« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)


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 Les boutiques avec Sophie ? - Rémi & guests

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Anastasia Romanov
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Anastasia Romanov

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________________________________________ 2017-11-20, 00:26 « Men are such babies »

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Le mariage. Après quelques chose comme deux ans de fiançailles et cent trente remarques bien placées de Kseniya, Dimitri avait décidé de s'y intéresser de - beaucoup - plus près. Et les préparatifs étaient enfin lancés. Après autant de temps, c'était presque bizarre de s'y mettre "pour du vrai", de concrétiser ce qui n'était jusqu'à présent qu'un projet lointain - peut-être au regret d'Anastasia, même si elle se gardait bien de le dire.
Se marier n'avait pourtant jamais fait partie de ses rêves de petite fille et elle n'était même pas certaine d'avoir réellement souhaité être une princesse, même si, au fond, toutes les petites filles rêvent d'être une princesse. Ses rêves, en fin de compte, c'était résumer à la recherche inlassable de son identité, de sa famille, d'un passé sur lequel bâtir un futur. Elle n'avait à aucun moment prévu de tomber amoureuse en chemin... Mais c'était ça aussi, avoir une famille. Anya l'avait compris un peu plus tard.
- Tu sais ce que c'est "se marier" ? demanda Anya à sa fille, d'un air enjoué, alors que les deux têtes rousses approchaient du magasin repréré quelques jours plus tôt.
Abigaëlle sembla réfléchir quelques instants, le temps de formuler sa réponse avec les éléments du monde qu'elle connaissait déjà :
- Ca veut dire que papa et toi vous êtes amoureux ? tenta-t-elle finalement.
Anya sourit, attendrie.
- Oui, ça veut dire ça, mon trésor.
- Et ça sera comme pour les princesses ?
Les yeux d'Abigaëlle pétillaient d'excitation, sans doute parce que Walt Disney berçait déjà sa vie depuis un temps certain.
L'air espiègle, Anastasia arrêta le cours de sa marche et s'accroupit pour regarder sa fille dans les yeux.
- Tu veux connaitre un secret ? demanda-t-elle, l'air de rien.
Pour toute réponse, la petite fille hocha vivement la tête.
- Dans une autre vie, maman était une princesse. Une grande duchesse, même. Mais princesse, c'est pareil. Je crois. Donc... maman aura forcément un mariage de princesse ! c'est pas génial ? Et tu sais ce qui est encore plus génial ? C'est que toi aussi tu es une princesse !
Le regard émerveillé d'Abigaëlle n'avait aucun prix et aurait fait fondre n'importe quel cœur de pierre. La mère et la fille s'étreignirent et reprirent la route vers la boutique, heureuses.
Et pourtant, d'ordinaire, Anastasia n'aimait pas les boutiques. Elle avait, fut un temps révolu, adoré celles de Paris, avec Sophie, Vlad et Dimitri, avant la folle soirée à l'opéra qui allait changer sa vie, mais dans ce monde elle n'avait jamais retrouvé cet engouement.
Heureusement, la rouquine avait convaincu Thalia, une excellente amie, d'être de la partie et de venir "jouer à la princesse" avec elle et Abigaëlle. Elles avaient rendez-vous à 14h, ce qui laisserait l'après-midi pour trouver, elle l'espérait, une robe qui ferait l'affaire.
Ce n'était pas gagné car la devanture du magasin n'exposait que des robes à froufrous qui firent ricaner la mère et la fille. Elles pénétrèrent dans le magasin, indiquant aux vendeuses qu'elles attendaient quelqu'un et s'installèrent sur un canapé de cuir mis à disposition des clientes. La boutique était tranquille et Abigaëlle l'observait de ses grands yeux curieux, tendant ses doigts vers les étoffes des belles robes de princesses.
Puis l'attente se fit longue. Très longue.
A 14h40, Anastasia envoya un texto sec à Thalia lui indiquant qu'elle n'avait plus besoin de se donner la peine. Puis elle se pencha de nouveau vers Abigaëlle, masquant sa déception aussi bien que possible :
- Dis-moi, Abigaëlle, ça te dirait de rentrer jouer à la princesse à la maison ?
La fillette sembla perplexe mais accepta, face à l'air mutin de sa maman. Celle-ci lui prit la main et toutes deux se dirigèrent vers la sortie.
Anya n'en revenait pas, à la fois d'avoir patienter autant de temps dans un magasin sans totalement haïr ça mais aussi d'avoir été abandonnée par cette super amie toujours prête pour s'amuser. Elle était déçue. N'ayant déjà plus de sœurs et pas réellement de "meilleure amie pour toujours", elle comptait énormément sur la présence d'une amie et alliée de son âge pour faire de ce moment important dans la vie d'une jeune femme prête à se marier quelque chose de similaire à ce à quoi elle avait pu rêver.
Quand Anya avait entrepris de trouver sa famille, elle ne se doutait pas que celle-ci serait en grande partie déjà enterrée depuis dix ans.
Beaucoup de ses espoirs concernant ce mariage resteraient de douloureuses chimères. Personne ne la conduirait jusqu'à l'autel car elle n'avait plus de père. Ce ne serait pas sa mère qui arrangerait son voile, ni ses sœurs qui glousseraient en se pavanant dans leur robe de demoiselles d'honneur. Son petit frère ne menacerait pas de tuer Dimitri s'il ne s'occupait pas bien d'Anastasia. Même Vlad ne serait pas là. Il ne manquait plus que Dimitri, sa mère ou Marie se chargent des préparatifs sans elle et ce serait le pompon.
Mieux valait simplement ne pas y penser. Résolue, Anastasia se disait qu'elle pouvait tout aussi bien reporter la robe que son dernier voyage lui avait laissé en souvenir. Personne ne ferait la différence. Il faudrait simplement revenir en ville acheter une robe de princesse pour Abigaëlle qui, en attendant, pouvait.
Forte de cette idée, elle passa la porte sans faire trop attention au monde autour d'elle. Abigaëlle heurta les jambes d'un homme - à moins que ce ne soit l'inverse qui se soit produit - et sa mère s'en excusa de sa part, attirant la petite fille un peu plus près d'elle, prête à reprendre la route.
- Désolée.
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Rémi LePetit
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________________________________________ 2017-12-05, 23:35

Les boutiques avec Sophie ? - Rémi & guests Tumblr_lzm63sEdd51qhgzogo1_500Les boutiques avec Sophie ? - Rémi & guests 1512510584-remianya
Rencontre, retrouvaille et rat.

