« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Pascal se réveilla en sursaut. Il cligna plusieurs fois des yeux, l'esprit encore dans la brume, la sensation fantôme de sa fille dans ses bras lui chatouillait les bras, le caméléon observa ses alentours et le lit dans lequel il était. Il regarda ses mains vides, et il eut froid, incroyablement froid. Il se souvenait encore de tout, il se souvenait de la voix et du sourire d'Aryana, il se souvenait des premiers cris de sa fille, il se souvenait du sang... Il se souvenait qu'il avait été heureux, plus qu'il ne l'avait jamais été, il se souvenait de tout. Et il venait de tout perdre. Pascal n'était pas, enfin plus, une personne qui abandonnait facilement, il avait toujours sut rebondir des pires situations, cependant, alors qu'il regardait ses mains vides et glacées dans l'obscurité de cette pièce qu'il ne connaissait pas, il sentit son âme, son être, défaillir. Il referma ses bras sur lui-même, tentant vainement de se réchauffer et de se souvenir de la présence d'un bonheur illusoire qui venait de s'envoler, durant cette nuit, il avait rêvé d'un bonheur qu'il ne méritait pas, il l'avait sentit et toucher. Et maintenant tout cela n'était que des fantômes d'un rêve clair et pourtant douloureux, le caméléon remonta ses genoux contre son torse avant de baisser la tête. Cherchant sa respiration alors qu'il avait mal, terriblement mal, bon sang, tout cela avait été trop beau pour être vrai, j'aurais dût le deviner. Je ne méritais pas un futur aussi parfait, aussi brillant, je... Je ne pouvais que rêver d'une vie heureuse, et c'est ce que j'avais fait, j'en avais rêvé, et le réveil était tellement douloureux. Je pouvais encore voir le sourire de joie et de fierté d'Aryana, qui avait été radieuse, j'avais réussi ce que je voulais faire, je voulais la rendre heureuse, rien que le temps d'une vie, j'avais toujours voulut lui offrir un court instant dans son éternité auquel elle allait se raccrocher jusqu’à la fin des temps, la joie d'une famille et d'un véritable foyer, c'était ce que je voulais lui offrir, c'était ce que je lui avait offert dans ce rêve qui me tourmentait. C'était ce que je venais de perdre. Une larme solitaire roula sur le visage sans expression du caméléon, rejoignant sa cicatrice avant de tomber sur le drap blanc, il se fichait de où il était, pour l'instant, il avait trop mal pour penser autrement. Il se sentait vide de nouveau, comme si on lui avait retiré une partie de son corps qu'il n'avait jamais deviné présente. Tout n'avait été qu'une douce illusion. Apolline... n'était qu'un souvenir. Elle n'existait pas, et elle n'existerait surement jamais. Elle n'allait être qu'un souvenir douloureux qui allait rester à jamais dans mon esprit comme une réalité qui n'existerait qu'en songe.
Puis le caméléon releva la tête lorsqu'il se rendit compte qu'il n'était pas seul dans cette pièce, il pouvait deviner deux silhouettes derrière le rideau proche de son lit, son esprit encore embrouillé tenta d'écouter les voix et de comprendre, lorsque la barrière blanche qui le séparait du reste de la pièce s'écarta et... Elle était là. Le caméléon resta interdit, les yeux écarquillés, il regarda aussi Elliot, comprenant rapidement qu'Arya avait vécut la même chose que lui, le même rêve, la même illusion. Et au fond de lui, Pascal avait envie de castrer Elliot et de le serrer dans mes bras en même temps, c'était lui? Oui, c'était lui qui avait fait ça, qui m'avait fait subir ça. Qui m'avait fait ce cadeau empoisonné... Quoique. Est-ce qu'il l'était réellement? Oui, le cadeau dont il venait de parler, me faire rêver Aryana et moi, c'était légèrement terrifiant, le fait qu'il ait réussit à nous duper tous les deux sans que l'on s'en rende compte. Je... Je ne savais pas trop quoi y penser, en fait, je venais de découvrir que j'avais partagé le rêve d'un futur parfait avec la femme que j'aimais, sauf que c'était son fils qui nous avait tous tourné en bourrique pour nous faire un cadeau. Et... J'avais trop de chose en tête pur m'occuper de lui, déjà, d'où est-ce que Lily avait pensé que le gosse allait être une bonne idée?! Elliot précisa qu'il allait partir en voyage et se tourna vers moi pour m'envoyer l'au-revoir le plus étrange que j'ai jamais entendu:
"Désolé pour le coup des Wargs. Mais t'avais qu'à pas sortir dehors aussi ! Ca t'apprendra à te montrer plus prudent à l'avenir ! En tous cas, joyeux noël !"
