« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Non, je ne t'aiderai pas. Tu peux le faire tout seul. »
« Tiens Rocky. » dis-je en tendant une pistache, dont j'avais pris soin de retirer la coquille, à mon compagnon de route qui était assis sur une chaise juste à côté de moi.
Les petits bébés raton laveurs se cachent les yeux avec leurs minis mains, quand ils ont peur. Dès qu'ils atteignent l'âge adulte, ils se contentent de faire les yeux doux pour obtenir de la nourriture. L'instinct de survie prend le dessus. Entre mourir de faim les yeux fermés ou affronter nos peurs le ventre vide, le choix est vite fait. Au loin, une musique retentissait dans le bar qui jouxtait le cimetière. Drôle d'endroit pour y installer un lieu de débauche. C'était la troisième femme à venir m'accoster pour m'offrir un verre. La tendance était inversée dans cette ville.
« Il ne boit pas, désolé. » lui répondis-je en faisant un signe de tête vers mon animal de compagnie. Elle avait sourie poliment, me prenant sans doute pour un fou avant de faire demi tour. Encore une qui n'avait pas d'humour. Le mec derrière le comptoir était en train d'essuyer un verre, quand je lui avais fait signe pour lui commander une autre bière. C'était la seconde que je buvais en moins d'une demi heure.
Il était tard, la nuit commençait déjà à tomber et la fatigue se faisait sentir. J'avais roulé plusieurs heures à bord de mon 4*4 qui m'attendait garé devant le cimetière. Une fois ma bière posée devant moi, j'en avais bul une gorgée avant de tourner la tête dans la direction de la jeune femme qui m'observait depuis mon arrivée. Elle me prenait sans doute pour un fou elle aussi. J'avais levé ma bière en guise de trinquage. Puis, prenant une autre pistache, je l'avais décortiquée et tendue à Rocky. Ce dernier en avait fait qu'une bouchée. Il ne me restait plus qu'à me lever, réajuster ma veste en cuir bordeaux et partir. Ca allait sans doute détendre le barman, qui m'observait du coin de l'oeil à chacun de mes mouvements, depuis qu'il avait remarqué cette bosse sous ma veste et qu'il s'était rendu compte qu'il s'agissait d'un holster.
« Gardez la monnaie. » dis-je en déposant un billet de dix dollars sur le comptoir, puis en quittant le bar et en allant m'adosser contre un mur à quelque pas de là. Mon raton laveur tentait de grimper sur une poubelle, sans vraiment y arriver. Il ne fallait jamais abandonner. L'attente était très souvent payante.
C'était une nuit remplie d'étoiles, avec une magnifique lune. Le ciel était dégagé, ce qui me changeait du lieu où je vivais. Une petite ville était toujours mieux qu'une grande. Quand la porte du bar s'était ouverte une nouvelle fois, je venais tout juste d'allumer ma cigarette et de la portée à mes lèvres. Je ne fumais pas ou que très rarement. Je n'éprouvais aucun plaisir à répéter ce geste à l'infini. Ce n'était non plus pas pour me détendre. Le paquet se trouvait simplement dans cette veste que j'avais prise quelque heures auparavant et qui ne m'appartenait pas.
J'avais tendu une cigarette à la jeune femme qui passait devant moi. C'était elle qui m'avait observée dans le bar, ou qui avait plutôt portée toute son attention sur mon Rocky. Il avait toujours eu plus la cote que moi. Même si je ne manquais pas de jeune femmes aguicheuses quand j'en ressentait le besoin. Comme là ce soir...
« Il est célibataire, amusant mais pas très doué quand il est question d'escalader une poubelle à moitié ouverte. A votre place je réfléchirai à deux fois avant de l'inviter à boire un dernière verre. »
C'était au cas où l'idée lui avait effleurée l'esprit. J'aurai peut-être dû lui préciser qu'il n'était pas gentleman du tout ? Et que si ils tombaient tous les deux nez à nez avec une poubelle, il ne lui en laisserait pas une miette ?
« Il y a un hôtel dans le coin ? Je cherche un endroit où passer la nuit. »
Melody Blackstorm
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Je n'étais pas du genre à écumer les bars. Je ne noyais pas mon chagrin dans quelques verres. Si je voulais pleurer, je le faisais au fond de l'eau, là où ça ne se voyait pas. Mes larmes se mélangeaient au sel de la mer et cette dernière gardait mon secret. Ma seule véritable amie, celle qui ne me trahissait jamais. Je lui vouais une confiance aveugle car qu'elle soit furieuse ou calme, elle me berçait toujours dans ses flots. Je ne m'y sentais jamais rejetée ou malmenée.
Hélas, je ne pouvais plus m'y baigner comme bon me semblait. J'avais une laisse invisible qui me reliait à cette fichue amazone, ma "gardienne de prison". Je ne pouvais m'éloigner à plus de cinq cent mètres de la plage, autant dire que plonger dans les fonds marins était interdit. Plus les jours passaient, et plus cela devenait insupportable. Ma liberté était toute relative. J'étais un poisson dans un bocal géant appelé Storybrooke. Oh, bien entendu, Lily l'éléphant veillait à mon confort. Elle avait insisté pour qu'Elliot fasse apparaitre une piscine dans leur jardin. Cette dernière avait des proportions qui aurait pu réjouir n'importe quel nageur humain, mais pour une sirène, une piscine n'était qu'un aquarium. Pas suffisamment profond, pas suffisamment large. Je n'y allais que pour pleurer au milieu de la nuit, quand la maison était endormie.
Le hasard avait voulu cette nuit-là que je boive un verre dans le bar qui venait d'ouvrir à côté du cimetière. La clientèle était plutôt louche. Ma curiosité était surtout piquée par un gars avec un blouson rouge qui avait un raton laveur de compagnie. Je voyais d'ici le genre ce mec que c'était : "regardez-moi, je suis trop cool, j'ai un animal super stylé qui me suit partout". En gros le lourdingue qui n'a rien trouvé de mieux pour serrer les nanas.