Pourquoi diable avait-il accepté de venir ? Sérieusement, y avait-il plus masochiste comme démarche ? Parfois Rémi désespérait de sa propre logique. Certes, il allait devoir assumer un jour le fait d’avoir été choisi comme témoin du mariage de ses deux meilleurs amis, mais il devait bien avouer qu’il n’avait pas songer se prendre un tel rappel de si bon matin !…

Assit sur un sofa gris, le dos aussi courbé que d’ordinaire, Rémi tapotait du pied à même le sol, nerveux. Sophie patienta quelques secondes avant de finir par poser sa main sur le genou du grand homme, lui adressant un regard amical quoi qu’un peu sévère. Aussitôt, Rémi s’excusa du regard, n’osant pas cependant interrompre le silence religieux qui avait envahit la pièce depuis que Colette avait disparue de l’autre côté du rideau doré.

C’était fou ce qu’une boutique de robe de mariées pouvait ressembler à un musée. Sophie aurait sans doute répondu que ces deux lieux recellaient de trésors et de merveilles, et il aurait bien difficilement pu la contredire. Vu le prix affichés sur les mannequins (un détail ! Selon Sophie), il voulait bien croire que tout l’or du monde devait être cousu au revers de l’un des ourlets. Cependant il devait bien avouer qu’une fois le rideau ouvert, tout l’or du monde n’aurait pas suffit à ternir l’éclat de Colette.

-Oh mon dieuuuuuuu ! trépigna Sophie, se redressant d’un bond en se précipitant vers Colette pour l’admirer sous toutes les coutures.

-Qu’est-ce que ça donne ? demanda plus pragmatiquement la brune, relevant les yeux vers Rémi, qui ne s’était absolument pas rendu compte qu’il s’était levé.

-Tu es magnifique.

Il n’aurait sans doute pas pu être plus sincère. A cet instant, Colette était la femme la plus radieuse de son existence. Ses cheveux courts négligemment relevés laissaient son cou fin dégagé pour accueillir un col haut en dentelle, probablement vieillot pour certains, mais ce jeux de dessins sur la peau un peu mate de la française lui conférait un air de malice ravissant. Les épaules étaient elles aussi moulés de dentelle, soulignant les courbes, s’étiolant en un tissu doux qui prenait ses courbes et sa taille, avant de cascader jusqu’au sol en des plis savants et tendre.

Colette releva un sourcil, le nez froncé.

-Tu as déjà dit ça pour les deux autres, souligna-t-elle, avant de se retourner pour s’observer dans le miroir.

-C’est parce que tu l’étais tout autant.

-Mouais, je suis pas convaincue. Elle fait pas un peu démodée celle là? ajouta-t-elle, en se tournant vers Sophie, qui s’amusait avec les plis du jupon.

-Vintage, Mademoiselle Colette, vintage, corrigea-t-elle, se redressant pour la regarder par dessus son épaule. Vous êtes radieuse. Cependant, il faut qu’elle vous plaise aussi, cela ne sert à rien de porter du beau si l’on n’est pas à l’aise!

Elle hocha la tête, comme pour elle même, avant de se tourner vers Rémi, tendant le bras vers le sofa où ils se trouvaient tout deux quelques secondes auparavant.

-Le voile s’il vous plait.

Poliment, Rémi s’exécuta, la mort dans l’âme. C’était la troisième fois qu’il faisait ce geste. La troisième fois qu’il recouvrait le visage de Colette d’un peu de tulle ou de dentelle, il n’en savait même plus rien. Tout ce qu’il savait c’était qu’à chaque fois qu’il la voyait ainsi vêtue et parée, il ne pouvait que comprendre à quel point jamais elle ne serait pour lui. Et cela lui brisait le coeur.

-Rémi ? Ça va?

-Hein?

-Tu as l’air… Ailleurs.

-C’est rien, t… t’en fais pas.

Elle eue un sourire, doux, avant de relever les mains pour venir saisir celle du jeune cuisinier.

-Va faire un tour dehors, t’as le droit d’être saoulé par mes problèmes ‘de filles’ tu sais?

-Qu… Ah non, non, c’est pas du tout ça ! C’est pas ça ! Et puis je suis le témoin, je dois bien servir à quelque chose!

Même si cela devait lui briser le coeur à chaque secondes passer dans cette boutique perlée et dentellée.

-Va prendre l’air, insista-t-elle, avec douceur. De toutes façons, je dois parler lingerie avec Sophie, je doute que ça t’intéresse tant que ça, si?

Par jeu, elle lui décocha un coup de coude dans les côtes, et Rémi du se forcer à rire, même si le son lui parut atrocement étranglé. Battant en retraite, il finit par s’échapper par la grande porte, jetant un vague coup d’oeil par dessus son épaule….Avant de manquer de renverser quelqu’un.

-Oh mon dieu pardon ! Je suis désolé ! Ça va? s’exclama-t-il, en regardant la petite fille qu’il avait manqué d’écraser.

Décidément, ce n’était pas son jour.

-Je suis… Désolé, j’étais… Je n’étais pas concentré, pardon, s’excusa-t-il en regardant la jeune femme -sa mère, probablement, qui sembla secouer la tête face à une telle véhémence. Je suis… J’accompagne une amie. Robe de mariée, du coup… J’ai un peu la tête ailleurs, finit-il même par bafouiller, se trouvant affreusement ridicule de se justifier de la sorte.

