« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Bien, c'était noël, tout le monde aimait noël pas vrai? Moi j'aimais bien noël, c'était toujours le moment de s'amuser un peu et de sortir la tête du boulot, surtout que tout était calme dernièrement, yay, cela faisait... Bien longtemps que la ville avait atteint un tel niveau de calme, et en tant que shérif (encore et toujours, non mais) de la ville. Je pouvais bien m'accorder un peu du temps pour moi, et surtout pour elle. Parfois je me demandais comment cela était arrivé, comment après toutes les épreuves nous étions parvenus à... A pouvoir ce sourire sans remords, à pouvoir se tourner l'un vers l'autre et transmettre tout l'amour que nous nous portions d'un simple et unique regard, lors de ses moments, l'océan de ses yeux croisait noyait la forêt des miens, le bleu rencontrait le vert et après dix années, l'étincelle était toujours là. Aussi pétillante de complicité et de tendresse que le jour où nous avions finalement mit une fin à ce jeu du chat et de la souris qui nous faisait tourner l'un autour de l'autre. Nous avions vidé notre sac ce soir là, plus de limite, plus de retenu, plus de quiproquo, non, j'avais avoué tout ce que j'avais sur le cœur et nous avions tous les deux misé sur le chaos. Sur la tempête qu'était notre amour malgré notre passé et notre différence, et dans ce tumulte de sentiments et de sensation, nous avions trouvé quelque chose que nous avions perdu depuis bien longtemps. La paix. La paix avec nos sentiments et avec notre situation, et de cette paix avait grandit une nouvelle vie, d'abord bancale et incertaine, mais qui avait petit à petit émergée pour grandir et s'épanouir pour devenir une véritable relation. Une relation telle qu'Aryana avait presque oubliée au fil du temps, ce n'était pas un conte de fée, loin de là, et nous avions traversé mainte crise et tumulte durant ces dix dernières années. Mais chaque conflit n'avait que nous rapprocher, renforcer ce lien, un lien que rien n'avait réussit à briser. Nous avions affronté tellement ensemble depuis notre rencontre, et nous avions tous les deux grandit de ces épreuves. Nous... Oui... Nous étions heureux, nous allions vivre cette vie ensemble et profiter de chaque instant, chérir les secondes comme les heures, les heures comme les jours et les jours comme les années. Notre amour était tellement, tellement chaotique, capable de réaliser l'impossible et pourtant pour nous il n'était qu'une simple mer d'huile, aussi douce que le lac de Corona. Et même après dix de relation, je me réveillais chaque matin en admirant son visage et à quel point elle était magnifique. Un simple de ces sourires chassait toutes mes idées noires, nous nous aimions plus que nous pouvions l'imaginer. C'était étrange n'est-ce pas? Mais je suppose que ce genre d'amour ne peut pas s'expliquer clairement, c'est flou et il me faisait tourner la tête, mais c'était peut-être le secret, après tout? Mais revenons au présent, ce noël là n'était pas comme les autres. Car notre famille allait bientôt s’agrandir, l’événement m'avait littéralement prit pas surprise, et ma première réaction avait été de... M'évanouir de joie. Littéralement. Les docteurs m'avaient récupéré avec un grand sourire sur le visage, ce n'était pas mon meilleur moment mais je m'en foutais, j'avais été tellement heureux. Et cette nouvelle avait été la plus belle de toute ma vie, bien sûr, mais est-ce que j'allais être un bon père? La seule expérience que j'avais étais avec Brave, que j'aimais de tout mon cœur, mais... Là c'était totalement différent, et pourtant il avait suffit que j'entende cette petite vie grandir dans le corps d'Aryana pour me rassurer. Oui, tout allait bien se passer, n'est-ce pas? Il fallait que je vois ça comme une nouvelle aventure à ses côtés, tout n'était qu'une aventure, et celle-là allait être la plus belle de notre vie.
Pascal tenait doucement la main d'Aryana alors qu'ils s'approchaient de la Mairie, la déesse peinait légèrement, étant dans son dernier mois de grossesse cela était normal. Mais le caméléon était patient, et il en profita pour admirer celle qu'il aimait de tout son cœur. La grosses l'avait changée, en bien, elle était rayonnante et respirait la joie de vivre, une image qui contrastait d'il y a dix ans de cela, elle portait une robe simple, mais qui la rendait plus belle que jamais sans pourtant gêner ses mouvements légèrement maladroit. Je suppose que c'était normal lorsque le bébé, notre enfant, allait bientôt nous rejoindre.
"Surtout si tu as le moindre mouvement tu me le dis, pas vrai? Je veux dire, je sais qu'il bouge beaucoup mais tu sais bien que..."
Le caméléon fut stoppé lorsque le doigt d'Aryana se posa sur ses lèvres tandis qu'elle lui fit un regard amusé, le caméléon sourit avant d'embrasser le doigt et de prendre la main d'Aryana dans la sienne, je m'inquiétais trop, je le savais, mais c'était plus fort que moi, c'était dans ma nature, et puis j'avais une raison cette fois!
"Mais-heu, tu sais que les triplés de Punz sont nés à Noël, donc je préfère me préparer juste au cas où."
Le caméléon remit sa cravate en place une dernière fois avant de prendre une dernière grande bouffée d'air, Brave était à la maison en train de couver son œuf, tout était bien, tout était parfait. Je pouvais réellement me reposer de mon boulot de Shérif pour ce soir seulement, oh, j'avais toujours le job. Non seulement parce que j'avais été efficace mais aussi parce que j'avais fais mon possible pour mettre dans bâton dans les roues de l'ancien maire qui, avouons le, était un véritable truand. Mais passons, cette nuit de noël allait être magique, le caméléon passa un bras sous celui de la déesse et entra dans la réception, profitant de l'ambiance joyeuse et des lumières illuminant la salle. April avait mit le paquet pour cette fois, mais après l'année que nous venions de passer, ce n'était que le minimum. Le Shérif sourit, ramenant Aryana légèrement contre lui et croisa son regard océan avant de l'embrasser sur le front et de dire:
"Joyeux noël Aryana... Mais attention, je surveille l'alcool."
Le caméléon fit un clin d’œil complice à la déesse, il savait qu'elle n'allait pas boire ce soir, pas avec notre enfant, mais cela n'empêchait pas que j'aimais la taquiner sur ce fait. Et parfois, lorsque je voyais cette complicité entre nous... J'avais presque l'impression de vivre un doux rêve éveillé...
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
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Face au miroir, j'étais occupée à ajuster ma coiffure. J'avais opté pour un chignon lâche qui laissait savamment tomber quelques mèches folles de chaque côté de mon visage. Mon maquillage était léger, même si j'avais appliqué quelques paillettes sur mes pommettes et mes paupières. Un peu de rouge à lèvres et voilà, j'étais prête pour la soirée qui m'attendait. Encore un bal, mais celui-là était particulier, car c'était là l'occasion de célébrer l'arrivée imminente d'un nouveau membre de la famille.
Je tentais de rester sourde aux recommandations d'Elliot qui devenait assez envahissant plus la date du terme approchait. Il avait presque emménagé chez nous, même si je lui faisais remarquer assez fréquemment que Lily devait se sentir abandonnée. Il faisait donc des allers et venues très irritantes à la longue. Cette fois encore, il venait d'apparaître dans la chambre -heureusement que j'étais en tenue décente- et m'annonça avec la panique au fond des yeux :
"Il neige dehors !"
"Ca doit être très joli." commentai-je en passant tranquillement un collier autour de mon cou.
"Non mais M'man, t'as pas compris : ça glisse. Il faut pas que tu sortes. Ca craint. Imagine que... que tu te pètes la figure sur le verglas !"
Je levai les yeux au ciel et esquissai un sourire, attendrie par son inquiétude. Il est vrai qu'il avait été très ardu de ne pas mourir pendant neuf mois. Lorsque l'on est divin, se régénérer est presque une seconde nature pour certains d'entre nous. On ne craint pas la mort car elle n'a pas réellement d'emprise. Tout au plus, c'est une formalité.
Cependant, avec un enfant à naître, la mort avait pris une dimension des plus inquiétantes. Il était évident qu'il fallait que je prenne garde. Lors de ma première grossesse, j'avais aussi fait très attention. Le bébé ne pouvait évidemment pas survivre à une régénération.
