« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Lumière tamisée, ambiance sulfureuse. Les spots étaient dirigés droit sur elle. Elle se déhanchait sur la nouvelle musique du Rabbit Hole. On avait tout refait à neuf. Les murs, le plafond, les chaises, la musique, l'ambiance. Ça donnait sans doute encore plus envie aux employés de venir. A chaque fois qu'elle retirait un bouton de son haut, un nouveau jet de flammes émanait du sol. Quand elle avait retirée le dernier et jetée à terre son chemisier, les douze jets s'étaient tous allumés en même temps et la couleur de la flamme avait changée au rythme de la musique.
Puis, les flammes avaient disparues, laissant place à douze magnifiques créatures sous les applaudissements de la foule, ou plutôt des employés qui étaient là pour tester le nouveau show. Je n'avais pas pu cacher ma joie de voir le résultat. Ca n'avait pas pour autant arrêté Merida qui s'était attaquée à son pantalon, toujours en rythme. Au premier bouton, une flamme avait circulé entre les douze créatures. Au second, c'était le plafond tout entier qui avait pris feu. Il faisait une chaleur étouffante dans la salle, mais pourtant, il y avait un petit air frais qui permettait de compenser et de garder un air respirable.
Quand elle avait fait disparaître son bas, les flammes s'étaient stoppées, les créatures avaient disparues et il ne restait plus qu'elle, le sport dirigé droit sur son visage et s’agrandissant petit à petit pour faire apparaître l'intégralité de son corps. Elle était encore en sous vêtement, peut-être prête à poursuivre l'aventure, quand j'avais tapé dans mes mains plusieurs fois.
"Parfait ! Et là, on enchaîne avec la suivante. Ou plutôt les parce qu'il en faudra plusieurs pour passer après toi." avais-je dit en lui faisant un petit clin d’œil.
Je m'étais tourné vers Esteban qui se tenait juste derrière moi, pour signer son bon de commande et me diriger vers mon bureau, sans écouter ce que me disait Merida. Elle semblait surprise de me trouver là, mais je ne comprenais pas pourquoi. On était chez moi après tout. D'accord, elle n'était pas là à la réunion de ré ouverture, mais c'était sa faute. J'aurai même pu la virer pour cela. L'ancien patron l'aurait sans doute fait, mais je n'avais pas envie de perdre l'élément fort du Rabbit Hole. Ou plutôt de l'ancienne version, car qui sait... Avec les créatures que j'avais embauché, ça pourrait très bien faire pencher la balance.
Une fois dans mon bureau, j'avais poussé la porte sans pour autant la fermer, car je savais qu'elle me suivait et qu'elle allait entrer comme une furie à l'intérieur de la salle. Cela dit, on était bien loin du bureau ordinaire et comparé à ce dénommé Marcus, j'avais fait installé un grand lit et plusieurs fauteuils roses. On était dans une ambiance romantique. Tout ce qu'il fallait pour mettre à l'aise mes employés. Je m'étais allongé sur le lit et j'avais regardé la jeune femme entrer dans la pièce.
"Le show te plaît ? Je n'ai pas regardé à la dépense."
C'était un euphémisme, car je pouvais me procurer tout l'argent que je désirais. Ce qui comptait, c'était avant tout de faire un show digne de ce nom et de rameuter l'ensemble des habitants de la ville et pourquoi pas quelques divins. D'ailleurs je leur avais à tous envoyés une invitation et un bon pour un striptease gratuit. J'en avais même glissé trois de plus à Artémis. Elle devait en avoir grandement besoin.
"Si t'avais été là pour la réunion, tu aurais su que c'est moi qui a racheté le Rabbit Hole. Quoi qu'il en soit, tu travailles enfin dans un bar qui en vaut vraiment la peine. J'ai refait toute la déco. Et t'as vue le plafond au dessus du bar ? C'est fait avec de vraies écailles de dragon. D'ailleurs, juste entre nous, le dragon est toujours là."
J'avais passé mes bras derrière ma tête pour la soutenir. Ca faisait un petit moment qu'on ne s'était pas vue. Je me demandais ce qu'elle pensait de la merveille que j'avais réalisée ici même.
