« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)


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 The last pale light in the West [Carlisle]

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Antropy Tiger
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________________________________________ 2016-06-06, 21:22


Le mal n'est qu'une question de point de vue


Religieusement, sans faire de commentaires à voix haute cette fois, je fixai le plafond blanc qui se profilait devant mes yeux. Je ne parvenais pas à dormir ou, plutôt, je ne le voulais pas. Il y avait quelque chose qui m’empêchait de faire une choses aussi futile et stupide que de DORMIR. Sérieusement, j’avais des milliers d’autres choses à faire ou à penser, comme me préparer psychologiquement pour le concert de demain soir au All New Rabbit Hole, devoir accepter l’idée qu’Alexis n’y travaille d’ailleurs plus, servir de serveur jusqu’à une heure avancée de la nuit et subir les sautes d’humeur de notre patron national. En soit, ça ne me dérangeait pas. Au contraire, l’idée même qu’il puisse y avoir du grabuge promettait au moins une ambiance ! On ne s’ennuyais jamais vraiment dans mon boulot, aussi déconsidéré ou malmené que l’on soit. J’avais un jour pensé à écrire au syndicat des serveurs, mais je m’étais souvenu que ça ne servait à rien car eux aussi croulaient sous les heures supplémentaires et un salaire de misère. On ne faisait pas ça par passion, mais c’était le seul boulot qui ne me demandait pas trop d’efforts et qui m’accordait des répits suffisants pour pouvoir jouer de la musique.

Je me redressai sur le coude, avisant l’un des étuis à guitare adossé contre le mur couvert de posters et de babioles. Et si je profitais du silence pour m’y lancer un peu ? Après tout, Ekram était le premier à râler de mon tintamarre mais cette drag queen qui me servait de colocataire ne s’entendait sûrement pas parler ! Enfin, si, il s’écoutait plutôt. Rien ne semblait plus intéressant pour lui que le son de sa propre voix déblatérant des idioties fashion à longueur de temps. Je l’aimais bien pour ça, excentrique et complètement désinhibé, un vrai bout en train capable de tout accepter… et de râler parce que rien ne convenait jamais vraiment. J’ignorais s’il était là ou pas ce soir. La dernière fois que je l’avais vu, c’était quand des hommes de Carlisle étaient venus réparer la porte de l’appartement. Il faut dire qu’il les avait accueillis avec sa manière singulière : à poil, en train de se brosser les dents comme si de rien était. Moi au moins j’avais eu la décence de mettre un pantalon ! Et le pire dans tout ça ? Il leur avait proposé à boire en tenue d’Adam et Eve. Je n’avais strictement aucune idée si l’héritier Evil était au courant de ça mais on risquait de passer un sale quart d’heure s’il l’apprenait.

Rien qu’au souvenir de la scène, je ne pus m’empêcher de rire légèrement. Imaginer la tête de Carlisle avait aussi quelque chose d’épique, c’était même presque dommage qu’il n’ai pas été là pour voir ça. Je poussai un soupir en repoussant les draps, ayant décidément trop chaud pour rester couché à tourner sur moi-même ; me levant alors pour me diriger vers la kitchenette. Le clic-clac était défait, les draps en pagaille au milieu des peluches et autres coussins à froufrous et j’osais espérer que certains bouts de tissus n’étaient pas exactement ce que je croyais. Levant les yeux au ciel, j’avisai le frigo sur lequel Ekram avait placardé un mot griffonné rapidement : « oublie pas de me faire à manger ! Ca me faisait sourire car je n’arrivais déjà pas à finir mes mois en mangeant correctement alors, si en plus je devais m’occuper de son estomac je n’étais pas rendu ! Surtout qu’il mangeait comme quatre ou cinq le bougre !

Me servant un verre d’eau, j’ignorai royalement sa demande en retournant vers la seule autre pièce de l’appartement : ma chambre. La peinture blanche était écaillée, éraillée et avait même complètement disparue à certains endroits tant elle avait été maltraitée. Je n’en prenais pas particulièrement soin mais c’était surtout la dernière – et seule – visite de mon professeur de piano qui avait eut raison d’elle. Les images de nos échanges me revinrent en mémoire et je ne pus empêcher ma main de se crisper sur le verre que je tenais. La dispute. Les reproches. Les mots étranges que nous avions échangés. Je ne parvenais pas à savoir sur quel pied je devais danser avec lui – ni s’il aimait réellement danser. Tantôt proche, tantôt si distant qu’on le sentait glisser loin de nous sans parvenir à l’atteindre. C’était comme si une vitre se trouvait inlassablement entre nous et que de la buée s’amusait à y opacifier le moindre jugement. C’était un homme qu’on ne pouvait pas atteindre, mais auprès duquel je m’évertuai quand même a essayer.

Pourquoi ? Aucune idée.

Je l’avais mis en colère lorsque la porte nous avait coincée à l’intérieur de ma chambre. Il s’était même blessé et j’avais intérieurement remercié le fait d’avoir une salle de bain adjacente pour le soigner un peu. On aurait presque pu s’entendre au final, s’il n’y avait pas eu la provocation de trop. La phrase mutine. Le double sens et la lecture entre les lignes qui avaient tout fait basculer. Comme nos deux corps sur le lit défait et son souffle mêlé au mien. Un baiser. Un seul et unique baiser qui m’avait semblé durer une éternité ; pour mon plus grand plaisir et son plus profond malheur. La chaleur de sa bouche sur la mienne. Le contact de son torse contre le mien. Ses mains agrippant fermement mes poignets contre le matelas pour me bloquer. M’immobiliser. Est-ce qu’il savait, à ce moment-là, que même ses jambes me retenaient et que je n’aurais jamais pu fuir ? Je n’aurais même pas eu la force d’appuyer sur la blessure de sa paume pour le faire arrêter. Je crois que tout ce que je voulais, c’était qu’il reste et que je m’énivre de son souffle jusqu’à ce qu’aucun de nous deux ne puisse plus respirer.

Je tendis la main pour frôler du bout des doigts les gonds remis en place. Il y avait un léger décalage, comme la situation que j’avais vécu quelques jours auparavant. Deux monde se percutant pour ensuite se repousser avec une violence incontestable. Son départ avait été aussi épique que son arrivée au final, mais je ne savais pas si je regrettais – ou non – la tournure des évènements. Haussant les épaules, je décidai qu’il était vraiment trop tard pour se concentrer là-dessus. Je n’avais jamais été très doué dans les relations de toute manière ; mais est-ce qu’on pouvait déjà parler de relation ? Oui ? Non ? Peut-être ou la réponse D ? Aucune idée. Je laissai derrière moi toutes ces questions et retournai me glisser dans mon lit, ou plutôt m’y laissait tomber. Le verre vide rebondi sur le coussin et je fermai les yeux, simplement, en essayant de me remémorer la mélodie d’un Chopin que Carlisle m’avait appris récemment. Je pianotai même du bout des doigts pour garder le rythme.

Il y eut un grincement suivi d’un courant d’air. Les rideaux se mirent à voleter, je pouvais les entendre sans avoir à les regarder. Peut-être qu’Ekram était rentré plutôt d’une de ses folles nuits ? J’eu envie de me redresser pour l’interpeller, mais deux mains me plaquèrent brusquement la nuque contre le matelas. Une odeur aigre et vivre empli soudain mes narines quand un tissu se colla à mon visage et je n’eu pas vraiment le temps de comprendre ce qu’il m’arrivait. Je sentis une douleur aussi vive que radicale à l’arrière de mon crâne.

Puis tout se brouilla dans un immense trou noir.
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________________________________________ 2016-07-12, 00:43

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Ce qui ne te tue pas ne te rendra pas plus fort, Antropy.

Le souffle de Carlisle était court d'avoir courut aussi longtemps. Courir avait toujours fait partie de ses journées, même lorsqu'il ne s'agissait que d'une rapide traversée du parc du Manoir, aussi n'était ce pas surprenant. Pourtant, si l'on avait prêté attention, quelque chose aurait pu sauter à un regard avisé de la personne du fils Evil. La puissance des foulées par exemple. Carlisle excellait aussi bien au sprint qu'à la course d'endurance pourtant ses foulées avaient été différentes aujourd'hui. Presque rageuses. Comme si chaque pas, chaque agression de ce sol sablonneux ou terreux avait eue pour but de libérer un peu de cette tension visible dans ses épaules ou sa nuque. Son regard également. Carlisle n'était, d'ordinaire, pas un homme avenant, et ce n'était pas dans l'effort physique que cette caractéristique semblait apte à se développer. Le regard noir qu'il jetait devant lui, aussi agressif que ses foulées, recelait cependant une caractéristique nouvelle, presque teigneuse, comme si il avait fixé un objectif inatteignable trop longtemps et que seule la colère et la frustration était demeuré de l'exercice, quand bien même il avait conscience de sa vanité. Enfin, un dernier  détail qui aurait pu faire convenir de la singularité de cet exercice matinal et fiévreux: l'horaire. Carlisle était un homme de perfection, et la perfection ne s'acquiert qu'à force de discipline. La vie de Carlisle était, pour ainsi dire, réglée comme une partition. Rien, jamais, ne dérogeait à un emploi du temps millimétré qu'il s'imposait chaque jours de la semaine. Une parfaite équation de vie, alliant tous les aspects nécessaires à la construction de sa propre perfection. Le sport, bien sûr, comptait une part, non exhaustive, mais importante de cette équation. La perfection physique était aussi importante que la perfection intellectuelle ou professionnelle et si beaucoup de nouveau riches négligeaient sans remords l'un ou l'autre de ces aspects, ce n'était pas le cas de Carlisle. Cependant, jamais encore il ne s'était surprit à partir courir si tôt. Ni si longtemps. Il ignorait combien de temps, réellement, il était partit mais le soleil émergeant enfin des nuages l'aidait à visualiser l'étendue de l'effort. Et sa frustration de réaliser que cela ne l'avait en rien soulagé s'ajouta à sa colère sourdre lorsqu'il pénétra enfin sur la surface goudronnée menant au perron du Manoir.

Il était en colère. D'une colère noire et sourde, pulsant contre ses veines, cognant dans son esprit comme des tambours violents et pourtant souterrains, impossible à localiser. Une colère folle, presque malsaine, mais y avait-il la moindre chose saine chez un homme dont le nom même résonnait de malfaisance? Carlisle obligea ses poumons déchirés à se remplir d'air, à mesure qu'il s'avançait vers le Manoir. Cela n'avait aucun sens. Aucun but. C'était absolument et certainement ridicule et il se refusait même à simplement mettre des mots sur la raison de sa colère. Cela n'avait aucune importance après tout. Cela ne le regardait aucune. Si Antropy passait son existence auprès d'un excentrique exhibitionniste, cela ne le concernait nullement! Sa mâchoire se contracta un instant, inspirant profondément. Il l'énervait. Il l'énervait viscéralement. Tout en lui lui donnait l'envie impérieuse de le frapper, de retirer de son visage cet air niais et naïf qu'il affichait sans cesse, de lui arracher enfin cette lueur imbécile du fond de ses prunelles, à grands renforts d'insultes et de coups. Oui, résolument, cet homme enfant l'exaspérait et courir plusieurs heures ne semblait rien changer à cet état de fait. Qu'importait visiblement, la frustration et la tension qui était peu à peu devenu son quotidien.

Chaque visite d'Antropy au Philharmonique donnait lieu à une dispute, et chaque dispute donnait lieu à un nouvel enchaînement irréversible de perfection copiste et de niaiserie enfantine. Car c'était un fait: Antropy était le meilleur élève que Carlisle ai jamais eue. Et n'aurait plus jamais. L'oreille absolue du jeune homme lui conférait un don inné et indéniable, quand bien même Carlisle aurait souhaité le faire. Si il était homme de malfaisance, il n'en demeurait pas moins un disciple invétéré de l'Art et il n'aurait su dénier un talent comme celui d'Antropy. Antropy était un redoutable copiste. Mais sa condescendance et son entêtement à ne jamais vouloir suivre une partition à la lettre avait souvent raison de la patience de Carlisle, qui écourtait toujours leur séance, en gage de punition. Car c'était bien ainsi qu'ils fonctionnaient désormais: tel un adulte enseignant à un enfant. Il ne semblait pas avoir d'autre choix, puisque cet imbécile ne semblait avoir littéralement, aucune limite, ni même la moindre faiblesse dans son obstination. Rien ne pouvait avoir raison de lui si ce n'était la crainte de se voir privé de plus de savoir. Ou peu-être... Cette fois, Carlisle ralenti le pas, allant presque jusqu'à s'arrêter en face de l'escalier de pierre blanche qui montait vers l'aile principale. Cela  avait été stupide. Clairement stupide. Jamais il n'aurait du lui offrir cet album. Jamais il n'aurait du accepté de monter à sa suite dans ce taudis qu'il osait nommer 'appartement'. Non, jamais il n'aurait du accepté, au vu de ce qui... Sa mâchoire se serra, reprenant un pas militaire. Cela n'avait été qu'un baiser. Pas même un baiser en réalité! Pour que cela eue été un baiser, il lui aurait fallu avoir répondu, or il s'était contente de tolérer ses lèvres contre les siennes! Rien de plus... rien de plus, si cela n'avait été de sa provocation naturelle et horripilante, contre laquelle Carlisle ne pouvait résister. Le corriger. Lui prouver qu'il avait tord. Lui prouver sa supériorité, aussi. Carlisle était parfait. L'art du langage corporel n'avait aucun secret pour lui, et Thomas lui avait apprit les codes que leur lycée de bon aloi n'aurait tolérer mais qui avait fini par faire sa réputation. Embrasser n'était pour lui qu'un exercice de plus pour prouver sa supériorité, en tout. Sans jamais en subir les frais, du fait de son absence totale de désir charnel. Cela lui avait toujours été utile et même terriblement décisif. Jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à ce que cet imbécile n'éclate de rire contre ses lèvres et ne le déstabilise pour la première fois.

