« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La neige. J’adorais la neige, sans aucune commune mesure et sans gêne aucune ! Je ne l’avais vu que quelques fois à Storybrooke ou en Angleterre, mais c’était toujours dans la rue ou pour jouer quelques instants. Jamais je n’avais mis les pieds près d’une vraie montagne ni vu autant de sommets enneigés que dans ce train qui serpentait au bord des ravins. Tout était blanc. Littéralement, strictement, purement blanc. Un manteau recouvrait tout, des hauts sapins aux bas côtés rocheux qui s’étalaient à perte de vue. Je dévorais les chaines de montagne des yeux, subjugué par le décor hivernal qui m’était offert et au cœur duquel j’allais passer la prochaine semaine. Noël. Le jour de l’an. Je ne les avais jamais vraiment passés loin de ma famille alors c’était une sacrée première !
Même si un coup d’œil à côté de moi me rappela que, désormais, ma famille pouvait voyager avec moi. Tasha dormait profondément, emmitouflée dans un cosy même si je lui avait enlevé les couches de vêtements qui risquaient de l’étouffer plutôt que de la protéger. Elle avait supportée sans aucun mal l’avion – à mon grand étonnement pour son âge – et à part quelques pleurs au départ du train, elle dormait profondément depuis plus d’une heure. Ses mèches rousses s’échappaient du bonnet qu’elle portait et je ne résistai pas à l’envie de les écarter délicatement. Elle eu un petit sursaut adorable mais se rendormit bien vite. Plusieurs fois, des personnes s’étaient arrêtées à ma hauteur voire s’étaient assises en face de moi pour discuter autour de ma fille. Des femmes d’un certain âge comme des plus jeunes, même l’homme installé dans le siège de l’autre côté du couloir y était allé de son petit commentaire. C’était fou ce qu’un bébé pouvait attirer les yeux et les regards.
Les pieds appuyés sur le siège en face, j’attendais impatiemment notre arrivée. J’étais fatigué par tout ça, par ce trajet, par les préparatifs, et aussi par l’appréhension de ce qui nous attendait… Nous allions au chalet familial des Evil, au cœur de la montagne autrichienne, pour passer les fêtes. D’abord avec sa famille, puis le jour de l’an en plus grande intimité – quoique, connaissant ses sœurs elles parviendraient sans doute à le tirer d’un côté ou de l’autre des villes alentours. Je craignais tout de même les retrouvailles avec ces pestes, Carlisle m’avait avoué qu’elles tentaient chaque année de lui trouver un ou une prétendant(e) à épouser… Cette année ne ferait sans doute pas exception. Ma présence n’était certainement pas désirée mais, qu’importe, je faisais parti de la vie de cet organiste pour le meilleur comme pour le pire… Et puis nous avions eu l’idée en premier, elles s’étaient juste greffées dessus.
Le train s’immobilisa à midi précise et j’attendis que la plupart des gens soient descendus pour empoigner le cosy de Tasha et descendre à mon tour les quelques marches du train rouge. Je m’avançai sur la gare à demi-déserte, chacun courant se réfugier au chaud, et m’approchai d’une baie vitrée à travers laquelle je fixai l’intérieur d’une pièce chauffée… Il ne me fallu pas longtemps pour le reconnaître au milieu de la foule. Comme une aura menaçante, il ressortait du reste du monde avec son long manteau au col en fourrure et ses yeux perçants. J’esquissai un sourire en contournant le bâtiment et venant enfin à sa rencontre, ce qui le fit se lever pour rapidement me rejoindre. Je connaissais la règle, pas de baisers en public. Pas de gestes d’affection. Pourtant je ne pus m’empêcher de passer un bras autour de lui et de le serrer un instant contre moi. Son odeur. Ca m’avait manqué…
« Bonjour bel inconnu. » Déclarai-je avec un air entendu, amusé.
Carlisle n’avait pas fait le voyage avec nous. Il était en Europe pour affaire et nous avait attendu directement à destination. Je le vis glisser un coup d’œil vers Tasha, comme pour s’assurer qu’elle était bien couverte et à l’abri, puis je gloussait quand il m’entraîna vers l’extérieur après quelques mots brefs. Il savait parfaitement jouer la discrétion, lui, moi moins avec mon sac sur le dos et mes cheveux roux planqués sous un bonnet en laine ! Mais il marcha quelques mètres dans la neige pour s’éloigner de la gare. Après avoir gravi quelques mètres, manqué de glisser et donc lui avoir confié notre fille, nous parvînmes sur un carré de goudron où semblait attendre un hélicoptère. Sérieux, un hélicoptère ? Je glissai un regard surpris à Carlisle.
« C’est le seul moyen de rejoindre le chalet en cette saison.» Expliqua-t-il brièvement.
Il semblait craindre que j’en sois effrayé… Mais en fait j’étais carrément au taquet face au véhicule ! Sérieusement, un hélicoptère ? Après le jet privé je découvrais qu’il avait plein de moyens de transport trop cools en fait ! Je n’osais imaginer le prix d’un tel engin, mais je grimpai dedans sans me faire désirer, saisissant le casque lourd que le pilote me tendit. Carlisle monta à l’avant à droite, après avoir soigneusement calé le cosy de Tasha avec des sangles et fermé les portes extérieures. On n’était jamais trop en sécurité… La petite fille s’agita d’ailleurs depuis sa place et je tendis la main vers elle. Elle saisit mes doigts et bavouilla dessus mais je la laissai faire, si cela permettait qu’elle n’hurle pas. On lui avait mit un casque et je compris bien pourquoi face au bouquant des pales quand celles-ci démarrèrent. Bon sang, j’avais l’impression d’être dans un sèche-linge ambulant !
Mais pour la vue que cela offrait, je voulais bien subir le programme long sans me plaindre !
J’ouvris la bouche pour la refermer, les pupilles dilatées devant toute la beauté des sommets qui s’étendaient à perte de vue. C’était ça, la montagne. L’hiver comme dans les films. La neige, les skieurs, l’immensité… Je me sentais vraiment tout petit. Etonnamment petit. Emerveillé comme un enfant devant un immense cadeau de noël. Je restai rivé sur le paysage, entendant parfois le pilote et Carlisle parler dans mon casque sans pour autant enregistrer les informations. C’était juste… Magnifique. Tout simplement magnifique.
Lorsque l’hélicoptère se posa dans un tourbillon enneigé, je retirais le casque et bondit hors de l’hélicoptère. Tasha, qui renâclait et s’agaçait dans son cosy, ne fut pas malheureuse qu’on lui retire ce casque qui semblait la gêner plus que de raison. Elle se mit cependant à pleurer lorsque Louis la désolidarisa de l’appareil et je la lui repris rapidement, m’éloignant des pales en train de tourner pour la mettre à l’abri. Carlisle échangea quelques paroles avec son homme de main tandis qu’ils nous rejoignaient, j’avais déjà atteint les escaliers du chalet en bois vernis et je les gravis rapidement pour me diriger vers la porte. Cette maison était immense, deux étages et un sous-sols, et l’intérieur recelait d’images que je m’étais fait d’un endroit comme celui-ci : du bois, du rouge, du blanc, du doux, du bois encore… Tout un concentré magnifique de l’hiver réuni dans un seul endroit ! Je retirai mes gants, ma parka et mon bonnet en entendant ma fille pleurer et s’impatienter. Lorsque je la libérai du cosy pour la prendre contre moi, j’entendis ses gazouillis tandis que je la déshabillai à son tour pour la mettre plus à l’aise.
La présence de Carlisle se fit sentir dans mon dos. Louis nous dépassa sans un regard pour disparaître dans un des couloirs du chalet. Je sentis à ce moment, et uniquement là, deux bras qui vinrent m’enlacer et un grand torse s’approcher de mon dos. Des lèvres déposèrent un baiser sur ma nuque fraîche et le souffle de Carlisle résonna à mes oreilles. Un frisson me parcouru tandis que le regard de Tasha croisait celui de son père. Elle mit quelques secondes avant de sembler le reconnaître, battant des pieds dans le vide en cherchant à manger mon épaule. Ça me tira un rire et je me détendis enfin.
« j’espère que tu as prévu ce qu’il fallait... Mademoiselle mange comme trois en ce moment. »
Nous étions arrivés. Il allait bien, nous allions bien. Il m'avait manqué et j'avais hâte de pouvoir lui faire comprendre à quel point.
Les fêtes pouvaient commencer !
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Il eue un rire, enfouissant plus encore son visage dans la nuque d’Antropy avant de déposer un baiser sur le coinde sa mâchoire.
-Crois-tu que j’ignore les besoins journaliers d’une enfance en plein hiver autrichien? fit-il par jeu, avant de venir caresser les cheveux roux de Tasha avec douceur. Vous avez fait bonne route ? Le voyage ne l’a pas trop dérangé?
Si un jour on lui avait prédit qu’il serait père, et qui plus était, un père protecteur voir un peu trop, il ne l’aurait tout simplement jamais cru. Pourtant il devait se rendre à l’évidence, malgré des débuts placés sous les plus mauvais auspices, Tasha était l’une des plus belles choses qui soit arrivée dans son existence des plus sombres. Elle était parfaite en tout point, absolument radieuse pour un enfant, et remarquablement sage. Ce qui ne l’empêchait pas bien sûr de hurler des heures entières sans raison par moment, mais cela n’entachait en rien l’amour que pouvait éprouvé ses deux parents à son égard.
Et plus encore, Tasha était un symbole. Le symbole de la force des sentiments qui pouvaient unir Carlisle et Antropy. Elle aurait pu les séparer définitivement, mais il n’en était rien, au contraire. Elle les avait rassemblée. Aidé à se retrouver. Tasha était un petit miracle, et Carlisle devait bien avouer qu’il aimait cette enfant comme si elle avait été de lui.
Chose que le monde entier, hormis les Schubner, croyait et qu’il faudrait continuer à leur faire croire tout le long de sa vie. Du moins, celle de Carlisle.
Ses sœurs ne faisant pas exception. Après de nombreux mois houleux suite à l’épisode malencontreux du sérum de vérité, elles avaient reprit progressivement contact avec lui, non sans une certaine amertume. Perdue dans sa colère, Indiana avait même imputé à Antropy la responsabilité de la ‘manipulation mentale et corporelle’ que Carlisle subissait selon elle. Une sorte de chantage de sens, et une pression quotidienne qu’il lui ferai subir, en s’appuyant sur le traumatisme originel de leur frère. Ayant du protéger ses sœurs toute sa vie, elle soutenait que le sexe féminin était donc sacré pour Carlisle et qu’il devait soulagé ses bas instincts en se prêtant à l’autre sexe, et qu’Antropy était parvenu à le mettre sous sa coupe par ce biais. Dès lors, elle l’accusait, ni plus ni moins, d’être un ‘excellent coup’ -résumé ainsi par Antropy lui-même- et de s’amuser à rendre Carlisle dépendant de lui. Ce qui ne l’empêcha pas de sous-entendre que Carlisle devait avoir d’autres amants.
Face à de telles accusations, Carlisle n’avait pu que lever les yeux au ciel, conscient cependant qu’il s’agissait là d’un effort de la part de sa sœur. Elle ne pouvait pas le perdre, ni surpasser l’affront qu’il lui avait fait subir, aussi avait-elle chercher un compromis. Une raison valable de lui pardonner sans le faire. Le tourner en victime était une solution comme une autre et malgré les fous-rires et les objections outrées d’Antropy, il n’était pas parvenu à lui faire entendre raison. C’était sans doute le plus simple pour elle. Au moins, cela lui permettait de surmonter sa haine…
-Mes sœurs arriveront dans deux heures avec leurs invitées. De ce que je sais, Evanora sera accompagnée de deux amies à elle. Pour Indy je n’ai pas eue d’information….
Il eue un soupire, grimaçant déjà rien que de songer à l’épreuve que cela allait être d’à nouveau devoir repousser toutes les prétendantes qu’elles allaient lui présenter. D’ordinaire, il refusait par inintérêt total, mais cette année, c’était différent. Nouveau. Récent…
-Viens, je vais te montrer notre chambre.
Tranquillement, il le fit traverser le couloir principal, pourvu d’une immense baie vitrée donnant sur la vallée blanche. Il ne put réprimer un sourire en le voyant demeurer bouche bée face à un tel spectacle.
-La vue est encore mieux depuis en haut, assura-t-il tranquillement, en revenant vers lui pour déposer une main au creux de son dos, le poussant à avancer.
Le chalet familiale remontait aux années 1940, mais avait subit de nombreuses rénovations depuis sa création, le rendant plus moderne qu’ancien. Il n’en demeurait pas que le lieu avait un cachet notable, fait entièrement de bois et de tentures aux couleurs chaudes. L’une de ses ancêtres, admirative des pays nordiques, avait inspiré un élan de hygge à l’intérieur, au point que chaque parcelle de la propriété débordait de tentures douces, de plaids, voir même de chaussettes moutonneuses et douces. Chaque chambre avait également son propre code couleur, permettant de ranger lesdits objets nécessaires au confort à la bonne place. Raison pour laquelle ils appelaient affectueusement les chambres par leur couleur, façon simple de ne pas déranger son voisin.
