« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'étais seule près de la jeté de Storybrooke. Le port avait toujours été l'un de mes endroits préférés. Petite, j'y allais avec Regina pour donner à manger aux mouettes et voir les bateaux. Adolescente, j'y allais pour au contraire fuir Regina après nos multiples engueulades et observer l'horizon au loin en m'imaginent être sur un de ces bateaux et partir... partir loin pour vivre de nouvelles aventures... des aventures palpitantes où je serai quelqu'un d'autre. Et un jour, c'était ce qui était arrivé. J'avais combattu des zombies avant d'embarquer sur un bateau pirates qui, au fil de l'eau, m'avait emmené à Neverland et fait de moi une déesse magique. Ce temps était révolu. Et j'étais de nouveau à la case départ.
Recroquevillée sur moi-même à cause de la fraîcheur de ce matin d'Octobre, je laissait quelques mèches de mes cheveux voler au vent en tentant de profiter de chaque rayon du soleil qui filtrait derrière cette brume matinale. J'étais plus rien. Ma maison avait explosé, j'avais perdu ce fardeau qui finalement avait semblé donner un sens à ma vie, je m'étais sentie trahie par des amis qui m'étais proches... il y avait des bons moments aussi, toujours bien sûr... mais ce matin, ils ne semblaient pas être enclin à se ramener à ma mémoire pour m'aider à me sentir mieux. Je m'étais donc levée, habillée et j'étais venu dans mon petit havre de paix en attendant un signe, quelque chose, quelqu'un, n'importe quoi qui donnerait de nouveau un sens à ma vie, qui m'aiderait à comprendre qui j'étais.
Et elle était apparu. Cette femme brune, grande, élégante, belle aussi mais plutôt flippante. Elle était apparu d'un coup, à l'autre bout de mon banc et regardait désormais l'horizon, le visage fermé, emprunt de douleur et qui ne semblait même pas remarquer que j'existais. J'avais fait un bond assez impressionnant sous l'effet de la surprise et j'avais fait un quart de tour sur le banc pour mieux l'observer, Le bras droit posé sur le dossier du banc, la jambe droite repliée sous moi. Je savais ce qu'elle était. Je savais qu'elle était divine. C'était bien loin d'être la première divinité que je voyais. Mais elle était la première à apparaître soudainement comme ça devant moi, dans un cadre et un moment si peu attendu... est-ce que c'était elle mon signe ?
- Euuuuh... salut ?
J'attendais qu'elle se tourne vers moi. Elle était plutôt imposante et je me senti brusquement perdre tous les moyens.
- Je... euuuh... je me permets de vous interrompre dans vos pensées parce que... euh...
Je laissais un silence avant de demander brusquement :
- Est-ce que vous êtes venus pour moi ? Genre est-ce que vous êtes une déesse et vous avez répondu à ma demande comme si c'était une prière ? Je connais un peu les divins mais je sais pas vraiment faire la différence entre un dieu, une créature ou... un titan...
Ajoutais-je sombrement en pensant à Anatole. Ce mec qui avait été mon coloc pendant pluuuus d'un an, à qui j'avais voué un amour sans faille, digne de celui d'un frère et qui s'était foutu de ma gueule de A à Z.
- Donc... vous êtes quoi au juste ? Ou... qui ?
Elle avait pas l'air bien... je commençais à douter qu'elle avait sciemment répondu à ma prière. Mais alors peut être était-ce un signe, pour l'une comme pour l'autre... et dans ce cas je ne devais pas laisser tomber. J'entendis le petit tintement d'une clochette qui si sonnait de manière irrégulière et je tendais mes bras sans lâcher le... "truc divin" devant moi des yeux. La masse se se réceptionna alors que mes bras et les mes jambes avant d'y trouver une place confortable et de se mettre presque à grogner comme un chien face à l'inconnu. Tout en caressant son pelage soyeux, je précisais d'un air timide :
- C'est Pétunia, ma licorne. C'est un cadeau de mon meilleur ami. Il est cool... ma licorne aussi... vous êtes pas allergique j'espère ?
Eloise A. St-James
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Comme souvent lorsqu’elle avait besoin de réfléchir, de faire le point, Athéna se téléporta sur la jetée de Storybrooke. La mer avait beau la faire penser à Poséidon et à la couardise de cet homme, il n’en restait pas moins que de la regarder et de rester ainsi durant des heures ne la gênait pas et l’aidait à remettre ses idées en place. Et pourtant… Elle resta là, fermée à tout ce qui n’était pas la mer quand elle entendit une voix tout près.
La brune ne s’était pas rendue compte qu’elle s’était installée sur un banc où il y avait déjà quelqu’un. Non que cela lui importe… Elle parcourait cette Terre depuis des siècles et entendait bien continuer à aller et venir où elle le souhaitait sans tenir compte des désirs des mortels. Surtout s’il s’agissait des habitants de Storybrooke… La guerrière avait beaucoup de mal avec les habitants de cette ville qui leur mettait toujours le moindre problème sans s’interroger sur le fait que c’était la venue de cette ville et donc leur arrivée à eux qui avaient déclenché les terribles événements qui étaient entrain de se dérouler…
Quoi qu’il en soit, Athéna resta un moment à regarder la fille qui avait eu le cran de lui adresser la parole. Le visage neutre, la déesse enregistra les traits de la jeune femme, se remémorant d’autres traits, plus fermés, plus meurtris sur ce même visage. Cette fille, la brune savait qu’elle l’avait déjà vu. Enfin, pas elle véritablement. Mais ce qu’elle aurait été dans le futur… Elle était la déesse magique du tonnerre. Ou du moins l’avait-elle été avant que Phobos ne vienne mettre un terme à l’existence des déesses magiques. La combattante se demandait si ces filles qui avaient toutes eu du mal avec leur statut en étaient soulagées ou non… La divinité lui lança un regard morne, même si au fond, elle était intriguée par cette histoire de demande… Quelle demande avait-elle bien pu formuler et surtout à quel dieu avait-elle bien pu l’adresser ?
