« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
J'avais failli m'étouffer quand Timon avait cru que le déguisement de ma chère et tendre était celui d'une prostituée. L'espace d'un instant j'avais hésité à rire, mais elle l'aurait très mal pris et à dire vrai je le prenais très mal moi aussi. Jamais Nala se serait déguisée en prostituée. Qu'est ce qui le poussait à croire qu'elle en aurait été capable ? Enfin pas qu'elle n'en aurait jamais été capable, mais ça ne lui aurait pas été. Bien qu'une perruque et peut être des collants un peu déchirés et un décolleté et... fallait que j'arrête de penser à ça. Prostituée c'était déplacé et aussi une très mauvaise idée.
"Harley Quinn." avais-je dit pour confirmer les dires de la jeune femme. Mais ça n'avait rien changé au fait que Pumba doutait qu'elle soit réellement déguisée en cela. Il ne fallait mieux pas entrer dans le débat, car ça aurait pu durer des heures et je commençais à avoir mal aux poignets.
Ce qui m'avait fait le plus mal, c'était le regard agressif de Nala quand elle avait tournée la tête dans ma direction et qu'elle s'attendait à un peu de soutiens, mais qu'au lieu de cela, j'avais pris l'air du mec très intéressé par le délire de ses amis.
"Ben quoi ? Tu sais, ça a très bien marché et ça pourrait nous amener pas mal d'argent. J'ai des idées d'aménagements pour l'appartement et j'aimerai bien mettre de la moquette dans la chambre. C'est tout doux quand on marche dessus et ça tient chaud en hiver."
J'avais beau faire mon plus beau des sourires, elle ne semblait pas intéressée par l'idée. Ok, fallait régler le problème des menottes et tant pis pour cette histoire de courts métrages.
"Bon les gars, c'est très gentil d'avoir pensé à nous pour votre court métrage, mais je ne pense pas qu'on va pouvoir faire ce... Oh mon dieu ! Mais vous l'avez pris ?"
Timon avait tourné la tête vers le faucon millénium en maquette. Le numéro 1 était sortit en presse pour une somme modique et j'étais sûr que mes deux meilleurs amis auraient sautés sur l'occasion pour monter semaine après semaine le plus puissant vaisseau de toute la création.
"Nala t'as vue ça ? C'est le Faucon Millénium !!"
"C'est Pumba qui a insisté pour qu'on le prenne. Je voulais l'Enterprise mais il préférait le Faucon et à dire vrai.... Oh attendez ! J'ai une idée encore mieux ! Si on se cotise tous pour acheter tous les numéros et qu'on réussi à faire la maquette, on pourra tourner des plans dans le noir où on aura l'impression que vous êtes dans le Faucon pour le court métrage ! Ca peut être génial !"
Il avait des idées ! Mais je ne pensais pas que ça conviendrait à la jeune femme.
"Ou alors, tu nous détaches, on trouve d'autres acteurs pour jouer dans le court métrage et Nala sera contente."
Il m'avait regardé d'un air hésitant tandis que Pumba était revenu avec le stylo.
"Nan, je ne sais pas. Là on a une plus valus sur la production, c'est une sacré économie. Surtout quand tu vois le prix de l'encre, de la caméra, des bobines..."
"Je te comprend, mais... Et si on t'achetait une paire de menottes spécialement pour le film. Des menottes beaucoup plus solides que celles là et... Roses ! Ca collerait encore mieux. Parce que là elles sont grises, banales et ça va faire tâche dans le film."
"T'en penses quoi Pumba ?"
"J'sais pas. Et toi Timon ?"
"Je ne sais pas. Des roses ça risque d'être trop voyant."
"Ouais..."
"OH ATTENDS PUMBA ! J'ai une idée !"
"Vas y, quoi Timon ?"
"Imagine qu'on les détache et qu'on refait la scène avec d'autres acteurs et des menottes colorées ? Du genre des menottes roses ? Ca pourrait donner quelque chose d'encore mieux."