-Bienvenue dans la Chambre Verte, dit-il sobrement, en poussant la porte pour le laisser entrer.
La chambre en elle même constituait une sorte d’appartement. Un lit double immense reposait sur leur droite, ornée de couverture couleur émeraude, au-dessus duquel était suspendu une couronne de guis et de houx. Des lampes faussement anciennes, mais diablement chères, ornaient deux tables de chevet assez grande pour y déposer un déjeuner si besoin était. A gauche du lit, une porte donnait sur une salle de bain pourvue d’une baignoire à sabot et d’une vasque en bois -raison pour laquelle Carlisle avait demandé ladite chambre, afin de pouvoir y baigner Tasha, les autres chambres étant fournis de lavabo. Sur leur gauche, et en face du lit, après une volée de trois marches, un salon privé contenait deux canapés, deux fauteuils à oreilles, une bibliothèque, un poêle de fonte verte, ainsi qu’une baie vitrée, donnant sur un balcon donnant lui même sur la vallée en contre bas mais surtout faisant face aux montagnes voisines.
Et enfin un superbe sapin de Noël, décoré avec soin, trônait entre les deux fauteuils.
Dire qu’Antropy resta bouche-bée fut un très bon résumé et cela laissa à Carlisle le temps de récupérer le berceau que Louis venait de lui amener dans le couloir. Rapidement, il le prit, et le déposa non loin du lit, attendant simplement qu’Antropy eue fait le tour du propriétaire. Doucement, il revint derrière lui, prenant le soin d’enlacer ses hanches.
-Les vitres sont sans teint. Nous voyons sans être vu. Ce qui me donne le droit de faire cela...
Lentement, il prit son menton entre ses doigts, le tournant vers lui avant de l’embrasser avec tendresse. Un baiser court, bien que passionné quand Antropy prit le parti de saisir sa nuque avec ferveur. Carlisle était un homme pétri de prudence immodérée, mais en ce lieu et pour l’instant, il se sentait en sécurité. Du moins, assez en confiance pour le croire en sécurité. Tasha eue un gazouillement, bavant allégrement sur son poing serré tandis que ses pères s’observaient avec douceur, se rendant probablement enfin compte de combien l’un avait manqué à l’autre. Puis, Carlisle l’aida à défaire sa valise, rangeant ça et là les objets et vêtements de son amant et de sa fille.
-As-tu déjà fait de la raquette ? Ou peut-être du ski ? Nous avons de quoi partir pour des promenades de quelques heures si cela te tente. Il faut absolument que tu vois les étoiles, ici l’air est tellement pur que tu peux sans trouble observer les étoiles -je crois qu’il y a un télescope quelque part, mais je ne sais plus où. Et tu trouveras aussi...
Il n’eut cependant le temps de continuer sur sa lancée, un baiser beaucoup plus intense, maintenant qu’Antropy avait déposé Tasha dans son berceau, l’interrompant en pleine explication. Malgré lui, Carlisle eue un sourire, venant prendre son visage entre ses mains avant de soupirer en souriant.
-Tu m’as aussi manqué, murmura-t-il, avant de l’embrasser à nouveau.
Antropy Tiger
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We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...
YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
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Il y avait un sapin de noël. Il y avait un sacré gros et grand sapin de noël dans ce salon privé !! J’en revenais pas ! Il y en avait un autre encore plus gros dans le salon où on était entré, mais alors là ça dépassait à peu près tout ce que j’avais imaginé. Il y en avait plusieurs, déjà prêts et lumineux, déjà tout beaux et… Et j’en revenais pas, encore, voilà. J’étais comme un gamin face à tout ça, ne pouvant m’empêcher de trépigner d’un pied sur l’autre tandis que nous rangions les affaires dans un placard ou une autre commode avec amusement. Carlisle était un tantinet maniaque sur les bords mais je n’allais pas franchement me plaindre : j’avais décroché l’une des guitares exposées au mur et je m’amusai à pincer quelques notes en fredonnant entre deux paroles. Nous avions des jours à rattraper. Du temps à nous raconter. C’était fou comme les conversations ne semblaient jamais se tarir entre nous, comme si tous les mois passés loin l’un de l’autre nous avait poussé à reprendre le cours d’une existence que nous aurions jamais du abandonner. Bien sûr il restait parfois quelques sujets sensibles mais je préférais passer dessus l’air de rien que de m’y attarder et risquer de créer un nouveau malaise. Il nous avait fallu du temps. Des mois. A présent je n’étais pas prêt à repartir en arrière.
« La raquette ça à l’air cool ! Je n’ai jamais compris pourquoi est-ce qu’un jour, un type a décidé d’arrêter le tennis et de mettre sa raquette sous sa chaussure pour avancer mais en tout cas, ça à l’air hyper malin ! Je devrais essayer d’inventer un truc comme ça moi, tu crois pas ? Détourner les objets de leur utilisation habituelle et mettre un brevet dessus. »
Je ricanai rien que d’y penser, mes pieds appuyés contre l’une des tables basses même si je savais que cela le rendait fou. Cette impolitesse était trop ancrée en moi pour parvenir à lâcher cette habitude tenace, et encore je ne les avais pas croisé sous mon séant ! Ca me démangeai mais à la place je préférai me lever quand il continua de parler, afin de m’approcher et de réclamer ce contact qu’il avait bien trop longtemps étouffé ou repoussé. Si nous étions capables d’échanger des baisers à nouveau, quelques caresses de temps à autre, il restait un domaine un peu plus frileux entre nous deux. Le temps pouvait réparer toutes les blessures, mais qu’en était-il des absences ou même des insatisfactions ou de la frustration ? Nous dormions ensemble. Parfois nous allions plus loin, parfois non. J’avais l’espoir cependant que les choses s’améliorent au profit de ces fêtes passées sous la neige.
Nous étions enfin tous les deux – trois – que pouvait-il bien nous arriver ?
« Les étoiles, je suis fan. Où tu veux et quand tu veux, j’ai toujours eu envie d’avoir un téléscope mais je devais le partager avec mes sœurs… Du coup il a été rapidement cassé et tout ce que j’ai jamais pu voir, c’était une lune floue. »
Je ricanai près de lui, mettant un terme à notre baiser pour le simple plaisir de lui répondre. Je ronronnai de satisfaction à son aveu pourtant, inspirant son odeur caractéristique et la fraîcheur de ses mains sur mon visage. Tendrement, je caressai ses poignets et enfouis mon nez contre sa paume. J’aimais tant quand il me touchait de cette manière. Des gestes doux. Tendres. Des gestes presque amoureux, si on pouvait le dire ainsi, tant par leur tranquillité que par le baiser qu’il déposa machinalement dans mes cheveux roux quand ils furent à sa portée.
J’allais lui demander s’il m’avait prévu un pull en laine typique avec des illustrations hilarantes, mais je n’eu pas vraiment le loisir de le savoir. Le feu de la cheminée crépitait non loin, plongeant l’endroit dans une chaleur douce et savoureuse. Aussi savoureuse que le torse que sa chemise défaite dévoila, bouton par bouton, tandis que je laissai courir mes doigts sur sa peau. J’adorais le regarder. J’avais l’impression de le redécouvrir à chaque fois. J’avais l’impression de pouvoir à nouveau explorer chaque centimètre de son être. J’avais l’impression que c’était la première fois, éternelle exploratrice curieuse, éternelle appréhension. Je déglutis quand sa bouche mordilla ma gorge, m’accrochant davantage à la ceinture de son pantalon qui semblait prendre un malin plaisir à me résister. Je ne savais pas jusqu’où il voulait aller. Je ne savais pas jusqu’où on pouvait avancer. Pourtant quand il me fit basculer sur le lit, j’eu la très nette impression que nous avions la même idée derrière la tête.
« Carlisle ? »
Je mordis ma lèvre inférieure pour retenir le soupir qui ne demandait qu’à mourir hors de ma gorge. Il m’avait manqué. Terriblement. Ehontéement. Mais jusqu’à cet instant je n’avais pas compris à quel point moi, je lui avais manqué. Et pas seulement ces derniers jours. Pas ces dernières heures. Depuis cette quasi année passée loin l’un de l’autre en réalité. Ses épaules. Les muscles de ses bras. La dextérité de ses mains quand les derniers vêtements superflus glissèrent hors des draps sous nos gestes. La rudesse de ses baisers lorsque le désir s’entremêlait à la raison. La chaleur de son souffle si proche du mien. L’attrait de sa cuisse à proximité de la mienne. Je cru apercevoir le temps se mettre à neiger à l’extérieur mais la baie vitrée disparue bien vite de mon champ de vision. Seul lui comptait. Seul lui primait. Seul lui… Pouvait dévaster tout le reste comme si rien d’autre n’existait.
Je me perdis entre les draps défaits, dansant au rythme de ses hanches liées aux miennes de nouveau. J’avais cru qu’il s’arrêterait avant et, à dire vrai, il devait penser la même chose de moi. Nous nous étions regardés comme si l’idée même de nous interrompre relevait du suicide, puis nous avions lentement mais sûrement glissé dans l’obscénité ultime de l’amour passionnel. Charnel. Bestial en un sens, primaire surtout comme pouvaient le laisser comprendre nos soupirs résonnant contre le bois brut. J’aimais son corps. J’aimais ses baisers. J’aimais les sensations qu’il faisait naître en mois et qui dévastaient la moindre parcelle de mon être dans un brasier aussi virulent qu’asphyxiant. Respirer me paraissait bien secondaire soudain, trop occupé à l’aimer comme j’aurais du toujours le faire. Comme je n’aurais jamais dû cesser de le faire. Comme ces nombreuses promesses bafouées qu’on tentait peu à peu de retrouver l’un envers l’autre. Un chemin mené d’embûches. Un chemin sinueux, à l’aveugle et imprévisible… Mais tellement délicieux.
Ce fut un amour à la fois lent et torride, passionné et révérencieux, comme deux êtres se connaissant bien qui demandaient cependant à se redécouvrir. Je l’embrassai jusqu’à ne plus pouvoir. Je l’aimai jusqu’à suffoquer du propre poids de mes sensations. J’entendais les battements irréguliers de mon cœur battre à mes tempes et quand j’eu l’impression de ne plus en pouvoir, j’en redemandai encore. Plus. Toujours plus. Avidement. Ehontément. Deux adolescents en catimini et le plaisir au bord de l’âme comme une évidence. Mes mains dans ses cheveux. Accrochées. Dévorées. Suppliantes autant que les gémissements rauques de ma gorge. J’étais à lui. J’étais entièrement à lui… Comme il m’appartenait désormais.
J’observais le vague, le souffle encore court de cet échange aussi fastueux que salvateur, et ne pouvais m’empêcher d’apprécier le contact de son torse contre mon dos. Il ne dormait pas, Carlisle ne dormait jamais vraiment. Pourtant son bras négligemment passé autour de mes hanches semblait extrêmement détendu, comme sa respiration au creu de ma nuque. Quand je frissonnai il y déposa un autre baiser et je ne pus m’empêcher de glousser, finissant par me redresser sur les coudes.
« … Elles seront bientôt là. Je déduis qu’une douche est de rigueur pour les accueillir elles et leurs invités ? »
Il me savait capable d’apparaître dans le plus simple appareil face aux deux harpies. Elles avaient perdues toute considération de ma part depuis notre dernière altercation et je n’avais aucune honte à leur rappeler que leur frère m’avait choisi moi, et non elles. A son roulement d’yeux je su cependant qu’il valait mieux ne pas tenter l’expérience. Ricanant encore je m’extrayai du lit pour me diriger vers la baie vitrée enneigée, me laissant mollement tomber dans le canapé où je m’enroulai dans un plaid. Il m’observa de sa place, je répondis à son sourire avant d’apprécier le silence quand il disparu dans la salle de bain. J’aurais pu le rejoindre. J’aurais pu me joindre à lui sous l’eau chaude que j’entendais clapoter. Mais je restai là à regarder le paysage tomber sous la nuit sans nuage, savourant la sensation pleine et entière de l’avoir retrouvé. Lui. Uniquement lui.
Une main me tapota l’épaule dans un sursaut et j’usai de tous mes réflexes pour ne pas bondir en avant. Il était déjà quasiment apprêté et je sautai réellement sur mes pieds, lui volai un baiser et déguerpis à mon tour sous l’eau salvatrice d’une bonne douche. J’en sortis à peine quelques minutes plus tard, ronronnant en découvrant dans l’un des tiroirs une espèce de pull en laine bleu et blanc qui semblait être là depuis des années.