- Personne ne sait vraiment faire la différence entre un dieu et un Titan quand le Titan cherche à se cacher… Répondit-elle enfin. Je ne suis pas un Titan. Et je ne suis pas là pour répondre à votre demande. Je ne peux répondre qu’aux demandes que l’on m’adresse personnellement et encore faut-il que j’ai envie d’y répondre. Expliqua-t-elle. Je suis Athéna. Et je ne pense pas que votre demande s’adressait à moi… Qu’aviez-vous demandé, ancienne déesse magique ? Demanda-t-elle.
Un bruit de clochette se fit entendre et une licorne apparut. C’était un animal très étrange… Et qui n’aurait jamais dû exister. Pas dans ce monde en tout cas. Quand Athéna apprit qu’il s’agissait d’un cadeau, elle sentit sa curiosité se réveiller après des semaines sans être intéressée par quoi que ce soit…
- Votre ami doit être quelqu’un de puissant… Souligna-t-elle en passant. Et je ne crois pas être allergique non.
Comment le saurait-elle de toute façon ? Dans ses souvenirs, elle n’avait jamais rencontré de licorne. Mais rien n’était moins sûr, étant donné qu’il lui manquait tous les souvenirs de son enfance, que quelqu’un leur avait retiré à tous pour une raison inconnue. Hypérion était sans doute au courant ceci dit, mais Athéna n’était pas d’humeur à aller le voir alors qu’il s’était tout autant joué d’eux que les autres Titans…
Alexis E. Child
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
Il fallait bien avouer que la désses avait pas l'air des plus commode ni des plus loquaces. Mais ça me dérangeait pas. Diane avait été pareille la première fois, tout avait commencé par une engueulade et aujourd'hui elle était une des persnnes qui comptait le plus pour moi, comme une espèce de seconde maman, une maman divine, même s'il n'y avait plus vraiment de raison d'être maintenant que je n'étais plus rien... Enfin plus rien... pas vraiment. C'était Jack qui me l'avait fait comprendre, avec ses bons mots et surtout de bons exemple. J'étais quelqu'un, je l'avais bein compris, mais c'était pas pour autant que j'avais trouvé un sens à ma vie, un sens à tout ça. On me les avait retiré, pourquoi ? Et il y vait toujours cette histoire de Templiers... et si c'était le moment de leur laisser voix au chapitre ? Je savais pas, je savais plus et peu m'importait pour le moment, puisque je découvrai à présent une nouvelle déesse, dont j'avais entendu parlé mais que je n'avais jamais vraiment rencontré.
- Athéna ? C'est cool... Vous étiez ma déesse magique quand j'étais à l'école et que j'apprenais... ben tout ça, la mythologie...
Ma voix s'était perdue dans le vide mais j'avais gardé mon sourire timide. Je savais que je n'avais pas vraiment appris toute la vérité sur les dieux, que c'était en réalité bien différents et bien plus complexe que dans les livres d'histoire, mais c'était la seule chose que j'avais trouvé à répondre, surtout quand j'avais senti la pointe de douleur dans mon coeur à l'annonce des mots "ancienne déesse magique". Je plongeais de nouveau mon regard dans les vagues qui s'écrasaient sur la jetée avant de revenir à Athéna. J'étais prête à lui expliquer mon voeux mais Pétunia était venue nous interrompre. J'hochais la tête d'un air entendu à sa remarque avant de répondre :
- Oh oui... il est puissant, on sait juste pas vraiment à quel point mais il est puissant. Vous le connaissez, c'est votre neveu, Elliot Sandman.
J'avais de nouveau sourit, éviatnt de trop entrer dans les détails. Je ne connaissais pas trop sa relation entre elle et Elliot et je voulais pas commettre la bourde de lui dire quelque chose de bien sur Elliot si elle le détestait. Tout en gratouillant la tête de Pétunia, je reprenais mon explication :
- J'ai... j'ai demandé que quelque chose ou quelqu'un, n'importe quoi en fait, donne un sens à ma vie...
Je m'étais senti rougir grandement et j'avais immédiatement baissé yeux, trouvant un intérêt soudain à la crinière de Pétunia. Sans relever la tête je finissais par dire :
- C'était peut-être pas à vous que c'était destiné, mais avouer que la coïncidence est troublante non? Et... en échange s'il vous faut plus qu'une coïncidence, je peux peut-être vous aider... Vous aussi vous avez pas l'air bien...