Le regard de la jeune femme se tourna vers la boutique, plissant les yeux un instant avant de soudain prendre une expression explicite, comme si elle avait reconnu quelqu’un. Rémi se demanda aussitôt si elle connaissait Colette, mais ce ne fut pas son prénom qu’elle prononça.

-Ah, vous connaissez Sophie?
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Anastasia Romanov
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________________________________________ 2017-12-06, 00:09 « Men are such babies »

L'homme qu'Abigaëlle avait bousculé - oui qui avait bousculé Abigaëlle mais Anastasia n'allait pas chipoter, pour une fois - s'excusa lui aussi, ce qui força la rouquine à relever les yeux vers lui. Il était grand. Très grand. Bien plus qu'elle et sa taille en dessous de la moyenne. Non pas que ce soit gênant. C'était juste un peu étrange de noter à quel point ils étaient disparates, d'une certaine façon.
- Nous n'étions pas concentrées non plus, si ça peut vous rassurer, sourit Anya, une lueur toujours mélancolique dans son regard.
Pourtant, elle était décidée à faire bonne figure et à prendre la situation avec philosophie, ce qui ne l'empêchait pas de souhaiter quitter cette boutique pour princesses d'un jour au plus vite.
- Elle n'a rien, je vous assure. Elle est petite, oui, mais c'est du solide.
Anya passa ses fins doigts blancs dans les mèches rousses et bouclées de sa fille qui observait "le géant" d'un air curieux, intéressé. Abigaêlle était très sociable, probablement plus que ses deux parents réunis. Elle aimait les rencontres et, quoique celle-ci l'avait surprise, elle l'appréciait à présent aussi.
En l'occurrence, elle écoutait, tout comme sa mère les explications (inutiles en soi face à la situation qui avait amené tout ce bau monde à interagir) du jeune homme sans probablement tout en comprendre - contrairement à sa maman. Elle opina, un peu désolée pour lui. Anya comprenait volontiers qu'on n'aime pas les magasins car elle-même ne les appréciait pas beaucoup. Surtout celui-là, aujourd'hui, face à sa solitude et ses pertes.
Machinalement, elle avait recommencé à balayer l'endroit du regard jusqu'à ce que ses yeux bleus ne se posent sur une femme blonde d'âge moyenne, un peu replète et certainement très énergique. Immédiatement, la jeune femme se figea, les yeux plissés, tâchant de savoir si elle rêvait, si elle imaginait ou si c'était bien la réalité, inconsciente - ou presque - de son manque de politesse.
Pourtant l'étiquette russe - et probablement toutes les étiquettes au monde - était claire à ce sujet : il fallait toujours regarder son interlocuteur.
- Sophie ? marmonna-t-elle, incertaine, comme face à un souvenir vieux de plusieurs décennies - ce qui, à cause de la malédiction, était plus ou moins le cas.
La rouquine sursauta lorsque l'homme prononça le nom qu'elle n'osait pas dire tout à fait à voix haute, de peur d'être déçue ou autre chose. Apparemment, il l'avait entendue, ce qui signifiait qu'il avait remarqué son impolitesse curieuse.
Alors c'était aussi facile de retrouver des gens ? Il suffisait de se pointer dans une boutique, de parler à un inconnu et paf ! magie ? Anastasia avait toujours espéré qu'elle et Vladimir étaient aussi quelque part en ville, heureux, peut-être même heureux ensemble (car elle se souvenait parfaitement du regard pétillant de Vlad quand il parlait ainsi que de sa manière de la comparer systématiquement au plus doux des desserts). Mais dans les faits, elle ne les avait jamais revus. Après un temps, elle avait simplement arrêté de chercher, se convaincant que les choses ne devaient peut-être pas se faire, après tout. Et pourtant, à cet instant, dans cette boutique... C'était comme revoir un fantôme du passé, au détail près que la femme était bien vivante. Un progrès dans l'entourage d'Anya.
Naturellement, des tonnes de questions tourbillonnaient dans la tête d'Anastasia, si bien qu'il lui fallut plusieurs répondre pour s'apercevoir qu'il n'avait pas seulement prononcé un prénom mais aussi posé une question et encore quelques unes pour trouver quoi répondre.
- Je... Oui... Je crois. Il n'y a... peut-être pas qu'une seule Sophie en ville ? hasarda la rouquine afin de ne pas se faire de faux espoirs en dépit de ce que ses yeux voyaient. Pardon... Je ne me suis même pas présentée. Anya, se reprit la jeune femme en tendant sa main vers l'homme en face d'elle. Ici pour la même chose que vous, sauf que c'est moi la mariée... Dites... vous voudriez bien demander à votre Sophie si elle se souvient d'une Anastasia ?
Mal à l'aise, Anya mordilla sa lèvre inférieure, se retenant pour ne pas se dandiner et exprimer physiquement toute l'étendue de son malaise. Elle n'aimait pas demander des services, être redevable de quelque chose à quelqu'un. Mais elle ne pouvait pas s'imaginer en train d'aborder une peut-être inconnue juste pour vérifier qu'elle était bien "sa" Sophie. Enfin, Anastasia craignait tout simplement qu'on ne se souvienne pas d'elle, car elle savait pertinemment que la mémoire était une fonctionnalité fragile.
- C'est qui Sophie ? demanda Abigaëlle de sa voix fluette, tirant par là même sa maman de ses tracasseries mentales.
- C'est... une vieille amie, finit par répondre la jeune maman en souriant à la petite fille.
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Rémi LePetit
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________________________________________ 2018-01-05, 21:02

Les boutiques avec Sophie ? - Rémi & guests Tumblr_lzm63sEdd51qhgzogo1_500Les boutiques avec Sophie ? - Rémi & guests 1512510584-remianya
Rencontre, retrouvaille et rat.