« J’en ai un ! » M’exclamai-je, le tendant à bout de bras pour lui montrer ma trouvaille. « J’ai toujours rêvé de mettre un pull moche cousu main pour Noël ! C’est l’occasion ou jamais ! »
Le regard qu’il me lança signifiait clairement « jamais » mais je l’enfilai quand même par dessus la chemise sombre qu’il m’avait obligé à porter, respirant des odeurs de pin et de poussière, mais aussi de lessive, quand je me retrouvai au milieu de ce pull trop grand. J’enfoui mon nez dans le col en ronronnant, ce qui lui tira un enième soupir d’exaspération.
« Chut, je me sens comme Bridget Jones face à Mr Darcy ! Mais moi je l’aime ce pull, contrairement à elle ! »
Pas sûr que ce film fasse partie de ses références mais, savait-on jamais. Je haussai un sourcil quand il me répéta de le retirer et prit le parti de non seulement le garder, mais aussi d’ouvrir la porte de la chambre avec.
« J’entend un hélicoptère ! » M’exclamai-je soudain, persuadé d’avoir entendu le bruit de turbine caractéristique des pâles d’un si gros engin. « Vous aussi vous vous échangez des cadeaux sous le sapin ? Parce que j’ai pas eu le temps d’ajouter les… Miens… »
Je m’arrêtai à l’entrée du salon. Quelqu’un avait déposé tout un tas de paquet au pied du sapin illuminé, j’étais persuadé qu’ils n’y étaient pas à mon arrivée. Il y en avait vraiment, vraiment, vraiment beaucoup. Des gros. Des petits. Des épais comme des fins. Des longs ou des courts. Des cartes accrochées aux rubans pour la plupart des du papier de toutes les couleurs. J’en restai bouche bée, peu habitué à voir un tel étalage de surprises juste sous mon nez. La main de Carlisle trouva le creu de mes reins et m’apporta un soutien rassurant quand je tournai des yeux curieux vers lui.
« On va être combien, au juste ? »
Parce que ça ne pouvait pas tout être pour Tasha. Ni pour moi ! Quoique, je n’aurais pas dis non.
Sloan Fyresciell
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Faire l’amour ne faisait pas exactement parti de ces attributions, à l’origine, et l’année passée n’avait pas exactement aidé à rendre la chose plus coutumière encore. Pourtant, dès l’instant où Antropy réclama son baiser, le sang de Carlisle prit une coloration unique, que lui seul avait jamais été capable de lui faire prendre. Celle du désir. De l’envie. De l’amour aussi… Tant de façons. Tant de raisons. Les choses avaient peut-être changées, et quelques séquelles demeuraient encore, mais en cette occasion si unique, Carlisle voulait croire que du bien pouvait encore advenir. Il ne le méritait en aucun cas mais il se surprenait parfois à penser qu’Antropy était la meilleure chose qui lui ai été donné de recevoir et que malgré la douleur, malgré la haine, malgré la pudeur et les conflits ouverts qui n’auraient de cesse de joncher sa route, il n’aurait pour rien au monde regretter la moindre seconde passer à le connaître.
Chose des plus mielleuses au demeurant, et qu’il eue tôt fait de noyer sous un jet d’eau brûlant.
Le voir enfiler ce pull ‘moche’ le fit soupirer, tout autant que la référence -qui, contrairement à ce que devait songer Antropy, ne lui était pas totalement inconnu, quoi que très vague, mais il n’eut cependant pas le temps d’exprimer l’objet de son désarroi puisque le tigre, à son habitude, passant d’un sujet à l’autre à l’instar de la façon qu’il eue de passer d’une pièce à l’autre.
-Juste toi, moi, notre fille, Avie et ses deux amies, Louis, Indiana et son ou ses invités, ainsi que Frédérick, le majordome du chalet, résuma-t-il simplement, sans comprendre la raison de son interrogation, son regard passant sur la montagne de présents sans même les voir.
La plupart des présents étaient de lui, quelques uns provenaient des attentions de Frédérick, qui avait pour les enfants Evil un amour proche du paternalisme, quant aux autres, ils avaient probablement été commandés par ses sœurs, et envoyés ici depuis des lustres. Il reconnaissait même la touche personnelle de Frédérick, reconnaissable aux petites rubans torsadés que le majordome avait à coeur de mettre sur chaque paquet qu’il avait formé.
Il eue un léger haussement d’épaule face à son air béat, le dépassant légèrement pour venir placer une main au creux de ses reins, l’incitant à avancer dans le couloir. Près de la porte, Louis était en train de ranger son arme de service, attendant simplement que Carlisle finisse par lui faire signe d’ouvrir la porte. L’air froid s’engouffra aussitôt dans le chalet, et de la poudreuse vint lécher leurs pieds, ce qui fit tressauter Antropy. Ce ne fut qu’à cet instant que Carlisle réalisa qu’il était à peine en chaussettes.
-Carliiiisle! s’extasia alors une voix, s’échappant d’un manteau épais et blanc, surmontée d’une paire de lunettes de soleil ronde et d’une masse de cheveux roux.
-Avie, répondit chaleureusement Carlisle, en la prenant dans ses bras.
-Carlisle, je te présente Rosalie et Kate! lança-t-elle, en s’écartant devant ses deux amies, qui entrèrent à leur tour.
Rosalie portait un manteau bleu roi, et des lunettes semi-opaques, qu’elle retira aussitôt, tendant une main gantée à Carlisle, avec un sourire charmeur.
-Carlisle, minauda-t-elle avec un léger accent, je suis ravie de vous rencontrer... En personne.
-Depuis le temps qu'Evanora n'a de cesse de vous dépeindre! renchérit Kate, en s’avançant à son tour.
Avec politesse, Carlisle leur serra la main à toutes les deux, courbant légèrement le dos, mais refusant le baisemain que toutes deux semblèrent attendre. Aucune ne s’en formalisa cependant, et alors qu’Avie avançait pour retirer son manteau, Carlisle fit un pas en arrière pour passer son bras dans le dos d’Antropy.
-Je vous présente Antropy, mon invité, dit-il sobrement, bien que sa main, placée bas dans son dos, valait pour tout autre titre.
Si Kate échangea un regard avec Evanora, qui leva les yeux au ciel, Rosalie elle s’avança pour lui tendre la main avec le même sourire.
-Enchantée. C’est donc vous le tuteur de la nièce d’Evanora?
Aussitôt, la main de Carlisle se crispa dans le dos d’Antropy. Ils savaient tout deux quels rôles ils avaient à jouer, mais cela ne les rendait pas plus facile à endosser.
-Antropy est une sorte de… Curiosité typique du Maine, dirons nous! lança Avie, toute occupée à se défaire de sa polaire.
-Nous venons également du Maine, Avie, nous sommes tous de typiques américains. Bien qu’Antropy soit anglais d’origine, comme vous si je ne m’abuse?
-Manchester, confessa-t-elle, en inclinant la tête. Fine oreille, ajouta-t-elle, en penchant légèrement la tête, d’une manière subtilement charmeuse.
Carlisle eue un léger sourire, avant de s’excuser auprès d’elle et d’Antropy -surtout de ce dernier, pour se rendre à nouveau à la porte, alerter par le hochement de menton sec de Louis.
-Indiana, dit-il doucement, tout en observant sa sœur avec une mine circonspecte.
-Carlisle, répondit-elle sobrement, retirant ses lunettes pour venir déposer de fraîches bises sur les joues de son frère. Je te présente Derek, ajouta-t-elle sans le moindre préambule.
L'homme qui la suivait était vêtu d’une parka brune à la capuche renforcée de fourrure, des lunettes de soleil Dolce Gabana juché sur le nez. Il eue un sourire affable, tendant la main vers Carlisle, qui la serra avec retenu.
-Bonsoir, dit-il simplement, avec un accent légèrement traînant.
Carlisle hocha simplement la tête, se tournant vers Indiana, qui évita soigneusement son regard. La présence « d’invités » dans ce chalet n’était en rien innocente, et chacun des enfants Evil le savaient parfaitement. Carlisle était le seul enfant mâle de la génération, c’était donc à lui que revenait la charge d’assurer leur héritage. Ces réveillons entourés de jeunes femmes, connaissances de ses sœurs, avaient pour seul but de tenter de faire trouver à Carlisle une jeune femme de bonne famille avec qui fonder une famille. Secrètement, cela avait toujours rendu Carlisle nauséeux tant le procéder était malsain, mais tout à son rôle, il avait bien voulu se prêter au jeu, espérant toujours et encore que l’une de ses sœurs finiraient par tomber amoureuse et fonderait une nouvelle branche de leur dynastie sans que lui ai à se complaire dans la honte d’avouer ne rien savoir de la procédure à sa future épouse.
Qu’Indy amène à ses côtés un ami homme n’avait donc rien d’hasardeux, et tous ici le savait. Au fond de lui, Carlisle en ressentit un profond choc. En était-elle arrivée là ? Etait-elle si désespérée qu’elle semblait préféré lui ‘offrir’ un mâle plus ‘digne de lui’ ? C’était révoltant. Véritablement. Et il fut surprit de voir qu’Antropy accepta de lui serrer la main, sans créer d’esclandre, ce qui lui aurait fait sans la moindre hésitation si l’une des sœurs du rouquin s’était permise une telle largesse.
-Oh Dieu du Ciel ! résonna soudain une voix, depuis le fond du couloir.
Sortant de la cuisine, Frédérick porta ses mains à sa bouche, avec une expression de joie innommable.
-Frédérick!!! s’exclama Avie, en se précipitant dans les bras du majordome avec l’entrain d’une enfant.
Aussitôt, elle se mit en tête de lui présenter chacune des personnes présentes, qu’il salua avec une profonde chaleur, serrant à deux mains celles que l’ont lui tendait. Profitant de cette diversion, Carlisle revint aussitôt près d’Antropy, revenant poser sa main au creux de ses reins. La chose n’échappa pas à Indiana, qui fusilla le roux du regard, après avoir saluer Frédérick.
-Oh Monsieur Carlisle! s’exclama-t-il, en s’approchant de lui.
-Frédérick, quel plaisir de vous revoir!
-Ah Monsieur Carlisle, vous avez bien bel mine ! J’ai entendu les pleurs de votre enfant, va-t-elle mieux ? Je n’ai pas oser sortir, de peur d’effrayer l’enfant habillé comme un cuisinier et sentant l’ail!
Il en paraissait si désolé que même Carlisle ne put s’empêcher de sourire.
-Tasha dort à l’étage, ne vous inquiétez pas Frédérick.
-Tasha ! Quel charmant nom ! Atypique si il en est, mais charmant! acquiesça-t-il, avant de se tourner vers Antropy.
-Je vous présente Antropy, mon invité.
-Monsieur Antropy c’est un réel plaisir de vous rencontrez ! Monsieur Carlisle emmène si peu d’amis ici, c’est un véritable honneur ! fit-il, en hochant la tête tout en serrant sa main.
-Antropy est un passionné d’astronomie, pourriez-vous lui montrer le télescope lorsque vous aurez un moment?
-Mais bien entendu Monsieur ! Dès que j’ai fini de préparer le dîner de ce soir !
-Parfait.
-La chambre vous convient-elle Monsieur Antropy ? Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse vous faire monter pour que vous soyez plus à votre aise ? Avez vous déjà visiter la Suisse auparavant?
Antropy Tiger
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Il régnait dans ce salon une ambiance si pompeuse que j’avais l’impression de littéralement étouffer. Je tirai un peu le col du pull en laine que j’avais revêtu, essayant de ne pas perdre le fil des conversations que mon oreille captait sans pour autant que je ne les analyse. Tant de manière. Tant de nonchalance feinte quand ils se regardaient tous en chiens de faïence, j’étais prêt à tester si un lâcher de gibier allait les faire réagir ou pas du tout… On aurait vraiment cru une réunion de prédateurs en attente de quelle proie allait leur servir de dîner. Là où les sœurs de Carlisle se trompaient souvent, c’est que j’étais moi aussi un tigre et que je n’avais aucune envie de me laisser faire. J’étais certes en peluche mais j’avais de quoi rebondir ! Aussi ne manquai-je pas de sourire quand on me présenta et je retins un rire satisfait face à l’expression dépitée d’Evanora. C’était la moins pire des deux et tellement facile de la taquiner, même si je voyais d’un mauvais œil sa tenue. Comptait-elle encore braquer une arme sur moi si jamais ce qu’on disait ne lui plaisait pas ? Je décidai de l’affronter du regard et ne détournai mon attention que lorsqu’un nouveau venu fit irruption dans la pièce : Frederick.