Je me demandais si ça ne serait effectivement pas mieux si Nala venait à les manger.
"Oh mais tu as raison Timon ! Faisons ça !"
"Parfait, va chercher la tronçonneuse j'ai une idée de plus valus pour un autre film !"
"Noooon ! Pas de tronçonneuse ! On oublie ça ! Vous allez chercher quelque chose de plus soft. Genre euh... un couteau de cuisine ? Ou une tenaille ?"
"Oooh attends, j'ai une meilleure idée ! Tu crois que des clefs de menottes ordinaires marcheraient sur ces menottes là ?"
J'avais regardé Nala, d'un air dubitatif avant de tourner la tête vers Timon.
"Comment ça ordinaire ?"
"Ben Pumba a trouvé divers objets ayant appartenu à un policier à la retraite, lors d'une brocante. Et y'avait des clefs de menottes. Mais des clefs de ses menottes. A moins que c'est à modèle unique. Sinon y'a la tronçonneuse."
"Timon ?"
"Oué ?"
"Va chercher ces clefs..."
Il avait hoché la tête avant de se tourner vers Pumba. Ce dernier avait hoché la tête avant de me regarder. Je m'étais contenté de lui faire comprendre d'un geste de la tête que j'attendais... Qu'on attendait tous les deux...
"Pumba ?"
"Oui ?"
"Les clefs..."
"Ah oui ! Ok, j'y vais !"
Ca aurait pu vite se finir si le générique des Simpson n'avait pas retentit dans le salon. Ils avaient détallés en nous disant qu'ils s'occuperaient de nous dans 21 minutes et 35 secondes.
Even Jones*
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Je me mettais à pleurer tout de suite ou j'attendais encore un peu ? Ou alors je visais directement la jugulaire. Je sais pas encore, j'hésite. En attendant qu'ils arrêtent de rire comme des hyènes devant les Simpsons, j'allais plutôt lancer mon regard sombre à Simba, pour bien lui montrer que je n'étais pas contente, mais alors pas contente du tout.
- Meilleur idée du monde de venir ici, vraiment.
Ma voix ressemblait plutôt à un feulement de chat enragé, ce qui accentuait juste comme il fallait la menace que j'allais lui faire regretter son plan. J'allais bien trouver quelque chose. Et aussi pour le coup du court-métrage. Parce que si finir accroché à un lit avec des menottes ça lui paraissait intéressant, on pourrait toujours s'arranger, mais ça se terminerait pas bien du tout.
- Pas question que je reste attachée en attendant qu'ils terminent leur épisode. Avec eux, il faut utiliser la manière forte. Et t'as plutôt intérêt à être de mon côté.
Il était parfois beaucoup trop d'accord avec Timon et Pumba, ce qui ne me rassurait pas. Ces gars étaient un concentré de n'importe quoi. Aller les voir revenait à finir dans des situations laissant franchement à désirer. Je peux vous reparler du crocodile. Ou du soit disant cadavre d'alien qu'ils avaient trouvés dans leur jardin. Ou cette soit disant liaison entre Timon et Gillian Anderson. Je ne les comprendrais jamais. Enfaîte pour s'entendre avec eux, il faut débrancher son cerveau.
- Les clés, tout de suite !
J'avais pris ma voix autoritaire de maman lionne et je m'étais mise devant l'écran de la télé. J'aurai voulu croiser les bras devant moi pour faire impressionnante, mais étant donné que j'avais toujours les menottes... Il faut se contenter de ce qu'on a.
- Even ! Je sais pas si tu as vu mais tu es devant la télé ! Pousse toi s'te plaît !