J'avais presque fini mon verre de pina colada. Le goût du rhum et de la noix de coco me rappelait la chaleur des îles tropicales. J'y avais fait escale alors que je fuyais les dieux. J'aurais pu m'établir sur une île déserte, mais je n'avais pas l'âme d'une Robinson. La solitude aurait fini par me peser, même si en comparaison, supporter la famille Sandman à longueur de temps me semblait pire.
Je bus la dernière gorgée de mon verre et sortis du bar, après avoir balancé quelques dollars sur le comptoir. Je n'avais plus beaucoup d'argent sur moi. Il faudrait tôt ou tard que je trouve un boulot, même si je pensais pouvoir tirer sur la corde encore un moment avec Lily qui m'excusait tout. Comme quoi c'était quand même bénéfique de vivre avec elle.
A peine dehors, l'air humide et froid de la nuit me fit frissonner -il faut dire que je portais une mini jupe et un débardeur- mais mon corps s'y habitua très vite. Je régulai ma température et redressai la tête, me stoppant net en voyant une cigarette devant mon nez, avec une main qui la tenait. Celle du gars au blouson rouge. Son raton-laveur faisait trop pitié à tenter d'escalader une poubelle sans y arriver.
"On vous a jamais dit que vous formiez un drôle de couple ?" fis-je d'un ton sarcastique.
Je pris la clope qu'il me tendait et la portai à mes lèvres. Je n'avais pas fumé depuis longtemps, par manque de fric. Ca aidait à se détendre. Il alluma la cigarette et j'en aspirai une bouffée, me laissant enivrer par la fumée entêtante de la nicotine. Je rejetai un peu la tête en arrière pour expirer, laissant échapper un nuage blanc par la bouche.
Est-ce que sa question en était vraiment une, ou était-ce un moyen détourné de me demander où j'habitais ? Je pris tout mon temps pour répondre, fumant allégrement.
"Tous les hôtels sont fermés à cette heure. Vous avez atterri dans la ville la plus pourrie de la côte est."
J'esquissai une moue narquoise en voyant son expression déconfite. Eh oui mon grand, il va falloir dormir dehors. Je terminai ma clope et après l'avoir jeté par terre, je lui tendis la main :
"Melody Blackstorm. Et lui, il s'appelle comment ?"
Je ne lui demandais pas son nom mais celui de son raton-laveur, qui, il fallait le signaler, était plus que déterminé à escalader la poubelle. Il n'avait pas arrêté pendant tout le temps où j'avais fumé ma cigarette.
"Il a l'air de ne jamais baisser les... pattes." observai-je en penchant la tête vers l'animal. "Ca serait bien si les gens étaient aussi dégourdis que lui."
Comme s'il avait compris que je parlais de lui, le raton laveur cessa aussitôt son ascension de la poubelle pour m'observer, assis sur son arrière train. Il avait un regard presque... intelligent.
Emmet Miller
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« Non, je ne t'aiderai pas. Tu peux le faire tout seul. »
Melody Blackstorm, entendis-je au son de sa voix. Elle portait à la fois un nom mélodieux et ravageur. Un petit sourire avait détendu les traits de mon visage quand elle m'avait demandée le nom de mon raton laveur. Chose à laquelle j'avais répondu le plus simplement du monde, qu'il s'appelait Rocky. C'était un nom que je lui avais trouvé en référence à un boxeur de légende du septième art. J'avais vue tous ses films, acheté de nombreux magasines sur lui quand j'étais plus jeune et j'avais même un poster géant dans ma chambre. Quand on est gamin, on a des rêves un peu à part et souvent étranges. Le miens était de devenir un boxeur professionnel, champion dans sa catégorie. Mais mon père en avait décidé autrement. Après de longues études, j'étais devenu musclé, mais il n'y avait toujours pas de ceintures dorée à ma taille.
« Emmet Miller. » annonçai-je à la jeune femme en faisant référence non pas au nom complet de mon raton laveur, mais bel et bien au miens. « Ravi de m'intoxiquer avec toi. »
Voilà une façon bien à part de faire les présentations et d'être enchanté de rencontrer une nouvelle personne. Après une nouvelle bouffée, j'avais écrasé le restant de ma cigarette contre le mur où je me trouvais appuyé, avant de la laisser tomber par terre.
« C'est embêtant. » dis-je en regardant la jeune femme. « Une ville sans le moindre hôtel d'ouvert, c'est pas ce qu'il y a de plus convivial pour les étrangers. Vous avez peur que les touristes trouvent suffisamment d'intérêt à cet endroit pour avoir envie d'y élire domicile ? » demandai-je avant de sortir les clefs de ma voiture. Un petit bip avait jailli du 4*4 au loin. Je venais d'activer l'ouverture automatique des portes.
« Tu viens Rocky ? Une longue nuit dans la voiture nous attends, mon vieil ami. »
Une fois à proximité du 4*4, j'avais tourné la tête en direction de la jeune femme, tout en ouvrant la porte arrière de ma voiture, où mon raton laveur avait bondis afin de rejoindre la banquette.
« Je te raccompagne chez toi ? » interrogeai-je la jeune femme avant de voir au loin qu'une autre jeune femme blonde et un chouilla musclée, nous observait. « C'est ta copine ? » demandai-je avec un petit sourire amusé. « Plutôt canon. »
Je lui avais adressé un petit signe de la main, auquel elle n'avait pas répondue et j'avais fait un signe de la tête à Melody Blackstorm pour lui faire comprendre de monter à bord de ma voiture.
« Si tu ne veux pas la voir, tu n'as pas trop le choix. » dis-je avant de monter à bord du véhicule et de mettre le contact. « Décide toi vite. »
Melody Blackstorm
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Lequel avait le nom le plus débile des deux ? Le raton laveur ou le type au blouson ? Entre Rocky et Emmet, difficile de décider. En tous cas, la bestiole me semblait plus sympathique que son "maitre".
"Je ne suis pas originaire d'ici." dis-je en fronçant le nez, agacée qu'il me prenne pour une Storybrookienne. "Y a peu de touristes ici. Les gens sont habitués à vivre dans leur petite routine merdique sans chercher à savoir ce qu'il y a en dehors de cette ville paumée. Ils sont tous pathétiques."