Eloise A. St-James
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C’était perturbant. Athéna avait toujours eu plus l’habitude de voir les habitants de Storybrooke se retourner contre elle que de l’accepter avec un simple « c’est cool ! ». D’autant qu’elle était assez touchée, bien malgré elle, d’apprendre qu’elle avait été la déesse préférée de la jeune femme durant son enfance. La guerrière avait beau s’en défendre, elle avait toujours guetté les enfants qui se mettaient à croire en elle, à croire qu’elle pourrait les protéger suite à ce qu’ils apprenaient en cours sur elle. Certains enfants étaient même persuadés qu’elle existait vraiment. Ceux-là, la déesse avait veillé discrètement sur eux, même quand elle avait été sur le mauvais chemin… Puis ils grandissaient et leur croyance disparaissait…
- Je suis touchée… Répondit-elle avec un très léger sourire. J’espère que la réalité n’est pas trop décevante…
Parce que clairement, elle avait un super rôle dans la mythologie que les mortels apprenaient. Ce n’était pas très raccord avec la réalité cependant. Enfin, sur certains points de détails… Déjà, elle n’était pas la fille de Zeus et c’était un véritable soulagement. Même si elle avait un foutu psychopathe qui voulait sa mort comme père, Athéna n’aurait clairement pas digéré d’être la fille de Zeus…
- C’est Elliot qui a fait cette licorne ? S’étonna-t-elle avec d’avoir un léger rire. Décidément, il m’étonnera toujours… Il doit vous apprécier énormément pour vous avoir fait ce présent… Vous êtes donc quelqu’un de bien. Comment vous appelez-vous ? Finit-elle par demander, ayant conscience de s’être présentée et que nommer la jeune femme « ancienne déesse magique » ne pourrait pas durer bien longtemps.
Et pourrait aussi blesser la jeune femme. Athéna le comprit quand elle lui expliqua qu’elle avait fait le souhait que quelqu’un ou quelque chose vienne donner un sens à sa vie… Ce sentiment, la déesse ne le connaissait que trop bien. Surtout ces derniers temps. Elle avait beau être entrain de surmonter la perte d’Arès, c’était encore très dur. Heureusement, ses entraînements avec Eulalie et la très forte présence d’Apollon et Diane à ses côtés réussissaient à lui donner l’énergie de se battre contre l’apathie qui avait été la sienne suite aux événements qui s’étaient déroulés sur cette lointaine planète…
- Ce n’est pas parce que vous n’êtes plus une déesse magique que vous n’avez pas votre rôle à jouer… Dit-elle après quelques instants de silence. Je suis persuadée que notre présence à tous à Storybrooke n’est pas liée au hasard… Et que chacun aura un rôle à jouer. Certains subiront les événements à venir, d’autres se battront, d’autres encore nous trahiront sûrement… C’est à vous de savoir quel rôle vous voulez jouer. Ajouta-t-elle avant de se faire pensive. Peut-être… Peut-être oui… J’ai perdu mon frère… Raconta-t-elle, mâchoires serrées. Il me faut… Des distractions dirons-nous. Des objectifs… Comme à vous. Moi j’ai choisi de me battre. Et vous, quel sera votre choix ? Demanda-t-elle en regardant la jeune femme droit dans les yeux.
Suivant la réponse, peut-être que la déesse pourrait réellement faire quelque chose pour elle. Ce n’était pas du tout ce qu’Athéna avait prévu en venant ici, mais la vie jouait parfois de drôles de tours… Et peut-être que cela pourrait être plus qu’intéressant. Pour toutes les deux…
Alexis E. Child
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
La déesse s’était radoucit à mesure que la conversation avait continué. Elle avait même avouer avoir été touché à l’idée qu’elle ai pu être là déesse préférée et je pouvais effectivement le voir sur son visage. Aussi avais-je souris, préférant le silence que je ne brisât que lorsqu’elle espérait que la réalité ne fut pas décevante.
- Ben... je vous imaginais brune donc jusqu’ici, la réalité est plutôt fidèle !
Je lui avais lancé un sourire complice. Je ne la connaissais pas plus que cela, je ne pouvais pas trop m’avancer sur le sujet. Bien sûr, je savais que la déesse n’avait pas été toujours des plus appréciés auprès des siens. Diane semblait lui avoir nourrit une rancune assez tenace pendant quelques années, appelant même son chien comme elle, mais je n’avais jamais prêté attention au pourquoi. J’aimais pas me fier aux opinions des gens concernant les autres, je préférai me la faire seule. Après tout, Diane avait peut être des raisons de lui en vouloir mais c’était à elle qu’elle avait fait du mal, pas à moi donc il n’y avait pas de raison pour que je la déteste sur ce seul principe.
Sa phrase sur Elliot m’avait fait rougir jusqu’aux oreilles. Si Elliot tenait beaucoup à moi, c’est que je devais être quelqu’un de bien. Je savais pas si Elliot était le meilleur juge de ce genre de truc au point qu’on pouvait me considérer comme tel mais en tout cas, je faisais de mon mieux pour être quelqu’un de bien... j’avais eu un sourire timide en caressant Pétunia et je m’étais contenté de lui répondre :
- Alexis. J’m’appelle Alexis.
Après avoir avoué honteusement mon secret, elle s’était mis en tête de me rassurer... ou plutôt non, d’objecter. C’était bizarre mais ça faisait du bien. Je voyais bien qu’elle n’essayait pas de me consoler, plus de rebondir avec logique et intelligence à ce que je venais de lui dire, de manière froide et posée, en donnant des exemples de a propre vie, chose que je n’aurais sans doute jamais fait moi... et c’était ça qui faisait du bien, elle disait juste les choses comme elle les voyait ou les pensait, sans se soucier de savoir si ça me ferait du mal, ce qui rajoutait du crédit à ses propres et me montrait que la situation n’était effectivement pas si désespérée que ça. J’avais eu mon coeur qui s’était serré dans ma poitrine en l’entendant parler de son frère mort. Visiblement, elle y tenait beaucoup et je m’en voulais de la replonger peut être dans ce sujet. Je voulais l’aider... mais comment aider une déesse en manque d’amour, qui restait une sombre inconnu pour moi ? Ares ne m’était pas plus proche, je ne l’avais croisé que quelques fois, je n’avais donc même pas une anecdote à raconter sur lui pour la faire sourire. J’avais choisi de garder le silence, les yeux sur la mer qui venait et s’en allait.
