sur le mot, articulant distinctement, affichant un air plus grave, plus sérieux.
« Tu sais c'est lequel, non ? »
Il s'était rapproché d'elle, venant prendre une de ses mains dans la sienne, replaçant une mèche de cheveux de Cassandre. Il était venu déposer un baiser sur son front, doucement.
« Tu le sais forcément. »
Il avait laissé échapper un léger rire, se pinçant les lèvres.
« Je n'avais pas prévu les choses comme ça. Mais tu as raison, c'est magnifique, ici, ce sera parfait. »
Ce n'était qu'un murmure près de son oreille, alors qu'il avait commencé à se baisser, lâchant sa main à regret. Il avait fait apparaître un écrin noir dans la sienne, se raclant la gorge alors qu'un de ses genoux venait toucher le sol. Inspirant profondément, il avait relevé la tête pour la regarder dans les yeux.
« Mademoiselle Cassandre Sandman, vous êtes la plus belle chose qui me soit arrivée. »
Il était doué. Très doué. Il était... il tremblait un peu en fait.
« La boîte est vide. C'est pour avoir quelque chose quand même. Mais je tiens toujours à ce que tu la choisisses. »
Il ne voulait pas non plus trop la faire espérer, qu'elle ne soit pas déçue en l'ouvrant. Ce serait dommage qu'elle se rétracte à cause de ça. Puis ça le détendait, de dire une chose aussi futile. Mine de rien, c'était stressant. C'était perturbant.
« Je suis très curieux. C'est ça, mon plus gros défaut. Alors... Si tu veux me parler maintenant de cette chose dont nous devions discuter, le jour où un tel moment arriverait, tu peux. Mais attends juste deux secondes, j'ai pas fini encore. »
Il n'avait pas pu s'empêcher de sourire légèrement. Ce n'était pas uniquement pour ça qu'il le faisait. Peut-être était-ce ce qui précipitait les choses, en effet. Il avait besoin de savoir, c'était vital, il ne supportait pas de rester dans l'ignorance. Puis... il en avait eu envie aussi. Il demanderait l'autorisation d'Elliot plus tard, ce n'était pas grave, il en parlerait à Diane aussi mais... c'était déjà une évidence, encore plus frappante à présent. Il ne se voyait pas sans elle, alors pourquoi attendre ?
« Je ne veux pas passer une seule seconde de plus de mon existence sans t'avoir à mes côtés. Et... Et je veux que tu saches que peu importe ce qui nous attends, je serai toujours là. Je vais poser la question maintenant, tu es prête ? »
C'était peut-être lui qui avait du mal à se lancer, là.
« Veux-tu devenir ma femme ? »
Il ne s'était pas attendu à ce qu'une simple question provoque autant d'intensité. Ça lui donnait chaud. Ou alors était-ce simplement parce qu'il la fixait sans relâche, la trouvant toujours aussi belle. Il avait peu de doutes, seulement là d'un coup, il se sentait angoissé. Comme ça, sans prévenir, maintenant que c'était fait, officiellement, de manière... officielle.
« Prends ton temps pour répondre. Je suis pas pressé. »
C'était sans doute pas le bon moment. C'était sans doute pas la bonne manière. Il était Apollon, bon sang. Il aurait pu faire ça dans une montgolfière. Il aurait pu lancer un feu d'artifice. Il aurait pu l'amener sur une autre planète. Non, il faisait en Laponie. Il avait volontairement fait en sorte que le Père Noël soit trop occupé à admirer le nombre qui allait rejoindre son compte en banque pour ne pas venir les perturber.
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Apollon s'était comporté comme un véritable homme, adulte et responsable. Il avait fait face à Santa avec force et conviction. Même si il avait eu du mal à remplir le chèque. Non pas parce qu'il était radin, mais parce qu'il restait Apollon. Le seul dieu qui ignorait tout du fonctionnement de notre monde et qui faisait avec. Ce n'était pas un défaut, c'était une fragilité. Ca le rendait différent des autres. Bien plus intéressant.
S'en était suivi un bisou. Non pas de mon homme, mais du Père Noël. Ses lèvres avaient rencontrés l'encre et le papier du chèque signé. J'avais occulté ce moment, comme le dieu avait du le faire. Puis, j'avais eu le droit à un petit monologue sur pourquoi Apollon avait des défauts et quel était le plus grand d'entre eux. Je n'avais pas vue de suite où il voulait en venir, le laissant vagabonder. J'avais eu le droit à mon bisou sur le front, un petit rire nerveux et il m'avait pris la main. Je la sentais légèrement tremblotante, peu sûre d'elle. C'était une première chez le dieu. Que me réservait-il ?
Au fond de moi, j'avais une vague idée de ce qui allait suivre. Mais c'était irréaliste. N'est ce pas ? On s'amusait. On passait du temps ensemble. On s'aimait. Mais on ne pouvait pas être heureux pour autant. La vie finissait toujours par nous rattraper. Il n'y avait pas de happy en dans ce monde. Pourtant, le Gardien s'était baissé. Il avait fait apparaître un écrin noir et son genou avait rencontré le sol enneigé. Son regard avait croisé le miens. J'avais hésité à sourire, sans doute aussi nerveuse que lui. Il me rappela qu'il ne faisait pas cela uniquement par curiosité. Mais il voulait savoir. C'était un fait.
Qu'en était-il de ses envies de faire les choses bien ? De demander d'abord à mon père, comme on faisait à l'époque ? Il avait dit que ça importait peu ce qui nous attendait, qu'il serait toujours là. J'avais souris à sa phrase, avant de me mordre les lèvres. On avait beau se montrer forte, cacher sa peine et ne montrer que le meilleur de nous même. Quand on se retrouvait dans ce genre de situation, nos émotions jouaient avec nous. Elles se chamaillaient dans notre tête et nous empêchaient de nous concentrer et de rester nous même. A moins que c'est qu'à ce moment prrécis qu'on est réellement soi même ? Je m'étais jamais sentie aussi complète de toute mon existence.
Quand il prononça la fameuse phrase, mes yeux avaient croisés les siens. Nous deux, quelle que soit l'époque, ça avait été un regard. Une rencontre. Un début. Un battement. Une seconde. Une minute. Des heures. Ca s'était poursuivi en un désir. Une envie. Une force. Un avenir. Une destinée. Un je t'aime.
Si j'avais été raisonnable, j'aurai tenté de l'oublier. Quand je suis arrivé à cette époque, j'aurais pu faire abstraction de mes sentiments pour lui. Nous n'avions rien concrétisé. Je ne pouvais pas souffrir autant que je l'imaginais. Mais depuis que nos regards s'étaient croisés la toute première fois, je savais que j'avais besoin de lui. Est ce que je le regrettais aujourd'hui ? Comment le pourrais-je ? Je vivais dans un rêve. Un conte de fées. Ma mère était à mes côtés. Je comptais toujours pour mon père. Et je vivais le parfait amour avec le plus admirable de tous les hommes. Rien que cette pensée m'avait fait fondre en larmes. Ce n'était peut-être pas la réaction qu'il attendait.
Me sentant un peu bête, j'avais passé mes mains sur mes yeux, et je n'avais pas pu m'empêcher de rire. Des rires et des larmes. C'était amusant. Il y avait tellement de choses qui se bousculaient dans ma tête. Qu'est ce qui m'avait pris de titiller la curiosité de l'être le plus curieux qui existait ? Je m'étais mordu les lèvres. Tout ça n'était pas prémédité. J'avais ramené mes cheveux en arrière en respirant un bon coup. J'allais devoir lui répondre, sans le faire attendre. C'était déjà assez dur de se retrouver un genou à terre dans la neige. Je devais faire cesser son calvaire. Me mordant une nouvelle fois les lèvres, j'avais dit la seule chose qui m'était passé par l'esprit.