D'un pas rapide, il grimpa les marches pour rejoindre l'entrée, ouvrant la porte avec délicatesse. Il était encore tôt, et ses soeurs devaient encore dormir. Le Manoir était assez grand pour que chacun des enfants Evils puisse vivre sans empiéter sur les secrets des autres, mais il n'était pas rare de les voir déjeuner ensemble dans la salle à manger principale. Indianna et Evanora n'étaient pas réellement coutumières du fait de cuisiner, malgré l'éducation irréprochable qu'elles avaient reçus et Carlisle les savait capable de cuisiner si le besoin se présentait. Elles préféraient simplement être servie. Les domestiques de la maison étant compétents et réputés, jamais encore elles n'avaient eue à se plaindre de leur nourriture. Pas plus que Carlisle. Cependant, à la différence de ses soeurs, Carlisle appréciait cuisiner. Sous le joug de Mère, il avait du apprendre, si il ne voulait pas voir ses soeurs dépérir des suites d'une punition sans fin. Ou si il avait voulu voir le sourire d'Evanora, chaque anniversaire où elle avait, enfin, pu souffler les bougies comme n'importe quelle princesse au monde.  De fait, il existait quelques plats que Carlisle conservait dans son esprit, et malgré la contrariété de son esprit, il se dirigea vers la cuisine, dans l'espoir d'y trouver à boire et le nécessaire pour se confectionner une omelette protéiné. Il eue cependant à peine le temps de saisir une bouteille d'eau dans le premier réfrigérateur.

-Patron.

Que Louis arrive si tôt au Manoir n'était jamais bon signe. Pas qu'il fut paresseux. Bien au contraire. Louis était l'homme de main le plus dévoué et le plus efficace que Carlisle ai pu même esquisser en pensée. Présent à ses côtés depuis toujours, fidèle et silencieux, il arrivait même à Carlisle de s'interroger sur la vie que menait le majordome hors de ces murs. Avait-il une famille, des loisirs? Carlisle aurait sans doute pû trouver toutes ses réponses concernant l'Irlandais, pourtant, jamais il n'avait même songer à le faire. Il avait du respect pour cet homme. C'était assez rare pour être maintenu et préserver. Rapidement, il acquiesça, portant la bouteille à ses lèvres.

-Il y a du mouvement.

-Concernant?

-Les allemands.

Malgré lui, Carlisle eue une sorte de rictus, presque amer. Carlisle connaissait Liehnard depuis longtemps. Trop longtemps. Un débordement avait toujours été envisagé et prévisible. L'allemand était trop gourmand. Trop imprévisible. Et surtout, trop, beaucoup trop têtu. Mais il avait apprit auprès de Carlisle et pour cela, il demeurait dangereux. Et supprimable. Si le besoin s'en faisait ressentir. Ce qui, au regard que portait Louis, semblait être devenu le cas.

-Ils ont enlevés Tiger.

Aussitôt, Carlisle sentit son abdomen se contracter, à l'instar de sa cage thoracique. Antropy? Quel... Intérêt avait donc Liehnard à s'attaquer à cet... Inconnu? L'esprit de Carlisle se mit soudain à tourner, aussi rapidement qu'il avait couru. Pourquoi? Pourquoi s'attaquer à son élève? En quoi est-ce que cela avait pu avoir la moindre logique? En quoi est-ce que cela....

Le baiser.

C'était pourtant la règle de base. Ne jamais laisser de traces pouvant sous entendre ou même esquisser le moindre attachement. Surtout pas si la 'cible' était sans défense. Il se savait surveillé pourtant. Il se savait observer en permanence, épier, traquer. Comment avait-i pu être si imprudent?! Sa main se crispa autour de la bouteille, qui crissa sous la poigne. Louis fronça un léger sourcil, et Carlisle s'obligea à conserver un visage lisse. Après tout, il ne s'agissait que d'Antropy. Son élève, rien de plus. Rien de si important. Rien qui justifie une guerre de gang ouverte. Rien qui justifie une attaque frontale, pleine et entière, de territoire ou de district.

Il ne s'agissait que d'Antropy.
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________________________________________ 2016-07-14, 17:09


Le mal n'est qu'une question de point de vue


C’était quoi le problème de ces types ? Franchement, quitte à kidnapper quelqu’un, autant le faire à la manière des films : avec la voiture qui roule à toute vitesse en zigzagant parmi les autres, faisant crisser les pneus et rugir les gyrophares ! Mais non, ils se contentaient de la petite promenade plan plan entre les rues de Storybrooke. Tourner un peu à gauche, se retrouver à droite, puis une graaaande ligne droite, bien, parfait pour s’endormir à cause des vibrations du véhicule ça… Je mâchonnai quelque peu, une odeur atroce anisée continuant d’emplir l’air et me rendant particulièrement nauséeux. Je ne savais pas avec quoi ils m’avaient endormi, mais la douleur vive qui continuait de me lancer à l’arrière de mon crâne m’apportait quelques réponses. On m’avait frappé drôlement fort dites donc, dès que la voiture faisait le moindre mouvement c’était comme si un marteau piqueur continuait joyeusement ses travaux dans mon crâne. Un peu de délicatesse dans ce monde de brutes n’aurait pas fait de mal.

Bon, réfléchissons…Les personnes qui étaient venues me chercher ne m’emmenaient pas en boîte de nuit. Déjà parce que la meilleure était le Rabbit Hole et que j’y travaillais déjà, ensuite parce qu’ils m’avaient embarqués en jean et tee-shirt, mais aussi pied nu qu’un mille-pattes. Donc, pour la soirée dansante on allait repasser. Qu’est-ce qu’il me restait comme option ? Une virée au bord de l’eau dans un cottage ? Non, il manquait le dit cottage dans mes contacts et je doutais fortement que quiconque puisse m’inviter dans ce genre d’endroits en pleine nuit. Un départ en voyage imprévu ? Une virée sur l’autoroute pour rejoindre les rocheuses ? Une idée lumineuse de mon colocataire ? Une tentative de persuasion de la part de Jay pour que j’arrête de le prendre pour un gentil ? Ah tiens, il faudrait que je lui dise que ce n’était pas une bonne idée d’essayer de me convaincre de quelque chose de cette manière. Mais non, rien ne me venait franchement à l’esprit de probant ou de positif. Est-ce que j’étais en train de partir dans une situation dangereuse alors même que je n’avais pas prévenu Ekram ? Peut-être que je pourrais lui envoyer une carte postale une fois arrivé.

D’ailleurs, où est-ce qu’on allait ? Parce que ça devait faire drôlement longtemps qu’on roulaient là… J’avais comme l’impression que nous étions sortis de la ville puisque la route avait été chaotique un moment avant de redevenir parfaitement lisse. Essayant de me redresser, je me tortillai en réalisant que mes mains étaient attachées dans mon dos. Poussant un soupir, je me mordis l’intérieur de la joue pour essayer de comprendre le fonctionnement de… Oui bon, non, je n’étais pas expert en nœuds. Mais par contre niveau souplesse, on n’avait rien à m’envier. Me recroquevillant sur moi-même je mis plusieurs minutes à parvenir à faire passer mes bras sous mes jambes afin de les ramener vers moi. Le tout était de ne pas se déboiter les épaules sinon j’étais un peu mal parti pour continuer de jouer, et Carlisle allait encore pester que je ne m’étais pas entraîné ! Mes mains étaient liées entre elle par je ne sais trop quoi en plastique et j’eu beau tenter de le mordiller ou de le déchirer, rien n’y fit. Bon, deuxième argument en défaveur d’une fin optimiste. Qu’est-ce qu’il me restait ?

La voiture fit une embardée si brusque que je me retrouvai projeté contre le fond du coffre, étouffant un juron douloureux alors que des klaxons et crissements de pneus résonnaient tout autour. Ecarquillant les yeux, je fus propulsé l’instant d’après sur la gauche et remontant mes bras devant mon visage pour éviter de me prendre les objets qui volaient à travers l’espace en pleine figure ! Ah, il avait activé la seconde ? Peut-être que le tournage commençait ?! Mais c’était des jurons que j’entendais là ? Outch, il n’était pas beau celui-ci… Valdinguant de gauche à droite, je commençai à avoir la nausée et m’efforçai de me stabiliser autant qu’on pouvait le faire dans un coffre. Il avait trouvé où son permis celui-là ? Même les pochettes surprises étaient trop évoluées pour ça ! Serrant les dents pour me retenir de crier de douleur lorsqu’une clef à molette vint percuter mon flanc, j’attendis avec impatience que ça s’arrête. Un ralentissement. Une conduite plus fluide quoique vive.

Et puis le moteur qui s’éteignit. J’entendis le claquement de deux portières ainsi que des voix masculines – au moins, c’était mon domaine ça ! Ils semblaient s’amuser de je ne savais quoi car j’entendais des rires, mais aussi des reproches. Des cliquetis et le bruit cinglant de bottes à talons sur le bitume. Après quelques secondes, la porte du coffre s’ouvrit en grand et je du papillonner du regard pour ne pas me faire aveugler par la lumière des lampadaires. Face à moi, deux types grands. Très grands. L’un d’eux avait les bras couverts de tatouages, l’autre se contentait d’une croix gammée marquée à même sa gorge… C’était d’un mauvais goût ! Ils avaient tous les deux le crâne rasé et portaient des vêtements sombres pour se fondre dans la nuit sans doute. Le jour n’était pas encore levé ?

« … Pourparler ? »

Hasardai-je, au cas où c’était le mot de passe de leur petite fiesta. Ils échangèrent un regard, peut-être pris au dépourvu, avant que l’un d’eux ne tendent la main dans ma direction pour m’attraper. Je reculai vivement et me décalai pour sortir tout seul, mais l’autre m’attrapa au passage et me tira par les cheveux pour me faire tomber lourdement sur le sol.

« Où tu crois aller comme ça, toi ?! »

J’émis un grognement désapprobateur avant de lui montrer les liens de mes poignets : où croyait-il que j’allais ? Je pouvais juste très bien descendre tout seul du véhicule !

« L’abîme pas, le patron l’a demandé vivant. »

Ils échangeaient en anglais et ça j’arrivais à le capter, mais alors les mots qui s’en suivirent furent dans une langue que je n’avais jamais entendue… Et moche en plus. Si on me disait que l’allemand ou le russe ressemblaient à ça, je portais plainte contre leur créateur. C’était carrément cruel d’imposer un truc pareil ! On aurait dit qu’ils s’insultaient continuellement au-dessus de ma tête, vive le début de soirée.

Soudain, le plus grand des deux sortis une arme de sa ceinture et la pointa sur l’autre. Il y eut un mot, ou bien une phrase, avant que la balle n’explose le crâne de son adversaire et ne propulse du sang absolument partout. Y compris sur moi. Y compris sur moi, allongé parterre, qui venait d’écarquiller les yeux de stupeur. Je crois que j’avais arrêté de respirer sous le coup, retenant un souffle qui refusa délibérément de revenir même quand le corps sans vie s’écroula juste à ma gauche. Qu’est-ce que… Qu’est-ce qu’il venait de se passer ? Qu’est-ce qu’il… Mon visage restait figé vers le ciel, la bouche entrouverte et le cœur tambourinant contre mon torse comme pour me supplier de s’enfuir de là. Je n’aimais pas les armes à feu. Rectification, je détestais ça et j’en avais cruellement peur. Atrocement. Depuis que l’une d’elle avait logée une balle dans mon ventre à vrai dire, même si je n’avais jamais réellement prit conscience de la chose jusque là. C’était effrayant. Terrorisant. Le type, il… Il venait… Il était mort, là. Juste là. Et moi je n’arrivais même plus à parler ou dire quoi que ce soit. Bloqué. Noyé dans un gargouillis qui refusait de devenir éligible.

J’eu un sursaut violent lorsque le premier kidnappeur abaissa le canon dans ma direction et du me faire violence pour ne pas m’enfuir en courant. Il voulait m’abattre moi aussi ? A quoi est-ce que ça servait de m’emmener jusqu’ici pour m’abattre à même le sol ?! Ce n’était pas logique et, l’espace d’un instant, j’eu l’espoir fou qu’il n’allait pas me faire de mal. Peut-être qu’il avait un contrat sur ma tête ? Qui serait assez fou pour faire un truc pareil, non mais réfléchis deux minutes Opy ! On ne s’amuse pas à… A… A tuer quelqu’un comme ça ! Je refusai de le regarder. Je refusai de tourner la tête pour aviser du cadavre à demi étalé sur mes jambes. Non. Sûrement pas. Sûrement pas…

« Vivant ne veut pas dire qu’on ne peut pas s’amuser un peu. »

Je fus parcouru d’un atroce frisson glacé alors que le premier coup de pied percutait mon flanc, le même que la clef avait frappé. Le cri de douleur résonna et l’homme s’empressa de m’asséner un second coup dans la mâchoire pour que je me taise. Je me recroquevillai sur moi-même alors qu’il continua de frapper, plusieurs fois. Le ventre. Les bras. Les jambes. Je mordis avec tant de violence dans ma lèvre que le goût du sang commença à rouler sur ma langue… A moins que ce ne soit celui du mec d’à côté ? Non. Non rien qu’à l’idée, j’en eu un atroce haut le cœur et la seule chose qui m’empêcha de vider le contenu de mon estomac était qu’il était vide justement. Hoquetant, la respiration sifflante du traitement qu’il venait de m’offrir, j’attendis sans bouger qu’il cesse. Qu’il arrête. Qu’il décide que c’était assez alors même que la moindre parcelle de ma chair semblait perforée par des centaines d’aiguilles…

Il y eut un bruit, celui d’un glissement métallique, et il s’arrêta. Une hésitation ? Un dernier coup au creux de mes reins me confirma qu’il n’en avait pas fini avec moi.