J’avais laissé un petit moment de silence après sa question, les yeux toujours rivé sur l’eau et j’avais répondu en même temps qu’une bourrasque de vent souleva nos cheveux.
- Moi aussi. Je veux me battre.
Quelques semaines plus tard...
Je courais à perdre haleine dans la rue sans m’arrêter. Le discours de Jack m’avait fait un tel électrochoc que je sentais que je devais agir maintenant et pas un autre jour. Mon corps perdait tout oxygène et je sentais une forte douleur dans ma gorge et dans mes poumons, comme s’ils étaient rempli de glace. De la salive au goût d’acier me venait du fond de mes joues et mes jambes tremblaient sous mon poids mais je pouvais plus m’arrêter. Arrivée sur la jeté, à l’endroit même où je l’avais rencontré je m’étais mise à prier avec ferveur. Tout était si clair à présent.
« Par cette prière, je t’invoque Athéna, Je te prie de venir sur terre, Emmène moi vers le combat, Qui me libérera de mes chimères »
Fallait pas chercher c’était venu tout seul. J’avais entendu un bruissement de vêtement et j’avais ouvert les yeux pour la découvrir face à moi, l’air interrogateur. C’est uniquement à cet instant que je me souvins que je n’en pouvais plus et je m’effondrai sur le banc à côté, respirant à en cracher mes poumons, tentant vainement de récupérer l’air qui me manquait.
- Top... vous... vous... ouah j’en peux plus...
Je prenais des énormes goulées d’air à chaque pose dans ma « phrase ».
- Vous êtes venus ! ... j’avais... tellement... peur... que vous veniez pas... vous me laissez... deux secondes ?
Je profitais pour reprendre tout l’air donc j’avais besoin avant de lever un doigt victorieux vers le ciel en m’exclamant :
- J’ai trouvé ! J’ai trouvé comment vous pouvez m’aider et je pense que je pourrais vous aider aussi! Pour moi tout est clair maintenant et je suis persuadée que dans la vie, y’a pas de hasard ou que des hasards arrangés par quelque chose qui nous dépasse tous ! Vous êtes pas apparus là par hasard le jour où j’en avais besoin... vous êtes apparu là parce que c’était de vous dont j’avais besoin et vous de moi...
J’avais l’impression d’être une folle en lui disant tout ça mais j’arrivais pas arrêter mon flot de parole... tout ce que j’espérais c’était de ne pas lui faire peur mais elle avait pas l’air d’être du genre de femme qu’on impressionne avec quelques mots.
- J'ai vu à quel point la mort de votre frère vous a affecté, c'était peut-être même celui avec lequel vous aviez le plus de liens mais je veux pas m'avancer sur un sujet aussi délicat, que je ne connais pas et qui me regarde pas... mais tout ça pour dire que ça m'étonnerait pas que vous cherchier un morceau de sens à votre vie... peut-être pas tout, mais un bout... un bout... que je peux vous aider à recoller ?
Il fallait que je passe à la vitesse supérieure pour éviter qu'elle s'enfuit ou que je la soule tout simplement. Je me levais pour lui faire face et plongeais ma main à l'intérieur de mon pull pour en ressortir un objet étrange.
- Vous connaissez ça ? Ouais... c'est bien ce qu'il me semblait...
J'avais hoché la tête d'un air entendu. Elle était silencieuse mais je voyais à ses yeux qu'elle en avait au moins déjà vu un de sa vie et qu'elle savait sans doute qui les portait.
- J'y connais pas grand chose mais je sais une chose, c'est que c'est secret et que vous... vous avez déjà vu ça... vous voulez toujours croire à une coïncidence ? Vous m'avez demandé la dernière fois si je voulais me battre et je vous ai dit oui. Le seul problème, c'est que je sais pas me battre... j'ai besoin de quelqu'un pour m'apprendre... je veux que ce soit vous ? Qui mieux que vous en vrai ?
J'avais un sourire resplendissant, qui montrait beaucoup de mon admiration pour ce qu'elle représentait, tout en remettant ma fleur de lys dans mon pull.
- S'il vous plaît... apprenez-moi à me battre... A manier l'épée... et j'irai au combat avec vous.
Eloise A. St-James
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Depuis combien de temps n’avait-elle pas pris la peine de parler avec des humains ? Sans doute très longtemps… Athéna n’avait plus la même foi en l’Humanité que celle qui l’avait animé durant des siècles. Il fallait avouer que les habitants de Storybrooke avaient le chic pour détruire la confiance que l’on pouvait placer dans les Hommes… Mais ce n’était pas nécessairement une excuse. La guerrière le savait, elle s’était énormément isolée au fil du temps. D’abord des mortels, et maintenant des divins. Si elle était relativement proche de Diane et Apollon, les choses s’arrêtaient là. Surtout depuis la perte d’Arès…
- Tant mieux alors, je crois que je n’aurais pas aimé être la preuve vivante que la réalité peut parfois être décevante… Sourit-elle.
