« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Lorsqu’Athéna m’expliqua que l’épée que j’avais devant moi était une de ses créations pour moi, mes yeux se mirent à briller d’une puissance sans précédent. J’ignorais qu’on était déjà aussi proche au point de s’offrir des cadeaux… Moi j’avais rien à lui offrir à part peut-être ma volonté d’être une élève excellente… pas top le cadeau quoi… peut-être même pire que le traditionnel collier de nouilles qu’on offrait à la fête des mères à la maternelle. Il fallait que je lui trouve un super cadeau pour rattraper le coup parce que cette épée-là, c’était juste de la bombe. Une sur mesure, créée par la déesse Athéna en personne et rien que pour moi… Excalibur pouvait aller se rhabiller et Arthur n’avait qu’à bien se tenir, je vous le dit moi. Lorsqu’elle proposa le plus sérieusement du monde de me la reprendre j’avais eu un sursaut d’horreur, semblable à si elle m’avait jeté un saut d’eau glacé sur la tête. D’un pas rapide, je m’étais dirigée vers l’objet que j’avais posé au sol pour l’attirer vers moi du mieux que je pouvais, dans un raclement misérable du métal sur le bois qui prouvait une fois encore tout ce que j’avais à apprendre. La voix à moitié éreinté par l’effort, je trouvais tout de même le nécessaire au fond de moi pour préciser tout en la ramenant vers moi :
- Non, non c’est bon je la garde ! Vous me l’avez donné ! Donner, c’est donner. Reprendre c’est voler.
Bon c’était pas ma réplique la plus mâture mais elle n’avait jamais été aussi vrai qu’à présent. On reprenait pas un aussi beau cadeau, ça n’allait pas la tête ?! C’est comme si Elliot voulait me reprendre Pétunia. Mais mon plus beau cadeau était sans aucun doute ma plus belle surprise aussi. La déesse avait osé dire que je l’impressionnais. J’avais haussé les sourcils, tout en pointant ma poitrine, presque incertaine que c’était à moi qu’elle parlait. Pourtant, il n’y avait personne autour de nous alors si ce n’ était pas à moi, qui d’autres ? J’avais presque envie de lui dire de pas mettre non plus trop d’espoir en moi… si mon mental était bon, mes capacités physiques seraient là pour rabaisser le niveau aussi sûrement que rapidement.
- Bien sûr que je vous fais confiance. C’est vous la chef du combat. Je vous aurai jamais demandé de l’aide si je vous ne pensez pas capable de m’aider vous savez… Alors peu importe ce que vous me demandez de faire, je le ferai sans me poser de question.
Je lui avais souris en hochant la tête d’un air entendu et décidé. Elle venait de m’expliquer cette histoire d’enfants dieux. Il me semblait avoir un jour perçu l’information, peut-être au court d’un de mes voyages bizarres ou avec Diane… je n’arrivais plus à me souvenir clairement. Mais il fallait bien avouer que cette information me laissait songeuse. Pourquoi leur refuser leur accès à leurs souvenirs ? Qu’avait-il bien pu se passer à cette époque de si grave qu’ils avaient besoin de l’avoir oublier pour que le monde continue à tourner ? Parce que c’était forcément la raison non ? Si on partait du principe que la personne qui leur avait fait ça était une « gentille ». Si c’était une méchante… alors peut-être que dans ces souvenirs se cachaient peut-être la solution pour empêcher la fin du monde ?
- Oui, je vous veux toujours en tutrice, c’est ferme et définitif. On ne se débarrasse pas de moi comme ça, même si on s’appelle Athéna.
J’ai eu un air faussement sévère et hautain en posant mes mains sur mes hanches, la tête vers l’horizon avant d’éclater de rire et de lui faire un clin d’œil. Puis le plus sérieusement du monde, j’avais ajouté :
- Et je vous aiderai… pour comprendre votre passé je veux dire. Je veux vous aider à retrouver vos souvenirs et à comprendre ce qui a bien pu se passer.