"Je vais dire à Pascal que tu ne vas pas y aller." décida-t-il. "C'est plus raisonnable."
Mon sourire s'accentua mais je me téléportai directement au salon. Il était là, et son regard s'illumina en me voyant. Pourtant, je n'avais pas fait de folie. Une robe bleue assez simple qui montrait mes rondeurs -impossible à cacher de toutes façons- et une pince argentée représentant un cygne piquée dans mes cheveux relevés.
Je pris le bras de Pascal et nous téléportai jusqu'à la salle des fêtes -avant qu'Elliot ne nous en empêche. Cependant, je calculai très mal le parcours et nous fis apparaître à quelques mètres de l'entrée, dans le froid hivernal.
"Oh... je crois que mes hormones de grossesse refont des siennes."
C'était très fâcheux d'avoir des ratés en téléportation après des millions d'années d'existence, mais la vie est l'un des plus grands mystères de l'univers, après tout. L'enfant dans mon ventre chamboulait déjà tout, à commencer par mes capacités divines.
Je soufflai légèrement par cet effort et l'agression du froid. J'étais davantage sensible aux changements de température. En fait, j'avais l'impression d'être continuellement à fleur de peau. Parfois, c'en était presque insupportable. Mais je n'en montrais rien, car la présence de Pascal était un soutien sans faille. Jamais je n'aurais espéré un tel bonheur. Même si, comme mon fils, il était parfois un peu trop prévenant.
Je me stoppai brusquement pour poser un doigt contre sa bouche, histoire de l'intimer gentiment de se taire. Puis, je répondis d'un ton taquin :
"Ne t'en fais pas. Si le bébé remue un peu trop, je sonne le cor, la cavalerie. On peut même appeler une équipe de police, si tu y tiens."
Il embrassa mon index et me pris la main. Je laissai échapper un petit soupir faussement désabusé et un nuage de buée s'échappa de ma gorge. Je hochai la tête à sa seconde réplique.
"Oui, je sais. Mais notre enfant doit naître début janvier, tu te rappelles ? Tu sais ce que ça veut dire ? Je vais pouvoir danser autant que je veux ce soir !"
Nul n'allait m'empêcher de m'amuser. Je n'étais pas en sucre. Je m'épuisais peut-être plus facilement, mais le bébé était bien accroché. Rien de grave n'allait arriver.
"Détends-toi." lui murmurai-je.
Nous entrâmes dans la salle de bal de laquelle émanait une ambiance absolument magique. Des lustres en cristal au plafond, des sapins de plusieurs mètres de hauteurs qui se dressaient à chaque point cardinal de la pièce, et qui ployaient presque sous le poids des guirlandes et des boules multicolores. Une musique entraînante m'incitait déjà à danser.
Pascal m'attira contre lui et déposa un tendre baiser sur mon front.
"Joyeux noël Aryana... Mais attention, je surveille l'alcool."
"Oh, et moi qui voulais sabrer le champagne !" fis-je, faussement déçue.
Je croisai son regard avant de rire légèrement. L'alcool n'avait aucun effet sur moi mais ce n'était pas le cas du bébé. J'avais eu tellement de rapports à l'ordre au tout début de ma grossesse. Plusieurs fois, j'avais été prise en flagrant délit de maladresse : j'avais bu du café et du Red Bull, mangé des fajitas très épicées et des cacahuètes. Pour résumer : pratiquement tous les aliments déconseillés pendant une grossesse. Je ne l'avais pas fait exprès, je ne faisais jamais attention à l'alimentation puisque je ne prenais pas un gramme d'ordinaire. Inutile de préciser que l'on m'avait très fréquemment rappelée à l'ordre durant ces derniers mois. Cependant, notre bébé était costaud, il n'avait pas l'air d'avoir de malformations.
Tout ce qu'il "réclamait", pour mon plus grand déplaisir, c'était des fruits. Je l'avais sentie dès le cinquième mois de grossesse car dès que je m'approchais d'ananas ou de pommes, je sentais mon ventre gargouiller comme si la faim me tenaillait. Cela avait été une véritable torture mêlée à une envie sans borne. Cependant, impossible d'approcher un fruit de ma bouche : on avait tout essayé. Finalement, j'avais réussi à me gaver de jus d'orange et de framboises, du moment que l'on les transvidait dans des bouteilles d'eau, afin que je ne vois pas l'emballage. Ma carpophobie n'en était pas guérie pour autant, j'étais même davantage angoissée de savoir que des jus de fruits étaient tapis dans la cave de ma maison. Mais Pascal était toujours là pour me rassurer et calmer mes terreurs nocturnes.
Je plongeai mon regard dans le sien tandis que j'effleurai sa cicatrice du bout du doigt. Il avait un peu vieilli mais juste ce qu'il fallait pour le rendre encore plus craquant. Juste une petite ride au coin des yeux, cette petite faille par laquelle le temps laissait son empreinte et nous chuchotait que... notre histoire ne serait pas éternelle.
Bien souvent, je me disais que j'avais été folle de vouloir lui donner un enfant, mais n'y avait-il pas plus belle preuve d'amour ? M'étais-je montrée égoïste ou au contraire, altruiste ? N'était-ce pas magnifique de donner la vie par amour ?
Elliot n'avait pas été désiré, Judah avait croqué dans une pomme du jardin des Hespérides sans me le dire. Peut-être qu'un jour il m'en dirait la raison. Je n'en aimais pas moins mon fils pour autant, mais à la base, je n'avais jamais souhaité un enfant si fort qu'avec Pascal. Avec lui, tout me semblait possible. Et pourtant... notre temps était compté. C'était une certitude contre laquelle nous ne pouvions rien. Se battre était inutile : nous avions déjà perdu.
Mon index se posa contre la petite ride au coin de son oeil et je me mordis les lèvres. Puis je chassai cette inquiétude sournoise dans un coin de mon esprit. C'était une belle soirée. Je ne voulais pas la gâcher avec le temps qui court et qui me volerait tout un jour.
Un petit coup dans le ventre me ramena pour de bon à l'instant présent, et j'écartai la main de son visage pour la poser sur mon giron.
"Notre petit monstre a l'air d'aimer la musique." dis-je avec un sourire alors que je le sentais toujours remuer. "Je suis sûre que ça sera un danseur hors pair. On devrait l'appeler Justin si c'est un garçon."
J'ajoutai en constatant que Pascal ne saisissait pas la référence : "Comme Justin Bieber, tu sais, ce chanteur qui est mort en s'étouffant avec sa mèche en 2018... Oui à la réflexion, notre fils ne devrait pas porter le nom d'un tel imbécile, sans vouloir être méchante." réalisai-je en fronçant les sourcils.
Je restai pensive quelques instants et lançai un regard complice au jeune homme. J'avais envie de croiser le fer de nouveau en évoquant un sujet de discorde délicieusement amusant.
"Je maintiens qu'Andromède est un très joli prénom pour une fille. Ou Apolline. J'aime tellement Apolline..."
En plus, ça serait une façon de rendre hommage à mon frère Apollon, mais je n'étais pas sûre que Pascal en soit très enchanté. Ce n'était pas comme si je proposais "Judette" en référence à Judah ! J'adorais nos désaccords sur le choix du prénom de notre enfant. Nous n'avions pas voulu connaître le sexe pour garder la surprise le jour J. Mais plus la date se rapprochait, et plus le choix du prénom devenait important.
"Eléa... Eulalie ?" risquai-je avec un regard hésitant. "Zoe ? Sibylline ? Sixtine ? Opalline ? Sabine ?"
Non, je ne faisais pas de fixation sur les prénoms se terminant par -ine, et à consonance grecque. Je trouvais cela absolument ravissant pour une petite fille. "Apolline ?" tentai-je de nouveau avec des yeux presque implorants.
Nous ne nous en sortirions jamais, et pourtant, il fallait une solution. Le grand jour approchait à grands pas. J'eus alors une idée. Une étincelle malicieuse passa dans mon regard alors que je déclarai, tout en posant mes mains contre ses avant-bras :
"Je te propose un marché : tu as tout pouvoir de décision sur le prénom du garçon, et j'ai les pleins pouvoirs sur celui de la fille. Le destin décidera de celui de nous deux qui sortira victorieux. Deal ?"