Au fond, elle l’était tout de même pour certains, mais pour cette jeune femme qui avait cru en elle lorsqu’elle était enfant, Athéna n’avait pas envie de voir le rêve se briser. Ce qui était parfaitement incongru étant donné qu’elle ne connaissait absolument pas cette ancienne déesse magique… La guerrière avait été proche d’Emma, avait connu Elsa et avait rencontré Vaiana à Rome, mais la Déesse Magique de la Foudre avait été une parfaite inconnue, alors même que la déesse connaissait, au moins de nom, Regina, la mère adoptive de la jeune femme en face d’elle.
Ceci dit, la jeune femme ne devait pas être quelqu’un de mauvais puisqu’Athéna apprit qu’Elliot lui avait fait cadeau d’une licorne. Son neveu était souvent naïf, mais il n’offrait pas des cadeaux à n’importe qui… Si cette fille en avait reçu un, c’était qu’elle comptait pour lui. Autant dire donc que cela rendait d’autant plus la déesse curieuse. En discutant, la guerrière en vint à comprendre que maintenant qu’Alexis, puisque c’était son nom, n’était plus une déesse magique, elle était perdue. Elle ne savait plus quelle était sa place dans ce monde et bizarrement, la brune la comprenait très bien. Peut-être trop bien même… Quoi qu’il en soit, la combattante ne fut pas déçue par la réponse de la jeune femme. Se battre, avancer… C’était le meilleur des choix à faire. Pour toutes les deux.
~ Quelques semaines plus tard ~
Une prière. Voilà ce qui avait tiré Athéna de ses recherches à la bibliothèque. C’était rare que les gens se mettent à prier par ces temps, mais encore plus de recevoir une prière à elle, une déesse grecque depuis longtemps oubliée. La déesse ne mit pas longtemps avant de descendre sur Terre, une fois ceci dit que le livre qu’elle consultait eut été remis à sa place avoir soin. Rien n’était plus mauvais qu’une bibliothèque en désordre ou des livres maltraités… Une fois à Storybrooke, la brune se retrouva devant Alexis.
Manifestement, il s’était produit quelque chose. Athéna lança un regard interrogateur à la jeune femme, mais elle n’eut pas d’autre réponse que des balbutiements car la jeune femme en face d’elle avait du mal à respirer. La guerrière ne sentait et n’identifiait aucune menace, alors elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle avait été appelée… Et encore moins pourquoi l’auteure de cet appel n’était autre qu’Alexis.
Une fois qu’Alexis eut repris son souffle et ses esprits, elle se lança dans un grand discours parlant de l’aider, mais aussi de l’aider elle, Athéna. C’était si…. Stupéfiant ! Comment quelqu’un pourrait avoir compris qu’elle avait besoin de quelque chose à laquelle se raccrocher ? Certes, la déesse avait à présent des entraînements réguliers avec Eulalie en plus de ceux qu’elle avait avec Heimdall depuis quelques années maintenant, mais il lui manquait toujours un truc pour continuer à avancer.
Puis Alexis lui montra un lys. Mais pas n’importe lequel. Un que la déesse n’avait plus vu depuis des siècles… Dans les années 1100, la brune avait croisé les premiers Templiers. Des idéalistes qui avaient eu pour rêve de changer le monde en mieux. Du moins était-ce ainsi qu’ils se décrivaient à l’époque… Quand ils avaient été décimés par cet imbécile de Philippe-Auguste, la guerrière avait cru, comme tous, que l’Ordre avait véritablement disparu, ou du moins, qu’il s’était transformé et était devenu autre chose, comme les francs-maçons ou le Prieuré de Sion… Mais manifestement, ça n’était pas le cas du tout. Ils étaient encore en vie. Et s’il y avait besoin d’une preuve, Alexis la tenait dans sa main…
- Les Templiers avec nous… Dit-elle, doucement, se remettant de sa surprise. J’avais cru que l’Ordre était mort, enfin disparu, avalé par les autres sociétés secrètes qui s’étaient créées au fil des siècles… Qui es-tu exactement par rapport à eux ? Demanda-t-elle, curieuse et légèrement méfiante.
Ceci dit, Alexis défendait parfaitement bien sa cause. Athéna devait bien l’admettre, apprendre à se battre à une jeune Templière n’était pas pour lui déplaire. Elle avait apprécié ceux qu’elle avait rencontré dans le passé et même s’ils n’étaient sans doute plus les mêmes qu’avant, recommencer à avoir un lien avec eux ne lui déplaisait pas du tout.
- Si je t’entraîne… Tu vas avoir mal. Souvent. Je ne suis pas tendre et surtout pas au combat… Mais je ne ferais pas que t’apprendre à te battre avec ton corps. Je t’apprendrais à te servir de ta tête aussi. D’une autre façon que celles que tu connais déjà… Es-tu vraiment prête à cela ?
Il fallait vraiment qu’Alexis soit sûre d’elle. Parce que l’entraînement d’Athéna, on ne le stoppait pas comme ça…
Alexis E. Child
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Athéna semblait surprise, peut-être méfiante même et je pouvais la comprendre : les Templiers avaient toujours été un groupe plutôt obscure et ils se comportaient comme tels. Là où j'étais plutôt surprise en revanche, c'était qu'Athéna semblait les connaître. Alors quoi... ils l'avaient déjà approché ? Pourquoi perdre sa trace alors ? Ils avaient une déesse avec eux, c'était un peu con de la laisser filer... Sauf si elle les avaient connu dans un temps plutôt reculé, comme leur destruction par Philippe-Auguste, ce qu'elle semblait plus ou moins avouer. Mes yeux croisèrent son regard sévère et méfiant et je ne pu faire autrement que de rompre le contact en déglutissant. Au final, sa question me laissait un peu sans voix. J'étais quoi exactement par rapport à eux ?
