« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La nuit avait été courte et éprouvante, de même que la journée de la veille. Tout avait commencé en fin d'après-midi, quand Anya avait ressenti des contractions plus douloureuses que la normale. Les yeux écarquillés, tandis qu'elle se rendait peu à peu compte que le grand jour était arrivé, la jeune femme avait tenté, en vain, de joindre Dimitri. Et devant son absence, elle avait dû se résoudre à contacter Ava, une jeune femme médecin rencontrée quelques mois plus tôt. Quelques heures plus tard, Dimitri l'avait enfin rejointe à l'hôpital, dans sa chambre d'accouchement où elle se sentait si seule. Encore quelques heures et quelques cris plus tard, à précisément 23h46, était née Abigaëlle Alexandra Chostakovitch, leur petite et merveilleuse fille. Puis tout était allé de travers et s'était enchaîné si rapidement qu'Anastasia n'y avait rien compris. Elle n'avait que pu regarder, impuissante, les policiers arrêter Dimitri pour meurtre. Depuis, elle était toute seule dans cette chambre immense, les yeux rougis de chagrin, avec un petit ange tendrement endormie dans ses bras. Anastasia avait gardé le nourrisson paisiblement endormi dans ses bras pendant toute la nuit et ne se rappelait pas d'avoir dormi. Elle fixait le mur blanc en face d'elle d'un air absent, n'en détachant ses iris bleus que pour observer son petit bébé. Avec les heures, les larmes avaient séché, laissant d'amères traînées de sel sur ses joues. Les yeux rougis de la jeune femme dégonflaient peu à peu et sa tête cognait moins fort. Anastasia dût bientôt se résoudre à fermer les yeux quand les premiers rayons du soleil vinrent caresser son visage, sans la réchauffer pour autant. Elle n'eut pas le courage de se lever pour baisser les stores. Et les minutes s'égrenaient ainsi. On est plus que toi et moi, songea tristement la jeune femme en souriant à Abigaëlle. Soudain, alors que le soleil était déjà haut dans le ciel, la porte de la chambre s'ouvrit à la volée, laissant apparaitre une infirmière brune à l'air ravi. Anastasia sursauta et resserra son étreinte sur Abigaëlle avant d'essuyer ses joues d'un revers de pyjama. En voulant s'efforcer de saluer la jeune femme - Tara, sa puéricultrice, apparemment - Anastasia s'aperçut que sa bouche était totalement desséchée et qu'elle avait grand soif. Puis elle joua le jeu aussi bien que possible, n'acceptant que d'un air méfiant que cette femme approche de son bébé.
De nos jours.
Les relations entre Tara et Anastasia avaient bien changé depuis leur première rencontre. Il faut dire que les deux femmes ne s'étaient pas connues au meilleur moment. En décembre dernier, Anya était un animal blessé et prêt à mordre pour sa survie. Elle avait connu une phase dépressive assez peu glorieuse qui n'avait rien du fameux post-partum dont nous abreuvent les magazines. Sa dépression, elle ne la devait qu'à l'arrestation de Dimitri, à son abandon. Et puis le temps avait fait son travail. Anastasia s'était relevée plus forte et courageuse que jamais. Elle avait repris et sa vie et son couple en main. Dimitri était revenu et Abigaëlle grandissait paisiblement entourée d'amour, de petits et grands chiens et de la bienveillance de sa petite famille bancale. Tara avait su montrer rapidement qu'elle ne comptait en rien détruire cette famille, après quoi Anastasia avait baissé sa garde. Elle s'était ouverte aux conseils de la puéricultrice et leurs conversations dépassaient à présent le rapport patient-soignant. Anastasia n'était plus un animal blessé mais une louve qui couvait son petit comme on couvrait un trésor. De russe indépendante, elle avait parfois l'impression d'être devenue le cliché de la mère au foyer et faisait tout pour rester cet esprit libre qui la caractérisait tant. Aujourd'hui, mercredi 5 octobre, elle et Abigaëlle avaient rendez-vous avec Tara pour une visite de routine à l'hôpital. Abigaëlle se développait tranquillement et ne semblait souffrir d'aucun retard. Cela ne rendait certes pas l'établissement plus accueillant, mais cela rendait la visite moins stressante pour la mère. Elle et sa fille jouaient tranquillement dans la salle d'attente quand une silhouette familière apparut dans l'embrasure de la porte. Tara, toujours avec le même air tranquille. Abigaëlle sembla ravie de l'apercevoir. Elle grimpa volontiers dans les bras de sa mère dont elle attrapa une mèche rousse pour l'entortiller sans ses petits doigts boudinés. Anya, de son côté, salua Tara d'un mouvement de tête et la suivit dans la salle d'à côté qu'elle connaissait bien à présent. - Alors ? demanda t-elle une fois assise. Du neuf ?
Tara Duncan
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| Conte : Tara Duncan | Dans le monde des contes, je suis : : Tara, la blonde à la mèche blanche qui fait tout exploser à son passage !
J’étais passée maintenant depuis plus d’un an dans le secteur pédiatrique. Au début infirmière, j’avais rapidement jeté mon dévolu sur le secteur de l’enfance dans lequel je m’’épanouissait bien plus. Les enfants étaient bien différents et bien plus agréables que les adultes. Du moins, selon moi. J’avais donc commencé de réel suivis un mois après mon affectation. Le plus long que j’avais maintenant était Abigaëlle et Anastasia. Les débuts avaient été difficiles, je débutais, et l’histoire de la petite famille n’était pas la plus simple.
Je me souvenais encore des nuits d’insomnie que j’avais passé à cogiter et à remettre en question mes gestes, un par un, les décortiquant jusqu’au plus simple et habituel. Je n’étais pas sûre de moi… Je ne l’étais même peut être toujours pas, et lest débuts difficiles m’avaient beaucoup fait douter dans le choix de mon orientation. La différence entre ce que je pensais apprécier et ce dont j’étais faite pour. Pendant un long moment, j’ai douté d’être faite pour cette partie du boulot.
Mais, déterminé et me forçant à être plus positive, je m’étais entêtée et je m’étais donnée plusieurs mois pour prendre une réelle décision. Certains suivis c’étaient bien passé, et celui d’Anastasia avait finit par prendre une bonne pente, ce qui m’avait encouragé grandement à continuer mes efforts. J’avais arrêté de tout ramener à mes actions et je m’étais ouverte à laisser entendre que, parfois, tout ne vient pas de soit. Positif comme négatif. Même si dans mon cas, je soupçonne plus souvent le négatif de découler de mes actions.
La jeune femme s’était petit à petit ouverte, laissant le dialogue découlé de lui même et m’apporter de nombreuses réponses à mes questionnements. Plus les séances défilaient, plus la situation s’éclaircissait. Mais pas seulement, pour mon plus grand soulagement. Plus le temps était passé, plus le visage de la rousse s’était ouvert et détendus, tandis qu’un sourire prenait la place de ses yeux rougis et de son teint terne.
