« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Les choses étaient plus ou moins revenues à la normale. Disons juste qu'en dehors de Figue, elles étaient toutes en sécurité. Kiana, 72, 38 et elle avaient sortis Zelena et Xi-Feng de l'éboulement puis ils étaient retournés dans la chambre de 72, le seul endroit sûr de ce fichu monde. Il fut question de dormir et de commencer des tours de garde. Angélique haussa les épaules au regard que lui lança son apprentie et prit donc le premier tour, même si elle aurait préféré dormir comme tout le monde.
Enfin... Elle changea bien vite d'avis quand Laure se mit à crier et à les inciter à se lever pour aller chercher Figue, moins de vingt minutes après que le groupe se soit assoupi. Si c'était pour se faire réveiller comme ça, heureusement qu'elle n'avait pas dormi ! D'autant qu'Angélique était déjà d'assez méchante humeur sans qu'il y ait besoin d'en rajouter. Malheureusement, Kiana prit les injonctions de Laure au pied de la lettre et partit à la recherche de Figue... Quand la fée déchue s'en aperçut, elle partit à la recherche de la brune, mais c'était trop tard : celle-ci venait de se faire capturer par 4 créatures. Maugréant dans sa barbe inexistante, la magicienne remonta dans la chambre.
- Kiana a été capturée. Annonça-t-elle alors qu'un vertige la saisissait. Et il faut qu'on mange avant d'aller la rechercher... Je ne sais pas vous, mais moi, mes forces ont énormément diminuées. Expliqua-t-elle tout en regardant 72.
"Il me reste une seule conserve... Ce n'est presque pas assez pour une personnes... Le seul soucis c'est que la nourriture en grande quantité n'est que dans une seule pièce... la cuisine... "
Chouette, vraiment... Quand on se permettait d'appeler des gens au secours, de les dérober à leur petit quotidien tranquille, on prévoyait au moins de quoi les nourrir non ?!
- J'imagine que la pièce est surveillée ? Soupira-t-elle.
Vu la tête de 72, c'était bel et bien le cas... Chouette, encore plus super tout ça ! Soupirant, la fée déchue s'appuya contre un mur et se mit à réfléchir. Il leur fallait un plan pour attirer les créatures loin de la cuisine, suffisamment longtemps pour pouvoir permettre à une personne de se faufiler à l'intérieur de la cuisine pour chaparder un peu de nourriture pour tout le monde.
- Vu que l'autre cinglé de 38 a disparu... Commença-t-elle. Est-ce qu'Aeden pourrait me guider jusqu'aux cuisines pendant que vous et quelques filles aller faire du bruit à l'opposé de la maison pour les distraire ?
72 lui expliqua que c'était risqué. Plus Aeden et elle étaient éloignés l'un de l'autre, plus ils perdaient de force et souffraient. Angélique comprenait. Mais n'en avait rien à faire pour le coup. Ils avaient besoin de nourriture et vite, sans quoi, elle pourrait oublier son envie de quitter cet asile. Quand la fée déchue lui répondit qu'il fallait prendre le risque, 72 accepta, tout en précisant que ça serait aussi dangereux pour elle que pour le reste du groupe. Angélique acquiesça et laissa 72, Aeden et les autres qui le voulaient partir vers le milieu de la maison. Puisqu'il fallait les faire souffrir le moins possible, c'était le meilleur compromis.
"Il vous fera signe quand il sera à vos côtés, et je commencerais à faire du bruit. Bon courage."
Angélique lui retourna le salut et attendit. Près d'une dizaine de minutes après leur départ, la fée déchue sentit une présence sur son épaule droite. Les cris commencèrent moins de 10 secondes après l'arrivée d'Aeden. Le duo se mit en route, Aeden guidant la fée en la bousculant d'un côté ou de l'autre, sans jamais la faire tomber. Ils étaient pratiquement arrivés à la cuisine quand Aeden la stoppa brutalement et la força à se cacher. Le Boucher était juste là, dans le couloir. Il s'éloignait de la cuisine, leur laissant le champ libre.
Dès que ce fut bon, Aeden exerça une pression pour la faire avancer. Angélique pénétra dans la pièce principale de la cuisine. Elle dégota deux boîtes de conserve et estimant que ça n'était pas assez, elle examina une autre pièce. Il s'avéra que c'était le garde manger, mais que certains bocaux à l'intérieur étaient périmés. Il lui fallut donc faire le tri et au final, la jeune femme s'apprêtait à ressortir avec 8 boîtes de nourriture, toutes mangeables, quand elle vit le Boucher qui revenait. Aeden la força à se cacher dans le garde manger.
- Dès qu'il est parti, fais moi signe et va retrouver 72. Chuchota-t-elle à Aeden.
Si le Boucher était de retour, c'était que la diversion n'avait pas duré assez longtemps. Il y avait sans doute eu un problème. Et Angélique trouva ses soupçons confirmés quand elle sentit Aeden moins fort, mais très agité. Il bougeait dans tous les sens et hésitait énormément, ce qui ne faisait que permettre à la fée déchue de comprendre que 72 avait un gros problème.
- File, dépêche toi ! Lui ordonna-t-elle, toujours en chuchotant.
Angélique sentit une étreinte sur son épaule, puis plus rien. Une étagère s'effondra dans la cuisine et en regardant dans l'entrebaillement de la porte, la fée déchue vit que le Boucher était dos à elle. La botaniste en profita pour sortir de sa cachette et se rapprocher de la sortie. Malheureusement, celle-ci était fermée et elle ne pouvait rien faire. Se cachant entre deux placards, la brune tenta de trouver un moyen de sortir de là. Mais elle n'en trouva aucun pour le moment. Pendant ce temps, le Boucher s'était mis à découper de la viande. Et vu l'odeur, elle était avariée !
Par l'Enfer, il fallait qu'elle sorte de là, et vite !
Barre de vie : 90% Barre de folie : 70% Barre d'alimentation : 40%
« N'ayez pas peur et entrez... Dans un univers singulier. »
J’avais fais volte face, m’éloignant d’Angélique pour rejoindre l’une des salles au milieu du couloir. Alors que j’avançais, je ne pouvais m’empêcher d’être sur mes gardes, malgré la protection d’Aeden. Une question, de plus, me trottait dans la tête, tentant, mais dangereuse. Si je m’éloignais plus, Angélique aura surement plus de temps pour récupérer de la nourriture. Le seul souci, c’est que mes forces s’étaient épuisées. Je ne me sentais pas au meilleure de ma forme, loin de là, et je risquais de rapidement perdre connaissance si Aeden s’éloignait. Je sentis un légère étreinte sur mes épaules, ce qui me rassura légèrement.
Ne jamais être seul. C’est surement ce qui m’avait préservé toutes ces années. Grâce à Aeden, j’avais pu garder toute ma tête. J’avais pu grandir sans un manque, j’avais pu surtout grandir avec une bonne étoile toujours avec moi. Alors que j’arrivais vers la salle exactement au milieu du couloir, mes yeux s’égarèrent quelques secondes sur les portes plus lointaines. Tenter ? C’était très risqué. Surtout pour moi, mais aussi pour Angélique. Mais c’était quitte ou double. Si jamais le boucher revenait trop vite…
J’amorçais un pas en avant, mais Aeden me retint par les épaules. Il me donna un petit coup sur l’épaule gauche pour m’inciter à rentrer dans la salle à ma droite. Légèrement agacée, je relevais les yeux vers les autres salles, hésitante. Aeden ouvrit la porte, me pressent à entrer.
- Je sais que tu ne veux pas trop que je m’éloigne… Mais c’est plus sûr !