- J'en sais rien...
J'avais avoué cela à demi-mot presque autant pour lui répondre à elle que me répondre à moi même. Mes épaules s'étaient haussés en même temps que la réponse tandis que mon regard observait toujours l'ailleurs. Inspirant un grand coup, sans la regarder pour autant je finis par lui avouer :
- Tout ce que je sais, c'est que ma Mère en faisait partie. Ma vraie mère je veux dire, la biologique. Elle s'appelait Sophia Taylor... et qu'apparamment, j'ai un rôle à jouer en étant ici, dans cette ville... c'est pour ça qu'elle m'y a abandonné pas loin...
Ca avait l'air tellement con dis comme mais en même temps, comment lui dire autrement ? On pouvait pas vraiment dire que mon histoire était vraiment classe en soi... elle était juste... comme ça, comme je le lui avais décrit, mais c'était mon histoire et petit à petit je commençais à m'y faire. Mon rôle, je ne le connaissais peut-être pas mais je n'avais plus peur. J'avais appris à grandir, à accepter l'inconnu tout en sachant que l'inconnu deviendrait un jour connu, au moment propice, que tout venait toujours à point nommé, il suffisait d'attendre et de se faire guider.
- Oui, madame.
J'avais hoché vigoureusement la tête pour appuyer autant que je pouvais sa question. Si j'étais prête ? Plus que prête ! Mon sang n'avait fait qu'un tour quelques minutes auparavant alors que je tenais Jack dans mes bras mais j'avais tout compris et j'en étais sûre maintenant. Je n'étais plus une déesse magique mais j'étais toujours une gerrière. Non pas une guerrière, une chevalière. Je croyais au monde dans lequel je vivais, j'aimais les gens qui m'entourait et j'étais prête à leur venir en aide, avec ou sans pouvoir parce que c'était finalement ce que j'avais toujours voulu et ce que je savais faire le mieux : aimer. Alors au diable les douleurs, j'en avais vu d'autre. Elle pouvait tout façon pas être pire qu'Hadès m'apprenant à utiliser la Foudre, si ? Non certainement pas, parce que déjà elle me prévenait que ça n'allait pas être une partie de plaisir. Hadès n'avait rien dit du tout, le bougre... sans compte que je ne lui avais rien demandé et qu'il m'avait forcé... mais enfin.
- Bon c'est par quoi qu'on commence ?
Je gesticulais dans tous les sens en faisant des pauses saugrenues de kung fu que j'avais vu dans les films de Jet Lee ou de Jedi que j'avais vu dans Star Wars. C'était ça, j'avais l'impression d'être une Jedi... j'allais peut-être pas soulever des pierres et jespérais pas devoir porter la déesse sur mon dos, mais sinon c'était presque pareil... sans le laser bien sûr. J'avais pas de tenue de gym, pas d'armes ni rien, mais je ne doutais pas sur les capacités de la ddéesse à me transformer en une padawan à la minute où elle serait prête à commencer mon entraînement. Une chose était ecrtaine, moi j'étais chaud patate.
Eloise A. St-James
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Si la curiosité ne l’emportait pas déjà avec ce lys qu’Alexis venait de lui montrer, Athéna aurait de toute façon cherché à en savoir plus sur cette jeune femme et ce lien avec les Templiers qu’elle-même ne parvenait manifestement pas à comprendre. Car si les Templiers étaient en vie, la déesse n’allait pas les laisser filer. Elle avait été attiré par cette Ordre par le passé, mais en tant de siècles, les gens et les idéaux pouvaient bien changer. Ils avaient été puissants par le passé et la guerrière ne doutait pas qu’ils le soient devenus encore plus à présent. Côtoyer Alexis pourrait peut-être le premier pas vers eux. Encore fallait-il que la jeune femme en face d’elle soit en mesure de l’éclairer. Ce qui ne semblait pas être le cas.
- Ta mère ? Elle t’a abandonné ? Décidément, les mères aiment bien abandonner leurs gosses près de Storybrooke…
Aphrodite l’avait plus ou moins fait après tout, même si ça n’était pas totalement ça. Quoi qu’il en soit, tout ceci ne disait rien qui vaille à la déesse : les Templiers avaient manifestement compris qu’il y avait quelque chose ici, quelque chose d’assez puissant pour les pousser à abandonner l’une des leurs même pas sortie du berceau tout près. Ils avaient donc un plan. Restait à découvrir lequel et a espéré qu’ils n’iraient pas contre la ville et les dieux…
L’acquiescement catégorique d’Alexis laissa Athéna perplexe. Elle avait été franche, avait laissé à la jeune femme une porte de repli après lui avoir prévenu sur ce qui l’attendait si elle commençait son initiation… Peut-être n’avait-elle pas été assez claire… Mais c’était trop tard de toute façon… La jeune femme avait accepté.
- Qu’il en soit ainsi.
Deux apprenties, pas dans le même domaine… C’était bien plus que ce qu’elle avait eu au cours des siècles. Athéna ne s’était pas mêlée aux humains de cette façon par le passé… Elle avait été bien plus discrète, cachant sa nature, son côté guerrier… Aujourd’hui, elle pouvait l’exprimer sans crainte et au final, elle se rendait compte que c’était très lourd de porter un masque en permanence… Storybrooke avait au moins cet avantage de lui permettre d’être elle-même…
- Te calmer tu devras jeune Padawan… Répondit-elle avec un sourire en coin.