Jetant un coup d’œil à mon agenda peu rempli pour la journée, le dernier rendez-vous de la matinée affichait justement le nom de la jeune femme rousse. C’était un peu la bonne fin de matinée. Je veillais toujours à garder un recul professionnel avec les personnes que je rencontrais dans le cadre de mon travail. On me reprochait souvent ce manque de recul, il s’agissait d’une chose sur laquelle je devais travailler, ce que je savais d’ailleurs pertinemment.
Mais la discussion et les relations s’étaient tellement améliorées avec la rousse que je n’avais pas pu m’empêcher de me laisser aller aux discussions, souvent très peu formelle. Et puis, Anastasia ne semblait pas être celle qui abuserait de cette situation pour de quelconque service ou autre chose, c’était en partie ça qui m’avait persuadé d’arrêter de me mettre certaines barrières. C’était surement l’une des meilleures décisions que j’avais prise. Même si certains parlent de professionnalisme, je suis bien plus convaincue par l’aspect humain et l’implication, même personnelle. Après tout, j’étais persuadée que si je l’avais rencontré dans d’autres conditions, nous nous serions bien entendues, alors pour ce que je pensais de leur discours de barrière…
Après avoir fermer le dossier de la patiente précédente, je m’étais levée pour rejoindre la salle d’attente et inviter la jeune femme à me rejoindre. Je m’étais arrêté dans l’embrasure de la porte avant de prendre la parole.
- C’est à nous !
Un sourire sur les lèvres, j’avais attendue qu’Anastasia me rejoigne pour la conduire jusqu’à la salle de consultation. Chemin qui lui était maintenant bien familier. Je m’étais assise en face d’elle, envoyant un sourire à la jeune Abigaëlle qui s’amusait avec les cheveux de sa mère. La complicité des deux me ferait surement toujours sourire.
- Pas vraiment, la routine malheureusement. Rien de bien excitant.. Et vous ? Comment vous allez ?
La question, volontairement adresser autant à la maman qu’à la jeune fille. S’il y a bien une chose que j’ai appris sur le tas, c’est que l’état de l’enfant s’explique très souvent par l’état de la maman. Et puis prendre des nouvelles de la rousse me semblait indispensable.
- Des nouvelles depuis la dernière fois qu’on s’est vu ?
Les enfants grandissaient à une vitesse fulgurante, surtout à cet âge là. Malgré les séances assez fréquentes, je m’étonnais toujours du changement, autant physique qu’au niveau des apprentissages, des enfants que je suivais. Et vu le sourire des deux filles, je ne doutais pas que la situation allait de bon train.
- Qu’est-ce que tu grandis vite Abigaëlle !
Anastasia Romanov
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- Pas vraiment, la routine malheureusement. Rien de bien excitant.. Et vous ? Comment vous allez ? Et voilà. L'entretien de routine commençait, toujours de la même façon. D'abord les échanges cordiaux de formalités et puis, petit à petit, on entrait dans le vif du sujet : le développement d'Abigaëlle. C'était toujours comme ça et ce serait toujours comme ça. A une ou deux différences près. On pouvait en effet considérer que la relation entre Anastasia et sa puéricultrice était partie d'un mauvais pied et ça, ce n'était malheureusement la faute à personne, sauf peut-être aux aléas de la vie. Les deux femmes s'étaient connues à la mauvaise période. Anya venait d'avoir son premier enfant, de perdre pour un temps le grand amour de sa vie et s'était sentie plus vulnérable et abandonnée que jamais. Sans famille, ou presque, comme au commencement. Anastasia était en colère et animée par un instinct de survie animal et maternel à la fois. C'était leur manque de méfiance à l'égard d'Aloysius Black qui lui avait permis de s'insinuer machiavéliquement dans leurs vies avec les résultats qu'elle ne connaissait que trop bien. Aussi, l'approche d'une inconnue, si angélique que pouvait être son visage, avait déplu à Anastasia. Qui était-elle pour prétendre lui apprendre son rôle de mère ? Pour lui prendre son bébé des bras ? Une nullipare en blouse, rien de plus. Anya avait perdu plus que Dimitri cette nuit là. Elle avait, en quelque sorte, perdu toute confiance dans le genre humain. Et puis le temps avait fait son travail. Les larmes, la colère et la méfiance s'en étaient progressivement allées. Anastasia s'était ouverte, avait accepté Tara comme un élément positif de sa vie et de celle d'Abigaëlle. Elle avait cessé de s'entêter à croire que tous ces suivis ne servaient à rien. Elle s'était sentie épaulée, accompagnée, aidée et moins seule. Elle avait pardonné à Dimitri et elle s'était pardonnée d'avoir flanché. Depuis, elle considérait Tara comme une amie en blouse et s'adressait à elle plus librement, plus familièrement aussi. Leurs conversations franchissaient souvent la barrière conventionnelle et c'était tant mieux. - Ca va, répondit Anastasia avec un sourire franc. La routine aussi. Quoique... un petit voyage dans un autre monde le mois dernier, je dois bien avouer que ça m'a changé de mon quotidien de maman mais sinon... Au final, Storybrooke est une ville assez calme, pour certains, plaisanta la rouquine. Typiquement le genre de détail dont elle se serait abstenu si leur relation n'était pas simplement professionnelle. Anastasia n'était pas du genre à raconter sa vie à tout le monde. Elle appréciait déjà moyennement que la moitié de la ville soit au courant des problèmes passés de Dimitri et aspirait à la tranquillité. Elle se tenait généralement loin des événements extraordinaires, sauf quand ils lui tombaient dessus au détour d'une rue ou par un (mal)heureux hasard. - Pas d'autres nouvelles particulières, non. Abigaëlle m'a l'air normale mais... oui, elle grandit effroyablement vite. Elle aura un an dans un mois et demi, vous vous rendez compte ? Est ce que c'est normal que le temps passe aussi vite ? Maintenant elle gambade partout en babillant et s'aide de nos chiens pour se tenir debout. J'ai dû mentionner que nous avons... beaucoup d'animaux chez nous. Ils adorent Abigaëlle mais... tout le monde adore Abigaëlle ! Et puis elle commence à nous parler ! Nous avons des conversations fascinantes à base "papa", "mama" ou "gato" et "sien"... Je pense qu'elle aime bien nos chiens ou qu'elle est très possessive...plaisanta encore la jeune maman, en parfait cliché de la mère épanouie. Pour une fois, cependant, elle ne s'excusa pas de parler un peu trop de sa fille. Elle était ici pour ça, pas vrai ? Autant faire de la séance un moment rentable tant financièrement qu'en termes de contenu.
Tara Duncan
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Je ne pus m’empêcher de sourire en voyant Abigaëlle se blottir dans les bras de sa maman. Les deux formaient un duo fusionnel. La normalité laisserait à penser que c’est perpétuellement le cas dans une relation mère fille débutant, mais bien loin de là. Certaines patientes, encore plus lorsqu’elles arrivaient avec un bagage spécialement lourd sur cette chaise, rencontrait des problématiques qu’elles avaient du mal à gérer. Anastasia m’avait surprise dès le début. Elle avait pu rencontrer des difficultés avec sa fille, mais elle a toujours su rebondir. Elle n’est jamais arrivée à bout, envisageant parfois des solutions radicales dans sa façon de parler. Elle avait toujours été étonnamment calme et assez terre à terre pour gérer toute les situations.