Je m'écartai de lui juste assez pour lui tendre la main, tout en haussant un sourcil charmeur. A lui de voir si le deal lui convenait.
"Maintenant, j'exige une danse ! Tant pis si je finis par rouler sur moi-même comme une boule de bowling ! Ce soir, rien ne m'arrêtera !"
En plus, notre musique venait de débuter. C'était un signe... Comment y résister ?
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Pascal Méléon
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Le caméléon frissonna alors qu'Aryana passa doucement un doigt sur sa cicatrice, ce qui me ramena une éternité en arrière, bien avant ma rencontre avec Aryana. C'était étrange n'est-ce pas? J'avais vécut tant d'aventures, découvert tant de lieux et rencontrer tellement de personnes... Mais certains voyages ne pouvaient disparaître, même au fil du temps, et je devais l'avouer, je pense que si je ne l'avais pas rencontré je... Ne serais plus là aujourd'hui. J'avais touché le fond à cette époque, et pourtant elle s'était arrêté pour moi, et sans le savoir, elle m'avait donné de nouveau gout à la vie. Cela avait été suffisant pour me donner envie de continuer, pour me tirer de cette angoisse du survivant, et j'avais continué ma vie. Pour le meilleur et pour le pire, et dix longues années après, je me disais que toutes ces histoires n'étaient qu'un prix bien faible devant son sourire, et je me disais que malgré toutes la guerres, que malgré toutes les batailles, je commençais à effleurer une bonne fin, une fin heureuse. Sauf que j'avais encore des décennies devant moi, beaucoup, beaucoup de temps à ses côtés. Mais nous n'avions pas l'éternité devant nous. Et nous le savions très bien, je le voyais dans son regard, de temps en temps ses yeux bleus devenaient plus triste en regardant des objets simples, un paquet de m&m's par exemple, où l'une des plumes de Brave, et je savais à quoi elle pensait. C'était ce qui nous avait retenus au début, elle allait souffrir lors de mon départ, elle allait me voir vieillir petit à petit, et mon... Notre enfant aussi. Alors je voulais m'assurer de partir en ne laissant une myriade de bon souvenir à ma famille, à tout le monde, je voulais que l'on souvienne de moi comme un bon père et un bon amant, pas comme un bon guerrier. J'avais surement traversé plus de champ de bataille que n'importe quel humain dans l'histoire, passant de l'espace jusqu'au profondeur de l'océan et plusieurs époques dans l'histoire, voir dans différent univers. J'avais bataillé tout du long, et maintenant... Maintenant je voulais profiter de la personne que j'aimais et de mon enfant à naître, c'était ce que je voulais plus que tout au monde. Même si je n'hésiterais pas à ressortir mon armure de centurion au besoin. Surtout si c'était une fille. Mais passons.
"Notre petit monstre a l'air d'aimer la musique.Je suis sûre que ça sera un danseur hors pair. On devrait l'appeler Justin si c'est un garçon."
Le caméléon leva un sourcil dubitatif, non, pas de Justin, je préférerai Bob à Justin, et cela voulait dire quelque chose, j'avais rencontré l'original après tout (et il était extrêmement... Embêtant, pour être poli), mais non, pas Justin, hors de question, ce nom avait trop de terrible histoire avec une mèche de cheveux diabolique pour porter chance à notre enfant. Et puis le sujet du nom était toujours un débat entre nous, fille ou garçon déjà? En garçon... J'opterais surement pour Rory, parce que le nom sonnait bien, je ne savais pas pourquoi. Et comme fille... Morrigan... Même si je savais que cela ne plaisait pas à Arya, pour la simple raison que l'ancienne déesse du chaos portait le même nom, où est-ce que c'était sa seconde personnalité? Je... n'en avait aucune idée. C'était toujours compliqué de toute façon niveau nom et prénom avec les divins.
"Je maintiens qu'Andromède est un très joli prénom pour une fille. Ou Apolline. J'aime tellement Apolline... Eléa... Eulalie ? Zoe ? Sibylline ? Sixtine ? Opalline ? Sabine ?" ... "Apolline ?"
Vous voyez ce que je veux dire maintenant? Les dieux avaient un problème avec les prénoms. Misère. Le caméléon ria gentiment devant le propre débat d'Aryana et secoua la tête de gauche à droite et de poser sa main sur la sienne, sentant l'enfant bouger dans son ventre, cela lui faisait toujours étrange. Je ne m'attendais pas à ressentir cette sensation un jour, mais ce n'était pas une mauvaise chose.
"Tu tiens vraiment à faire gonfler l’ego d'Apollon à ce point? Tu sais qu'il ne va plus nous lâcher si sa nièce s'appelle Apolline. "
Et même si je n'avais rien contre le dieu du soleil (sa sœur était bien plus inquiétante), je savais qu'il risquait de devenir... Envahissant si jamais cela venait à se produire, il n'était pas méchant, loin de là, mais... Enfin les légendes à son sujet avaient un léger fond de vérité.
"Je te propose un marché : tu as tout pouvoir de décision sur le prénom du garçon, et j'ai les pleins pouvoirs sur celui de la fille. Le destin décidera de celui de nous deux qui sortira victorieux. Deal ?"
Le caméléon regarda le visage légèrement joueur de la femme qu'il aimait et sourit à son tour, alors elle voulait la jouer comme ça? Et bien pourquoi pas! Je n'étais pas le genre de personne à parier sur la chance, mais je pouvais surement faire une exception pour cette fois, car je savais que dans tous les cas, j'allais aimer cet enfant de tout mon cœur... ... Sauf s'il s'appelait Justin.
"Deal"
Le caméléon ria de nouveau devant le commentaire d'Aryana, mais il était vrai que lui aussi mourrait d'envie d'une danse avec elle. Alors le caméléon attrapa délicatement la main de la déesse et l'entraina au milieu de la salle, il y avait beaucoup de couples mais... Cette chanson, c'était la notre, la première que nous avions écouté lorsque nous nous étions mis ensemble pour de bon, et elle était restée en quelque sorte. Et puis... Cela représentait parfaitement ce qu'avait été notre relation au début... Avant d'évoluer en quelque chose de plus grand, de plus beau. Le caméléon fit attention, avant de passer une main autour de la taille de la déesse et de commencer par ce qui était un léger slow quelque peu improvisé, comme le début de la chanson qui était doux et calme, leur danse dégageait cette même idée de commencement en douceur, de doux souvenirs qui rappelait un voyage sous l'océan où nous avions nagés ensemble. Le caméléon fit doucement tournoyer la femme de sa vie avant que les deux danseurs se rapprochent de nouveau, avant de reculer d'un bas, s'attirant et s'éloignant ainsi en même rythme du refrain sans jamais se quitter pour autant. Ils étaient toujours connectés, proche, le caméléon et la déesse penchèrent la tête pour que leurs deux fronts soient collés durant un court instant, profitant de la présence rassurante de l'un et de l'autre, et la musique reprit de plus belle, ainsi que les tournoiements des deux danseurs. Bien sûr, ils avaient prit l'habitude d'être bien plus sportif lors de leurs duos, mais aujourd'hui n'était pas une journée comme les autres, n'est-ce pas? La danse se termina alors que les deux amants se trouvaient dans les bras de l'autre, ils se séparèrent en souriant, les yeux pétillants de bonheur, et Pascal déposa un baiser sur les lèvres d'Aryana avant de passer son bras sous le sien et de l'emmener vers le buffet, mais bien sûr, si Aryana ne consommait pas, c'était hors de question que la tease volontairement en buvant du champagne. Il fallait être solidaire.
"Ca faisait longtemps que nous avions dansé, tu te souviens lorsque nous avions été sous l'océan?"
Cela avait été une éternité de cela... Et pourtant je le considérais comme l'un de mes meilleurs souvenirs avec elle, mon tout premier, le début de notre relation qui avait été houleuse au commencement... Mais maintenant, maintenant nous étions heureux... Et c'était tout ce qui important. Je l'aimais, plus que tout au monde, et j'allais aimer notre enfant avec cette même tendresse... Je lui en faisait la promesse.
