« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
C'était le grand n'importe quoi dans ce centre commercial. Zoltan n'avait pas l'air réellement emballé par son idée de sortir. Dakota soupira donc de frustration, avant de se faire interpellé par Deborah, un peu plus loin, assise sur son lit :
- Eh toi là bas. Oui, toi, le blond peroxydé. T'es un empathe, c'est ça ?
Se rapprochant, il se contenta simplement d'hocher la tête de manière affirmative. Il n'aimait pas tellement lorsque l'on profitait de son don. D'autant plus lorsqu'il n'arrivait pas à gérer plusieurs émotions en même temps.
- Bah soyez pas timide. Je mords pas. Approchez vous et empathisez moi ou peu importe comment ça marche. Vous sentez quoi ?
Ce n'était pas d'elle qu'il avait peur mais de lui-même. Parce que lui mordait, au contraire de la rousse. Il soupira tout de même, s'approchant plus près de la jeune femme, tout en se retenant de vomir. Elle irradiait de dégoût. C'en était presque malsain et dangereux...
- Détendez-vous un peu, vous puez le dégoût... - Et vous savez ce que vous empester ? La médiocrité. Mais pourtant je le dis pas parce que je suis polie et je suis une dame.
Ok... Il n'avait pas vraiment été très poli sur ce coup là mais il se retrouvait paumé en plein couer de la ville, sans personne pour l'aider à contrôler ses émotions et celles des autres. Il haussa donc les épaules, avant que Deborah ne reprenne :
- Récapitulons. Le maire, l'empathe, le génie et Blondie sont redevenus normaux mais moi je suis toujours contagieuse. Très probablement, disons. Mon intuition me dit que je le suis. Et mon intuition ne se trompe jamais. Voyons voir...
Ah... Donc c'était bien à cause d'elle qu'ils étaient tous devenus des autres version d'eux-même ? Le blond arqua les sourcils, se passant une main dans les cheveux, gêné, avant qu'elle ne se retourne vers lui, pour lâcher :
- C'est tout pour moi. J'ai ce qu'il me faut. Vous pouvez aller jouer à l'empathe ailleurs, ça me regarde pas.
Ok... Et bien il allait jouer directement avec Deborah alors. Parce que son dégoût commençait à l'irriter un peu. Alors, il lui envoya une vague de calme. Du moins jusqu'à ce que monsieur l'éboueur ne décide de venir lui crâmer son lit et que tout le centre commercial ne soit évacué par un Zoltan tout en joie... Ok, on venait vraiment de toucher le fond, là, non ?
Wilson Wallander
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
L'échange qu'il avait eu avec Aster lui avait redonné un peu… d'espoir, c'était le cas de le dire. Même si elles continuaient de s'exciter comme des folles, là-haut, chacune à donner leur avis alors qu tot ce qu'il réclamait était un peu de tranquillité. Il se rendait peu à peu compte de l'étrangeté de cette situation, de son comportement précédent et… Bon sang, il avait quand même mit le feu au centre commercial, c'était pas quelque chose qu'on faisait tous les jours sans réfléchir.
Il s'était écarté du grand monsieur, pour tenter de reprendre ses esprits. Parce que si tous les autres autour de lui semblaient se porter comme des charmes à nouveau, ce n'était pas encore son cas. Il avait toujours ces petites voix dans la tête.
« Oh ça ne veut pas dire que tu es dingue, on est simplement là pour te soutenir ! »
« J'aimerai bien être ailleurs, moi... »
« Vous êtes d'un ennui M-O-R-T-E-L. »
Le robot se prit la tête entre les mains, allant s'asseoir dans un coin, tentant de faire abstraction de la cacophonie ambiante tout comme du bordel qui avait lui en son propre intérieur. Elles s'étaient calmées, oui. Elles n'avaient pas pour autant disparues. Il avait comprit, cette histoire d'espoir, d'amour, de tous ces sentiments qui le parcouraient. Il devait simplement s'y accrocher pour aller mieux. C'était plus facile à dire qu'à faire !
« Et si l'autre il s'énerve ? »
« Pourquoi il ferait ça ? »
« Parce qu'on est dans sa tête un peu aussi... »
La voix tremblante de Peur le fit réagir. Il frémit, sans même s'en rendre compte, alors qu'au fond de lui grondait cet être capable de toutes les faire taire. Bien que les émotions s'excitaient et le dérangeait, ce n'était pas pour cette raison que l'autre, comme il le disait, prendrait le dessus. Déjà parce que ça n'était pas arrivé depuis bien longtemps, que parfois même il arrivait à l'oublier. Oh oui, dans un coin de sa tête faite comme un vieil ordinateur bien organisé, aux boulons à moitié rouillés, une case était bien là, bien fermée, bien enfouie. Elle était sombre comme les abysses et il s'y était déjà perdu.
« Mais ça ne se reproduira pas. »
La voix de l'Espoir avait résonné, ferme et résolue. Pas l'ombre d'un doute dans le ton qu'elle empruntait. Malgré tout, elle savait aussi que rien n'était gagné, que chaque jour passé était une petite victoire et que tout pouvait encore déraper. Rien que le grondement sourd qui était parfois présent dans son esprit le leur rappelait. Peste n'aimait pas les petits voix. Il n'aimait pas être perturbé. Il n'aimait pas qu'on le dérange, lui ou son hôte, de manière aussi ridicule. Peur en tremblait comme une feuille à l'idée qu'il ne vienne lui-même le déloger, alors que l'Espoir restait bien droit. Et Dégoût, elle, préférait ne pas penser à ces choses là.
« Ridicule. Vous flippez vraiment pour rien les gars. »
Wilson secoua la tête. Si il y avait bien une chose qui lui permettait de ne pas oublier qui il était – et ce bien malgré lui – c'était ce cavalier qui l'habitait. Il poussa un soupir, pensant alors à EVE. Il l'avait dit à Aster, sans entrer dans les détails. C'était bien l'Amour qui lui permettait de tenir. A chaque instant décisif de sa vie, c'était Elle la seule qui avait réussit à faire ressortir le meilleur de lui-même. Et aujourd'hui encore, c'était de penser à elle, qui le faisait tenir debout.
« Ce n'est que passager. Tout va finir par s'arranger. »
Cette voix-là était rassurante, prenant presque l'intonation de celle d'Evelyn, le protégeant de ses doutes et de ses craintes. Il esquissa un sourire, avant de se redresser, rejoignant les autres. Cette journée ne semblait être qu'un mauvais souvenir pour eux tous.
« Vous… Vous ressentez ça tout le temps ? »
Il s'était approché de Deborah, les mains jointes, la tête légèrement baissée. Tout venait d'elle, n'est-ce pas ? Avec sa première petite voix qui s'était élevée, alors qu'il l'avait touché. C'était ainsi tous les jours, pour elle ? La femme le jaugea de haut en bas, finissant par lui répondre, relativement calme :
« Je suis le dégoût. Évidemment que c'est ce que je ressens. »
Il avait parfois du mal à comprendre qui était qui, dans cette ville où tout pouvait être trouvé. Qu'elle soit la personnification du dégoût, réellement, lui paraissait étrange mais surtout intriguant. Il avait du mal à s'imaginer ce à quoi ressemblait sa vie d'avant, comment elle avait vécu ce changement.
« Mais… Vous ressentez les autres choses, aussi ? »
Il était gêné de lui poser aussi directement une question qui lui semblait pourtant assez intime. Tout le monde n'était pas très ouvert à parler de ces sentiments.
« J'ai appris les autres. Quelques unes, du moins. Mais avant je n'étais là que pour faire le dégoût. Donc c'est ce que je faisais. Et je le faisais bien, puisque vous voulez tout savoir. »
Les lèvres de Wilson se pincèrent. Elle lui faisait comprendre qu'il était trop curieux, n'est-ce pas ? Il ne pouvait pas le lui reprocher, il l'était, c'était un fait. Qui ne s'interrogerait pas aussi, après de tels événements ?
« Je n'en doute pas une seconde. » répliqua néanmoins le robot, lui offrant un léger sourire. Il ne se permettrait jamais de remettre en doute le talent de Deborah. Et étrangement, sa petite voix ne fit aucun commentaire à ce sujet. « Je ne sais pas ce que c'est que d'apprendre à ressentir quelque chose… Mais EVE, oui. » Ceux qui l'avaient connu au réveil de son coma ne pouvait qu'attester des progrès qu'elle avait fait. « C'est comme ça que vous l'avez rencontré, n'est-ce pas ? »
Maintenant, ça lui paraissait évident. Evelyn prêtait tellement d'attention aux émotions et à l'impact qu'elles avaient sur les êtres humains qu'il ne pouvait s'agir que de ça. Un rapport, tout du moins, était évident.