« Debout. »

Il était drôle lui ! Mais non content de son ordre, il m’attrapa par le bras et m’obligea à revenir sur mes jambes. La station debout fut vacillante et, franchement, il me fallu plusieurs secondes pour parvenir à mettre un pied devant l’autre sans m’effondrer de tout mon long. J’étais résistant, mais il ne fallait pas trop pousser quand même… laissez moi le temps de sauvegarder et de me régénérer un peu quoi !

L’homme à la croix gammée tatouée sur la gorge m’entraîna vers ce qui ressemblait à des entrepôts. L’un d’eux était entrouvert et en nous approchant, je pu distinguer plusieurs gorilles droits comme des i. Des humains, pas les animaux, hin. Ils me toisèrent des pieds à la tête, devant sûrement bien se moquer d’un rouquin sans baskets comme moi. Je me fendis d’un sourire moqueur qui ne sembla pas leur plaire, pourtant ils ne m’accordèrent que de bref regards. A nouveau des paroles échangées dans leur langage atroce, puis je changeai littéralement de mains pour me faire pousser à l’intérieur du bâtiment. Je ne savais pas pourquoi, mais je le sentais pas franchement bien là… Ca sentait un mélange de ciment, de poisson et d’autres choses dont je ne voulais même pas savoir l’origine. Ca puait, quoi, dans tous les sens du terme.

Et ce n’était pas ma montée sur des escaliers rouillés qui me rassura plus que ça. Où est-ce que j’étais ? Et surtout, pourquoi ?
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________________________________________ 2016-08-08, 18:12

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Ce qui ne te tue pas ne te rendra pas plus fort, Antropy.

Carlisle haïssait ces films bas de plafond produit par Hollywood qui promouvait cette grande idée que retrouver la trace d'une personne était aussi facile que de simplement ouvrir une porte. C'était faux. Surtout lorsque l'on jouait avec des joueurs du niveau de Carlisle. Il n'était pas rare, au contraire, de voir un indicateur ou un mouchard disparaître, du jour au lendemain, sans plus jamais obtenir la moindre notification de son existence. Les hommes avec qui Carlisle travaillait étaient des professionnels. Tous. Qu'il s'agisse des allemands ou des russes, de Lenny en Nouvelle Orléans ou encore de la famille de Gianna, tous savaient combien il était facile de rendre un cadavre anonyme. Lui même le savait parfaitement. Arracher les dents. Raper les empreintes jusqu'au sang. Couper les phalanges si nécessaire. Découper les tatouages de gang -Carlisle avait toujours refusé cette pratique, beaucoup trop vulgaire à son goût. Dans un monde souterrain, rien ne devait subsister de signes de l'extérieur. Rien. Exactement pour ce genre de cas.  C'était l'unique chose qui lui permettait de savoir qu'Antropy était encore en vie. Un corps aussi bariolé aurait déjà refait surface. Carlisle avait contacté Levi dès qu'il avait quitter le Manoir. Il aurait déjà eue des nouvelles.

Sauf si le corps avait été découpé. Certes, les bras tatoués et la chevelure rousse aurait attiré l'oeil, mais un simple tronc, ou une paire de jambe... Les mains de Carlisle se crispèrent un instant sur le volant. Non. Cela aussi, Levi l'aurait vu. Dans son monde, lors d'enlèvement, chaque corps, aussi banal est-il pu être, était passé au crible, cherchant la moindre ressemblance avec la 'victime'. Et Levi était efficace. Terriblement efficace. Carlisle avait confiance en lui. Donc, jusqu'à preuve du contraire, il fallait partir du principe qu'Antropy était encore en vie. Ce qui, connaissant Liehnard n'était pas une bonne nouvelle, ni même une sécurité.

D'un coup sec du volant, Carlisle prit à gauche, laissant les pneus de l'Audi nuit crisser un peu dans le lotissement. Carlisle avait été une sorte de mentor pour Lienhard. Rencontré en Europe, le jeune allemande avait toujours montré une admiration sans borne pour le jeune américain, de trois ans son aîné. Sa réputation doublé de son nom et son allure lui avait toujours conféré un certain aura au sein de la pension où il avait fait ses classes, et Lienhard avait tenté dès le second mois de devenir l'ombre de Schubner et lui même. Dire qu'ils l'avaient accueillis à bras ouverts aurait été un mensonge éhonté et Carlisle devait bien avouer qu'ils avaient largement profité de cette admiration et de son jeune âge pour lui faire subir brimades et bizutages de tous horizons. Il avait cependant suffit d'une altercation, ivre par leur 'jeux', pour voir le jeune bizuté se transformer en véritable créature, arrachant d'un coup de dents la moitié de l'oreille d'un ivrogne du pub où Schubner et lui même avait choisi de continuer leur amusante promenade (en compagnie, selon Schubner, du 'Puppy' comme il se plaisait à surnommer alors le jeune Liehnard). Les choses avaient changées à partir de cette soirée. Voir son visage souillé de rouge avait mit fin aux blagues, non pas par crainte, mais par la découverte du potentiel du jeune homme. Dès lors, Carlisle n'avait eue de cesse de le pousser à user de cette force brute qu'il avait en lui, le jetant dans les affres de la performance et de la violence, le transformant peu à peu en homme de frappe idéal. Renvoyé avant la fin de son lycée, il avait, par le biais de connaissance de Schubner, finit par se faire un nom au sein de la pègre locale, au grand plaisir de sa famille, dont les tatouages nazis n'avaient jamais été cachés. De bons allemands, comme s'amusait à le répéter Liehnard. Puis, cela avait été le Mexique, pour finir aux Etats-Unis, enfin au coude à coude avec son modèle. 

Tant d'années d'admiration poussèrent le jeune allemand à se confronter à son aîné, se montrant d'un culot effarant, parfois gagnant, souvent perdant. Rien ne semblait plus important à ses yeux que d'égaler Carlisle, et cet état de fait était connu de toute la pègre américaine, s'agissant même parfois d'un sujet de plaisanterie. Le 'petit allemand' cherchant à égaler le 'sang américain' était devenu une quête obsédante mais Carlisle avait cru la chose tassée désormais. Cela faisait plus de dix ans! N'avait-il jamais évolué? Ou avait-il ruminé son vain désir toutes ces années, au point d'en devenir si imprudent? Si gourmand? La mâchoire de Carlisle se serra, expirant sèchement. Si il y avait un coupable d'imprudence, il ne pouvait s'agir que de lui. Il était un chef de pègre, un mafieux connu, envié, crains. Il était surveillé par le F.B.I, Interpole, ainsi que par tous les chefs de pègre du continents. Ses faits et gestes étaient vus, connus, analysés. C'était la raison pour laquelle sa vie était si planifiée. Rien jamais ne dérogeait à un scénario écrit à l'avance, à une partition parfaite et parfaitement exécuté. Passer autant de temps que possible au Manoir, au laboratoire. Travailler de nuit. Ne jamais être vu plus de deux heures par jour dans un lieu publique. Travailler depuis son ordinateur et uniquement par ce biais. Et puis il y avait eue Antropy. 

Et puis il y avait cet énergumène incohérent, rustre, cet électron libre et ridicule, cet enfant incapable de resté en place. Cet imbécile pour qui il avait déjà du sacrifié un peu de ces deux heures en lieu publique. Cet idiot doué. Pourquoi avait-il fallu qu'il monte dans son appartement? Pourquoi avait-il fallut qu'il le ramène chez lui? Un tel changement dans son emploi du temps n'avait aucune chance de passer inaperçu, il le savait pourtant. Alors pourquoi n'avait-il pas fait preuve de plus de prudence? Pourquoi avait-il soudain cessé d'être cet être implacable et contrôlé? Pourquoi avait-il voulu prouver l'étendu de son contrôle, l'étendu de sa force? Le repousser à même son lit. Plaquer ses lèvres aux siennes... Une inconsciente prise de risque, qu'il payait désormais. Il aurait du le savoir, le voir, le prévoir. Carlisle Evil, embrassant un simple serveur! Comment ne pas sauter sur l'occasion? Carlisle Evil, capable de faire montre de sentiments... Il était évident que Liehnard avait sauté sur l'occasion. Qui d'autres savait? A qui avait-il transmis l'information? A quel point était-il compromis au sein de son univers? Ces questions se formulaient mais chaque fois, Carlisle les repoussait. Il n'avait pas à penser à cela pour l'instant. Il aurait bien assez vite les réponses, et il ne les avait pas pour l'instant. Autant se concentrer sur la première étape du plan.

D'un mouvement rapide, Carlisle activa son téléphone, choisissant l'une des rares numéros présents dans son répertoire.

-Rapport, lança-t-il sèchement dès que la tonalité eue cessé.

-Aucun corps.

La voix de Levi était assuré, rapide. Il raccrocha dès le dernier mot prononcé,  et Carlisle choisi un second numéro. 

-Mouvements?

-Rien du côté des docks, Patron.

-Rejoins moi chez eux. 

L'échange, rapide et sec, s'arrêta dès que Carlisle eue garer sa voiture, dans une maîtrise parfaite, silencieusement. La bâtisse devant laquelle  il s'était rangé était plus haute que large, magnifiquement doté de briques rouges et d'un perron en bois blanc, dans une imitation agréable de la mode des années fastes de l'Amérique Texane. Carlisle ne s'y était jamais rendu, il ne lui avait cependant pas été compliqué de trouver l'adresse. Calmement, Carlisle retira ses lunettes opaques, se penchant pour plonger la main dans la mallette noire qui reposait sur le siège passager. Retirant lentement l'arme dotée d'un silencieux noir et brillant, qu'il vissa à nouveau, avant de sortir de l'habitacle, son arme à la main. Il cru voir un mouvement à la fenêtre de la maison adjacente. Un rideau que l'on tirait. 

Carlisle ne prit pas même la peine de refermer le portail de fer, grimpant simplement les marches d'un pas vif. Il eue cependant la politesse de sonner, attendant patiemment lorsqu'une voix, agréable au demeurant, lui demanda de patienter un instant. Il ne fallut pas plus de temps pour que la porte s'ouvre.

-Gutten Abend Frau Liehnard.

La voix de Carlisle était si polie qu'elle ne vit pas immédiatement l'arme brillante à sa main. Ni sa main gantée qu'il plaqua à ses lèvres quand il lui tira une balle dans le genoux. Le cri résonna cependant dans l'entrée, et Carlisle claqua la porte du talon, attirant la vieille femme à lui, la soulevant presque du sol tant sa jambe ne la portait plus. Les sons gutturaux de sa gorge eurent la réaction escompté. L'homme armé d'une carabine apparut au bout du couloir, son visage ridé se décomposant en voyant celui couvert de morve et de larmes de sa femme. Bien que son second oeil s'ouvrit, il ne lâcha pas son arme, appelant son épouse.

-Martha!

-Gutten Aben Herr Liehnard. Où est votre fils?
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________________________________________ 2016-08-28, 17:34


Le mal n'est qu'une question de point de vue


Je ne comprenais strictement rien à ce qu’il se passait. Pire, je ne percutais pas non plus ce qu’il se disait derrière la porte mais ils n’avaient ni l’air sympathique ni franchement patients. Bon, on reste calme et on respire… J’avais déjà été dans des situations plus dangereuses que ça de toute manière ? Je pris le temps de réfléchir, me souvenant de mon aventure dans le monde des Pokémons, ou celle au cœur de la Forêt des Rêves Bleus, voire la fois où le Cap’tain m’avait embarqué à l’autre bout de la galaxie avec Lounis… Ah oui, rien qu’au souvenir j’esquissai un sourire ! Les pirates en forme de poulpe, les frères Bogdanov, la possibilité de faire exploser le vaisseau, c’était quand même bien plus risqué que la situation actuelle, non ? Oui mais l’ennui, c’est qu’à chaque fois je n’étais pas seul.
 
Là, pour le coup, je n’arrivais pas vraiment à voir de possibilités de sortie qui me sautait au visage. C’était pas l’imagination qui me manquait, mais quand vous êtes enfermé dans ce qui ressemble à un placard à balai avec des murs en métal, il n’y avait pas trente mille possibilités. La seule porte de la pièce se trouvait être devant moi et j’avais beau essayer de l’ouvrir, il n’y avait ni poignée ni ouverture. Et puis il faisait un froid de canard à l’intérieur, j’en tremblai parfois dans de longs frissons glacés sans savoir s’ils étaient dû à la basse température ou aux coups qui me lançaient un peu partout sur le corps. Pourvu que ça ne soit pas une chambre froide ou ce genre de trucs, je n’avais pas envie de finir en tigre congelé pour le dîner ! D’ailleurs, quelle heur eil pouvait bien être ? A l’extérieur il faisait encore nuit quand nous étions entrés, mais maintenant ?

Je n’eu pas le temps de songer d’avantage à une horloge qu’un grand coup fut frappé dans la porte. Par instinct je reculai d’un pas, ma cheville allait cogner contre une caisse en bois qui me fit basculer sur les fesses ! Je tombai littéralement en arrière, renversant plusieurs cartons et brisant même l’une des caisses lorsque celle-ci dévala le petit étalage qu’elles formaient. Mes yeux ne savaient pas s’ils devaient quitter la sortie ou s’intéresser à ce qu’il venait de tomber par l’ouverture… Mes doigts cherchèrent dans des soubresauts nerveux, rencontrant quelque chose de très froid comme de la glace. Et alors même que la lumière entrait brutalement face à moi, je me rendis compte que je tenais dans ma paume un poisson – mort – la bouche ouverte et à l’odeur nauséabonde. Urk ! Je le lâchai immédiatement et il roula sur lui-même, révélant par la même un petit tube mordoré qui s’extraya de sa bouche sous le choc. Qu’est-ce que…

On m’asséna un ordre – ça devait être ça vu le ton, sûrement pas une invitation à danser – et une main m’attrapa le bras assez violemment pour m’obliger à me relever. Aïe, mais doucement, je savais le faire tout seul ! Les poignets toujours liés entre eux, je retrouvais les couloirs lugubres de l’entrepôt et du suivre un homme en costume gris qui avait l’air assez nerveux : il ne faisait que passer sa main dans sa nuque et serrait machinalement ses poings autour de son téléphone portable. Je n’avais aucune idée de qui il s’agissait, je ne l’avais jamais vu de ma vie et pourtant j’avais une très bonne mémoire des visages quand je le voulais bien. Nous croisions plusieurs hommes armés, certains à la plus fière allure que d’autres, mais tous se lançaient des regards alertes entre eux et hochaient la tête à notre passage. Pourquoi est-ce qu’ils étaient tous aussi grands ? Ils recrutaient dans les agences de mannequins refoulés ? Quoique, vu les tronches de certains, ils avaient du jouer un peu trop près de fils barbelés.
 