Aryana Cloud-Sandman
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Mon cher caméléon avait accepté le deal. Il ne savait pas dans quel chemin tortueux il venait de s'aventurer. En dix ans, il avait appris à me connaître, et pourtant, il venait de tomber dans le piège. Quelle est donc la règle de base ? Ne pas accepter de marché avec la déesse de l'amour. Pâris s'en était mordu les doigts lorsqu'il avait passé un pacte avec moi, et que je lui avais offert la plus belle femme du monde, mariée à un autre -évidemment sinon ce n'était pas drôle- Hélène de Troie. Et ce n'était là que l'exemple le plus connu de mes talents. J'avais également passé un marché avec Anne Boleyn pour qu'elle devienne reine d'Angleterre à la place de Catherine d'Aragon. Nul ne mentionnait ma part dans cette page de l'Histoire, c'était fort dommage. Je m'étais donnée bien du mal, pourtant.
Bien entendu, malgré le frémissement qui me parcourut en entendant Pascal accepter le marché, je n'avais aucune intention de faire tourner les choses à la catastrophe. Je tenais bien trop à lui pour que ce deal découle une guerre. Et puis, on ne perdait plus la tête pour un rien de nos jours. En plus, je m'étais jurée de modérer mes tendances manipulatrices. Plus de chaos, ou seulement dans notre lit.
Un mince sourire retroussa mes lèvres alors que je repensais à ce qu'il avait dit concernant Apollon.
"Ne t'inquiète de rien. J'en fais mon affaire."
Je fronçai les sourcils, réalisant que ma phrase pouvait être très mal interprétée. Je posai une main sur mon ventre rebondi et ajoutai :
"Je veux dire par là que... nous ne sommes pas obligés de lui préciser que ce prénom est donné en son honneur. Il est un peu juste là-haut." fis-je en désignant ma tempe. "Si ça se trouve, nous aurons plusieurs années de répit avant qu'il ne s'en aperçoive."
Je tapotai mon ventre avec conviction, très sûre de moi et lui jetai un regard complice. Puis, je laissai Pascal m'entrainer sur la piste. Il passa une main autour de ma taille et je me rapprochai de lui, m'esclaffant un peu en sentant mon ventre faire barrage entre nous. Nous restâmes pendant quelques pas tendrement enlacés, avant qu'il ne me fasse tourner. Puis nous nous retrouvâmes, toujours plus proches, nos fronts posés l'un contre l'autre. Je fermai brièvement les yeux, savourant cette proximité, cette plénitude... La vie en moi remuait, donnait de petits coups. Mon sourire se fit plus large.
Et la chanson s'acheva. C'était toujours ainsi. Tout se terminait toujours.
Les lèvres de Pascal avaient la douceur d'une nuit d'été. Son bras serré autour du mien, nous nous dirigeâmes vers le buffet. Curieusement, je n'avais pas très faim. Pourtant habituellement, j'étais toujours affamée. Je me sentais ballonnée (aha...) et le bébé donnait toujours des coups. C'était fou comme un simple slow pouvait m'enlever toute force. Je me sentais aussi épuisée que si j'avais couru un cent mètres. "On va attendre pour le rock acrobatique." fis-je à Pascal avec un sourire, masquant très mal ma fatigue.
Je m'étais imaginée danser toute la nuit, il allait falloir que je revois mes plans.
"Calme-toi un peu..." murmurai-je au bébé en caressant mon ventre.
Je regardai les différentes boissons non alcoolisées qui s'offraient à ma vue, me raidis en apercevant du jus d'orange et finalement optai pour un sirop à la menthe qui me semblait très clair, mais comestible. Je proposai la même chose à Pascal et me tournai vers lui, mon verre à la main.
"Ca faisait longtemps que nous avions dansé, tu te souviens lorsque nous avions été sous l'océan?"
Ses yeux étaient brillants de souvenirs. Je levai ma main libre pour lui caresser la joue. "Nous pourrions le refaire. Ca serait bien d'ailleurs d'apprendre à nager à Justin le danseur." fis-je en riant un peu. "Quand il sera là."
Si ça continuait ainsi, notre bébé allait véritablement se retrouver affublé de ce prénom. Pauvre de lui...
Brusquement, quelqu'un me bouscula. Je manquai de renverser mon verre sur le costume de Pascal mais retrouvai mon équilibre à temps. Je pivotai sur mes ballerines et dévisageai... un être humanoïde à la peau bleue et vêtu d'un pagne. Il tenait une lance en bois dans sa main et n'avait pas l'air commode. On laissait vraiment entrer n'importe qui dans cet endroit.
"Tu m'as piqué mon Avatar ! Rends-moi mon Avatar !" m'attaqua-t-il en me menaçant de son bâton.
Je haussai un sourcil, peu impressionnée, et pris le temps de boire une gorgée de mon verre avant de lui répondre. Lorsque je sentis le goût immonde dans ma bouche, j'en crachai le contenu sur la créature... qui se tordit de douleur car j'avais visé les yeux sans le vouloir.
"Du jus de pomme..." fis-je, dégoûtée.
Je lui jetai le reste du verre au visage, attrapai la main de Pascal et l'entraînai plus loin, derrière un haut sapin chargé de décorations de Noël. Ce n'était pas un être humanoïde bleu qui allait gâcher notre soirée. Plus loin, j'aperçus ma soeur Diane en compagnie de monsieur Cauchemar et du petit Orion. Apollon n'était jamais loin d'eux, un peu trop tonton gâteau. Je les observai et leur adressai un signe de la main.
Puis, j'attrapai Pascal par le col de sa chemise et l'embrassai fougueusement, en le plaquant dans le sapin. Il étouffa un cri de douleur et je l'en ressortis aussitôt. "Oh désolée. Quand j'y ai pensé je trouvais ça bien mais... c'est mieux contre un mur." fis-je, embarrassée.
Je jetai un regard circulaire à la salle. Nous étions bien trop loin des parois, ça n'allait pas être facile de trouver un endroit discret. En même temps, rien ne nous obligeait à nous cacher. Je coulai un regard passionné à mon caméléon et l'embrassai de nouveau. La brève confrontation avec l'être bleu avait fait monter l'adrénaline dans mon corps. Il faut dire que pendant ma grossesse, j'étais mise à l'écart de tout combat. Ce qui était logique, mais très ennuyeux au final. J'avais besoin de sensations fortes pour me sentir vivante.
Un autre coup me ramena à la réalité. Je m'écartai un peu de Pascal, le visage crispé. J'expirai un peu d'air, la tête penchée.
"Doucement..." murmurai-je en caressant mon ventre.
Le bébé s'agitait tout autant que moi, ce n'était pas une bonne chose. Une autre douleur me saisit, au niveau des reins. Je me redressai un peu, faisant glisser ma main de mon ventre à mon dos. Expirai de nouveau.
"D'accord... je connais ça." fis-je, une lueur d'inquiétude dans le regard.
Je croisai celui de Pascal et me mordis les lèvres. Il avait remarqué que quelque chose clochait. Impossible de lui mentir, ça aurait été ridicule, de toutes façons. Je me rapprochai de lui et lui murmurai :
"Je crois que c'est pour ce soir..."
D'autres contractions me firent serrer les poings. Avant que Pascal ne sonne la cavalerie et n'interrompe tout le monde dans leurs festivités, je pris les devants en lui attrapant la main. J'avais promis de lui laisser tout gérer le moment venu, mais... mon premier accouchement avait été une véritable torture. J'avais une idée qui, je l'espérais, allait fonctionner pour éviter de souffrir à nouveau.
Il suffisait que je me téléporte chez nous, directement dans mon lit. Inutile d'aller à l'hôpital. Les précautions des médecins n'étaient d'aucune utilité pour une déesse, de toutes façons. Et puis j'avais bien eu Elliot dans une maison intemporelle, sans aucune assistance. J'étais quelqu'un de très débrouillard, dans le fond. Mais je m'auto-congratulerai plus tard.