... Comme si j'allais prendre le moindre risque avec... Avec mon hypothétique famille du futur... Pascal passa une main dans ses cheveux en regardant Aryana du coin de l’œil, elle évitait mon regard et je comprenais parfaitement pourquoi, surtout lorsque toute la pièce était entouré d'image de notre rêve... Je... Je pouvais revoir l'expression de fierté et de joie sur le visage d'Aryana, sur mon visage, alors qu'Apolline venait d'ouvrir ses yeux. J'avais l'impression que l'on venait de me voler, que... Que je ne pourrais jamais ressentir cette sensation aussi fort qu'avant, alors que tout c'était déroulé dans un jeu de miroir, le caméléon soupira, quel bordel. Et pourtant...
Elliot et Lily nous ont offert ça parce qu'ils nous aiment. Ils n'ont pas pensé que ça serait aussi vide ensuite."
Du vide... Oui, c'était ça, un sentiment de perte. Comme si on avait m'avait arraché une partie de moi, une phrase que j'avais prononcé me revint soudainement en tête alors qu'un triste sourire s'étira sur mon visage, repensant à un souvenir datant d'une autre époque, d'une autre vie presque, lorsque Eugène avait kidnappé Hope et que je lui avais fait comprendre qu'il était allé trop loin.
"Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, alors ils viennent de refaire la cuisine..."
Le shérif regarda la main de la déesse, posé sur son ventre, et durant un instant le caméléon eut envie de poser sa main sur la sienne, pour la conforter, pour lui montrer qu'il était bel et bien là, pour lui montrer que lui aussi se souvenait parfaitement de ce rêve. Mais le caméléon n'en fit rien, encore peu confiant quand à toute cette histoire, encore confus. Est-ce qu'elle était déçue? Oui. En colère? Je ne le savais pas. J'avais peur de l'avoir blessé, alors que je n'avais rien fait, mais j'avais peur de ne pas être à la hauteur, à ne pas réussir à lui offrir ce futur parfait que nous avions vécut. J'avais peur de la décevoir, encore une fois. Mais comme toujours, il suffit d'un geste de sa part pour chasser toute la peine et la douleur, toutes les inquiétudes et les peurs, et lorsqu'elle m'embrassa, je lui retourna le baiser avec une douceur insoupçonnée, un timide sourire apparut sur le visage du caméléon alors qu'il se noya dans les yeux bleus de la déesse.
"On vient de partager une illusion, mais il y a bel et bien quelque chose qui est écrit dans les étoiles... Nous deux."
Et devant ce magnifique sourire, Pascal se jura une chose, il allait lui offrir ce rêve. Qu'importe Chronos, qu'importe si elle était la déesse du Chaos, qu'importe si l'univers était contre nous, je voulais être avec elle autant qu'elle voulait être avec moi. Nous voulions réessayer de nouveau, sans hésitation cette fois, et rien n'allait nous arrêter. Nous allions être ensemble, jusqu'à la fin. Le caméléon posa délicatement son front contre celui de la déesse, comme il l'avait fait dans un rêve encore vif dans son esprit en tenant sa fille, avant de murmurer à son tour, comme une promesse:
"Nous deux, ensemble."
Les baisers se firent plus profonds, plus ardents... Et le reste... Le reste appartient à la nuit et à nous deux uniquement.