J'avais presque craché le dernier mot. Tous ceux que j'avais rencontrés ne me donnaient pas envie de m'établir définitivement. Et puis, ça sentait trop le divin dans le coin. J'avais vu des endroits beaucoup plus merveilleux que le Maine. De toutes façons, je n'avais pas la prétention de devenir sédentaire un jour. Ma demeure était et resterait à jamais l'océan. Je souffrais d'être forcée d'être une citoyenne de la terre. Je rêvais encore et toujours d'évasion.
Je suivis de mauvaise grâce le dénommé Emmet jusqu'à son 4x4. Rocky avait aussitôt bondi sur la banquette arrière. C'était un raton laveur bien dressé. Le type proposa de me ramener mais j'esquissai une moue contrariée. Comment lui expliquer qu'une nana bodybuildée me collait aux basques ? En fait, pas besoin de le dire, il venait de voir l'amazone au coin de la rue. Cette créature était pire que le scorbut. Elle s'incrustait partout. Emmet crut qu'elle était ma petite copine et que j'étais en mauvais termes avec elle, étant donné la grimace que j'affichais. Je décidai de prendre ce parti, amusée à l'idée d'être considérée comme une lesbienne. Ca venait de ma tronche qui n'était pas taillée pour faire de jolis sourires ?
Je jetai un rapide coup d'oeil par-dessus mon épaule et me dirigeai vers la voiture. Qu'elle aille se faire voir. Elle n'avait qu'à nous suivre en sprintant un peu.
Je m'installai sur la place côté passager alors qu'Emmet s'asseyait devant le volant. Un petit bruit sec m'apprit qu'il venait de verrouiller toutes les portes. Je lui lançai un regard méfiant mais il m'ignora. S'il était un tueur en série qui convoitait de me découper en rondelles, il allait être surpris. J'avais peut-être le corps fragile, mais j'étais en mesure de lui coller de sacrés coups.
Je n'étais pas spécialement inquiète. Pour tout dire, ce genre de rencontre était la seule chose passablement nouvelle dans mon existence.
Tandis qu'Emmet avait démarré son 4x4, je détaillai son profil sans en avoir l'air. S'il était un meurtrier avide de sang, il ne manquerait à personne. Je pouvais donc me soulager d'une certaine façon avec lui, ce qui entraînerait sa mort. Je réfléchis quelques instants, avant d'esquisser une petite moue. Non, il ne m'inspirait pas suffisamment. De plus, je n'avais pas envie de lancer une proposition indécente de ce genre. J'en avais assez de tout. Une partie de jambes en l'air ne parviendrait pas à m'apaiser. Ce qu'il me fallait, c'était...
"Va vers la plage." décidai-je brutalement.
L'appel du large, encore et toujours. Je venais de réaliser que l'amazone n'avait pas l'air de nous suivre, ce qui me laissait suffisamment de temps pour m'enfuir.
"Accélère !" ordonnai-je, exaltée.
Je me cramponnai à la portière de toutes mes forces, n'osant croire que ce moment était arrivé. L'instant où j'allais plonger dans les profondeurs pour ne plus revenir.
Rocky sauta brusquement sur mes jambes. Je poussai un petit cri et il se pelotonna dans mon cou comme une écharpe, les pattes avant plaquées sur les yeux.
"Euh... t'es gentil mais je suis pas trop branchée fourrure." fis-je en essayant de le décoller de ma nuque. "Et toi, continue de rouler. J'habite sur la plage je te dis, alors ramène-moi chez moi !" ajoutai-je d'un ton autoritaire à Emmet.
J'étais enfin parvenue à enlever Rocky de son perchoir. Je le posai sur mes jambes et commençai à le caresser, d'abord prudemment, puis en le voyant s'étirer comme un chat, j'y allai plus franchement. Je n'aimais pas trop les bestioles avec des poils, je préférais celles avec des écailles. Mais je devais admettre que cet animal avait un pelage vraiment très doux.
Le coeur palpitant, je me redressai sur mon siège, guettant l'horizon et l'océan. Tout en jetant des regards de temps à autre dans le rétroviseur, craignant de voir surgir l'amazone. Je n'osais croire à ma chance.
Emmet Miller
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Trois rues plus loin, quelque coups sur l'accélérateur et nous voilà à proximité du sable fin. Au loin, il y avait une structure en bois. Sans doute un château pour que les enfants puissent s'amuser. J'avais fait grincer les pneus à quelque mètres de cette chose. Puis, j'avais coupé le contact et je m'étais tourné vers la jeune femme.
« Tu fuis quelque chose ? » lui demandai-je d'un ton interrogateur. Elle semblait vouloir se diriger vers la plage, loin de chez elle, vue la façon dont elle m'avait demandée de rejoindre cet endroit. Elle prétendait qu'elle habitait ici, mais je n'étais pas dupe.
« Quand tu prétends habiter quelque part, assure toi au moins qu'il y ait un endroit où loger une fois sur place. Et en dehors du château en bois qui se trouve juste face à nous, je doute que tu dort dans un coquillage. »
N'empêche, ça aurait pu être marrant. Mais elle n'avait pas le physique d'un Bernard l'Hermite. Elle était plus du style... hum... je n'avais aucune idée de quel style elle était. Des femmes j'en avais vue une tonne. Ce qui ne l'empêchait pas de rester une énigme à mes yeux. Melody Blackstorm. Ce nom raisonnait dans ma tête. Ce n'était pas la première fois que je l'avais entendu.
« Viens là. » dis-je en tapotant ma cuisse. Sans qu'elle ait le temps de dire quoi que ce soit, Rocky avait quitté la jeune femme pour venir se loger sur ma jambe. Je l'avais pris par le ventre, avant de le poser sur la banquette arrière. Ce n'était évidemment pas à la jeune femme que j'avais parlé, mais à mon animal de compagnie.
Une fois Rocky à l'arrière, j'avais appuyé sur un bouton et la vitre de la jeune femme était descendu d'un petit centimètre, tout comme celle de mon côté. Puis, je m'étais tourné pour lever le bouton qui bloquait ma portière et j'avais quitté le véhicule. Une fois au dehors, j'avais enclenché une nouvelle fois la fermeture automatique des portes et j'avais fait le tour pour venir près de la portière du côté passager. J'avais croisé les bras et observé la jeune femme.