J'avais oublié un détail : la douleur combinée aux hormones instables m'emmenaient rarement où je le souhaitais, ces derniers temps. C'est ainsi que nous apparûmes au beau milieu de nulle part, dans la nuit et le froid. Les contractions se succédaient, chacune plus douloureuse que la précédente. Incapable de bouger de nouveau, je m'allongeai à même le sol avec une lenteur abominable. Pascal était presque intenable à côté de moi. "Je... je ne peux pas nous emmener ailleurs. Il... va falloir que tu m'aides." balbutiai-je, les mains crispées autour de mon ventre.
Le sol rocailleux était désagréable sous mon dos, mais je m'en accommoderai. Ce n'était rien à côté de la douleur qui déchirait mes entrailles. A tâtons, je cherchai sa main pour la serrer fortement dans la mienne. Il avait les yeux rivés sur les habitations au loin dont les lumières brillaient comme de minuscules lucioles. Alors, je compris ce qu'il avait en tête.
"Non, ne préviens personne !" haletai-je. "On peut... y arriver seuls. J'ai une idée. Tu... tu as confiance en moi ?"
Je cherchai son regard, l'implorant de m'écouter. J'espérais qu'il n'avait pas prié ma soeur de venir, ou l'un de mes frères, encore moins Elliot. Je ne voulais surtout pas gâcher leur bal. "Reste avec moi." murmurai-je en lui écrasant presque la main.
Je tremblai, j'étais terrifiée, mais je savais que je pourrai y arriver s'il était à mes côtés. Jamais je n'avais été aussi certaine de quoi que ce soit. Je lui souris tendrement sans cesser de trembler. Je coinçai ma langue entre mes lèvres pour ne pas crier sous l'effet d'une nouvelle contraction particulièrement douloureuse. Je n'allais pas attendre plus longtemps. "Mets ton bras contre toi... comme si tu... tenais quelque chose." dis-je en soufflant.
Il n'avait pas l'air de comprendre. Je serrai davantage sa main libre dans la mienne, me servant de ce contact comme d'un lien, un courant... Mon autre main était posée sur mon ventre rebondi. J'expirai plusieurs fois, les yeux plissés à m'en fendre les paupières. Il fallait que ça fonctionne... Je m'accordais un seul essai, ensuite j’appellerai quelqu'un.
Je me focalisai sur nos mains liées. C'était insensé... J'étais totalement folle... Jamais ça n'allait marcher.
Brusquement, une légèreté s'abattit sur mon corps endolori.
Puis, un cri.
Suivi d'une exclamation stupéfaite.
Pascal lâcha ma main. Je battis lentement des cils et tournai la tête de côté. Un sourire apaisé traversa mon visage alors que je voyais un tout petit être s'agiter dans ses bras. J'avais réussi à téléporter le bébé hors de mon corps. Il était en vie, il vagissait dans le froid, semblait vouloir réveiller la nuit toute entière.
Je respirai par saccades, songeant que tout compte fait, cet accouchement n'avait pas été spécialement indolore. Plus rapide, certes, mais mon corps tremblait toujours, comme si un courant électrique me traversait sans discontinuer. Je tentai de me redresser mais la tête me tournait bien trop. Je restais donc allongée, les yeux rivés sur Pascal et le nourrisson.
"Notre bébé..." murmurai-je d'un ton faible.
Au-dessus d'eux, dans le ciel étoilé, une lueur verte ondulait lentement. Une aurore boréale qui semblait s'amuser à cache-cache entre les montagnes aux neiges éternelles. C'était un paysage de rêve, à l'image de cette nuit particulière et unique.
"Il... va bien ?"
Lentement, je levai la main et la posai sur le bras minuscule de notre enfant qui pleurait toujours un peu. J'avais si peur... peur d'avoir commis une erreur. "Alors... qui a gagné ?" demandai-je dans un filet de voix.
Tout n'était qu'un jeu, au final. Nos existences, le deal que nous avions fait. Fille ou garçon ? J'attendais impatiemment sa réponse. Quelle quelle soit, elle me conviendrait. Dans le brouillard de la douleur, j'étais comblée. J'avais voulu lui montrer à quel point je l'aimais en lui offrant le premier contact avec notre enfant. Le tout premier.
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Pascal Méléon
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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Vous voyez, j'aimais Storybrooke, c'était une très belle ville et surement l'endroit le plus magnifique au monde si on savait où regarder. C'était le lieu que je devais protéger avec ses habitants, c'était à la fois un honneur et une joie immense. La police avait grandit petit à petit pour devenir une nouvelle chance pour beaucoup de personnes qui étaient légèrement... Hyper-active, mais qui avait le cœur à la bonne place. Et je les avait accepté les bras ouverts, et beaucoup de personnes avaient trouvées leurs places dans la ville, mais je devais avouer que parfois, parfois, certains étaient vraiment... Étrange. Et ceci venant d'un homme qui avait boxé avec Bob l'Eponge cela signifiait quelque chose. Mais je pense qu'un grand mec en bleu et en pagne harcelant ma femme et cherchant pour un avatar le jour de noël était définitivement quelque chose de très, très bizarre. Mais passons le fait que Bleubleu l'avatar était armé en plein bal de noël (j'allais surement en parler au Wonderland, y'en avait forcément un dans le coup, et j'allais aussi rendre visite à la sécurité demain), le fait était qu'il menaçait la femme que j'aimais et qui allait être mère de mon enfant. Et je n'aimais pas ça du tout. Mais heureusement, Aryana avait cela en main, et tant mieux pour Bleubleu, sinon ce n'allait pas être joli, et passer noël dans une cellule n'était pas forcément le meilleur moyen de recevoir un cadeau du père noël. Et puis est-ce qu'Arya venait de... L'attaquer au jus de pomme? Vu sa phobie c'était impressionnant, il fallait croire que tout était possible ici, surtout ce genre de petit détail. Le caméléon sourit légèrement avant de se laisser entraîner par Aryana plus loin, croisant du regard l'un des couples les plus dangereux et populaire de la ville au passage. Yep, Pitch et Didi, l'eau avait coulé sous les ponts depuis les caraïbes mais... Elle avait la mémoire longue, nous n'étions pas ennemis, loin de là, mais je n'allais pas forcément l'inviter à prendre le thé lors de mes rares après-midi de libre. Quand à Pitch, il était le plan B (pour Brioche, mais chut) lorsque la situation dérapait vraiment à Storybrooke. Mais passons. Pascal laissa échapper un léger cri de surprise lorsqu'Aryana le plaqua contre le sapin en l'embrassant fougueusement, le caméléon lui rendit le baiser avec la même intensité, cependant, une branche sauvage me piqua le dos à travers mon costume et me surpris plus qu'autre chose. La déesse s'en aperçut et me fit reculer, expliquant que son altercation avec Bleubleu avait provoqué une... Certaine excitation. Le caméléon passa un coup de langue rapide sur ses lèvres, profitant du léger gout de pomme qui s'était déposé lors du baiser. Arya savait se montrer très... Convaincante par moment, je devais l'admettre (et surtout que cela la rendait tellement désirable lorsqu'elle le voulait vraiment), mais nous étions en plein public, il... Ne... Enfin il fallait au moins trouver un lieu discret. Puis Pascal aperçut le visage d'Aryana et il sut que tout allait mal se passer, appelé ça de l'instinct où le fait qu'il ai déjà vu ce visage lorsque Punz avait accouché, mais un flot de sensation se mélangèrent soudainement et le caméléon prit une grande inspiration pour tenter de se calmer. Tenter étant le mot clef, car ce n'était pas possible de rester l'esprit clair lorsque ta femme te disait les mots suivant:
"Je crois que c'est pour ce soir..."