« Ça ne doit pas toujours être facile. »
Il avait prononcé cette dernière phrase dans un murmure, ne pouvant simplement pas imaginer à quel point il devait être délicat de faire un tel apprentissage. Il n'avait jamais eu ce « soucis ». Déjà en tant que robot, il avait plus de sentiments que n'importe quel être créature de métal. En tant qu'humain, il avait juste pu en profiter pleinement et en découvrir d'autres facettes.
Deborah leva les yeux au ciel. Elle devait probablement le prendre pour un idiot, ou encore le trouver fatiguant, ce qu'il ne pouvait que comprendre. Il avait parfois des réactions, des paroles, qui le faisaient passer pour trop naïf ou enfantin. C'était ce qu'il était, il n'y pouvait pas grand-chose. Malgré tout, elle ne fit aucune remarque à ce sujet, elle les garda pour elle. Il lui en était reconnaissant, ça devait lui demander un certain effort.
« Evelyn supervise - ou supervisait, on s'en fiche un peu - les recherches d'un étudiant particulièrement incompétent sur les émotions. J'étais curieuse. J'y suis allée. L'étudiant s'est avéré particulièrement ennuyeux mais pas Evelyn. On dirait que vous allez avoir des choses à lui raconter ce soir... »
C'est vrai qu'elle en faisait des choses, EVE. Elle travaillait dans un laboratoire, elle donnait des cours, elle aidait des étudiants… Elle avait une vie bien remplie. Il était toujours aussi admiratif de tout ce savoir qu'elle partageait avec ceux qui le demandaient – et qui ne le demandaient pas. Il laissa échapper une légère grimace, hochant légèrement la tête.
« Oui… Même si je ne pense pas qu'il sera nécessaire de lui donner tous les détails. »
« Vous avez raison, pensez à votre dignité. »
C'est bien pour cela qu'il se passerait de lui parler de cette femme avec la pancarte d'Yzma, sur qui il avait lancé des livres… Ou encore de ces zombies déguisés qu'il avait attaqué à coup de désinfectant. Et encore moins de l'incendie. Il lui raconterait globalement ce qui s'était passé, en omettant certains détails que lui aussi aimerait bien laisser de côté.
Wilson hésita un instant, toujours debout à côté d'elle, avant de finir par reprendre la parole.
« Vous pourriez venir la voir à la maison. Elle en sera très contente. »
Il ne savait pas si cette invitation était la mieux placée ou la mieux engagée, mais il ne doutait pas sur le fait que cela ferait en effet plaisir à celle qu'il aimait. Recevoir n'était pas leur fort à tous les deux, mais ils pouvaient bien faire des efforts de temps en temps. Elle arqua un sourcil, ayant l'air de réfléchir à cette proposition.
« J'y penserai. Merci. »
Le robot se détendit soudainement à cette réponse. Il ne s'attendait pas à mieux ! Son contentement pouvait se lire sur son visage. Il avait l'impression d'avoir soudainement rattrapé toute sa journée. Maintenant, il ne fallait plus qu'il la dérange, il avait l'impression de trop s'imposer… si ce n'était pour un dernier petit détail :
« Vous allez mieux ? »
Timidement, il avait posé cette dernière question. A quelques reprises, il l'avait remarqué se tenant la tête, comme prise d'une migraine, ce qui avait été son cas un peu plus tôt. Si elle entendait tout ce qu'ils pensaient, comme elle le lui avait fait remarquer plus tôt, ça ne devait pas être des plus agréables. Maintenant que tout semblait s'arranger, il se demandait simplement si elle aussi se sentait moins dérangé.
« Ça va mieux, oui. Je n'entends plus aucune de vos voix. C'est tellement reposant que je vais enfin pouvoir recommencer à penser. »
Dans ce cas alors, tout allait pour le mieux. Il ignorait encore comment un tel chaos avait pu être mis en place, de quelle façon elle avait pu les 'contaminer' même si ce terme lui déplaisait grandement, mais si elle se sentait bien, c'était ce qui comptait finalement.
« C'est une bonne chose… autant pour vous que pour nous, je suppose. »
C'est vrai qu'il ne l'avait pas remarqué pendant leur conversation, mais les petites voix ne s'étaient plus faites entendre… Elles étaient parties. Toutes.
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« Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
J'acquiesçai. Inutile d'ajouter que c'était surtout une bonne chose pour moi. Ils m'avaient eu dans leur tête pendant quelques heures. Ils pouvaient bien se douter de tout le bien que je pensais de moi. Même si certains d'entre eux n'étaient pas des lumières, je refusais de croire qu'ils ne puissent pas voir l'évidence. Je récapitulai mentalement nos aventures et ce que j'avais appris : j'étais contagieuse mais ils étaient guéris. Je n'entendais plus leurs voix mais je suintais encore anormalement le dégoût. J'étais humaine, après tout. Fut-un temps, quand j'étais petite et verte, la situation aurait sans doute été normale, mais plus maintenant. Plus dans cette nouvelle vie et dans ce nouveau corps. Quelque chose - sans doute mon intuition sans faille - me disait que l'aventure n'était pas totalement terminée. Que c'était à moi de mettre le point final de cette affaire. Mais comment ? Avec leur... aide ? Que les choses soient claires : je n'aimais pas quémander de l'aide. Je n'en demandais jamais et c'était très bien comme ça. Contrairement à certains, je ne suis pas faible mais pleine de ressources. Je n'ai besoin de personne si ce n'est de moi-même. D'ordinaire, du moins. Dans l'absolu, nous étions tous dans le même bateau. Ou avions été. Eux étaient guéris. A moins que je n'enlève mes gants pour les toucher, ils ne risquaient plus rien. Ils auraient tous déjà pu s'en aller et prétendre - pour leur propre dignité, sans doute - que rien ne s'était produit. Alors pourquoi étaient-ils encore tous là ? N'allez pas me faire croire qu'ils avaient pris goût à faire partie de ma clique. Ca avait sans doute été le cas, avant, quand ils étaient sous mon influence, mais ça ne pouvait plus l'être maintenant. Pourquoi, me demanderez vous ? Parce que personne ne rêve d'être dégoûté. C'est un fait avéré. Les gens ce qu'ils veulent c'est un peu d'espoir, beaucoup de compassion et énormément de joie. Essentielle mais incomprise, voilà ce que je suis, voilà ce à quoi je suis condamnée : une vie d'éternelles insatisfactions. Quand j'étais l'émotion de Riley, je la protégeais. Des brocolis. Des cas sociaux. Des fautes de goût. Des chewing-gums douteux. Des relations nuisibles. Des nuisibles en général. De tout ce qui aurait pu l'empoisonner de quelle que façon que ce soit. Peur aussi la protégeait. Il l'empêchait de tomber malade. Il nous préparait au pire pour que nous l'évitions. Il manquait de style et suait beaucoup trop mais c'était lui le meilleur quand il s'agissait d'obtenir les probabilités de décès en avalant une arête de travers. Colère aussi avait eu son rôle, qui allait bien au-delà d'un maniement impressionnant de ses journaux en papier. Grâce à lui Riley ne s'était jamais laissée marcher sur les pieds. Par personne. Tristesse l'avait aidée à grandir émotionnellement. Rectification : elle nous avait aidés à comprendre que Riley ne pourrait jamais être heureuse 24h/24, même si nous le voulions. Puis Riley avait effectivement mûrie. Elle avait toujours été très en avance sur son âge, de toute façon. Tristesse aurait pu le faire avec moins de morve, mais elle avait tout de même été utile. Tout comme joie. Mais ça vous le saviez déjà, non ? Nous avions été une équipe, œuvrant main dans la main pour le bonheur d'une petite fille adorable. Et maintenant quoi ? Nous étions des émotions dans des corps humains et devions faire comme si c'était cool. Ca l'était - sur certains aspects. Mais nous avions tous perdu notre raison d'exister. Et le coaching particulier, si rentable soit-il, était une consolation insatisfaisante. Mon seul espoir résidait dans cette troupe de bras cassés qui avaient eu l'honneur qu'une part de moi cohabite en eux quelques heures. Peut-être en auraient-ils retenu quelque chose ? Si c'était le cas, alors sans doute que cette journée ne serait pas totalement perdue. - Tu supposes bien, Wilson, approuvai-je. Puis je vins me placer de sorte à leur faire face à tous. Puisqu'ils étaient encore là, ils ne souffriraient pas d'un dernier conseil, si ? - Tôt ou tard je vais devoir retirer ses gants et puisque notre "ami" l'empathe affirme que j'irradie toujours le dégoût, si j'étais vous je m'en irais au plus vite. Sauf si la schizophrénie collective c'est votre truc, auquel cas, je peux rien pour vous. J'aurais aussi pu leur demander de l'aide, oui, certes. Leur signifier que je ne savais absolument pas comment régler le problème et qu'il serait potentiellement permanent. Mais... Dégoût qui demande de l'aide ? Vous avez vu ça où ?