Ils gigotaient sur leur canapé pour tenter d'apercevoir Homer derrière moi. Je poussais un soupire en secouant la tête, consternée. Ils étaient pire que des adolescents. C'était des adultes, avec un cerveau d'ado. Si si, c'est pire. Je me déplaçais sur le côté, ce qui les fit s'exclamer, ravis... avant que ça ne se change en cris et qu'ils bondissent de leur fauteuil alors que j'avais posé mon pied à l'arrière de l'écran plat flambant neuf, prête à donner un coup pour le faire tomber.
- Vous allez nous chercher les clés, ou j'explose par terre votre chère télé.
Je n'avais pas vraiment prévu de le faire. Je voulais juste qu'ils pensent que je le ferai. C'était leur nouvelle télévision, ils s'étaient cotisés pour pouvoir s'offrir un écran de super qualité. Avant, ils avaient un vieux modèle avec l'arrière énorme. Je sais même pas comment on appelle ce genre de choses. Un arrière de télé, ça fait pas un peu bizarre ?
- Pitié, ne tue pas Jacqueline.... Pitié...
Ils me regardaient d'un air suppliant, Timon s'était même mis à genoux par terre, au milieu des boites de cartons vides de pizzas, les mains serrés sous son menton comme si il priait. Enfaîte, c'était comme si je venais de prendre en otage leur femme ou leur fille. C'était un peu flippant.
- Les clés.
C'était net, précis. J'avais toujours cette voix autoritaire mais pas trop, basse comme un ronronnement mélangé à un rugissement prêt à s'échapper. Je piquais la technique à ma mère. Elle fait très peur quand elle commence à parler comme ça. Mais ça avait l'air d'avoir du mal à monter jusqu'au cerveau. Ils me regardèrent comme si ils voyaient pas de quoi je parlais, jusqu'à ce que ça fasse illumination et que je vois leurs yeux redevenir vivants.
- Ah ouiiii les clés, j'avais oublié.
- On y va, on fonce, on court, on vole !
- Sam, empêche la de faire du mal à la télé, d'accord ?
Il lança un regard suppliant au lion, avant de sortir par la porte fenêtre pour aller chercher les clés dans leur caravane. Je reposais mon pied au sol, en poussant un soupire de soulagement. Je commençais à avoir des crampes et j'avais failli perdre l'équilibre. Ça aurait été bête de faire tomber la télé sans faire exprès.
- Ils m'épuisent.
J'allais m'asseoir sur le canapé, pour attendre qu'ils reviennent. Ils étaient capable de nous oublier. Ou de se perdre dans leur jardin. J'avais envie de retirer mes bottines, ils avaient intérêt à quand même se dépêcher. J'allais avoir des ampoules, c'était génial.
- Tu trouves que mon costume ça fait prostituée ?
J'avais baissé le regard sur mes vêtements. C'était pas beaucoup habillé, mais ça faisait quand même pas... voilà quoi. Mais maintenant j'avais des doutes. C'était eux les fans de Batman et de tout l'univers qui y est associé. Alors si même eux ils reconnaissaient pas Harley Quinn...
- On a pas trouvé les clés, mais on a la tronçonneuse par contre !
Pumba était à la fenêtre, tout souriant, une vieille tronçonneuse rouge à la main. Nouveau soupire. Je me laissais tomber sur le côté, pour poser ma tête sur l'accoudoir du canapé. Je pleurs ou j'attaque la jugulaire alors ?
*Samuel King
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"Je te promet que quand on part d'ici, je t'offre le meilleur restaurant de toute la ville avec la meilleure de toutes les viandes."
Je lui avais dit cela en réponse à sa remarque sur le fait que ce n'était pas la meilleure des idées du monde de venir ici. Mais ils étaient nos amis et quand on était en difficulté, je savais qu'on pouvait compter sur eux. Le seul petit hic, c'était qu'ils étaient un tout petit peu trop dans leurs délires et que parfois ça pouvait tourner mal. Mais quelle importance ? On se riait toujours du danger, même à notre âge, n'est ce pas ?