Légèrement bornée, je parcourais le couloir pour m’éloigner de trois nouvelles portes. C’était surement le plus loin que je puisse allé. Je n’avais jamais été aussi loin, du moins presque. Nos séparations étaient très rares, c’était surement ce qui me rendait le plus vulnérable. J’ouvris doucement la porte… Qui se claqua fermement, ne me laissant pas l’occasion de rentrer.
- Aeden s’il te plait ! Ca ira.. Fais moi confiance.
J’ouvris de nouveau la porte. Il ne pu s’empêcher de me retenir légèrement une dernière fois, cette fois par les épaules. Mais, d’un mouvement rapide, je me détachais de lui pour entrer dans la salle et refermer la porte derrière moi, tout en prenant garde que je n’étais pas en danger.
Une fois en sureté à l’intérieur, je fis un rapide tour de la pièce pour prévoir un endroit où me cacher, ainsi que de quoi faire du bruit pour attirer la créature. La salle était parfaite, des meubles tombant en ruine, un petit renfoncement sur ma gauche pour me cacher, elle ne pouvait pas être mieux faite. Une fois sûre de mon choix, je me retournais, appelant mentalement Aeden.
- Ca ira, je suis résistante. Va rejoindre Angélique maintenant. Fais vite et fais attention à elle.
Mes doigts ondulèrent légèrement, puis se stoppèrent, m’indiquant que l’entité était partie. Très bien, je n’avais plus qu’à attendre quelques secondes pour commencer mon grabuge. Je me retournais vers le premier meuble, en sale état. J’en récupérais une planche assez lisse pour ne pas me planter d’échardes puis, l’armant à ma joue, je mis mes dernières forces dans un grand coup visé sur les dernières planches porteuses. Le meuble s’écroula, provoquant un vacarme infernal. Ma tête tourna quelques secondes, alors qu’une vive douleur à la poitrine et à la tête se manifestait brutalement. La distance, ça y est, je la sentais. Me relevant tant bien que mal, je pris un bout du mur effrité tout en utilisant les dernières forces qui me restaient pour le projeter contre le carreau.. Qui ne se fractura malheureusement pas.
Mais, des bruits de pas, lourd et lent, raisonnèrent dans le couloir. L’effondrement du placard avait été suffisant. Rabattant mes deux bras contre ma poitrine, je rejoignais en titubant le renfoncement pour m’adosser au mur et attendre silencieusement l’arrivé du boucher. Ce dernier ne se fit pas prier puisqu’il explosa la porte d’entrée, entrant en grognant. Il fit un tour de la pièce, à l’écoute du moindre bruit.
La douleur qui s’intensifiait me faisait grimacer, et me coupait la respiration. A bout de force, je me laissais glisser contre le mur pour m’asseoir silencieusement par terre. Malheureusement, même si je ne considérais presque pas avoir fait de bruit, le Boucher se retourna dans ma direction, se rapprochant d’un pas sonore. Immobile, je ne respirais plus. Seul les battements de mon cœur auraient pu me trahir. Il tourna la tête, une fois à gauche, une fois à droite, attendit quelques secondes… Puis fit demi tour.
Il sortit de la pièce, lentement, mais bien trop tôt. Ma poitrine, presque transpercée par la douleur, et ma tête, aussi douloureuse que si je l’avais frappée maintes et maintes fois contre un mur, m’empêchait de bouger, de me relever pour mettre en place une nouvelle distraction. Serrant les dents, je me relevais, lentement, tentant de me rapprocher du meuble en ruine pour faire de nouveau du bruit. Malheureusement, mes jambes cédèrent sous mon poids, me laissant m’effondrer sur le sol, à moitié consciente. La douleur m’arracha quelques larmes et une respiration saccadée et haletante.
- Reviens Aeden. Il faut que tu reviennes. Vite.
Les poings fermés contre ma poitrine, mes yeux papillonnèrent quelques instants, mais malgré toute ma bonne volonté et ma détermination, finirent par se clore définitivement, m’emportant loin de toute douleur.
« N'ayez pas peur et entrez... Dans un univers singulier. »
Je vous avais bien dit que je n'aimais pas beaucoup cette femme ? Et bien maintenant c'est sûr ! Cette médium me casse vraiment la tête ! Nous n'avions dormi que vingts minutes et pourtant elle avait réussi à nous réveiller afin d'aller chercher Figue. Je sais que nous devions aller la chercher mais elle aurait pu nous laisser dormir plus longtemps. Surtout qu'à côté de Laure, Figue risquait sans doute de plus facilement se cacher sans faire de bruit.
Enfin... nous étions désormais tous réveillé et désormais Kiana avait aussi décidé de partir à la recherche de Figue. Pourquoi ne pouvaient-elles pas attendent avant de se lancer dans des aventures ? Ce fut ensuite au tour d'Angélique et 72 de partir à la recherche de nourriture car même si nous étions désormais sauves. Nous n'avions pas encore eu le temps de manger, enfin à part une pauvre petite boîte de conserve. C'est au bout d'un moment que je commençais à m'inquiéter. Nous avions tous faim et bizarrement aucunes d'entre elles n'étaient revenus. Je me relevai non sans mal suite à des vertiges dû à la fatigue et au manque de nourriture.
- Si tu continues à être aussi faible, tu vas mourir. Tu ne devrais penser qu'à ta survie.
Je regardai de nouveau autour de moi, il s'agissait de la même voix que tout à l'heure mais pourquoi ? Pourquoi avais-je l'air d'être la seule à l'entendre ? J'ai sans doute dû rêver. La fatigue me monte sans doute à la tête.
Je sortis de la chambre, non sans être rassuré, je savais qu'en sortant seule le risque de me faire tuer était plus grand mais bon. A la guerre comme à la guerre. Je ne savais pas où pouvait se trouver les cuisines, je cherchai alors parmi les différentes salles aux alentours. C'est alors qu'en passant l'une des portes je pus reconnaître l'un des filles. Il s'agissait de 72 ! Je m'empressai d'entrer dans la pièce et je m'agenouillai près d'elle rapidement. Elle était désormais inconscient. Bizarre, qu'est-ce qui y avait bien pu lui arriver ici ?!
- Réveille toi 72 ! On a besoin de toi !
J'entendis la porte claquer. Evidemment, je ne vis rien entrer mais je savais que quelqu'un était ici. Je l'a pris par les épaules et commençai à la secouer afin qu'elle réagisse. C'est alors que je sentis quelque chose me projeter contre le mur. Je tombai lamentablement sur le sol. Génial... Mon mal de crâne ne se fit alors que plus violent.
- Mais qui es-tu ?! Pourquoi me fais tu ça ?!
Après quelques minutes de silence, j'en déduisit qu'il devait s'agir d'Aeden. Il n'y avait rien à dire cet être étrange m'intrigué vraiment. - Tu devrais les tuer, ils sont sans doute un danger. Même si tu n'as pas de don. Tu es plus intelligente...
Je détestais vraiment cet état de fatigue. La voix ne me plaisait pas du tout. J'avais vraiment hâte de me reposer afin de ne plus délirer par la fatigue. Je me relevai lentement et avançai légèrement vers 72.
- Je ne lui veux pas de mal. Nous ne devons pas rester ici, c'est trop risquer. Nous devons retourner dans la chambre.
Je vis alors le corps de 72 se lever dans les airs comme s'il s'agissait de télékinésie. Pourtant, je savais qu'Aeden était celui qui la tenait. J'attendis quelques instants, pensant qu'il passerait devant moi, il n'en fit rien. Je décidai alors de prendre les devant et je partis devant eux avant de rejoindre la chambre. Heureusement, nous n'avions fait aucunes mauvaises rencontres durant le chemin du retour.
