« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Quand le Marsu' rencontre Tigrou au All New Rabbit Hole
Marcus vivait désormais à Storybrooke depuis presque 30 ans. Pendant 30 ans, il avait cru n'être qu'un voyageur colombien qui avait décidé de finalement vivre dans cette ville à cause des poissons de l'aquarium et de la forêt. Il avait eu le poste de directeur de l'observatoire et l'avait gardé. Bref il avait cru être que Marcus Pilami. Mais Emma avait débarqué et brisé la malédiction. Il s'était alors rappelé vivre dans la jungle palombienne de le Forêt Enchanté, avoir une femme et trois enfants et avait compris son attirance pour les poissons et la forêt. Depuis, il vivait toujours ici, était toujours directeur de l'observatoire. Mais il n'avait pas retrouvé sa femme et ses enfants. Mais peu importe, il comptait profiter de la vie et peut-être même sortir avec une autre femme.
Ce jour-là, après avoir fermé l'observatoire, il rentra chez lui, heureux. Car oui, même sans femme et enfants et sous cette forme, il était heureux. Il chantonna en chemin. Et tout se passa bien. Il rentra et commença à vivre sa vie de célibataire endurci de 25 ans. C'est-à-dire qu'il mangea, regarda la TV, alla sur des sites de rencontres,etc. Mais rien de bien passionnant en somme. Or le Marsu' était un aventurier à la base. Ce soir-là, il avait beau être sous sa forme humaine, il se décida pour sortir et chercher ce qui se rapprochait le plus d'une aventure pour lui dans cette ville.
Tandis qu'il marchait, il passa devant un bar. C'était le Rabbit Hole Nouvelle Génération. Il se décida à entrer, son aventure du soir se passerait ici. Il alla jusqu'au bar et commanda un verre auprès des serveurs et serveuses avant de rejoindre une table. Ce bar avait des strip-teaseurs et des strip-teaseuses ainsi que des chanteurs et chanteuses. Il allait sûrement passer une bonne soirée tranquille.
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Quand le Marsu' rencontre Tigrou Ft. Marcus & Antropy
Les soirées étaient, par définition, de bonnes soirées. J’en étais carrément persuadé, encore plus depuis que j’avais chopé ce nouveau boulot au All New Rabbit Hole. Bon ok, au début j’avais cru à une vanne car mon contrat débutait le premier avril, mais je m’étais très vite rendu-compte que les dieux n’avaient pas exactement le même second degré que nous. Judas semblait, en somme, ne pas trop comprendre l’histoire autour des poissons d’avril, aussi n’insistais-je pas sur le sujet des bubulleux et m’empressais-je de signer ce bout de papier qui qualifiait mon nouveau grade. On n’a pas tous les jours l’occasion de taper la discussion avec le maître des enfers, je préférais garder encore les deux pieds sur terre et garder mes vannes pour plus tard. Il n’avait pas besoin de savoir que j’étais un intarissable bavard à l’esprit aussi entortillé qu’une noix – et c’est très bon les noix.
J’avais dû l’annoncer à Jay et, ça, c’était nettement moins drôle. Depuis que j’étais officiellement arrivé à Storybrooke, j’avais toujours partagé les mêmes plateaux et les mêmes vieilles musiques du jukebox de Granny en sa compagnie. C’était un des meilleurs potes que j’avais pu me faire ici, aussi bien à l’époque où je n’assumais pas vraiment mon côté hyperactif que depuis la levée de la malédiction. Si j’avais craint de le perdre ? Je ne craignais plus grand-chose aujourd’hui, hormis mes propres limites que je m’amusais à envoyer valdinguer à tout va pour voir jusqu’à où la corde pouvait tenir. Mais il avait eu l’air carrément triste et ça m’avait brisé le cœur. Pour la peine, je l’avais invité à venir au ANRH dès que possible, et j’avais terminé mon contrat jusqu’au bout pour m’amuser en sa compagnie – au grand dam de Granny.