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
| Avatar : Karen Gillan
“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
Pourquoi avais-je cette chanson en tête ? Surtout que ce n'était pas du tout sur celle-là que je me trémoussais. Les flammes dansaient derrière moi, à chacun de mes mouvements. Je devais admettre que le nouveau patron du Rabbit Hole avait du gout. Ca faisait grand spectacle. J'avais enfin l'impression d’être la reine du show et non pas une nana quelconque qui s'agitait dans son coin.
J'étais venue en retard à la répétition mais je n'en avais rien à faire. Tout le monde savait que je n'étais jamais à l'heure. C'était aussi ça qui faisait ma renommée : il fallait savoir se faire désirer. Je me retrouvais donc en sous-vêtements. Au moment où je passais mes doigts dans la dentelle noire de mon soutien-gorge, prête à le dégrafer, quelqu'un tapa dans ses mains et le bar bascula en pleine lumière. Eblouie, je plaçai mes mains devant mon visage tandis que j'entendais une voix qui m'était des plus familières. Une main toujours en visière, je baissai les yeux pour découvrir Judah qui me tournait déjà le dos. Keukoi ? Qu'est-ce qu'il fichait là ? Et pourquoi donnait-il des ordres à tout le monde ?
"Quoi ? Que...?"
Il s'en allait déjà.
"Eeeeh tu crois t'en tirer comme ça ?" m'écriai-je, furieuse d’être ignorée.
Prestement, je sautai de la scène et entendis un craquement. Dans le même temps, je perdis l'équilibre et me rattrapai à Esteban qui agita sa langue de serpent dans ma direction d'un air furieux. "Ca va hein ? J'ai pété mon talon ! Ca t'est jamais arrivé, peut-être ?" grognai-je.
Surement qu'une armoire à glaces de deux mètres ne mettait pas de talons, mais bon, fallait pas me chercher. Je le repoussai brutalement et époussetai mes bras et mes jambes, avant de me diriger d'un pas plus ou moins digne -mais surtout bancal- vers le bureau. Je poussai la porte sans ménagement et me précipitai comme une furie dans la pièce qui avait subi une remastérisation. Là, je restai pantoise un court instant devant le luxe et la grandiloquence de la déco. Un grand lit était installé, de même que des fauteuils roses à moumoute. Tellement... Judah.
En parlant de lui, il était nonchalamment allongé sur le matelas qui avait l'air moelleux. Je chassai les idées encore plus bancales que mon talon cassé de ma tête et le fixai d'un oeil inquisiteur, les bras croisés.
"Tu crains." dis-je pour tout commentaire à son monologue empreint de fierté. "Tu te crois tellement génial avec ton bar, mais ce n'est qu'un bar ! Les autres dieux font des trucs tellement plus cool ! Comme... euh... des trucs divins, tu vois !"
Je cachai mon hésitation derrière un masque de mépris, malmenant ma crinière d'une main agacée. Une seule question m'obsédait, mais je ne pouvais la lui poser. Je ne voulais pas qu'il s'imagine des trucs.
Ca faisait des jours que je ne l'avais pas vu. Il ne venait plus chez moi comme un chien errant, je ne l'avais croisé nulle part. Je soupçonnais Aryana de lui avoir parlé. Je n'avais pas voulu qu'elle le fasse, car je pouvais régler mes problèmes toute seule, mais cette garce se sentait toujours obligée de fourrer son nez là où il ne fallait pas. Lui avait-elle demandé de ne plus m'approcher ? C'était ce que je voulais, mais... ces dernières semaines avaient été d'un ennui mortel. Y a pas à dire, mais avec Judah, ça bouge. Il suffisait de voir le résultat avec le Rabbit Hole. Ca me faisait mal de le reconnaitre, mais c'était la vérité.
Malgré moi, la conversation avec la nunuche de l'amour me revint en mémoire.