"Je suis toujours de ton côté, tu le sais bien, mais leur épisode ne va pas durer très longtemps et puis... tu comptes faire quoi ?"
Si il y avait bien un moment où je n'étais pas tranquille, c'était quand j'étais avec Timon et Pumba mais que Nala faisait aussi partie du groupe. Tous les trois ensemble ils pouvaient partir dans des délires plus dangereux les uns que les autres. Nala avait même failli manger un bout de l'oreille de Timon à une époque pas si lointaine. Tout ça à cause d'un plat de lasagnes au tofu. Mais c'était une toute autre histoire et bien trop longue à raconter.
Une fois devant la télé, elle s'était mise à leur parler avec la voix de ma mère. C'était le seul moment où elle n'avait pas ce petit côté sexy. Peut-être que j'avais choisi une jeune femme blonde pour qu'elle soit justement à l'opposée de ma mère. En dehors de quand elle était en colère, elle ne lui ressemblait pas beaucoup et tant mieux d'un côté. J'avais tourné la tête vers la télé, puis vers Even. Je ne pensais pas un jour que quelqu'un serait vraiment capable de cacher Homer. C'était l'homme ou plutôt le personnage le plus gros de l'univers. D'ailleurs je me demandais si les Simpsons venaient aussi du monde des contes. Ca serait marrant de voir Marge et les autres débarquer.
Bon sang qu'elle était badass et sexe ma lionne quand elle s'énervait vraiment. Là c'était plus du tout la voix de ma mère, mais plus celle de Harley Quinn. Elle était totalement entrée dans la peau du personnage. Je l'avais regardée avec un petit air très intéressé tout en lui faisant un petit clin d'oeil. Mieux valait rester sur ses gardes quand elle était énervée, cela dit si elle pouvait l'être dans d'autres circonstances ça ne me dérangerait pas trop. Quoi qu'il en soit, fallait penser au facteur à l'heure actuelle et pas à autre chose. J'avais pris un air des plus sérieux devant l'air suppliant de Pumba qui s'était retrouvé à genoux parmi les boites de pizza vides.
- Ah ouiiii les clés, j'avais oublié.
- On y va, on fonce, on court, on vole !
- Sam, empêche la de faire du mal à la télé, d'accord ?
"Pas de stresse, je gère."
J'avais tourné une nouvelle fois la tête vers Nala en me risquant à sourire. Je gérais. Elle était calme, docile, magnifique.
"Je t'aime." lui avais-je répondu quand elle m'avait dit qu'ils l'épuisaient. Ce n'était peut être pas la meilleure des réponses, mais j'espérais que ça lui irait.
Une fois assis sur le canapé, j'avais failli m'étouffer quand elle m'avait demandée si son costume faisait prostituée.
"Euh... ben c'est que... enfin non, c'est... disons que tu es..."
Mon regard voulait tout dire.
"Tout te va, même les habits de prostitués. Enfin je veux dire par là que sur toi ça ne fait pas prostituée ni quoi que ce soit de ce genre et... Je t'ai dit que je t'aimais ?"
Il n'y avait rien de mieux pour se rattraper que de dire à la jeune femme qui partageait notre vie, qu'on l'aimait. Ca passait à tous les coups. Enfin de manière générale, ça pouvait vous sortir des situations les plus périlleuses.
- On a pas trouvé les clés, mais on a la tronçonneuse par contre !
"Bon les gars, venez ici !"
L'heure était grave et les deux étaient passés par la fenêtre pour nous rejoindre dans le salon. J'avais observé Nala avant de me lever et de poser mes mains sur mes hanches à la manière de Peter Pan. Il était temps de grandir et de devenir un adulte, laissant de côté la troisième étoile et les fées.
"J'ai une mission à vous confier !"
- Sérieusement ? Mais c'est trop cool ! C'est quoi ?
- C'est une mission Timon !
- Oui, mais quelle mission ?
- Ca je ne sais pas. Tu le sais toi ?