La jeune femme eue l’air franchement troublé quand Rémi lui parla de Sophie, au point que l’espace d’un instant, Rémi se demanda si il n’avait pas commit d’impair. Après tout, il ne savait absolument rien de la vie de la jeune organisatrice de mariage, il ne savait pas qui elle avait pu être avant. Bon, vu son caractère Rémi doutait fortement qu’elle ai pu être une reine maléfique assoiffé de sang et de vengeance, mais après tout, lui avait bien été un rat, non ? Et il était à peu près certain que peu de ses clients seraient ravis de l’apprendre un jour…

Doucement, il hocha la tête à la demande de la jeune femme, bien que cela lui parut bizarre. Pourquoi est-ce qu’elle ne voulait pas la rencontrer en personne ? Est-ce qu’elle était vraiment une horrible sorcière en vrai ? Malgré lui, Rémi sentit son esprit partir en furie dans les scénarios les plus alambiqués et il se força à inspirer profondément avant de retourner dans la boutique. Il n’y avait absolument aucune raison pour que Sophie soit quelqu’un de mauvais. La preuve, elle prenait un tel soin pour faire en sorte que le mariage de Colette soit parfait ! Elle ne pouvait pas avoir été quelqu’un de mauvais… Pas vrai ?

En silence, il avança un peu dans le magasin, faisant un discret signe à la jeune femme. Sophie tendit un index vertical vers lui, visiblement en pleine discussion avec Colette, cachée dans la cabine d’essayage -rien que d’entendre les mots ‘jartelles’ et ‘corset de dentelle’, Rémi se sentit rougir jusqu’à la racine de ses cheveux, mais fort heureusement, elle finit par se détacher de la cabine pour s’approcher de lui.

-Oui, Monsieur Rémi ? fit-elle, en relevant les mains comme elle le faisait souvent pour marcher, ses bras repliés vers elle.

-Excusez moi de vous déranger, je sais que vous avez… des choses importantes à discuter avec Colette mais voilà, j’ai…. J’ai une question à vous posez, mais je ne sais pas si c’est très poli en fait, donc j’ignore si cela va vous vexer ou autre chose, alors je ne sais pas exactement comment commencer tout ça...

Au fur et à mesure de sa phrase, sa voix s’éteignit comme une flamme, de moins en moins sûr de lui et de plus en plus certain d’avoir l’air du dernier des imbéciles, vu l’air que prit le visage de Sophie.

-Mais encore ? insista-t-elle, en voyant que l’immense cuisinier ne reprenait pas sa phrase.

-Ah euh oui, je… Vous… Vous connaissez une dénommée… Anastasia ? tenta-t-il maladroitement, s’attendant presque à être foudroyé sur place.

A la place, il vit un étrange sourire, très tendre, s’épanouir sur le visage de Sophie.

-Anastasia, répéta-t-elle doucement, fermant les yeux un instant. Bien sûr que je connais une Anastasia, une seule et unique Anastasia ! Fille du tsar Nikolaï Romanov, fille d’Alexandra, la grande impératrice de toutes les Russies !

Son air se fit soudain mélancolique, souriant avec douceur, invitant Rémi à s’asseoir dans le sofa le plus proche.

-Nous avons tous un passé ici bas, à Storybrooke n’est-ce pas Monsieur Rémi ? Eh bien, figurez vous que j’ai moi même eue une grande vie avant… D’apparaître ici. C’était une autre époque, une fabuleuse époque. J’avais même un titre, souligna-t-elle, avec une certaine fierté. J’étais la cousine de l’Impératrice Douairière Marie. C’est moi qui veillait sur elle, dans ses vieux jours.

Elle eue un air songeur, avant de soudain se tourner vers Rémi.

-Pourquoi cette question ?

-Euh eh bien, en fait, c’est à dire que je…. Je suis sorti avant et je… J’ai bousculé une petite fille -elle va bien, ne vous inquiétez pas, et euh, j’ai parlé avec sa mère et elle… M’a demandé… De vous demander.

Sophie eue une moue surprise, l’air de ne pas trop saisir où ce grand dadais voulait en venir.

-Je crois qu’elle vous attend devant la porte. En fait.

La réaction de la part de Sophie ne se fit pas attendre. D’abord surprise, son visage prit brusquement une expression de joie intense, se relevant presque d’un bond avant de se précipiter vers la porte.

-Colette ! Je reviens très vite ! précisa-t-elle en poussant la porte…. Tombant ainsi presque nez à nez avec la rousse et sa mère, qui n’avait pas l’air de s’attendre à un tel… Déboulement.

Dans un réflexe, Sophie observa d’abord l’enfant, avant d’observer la mère, qui eue l’air tout aussi prit au dépourvu qu’elle.

-Pr… Princesse Anastasia ? demanda-t-elle, ramenant ses mains devant elle, comme le voulait la bienséance.
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________________________________________ 2018-01-06, 00:14 « Men are such babies »