« Je t'aime. »
Ce n'était pas un oui. Ce n'était pas un non, non plus. C'était juste ce que je ressentais. Car ça, je le savais. Je l'aimais plus que tout. Etre sa femme serait la chose qui me rendrait la plus heureuse, même si je l'étais déjà. En quelques mois, j'avais eu tout ce que je voulais, tout ce que j'espérais, et même bien au delà. La vie était trop merveilleuse pour être réelle. Tout ça finirait par prendre fin et ça ferait mal. Ca ferait sans doute trop mal. Je comprenais un peu mieux ce qu'Elliot avait pu ressentir ce jour là. Ce qu'il ressentait toujours. Ramenant une nouvelle fois mes mains sur mon visage, j'avais essuyé mes joues, avant de soupirer.
« Tu vas attraper froid si tu restes un genou à terre. » lui dis-je.
Je savais très bien qu'il ne risquait rien. A dire vrai, au lieu d'attendre qu'il se lève, je m'étais agenouillé à mon tour devant lui. J'aimais bien quand c'était que lui qui était un genou à terre, car du coup j'étais pour la première fois la plus grande. Mais être ainsi, face à lui, dans cette position, alors qu'il l'était aussi, ça ajoutait quelque chose. J'avais pris sa main et j'avais souris. Puis, j'avais déposé un baiser sur ses doigts.
« Tu es la personne qui compte le plus à mes yeux. » murmurais-je. « J'aime ma mère. J'adore mon père. Mais avec toi c'est encore différent. Je me sens complète quand tu es à mes côtés. »
Je lui serrais la main tout en lui parlant. Avec Apollon, je n'avais pas besoin de lui cacher quoi que ce soit sur mes sentiments. On partageait les même. C'était par conséquent facile de lui dire ce que je ressentais. Il fallait juste trouver les bons mots.
« Je ne veux pas que tu fasses une erreur. Ou que je te déçoive... » lui dis-je d'une voix peu assurée. « Il y a quelque chose que tu ignores sur moi. Une chose qui défini qui je suis... et je te l'aurais dit il y a bien longtemps si j'avais réussi à trouver les mots. Mais... »
Je ne voyais vraiment pas comment je pouvais lui dire une pareil chose. Ce n'était surement pas le bon moment, ni le bon lieu. Mais quand le serais-ce ? Il n'y avait pas de moment idéal pour dire cela. Une chose était sure, je n'avais pas envie de le perdre. Et je ne pouvais pas non plus aller trop loin et finir par le décevoir. Bien qu'on avait sans doute déjà et depuis longtemps, dépassé la limite. Sans prononcer quoi que ce soit d'autre, je m'étais avancé pour l'embrasser, posant mes mains sur ses joues. Un doux et long baiser humide. Puis, me reculant, j'avais gardé les yeux fermés quelques instants.
« Laisse moi le temps de te le dire... » murmurais-je. « Et si tu veux toujours de moi, je serais à toi. Pour toujours. »
Je m'étais avancé pour l'embrasser une nouvelle fois, avant de me faire éblouir par un flash.
« Ca fera une belle carte postale. Vous n'avez pas idée du nombre de cartes qu'on vend chaque années ! »
J'avais préféré garder les yeux fermés pour ne pas l'assassiner. Le moment était trop beau pour qu'il soit gâché par qui que ce soit.
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« Cher Père Noël, on a été sages toute l'année c'est promis. »
Elle avait pleuré. Puis elle l'avait rit. Et tout le long, elle l'avait regardé. Lui était resté là, à lui sourire comme un idiot, observant toutes ses réactions qui défilaient sur son visage avec fascination. Il le savait, que toute cette joie, que toute cette peine, que ce mélange qui se créait n'était pas sans raisons. Il savait aussi que ce moment n'était pas anodin. Pas seulement parce qu'il était supposé marquer un tournant pour n'importe quel être humain – ou n'importe quel être, tout simplement – mais parce qu'avoir été jusque là signifiait forcément qu'elle était celle qu'il attendait depuis le début de son existence. Au plus profond de son être, il pouvait le ressentir. Il en avait déjà conscience, évidemment, sauf que cette certitude était ancrée bien plus profondément que ce qu'il avait déjà pu s'imaginer, à présent. Et il savait ce que cela impliquait, d'aimer autant. Cela voulait dire qu'à un moment ou un autre, il allait souffrir, comme cela avait déjà été le cas par le passé. Mais... cela n'avait aucune importance, pas maintenant, il ne voulait pas y penser.
Il lâcha un rire à sa remarque, serrant sa main lorsqu'elle se plaça face à lui. Son cœur battait trop vite dans sa poitrine, en l'entendant parler. Le son de sa voix était la plus belle chose qui lui avait été donné d'écouter et pourtant, qu'est-ce qu'il avait pu en entendre... C'était peut-être parce que ses mots le touchait. Peut-être parce qu'il réalisait l'importance qu'elle lui accordait. Peut-être juste parce qu'il l'aimait bien plus que la raison ne le permettait.
Elle l'avait devancé en venant placer ses mains sur ses joues, le faisant frissonner de son baiser. Volontairement, il avait ignoré ce que venait de dire le fou qui leur tenait toujours compagnie et qui admirait la photo qu'il venait de prendre, se pinçant les lèvres.
« Attends-moi, j'en ai pas pour longtemps. »
Il avait simplement prononcé cette phrase, se redressant lentement pour aller passer un bras autour des épaules du Père Noël.
« Je crois qu'il est temps de rentrer, Monsieur. »
Un grand sourire avait étiré ses lèvres et ils avaient tous les deux disparus, de retour dans l'atelier des elfes et lutins qui s'affairaient toujours au travail, dans la bonne humeur cette fois.
« On vous ramènera les rennes, vous en faites pas. C'est juste que là, vous voyez, faut qu'on passe un petit moment tranquille et vous prenez de la place, sans vouloir vous vexer... »
« J'ai fais un régime. J'ai perdu deux kilos. J'en ai repris quatre. »
Ce n'était pas vraiment une information qu'il jugeait nécessaire de savoir.
« D'accoooord... Hum, la photo, vous pourrez me l'envoyer ? Je suis sûre que ce sera trop joli sur les faires parts ! Puis j'aime bien les photos. Je pourrai en faire une magnifique peinture en m'en servant comme modèle. »
« Vous avez une adresse postale ? Je vous fais ça gratos, parce que je suis cool quand même. »
« Euh... Olympe. Mettez Olympe sur l'enveloppe, ça suffira. »
Il n'avait que ça de toute manière, pas d'adresse mail, les ordinateurs ne l'aimaient pas. Ou il ne les aimait pas. C'était difficile à définir.
« Je vais devoir vous laisser, vous arrêtez de faire le débile ok ? »
Il lui avait juste lancé un regard inquiet, se demandant si tous leurs efforts mèneraient vraiment à un changement profond, avant de disparaître. Il n'était pas nécessaire de se lancer dans une autre conversation sans fin avec cet étrange personnage.
Apollon était apparu de nouveau devant Neil, ayant disparu approximativement une minute. Il avait fait vite. Il ne voulait pas que ça casse trop le moment.
« On en était où ? »
Il s'était replacé face à elle et, sans attendre sa réponse, puisqu'il n'en demandait pas réellement, il avait prit à son tour son visage entre ses mains pour aller l'embrasser. Il n'y avait pas de raisons pour qu'elle soit la seule à le faire. Et le silence soudain, sans personne pour les épier – si ce n'était les rennes encore présents, lui procurait un sentiment de légèreté bienvenu après toutes ses émotions.
« Jamais tu ne me décevra. » avait-il murmuré en se détachant d'elle, son front collé au sien. « Tu pourrai te mettre à détester les curlys, tu pourrai vouer un culte à Jules, même si ça je le prendrai mal, tu pourrai faire n'importe quoi... Je voudrai toujours et à jamais de toi. »
Il avait caressé son nez de son index, dans un geste malicieux, avant de s'asseoir dans la neige juste à côté d'elle, entrelaçant ses doigts aux siens à même le sol.