« Excusez-moi mais, on est où exactement ? Non parce qu’il faut que je sois rentré à l’heure pour aller au boulot et mon patron n’est pas quelqu’un de très courtois… En soit il est infernal, c’est le cas de le dire, mais je préfère ne pas trop l’énerver quand même et… »

Un coup à l’arrière de mon crâne m’intima de me taire et je grognai bruyamment, lançant un regard noir au bodyguard qui me poussait à avancer. D’accord, ils n’avaient aucune notion de bienséance ou de politesse. J’aurais peut-être du le comprendre face à tous les indices, mais il fallu que je me retrouve dans une pièce plus grande pour commencer à percuter que j’étais vraiment enfoncé dans les problèmes jusqu’au cou. Au milieu, une chaise un peu rouillée sur laquelle on me força à m’asseoir pour me retrouver nez à nez avec un type tranquillement installé sur un fauteuil. Qui avait trainé ce truc ici ? En tout cas son costume avait l’air classe, un peu comme ceux de Carlisle mais en un peu moins beau à regarder – les rayures verticales, c’était pas dépassé ?

Il n’y avait pas beaucoup de monde autour de moi : deux hommes armés à la porte, le type en costume ainsi qu’un autre en tee-shirt un peu crade, le « chef » et un autre juste debout à côté. Des volutes de fumée planaient dans la pièce, provenant des cigarettes et du cigare qu’il tenait entre ses doigts. J’avais envie de lui dire que je savais faire des ronds avec ma langue, mais une petite voix me souffla que ce n’était pas exactement la meilleure idée à avoir. Je restai donc sagement assis sur ma chaise à attendre qu’on daigne m’expliquer ce que je faisais là. J’avais encore très mal au crâne et mon dos me faisait mal, aussi pris-je soin de ne pas m’appuyer contre le dossier. Peine perdue, l’homme en tee-shirt appuya sur mon épaule pour m’obliger à tenir mon dos droit.

« Et non mais stop, ça va pas le faire si… »

Une gifle accueillie ma réplique et me tourna la tête, me penchant en avant comme pour cracher mes poumons il me fallu quelques secondes pour parvenir à retrouver mes esprits. Qu’est-ce que… L’homme en costume rayé – appelons-le Abeille – se pencha en avant, baragouinant quelque chose d’impossible à saisir pour moi. Pourtant j’essayais de mémoriser ce qu’ils me disaient depuis le départ sans y parvenir. J’aurais été capable de les ressortir de mémoire, mais de là à comprendre. Mon professeur de piano me grondait toujours à ce sujet, j’avais tendance à prendre les choses comme elles venaient sans chercher à les interpréter. Pas évident quand on parle une langue étrangère à l’anglais et que visiblement, c’est à vous qu’on s’adresse.

Une phrase, ou deux. Encore. Tiens, il venait de répéter la même. Devant mon absence de compréhension, Abeille agita la main vers le type en costume juste à côté qui parla à sa place.

« Monsieur vous demande votre nom. »

« Antropy. Pas Antalpy ni Alice ni même Attractif, mais Antropy. An-tro-py. »

Le chef hocha la tête, comme satisfait et je me dis que je venais peut-être de réussir la première phase du test ? Pourtant, la question suivante me prit de cours :

« Connaissez-vous un dénommé Carlisle Lewis Evil ? »

« Carlisle Le… » Je ne pus retenir un soupir amusé. « Attendez, il s’appelle réellement Lewis ? Ou c’est une blague ? Non parce que ça lui va pas du tout ! Lewis, c’est ridicule. Enfin, drôle et ridicule sur lui, en soit Lewis est un joli prénom. Juste pas sur lui. J’espère que vous vous appelez pas Lewis non plus ? J’voulais pas vous vexer sinon ! »

Mais je crois que je les avais vexé car la suite ne fut pas du tout celle que je m’imaginai. Après de longs échanges dans une sorte d’allemand / russe et des traductions en anglais que je ne comprenais pas, ils commencèrent à s’impatienter. Je ne voulais pas leur faire perdre leur temps mais je ne pigeais pas ce qu’ils voulaient… Et le fait de me frapper encore n’allait rien changer. Au contraire, plus l’homme en tee-shirt attaquait et moins j’avais d’idées de réponse à leur donner. J’ignorais ce qu’on me demandait. Je ne comprenais pas ce que j’avais à voir avec ça. Un coup de poing plus violent que les autres en plein dans ma mâchoire me fit tomber de la chaise et rouler sur le sol, le souffle court. Erratique. Difficile. Pourtant il revint me lever pour me rasseoir sur la chaise. Le dos courbé, le front sanguinolent au vu des gouttes qui perlaient sur le sol, j’entendis quelque chose racler dangereusement l’asphalte.

Une table. Il apportait une table juste devant moi. Pourquoi ? Je leur adressai un regard curieux alors même qu’il approchait avec un couteau. Sursautant, je voulu m’enfuir mais il m’attrapa les poignets avant et découpa mes liens de plastique ! Ah, enfin libre ! Je me massais les poignets douloureux, poussant un soupire rassuré de sentir à nouveau mes doigts. Et je m’apprêtai à le remercier lorsque le mot résonna encore dans la pièce :

« Carlisle Evil. »

Je secouai encore la tête. Pourquoi ils me répétaient ça sans cesse ? Je le connaissais son nom. Je l’avais appris la première fois et je n’avais pu m’en défaire. Essayant de me faufiler pour déguerpir, l’un des hommes en costume (celui qui m’avait amené jusqu’ici) intervint et me força à rester sur la chaise. Puis il attrapa mon bras et m’obligea à l’étendre devant moi sur la table. Attendez, qu’est-ce qu’ils allaient faire ?! Essayant de me dégager, je me tortillai dans tous les sens pour m’extraire de là mais d’autres mains vinrent se poser sur mes épaules. Cloué sur place, je résistai encore. Grognant. Bougeant jusqu’à ce qu’il ne m’aplatisse brutalement la tête contre la table et que je sente quelque chose contre ma tempe. Quelque chose qui venait d’émettre un cliquetis caractéristique.

Une arme. Une arme à feu était pointée sur moi ! Je dégluti d’effroi, écarquillant les yeux en cessant immédiatement de bouger. Comme déjà dis, j’avais horreur des revolvers ou des pistolets de ce genre. Pire, je les craignais depuis que l’un d’eux était venu me percer le flanc. Et quelque chose me disait que s’ils étaient de la partie, c’est que cette dernière allait très vite tourner court. Pour moi.

« Bouge encore et c’est ta cervelle qui recouvrira cette pièce. »

Je déglutis en fini par hocher la tête, fermant les yeux quand le canon s’enfonça un peu plus dans ma tempe. Puis il fini par la retirer et je ne pus m’empêcher de soupirer, rassuré. Ou presque. Le poisson. Je venais de penser au poisson dans la caisse. Le tube métallique qui avait glissé hors de sa bouche… Ce n’était pas juste un truc anodin pour la conservation. Non. C’était une balle. J’étais persuadé désormais qu’il s’agissait d’une munition. Le genre de truc qu’on ne trouve pas à tous les coins de rue mais qu’on peut aisément rencontrer dans ce genre d’endroits. Est-ce qu’ils recellaient des armes ? Est-ce qu’il s’agissait de la mafia ? Sérieux ?! Ici ?!! Mais alors, Carlisle… Il était en danger !

« Carlisle Evil ? »

Encore. Encore ils demandaient alors que l’homme en costume remontait la manche de ma chemise. En voyant les nombreux tatouages qui ornaient ma peau il émit un petit sifflement désapprobateur suivi d’une grimace. Les goûts et les couleurs… ! On n’appartenait pas vraiment au même monde de toute manière. Cette pensée fut une évidence lorsque je vis revenir le type au tee-shirt avec ce qui ressemblait à une batte en baseball métallique ! Ce qu’il allait faire avec était encore flou, mais dans tous les cas je risquais de détester ça. Mon sang ne fit qu’un tour alors que je voulu à nouveau me dégager, puisant dans les forces de mes jambes pour m’extraire de là.

Je pensais n’avoir qu’une seule peur, celle de l’arme à nouveau pointée sur ma tempe. Mais je découvris que la perspective d’être frappé avec un objet pareil prenait doucement la plus belle des places. Maintenu penché par l’un des gardes de l’entrée, je vis l’homme me saisir par le poignet pour être sûr de me maintenir le bras droit. Mon cœur ne battait plus, il vrombissait. Ma respiration ne sifflait plus, j’avais tout simplement arrêté de faire fonctionner mes poumons. Mes yeux grands ouverts le fixaient avec horreur en devinant ce qui allait se passer. Ce qu’il allait faire. Ce que j’allais subir. Je me pris à supplier intérieurement que tout cela ne soit qu’un mauvais rêve. Que les hématomes en train d’apparaître sur mon corps ne soient qu’un mauvais rêve. Que la douleur soit dûe à ma chute de mon lit en plein sommeil. Que ces types n’existaient pas ou quoi que ce soit.

Que rien n’était réel.

Et surtout pas la douleur fulgurante qui se propagea à une vitesse ahurissante dans tout mon être lorsqu’il abattit sa batte sur mon bras dans un craquement sonore. Je hurlai malgré moi, sentant tous mes muscles se contracter avant de se relâcher. M’effondrer. Glisser. Si seulement le mec armé ne me tenais pas pour m’obliger à rester assis. A subir. A regarder. Et à écouter la même litanie persistante :

« Carlisle Evil ! »

Je secouai la tête. Je ne savais pas pourquoi ils me répétaient ce nom. Je ne savais pas pourquoi ils voulaient que je réponde. Je ne savais pas ce que j’avais à voir avec tout ça. Je ne savais même pas si j’allais être capable de supporter un autre coup.

Pourtant il le donna et, les yeux au bord des larmes, je hurlai de nouveau.

Pour ce coup-ci et les suivants dont il me marqua avec férocité et intransigeance, sans qu’aucun des hommes ne lève le petit doigt pour m’aider.
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________________________________________ 2016-10-17, 22:43

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Ce qui ne te tue pas ne te rendra pas plus fort, Antropy.

Le sang imprégnait le tapis d'une telle manière qu'elle allait bientôt mourir. Trop de liquide. Trop vieille. Son coeur allait lâché en premier, puis les organes cesseraient lentement de fonctionner. Carlisle s'était rapidement désintéressée d'elle, la laissant se vider de son sang à même cette horreur qu'ils avaient oser juger potentiel de laisser trôner dans ce séjour. Seul le père retenait son attention. Bien que grabataire et morveux, il demeurait droit sur la chaise où Carlisle l'avait enchaîné. Le fixant ou du moins essayant de le fixer sous ses paupières gonflées et tuméfiées. Presque sans peur. Presque.

Le poing s'abattit une nouvelle fois sur son arcade, la faisant éclater cette fois et Carlisle fit jouer ses doigts, agitant le cuir sombre dans un son ô combien raffiné et élégant. En d'autres circonstances, il en aurait apprécier la téciture. Mais il n'avait guère ce loisir désormais.

-Où est votre fils?

Un crachat pour toute réponse et Carlisle leva la main, prêt à le frapper à nouveau, le voyant se recroqueviller aussitôt. Il lui semblait si minuscule, rabattu sur sa chaise, si ridicule. Si fragile. Pourquoi donc continuait-il à protéger cert imbécile? Etait-ce là cet amour filiale dont les Grecs n'avaient eue de cesse de prôner les vertus? Stupide. Diablement stupide. Il savait qu'il allait mourir. Alors pourquoi continuer quand tout pourrait s'abréger si facilement. Ses doigts se séparèrent, venant plutôt se saisir de la chair déchirée qui entourait son genoux gauche désormais. Appuyant. Cherchant. Faisant couler encore un peu de ce liquide chaud et onéreux, vital et qui pourtant semblait ne vouloir que quitter sa peau pour se frayer un chemin serpentin jusqu'au sol. La torture n'était pas l'art que Carlisle préférait ni même celui qu'il maîtrisait le mieux. Mais dire qu'il n'était pas bon en la matière aurait été un fort mauvais mensonge.

Il ne posa aucune question, le laissant hurler à s'en briser les sens et la voix, se débattant au poing de faire chuter la chaise sur le côté, encore. Cette fois Carlisle ne le redressa pas. Il en avait assez, et clairement plus assez de temps. Son mocassin vint rapidement épouser la forme de sa tempe, appuyant avec une lenteur contrôlé.

-Hans...

-Où est votre fils?!

Appuyé lentement, appuyé en sachant où faire pression. En sachant où viser. La balle atteignit la femme en plein pieds, la faisant hurler avec une pathétique violence. Assez pour le faire enfin réagir.

-Schwein ohne Ehre!

-Je veux son QG!

Appuyé, encore, et tirer à nouveau. Tirer un peu plus haut. Juste assez pour détruire le mollet, dont les fibres musculaires éclaboussèrent leur canapé de velour vert.

-Martha!

-Sprichst oder sie stirbt!

Un soubresaut sur le tapis, l'arme qu'il redressa encore et enfin, la capitulation. L'abjuration. Le prix d'un homme.