Lorsque nous arrivâmes à la chambre, l'homme invisible déposa la jeune femme sur les draps. Nous devions désormais retrouver Angélique. Nous ne savions pas dans quel état elle était et puis, nous devions éviter d'être seul dans cet endroit. Personnes n'étant apte à aller la chercher. Je décidai de m'en charger. Mais tout d'abord, je devais savoir où elle se trouvait. Je me rapprochai du tas de draps et me postai à côté de 72. Je tentai de nouveau à ce qu'elle reprenne ses esprits afin de pouvoir trouver ce que je cherchais. Elle ne se réveilla qu'au bout de quelques minutes. Elle n'avait pas l'air en forme, je ne savais pas ce qui lui était arrivé mais ça avait l'air sérieux. Je m'en chargerais quand je reviendrais. Sauf si quelqu'un le faisait avant moi mais pour le moment l'ancienne fée était la priorité.
- Où est Angélique ? - Cuisine...
Elle n'en dit pas plus, sans doute trop faible pour continuer. Je me levai de nouveau et quittai encore une fois la pièce. Je tombai au bout de quelques minutes sur des portes battantes, elles étaient différentes des autres, elles devaient sans doute être celles de la cuisine ? Je poussai la porte et me figeai. J'étais désormais tombé nez à nez avec le boucher. Alors là Mulan chapeau. Plus poisseuse que toi tu ne fais pas mieux ( enfin si peut-être Laure ). Je repassai rapidement en mémoire ce que j'avais comme information sur lui. Il ne pouvait me suivre que si je faisais du bruit. Sauf qu'en ouvrant la porte j'en avais fait. Il prit désormais une grande masse et le serra fermement. Il commença alors à charger dans ma direction. Je ne réfléchis pas à deux fois et je courus afin de fuir le plus loin possible. Ensuite, je devais seulement réfléchir à où je pourrais me cacher et ne plus faire de bruit. Je ne réfléchissais pas où j'allais, mais en tout cas j'avais réussi à le fuir pour le moment.
Barre de vie : 95% Barre de folie : 65% Barre d'alimentation : 90%
« Je veux plus m'retrouver aussi proche de l'Enfer »
Figue était venue me voir. Enfin, j’avais plutôt eu une vision mais elle nous avait appelées à l’aide et j’avais réveillé les filles avant de leur dire que Figue avait besoin de nous. Kiana était partie mais n’était toujours pas revenue, puis Xi-Feng qui était finalement revenu avec 72 qui n’était pas dans le meilleur des états. Je m’apprêtais à dire à Xi-Feng de rester là vu qu’on ignorait déjà où se trouvait Angélique, Kiana ainsi que Figue mais cette dernière était déjà partie. Je restais donc seule dans la chambre avec Zelena et la jeune fille évanouie. Agenouillée près d’elle, je pose ma main sur son front, il faut de l’eau.
« Il faut lui donner de l’eau… »
Je me lève et commence à chercher avant de trouver une gourde. Sans doute celle de 72. Je la secoue. Il semble rester de l’eau dedans. Bingo. Je reviens vers 72 et m’agenouille à côté d’elle avant d’ouvrir la gourde et de lever doucement sa tête. Elle est inconsciente, papillonne des yeux avant de retomber dans les vapes mais je devais néanmoins l’aider au maximum de ce que je pouvais faire. D’une voix douce et rassurante, je soulève doucement sa tête en amenant avec douceur la gourde près de ses lèvres :
« Buvez, ça va vous faire du bien. »
Elle boit un peu, cela me rassure quelque peu. Elle tente de parler et finis par me dire.
« Allez les aider. - Je ne peux pas vous laisser là. - Aeden me protège. »
Je la regarde pendant plusieurs minutes et finis par approuver d’un signe de tête.
« D’accord, je vais aller les aider. »
Je me saisis du scalpel de tout à l’heure et le glisse dans ma poche avant de revenir vers 72.
« Vous savez où elles sont ? »
Mais elle est à nouveau dans les vapes. Néanmoins, je ressens que quelqu’un me pousser vers la porte, m’incitant à sortir. Aeden sans doute. Je me décide donc à quitter la chambre avant de sentir que la faim commençait à durement se faire sentir. J’avais vraiment faim et si je ne mangeais rien, j’allais tombée dans les vapes, littéralement. Silencieusement, je marchais dans les couloirs avant de me faire à l’idée que j’allais devoir me rendre dans les cuisines pour trouver quelque chose à manger.
Mais une fois arrivée aux cuisines, je ne tarde pas à voir le Boucher de dos. Ok. Je remarque rapidement la présence d’Angélique avec les nombreuses conserves dans les mains. Ok. Donc détourner l’attention du Boucher. Aider Angélique. Ressortir. Remonter dans la chambre. Manger et ensuite aller aider Kiana et Figue. Ok. Respirant longuement, j’entre doucement dans les cuisines avant de voir le Boucher se retourner. Il a dû entendre. Je m’empare du couteau non loin de moi et le lance à l’autre bout de la pièce.
Oui, la cuisine n’est pas grande mais au moins, il s’éloigne de nous. Je pose mon regard sur Angélique et prends quatre des conserves qu’elle a dans les mains avant de lui faire comprendre qu’on allait sortir en douceur. Mais le Boucher continuant de chercher dans la pièce finit par se tourner vers nous et le scalpel dans la poche avec les conserves dans les mains, je ne pouvais pas faire grand-chose. Je me contentai donc de me déplacer tout doucement en retenant ma respiration le temps de m’approcher de la porte. Il revient vers nous, j’ouvre de grands yeux et m’arrête. Un craquement à lieu, il s’élance vers nous.
« Viens, vite ! »
On se mets à courir hors de la cuisine avant de réussir à trouver une cachette. Toutes deux cachées, je reprends ma respiration, essayant de calmer les battements effrayés de mon cœur. Une fois la voie libre, je quitte la cachette, suivie d’Angélique. On réussit à remonter dans la chambre et une fois les conserves posées, je sors mon scalpel et les ouvrent. Bon, ça allait être froid mais c’était déjà mieux que rien. Une fois mangée, je me dirige vers 72 et tente de la réveiller tout en douceur avant d’avancer une des conserves vers elle.
« Il faut que vous mangiez un peu. »
Ensuite, on irait sauver Kiana et Figue…
Barre de vie: 45% Barre de folie: 75% Barre de faim: 90%
Mais quel bins ! Avec Mulan on a faillis se faire avoir par les Choses mais heureusement on a été aidées. Ensuite Laure avait pété un plomb, et pour finir Angélique a tenté de nous trouver de quoi manger mais là encore ça a bien faillit mal finir. 72 était revenue mais pas en grande forme. Il manquait encore deux personnes : Kiana et le microbe.
"Bon après tout ça, nous avons encore des absentes...Je vous le dis tout de suite, je vous laisse chercher l'autre microbe. Quelqu'un a une idée où peut se trouver Kiana ?"
Malefique me répondit.
"Aucune idée. Je les ai juste vu descendre au premier."
"Eh bien moi j'y vais, je ne vais pas attendre ici de me faire tuer dans cette saleté d'endroit !"
Ni une ni deux, je me levais en essayant de ne pas faire de cas de ma douleur à la cheville. Je suivais les indications d'Angelique et arriva à l'étage. Etrangement, il y avait aucun bruit, pas de son bizarre, pas de pas de créatures. Sans faire de bruit, je fouillais la zone, j'ouvrais les salles mais pas moyen de trouver celle du médecin. Quand soudain...
"IL ne me semble pas très judicieux, madame, d'ouvrir toutes les portes sans prendre garde a qui peut se trouver dedans."