Dégoûtez-moi ft. Wolley-Blue & Les membres de la mission
Les voix ne sont plus dans ma tête ou du moins, je ne les entends plus et c'est un véritable soulagement. Parce qu'en y repensant, je me dis que c'est vraiment une impression de manipulation, comme si j'étais obligée de faire ce que la petite voix était en train de me dire. Mais au final … au final ça c'est bien terminé, j'ai juste été la pire des pestes, celle que jamais je n'aurais pensé redevenir. Seulement j'aurai pu être pire, ça c'est déjà passé et j'aurais réellement pu être pire ! Mais tout va pour le mieux et j'en suis bien heureuse. Maintenant il faut aider Deborah, je sais que c'est à cause d'elle qu'on a été comme ça, mais je me vois mal partir sans un regard en arrière. Non je ne pourrais pas, je me sentirais tellement mal ! Surtout qu'elle ne le fait pas exprès, donc ce n'est pas vraiment ça faut dans un sens. Je prends une profonde respiration et écoute tout ce que les autres sont en train de parler avant de me rapprocher de Deborah. Je sens qu'elle va me remballer aussi sec, mais je ne lui en tiendrai pas rigueur, c'est dans sa nature après tout. Je suis assez près de la rousse pour entendre sa dernière phrase et je ne peux m'empêcher de rebondir sur ce qu'elle dit.
Je vais rester pour vous aider parce qu'à plusieurs on pourra mieux comprendre ce qui vous arrive et vous aider à arrêter tout ça.
Elle me regarde avec suspicion, comme si j'allais la trahir où alors que je moquais d'elle. Pourtant non, je suis vraiment sincère. Maintenant que je suis redevenue celle que j'étais, je ne peux plus mentir, comme je dis quelque chose, je le dis avec sincérité tout le temps et c'est peut-être pour ça que maintenant elle me regarde légèrement choquer que je sois sincère et gentille. Comme si j'allais la laisser dans la merde alors que je peux l'aider. Non ! Je vais l'aider et on verra ensuite ce qui se passera, si j'arrive pas, au moins j'aurais essayé.
-Toi, t'es trop gentille pour ton propre bien. Mais puisque t'as décidé de rester, vas-y, t'as un plan ?
Un plan ? C'est vraiment un grand mot, je sais ce que j'aimerai faire, mais après … et ben après c'est un autre histoire, est-ce que ça va marcher, est-ce que c'est faisable et comment on le fait ? Je suis incapable de le dire. Alors je me triture les doigts un instant avant de sourire et de lui dire mon idée, au moins j'ai une idée !
Vu que l'on est tous habité par une émotion dominante différente ou qu'on a un don qui nous rend différent je pense que si on redevient tous normal, peut-être qu'on réussira à vous changer pour que le dégout ne reste plus que dans votre personne ?
Tout de suite, elle reprend ce que je veux dire et je grimace, je n'ai peut-être pas utilisé les bons mots ou la bonne phrase ! En plus elle me montre ce qu'elle veut dire par là en souriant stupidement et en battant des cils … vraiment vraiment flippant si vous voulez mon avis !
-Tu veux me changer ? Toi ? Tu veux quoi, que je souris plus ? Non ! Ce n'est pas ça ! Vous ne changerez pas, mais vous ne changerez personne non plus. Ce que je veux dire, c'est que nos émotions dominantes à nous pourraient faire comme un bouclier qui vous empêchera de contaminer les autres. Vous, vous resterez la même.
Je la vois maintenant me regarder comme si j'étais folle, pourtant je suis sûre que ça pourrait marcher … si je savais comment faire bien sûr. Et puis c'est seulement une idée peut-être que les autres en auraient une meilleure ? Alors elle me dit quelque chose qui me fait grimacer, est-ce que je dois lui avouer que je ne sais pas comment faire ? Oui ! Parce que de toute façon je ne pourrais rien faire d'autre que de lui dire a vérité.
-Vas-y. Je te regarde faire ! Je ne sais pas quoi faire, c'était juste une idée, pas vraiment un plan construit ! -Sans Déconner. Genre ça vous fait marrer ? Ou votre passe-temps préfér c'est de faire perdre le temps, de temps, aux autres ? Ou alors c'est la couleur de cheveux la clé du problème ? En fait je retire ce que j'ai dit avant. Vous n'êtes pas trop gentille vous êtes trop quiche. On peut pas vous remettre la version peste ?
Je me contrôle parce que je sais que je serais tentée de lui crier dessus et de lui dire des trucs méchantes, vrais, mais méchants. Alors je ferme ma bouche le temps que ça passe ensuite je lui réponds. Je sais que c'est dans son habitude d'être comme ça, mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée de … crier comme ça ! Surtout qu'on est juste là pour l'aider et qu'on pourrait partir à tout moment. Alors je hausse les épaules et secoue la tête.
On ne cherche qu'à vous aider! Donc pas besoin d'être aussi désagréable. Parce que vous savez très bien qu'on pourrait tous partirr et vous laisser vous débrouiller toute seule. Hors vous avez besoin de notre aide ! -J'ai plutôt besoin de suggestion intelligentes et/ou réalisables. Parce que ton idée n'est pas foncièrement stupide. Mais tu l'abandonnes trop vite. Je n'abandonne pas trop vite, je ne sais juste pas comment on pourrait faire ce bouclier. Mais si vous avez une idée on et preneur. Avec l'aide de tout le monde on pourrait réussir ! -Votre optimisme me sidère. Ca vous fatigue jamais ? D'être aussi heureuse. Je suis toujours heureuse parce que j'ai déjà été la peste qui est ressorti aujourd'hui ! Je ne veux pas retomber là-dedans parce que ce ne serait plus être méchante, mais pire ! Une tueuse. Et il arrive toujours quelque chose de bien aux gentilles personnes. Vous vous représentez le dégoût, l'armoire à glace l'espoir, l'éboueur l'amour et moi la joie et l'optimisme. Je pense qu'on peut faire quelque chose.
Ou plutôt je l'espère parce que sinon je ne sais pas ce qu'on pourra faire pour elle. Et puis franchement elle dit que mon optimisme la sidère, mais sans ça on serait dans les choux ! Parce que c'est pas avec son dégoût ambiant que l'on va avancer ça c'est sûr.
-Genre le Club des 5 ? Je vous préviens, c'est pas moi qui jouerait le rôle du chien.
Je lève les yeux au ciel et la préviens que je vais parler avec les autres pour avoir d'autres idées. Je m'approche alors de l'armoire à glace et l'accoste avec presque timidité. Avec ce que je lui ai fait il aurait toutes les raisons de vouloir m'exploser la figure.
Il faut qu'on trouve une solution pour sortir Deborah de cette impasse, j'ai pensé une sorte de bouclier que l'on formerait, mais je ne sais pas si c'est faisable. Vous n'aurez pas une idée ?Après tout votre truc c'est l'espoir alors peut-être que ça pourrait nous servir ?