-Arrête, arrête... Pitié... Peter... Il... Les docks...

-Il n'y a rien sur les docks, le coupa-t-il aussitôt, appuyant sa chaussure contre la tempe de l'homme à l'instant où l'ombre de Louis se découpait dans l'entrée.

Il ne fit pas un geste à l'intention de l'homme de main. Pas plus que Louis n'en fit à l'attention de son patron. S'appuyant simplement sur le contour de bois blanchi de la porte, sans que la moindre trace d'émotion ne le traverse à la vision des deux vieillards ensanglantés.

-Pas les... docks... Storybr... Docks... Italiens...

Rapidement, il releva les yeux, interrogeant Louis. Les docks avaient été réparties entre trois pègres locales, cohabitant "paisiblement" avec les pêcheurs locaux. Ces emplacements se négociaient à plusieurs millions. Etait-il possible que Liehnard soit parvenu à les racheter sans que le bruit n'accourt à leur oreille? Les italiens avaient-ils pu acceptés une telle perte? Cela semblait improbable aux yeux de Carlisle. Etonnant du moins. Louis hocha aussitôt la tête, sortant son téléphone sans prendre la peine de repartir dans le couloir. Donnant des ordres d'une voix chirurgicale, tandis que Carlisle appuyait un peu plus sa semelle sur les tempes du vieil homme.

-Si tu t'avises de me mentir...

-Pitié... Mon fils... Martha...

Une dernière pression avant de reculer d'un pas, attendant que Louis infirme ou confirme les dire de l'être de chair sanguinolente qui reposait au sol désormais. Psalmodiant des insultes et gémissant le nom de sa femme dans des élans d'un ridicule sans bornes. Carlisle en leva même les yeux au ciel, attendant la réponse fatidique. Un regard, un seul. Un hochement de tête. Carlisle fit de même.

-Merci de votre honnêteté Herr Liehnard.

La balle détruisit la boite crânienne de Madame Liehnard trop vite pour qu'il ai le temps de hurler son nom. Une nouvelle seconde, le temps nécessaire pour viser. Il était tant de changer de chargeur.

-Les docks sont infestés d'allemand.

-Pourquoi on ne le découvre que maintenant?

Le ton sec, exigeant. Une remontrance que Louis encaissa sans faire montre de sentiments.

-Il y a des hommes sur les toits, et aux endroits stratégiques. Je pense qu'une petite partie s'y joue ce soir.

Le ton de l'irlandais se voulait cocasse mais Carlisle sentit une chose froide et serpentine s'enrouler autour de ses entrailles. Si il y avait tant de monde alentours de ces docks... D'un geste sec, il retira ses gants, les gardant cependant.

-Je veux vingt cinq des nôtres là-bas avant que je n'y arrive. Et fais-les disparaître, ajouta-t-il en donnant un léger coup de pieds dans la main de Liehnard père.

Qu'il brûle la maison ou les balance dans un bac d'acide, Carlisle n'en avait cure. Il ne pensait déjà plus à ces deux corps, s'avançant dans le couloir en contournant l'irlandais qui déjà, lançait les ordres à travers son téléphone. Il ne pensait plus qu'à la haine, viscérale et glacée, qui entravait ses veines et ses entrailles alors qu'il rejoignait son véhicule, lançant les gants rougit dans la mallette avant de poser le revolver à travers le siège, démarrant sans même un regard pour le lieu de massacre qu'il venait de perpétrer. Peu importait, tout cela était fait. Ce qui était fait ne pouvait être défait. La devise familiale. La devise de son monde...


-------------------------------------------------------------------


Il devait agir vite. Très vite. Aussi vite que possible. Louis n'avait pas menti en prédisant la marée allemande autour du haut bâtiment que Carlisle observait à travers ses jumelles. Un container industriel, pourvu d'une tour d'un étage, et dont les avancés de toits étaient pollués de gardes armés et immobiles. De là où il se trouvait, Carlisle en dénombrait six, et les voix de ses hommes lui en rapportèrent six de plus, du côté opposé. Une petite armée. Et bien équipée.

-En bas, qu'est-ce que cela donne?

Sa voix est un murmure, attendant avec une sensation désagréable qui n'a de cesse de refluer dans son sang, comme un acide glacé ou une profonde rancoeur. Une chose qu'il n'a pas le loisir d'analyser. La vie de Tiger en dépendait. C'était certain. Pour que Liehnard est déployé un tel arsenal, il était plus que certain qu'il craignait des représailles. Avait-il à ce point interprété cette pathétique erreur? Ou n'était-ce là que l'étalage de son ego aussi surdimensionné que le narcissisme de son idole?

-Un quizaine.

Un trentaine d'homme. Tous armés. Tous en formations. Rien d'insurmontable.

-Je ne veux pas la moindre alerte. Tués les en silence. Neutralisés les si vous ne pouvez pas les atteindre directement.

Il ne s'agissait pas d'une simple reprise d'otage. C'était une déclaration de guerre. Une guerre de territoire et de titre, une guerre que Carlisle acceptait de jouer. Acceptait de gagner. Les avantages, il en conviendrait plus tard. Il lui fallait se concentrer. Se murer. Se plonger dans cet état si particulier qu'était celui qui précède l'entrée sur un champs de bataille. Penser en verbes. Penser concis. Entrer. Récupérer Tiger. Intercepter Liehnard. Tuer Liehnard.

Simple. Clair. Direct.

-Patron?

Un coup d'oeil, reposant ses jumelles au sol, à Louis qui se tenait à quelques mètres de lui. A l'abri lui aussi, d'un coin de tôle à peine sorti du sol. Un regard appuyé, une question muette. Carlisle hocha le menton, signant un ordre tout aussi simple que ses pensées. Louis eue un sourire, carnassier, avant de porter sa main à ses lèvres.

-Les six du haut, je les veux au sol.

Un hochement de tête, et enfin le mouvement. Son arme bien enserré dans sa paume, une autre croisée dans son dos. Avancer en se sachant couvert, en couvrant l'autre. Des formations en triangles pour ne pas laisser de doute ni de fenêtres. Un regard vers le haut. Juste assez vite pour voir l'une des siens égorgés l'un des leurs. Sourire. Se reprendre. L'entrepôt n'était plus qu'à quelques mètres désormais....
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Tryna talk, but we can't hear ourselves.
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And you make it better like that


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________________________________________ 2016-11-18, 06:17


Le mal n'est qu'une question de point de vue


Je ne… Comprenais pas. Ne comprenais plus ce qu’il se passait. Je ne comprenais rien à rien, c’était comme si mon cerveau c’était mis sur un mode « OFF » et refusait de redémarrer. J’avais juste mal. Fatalement et terriblement mal. Je le voyais frapper, frapper et frapper encore dans des craquements sourds qui vibraient dans tout mon être. Dans toute mon âme, animée d’un seul et même élan, d’une vibration commune à vous en briser les os pour n’en laisser que des petits morceaux. C’était sans doute ce qu’il voulait faire, ce qu’ils voulaient tous faire tandis qu’il permettait à ce type bizarre d’abattre encore et encore le métal sur moi. J’avais l’impression qu’on l’avait chauffé à blanc, chaque coup se révélant plus douloureux que le précédent. Infiniment. Jusqu’à ce que je ne ressente absolument plus rien d’autre que les larmes en train de couler sur mes joues. Jusqu’à ce que je sois incapable de capter un seul petit instant de répit. Une seconde. Je ne demandais… Qu’une seule seconde. Une toute petite seconde. Mais mes lèvres prostrées dans une grimace inéligible ne parvenaient même plus à formuler quoi que ce soit d’autre qu’un gémissement rauque. Sourd. Noyé dans ma propre gorge tant il se trouvait submergé par la myriade d’émotions qui me terrassaient alors.

« Carlisle Evil ! »

Qu’il arrête. Par pitié, qu’il arrête de faire ça ! Qu’il arrête de me frapper au rythme de ce nom que je connaissais par cœur, sans pour autant comprendre ce qu’il lui voulait. Qu’est-ce qu’il se passait, vraiment ? Pourquoi est-ce que je devais être blessé sous prétexte que je connaissais mon professeur de piano ? C’était à ne rien comprendre, à n’infiniment rien comprendre. Je souffrais. Je pleurais tandis que les nerfs lâchaient chacun leur tour, rendant ma main aussi indolore qu’inutile. Mon bras. Les tatouages. Les cicatrices. Etait-ce du sang que je devinais ? Non. Pas du sang. Pas de sang. Je ne voulais pas…

Je ne vis pas le regard que mon agresseur échangea avec monsieur abeille, ni le hochement de menton de ce dernier après un coup d’œil au big boss tranquillement installé derrière. Alors seulement les coups cessèrent et la batte se retira loin de moi. Je ne parvins qu’à peine à bouger, le corps étalé sur la table, parcouru de spasmes et de tremblements incontrôlables. Mes muscles étaient tendus, crispés voir prostrés dans une position que je peinais à maintenir. J’avais mal. Bordel que j’avais mal. Mal à en mourir… Et pourtant, j’avais déjà vécu bien pire. On dit qu’une arme à feu peut faire des dégâts, je venais de rencontrer quelque chose bien au delà de ses effets rapides et directs. Au moins, quand on vous vise avec un flingue, on a peu de chance de vous rater la fois d’après.

Je dégluti, essayant de ramener mon bras vers moi. Rien que ça, rien que d’esquisser ce geste, rien que de bouger de quelques millimètres, j’eu l’impression qu’une armée de guêpes au dard empoisonné se ruait sur moi pour me transpercer de part en part. Je ne savais même pas si je parvenais à bouger mes doigts, ou s’ils se mouvaient par de simple réflexes à force d’avoir été maltraité. Mal. Tellement mal. Ma paume valide se posa sur le dos de ma main, serrant mon poignet pour essayer de le décaler. Au moins un peu. Un tout petit peu. Bordel, même ça devenait compliqué ! Et les hommes qui me regardaient en silence, attendant sans doute que je dise quelque chose. Qu’est-ce qu’ils voulaient que je réponde ? Qu’est-ce qu’ils voulaient savoir à la fin ?! Je lançai un regard en direction de monsieur abeille avant de dévier sur l’homme en costume assis derrière. Celui-là, si je l’attrapai… Non finalement, non je ne voulais pas m’avancer. Mieux, je ne voulais plus jamais le revoir… Alors pourquoi est-ce que je fronçai les sourcils en l’affrontant du regard ? Pourquoi je n’avais pas peur de plonger mes yeux clairs dans les siens ? Et pourquoi est-ce que je détournai à peine la tête lorsque la gifle s’abattit sur ma joue.

Respect. Humilité. J’avais jamais été un très bon élève et je n’allais pas commencer ce soir.

« Quelle est la nature exacte de votre relation avec Carlisle Evil ? »

Encore des questions… Il ne pouvait pas me donner des réponses de temps en temps ? J’avais une tête à savoir des choses, il fallait croire, mais malheureusement j’ignorais ce qu’il voulait que je lui dise. Je pouvais lui réciter les différentes capitales des 196 pays du monde, mais quelque chose me souffla qu’il s’en fichait royalement. Dommage, c’était toujours utile en culture générale ça. Peut-être pas en séance de torture, je vous l’accorde.

« Quelle est la nature… » Il s’approcha et j’eu le réflexe de me redresser, ramenant mon bras meurtri contre moi en me mordant l’intérieur de la joue pour ne pas hurler. « … exacte, de votre relation avec Carlisle Evil ? »

Je pleurai, les sanglots soulevant mon torse comme jamais. Je luttai pour reprendre le contrôle. Reprendre un tant soit peu de cette dignité qu’ils venaient de me voler sans avoir l’intention de me la rendre. Je ne voulais et ne pouvais pas répondre. SI j’ouvrais la bouche, je savais que je risquai de dire plus de bêtises encore… ou de simplement me plaindre de mon état. Dans la situation présente, jouer les égoïstes n’était pas la meilleure des idées mais il fallait bien que quelqu’un se préoccupe de ma santé mentale, non ? Non. Je dégluti, un goût âpre glissant dans ma gorge sèche alors que je me crispai en le voyant s’avancer juste à côté de ma chaise. Mon corps se contracta d’instinct en sentant de nouveau les mains se poser sur mes épaules. Puissantes. Epaisses. Détestablement fermes et prêtes à m’éclater contre la table si jamais je faisais le moindre faux pas… Ca, s’était mon instinct qui me le soufflait. Et en général, il avait raison quand il s’agissait d’être dans la merde.

« Antworten auf die frage ! »

Plaît-il ? Il savait dire autre chose qu’un prénom lui ? Mais je n’eu pas le cœur à lui rétorquer quoi que ce soit, avisant de la batte qu’il venait de poser avec force à côté de moi, la faisant tourner dans sa main comme s’il hésitait à prendre ma tête pour une balle de base-ball. Je préférai éviter de lui laisser une chance de me mettre un coup supplémentaire, la cervelle ça restait très salissant quand on y pensait. Bon, je n’avais rien pigé à ce qu’il voulait me dire ; quelles étaient les chances que ce soit de me proposer des crêpes pour le petit déjeuner ? Aucunes ? J’aurais dû m’en douter. Diable, j’avais encore la patience de plaisanter alors que j’ignorai si j’allais pouvoir me resservir de mon bras de sitôt… Les modes automatiques me faisaient parfois peur quand mon corps s’y plongeait.

Bon, réfléchissons. Réfléchissons correctement …

« Professeur… C’est mon… Professeur… de Piano… » Parvins-je enfin à articuler, le souffle rauque et désordonné, les côtes douloureuses de devoir forcer à se contenir. Retenir les cris de douleurs qui m’avaient vrillé les tympans comme les leurs.

Cette réponse ne sembla pas les satisfaire puisque monsieur Abeille secoua la tête de droite à gauche, faisant claquer sa langue contre son palais – c’était un signe de distinction chez les gens habillés en costume ou bien… ?