« Melody Blackstorm. J'ai une question à te poser. » débutai-je en me rendant rapidement compte que quelqu'un était en train d'arrière derrière moi. Le temps que je me tourne, elle m'avait décochée une droite. Je n'avais pas eu le temps de répliquer, qu'elle m'avait plaquée contre la voiture, me maintenant fermement. J'avais tenté de plonger la main vers mon holster, mais elle me l'avait bloquée. Cette femme avait une force incroyable.
« D'accord ! Pouce ! Tu as gagnée ! Ca te va ? »
Elle avait un peu relâchée la pression sur moi, avant de me fusiller du regard.
« Ne t'approche plus d'elle, c'est compris ? »
Bon sang, c'était vraiment sa copine ? Moi qui plaisantait quand j'avais parlé devant le bar. Et elle était arrivée jusqu'ici en courant ? Elle ne semblait même pas essoufflée. C'était vraiment un endroit bizarre. La femme m'avait lâchée et elle s'était reculée. J'avais remis correctement ma veste, tout en l'observant tenter d'ouvrir la portière. Au bout de quelque secondes, et sentant surtout qu'elle était prête à la défoncer, un petit bip avait jaillis des portes et des clefs que je tenais en main. Je lui avais montré pour lui faire comprendre, avec mon sourire rassurant, qu'il y avait un moyen bien plus simple pour ouvrir une porte que d'utiliser la force.
« Sors ! » avait-elle ordonnée à la jeune femme brune qui logeait toujours dans mon véhicule.
« Ben dit donc, ça doit être fun au lit entre vous, si elle te considère déjà comme un objet ici. »
Elle m'avait une nouvelle fois fusillée du regard, puis elle s'était approchée de moi et elle avait pointée un doigt accusateur tout contre mon torse.
« Va t'en d'ici ! » avait-elle ordonnée, tandis que j'avais saisi son petit doigt et que je l'avais secoué délicatement de haut en bas.
« Emmet. Emmet Miller, et vous ? »
« Dégage. »
« Enchanté Dégage. »
Elle me trouvait sans doute pathétique et c'était un avis partagé. Non pas sur elle, mais bel et bien sur moi. Je me trouvais pathétique à agir de la sorte. Mais je n'avais pas trop le choix si je voulais garder Melody à mes côtés n'est ce pas ? Autant se montrer gentil, agréable et doux avec cette charmante femme incroyablement forte, même si elle était très peu musclée.
« Elle n'habite pas sur la plage, c'est ça ? » dis-je tandis qu'elle était en train de sortir Melody de la voiture. « Je ne suis pas du genre à me laisser impressionner si facilement. Un rencart demain soir, ça te dit ? Pas toi la musclée, mais la petite dans la voiture. Toi et moi, tous les deux à enfreindre le règlement. »
Qui pouvait refuser une telle invitation ? Et j'avais qu'une envie, c'était de faire enrager la femme qui tentait tant bien que mal de la traîner loin de moi. Je trouvais tout ça charmant.
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Si je fuyais quelque chose ? Emmet était vraiment très perspicace. Une fille jette des coups d'oeil incessants vers le rétroviseur et il en conclue que je fuis. Ce type avait vraiment un sens de la déduction impressionnant... Je réprimai un bâillement. En tous cas, il devenait un peu trop insistant. Il n'était pas aussi idiot que je l'avais cru : il voyait bien que je n'avais nulle part où habiter sur la plage. S'il savait...
J'aurais voulu sortir de la voiture mais pour cela, il aurait fallu que je défonce la portière puisqu'elle était verrouillée. Je faillis m'y employer mais soupirai en apercevant l'amazone. Trop tard. J'avais perdu beaucoup trop de temps à essayer d'être civilisée. J'aurais dû me délivrer de la voiture au plus vite et m'élancer vers l'océan. Je roulai des yeux et observai d'un air désabusé le mec se faire éclater la tronche par la guerrière. Il allait encore moins ressembler à quelque chose, maintenant...
Puis, elle contourna le 4x4 pour venir à grands pas énervés vers moi. J'étais déjà sortie de la voiture et restai appuyée contre le capot, l'observant d'un oeil incendiaire. La proposition d'Emmet me surprit autant que l'amazone, même si dans ses yeux à elle, j'avais plutôt l'impression qu'elle était étonnée qu'un homme veuille passer du temps avec moi. Brusquement, un doute me saisit : et si elle avait vraiment le béguin pour moi ? Je m'étais toujours dit qu'elle faisait uniquement son boulot en me collant autant, mais si cela venait d'un sentiment incontrôlable ? Je ne savais pas si je devais être rassurée. Une amazone amoureuse, c'est encore plus enragé qu'au naturel. Elles ont été créées par Aphrodite et Arès, l'amour et la guerre réunis. Cocktail explosif garanti.
Rien que pour tester son niveau d'attachement, je répliquai à Emmet d'un air désinvolte :
"Ouais, demain soir ça me va. Tu passes me prendre ?"
Je tournai la tête vers lui et repoussai mes cheveux emmêlés que le vent rabattait sur mon visage. Là, je lui décochai un sourire en coin.
"Je connais aucun resto mais au pire je volerai quelques trucs dans le garde-manger de Lily. Y a toujours plein de trucs à bouffer chez un éléphant."
Il n'avait sûrement rien compris à ce que je venais de dire mais je m'en fichais. Du moment qu'il confirmait le rencard, tout m'allait.
"Je t'en empêcherai." dit l'amazone d'un ton catégorique.
"De sortir avec le beau monsieur ou de voler ?" fis-je d'une voix amusée en posant les yeux sur elle.
Elle avait les dents serrées et la main cramponnée à la garde de son épée, rangée dans son fourreau. Elle ne me faisait pas peur.
"Je t'en empêcherai." répéta-t-elle simplement.
Je détestais le ton de sa voix, assurée de parvenir à ses fins. Les embruns marins emplissaient mes poumons. L'appel du large n'avait jamais été aussi intense que cette nuit-là. Plus je restais loin de la mer, et plus elle me manquait. J'étais une droguée des grands espaces. J'aurais été capable de tuer n'importe qui pour sentir le poids des vagues m'écraser, comme autrefois.