Le grand jeune homme avait l'air serviable. En tout cas, il avait volontiers accepté de s'éclipser vers cette Sophie - leur Sophie ? - pour mener l'enquête confiée par Anastasia, sans même poser davantage de questions. Et c'était très bien comme ça. Storybrooke ne manquait pas de personnes trop curieuses et Anastasia n'aimait pas les questions intempestives. Elle n'était en fin de compte pas mécontente d'être tombée nez à nez (nez à torse serait une plus juste description de la réalité) avec cet homme. Mais elle prit tout de même garde à ce qu'Abigaëlle ne soit absolument pas dans le passage. Une rencontre impromptue à la fois, s'il vous plait.
L'attente ne fut pas très longue : la réponse arriva rapidement - au propre comme au figuré. Une petite furie blonde et aussi élégante que dans les souvenirs de la rousse (probablement aussi exubérante, mais c'était une autre paire de manches) qui sourit, une fois la surprise dissipée. Abigaëlle, pour sa part, ne comprenait pas grand chose à la situation, ce qui était peut-être aussi le cas du grand jeune homme dégingandé.
- En fait, tout le monde m'appelle Anya, précisa l'intéressée en tendant sa main droite à Sophie pour la lui serrer (obviously). Mais oui, c'est bien moi.
Un ange passa. Anastasia rangea sa main dans sa poche car elle ne savait plus quoi en faire une fois les salutations d'usage entreprises.
- Alors vous vous rappelez de moi, nota-t-elle, toujours mal à l'aise.
D'ordinaire, pourtant, c'était Dimitri qui ne savait pas quoi dire dans les situations sociales et Anastasia qui était très à l'aise, avec son franc et spontané parler. Mais cette fois était différente. Sophie était presque un fantôme du passé, quelqu'un qu'elle avait espéré revoir ardemment mais qu'avec le temps elle avait considéré comme perdu - comme tellement de monde... Elle était heureuse de la voir, telle que dans son souvenir, et d'autant plus qu'elle savait que Marie le serait tout autant sinon plus. Sophie et Anastasia ne s'étaient pas côtoyées très longtemps mais ce temps avait été suffisant pour qu'Anya comprenne l'importance de a jeune cousine auprès de l'impératrice sa grand-maman...
... qui aurait probablement trouvé qu'elle manquait à toutes les convenances si elle avait pu observer la scène.
- Pardon, je manque à mes devoirs, se reprit l'ancienne princesse. Voici Abigaëlle. C'est ma fille. Abby chérie tu dis bonjour ?
Tout en parlant, Anya s'était tendrement penchée à hauteur de la petite fille, à la fois perdue et intimidée par cette drôle de situation. Néanmoins, elle releva ses grands yeux bleus - typiques des Romanov, s'il est besoin de le rappeler - vers Sophie et la salua du bout des lèvres.
- On voudrait pas vous déranger, reprit sa mère. Vous préparez un mariage, je crois ? C'est une heureuse nouvelle ! Je devrais peut-être vous laisser à tous ces préparatifs, ça prend un temps monstre, je sais de quoi je parle.
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________________________________________ 2018-02-03, 10:01

Les boutiques avec Sophie ? - Rémi & guests Tumblr_lzm63sEdd51qhgzogo1_500Les boutiques avec Sophie ? - Rémi & guests 1512510584-remianya
Rencontre, retrouvaille et rat.

Pour être tout à fait franc, Rémi se sentit un peu mal à l’aise d’assister à de si impromptues retrouvailles, même si la tendresse qui les accompagnait était vraiment touchante. Rémi avait eue la chance de ne perdre personne durant la malédiction, sa famille l’ayant accompagné, ainsi que ses amis, mais il pouvait concevoir combien tout perdre pouvait peser. Et combien tout retrouver pouvait être beau…

Se dandinant d’un pied sur l’autre, Rémi plongea ses mains dans ses poches, laissant les deux jeunes femmes se retrouver sans trop les importuner. De par sa taille, il était bien sûr impossible pour lui de s’effacer, mais en tant qu’ex-rat, il était extrêmement doué pour se montrer discret. Terriblement discret.

Cependant le cri soudain de Sophie eue tôt fait de le faire sursauter, ainsi que la petite fille.

-Quoi ?! Vous voulez dire…. Oh mon Dieu ! Est-ce… non ?! Cela ne peut… J’aurais raté cela !?! s’exclama-t-elle, toute confuse, ses yeux papillonnant en tout sens, avant de relever la main, pointant son index vers le ciel. Foi de moi, je ne saurais tolérer que votre mariage, princesse, ne soit passer entre mes mains !

Malgré lui, Rémi eue une sorte de sourire, touché par l’importance que la chose prenait aux yeux de la blonde. Sauf que cela ne plut nullement à Sophie, qui se retourna vivement vers lui.

-Oooooh Monsieur Rémi ! Ne vous moquez pas de moi ! Vous ne comprenez pas, c’est très important ! Vous verrez lorsque ce sera le votre, vous comprendrez !

Aussitôt, Rémi fit une petite moue, se mordant à moitié les lèvres, sous le regard interrogateur de la jeune femme -Anya, donc.

-C’est… En prévision du mariage de ma meilleure amie, se sentit-il obligé de préciser, désignant vaguement la porte de la boutique. Sophie est l’organisatrice, de A à Z, précisa-t-il, en français.

Il eue une sorte de sourire timide, avant que Sophie ne se tourne vers Anya.

-Mademoiselle Anastasia, pour l’amour du ciel, dîtes moi que vous n’organisez pas votre mariage avec quelqu’un de l’agence de Tiphany’s ? Ce sont des charlatans de bas étage, ils ne vous offriront pas un mariage digne de ce nom !

La concurrence des deux agences matrimoniales était rude, mais Sophie s’enorgueillait de satisfaire le moindre désir de ses clients, cherchant jusqu’à la plus rare des fleurs existant sur terre pour la planter dans le bouquet de sa mariée. Oui, sa. Sophie avait tendance à considérer que chaque mariage était un peu à elle, même si jamais elle n’aurait formuler le moindre souhait ou la moindre exigence à la place de ses clients. Elle conseillait, peaufinait, arrangeait, parfois même, elle délibérait, mais toujours elle arrivait au résultat escompté par ses clients. Et jamais elle ne se trompait.

Jamais.

-Monsieur Rémi, pensez-vous que cela dérangerait Mademoiselle Colette que nous combinions ses essais avec la première consultation de Mademoiselle Anastasia ?demanda-t-elle aussitôt, résolue à ne pas laisser la princesse se faire avoir par de mauvais organisateurs.

-Euh, eh bien, je…. Pourquoi pas? bafouilla-t-il, sous le regard insistant de Sophie.

En vérité, Rémi savait parfaitement que Colette avait son caractère. Un caractère fort comme du café noir et parfois abrupte comme un whisky. Mais il y avait une enfant. Et Colette aimait bien les enfants… En réalité, c’était absolument faux, mais elle saurait se tenir. Elle avait beau être sous-chef et ne pas avoir affaire aux clients, elle savait se tenir… N’est-ce pas ?