C’était mon offre, donnant donnant. Je lui avais promis de lui redonner un sens à sa vie après la mort de son frère, un nouvel espoir. J’étais sûre que je pouvais tenir ma part du marché comme ça aussi.
2 mois plus tard – Quelques jours avant « Le Destin des Puissances ».
Tout en inspirant et expirant de manière régulière je modulais mon rythme de course. C’était pas la première fois que je faisais cet exercice, bien au contraire. Je commençais lentement et j’allais de plus en plus vite pour atteindre l’objectif qu’Athéna m’avait donné. Un certain nombre de tour de piste en un certain temps. Avec des passages de pointes, des sauts d’obstacles, des entrechats de jambes dans des cerceaux et des slaloms. A chaque seconde qui passait, je pouvais entendre le tic tac du chrono et le « clac » lorsqu’une minute supplémentaire passait. Il ne restait plus que quelques secondes, je le savais et quelques mètres pour atteindre l’objectif. J’augmentais encore l’allure et finissait pas atterrir aux pieds de ma coach dans un dérapage et un jeté au sol pour attendre la ligne au moment du « top ».
- OUAAAAAAAH…
Oubliant toute retenu, je m’allongeais au sol les bras et les jambes écartées comme une étoile de mer, les yeux rivés vers le ciel et la respiration saccadée, forte, synonyme que mon corps avait fait l’effort le plus intense qu’il avait pu dans cette épreuve. Je sentais la sueur me dégouliner dessus et qui semblait si chaude qu’elle me donnait encore plus soif que je n’avais déjà soif. J’accueilli la petite serviette que la déesse me lança sur le ventre avec bénédiction et lui pointait ma gourde licorne qui m’attendait un peu plus loin pendant que je me ressuyais le visage.
- C’était comment ?
Je dé-bouchonnais ma gourde et buvais à grande gorgée tandis qu’elle me faisait le débriefing. C’était pas parfait, je le savais, mais je n’avais rien contre quelques améliorations et quelques conseils. Depuis ma rupture avec Jack, le sport avait été pour moi le salut dont j’avais besoin. Je m’entraînais plus fort, plus souvent, comme si l’action m’aidait à me vider l’esprit et que les douleurs corporelles m’empêchaient de sentir celles du cœur. Athéna n’avait pas encore vraiment posé de question quant à cette envie soudaine d’en faire toujours plus. Ca m'avait parfaitement été sur le moment, encore sans doute trop fragile pour parler de cela sans avoir envie de fondre en larme. Mais presque deux mois avaient passés et ma capacité physique s'était renforcé en même temps que mon coeur s'était réparé. Je gardais toujours une certaine tendresse pour lui, un goût de l'inachevé aussi peut-être, mais je me sentais bien plus en phase avec ce que j'étais qu'auparavant. Je ne lui avais pas encore parlé de ce que j'avais vécu dans le corps de Lily, cela m'était un peu passé par la tête avec mes peines de coeur mais j'y revenait à présent doucement, prenant bien soin de cultiver autant mon corps que mon esprit. C'était l'adage des Templiers "Mens sana in corpore sano", un esprit sain dans un corps sain.
Eloise A. St-James
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Parfois, les gens avaient besoin d’un petit coup de pouce. Dans le cas d’Alexis, ce coup de pouce avait été de lui mettre une épée sous le nez et de proposer de la lui retirer aussi sec. Comme la déesse s’y était attendue, cela avait secoué l’ancienne déesse magique qui s’était décidée à essayer de prendre l’épée. Pour se rendre compte que l’entraînement allait être long et difficile… Comme elle le lui fit remarquer, la brune était malgré tout assez impressionnée parce que peu de gens savaient analyser une situation et surtout leurs points faibles. Or Alexis l’avait fait, très lucide sur elle et ses capacités.
- Si je compte te la redonner après, ça serait plus un emprunt à court terme. Fit remarquer la déesse.