J’en profitais pour toiser un peu plus les étrangers qui s’étaient invités en compagnie des harpies : Rosalie, d’abord, qui gardait un petit sourire sur le visage et un regard rieur qui croisa le mien… Je plissai et fronçai les sourcils avant de me détendre quand elle passa son index sur ses lèvres. Oh. Oh… J’esquissai un sourire satisfait et décidai de faire comme si de rien était, me fiant à une supposition que je savais pouvoir vérifier par la suite. Kate en revanche, elle avait tout de la jeune fille ingénue – mais pas trop – à la peau si claire et les yeux si grands qu’on aurait dit une biche à chasser… Si je ne connaissais pas le grand benêt austère qui me servait de compagnon, j’aurais pu croire que c’était exactement ce qu’il recherchait. Sa sœur le pensait en tout cas, même si j’avais juste envie de grimacer devant son air faussement impressionné et mal à l’aise. Mon cœur me disait d’aller la rassurer en me montrant sympathique, mais ma fierté m’empêcha de faire une chose aussi… Gentille.
Avie avait quand même menacé ma vie et celle de ma fille. Je n’avais pas encore totalement digéré l’affaire malgré ce que j’avais pu prétendre. Et puis il existait une autre menace, réelle celle-ci : le type là-bas. Celui qui tenait compagnie à Indiana en vidant un verre nonchalamment comme s’il n’en avait rien à faire d’être là. Il était plutôt sympathique à regarder, avait l’air de savoir ce qu’il faisait et son visage me disait clairement quelque chose. Sa voix aussi, comme toujours : je l’avais déjà entendue. Restait à savoir où. Et puis, en plus de cela, c’était un homme. Un homme que la harpie jugeait peut-être plus adapté à Carlisle ? J’eu envie de lui dire, avec amusement, à quel point son frère pouvait être dominateur et apprécier la soumission de l’autre… Mais ça aurait été déplacé. Même pour moi. Honnête mais malvenu en cette période.
Faire des efforts, on a dit. Je décidai donc de profiter d’un instant de distraction pour me… Ah, non, Carlisle venait de m’attraper au passage pour me présenter au monsieur chaleureux qui serra ma main avec vigueur. Okay, lui, je l’aimais bien. Il avait l’air bien plus saint d’esprit que les autres – même si, entre nous, apprécier la compagnie des trois enfants Evil en même me semblait tout à fait impossible… Peut-être qu’il était fou ? Et puis il avait parlé de télescope, ça lui faisait un point bonus. Décidant de le ranger dans la case « allié », j’adressai un sourire tranquille à mon professeur de piano quand il formula silencieusement une question. Pas d’inquiétude, je savais gérer en société ! Et puis il n’y avait pas de pile de coupe de champagne à escalader cette fois, il était tranquille. Je lui adressai un clin d’œil avant de danser d’un pied sur l’autre en attendant de voir la suite. Les connaissant, ils avaient des habitudes rôdées comme des montres…
Je ne fus pas déçu du voyage, quoiqu’un peu plus de l’attitude si retenue des deux harpies même à table. J’aurais presque souhaité qu’elles se montre désagréables pour pouvoir leur signifier le fond de ma pensée… A la place je me découvrit une conversation très animée avec Rosalie qui semblait être réellement intéressée par le soccer ou des sujets comme la musique – autre que classique. Elle parlait d’une voix assurée, ne manquant pas d’adresser des regards à Carlisle même si c’était à moi qu’elle s’adressait. Je manquai une fois de secouer la main pour lui rappeler que j’étais là mais j’abandonnai vite en sentant la main de Carlisle se poser discrètement sur ma jambe. C’était tout ce dont j’avais besoin : de sûreté. Ca me permettait notamment d’ignorer les conversations qu’il entretenait avec le chirurgien – parce que oui, le type était médecin et chirurgien, rien que ça ! – assis en face de lui. J’avais essayé quelque fois d’attirer la prénommée Kate dans les conversations mais elle revenait vite à Evanora et Indiana, comme si elle risquait d’attraper la peste en m’adressant la parole. J’avais simplement haussé les épaules, tant pis, au moins aurait-elle eut l’air de bien moins s’ennuyer !
Frederick savait cuisiner, ça, c’était indiscutable. Je m’extasiai de chaque nouveau plat et les saveurs avaient tendance à me laisser dans un bonheur pur et simple… Si Indiana leva les yeux à mes remarques, je ne m’en formalisai pas. J’appuyai cependant mon regard lorsque je la vis réprimer des paroles au creux de l’oreille de Carlisle et qu’il se contenta de secouer la tête pour mettre fin à la discussion. Quelque chose ne lui plaisait pas chez moi et ça ne venait pas forcément de mes cheveux roux, j’en étais sûr ! Heureusement que j’avais une désinhibition totale de la moindre notion de pudeur ou de malaise, sinon je serais resté planqué sous la table pendant toute la durée (interminable) de ce repas. Et dire que ce n’était même pas le dîner de Noël…
Je profitai qu’ils quittent peu à peu la table pour boire un thé ou un café dans le reste du salon pour aider Frederick à débarrasser. Il insista plusieurs fois pour que je repose les assiettes et aille m’installer en leur compagnie, mais j’insistai en gardant mon précieux butin contre moi ! Pas touche ! J’eu donc le loisir de le suivre jusqu’aux cuisines et de parler enfin un peu à quelqu’un de plus normal que ces gens guindés… Enfin, quelqu’un qui avait l’air de très sincèrement aimer Carlisle, un peu trop paternaliste mais tout de même ! Frederick était un homme plein de secrets mais observateur, nous échangeâmes d’ailleurs quelques remarques sur le repas lorsque je lui montrai que je n’appartenais pas exactement au même monde qu’eux… J’aimais sa façon de s’exprimer et son accent. J’appréciai la part de moelleux qu’il me proposa en plus et l’engouffrai sans autre forme de procès ! Il me posa quelques questions sur Tasha et je répondis volontiers, le remerciant d’avoir veillée sur elle les quelques heures qu’avaient durées la soirée.
« Je la surveillerai jusqu’à votre retour. » Ajouta-t-il avec une once de fierté, esquissant un petit sourire devant mon air curieux.
Je n’eu pas plus d’informations et malgré mon insistance il me chassa de la cuisine en me poussant vers les escaliers en bois. Poussant un soupir en levant les yeux au ciel, je bondis les marches quatre à quatre pour rejoindre le salon où… Il ne restait plus personne à part Carlisle, habillé de sa parka sombre et en train d’enfiler ses gants. Quand il me vit, il eut l’air soulagé – craignait-il que je ne me sois enfui ? – mais inquiet.
« Tasha va bien, elle dort. » Précisai-je avant qu’il ne se fasse des films. Et il en faisait souvent. « Tu pars quelque part ? Je peux venir ?! »
La porte était encore ouverte et j’aperçu Rosalie en train de fumer sur le pallier, m’adressant un sourire amusé en frémissant sous la fraîcheur de l’air. Heureusement pour moi, et pour lui, Carlisle m’informa qu’il était évident que je venais. Où ? Aucune idée. Il préféra garder l’information secrète malgré mes fustigations et je n’eu d’autre choix que d’accepter le bonnet qu’il m’enfila d’un air amusé. Oui, Carlisle, amusé. Ca n’arrivait qu’avec moi ça. Une veste épaisse plus tard et la morsure du froid extérieur, j’apparu à l’extérieur et découvrit alors ce qui nous attendait : plusieurs motoneiges nous attendaient, tous phares allumés, à quelques mètres du chalet. J’entendais les voix stridentes d’Evanora et de Kate, celle plus posée de Derek, et reconnu sans mal Indiana à côté de Louis. Elle sembla indignée de ne pas m’avoir semé au passage et je lui adressai un sourire satisfait. Juste après avoir ouvert grand la bouche pour m’extasier des véhicules, évidemment !
« Je conduis ! » Lançai-je à l’organiste et, face à sa réponse qui n’allait pas tarder, je pris les devants : « C’était pas une question. Je sais conduire ! »
Bondissant jusqu’à la neige avec des étoiles plein les yeux. Autant que celles qu’on pouvait apercevoir, maintenant qu’il avait cessé de neiger et que le ciel s’était dégagé au-dessus de nos têtes.
Sloan Fyresciell
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• Franchement Slo', on a pas besoin de se retrouver dans un parking glauque pour que tu m'annonces que tu me prends comme ton témoin de mariage !
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• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
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-C’est hors de question, répondit-il simplement, s’approchant de la motoneige pour en détacher le casque qui pendait à son guidon. Premièrement parce que tu ne connais pas la route, ensuite, continua-t-il, malgré le froncement de nez d’Antropy, qui évidemment, avait un argument irréfutable pour contrer son explication, tout aussi irréfutable, parce que je suis le seul à connaître suffisamment cette montagne pour nous guider sas risque.
-Je vois dans le noir je te rappelle ! objecta le roux, alors que Carlisle lui enfonçait son casque sur le crâne, le fusillant du regard face à une telle frustration.
-Eh bien utilise ce don pour observer le paysage.
-Ok si c’est comme ça, je vais monter avec quelqu’un d’autre ! bouda Antropy, commençant déjà à se détourner alors que Carlisle n’avait pas encore finit de fixer l’attache de son casque, manquant de s’étrangler à demi.
-Si tu es sage, le retint-il, venant attraper sa main dans un geste d’une proximité évidente, prenant le temps de se positionner de telles manières à ce que le reste du groupe ne puisse apercevoir que son dos, je te promet de te montrer le jacuzzi et d’y rester avec toi. A ta disposition, précisa-t-il.
Le visage d’Antropy perdit un instant toute expression, le dévisageant sans rien dire. Leur réconciliation était encore récente et Carlisle savait que la distance qui pouvait encore exister entre eux était de son fait. Surmonter la douleur de sa trahison lui avait demandé beaucoup, apprendre à pardonner lui avait coûter énormément. Le pardonner avait exigé de nombreux efforts et si il acceptait enfin de le toucher à nouveau, il savait qu’au fond, Antropy se retenait encore beaucoup. Les frôlements de ses mains s’effaçaient vite, les contacts demeuraient encore guindé. L’intimité reprenait lentement ses droits mais il y avait encore des habitudes à reprendre.
Alors l’indécence d’une telle proposition ne pouvait guère se refuser, une fois la surprise passée. Un sourire imbécile se traça sur le visage du roux, et Carlisle du se retenir pour ne pas se pencher en avant et dévorer sa bouche d’un baiser lourd de sens. Ce voyage était aussi un peu de cette promesse, celle de faire tout ce qui était en son pouvoir pour retrouver un peu de ce qu’ils avaient été. Autrefois.
-Carlisle, nous n'attendons plus que toi! s’exclama soudain la voix d’Indiana, dans son dos, et Carlisle attendit encore un instant avant de se retourner.
-La cascade gelée, cela vous convient-il? lança-t-il, faisant immédiatement couiner Kate et Avie de plaisir.
-On vous suit, acquiesça Derek, déjà assit à l’avant de sa moto.
Cet homme possédait un certain aplomb, Carlisle devait bien l’admettre, bien que sa présence continua à le choquer. Un regard pour Indiana, qui s’installa derrière lui, aussi fière que hautaine derrière ses lunettes, mais sa sœur refusa clairement de croiser son regard. Etait-ce donc à ce point humiliant pour elle, de voir Antropy s’asseoir derrière lui, ou était-ce donc son acte qui la rendait honteuse ? Carlisle n’en avait pas la moindre idée, et après un soupir, il finit par enfoncer son casque sur son crâne, appuyant sur l’un des boutons discrets du casque.
-Est-ce que tout le monde m’entend?
Le sursaut d’Antropy dans son dos lui confirma que lui au moins l’entendait, et il attendit le retour de chacune des personnes présentes pour reprendre.
-Restez à une distance raisonnable. La poudreuse est trompeuse, surtout au bord des falaises, ne vous en approchez pas. Restez toujours à porté de vue.
Sa voix était celle d’un militaire, celle du Lieutenant-Colonel qu’il était. Il attendit à nouveau qu’on lui confirme que ses ordres étaient entendus avant de poser ses mains sur le guidon lustré de la moto. Rapidement, il fit jouer le moteur, vrombissant entre ses mains et sous ses jambes, provoquant une pression autour de son torse. Il eue un sourire, horriblement hautain.
-Accroche toi.
La moto filait à une vitesse vertigineuse. La poudreuse tout autour d’eux volait en une pluie fine et silencieuse, transformant le paysage en une immense carte mouvante, au contours fait de hauteur et d’étoiles. Kate et Antropy réagirent comme deux enfants, se mettant à crier quand l’adrénaline se mit à couler dans leurs veines et Carlisle ne put s’empêcher de sourire, gardant cependant les yeux rivés devant lui. Un accident était toujours trop vite arrivé. Cela ne l’empêcha pas cependant d’effectuer quelques virages, surprenant Antropy qui serra plus encore son torse en marmonnant des paroles incompréhensibles, avant de lancer un mot en igbo. Carlisle eue une sorte de rire, sentant la main d’Antropy glisser vers son coeur, avant de revenir vers ses hanches. En quelques minutes, ils s’étaient enfoncés dans la neige et il leur fallut plus d’un quart d’heure pour parvenir à la cascade de glace dont Carlisle avait parlé.