"Est-ce qu'Elijah est bel et bien mort ?" lui avais-je demandé. "Il sera toujours là. Il fait partie de Judah. Mais il ne se manisfestera plus avant très longtemps." m'avait-elle répondu d'un ton navré qui m'avait hérissée. "Tu seras probablement morte avant qu'il ne revienne." "Super, merci de l'info !" avais-je maugréé. "Donc il n'y a aucun moyen de s'en débarasser ? Il peut revenir du jour au lendemain. J'encaisse tranquille. Arrête de me faire tes yeux de chien battu. Ca me donne juste envie de te refaire le portrait."
Aryana avait levé les yeux au ciel et avait disparu.
Ma grande idée était de ne plus avoir aucun contact avec lui, pour éviter qu'Elijah, s'il venait à revenir, ne s'en prenne de nouveau à ma famille. Après tout, ce n'était pas si dur de vivre sans lui. A Dun Broch, j'avais été obligé de faire avec.
Cependant, le revoir face à moi, ça me donnait envie de l'étouffer avec un coussin. D'ailleurs, c'est ce que je fis. Je me jetai sur le lit, grimpai à califourchon sur le dieu de pacotille, attrapai un oreiller et le plaquai contre son visage de caniche. J'appuyai de toutes mes forces en grimaçant. J'avais l'impression qu'il ne se débattait même pas, l'espèce de lâche !
Et soudain, une idée horrible germa dans mon esprit. Je glapis et me reculai en vitesse, me plaquant contre le mur, à l'autre bout du lit. Serrant le coussin contre moi, je balbutiai :
"Non mais quelle conne !"
Je fixai Judah tout décoiffé qui m'observait en retour, un peu déconcerté. Je laissai échapper un grognement de rage avant de lui donner un coup de coussin.
"Non, c'est toi l'imbécile ! Pourquoi tu te laisses faire ? T'imagines si t'étais mort et que l'autre était revenu ? En fait t'en as rien à faire ! Elijah c'est un super pote à toi ! Vous vous remplacez et vous comptez les points à la fin, c'est ça ?"
Je déglutis avec peine, ravalant courageusement mes larmes, le défiant du regard. Puis je me ramenai mes jambes contre moi tout en gardant le coussin contre ma poitrine.
"Pourquoi tu as fait style de m'oublier pour ensuite prendre les rênes du Rabbit Hole ? Ca rime à quoi ? Tu veux juste me rendre dingue ? T'es qu'un... qu'un clafoutis pas cuit !"
Ca, c'était de l'insulte. Je ne savais plus pourquoi je lui en voulais. De m'avoir laissé trop d'espace ou pas suffisamment ? De toutes façons, il ne faisait jamais ce qu'il fallait. Le dieu des minables et la princesse stripteaseuse. Un duo pas compatible. Je laissai échapper un soupir qui affaissa mes épaules. Je déclarai forfait. Il me terrassait avec sa connerie.
.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Je pensais qu'elle s'était décidée à me sauter dessus sur le lit, mais la voir arriver comme ça, avec son coussin, au lieu de m'exciter, ça m'avait plutôt frustré. Elle allait encore une fois tenter de me tuer. Décidément, cette fille était une véritable cassette audio qui tournait en boucle dans l'autoradio de la voiture aux gars aux milles problèmes, dont la quasi totalité étaient causés par elle. Pourquoi il avait fallu que mon choix se porte sur une jeune princesse rebelle ?
Elle appuyait de toutes ses forces contre le coussin et à part m'écraser le nez, elle n'arrivait pas à grand chose, car je n'avais pas spécialement besoin de respirer. Je crois que la respiration, c'était plus un genre que se donnaient les dieux. On pouvait être etouffé pendant des heures, ça n'aurait aucun impact sur nous.
Tout à coup, elle s'était stoppée et je l'avais vue quitter le lit pour aller se plaquer contre le mur au fond, serrant tout contre elle son coussin, comme s'il s'agissait d'un doudou. Elle en avait profité pour pousser un juron et s'insulter de conne.
"Je confirme !" avais-je laissé échapper en me passant une main sur mon nez pour le remettre en place et en m’asseyant sur le lit, reposant mon dos contre le mur pour m'en servir d'appuis. J'avais croisé les bras pour voir ce qu'elle allait me sortir cette fois ci.