Athéna laissa ensuite Alexis se rendre compte de ce qu’elle allait devoir faire comme effort. Mais la guerrière était persuadée que la jeune femme n’imaginait même pas à quel point elle allait être dure avec elle… Non pas parce que ça l’amuserait, mais parce qu’il faudrait beaucoup d’entraînement et surtout de rigueur avant de pouvoir se battre avec une épée aussi lourde que celle qu’elle lui avait créée.
- Poses-en quand même des questions, il se pourrait que j’y réponde. Dit-elle en souriant légèrement.
Puis Athéna lui répondit de façon honnête, en lui parlant des enfants dieux au passage. On ne pouvait pas comprendre les dieux sans avoir à l’esprit cette partie de leur histoire. Et encore… Eux-mêmes en savaient tellement peu sur cette période de leur vie pourtant si importante ! Hypérion lui avait dit une fois que la mémoire leur avait été enlevée pour les protéger. De qui, de quoi, elle n’en avait aucune idée. Il manquait trop de paramètres et la brune en était réduite à faire des hypothèses toutes aussi invraisemblables les unes que les autres.
- On en reparlera quand tu auras subi ta première séance d’entraînement… Répondit-elle, espiègle avant de se taire, surprise. Merci…
Que pouvait-elle dire d’autre ? C’était la première fois que quelqu’un en dehors de la famille essayait de les aider à comprendre leur passé. Ce n’était pas rien aux yeux de la déesse… Et cela voulait dire qu’Alexis allait sans doute être encore plus mêlée aux histoires divines qu’avant. Son entraînement en serait donc d’autant plus dur.
~ 2 mois plus tard, avant Le Destin des Puissances ~
Bras croisés, Athéna observait son élève. Alexis connaissait l’exercice, le parcours… Elle avait même fait beaucoup de progrès, mais quelque chose n’allait pas. Quand elles s’étaient rencontrées deux mois plus tôt, il y avait plus de joie, d’insouciance chez la jeune femme. Aujourd’hui, elle était presque obsédée par son entraînement et cela ne plaisait pas réellement à la guerrière. Se couper de sa famille et des autres n’était carrément pas la solution, la brune le savait pour l’avoir expérimentée. Quelque chose tracassait Alexis… Et la poussait à se renfermer sur elle-même et à ne se concentrer que sur le combat. Même si ça pouvait être un bon dérivatif, Athéna savait que ça ne durait qu’un temps. À un moment ou à un autre, ce qu’on fuyait finissait par nous rattraper…
- Tu t’es entraînée en plus de nos séances. Dit-elle calmement en lançant une serviette sur le ventre d’Alexis qui venait de se laisser tomber au sol et en lui apportant sa gourde. Tu as amélioré ton souffle, c’est une bonne chose. Mais quelque chose ne va pas. Qu’est-ce que tu essayes d’oublier ?
Athéna avait parfois ce côté brut de décoffrage qu’avait Arès… Peut-être que son frère avait fini par déteindre légèrement sur elle… Ou alors c’était simplement qu’elle estimait qu’Alexis et elle devait être parfaitement franches l’une avec l’autre. En tous les cas, la guerrière comptait bien savoir ce qu’il en était réellement.
Alexis E. Child
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Quand il s’agissait du sport, on ne pouvait apparemment rien caché à Athéna. Cette idée m’avait arraché un petit sourire tandis que je commençais à masser mes muscles endoloris. J’espérai qu’elle le remarque d’une certaine façon, qu’elle voie que je donnais tout pour m’améliorer et que je voulais vraiment être digne de son entraînement. En revanche, je n’avais jamais voulu qu’elle découvre cette autre raison cachée au fond de moi, celle qui me poussait à me surpasser plus que ma volonté, qui m’avait troué le cœur avant de le remplir d’acide, qui me faisait aujourd’hui presque perdre la tête et que j’avais peur qui m’emporte si je ne m’efforçais pas à penser à autre chose, à contenir ma rage d’une autre manière.
- Boum, touché coulé.