Heureusement qu’elle avait passé assez de temps avec Elliot pour connaître Star Wars, sinon elle n’aurait jamais reconnu les mouvements qu’Alexis s’était mise à faire après avoir accepté. Il y avait un peu de tout… Sans doute des choses qu’elle avait vu à la télévision… D’un claquement de doigt, Athéna fit apparaître une épée.
- Soulève-là. Ordonna-t-elle à sa jeune recrue.
A priori, Alexis n’y parviendrait pas. Ou alors un peu, mais pas assez pour la tenir droite de façon stable et encore moins pour donner des coups avec… La déesse voulait que la jeune femme se rende compte du chemin qu’elle allait devoir parcourir pour rester immobile en tenant une épée droite sans se fatiguer et par la suite, pour combattre… L’entraînement ne faisait que débuter et Athéna n’allait pas lui faire de cadeau, même si elle commençait à apprécier cette jeune femme qui s’était choisie un but dans la vie et qui semblait s’y maintenir.
Alexis E. Child
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
J’avais été surprise en voyant Athéna répondre avec les mêmes références geek que j’avais utilisé. Elle avait un sourire en coin, pas de doute c’était de l’humour, ce qui signifiait qu’elle savait très bien ce qu’elle était en train de dire. A première vue, je me serai sans doute pas douté qu’elle puisse être une grande fan de Star Wars mais le souvenir de son lien de parenté avec Elliot m’aida à m’expliquer beaucoup de choses. J’avais donc tenté de reprendre mon calme, comme me l’avait demandé, histoire qu’elle comprenne que j’étais digne d’être une véritable padawan. Mais je pouvais difficilement retirer le sourire d’impatience qui pointait sur mes lèvres.
Lorsqu’elle fit apparaître l’épée, je restais figée devant tant de beauté. Elle était vraiment incroyable, il n’y avait pas à dire et les détails me faisaient aussi comprendre qu’elle était loin d’être étrangère à la cause de je devais faire partie. Silencieusement, les yeux écarquillés et la bouche légèrement ouverte, je m’étais approchée de l’object pour la toucher religieusement du bout des doigts.
- Ce qu’elle est belle… C’est la vôtre ? Je veux dire c’est un cadeau des Templiers ? Ou vous l’avez volé dans un musée ? Ou vous l’avez forgé vous-même là, comme ça ?
J’ignorais ce qu’elle pouvait faire ou pas et ce qu’il était poli de demander ou pas. J’avais connu toute sorte de dieux dans ma vie et chacun étaient différents. On passait de Diane, qui avait une certaine rigidité et une certaine morale qui la faisait passer pour une maman grognon, à Apollon qui semblait avoir pris le parti de profiter de la vie et de jouer comme un gamin, à Hadès qui se croyait le maître du monde et qui n’hésitez pas à utiliser ses pouvoirs pour sa cause. Difficile de savoir en pareil cas si le vol était quelque chose de mauvais pour Athéna ou si elle ne considérait pas cela comme du vol. Quant à savoir si elle savait forger une nouvelle épée par la pensée… c’était tout aussi abstrait pour moi. Alors, autant poser des questions, non ? Après tout, j’étais là pour apprendre.
Lorsqu’elle m’avait demandé de la prendre, un éclair d’envie était passé devant mes yeux et après une courte hésitation qui était passée sur ma main, j’avais empoigné le pommeau de la main droite d’un geste sur avant de la soulever fièrement au-dessus de ma tête… Ou du moins… d’essayer. Ca semblait si simple dans les films, tout le monde savait le faire, du Roi Arthur à l’autre cruche blonde dans Narnia. Mais visiblement, j’étais encore plus nulle que la cruche, ce qui était loin de faire plaisir à mon égo, parce qu’elle était terriblement lourde. J’avais fini par m’aider de ma seconde main pour tenter de la soulever plus ou moins en angle droit par rapport à mon corps. Mes bras tremblaient sous l’impulsion et j’avais l’impression que j’allais pas tarder à m’enfoncer dans le sol.
J’avais cru au début que c’était la déesse qui me jouait un tour, qui me ramenait du poids pour me faire une blague, mais lorsque mon regard croisa le sien, je compris rapidement qu’elle ne faisait rien d’autre que m’observer échouer lamentablement. Tout en relâchant l’épée avec douceur pour qu’elle soit posée au sol plutôt que la balancer, je poussais un soupire et secouait mes bras pour en dégourdir les muscles avant de secouer la tête d’un air entendu :
- D’accord j’ai compris, c’est la leçon numéro un sur le long chemin à parcourir et qu’au bout du chemin je me trouverai moi-même et je serai différente et tout le tatouin, j’ai capté.
Là pour le coup, moi qui aimais quand les films arrêtaient de nous mentir, j’étais servie. Je me sentais comme Luke avec Yoda, Rey avec Luke ou même encore comme Arya Stark avec Sylvio Forel. Tout ne serait pas facile et sans doute que je n’imaginais pas encore le calvaire dans lequel je m’étais embarquée. Mais je voulais pourtant tenter, je voulais continuer à me battre pour cette ville, ses habitants et le futur qui menaçait. Tout en observant l’épée au sol, les bras dans le dos, je finis par lui dire :
- Il me faudra bien du temps avant de savoir la brandir n’est-ce pas ? Et bien plus encore pour me battre avec… Vous avez toujours su vous battre, vous ou vous avez aussi appris ?