-Fort bien, fort bien ! Mademoiselle Anastasia, si vous voulez bien me suivre, je vais vous confier le formulaire d’entrée, afin que nous cernions le type de mariage qui vous conviendrait le mieux, et nous allons demander à Edgar de faire porter un chocolat chaud à cette adorable petite princesse !

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Anastasia Romanov
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________________________________________ 2018-02-03, 19:34 « Men are such babies »

Ah Sophie ! Elle était toujours aussi extravagante, aucun doute là-dessus. Et vocale, ce dont les frêles oreilles d'Abigaëlle venaient de faire l'expérience pour la première mais sans doute pas la dernière fois. Maintenant qu'elle savait qu'Anastasia était en ville, la cousine de l'impératrice ne manquerait pas d'être un élément bien présent et bavard de leur quotidien. Et il fallait avouer qu'Anya trouvait l'idée sympathique, du moment que Sophie n'élisait pas domicile chez eux tous les jours de toutes les semaines de tous les mois.Et tant qu'elle ne commandait pas les préparatifs du mariage, ce qu'elle... non, elle n'oserait pas. A ses yeux, Anya n'était pas "juste Anya" mais une princesse, la Grande Duchesse de toutes les Russies, la fille de Nicolas et Alexandra Romonav. Avec tout ce poids, cette importance que revêtait la rouquine aux yeux traditionnels de Sophie, celle-ci saurait ne pas dicter sa loi.
Pour l'heure, Anya se contenta d'un sourire mi-amusé mi-embarrassé à l'attention du grand jeune homme en face d'elle. Il était au moins aussi grand et dégingandé que Sophie était petite et bien en chair, ce qui faisait d'eux un duo pour le moins cocasse.
- Sophie ? organisatrice de mariage ? releva la rouquine, ses yeux amusés toujours fixés à "Monsieur Rémi" qui la dominait au moins de trois têtes. Bizarrement, ça ne m'étonne absolument pas, poursuivit-elle en baissant le regard vers l'intéressée. Et je suis persuadée que vous prenez bien soin du mariage de l'amie de Monsieur Rémi, je me rappelle que vous étiez très... méticuleuse, disons.
Anastasia faisait bien sûr allusions aux entretiens qu'elle avait menés, sans doute des mois durant, auprès de prétendues princesses pour finalement la rencontrer, elle, Anya l'orpheline sans passé et sans avenir. Sophie et Marie auraient sans doute gagné un temps précieux si elles s'étaient contentées de questions personnelles, propre à la relation étroite qui attachait la grand-mère à la petite fille. D'ailleurs, cela aurait évité à Anastasia d'apprendre des manuels entiers d'étiquette plus rébarbatifs les uns que les autres.
Méticuleuse, franche et entêtée, ajouta mentalement Anastasia quand Sophie commença à lui parler de l'agence Tiffany's dont elle-même n'avait jamais entendu parler. Oh bien sûr, Anya se doutait qu'il existait des entreprises spécialisées, elle n'était pas non plus née hier ! Mais elle n'avait jamais eu dans l'idée d'y faire appel. Sauf que Sophie, manifestement, voyait les choses un peu différemment, au grand étonnement de Rémi. Et d'Anastasia, manifestement.
Déjà, Sophie avait commencé à l'entrainer dans la boutique. Il fallait qu'elle appuie sur pause. Maintenant ou ce serait trop tard.
- Sophie, vous voulez bien qu'on fasse "pause" juste deux secondes ? Je suis vraiment très touchée par votre enthousiasme mais j'ai peur que ce soit un peu trop pour moi, vous comprenez ? Je cherche juste une robe de mariée. Et une deuxième pour ma Abigaëlle, comme ça on fait d'une pierre deux coups et ça fait moins de sessions shopping pour moi parce que... disons que les boutiques à Paris avant l'opéra c'est probablement la seule fois où acheter des habits m'a vraiment excitée. Je suis pas très à l'aise avec votre formulaire parce que je sais même pas à quoi ça sert et surtout je veux faire les choses simplement. Je ne suis plus une princesse ici, vous savez.
Anastasia marqua une pause, la mine contrite et gênée de devoir pourrir son groove. C'était pas facile pour elle non plus de se maitriser tout en disant quand même ce qu'elle pensait. L'idée n'était pas de froisser une amie chère à peine retrouver mais Anastasia ne pouvait pas se laisser embarquer dans quelque chose qu'elle ne maitriserait pas pour lui faire plaisir. Sophie le comprendrait sans doute. Le regard d'Anya glissa de Sophie à Rémi à qui elle sourit.
- Monsieur Rémi... C'est vraiment très gentil à vous d'accepter de combiner les essais de votre amie avec ma recherche, réalisa Anya. Vraiment. Vous êtes un garçon charmant, ça se voit. Mais il faudrait peut-être demander à cette amie ce qu'elle en pense. Non ? C'est quand même elle la mariée et je sais par expérience que les mariées n'aiment pas sentir qu'on leur impose quelque chose. Et quant à Tiffany's, reprit Anya en accordant toute son attention à Sophie, rassurez vous, j'en ai jamais entendu parler. J'apprécierais vraiment que vous m'aidiez à trouver la bonne robe... Mais... est-ce qu'on a vraiment besoin de faire ça en signant des papiers ? Et si vous étiez juste Sophie et moi juste Anastasia et qu'ensemble on essayait juste de trouver deux jolies robes ?
Anya lui adressa un sourire chaleureux mais gêné. La rouquine n'était pas la reine des compromis et espérait que celui-ci ferait l'affaire. Elle avait senti une bouffée de panique l'envahir à mesure que Sophie s'embarquait dans elle ne savait toujours pas quoi exactement. Maintenant qu'elle avait exprimé ce qu'elle ressentait, la jeune femme se sentait plus sereine. Son sourire s'élargit et elle reprit, espiègle :
- Je ne sais pas non plus qui est votre Edgar mais je suis persuadée qu'Abigaëlle serait intéressée par un chocolat chaud.
Ce qui était vrai, en témoignait l'air ravi de la petite fille qui tenait toujours la main de sa mère, mais Anya voyait cela aussi comme une main tendue, l'acception d'un peu d'aide pour ce mariage, toutes proportions gardées. Il était impensable pour elle de s'embarquer dans quelque chose de compliqué et prise de tête, surtout sans en avoir informé Dimitri. Sophie était une amie : si elle voulait l'aider, soit, mais elle l'aiderait en tant qu'amie, ou parente éloignée, comme cela lui siérait.
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________________________________________ 2018-04-23, 23:09