« J'attendrai. J'attendrai tout le temps qu'il faudra. Ça ne changera rien. Toutes ces choses que je ne sais pas encore de toi, que tu ne peux pas me dire, je les aime aussi. Même si j'ignore de quoi il s'agit, elles font partie de ce que tu es. Alors comment pourrai-je ne pas les apprécier ? »
Il avait légèrement penché sa tête sur le côté, la regardant dans les yeux, captivé par l'éclat de son regard et tout ce qu'il révélait, comme tout ce qu'il cachait.
« Vous serrez toujours un peu un mystère à mes yeux, Mademoiselle Sandman. Mais j'adore les mystères. »
C'était l'une des premières choses qu'il lui avait dite. Il le pensait toujours. Sans rien y voir de mal, bien au contraire. Il n'aurait jamais dû pouvoir vivre ça ainsi. Il aurait dû la voir grandir avant de finir par évoluer à ses côtés, d'une autre manière, à une autre époque. Il se sentait chanceux, finalement, de pouvoir l'avoir maintenant. De pouvoir serrer sa main à l'instant présent. De pouvoir profiter de tant d'autres moments auxquels il n'aurait jamais dû pouvoir prétendre. Les jours supplémentaires dont ils pouvaient profiter à vivre ensemble étaient précieux.
« On devrait chercher ce chalet. J'ai pas pensé à en louer un d'avance. » avait-il finit par ajouter, affichant une moue perplexe. « Juste histoire de se poser un petit peu. J'ai dis au papy qu'on lui ramènerait ses rennes, mais Noël c'est pas ce soir, on a le temps. »
Le Temps était une notion si vaste. Mais il aimait croire que c'était vraiment le cas.
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« Viendras-tu ? » murmurais-je en passant une main glacée sur sa joue.
Je me souviens aussi bien des jours sombres que des jours de soleil. Je me souviens de mon âme écorchée. J'ai fermé les yeux, j'ai mis mon destin entre les mains des dieux. Entre les mains d'un dieu. Ca aurait pu être une belle histoire. J'aurais pu le faire par amour, mais c'était plus par lâcheté. Je ne voulais pas voir une nouvelle fois ce qui allait arriver. Je ne voulais plus craindre le lendemain. Je tenais simplement à vivre paisiblement une heure, une minute, une seconde de plus à ses côtés.
« Les Ombres de Poussière hurlent dans le silence, cognent le ciel en feu, serpentent au soleil. » ajoutais-je en passant une nouvelle fois ma main sur la joue du dieu endormi.
Il semblait si paisible, si apaisé. C'était dans ce chalet, en plein coeur d'une forêt de Laponie, qu'on avait passé la nuit. Je songeais à toutes ces autres nuits que je passerais avec lui. A tous ces moments partagés. A tous ces instants perdus, passés sans l'aimer. Je ne voulais plus en manquer un seul. J'étais inconsciente.
Des petits filaments rouge retenaient une tasse qui avait failli s'écraser contre le sol, à proximité de la porte où débout j'étais. Je me tenais là, assise sur le lit, à côté de mon Apollon, tournant la tête et croisant mon regard.
« Je les vois aussi. Tous ces sabliers de sang autour de toi. Ils emprisonnent ta vie. Ils te donnent la sensation d'étouffer. Tu es hanté par les fantômes du destin. » dis-je en me levant et en restant à côté du lit.
Je me fixais sans ciller. L'une plus jeune, l'autre plus âgée. Je me revoyais comme j'étais auparavant. Je ne savais pas pour combien de temps je pourrais garder le lien.
« Vous vous êtes allongé ici. Vous avez fait l'amour dans ce lit. Tu lui as murmuré des choses. L'espace d'un instant tu as songé au fait que tu ne méritais pas tout ça. Que tu n'étais pas digne de lui. »
J'avais tourné la tête en direction d'Apollon. Il n'avait pas bougé. Il dormait toujours. Mon dieu qu'il était beau ainsi.
« Je ne suis pas là pour te juger. Ni pour te guider. Juste pour te rappeler que les lumières s'éteignent. Que les étoiles se meurent. Et que tu ne le sauveras pas en agissant ainsi. »
J'allais partir, mais j'avais ouvert la bouche. Ou plutôt mon autre moi l'avait fait, pour la première fois.
« J'ignore ce que je dois faire... » murmurais-je à moi même.
« Garde l'esprit ouvert. » conclus-je en sachant pertinemment à quel point cela me ferait du mal.
La tasse était tombée par terre quand mon autre moi avait disparu. C'était ses filaments à elle qui la retenaient. Observant le lit, j'avais vue les yeux d'Apollon s'ouvrir. Sans doute alerté par le bruit. Je savais ce que je devais faire, mais j'en étais incapable. Je savais ce que je devais lui dire, mais les mots ne sortaient pas. Je m'étais simplement penché afin de ramasser les débris et une fois debout, j'avais souris comme si de rien était.
« Petit déjeuner au lit, dès que j'aurai trouvé une autre tasse. J'ai fait des pancakes ! » précisais-je.
Ce matin je m'étais levé en super grande forme. Je ne pensais pas faire une rencontre comme celle à laquelle je venais d'être confronté. J'avais fait apparaître un livre de recettes et tous les ingrédients nécessaires pour préparer à manger. Je n'étais pas sûre que ce soit bon, ni même réussi, mais au moins j'avais fait l'effort de rendre cette matinée unique et originale. Ca avait été au-delà de mes espérances.
En quelque minutes, un plateau repas était venu se déposer sur le lit. Les pancakes s'étaient trouvés une place sur une assiette posé dessus. Deux chocolats chauds occupaient le restant de la place. Quand au sirop d'érable, il venait d'apparaître sur la table de chevet juste à côté de mon homme. J'avais fait les pas qui me séparaient de lui, et j'avais ajouté au plateau une rose dans une petit vase.
« C'est pour la touche originale. Ca change que ce soit la fille qui offre des fleurs, n'est ce pas ? »
Les lumières ne s'éteindraient pas ici. Pas aujourd'hui. Je pouvais garder l'esprit fermé et arrêter de penser. Je n'avais besoin de rien d'autre aujourd'hui. Demain serait un autre jour. Mais cette journée allait être la nôtre. Une accalmie dans un monde en ruine. J'avais adressé un petit sourire à Apollon, tout en restant là à l'observer quelques instants. Puis, je l'avais rejoins sur le lit, m’asseyant en tailleur en face de lui.
« Un lutin est passé ce matin pour déposer des cadeaux devant l'entrée. Je pense qu'ils sont content de l'aide qu'on leur a apporté. On peut construire de grandes choses tous les deux, n'est ce pas ? »
J'étais confiante. Je croyais en nous. Demain... demain...
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| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Il sentait ses mains posées sur lui et l'odeur de sa peau. Il entendait la douceur de sa voix et ses murmures apaisants. Il se répercutaient en écho dans ses rêves, il avait l'impression qu'elle était juste là, tout près. Mais Apollon était conscient qu'il dormait, que tout ceci n'était qu'une reproduction de son esprit. Il se l'imaginait bercée par la lumière du soleil, dans une vaste plaine, sans le moindre nuage pour gâcher ce moment. Il voyait le vent faire voler ses cheveux et elle souriait de cette façon si particulière qui faisait battre son cœur plus fort. Elle était si belle. Elle semblait si triste.
Le bruit lui fit ouvrir les yeux immédiatement. Même si il s'était habitué au fait de vivre ses phases de sommeil, il restait aux aguets. Une légère panique l'avait prit, le temps de comprendre ce qui se passait et pourquoi Cassandre n'était pas à côté de lui, avant d'être soulagée en la voyant un peu plus loin. Elle ramassait les morceaux de la tasse qui venait de se briser. Cette constatation le fit brièvement froncer les sourcils, avant qu'il ne finisse par être amusé et flatté par les efforts qu'elle devait avoir fait pour préparer ce petit déjeuner.