Je me saisis de ma paire de ciseaux et me retournais tout en brandissant mon arme. Je m'arrêtais dans mon élan en voyant la Chose qui se faisait appeler 38.
"Cessez donc de brandir ce ciseau, s'en est presque ridicule." dit-il,amusé.
Mais je n'avais pas vraiment envie de m'amuser.
"Si je pouvais utiliser mes pouvoirs, vous me trouveriez moins ridicule..."
"Votre comportement est ridicule. Vos pouvoirs n'ont rien à voir la dedans."
"Vous ne diriez pas ça devant une boule de feu !"
Si seulement, ça lui fermerai son clapet !
"Bien sur que si. Vous savez, ce n'est pas parce que vous vous pensez effrayante que vous l'êtes. Certes, une boule de feu ne me donnerait pas envie de la rencontrer. Mais vous seriez tout aussi ridicule. Que cherchez vous à me menacer comme ça ?"
"Oh mais je suis effrayante, croyez moi. Mais passons. Je recherche Kiana, vous l'avez vu ?"
"Oh parce que vous pensez réellement que je vais vous aider alors que vous pointez une arme sur moi et que Vous me "menacez" " IL va faire les guillemets avec ses mains. "Ce comportement ne vous fera pas gagner des amis. Mais si je retrouve votre cadavre, je tâcherais qu'il ne finissent pas à moitié dévoré parce que je suis un gentleman."
Je ris, alors là c'était le ponpon. Moi, avoir d'amis. Haha !
"Des amis, pourquoi aurai-je besoin d'ami ? Ce que je veux c'est sortir de cet endroit, même si je dois laisser les autres pour ça. Mais pour le moment je veux bien etre sympa et tâcher de trouver une pauvre âme en perdition. Alors, vous allez m'aider ou pas ?"
"Non, je vais plutôt vous regarder. Je pense que je vais apprécier le spectacle de votre mort. A moins que vous vous excusiez, je reverrais peut être mes positions. En tout cas, Pour l'instant, aussi puissante soyez Vous a l'extérieur, Vous n'êtes malheureusement rien ici et une seule créature peut Vous tuer... Alors revoyez votre égoïsme si vous souhaitez rester en vie."
Quoi !! Il me demandait de m'excuser, à moi la Wicked Witch, terreur du Pays d'Oz. Je ne vais pas m'abaisser à...
"Tu dois t'excuser Zel'"
Cette voix...je la connais...je la reconnaitrais entre mille...Oscar. Alors c'était lui la voix dans ma tête depuis le début.
"Ce n'est pas le moment de faire ta fière, il peux t'aider."
Oscar, enfin sa voix avait raison, pour une fois je devais écouter les autres.
"bon très bien ! Je suis une simple humaine ici mais je ne suis pas stupide et je sais que je vais avoir besoin d'aide si je veux sortir de là. Donc...je..." Les mot avaient du mal à sortir.
"Je m'excuse..."
"Eh bien... je dois avouer être étonné. Vous remontez grandement dans mon estime. Très bien, la salle du médecin se trouve sur votre gauche, la porte Est dans le renfoncement du mur on ne la voit pas toujours en passant rapidement."
Je regardais le mur sur ma gauche et effectivement je remarquais une petite porte. Je m'approchais et entendit une voix. Pas celle de ma tête hein, une vraie voix qui semblait s'adresser à plusieurs personnes. Voulant en savoir plus, j'ouvris très doucement la porte mais malheureusement, la porte grinça. Quatre créatures se retournèrent vers moi et me tombèrent dessus. Le médecin me regarda aussi.
"Attrapez la ! Elle fera aussi un bon sujet d'analyse."
Les créatures m'attrapèrent fermement.
"Lâchez moi !!"
Barre de vie : 90% Barre de folie : 75% Barre d'alimentation : 90 %
Angélique parvenait encore à se comporter de façon rationnelle, mais la fatigue, la faim et sa présence dans cet endroit faisait qu'elle ne tiendrait pas encore très longtemps et qu'elle le savait parfaitement. Mais pour le moment, elle était bloquée à cause de la présence du Boucher. La fée déchue ne sut pas exactement pendant combien de temps elle était restée là. Tout ce qu'elle savait, c'était que Laure était soudain apparue et qu'elles avaient filé de la cuisine ensemble, trouvant refuge à l'étage, dans la chambre de 72. Là, elles s'étaient partagées les boîtes de conserve que la botaniste avait réussi à chiper. Puis Zelena voulut savoir ce qu'elle savait de la disparition de Kiana.
Mais Angélique ne savait pas grand chose : elle était arrivée au moment où les créatures prenaient Kiana pour l'emmener au premier, elle n'en savait pas plus. La rouquine s'en alla à son tour, faisant cavalier seul, ce qui insupporta la fée. Bordel, mais elle n'avait toujours pas compris qu'il fallait éviter de se balader seule ou quoi ? Au bout d'un moment, la botaniste en eut assez. À son tour, elle descendit, mais fut prudente et s'assura de ne pas faire de bruit. Une fois en bas, la brune tomba sur 38 et sourit.
- Vous êtes pile la personne que je cherchais ! J'aurais besoin de votre aide. Dit-elle en le regardant alors qu'il semblait se balader en cherchant quelque chose.
"Mon aide ? Une nouvelle fois. Décidément, je ne me serais jamais senti aussi serviable ces derniers temps. Que puis-je faire pour vous?"
- Une nouvelle fois ? Comment cela ? Lui demanda-t-elle, curieuse avant de secouer la tête. Nous devons retrouver trois des nôtres. Elles ont été capturées mais nous n'avons aucune idée de où elles peuvent bien être. Est-ce que vous le sauriez vous ?
"Eh bien vous tout à l'heure pour retrouver vos amis, pour aider votre ami qui semblait particulièrement droguée tout en faisant un discours d'amour à l'un de nos cher patient... Une femme, ma foi fort désagréable au premier abord tout à l'heure... Et maintenant vous. Oh et bien, j'ai bien vu votre amis aux cheveux roux chercher l'un des vôtres et... Se précipiter comme un agneau dans la gueule du loup. Si je puis me permettre, vous risquez d'avoir du mal à aider vos amis en agissant comme cela."
- Je ne compte pas y aller en fonçant tête baissée. Dit-elle pour le rassurer, si tenté qu'il en ait eu quelque chose à faire. Qu'est-ce que vous pouvez me dire exactement sur l'endroit où elles sont prisonnières ?
"C'est très simple, elles sont juste derrière la porte qui se trouve là bas, cacher derrière un petit renfoncement... Et elles sont très bien accompagnée si vous voulez mon avis !"
Qu'est-ce qu'il voulait dire par-là ? Les conversations avec cette espèce d'homme étaient toujours aussi épuisantes, Angélique le constatait.
- Il y a qui là dedans ?
"Je ne connais pas les prénoms de vos amis, je m'en excuse..."
- Non, pas mes amies. Les autres personnes dans la pièce. Puisqu'elles sont bien accompagnées, c'est qu'il y a quelqu'un d'autre non ? Répliqua-t-elle, passant sur le fait qu'il pensait encore qu'elles étaient amies...
"Oh ! Je n'en sais rien, je ne les ai pas vu, mais vu le bruit qu'ils font là dedans, je pense qu'ils sont plusieurs !"
Quelle bonne nouvelle, vraiment...
- Dites, Est-ce que vous avez peur du feu vous ? Demanda-t-elle, songeuse.
"En temps normal, non. Mais bien sur, je ne souhaite pas finir ma vie en brochette de psychologue, si vous voyez ce que je veux dire."
- Je vois je vois... Ça vous dérangerait si je mettais le feu à cet endroit ?