Et ce soir… je bossais. Mais pas en tant que chanteur, j’avais laissé la place à ma collègue pour la soirée, et revêtu la traditionnelle tenue de serveur pour passer entre les tables. Mon patron avait dû parier sur ma grande capacité à emmagasiner tout et n’importe quoi – comment vous croyez qu’on est capable de sortir autant de conneries ? – pour justifier cette place, en plus de mon ancien boulot sans doute. Je voguais donc vacillement entre les tables des différents visiteurs, tenant plateau avec verres vides ou pleins, afin de servir et desservir ceux qui avaient le courage de venir squatter la nouvelle boîte de la ville. Heureusement que j’avais de sacrés réflexes et une détente mémorable sur mes jambes, sinon voilà bien longtemps que j’aurais glissé sur le sol ou renversé des liqueurs – et les liqueurs, ça coûte cher à rembourser ! Aussi faisais-je rudement attention, au possible en tout cas. Ça m’amusait plus qu’autre chose d’imaginer un parcours d’obstacles entre les tables et les chaises, jouant au jeu du chat et de la souris quand il s’agissait de se rappeler où allait quelle commande. Parais que je bossais bien.
Mais quand j’avisai un jeune homme installé seul à une table, mon naturel revint au galop. M’approchant de lui, je fus bien satisfait de le reconnaître et lui adressai mon plus beau sourire en me laissant tomber à côté de lui, mon plateau de verres pleins devant moi. « Mais c’est Marcus ! C’est rare de te voir dans un bar ou une boîte de nuit… Tu aurais troqué tes sites de rencontre pour venir t’amuser avec un verre ? Ou bien tu attends quelqu’un ? Attend, me dis pas… une belle brune d’une trentaine d’années ? Ou une petite blonde ? Un mec ? Ca tombe bien, je suis là ! » Laisse-le en placer une, Opy. « T’es déjà servi ? Rapide. » Constatai-je, ayant un minimum réfléchis avant de lui demander ce qu’il prenait, m’amusant avec l’un des parasols des cocktails que j’avais sous le nez.
Quand le Marsu' rencontre Tigrou au All New Rabbit Hole
Ce soir-là, Marcus s'était retrouvé au All New Rabbit Hole pour la soirée. Bah oui, désormais, ses aventures, c'était au jour le jour et c'était des aventures humaines et plus terre à terre que celles vécues sous sa forme animale. Il aimait ça aussi, il ne fallait pas croire. Surtout que ça lui permettait de rencontrer pas mal de monde, surtout des belles filles. Dans ce bar, on lui avait dit qu'il y avait des strip-teaseurs et des strip-teaseuses et aussi de beaux chanteurs et de belles chanteuses. Bref c'était son lieu du soir.
Il avait été servi au bar puis il avait filé s'asseoir. L'aventure commencerait par un verre. Lui qui sortait peu, ça le changerait un peu, ça oui. Tout à coup, quelqu'un s'approcha de lui. Marcus le reconnut comme Tigrou alias Antropy ici à Storybrooke. Antropy lui adressa un de ses plus beaux sourires et s'assit à ses yeux, son plateau de verres toujours à la main. Marcus ne le connaissait que peu mais l'avait déjà croisé, ça oui. Marcus lui dit:
« Mais c’est Marcus ! C’est rare de te voir dans un bar ou une boîte de nuit… Tu aurais troqué tes sites de rencontre pour venir t’amuser avec un verre ? Ou bien tu attends quelqu’un ? Attend, me dis pas… une belle brune d’une trentaine d’années ? Ou une petite blonde ? Un mec ? Ca tombe bien, je suis là ! »
Marcus savait que c'était un homme assez bavard et tout et ça se confirmait sous ses yeux. Maintenant qu'il avait fini avec ses questions et remarques, Marcus répondit:
-Et oui c'est moi. Et sinon j'ai décidé de ressortir un peu. J'aime bien l'aventure aussi et donc m'amuser en vrai et rencontré de belles femmes en vrai. En tout cas, ravi de te revoir. Mais ce soir, t'es serveur, pas danseur? Enfin je m'en fiche...
L'autre ajouta:
« T’es déjà servi ? Rapide. »
Antropy jouait avec le parapluie du cocktail du Marsupilami. Il lui sourit et lui répondit:
-Et ouais,rapide. Tu bois un verre avec moi ou c'est interdit durant le service?