« Votre professeur. » Reprit-il. « Et puis-je savoir ce qu’un « professeur »… » Ce mot avait l’air de lui écorcher la bouche quand il le prononçait. Il avait des griefs envers l’école ? Une enfance malheureuse ? Une adolescence difficile ? Ca expliquait des tas de choses ! « … fait avec une mallette contenant des immunoglobulines humaines génétiquement modifiées volées, en plein milieu de la nuit, avant d’aller vous voir ? »

Immunoglobulines… Ce n’était pas un truc dans le corps humain, ça ? Il me semblait avoir lu un truc sur le sujet… Des sortes de méga protéines qui permettaient de lutter contre les agressions de l’organisme ? Un peu comme si, au contact d’un poison ou d’une toxine, on envoyait des radars analyser le truc et réagir en conséquences. Mais pourquoi est-ce qu’il me sortait des mots scientifiques en plein milieu d’un cours de musique ? Il m’aurait parlé de Chopin ou de Bach, j’aurais fait le lien. Mais là… Non, franchement, je ne voyais pas.

En revanche ce que je remarquai, c’est que mes agresseurs commençaient à perdre patience. L’un d’eux venait d’ailleurs de débarquer en trombe dans la pièce, criant quelque chose d’incompréhensible qui provoqua un murmure dans toute l’assemblée. Même le boss en costume se redressa, ses prunelles vipérines semblant réfléchir à toute vitesse… Attention, ça faisait mal quand on n’était pas habitué. Ils échangèrent des paroles brèves, concises, et j’entendis clairement le bruit des chargeurs résonner derrière moi. Le frisson qui me parcouru ne fut rien comparé à celui qui me vint lorsque des bruits de coup de feu retentirent par l’ouverture. Oh non, qu’est-ce que c’était que ça encore ?! Ce n’était pas des pétards, ça aurait trop beau et trop simple. Non. Non non et non. Pas d’autres armes. Pas d’autres batailles. Pas de…

Monsieur Abeille m’attrapa le bras pour le remettre sur la table, m’arrachant un cri venu du plus profond de mes tripes. Putain de… !! Je serrai les mâchoires de toutes mes forces pour me contenir, mes doigts s’écartant machinalement dans des spasmes de douleur incontrôlables. Bordel. Bordel de… Bordel mais qu’il arrête de faire ça ! Est-ce que quelqu’un allait m’expliquer ce qu’il se passait ? Ou bien me laisser m’en aller ?! Promis, je n’avais rien vu. Rien entendu. Rien compris, surtout.

« Pourquoi Evil s’est-il mêlé des affaires de la Mafia ? Pourquoi vous avoir confié la mallette ? Où sont les immunoglobulines ?! » Tiens, il perdait son sang-froid ou c’était moi ? « PARLE ! »

Le canon, à nouveau pointé sur ma tempe. Le type avait crié son ordre, témoignant malgré lui de la précipitation dans laquelle ils étaient en train de se plonger. Il frappait, appuyait trop fort sur ma peau et je ne parvenais même plus à avoir la moindre pensée cohérente. Rien. Je n’en savais rien. Aucune idée. Même pas vu de mallette bon sang ! Jamais vu de mallette, hormis parfois dans sa voiture, mais qu’est-ce que je pouvais bien savoir de ce qu’il y avait dedans ?! J’avais peur. Franchement, plus les coups de feu et les cris s’accentuaient, moins je parvenais à garder mon sang-froid. Et lui aussi, visiblement.

« Réponds ! Réponds ou je te tue sur le champ ! »

Ça faisait plusieurs minutes qu’il ne cessait de me le dire, pourtant il ne le faisait pas. Qu’est-ce qu’il attendait ? Qu’est-ce qu’il croyait pouvoir faire ? J’entendis le cliquetis de la sécurité qui sautait. J’entendis le début d’un mot dans une autre langue… Suivi d’un gargouillis atroce et le sifflement des balles au dessus de mon crâne.

Et soudain, ce fut comme si quelqu’un avait déclenché l’apocalypse dans cette pièce. Tout vrilla, s’éclairant de coups de feu aveuglant, les cris d’agonie comme d’attaque se répercutant sur les murs dans des échos infinis. De la fumée emplie peu à peu mon champ de vision, grimpant à une vitesse ahurissante pour couper toute possibilité de voir et prévenir. Je sus simplement que je n’avais plus d’armes pointée sur ma tempe. Plus de canon rivé à mon crâne. Je me mis à tousser sous la fumée, mes yeux piquant et brûlants, bondissant sur mes jambes pour essayer de m’échapper de là. Fuir. Fuir et, surtout, éviter de mourir au milieu de cette fusillade qui venait d’éclater comme une bombe l’aurait fait.

Une main me rattrapa au vol. Amie ? Ennemie ? Quand les doigts se refermèrent sur ma gorge, je dégluti en tendant le cou, rencontrant un torse abrupt qui n’avait rien de sympathique. Une vive douleur me traversa, pas due à mon bras mais à une lame qui coupa un peu de ma chair en se plantant sous ma mâchoire. Un couteau. Est-ce que c’était une blague ? J’étais quoi, un otage ? Mais un otage pour quoi ? Ou pour qui ?! Je me débattis de toute mes forces, donnant des coups de pieds et agrippant de mon bras valide cette main qui m’empêchait de m’enfuir. Je ne voyais pas le visage de l’homme en train de me tenir, je visualisai juste mon objectif : m’enfuir. La porte était là. Quelque part. Juste là… Derrière ces hommes qui venaient d’entrer dans la pièces, armés jusqu’aux dents. Derrière Carlisle qui…

Carlisle ? Ici ?!

Je devais rêver. Planer à des milliers de mètres à la ronde ! Qu’est-ce qu’il faisait là, dans cet entrepôt ? Et c’était quoi cette arme qu’il… Je retins mon souffle en le découvrant, le visage figé de stupeur. Ca n’était pas possible. J’étais en train de faire un cauchemar duquel j’allais bientôt me réveiller, n’est-ce pas ? Les scénaristes écrivaient une scène bonus dans l’histoire de ma vie, mais tout se terminerait bien, hein ? Tout devait bien se terminer. Tout finissait toujours par s’améliorer… Je pris une inspiration, un temps de flottement sourd, avant de brusquement mordre le bras qui me menaçait. L’homme derrière moi poussa un cri de douleur et j’en profitai pour m’extirper de sa prise. De sa poigne. Celle-là même qui agrippa mon poignet blessé et me figea dans une torpeur douloureuse. Celle-là même qui m’aplati à nouveau le bras sur la table en métal.

Cette poigne inébranlable qui enfonça toute la lame de son couteau dans le dos de ma main, traversant mes muscles, ma chair, mes tendons, mes os, ma paume… Jusqu’à se planter dans le meuble dans un bruit mat. Sourd.

Aussi sourd que le hurlement que je poussai avant qu’un choc ne s’abatte sur mon crâne et qu’un voile noir ne s’affaisse devant mes yeux.
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________________________________________ 2016-12-26, 22:59

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Ce qui ne te tue pas ne te rendra pas plus fort, Antropy.


Echouer n’était pas une option. Si il était une seule chose que Carlisle ai apprit à ses éléments -il se refusait catégoriquement à les nommer ‘soldat’. Il n’était pas ses soldats, ils étaient des tueurs. Des hommes de mains. Et quand bien même il était leur supérieur, celui qui les engageait et les payait, celui qui donnait les ordres, Carlisle ne se considérait pas comme au-dessus d’eux lorsqu’ils étaient sur le terrain. Sur le terrain, il n’y avait pas de hiérarchie. Un grade ne protégeait d’aucune balle. Il en avait une conscience accrue- c’était bien celle-ci. Ils ne pouvaient pas échouer. Pas ensemble. Ils pouvaient perdre des éléments, ils pouvaient être blessé, ils pouvaient mourir mais ils ne pouvaient pas échouer. C’était une option qui n’existait pas, qui n’existerait jamais, qui n’avait pas même lieu d’apparaitre dans la balance. Il le savait. Ils le savaient. 

Lorsque Carlisle avait recruter son équipe de mercenaire, il les avaient choisi avec le plus grand soin. Chacun de ses éléments avait sa particularité propre, choisi. Il avait étudié leur curriculum vitae avec soin, vérifiant chaque élément. Il n’était pas un seul de ses hommes dont il ne connaissait le passé. Le nom. Le don. Quand bien même cela ne lui donnait nullement l’envie de les connaître ‘intimement’, cela lui conférait un avantage indéniable et un ascendant sur eux. Ils savaient qu’aucun de leur secret n’en était un pour leur patron. Et que c’était même pour cela même qu’ils avaient été choisi. Et de façon à la fois logique et paradoxal, cela donnait à cette équipe une forme particulière, proche d’une famille, sans qu’aucun sentiment n’interfère. Ils ne regardaient jamais par dessus leur épaule. Rapides. Précis. Efficaces. 

Ce fût pour cela que Carlisle n’eut pas besoin de compter les corps qui tombaient des gouttières. Son ordre donné, il savait qu’il serait exécuté. Par l’un ou l’autre de ses seize éléments. Ce n’était qu’une question d’angle de tir.

Ses hommes se diffusèrent dans l’entrepôt sans le moindre mot, chacun partant par équipe de deux ou trois, se faufilant entre les immenses containers, tantôt de bois, tantôt de métal rouillé. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne soient repérés. Ils devaient couvrir la surface la plus large possible, éliminant le plus de parasite avant que ne commence l’assaut réel. Ce n’était pas de la lâcheté, ou la peur de combattre. Carlisle était un militaire, toujours en activité puisque n’ayant jamais proprement raccroché. Tous ses mercenaires avaient été au moins une fois au front. C’était une simple question ergonomique, d’efficacité. Basique. Il y avait beau y avoir des professionnels de la torture parmi ses rangs, il n’était pas temps de s’amuser des hurlements de leur victime. Pour le moment, la tâche primaire était d’avancé jusqu’au ventre du monstre qu’ils allaient exterminé. Au plus loin ils iraient, le plus impunément ils pourraient relâcher les carcans de la prudence, au profit de la rage et des salves.

Carlisle remonta sa kalachnikov contre son épaule, les deux yeux ouverts, les cuisses légèrement contractées. Des pas mesurés. Calmes. Silencieux, mais rapides. Longeant les blocs de plusieurs mètres de haut. Il savait qu’il ne faudrait pas longtemps avant d’entendre les rafales désormais. Pas que cela le gêna. Tuer faisait parti du métier. Il ne s’en émouvait nullement. Mais il voulait s’assurer qu’Antropy ne serait pas au centre des tirs. Il se fichait pas mal des dommages qu’il allait faire. Mais si il pouvait au moins… Une main se posa sur son épaule, le figeant en lisant le conseil dans le geste. Louis le dépassa, se plaquant au bois en désignant un angle devant eux, levant son pouce et son index. Carlisle hocha la tête, remontant son arme pour viser, tandis que l’irlandais mettait un genou à terre. Si Carlisle préférait de loin la finesse rapide d’une mitraillette, Louis ne se cachait pas de ses penchants sanguinaires. Mère  l’avait engagé pour son passé de nettoyeur, mais pas uniquement. Louis était un loup. Un loup affamé. Enragé. Si il se montrait lisse comme la glace dans son rôle ‘ordinaire’, il en était autrement sur le terrain. L’IRA avait su transformé ce prometteur boucher en véritable arme. Destructeur. Violent. Et un bourreau des plus dédiés à sa tâche. Son plus proche soldat. Tel était l’homme à qui sa Mère avait choisi de confier sa vie au quotidien. Et Carlisle ne pensait pouvoir être mieux servi. La meilleure défense restait l’attaque…

Ils n’eurent pas à attendre longuement. Les deux hommes en patrouille finirent par sortir de l’angle mort, une cigarette à la bouche. Inspirant leur dernière bouffée de nicotine, avant de sentir la vague fraicheur d’une balle perforant leur peau. Le coeur pour Carlisle, dont la gerbe de sang aspergea la vitre quasi opaque qui se trouvait derrière lui. Louis fut moins subtile. La balle d’une calibre bien plus épais éclata l’oeil, crevant le crâne pour repeindre un pan de mur entier. Intensifiant le sourire du loup, fiché sur son visage depuis le début de l’attaque.

Carlisle hocha la tête, entrainant Louis à sa suite. Et soudain, tout s’accéléra. Des bruits saccadés déchirèrent l’entrepôt, résonnant sur les murs pour envahir la totalité de l’espace. Carlisle accéléra aussitôt, glissant à la dernière seconde derrière une caisse de métal quand un escadron les repéra. Dommage. Si la fusillade avait éclaté une seconde plus tard, ils auraient pu les tuer aussi. La caisse se mit à trembler sous les balles, propageant des étincelles par dessus son épaule, avant que Louis ne sorte de derrière le conteneur qu’il n’avait pas encore quitté, lançant à la fois grenade et gerbe de balle qui déchiquetèrent deux hommes, provoquant la fuite de leur camarade. En une seconde, il fût au côté de son patron, rechargeant. Un hochement de tête, et tout deux se déplacèrent d’un pas, émergeant de chaque côté de la boite, accroupis à demi. Avançant aussi rapidement que possible sans jamais lâcher leur gâchette. Une balle effleura sa jambe et Carlisle se retourna, éliminant le troisième homme de ronde qui venait de rejoindre, trop tardivement ou trop tôt, son poste. Il s’écrasa au sol comme un fruit trop mûr, dans un bruit semblable à une succion. 