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
❝ Quand l'esprit dit abandonne l'espoir chuchote essaye encore ❞
Tout le monde semblait être redevenu normale. Lui, il observait tout ça de loin les bras croisés. Il aurait bien aimé dire qu’il s’en foutait qu’il était pas l’abbé Pierre et que les soucis de Deborah Gust lui passait large au-dessus de la tête. Sauf que c’était contre son code de déontologie. Surtout quand la Blondinette vint timidement lui demander son aide. Et lorsqu’elle était vraiment elle, clairement c’était comme le gamin il pouvait pas dire non, et l’envoyer balader. Alors il lui posa la main sur l’épaule, au fond il était pas méchant, il suffisait simplement de savoir le toucher :
- T’as fait ce que t’as pu, je vais prendre la suite des opérations lui dit-il gentiment
Ça allait être folklo tiens. Mais peut-être avait-il des éléments que les autres n’avaient pas. Quelque chose qu’il était le seule à pouvoir comprendre parce qu’il était l’un des gardiens de l’enfance. Et sans doute parce que même s’il avait laissé la rouquine se chargé de la confection des chocolats que Deborah était venu lui demander avait-il constamment été derrière son dos.
- Alors quoi ? Vous allez continuer à repousser tout le monde à chaque fois que quelqu'un a une idée ? Peut-être que pour vous ça a l'air débile mais certains se creusent réellement la tête pour essayer de vous aider. Je pense pas que Riley aurait aimé vous voir dans cet état
Il y allait fort, mais en même temps prendre des gants c’était pas franchement sa spécialité. Lui y allait franco ou ça passait ou ça cassait il avait pas peur de la seconde option. Clairement il avait tendance à avoir un avis bien tranché sur les gens. Sa première impression sur Deborah, fut qu’elle était odieuse, une vrai mégère le genre de client qu’il détestait. Néanmoins, il y avait quelque chose qui l’avait malgré lui touché. Et c’était Riley. Riley, c’était de ce qu’il avait compris une gamine, une gamine qui comptait énormément pour Deborah et une gamine qui n’était malheureusement plus de ce monde. Alors, oui ça l’avait touché même s’il ne l’admettrais pas.
"Ne. Parlez. Pas. De. Ce. Que. Vous. Ne. Connaissez. Pas."
Elle avait l’air furieuse, du genre qui se contient. Ça se voyait à sa manière de le pointer du doigt et de parler en hachant les mots. Immédiatement la mâchoire de Bunny se crispa. Pour qui le prenait-elle au juste ? Bien sûr qu’il parlait de ce qu’il connaissait. Il était un gardien bordel ! Prenant sur lui, il se contenta d’afficher un rictus
- A qui vous croyez parler peut-être ? Je maitrise au contraire parfaitement le sujet
Son ton était sec, lui aussi faisait en sorte de ne pas se laisser aller à la colère. C’était quelque chose qu’il détestait, qu’on remette en cause son job. Que ce soit en tant que chocolatier ou bien en tant que gardien. Ça avait une légère tendance à le mettre en rogne. Elle commençait sérieusement à lui taper sur le système la mégère :
- Tous ces gens essayent de vous aider, et dès qu'on met le doigt sur ce qui cloche, revoilà l'attitude agressive. Je ne connais pas tous les enfants à qui j'ai apporté des oeufs personnellement. Mais je suis un gardien, j'ai été choisi pour les protéger. Et s'il y a une chose que j'ai appris depuis que je suis gardien c'est qu'ils sont une source inépuisable d'espoir. Et c'est justement cet espoir que je suis chargé à la fois d'apporter et de protéger. Alors, si je sais de quoi je parle, parce que je sais qu'un enfant a toujours de l'espoir, qu'un enfant n'aime pas voir les autres souffrir, particulièrement quand c'est une personne qui y est attaché. Et c'est pour ça que je sais que Riley n'aurait pas aimé vous voir comme ça. Vous n'honorez pas sa mémoire.
Il avait arrêté d’être sec, son ton s’était fait bien plus cassant. Parce que oui, dès que ça touchait a l’enfance et à l’espoir on découvrait un autre aspect de sa personnalité. Il se montrait étrangement bien plus bavard qu’a l’accoutumé et si on le lançait sur le sujet il était difficile de l’arrêter
"Attendez... attendez... Quoi ? Les oeufs de Pâques ? Sérieusement ? Genre... Vous... vous êtes sérieusement le Lapin de Pâques ? Sans. Déconner. Vous avez pas une tête de lapin. Ni une taille de lapin. Ni un caractère de lapin. Si on m'avait dit qu'il y avait un lapin parmi nous j'aurais misé sur Blondie ou Peroxydé."
Non mais…C’était quoi ce cliché ? Entre ça et l’histoire de la cloche de pâques –une cloche sérieusement ? Qui a pondu une connerie pareille ?- il commençait en avoir marre. C’était quoi ces préjugés les lapins ? Il y avait pas marqué Panpan sur son front merde. Il avait toujours mesuré un mètre quatre vingt huit, parlait avec un accent Australien, maniait le boomerang et les arts martiaux. Pourquoi diable les gens le prenait-il pour une boule de poile pelucheuse ?
- J'ai un scoop pour vous, le lapin de pâques n'est pas une mignonne petite peluche. Pas plus que le Père Noël n'est un gros bonhomme joufflu
Et puis quoi encore ? Bientôt on allait lui dire que Sab était en réalité un grand type qui se baladait sur un nuage avec un ours le tout en jouant de la flute tant qu’à faire. J’te jure mais qu’est qu’on foutait dans le crâne des gamins de nos jours ?
"L'espoir, je sais pas faire. J'ai pas appris. Moi je fais le dégout." Dit-elle détachée
Oui, merci il était pas débile non plus, ça il l’avait bien compris. Sentant ses muscles de decrispé un peu, il se permit de répondre sur un ton légèrement moins menaçant :
- Ça s’apprend, il y a un début à tout. L'espoir c'est pas seulement une émotion, c'est une manière de vivre également
Un moyen de ne pas sombrer, les gens avaient besoin de l’espoir. C’était un fait avéré, comme ils avaient besoin de rêver, de s’émerveiller ou de ressentir de la joie. Chacun des gardiens avait un rôle à jouer. Tooth et ses souvenirs y comprit
"Je vous en prie, apprenez-moi, maestro."
Le ton était mi moqueur et en même temps mi intéressé. Encore une fois, il ne l’admettrait pas fierté oblige. Mais au fond, n’étaient-ils pas un peu pareil ? A se protéger quelque part derrière une attitude exécrable ? Peut-être était-ce pour ça qu’il avait malgré tout envie de l’aider. Avec un léger soupire, il reprit sur un ton bien plus calme cette fois-ci
- Ce que vous avez subit c'est une perte, ces machins c'est douloureux, ça vous plombe de l'intérieur. Mais au lieu de vivre constamment avec cette perte de s'accrocher a des objets qui continuent de faire vivre son fantôme se raccrocher aux bons moments, et ce à quoi la personne aurait voulu pour soit. C'est ça l'espoir : voir le verre à moitié plein au lieu d’à moitié vide
Ce n’était pas de la compassion, pas plus que de la psychologie. Ce dont-il parlait il le ressentait au fin fond de ses tripes. La perte aussi, c’était un sujet qu’il maitrisait. La brioche, lui avait massacré son peuple entier, ses amis, sa famille. Jamais il ne pourrait lui pardonner. Peu importe a quel point il pouvait « apprécier » Nightmare. Elle n’était pas responsable, lui si. Alors s’il pouvait conserver une bonne entente avec la créature. Jamais, il ne pourrait passer l’éponge pour le créateur
"Moi le verre je le préfère en cristal mais sinon je vous suis."
C’était déjà ça de prit
- Riley aurait voulu que vous reteniez le meilleur, plutôt que tout ce qui se rapporte à la perte. L'espoir c'est se dire qu'on a vécus de belle choses qui ne disparaitrons jamais, que personne ne peut nous enlever, et s'y accrocher de toutes ses forces
Il avait fait mouche ça se voyait. Alors certes elle ne le dirait jamais, tout comme il n’avouerait jamais qu’au fond il ne la trouvait peut-être plus si pénible que ça. Chacun avait sa carapace, et laisser l’autre clairement la percer était tout bonnement hors de question. Si Aster acceptait que certaines personnes sachent qu’il les appréciait en fin de compte, Deborah n’en faisait pas partie. Question de fierté ou d’égo. Un peu comme avec Frost quelque part, mais encore différent de sa relation avec le gardien de la joie.
"Dites-moi, je peux vous envoyez deux amis à moi ? Je suis sûre qu'ils adoreraient vous avoir en consultation."
Sa boutique allait sans doute se finir en accueil pour les cas désespéré mais bon qui ne tente rien n’a rien :
- Vu les cas que je me trimballe déjà je relève le défi
Elle lui tendit sa main ganté qu’il accepta de serrer concluant en quelque sorte le deal
"Bon. Courage. En attendant je me sens toujours pareille."