Le caméléon ferma les yeux et se concentra. Je l'avais dit bordel. Bon Pascal, tu es à un tournant de ta vie, un grand tournant, les naissances divines se déroulent rarement sans encombres, alors qu'est-ce que j'étais maintenant? J'étais terrifié, plus terrifié que je ne l'avais jamais été par la simple idée que quelque chose puisse mal se passer, et je savais que quelque chose allait mal se passer. Le plan était d'improviser correctement à partir de là et de tout faire pour ne rien perdre ce soir. J'étais pour ça, n'est-ce pas? Aller Pascal, tu as déjà fait bien pire...? Non. Non je n'avais pas fait pire que cette situation, non, je n'avais jamais vu le visage de la femme que j'aimais le plus au monde virer lentement au pale alors qu'une grossesse divine touchait à sa fin. Ce n'était pas question de moi et de ma survie cette fois, c'était bien plus, c'était sa vie et celle de notre enfant qui était en jeu, et bon sang il y avait tellement de choses qui pouvait mal se passer que j'en avais les mains qui tremblaient. Et c'est pour cela que la cœur de Pascal loupa un battement lorsqu'il sentit la main d'Aryana prendre la sienne et qu'il se sentit téléporter, avant de sentir de la neige contre lui et la morsure du froid contre sa peau. Le caméléon leva la tête pour découvrir un ciel brillant de milles feux, recouvert d'étoiles qui s'amusaient à danser au milieu de l'aurore boréale. L'endroit était magnifique, si ce n'était que pour une chose. Nous étions en plein milieu d'une forêt, à surement des centaines kilomètres de Storybrooke, et ma femme allait accouché. Je n'avais plus le temps d'hésiter, ce n'était pas le moment d'avoir peur, c'était arrivé, tant pis, maintenant il ne fallait pas paniquer, sous aucun prétexte. Il y avait des lumières humaines au loin, bien c'était un début, aller chercher de l'aide quitte à porter Aryana sur mon dos tout du long. Et il fallait...
"Non, ne préviens personne ! On peut... y arriver seuls. J'ai une idée. Tu... tu as confiance en moi ?"
Bon sang, je pouvais sentir la panique dans sa voix. Le caméléon referma doucement sa main sur celle, jamais je ne t'abandonnerai mon amour, j'étais là, tout allait bien se passer. Tout allait bien se passer. Il le fallait. Nous allions nous en sortir, nous avions survécut à Chronos et bien pire, alors courage Méléon. C'était maintenant ou jamais. Pascal prit une grande inspiration avant de répondre:
]"J'ai plus que confiance en toi Aryana."
Le caméléon grimaça alors qu'Aryana retint un cri de douleur, et Pascal serra la main tremblante de celle qu'il aimait pour tenter de la rassurer, il se sentait impuissant terriblement impuissant, mais il allait être là pour elle. Hors de question de la laisser tomber maintenant, j'étais terrifié, nous étions terrifiés, et cela se voyait, mais il était hors de question que je laisse la peur l'emporter cette fois.
"Mets ton bras contre toi... comme si tu... tenais quelque chose."
Le caméléon cligna des yeux sans comprendre, comment ça comme si je tenais quelque chose? Qu'est-ce que tu voulais... Non, je te faisais confiance, et j'allais te faire confiance une fois de plus mon amour, alors c'est ce que je fis, je mis la main contre mon torse en serrant celle d'Aryana pour tenter de la rassurer. Pascal sentit de la magie passer dans l'air ambiant, et il serra les dents, incertain de ce qui allait se passer maintenant. Et Pascal détestait ça, de ne pas savoir ce qui risquait d'arriver alors que la vie de sa famille était en jeu. Ça le déchirait.
Brusquement, un poids arriva dans les bras du caméléon.
Puis un cri.
Suivi de mon exclamation stupéfaite.
Il... Il était dans mes bras, si petit, nu et fragile, mais si bruyant et vivant. Inspirant et hurlant alors que son monde venait d'être retourné, alors qu'il venait de quitter la chaleur pour se retrouver dans le froid, une nouvelle étoile qui venait de rejoindre le ciel. Un nouvel enfant, notre enfant, mon enfant. Pascal relâcha la main d'Aryana sans le vouloir, sans même s'en rendre compte. Le caméléon n'avait pas de mot, il observa l'enfant hurlant dans ses bras alors qu'un tourbillon d'émotion qu'il ne pouvait pas décrire se déchaînait dans son cœur. Il... Je... Enfin... Le caméléon parvint enfin à fermer la bouche, et sentit sa vision se troubler sous le coup de l'émotion, il serra légèrement l'enfant contre lui, tentant de le réchauffer alors qu'il criait sa peur au monde entier, et que seul la nuit lui répondait.
"Notre bébé... Il... va bien ?""
Pascal hocha la tête, lentement, ne se confiant pas au son de sa voix, tout semblait si irréel, mon enfant venait de naître sous une aurore boréale, a des kilomètres de chez lui, de chez nous. Le caméléon tressaillit lorsqu'Aryana toucha l'enfant, avant de se détendre légèrement plus, encore incertain envers... Envers toute la situation.
"Alors... qui a gagné ?"
Pascal détacha les yeux de l'enfant pour trouver le regard fatigué mais pétillant de bonheur d'Aryana, et là, le cerveau de Pascal se mit à la page. Et le caméléon sourit, il sourit alors que des larmes commencèrent à couler sur ses joues, il ne les sentit même pas couler, elles étaient juste là, s'écoulant à flot alors que la gratitude et la joie prirent possession du cœur de Pascal, le caméléon commença à rire de doucement, avant de faire apparaître son armure rapidement avant de retirer la cape rouge pour l'enrouler doucement autour du nouveau né pour le réchauffer. Le shérif... Le nouveau père posa son front contre celui de sa femme alors que l'enfant semblait doucement ce calmer. Et Pascal déposa un baiser sur le front de sa bien-aimée avant de dire, sa voix légèrement rauque par les pleurs:
]"Donc Apolline? Je... Cela lui va à merveille."
Le caméléon essuya rapidement ses larmes d'un revers du bras, avant de regarder Apolline... Sa fille, sa toute petite fille, si vivante et souriante. Et en voyant ce visage rayonnant de vie et ses yeux bleus, Je me dis que... Que toutes les épreuves que j'avais traversées, que toutes les guerres auxquelles j'avais survécus, que tous les ennemis que je m'étais fait, que tout cela en valait la peine. Que j'avais fait quelque chose de bien, que j'avais pris la bonne décision, et cette vie, cette vie que je tenais entre mes mains, cette unique petite chandelle illuminant nos deux visages fatigués mais heureux... Et bien cette vie était la chose la plus précieuse que j'avais au monde, que mon enfant... Que notre enfant... Était magnifique. Et que j'allais l'aimer de tout mon cœur. Les yeux encore rougis par les larmes, le caméléon porta Apolline jusqu'à son visage et commença à la cajoler avec une douceur qu'il ne se connaissait pas, avant de sourire d'un sourire... Que seul un père pouvait avoir et de murmurer:
]"Tu es l'amour de ma vie... Tout ce que je possède, tout ce que je suis... Est à toi mon enfant..."
Le caméléon déposa un doux baiser sur le front d'Apolline avant de se tourner vers Aryana, tout aussi souriant, et de lui tendre l'enfant. Le déesse hésita quelques instants, alors le caméléon lui prit doucement la main avant de l’amener vers l'enfant pour qu'elle puisse le prendre. Pascal s'installa légèrement plus confortablement contre la déesse et la serra fort dans ses bras, ses gantelets dégageant une légère et douce chaleur qui garda la nouvelle famille au chaud. Et le caméléon sourit, profitant du fait que... Tout ce soit bien passé, ils étaient fatigués, émotionnellement et physiquement, mais tellement heureux. C'était le début d'une nouvelle vie, littéralement. Et j'étais tellement heureux... Nous étions heureux. Le caméléon et la déesse regardèrent leurs enfants alors que de la neige commença doucement à tomber du ciel... Cette nuit était magnifique... magique... Parfaite. C'était le plus beau noël de ma vie. Surement le plus beau jour de ma vie entière en fait, ouaip, je pense que c'était le cas.
]"Joyeux Noël mon amour..."
Pascal sécha ses dernières larmes, serrant un peu plus les deux personnes qui lui étaient le plus important au monde contre lui, et leva les yeux vers le ciel et les aurores boréales, il ne savait par où commencer pour rentrer à la maison, mais cela viendra en temps et en heure, pour l'instant il... Il voulait juste profiter de l'instant présent, de la douce neige qui commençait à tomber autour d'eux, des étoiles dans le ciel qui lui rappelait tellement les lanternes... Du clapotis lointain de l'eau mêlé à la respiration encore un peu oscillante d'Aryana et des quelques gémissements d'Apolline, de sa fille, contre sa mère. Et Pascal trouva ce qu'il avait cherché durant tellement, tellement longtemps. La paix... ...