- Non. Et toi Simba, tu le sais ?
Je les avais observé comme si je me trouvais face à deux imbéciles. En fait je les avais regardés banalement car je me trouvais bien face à deux imbéciles.
"La mission c'est de nous détacher en moins de 30 secondes. Si vous y arrivez, vous repartez avec une belle surprise. Une très belle surprise qui ne sera là que si vous y arrivez en moins de 30 secondes."
Ils s'étaient regardés et je craignais le pire, mais au bout de dix secondes, Pumba avait sortit quelque chose de la poche arrière de son pantalon, qu'il avait glissé dans nos menottes et qui grâce à lui s'étaient ouvertes immédiatement. Je l'avais observé, puis j'avais observé Nala, avant de regarder Pumba, puis Nala à nouveau.
"Tu pouvais faire ça ?"
Je ne lui avais pas laissé le temps de répondre, me tournant une nouvelle fois vers la jeune femme avec un magnifique sourire aux coins des lèvres.
"Je t'avais promis un restau, mais si tu préfères les tuer et les manger, tu peux. Vas y, ne t'en prive pas !"
Even Jones*
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- Alors c'est quoi la surprise ? Tu t'es enfin décidé à nous emmener en Nouvelle-Zélande pour qu'on puisse imiter Bilbo quand il part faire une aventure ? Tu sais, quand il crie «Je pars pour une aventuuuuure ! »
- Ah j'adore cette scène, elle est trop énorme !
- Mais trop! Elle déchire ! Oh non ! Attends ! Sam, me dis pas que t'as enfin réussi à trouver le paquet de bonbons coca-cola de vingt-cinq kilos qu'on avait vu une fois à la télé ?
- Quoi ? Il nous a acheté le paquet de bonbons qu'on voulait ? T'es trop un pote !
J'avais envie de me masser les tempes. Histoire de bien leur montrer que j'avais très mal à la tête par leur faute. Au moins maintenant, on était détaché. Il y a un peu d'amélioration. Un peu. Un tout petit peu. Un tout petit petit petit peu.
- Enfaîte non, je refuse de les manger. J'ai peur d'attraper le virus de la débilité.
J'avais répondu au sourire de Simba en battant des cils, tête penchée sur le côté, avec une voix niaiseuse exagérée. Timon et Pumba sont un peu comme des chiens, de ce côté là. Si on leur dit quelque chose de pas vraiment gentil avec une voix qui l'est, ils ne se rendent compte de rien. Là, ils étaient un peu trop occupés à câliner leur télé pour vérifier que je ne leur avais pas fais de mal.
- Toi, tu as plutôt intérêt à te rattraper pour cette soirée. Ou sinon, tu resteras dans ton appartement tout seul un an de plus. Toi comprendre moi ?
Je m'étais approchée pour lui tapoter la joue de ma main désormais libre, sans me départir de mon sourire exagéré. Il avait aussi intérêt à faire attention à ce qu'il allait dire. Je suis très douée pour faire les regards noirs et ignorer quelqu'un pendant un mois ou deux.
- Even ! Tu as traumatisé Jacqueline ! J'espère que tu es fier de toi ! T'en prendre à une pauvre télévision innocente, qui n'avait rien demandé à personne...
Je fermais les yeux quelques secondes, pour imaginer que je n'étais pas du tout là, les poignets en feu, avec deux crétins qui prenaient dans leurs bras une télé. Non, j'étais à la fête, comme prévu. Samuel et moi on avait une classe de dingue en Star Lord et Harley Quinn, on passait une super soirée, on mangeait des petits fours aux crevettes, et la musique était bien plus cool que le générique des Simpsons.
- Vous avez commandé une pizza ? J'espère que c'est avec du steak-haché et pas une végétarienne ou une quatre fromage.