"Tu vas m'empêcher de faire ça, aussi ?" m'écriai-je brutalement en m'élançant sur la plage.
Elle m'emboîta aussitôt le pas. J'accélérai l'allure, souhaitant mettre le plus de distance possible entre elle et moi. Une fois arrivée à quelques mètres de l'océan, j'abandonnai mes chaussures et me précipitai dans l'eau. Les vaguelettes heurtèrent mes pieds nus. Une sensation d'apaisement m'envahit aussitôt. Je fermai les yeux, m'imprégnant de l'océan. Si je l'avais pu, j'aurais fait apparaître mes nageoires afin d'apprécier pleinement ce moment privilégié... mais à quoi bon avoir une queue de poisson si je ne pouvais pas nager ?
Sans m'en rendre compte, de légères écailles apparurent sur le dessus de mes pieds, brillant légèrement d'un éclat orange nacré dans la clarté de la lune. J'avais toujours les paupières closes, écoutant, humant, prenant part à l'océan.
Le monde entier aurait pu disparaître autour de moi. Je m'en moquais. La mer m'ouvrirait toujours grands ses bras d'écume.
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« Il n'y a rien de plus mignon, que de voir voler un éléphant ! »
Je n'avais aucune idée de qui était cette Lily chez qui la jeune femme vivait, mais si il y avait bien une chose que je savais, c'est qu'il était très mal élevé de traiter une jeune femme d'éléphant. Même si cette dernière était obèse, ça ne justifiait pas un tel surnom. Je me souvenais de mes années d'études où j'étais considéré comme un ours à cause de mon surpoids et de ma grosse bouille. Aujourd'hui, j'avais gardé le surnom mais pas pour les même raisons. Et ce physique là m'allait beaucoup mieux. Mais pas tout le monde avait la faculté et le courage d'aller au bout des choses pour changer sa carrure. Peut-être que cette Lily préférait largement être aussi forte qu'elle l'était.
En entendant les bruits de pas précipités vers la mer, juste derrière moi, j'avais secoué la tête et levé les yeux au ciel. Melody faisait un caprice, c'était tout digne d'elle. A quoi bon mettre en rogne une femme musclée pour simplement faire un plongeon dans l'eau ? C'était totalement hors de compréhension. Elle était sans doute beaucoup plus jeune dans sa tête que physiquement. Mais ça ne changeait rien à ce que je pensais d'elle. Je m'étais détaché des deux jeunes femmes, décidant de marcher quelque minutes ou heures sur la plage, avant de rejoindre ma voiture et d'y dormir quelque heures. Le lendemain matin, Rocky et moi on se rendra chez la jeune femme, à l'adresse qu'elle avait gribouillée sur un morceau de papier que j'avais retrouvé sur le carreau de ma voiture.
« Oh mais qu'il est mignon ! C'est un raton laveur, c'est ça ? J'en ai quelque uns au zoo ! Ils font copain copain avec les autruches. Il s'appelle comment ? »
« Rocky. Et... des autruches ? » demandai-je surpris.
« Oui ! Tout plein ! On en a quarante deux. Faudra venir y faire un tour. Le zoo ouvre à 9h tous les matins et il ne ferme qu'à 19h, ce qui laisse largement le temps d'en faire le tour et de manger quelque chose ou encore de passer voir les éléphants. C'est important d'aller les voir. Ils adorent les visitent et les cacahuètes. »
Cette jeune femme était tout ce qu'il y avait de plus charmant. Et je comprenais un peu mieux pourquoi son surnom était l'éléphant. Ca n'avait aucun rapport avec son poids, mais avec sa passion pour ces animaux. En tout cas, elle était adorable.
« Mely doit être prête je pense. Je l'ai entendu s'activer à l'étage, alors que d'habitude elle ne fait pas de bruit entre 11h et 12h, sauf quand elle cherche une boite de thon dans l'armoire ou n'importe quoi d'autre qui vient de la mer. Elle adore manger tout ce qui est de la même espèce qu'elle. Je n'ai jamais compris pourquoi. »
Et moi je n'avais pas compris ce qu'elle voulait dire par là. En tout cas entre l'une qui appelait l'autre l'éléphant et elle qui la comparait à une baleine... c'était une sacrée famille !
« Vous entrez boire quelque chose ? J'ai du lait ! » dit-elle toute excitée à l'idée de m'en faire boire. Le pire dans tout ça, c'était qu'elle souriait vraiment et qu'elle était sérieuse.
« Euh... c'est très gentil, mais on va aller manger, du coup... Faut que je garde de la place. »
Il avait fallu que je me frotte le ventre pour mimer mes dires, pour qu'elle se mette à rire et m'entraîne avec elle. Elle avait un rire communicatif.
« Vous voulez venir avec ? »
Je lui avais vraiment proposé ça ?
« Oh non non ! Elliot va rentrer ! Et puis c'est un rencart, je ne veux pas m'imiscer. En plus Mely est très jolie. » ajouta t'elle avec un petit clin d'oeil, ce qui rendait cette fille enore plus bizarre. Quoi qu'il en soit, en parlant de Mel-y, elle venait de franchir le seuil de la porte. « T'as failli le faire attendre ! Oh mais que tu es toute belle comme ça ! Tu as assez d'argent pour le repas ou tu veux que je t'en prête ? »
Là j'avais vraiment eu du mal à me retenir de sourire. Elle agissait comme une mère avec sa petite fille. Ca allait être la mère parfaite quand elle aurait des enfants.
« Emmet ? » murmura une voix derrière moi. Mon sourire s'était effacé et je m'étais tourné délicatement vers la personne qui semblait me connaître. Tous mes espoirs réduits à néant avec un seul mot prononcé... Une fois face à la jeune femme, le comble c'était que j'avais aucune idée de qui elle était. Mais elle était là, face à moi, m'observant avec ses grands yeux, comme si elle était surprise de me voir ici. J'avais vue sa lèvre inférieure se rétracter un peu, montrant qu'elle était en train de se la mordre. A croire qu'elle regrettait de m'avoir interpellée. Beaucoup de gens faisaient comme elle, quand ils sentaient qu'ils venaient de faire une bêtise.