"Merci Aryana... Merci pour tout..."
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Son visage souriant était penché vers moi, ruisselant de larmes. Je ne m'arrêtais pas de sourire moi non plus, même si tout mon corps me faisait mal. Notre bonheur était comme un baume qui venait à bout de n'importe quelle souffrance. Cette dernière s'estompait, s'envolait déjà rejoindre l'aurore boréale.
Avec mille précautions, Pascal enveloppa notre enfant dans la cape rouge qui faisait partie de son armure. Puis, il se pencha davantage vers moi, déposa un baiser sur mon front et murmura :
"Donc Apolline? Je... Cela lui va à merveille."
Il était hésitant, emprunté, complètement dépassé. Je secouai lentement la tête sans cesser de le regarder, à la fois amusée et émue. Il était tellement beau dans toute la force de sa faiblesse. Je levai les yeux vers le ciel tantôt vert émeraude, tantôt bleu argent. Et chuchotai aux étoiles :
"Apolline Morrigan Diane Méléon-Sandman."
Puis, me redressant un peu contre l'homme de ma vie, j'ajoutai d'un ton un peu rieur :
"Notre fille va nous détester. Notre fille..."
Mon regard rêveur se posa sur le charmant duo. Pascal me tendit notre enfant, mais je craignais de ne pas avoir suffisamment de force pour la prendre dans mes bras. J'appuyai mon dos contre lui et il me la confia, avant de passer ses bras autour des miens afin de s'assurer qu'elle était correctement maintenue.
Lorsque mes yeux se posèrent sur les siens, je crus assister à la naissance de toute une galaxie. "Coucou, petite merveille..." murmurai-je en effleurant son nez minuscule du bout de mon doigt.
Je caressai sa toute petite main et elle agrippa mon pouce avec une force saisissante. Elle avait cessé de pleurer et nous observait avec des yeux étonnamment éveillés, presque d'un air sérieux. Nous, ses parents penchés vers elle. Ses pupilles étaient aussi bleus que les glaciers de Norvège, mais peut-être qu'ils ne le resteraient pas. Qu'importe la couleur de ses yeux, je l'aimais de tout mon coeur et plus encore.
"Merci Aryana... Merci pour tout..." "Je t'en prie, ce fut un plaisir."
Même à un moment aussi intense, j'arrivais à faire de l'humour. J'entendis mon caméléon rire doucement dans mon cou. Je souris de plus belle et posai ma joue contre son front. Nous éprouvions exactement la même chose à cet instant, un apaisement sans borne. Je pouvais le sentir... L'émotion était si pure et belle qu'elle m'embrasait presque. L'Amour inconditionnel de deux êtres pour une tierce personne... Jamais je n'avais vu tant de beauté que cette nuit-là.
Je m'aperçus à retardement que la neige commençait à tomber, en flocons très fins. Rien n'aurait pu me faire détacher mon regard de ma fille. Cependant, je remarquai quelque chose d'assez étrange : la neige tombait tout autour de nous, mais plus sur nous. Un cercle sec se découpait tout autour de nous, de la taille d'un...
Je levai les yeux vers le ciel et les écarquillai en voyant un large parapluie. Qu'est-ce que...? Vivement, je me tournai vers la droite et sursautai en apercevant une drôle de créature tenir le-dit parapluie, tout en observant de ses grands yeux tristes. "C'est quoi ce plumeau ?" m'étranglai-je en serrant davantage Apolline contre moi.
La bestiole en question se tenait sur deux pattes larges comme des palmes, et son corps disparaissait sous un amas de poils longs d'une teinte marron. Seuls ses yeux apparaissaient, ternes et tristes. Sans cesser de tenir le parapluie au-dessus de nous, il sortit un écriteau de derrière lui et le brandis. Sur ce dernier, on pouvait lire en lettres tremblantes :
"Bonjour. Je m'appelle Monsieur Munroe. Je suis un troll de Norvège."
Je haussai un sourcil incrédule, sentant les bras de Pascal se serrer contre les miens dans l'intention de nous protéger d'une possible agression. Sauf que la créature n'avait pas l'air dangereuse. Monsieur Munroe nous fixait d'un air insistant. Il rangea la pancarte et en sortit une autre. Il devait avoir de sacrées poches sous son épaisseur de poils, car l'écriteau était plus large que lui :
"Voulez-vous un abri pour la nuit ?"
Je passai la langue sur mes lèvres, sceptique. Apolline gémit un peu dans mes bras. Je baissai les yeux vers elle et cachai sa tête dans la cape rouge, afin qu'elle ait plus chaud. Puis je tournai la tête vers Pascal. J'allais lui demander ce qu'il en pensait, quand Monsieur Munroe lui tendit le parapluie et nous tourna le dos pour s'éloigner.
"On devrait le suivre. Ca serait bien de trouver un endroit où passer la nuit, car je ne me sens pas de nous téléporter ailleurs. Mieux vaut attendre que mes hormones retournent à la normale avant."
Je lui désignai notre fille du menton. J'étais bien trop angoissée à l'idée de nous téléporter avec elle, si jamais ça ne se passait pas comme prévu. Et puis, j'avais lu dans un livre, dans la bibliothèque d'Olympe, qu'il n'était pas bon pour les nouveaux-nés de subir une téléportation. Cela risquait de lui enlever quelques neurones. Pour un petit garçon, ça n'aurait pas été bien grave, mais une fille a besoin d'un cerveau entier.
Je me relevai difficilement et marchai dans les pas de Monsieur Munroe, qui nous attendait plus loin. "Il a l'air sympa, ce machin !" dis-je pour décrisper Pascal.
S'il stressait déjà quand une boule de poils approchait notre fille, je ne donnais pas cher de ses futurs petits amis... mais nous y reviendrons en temps et en heure. Pour l'instant, nous avions quelques années privilégiées avec elle. Cela passerait si vite... Une poignée d'années. Je me promis de ne rien manquer, comme pour Elliot.
Au bout d'une dizaine de minutes de marche, nous arrivâmes jusqu'à une cabane en bois de forme ronde. Basse de plafond, elle était assez rudimentaire. La créature ouvrit la porte et entra à l'intérieur. Lorsque j'en passai le seuil, je découvris une unique pièce circulaire des plus chaleureuses. Un feu brûlait au centre et des poufs étaient disposés tout autour. Le sol était en terre mais un épais tapis était posé dessus, élimé mais moelleux malgré tout. Monsieur Munroe griffonna quelque chose sur le dos de sa pancarte et me le montra :
"Je monte la garde. Je serai dehors si vous avez besoin de quoi que ce soit." "Pourquoi faites-vous ça pour nous ?" demandai-je en me penchant légèrement vers lui, Apolline serrée dans mes bras.
Il écrivit autre chose :
"La venue de l'Enfant des Etoiles est précieuse."
Je fronçai les sourcils et l'observai d'un air intrigué alors qu'il retournait dehors et fermai la porte sur lui. Puis, je me tournai vers Pascal et m'installai confortablement sur un pouf, mon enfant dans les bras.
"On se croirait dans un rêve." soupirai-je, sereine. "Et puis, les créatures de Norvège ont déjà donné un surnom à notre petite merveille. Enfant des Etoiles, ça ne fait pas un peu trop grandiloquent ?"
Je chatouillai la joue d'Apolline qui émit un gazouillis. J'étais tentée par l'idée de me régénérer afin de récupérer l'intégralité de mes forces, mais je craignais bien trop pour la sécurité de ma fille le laps de temps suivant ma mort. Pascal serait là pour la protéger, mais mon instinct de mère m'incitait à la garder tout près de moi. Mon corps m'élançait de temps à autre mais c'était un moindre mal.
Soudain, quelque chose me traversa l'esprit, un mauvais pressentiment. Je libérai l'une de mes mains pour la glisser dans celle de Pascal.
"Monsieur Munroe a bien dit qu'il... montait la garde ? Il reste sur ses gardes pour quelle raison ?" fis-je, traversée par le doute.