Elle s'était éclipsée un instant. Il se passait quelque chose qu'il n'arrivait pas à définir. Peut-être était-ce parce qu'il avait fait sa demande la veille, ou parce qu'ils avaient passé une des nuits les plus magnifiques de leur vie, ou parce qu'il avait l'impression de sentir encore cette main contre sa joue.
Il avait secoué la tête, effaçant cet air inquiet de son visage lorsqu'elle réapparu, lui offrant le plus grand de ses sourires. Se redressant, replaçant correctement la couverture sur ses genoux, il s'était brièvement étiré.
« Tu sais que je pourrai m'y habituer ? » lâcha-t-il d'un ton joyeux, admirant tout ce qu'elle avait posé sur le plateau avec envie.
La rose était magnifique. Elle était toujours capable de le surprendre, alors qu'il avait vécu tant de choses. Ils avaient tous les deux un passé plus ou moins mouvementé. Mais maintenant, il ne s'agissait plus que de leur futur.
Sa main était venue chercher la sienne lorsqu'elle était venue face à lui, entremêlant leurs doigts, se délectant de la chaleur de sa peau.
« J'espérais bien qu'ils nous remercieraient d'une manière ou d'une autre, on le mérite. »
Il avait prit sa tasse de chocolat chaud de sa main libre, la portant à ses lèvres en soupirant de contentement après une gorgée. Mon dieu que ça faisait du bien ! C'était revigorant. Et ça réveillait aussi son appétit.
« Tu te poses réellement la question ? Bien sûr qu'on le peut. Tous les deux, nous sommes capables d'accomplir des miracles ! »
Il avait plissé ses lèvres en reposant son regard sur Cassandre. Il y avait ce 'quelque chose' qui n'allait pas. Elle ne le montrait pas, loin de là, elle l'avait juste regardé quelques secondes de trop avant de venir s'asseoir. Elle avait juste eu ce petit sourire. Elle avait juste fait tomber cette tasse.
Sa main serra un peu plus la sienne. Elle n'était pas d'une nature maladroite. Ou alors il s'agissait d'une des caractéristiques qu'il ne lui avait pas encore découverte... mais il en doutait. Elle avait d'excellents réflexes. Et elle savait qu'il dormait, elle aurait sans doute pris encore plus d'attention à ne pas le réveiller – ça, il l'espérait, juste parce qu'il aurait trouvé que c'était absolument adorable.
« Tout va bien ? »
Apollon était un incorrigible protecteur. Diane le subissait depuis sa naissance et si il tentait de se montrer le moins insistant possible, parfois, il ne pouvait pas s'empêcher de se faire des films et de s'imaginer le pire.
« Tu veux toujours de moi, n'est-ce pas ? »
Ce fut d'une voix quelque peu soucieuse qu'il l'interrogea, avant de sourire.
« Je connais déjà ta réponse, bien entendu que tu ne peux plus te passer de moi ! »
Il doutait, mais pas à ce point. Et ça n'aurait pas eu de sens. Elle ne se serait pas donné tant de mal pour leur créer ce petit moment si elle s'était rendue compte qu'il n'était pas l'homme de sa vie. Et il n'était pas l'homme de sa vie. Il était le Dieu de toute son existence. C'était encore mieux.
« Si tu t'inquiètes qu'Elliot me tue en apprenant ce que je t'ai demandé, j'ai prévu le coup. Je vais m'enfermer bien caché dans la cité dès que je le sentirai approcher ! Et je demanderai à Arté de me protéger. Elle refusera les dix premières fois et elle finira par se rendre compte que c'est nécessaire. »
Il avait déjà tout prévu. Se planquer, c'était la seule solution viable qu'il avait trouvé pour l'instant. C'était déjà mieux que rien. Diane lui en voudrait, mais pas longtemps, c'était comme ça que ça fonctionnait entre eux. Elle finirait par comprendre. Ou du moins elle n'irait pas jusqu'à le renier et c'était déjà bien. Peut-être que c'était tout autre chose qui la tourmentait. Il détestait être incapable d'en trouver la source avec facilité. Il aurait aimé pouvoir faire fuir toutes ses interrogations d'un battement de cils.
« Tout ira bien, ne t'en fais pas. »
Il avait porté sa main à ses lèvres, y déposant un léger baiser, allant caresser sa joue de l'autre. Il n'aimait pas la voir comme ça. Pourquoi est-ce qu'il avait l'impression qu'elle était là et ailleurs ? Ou alors était-ce lui, qui ressentait les choses différemment ? Il y avait toujours ce 'quelque chose' qui le dérangeait.
« Qu'est-ce que tu aimerai que l'on fasse aujourd'hui ? J'ai réalisé que quand je prévoyais quoi que ce soit, il finissait toujours par y avoir un problème, alors je te laisse choisir. C'est toi qui décide, c'est ta journée. Tu veux un pancake ? »
Le dieu parlait toujours beaucoup, de manière rapide, lorsqu'il commençait à être plus nerveux. Il fallait changer de sujet, trouver de quoi s'occuper. C'était le seul moyen qu'il avait pour l'aider à se sentir mieux et se changer les idées. Parler. Et la faire rêver en étant la personne la plus parfaite du monde, même si elle l'était encore plus, puisqu'elle était celle qui avait fait les pancakes en question.
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« Bien le bonjour ! » claironna Santa en entrant dans la chambre comme si on l'y avait invité.
Pendant qu'Apollon me parlait, j'avais l'esprit concentré ailleurs, si bien que je n'avais pas sentis l'aura du Père Noël à proximité de nous. Apollon m'avait demandé de choisir quoi faire de notre journée et ce que j'aurais bien voulu répondre, c'était qu'on s'en aille d'ici et qu'on laisse le Père Noël à ses occupations. Mais j'avais été coupé par le dit type vêtu de rouge qui était entré dans la pièce.
« Je dérange ? C'est pas grave. Plus on est de fous, plus on rit, n'est ce pas ? » dit-il gaiement en déposant une pile de lettres sur le lit.
Il en avait un sac plein. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ?
« Dites, j'ai pensé à ce qu'on pourrait faire aujourd'hui et là je me suis dit : Santa, pourquoi ne pas proposer à tes nouveaux amis, de répondre au courrier de tes fans ? »
J'avais soupiré tout en prenant la main d'Apollon. Il allait falloir être forte. Santa pencha la tête vers nos mains liés et il nous fit un grand sourire.
« C'est magnifique ! Vous allez bosser main dans la main. Je vous envie ! D'ailleurs, je compte m'inscrire sur Meetic l'année prochaine. Si vous pouvez installer une connexion internet et tout l'équipement nécessaire avant votre départ, ça serait tip top ! Ca me changera de la gazette NakedClaus à laquelle je suis abonné. »
Faisant une mine de dégoût, je m'étais levé du lit où j'étais assise et je m'étais éloigné le plus possible de ce type.
« Je vais prendre l'air ! » annonçais-je en laissant mon homme et notre plateau petit dej derrière moi.
Mais c'était sans compter Santa, bien entendu !
« Et le courrier ? Comment je fais moi ? Faut que ce soit partit avant la fin de l'année. Ca traîne depuis bien trop longtemps. »
« C'est un courrier de fan ? Vous n'avez qu'à leur signer un autographe et à envoyer une photo de vous. Ils flasheront peut-être plus sur le lapin de Pâques ensuite. »
Je ne voulais pas être méchante, mais Aster avait un côté bien plus sexy et musclé que ce gus là.
« Ah non, ne me parlez pas de lui ! Il ne fait que se pavaner dans sa chocolaterie avec ses muscles, sa chair et toutes ces choses dont les femmes raffolent. Déjà qu'il essaye de me piquer la vedette. Vous savez depuis quand j'existe ? Et vous savez depuis quand cette pâle copie existe ? Comme si on avait besoin de fêter Pâques alors qu'on a Noël ! »
Oui, bien sûr... lui comptait et pas les autres. Il voulait qu'on l'aide à répondre aux lettres ? Parfait ! Je n'allais pas me priver de dégouter toutes les personnes qui l'aimaient bien. Prenant la première lettre en haut de la pile, je l'ouvris et j'y découvris de quoi il était question. Plissant les yeux, j'avais observé Santa, qui tentait de détourner son regard de moi, comme si de rien était. J'en avais prise une autre et je l'avais ouverte. Elle disait à peu près la même chose.