Puisque les créatures en avaient peur, elles ne manqueraient pas de partir. Ce qui leur laisserait le champ libre pour récupérer les filles manquantes.
"Oui. Forcément, ça me dérangerait. Je vis ici, comme des tas d'autres résidents. Ces créatures ont été exposé à la folie, bien plus divertissante que cet endroit. Mais malheureusement, nous ne sommes pas tous comme eux. Les autres se cachent. Des personnes innocentes, comme votre nouvel amie 72. Eux ne méritent pas la mort. Même si je ne suis pas totalement sûre que les créatures aussi méritent la mort. Après tout, elles ont juste cédé à la folie... si vous y cédiez, préfériez vous de l'aide, ou mourir brûlé dans d'atroce souffrance ?"
- Je compte ouvrir les portes avant de mettre le feu. Histoire de ne pas m'en prendre à des innocents justement. Je dois récupérer les filles qui sont dans cette pièce mais je ne vois pas comment le faire sans tout détruire. Si vous avez une idée, je suis preneuse aussi...
Angélique se foutait pas mal des innocents... En vérité, si elle avait pu partir dès à présent, elle l'aurait fait. Mais Kiana était son apprentie et Zelena son alliée. Alors autant les aider.
"Les portes ne sont pas si faciles à ouvrir, ni celle pour sortir de cet endroit.. Ni le portail pour s'échapper définitivement. Il y aura forcément des morts. Je pourrais peut être vous aider... Mais que pourriez vous m'offrir en contre partie ?"
- Attendez... Il y a un portail pour partir définitivement ? Dit-elle, surprise. Je peux vous offrir la liberté. Et si vous tenez à rester ici, je vais essayer de trouver un autre moyen, mais je ne peux rien vous promettre d'autre...
C'était déjà beaucoup. Et si elle n'avait pas eu besoin de son aide, elle n'aurait jamais promis une chose pareille et aurait tout fait cramer.
"Bien sur, le portail de l'entrée, juste devant l'entrée principal... Il donne sur l'extérieur, vous aviez du le voir en arrivant dehors." 38 sembla réfléchir un peu avant d'ajouter : "Très bien, cela me convient."
Au moins, l'un des deux aurait un contentement dans cette affaire...
- Je ne savais pas qu'il y avait là un portail. Nous sommes arrivées directement à l'intérieur de l'enceinte de l'asile... Expliqua-t-elle. Est-ce que vous savez si les gens à l'intérieur ont besoin d'électricité ?
"La folie vous aurait-elle déjà gagnée ? Je vous ai vu à l'extérieur, tentant de rentrer par tous les moyens. C'était d'ailleurs divertissant, c'est bien la première fois que je voyais un groupe se précipiter pour entrer dans un asile... De l'électricité... Mmmh.. Eh bien oui, cela me semble un luxe qui serait appréciable, mais elle serait détournée et le maître des lieux s'en servirait certainement à nos dépends. C'est ce qu'il fait déjà avec le peu d'électricité qu'il nous reste."
- Vous vous méprenez. Je voulais dire que nous n'avions pas passer le portail devant l'entrée. Nous sommes arrivées directement dans les espèces de jardin de l'asile. Dit-elle avant de secouer la tête. Peu importe... Ajouta-t-elle, songeant qu'il ne comprendrait que ce qu'il voulait de toute façon. Que diriez-vous si on allait couper l'électricité dont se sert le Maître des lieux ?
Les filles s'étaient mises à crier, montrant qu'ils n'avaient plus trop le temps de discuter. Il fallait agir, et vite !
"Je ne suis pas contre l'idée, mais vos amis ont l'air de souffrir. Je peux vous indiquer où est le compteur, et... Acceptant votre proposition, je me porte garant de ramener vos amies."
- Alors on fait comme ça. Je m'occupe de l'électricité et vous allez les récupérer.
"Très bien."
Puis après avoir accepté, 38 lui expliqua où se trouvait le compteur. Au sous-sol. Tout de suite, ça avait l'air très sympa tout ça. L'homme lui conseilla aussi de ne pas y aller seule, au cas où... Soupirant, la fée hocha la tête et remonta à l'étage voir Xi-Feng et Laure.
- J'ai un plan. On va aller couper l'électricité. 38 a accepté de nous aider, il va récupérer les filles. Mais le compteur est au sous-sol et apparemment, il ne faut vraiment pas y aller seule. Qui vient avec moi ?
Peut-être qu'elles allaient s'en sortir après tout...
Barre de vie : 90% Barre de folie : 65% Barre d'alimentation : 65%
« N'ayez pas peur et entrez... Dans un univers singulier. »
Je venais d’expliquer à cette charmante jeune dame où se trouvait le compteur électrique. Quelle bonne volonté elle mettait à l’ouvrage, elle s’était tout de suite mise en quête de ses amis pour effectuer la tâche que je lui avais proposée. Elle était presque trop docile, heureusement que je n’avais pas de mauvaise intention. J’aurais pu l’envoyer dans la gueule du loup, imaginez-vous ? Un beau piège tendu, dans ce sous-sol... Loin de tout, insonorisé... Remplis de sbire comme peut avoir notre médecin d’asile. Imaginez-vous ? J’aurais pu le faire ? Oh bien sûr. Peut-être l’avais-je fais ? C’était possible. Parfois, je ne me souvenais plus de mes actes. J’étais comme habité. Enfin, en plus de John, Sylvestre et Jack bien sûr. Peut-être un nouveau venu. Oh, ce ne pourrait être que positif, des rebondissements. Fait par moi-même, sans que je ne m’en souvienne. J’étais tout à coup très impatient.
Sur ceux, il fallait tout de même que je ne faille pas à ma tâche. Lorsque je proposais quelque chose, je le faisais. Du moins, lorsque 38 était au commande. Pour mes autres compagnons, ce n’était peut-être pas toujours le cas. Sylvestre était un vrai rebelle et sadique dans l’âme et John ne pensait qu’à s’amuser. Seul Jack était à peu près sain d’esprit. Il restait calme lui. Mais ce n’était pas avec lui que je faisais ces grandes conversations amusantes, oh que non. Avançant d’un pas serein et pensif, je me dirigeais vers le renfoncement où se trouvait la porte de la « salle d’examen » du Docteur. Il aimait bien l’appeler comme cela. Il s’agissait juste d’une ancienne salle d’attente, mais l’imagination combinée à la folie pouvait faire des merveilles. Et les larbins aussi puisqu’ils lui avaient aménagé à merveille la salle.
Tournant lentement la poignée, j’entais dans la pièce, impassible. Le visage des quatre créatures se décomposa devant mon faciès de génie. Ou peut-être était-ce ces visions que Sylvestre leur provoquait. Il avait toujours excellé dans l’art de l’hypnose. J’aurais aimé voir cela. Mais dans tous les cas, le médecin ne semblait pas non plus heureux de me voir. Lui, néanmoins, n’avait pas l’air effrayé. Ou du moins il ne le montrait pas. La rousse était dans une cage, attendant presque sagement son tour sur la table d’opération. La brune, elle était, quasi inconsciente et se vidait d’une quantité de sang assez inquiétante. Elle avait subi plusieurs entailles ce qui avait du l’affaiblir énormément.
- 38, nous avions un accord vous rappelez vous ? Avec le maître. Vous n’influez plus sur mes affaires et je ne vous menace plus.
- Cet accord ne m’a jamais satisfait. Je ne me suis jamais senti menacé, mais si cela pouvait vous faire plaisir, j’ai accepté. Malheureusement, vos sujets d’examens ont trop a m’apporter pour que je vous laisse les abimer. Les temps ont changé.