Il fallait peut-être « forcer » la dose. Parce qu’à ce stade là, ils en avaient pour toute la fin de journée
Peu être qu'un jour je devrais me renseigner sur ce qui c'est passer dans cette ville. Non mais parce que je sais pas vous, mais franchement, ce sont vraiment des gens compliqué. La seule chose que je savais, c'était qu'il y avait eu une malédiction. Mais comme je n'étais pas sortis de ma lampe à ce moment là, j'ai raté énormément de truc. Mais ca, on s'en fiche. Depuis quand le lapin de pâque existait ? Non, attendez, depuis quand le lapin de pâque ce trouvait être un mec hyper bien foutue comme ca ? Non que je sois gay, mais il faisait presque le double de ma taille quand même ! Peu être que ca venait de là, vous savez, faire des choses comme des lapins ...Bon d'accord je me tais ! Je lachais Régina pour venir me joindre au petit groupe formé. Apparemment Deborah était coincé sur le mode contamination. Vous savez, si elle aurait eu ma lampe entre les mains, un vœux aurait suffit pour arrêter tout ca !
▬ « Allez on dégage, laissez faire les pros ! Je parle bien évidemment de moi même. » lachais-je d'un sourire idiot en poussant Bugs bunny pour l'ecarter de Deborah. Bordel, c'est qu'il était étrangement musclé, parce que je crois m'y avoir laisser une côte au passage. Moi je pense tout simplement que ce qui lui manquait, c'était un peu de joie ! Non mais c'est vrai, regarder, elle avait l'air tout raplapla comme ca ! C'est pas en faisant une tronche cadavérique que ca allait s'arranger ! Heureusement que je parlais pas tout haut, je voyais déjà la claque venir me retourner la mâchoire. « Je pense que ce qui manque à notre seigneurie dégouée, c'est un peu de joie ! » Declarais-je. Ouhla, pour un peu j'aurais eu l'air de Peter Pan avec mes mains sur les hanches comme ca. Quel clichée ! La demoiselle en question semblait me regarder sceptique, les bras croisés. Quoi, j'avais encore dit des bêtises ? Mais non ! La joie peu aider à aller bien ! C'est vrai de vrai et véridique !
« La je sais pas faire non plus. J'ai essayé une fois et ça n'a pas marché. » Ah. Mais pourquoi partir pessimiste ? Et si on ressayais, ce serait pas un crime quand même ! Je suis certain qu'avec un peu d'entrainement, elle allait décollé la donzelle ! Je m'essayais à coté d'elle, prenant un air réfléchis. Ce qui ne m'allait pas très bien, mais bon, parfois ca me prenait quand même, il ne fallait pas croire !
▬ « Allons, qu'es ce qui vous rendait joyeuse avant ? Il y'a bien quelque chose qui vous faisait plaisir ? » tentais-je de savoir. N'importe qui avait quelque chose qui le rendait fou de joie ! Ca ne pouvait pas ne pas existé, j'en étais certain. Deborah ce mit à réfléchir, ce qui était quand même un bon début. Réfléchir c'est bien. Ca grille les neuronnes, mais c'est bien. Peu être que des fois je ferais mieux de réfléchir, je suis sur que ca me servirait dans la vie. Comme ne pas me faire défiguré dès que je sortais une bêtise. Je comprenais pas trop le concept de tourner sept fois ca langue dans sa bouche avant de parler. Non mais c'est vrai ! J'avais essayer et j'étais toujours au même point ! Ca ne fonctionnait pas leur banalité !
« Que Riley soit la meilleure et que les autres filles en fassent des cauchemars. » Ah ouai, chacun on délire un. C'est comme ci vous demandiez à un sadique ce qui le rendait joyeux et que lui vous répondait des tripes partout par terre bien saignantes ; hum les bonnes cotelettes. On revoyait bien là le cliché de la fille hyper bien populaire, genre la bonne petite pompom girl bien foutu dans un costume très court et..pardon je m'égare. Donc le cliché de la fille populaire rétamant les petits rat de bibliothèque qu'était les gens spéciales et avec une bonne personnalité. La tolérence, que voulez vous ? Quoi de plus satisfaisant que d'être un rat de bibliothèque mettant une bonne rouste à une petite mègère blonde avec des pompom ? Bah ouai, c'était un exploit ca mon gars !
▬ « On aime tous mettre la paté aux mégères ! » répondit-je en hochant la tête.
« Et dans cette ville, c'est particulièrement facile vu le niveau de médiocrité ambiant. » je tournais un léger coup d'oeil vers notre groupe, genre un regard compatissant parce qu'ils étaient médiocre. Moi je me sentais pas concerner, j'étais un génie et j'habitais dans ma lampe ! Je me mis à réfléchir, avant de me lever tout guilleret, et de faire apparaître une somptueuse robe sur Deborah, en plus d'une couronne. Parce qu'une reine, ca ce doit de porter une couronne. Même si on est pas tout le temps d'accord avec elle.
▬ « Et être la meilleure de la ville, ca ne vous rend pas joyeuse ? Cela ne vous procure pas un bien plaisant de voir leurs visages ce décomposer sous vos talents aiguisés ? » Autant visée dans son sens ! Même si j'avouais qu'elle devait avoir un ego intentinet chatouilleux. Je me demandais si ca existait vraiment ce que je venais de penser là. Faut toujours flatter les gens dans leurs sens pour obtenirs des faveurs ! Quoi que là, on s'en foutait un peu, fallait juste aider la dame à retrouver ses capacités et à irradier sa contagion. Pour un peu, on aurait pu faire un film d'action. Peu être devrais-je me lancer dans le cinema ...Nieh, c'est pas le moment Zoltan ! On reste concentrer !
« C'est pas désagreable, oui. Et la robe est plutôt sympa. » Ah, vous avez entendu ? Elle aime bien ma robe. Que vos oreille ce souvienne de ce jour ou Zoltan à marquer un point !
▬ « Bah voilà, on sourit à la vie ! » m'exclamais-je en étirant ses lèvres avec mes doigts pour les relever dans sourire. « - Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée... Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », et bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi... » Enumérais-je avec un doigt levé, perdant les autres dans une contemplation morgne de mes paroles. Je sais plus d'ou je tenais ca, ca me disait quelque chose comme spich...
« C'est dans Astérix et Obélix ca. » répondit Deborah.
▬ « Ah ouai, je me disais aussi que ca m'était familier. » lachais-je pensif. « Toujours est-il que la vie est belle, car on fait de merveilleuses rencontre, qui nous aide à aller mieux. La vie est velle, parce qu'elle nous offre de nombreuses choses délicieuses. Comme la nourriture. La nature. Les femmes ... » me perdis-je dans un sourire bea, avant de me faire mechamment réprimé.
« Ouai je crois que j'ai saisi et l'idée, et la référence. » bah voilà ! Alors on sourit, et on range ses petites mains radioactives !
Regina Mills
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| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Tout le monde semblait aller mieux, enfin presque tout le monde. C’est déjà un bon début je dirais. Deborah elle par contre, elle ne semblait pas sentir la joie de vivre. En même temps...Fin bon. Tout ça, ça me fait penser à Retour vers le Futur, me demandez pas pourquoi, j’en sais rien. Bon, je vais pas rester là à zuinter la mouche qui vole. Je me lève et me dirige vers Deborah avant de poser mon regard sur elle. « Je peux m’asseoir ? », elle ne semble pas refuser. Je m’assieds et la regarde « Vous allez encore me dire de ne pas parler de ce que je ne connais pas, mais vous savez je ne pense que Riley aimerait vous voir dans cet état. Alors j’aimerais vraiment pouvoir vous aider, même si vous ne m’aimez pas, je sais qu’au fond de moi, une part de vous ne refuserait pas un peu d’aide. »
« Eh bien dites moi... Pas sûre que la méchante reine qui a fait votre réputation aurait fait pareille offre ». Elle semble sarcastique mais en tout cas, elle m’écoute, c’est déjà pas mal. « Cela, on ne le saura jamais vraiment, si ça se trouve, elle vous aurait étonner. » Je souris avant de reprendre « J'ai entendue ce que vous a dit Wolley et ce n'est pas une si mauvaise idée que cela, je peux vous fournir une potion qui vous permettrait de stopper la "contamination" bien que je ne vois pas votre petit soucis comme cela. Enfin bref, vous savez, je crois qu'il faut que je vous l'avoue mais vous m'avez toujours fait un peu peur... », elle lève les yeux au ciel dès que je lui parle de la potion mais par contre, le fait qu’elle m’ait fait flippé, là, ça semble l’intéressée.