« Des lettres de fan ? » demandais-je.
« En quelque sorte... Mais vous avez l'air doué dans ce domaine, donc autant profiter un peu de votre présence. Et puis c'est Noël. »
J'avais une nouvelle fois plissé les yeux avant de tendre les deux lettres à Apollon.
« Ce sont des retards de paiement ! Il veut qu'on fasse sa paperasse ! Et y'en a tout un sac en plus ! Vous payez jamais rien ou quoi ? »
« C'est pas évident. Je n'ai plus de secrétaire depuis déjà plusieurs années. Vous savez comment c'est avec les secrétaires... »
« Oui, je pense ! Faut les payer et leur paye devait se perdre dans toute cette paperasse ! » dis-je énervé.
« C'est plus qu'elles veulent de la fidélité et tout ça, mais je reste un homme ! »
Alors là il me dégoutait encore plus. Prenant d'autres lettres, je les ouvris à l'arrache.
« Donc vous devez payer l'électricité et ce depuis six ans... un stock de bois qui remonte à deux ans... pourquoi du bois alors que vous avez une immense forêt juste à côté ? Et ça, c'est quoi ? De la nourriture pour rennes ? Et un abonnement à Nak... »
« Ah ça, ça serait bien de le payer en priorité. Ca fait déjà six mois que je ne reçois plus le moindre numéro ! »
Il semblait scandalisé. Je m'étais contenté de laisser tomber les lettres et de quitter le chalet. L'air frais du dehors me ferait le plus grand bien ! La seule chose que j'entendis avant de partir, c'était Santa dire quelque chose à mon Apollon...
« Elle n'est pas un peu colérique et capricieuse ? Je ne demande pas grand chose pourtant... Ah les gens de nos jours, ils ne sont plus capables de tendre la main pour aider les autres. Où est l'esprit de Noël, n'est ce pas ? Dites, vous les manger ces bonnes petites choses sur votre plateau ? »
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Il avait regardé le Père Noël en face de lui avec un air attristé. Sa peine s'était affichée pleinement lorsque Cassandre était sortie de la pièce, le laissant seul avec cet énergumène.
« Je vous jure qu'elle s'énerve pas facilement d'habitude. Pourtant, elle aurait toutes les raisons du monde de le faire... Votre tête doit pas lui revenir. »
Il comprenait ce que ressentait Artémis quand il devenait un véritable gamin à faire des caprices – même si il tentait véritablement de se calmer. Il comprenait aussi un peu mieux le concept de violation de vie privée. Parce que ça le dérangeait un petit peu que ce gars se soit incrusté sans autorisation et en ne prenant pas la peine de frapper à la porte. Même lui tentait de faire cet effort généralement.
« Pas touche. Je veux bien être sympa mais y'a des limites qu'il faut pas dépasser si vous voulez pas que je vous étrangle. »
Son regard se fit plus dur lorsque le vieil homme indiqua le plateau. C'était à lui. Et il lui tapa sur la main pour le lui faire bien enregistrer. C'était Neil qui avait fait ses pancakes pour lui, qui avait préparé ce chocolat pour lui, pas question que ses mains s'en approchent de trop près. Il avait prit le sirop d'érable pour en faire couler sur un pancake qu'il dévora en lançant un regard de défi au Père Noël.
« Et vous avez beaucoup d'espoir, c'est bien. »
Il avait prit quelques lettres supplémentaires dans le sac, les lisant de travers sans y prêter une très grande attention, finalement.
« Mais vous vous adressez pas à la bonne personne. Je m'occupe déjà pas de mes propres papiers, c'est pas pour gérer les vôtres. »
Il se trouvait déjà assez gentil depuis le début de ce séjour. Il avait ramené l'ordre chez les elfes, offert un grand atelier tout neuf et fournit des rennes. C'était pas non plus un larbin.
« Si vous voulez que les gens vous aident, commencer par être moins exigeant. Parce que vous faites pitié mais vous donnez pas envie qu'on vous tende la main. Vous êtes plus insupportable que moi. C'est vous dire le niveau là ! »
Le dieu se mit à rire mais son interlocuteur ne sembla pas bien prendre ses remarques. Il devenait tout rouge. Ou alors il était en train de s'étouffer, c'était une possibilité qu'il ne fallait pas écarter trop vite.
« Arrêtez de faire votre victime. Vous êtes le Père Noël, bon sang. Si vous voulez pas payer vos factures, promettez des cadeaux par milliers aux gars qui s'en occupent et ça passera tranquille. »
Apollon avait soupiré. C'était dingue qu'une Légende pareille puisse avoir un cerveau aussi limité. Il pouvait certainement s'accorder tout ce qu'il voulait, un peu comme lui... mais il était plus intelligent quand même. Non ?
« C'est pas que vous m'ennuyez retrouve ma future femme. Navré mon pote, mais elle est plus importante que vos problèmes. »
Il avait frotté ses mains, se relevant à regret du lit dans lequel il se trouvait et allant prendre son jean traînant dans un coin pour s'en habiller.
« Vous avez un corps superbe ! J'avais le même avant. Pas aussi bien mais presque. Vous devez faire des ravages ! Pourquoi vous vous contentez d'une seule ? »
« C'est pas une question qui se pose, ça. »
« Vous verrez quand vous serez mariés, ce sera beaucoup moins sympa. »
Il avait l'air de s'y connaître. Ou du moins il le croyait fortement.
« Je le répète, c'est parce que vous avez pas trouvé la bonne monsieur. »
Il avait disparu (avec les pancakes, évidemment) pour retrouver Neil dehors. Il n'avait pas prit le temps de lui expliquer quoi que ce soit, lui prenant la main et les téléportant à un endroit où ce taré ne pourrait pas les retrouver.
* * *
Ce jour était le premier du reste de sa vie. Cette phrase était stupide et surtout beaucoup trop clichée. D'un côté, il aimait ça, les clichés. Alors il ne fut pas étonnant qu'en ce matin du premier janvier, ce soit la première chose qui lui soit venu en tête.
Plusieurs semaines s'étaient écoulées et il avait finit par relativiser sur cette rencontre avec le Père Noël. Qui était bien moins parfait que ce qu'il pensait malgré tout. A croire qu'il faisait toujours mal son boulot en plus de ça, vu le scandale que ça avait été le jour du réveillon. C'est encore lui qui avait dû réparer les bêtises des autres. Et après, on osait dire qu'il était toujours responsable ! Alors qu'il faisait de son mieux ! Quelle ingratitude.
« On invite Hadès ? Et son bébé ? C'est vraiment son bébé ? »
Il n'arrivait toujours pas à s'en remettre. Il avait beau avoir assimilé la nouvelle, ça lui paraissait toujours aussi improbable. Il se demandait si la gamine arriverait à être saine d'esprit un jour avec un père pareil. Mais...
« Bien sûr qu'on invite la petite. C'est ta tante. »
Il lui arrivait de faire abstraction du fait qu'Hadès était aussi le grand père de Cassandre.
« Je pourrai l'annoncer à Jules ? Je veux voir sa tête ! Ou on le fait tous les deux. Tu le choisis comme témoin ? Tu le choisis pas. Je sais pas si je le supporterai. A moins que si tu le choisisse, il soit obligé de faire discours en mon honneur. En notre honneur. C'est comme ça que ça marche, non ? »
Il s'était débrouillé pour qu'ils se retrouvent seuls dans sa chambre à la cité après le passage au Nouvel An. Il ne parlait pas encore de tout ça devant les autres. Il ne savait pas comment aborder le sujet. C'était... très délicat. En particulier avec certaines personnes.