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
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Ces mots résonnaient comme une promesse dans mon esprit. Un écho apaisant et chaleureux, même si une ombre quelconque nous menaçait toujours. Il fallait que je cesse de craindre l'avenir. J'avais toujours vécu avec insouciance et désinvolture, et cela m'avait valu de nombreux coups durs, car le temps me rattrapait à chaque fois. Je n'avais jamais rien appris de mes erreurs. J'avais l'impression d'entrer enfin dans l'âge adulte. Après cinq millions d'années de frivolité, certains auraient pu dire qu'il était temps. Je prenais le sens des responsabilités et de ce fait, ne me sentais plus à la hauteur de rien. Tout me semblait bien trop difficile. Même aimer quelqu'un...
Pourtant, grâce au rêve d'Elliot, le chaos s'était tapi dans un recoin de mon âme, telle une créature hideuse et apeurée. L'Amour avait pu s'épanouir et prendre toute la place. Je n'avais plus rien éprouvé de tel depuis bien longtemps. Je m'étais aperçue à quel point je tenais à Pascal. J'avais voulu taire mes sentiments mais ce rêve... ce rêve avait tout bouleversé, tout dévoilé au grand jour de mon aveuglement.
Je tournai la tête vers lui et esquissai un sourire serein. Nous étions allongés l'un contre l'autre, seulement recouverts par un drap que j'avais fait apparaître. La couchette était assez étroite mais cela ne me dérangeait absolument pas d'avoir un prétexte pour me coller contre lui. Je levai une main pour caresser sa joue, m'attardant sur les reliefs de sa cicatrice. Ses yeux verts étaient plongés dans les miens. J'y voyais des forêts et d'autres horizons. Tout un univers.
"Je t'aime..." chuchotai-je à son oreille.
J'avais prononcé ces mots tant de fois que je pensais qu'ils avaient perdu toute substance, mais j'avais l'impression qu'ils prenaient de nouvelles nuances lorsque je les adressais à lui. Comment faisait-il pour rendre tout plus beau, plus différent ? C'était une question qui demeurerait à jamais sans réponse, et cela m'allait très bien. Certaines choses doivent rester mystérieuses pour être magnifiques.
J'aurais souhaité inventer de nouvelles paroles pour exprimer ce que je ressentais. Le mot "aimer" n'était pas suffisamment fort. Il manquait quelque chose. Je craignais que Pascal ne me croit pas. Pourtant, l'étincelle de lumière au fond de ses yeux m'indiqua tout le contraire. Je me redressai juste assez pour l'embrasser fougueusement, avant de me détacher légèrement de lui, un sourire flottant sur mes lèvres.
"Tu me conduiras à ma perte, toi..." murmurai-je en me laissant tomber sur la couchette étroite.
Je passai une main dans ma chevelure ébourriffée, tandis que peu à peu, je revenais à la réalité. J'enveloppai la pièce d'un regard coupable, songeant qu'Elliot ne serait pas du tout ravi d'apprendre ce que nous avions fait dans son lasergame. Mieux valait qu'il ne le sache jamais. De toutes façons, ce n'était pas Pascal qui allait le crier sur les toits.
Malgré moi, je souris de nouveau. Comme j'aimais avoir des secrets inavouables... C'était mon péché mignon. Et Pascal était mon complice attitré.
Je me redressai, attrapant un bout du drap pour me couvrir et tournai la tête vers lui. Mon sourire s'affaissa lentement alors que je me perdais dans le tracé de son torse. Il y avait une chose pour ternir mon bonheur. A croire que rien ne pouvait jamais être parfait. "Je ne veux pas avoir d'enfant." dis-je abruptement.
Je penchai la tête, le regard voilé à la perspective de cette discussion qui allait achever pour de bon la rêverie. Pourtant, il fallait que l'on en parle. Il devait savoir. Je pinçai les lèvres et me détournai de lui pour m'asseoir au bord de la couchette, mes jambes nues battant dans le vide. Le terme plus exact était "Je ne peux pas avoir d'enfant" mais employer le verbe "vouloir" avait davantage d'impact. C'était plus cassant, net.
"Je ne sais pas si tu es au courant, mais... les dieux ne peuvent pas avoir d'enfants sauf s'ils le décident. Beaucoup de membres de ma famille ont décidé d'en avoir au fil des siècles mais... je n'ai jamais voulu faire de même."