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En même temps, qui ne m’avais pas déjà croisé quelque part ? J’étais à peu près partout où les gens se rendaient, bien malgré eux ou au contraire par volontariat. Les bars c’est jamais très anondin comme visite, pourtant étrangement à partir de vingt heure on finissait toujours par choper des personnes qui disaient être « venues là par hasard ». Le hasard fait bien les choses messieurs-dames, croyez-moi. Vous n’allez pas regretter d’être entré ici, mais ce n’est pas dit que vous puissiez vous en sortir indemne ! Parait qu’on ressort transformé du All New Rabbit Hole, c’est le patron qui l’a dit. Et quand le patron parle, vu que c’est un dieu, on considère que c’est la vérité. A point c’est tout.
J’étais bavard, mais il n’avait pas tiqué sur le sous-entendu que je lui avais glissé. Aussi ne m’en offusquai-je pas et m’empressait de rapidement reporter mon attention sur lui plutôt que de regarder autour. Je voyais les tables encore remplies. Et des jeunes arriver puis être placés par le type de l’entrée. On n’allait pas tarder à se rendre compte que j’étais en train de bavasser tranquillement avec un client plutôt que de faire mon travail. Oh, un papillon sur le cocktail ! J’adore quand le barman le met, ce truc brille dans le noir exprès pour qu’on ne le rate pas. Un petit coup de publicité joliment mené, puisque les autres clients s’empressaient généralement de commander la même chose pour en obtenir un exemplaire. J’en voulais un aussi ! Aussi décrochai-je celui du verre plein pour l’agripper dans mes cheveux roux.
« Et oui c'est moi. Et sinon j'ai décidé de ressortir un peu. J'aime bien l'aventure aussi et donc m'amuser en vrai et rencontré de belles femmes en vrai. En tout cas, ravi de te revoir. Mais ce soir, t'es serveur, pas danseur? Enfin je m'en fiche... » Danseur ? Il me prenait pour le représentant de la danse du ventre ? Je pouffai de rire légèrement à sa remarque, avant de secouer la tête. « A moins qu’on ait investi dans un groupe de zumba, je crains que mon corps d’athlète ne puisse pas rivaliser avec celui des strip-teaseuses. » Je désignais les deux femmes en train de se trémousser sur les différentes scènes mises à leur disposition. Danseur, pas ce soir, même si ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Mais ce n’était pas spécifié sur mon contrat. Tout comme le fait que je me mette à boire allègrement l’une des boissons commandée par une autre personne, comme si tout était normal.
« Et ouais, rapide. Tu bois un verre avec moi ou c'est interdit durant le service ? » Techniquement parlant… « Je bois un verre avec toi, mon cher ! » Répondis-je spontanément, guilleret à l’idée de ma fraude à peine démasquée. « Tu n’attends personne du coup ? Ou bien tu fais durer le suspense ? » J’étais curieux. Trop peut-être. Mais un type tout seul, ça ne le reste jamais bien longtemps. La preuve.
Quand le Marsu' rencontre Tigrou au All New Rabbit Hole
Marcus se retrouva donc à bavarder avec Tigrou alias Antropy. Ils étaient toujours l'un sur l'autre par hasard mais peu importe de toute façon. Antropy jouait avec des papillons et des parapluies de cocktails tout en regardant autour. C'est vrai qu'il était en service et que Marcus ne pouvait donc pas trop l'importuner. Mais il semblait pourtant vouloir rester à ses côtés. Il décrocha un papillon d'un verre plein et le mit dans ses beaux cheveux roux. Marcus le regarda et se mit à rire avant de commencer à bavarder.
Sans le faire exprès, il avait dit "danseur" au lieu de "chanteur" et Antropy se mit donc à rire. Evidemment... Il secoua la tête face à l'ancien Marsupilami et dit:
« A moins qu’on ait investi dans un groupe de zumba, je crains que mon corps d’athlète ne puisse pas rivaliser avec celui des strip-teaseuses. »
Il désigna ensuite les deux jeunes femmes en train de se trémousser sur les différentes scènes de la salle. C'est vrai qu'il ne rivaliserait pas avec elles, ça non. Marcus rit à sa remarque puis l'invita à boire un verre avec lui. Il se doutait bien que c'était interdit durant le service, enfin, logiquement, ça devait être ainsi. Antropy répondit cependant spontanément:
« Je bois un verre avec toi, mon cher ! »
avant d'ajouter:
« Tu n’attends personne du coup ? Ou bien tu fais durer le suspense ? »
Eh non, il n'attendait personne. Il venait chercher l'aventure ici et pourquoi pas l'amour. Il répondit donc:
-Eh non je n'attend personne...