J’avais connue de jeune maman, privé du père de leur enfant dans des situations bien particulières. Souvent, les problématiques qu’elles rencontraient étaient plus piquantes, plus abrupte. La tendance a paniquer, à se laisser emporter par ses émotions lors de difficultés. J’en avais vu. Les premières fois, j’avais eu du mal à gérer mes émotions et à garder mon professionnalisme. Puis, le temps passant, j’ai finis par apprendre de chacune situation. Mais parfois, les impressions trompent. Et Anastasia en était la preuve vivante. Même si j’en restait toujours aussi étonnée. Un sourire rêveur se dessina sur mes lèvres à la réponse de la jeune femme.
- Parfois les rebondissements ont du bon. Le voyage était tout de même sympa ? Premier depuis la naissance d’Abigaëlle ?
Du bon, oui, c’était certains. Je n’aurais peut-être pas dit cela il y a... Un an ou peut être un peu plus de ça. J’aurais surement proclamé préféré le calme. Ce qui était loin d’être le calme, je m’en rendais compte maintenant que les choses étaient réellement calmes. C’était tout d’abord reposant. Puis venait la routine. Cette routine tueuse dont on ne s’aperçoit de l’existence que quelques semaines après être entré dedans. Je n’étais peut-être pas faite pour le calme et la routine. Lors de ma vie avant Storybrook, je n’avais presque jamais connu le calme. Les événements, mon titre, mes amis, les urgences journalières. J’y étais habitué. Le calme, non. Et c’était ce qui commençait sérieusement à me déprimer. Aujourd’hui je donnerais certainement n’importe quoi pour un petit changement. De nouvelles rencontres, quelque chose qui me ferait sortir de ce traintrain. Un nouvel air. Mais encore fallait-il trouver comment le provoquer. Et je n’en avais aucune idée.
Chassant ces idées de ma tête, je revenais sur le sujet principal, bien plus positif que ce à quoi ressemblait ma vie actuelle. Les nouvelles semblaient excellentes pour Abigaëlle, ce qui me redonnait le sourire. Tout semblait bien se passer et se dérouler de la meilleure façon qui soit. Aucune ombre au tableau apparemment, ce qui faisait plaisir à entendre. Ce ne serait alors qu’une visite de routine, avec des questions de routine.
- C’est super ça ! Oui, malheureusement, c’est toujours comme ça, on ne les voit pas grandir !
Je souris une nouvelle fois, décalant le dossier de la petite Abi pour me lever de mon bureau. Un petit examen était tout de même nécessaire pour être sûre que tout allait bien. Au vu des dires d’Anastasia, il allait surement être rapide et très positif pour Abigaëlle. Contournant le bureau, je pris la parole en désignant la table d’osculation.
- On va faire un petit tour sur la table pour vérifier que tout aille bien ?
Un sourire sur les lèvres, je laissais Anastasia posée sa fille sur la table d’occultation tout en partant chercher mon stéthoscope ainsi qu’un thermomètre. Passant ce premier autour de mon cou, je frottais légèrement l’embout pour ne pas qu’il soit trop froid et ne pas trop surprendre Abigaëlle.
- Je vais lever ton tee shirt, et ça va être un peu froid sur ton ventre, d’accord ?
Le temps de soulever le tee shirt de la petite fille, son ventre se contracta, suivi d’un hoquet qui n’annonçait rien de bon. Je n’eus que le temps de retirer le stéthoscope, mais pas de m’écarter qu’Abigaëlle commençait déjà à vomir son précédent repas. Eh zut... Décidément, ce n’était pas mon jour. Et la pauvre ne semblait pas apprécier cette sensation désagréable, et je pouvais totalement la comprendre. Le visage d’Anastasia se décomposa légèrement en regardant ma veste, couverte du repas à moitié digéré de ce matin. Bon, surtout, respirer par la bouche et ne surtout pas vomir à mon tour. Je souris légèrement à Anastasia pour la rassurer.
- Y’a pas de soucis, ne vous inquiétez pas, ce sont des choses qui arrivent, c’est aussi à ça que servent les blouses ! Je n’ai qu’à la changer rapidement, mes vêtements ne seront pas tâcher !
Un sourire réconfortant sur les lèvres, je pris un mouchoir pour essuyer la bouche d’Abigaëlle avant de m’écarter pour retirer ma blouse. Je la donnerais à laver surement plus tard, ce n’était pas urgent. Heureusement qu’elles existaient, sinon, je me serais souvent retrouvé dans des situations assez embêtante.
Anastasia Romanov
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Anastasia médita quelques instants les paroles de Tara. Oui, les rebondissements avaient parfois du bon, c'était certain. Elle-même avait trouvé le grand amour suite à une série de rebondissements pour le moins improbable. Elle n'y changerait pourtant rien, pas même pour tout l'or du monde. - Vous avez raison, approuva-t-elle finalement. Le voyage n'a pas été de tout repos mais j'y ai fait des rencontres inoubliables, dans tous les sens du terme. C'est aussi pour ça qu'on voyage, après tout... Oui, c'était le premier depuis la naissance d'Abigaëlle... Un jour j'espère l'emmener à Paris. Cette ville... disons qu'elle compte énormément à mes yeux, acheva la jeune femme pour ne pas se perdre en détails. Elle aurait bien sûr pu se confier sur ses aventures ou sur sa vision romantique de la capitale française. Mais elle n'était pas là pour des confidences entre amies. Elle était venue pour Abigaëlle, ce dont Tara s'était également souvenue. Contournant le bureau, elle avait invité la mère à déposer sa fille sur la table d'examen pendant qu'elle-même se préparait. Anastasia, pour sa part, s'assura qu'Abigaëlle était bien installée avant de reculer, pour laisser le champ libre à la professionnelle, sans toutefois sortir du champ de vision de sa fille. Juste au cas où. Elle et Abigaëlle avaient beau adorer Tara, il n'en restait pas moins que les hôpitaux n'étaient pas pour rassurer les enfants - ni leurs parents. Et si Abigaëlle semblait plus encline à jouer avec les drôles d'instruments du médecin qu'à en comprendre l'utilité, sa mère préférait rester prudente. Aussi observait-elle chaque fait et geste de Tara et d'Abigaëlle qui coopérait volontiers, amour de bébé qu'elle était. Cependant, sa mère, qui était à présent habituée à déceler tout changement inopiné dans le comportement de sa fille, s'aperçut bientôt que quelque chose n'allait pas. L'examen commençait à peine qu'elle vit Abigaëlle grimacer. Un rapide regard en direction de Tara lui apprit alors que cette dernière aussi avait vu poindre le changement. Malheureusement, elle n'y put rien faire. La mère comme la soignante ne purent qu'être les témoins passives de la régurgitation d'Abigaëlle sur la blouse blanche de