Voilà qu'elle s'était approchée pour me donner un nouveau coup de coussin. Mais bon sang ! Qu'est ce que j'avais fait de mal à la fin ? Elle me traitait d'imbécile, m'accusait de l'avoir laissée m'étouffer et... Oh d'accord... Elle avait peur de voir Elijah revenir. C'est fou quel pouvoir il avait sur elle. Ca m'avait laissé échapper un petit sourire.
Je l'avais observée quelques instants, avant de m'approcher d'elle et de décroiser ses jambes pour les ramener autour de moi. Je m'étais avancé un peu et on était désormais face à face, toujours assis sur le lit, mes mains reposant sur ses jambes.
"Avant que tu l'apprennes par quelqu'un d'autre, j'ai quelque chose à te dire... J'ai racheté le Rabbit Hole".
Ok, je me foutais un peu d'elle, mais avant qu'elle ait le temps de se dégager, j'avais maintenu ma pression sur ses jambes, évitant un nouveau coup de coussin en même temps.
"Je plaisante... T'as plus de sens de l'humour ? Tu es totalement à cran ? Pourtant c'était ce que tu voulais, n'est ce pas ? Tu n'as pas demandé à une déesse de l'amour, incapable de tenir sa langue, de me suggérer de te laisser tranquille ? J'ai fait exactement ce que tu voulais, mais comme d'habitude ça ne te suffit pas."
Cette fois ci je l'avais relâchée pour me relever. Une fois debout, j'avais retiré les boutons de ma chemise un à un. Je sentais qu'elle se demandait pourquoi je faisais ça, mais elle allait très vite comprendre.
"J'avais besoin de changement. Le Rabbit Hole c'est un bar à striptease où règne le chaos et où les gens sans avenir, sans morales, viennent pour boire un verre. D'ailleurs y'a qu'à regarder la clientèle, elle regorge de tous tes ex. Comme quoi c'est vraiment les cas désespérer qui viennent ici !"
J'avais ôté ma chemise, me retrouvant torse nue.
"C'était l'endroit idéal pour moi ! Et puis t'as vue tous les avantages qu'on a à diriger le bar le plus branché de la ville ? Tu sais combien de personnes viennent ici ? A croire que tous les habitants de Storybrooke sont un peu trop dérangés dans leur tête ! On a même eu le mère avec sa secrétaire ! Le vice touche toutes les personnes de la ville, même les plus hautes placées dans la société. J'adore ce lieu."
Je m'étais avancé jusqu'au lit.
"Bon, tu retires tes habits rapidement ou tu le fais version striptease ? Tu n'as toujours pas passé d'entretien d'embauche je crois. En plus tu n'étais pas à la partouze de bienvenue."
J'avais croisé les bras attendant sa réaction. Il ne s'était rien passé de ce genre pour mon arrivé et je n'avais pas été avec la moindre stripteaseuse, mais la rendre un peu jalouse et la mettre hors d'elle, c'était quelque chose qui me passionnait. Sans compter qu'elle semblait avoir vraiment un besoin rapide de frapper quelqu'un et j'étais la cible facile pour se défouler.
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
| Avatar : Karen Gillan
“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
"Ton fils veut que j'anime son enterrement de vie de garçon."
J'avais lâché la bombe sans prévenir, de la même façon que Judah n’arrêtait pas de me balancer des infos à la figure. J'avais décidé de prendre de haut tout ce qu'il me disait. Il cherchait à me faire enrager, mais je n'allais pas le laisser avoir le dessus sur moi. C'était fini la Merida soupe au lait. De toutes façons, je ne buvais que du lait de soja, bien plus facile à digérer.
BREF. Ne changeons pas de sujet. Je lui lançai un regard énigmatique avant de glisser souplement en bas du lit, hors de sa portée. Je haussai un sourcil en laissant mes yeux dériver sur son torse bien dessiné puis portai mon dévolu sur un poster représentant des squelettes en train de danser en porte-jarretelles. J'esquissai une moue dubitative.