Puis il se mit lui-même à jouer avec le parapluie d'un cocktail, le même que celui avec lequel l'ancien tigre avait joué. Il voulut l'attraper mais, au lieu de ça, il renversa quelques verres sur son ami. Il s'excusa aussitôt ainsi:
-Désolé, je ne voulais pas!!!
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« Être en service » ne devait pas signifier la même chose pour toute le monde, et encore moins pour moi visiblement. J’avais des données toutes relatives quant à l’autorité et le respect des règles – non pas que je ne les respecte pas, mais quand il s’agissait de les outrepasser j’étais plutôt un spécialiste ces derniers temps. Je crois que je n’avais même pas conscience de mal faire les choses, j’étais juste à un moment donné complètement déconnecté de mes obligations pour passer sur un autre mode. Les cerveaux mon-tâche, vous savez ce que c’est ! Un truc à la fois et pas plus, sinon on est vite débordé et on ne sait plus où donner de la tête ! J’étais juste un type organisé, à sa manière.
« Eh non je n'attends personne... » - « Ma foi que c’est bien triste, un type comme toi tout seul dans un bar à strip-tease. Heureusement que je suis venu t’épauler dans ce dur moment solitaire ! » Plaisantai-je sans aucun remords, ni arrières pensées ceci dit. Je me fis confident, me penchant en avant pour couvrir le bruit de la musique. « On va te trouver quelqu’un ce soir ! » J’avais l’air décidé et je pris mon air le plus conspirateur possible. Si, si, celui où on fronce les sourcils en hochant la tête. Voilà celui-là.
J’étais du genre à ne pas trop prévoir la suite des évènements, je réagissais au quart de tour et vivait au jour le jour. Mais qu’il se mette à jouer avec les parapluies à cocktail pour ensuite me les renverser dessus, ça je l’avais encore moins prévu ! Je sursautai sur ma chaise en la reculant brutalement pour essayer d’éviter les dégâts ; mais je dû me rendre à l’évidence : le haut de mon veston était trempé ainsi que ce tablier de serveur qu’on m’avait obligé à mettre ! « Désolé, je ne voulais pas !!! » Encore heureux, mon n’veu !
Je lui lançais un regard plein de sous-entendus, les bras éloignés du corps, le temps que cela monte à mon cerveau. « … Merde, va falloir refaire les commandes ! Eddy va me tuer, il n’aime pas quand on gâche la nourriture. Ca va que ça sent bon, j’me demande quel cocktail c’était… Ah purée mais ça colle ! Et en fait ça shlingue ! » Je tirais sur mon veston avant qu’il n’imprègne ma chemise, commençant à le déboutonner sous quelques regards surpris qui nous avaient vu. Le barman n’allait pas être content !
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Le jeune serveur avait décidé de boire un verre avec Marcus. Ils allaient sûrement passer une très bonne soirée. Du moins, il l'espérait. De toute façon, ça ne durerait sûrement pas vu que Tigrou était censé être en service. Marcus s'en fichait bien qu'il reste avec lui mais pas sûr que son patron pense la même chose, surtout que c'était un Dieu à ce qu'il paraissait.
Marcus venait de dire qu'il n'attendait personne. Antropy le regarda et répondit, en plaisantant bien sûr:
« Ma foi que c’est bien triste, un type comme toi tout seul dans un bar à strip-tease. Heureusement que je suis venu t’épauler dans ce dur moment solitaire ! »
Puis il se pencha en avant pour lui dire ceci en couvrant le bruit de la musique. Il avait même l'air bizarre: il fronçait les sourcils et il hochait la tête.