« Oui vous m'avez toujours fait un peu peur, dès que je vous ai vu la première fois, vous avez toujours été tellement sûre de vous et vous l'êtes d'ailleurs, vous avez toujours le mot qu'il faut quand il faut, il est vrai qu'après cette mésaventure, je me rends compte que vous me faisiez peur car vous vous situez bien au dessus de moi à tous les niveaux. » « Trop de compliments ça fait presque mal » Elle ironise. Je suis certaine qu’elle est contente au final que je lui dise ça. « Donc vous pensez me guérir en me brossant dans le sens du poil ? Je ne sais pas si ça va marcher mais j'apprécie la démarche. C'est le travail de toute une vie d'être sûre de soi et mordante. » ça va les chevilles ?
« Peut être, peut être pas » Je souris avant de reprendre « Oh ça je n'en doute pas Deborah, au fond, je pense que tout ce qui s'est passé m'a permis de voir le monde différemment. C'était quelque chose d'intense et je dois dire que ça m'a fait comprendre que quoi je fasse, je vous verrais toujours au dessus de moi. Je pense que vous avez un sacré impact sur les gens, je ne parle pas de nous mais de tous ceux qui vous entourent. » « Précisez. ». Là elle semble vraiment intéressée. « C'est en nous touchant que vous nous avez « contaminé », enfin si je peux dire ça comme ça. Mais quand je dis que vous avez un sacré impact sur ceux qui vous entoure, c'est que vous permettez aux gens d'évoluer, de changer, de grandir peut être même. Ce que je veux dire c'est que vous m'avez marqué et pas qu'avec votre petit souci, vous nous avez tous marqués, et avec votre prestance, votre façon de voir les choses et votre façon de parler aux gens, pas toujours très sympa » dis-je en riant avant de reprendre « ça change la donne. Vous voyez ce que je veux dire ? »
« Je comprends surtout que vous êtes une espèce de fan et je vous préviens tout de suite : je ne fais pas de câlin en public. Et je n'aime pas les groupies. », je lève les yeux au ciel « Oh mais je vous rassure, je ne fais de calins qu'à mes enfants et à mon compagnon. Non je suis pas une fan, ce que je veux dire, c'est que vous êtes quelqu'un de rare et vous avez quelque chose de rare qu'il est important de conserver. » « Le dégout ? Evidemment que c'est important à conserver. Je m'évertue à le démontrer par A + B à vous autres. » Oui aussi mais c’est pas ça en fait. Comment lui dire… Je respire longuement et reprends la parole tout en posant mon regard sur le groupe de zigotos « Je ne parle pas que du Dégout, je parle également de votre capacité d'être toujours la Dégout que vous étiez jadis, l'émotion de Riley mais également de votre capacité à concilier tout ça avec votre part humaine, ce que vous êtes désormais. Je ne la connaissais peut être pas mais je sais que Riley serait fière de vous, de ce que vous êtes et de ce que vous faites. »
Je tourne la tête vers la rouquine alors qu’elle semble avoir les mots qui lui manquent. Lui aurais-je coupé la chique ? Je souris en voyant Deborah se lever pour faire les cent pas…C’était plutôt pas mal comme répartie non ?
Toujours dans son coin, Dakota écoutait les conversations que tenait Deborah avec les autres. Des conversations qui tournaient toutes autour de l'espoir. A vrai dire, il s'y connaissait pas mal lui aussi puisque c'était la première fois qu'il avait rencontré Alice qu'il avait ressenti ce nouveau sentiment. Et par la suite, l'espoir de sa femme ne l'avait jamais quitté. Et c'était grâce à elle qu'il tenait.
Il fut tirée de ses rêveries par la rousse qui revenait vers lui, se plantant juste devant lui. Il arqua alors les sourcils, se demandant bien ce qu'elle lui voulait, avant qu'elle ne prenne la parole, toujours aussi sarcastique et déterminée :
- Et maintenant ? J'empathise comment ?
Bon, déjà, elle allait mieux que toute à l'heure. Son état de dégoût était un peu redescendu. L'Empathe n'avait déjà plus à se retenir de ne pas grimacer. Les autres avaient donc bien fait redescendre la pression, non ? Il posa donc sa main sur l'épaule de Deborah, tout en se focalisant sur le calme qui venait de revenir. Et il n'avait pas vraiment fait attention à la grimace de dégoût de la femme face à lui, alors qu'elle reprenait :
- - Une idée de comment j'ai fait ?
Elle venait de se décaler de lui, mettant le plus d'espace possible entre eux deux. Il soupira donc, en haussant les épaules. Après tout, il ne pouvait pas la blâmer de se comporter ainsi. Parce que lui-même agissait ainsi la plupart du temps...
- C'est assez difficile d'expliquer l'empathie...
Lui-même ne comprenait d'ailleurs toujours pas comment fonctionnait son pouvoir pour tout dire. Au final, il ne faisait que subir les émotions des autres, non ?
- Je pense qu'il faut déjà savoir faire la part sur ses propres émotions avant de parvenir à contrôler les émotions des autres.
Deborah le regarda alors de haut, en silence, avant de lâcher :
- Bah faites le tri dans les vôtres, mettez les de côté et dites moi ce que vous voyez, Madame Irma ? - Désolé, mais je ne suis pas Mme Irma. Par contre, si ma femme était dans le coin, elle vous aurait sûrement fait une prédiction !
Il n'avait pas pû s'empêcher de répliquer avec un brin d'ironie dans le ton de sa voix. Après tout, Alice s'y connaissait bien mieux que lui en prémonitions... Lorsqu'il remarqua la rousse se mettre à sourire, il ne pût s'empêcher de sourire à son tour. Il venait de remonter dans son classement apparemment. Et c'est un peu plus tranquillement qu'elle rajouta alors :
- Vous aussi vous allez y aller de votre petit conseil sur pourquoi je devrais être moins dégoûtée ou je passe directement au suivant ? - La vie est courte, alors profitez-en. - T'as l'air d'avoir 14 ans, 15 si je suis gentille, qu'est-ce que tu sais de la durée de la vie ?
Le Vampire leva les yeux au ciel. Au fond, il était un peu amusé par la réponse de Deborah. Et c'est donc toujours avec ironie, et un peu sur la défensive aussi qu'il répliqua, bien décidé à lui montrer son point de vue :
- Déjà, j'ai 19 ans. Plutôt j'avais 19 ans quand je suis mort. J'en ai plus de 140 maintenant. Donc j'en sais beaucoup sur le sujet. - Ah donc c'est de là que ça vient, l'apathie. Je savais pas. Je vous plaindrais bien mais j'ai pas envie.
Dakota leva les yeux au ciel exaspéré. Lui qui pensait qu'il était remonté dans son estime, il avait tout faux au final. Mais au fond, il commençait à bien apprécier Deborah et ses répliques. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'il la suivit des yeux alors qu'elle lui tournait le dos pour repartir vers les autres.
Wilson Wallander
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| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
Chacun y allait de son opinion. C'était un vrai défilé devant Dégoût alors que tous se prêtait au jeu, y allant avec leurs discours d'encouragement, leurs paroles se voulant rassurantes et engageantes. Pourtant, même si Deborah semblait aller de mieux en mieux, elle n'avait pas l'air totalement guérie. Ou en tout cas, elle ne montrait pas le même enthousiaste dont eux avaient pu faire preuve à la disparition de leur 'schizophrénie'. Wilson aussi voulait l'aider, mais il n'avait aucune idée de comment s'y prendre. Sur le papier, c'était facile, il fallait juste faire preuve d'un peu de gentillesse et de faire de jolies phrases. Seulement, il n'était pas le plus doué avec les mots, utilisant généralement sa présence pour apaiser ceux qui l'entouraient.
Il l'aurait bien simplement prit par la main, pour absorber le trop plein de dégoût qui l'habitait. Sauf que cela n'aurait réglé que temporairement le problème et que lui-même ce serait retrouvé envahi par cette émotion. Le problème étant également qu'il ne pouvait plus vraiment faire usage de ce don, maintenant qu'il était quelque peu affaibli.