Carlisle avait toujours aimé cet endroit. Qu’il y soit venu en hiver ou au printemps, c’était toujours un lieux digne des plus grand peintres romantique allemands. Une nature un peu brisée, prise dans l’inéluctable des saisons, immense et large, réduisant l’humain à une taille ridicule. Même lui devait pencher la tête pour apercevoir le haut de la falaise d’où coulait la glace. Quand tous les moteurs furent éteint, il vit aussitôt le visage d’Antropy se tordre d’une moue surprise.
-L’eau coule derrière la glace, expliqua simplement Carlisle, se penchant à son oreille pour lui révéler le mystère du clapotement qu’ils entendaient. La glace est très épaisse, c’est pour ça que tu ne distingue pas le mouvement, mais la cascade ne s’est pas figée.
De nombreuses légendes découlaient de ce lieu, et Carlisle, tout scientifique qu’il était, avait prit plaisir à en défaire le mysticisme. Le visage d’Antropy s’illuminant à son explication lui retourna cependant le coeur et il se surprit à songer qu’un jour, il aimerait peut-être y emmener Tasha. Si il demeurait auprès d’elle…
Antropy avait beau l’avoir menacé, lui avoir hurler dessus et même l’avoir frapper à ces arguments, Carlisle ne pouvait cependant pas ignorer la menace qui pesait sur leurs filles, du fait de sa réputation. L’envoyer loin, en compagnie de son père biologique, était un plan qu’il gardait en mémoire, peu importait le coût. A l’abri chez les Schubner, elle serait plus protégée qu’elle ne le serait à ses côtés. Et si il pouvait se sacrifier, il ne demanderait jamais à Antropy de faire de même. Tasha devait rester avec son père. Quoi qu’il lui en coûte…
Devant sa mine soudain sérieuse, Antropy eue un geste, doux, venant poser sa main sur la cuisse de Carlisle, qui sortit brusquement de ses songes. Rapidement, il lui sourit, avant de se relever de la motoneige. Il n’eut cependant pas le temps de proposer quoi que ce soit que brusquement, Avie s’approcha, tendant à Antropy un appareil photo.
-Toi ! lança-t-elle, toute excitée mais toujours hautaine, prend nous en photo.
Le sous entendu était si marqué que Carlisle releva un sourcil, prêt à répliquer mais Antropy tendit la main vers l’appareil, le retournant contre lui pour faire la plus ridicule des grimaces. Un flash plus tard, et un sourire de la part de Carlisle, il finit par le pousser à rejoindre le petit groupe de ‘nous’ terriblement riche et pimpant. Avie posa près de son amie, Indiana s’approcha avec Derek, mais au dernier instant, elle laissa passer Derek entre elle et son frère. Ce ne fût qu’à cet instant que Carlisle réalisa que Rosalie manquait à l’appel.
-Ton amie n’est pas venue? chuchota-t-il à Avie, pendant qu’Antropy réglait l’appareil.
-Rose ? Non elle n’aime pas les motos.
L’idée de laisser une personne inconnue seule au chalet où se trouvait son enfant lui tordit brusquement l’estomac, mais il n’eut pas le temps de s’attarder sur la question. Le bras de Derek vint se glisser directement sur ses reins, à la limite du déplacé, sans pour autant l’être. Le parfait emplacement. Aussitôt Carlisle se crispa mais Derek lui sourit.
-Allez Carlisle, souriez !
Malgré lui, Carlisle eue une sorte de rictus, détestant la familiarité avec laquelle il lui parlait, mais sans pouvoir s’en plaindre. Trop parfait. Trop bien calculé. Un traquenard, orchestré par sa sœur. Carlisle serra les dents, avant de se tourner vers Antropy, qui finit par prendre un cliché. Dès que le flash eue crépiter, Carlisle se défit de l’étreinte de l’homme et de sa sœur, se dirigeant vers Antropy dans le but de voir le cliché, bien sûr. Il n’en eue cependant jamais l’occasion, Antropy retournant une fois de plus l’appareil pour prendre une photo de lui et de Carlisle, tout sauf à son avantage. Cela fit cependant tellement rire le roux qu’il ne parvint pas à exiger de lui qu’il l’efface, se contentant de secouer la tête. Après un bref moment de halte supplémentaire, chacun retourna à sa moto, attendant les ‘ordres’ du Lieutenant-Colonel Evil. Pour être franc, il lui tardait soudain de rentrer.
Laisser Tasha seule le taraudait toujours...
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| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
Je vous avais déjà dit que j’adorais découvrir des nouveaux lieux ? Et bien maintenant vous le savez ! J’adore partir en exploration, Carlisle avait réussi à me donner ce goût et depuis que je le connaissais je ne cessais d’aller de surprises en surprises. Ca avait « innocemment » commencé par l’Europe où j’avais manqué de me faire tuer à cause d’une histoire de Cartel qu’il recherchait, je ne sais plus trop pourquoi… Ca ne devait pas être important ; l’Allemagne ! Puis ça avait continué avec le Nigeria, puis l’Angleterre – ma terre natale – la France, l’Espagne, le Brésil… Et désormais la Suisse. Je devais reconnaître que je préférai les voyages quand il était avec moi. J’avais parcouru les trois quarts du globe pendant plusieurs mois lors de ma tournée mais, je crois que j’étais tellement plongé dans mon travail pour L’oublier que je n’ai pas réellement profité des occasions qui se présentaient à moi. Je n’avais pas vraiment profité. Je n’avais pas vraiment savouré. Je m’étais contenté de survivre dans un monde où j’aurais pu vivre. Alors aujourd’hui il était temps d’explorer réellement tout cela et de savourer ce que la nature nous avait offert. Je n’avais jamais eu l’occasion de voyager avant, je comptais en profiter… Cette grande pause dans ma carrière, entendue avec Stuart, allait m’être profitable. Je l’espérais, du moins.
Pour en revenir au sujet de base, cet endroit était vraiment kiffant ! L’ambiance déjà, glaciale à souhait (et je ne parlais pas que de la neige) avait au moins le mérite de faire taire les plus bavardes. Les lumières et les sons singuliers de la cascade résonnaient dans mon crâne comme une myriade de mélodie à venir… J’avais envie de sourire. De rire. De ne pas prendre en compte le ton condescendant d’Evanora et d’ignorer royalement la familiarité entre le chirurgien et Carlisle – son air crispé me fit même rire. De m’amuser sur les photographies et de glousser de satisfaction en me souvenant de ce qui nous attendais en rentrant au chalet… Mais avant, il fallait continuer la promenade et je poussai une exclamation enjouée quand la motoneige redémarra (non, je n’avais pas réussi à conduire. Encore. J’avais essayé pourtant ! Et j’avais mon permis.) dans une gerbe de poudreuse.
Le paysage défilait à vive allure tandis que nous longions les flancs des montagnes. Ma vision féline me permettait d’apprécier les détails que d’autres ne sauraient voir et je pris un réel plaisir à admirer le défilement tranquille des sommets et des forêts. C’était un univers complètement inconnu, différent, époustouflant par sa quiétude et son silence tamisé. J’avais dans la tête une berceuse tranquille malgré l’adrénaline, resserrant l’étreinte de mes bras autour de Carlisle et essayant d’ignorer les caquètements désagréables que s’échangeaient ces gens un peu trop guindés et un peu trop imbibés de leurs boissons alcoolisées. Il y avait des rires qui me faisaient ricaner, d’autres lever les yeux au ciel, mais parfois j’esquissai un sourire en sachant que Carlisle était du même avis.
L’excursion dura une bonne heure en tout, avant que je ne distingue les lumières du chalet et que le moteur ne se coupe enfin. J’avais presque envie de demander si on pouvait en refaire de jour mais je n’eu pas vraiment le temps : Carlisle se pressa vers les escaliers pour grimper les marches, raide et une ride caractéristique au coin de la bouche pour se rendre à l’intérieur. Okay, il se passait quoi là ? Je le rejoignis à mon allure, le trouvant en conversation avec Frederick et entendit clairement son soupir rassuré lorsque l’homme lui confirma que Tasha dormait tranquillement et que personne ne l’avait dérangé.
« Je ne t’avais pas dit qu’il la surveillait ? » Interrogeai-je en arrivant à sa hauteur, cherchant à me débarrasser de mon écharpe en laine pleine de neige. « C’est lui qui m’a dit qu’on sortait. Tu ne crois quand même pas que j’aurais laissé... Tasha seule dans une maison sans savoir qu’il y avait quelqu’un pour veiller sur elle ? Je ne suis pas aussi insensé que ça ! »
J’eu presque envie de me vexer qu’il puisse me croire aussi stupide, mais je préférai montrer la carte de la tranquillité quand les autres débarquèrent à l’intérieur. Une effusion de babillements plus tard, j’eu la surprise de voir l’homme invité par Indiana me serrer la main pour me souhaiter une bonne nuit. Intrigué je lui fis quand même un grand sourire et serrait ses doigts avec conviction.
« Ravi de vous connaître, Dean ! » Déclarai-je. « J’ai bien écouté votre explication sur les processus mentaux lors d’une amputation, mais je me demandait ce qu’il se passerait si on appliquait la théorie du miroir pour essayer de chasser les douleurs fantômes ? Est-ce que ça marche vraiment ? Parce que j’ai vu des vidéos où des gens même sans avoir été amputé prennent une main en plastique pour la leur… Est-ce qu’on n’est pas plutôt sur de la manipulation de l’esprit à ce stade ? Ou bien est-ce uniquement à but thérapeutique ? C’est un peu comme de l’hypnose, non ? Vous en pensez quoi, Dean ? »
« Derek. » Reprit mon vis-a-vis, un tantinet vexé.
« Oh pardon ! J’ai dis Dean ? C’est que j’ai toujours eu du mal pour retenir les prénoms… »
J’entendis le raclement de gorge discret de Carlisle derrière moi. J’étais incapable d’oublier quoi que ce soit que j’aurais entendu et encore moins un nom ou une voix… Je m’amusais juste sciemment à feindre une bêtise pour l’agacer. J’avais remarqué qu’il s’agissait d’un homme guindé et sûr de lui, bien dans sa tête et sûr de ses atouts. Soit, il en avait des pas mal, mais il avait un handicap que je n’avais pas : il ne connaissait pas Carlisle. Moi si. Je savais donc quasi parfaitement que rien ne serait possible mais j’eu la surprise de vouloir voir ce qu’il tenterait… Tant qu’il n’essayait pas de me tuer, ça m’allait. Si mon compagnon voulait une preuve de confiance, j’allais lui en fournir une supplémentaire en n’émettant pas l’hypothèse qu’il puisse être séduit par pareil individu.
Il avait bien trop à faire avec moi de toute façon.
« Et donc ? Votre opinion ? » Insistai-je en le voyant appuyer son regard sur Carlisle.
Il sembla remarquer qu’il avait toujours ma main dans la sienne et la lâcha prestemment.
« Et bien… Il se fait tard pour parler d’un sujet comme celui-ci. Mais je doute que l’hypnose soit contre-indiquée dans ce genre de situation. Bonne nuit ! »
Il tourna les talons pour suivre Indiana dans les couloirs. Je l’observai partir, penchant la tête sur le côté en me demandant ce qui pouvait bien passer dans la tête de ce type… Je sentis la paume de Carlisle au bas de mes reins et cela me procura une chaleur rassurante.
« Il est vraiment neurochirurgien ? »
Parce qu'il n'avait pas répondu et, en plus, je tenais vraiment à ma réponse !
Carlisle hocha la tête et nous clôturâmes ce sujet. Rejoignant la chambre qui nous était allouée pour les vacances, je décidai de passer quelques minutes avec notre fille qui dormait effectivement. Elle eu un moment d’éveil en nous entendant revenir mais sombra bien rapidement dans les bras de morphée et je la couvrais suffisamment pour éviter qu’elle n’ait froid. Le décalage horaire allait être douloureux, pour elle comme pour moi…
J’esquissai un sourire en observant mon professeur se changer, faisant mine de ne rien avoir vu quand je me faufilai sous les draps pour le rejoindre. Il dormait toujours de la même manière, au bord du lit et un bras dans le vide. J’adorai me glisser dans son dos et m’appuyer entre ses épaules. Il ne broncha pas quand je le fis et, rapidement, je sombrai à mon tour sous la fatigue accumulée.
* * *
« ... Je vois passer beaucoup de gens, Monsieur Carlisle. » Déclara Frederick d’un air entendu et mystérieux au cœur du grand salon. « Un majordome sait tout ce qu’il se passe dans la maison de son maître, même s’il se doit d’avoir la discrétion d’une tombe. »
Je ne pus m’empêcher de me glisser dans la conversation, venant à peine de me lever – il devait pourtant être quatre heure de l’après-midi en Amérique – et habillé rapidement d’un jeans et de ce pull blanc et bleu que j’avais découvert la veille. Ronronnant face à l’odeur des viennoiseries qui régnait dans le chalet, je m’étais servi une tasse de chocolat avant d’apparaître comme une fleur à leurs côtés.