Trop d'informations lui passaient par la tête. Pourtant, il était simplement allongé dans son lit à regarder le plafond. Mais ses méninges travaillaient à une vitesse folle depuis plusieurs jours. Ce qui était agréable, c'est qu'elle ne le jugeait pas pour ça. Il pouvait se permettre d'extérioriser ainsi sa nervosité.
« Tu sais que je t'aime ? »
Il s'était retourné vers elle, un grand sourire aux lèvres. Ça le détendait de le prononcer à haute voix.
« Faut qu'on planifie le voyage de noces. C'est la meilleure partie. On pourrait aller aux Caraïbes. Ou sur une autre planète. Un endroit où il fait chaud et où il y a du soleil, en tout cas. »
Il était hors de question qu'il remette les pieds dans un pays nordique pour l'instant.
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Est-ce qu'il fallait inviter Hadès et son bébé ? Pourquoi Apollon voulait inviter Hadès ? Sous prétexte qu'il était mon grand père ? Ce qui faisait de Merida ma grand mère par alliance ? Rien que d'y penser, ça me perturbait. Et cet effet aller à crescendo avec la piqûre de rappel qu'Autumn était ma tante. Pourquoi nos grands parents avaient le droit de se reproduire ? Et surtout, pour quelle raison Hadès avait eu envie d'un énième enfant. C'était encore un détail qui changeait par rapport à mon futur. On l'avait évoqué avec Anatole, sans pour autant réussir à en trouver la raison. Quoi qu'il en soit, il semblait plutôt troublé par la présence d'Autumn, mais pas pour la raison que je pensais. Quant à moi c'était évident. Ca me perturbait grandement d'avoir une nouvelle tata. Les tata avaient l'habitude de ne pas être trop pour ma relation avec le Gardien d'Olympe.
Ce dernier avait justement enchainé sur le fait que je devrais choisir Jules en témoin, avant de changer d'avis, pour tout compte fait hésiter. Jules devrait prononcer un discours devant tout le monde sur nous. C'était assez flippant, car je doutais qu'il soit capable de faire ça bien. Par là j'entendais que j'étais persuadé qu'il ne dirait pas que du bien de nous deux. Ces pensées avaient été chassés de mon esprit quand Apollon m'avait une nouvelle fois dit qu'il m'aimait. J'adorais entendre cela. Ca avait toujours son petit effet sur moi et ça me faisait sourire comme une collégienne ! Je m'étais glissé à proximité de mon Apollon, dans le lit où on se trouvait, afin de poser mes mains sur son torse.
« Il te faut de la chaleur pour notre nuit de noces ? » lui dis-je tout en caressant du bout des doigts son torse nu. « Genre beaucoup de chaleur ? Beaucoup beaucoup ? »
J'avais fait glisser mes mains le long de son corps et en trouvant ce que je cherchais, j'avais embrassé tendrement mon Apollon sur les lèvres. Si il voulait de la chaleur, il allait en avoir. En tout cas il avait raison, il allait falloir planifier tout ça. Me stoppant dans mon baiser, j'avais fait revenir mes doigts et je lui avais tapoté le torse avant de me lever du lit.
« Tu as vue l'heure mon grand ? Va falloir s'activer un peu. » lui dis-je en prenant mes vêtements et en lui lançant sa chemise. « On a tout juste le temps de passer sous la douche avant de se rendre dans les cuisines. D'ailleurs, on gagnera du temps en y allant tous les deux en même temps. »
J'étais pas sûr que c'était vrai, ça. D'ailleurs on avait mis une bonne heure avant d'arriver dans les cuisines. Mais bon, fallait bien entretenir notre relation et puis c'était important de bien se savonner.
« Tu sais à quelle heure il sera là ? Il n'avait pas dit midi ? »
Il était midi trente.
On se trouvait désormais dans la cuisine d'Olympe. Elle était grande et spacieuse et contenait tout ce qu'on voulait et qu'on aimait. D'ailleurs, je contemplais l'une de ces choses là qui se tenait debout face à moi. Je venais tout juste de terminer la préparation des sandwich de bacon & chips. Ca donnait un côté croustillant au tout.
« Pour le mariage, faudrait déjà se choisir une date. Et puis sans doute le dire à certaines personnes, comme par exemple... Diane ? Ca serait pas mal. Enfin, on fait peut-être monter la chaleur une dernière fois avant. Histoire que je garde un bon souvenir de toi. »
Je lui avais dit cela en lui adressant un petit sourire compatissant. Elle allait le buter. C'était évident. Et puis si elle ne le faisait pas, mon père s'en chargerait quand il irait le voir. Peut-être qu'on devrait se marier en privé et ne jamais le dire à personne. Ou alors je pourrais tenter d'ouvrir une brèche dans le Temps et on disparaîtrait à jamais pour vivre notre amour loin de tout le monde ? L'idée m'avait effleuré l'esprit une fraction de secondes, mais finalement il allait simplement falloir assumer nos choix face à tout le monde. Et puis la vie ne serait pas intéressante si elle était moins compliqué.
« Tu veux quoi comme jus dans le panier pique nique ? » lui demandais-je en en mettant dans le panier.
On était le premier jour de l'année. Le premier jour d'une grande année. Celle où on ne formerait plus qu'un, au lieu d'un duo. C'était déjà le cas en quelque sorte. Mais l'idée du mariage me tentait pas mal du tout. Je n'avais jamais connu cela jusqu'à présent, mais maman m'avait beaucoup parlé de ce qu'elle avait éprouvé le jour de son propre mariage. Elle était heureuse avec papa. Enfin, elle l'avait toujours été. Ils étaient juste dans une période un peu compliqué. Mais je savais que ça finirait par s'arranger.
« Je vais prendre un de chaque. De toute façon c'est toi qui portera. » ajoutais-je avec un air sûre de moi.
Prenant trois bouteilles dans le frigo, je les avais mis dans le panier repas. Il contenait tout ce qu'il nous fallait. De toute façon on pouvait faire apparaître ce qui nous manquerait. Mais préparer son propre sandwich, c'était plutôt pas mal comme idée. On allait passer une après midi d'enfer. Et puis ça permettait de bien débuter l'année. Il n'y avait qu'un petit hic, mais bon, c'était pas si terrible que ça. Du moins je l'espérais. D'ailleurs Hadès venait d'apparaître sur le pas de la porte.
« Ca sent quoi ? Chips ? Bacon ? C'est pas de la nourriture pour bébé ça. » dit-il en reniflant l'air.
Je levais les yeux au ciel, tandis que Tony apparaissait à son tour dans la cuisine.
« C'est pas pour le bébé. Pour lui, y'a ce panier là. Je l'ai préparé moi même. » dit-il en posant tout le nécessaire pour un bébé de six mois.
J'avais fait une bise sur la joue de Tony quand il m'avait tendu le panier et je lui avais pris des mains.
« Merci mon grand ! » lui dis-je avec un grand sourire.
Il était grand et j'avais tendance à appeler un peu tout le monde comme ça. Puis, j'avais tourné la tête vers Apollon comme si de rien était et je lui avais indiqué le panier repas et le bébé.
« C'est lui qui porte ? » demanda Hadès en s'approchant d'Apollon et en lui tendant Autumn. « Tu fais attention ! Là, c'est la tête. Y'a le corps juste en dessous. Et faut la tenir droit. Vous ne vous téléportez pas d'ailleurs. Ou pas devant Merida. De toute façon elle ne sera pas là. Et si on demande, je vous l'ai confié sur Terre, pas ici. »
Merci Cassandre et Apollon de vous occuper de ma petite Autumn aujourd'hui, alors que vous auriez pu passer la journée au lit...