Quelqu'un venait de frapper à la porte. Ça m'étonnerait qu'un des deux ait une copine. Ça m'étonnerait aussi qu'à part nous, ils aient beaucoup d'amis. À part le livreur de pizzas. Donc, logiquement, je pencherais pour une livraison de pizzas.
Même si apparemment, ils ne pensaient pas la même chose qu'eux moi. Ils écarquillèrent les yeux, avant de tourner lentement la tête l'un vers l'autre. Ils restèrent quelques secondes comme ça. Et puis il y eu comme un déclic.
- C'est la poliiiiice !
- Ils nous ont retrouvés !
Il faut qu'on cache les preuves, viiiiite !
Ça avait été du rapide. Vraiment très très rapide. C'était un peu comme dans un cartoon. Nous on était resté là, bouche entrouverte, sans comprendre, pendant que eux s'agitaient dans tout les sens.
- Merci les gars, vous êtes des vrais potes.
Je regardais Pumba sans comprendre, pendant qu'il me mettait quelque chose dans la main, et qu'il disparaissait accompagné de Timon par la porte fenêtre du salon. En nous laissant donc tout seuls dans leur maison, avec, apparemment, la police qui attendait à la porte. Je tournais lentement la tête vers Simba, un peu sonnée. C'était assez impressionnant. Aussi impressionnant que le sachet rempli de ce qui semblait être de la farine coincé dans ses mains. Je baissais les yeux vers ce qu'on m'avait passé, et je déglutis avec difficulté.
- C'est... un flingue. Ce malade... M'a passé... Un flingue.
J'avais une toute petite voix, un peu trop aiguë pour le coup. Pourquoi est-ce qu'ils avaient un revolver dans leur maison ? Le sachet de drogue encore, ça ne m'étonnait pas trop venant de leur part. J'allais surtout les mordre jusqu'au sang parce qu'ils avaient osé le refiler à mon lion. Mais là... Il était quand même pas chargé ?
- Il faut qu'on se débarrasse de ça. Si c'est vraiment la police, là dehors, on est dans la mouise. On devrait peut être faire comme eux, fuir dans la nuit comme des criminels...
J'avoue, je n'avais pas de super idée qui venait. En même temps, en général, j'évite de toucher à tout ce qui est illégal ! Je croisais vraiment les doigts mentalement pour que ma mère ne sache jamais rien. Mais alors jamais. J'allais devoir dire à Simba de ne rien raconter à la sienne, parce que là c'était sûr, maman serait aussi au courant. Et je pense que je perdrais toute sensibilité dans mes oreilles.
Délicatement, j'attrapais du bout des doigts le.... l'espèce de... le machin pour tenir le pistolet, comme si c'était trèèès dangereux. En même temps, ça l'était vraiment donc bon... Je me dirigeais vers la table basse pour aller le poser, quand un nouveau coup contre la porte me fit sursauter. Et donc, que je lâchais l'arme à feu. Qui heurta violemment le sol. Et qui donc, allez savoir pourquoi, laissa échapper un coup de feu. Ce qui fit que Samuel me lança un drôle de regard, avant de tomber par terre à son tour.
- Oh... Mon... Dieu... Oh mon dieu. Oh mon dieu. Ohmondieuohmondieuohmondieu. Sam ? Tu es vivant ? Dis moi que tu es vivant !
J'entendais une espèce de râle, mais impossible de comprendre si c'était des mots, des vrais. Main plaquée sur les lèvres, j'avais un peu de mal à réagir. Je ne me sentais pas bien. Mais alors pas bien du tout. J'avais envie d'aller voir si il allait bien, mais j'avais l'impression que j'allais m'évanouir. Comment est-ce qu'un pistolet peut tirer tout seul sur quelqu'un ?
- Euh... Tout va bien, là dedans? C'est le livreur de pizzas, je sais pas si vous m'entendez...
Je fixais d'un air hagard la porte d'entrée. Maintenant, j’espérai pour Timon et Pumba qu'ils étaient partis loin, vraiment très très loin.