« Je me disais bien que Carlisle faisait trop de bruits parfois quand on… »
Un coup de coude m’interrompis et je hoquetai, avant de ricaner sous l’air outré que prenait le concerné.
« A dire vrai, il s'agit moins du jeune maitre que de vous Monsieur Antropy. À moins que le jeune maitre n'apprécie de prononcer son propre nom. »
« Frédérick ! » S’indigna Carlisle, outré. Mal à l’aise, surtout.
« Pardon jeune maitre mais je dois bien avouer que la Chambre Verte n'a pas dû voir autant de vie en sein que depuis que Herr Schubner y a demandé la main de Lady Schubner ! »
Okay, j’aimais bien ce type. Je gloussai avant de prendre un air faussement choqué, portant ma main devant ma bouche comme un ingénu pris sur le vif.
« Oh mince, vous croyez que d’autres ont entendus ? Je l’espère. Je m’entraîne assez souvent pour ça. » Affrontant le regard noir de Carlisle. « Avec toi, idiot. »
« J'ose espérer jeune homme ! Je prendrais très mal que l'on puisse être infidèle au jeune maître. »
Je roulai des yeux. Quelle idée saugrenue !
« Comment peut-on lui être infidèle ? » Question rhétorique. « Je crois qu’il va devoir me supporter encore un long moment... »
Je coulai à son attention un regard rempli d’adoration, appréciant tout particulièrement le profil qu’il m’exposait en regardant vers l’extérieur ensoleillé. Comment pourrait-on songer à le quitter ? Comment… Je préférai ne pas répondre cependant, voulant oublier ce qu’il s’était passé avec Elena et les conséquences encore aujourd’hui présente. Je faisais le fier mais je savais aussi à quel point je l’avais blessé. Bafoué. Mieux vallait ne pas retourner le couteau dans la plaie.
« Formidable ! J'ai l'impression de nous revoir Karl et moi ! Bien que le jeune maitre soit bien plus prestigieux que Karl.. »
« Karl ? » Fis-je, intrigué. Je me détachai de l’organiste pour m’approcher un peu plus près. Distance de sécurité à la confidence obligatoire. « Vous gardez un secret de trop ! »
« Nous avons tous été jeune et fougueux Antropy ! Bien que Karl n'ait été qu'un filou qui n'a jamais fait plus que de me voler des baisers. Mais ce fut une belle époque.. » Il eut un sourire nostalgique.
« Vous êtes pleins de surprises. Je suis content de vous avoir rencontré... »
Pourquoi il m'avait jamais parlé de Frederick avant ? Il était cool ce mec !
« Nous sommes tous surprenant Antropy. Et je dois dire qu'il en va de même pour moi, et j'espère que vous resterez longtemps dans la vie du jeune maître. Vous lui faites du bien... »
S’il savait…
« S’il pouvait le penser aussi ouvertement que vous le dites ! »
Je passai ma main vers celle de Carlisle, frôlant ses doigts comme pour attirer son attention. Je savais que malgré son air ailleurs il n’avait pas manqué une miette de notre échange. C’était tout lui ça, feindre pour mieux comprendre. Dévier pour mieux attaquer. Redoutable prédateur… Je l’avais craint. Je l’avais détesté. Je l’avais aimé. Je l’avais adoré. Il provoquait tant de sentiments et de réactions à la fois que je me mis à sourire, encore plus, quand il prit la parole.
« Je le pense. »
« Vraiment ? »
« T’aurais-je amené ici sinon ? »
Un point pour lui. Mais j’étais joueur.
« Je ne sais pas. Sommes-nous mariés ? »
« Le jeune maitre est trop jeune pour se marier voyons ! » S’exclama le majordome, ce qui aurait pu faire tourner la tête des personnes présentes si elles avaient été… présentes. Heureusement pour nous elles préféraient pour le moment la vaste cuisine pour déjeuner dignement. Loin de nous. Loin de tout.
« Détrompe toi, Frédérick. »
Il s’était mis à me fixer le plus sérieusement du monde et j’affrontai ses prunelles claires sans sourciller. J’avais soudain l’impression d’un poids énorme sur mes épaules et d’une responsabilité m’enserrant le cœur. Allait-il… ? Venait-il ? Vraiment ? Je déglutis devant son aplomb, pris à mon propre jeu en quelque sorte mais… Je sentis sa main serrer la mienne, comme un accord. Une acceptation. Un défi, aussi. J’adorais les défis.
« Assumerais-tu ? » Lançai-je, comme si plus rien n’existait que cette vérité que nous cachions tous les deux.
« Monsieur ! »
Il ne savait plus où donner de la tête, ce pauvre Frederick… Carlisle fini par rompre notre contact pour se tourner vers lui, un léger sourire aux coins des lèvres.
« Je te prierais de garder cela pour toi Frédérick. Mes sœurs… l'ignorent encore. »
« Et elles devront l’ignorer le plus longtemps possible. »
J’extirpai alors de sous mon pull un cordon noir et le tint devant moi. Au cœur de celui-ci était suspendu une alliance. Mon alliance. Celle que Carlisle m’avait offert en échange de la sienne à notre mariage.
Sloan Fyresciell
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Le voir exhiber ainsi son alliance provoqua chez Carlisle deux réactions distinctes. L’angoisse en premier, car c’était la chose la plus mortelle qu’Antropy pouvait faire désormais, plus efficace encore que de tracer une cible dans son dos et de courir les rues les plus malfamées de ce vaste monde. Il lui avait longuement expliquer les risques d’accepter sa demande, tous les risques. Ceux qui pèseraient sur lui désormais, sur Tasha, sur eux, sur leur famille. Il avait même faillit revenir sur sa décision quelques jours après sa demande mais Antropy avait promit de le mordre si il essayait seulement de lui retirer son alliance, menace dont Carlisle avait renoncé à tester la férocité.
La seconde fut une forme diffuse et douce de fierté. D’amour. C’était effrayant pour lui de constater à quel point Antropy pouvait le faire aller contre ses instincts même. Lui qui n’était qu’un être de solitude et de prudence c’était permit l’audace d’une demande en mariage, dans un lieu public qui plus était ! Certes, il avait prit soin de choisir son lieu, et il ne doutait aucunement de la loyauté de Madame de Saint-Clair, qui n’avait par ailleurs pas même idée de pourquoi Carlisle lui avait demandé la privatisation, quelques heures, de l’Opéra Garnier entier.
Il eue un sourire, en coin, reportant son regard vers Fréderick, prenant malgré lui un air sévère. Dire que Carlisle lui faisait confiance était probablement exagéré mais il connaissait la loyauté qui liait Frédérick à sa famille. Si il était parvenu à taire et même dissimuler les ‘excès’ de l’Oncle Henry, alors, il serait capable de tout garder pour lui. Mais un regard de circonstance n’était jamais de trop. Frédérick lui retourna un sourire radieux, observant Carlisle avec un regard où se mêlait douceur, fierté et profonde émotion.
-Oh jeune maître ! s’exclama-t-il dans une voix basse mais trépignante d’émotion, Je… Oh puis-je vous serez la main ?! Je suis… oh !
Avec un sourire, Carlisle lui tendit la sienne, que Fréderick serra avec véhémence, un sourire immense semblait émaner de chacun de ses gestes. Carlisle ne put s’empêcher d’avoir un rire quand le majordome se tourna vers Antropy, qui lui, avait aussi déjà tendu la main… Et que Fréderick lui sauta tout bonnement dans les bras. L’air perplexe du rouquin manqua même de faire ricaner le blond, détournant les yeux, peu habitué à de telles effusions de joie.
-Si vous saviez depuis quand j’attends ce jour…
Ce murmure, Carlisle ne l’entendit jamais, mais les bras de Frédérick se resserrèrent autour d’Antropy, des trémolos dans la voix. Frédérick vouait une admiration et un amour sans bornes pour les enfants Evils et jamais il n’avait eue d’espérance plus haute à l’encontre du jeune maître que celle de le voir trouver le bonheur un jour. Peu importait d’où et en quelle forme il puisse venir. Essuyant furtivement ses yeux, Frédérick se redressa, souriant comme un père avant de doucement incliner la tête.
-Votre secret est le mien, je ne vous décevrais pas, jeune maître. Antropy, ajouta-t-il, en se tournant vers le rouquin qui rangeait son alliance sous son pull.
Son regard analysa d’ailleurs ledit pull avec insistance, avant de sourire, se redressant.
-Je… Je vais vaquer à mes occupations. Jeune maître. Antropy.
Il eue une dernière révérence, avant de partir en sautillant littéralement vers la cuisine. Carlisle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, heureux malgré lui d’une telle réaction. Antropy eue une sorte de gloussement, venant prendre son bras comme un enfant en quête de réconfort. Carlisle eue un sourire, encore, l’observant avec un mélange d’émotion assez obscure.
-Tu as un effet sur mes gens des plus incompréhensibles.
De nouveau, Antropy se mit à glousser, posant son menton contre son bras sans rien dire. La main de Carlisle se perdit doucement dans sa nuque et dans ses cheveux, l’embrassant sur le front avant d’observer le paysage blanc au-dehors. La neige avait cessé de tomber mais le manteau blanc semblait vierge de leur passage nocturne. Les montagnes, bleutées, constituaient une ligne d’horizon paisible, calme, protectrice. Un havre de paix.
-Qu’est-ce que tu souhaites faire aujourd’...
-Carliiiiisle !
La voix criarde d’Avie se mit à résonner depuis le salon, vibrant d’une telle détresse que tout le corps de Carlisle se contracta.
-Reste ici, siffla-t-il, se précipitant déjà vers le salon… Où Avie se trouvait au bord des larmes, son pull à l’origine rouge couvert d’une substance laiteuse et grumeleuse.
Aussitôt, Carlisle releva un sourcil, observant sa sœur avec incompréhension d’abord, avant d’immédiatement chercher Tasha des yeux. Une boucle rousse attira aussitôt son regard lorsque Rosalie se retourna, tenant Tasha contre elle.
Avec une raideur palpable, Carlisle tendit les mains vers Rosalie, exigeant de récupérer son enfant dans l’instant sous peine de lui intenter un procès pour kidnapping. Malgré la latente violence de son regard, Rosalie eue une réaction détendue, lui tendant simplement la petite fille, avant de sortir un mouchoir de sa poche pour essuyer le vomi qui blanchissait le coin de sa bouche.
-Elle m’a vomit dessus ! Répéta Avie, en s’éventant des mains, l’air complètement dépassée par la tournure des événements.
-Elle a probablement mangé trop vite, expliqua calmement Carlisle, en positionnant sa fille entre ses bras, son visage se cachant immédiatement contre le torse de son père.
-Mais elle m’a vomit dessus !
-J’en suis navré, Frédérick va laver ton pull si tu lui donnes immédiatement.
Le regard d’Evanora fut des plus violents, fusillant la fillette du regard, ce qui n’échappa pas à Carlisle qui se déplaça, se mettant de biais.La protégeant en un sens, de la menace que pouvait incarner Evanora lorsqu’il s’agissait de vêtements et de tâches.
-C’est juste du lait caillé, tenta Kate, visiblement aussi écoeurée que son amie.
-ça se lave bien, ne t’en fais pas, renchérit Rosalie, qui était aller jeter le mouchoir dans la cuisine.
Dans son dos, Carlisle sentit la présence d’Antropy, qui caressa la tête de Tasha… En se retenant visiblement à grand peine de rire, vu la situation. Carlisle manqua de lever les yeux au ciel, désabusé devant tant de réactions contradictoires. En un sens, il pouvait comprendre la surprise d’Evanora, ayant vécu la même quelques mois auparavant, mais désormais, il ne pouvait pas ressentir la moindre animosité contre ce petit être qui commençait déjà à se tortiller. Doucement, Carlisle la plaça sur son épaule, avant de se tourner vers Antropy.
-Tu voudrais bien lui préparer un autre biberon ?
Antropy lui proposa même de la prendre, ce que Carlisle accepta, lui tendant le petit être, et il jura l’entendre la féliciter, se dirigeant vers la cuisine. Bien que puérile, la réaction le fit sourire, avant de pincer les lèvres en se tournant vers sa sœur, toujours aussi inutilement dégoûtée et s’éventant toujours. Avec humeur, mais toujours mesuré, Carlisle prit une serviette et s’approcha de sa sœur, venant s’asseoir à sa droite.
-Tiens, dit-il calmement en lui tendant la serviette.
-Il est hors de question que je touche cette… Horreur !
-Ce n’est que du lait, tenta-t-il de relativiser, mais vu le regard qu’Avie lui dédia, il préféra ne pas tenter d’argumenter.
Résigné, il épongea rapidement son pull, ce qui acheva de la faire pleurer, en pleine crise en songeant aux tâches qui allait demeurer sur son pull rouge préféré.