Les boutiques avec Sophie ? - Rémi & guests Tumblr_lzm63sEdd51qhgzogo1_500Les boutiques avec Sophie ? - Rémi & guests 1512510584-remianya
Rencontre, retrouvaille et rat.

Il y eue un léger silence, avant que Mademoiselle Sophie ne se mette soudain à rougir comme une pivoine.

-Mais quelle sotte je fais ! s’exclama-t-elle, s’éventant brusquement avec l’un des formulaires dont avait parler Anastasia. Je vous retrouve et soudain je m’emballe comme une sotte ! Je vous demande pardon, Princesse Anastasia, cela n’arrivera plus !

Elle eue un hochement de tête, comme pour elle même, avant de poser une main sur son coeur.

-Je suis tellement heureuse de vous retrouvez Princesse que j’en oublis mes bonnes manières...

Elle eue une petite moue, sourcils froncés et lèvres pincées, avant de se tourner vers l’un des majordomes de la boutique.

-Edgar ? Pourriez vous apportez le tea-time s’il vous plait ? De l’eau chaude et du citron pour Madame Anastasia, et un chocolat chaud pour son adorable enfant. Et vous Monsieur Rémi ? Voudrez-vous de quelque chose de plus… Corsé ?

-Oh euh non, non merci, je… De l’eau, ce sera tout aussi bien, et je...

-Rémi ? appela soudain la voix de Colette. Où es-tu pass… Ah te voilà ! J’ai besoin de toi pour refermer cette.. Tirette dans mon dos. Bonjour, ajouta-t-elle en avisant Anastasia et sa fille. Ce sont des amies à toi ? supposa-t-elle, désignant les deux rousses de l’index.

-Plutôt des amies de Sophie. Voici Anastasia et sa fille, Abigaëlle. Elles sont… Aussi à la recherche d’une robe.

Il eue un petit sourire, venant terminer de tirer la languette dans son dos, avant de sourire comme un benêt.

-Celle là aussi te va à ravir.

-Tu n’es pas objectif. Toutes les robes me vont à ravir selon toi, le réprimanda-t-elle, même si elle s’avança vers la glace pour s’observer de profil.

Cette fois la robe était un modèle ‘sirène’, longue et prêt du corps et elle mettait en avant les courbes de ses hanches. Le seul petit défaut était qu’elle ne camouflait pas les épaules musclés de Colette, dû à son métier physique, mais pour Rémi ce n’était pas là un défaut mais un beau témoignage de sa passion.

-C’est peut-être parce que toutes les robes te vont bien? suggéra Rémi, se dandinant à moitié sur place.

-Tu parles. J’ai des épaules de camionneuse...

-Pas du tout Mademoiselle Colette, vous êtes très jolie ainsi ! Si vos épaules vous gêne, il y a aussi la possibilité d’opter pour un voile long, voir même un boléro de dentelle française, précisa Sophie, tournant autour de Colette avant d’aller saisir un voile sur l’un des portant. Voyez, ainsi, vos épaules sont atténuées sans être cachés, vous demeurez vous même, mais sublimée!

L’enthousiasme de Sophie fit sourire Rémi, ne pouvant s’empêcher malgré sa situation de trouver Colette toujours plus séduisante et il se mit à rosir quand il croisa le regard, intrigué, de la petite fille. Il paraissait que les enfants comprenaient tout, Rémi espérait bien que c’était faux !

-Madame Sophie ? héla soudain l’un des majordomes, apportant avec lui un imposant plateau en bois sombre. Le tea-time est servit.

Aussitôt, Sophie se mit à se trémousser, souriante comme une enfant un matin de Noël.

-Parfait parfait ! Oh Mademoiselle Colette, joignez vous à nous. Faîtes juste bien attention à ne rien renverser sur cette robe.Et vous Monsieur Rémi, venez avec nous ! Vous avez bien mérité une pause vous aussi ! Vous savez, Monsieur Rémi est resté pour tous les essayages, même ceux des chaussures ! Un parfait gentleman!

Rémi sentit ses oreilles le chauffer, et il s’asseya rapidement, prenant une bouteille d’eau pour boire une longue gorgée.

-Vous venez aussi essayé une robe alors ? demanda finalement Colette, après avoir bu une gorgée de thé. Vous savez déjà quel type de robe vous voudriez ? Personnellement, j’ai jamais été porté robe, du coup, mon gentleman est obligé de se faire le défilé en entier!

Elle eue un sourire, doux et amusé, à l’intention de Rémi, qui leva les yeux au ciel.

-C’est pas non plus la mer à boire. Et puis c’est important pour toi. C’est important que tu ais la robe qu’il te faut, et que tu sois à l’aise dedans.

Même si ce n’était pas pour l’épouser, lui…

-Au moins pour les chaussures, ça a été plus rapide. Pas de talons. Si j’en mets, je fais ma nuit de noce aux urgences!

-Tu risques de toute façon d’y passer, si Alfredo boit et danse en même temps.