Le robot se pinça les lèvres, allant doucement vers elle. Il avait l'impression d'être de plus en plus envahissant, ce n'était pas comme s'il n'avait pas déjà été lui parler un peu plus tôt. Elle devait être fatiguée de tout ça.
« Votre ancienne vie vous manque ? » finit-il par lâcher comme une bombe, bien que gêné d'y aller aussi franchement dans son interrogation.
Mais il reconnaissait cette sensation qu'il ressentait lui-même, parfois. Et les paroles qu'elle avait pu avoir, sur son talent à être Dégoût, sur cette Riley qu'il ne connaissait pas, sur toutes ces choses qui concernaient son passé… Cela laissait entendre un certain attachement encore présent. Elle le toisa du regard, se lançant finalement. Elle n'arrêtait pas de discuter avec tout le monde depuis un moment, elle devait s'y être résignée.
« C'est surtout que la nouvelle vie est profondément insatisfaisante. L'autre était mieux. »
Il hocha légèrement la tête, voyant ce qu'elle voulait dire, s'y reconnaissant même presque.
« Dans mon monde, j'étais seul avant de rencontrer Eve, puis on a été séparés avec la malédiction. On s'est retrouvés ici mais... » Il marqua une pause, se massant la nuque. « Ce n'est plus comme avant. » Il haussa les épaules, cette constatation qu'il se faisait à lui-même le rendant quelque peu nostalgique. « C'est mieux, souvent. On était des robots alors que maintenant, on peut ressentir toutes ces émotions qui font des humains ce qu'ils sont. Et on a un bébé. »
Il eut un léger sourire. Il ne pouvait pas se plaindre totalement de sa vie actuelle, malgré tous les obstacles qu'il avait sur son chemin. Il y avait des choses qu'il ne voudrait changer pour rien au monde, c'était certain. Elle l'écoutait, la tête penchée sur le côté, acquiesçant simplement lorsqu'il fit par de son ancien état avant d'être un humain.
« Sauf qu'il y a aussi toutes ses mauvaises choses qui font que parfois j'aimerai juste retourner en arrière. »
Cela non plus, il ne pouvait pas vraiment le nier. C'était un sujet qu'il n'abordait pas avec les personnes qu'il ne connaissait pas, habituellement. Sauf qu'il avait l'impression qu'il était nécessaire d'y faire allusion, pour lui faire comprendre où il voulait en venir. Bien que ça le mette mal à l'aise, ce qu'elle sembla remarquer.
« Bah allez-y, vous arrêtez pas en si bon chemin. Ça devenait intéressant. »
Il inspira grandement, avant de finir par poursuivre sa tirade :
« Même si ces petites voix sont parties, j'ai toujours quelqu'un d'autre dans ma tête. Oh je ne suis pas malade ! Je crois pas... C'est... c'est difficile à expliquer. Vraiment très compliqué. J'ai... j'ai fais des choses que je regrette, à cause de cette 'personne'. »
Il avait presque grimacer en prononçant ce mot, n'arrivant pas réellement à considérer Peste comme tel. C'était d'avantage une 'chose' qui l'habitait de son point de vue, une chose dégoûtante, c'était le cas de le dire. Deborah ne dit rien, l'écoutant avec attention. Si jamais elle venait réellement chez eux, le temps d'un repas, elle aurait peut-être le droit à la version longue de toute cette histoire… si elle en avait la patience.
« Elle est toujours là et je ne peux pas la faire partir. C'est comme ça. Je ne l'ai pas choisi. Un peu comme vous, je n'ai pas voulu de cette vie-là. »
« Vous auriez dû virer cette "personne" et gardez un peu de dégoût à la place. Croyez-en mon expérience, ça ne fait de mal à personne ça au moins. Enfin. Ca ne fait pas de mal à son hôte, du moins. »
Il ne put s'empêcher de rire nerveusement à cette réponse. Cela semblait si facile, dis comme ça. Il était vrai qu'il aurait préféré que ses petites voix ne le quittent jamais si c'était pour se débarrasser définitivement du cavalier.
« Si je le pouvais, je le ferai sans la moindre hésitation. Mais on ne peut pas toujours faire ce que l'on veut, n'est-ce pas ? Alors j'essaie de me focaliser sur les bons côtés de cette nouvelle vie. Ce n'est pas toujours facile, mais si je ne le faisais pas, je resterai enfermé chez moi à déprimer et ce n'est pas comme ça que je veux vivre. »
« Vous avez bien raison. J'en connais une qui se mure dans la dépression et je peux vous dire que ça ne lui va pas du tout au teint. »
Il eu une moue compatissante à l'égard de cette personne dont elle parlait. Il l'avait vécu, ça aussi. Pendant une très longue année, avec Jamie. Ils étaient tombés bien bas tous les deux, finissant par remonter la pente chacun à leur manière. Il ne voulait pas redevenir comme ça.
« Et donc, les bons côtés de Storybrooke, c'est quoi pour vous ? Des poubelles bien rangées et des rues bien propres ? »
Son sourire était un peu fourbe, sans qu'il n'y ressente la moindre animosité. Elle le cherchait simplement, mais il n'en attendait pas moins d'elle. Il se souvenait de ce qu'elle avait pu dire, alors qu'il était toujours 'contaminé', on restait dans le même genre. Et c'est ce qui la rendait unique, en un sens.
« Et bien, ça en fait partie. » dit le robot dans un léger rire. Après tout, il était plus agréable de vivre dans un endroit propre. « Mais ce sont surtout les personnes qui y vivent. Certaines peuvent se montrer très surprenantes et valent le coup d'être connues. C'est grâce à elles que je continue d'avancer. On peut en rencontrer tous les jours. Et vous voyez, ça a été le cas aujourd'hui. »
Il parlait d'elle, mais aussi d'Aster qui se trouvait un peu plus loin. La discussion qu'ils avaient partagé lui avait permit d'aller un peu mieux et il était heureux de l'avoir rencontré, quelles que soient les circonstances. Sans doute ne se seraient-ils jamais adressés la parole si cette situation ne les avait pas rapproché, dans un sens. Ou du moins, ils n'auraient pas eu le même type de conversation. C'était bon de savoir que des gens répandant l'espoir vivaient ici, ils en avaient besoin.
Deborah suivi son regard, alors qu'il jetait un coup d'oeil au grand monsieur, avant de l'observer à nouveau.
« Mouais. Je le connaissais déjà en fait. Mais je suis pas crétine, je vois ce que vous voulez dire. Vous je vous connaissais que de réputation. Enfin. Bref, vous non plus vous êtes pas crétin, vous saurez connecter vos neurones de robot pour comprendre ce que je dis. »
Il était flatté de savoir qu'elle ne le prenait pas pour un idiot, c'était déjà ça, il ne se trouvait pas trop bas dans son estime. Quant à sa réputation, il eut un sourire en se disant qu'elle ne savait que ce qu'Evelyn avait pu lui dire – soit certainement des anecdotes un peu étranges en plus des banalités. Si seulement elle était au courant de ce que savait un bon nombre des habitants de cette bourgade. Il était bien heureux qu'elle n'en ai pas eu vent. Comme les événements s'étaient déroulés il y a longtemps, peu de personne lui prêtait attention à présent et il ne s'en plaignait pas.
« Vous finirez par vous sentir bien ici. On finit tous par s'y faire. »
Ils n'avaient pas vraiment le choix, aussi. Ils n'étaient pas tous de simples humains, chacun pouvait avoir des capacités ou un passé exceptionnels. Dans d'autres endroits, ils devraient faire semblant, mentir, passer pour ce qu'ils n'étaient pas. Il n'y avait qu'ici qu'ils pouvaient être eux-même sans avoir à faire semblant. Ils avaient au moins la chance de ne pas être jugé continuellement.
« Oh j'ai tellement hâte d'apprécier Storybrooke dans le Maine. Si vous saviez... »
Son ton était cynique, lui arrachant un rire spontané. Oui, ce n'était pas l'endroit rêvé pour passer sa vie. Il n'y avait pas du soleil tous les jours, mais ce n'était qu'un détail. Il s'y passait beaucoup de choses, plus ou moins agréables. Comme ce qu'ils avaient tous vécus aujourd'hui. Ils n'étaient que rarement tranquilles. Mais c'était chez eux.