Bien plus rapidement qu’il ne l’aurait cru, Carlisle vit émerger des caisses de métal chacun de ses hommes, évoluant entre les lignes multiples que formaient les différentes cargaisons. Rasant de la carte chacun des escadrons qui se présentèrent à eux sans autre forme de procès. Dodge reçut une balle dans l’épaule, ce qui ne le rendit que plus violent encore, réduisant en amas informe l’homme responsable de sa blessure, du métal de sa crosse et soudain, Carlisle se figea, ses deux yeux s’ouvrant. Une voix s’était mise à hurler des tréfonds du monstre de métal. Et il la connaissait.

Les gestes furent instinctifs. Quatre à l’étage. Deux autre à droite, le long d’un couloir semblant infini. Le reste avec lui. La voix d’Antropy venait de l’une des pièces leur faisait face, mais l’estomac de verre réverbérait les sons et il ne pouvait se permettre de faire une erreur. Pas maintenant. Pas alors que sa voix était si proche. Si agüe. Si perclue de douleur. Encore deux gestes. Deux autres partant nettoyés les couloirs. Le détour d’un angle aussi aiguisé que la lame qui semblait labourer son sang, violemment. Il savait qu’il devait demeurer concentré. Vider son esprit. Se centrer. Mais le temps tournait. Et sa voix semblait rythmer ces secondes de trop, toujours hors de porté, toujours résonnante, toujours…

Jusqu’au dernier angle, aux derniers mètres. Le quartier de Liehnard. Il pouvait entendre sa voix sous celle d’Antropy, hurlant son nom comme un refrain obsédé. Obsessionnel. Ses éléments comprirent comme lui, meut d’un instinct commun, d’une évidence. Deux se placèrent devant Carlisle, deux autres venant finir la formation, se plaçant derrière lui. Louis  défonça la porte d’un coup de pied, sans même attendre l’ordre. Et quelque part, au plus profond de son torse, Carlisle sentit une forme diffuse, étrange, se recroqueviller.

Il n’eut pas le loisir de s’attarder sur ses traits déformés par la douleur. Sur son bras déformé par les coup. Sur sa peau si pâle d’ordinaire qui semblait fantômatique. Sur les larmes qui tuméfiaient ses joues et aggravaient son aspect. Sur la surprise qui parcourut ses yeux en l’apercevant.

Car à l’instant où ses hommes plaquaient aux murs les quelques fidèles, Antropy fût parcouru d’un accès de courage que Carlisle ne vit pas venir. Et le fit réagir avec un temps de retard. La balle perfora le crâne de Liehnard à l’instant où la lame finissait de déchirer ses chairs, retombant en avant, percutant le crâne du roux avant de chuter sur le sol sans prononcer un seul mot. La réaction alentour fût instinctive. Les balles fusèrent, éliminant les hommes sans même réfléchir. 

Ce qu’ils firent ensuite, Carlisle ne s’en souviendrait jamais. Probablement furent-ils parti rejoindre leur camarade de feu. Ou peut-être fussent-ils parti sécurisé le couloir. Il ne s’en rendit pas compte, relâchant son arme qui retomba sur son flanc, traversant la pièce, repoussant le cadavre de son ancien élève du pied en s’accroupissant au côté du roux, cherchant son pouls.

-Ambulance. Maintenant.

Il se fichait de qui prendrait l’ordre, sachant qu’il serait prit. C’était tout ce qui importait pour l’instant, alors qu’il se penchait sur sa main, sentant ses entrailles se révulser avec violence. La lame perçait jusqu’au métal de faible facture de la table, d’au moins un centimètre. La peau était incurvée vers l’intérieur, et le sang s’étalait doucement sous sa paume. C’était lui qui lui avait apprit une telle chose. Détruire la main d’un homme était plus efficace qui n’importe qu’elle autre blessure. Les mains étaient visibles. Vitales. Nécessaires. Plus encore que les jambes, que les bras. Elles étaient l’essence même de ce qui rendait un homme utile. Sans main valide, un homme était moins que cela. 

Mais Lienhard avait toujours été un élève empressé. Empâté. Brouillon. Si il avait suivit les leçons de Carlisle jusqu’au bout, il aurait planté la lame horizontalement. Il aurait tranché les os, les tendons. Sectionnant toute chance de rééducation. Pas verticalement. Pas en longeant les tendons, les os, les nerfs. D’un geste, il passa ses doigts sous son gilet de velcro, détachant l’une des trois seringues qu’il y accrochait toujours. Un poison. De l’adrénaline. Et un anesthésiant issu de son laboratoire. D’un geste, il planta l’aiguille dans le cou d’Antropy, provoquant un faible cri, suivi d’un hurlement quand il retira la lame de sa peau. 

Le sursaut du roux fût brutal, réveillant le feu qui devait consumer son corps. Ses yeux s’ouvrirent, battant, cherchant, hébétés, perdus. Aussitôt, Carlisle plaqua son poignet à la table, venant saisir sa nuque de son autre main.

-ANTROPY !

Il eue encore un cri, moins fort déjà, alors que le médicament dévorait lentement les sensations de brûlures qui fourmillaient dans son corps. Battant des paupières. Battant à s’en faire mal.

-Antropy, écoute moi. Ecoute ma voix. Tu vas avoir mal. Mais je dois te sortir de là. 

Le roux eue des sons, des mots gargouillés mais Carlisle se releva sans même chercher à les comprendre.

-Ambulance en route, Sir !

D’un mouvement sec du menton, Carlisle fit signe à Louis de venir l’aider. L’irlandais eue un rictus, avant de venir saisir le roux par les aisselles, provoquant ses hurlements, avant que Carlisle ne tende la main, cherchant sa carotide sur laquelle il appuya une seconde. Le corps d’Antropy s’amollit aussitôt, replongeant dans les affres de l’inconscience alors que Louis le prenait entre ses bras, comme on l’aurait fait d’un enfant. Rapidement, Carlisle positionna sa main de façon à ce que la chair bouge le moins possible, avant de passer la porte. 

-Je ne veux pas de survivant, lança-t-il à son oreillette, traversant le couloir pour redescendre.

En quelques mètres, il pu déjà entendre une poignée de coup de feu, mais il n’arrêta en rien ses instructions.

-Prenez ce qui vaut sur le marché noir. Brûlez la drogue. Prenez ce qui vous intéresse et brûlez les corps. Brûlez l’entrepôt.

Il cru entendre des réponses, mais il était déjà dehors. Suivant sans s’en rendre compte le faisceau bleu et rouge qui perçait la nuit. Revenant vers Louis, cherchant le pouls d’Antropy. Fuyant. Beaucoup trop. Il ne prit pas la peine de s’étaler en formulation lorsque les ambulanciers vinrent apportés la civière sur laquelle Louis déposa le roux. Personne ne lui posa de questions. Déjà payés. Déjà achetés. Il se contenta de grimper avec lui, laissant Louis superviser la fin du carnage. Sa friandise personnelle.

-Vous êtes blessé ?

Carlisle mit du temps à comprendre que l’on s’adressait à lui, ses yeux rivés sur cette main boursouflé et hideuse. Cette main détruite. Défaite. Eparpillée. Violenté. Par sa faute. Par son idée. Par son imprudence.

-Occupez vous de lui, rappela-t-il sèchement, s’essuyant à même le tissu de son pantalon.
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Tryna talk, but we can't hear ourselves.
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It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that


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________________________________________ 2017-01-24, 03:20


Le mal n'est qu'une question de point de vue


J’avais déjà vécu une expérience de mort imminente. Cet instant, unique et éternel, où vous n’êtes plus vraiment vous-même : vous observez votre carcasse charnelle restée en bas avec des yeux nouveaux, sans aucun filtre, sans aucune barrière, sans aucunes autres pensées que celle qui vous traverse l’esprit à ce moment-là. Vous vous foutez pas mal de votre porte brisée ou de l’endroit où vous avez mis votre dernière chemise. Vous ne vous rappelez même pas ce que vous avez mangé la veille ou qui vous avez croisé un peu plus tôt dans la journée. Vous restez juste là à vous fixer dans le pâle des paupières en ayant un choix à faire : suivre la lumière ou bien retourner dans l’obscurité.

La dernière fois, les chocs électriques en train de raviver mon cœur avaient eut raison de mon questionnement ; les médecins ne m’avaient pas laissé le choix de retourner à leurs côtés pour ouvrir les yeux sur l’univers de la réanimation. Est-ce que ça allait faire la même chose ? Est-ce que j’allais avoir encore mal comme cette fois-là ? Par réflexe, je portai les mains sur mon torse – du moins, je déduisais que c’était mon torse. Mais rien, pas de courant électrique, même pas de plaques ou de soubresauts. Rien d’autre que la quiétude tranquille et un apaisement singulier, doux amer, mélange de patience et d’incompréhension. Pourquoi est-ce que j’étais là, à nouveau ? Je n’étais pas mort, ni mourant, alors… A quoi bon ? A quoi bon attendre sans rien faire ? A quoi bon observer les aiguilles de cette horloge qui avançaient au ralenti ? Debout dans la pièce. Assis au bord du lit. Longeant les murs invisibles et lumineux comme si je marchai sur un fil, funambule maladroit. Qu’est-ce que j’attendais ? Au fond, je n’en avais aucune idée. Un signe ? Une indication ? Un chemin à prendre plutôt qu’un autre ? Cela aurait été très optimiste quand on y pense, de se fier uniquement à la décision d’un autre. C’était ma vie, ou ça ne l’était peut-être plus, mais jusqu’à présent… Personne n’avait jamais décidé pour moi.

Et ça n’allait pas commencer aujourd’hui.

Lorsque j’ouvris pour la première fois les yeux, les souvenirs de la douleur me revinrent en mémoire quasi instantanément. C’était un mal diffus, violent, de celui qui contracte vos muscles et dévore vos chairs, comprime vos organes et coupe votre souffle au-delà du supportable. C’était comme si quelqu’un était en train de m’arracher un bras pour le séparer du reste de mon squelette, sans que je sois capable de bouger pour l’en empêcher. Un fourmillement piquant, des millions d’aiguilles perforant ma peau, s’acharnant sur ma chair. Je ne savais plus vraiment si c’était dans ma tête ou la réalité. Je ne savais pas vraiment si c’était déjà passé ou si ça recommençait, encore et encore. Invariablement. Indubitablement. Il y avait quelques bruits sourds autour de moi, bien incapable de définir s’il s’agissait de voix humaines ou de sons appareillés. J’avais mal. Juste purement et simplement mal.

Et puis soudain, le souffle qui s’apaise. Je me sentis glisser dans un environnement duveteux, presque flottant, étrange sensation que celle de perdre d’un coup tout le poids de son propre corps. Ma tête résonnait à vide, l’écho lié d’une note – ou de ce que j’identifiais comme tel – filant à travers l’espace et le temps. Le sifflement. Le silence cuisant de ma propre solitude soudain retrouvée, enveloppée, partagée à même l’espace de ma boîte crânienne. J’eu l’impression de me détacher à nouveau de tout ce qui me rendait vivant, lâchant peu à peu du terrain pour ne plus avoir la maîtrise de rien. D’aucun corps. D’aucune chair. D’aucaun muscle. Le vide absolu et la légèreté qui allait avec. Je me recroquevillai sur moi-même, les pupilles dilatées sur ce noir d’encre qui m’entourait. J’étais bien ici, finalement. J’étais apaisé, même si je ne parvenais pas à obtenir la moindre image derrière mes paupières closes. Pas un songe pour me déranger. Pas un rêve pour m’évader. Rien d’autre que le gouffre avide de l’absence, la torpeur face à la clémence et l’espoir – mince – que tout finisse par s’arrêter pour de bon.

Une ligne droite. Deux lignes droites. Trois lignes droites.

C’était ce que dessinait le scope puisque j’avais détaché les câbles qui m’y reliait, me permettant quelques pas dans la chambre. Pas mes premiers mais ils étaient encore vacillants, rien à voir avec l’agilité dont j’avais fait preuve dans ma vie ; la lumière me donnait mal à la tête. Le sol tanguait pourtant je me raccrochais – faiblement – au rebord de la fenêtre verrouillée. Une grande baie vitrée avec une vue sur l’extérieur. Sur le feuillage que je pouvais revoir, encore. L’ombre dansante des branches. Le flou artistique avec lequel elles renvoyaient les rayons du soleil dans ma direction… Je plissai le regard mais ne le détournai pas, trop intrigué par les couleurs chatoyantes que je parvenais enfin à distinguer. Elles avaient mis du temps à revenir, plus rapide cependant que certaines de mes fonctions motrices d’après le médecin. Je ne comprenais pas complètement son jargon mais je n’étais pas stupide, il y avait des mots que je percutais et d’autres qui entraient par une oreille avant de ressortir par l’autre : se reposer, pour quoi faire ? Dormir, pour qui, j’avais déjà trop dormis ! Ne pas faire de vagues. Ne pas faire de bruits. Ne pas attirer l’attention. Ne pas être désagréable. Des règles. Des contraintes… Depuis quand avais-je besoin de lois pour dicter ma façon d’être ?

J’étais plutôt gentil avec le personnel soignant, je souriais, je posais des questions et ils prenaient le temps de me répondre. Sauf celles qui m’amenaient mon plateau, elles en général elles avaient un regard courroucé quand il repartait aussi plein que précédemment… Etait-ce de ma faute ? Etait-ce une obligation de manger ? Je n’avais pas faim, strictement aucun appétit. Je n’avais ni soif, ni envie de rien. Je n’avais même pas vraiment mal à vrai dire, plutôt la sensation diffuse d’une bande son brouillée, comme si quelque chose manquait dans les connexions. Je ne sais pas qui avait tripoté les câbles de mon cerveau mais il allait m’entendre ! Ca devait être le même qui m’empêchait de quitter cet hôpital, de mettre le moindre orteil dans le couloir et qui avait posté un homme en costume devant ma porte jour et nuit… Non mais sérieux, quelqu’un voulait vraiment que je vive enfermé là-dedans ? C’était mal me connaître. Mal me comprendre. Mal s’y prendre, surtout.