« On va te trouver quelqu’un ce soir ! »
Marcus se mit à rire mais ne répondit rien. Il se mit plutôt à jouer avec les parapluies des cocktails, et en voulant en attraper un, renversa quelques verres sur son ami. Ce dernier sursauta sur sa chaise tandis que Marcus tentait de s'excuser tant bien que mal. Antro lui fit un drôle de regard avant de dire:
« … Merde, va falloir refaire les commandes ! Eddy va me tuer, il n’aime pas quand on gâche la nourriture. Ca va que ça sent bon, j’me demande quel cocktail c’était… Ah purée mais ça colle ! Et en fait ça shlingue ! »
Et il tenta de tirer sur quelques vêtements et de les déboutonner, notamment son veston. Marcus se leva et dit:
-Laisse-moi t'aider, c'est de ma faute.
Mais, en se levant, il glissa sur un flaque de cocktail et se retrouva à terre. Décidément, ce soir, lui qui voulait de l'aventure façon humaine, se retrouvait à être le boulet de service... Espérons qu'il arrive à se relever assez vite, seul ou avec l'aide de son ami!
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Et le service, c’était sacré ! Enfin d’ordinaire, mais n’étant ici que depuis quelques jours, ça pouvait aisément passer pour de l’ignorance… ou de la flemmardise. Bon j’avais quand même tout intérêt à surveiller mes arrières au cas où le patron se pointerait, mais pour le moment ce n’était pas encore le cas. Au moindre mouvement de foule, je sauterais sur mes pieds et filerais en direction du comptoir. Mieux valait ne pas attiser les foudres d’un dieu, Granny passait encore vu qu’elle était bigleuse, mais lui ne semblait pas trop rigoler ni être aussi presbyte qu’elle.
Et il ne manquerait sans doute pas de remarquer qu’Antropy avait tâché son veston tout neuf avec les commandes d’une table – ces dernières devaient d’ailleurs se demander où étaient passés leurs verres, d’ordinaire on servait vite ici ! Plus vite que la musique, ça allait que j’étais chanteur dans la plupart des cas et pas juste serveur ici, sinon elles n’auraient jamais reçu leurs commandes les peutiotes ! Bon là c’était quand même rudement mal parti pour qu’elles les aient à l’heure… Ca va que je m’appelais pas December, sinon j’aurais paniqué. C’était plus l’état de mes vêtements qui m’inquiétait que de leur remplir le gosier d’alcool, à toutes ces adolescentes qui trafiquaient leur carte d’identité pour se faire croire majeures.
J’étais là, à me débattre avec mes boutons lorsque le blond voulu intervenir : « Laisse-moi t'aider, c'est de ma faute. » Je le regardai avec un regard plein d’espoir et… Bin, où était-il passé ? Me penchant sur le côté, je le découvris étalé sur le sol après avoir glissé dans la flaque provoquée par les cocktails ! Ah bah, visiblement il n’avait pas touché que mon veston ce soir ce cher monsieur. Et il n’avait pas consommé qu’un seul verre, vu la maladresse dont il venait de faire preuve deux fois de suite !
Parvenant à défaire le dernier bouton, je repoussai mon veston sur le côté et me levai pour tendre la main vers lui. « Allons bon, si même le preux chevalier se ratatine sur le sol, on ne va pas aller loin ! » Me moquai-je gentiment en le tirant en avant pour l’aider à se relever de là. « e]]Attention ça glisse… et ça colle. Et ça ne va pas tarder à puer aussi. Prépare le masque à gaz... [/b]» Malheureusement, l’alcool, ça t’étourdi le nez et le cerveau aussi. Mais ça, on va dire que c’est la faute du bar.
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Le jeune Marcus avait voulu aider son ami mais il s'était étalé par terre en glissant sur une flaque de cocktail. Décidément, dans cette ville, il ne ressemblait plus trop au Marsupilami aventureux d'autrefois. De toute façon, qui croyait que le directeur de l'observatoire, avec vue sur la forêt, était ce genre de bestiole? Et ce malgré sa grande amitié pour pas mal de monde et son attrait pour les poissons de l'aquarium.