Tara. La scène semblait s'être jouée au ralenti, comme dans ces films qui en usent et abusent pour maintenir le suspense. Anastasia avait blêmi, gênée et confuse mais aussi inquiète que sa fille puisse couver quelque maladie. - Je suis... je suis vraiment désolée, bredouilla la jeune femme sans plus savoir où se mettre et ce malgré l'attitude décontractée de Tara qui, non contente d'essuyer le vomi au coin de la bouche d'Abigaëlle, prenait les choses légèrement, avec le sourire et sans crier sur Abigaëlle. Il n'aurait manqué que cela, tiens... Anastasia s'autorisa donc à respirer, soulagée d'être tombée sur une perle comme Tara. Et tandis que cette dernière retirait sa blouse tachée, Anya reprit Abigaëlle dans ses bras en prenant soin de préserver son petit ventre rebondi. - Bah alors ma chérie ? Tu es malade ? lui demanda-t-elle en caressant ses fins cheveux roux. Tu as mal au ventre, Abigaëlle ? reprit-elle en pointant le bidon sans le toucher. Abigaëlle hoqueta avant d'opiner du chef. - Vous pensez que c'est une gastro ? reprit alors Anastasia en se tournant vers Tara. Après tout, c'était peut-être déjà la saison et il valait mieux ça qu'un autre virus plus grave. Mais Tara n'eut jamais le temps ni de poser un diagnostic, ni de reprendre l'examen car la porte du cabinet venait de s'ouvrir en grand sur une silhouette qu'Anya ne connaissait que trop bien : ces cheveux noirs et longs, cet air dans la lune, cette démarche nonchalante. Pas de doute, elle était face à Pierre Gringoire, le saltimbanque et poète qu'elle avait justement ramené de son dernier voyage et qui ne paraissait que trop heureux de la voir : - Anastasia ! s'écria-t-il avant de lui baiser la main. Vous n'imaginez ni le plaisir que j'ai à vous voir, ni la folle aventure qui m'arrive, reprit-il en s'installant sur l'un des sièges réservés aux patients. Mais je manque à toute politesse : comment allez-vous ? Vous êtes aussi malade ? - Non, non, je ne suis pas malade, rassurez-vous, bredouilla la jeune femme, pas encore remise de sa surprise. Anya n'eut pas besoin de relancer la conversation car déjà il reprenait : - Vous m'en voyez fort aise ! Il paraîtrait, en ce qui me concerne, que je serais malade, annonça-t-il, détaché avant de poursuivre son récit : Figurez vous que pas plus tard que toute à l'heure, tandis que j'expliquais une affaire de prime importance que j'oublie à l'instant, l'apothicaire - du moins, je suppose qu'il était apothicaire car il ne s'est pas présenté - auquel je m'adressais m'a subitement interrompu pour me dire ces mots étranges : vous êtes malade, allez donc vous faire soigner ! Ni une ni deux, suivant son conseil je me rends à l'hôpital et là... Croyez le ou non mais j'erre depuis une heure sinon deux de porte en porte à la recherche de qui voudra bien me dire quelle maladie j'ai contractée. A tous hasards, se pourrait-il que vous soyez médecin, Anastasia ? demanda-t-il le plus sérieusement du monde. Anya se racla la gorge et répondit : - Non, je ne suis pas médecin. Je suis traductrice, vous vous souvenez ? Gringoire resta perplexe quelques instants, son cerveau traitant l'information. Anastasia n'était ni médecin ni malade et pourtant elle était à l'hôpital et ses sourcils froncés n'aidaient pas le poète à comprendre la logique de l'affaire. - Peut-être que Tara peut vous aider, reprit finalement Anastasia en désignant l'intéressée d'un coup de menton. C'est alors que le poète constata effectivement la présence de l'autre jeune femme. Trop heureux de rencontrer un visage ami, il n'avait pas jugé bon de se demander s'il dérangeait de quelle que façon que ce soit. - Gringoire, je vous présente Tara Duncan. Tara... voici un souvenir de voyage, Pierre Gringoire, l'original, celui du roman. Plus bas, elle ajouta en s'approchant de Tara : - Vous pensez pouvoir l'examiner pour du faux et conclure que son ami apothicaire ou peu importe s'est trompé ? Il faut l'excuser, il n'est pas méchant, juste pas d'ici...
Tara Duncan
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J’esquissais un léger sourire en l’entendant parler de Paris. C’était un endroit merveilleux. J’avais déjà vu plusieurs fois cette ville, mais malheureusement qu’en photo. Je n’avais pas non plus eu l’occasion de pouvoir la visiter, mais cela ne me sortait certainement pas de la tête. Il suffisait juste que je trouve une personne avec qui partager cela. Sinon, cela perdait énormément d’intérêt à mes yeux. Je fis un petit clin d’œil à Anastasia avant de répondre :
- Paris est la ville des amoureux... Y aller en famille serait une très bonne idée. Je pense que vous vous en mettrez plein les yeux et que vous reviendrez la tête pleine de souvenirs.
La consultation avait ensuite débuté de manière tout à fait habituelle. Un sourire au lèvre, je laissais toujours Abigaëlle le soin de pouvoir attraper et manipuler les objets qui allait la toucher avant de les utiliser. Après tout, je n’aimerais pas qu’on me touche avec des instruments dont je ne connaissais pas l’existence, alors je ne voyais pas pourquoi je ferais ça à un enfant. Quelques minutes après le début de la consultation, Abigaëlle fut prise de nausées et avant que je ne puisse me reculer, ma blouse était déjà tachée. Rien de grave, heureusement. Je laissais le soin à Anastasia de la rassurée, vomir n’était déjà pas agréable lorsqu’on comprenait de quoi il était question, alors en étant bébé, c’était d’autant plus déroutant.
Enlevant ma blouse, je la déposais rouler en boule pour ne pas tacher quoi que ce soit d’autre dans une corbeille de la pièce. Je pris le temps de rapidement regarder dans un meuble s’il ne m’en restait pas une en échange, mais je n’avais pas été aussi prévoyante que cela. Tant pis, je resterais en tee shirt, ce n’était pas bien grave. Et puis je connaissais Anastasia. Elle n’était pas du genre à se formaliser pour ce genre de détail. Je m’approchais de nouveau d’elles en faisant une petite grimace.
- Il y a des chances. A moins que vous ayez introduit un nouvel aliment dans son alimentation ? C’est souvent signe de rejet ou que son estomac ne l’a pas supporté.
Alors que je m’apprêtais à reprendre la consultation tout en rassurant la maman, un drôle d’homme débarqua dans la pièce. Décidément, la journée avait choisie de ne pas être conventionnelle. Je m’apprêtais à l’orienter gentiment vers l’accueil où il pourrait certainement plus facilement trouver ce qu’il semblait chercher, mais l’homme semblait connaître Anastasia. Dimitri ? Surement pas, le vouvoiement aurait été étrange.