J'eus un léger rictus. C'était le monstre d'égoïsme que j'étais qui prétendait avoir au moins une minuscule part d'altruisme... Quelle ironie.
"Un demi-dieu est constamment en danger. Même malgré la courte durée de notre rêve, tu as pu le constater. Apolline -si elle venait à exister- serait une cible facile pour les nombreux ennemis de la famille, ou même certains de mes frères et soeurs. Et... je pense que tu sais ce qui est arrivé il y a peu à Hippolyte, la fille d'Arès..."
Je me tus. Penser à mon frère qui se cachait quelque part afin de mieux traquer l'auteur de ce crime me dévastait bien plus que je n'aurais su le dire. Il me manquait, tout simplement. C'était le seul que j'avais toujours considéré uniquement comme un frère et rien d'autre. Malgré tout ce que nous avions traversé, tout ce qu'il avait fait endurer à Pascal, sa présence m'était indispensable.
"Je ne peux pas envisager la possibilité d'avoir un enfant."
Instinctivement, ma main s'était posée contre mon ventre. Devais-je lui avouer que durant notre étreinte, au moment le plus intense, j'avais failli me laisser séduire par la perspective de laisser Apolline faire partie de notre vie ? J'avais repris mes esprits juste à temps.
"Elliot était un accident. Hadès m'a dupée en croquant dans une pomme du jardin des Hespérides afin de concevoir un enfant. Je lui en voudrais éternellement, même si j'aime mon fils. Je ne regrette pas sa présence, bien au contraire, mais je me sens soulagée qu'il soit immortel. Tu n'imagines pas à quel point j'ai craint pour sa vie. C'est une malédiction pour lui car il endurera toute la solitude qu'un dieu peut éprouver, mais c'est une bénédiction pour moi sa mère, car je ne le verrai jamais mourir."
Je me sentais pire qu'un monstre de prononcer de telles paroles. Je penchai davantage la tête, cachant mon visage derrière une cascade de cheveux blonds. "Apolline serait différente. Elle serait... fragile." dis-je évasivement.
Pourquoi ma voix manquait-elle subitement de conviction ? Je tournai la tête vers Pascal avant de me mordre légèrement les lèvres.
"Tu veux des enfants ou tu en voudras, et c'est normal. Mais ça ne sera jamais possible avec moi. Ca fait partie du domaine des rêves." murmurai-je en fermant les yeux.
J'hésitai quelques instants avant de glisser sa main dans la mienne. J'ignorai son ressenti vis-à-vis de tout cela. En tous les cas, je ne pouvais nier la drôle de sensation dans mon ventre, ce chatouillis à peine perceptible mais bien présent. Je frémis. Peut-être n'avais-je pas été suffisamment prudente ? Trop sûre de moi, comme toujours...
Je me levai d'un bond, m'enveloppant dans le drap et m'éloignai de Pascal pour m'approcher d'un écran au hasard, celui où nous étions tous deux penchés au-dessus d'Apolline, à lui sourire tendrement. J'effleurai l'écran du bout des doigts avant de mordiller nerveusement mon index, perdue dans mes pensées.
"Est-ce qu'elle te manque à toi aussi ?"
Ma voix n'était plus qu'un murmure. Peut-être n'avait-il rien entendu, comme je lui tournais le dos. Je ne savais pas si je voulais avoir une réponse à cette question, car elle en soulèverait beaucoup d'autres. Je voulais me persuader que le fait que nous nous aimions suffisait à le combler, mais cela était-il réellement le cas ? M'en voudrait-il un jour de l'avoir empêché d'être père ? Peut-être qu'il était trop tôt pour s'inquiéter de ce genre de choses. Pourtant, Elliot et Lily nous avaient sans le vouloir jetés dans un gouffre sans fond.
Je retins mes larmes alors que je ne parvenais pas à détacher mon regard de l'écran.