Il remarqua que le serveur l'avait cherché du regard lorsque ce dernier posa son veston après avoir défait le dernier bouton. Il lui tendit sa main vers lui en plaisantant par la suite ainsi:
« Allons bon, si même le preux chevalier se ratatine sur le sol, on ne va pas aller loin ! »
Grâce à cette aide, le jeune homme se releva totalement. Il ajouta même:
"Attention ça glisse… et ça colle. Et ça ne va pas tarder à puer aussi. Prépare le masque à gaz..."
L'alcool faisait des ravages apparemment sur les deux jeunes hommes. Mais peu importe, Marcus n'écoutait plus vraiment le serveur. Il venait de repérer une jolie jeune femme au bar, une superbe blonde comme il les adorait. Lui qui était venu pour une aventure, même juste storybrookienne, il serait ainsi vraiment servi. Il n'oubliait pas sa famille Marsupilamie mais aucune trace d'elle en ville alors autant s'amuser. Il se retourna vers Antro' et dit:
-Viens, suis-moi. J'ai besoin d'aide.
Il le prit par le bras en vérifiant qu'il ne tenait plus son plateau avec les cocktails et l'amena vers la jeune femme. Il espérait qu'il comprenne vite son plan, sinon il serait mal barré.
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En même temps, qui pouvait décemment se reconnaître dans cette ville ? Prenez moi par exemple, ce n’était pas écrit sur mon front que j’étais un tigre féroce et avide de sang… Normal puisque ce n’était pas mon cas, mais ça aurait pu ! J’étais roux, c’était un bon indice. Mais au-delà de ça, c’est pas en me promenant sur les trottoirs ou en servant des verres le soir que j’allais savoir qui était réellement le personnage en face de moi. Les choses sont différentes ici, on croise de tout et de tous horizons, bien au-delà de l’idée même de venir d’un conte. Il y avait tellement de livres et tellement d’univers… Ca me semblait impossible de tout reconnaître et connaître. Je demanderais à Lounis de compter la prochaine fois, lui et ses manies, il finirait peut-être par me donner un chiffre approximatif !
Je n’avais pas vraiment encore bu, puisque je n’avais pas touché aux cocktails autrement qu’en jouant avec. Et n’accusez pas les vapeurs toxiques des produits mis dedans, je n’y étais pour rien ! C’était la faute du barman ça. Mais je me gardai bien de le dire, sait-on jamais que Marcus ne fuit en courant en se rendant compte que c’était juste mon comportement habituel. Faudrait pas faire partir un client qui a à peine consommé, le patron n’aimerait pas ! Bon déjà il n’aimera pas que je sois en train de papoter plutôt que de bosser, mais on était deux ou trois serveurs, ce n’était pas pour rien ! Fallait bien qu’il y en est qui bossent pendant que les autres s’amusaient un peu.
Je regardai avec un air abattu mon joli veston ainsi salit, lorsque le blond en face de moi se leva brusquement en m’entraînant par le bras. « Viens, suis-moi. J'ai besoin d'aide. » Et euh… Oui ? Oui que se passe-t-il ? J’essayais de comprendre, cherchant des yeux la source de cette fuite soudaine vers le bar. Une alerte ? Son ex-copine ? Un dragon ? Des pingouins ? DES OVNIS ? Je commençai à écarquiller les yeux lorsqu’il me poussa en avant pour que je me retrouve face à une grande blonde sculpturale. « Euh… Bonsoir ? » Hasardai-je, essayant de reprendre contenance.
J’esquissai un sourire gêné quand elle me répondit, s’appuyant sur le bar en exhibant son décolleté plongeant. Ah ouais, y’a du monde au balcon… Mes yeux passèrent d’elle à mon ami, puis au fond de la salle et soudain, je m’écriai ! « Oh !!!! On se fait attaquer par des steack hachés volants !!!!!!!! » En pointant du doigt une direction sans but ! Je profitai de leur instant d’inattention pour me glisser entre eux et me faufiler derrière la fille, la poussant un peu vers mon ami avec un « Restez ici ! Je vais m’en charger !! FOI DE SUPER-HEROS ! » Me voilà devenu un preux chevalier près à oscir de la viandaille ! En espérant que c’était ça, le coup de pouce qu’attendait Marcus ?... Pas sûr. Mais c’était tout ce que j’avais trouvé pour pas me retrouver bloqué avec elle ! Les filles, très peu pour moi. Bombe anatomique ou pas.