La jeune femme semblait plutôt mal à l’aise par l’irruption de l’homme. Pour ne pas la mettre plus dans l’embarras, je patientais, le temps qu’elle puisse éclairer celui qui semblait être un de ses amis. Il ne semblait clairement pas d’ici au vu de ses propos. Ni de notre époque si j’en croyais sa façon de s’exprimer. C’était quelque peu étrange, mais le pauvre semblait perdu. Et Anastasia semblait être l’un de ses seuls repères. La jeune femme finit par me désigner, lui proposant que je l’aide. Mes sourcils s’arquèrent, légèrement étonné. Je me demandais qu’est-ce qu’elle entendait par l’aider. Elle s’approcha pour nous présenter, je souris gentiment à l’homme.
- Enchanté.
Donc... Un personnage de roman. J’avais déjà eu l’occasion de lire le roman Notre Dame de Paris, mais cela faisait maintenant quelques années. Je n’étais pas bien sur de bien m’en rappeler, mais le nom de Gringoire m’était familier. Un artiste, il me semblait, mais je ne me rappelais que des grandes lignes le concernant. J’hochais la tête suite à la demande d’Anastasia.
- C’est tout à fait dans mes cordes. Pas de soucis.
Je me décalais légèrement pour sourire à notre nouvel invité qui semblait légèrement anxieux. Il ne devait pas être à Storybrook depuis longtemps, ou alors, il ne devait pas vivre communément. Je glissais mon stéthoscope de mon cou jusqu’à mes mains pour le récupérer avant de lui désigner la table de consultation, légèrement étroite, mais qui ferait très certainement l’affaire.
- Vous pouvez vous installer ici, je vais vous examiner.
L’homme eut un sourire ravi et se dirigea vers la table, bousculant au passage le chariot d’examen contenant quelques fioles et seringues encore empaquetées. Je réussis de justesse à rattraper les fioles, mais les seringues tombèrent, heureusement sans se briser. Je pris soin de les remettre toute sur le chariot pour ne pas faire de blesser ni gâcher des produits de soin. Prudemment, j’écartais le chariot pour le mettre hors de portée de l’homme qui s’installa sur la table.
- Ah vous êtes bien gentille madame le docteur ! Enfin quelqu’un d’un peu aimable dans cet hôpital... Mis à part vous, Anastasia, évidemment. Je dois enlever mes vêtements ?
Un rire amusé s’échappa de mes lèvres alors que j’hochais la tête. Décidément, il semblait être un numéro à lui tout seul. Ce genre de personne était décidemment bien plus agréable que d’autres moroses ou peu polie. Je m’approchais de lui en prenant un premier instrument pour examiner ses oreilles et un deuxième pour sa gorge.
- C’est très gentil de votre part. Enlevez simplement votre haut, je vais vous ausculter.
L’homme déboutonna sa chemise bleu sans plus de question, et visiblement plutôt à l’aise. Un point positif, je n’étais pas certaine que cela ne le mette pas mal à l’aise, mais tout semblait aller de ce côté. Il attendit ensuite sagement en balançant ses jambes dans le vide tel un enfant. Finalement, cela n’allait pas me changer des consultations que je faisais pendant la journée. Une fois les instruments à portée, je me positionnais à côté de lui.
- Vous pensez que c’est grave docteur ?
- Vous semblez parfaitement bien d’apparence, je m’assure juste de ça en écoutant votre cœur et vos poumons entre autre. Vous n’avez mal nulle part ?
Je souris légèrement à Anastasia qui était restée en retrait à ce moment-là. Je me demandais quand elle avait pu rencontrer cet homme. Il était étonnant, mais semblait définitivement perdu. Il devait surement se servir de la jeune femme comme repère. Sa bénédiction devait m’aider à le mettre en confiance pour l’ausculter. Je positionnais les deux petits embouts du stéthoscope dans mes oreilles en écoutant mon interlocuteur. Je soufflais ensuite sur l’autre bout de l’instrument pour le réchauffer légèrement.
- Non m’dame, j’ai mal nulle part. Mais comme votre collègue m’a dit que j’étais malade et qu’il avait l’air sérieux, me voilà.
- Oh vous savez, l’erreur est humaine après tout. Attention, ça risque d’être un peu froid.
Je commençais par poser le stéthoscope sur son torse, profitant de quelques secondes de silence pour écouter convenablement son cœur. Quitte à devoir faire semblant de l’ausculter, autant vérifier réellement que tout aille bien, même si j’en était presque déjà convaincue. Côté cœur, tout allait bien. Côté poumon aussi. Je lui fis signe de se retourner pour pouvoir déplacer l’instrument sur son dos.
- Respirer bien fort par la bouche.
- Voilà des pratiques médicales fortes étranges.
Une fois assurée que tout aille bien, je me débarrassais de l’instrument, le posant sur le chariot à une distance raisonnable de l’homme. Je pris de quoi pouvoir finir rapidement la consultation. Une vérification des oreilles et de la gorge devrait largement faire l’affaire. A voir comment l’homme allait réagir. C’était légèrement plus intrusif que le stéthoscope. Je lui renvoyais un sourire rassurant avant de répondre.
- C’est ce qui me permet de vérifier que votre cœur et vos poumons vont bien.. Oh et le plus étrange reste surement à venir. C’est un peu surprenant au début, mais ce n’est pas douloureux, faites-moi confiance.