J’avais posé ma main droite sur mon cœur en lui faisait une grimace grotesque, langue pendante, comme pour lui signifier que sa réplique m’avait tué d’un seul coup. J’avais bien eu envie de lui dire « rien, tout va bien voyons », mais son ton et son regard m’avait découragé de tout mensonge. Elle avait les yeux froids et profonds qui me disaient qu’il fallait que j’arrête de fuir, que j’affronte ma douleur, chose que je n’avais pas réussi à faire avec ma propre mère, Regina. Arrêtant de rire, j’avais détourné le regard vers le terrain en déglutissant. D’une voix bien plus timide et toujours sans la regarder, j’avais fini par avouer :
- L’amour… c’est l’amour que j’essaye d’oublier. Je crois… je crois que c’est pas fait pour moi, à chaque fois ça foire… Tu sais, y’a peut-être deux ans, j’ai rencontré Eavan, un mec qui avait l’air froid et dangereux en apparence mais qui était quelqu’un de bien avec moi… il m’a aidé à retrouver mes parents biologique. C’est là que j’ai appris qui j’étais, d’où je venais… le « rôle » qui m’incombait.
J’avais fait des guillemets avec les doigts au mot rôle pour montrer mon scepticisme. Officiellement, je devais servir à quelque chose dans cette organisation. Officieusement, on m’avait toujours pas dit à quoi je servais donc il y avait de quoi commencer à douter.
- Eavan a disparu juste après ça. Je l’ai jamais revu… il a dut avoir peur à mon avis. Je m’étais promis de pas faire la même erreur, seulement voilà… quand j’ai rencontré Jack, il semblait plus insouciant, peut-être plus courageux aussi et j’ai cru en ce qu’il me disait. Il voulait en apprendre plus sur moi et… comme j’avais perdu tous mes repères avec ma « retraite divine » - encore une fois, un semblant de guillemet avec les doigts – je me suis dit que c’était peut-être le bon moment pour renouer ? De son côté, Jack s’était même présenté à la mairie, à croire qu’on s’accomplissait ensemble et ça faisait du bien mais…
Elle sentait ses lèvres trembler malgré elle et ses yeux se remplir de larmes qu’elles ne voulaient pourtant pas voir couler.
- Mais je crois qu’au final ça lui a fait bien plus de mal que de bien… C’est comme s’il avait été intéressé avant de se rendre compte que tout cela était trop grand pour lui ou je sais pas… je peux pas leur en vouloir, ni à l’un, ni à l’autre d’ailleurs… Ils ont la chance de pouvoir se dérober à cette obligation, chance que moi je n’ai pas vraiment…
Ce n’était pas tout à fait vrai, j’en avais bien conscience. Les Templiers ne m’avaient jamais obligés à rien tout en me faisant prendre conscience que si jamais j’acceptais il n’y aurait en revanche plus de retour en arrière possible. Je ressuyais les larmes qui avaient commencé à parler sur ma joue d’un revers de manche avant de préciser :
- Disons que… je me suis rendue compte que si je devais suivre cette fois… c’était la seule qui me resterai vraiment au final… alors pour oublier que personne ne voudrait jamais de moi si j’acceptais mon héritage… j’ai décidé de travailler le plus durement possible… C’est mal tu crois ?
J’avais évité son regard tout du long de mon discours, ne le tournant vers elle qu’au moment de lui poser cette ultime questions, aussi sincèrement qu’elle m’angoissait.
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Athéna haussa un sourcil, étonnée par la réaction d’Alexis. Elle s’était attendue à du déni, pas à cette acceptation. Cette jeune femme était décidément une énigme pour la déesse qui ne faisait que l’apprécier de plus en plus. La petite humaine avait été d’une aide bien plus importante pour la guerrière qu’elle ne pourrait l’imaginer. De même qu’Eulalie. En se concentrant sur les combats, cela l’avait obligé à se recentrer sur les gens et les choses, l’avait obligé à sortir du deuil. Et puis, Alexis était une femme comme elle les appréciait : intelligente, tenace et maligne.
- Tu n’auras qu’à me mettre échec et mat un jour, ça équilibrera. Plaisanta-t-elle légèrement.