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Pascal Méléon
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| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Pascal avait l'impression d'être retourné dans le rêve, cela ne dura pas longtemps, un court instant seulement, lorsqu'il aperçut les délicats contours du visage angélique d'Aryana et qu'il sentit son souffle contre sa peau en se réveillant, mais cette sensation valait tout l'or du monde et plus encore. Je me noyais dans le bleu de ses magnifiques yeux, mon visage se blottissant instinctivement contre sa main alors qu'elle longeait ma cicatrice, c'était la rare fois en tellement de semaines que Pascal n'était nullement sur ses gardes, où il était simplement heureux de vivre l'instant avec la femme qu'il aimait. Oui, c'était ça, Pascal était heureux... Il rendit le sourire à la déesse, loin de lui l'idée de batailles passées et future, loin de lui l'idée des blessures, perdu dans ses yeux, Pascal était vivant de nouveau. Et tellement, tellement fier de l'être. Il osait pensé à un futur heureux à ses côtés, à sa fin heureuse dans laquelle il avait perdu espoir après tout ce temps perdu dans le chaos, mais après tout ce qui lui était arrivé, Pascal s'autorisait à avoir le cœur léger de nouveau, uniquement grâce à son sourire et à ses douces paroles...
"Je t'aime..."
Les yeux du caméléon pétillèrent de malice, alors que son sourire s'accentua et qu'un frisson parcourut son échine et l'ensemble de son corps, il posa sa main sur celle d'Aryana avant de d'embrasser ses doigts tendrement, puis il répondu, de la manière la plus sincère possible, et la voix légèrement tentée de malice:
"Je sais..."
Je savais aussi que les mots ne suffisaient plus, que nos sentiments étaient si vastes et avaient été enfermés depuis tant de temps que tout cet amour ne voulait que s'exprimer de milles et une manière, je savais que chacun de ses gestes, chacune de ses paroles étaient sincères et cachait un univers connu de nous deux seulement. Un univers qui se représentait par les étincelles qui brillaient dans nos yeux.
"Tu me conduiras à ma perte, toi..."
Le caméléon laissa échapper un petit rire discret avant de la regarder se redresser, cachant son corps en emportant le drap, me laissant geler tout seul, le caméléon frissonna alors qu'il ne ressentit plus la chaleur du cors d'Aryana et décida de s’asseoir sur le bord du lit, attrapant son caleçon et l'enfilant avant d'attraper son pantalon, je vis son regard se perdre le long de mon torse, là où ma cicatrice me rappelait une autre époque, mon seul souvenir avec Brave de ce voyage qui m'avait changé à jamais. Qui avait fait de moins un autre homme, plus dangereux et passionné, mais qui avait perdu son innocence d'enfant... Et je vis son si beau sourire se ternir légèrement, son visage se fit plus triste, comme si un nuage venait de passer et de cacher le soleil de notre bonheur.
"Je ne veux pas avoir d'enfant. Je ne sais pas si tu es au courant, mais... les dieux ne peuvent pas avoir d'enfants sauf s'ils le décident. Beaucoup de membres de ma famille ont décidé d'en avoir au fil des siècles mais... je n'ai jamais voulu faire de même."
Le caméléon resta interdit, écoutant Aryana et son visage se faisant légèrement plus pincé, il termina d'enfiler son pantalon avant de prendre une grande inspiration, se calmant légèrement avant de prendre une décision trop hâtive, il savait que cette conversation allait venir un jour, mais il aurait tellement voulu avoir légèrement plus de temps pour organiser ses pensées, pour éviter de dire quelque chose qui pourrait ternir leurs bonheur. Est-ce que Pascal était en colère? Non, bien sûr que non. Déçu...? C'était une autre histoire, il ne savait pas encore où se placer, ce qu'il fallait en penser, alors il ne dit rien, il ne fit qu'écouter. Son visage se faisant plus sombre à la mention d’Hippolyte... Elle... Elle n'avait pas mérité ce qui lui était arrivé, pas un seul instant, et même si je savais que je n'avais rien à voir avec cela je ne pouvait m'empêcher que j'étais coupable d'une certaine manière, que la monstrueuse action que j'avais commis avait peut-être été le point de départ de cette catastrophe qui avait frappée la seule personne qui méritait de vivre entre elle et moi. Et je savais qu'Apolline aurait risqué le même sort, aussi fort que je pouvais être, il suffisait d'une seule erreur pour que notre rêve ce transforme en cauchemar. Pascal sera les dents, maudissant Judah pour le fait qu'il est été un véritable enfoiré sur ce coup, j'avais beau le considéré comme un ami, un compagnon d'arme même, mais cette fois... Cette fois il avait été trop loin, et je ne pouvais rien lui dire car je n'avais pas mon mot à dire dans cette histoire, ce qui a été fait ne peut pas être changé, point. Les mots d'Aryana me choquèrent également, même si mon côté pragmatique comprenant cette manière de pensée, je savais qu'il y avait de fortes chances que je parte en même temps que Lily, du moins je l'espérais, et d'un si j'étais honnête avec moi-même, j'étais heureux que Elliot et Arya soient là l'un pour l'autre lorsque... Lorsque cela allait arriver. Le shérif regarda la femme de son cœur poser la main sur son ventre, comme si elle ressentait une douleur fantôme. Et le regard de Pascal se fit plus triste, et même si cette révélation lui avait fait mal, il pouvait comprendre, car il savait que cela déchirait Aryana aussi. Et qu'elle en souffrait, terriblement.
