Jack observa Lucile un long moment, toujours dans l’embrasure de la porte, et la fixa. C’est vrai, elle était belle. C’est vrai il avait passé un bon moment. Mais elle lui demandait là un grand service. L’aider à retrouver Victor, pour qu’il lui tranche la gorge.  Réfléchissant, il continua de l’observer avec intensité. Une envie de remettre le couvert s’empara de lui, mais elle s’estompa aussitôt. Il ne voulait pas non plus abuser, surtout des bonnes choses. Mettant son tricorne devant les yeux, il se contenta de répondre :

« Si un jour je trouve le moyen d’aller à Neverland, alors oui, je t’aiderai à le retrouver. Il existe une personne, au Port de Tortuga, capable de retrouver et pister les disparu. Son prix est assez élevé, donc commence déjà à mettre de côté. Mais pour ça je te fais confiance, c’est toi qui tenait les comptes du vieux MacBernik. »

Ricanant alors, il prit le risque de revenir vers le lit, s’asseyant sur le bord, il la fixa à nouveau avec intensité. Elle était vraiment belle, mais là, Jack Sparrow ne pouvait pas faire marche arrière. Il lui en avait déjà beaucoup dit. Aussi, il poursuivit :

« Et il n’y a pas de honte ou de crainte à avoir. Je suis sûr qu’il comprendra. Et après tout, il n’a pas à être au courant. Ca sera, notre petit secret. »

Lui faisant un clin d’oeil, il posa son tricorne sur le lit et continua :

« La place d’une femme n’a jamais été au port Lucile. Et tu le sais. C’est la faute de Viktor, si tu en es là aujourd’hui. Les femmes ont les même droits que les hommes ici, et n’ont pas besoin d’en montrer plus pour jouir des même rôles. Tu aurais du le suivre, coûte que coûte. Tu es une Pirate, tu as ça dans le sang ! Cette nuit l’a encore prouvée d’ailleurs. Tu devrais reprendre les voiles. Quand j’aurai trouvé un moyen de revenir à Neverland, je te contacterai, tu as ma parole. »

Et pour appuyer ses propos, il lui fit un clin d’oeil.