-Il est tâché, tâché ! marmonna-t-elle, commençant à se balancer d’avant en arrière en secouant la tête. Les tâches ne partiront pas, il est bon à jeter !
Malgré lui, Carlisle sentit son coeur se serrer, venant prendre l’une de ses mains quand il eue finit d’éponger, la faisant se figer instantanément.
-Avie, tout va bien. Je te rachèterai un pull. Ce n’est pas grave. Tout va bien.
Sa voix était douce, rassurante, comme toutes les fois où il l’avait rassurer dans leur enfance, caressant doucement le dos de sa main dans des gestes calmes. Avie continua à secouer la tête plusieurs minutes, victime de son obsession, avant de doucement se calmer, ses larmes finissant par se tarir. Il fallut encore quelques caresses et quelques mots pour la convaincre de retirer ce pull souillé, et Carlisle lui recommanda d’aller prendre un bain, ce qu’elle accepta aussitôt, se levant comme un possédée dès que le pull quitta sa peau.
Kate observa son amie disparaître, avant de revenir à Carlisle, battant des paupières comme une ingénue.
-Pauvre Avie… soupira-t-elle. Je crains qu’une après-midi shopping soit nécessaire pour lui faire oublier cet épisode.
-C’est une bonne idée. Vous et Rosalie pourriez l’emmener au centre-ville afin de faire quelques achats, cela lui ferait du bien.
-Vous viendriez ?
La demande était si empressée que Carlisle se retint de relever un sourcil explicite. Certes, il était le grand prix d’un concours, mais n’était-elle pas censé être l’amie de sa sœur ?
-Je doute que ma fille apprécie la chaleur des grands magasins.
La moue déçue de Kate manqua de lui faire lever les yeux au ciel, se contentant cependant d’un sourire de circonstance.
-Dommage, minauda-t-elle, avant d’épousseter sa robe.
-Probablement.
Il hocha rapidement la tête, se relevant pour aller jeter la serviette dans l’évier. Dans la cuisine, Antropy affichait un sourire goguenard, sa fille entre ses bras. Malgré lui, Carlisle eue un sourire complice, se lavant les mains, avant de revenir vers lui, prétextant de venir voir sa fille.
-Avie et ses amies seront absentes cette après-midi. murmura-t-il, en souriant.
Juste à titre d’information.. utiles ?
Antropy Tiger
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We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
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YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
J’aimais ma fille. Pas seulement de temps en temps mais tout le temps. Et quand elle faisait hurler Evanora d’indignation, je l’aimais encore plus ! Cette petite irait loin si elle commençait à suivre mes pas ! Et pour couronner le tout, Carlisle venait de m’apprendre une nouvelle des plus réjouissante : après-midi tranquille sans au moins une des harpies ! Pourvu que la seconde frangine songe à faire de même et ce serait une veille de réveillon absolument parfaite. Malheureusement Indiana ne semblait pas prompt à nous fausser compagnie et je lui adressai un regard méfiant quand elle passa nonchalamment dans le grand salon pour rejoindre le couloir, le menton relevé et son éternelle face dédaigneuse suspendue à ses traits. Comment est-ce qu’on pouvait avoir l’air si rigide et à la fois si coincé ? c’était un vrai mystère. Je crois que j’avais posé la question à Carlisle une fois mais il s’était contenté de tousser – sans doute pour que l’homme en face de nous à l’époque, dans un gala ou un truc du genre, ne se sente pas visé – et de changer de sujet. Le fourbe.
Poussant un soupir de satisfaction, je ronronnais quand le murmure résonna à mon oreille :
« Ais-je rêvé ou tu m'as imposé un défi ? »
Je ne pus m’empêcher de sourire et de ricaner, repensant à la discussion avec Frédérick et me tournant alors vers lui pour lui faire face. Me hissant sur la pointe de pieds – ce qui fit rire Tasha, étonnament – je lui embrassai le menton dans un outrage tout à fait contrôlé. A peine masqué. Éhonté.
« Crois-tu ? Moi ? J’aurais osé ? » Feindre l’innocence, tout un art. « Tu y as répondu plus vite encore que je ne l’aurais cru ! »
« Peut-être qu'au fond, je ne cache rien. Je ne désire juste pas partager avec qui que ce soit. » J’haussai un sourcil mais il fut plus rapide, saisissant mon menton pour m’imposer un baiser tendre. Chaste, comme il savait si bien les faire. « Tu es à moi… »
« Carlisle est ce que je p... Oh. »
Nous nous tournâmes d’un seul homme vers la responsable de cette interruption : Rosalie. Qui ne put retenir un petit sourire.
« Non, non, ne vous dérangez pas pour moi ! »
Je sentis Carlisle se tendre, brut comme le marbre, à mes côtés. Par réflexe je posai une main derrière la nuque de Tasha qui tournait rapidement sa tête dans tous les sens pour essayer de comprendre. Son équilibre un peu précaire la fit chanceler mais, fort heureusement, je la tenais suffisamment bien pour qu’il n’y ai pas de dégâts. Je vis sa mâchoire se contracter et je pus presque voir ses méninges tourner à toute allure dans son crâne tant il cherchait à reprendre le contrôle de la situation. Ca me donna envie de rire, mais j’évitai soigneusement ; je l’avais bien assez mis hors de ses sentiers pour la journée, même s’il me paraissait important que le doute ne s’installe pas : Carlisle était à moi, et à moi seul. Bon, d’accord, un peu à notre fille, mais surtout à moi.
« Vous... »
« Au moins ça m'enlève un poids. » L’interrompit immédiatement Rosalie, levant la paume. « Sérieusement, je me voyais mal vous draguer jusqu'à Nouvel An, sans vouloir vous offensez. Nous avons le même 'vice', si vous voyez ce que je veux dire... »
Elle s’installa sur l’accoudoir du canapé pour enfiler ses bottes épaisses, se redressant pour fermer rapidement la doudoune d’où elle extirpa ses longs cheveux blonds.
« Aucun de vous ne fume ? »
Un silence s’installa durant lequel je me mis enfin à sourire, poussant un soupir détendu qui attira l’attention de Carlisle et me valu un regard lourd de sens. Ou de reproches, au choix, c’était souvent les mêmes. Je me tapotai la tempe comme une évidence.
« Je me disais que mon radar ne pouvait pas être aussi cassé que cela… » Puis, devant leur air interrogatif, j’ajoutai : « Je reconnais les gens de ce bord-là. Généralement. Je savais que je n’avais rien à craindre de cette dame… Ce n’est pas tout le monde qui est capable de tenir une conversation avec moi et de parler de soccer populaire dans un milieu comme le… vôtre. »
Confiant ma fille à son père, je lui embrassai le crâne et me dirigeai vers mon propre manteau pour l’enfiler. Elle avait bien parlé de fumer, non ? C’était l’occasion ! Je savais que Carlisle détestait ça ceci dit, j’essayai d’arrêter, mais une de temps en temps n’allait pas me faire de mal… Si ? Et puis c’était un twist de scénario classique : découvrir qu’un ennemi n’en est pas un et tenter de faire ami-ami pour se trouver un allié de taille. S’il suivait un peu les films ou les séries il saurait que c’était une bonne idée ! Je lui adressai un signe de la main avant de disparaître par la porte à la suite de Rosalie.
Tirant une première bouffée de cigarette, je balayai du pied la neige qui s’amoncelait sur le haut des escaliers. Il y en avait suffisamment en bas et autour de nous pour en avoir besoin ici aussi. Devant son rire, je me détendis à nouveau et pris le parti de parler plutôt franchement. Je l’aimais bien, cette Rosalie. Encore plus maintenant, bien que ce soit une amie d’Avie et que je ne supportait pas Harpie n°2.
« Je suis soulagé aussi, en un sens, que vous n’ayez pas à jouer la comédie une heure de plus… Non pas que vous ne soyez pas ravissante, mais je commençais à me demander pourquoi vous vous donniez cette peine qui aurait dû être un plaisir. J’ai compris maintenant. » Je lui adressai un air entendu auquel elle répondit. « Evanora vous l’a imploré ? »
« Je vous en prie, tutoyez-moi. » Ordonna-t-elle à demi. « Pas exactement. Disons que Kat' aurait suffit... » Elle prit une mine sombre un instant, ce qui me fit un pincement dans la poitrine. « J'obéis à mon père, qui a fortement insister auprès d'Avie. Il reste persuadé que ça se soigne. »
« On ne soigne malheureusement pas les imbéciles. »
Mon père était de ces gens-là aussi. Je me rappelai encore de la cuisante engueulade qui avait entraîné mon départ à Storybrooke et de la violente altercation que nous avions eu. Ne vous trompez pas trop vite, j’appréciai mon père à sa manière. Il était droit, juste, solide et toute l’image qu’on aurait voulu d’un homme à l’heure actuelle. Il avait supporté ma mère et mes quatre sœurs avec brio mais je crois que j’étais sa grande déception en n’étant pas vraiment le fils qu’il aurait voulu. Bien sûr, il me disait encore aujourd’hui qu’il était fier de moi et de ma carrière, mais je savais qu’il se forçait à paraître poli pour ne pas me froisser. Au fond, il détestait l’idée même que je sois avec un homme, un homme qu’il ne connaissait pas et qu’il ne pouvait donc pas intimider. Si quelqu’un pouvait intimider Carlisle…
Je secouai la tête, préférant changer de sujet avant de tomber dans le sentimentaliste. Je n’avais pas pour habitude de dévoiler ma vie privée à des inconnus, qu’ils soient alliés ou non.
« Manchester ? Ceux qui ont perdus en finale cette année au soccer ? »
J’esquissai un sourire quand elle prit la mouche, riant franchement à son froncement de nez.
« Nous n'avons pas perdus ! Nous avons manqués de chance. »
Rosalie cracha sa fumée dans un léger silence et je su que le sujet allait revenir sur le tapis.
« C'est très différent. Enfin... Je suis surprise qu'un homme comme Carlisle soit de 'notre' bord. Mais tant mieux. Ce n'est pas "une maladie de pauvre"... »
« Je crois qu’il n’est d’aucun bord, Carlisle n’aime personne. Enfin, pas dans ce sens là… Il m’a moi et, je pense que je sois un homme ou une femme n’y aurait rien changé. » Une once de fierté se glissa dans ma voix. (Quoi, j’ai bien le droit, non ?) « Tu as quelqu’un qui pense la même chose ? »
Un éclair étrange passa dans le regard de Rosalie. Elle détourna la tête pour souffler un panache de fumée sans oser me regarder et, au rictus de sa bouche, je su que je venais de toucher un sujet sensible. C’est tout moi ça, je peux pas trop m’empêcher de mettre les pieds dans le plat. Que je le fasse exprès ou non.
« Mon père me l'a enlevé. » Elle laisse un nouveau silence, avant de pencher la tête vers moi, cet éternel sourire charmeur aux lèvres. « Depuis il m'envoie d'homme en homme en espérant faire une bonne affaire. »
La jeune femme eu un rire un peu triste, puis haussa les épaules. Je me contentai de la regarder sans trop savoir comment je devais réagir à l’absurdité d’une telle situation… Mon père avait au moins la décence de ne pas m’avoir imposé de femmes ou d’hommes pour compagnie. Il n’était pas d’accord mais il me préférait seul que mal accompagné. Et pourtant ce n’était pas la première fois que j’entendais une chose pareille : l’image de Gianna me revint en mémoire et je serrai imperceptiblement la mâchoire. Cette garce. Cette…
« C’est compliqué d’être considéré comme un incapable inutile bon à marier. »
« Que veux-tu, les crétins ne sont pas réputés pour leur largesse d’esprit… » Rosalie marqua une pause. « Lorsque j'atteindrais mes 25 ans, le contrat légal qui lui donne tous les droits sur mes comptes sautera. Et je pourrais enfin vivre ma vie comme je l'entend. »
Elle semblait déterminée et je me surpris à partager son enthousiasme amer. Elle était si jeune… Pourtant je lui aurais donné carrément plus. Nul doute qu’elle me donnait bien moins de son côté.
« Je serais curieux de voir ce que cette émancipation donnerait enfin. Des priorités une fois les 25 ans dépassés ? »
« Je compte ouvrir une agence de presse, un magazine féministe. De quoi rendre Papa plus fous encore. Et retrouver Sally, pour lui demander des explications... » Un soupir, une nouvelle bouffée de nicotine. « Sally a disparu du jour au lendemain. Je sais que mon père l'a probablement menacé, voir pire... Mais je veux comprendre. Savoir. Si je m'étais trompée sur toute la ligne, ou si elle a juste eu peur... » Un haussement d’épaule. « Après, je suppose qu'il a dû lui offrir une sacrée somme... »
Je grimaçai à cette idée, secouant vivement la tête en prenant une dernière bouffée de ma cigarette arrivée à sa fin.