Anastasia Romanov
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Voyagez en famille. C'était une perspective qui laissait Anastasia rêveuse. Et Tara lui en donnait encore plus envie. Maintenant que la petite famille était réunie, qu'est-ce qui les empêchait d'aller voir ailleurs quelques temps ? Mais très vite, elle avait été rattrapée par des soucis plus terre à terre : le vomi, l'estomac d'Abigaëlle, une potentielle maladie. La jeune femme réfléchit quelques instants, tâchant de trouver ce qui aurait pu changer dans l'alimentation de sa fille. En vain. Elle secoua la tête. Il fallait peut-être se rendre à l'évidence que parfois les enfants étaient un peu malades. Le tout était de ne pas s'angoisser sinon la petite allait le sentir. Or elle était suffisamment déroutée d'avoir vomi. Mais au moins elle n'était pas grandiloquente, contrairement à un certain poète maudit. Abigaëlle devrait patienter, le temps que Gringoire soit rassuré. Quant à Anastasia, elle détourna la tête pendant que Tara l'auscultait. Même s'il ne s'agit pas d'une coloscopie, la situation n'en était pas moins gênante. Anya n'aurait jamais imaginé qu'il se dévêtirait devant elle et ne l'avait jamais souhaité. Il n'y en avait qu'un qu'elle aimait voir dévêtu. C'était donc à son tour de patienter, le temps que Tara ne rassure le poète, assurément en bonne santé mais incapable de détecter l'ironie. Ca viendrait. Enfin, peut-être. Dans tous les cas, il semblait ravi que Tara accepte aussi gentiment de s'occuper de lui, professionnelle jusqu'au bout. Une vraie sainte. Et assurément une femme patiente car elle recevait de nombreux enfants accompagnés de parents angoissés. Anastasia préférait largement son petit travail tranquille, chez elle, dans un bureau loin de tout le monde et avec une seule enfant à charge. Ou deux, si on comptait Gringoire. Il parut sceptique en apercevant les nouveaux instruments de Tara et lança un regard en biais à Anastasia qui faisait semblant d'étudier le plafond. Percevant son regard inquisiteur, la jeune femme croisa le regard du poète et lui sourit, l'encourageant d'un signe de tête. Ce dernier inspira alors profondément, tâchant de ravaler son manque de courage congénital. Il faut dire que Pierre Gringoire n'avait jamais aimé les ennuis. Il les fuyait comme la peste. Mais cela ne l'avait jamais empêché de s'en attirer, au contraire. La chance, heureusement, avait toujours fait le reste. Pauvre, il était resté en vie. Intrus à la cour des miracles, il avait été sauvé de la corde. Malade, il serait soigné par cette délicieuse jeune femme médecin. - Allez-y, je n'ai pas peur, déclara-t-il. L'instant d'après, Tara commençait l'examen. Les oreilles d'abord, ce qui le fit rire, puis la gorge. - Ché très bizarre comme chenchachion, commenta-t-il alors qu'elle regardait au fond de sa gorge. - Vous ne devriez pas parler pendant cet examen, souffla Anastasia à son attention. Non pas qu'elle n'aimait pas l'écouter. Dimitri, en revanche, l'avait en horreur, et d'autant plus quand il parlait. Mais Tara était déjà suffisamment gentille pour se prêter au jeu, c'était inutile de lui rajouter des tracas en plus. Gringoire sembla comprendre l'enjeu et leva le pouce dans la direction de la rouquine. C'était un peu passé de mode comme façon de faire mais Anastasia sourit. Tara put finir l'examen, prête à rendre le verdict. - Je peux me rhabiller ? Non pas que je n'apprécie pas d'être ainsi dévêtu devant vous, mademoiselle. Mais cela me parait malavisé de le rester plus longtemps que nécessaire quand ceci n'est que notre première rencontre, expliqua Gringoire, sérieux. Aussi, je suis au regret de vous dire que je suis, hélas, un poète sans le sou. Je n'ai par conséquent pas moyen de payer votre travail. C'est pourquoi je m'engage à écrire une ode à votre gloire qui, je le sens, rencontrera un franc succès, déclara le jeune homme en sautant de la table d'examen. Il attrapa sa chemise et Anastasia l'en remercia intérieurement. Gringoire la boutonna rapidement avant de se tourner de nouveau vers Tara : - Vous a-t-on déjà dit à quel point vos yeux étaient sublimes ? s'enquit-il soudain. Anastasia se frappa la tête avec sa main et murmura quelques paroles à l'oreille d'Abigaëlle qui en profita pour attraper une de ses mèches de cheveux. Elle aurait voulu épargner une sérénade médiévale à Tara. - Ils ressemblent à des étoiles. Non, à des astres. J'écrirai astre, étoile c'est trop commun. Je disais donc... vos yeux ressemblent à des astres suspendus dans le firmament de mon cœur. Votre compagnie est pour moi un doux bonheur. Gringoire marqua une pause. Il n'avait plus conscience qu'Anastasia et sa fille étaient là. Il regardait Tara, ce que la rouquine faisait aussi, un sourire sur les lèvres, sourire qui se mut bientôt en un "o" de surprise quand Gringoire s'agenouilla devant Tara pour attraper sa petite main. Il n'allait quand même pas... - Madame le docteur. Madame ma sauveuse. Je ne suis pas un homme à femme. La poésie est ma seule religion mais je conjugue aussi fort bien l'amour. Madame... déesse de la médecin... accepteriez vous d'être ma muse ? Ouf, songea Anastasia alors que son estomac se dénouait. Il était fou mais pas à ce point quand même. Je suis désolée, articula-t-elle néanmoins à l'attention de Tara.
Tara Duncan
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J’avais posé mon stéthoscope à une distance raisonnable du jeune homme pour qu’aucun accident ne survienne. J’avais attrapé un petit bâtonnet de bois, ainsi qu’une petite lumière pour pouvoir éclairer l’intérieur de ses oreilles, puis de sa bouche. Je m’étais rapprochée de lui, un sourire rassurant sur le visage, presque confiant. J’avais levé les yeux vers lui avant de me rendre compte que, assis sur la table d’auscultation, j’aurais du mal à atteindre ses oreilles, tout comme sa bouche. L’inconvénient de faire trois pommes à genou. Glissant le petit escabeau sous mes pieds, je grimpais dessus pour rattraper les bon 40 centimètres qui nous séparaient. J’avais envoyé un amusé à Anastasia qui nous regardait toujours.
- Très bien ! Tournez légèrement votre tête vers la gauche, je vais commencer par votre oreille droite.
Eclairant sa première oreille, je vérifiais qu’aucune otite ne se déclarait, mais comme je le supposais, le tympan était net et bien tendu. Je reproduisis la même chose pour l’autre oreille qui m’offrit le même résultat. Une fois cette vérification terminée, je lui désignais le petit bâton en bois du regard avant de déclarer :
- Je vais vérifier que votre gorge va bien. Pour ça, j’ai besoin que vous ouvriez très grand votre bouche tout en disant « Aaah ». Je poserais ce petit bâton au besoin sur votre langue si jamais elle me cache la vue de votre gorge.
Légèrement moins agréable, je savais que le bâtonnet n’était pas toujours très apprécié. Je tenterais de ne pas l’utiliser si cela n’est pas nécessaire. Gringoire ouvrit la bouche du plus grand qu’il pu, me laissant une vue quasi parfaite sur le fond de sa gorge. Au moins, je n’allais pas avoir de difficulté pour la voir. Il articula une phrase, difficilement, me faisant légèrement pouffer. Je lançais un nouveau regard amusé à la rouquine à mes côtés, qu’elle me renvoya. Il devait être très divertissant au quotidien. Orientant la lumière sur les parois de sa gorge, je ne discernais aucune tâche blanche ou rougeur, tout était en ordre.
- Très bien, c’est finit ! Et je peux vous certifier que vous allez très bien !
Descendant de mon escabeau, je m’éloignais pour laisser le jeune homme sauter de la table. Je lui retournais un sourire tout en posant mes instruments sur une petite table avant de jeter le bout de bois. Je me retournais ensuite vers Gringoire. Mes joues s’empourprèrent en entendant ses propos. Un sourire légèrement gêné se forma sur mon visage.
- Oui bien sur, allez-y ! Oui je… Je suppose aussi.