« Vous pouvez toujours voyager si vous le voulez, rien ne vous en empêche. »
« J'y songerai. »
Voir le monde était un moyen comme un autre de se détendre, de découvrir de nouvelles choses, de s'évader l'espace de quelques jours. Mais il avait la certitude que tout ceux qui venaient de mondes comme les leurs finiraient par revenir ici. C'était comme leur seul et unique repère.
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Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Finalement ils étaient tous restés pour m'aider. C'était... gentil (et croyez bien que cette pensée m'arrachait un haut-le-cœur). La gentillesse. Ce n'était pas quelque chose que je pratiquais couramment. Pas hors des murs du manoir d'Aryana, du moins. Il m'en fallait bien un peu pour supporter Peur et Tristesse. Maintenant que Joie n'était plus parmi nous, il fallait bien que quelqu'un s'y colle. Colère avait essayé et ça avait été une catastrophe. Il valait mieux que je m'en charge. Mais en privé. Pas sur la place publique. Pas comme Blondie. Le contraste était saisissant. Je l'avais préféré en peste. Elle était beaucoup plus divertissante ainsi que dans sa version gentille et serviable - et blonde, par dessus le marché. Une vraie Barbie. D'ailleurs, c'était peut-être elle, allez savoir. On croisait de tout, et surtout n'importe quoi dans cette ville. Pourquoi pas des poupées mannequins ? Elle en avait au moins la taille 36. On croisait bien le lapin de pâques et ses 3m50 de diamètre, alors... Peu importe. De toute façon je me fichais bien de qui ils étaient réellement. Surtout maintenant que Blondie était redevenue tristement normale et mièvrement horripilante. Je pouvais me consoler avec le grand pinpin et son caractère de cochon (notez tout de même l'ironie de ce constat) qui restait, lui au moins, un challenge intéressant. Un partenaire de joute verbale, peut-être bien. D'accord, il était possible que je l'apprécie un peu comme ça, dans sa version normale. Mais je le préférais néanmoins bien habillé. Dire que j'avais fait du si bon travail sur lui... Enfin "je". Le dégoût. Donc moi. Même si ce n'était pas réellement moi. C'est presque pareil. Où que j'aille je ne cesse d'inspirer les uns et les autres. Que voulez-vous ? Le talent, sans doute. Lapinou grognon avait sans doute marqué un petit point avec ses grands espoirs et ses belles paroles - qui eut cru qu'il fût aussi éloquent tout en étant absolument normal ? pas moi en tout cas, si vous vous posez la question. Parfois, le soir avant de m'endormir dans des draps satinés hors de prix, je repensais à ce que nous avions vécu elle et moi. Notre premier brocoli évité. Nos nouvelles chaussures reluisantes à l'entrée au CP. Notre première victoire au hockey. Notre gâteau d'anniversaire qui avait été meilleur et plus grand que celui de Cindy. Notre jubilation à être plus populaire qu'elle... Il n'était pas rare que ces moments me rendent amère et que je pince fortement la bouche. Mais je les chérissais néanmoins. Mais ce n'était pas la joie pour autant, quoi qu'en dise le génie bleu. Il faudrait sans doute, à terme, que quelqu'un songe sérieusement à le faire interner - ou profondément sédater, à défaut - mais je ne serai pas cette personne. J'étais restée polie et je l'avais écoutée déblatérer beaux discours et répliques de film. Je n'avais pas spécialement envie de me réjouir. Pourquoi se réjouir d'une vie profondément insatisfaisante ? Si l'espoir me paraissait - vaguement - possible, ma joie sonnait toujours faux. Et puis de toute façon, là n'est pas la question. Pourquoi se réjouir quand on peut jouir d'une victoire amplement méritée ? La satisfaction mielleuse, ça, en revanche, je connais. Les révélations de Regina Mills en avaient diffuser plus que je ne l'aurais espéré et je m'étais sentie bien, repue de classe et de supériorité. C'était encore plus jouissif que notre première altercation, un an auparavant. Si seulement il y avait eu un intérêt à le crier sur tous les toits... Mais qui, honnêtement, qui aurait compris la douceur cet aveu ? La plupart des gens seraient plus enclins à compatir aux peurs de cette pauvre Regina plutôt qu'à célébrer ma victoire. D'ailleurs, le déterré peroxydé s'y connaît bien, en compassion. D'empathe, il avait eu la chance de devenir mon dégoût-mètre et n'avait même pas pris la peine de me remercier. S'il était ingrat ? Absolument. Ou alors il était inconscient de sa chance et son cas était d'autant plus préoccupant. Il n'allait pas spécialement me manquer. Pas du tout même. Si je voulais que quelqu'un m'explique l'importance des émotions, je pouvais toujours compter sur Tristesse. Surtout pour les émotions négatives. Et puis de toute façon la question ne se posait : j'étais à jamais Dégoût, la seule, l'unique. Je savais pertinemment que j'étais importante. Wilson, finalement, me fit part de révélations pour le moins intéressantes. Et par là je veux dire : réellement intéressantes. Comme si lui comprenait un peu. Oh pas le dégoût. Lui, personne ne le comprenait réellement. Mais les enjeux. C'était peut-être la conversation la plus enrichissante de la journée. De là à ce que je le remercie pour son aide... il y avait un pas, sinon un gouffre. Les rêves, c'est fait pour la nuit. Je ne lui dirai pas merci. Ni à lui, ni à Bugs Bunny, ni à son altesse catastrophe, ni à aucun autre. Mais j'avais compris une chose : il fallait que ça vienne de moi. Ils ne pouvaient rien faire de plus que me prodiguer leurs conseils pour aimer la vie et me confier leurs noirs secrets. Pour le reste, c'était à moi de voir si je daignais accepter la situation et continuer dans cette vie et cette ville. Naturellement, je ne leur fis guère part de cette observation. Accepter Storybrooke n'était pas chose facile, loin de là. C'était accepter une ville qui n'était pas à ma hauteur et des habitants tout aussi médiocres. C'était accepter d'être sujette au aléa de mon statut d'humaine à plein temps. Accepter d'être la pépite de cette fille, en revanche.... Un sourire naquit sur mes lèvres. Pourquoi pas ? C'est alors que je réalisai que je me sentais bien. Mieux. Normale. Aussi classe que d'ordinaire. Mon petit doigt me disait que tout ceci était fini et le cadavre pas exquis me l'avait plus ou moins confirmé avant. - Vous savez quoi les enfants ? Je pense que toute cette histoire est derrière. Wilson, j'ai pris la décision de peut-être vous écouter, ajoutai-je en retirant délicatement - mais non sans une certaine élégance - les gants offerts par le lapin de Pâques (d'ailleurs, je ne comptais absolument pas le rembourser). Une fois les mains à l'air libre, je les observai, un sourire en coin. - Bon. Eh bien je crois que la meilleure façon de savoir c'est de tester, déclarai-je solennellement. Un volontaire ? Non, c'est parfait. Allez, dans mes bras Blondie, ajoutai-je avant que personne n'ait pu se désigner volontaire ou désigner une personne à sa place (c'est personnellement ce que j'aurais fait, si j'avais été dans leurs chaussures, mais, dieu merci, j'étais dans les miennes). Parce que j'ai toujours été contre les embrassades en public, je me contentais d'attraper le poignet de la blonde qui tressaillit. Après tout, elle n'était pas volontaire... Mais qu'importe. Si j'avais tort - et je n'ai jamais tort - elle allait redevenir une peste. Si j'avais raison de croire que du moment que j'acceptais la situation tout irait bien, elle avait tressailli pour des prunes. - J'espère pour vous que ca va marcher parce sinon je vais encore vous coller au train. - Oh je peux survivre, la rassurai-je en relâchant son poignet. Vous par contre... Alors, tu te sens comment Blondie ? Totalement dégoûtée ou totalement gentille et souriante ? - Au risque de vous dégoûter, vous, je me sens totalement normale ! répondit-elle bien trop joyeusement après quelques instants. - Splendide ! Je crois que nous pouvons tous rentrer mais ne comptez pas sur moi pour les embrassades de départ. Si vous n'avez plus besoin de mon inspiration, je m'en vais, déclarai-je en m'éloignant d'un pas assuré, la tête haute, sans un regard en arrière pour personne. Pourquoi aurais-je attendu mon reste ? J'étais une dame très occupée. Ils n'avaient qu'à me courir après s'ils éprouvaient le besoin de me vénérer une dernière fois.