Oui vraiment, Alexis avait toujours été intelligente, dès le début elle l’avait remarqué. Et peut-être aussi que son regard avait joué un peu. Athéna avait espéré que cela se verrait qu’elle voulait savoir. Pas pour se mêler de la vie de la jeune femme, non. Mais pour son entraînement. Du moins ça serait la réponse qu’elle donnerait si on l’interrogeait. Enfin, si on osait… La déesse était d’une curiosité sans borne, mais ça allait plus loin avec Alexis qui était son apprentie et une personne à qui elle tenait. Et ils étaient rares les humains qui entraient dans cette catégorie…
- Idiote. Dit-elle simplement en frappant d’une pichenette le front d’Alexis. Je crois qu’il y a au moins une personne qui a montré plus que tout autre qu’elle voulait de toi, toujours. Ta mère est ta constante, quand le doute s’installe, quand tu ressasses, essaye de penser à elle. Ajouta-t-elle en s’installant près d’Alexis. J’ai encore trop mal pour le faire… Mais… Avant qu’il ne meure, quand ça n’allait pas, je pensais toujours à mon frère. Arès et moi n’étions pas liés par le sang. Mais le lien qui nous unissait était notre constante. J’avais beau être incomprise par le reste du monde, lui était là, lui savait. C’est un cadeau précieux que d’avoir ce genre de personne à nos côtés. Déclara-t-elle en regardant doucement Alexis. Je ne te serais pas d’un grand secours, l’amour et moi ne sommes pas de bons amis. Mes relations non plus ne se sont pas bien terminées…
Soudain Athéna se tût, se rendant compte qu’elle pouvait éclairer Alexis sur au moins une partie de son problème. Après tout, la jeune femme semblait avoir peur de ne pas être à la hauteur de son rôle car ne sachant pas ce qu’on attendait d’elle. Et pourtant… La déesse savait qu’il en serait tout autre. Après tout, ne l’avait-elle pas vu dans le futur ? Certes, Enora n’avait apparemment pas été formée par Athéna dans ce futur-là, mais elle avait été forte, solide. Et c’était ce qu’Alexis voulait être. Tout indiquait donc qu’en continuant ainsi, elle atteindrait son objectif. La brune espérait juste que la plus jeune ne serait pas aussi froide envers ses amis divins qu’Enora l’avait été…
- En tout cas, je peux te dire que tu atteindras tes objectifs parmi les Templiers. Tu seras la meilleure d’entre eux… Affirma-t-elle. Lors d’un voyage dans le temps, nous avons rencontré une jeune femme. Assez froide et détournée de ses amis divins, mais forte et intelligente. Elle était la dernière des déesses magiques et avait récolté les pouvoirs de ses comparses. À la mort d’Emma et d’Elsa, le feu et l’eau étaient partis rejoindre la foudre. Et tu les contrôlais. Ajouta-t-elle en regardant la jeune femme. J’espère que ce futur-là ne se réalisera pas en totalité. Je ne souhaite pas te voir te détourner des divins. Mais au moins, je sais que tu parviendras à atteindre tes objectifs. Je ne peux rien te promettre pour tes amours, mais je peux te promettre de te former jusqu’à ce que tu sois la meilleure. Et je peux te promettre que tu peux compter sur moi. Termina-t-elle avec sincérité.
Athéna ne s’était plus autant engagée auprès d’un ou d’une mortelle. Mais elle appréciait véritablement Alexis et comptait bien veiller sur elle.