Tu veux des enfants ou tu en voudras, et c'est normal. Mais ça ne sera jamais possible avec moi. Ca fait partie du domaine des rêves."
Le caméléon serra doucement la main de la déesse dans la sienne, avant de la regarder s'éloigner pour s'approcher d'un écran montrant une scène qui me faisait chaud au cœur et me déchirait en même temps, nous deux penchés au-dessus de notre enfant, souriant et heureux. Oui... C'était du domaine des rêves, n'est-ce pas?
"Est-ce qu'elle te manque à toi aussi ?"
Le caméléon ne répondit pas tout de suite, il se leva à son tour avant de s'approcher d'Aryana, l'entourant délicatement de ses bras et posant la tête sur son épaule, restant silencieux alors qu'il vit son lui du rêve posé son front contre celui de la déesse. Les deux étaient souriants, insouciant des deux âmes en peine qui ne pouvaient qu'espérer atteindre un bonheur comme le leurs, et le caméléon murmura à son tour.
"J'ai l'impression que je viens de perdre une partie de moi dont j'ignorais l’existence."
Et c'était tellement vrai, tellement douloureux, que la voix de Pascal se cassa en pleine phrase, se faisant plus rocailleuse et douloureuse, il serra Aryana légèrement plus fort en soupirant tristement, posant la main sur celle d'Aryana, toujours collée à l'écran vidéo. Il entremêla ses doigts avec les siens avant de reprendre, d'une voix légèrement plus solide.
"Je... Comprends. Tu sais que cette nouvelle m'attriste légèrement, mais je ne suis pas la personne qui va décider de tout jeter par la fenêtre au moindre coup dur, je savais qu'en te confiant mes sentiments j'allais devoir faire des sacrifices. Et au fond de moi, je m'en doutais déjà mais... "
Et au lieu de se laisser sombrer une nouvelle fois, Pascal décida de s'accrocher à ce bonheur encore plus fort qu'auparavant, il savait que cette discussion reviendrait plus tard et il savait que cela risquait de provoquer des tensions entre eux deux, mais il s'en fichait. Le temps viendra, un autre temps, pour l'instant, Pascal avait envie de rire avec elle, de chasser ses nuages noirs, et durant cette nuit seulement, il avait envie de redevenir le doux jeune homme qu'il était avant Hope et l'Ecosse, le petit optimiste un peu rêveur qui décidait qu'il était préférable de dessiner que de se battre, alors il décida de sourire pour chasser son chagrin, et de profiter de ce qui était, pas de ce qui n'était pas et ne serait surement jamais.
"Tu sais que tu es bien maladroite pour une déesse de l'amour? Qu'elle femme sensée parle d'enfant après moins de 24h en couple? Je te remercie de m'avoir prévenu, et je sais qu'Apolline ne sera surement jamais, mais pour l'instant je m'en fiche, j'ai envie d'être un idéaliste heureux ce soir, j'ai envie de t'aimer de tout mon soul et de te faire rêver de nouveau. J'ai envie d'être avec toi, pour une année seulement ou une vie entière. J'ai envie de te faire rire et sourire, j'ai envie de te faire vivre, et j'ai envie de t'embrasser de nouveau..."