« Indianna a essayé. » Avouai-je, ce qui me valu un regard intrigué de sa part. « Carlisle n’a que ses sœurs. Il est tout pour elles et elles sont tout pour lui. J’ai eu droit à la persuasion douce, à la manière forte, au marchandage, à une énorme somme d’argent et à tout un tas de chose pour me convaincre de partir. »
Elles avaient presque réussi, au final, ces mégères. Elle était si proche d’avoir atteint leur objectif… Et puis il y avait eu Berlin. Cette nuit, unique, ce hasard, ce coup du sort ou du destin... Et tout avait de nouveau basculé. Tout était reparti. La machine relancée et le train filant à vive allure pour essayer de rattraper le temps perdu.
« Notre famille pense toujours savoir ce qui est mieux pour nous au détriment de notre bien-être mental. Ne te détrompe pas, je ne veux pas que tu en apprécie moins Indiana ou Evanora. Bien que je ne comprenne pas comment on peut supporter ces deux harpies… »
« Je n'apprécie pas tant Indiana. Je la trouve.... Sournoise. » Finit par trancher Rosalie, à ma grande surprise. « Elle n'est jamais parvenue à me mettre à l'aise. Avie.... Je la connais depuis notre enfance, je la... Comprend. En tant qu'enfant riche sous le joug implacable parentale, je la comprends et la connaîs mieux qu'elle ne le pense. Elle reste une enfant gâtée par ses frères et sœurs mais elle peut être appréciable... Tant que vous ne tentez pas de lui voler son frère. » Elle prit le ton de la confidence. « Je voudrais juste savoir... Si je me suis trompée sur elle. »
Alors que je m’apprêtai à rentrer au chaud, elle tapa de son poing dans sa paume et prit une expression joueuse.
« J'ai une idée ! Comme je ne suis pas une menace pour toi, ni pour Carlisle, ce sera plus facile maintenant pour que vous ayez du temps à vous deux ! Je n'aurais qu'à m'extirper avec Carlisle et tu pourras le rejoindre ! Enfin... Si Derek ne lui saute pas dessus avant... Je te préviens, je l'ai entendu parler avec Indiana, et vu le chiffre que j'ai entendu, il compte bien 'conclure' avant Nouvel An... »
Je l’observai, hochant la tête avant de grimacer puis d’étirer un sourire de défi.
« Qu’il essaye. Je l’attends au tournant. » Déclarai-je, comme si je brandissais une hache de guerre. « Et merci de ta proposition. »
J’abaissai la poignée pour retrouver la chaleur du salon. L’odeur du sapin et du café. La sensation tranquille d’avoir réussi quelque chose et… La vision de Derek un bras autour des hanches de Carlisle en train de lui murmurer quelque chose à l’oreille.
Et bien, on pouvait pas lui tourner le dos cinq minutes à celui-là !
Sloan Fyresciell
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• Sloan ? Tu m'écoutes ? Lui là ... je peux le tuer quand tu veux !
• Hum oui oui Dew' ... oui oui
| Conte : Le Hobbit | Dans le monde des contes, je suis : : Smaug le magnifique
Carlisle détestait le voir fumer. C’était une de ces habitudes que lui avait donner ses sorties avec ce fichu Skyrunner ! Malgré lui, Carlisle fit claquer sa langue contre son palet, quelque peu agacé. Ce fichu gamin perdu avait le chic pour donner ses travers comme un chien transfert ses puces ! Fort heureusement, cela faisait quelque temps qu’il ne l’avait pas vu, et Carlisle avait espéré que cette fichue habitude était demeuré à ses côtés. Mais il avait eue tord visiblement. Diable, qu’il n’aimait pas pourtant cette odeur de nicotine à même la peau, ce goût de cendres sur les lèvres… Si il escomptait l’embrasser à nouveau, il allait devoir se montrer plus que convaincant !
Agacé, il positionna Tasha de façon plus agréable entre ses bras, l’observant un instant. Ses grands yeux verts étaient alertes, bien qu’elle mangeât son poing fermé, et un filet de bave menaçait la chemise Armani qu’il portait, mais cela faisait quelques temps que ce genre de préoccupation ne lui traversait plus l’esprit. Il fallait croire qu’il prenait son rôle de père bien plus au sérieux que son apparence désormais… Malgré lui, il eue un sourire, doux, passant son index sur la joue rosie de l’enfant. Père… C’était encore un mot qu’il avait du mal à penser, à croire. A concevoir. Lui qui n’avait jamais eue le moindre désir d’enfant, la moindre envie d’une descendance… Et en quelle circonstances !… C’était chose impossible, et pourtant, il devait bien l’avouer : sa fille pouvait bien vomir sur sa veste Gucci qu’il s’en moquerait allégrement.
Tant que cela n’arrivait pas lors d’un congrès, bien sûr.
Cherchant une serviette de flanelle, il prit le soin d’essuyer le visage de sa fille, ce qui la fit glousser, avant de relever les yeux face à la haute stature qui vint poser une main manucurée de pourpre sur le marbre du plan de travail.
-C’est une chose étrange, minauda Indiana, en fixant Tasha du regard.
-De quoi veux-tu parler?
-Les enfants, déclara-t-elle, relevant les yeux vers son frère. J’ai beau savoir que je vous ai vu tout deux au berceau, je n’ai guère souvenir que vous ayez été aussi… Frêles.
Elle eue une sorte de sourire, contournant le plan de travail pour venir se positionner près de son frère, hésitant un instant avant de tendre son index vers Tasha, qui le saisit aussitôt.
-Elle sera belle, dit-elle doucement, la fixant avec une sorte de douceur…. Mais aussi d’avidité. Une vraie Evil, dans toute la splendeur de nos gênes.
Malgré lui, Carlisle se crispa, se refusant à répondre ou à hocher la tête. Aucune de ses sœurs ne savaient la vérité concernant Tasha, et aucune ne le saurait jamais. C’était un mensonge éhonté qu’il jetait à leur visage jour après jour et si il en connaissait la nécessité, cela n’en amoindrissait pas le fardeau. Tasha eue un gloussement, avant de vouloir porter l’index de sa tante à sa bouche, qui le lui retira aussitôt, ses narines se crispant en une sorte de renâclement.
-Antropy se plaît ici ? fit-elle brusquement, son visage se fendant d’un sourire coupant que Carlisle ne connaissait que trop.
-Tu n’as que faire du bien être d’Antropy, souligna Carlisle, en relevant un sourcil intrigué.
-C’est exact, sourit-elle, en contractant ses épaules avant de les relâcher. Mais je me serais délecter d’un ‘non’ avec plaisir. Cet opportun, je n’arrive pas à croire que tu le laisses porté le pull de l’Oncle Thomas, surtout avec Tasha qui… Semble se délecter de ta cravate, souligna-t-elle en fronçant le nez.
Baissant les yeux, Carlisle constata en effet que Tasha venait d’engouffrer le bout de sa cravate de satin bleu nuit dans sa petite bouche et, après un léger débat, il finit par la lui retirer, la coinçant dans sa veste de costume.
-Je ne reviendrais pas sur le sujet, éluda-t-il, cependant qu’Indiana relevait un sourcil cassant.
-Ce pull est en toison de bison colorée ! souligna-t-elle, presque excédée. A-t-il seulement idée de la valeur que possède ce pull ?!
-Antropy n’a que peu d’intérêt pour les valeurs des choses.
-J’ai pu le constater, répliqua-t-elle, coupant, en le fixant du regard.
Carlisle n’était pas dupe, il savait très bien de ce dont sa sœur voulait parler. Il savait qu’il était très complexe pour elle de comprendre comment il avait pu, après avoir tant souffert et chuter si bas, pu accepter de partager à nouveau son existence avec Antropy. Jamais elle ne lui pardonnerait la déchéance dont il était seul responsable et cela, Carlisle pouvait le comprendre. Il avait abandonné. La parole, la nourriture, la vie. Pendant de longs mois, il n’avait guère été qu’un fantôme reclus dans son bureau, ivre de cognac et de douleur. Indiana ne pourrait jamais oublier ces instants. Et elle n’aurait de cesse de tenter de le lui faire payer.
-De plus l’Oncle Thomas est le fondateur de ce chalet, il est irrespectueux que son pull favoris soit porté par un… Prolétaire texan !
-Antropy est né en Angleterre, soupira Carlisle, lassé de ce genre d’insultes.
-Un hooligan, de mieux en mieux !
-Pourquoi tant d’animosité Indy ? intervint soudain la voix de Derek, qui venait d’entrer dans la cuisine.
Aussitôt, et malgré lui, Carlisle se crispa, ramenant sa fille contre lui. Pourtant Derek affichait un sourire charmant, poli et simplement avenant. Cet homme incarnait une forme de nonchalance particulière et Carlisle se demanda bien comment Indiana avait pu l’appâter pour un tel… Travail.
-J’expliquais simplement à Carlisle pourquoi son ami ne devrait pas porter le pull d’Oncle Thomas, expliqua simplement Indiana, rejetant ses cheveux derrière son épaule.
-Tu parles de Thomas Ludwig Evil ? Votre arrière arrière grand oncle, qui a fait construire ce chalet peu avant la guerre et qui l’a défendu contre les communistes par le biais des armes ? Il faut avouer que c’était un sacré homme, il ne devait pas être un grand partisan des communistes...
Il eue une sorte de sourire, tout en nonchalance, avant de hausser les épaules face à l’air surpris de Carlisle.
-A mes heures perdues, je me passionne pour l’histoire.
-Tu es trop modeste, Derek est un expert en généalogie américaine, notamment des grandes familles comme la nôtre.
Carlisle se contenta de hocher la tête, hésitant entre le non-intérêt et la curiosité. Si il avait eue le temps, il aurait lui aussi aimé pouvoir se pencher sur l’histoire de sa famille depuis ses origines -bien qu’il fut un connaisseur fort documenté en la matière, bien qu’il n’ai eue guère le temps de remonter plus loin que la guerre de Sécession. Qu’une personne autre qu’un membre de sa famille s’y intéresse était à la fois flatteur et… Inquiétant. Diables seuls savaient en quel but de telles recherches étaient menées…
-Tu forces le trait Indiana, ce n’est vraiment qu’un loisir. Oh. Permettez ? fit soudain Derek, s’avançant d’un pas vers Carlisle… Avant de nonchalamment passer son bras autour des hanches de Carlisle, se penchant vers la corbeille de fruits dans son dos.
Brusquement, Carlisle se crispa, se retenant à grande peine de ne pas faire de mal à sa fille. Avec un regard noir, il toisa sa sœur, qui n’eut qu’un léger sourire en coin, avant que Derek ne se redresse enfin, une pomme verte à la main. Carlisle le fixa d’un regard absolument outré, aussi glacial que le vent au dehors.
-Retirez votre bras.
L’ordre, militaire, tomba avec violence bien qu’il n’eut pas haussé le ton. Derek eue un sourire en coin, prenant cependant le soin de laissé un caresse sur ses reins.
-Je n’ai pas encore déjeuné, expliqua-t-il, d’un ton abjecte de sous entendu, avant de porté sa pomme à sa bouche, la croquant sans même ciller.
Carlisle en fut encore plus outré, cependant Derek lui adressa une oeillade explicite avant de reculer, croquant de plus belle dans sa pomme avant de rejoindre le salon, où il alla s’asseoir dans le canapé en compagnie de Kate. Son regard noir se tourna vers sa sœur, qui eue une moue satisfaite, avant de lui tourner le dos à son tour, s’éclipsant dans le couloir menant à l’étage. Raide, Carlisle passa une main dans le dos de sa fille, avant d’apercevoir une masse rousse se diriger vers lui, dans un parfait mime d’indifférence. Mais Carlisle n’était pas dupe. Il le connaissait beaucoup trop pour croire à cette indifférence affichée. S’appuyant contre le plan de travail, son menton entre ses paumes, Antropy le fixa avec silence, longuement.
-Ne joue pas avec ma patience, j’en ai déjà bien trop usé en quelques minutes, siffla-t-il, se retenant à grande peine de fusiller le médecin du regard.
-Je te l’avais dis, fit simplement Rosalie, qui vint se poster près d’Antropy avec une nouvelle forme de proximité. Vous allez avoir du mal à le décourager.
-De quoi voulez-vous parler ?
-Disons juste que Derek… A de très bonnes raisons de tout tenter.
Elle fit une moue, de connivence avec Antropy, et Carlisle ne pu s’empêcher d’être agréablement surprit de voir cette sorte d’amitié entre eux. Au moins, le séjour n’allait pas trop lui peser…
-Je vais aller voir comment s’en sort Avie. Histoire de la… Convaincre de manger en ville peut-être ? fit-elle avec des sous-entendus évident, qui firent sourire Antropy, avant de s’éclipser à son tour.
-Je vois que tu t’entends bien avec Mademoiselle Hale, proposa-t-il, sur un ton de question.
C'était quand même étrange, le pouvoir que pouvait avoir ce rouquin sur les gens de son monde...