"Tu devrais revoir certains éléments de ta déco. C'est quand même morbide."
Je me tournai vers le bureau et me hissai dessus, croisant les jambes et me penchant vers le dieu des enfers, un éclair de malice tout au fond des yeux. "Comme je disais, je vais surement faire l'enterrement de vie de garçon d'Elliot." repris-je d'un ton tranquille. "Ce n'est pas lui qui me l'a proposé, mais ses amis. J'ai reçu un appel de Las Vegas, tu te rends compte ? Il parait que je suis la strip-teaseuse la plus coté du Maine ! Ca me vaudrait une sacrée augmentation ça, n'est-ce pas patron ?"
J'attrapai un boa à plumes rouges que je passai autour du cou de l'homme pour l'attirer lentement vers moi, entre mes jambes écartées. Là, j'esquissai un sourire canaille.
"Pauvre Elliot. J'espère qu'il sera encore vivant quand j'en aurai fini avec lui. Je me souviens de la fois où j'avais passé la nuit chez lui. J'ai cru qu'il allait exploser quand on a fait le jeu de la bouteille. Samuel aussi, remarque. Rien que des femmelettes. En tous cas, il embrasse mieux que Sam, c'est certain."
Je venais de me faire cette réflexion pour la première fois de ma vie. J'écarquillai les yeux, me redressant brusquement. J'avais embrassé le père et le fils. Bon, j'avais un mal fou à imaginer Judah en papa gâteau, donc ça me permettait de ne pas vomir. Il n’empêche que c'était... bizarre.
Je restai debout face à Juju qui passa ses mains dans le creux de mes reins, tandis que je jouais à passer le boa sur ses épaules, les plumes rouges voletant autour de sa tête. "Elliot embrasse peut-être mieux que toi, d'ailleurs." dis-je en tapotant ma bouche du bout de mes doigts.
Je restai faussement pensive un instant, avant de baisser les yeux sur Judah. J'aimais bien jouer comme ça avec lui. Mais je ne pouvais pas vivre avec des oeillères. Le démon serait toujours là, invisible, tapi dans l'ombre de sa tête. "Je ne passerai pas d'entretien d'embauche. Je sais ce que je vaux." dis-je en repoussant Juju qui tomba sur le lit, le boa enroulé autour de son cou. "Et tu te doutes que si j'ai demandé un service à Aryana (dès que je prononçais son nom, je ne pouvais pas m’empêcher de faire des "gnagna"), c'est que l'heure est grave. Voilà le topo : t'es mon kiff, mais ça va pas le faire. Parce que je kiffe pas Elijah, et d'après ce que j'ai compris, il sera toujours là à flotter comme s'il attendait un exorcisme qui ne viendra jamais. J'ai toujours eu la trouille des morts -sauf des Feux Follets, parce qu'ils sont bleus et cool- mais ton double, c'est un enfoiré de première. Alors, je te propose un truc. Nan, tu m'écoutes !" ajoutai-je précipitamment en le voyant ouvrir la bouche.
Il s'avança d'un pas mais je reculai vers la porte. J'étais courageuse. Je n'allais pas flancher pour lui.
"T'es mon boss, je suis ton employée. On repart sur des relations purement professionnelles. Avec une augmentation à la clé étant donné la qualité de mes prestations." dis-je en levant le nez d'un air hautain.
Je réfléchis à ce que j'étais en train de proposer. Cela signifiait-il qu'auparavant on était plus que ça ?
"Avant, on était collocs. Maintenant, on est dans la même boite. Le lieu change, la relation aussi."
J'inspirai à fond pour me donner du courage. Pourquoi me regardait-il avec ses yeux bleus de caniche ? Il le faisait exprès ou quoi ? Je ressentais le besoin de fumer une feuille de Lucinda, voire même deux ou trois. C'était plus facile à dire qu'à appliquer, mon idée.
.
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Sur le moment, je n'avais pas spécialement trouvé quoi répondre à ce qu'elle venait de me dire. J'avais toujours réponse à tout et si j'avais véritablement cherché à y répondre, j'aurai pu, mais à dire vrai, je m'étais contenté de l'observer avec des yeux de chien battu.