C'était qui encore qui portait la culotte dans leur couple ? Il gazouilla quelques instants avec Autumn, avant de nous regarder et de faire un geste de la main partant de ses yeux à nous. Il nous avait à l'oeil ! C'était pas censé être lui le danger pour tous ? Tournant la tête vers Apollon, je lui fis un petit sourire. On avait accepté de garder Autumn pour la journée. C'était sans doute pour cela que Apollon avait évoqué le fait qu'il hésitait à inviter Hadès et son bébé à notre mariage. En tout cas on était d'accord sur un point, on inviterait la petite. Et peut-être Merida. J'adorais Merida ! Je me rappelais encore de la fois où on avait dormis chez elle. Mais pour ce qui était de Hadès... c'était surement pas nécessaire qu'il soit là. Enfin bon... on allait quand même passer aujourd'hui, une bonne journée. La première d'une nouvelle vie ! Et avec un bébé dans les bras. Tony nous avait quitté à son tour et on s'était retrouvé tous les trois seuls avec deux paniers repas, quand je remarquais la présence de quelqu'un de petit à quelque pas de nous, sur le seuil de la porte.
« Tu es l'un des trois, c'est ça ? » lui demandais-je, tandis qu'il hochait la tête, les mains dans le dos, comme si il était gêné de se trouver ici.
« Tonton Hadès m'a demandé de veiller sur Autumn. » précisa t'il.
Parce qu'on n'avait pas confiance en nous ? C'était un comble ça !
« Attends voir... veiller comment ça ? Tu viens avec nous ? »
Il hocha la tête. On allait avoir un des triplés de Merida avec nous en plus d'Autumn ? C'était un enfant, je ne voulais pas me montrer méchant avec lui, mais bon... Hadès avait un sacré culot !
« Je peux m'occuper de tenir Autumn si vous le souhaitez. » dit-il.
Je soupirais car de toute façon on ne pouvait rien y changer.
« T'es lequel toi ? »
« Hubert ! » prononça t'il fièrement.
Ca ne m'avançait pas plus. Pour moi les trois se ressemblaient.
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Pourquoi il avait accepté déjà ? Ah. Oui. Pour prouver qu'il savait parfois se comporter comme un adulte digne de ce nom. Parce qu'apparemment, avoir été nommé Gardien par un Titan, ça ne suffisait pas à montrer qu'il avait de multiples talents. Par contre, il y avait une chose qui fonctionnait à tout le coups : s'occuper d'un bambin. En général - quand ça se passait bien - tout le monde était d'accord pour vous considérer comme à peu près responsable. Et il fallait bien faire quelques efforts pour montrer qu'il savait prendre des décisions de lui-même et que c'était pas forcément n'importe quoi. Parce que pour l'instant... c'était pas encore ça. Même si, vraiment, il aurait préféré passé la journée dans la chambre avec Cassandre et aller dans la continuité de leur matinée. Y'avait encore moyen de faire marche arrière ? Un coup d'oeil plein d'espoir en direction de Neil lui confirma que non. Tant pis. Ils pourraient toujours en profiter demain.
Il avait eu un pincement au cœur en voyant Autumn dans les bras d'Hadès. Mine de rien, à chaque fois, voir un bébé, ça lui faisait un truc. C'était comme ça. Il finit par afficher un énorme sourire, sans prêter attention aux remarques de son frère adooooré. Il n'était pas très à l'aise, avec cette petite chose dans les bras qui pouvaient se briser au moindre faux mouvement. Son attention était décuplée à un point qu'il n'était pas certain de pouvoir porter les sacs en même temps que la petite. Il avait peur que ça le déséquilibre. Et même si ses réflexes étaient impressionnants, il avait cette crainte profonde de... l'abîmer.
« Hein ? »
Il avait relevé la tête, clignant des yeux, en entendant un autre bruit de voix. Oh. C'était qui lui ? Ah.... un des triplés. Ouais, ils étaient reconnaissables parce qu'ils étaient tous les trois semblables. Du coup... il se rappelait de leurs têtes. Sans se rappeler de sa tête en particulier. C'était très étrange comme sentiment.
« Oh. Salut. »
Il avait rebaissé les yeux sur le bébé, se pinçant les lèvres. Puis les avait redressé, réalisant maintenant ce qui se passait.
« Mais on a pas signé pour en garder deux ! »
Sa voix avait prit le ton de la panique. Peut-être que si, en fait. Il avait bien signé un truc, avec Hadès, il était toujours question de signer quelque chose. Il n'avait peut-être pas lu les dernières petites lignes. Ou le dieu des Enfers avait aussi pu les rajouter après, parce que c'était bien son genre ce type de technique.
« C'est bon je suis grand, je peux la garder. » grommela-t-il en direction du rouquin, presque vexé.
Après tout il avait vécu tellement d'années, certes ça faisait longtemps qu'il avait pas géré un machin de cette taille là, mais ça restait dans ses cordes. Il avait pas besoin qu'un autre enfant lui vienne en aide, ce serait le comble !
« Je vais peut-être même la garder toute ma vie. »
Ses yeux pétillaient d'une idée nouvelle. Il s'était tourné vers Cassandre, l'air trop heureux pour être innocent.
« Mais oui ! Je la garde pour toujours ! Comme ça, personne cherchera à me tuer à cause de notre mariage, ils pourront pas si j'ai un bébé dans les bras ! »
C'était la solution miracle. Comment n'y avait-il pas penser plus tôt ?
« Hadès sera pas content, mais il comprendra peut-être. Par contre je pourrai pas l'avoir tout le temps... ça risque de poser problèmes pour certaines choses. »
Qu'un bébé n'était pas supposé voir, en plus de cela.
« … et elle va grandir. »
Sa moue déçue en disait long. Son plan tombait à l'eau. Il ne voulait pas vraiment devenir un kidnappeur de bébé pour le reste de son existence. Non, il devait se contenter de garder Autumn en vie tant qu'elle était avec lui, ce serait déjà une bonne preuve de sa maturité... ahah.
« Hubort... Hubard... Hubert ? Hubert ! Prend la main de ta... attends, du coup lui c'est quoi ? Le frère de ta belle-grand mère ? Prends la main de Cassandre. » C'était plus simple comme ça. « On va pas rester là toute la journée ! »
Il avait besoin de se changer les idées. A défaut de pouvoir laisser les deux gosses ensemble et s'enfuir avec Cassandre loin de ce monde, ils pouvaient toujours aller faire ce fameux pique nique. Finalement, il réussit à attraper les deux paniers avant de se téléporter. Il était beaucoup trop doué.
« C'est bon, elle a pas perdu de bras pendant le trajet. J'ai flippé un peu quand même. »
Il avait soupiré de soulagement en voyant que la petite se portait à merveille – même si à cet âge là, c'était difficile de savoir ce qui leur passait par la tête, en réalité. Par contre, si il n'y avait pas eu de perte de membres inattendue et que Cassandre était bien à côté de lui.... Il n'y avait pas le petit Hub. Hub c'était sympa comme surnom.
« Oh non. »
Il tourna la tête de tous les côtés. Il avait d'abord voulu les emmener dans un parc normal, avec un toboggan et une balançoire, pour qu'ils puissent se divertir (même si Autunm était trop jeune pour ça, finalement). Sauf que ça lui semblait trop calme. Trop banal. Alors il avait opté pour l'option numéro 2.
« Oh mon dieu. »
C'était une très mauvaise idée de venir faire un pique nique en plein milieu d'un parc historique sur le Moyen Age. Très mauvaise. Y'avait bien plein de gens déguisés en chevaliers ou en paysans en train de discuter autour de grandes tables en bois, mais pas de petit roux. Il s'était dit que ça irait bien au gamin en plus, ça ressemblait un peu au dessin animé Rebelle, tout ça. Même si en ayant rencontré Merida il s'était rendu compte qu'elle était encore plus cool que dans le dessin animé. Il aurait dû tous les emmener à DisneyWorld. Ça aurait été vachement plus cool.
« Tu le tenais pas le rouquin ? Il te tenait pas ? Je veux dire il s'est passé un truc ou il est pas venu ? »
Le mieux, ce serait qu'il soit pas là, finalement. Il était pas perdu si il était resté sur Olympe
« Et pourquoi elle pleure ? »
C'était pas le moment pour faire une crise Autumn ! Elle avait affiché une grimace avant de se mettre à... couiner, ou un truc comme ça. Ça avait commencé doucement avant de monter en décibels. Apollon était perdu, la berçant de son mieux en essayant de se calmer pour ne pas la ramener tout de suite à son papa. Hadès ne saurait pas géré mieux que lui. Quoi que. L'instinct paternel c'était peut-être quelque chose aussi. Si tel était le cas, il ne l'avait donc pas ? Impossible. Si Hadès avait ce talent, lui aussi. Evidemment.