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La réaction d'Athéna avait agit sur moi comme un électrochoc. J'avais écarquillé les yeux, tournant la tête avec elle avec lenteur, choquée à l'idée qu'elle puisse parler de Regina. Qui l'avait autorisé à le faire d'abord ? Aaaah oui, elle s'en était prit le droit... très bien... J'avais déglutit en gardant le silence, comprenant alors que si l'idée qu'elle puisse me parler de Regina m'énervait autant, ce n'était pa pas parce qu'elle outrepassait ses droits, mais tout simplement parce qu'elle me mettait devant un fait dont je n'avais jamais pris pleinement conscience. Regina avait toujours été là pour moi, même quand je m'étais enfuie, quand j'avais quitté la maison, quand je l'avais détesté et m'était trouvé une autre mère auprès de Diane, même quand j'étais revenue en pleurant, quand j'étais partie en mission sans rien dire, lui faisant se ronger les sangs jusqu'à mon retour, même quand j'étais devenue une déesse magique, quand j'avais tué Hadès, quand j'avais voulu retrouver mes parents biologique, quand j'avais perdu mes pouvoirs, quand je m'étais mise en colère, quand j'avais déprimé, quand j'avais ris ou pleurer. Elle avait toujours été là... Maman avait toujours été là. J'avais de nouveau déglutit, serrant les dents pour empêcher à ma lèvre inférieur de trembler plus qu'elle ne le faisait déjà, écrasant d'un poing rapide les larmes qui pointait dans mes yeux, avec une pudeur nouvelle de celle qui comprenait ce qu'était l'amour d'une mère.
Et le choc avait remplacé ce sentiment lorsqu'elle avait parlé de mon futur. Je l'avais observé, mes yeux scrutant les moindres parcelles de son visage pour tenter d'y détecter la moindre moquerie qui ne venait pourtant pas. Elle ne faisait que me dire la vérité, je le voyais dans ses yeux, je voyais toute la sincérité de sa démarche. C'était choquant... tout était choquant. Qui était ce fameux "nous"? Et puis cela ne pouvait pas être mon futur, les déesses magiques s'étaient éteintes... bien que... je baissais les yeux sur mes mains, me remémorant ce qui s'était passé lors de ma visite dans le corps de Lily. J'avais pourtant choisi de me taire en cet instant, trop terrifiée à l'idée de voir ce que cela pouvait enchaîner.
On m'avait toujours dit que chaque pouvoir était d'une grande pureté, qu'il pouvait nous tuer et j'étais parvenue à en contrôler trois... moi... et voilà que mon cerveau s'attaquait maintenant à la partie la plus douloureuse de son discours : j'avais rejoins les Templiers... mais au déni de mes amis, de ma famille. Je m'étais détournée d'eux tous, des divins, de mes amis, de ma mère... Qu'est-ce que qui avait pu m'arriver pour que j'agisse de la sorte ? Tout cela n'était tellement pas moi... comment avais-je pu en arriver là ? Je ne le refusais. Je ne voulais rien faire d'autre que refuser cette éventualité et d'après la déesse, tout pouvait encore changer, elle voulait d'ailleurs m'y aider. Émue, je lui lançais un sourire touché en reniflant sous le coup de l'émotion.
- Merci... et tu pourras compter sur moi.
Mon regard se fit plus fort, plus sérieux, comme si je prenais pleinement conscience de la promesse que je lui faisais :
- Je ne sais pas ce qui m'a poussé à me détacher de vous la première fois, mais je refuse que mon futur ressemble à ça une seconde fois. Tant que le futur n'est pas présent, c'est qu'on peut encore agir sur lui et le changer, j'en suis persuadée... et je le prouverai. Je peux pas te promettre d'être aussi douée que ton frère pour te remonter le moral... je ne veux même pas avoir la prétention ou la malhonnêteté de vouloir le remplacer mais... je te promets de faire de mon mieux pour... pour que tu retrouve un pilier, un équilibre avec moi. Je veux t'aider autant que tu veux m'aider alors le jour où tu as besoin de moi, le jour où ça ne va pas... je serai là...
J'avais posé ma main sur la sienne, le regard toujours brûlant de volonté et le sourire sincère. Maintenant que je savais ce que c'était d'être un pilier, maintenant que je comprenais ce que Regina avait voulu m'apprendre durant tout ce temps et que je comprenais toute la force de ma promesse, je voulais bien tenter de la mettre en pratique pour cette qui m'aiderait à évoluer et me faire devenir meilleure.