« On se connait ? » lui demandai-je, méfiant. Elle avait attendu quelque secondes avant de répondre. Cette jeune femme cherchait une échappatoire ?
« Hum... oui. Enfin non, c'est maman. Lily. Elle m'a parlée de vous. Enchantée. » dit-elle en me prenant la main et en la serrant fermement tout en la secouant de haut en bas. « Neil. » m'annonça t'elle. « J'habite ici. Vous amenez Melody quelque part ? »
Elle avait devinée ça toute seule ?
« On sort manger dehors. »
« Cool ! »
Elle était passée devant moi, tandis que je continuai à l'observer, m'interrogeant sur le fait que je l'avais peut-être déjà croisée quelque part, mais si son visage ne me revenait pas. Du moins pas pour le moment. Elle avait rejoins Lily et elle s'était mise à lui parler, tout en l'attirant à l'intérieur, nous laissant tous les deux seuls sur le perron. J'observai Melody tandis que la porte derrière elle se refermait. D'un simple geste de la tête je lui avais indiqué mon 4*4 dont le bas était pas mal tâché par le sable. Je n'avais aucune idée d'où manger, mais elle allait surement se souvenir d'un restaurant ou de quelque chose de ce genre. Après tout, c'était elle qui vivait ici.
Melody Blackstorm
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Histoire de provoquer davantage l'amazone, j'avais écrit à la va-vite l'adresse de Lily sur un bout de papier que j'avais trouvé dans la poche de mon short, puis j'avais placé le morceau de feuille en dessous de l'essuie glace du 4x4. J'étais partie du principe qu'Emmet le verrait forcément lorsqu'il reviendrait vers sa voiture.
Depuis la veille, l'amazone n'avait pas desserré les dents. Déjà qu'elle n'était pas très bavarde, mais à présent j'avais l'impression d'être accompagnée par un robot. Je m'en moquais. Peut-être qu'un jour elle se rendrait enfin compte qu'elle pouvait faire autre chose de sa vie. Quoi qu'il en soit, j'étais sagement rentrée à la maison, après mon excursion sur la plage. J'avais quitté la mer à regret. Je n'avais dormi que quelques heures, en témoignaient les poches sous mes yeux que je tentais de masquer avec de l'anticerne. Je fixai le miroir de la salle de bains en maugréant.
"Face de merlan."
Je n'aimais pas ma tête. Encore moins mon corps. Tout ce que j'appréciais chez moi, c'étaient mes nageoires. Elles étaient belles et rapides. Hélas, je devais les cacher la majorité du temps.
D'un geste peu inspiré, j'attrapai le sèche-cheveux et l'allumai. Il vrombit dans mon oreille, me faisant maugréer de nouveau. Le manque de sommeil me rendait très grognon. En plus, je dormais beaucoup mieux sous l'eau que sur terre. C'était comme ça. Sauf que je n'avais pas envie de pioncer au fond de la piscine de monsieur et madame Sandman. Ca faisait trop bocal à poissons rouges.
Une fois mes cheveux secs, je posai le sèche-cheveux et enfilai une robe en dentelle noire très courte. Ce n'était pas par provocation, mais je n'aimais pas porter des vêtements trop larges ni trop longs. Je préférais avoir les jambes le plus libre possible. Je tiquai subitement en repoussant ma chevelure : il y avait une drôle d'odeur. Je sentis mes cheveux et esquissai une grimace. Malgré la douche sous laquelle j'étais restée au moins quarante minutes, ils sentaient toujours l'algue et la mer. A croire que même loin de l'océan, j'en gardais toujours les embruns. Tant pis. Je me saisis d'un flacon de parfum appartenant à Lily et en pschitai abondamment dans ma chevelure. Avant de grimacer de nouveau.
"Ca cocotte !" fis-je en remuant la main dans l'air pour en chasser l'odeur.
Finalement, je préférai quitter la salle de bains. Hélas, l'odeur m'accompagna jusqu'en bas de l'escalier. Je tirai sur le bas de ma robe qui remontait un peu trop sur mes cuisses, me chaussai de mes Rangers noires cirées qui traînaient dans l'entrée et me dirigeai jusqu'à la porte d'entrée, là d'où provenaient des éclats de voix. Emmet était déjà là sur le perron, avec Rocky sur l'épaule. Normal.
« T'as failli le faire attendre ! Oh mais que tu es toute belle comme ça ! Tu as assez d'argent pour le repas ou tu veux que je t'en prête ? »
"Sois gentille... écrase." marmonnai-je en passant une main dans mes cheveux, embarrassée.
Je savais que venant d'elle, le compliment était sincère. J'ignorais comment réagir. Personne ne me parlait comme ça hormis elle. Pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi se sentait-elle obligée d'être gentille avec moi ?
Neil arriva à son tour et je roulai des yeux. Quand je dis que c'est un vrai hall de gare cet endroit... Apparemment, la fille de Lily semblait connaître Emmet. En revanche, lui était totalement surpris par cette nouvelle. Je fronçai les sourcils, trouvant ceci assez curieux. Neil venait du futur... l'avait-elle donc rencontrée dans son passé ? Je sentais le mal de crâne se profiler à l'horizon. Quoi qu'il en soit, Neil venait sans le vouloir d'accentuer mon intérêt pour Emmet d'un cran. Jusqu'à maintenant, il était un type rencontré par hasard avec lequel je pouvais me changer les idées. A présent, il devenait quelqu'un de profondément intéressant, puisque la fille Sandman le connaissait.
Je passai devant lui pour sortir et à cet instant, Rocky leva la patte. Je fronçai de nouveau les sourcils, intriguée par son comportement, et crus comprendre ce qu'il attendait. Un peu sceptique, je levai la main et après une hésitation, tapai deux doigts contre sa petite patte. Il émit un petit couinement heureux et s'enroula autour du cou d'Emmet. Malgré moi, un sourire fendit mon visage.
"Il est vraiment trop débile." dis-je, amusée. "N'empêche, j'ai la côte avec lui."
