Un rire sans joie me secoua quand il me demanda s'il pouvait partir. Pathétique. Vraiment... Quel homme accepterait de s'abaisser ainsi à demander à une femme comme moi s'il pouvait rentrer chez lui ? J'avais la sensation que ce héros de pacotille n'allait pas tarder à rentrer directement chez lui pour se faire réconforter par son chéri et en un sens, cela m'agaçait. Juste pour m'amuser, je me serais bien vue lui répondre que non, je ne l'autorisais pas à partir. Mais j'étais franchement lasse d'une discussion avec Astérix, avec cet homme qui se prenait encore pour un héros et qui n'écoutait pas les arguments logiques que je lui opposais. Il ne se servait que de son cœur, de ses désirs... Et c'était pour cela que je trouvais les humains si idiots.

- Oh oui, vous êtes encore un grand héros pour demander la permission de partir... Raillai-je malgré tout. Déguerpissez de ma vue... Je vous ai assez vu comme ça. Déclarai-je avec mépris par la suite.

Puis je me désintéressai complètement d'Astérix et repartit en sens inverse. Finalement, fini le shopping, j'allais rentrer chez moi parce que là, vraiment, si je continuais à côtoyer des humains, j'allais faire un massacre. Ou en provoquer un. Sans doute les deux. Quand j'étais dans un tel état d'énervement, c'était souvent ce que je faisais après tout. Et puis, j'étais Nigthmare, semer la peur et la destruction, c'était la raison d'être de ma vie...