« Elle doit avoir faim. Ou alors elle est triste. Je devrai peut-être lui raconter une histoire pour qu'elle dorme ? C'est comme ça que ça marche non ? »
Il avait une voix envoûtante, ça pouvait fonctionner.
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| Conte : ➹ Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : ✲ La fille de Dumbo & Elliot *-*
Hubert qui m'avait lâché la main pour s'aventurer un peu plus loin, était revenu quand Apollon s'était mis à le chercher. D'ici c'était amusant de les voir faire. Car quand Hubert s'était placé à gauche du dieu pour lui indiquer qu'il était là, ce dernier avait tourné la tête l'autre côté. Et inversement quand Hubert s'était déplacé à l'opposé de là où il était. Ils étaient amusant tous les deux.
Je n'étais pas du tout inquiète, vue que d'ici je voyais le petit rouquin, qui avait croisé les bras sur sa poitrine et s'était mis à tapoter du pied devant l'incompétence du dieu. Pourtant moi je le trouvais très compétent. Enfin, dans certains domaines. J'avais pensé à ça tout en me passant la langue sur les lèvres. A dire vrai, il semblait exceller dans un autre domaine. Celui de s'occuper des enfants. Même si Autumn commençait à s'agiter, sans doute parce qu'Apollon avait bougé dans tous les sens.
« Attends, je te la prend. » lui dis-je en lui prenant Autumn des bras et en la mettant tout contre moi.
J'avais déjà tenu Matthew, le fils d'Anna & d'Aaron quand on m'avait demandé de les garder. Même si cet incompétent de Jack était de la partie ! Je me demandais ce qu'il devenait. Ca faisait un petit moment que je ne lui avais pas répondu. En tout cas, avec Autumn c'était différent qu'avec Matthew, car elle était réellement de ma famille. C'était la fille de mon grand père, ce qui faisait d'elle ma... j'avais un peu de mal avec tout ça. Mais en tout cas on était du même sang elle et moi.
« Coucou toi. Quand tu seras grande, il faudra surtout pas devenir comme mon grand père. Et... peut-être aussi éviter d'être comme ta mère. A dire vrai, tu devrais prendre exemple sur nous. On est tous les deux totalement équilibré. »
Je lui avais fait une bise sur la joue, avant de la serrer tout contre moi et de faire reposer sa tête contre mon épaule. Ca l'avait un tout petit peu calmé. Hubert nous regardait toujours, se demandant sans doute pourquoi on nous avait confié un bébé. Mais c'est parce que l'un arrivait à la faire beugler et l'autre à se calmer. C'était évident !
« Hubert est juste à côté de toi et il s'impatiente, je crois. » dis-je à Apollon en faisant un petit signe de la tête en direction du rouquin.
Puis, je m'étais mise à observer le décors médiéval qui nous entourait. L'idée était véritablement très bonne ! Ca ferait sans doute plaisir à Hubert, et même à Autumn. Après tout, elle avait tout ça dans le sang elle aussi.
« Tu as eu une magnifique idée. » murmurais-je à Apollon pendant qu'Hubert lui parlait.
Ou plutôt lui rappelait qu'on ne devait pas tenir un bébé en s'agitant dans tous les sens, sous peine de lui faire avoir mal au coeur. Il prenait tout ça très à coeur. C'était adorable à voir.
« Ooooh regarde par là ! C'est un ours ! »
J'avais repéré un enclos au loin avec un ours. Sans doute qu'ils préparaient un spectacle, car il y avait des gens qui faisaient mumuse avec du feu pas loin. Des lanceurs de feu et un ours ? Ca pouvait donner quelque chose d'intéressant. On pourrait peut-être s'étendre sur la plaine au loin et déjeuner avant le début des festivités.
« J'ai faim ! » m'exclamais-je, tandis qu'Autumn se mis à gazouiller tout contre moi. « Tu as raison, rectification. Les filles ont faim ! »
Et quand les filles avaient faim, les garçons devaient préparer la table. Enfin, le pique nique, car on avait ni table, ni chaises. Mais par terre ça ferait très bien l'affaire.
« On s'installe vers là bas ? » dis-je en indiquant l'emplacement que j'avais choisi.
Car les filles choisissaient aussi les emplacements. A dire vrai, les filles faisaient tout. Faut dire qu'on était bien plus doué que ces messieurs.
« Yo ! »
Je m'étais stoppé. J'avais entrepris de me rendre vers l'air de pique nique qu'on avait choisi, mais un type méga grand et musclé s'était avancé vers moi et me barrait le chemin. J'avais émis un petit rire, avant de tourner la tête vers Apollon.
« C'est quoi ce guignol ? » lui demandais-je.
Oui, d'ordinaire j'étais bien plus polis. Mais un mec qui semblait être une pâle copie de mon Apollon et qui braillait comme un bébé en prononçant un "yo", c'était pas ce qu'il y avait de plus agréable.
« C'est moi. »
« Cool ! » dis-je en hochant la tête et en souriant tout en lui passant à côté.
Non mais, c'est qu'il y avait des cas ici. Mais au lieu d'en rester là, il s'était rapidement placé une nouvelle fois face à moi, me tendant les bras sans doute pour prendre Autumn.
« Non, mais il n'est pas bien ce type ? Dégage de mon chemin et t'approche pas du bébé ! »
Je n'allais pas utiliser mes pouvoirs avec Autumn dans les mains, et j'étais bien contente par conséquent qu'Apollon ne soit pas loin. Mais avant qu'il puisse agir, le grand type ouvrit une nouvelle fois la bouche.
« Attends, pas de panique ! Je bosse pour le Grand ! »
J'avais tourné la tête vers Apollon pour voir si il comprenait quelque chose à tout ça. Car le grand ici, c'était lui. A moins que la chose face à nous parlait d'elle même.
« Quel grand ? »
« Ben le grand ! » dit-il comme si c'était évident.
Mon dieu... si grand et rien dans la tête. Ca en était déprimant.
« Hadès ! Le grand dieu, Gardien des Enfers ! »
« C'est une blague ? »
Qu'est ce qu'un... j'avais enfin sentis son aura. C'était un minotaure déguisé en humain ? Qu'est ce qu'un truc pareil faisait ici ? Si c'était pour nous mettre Hubert, puis un Minotaure, tout ça parce qu'il n'avait pas confiance en nous, quel était l'intérêt ?
« Attends, alors déjà, Hadès n'est pas un Gardien. Gardien c'est une tâche attribuée par un Titan. Et je ne crois pas qu'Anatole ait donné quoi que ce soit à ton dieu. Et qui plus est, le vrai Gardien, le Grand Gardien, le seul Grand Gardien, c'est le beau gosse juste à côté de moi. »
La créature pencha la tête pour observer la personne que j'évoquais. Il n'avait rien dans le crane ce type !
« L'autre beau gosse ! Le Grand ! »
Mon dieu... on tombait vraiment bien bas. Quoi qu'il en soit, il n'en resta pas là !
« Je suis chargé des couches. »
Je n'avais pas pu m'empêcher de rire.
« Parce qu'Hadès pense vraiment qu'on n'est pas capable de changer sa couche à Autumn ? Non mais... même Apollon y arriverait ! »
Enfin je ne voulais pas dire ça dans le sens que c'était un exploit si lui y arrivait. A dire vrai, Apollon arrivait à faire plein de choses du moment que ça ne touchait pas l'électronique. Cela dit, j'observais le dieu avec méfiance, tout comme le Minotaure et Hubert. Est ce qu'il y arriverait ? C'était une sorte de défi ? Je ne savais pas quoi penser. Ni qui prier d'ailleurs...