Sans hésiter, le caméléon s'exécuta, et déposa un doux baiser sur les lèvres de la déesse, un nouveau frisson lui parcourut le corps entier alors qu'il rapprocha Aryana contre lui, puis il brisa le contact, lui souriant doucement en passant une main sur son visage pour effacer une larme qui venait de perler le long de sa joue, il sourit de nouveau, avant de murmurer doucement:
"Alors Aryana, es-tu prête à rêver avec moi de nouveau, aussi longtemps que notre amour nous le permet? "
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
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"J'ai l'impression que je viens de perdre une partie de moi dont j'ignorais l’existence."
Alors, il éprouvait la même chose. Etait-ce possible que dans tout l'univers, j'avais finalement trouvé LA personne qui me correspondait le mieux ? Un poids m'oppressait le coeur, la peine était toujours là, la perte de ce petit être fantôme. Et pourtant, j'avais l'impression de respirer beaucoup mieux, car je savais que nous étions deux pour supporter ce chagrin. C'était nouveau de pouvoir partager la peine. Je me sentais déstabilisée.
C'est à cet instant que je compris que quoi qu'il advienne, Pascal serait toujours là. Il l'avait toujours été. C'était moi qui l'avais repoussé et malmené pendant des mois. Il me serrait contre lui, et la chaleur de son corps apaisait le mien. Je renversai un peu ma tête en arrière afin de la poser dans le creux de sa nuque, sans détacher mon regard de l'écran. Ce futur était dépassé. Il fallait aller de l'avant. Je battis des cils et sentis un vent de gaieté s'engouffrer dans mon esprit alors que j'entendais les paroles de Pascal. Lui seul était capable de faire entrer le bonheur par une fenêtre fissurée. Jamais je ne pourrais lui montrer ma reconnaissance pour tous les efforts qu'il faisait, jour après jour. Malgré les obstacles, il n'abandonnait jamais. Sa ténacité avait eu raison de mes craintes, de mes faiblesses. Et il parvenait même à me faire sourire malgré l'absence de notre fille qui n'existerait jamais. Oui, j'étais bien maladroite de parler d'enfant alors que nous venions seulement de recommencer notre histoire. Je ne faisais jamais rien dans l'ordre. Trop de chaos en moi, sans doute.
Restant dans la chaleur de ses bras, je me tournai vers lui et fermai les yeux alors qu'il cueillait un baiser sur mes lèvres. Puis, vint cette question pleine de promesses et de douceur.
"Alors Aryana, es-tu prête à rêver avec moi de nouveau, aussi longtemps que notre amour nous le permet? "
Il n'y a pas assez d'ampleur dans le verbe 'aimer', songeai-je.
Un sourire éclaira mon visage alors que les derniers vestiges de chagrin roulait sur ma joue. Pascal le fit disparaître du bout du doigt. Je ne voulais jamais oublier le contact de sa peau contre la mienne. Je voulais qu'il laisse une marque indélébile dans ma chair. Qu'importe si nous n'avions qu'une poignée d'années pour nous aimer, nous en ferions notre éternité.
Je désirais trouver une phrase qui représentait tout ce que je ressentais pour lui, mais n'en trouvai aucune. Aucun mot ne pouvait traduire mon émotion. Alors, je décidai de sceller notre union par des paroles qui sonnaient presque comme un défi :
"Et que jamais le rêve ne s'achève."
Je me mis sur la pointe des pieds et glissant mes mains dans sa nuque, je l'attirai à moi pour l'embrasser passionnément.
Notre promesse ne serait jamais brisée. Je n'étais pas naïve : je savais que j'allais le faire souffrir, tout comme il me ferait souffrir lui aussi un jour, lorsqu'il partirait là où je ne pourrai le suivre. Mais avoir le coeur brisé par lui était un privilège. Il existe des centaines de souffrances différentes et j'acceptais qu'il prenne une part de mon âme ; la plus importante.