J’étais intéressée. Je ne connaissais pas grand-chose du passé des dieux. J’avais cru comprendre qu’ils avaient eu une enfance qu’ils avaient oubliée. Qu’on leur avait menti pendant bien des années mais j’ignorais si ils avaient dû mériter leurs attribution comme je devais mériter la mienne ou si tout avait toujours été inné.
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La surprise qui se peigna sur le visage d’Alexis accentua son sourire. C’était rafraîchissant comme situation au final… Quoi qu’il en soit, la déesse se demandait vraiment ce qu’il y avait de si surprenant à ce qu’elle fasse des références à Star Wars… Déjà, elle avait vécu la sortie de la trilogie et les révolutions cinématographiques qui allaient avec, mais en plus elle avait Elliot pour neveu. Impossible donc de ne pas avoir des références sur le sujet… Même si la guerrière ne passait pas autant de temps qu’elle le souhaitait avec son neveu, elle s’intéressait à lui et faisait en sorte de s’intéresser un minimum à ce qui le branchait. Ce n’était pas aussi facile avec les autres, car Elliot était de loin celui qui était le plus extraverti à ce niveau-là… Mais ça n’était pas vraiment le sujet.
Athéna eut un reniflement méprisant quand Alexis lui demanda si elle avait volé l’épée. Comme si la déesse avait besoin d’un tel acte… Avec la fortune qui était la sienne, elle pourrait bien acheter des dizaines d’épée de la sorte sans que cela n’entame réellement sa richesse. Quant au reste… Eh bien la jeune femme n’était pas si loin que ça de la vérité. Son apprentie semblait être un peu nerveuse et la guerrière la laissa dans cet état quelques minutes de plus. La franchise et la curiosité étaient des qualités qu’elle appréciait mais il fallait s’en servir avec soin. Poser toutes les questions qui nous venaient en tête n’était pas forcément la chose à faire. Enfin, avec elle ça passait, mais elle voulait qu’Alexis soit plus prudente.
- Ce n’est pas un cadeau de l’Ordre. Je les ai approchés d’assez près pour reconnaître facilement leur symbole, mais les choses ne sont pas allées assez loin pour que l’on vienne à se faire des cadeaux. Répondit-elle en secouant la tête. Je ne l’ai pas volé non plus si cela peut te rassurer. J’ai la capacité de créer des armes, c’est l’un de mes pouvoirs. Je me suis dit que cette épée te correspondrait bien, aussi l’ai-je créé pour toi. Mais si tu n’en veux pas, je la reprends. Conclut-elle avec sérieux.
Mais Alexis avait autre chose à faire avec l’épée avant. Athéna la regardait faire. La position n’était déjà pas assez bonne, Alexis courbant le dos pour parvenir à soulever l’épée. Pendant que la jeune femme forçait pour soulever l’arme, la déesse notait la façon de faire et les choses qu’elle devrait corriger ainsi que celles qu’elle devrait encourager. Si la façon de faire n’était clairement pas la bonne au niveau physique, Alexis sollicitant trop de muscles qui n’avaient pas à servir pour soulever quelque chose, son attitude mentale était parfaite cependant. Elle n’abandonnait pas, continuait à essayer et étonna même Athéna en raisonnant une fois qu’elle eut posé l’épée au sol.
- Tu m’impressionnes… Dit-elle avec sincérité. Peu de gens sont capables d’examiner leurs échecs pour voir ce qui ne va pas et ce qu’ils doivent en tirer comme leçon. Tu as un mental déjà bien développé, je crois que nous nous concentrerons plus sur le physique dans un premier temps du coup… Décida-t-elle. En tout cas tu as parfaitement raison, j’ai préféré te faire voir que tenir une épée va te demander beaucoup t’entraînement physique. En l’état actuel des choses, tu ne parviendras pas à la soulever. Il va falloir renforcer tes muscles. Le jour où tu parviendras à soulever l’épée, l’entraînement changera. En attendant, tu vas surtout avoir un entraînement physique qui te paraîtra sans rapport. Mais fais-moi confiance, il te sera utile. Expliqua-t-elle avant de laisser son regard s’éloigner vers l’horizon. Durant des siècles, nous les dieux avons cru que nous étions apparus adultes dans ce monde avec nos capacités. J’ai toujours su me servir d’une arme et je pensais que c’était un savoir inné, lié à ma fonction. Tout cela n’était que mensonge. Nous avons été enfants… Et pour je ne sais quelle raison, nos souvenirs d’enfance nous ont été retirés. Tout ça pour te dire que je ne sais pas si j’ai toujours su me battre ou si j’ai dû apprendre comme tu t’apprêtes à le faire. Répondit-elle honnêtement. La seule chose de certaine, c’est que depuis que je suis adulte, je m’entraîne tous les jours sans exception.
Peut-être que c’était cela qui l’avait réellement formé après tout. Athéna n’en avait aucune idée et elle préférait ne pas trop s’interroger sur tout cela, sans quoi elle allait se mettre de nouveau en colère. Et cette fois, elle ne parviendrait sans doute pas à s’empêcher d’aller voir Hypérion pour lui tirer les vers du nez…
- Maintenant que tu entrevois les difficultés qui t’attendent, veux-tu toujours m’avoir pour tutrice de combat ? Demanda-t-elle à la jeune femme en face d’elle.
Athéna espérait bien qu’Alexis accepterait. Elle en venait à apprécier cette petite humaine et en plus de cela, c’était un lien avec les Templiers. La déesse ne savait pas encore comment les choses allaient s’imbriquer, mais elle comptait bien s’occuper d’Alexis.