Si le teint du docteur n’avait pas été aussi pâle, il aurait viré au rouge. Je n’avais jamais été d’accord avec ce marché. Mais le maître était le maître et je n’avais pas voulu le froisser. Mais l’idée de sortir de cet endroit me titillait. Je n’y avais jamais pensé avant que ces étranges individus n’entrent dans l’asile... Et par la même occasion dans ma vie. Je serais peut-être plus compris dehors. Après tout, ils étaient tous fou ici. Les créatures, peu certaines, profitaient de cet échange pour se carapater et sortir de la pièce. En voyant cela, le médecin leva les yeux au ciel, relevant ses lunettes et son masque en posant ses outils, visiblement agacé. Prend garde, je pourrais lâcher un Sylvestre enragé sur toi.
- Rien n’a changé pour moi. Maintenant, sortez de la pièce et laissez-moi découvrir le corps humain de cette femme. J’ai déjà bien avancé, mon chef d’œuvre est en cours.
- Sinon quoi, cher ancien collègue ? Je ne vous crains pas, hors, vous, vous devriez.
- Réellement ? Je ne pense pas.
- Nous allons donc voir.
D’un pas rapide que l’on ne soupçonne guère d’une personne de mon âge, je m’approchais de lui avant de lui donner un coup à l’arrière de la nuque, très bien situé, tout en posant ma seconde main sur ses yeux. Dans ma tête, je sentais Sylvestre tout excité à l’idée de manipuler une nouvelle personne. Il le faisait mieux que moi, je préférais ne pas à voir toutes ces horreurs. Il m’était beaucoup plus facile de les entendre lors des entretiens psychologiques que j’avais pu faire, les voir était une autre chose. J’étais d’ailleurs curieux de savoir comment Sylvestre allait s’y prendre puisque je ne connaissais quasiment rien de la vie de l’ancien docteur. Malheureusement, je ne pourrais pas le savoir, puisqu’après chaque prise de conscience de mes camarades, j’étais victime d’un black out total.
- Très bien mon cher collègue. Tout le monde a connu des moments dur dans sa vie... Des ruptures... Des humiliations... Des décès... Oh.
Ses paupières avaient vacillé à ce mot, me prouvant que quelque chose de ce genre là c’était produit. Je sentais ces choses là, je sentais tout. J’avais appris a comprendre chaque petit signe corporel. Chaque oscillation, chaque clignement d’œil. L’homme était épatant. Mais prévisible.
- Un décès... Alors racontez-moi. Un ami ? Un proche ? Un frère ou une sœur peut être ? Oh vous avez l’air de tenir à votre famille... Un parent ? Vos parents ? Dans l’mile.
Le docteur commença à se débattre, je devais toucher un point très sensible. C’était intéressant. J’aurais souhaité en savoir plus, mais les causes des décès pouvaient être tellement diverse. Je me ferais un plaisir de les énumérés, c’était... Tellement excitant. Commençons par le plus courant... Mais mon esprit pouvait être très imaginatif.
- Peut-être un incendie, non ? Non. Un meurtre ? Non plus, dommage. Un accident ? Oh oui un accident. De voiture peut être ? Je m’améliore, je chauffe, n’est-ce pas ? Etaient-ils passagers ? Non, peut être conducteur ? Non plus... Oh, ils se sont donc fait renverser ? Effectivement. Et vous avez été là pour le voir ? Malheureusement non, que c’est dommage, cela aurait pu expliquer votre passion pour le sang, les organes et le corps humain... On vous l’a donc raconté ? La police ? Pas vraiment. Du moins, pas en première. Une dame dans la rue ? Quelqu’un qui était avec eux... Quelqu’un de votre famille ? Peut-être votre frère ? Ou bien votre sœur ? C’est votre sœur n’est-ce pas ?
Sa respiration qui s’accélérait, son cœur battant, ses paupières frémissantes, ses lèvres se déchirant dans un rictus peiné. Ses sourcils qui se fronçaient... Tout. Tout était source d’information. Je venais de mettre le doigt dans le mile. Mon instinct ne me trompait jamais. Je pouvais tout savoir. Tout. Il ne me manquait plus que la vision pour accompagner mon imagination. Mais mon imagination était déjà amplement suffisante.
- Je vais vous laisser quelques instants pour vous remémorer ce temps-là. Votre sœur, accourant pour vous annoncer la nouvelle. Peut-être brutalement ? Oh oui, brutalement. Souvenez-vous de ses mots. De votre imagination d’enfant tentant de poser une image sur ce qui avait pu se passer. De ces sentiments tous si forts qui vous ont assaillis. Souvenez-vous.
Sans attendre plus longtemps, je rompais le contact avec les yeux et le crâne du docteur, le laissant s’écrouler lentement sur le sol. Sylvestre, satisfait de sa tâche, se retira me laissant reprendre le contrôle. Mes yeux se posèrent sur le docteur, au sol. Il devait certainement avoir fait du très bon boulot. Dommage que je n’ai pu entendre ça. Cela m’aurait intéressé. Je me retournais vers les demoiselles en détresse. Dieu, je ne me sentais tel tarzan accourant pour sauver deux Jane en détresse.
- Vous attendez votre sauveur mesdemoiselles ?
L’une d’entre elle, celle qui m’avait déjà fait des avances, semblaient inconsciente. Dommage, elle aurait adoré cet acte héroïque, je lui aurais semblé d’autant plus irrésistible. D’autant plus que l’autre jeune femme ne semblait pas aussi aimable que ses congénères, malheureusement. Mais elle m’en devait bien une pour le sauvetage. Attrapant la clé pour libérer la rousse, je fis chemin inverse pour soulever tel un prince charmant... Alors que je tentais de la lever, mon dos craqua, me faisant grimacer et la relâché sur la table d’opération.
- Oh mon dos... Je n’ai plus l’âge pour faire ce genre de chose. A moins que ce ne soit cette demoiselle qui soit trop lourde pour mes pauvres muscles.
Mais je n’avais pas le choix. Massant une dernière fois mon dos, je soulevais la jeune femme pour sortir de la pièce et remonter au deuxième étage. Je fis chemin inverse, jusqu’à suivre la rousse à leur petit repère. Je n’étais jamais venu aussi loin, et je ne l’aurais certainement pas trouvé seul. C’était l’endroit parfait où se cacher. Une fois arrivé, je posais la jeune femme sur un amas de drap, juste à côté de 72.
- Eh bien ! Que d’aventure, j’ai l’impression de revivre mes vingt ans !
« N'ayez pas peur et entrez... Dans un univers singulier. »
Je ne savais pas si j'avais pris la bonne décision mais bon, nous devions travailler en équipe pour nous en sortir. Le seul risque qu'on pouvait avoir était Laure. Je n'avais pas envie de l'abandonné mais si elle faisait des bêtises je risquerais bien de le faire ! Angélique prit la tête du groupe. Elle nous guida alors au premier étage puis au rez-de-chaussée. Elle nous fit passer d'ailleurs par une salle dont le sol s'était effondré. Non sans mal, nous sautions pas dessus, n'ayant pas vraiment d'autres options. Une fois arrivé en bas en un seul morceau, nous devions trouver une salle près de la porte d'entrée. En cherchant, nous aperçûmes alors une salle qui devait sans doute être un cellier... et la salle que l'on cherchait. Sauf qu'évidemment la porte était fermé ! Ils ne pouvaient pas faire en sorte de nous faciliter la vie ici ?! L'endroit étant trop vaste, je me dis qu'enfoncer la porte était la meilleure solution. Comme pour la fenêtre je ne réussi pas en lui donnant un coup de pied. Mais c'était quoi leur matériaux !? Il nous faudrait pareil pour l'empire... enfin je m'égare. La seule différence avec la fenêtre c'était qu'au moins je ne mettais pas tordu la cheville !