Contrairement à ce qu'on pouvait penser, j'étais confiant.
Petit à petit, j'avais laisser naitre un léger sourire aux coins de mes lèvres. Puis, je m'étais approché d'elle. Elle n'avait pas bougée, se demandant sans doute ce que j'avais en tête. J'avais parlé d'une petite voix, mais suffisamment claire pour qu'elle distingue bien chacune des syllabes que je prononcerais.
"C'est d'accord."
Confiant, limite rassurant. Je savais exactement ce que je disais, ce que cela impliquait et ce que je comptais faire. J'avais levé la main pour la poser sur l'épaule de la jeune femme et passer un doigt sous la bretelle e son soutiens gorge.
"C'est d'accord." avais-je prononcé pour la seconde fois tout en retirant sa bretelle et en me mordant les lèvres. Puis, j'avais posé mon autre main sur sa seconde bretelle et avant de la retirer, je l'avais regardée avec un petit air montrant que j'hésitais à dire ce que je souhaitais dire...
"C'est... d'accord."
Voilà une bonne chose de faites. Il n'y avait plus de bretelles pour soutenir quoi que ce soit. Mais après tout, avec ce genre de soutiens gorge, les bretelles étaient inutiles. Je m'étais donc approché de manière à être tout contre elle. J'avais passé mes bras derrière son dos, tout en approchant mon visage de son cou. J'avais tout doucement tourné la tête pour lui chuchotter quelque chose à l'oreille.
"Tout ce que tu voudras."
J'avais fait exprès de souffler légèrement à la fin, un petit air frais, histoire de la faire frisonner. Dernier vestige "frais" de mon corps, car le restant était intégralement en fusion et je sentais déjà mes cheveux prendre feu petit à petit. Elle devait commencer à ressentir la chaleur quand j'avais posé mes mains sur l'arrière de soutiens gorge et que j'avais fait sauter l'accroche, sans pour autant relâcher le tout.
"Juste une chose... est ce que..."
Je n'avais pas fini ma phrase, disparaissant et apparaissant un peu plus loin face à elle. Cette fois ci je ne tenais plus rien. J'avais jeté un léger petit regard vers son corps de rêve juste avant de tomber en cendres. Je m'étais absenté que quelques secondes et j'étais à nouveau apparu face à elle, un peu plus jeune, sans barbe... Au moment je commençais à me laisser pousser les cheveux. Je la regardais avec ce même petit sourire, cet air confiant. C'était bien moi face à elle.
"Est ce que ça a la moindre importance si je te disais que ça pourrait toujours être le même qui revient? A condition qu'il ait à chaque fois une bonne raison de revenir ?"
Je n'étais pas obligé de faire revenir Elijah. Je l'avais fait car j'en avais besoin, car on me l'avait conseillé, même si je n'avais toujours pas compris pourquoi vue le résultat. Mais je pouvais très bien me passer de lui si j'avais toujours une bonne raison de revenir à cet âge ou à un âge un peu plus avancé, sans pour autant être ridé. J'avais fait les pas qui me séparaient d'elle, mes vêtements partant en fumée tandis que mes cheveux prenaient feu à nouveau.
"Je suis ton boss. Tu es mon employée. Tu as raison. Il faut que nos relations évoluent. On est resté bien trop longtemps à se tourner autour pour au final ne pas être ensemble. Non ! Tu m'écoutes !" avais-je ajouté rapidement, sentant qu'elle allait rechigner une nouvelle fois.
"Je suis ton kiff et tu es le miens. Je ne rêve pas de mariage, ni d'enfants. Je suis contre les mots doux sur l'oreiller ou les petits surnoms débiles. Et je suis du genre à raccrocher le téléphone en premier. Mais je crois qu'au point où on en est, on mérite tous les deux une augmentation."
J'avais croisés les bras, tout nu, face à elle. Il ne lui restait plus grand chose. Ce que je souhaitais, c'était clair, net et précis.
"Avant, on était qu'un flirt. Maintenant, on est ensemble. Je double ton cachet et je monte d'un cran dans ta hiérarchie sentimentale."