Je fis un clin d'oeil au porteur de raton-laveur et m'avançai dans la rue. Je lorgnai le 4x4 garé à côté de la Delorean cabossée et lançai :
"Le resto n'est pas loin. Autant y aller à pieds."
Pour l'instant, l'amazone n'avait pas montré le bout de son nez fouineur. Pourtant, je savais qu'elle n'était pas loin. Elle ne me lâchait jamais.
"T'as gardé les mêmes fringues." fis-je remarquer à Emmet tout en marchant. "Je sais que tu vis dans ta voiture mais t'aurais pu faire un effort. Tu m'as bien dit que c'était un rencard, non ? Y a un Celio au centre ville. Tout ce qu'il faut pour habiller les grands gaillards comme toi."
Je lui décochai un regard en coin et ramenai mes cheveux en arrière.
"D'ailleurs, on va y aller." décidai-je brusquement. "La bouffe peut attendre. De toutes façons, les sushis ça se mange froid. Ca ne risque pas de refroidir."
J'accélérai le pas et le fis traverser plusieurs rues avant d'arriver au coeur des boutiques de Storybrooke. Je franchis le seuil de Celio et me dirigeai d'un pas assuré vers un présentoir sur lequel étaient pliés des chemises et des pantalons. Puis, je me tournai vers Emmet, le détaillant du regard tout en posant ma main contre mon menton.
"Mmh... on ne peut pas dire que tu aies un look particulier. Autant prendre une chemise et un pantalon banal. Je veux juste ne pas être la seule à avoir fait un effort vestimentaire."
En plus, j'avais assorti mes sous-vêtements à ma robe, même s'il n'avait pas besoin de le savoir. C'était surtout parce que la dentelle apparente dévoilait ma peau par endroits, et que des couleurs flashy auraient réduit totalement l'effet sexy de la tenue. Je chassai d'un revers de main la vendeuse qui venait vers nous avec un sourire figé et qui repartit avec une expression mécontente. Puis je m'appuyai contre le présentoir, levant le pied pour le poser contre l'étagère la plus basse. Ma bottine était en contact avec quelques pantalons pliés mais je n'en avais strictement rien à cirer.
"Alors, tu te décides ? Tu te crois dans Pretty Woman ? Tu veux que je te fasse la musique ou tu penses t'en sortir tout seul ?"
"Je suis désolée monsieur dame, mais les animaux ne sont pas autorisés dans l'enceinte du magasin." intervint une autre vendeuse d'un ton pincé.
Décidément, elles surgissaient de nulle part. Je pivotai lentement vers elle et lui décochai mon regard le plus exaspéré du monde.
"C'est pas le raton laveur le problème. Il est le plus intelligent des deux, c'est dire."
Je désignai le type devant moi mais la nana resta intransigeante.
"Je regrette, vous devez quitter la boutique."
Je plantai un regard noir dans le sien et lançai d'un ton agacé :
"Ecoutez, on est venu dépenser de l'argent !"
Puis je fermai les yeux en soupirant. Et voilà, je venais de sortir une réplique issue de Pretty Woman. Tout ça à cause de cet imbécile qui mettait des plombes à se choisir un vêtement pour aller au restaurant.
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« T'as un véritable problème de savoir vivre ma chère. » dis-je à la jeune Pretty Woman, avant de me diriger avec la première chemise venue en direction de la vendeuse près de la caisse, laissant la seconde avec Melody. Une fois devant elle, je lui avais dit quelque mots et j'avais sortit mon porte feuille avant qu'elle observe d'un geste rapide de la tête Melody, puis qu'elle fasse un signe à sa vendeuse. On avait quelque minutes pour finir nos emplettes. Ca m'avait largement suffit pour entrer dans une cabine, retirer mon petit pull gris, passer la chemise et remettre mon pull gris par dessus avant de me diriger vers la jeune femme.
« Contente maintenant ? »
J'avais fait ce qu'elle voulait en prenant une chemise, même si au final j'avais remis mon petit pull léger par dessus. Puis, je m'étais dirigé vers la caissière, j'avais payé et on était sortit.
« C'est dommage qu'on ait eu besoin de se dépêcher, car j'aurai bien dit oui pour que tu me fasses la musique du film. » dis-je en lui adressant un petit sourire tandis qu'on marchait dans la rue à la recherche du restaurant de ses rêves. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle souhaitait manger.
« Elle a l'air gentille Lily. Tu la connais depuis longtemps ? » lui demandai-je en frottant le museau de Rocky qui était toujours logé autour de mon cou. « Elle voue une passion sans faille aux éléphants. C'est vraiment intéressant. Et si j'ai bien compris, elle dirige le zoo de la ville ? Je la trouvais plutôt jeune pour être propriétaire d'un zoo. Cette ville est pleine de surprises. »
On s'était arrêté devant un restaurant et j'avais observé la devanture. Elle était sérieuse ? La mine que j'avais voulait tout dire. Un restaurant de sushis ? Je pensais qu'elle voulait qu'on mange bien. La dernière fois que j'étais entré dans un pareil restaurant, j'en étais ressortit avec un mal au ventre pas possible. Non, ce n'était pas ce qu'il nous fallait. J'avais observé les alentours avant de voir au loin une baraque à frittes ou quelque chose de ce genre. Elle voulait des sushis, donc du poisson et il y avait une pancarte indiquant que c'était Fish and Chips chez eux.
« On va aller là bas plutôt. » lui dis-je sans lui laisser le temps de répondre et en me dirigeant direct vers le self. J'avais commandé une portion de Fish and Chips, attendant de voir ce qu'elle allait prendre.
« Uniquement de la mayonnaise. Rocky n'aime que ça. » répondis-je avec un petit sourire au type qui était en train de nous servir. « Bon alors. Tu as acceptée un rencart avec un parfait inconnu et si y'a bien une chose dont je ne suis pas fan, c'est d'inviter une parfaite inconnue à sortir. Du coup vas y. Dit moi tout. Tu ne viens pas d'ici, si ? Cette ville ne te ressemble pas. Je te vois mal venir te terrer dans un coin aussi paumé que Storybrooke. Tu viens d'où ? »
Melody Blackstorm
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Ce gars était incorrigible. Sérieusement, à quoi bon acheter une chemise super classe si c'était pour la cacher sous un pull gris tout moche ? Je n'avais même pas répondu à sa question, me contentant de lever les yeux au ciel. Il cherchait juste à faire l'intéressant, comme tant de mecs de part le monde. Il n'empêche qu'il avait toujours l'air stupide avec son look à la con.