Je n'avais désormais pas d'autres idées que de revenir à la première. Chercher la clé. Évidement, mon idée risquait d'être stupide. Autant chercher une aiguille dans une bote de foin ! Je me concentrai alors sur les débris de verres où je vis dépasser des morceaux de métal. Une idée me vînt de nouveau à l'esprit ! Et si je crochetais la serrure ? En fouillant parmi les morceau de verre je pus en dégoter quelques uns. Je tentai une nouvelle fois d'ouvrir la serrure en la crochetant mais n'y arrivant toujours pas je m'énervai sur la serrure et celle-ci céda. Super maintenant elle était cassée... Mais l'avantage était que je pouvais sans doute enfoncer la porte désormais. Je pris légèrement de l'élan et lança l'épaule contre la porte afin de l'ouvrir, celle-ci s'ouvrit non sans me blesser l'épaule pas la même occasion. La joie du béton armée.
Etant celle qui avait ouverte le cellier, j'entrai la première. En regardant rapidement ce qui pouvait se trouver dans la pièce je vis une trappe sur le côté. En l'ouvrant, nous eûmes la chance de découvrir qu'il n'y avait pas l'air d'avoir de fond ou alors il faisait trop noir. En espérant qu'il s'agisse de la première option, je descendis la première en me tenant à l'échelle. Au bout de quelques barreaux, le noir m'envahi complètement, je ne pus hélas pas voir qu'il manquait des barreaux à l'échelle et je tombai lamentablement en bas du chemin. Je tombai directement sur le dos me forçant à me mettre sur le côté du à la douleur que lançait celui-ci. Je n'allais sans doute pas sortir en un seul morceau. Pour le moment les bleus étaient bien présent.
- Les filles faites attention ! Il manque des barreaux ! - Tu aurais dû rester là haut. Tu devrais pourtant comprendre que seul ta survie compte.
Encore cette voix. Décidément elle me tape sur le système ! Je ne sais pas d'où elle vient mais elle est de plus en plus présente. Je devrais vraiment dormir. Je me relevai alors difficilement afin de pouvoir assurer nos arrières avec les filles. Je n'avais pas envie de mourir même si j'ai mal partout. D'ailleurs, parmi d'autres douleurs que j'avais pu avoir comme la cicatrice contre les Huns. Je n'avais pas vraiment de quoi me plaindre.
- Allons-y
Je commençais à marcher en prenant de nouveau la tête du groupe. Le sol était moue et visqueux, nous ne savions pas sur quoi nous marchions et franchement je n'avais pas vraiment envie de le savoir. En avançant, nous aperçûmes que le chemin se divisé en plusieurs direction. Je pris celui de droite. Ne me demandez pas pourquoi je ne savais pas moi-même.
Au bout d'un moment, sans comprendre pourquoi ni comment, je glissai sur une pente et me retrouvai au sol comme-ci je descendais un toboggan. Géniale ! C'était le moment ! Je percutai dans ma chute un objet en verre ou quelque chose ans le genre qui se brisa à mon contact. Je continuai alors ma descente vertigineuse sans savoir quoi faire à part pousser un cri que je stoppai au bout d'un moment me sentant stupide. Je commençai alors à voir la lumière au bout du tunnel. Je vous rassure je suis loin d'être sur le point de mourir. Je suis encore en plein cauchemar là ! Arrivée au bout, le sol redevînt de nouveau plat, mais je ne pouvais pas me mettre debout, je dus me mettre à quatre pattes afin de pouvoir finir le parcours... qui se termina rapidement car je me fis stopper par une grille.
Je jetai un coup d'oeil dans la salle et je pus y voir des personnes. Vu la pièce, elle ressemblait plutôt à une prison. Des détenus ici ? Bizarrement, cela fini par ne plus vraiment m'étonner. Tout le monde est fou ici. Surtout 38. Je cherchais tout de même à voir ce que pouvait être ses gens. Peut-être étaient-ils comme 72 et qu'ils pourraient nous aider. Peut-être avaient-ils besoin de notre aide. Alors que je m'apprêtais à parler, un homme âgé entra dans la pièce. Il était différent des personnes que nous avions pu voir avant. Je me concentrai alors sur le nouveau venu et ce fut à un prisonnier de prendre la parole.
-Ça vous fait marrer de nous voir comme ça ?! Sortez nous de là à la fin !
-Mon cher Matt, tu sais qui décide ici ? C'est moi. Et il est hors de question que vous sortiez, vous êtes trop... Dangereux. Je suis passé vous apporter de quoi manger. Je ne vous laisse pas mourir. Mais ces clés resteront en ma possession et tant que je serais en vie, vous ne sortirez pas.
L'homme en question agita ses clés devant les prisonniers, avant de les remettre dans sa poche. Il va alors se retourner pour vaguer à ses occupations. Je ne savais pas qui il était mais ce qui était sûr était que je ne risquais pas de pouvoir l'aimer. Cet homme profitait de sa puissance face aux plus faibles. Le vieil homme marmonna alors quelque chose d'incompréhensible puis sortit de la pièce. Je saisis alors ma chance de leur parler.
- Excusez-moi ! Pouvez-vous me dire ce que vous faites ici ?
Le garçon qui avait parlé se retourna vers moi. Il semblait pourtant assez normal pourquoi était-il ici ? Lui aussi avait l'air étonné d'ailleurs.
- Qui êtes-vous ? - Je suis Xi-Feng. J'ai atterri ici il y a peu de temps...
Je voyais bien qu'il était sur ses gardes et je le comprenais dans un endroit pareil qui ne le serait pas ? C'est alors que le pas de l'homme de tout à l'heure se fit entendre. Avant qu'il ne pénètre dans la pièce, le garçon réagit.
- Sauvez-vous, vite ! Il peut vous voir, remontez les canalisations ! - Mais...
Barre de vie : 90% Barre de folie : 60% Barre d'alimentation : 90%
« N'ayez pas peur et entrez... Dans un univers singulier. »
Kiana reprit connaissance dans la chambre de 72. Comment était-elle revenue là ? Elle n'en savait rien en réalité. Tout ce qui comptait, c'était de voir que 72 avait réussi même si elle semblait pâle et fatiguée.
Mais en réalité, Kiana aurait bien mieux fait de rester endormie parce que la douleur plaies sur ses bras la brûlaient énormément. Quelqu'un avait fait des garrots à chacune de ses blessures pour stopper les saignements. 72 arriva donc avec une bouteille de verre et des compresses pas vraiment propres. Mais peu importait en réalité. Et puis de toute façon, la pyromane n'avait pas vraiment la force de répliquer quoi que ce soit.
Voyant que la brunette était réveillée, 72 se mit donc à grimacer, avant de dire :
- Je suis désolé.. Ça va brûler un peu mais il ne faut pas que vos plaies s'infectent. C'est la dernière...
Kiana observa donc 72 mettre un peu de liquide sur la compresse avant de la lui poser sur le ventre. L'étudiante retint un hurlement de douleur en sentant l'alcool pur sur sa plaie. Et lorsque le supplice s'arrêta et qu'un bandage fut mis en place, 72 l'aida donc à s'asseoir.
- Vos plaies ne sont que superficielles, du moins, je le pense. Mais vous avez perdu beaucoup de sang... Il va falloir vous reposer. Je vais vous apporter de quoi manger.
La patiente se lave donc pour aller chercher une boite de conserve et revenir avec une fourchette sale. Kiana refusa d'un signe de tête la fourchette et mangea avec ses mains, malgré la douleur que ce geste lui incombait à chaque fois. Mais mieux valait éviter une autre infection, non ? Kiana se servit un peu d'eau de la gourde que lui avait aussi posée 72 près d'elle, tout en l'écoutant :
- Vous devriez dormir un peu... Ça vous fera du bien.