La blague la fit rire, et Rémi parvint à se détendre un minimum. Un peu de baume au coeur, c’était tout ce qu’il demandait. Tant que Colette était heureuse….
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________________________________________ 2018-04-24, 00:30 « Men are such babies »

Le silence de Sophie avait failli devenir très gênant. On était probablement pas passer loin d'un incident diplomatique, ou quelque chose comme ça. Peut-être que s'il avait été là, Dimitri se serait penché vers Anya pour lui faire remarquer qu'il n'était pas attendu des princesses qu'elles soient aussi franches et qu'elles devaient plutôt sourire et accorder des saluts de Miss USA à la foule tout en gardant la tête et le dos droit. Le portrait exact de ce qu'Anastasia ne voulait pas être.
Cependant, la jeune femme n'était pas non plus stupide : même s'ils étaient à Storybrooke, elle voyait bien que Sophie avait toujours l'impression d'être à la cour de Russie, aussi se retint-elle de rouler des yeux en s'entendant se faire appeler princesse - ce qui n'avait pas manqué de faire tourner quelques têtes, alors même qu'on était dans LA ville des princesses par définition. Anya était presque certaine qu'il serait impossible d'obtenir de Sophie qu'elle l'appelle juste "Anya" et songea qu'elle pouvait bien faire des efforts de son côté.
Alors la jeune femme se contenta d'un sourire.
- Je suis aussi très heureuse de vous revoir, Sophie, assura la rouquine en prenant les mains de l'intéressée pour les presser amicalement.
Apparemment, ça se faisait. Mais le plus surprenant c'était que cela lui était venu naturellement.
L'instant d'après, tout semblait effacer. Sophie faisait demander le "tea time" comme si l'endroit lui appartenait - ce qui était peut-être le cas - et le fameux Edgar s'activait. La femme était peut-être replète et petite mais elle savait parfaitement mener son monde et c'était quelque chose qui plaisait à Anastasia.
La rouquine observait la scène, tenant dans sa main celle d'Abigaëlle dont les grands yeux intrigués semblaient manger l'adorable visage. Tous ces gens, elle devait à peine comprendre ce qu'il se passait et comme si ce n'était pas assez, l'amie de Rémi fut bientôt de la partie. Anya lui sourit amicalement une fois que Rémi eut fait les présentations.
Tandis que Colette s'avançait vers la glace, Anastasia se permit un commentaire qui, avec un peu de chance, ne créerait aucun nouvel incident.
- Si je peux me permettre, votre ami a raison, cette robe est splendide. Vous devriez la prendre.
Toutefois, Anastasia ne précisa pas qu'elle ne s'y connaissait absolument pas en mode et que, de fait, son avis était peut-être ringard de plusieurs décennies. La rouquine aimait à croire que non, d'ailleurs.
De toute façon, ce n'était pas ses affaires alors Anya ne s'y aventura pas plus loin, se contentant de noter la gêne de Rémi. A tous les coups il l'aimait mais avait été trop timide pour se déclarer et se retrouvait, du fait de son immense gentillesse (proportionnelle à la taille ?) entrainé dans tout ça sans savoir comment s'en dépêtré. Ou alors il avait envie d'aller aux toilettes et se dandinait à cause de sa vessie, mais Anya croyait plus volontiers en la première option.
La future mariée écouta d'une oreille distraite l'intervention de Sophie. Pour elle, un boléro c'était de la musique, pas des fringues. Ceci dit, le voile était du plus bel effet sur Colette.
- C'est aussi une princesse ? demanda Abigaëlle dans un souffle après avoir tiré la main de sa maman pour capter son attention.
Anya s'agenouilla pour regarder sa fille dans les yeux.
- Je ne sais pas, mais c'est possible ! murmura-t-elle, l'œil espiègle.
La fillette pouffa. L'instant d'après, elle s'installait à côté de sa maman car le tea time était servi sur un plateau imposant qui fascinait la fillette. Sophie était dans son élément, cela se voyait. Anya lança un regard équivoque à Rémi, ce brave garçon, en effet, si discret et serviable.
- C'est tout à votre honneur, confia la jeune femme en se penchant vers lui d'un air complice. Les chaussures, c'est ce que je déteste le plus acheter mais je compte sur vous pour ne pas le dire à Sophie !
Puis elle se redressa, juste à temps avant que Colette ne s'adresse à elle.
- Je veux quelque chose de simple, de blanc, d'élégant mais sans tous les froufrous qu'on voit sur certains modèles. Quelque chose dans lequel je serai à l'aise, pas... asphyxiée. Une robe sans corset, du coup. Je ne sais pas si ce topo aidera beaucoup, ajouta Anya en laissant vagabonder son regard sur le lieu. Vous avez de la chance d'avoir un gentleman, ajouta la rouquine quand son regard revint sur Colette. J'ai préféré épargner cette course à ma meilleure amie, elle aussi n'est pas très fan des magasins.
C'était presque la vérité et ça suffisait pour cette petite conversation sans conséquences autour d'un thé pas si improvisé que ça, en dépit de l'efficacité du service.
- Je vais opter pour des talons mais des petits, reprit la jeune femme en passant sur la private joke des deux amis. La vie ne m'a pas fait grande alors... Mais je comprends totalement votre point de vue.
Anya détestait se mêler de la vie des autres, alors elle n'en demanda pas plus sur Alfredo, devinant de toute façon qu'il était le fiancé. Elle s'assura qu'Abigaëlle parvenait à tenir sa tasse et but une gorgée de la sienne. Ayant l'impression que Sophie avait écouté ses "exigences" quant à la robe, elle lui sourit :
- Comme je le disais, je n'ai pas de gentleman sous la main et votre ami Rémi me semble suffisamment occupé mais... si vous avez des suggestions quant à ma recherche, je vous écoute. Vous êtes assurément plus à l'aise avec ces choses-là que moi...
Anya faisait l'effort d'adopter un ton plus guindé que celui, spontané, qui était d'ordinaire le sien. Mais elle pensait ce qu'elle disait : toute aide serait bienvenue tant qu'on ne lui forçait ni la main ni autre chose.
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