Légèrement gênée, je tentais de garder la face. Ce qui, soyons honnête, était un parfait échec. Du moment que mes pouvoirs restaient sages, je n’avais pas à m’en faire. Il fallait juste que je reste… Sereine. Tentant de prendre le sens théâtrale de ses paroles, à contrario de ses… Compliments, je tentais de rester sur cette idée pour garder les idées claires et ne pas bafouiller. Même devant Anastasia, ce n’était pas professionnel. Reprenant légèrement la face, je lui souris en hochant la tête. - C’est très aimable à vous, je serais ravie de l’entendre ! Et je l’espère aussi.
Le sens théâtrale, se focaliser sur le sens théâtral, ce n’était finalement pas si difficile après tout. Il attrapa sa chemise pour l’enfiler et la reboutonner. Ne voulant pas avoir une attitude déplacée, je détournais les yeux pour regarder Abigaëlle qui babillait joyeusement dans les bras d’Anastasia. Malheureusement pour moi, Gringoire revint à la charge, s’approchant de nouveau de moi pour me fixer dans les yeux.
Cette fois, je ne pu rien faire, le côté théâtrale semblait s’être envolé. Mes joues virèrent au rouge, et vu la chaleur qui s’en dégageait, je devinais aisément un magnifique rouge pivoine. Génial. Planquant mes mains dans mon dos, je sentais déjà quelques petites décharges électriques. Des petites étincelles n’allaient pas tarder à s’en échapper si la situation s’empirait.
- Je.. Je vous remercie c’est très…
Il me coupa pour continuer de complimenter mes yeux. Mes joues, à défaut de ne pouvoir devenir plus rouge, laissèrent place à de petits crépitements provenant de mes mains dans mon dos. A ce moment là, j’aurais adoré pouvoir devenir une petite souris. Si petite qu’elle n’aura pas le de mal à se faire oublier. Qu’est-ce que j’aurais donné pour qu’il soit d’apparence beaucoup plus vieille et moins… Charmante. Ca ne faisait qu’empirer ma gêne.
La tête vers le ciel pour pouvoir le regarder, il se baissa soudainement pour s’agenouiller devant moi, me coupant le souffle. Paniquée, je lançais un regard vers Anastasia. Il n’allait pas.. Il… Je devais rêver ? Je n’eus pas le temps de m’attarder sur la rousse qu’il attrapa ma main. Je du me résoudre à un effort surhumain pour réduire au maximum le crépitement bleu qui s’échappait de mes mains.
Le caractère théâtral de ses paroles réussit à me faire relativiser une nouvelle fois. Malgré que son début de proposition m’ait glacé le sang, je ne pouvais le nier, je tentais de me détendre un minimum. Lorsqu’il finit sa phrase, mes épaules s’affaissèrent de soulagement. A moitié anesthésié par cette surprise soudaine, et ne voulant pas vexer le jeune homme, je répondis du tac au tac.
- Euh.. Oui, bien sur.. Ce serait un plaisir.. Mais…
Je marquais une pause, me sentant soudainement légèrement bête. Je levais des yeux interrogateurs sur Anastasia avant de les reposer sur Gringoire.
- Je… Qu’entendez-vous par… Muse ?
En d’autres mots, je n’avais aucune idée de ce qu’il allait falloir que je fasse. J’espérais ne pas m’être embarqué dans une nouvelle bêtise, mais je me voyais mal refuser l’offre. Après tout.. Il avait simplement fait preuve de… Gentillesse ? Rattrapant sa main, je l’encourageais à se relever.
Non, non, vous ne rêvez pas, je n’ai pas trouvé mieux comme excuse. Et celle-ci était tout de même plutôt peu crédible. Sachant que nous étions à l’hôpital, dans un service pédiatrique, tout était lavé à la javel et soigneusement propre pour ne pas que diverses maladies ne se propagent. Soit, espérons qu’il ne le remarque pas.
Anastasia Romanov
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La situation aurait-elle pu être pire ? Difficilement. Sauf si Tara perdait le contrôle de ses pouvoirs, là, ce serait vraiment le chaos. Pour le moment, elle avait seulement perdu le contrôle de l'afflux de sang dans ses joues. C'était gênant, quoique adorable, mais pas catastrophique. Les commissures des lèvres d'Anastasia s'étaient étirées en un large sourire amusé. Gringoire serait-il... amoureux ? ne chose était certaine, il n'était pas totalement au fait des techniques de drague actuelles - ce qui rendait la scène d'autant plus comique. Il était excessivement grandiloquent - plus que d'ordinaire - et lyrique. Anya ne pouvait dire si son ode à la gloire de Tara connaîtrait un franc succès mais était certaine d'une chose : quand elle serait écrite, elle voudrait l'entendre à tout prix, ne serait-ce que pour disposer d'un moyen de pression sur la puéricultrice et la charrier pour la décennie à venir. Et ça, ça ne se refusait pas ! Pas pour l'esprit espiègle d'Anastasia Romanov ! - C'est mieux qu'au cinéma, pas vraiment ma poupinette ? souffla Anya dans les cheveux d'une Abigaëlle qui ne comprenait sans doute pas la truculence de cette situation. La rouquine avait néanmoins eu peur d'une demande en mariage prématurée. Même si elle avait perçu les crépitements au bout des doigts de Tara, ce n'était sans doute pas le signe d'une attirance électrique entre les deux personnes. Ou peut-être que si, mais c'était avant tout le signe du malaise de Tara. Gringoire, bien sûr, ne manquerait pas d'interpréter les faits différemment. Malheur... Anastasia tout comme Gringoire étaient pendus aux lèvres de Tara. Voudrait-elle, ou non, être la muse du poète ? La rouquine se surprit à trouver le suspense passionnant. Puis ce fut le malaise de Tara qui le remplaça, rendant la situation d'autant plus amusante. Gringoire, cependant, ne trouva rien à en redire. - Vous avez raison mademoiselle le médecin ! s'enthousiasma-t-il en se relevant d'un bond pour dominer Tara de toute sa hauteur. Il enfonça ensuite ses mains dans les poches de son jean délavé et lui décocha un sourire ravi. Il n'était pas malade, tout allait bien dans le meilleur des mondes et il était en bonne compagnie. - Comment dois-je vous appeler à présent, mademoiselle la muse de ma lyre ? N'ayez crainte. Ma seule requête est de pouvoir m'inspirer de votre gracieuse personne pour mon travail. Vos yeux si vifs, votre peau si diaphane et séraphine... Seigneur, si vous n'êtes pas une envoyée des dieux ! soupira le poète avec aise. Je vous ai cherchée des années durant et enfin vous voilà, ma muse, mon inspiration ! J'emporterai votre sourire dans mes succès à venir, ajouta-t-il en prenant les deux mains de Tara dans les siennes qui étaient aussi grandes que chaudes avant d'y poser un baiser fiévreux. C'est ce moment qu'Anastasia choisit pour se relever et intervenir. Posant une main amicale sur l'épaule du poète, elle suggéra : - Peut-être que vous pourriez rentrer chez vous maintenant que vous êtes guéri et écrire ces belles paroles que vous inspire Tara ? Qu'en dites-vous ? Ce serait dommage de laisser s'échapper l'inspiration. - Vous avez raison, Anastasia ! J'y cours, j'y vole ! s'écria le poète avant d'embrasser rapidement sa main et de filer par la porte par laquelle il était arrivée par mégarde quelques instants plus tôt. Le silence tomba alors lourdement sur les deux femmes et la petite fille. Tara semblait se remettre doucement de ses émotions. - Je crois que Maître Gringoire écrira de nombreux poèmes sur toi, commenta Anastasia sans cacher son amusement. Je crois aussi que tu lui plais bien, ajouta la jeune femme, l'air de rien. Je ne pensais pas qu'il... enfin, on ne parle bien sûr pas de ces choses-là, lui et moi et je dois bien avouer que c'était très drôle. Je t'offrirai un café pour te récompenser de toutes ces émotions... Et si tu veux le revoir j'ai son numéro, ajouta encore la jeune femme avec un sourire entendu. Gringoire s'était installé dans un studio en centre-ville et avait appris les rudiments technologiques dont tout un chacun avait besoin. Il s'en sortait plutôt bien mais refuser d'utiliser un ordinateur pour écrire ses pièces et ses poèmes. Il préférait coucher ses idées sur du papier, à l'encre. Cette singularité avait quelque chose de charmant et vieux jeu à la fois. En un sens, il était sans doute irrésistible pour les âmes romantiques un peu hors du temps. - On va peut-être y aller nous aussi. Sauf si tu as besoin de débriefer ce qui vient de se passer avec une fille, auquel cas, je suis ta femme !