Kiana se recoucha alors, voyant que 72 faisait de même, tout en griffonnant sur un carnet. Mais quoi, elle n'avait pas tellement la force de demander. Elle plongea rapidement dans le sommeil peuplé de cauchemars, plus terrifiants les uns que les autres. D'ailleurs, son premier cauchemar avait l'air super réel.
Elle était debout et allait un peu mieux. Il y avait Figue dans le couloir. Prisonnière et enchaînée...Puis soudain, Figue fut entraînée dans une des salles et Kiana se sentit comme attirée par elle. Ses pas la suivirent donc et elle entra dans la pièce à la suite de Figue et là... Et bien c'était pire que tout. Devant elle se trouvaient ses amies. Will, Irma, Cornélia et Hay Lin étaient toutes évanouies et la pièce étaient en feu. Le feu... Kiana recula alors, comprenant que c'était elle qui n'avait pas sû contrôler son pouvoir.
Elle se réveilla alors en sueur, ne ressentant plus trop la douleur. Peut-être était-ce parce qu'elle était encre trop concentrée sur son cauchemar ? En tout cas, elle avait encore sommeil. Mais il n'y avait plus personne pour la surveiller dans la pièce. Elle se releva alors d'un coup, prenant appui sur ses avants bras. Mais la tête lui tourna et elle retomba inconsciente.
Elle se réveilla plus tard car quelqu'un lui tapotait les joues en lui criant dans les oreilles :
- Vous allez bien ? Kiana réveillez vous ! - Woah ! Doucement... Vous étiez où ?
72 se mit donc à la regarder étonnée, avant de lui répondre :
- Je ne suis pas partie, j'ai dormi un peu et je vous ai retrouvé allongée par terre...
Kiana ne chercha même pas à comprendre. Elle laissa simplement 72 la relever et l’asseoir sur son lit avant de refermer les yeux histoire de ne pas voir la Terre tourner à nouveau. La prochaine fois, elle réfléchirait à deux fois avant de partir seule sauver les autres...
Barre de vie : 45% Barre de folie : 55% Barre d'alimentation : 85%
Bon, je le dis tout net, je me suis faite avoir comme une vulgaire amatrice. Une simple erreur de jugement qui a bien faillit m'être fatale. Je dois bien admettre que sans mes pouvoirs je suis au même niveau que les autres et ça me révolte ! Cet endroit me fait perdre la tête et toutes capacités de jugement. Si nous restons trop longtemps ici, je crains que nous soyons plus jamais les même. Mais dans tout ce pétrin, j'avais quand même un peu de chance, ce 38 me sortit de ma cage après avoir mis le "docteur" dans un sale état. Très intéressant comme technique d'ailleurs...Bref, 38 nous ramena avec la brunette aux autres. Apparemment le groupe avait un plan vu que les filles partaient peu de temps après mon retour. Sérieux, déjà ? On a même plus le temps de ce reposer. Bref, je récupérais quelques secondes puis je me mis à suivre le groupe mais ce dernier avait une longueur d'avance sur moi et avec ma blessure cela n'arrangeait rien.
"Hey, moins vite ! "
Mais le groupe continuait et prenait de plus en plus de distance avec moi. Fichue cheville ! Soudain, la lumière s'éteignit. Génial, manquait plus que ça. Juste avant d'être plongée dans le noir, j'ai eu juste le temps de voir que j'étais à un embranchement. Droite, gauche, ou continuer tout droit ? Au pif, je partais à gauche. J'avançais mais plus j'avançais et plus je me rendis compte que je n'entendais plus le groupe. Eh merde j'étais perdue et seule ! Bravo Zelena, tu es encore en galère !
"Encore dans le pétrin hein Zel ?"
"Je sais..."
Eh voilà je lui répond maintenant...Ma pauvre Zelena, tu perds la tête de plus en plus. Je continuais malgré tout de marcher car rester immobile n'était pas forcément une bonne idée dans ce genre de situation. Après plusieurs minutes j'arrivais dans une salle, faiblement éclairée. Malgré la faible lumière je distinguais que la pièce était carré et qu'il y avait de nombreux appareils et vu leur nature c'était plus des appareils de torture. Mais où j'étais tombée encore ? Vivement qu'on puisse sortir de là. Enfin, j'espère que c'est encore possible. Là, j'entendis des bruits de pas venir par ici. Ni une ni deux, je cherchais un endroit où me cacher, par chance il y avait de nombreux appareils assez volumineux que si je me cachais derrière, personne ne me verrais. Je me dirigeais vers l'un deux et me cacha derrière. Deux hommes arrivaient. L'un semblait "normal" et l'autre...ben dans le genre de 38 en fait, glauque quoi. Les deux se mettaient à parler.
"Est-ce que la salle est opérationnel ? Nous avons de nouveau locataire, je pense qu'ils seront très heureux de tester ces prouesse technique." "Presque, maître. Certains appareil sont rouillés." "Elles DOIVENT être prête. Dépêchez vous donc de les réparer ! Dès que ce sera fait, je n'aurais qu'à attendre qu'ils sortent de leur petite cachette." "Et 72, monsieur ? Dois-je préparer la machine... Spéciale ?" "Non. Je lui réserve autre chose." "Très bien."
Le "maître" quitta la salle tandis que l'autre se dirigea vers les machines. Très vite il se rapprocha de moi. J'ai vraiment de la veine moi...Même si la faible lumière ne semblait pas le gêner pour voir, je tenta quand même ma chance et me dirigea vers une autre machine.
"Eh là ! Je vous ai vu. Sortez de votre cachette ou j'appelle des renforts !"
Quand je vous dis que j'ai de la veine...
Je saisis ma paire de ciseaux et sortis de ma cachette.
"Vous allez gentiment poser vos ciseaux, sinon, je recourerais à la manière forte."
"Désolée, j'ai pas confiance alors vous m'excuserez, je les garde !"
"Alors là, c'est peut-être pas judicieux Zel"
"On verra..."
J'ai vraiment un problème moi.
"Très bien, je vais appeler des amis, ils sont bien plus catégorique que moi."
Je le vis se diriger vers la sortie. Il ne fallait pas qu'il prévienne ses compères. J'avais assez de problèmes comme ça.
"Non ! Très bien je les pose! Mais n'appelez personne..."
"Vous allez gentiment rentrer dans une des machines, vous êtes la première, je vous laisse le choix."
Génial ! On est raisonnable et voilà ce qu'on récolte. Il s'approcha de moi et donna un coup de pied pour écarter les ciseaux. Il me désigna des machines.
"Heu, pourquoi faire ?"
"Ne jouez pas avec le temps, ma patience a des limites."
Soudain une idée germa dans ma tête, je ne sais pas si c'était judicieux mais cela pouvait me sortir de là. Les autres par contre....Mais dans ce genre de situation c'est un peu chacun pour sois...
"Attendez...vous voulez quoi ? des sujets d'expériences ? Pourquoi vous contenter d'une seule personne quand je peux vous en donner plus...Vous me laissez libre et en échange je fais en sorte d'attirer les autres ici. Deal ?"
"Je ne veux pas de sujets d'expériences, vous vous méprenez. Je souhaite seulement obéir au maître. Et le maître veut punir tout ceux souhaitant partir d'ici. Mais votre proposition m'intéresse."
"Alors on va s'entendre..." dis-je avec un sourire qui m'était propre.
Barre de vie : 85% Barre de folie : 70% Barre d'alimentation : 85 %