Il me demanda si je connaissais Lily depuis longtemps, ce à quoi je répondis évasivement :
"Non, pas tellement... Enfin, ça dépend..."
Je songeai au fait que je savais forcément des choses sur elle en raison des dossiers récoltés par mon frère, sans parler du fait qu'elle avait passé quelques jours à Londres dans mon manoir, près de deux ans plus tôt. Mais à tout bien réfléchir, on ne se connaissait que depuis quelques mois.
Je coulai un regard oblique en direction d'Emmet tandis qu'il parlait de l'éléphant. Il avait tout du type sympa qui débarque de nulle part et qui cherche uniquement à devenir ton pote... Ce qui laissait présager qu'il était tout le contraire. En plus, l'air de rien, il essayait d'apprendre pleins de choses sur moi. Je décidais de garder profil bas. De toutes façons, je n'étais pas le genre de filles à m'ouvrir comme une huitre pour raconter ma vie. Même avec un bon couteau, on se coupait les doigts contre ma coquille.
Emmet n'avait pas l'air d'aimer les sushis, à en juger par la moue qu'il afficha en voyant la devanture du resto. Il m'entraîna vers un comptoir de Fish en Chips en plein air. Je haussai un sourcil. Il était sérieux, là ? C'était ça qu'il appelait un rencard ? Si j'avais su, je ne serais pas venue. Je me plantai devant le stand et posai le coude sur le comptoir d'un air particulièrement agacé.
"T'es flic, c'est ça ?" fis-je en grimaçant. "Tu me saoules à me poser tout un tas de questions. C'est un interrogatoire ou quoi ? Je vais pas te raconter ma vie ni m'épancher sur mon enfance merdique pour que tu me fasses les yeux doux et que tu me sautes ensuite ! Je suis là uniquement parce que j'ai la dalle et que j'en ai marre de bouffer chez Lily."
Sur cette magnifique tirade, j'affichai tout mon mépris pour ce stand et le serveur qui me fixait d'un air perplexe, hésitant à tendre le petit récipient en plastique rempli de mayonnaise au type qui m'accompagnait. Rocky s'en saisit et commença à le lécher goulûment. Je roulai des yeux de plus belle. Qu'est-ce que je fichais ici ? J'avais cru que... je pouvais plaire à quelqu'un. Mais c'était du vent, tout ça. Ce mec était un débile. Même s'il me trouvait attirante, je n'avais plus envie de perdre mon temps avec lui. Il était encore plus décevant que les autres car il s'imaginait qu'il suffisait de m'emmener manger un Fish and Chips pour m'avoir dans son lit. Pitoyable.
Je suis la princesse des océans, espèce de c*nnard ! songeai-je furieusement en serrant des poings si fort que mes ongles s'enfoncèrent dans ma chair. Le sang de Poséidon coule dans mes veines. Je pourrais te péter les deux jambes et faire un collier avec tes dents si je le voulais... Tu me dois le respect ! Je ne mérite pas de manger du poisson pané dans du papier journal !
Oui, je vivais cette proposition de déjeuner comme une insulte. Rocky remarqua mon énervement. Perché sur l'épaule de son "maître", il cessa brusquement de laper la mayonnaise et me tendit gentiment le petit récipient. Je déclinai l'offre d'un revers de main.
"Mange-la ton huile. Toi au moins, t'es attentionné." grommelai-je en coulant un regard oblique vers Emmet.
N'en pouvant plus, je pivotai sur mes bottines, croisant les bras sur ma poitrine. J'étais partagée entre l'idée de rentrer à la "maison" ou d'endurer le calvaire juste pour manger à l'oeil. Même si c'était de la bouffe bas de gamme, c'était toujours mieux que rien. En plus, si je retournais maintenant chez Lily, cette dernière allait me tomber dessus en me demandant pour quelle raison ma sortie s'était mal passée. Et je préférais avaler des paillettes pour poisson rouge plutôt que d'affronter une Lily en folie.
Je me retournai donc et harponnai le vendeur d'un ton dédaigneux :
"Donnez-moi ce que vous avez de plus cher."
Le gars ne cacha pas son mécontentement d'être traité de la sorte, mais ce n'était pas de ma faute : il n'avait qu'à pas faire un travail aussi lamentable. Cinq minutes plus tard, il me tendit un cornet rempli de beignets de crevettes, ainsi qu'une sauce tartare. Je haussai un sourcil appréciateur. Je n'en espérais pas tant venant d'un vulgaire stand. Je m'en emparai et eus un rictus en direction d'Emmet pendant qu'il payait l'addition. Puis je me mis à manger en dégustant mes crevettes. Elles étaient véritablement excellentes.
"Ca me rappelle des crevettes que j'ai rencontrées sur la côte de l'Europe de l'Ouest..." songeai-je à voix haute tout en observant un beignet éventré. "Elles étaient tellement graciles dans l'eau. De toutes façons, tout est plus beau sous l'eau."
J'engloutis le beignet et repris la parole :
"Vous saviez que les crevettes sont unisexuées, mais pourtant certains mâles peuvent se transformer en femelles après un certain temps ? C'est la magie de l'océan. Il s'y passe tant de choses qui échappent à l'oeil de l'Homme..."
Tout ça parce que les humains n'avaient pas de nageoires. Les sombres idiots... Tout ce qu'ils loupaient à cause de leur tare génétique. Je me sentais infiniment supérieure à eux, car j'avais la chance de connaître les secrets de la mer, et d'en découvrir à chaque fois davantage.
Rocky m'observait d'un air attentif tout en léchant le fond du récipient. Je décidai de lui tendre un beignet de crevette. Il l'attrapa dans sa petite patte et l'agita dans l'air quelques secondes, ne sachant qu'en faire, et finalement, il donna un coup à l'arrière du crâne d'Emmet. J'étouffai un petit rire alors que le beignet tombait dans la nuque du jeune homme, sous sa chemise.