Je jetai un maigre regard en biais au bandage qui me servait de main désormais. Une résine coulée pour maintenir mes os en place. Une bande serrée pour contrer la douleur. L’impossibilité de bouger le moindre doigt… Et le relent de dégoût qui me pris au point d’en détourner les yeux. Ce n’était pas à moi. Ca ne pouvait pas être ma main, ça. A chaque fois que j’essayai de me souvenir de ce qu’il s’était passé, j’étais pris de violents vertiges ; j’avais essayé pourtant : de me souvenir, de me rappeler quelque chose, de comprendre pourquoi j’entendais des coups de feu à m’en réveiller en sursaut la nuit puis le nom de Carlisle. Mais rien ne venait. Rien ne précédait ni ne complétait le trou noir qui me servait de mémoire… Et ce n’était pas ce professeur qui allait pouvoir m’aider des masses. Trop occupé à me garder en vie. Trop occupé dans ses papiers ou que savais-je encore. Il me coupait du monde – je savais que c’était lui car je l’avais entendu, une fois où il pensait que je dormais. Je n’oubliais jamais un son ou une voix. Je n’oubliais que rarement un visage. L’ennui était… Qu’il n’était pas mon maître chanteur et que je ne lui devais absolument rien.

Et sûrement pas de rester sagement enfermé sans rien tenter ! Qu’importaient les conséquences, je voulais sortir. Je voulais connaître et comprendre. Je voulais explorer… Ou même simplement marcher un peu. Mes baskets aux pieds et un pull gris remonté sur la tête, je surveillais depuis plusieurs minutes l’attitude de Louis qui me tournait le dos. Droit comme un I et impeccable, hautain à loisir, je savais parfaitement qu’il ne dérogerait pas à sa place ni à son poste. Pour rien au monde… Sauf peut-être pour accepter le café que cette infirmière lui amenait tous les jours et qui, l’espace d’un très court instant, détournait suffisamment son attention pour que j’en profite. Se faufiler en silence. Ne même pas claquer la porte et marcher d’un pas rapide mais pas pressé, baisser la tête, cacher ses mains dans les poches de mon pull et continuer tout droit. Droit devant moi. Droit jusqu’aux escaliers. Droit jusqu’au hall d’entrée, sautant les dernières marches quatre à quatre pour enfin respirer un semblant d’air.

Dieu que j’en avais assez de vivre dans dix mètres carrés ! Une chambre, ce n’était pas humain. Jamais. Je ralentis le pas, prenant le temps d’explorer chaque visage qui passait sans vraiment me voir ou me retenir. C’était dingue, avec les cheveux roux tout le monde se tournait vers moi, mais cachés sous ma capuche je pouvais prétendre être totalement autre. Un inconnu en catimini. Une ombre ou un visage fugace, rien de plus. Rien de moins. Enfin les doubles portes ! Mes pieds sur les premières marches pour descendre l’entrée, fermant les yeux en levant le nez vers le ciel clair de ce mois de Juillet. Des semaines que j’étais là-dedans… J’en avais presque perdu la notion du temps ! Un sourire naquit sur mon visage, tranquille et satisfait de ma fourberie.

Je n’étais pas un tigre qu’on pouvait maintenir en cage ! Carlisle Evil allait vite le comprendre… La preuve : quand je rouvris les yeux, l’ombre qui me faisait face n’était autre que la sienne. Et il n’avait pas l’air très content de prendre l’air, lui.
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________________________________________ 2017-02-19, 10:04

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Ce qui ne te tue pas ne te rendra pas plus fort, Antropy.

Carlisle était un homme qui possédait beaucoup. La clinique où il avait fait emmener Antropy ne faisait pas exception à la règle. Bien que cité au simple titre de généreux mécène du lieu, Carlisle était connu et reconnu comme le détenteur, le décisionnaire et le directeur de tout ce qui existait entre ces murs. Jusqu’au plus insignifiant membre du personnel, tous savait qui il était et combien il était riche. Tous savait également que si Monsieur Evil exigeait, tous devait répondre à ses exigences. Certes, il existait toujours cette notion de libre arbitre et les médecins se devaient de malgré tout suivre le code de la déontologie. Cependant, lorsque Carlisle était arrivé, maculé de sang, accompagné du rouquin inconscient et que ses ordres avaient fusé, aucune question n’avait été formuler. Et quand bien même cela avait été long, lorsque le chirurgien l’avait enfin appelé, le verdict avait été prononcé : les fonctions motrices étaient sauves. Bien sûr, une rééducation serait nécessaire et elle serait plus que sûrement douloureuse et longue. Mais les muscles et les nerfs n’avaient pas perdu leur connexion avec le cerveau. Et c’était déjà, en un sens, un petit miracle.

Le service où Carlisle avait fait transférer Antropy était un service anonyme. Son existence n’était référencé nul part et à moins d’être médecin ou membre du personnel, personne ne pouvait avoir accès à cet étage sans être fouillé, interrogé, et renvoyé dans les plus brefs délais. Antropy était ainsi le troisième patient de l’étage, bien que les trois chambres occupées fussent séparées au maximum. Carlisle avait exigé pour le roux une pièce à angle mort, et Louis avait été désigné à sa surveillance, avec obligation de lui fournir un compte rendu chaque soir, sans exception. Les moindres faits, les moindres gestes, tout devait lui être rapporté et les comptes rendus que les docteurs lui fournissaient lors de sa visite hebdomadaire, énoncés souvent d’une voix qui cachait la nervosité, devaient être consignés et rédigés, avant de lui être remit, sans délai. Ses ordres étaient clairs sur le sujet. Et personne n’y dérogeait.

Personne hormis Antropy. Les médecins étaient de plus en plus nerveux désormais, lorsque Carlisle leur demandait si le patient mangeait. Et la réponse que l’on lui fournissait ne lui convenait guère. Ils avaient beau parler de perfusion, de nutriments, lui assurer que le nécessaire vital lui était administré, Carlisle n’était absolument pas satisfait de ces solutions. Cette volonté idiote ne correspondait pas du tout avec l’attitude générale du roux. Carlisle en était convaincu, Antropy n’était pas suicidaire. Cette résistance était révélatrice d’autres motivations, et bien que peu intéressé, il avait prit la décision de se rendre à la clinique, afin de le confronter. Pour sa plus grande lassitude, le fils Evil commençait à comprendre comment son élève fonctionnait, et cela passait pour beaucoup par le caprice. Cesser de manger ne devait qu’en être un de plus, et si il devait se montrer pour qu’il cesse de faire l’enfant, alors soit. Qu’il soit juste prêt à en assumer les conséquences… Carlisle Evil ne se déplaçait jamais pour rien.

Apercevoir Antropy dans la cour de l’établissement lui fit, pour être sincère, un choc. Jusqu’à présent, Carlisle s’était contenté de lui rendre visite la nuit, lorsque le roux dormait, et le faible éclairage et le manque d’expression avait conférer à son visage un air plus ‘plein’ que celui qu’il observait désormais, mouvant et en plein jour. Les joues étaient creusées et les cernes, enfoncées. Le teint était blême, cireux, et les pupilles, dilatées. La capuche l’empêchait d’apercevoir la masse rousse mais Carlisle était à peu près certain qu’elle aussi avait perdue de sa flamboyance. Son corps tout entier trahissait l’affaiblissement, la lutte constante, la douleur et le manque de force. Et, d’une façon assez étrange, cela mettait Carlisle dans un état proche de la rage profonde. Plus encore que de le voir à l’extérieur de la clinique. Et sans surveillance.

La colère déforma ses traits, s’approchant d’un pas sec du roux, saisissant sans ménagement le coude de son bras blessé, le faisant geindre.

-Puis-je savoir en quel honneur tu te permet de fuguer ?

Sa voix était sifflante, cassante. Ardente d’une colère nouvelle, et ses yeux incendiant les siens ne faisaient qu’appuyer son propos. Etait-il donc à ce point simplet ? Idiot ? Imbécile…

-Frôler la mort ne t’as donc pas suffit à comprendre ?! Siffla-t-il, mauvais, en le tirant vers l’intérieur, où il parvint à le traîner malgré ses protestations.

Au vue du poids qu’il devait peser désormais, Carlisle aurait tout aussi bien pu le soulever et le transporter, sans la moindre difficulté ! D’un geste rageur, il ouvrit la porte battante, propulsant le roux à l’intérieur, au moment où les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, à leur gauche, révélant Louis, dont le visage devait refléter autant de colère que celle présente sur le visage de son patron. D’un pas sec, il se dirigea vers Antropy mais la gifle que lui administra Carlisle le coupa net. Carlisle ne frappait que très rarement ses domestiques. Surtout Louis. Louis était une personne de confiance à ses yeux, l’une des personnes qui lui était le plus proche. L a personne à qui il confiait, quotidiennement, sa vie. Ce qui rendait son exigence à son égard d’autant plus élevé.

-Puis-je savoir ce qu’il faisait à l’extérieur de sa chambre ?!

L’Irlandais se redressa, serrant les dents. Ses yeux se plantèrent sur Antropy, débordant de rage, avant de revenir, bien plus neutre, sur le visage de Carlisle. Sans mots dire. Sans même chercher à se défendre. Conscient que cela était inutile. Il attendit, un temps, avant de se retourner pour rappeler l’ascenseur, se postant sur le côté sans entrouvrir les lèvres. Sans rien ajouter, Carlisle se tourna vers le roux, qui se massait inconsciemment le bras, le ramenant à lui quand Carlisle tendit la main, saisissant à nouveau son coude pour le forcer à entrer dans l’ascenseur. Louis se plaça devant eux, contracté. Chacun de ses muscles étaient visibles sous le costume, tant la colère contractait son corps et lorsque les portes s’ouvrirent, plusieurs infirmiers s’écartèrent, dans un mouvement de peur réflexe. Reprenant le coude du roux, Carlisle le tracta littéralement dans tout le couloir, sous le regard apeuré du personnel, à qui il ordonna un plateau repas et le silence. Ses ordres fusèrent, violent et sec, et tout le service se mit à bourdonner comme une ruche, conscient que la personne dont dépendait le maintient de leur fonction était désormais présente… Et hors d’elle.

Sèchement, il ouvrit la porte de la chambre, fusillant le roux du regard jusqu’à ce qu’il finisse par s’y glisser. D’un geste, il fit comprendre à Louis de rester à l’extérieur, tandis qu’il refermait la porte derrière lui. L’Irlandais ne prononça pas un mot, sa silhouette se plaçant à demi devant la porte de plastique blanc.

Pendant un long moment, Carlisle ne prononça pas le moindre mot. Droit au centre de la pièce, son regard orageux, il fusillait le rouquin des yeux, sans que cela ne semble le perturber plus que cela. Ce qui acheva de lui faire perdre patience.

-Puis-je savoir ce qui t’as prit ?

Sa voix, sifflante, cassante, à nouveau. Serpentine presque. Venimeuse.

-Es-tu donc aussi simplet que je le soupçonnais ? N’as-tu donc aucune conscience de ce qui t’es arrivé ?!

Sèchement, il s’avança vers lui, satisfait de le voir reculer d’un pas face à sa colère.

-Ton existence toute entière est désormais en danger ! T’avoir dissimuler ici était la seule garantie que je pouvais fournir à ta protection !

Sa voix exultait de rage, s’approchant encore pour venir saisir son poignet blessé, sans ménagement.

-Penses-tu donc qu’ils se satisferont de cela ?! Imbécile ! Je t’avais mis hors de porté et toi, tu viens de leur offrir ta vie sur un plateau d’argent !

Et pas que lui. Son entourage. Sa famille. Toute personne pouvant de près ou de loin lui être proche.

-Je refusais de te croire bête à ce point, mais peut-être avais-je tord !

De colère, il relâcha son poignet, déclenchant un cri de douleur de sa part, avant de s’écarter, lui tournant le dos pour se pincer l’arrête du nez, soupirant d’exaspération.

-Tu es devenu une cible, Antropy, articula-t-il lentement, se tournant à nouveau vers lui. Les hommes de Liehnard n’ont pas tous été éliminés. Tu es une cible, et tu ne peux pas te permettre d’agir comme tu viens de le faire ! Éructa-t-il, s’approchant à nouveau de lui en pointant son index vers lui, avant d’être interrompu par un son discret à la porte, mais qui lui fit perdre patience. Qu’y a-t-il encore ?!

-Le repas. Monsieur.

Sans rien ajouter, mortifié sans doute d’en être réduit à un simple rôle de serveur, Louis vint déposer le plateau sur l’une des tables de la pièce, ressortant sans ajouter le moindre mot.

-Mange, exigea-t-il en désignant le plateau du menton. Ton corps a besoin de force pour se réparer.

Devant sa mine dégoûté, Carlisle se sentit à nouveau perdre patience. Brusquement, il s’approcha à nouveau, sa main serpentant jusqu’à sa nuque pour la saisir, comme un vulgaire chaton.

-Es-tu donc stupide au point de ne pas comprendre ?! Ton corps a besoin de nourriture ! Tu as besoin de nourriture et tu ne me feras pas croire que tu es stupide au point d’ignorer une chose aussi élémentaire ! Souhaites-tu donc perdre définitivement ta main ?! Souhaites-tu donc perdre la chance de rejouer à nouveau un jour ?! Pour l’amour des Diables, explosa-t-il, le menant par la peau du cou jusqu’à l’un des miroirs de la pièce, mais regarde toi !

Ses doigts saisirent son menton, le forçant à affronter son reflet cireux et terne, ainsi que son regard, acéré et accusateur. Une vision violente, presque choquante. Déplacée aussi sans doute. Jamais personne n'avait été aussi proche de lui physiquement... Sans en payer le prix. Mais qu'importait. A cet instant, Carlisle ne ressentait qu'une amère colère et une profonde envie de frapper cet idiot sans ménagement. Sans justification non plus. Juste... Pour le plaisir de le voir réagir. Et non pas être cette coquille vide qui lui faisait face.
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