Je n'avais pas besoin d'inspirer à fond pour me donner du courage. Je n'avais même pas besoin de respirer. Je ne savais pas ce qu'elle allait répondre, mais s'en était fini de jouer à un jeu. On est des adultes, on l'a toujours été.
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
| Avatar : Karen Gillan
“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
Il m'énervait avec ses petits jeux incessants. A quoi ça rimait de dégrafer mon soutien-gorge s'il disparaissait ensuite ? Je retins mon sous-vêtement de justesse avant qu'il ne tombe. Pourquoi avais-je eu ce geste machinal ? Je n'avais pas envie de réfléchir là-dessus. Toutes mes pensées furent balayées par la chaleur d'un feu brulant quand je vis Judah réapparaitre, les traits plus jeunes, imberbe, avec des cheveux plus courts. Je clignai des yeux, le souffle court. Il me faisait penser à Bambi, tout du moins l'idée que je me faisais de Bambi s'il avait été humain. C'était assez perturbant.
Sans parler du fait qu'il était nu, mais c'était habituel maintenant. Ca ne me faisait plus rien. Presque rien. Pratiquement. Bon ok, un petit peu quand même. J'avais juste un peu trop chaud et les petits cheveux qui s'étaient dressés sur ma nuque. A part ça, je gérais.
Puis, il en vint à parler de notre relation. Je ne savais pas qu'on en avait une. C'était plutôt difficile à définir... non ? Je haussai un sourcil suspicieux en entendant ses propos. Mes yeux s'écarquillèrent en entendant les mots : "je double ton cachet et je monte d'un cran dans ta hiérarchie sentimentale". Qu'est-ce que ça voulait dire ? J'avais surtout compris la première moitié de sa phrase, et ça me convenait drôlement bien. Pourtant, je fis mine d’être contrariée lorsque je répondis, le nez en l'air :
"Tu pourrais même tripler ma paye, puisque l'argent n'a aucune importance pour toi !"
Je pourrais m'acheter trois cent paires de chaussures sur Zalando.com, voire même me payer TOUT le site internet ! Sans parler des vêtements, accessoires, du fer à lisser hyper cher qui me faisait de l'oeil depuis une éternité, d'un nouveau micro-ondes parce que le mien finissait toujours par cramer... Oh, tant de perspectives s'offraient à moi ! Ca devait se voir sur mon visage émerveillé. Cependant, j'eus l'impression que Judah avait compris autre chose. Aussi je repris mon air renfrogné pour ajouter :
"Tu montes d'un cran ou tu veux, c'est pas mon problème. Ca veut dire qu'on sort ensemble ?"
Je plissai davantage des yeux, l'observant de haut en bas comme si je jugeais l'apparence d'une pièce de viande sur l'étalage du boucher. Je n'avais encore jamais eu de véritable petit ami, parce que j'avais toujours trouvé ça tarte. Ou parce que les hommes me trouvaient trop dingue. Celui qui était allé le plus haut dans la "hiérarchie" s'appelait Pascal, mais ça n'avait pas duré suffisamment longtemps pour qu'on parle de relation. Ca m'avait toujours convenu. J'aimais bien être considérée comme une marginale, ça donnait un style. Pas d'attache, pas de sentiment.
Juju voulait bouleverser tout ça, et il y avait quand même une triple paye à la clé. J'aurais été stupide de refuser une telle offre. Je le toisai, toujours assise sur le bureau, retenant mon soutien-gorge de tomber. "Au premier mot de travers, au moindre bouquet de fleurs, j’arrête tout, c'est compris ?" fis-je d'un ton agressif. "T'as pas intérêt à me décevoir."
Je lâchai le soutien-gorge et attrapai Juju par les bras pour l'attirer vers moi. On allait sceller ce pacte de la seule façon que je connaissais. Autant ne pas perdre de temps. J'étais curieuse de voir ce dont ce Juju plus jeune était capable.
Je me redressai légèrement et l'embrassait à pleine bouche avant d'enrouler mes jambes autour de lui. Sympa son bureau, tout compte fait...