HJ : je te propose qu'on ellipse à mars comme on en a discuté sur Skype
Tara Duncan
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Mon regard dériva sur Anastasia qui avait reprit la parole, me sauvant d’une mauvaise passe. Quelques secondes de silence s’étaient installée, je n’avais pas su quoi répondre sous la surprise. Heureusement, la rousse avait prit la relève, proposant à l’homme de rentrer chez lui. A ma plus grande surprise, ce dernier accepta pour un motif qui... Me fit rougir de plus belle. Je lui adressais un dernier sourire alors qu’il se précipitait vers la sortie, visiblement inspiré par notre rencontre. Lorsque le silence retomba, mon regard se releva vers Anastasia, à la fois amusé, mais toujours étonné.
- Si on m’avait dit que je ferais cet effet là un jour... Je n’y aurais pas cru !
Je ne pu m’empêcher de laisser un petite rire s’échapper de mes lèvres en entendant la remarque d’Anastasia. D’accord, là, j’ai touché le fond je pense. Sauf si mon visage recommence à virer au bordeau. Mais je vais éviter, il me reste encore un minimum de crédibilité. Non ? Bon... Tant pis, heureusement, qu’il s’agissait d’Anastasia en face de moi. Ne sachant plus trop ce que je devais penser ni ce que je voulais, je laissais la proposition de la rousse en suspens en répondant simplement.
- Merci c’est gentils... C’était... Etonnant !
C’était le mot. Etonnant. Invraisemblable. Incroyable. Il fallait que je passe devant une glace pour être sûre que je ne m’étais pas réincarné dans la nuit en grande blonde à forte poitrine. Parce que... Malgré que les évènements viennent de se dérouler, je n’arrivais toujours pas à y croire.
Un sourire amusé barra mon visage aux derniers mots de la rousse. Pour l’instant, j’allais surtout devoir l’avaler. Voir l’oublier. Peut être l’oublier dans un premier temps, j’aviserais après. Je ne préférais pas imaginer à quel point je devais être ridicule dans une situation pareille. Non effectivement, je ne préférais pas y penser.
- C’est gentils ! Je vais... Déjà assimiler tout ce qu’il s’est passé, je pense que c’est plus sage, je me demande toujours si je ne suis pas en train de rêver.. On se voit bientôt pour un café de toute manière ?
Sa proposition me semblait être une merveilleuse idée, autant ne pas la laisser passer. Et puis, sortir du cadre de l’hôpital ne me ferait pas de mal, je dois avouer en avoir un petit peu marre. Ces murs blancs commencent presque à me ficher le bourdon.
*********
Je m’apprêtais à sortir de chez moi lorsque mon regard croisa celui de Turbo. Vous savez, ce regard de petit cochon triste. Quoi que. Triste était un euphémisme. Non, plutôt d’un petit cochon désespéré, à deux doigt de mourir et qui se raccroche à un dernier espoir. Sérieusement, il n’est là que depuis peu, et il a déjà suivi les mauvaises habitudes de Junior à la lettre. D’ailleurs, en parlant de Junior, lui s’amuse dans le jardin avec Gavroche. Avoir un autre chien à la maison lui avait fait un bien fou. Turbo aurait surement adoré avoir un copain lui aussi. Mais deux chiens, et deux cochons, c’était au delà de mes limites.
Les yeux brillant, l’air tristounet, les épaules baissés et la tête basse, le petit cochon s’était éclipsé l’espace d’une seconde pour foncer attraper son collier de balade et sa laisse. Traitre. Double traître. Quand j’essaye de te mettre un collier et une laisse, tu me fais galérer pendant une heure et demi. Et là, tu me l’apportes ? Je rêve. - Bon, d’accord, allez, viens !
Le cochon sauta sur ses pattes, envoyant valser sa laisse et son collier. Bah voyons, ça m’aurait étonné. Et galopa vers moi pour me sauter dans les bras, fourrant au passage sa truffe dans mon sac à main pour chercher de la nourriture. Finalement, j’aurais plutôt du l’appeler glouton. Vu le genre.
Je n’habitais qu’à quelques minutes à pieds du café dans lequel nous avions rendez-vous avec Anastasia. Turbo trottinait à mes côtés, le groin au vent. Il était aux anges de pouvoir sortir. A croire que je ne le sortais jamais. Je rêve. Il avait, tout comme Junior, deux balades par jour, mais lorsque j’en oubliais une, j’avais le droit à un cinéma digne des oscars.
Arrivant devant le café, je cherchais des yeux une chevelure rousse. Turbo, lui, était déjà parti vadrouillé pour faire les yeux doux au client afin d’en retirer de la nourriture. Je du le rattraper de justesse avant qu’il n’aille tenter de piquer sa glace à un enfant. Je lui lançais un regard sévère, tout en lui faisant signe de rester à mes pieds. Légèrement plus docile que Junior, il s’était exécuté, non sans un petit cinéma.
Je vis finalement Anastasia, assise à une table à l’extérieur. Elle avait eu raison de choisir celle là, le soleil brillait depuis ce matin et réchauffait l’atmosphère. Turbo trottina jusqu’à ses pieds tout en commençant à lui faire la fête. Un vrai chien.
- Coucou ! Tu vas bien ?
Je baissais les yeux vers Turbo qui continuait de tourner autour de sa chaise, donnant des petits coups de tête dans ses jambes pour réclamer des caresses.
- Il m’a fait.. Tout un cinéma pour venir, j’espère que ça ne te dérange pas ?