Un rugissement lointain résonna brusquement dans la nuit, faisant presque vibrer le sol. Je serrai davantage sa main et serrai Apolline contre moi. Un mauvais pressentiment m'envahit alors que je croisai le regard de mon amant. "Tu crois que c'est la mère de notre nouvel ami qui est en train de lui crier dessus ?" hasardai-je sans trop y croire.
Quoi que ce soit, rien ne m'enlèverait ma fille et mon caméléon. Il faudrait me tuer d'abord... ce qui était plutôt facile à l'heure actuelle, hélas.
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Pascal Méléon
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| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
Pascal laissa échapper un petit rire rauque, profitant de la chaleur de la joue d'Aryana contre son visage et juste... Juste du moment. Je ne pouvais pas le décrire, pas réellement, vous avez peut-être connu cela n'est-ce pas? Une impression de bonheur tellement pur, tellement intact, que les mots ne suffisent plus? Et bien c'était cela pour moi, je... Je devais être l'homme le plus heureux sur terre, et je trouvais tout cela magnifique. Tout était parfait, pour une fois, tout semblait s'aligner correctement et même le ciel et les étoiles semblait sourire à notre couple, à notre enfant. Pour la première fois de ma vie, j'avais l'impression que tout allait bien véritablement bien, et que cet instant méritait de durer jusqu'à la fin des temps... Du moins je savais qu'il en serait ainsi au plus profond de mon cœur, je n'oublierai jamais ce moment, je n'oublierai jamais le premier regard de ma fille, je n'oublierai jamais le ciel aux milles couleurs qui ondoyaient au-dessus de nous, je n'oublierais jamais le sourire d'Aryana et notre contact. Oui... Ils resterons à jamais gravé dans mon esprit. Pascal sourit légèrement en voyant la neige commencer à tomber, sauf sur nous, ce qui était... Heu... Ce qui n'était pas normal. En fait, j'avais pratiquement oublié le fait que nous devions être en Norvège où quelque chose dans le genre, misère, j'avais aussi oublié le fait que nous étions sur le terrain de la mythologie nordique, et que les dieux étaient généralement peut... Préteur en matière de terrain avec les dieux des autres panthéons. Sans oublier le nombre de bestiole que ce genre de forêt pouvait cacher, j'avais vu des Feux follets, des dragons, des griffons, des ombres maléfiques, des sorcières et sorciers, des ours qui parlent, une éponge, des robots, et tellement, tellement de dinosaures que plus rien ne me surprenait maintenant. Mais je venais de me rendre compte de la précarité de notre situation, et que Aryana n'était clairement pas en état de faire le retour maintenant, et hors de question de téléporter notre enfant jusqu'à Storybrooke, ce n'est pas bon pour eux. J'en étais certain. Et c'est surement pour cela que je ne l'avais pas vu venir. Oh, croyez moi, j'avais croisé bien plus terrifiant que cette bestiole, elle avait presque l'air adorable, si on aimait les cheveux, mais... Elle se tenait un peu trop prêt de ma fille et de sa mère à mon gout. Oh, elle n'avait pas l'air méchante du tout en faite, avec de grands yeux tristes et son parapluie, elle faisait penser un peu à l'oncle fétide de la famille Adams. Mais je ne voulais pas prendre de risque, mais d'un autre côté... Raaaah, regardez moi ce truc, avec sa pancarte et son air innocent, est-ce que je pouvais vraiment confier la vie des deux personnes qui m'étaient le plus chères au monde entre ses mains (où cheveux, ou... Jambes palmées)? Non, je ne pouvais pas risquer aussi gros. Cependant... Il nous proposait un abri, et je voyais bien que Apolline n'appréciait pas le froid nordique.
"On devrait le suivre. Ca serait bien de trouver un endroit où passer la nuit, car je ne me sens pas de nous téléporter ailleurs. Mieux vaut attendre que mes hormones retournent à la normale avant."
Pascal hocha la tête, même s'il n'aimait pas ça, c'était la meilleure chose à faire pour l'instant et je le savais, c'est juste que cela ne me plaisait guère, mais bon, il fallait faire avec, autant avoir l'oncle fétide qu'un truc moche et avec bien trop de dents, et puis Arya avait raison, il avait l'air sympa, pas la créature la plus méchante que j'avais croisée dans ma vie. Donc je pouvais surement m'en sortir avec lui, et après tout, peut-être qu'il ne nous voulait pas de mal après tout? Avec de la chance. Pour lui. Parce qu'il ne voulait pas me mettre en rogne maintenant, et je ne voulais pas me mettre en rogne, donc tout allait bien aller pour tous le monde, pas vrai? Et son intérieur était presque coqué, j'avais passé plusieurs mois d'affilé dans un campement de guerre, donc je pouvais voir la différence entre un endroit peu confortable et un petit nid douillé, et Oncle Fétide ici présent avait fait un bon boulot, je pouvais le confirmer, un très bon boulot. Cependant Arya posait les bonnes questions.
"Pourquoi faites-vous ça pour nous ?" "La venue de l'Enfant des Etoiles est précieuse."
... Pascal ferma les yeux en soupirant. Bien sur que ça allait arriver, ma fille était une démi-déesse, et c'était toujours sur cette descendance que les prophéties à la con reposait. Fils de patati doit réussir la quête de patata, putain, j'y avais penser en plus, j'avais eut le sentiment que le destin allait surement me mettre un petit coup de surin dans les côtes en souvenir du bon vieux temps. Mais ça n'aidait pas à faire passer la pilule. Enfant des Etoiles donc? Voilà une superbe bonne nouvelle, ma fille n'avait même pas un jour qu'elle venait d'avoir une prophétie et un titre a son nom, misère, je ne voulait pas que notre fille connaisse le même destin qu'un grand nombre d'enfant divin dans la mythologie... Où que Hypp... Misère. C'était hors de question que cela arrive, pas tant que je serais vivant.
"On se croirait dans un rêve. Et puis, les créatures de Norvège ont déjà donné un surnom à notre petite merveille. Enfant des Etoiles, ça ne fait pas un peu trop grandiloquent ?"
L'air serein de la femme que j'aimais et le gazouillis de ma fille me firent oublié le gros nuage qui venait de s'installer au-dessus de notre future et me fit sourire légèrement, pour l'instant il fallait penser à autre chose, s'assurer que tout aille bien, c'était l'important.
"Oh tu sais, les noms ça va ça vient... J'ai été le chevalier d'Artéléon à une époque après tout."
Puis le couple se tendit, instinctivement, le caméléon attrapa la main de sa compagne en la serrant doucement avant de fermer les yeux, il sentit un gout d'acier dans l'air environnent, et tout son corps passa en mode alerte rouge. Et puis il y eut un rugissement, l'un des pires que je n'avais jamais entendu, le cri fit trembler la terre et mes os, c'était quelque chose de gros, et de pas sympa. Et je vis l'appréhension dans les yeux d'Aryana alors qu'elle me dit:
"Tu crois que c'est la mère de notre nouvel ami qui est en train de lui crier dessus ?"
"Je pense que les chances sont plutôt minces, mon amour."
Le caméléon soupira, avant de resserrer son étreinte sur la main d'Aryana et de croiser son regard, elle savait ce que je devais, elle savait ce que j'allais faire, elle l'avait deviné dés que le cri avait retentit, et elle savait aussi que rien ne pouvait m'en empêcher. Parce que la créature se rapprochait, et que c'était hors de question qu'elle ne s'approche de mes deux étoiles. Pascal trouva la force de sourire légèrement en embrassant Aryana sur le front, je pouvais sentir qu'elle commençait à trembler, et moi aussi, un peu, misère. Le caméléon se pencha et déposa un doux baiser sur le front de sa fille qui gazouilla joyeusement, insouciante du danger rodant, le caméléon déposa un paquet de m&m's au milieu des couvertures et sourit une dernière fois à Aryana avant de se relever et de craquer sa nuque, le caméléon prit délicatement la main d'Aryana pour la séparer du son bras avant de se redresser et de partir vers la porte en vérifiant ses gantelets, il s'arrêta juste avant de la franchir, pour se tourner à moitié et offrant un dernier sourire à Aryana, levant le pouce en l'air avant de dire:
"T'en fais pas, je reviendrais avant que tu n'ais le temps de t'ennuyer. C'est promis. Et... "
Dit à Apolline que si je ne reviens, je serais mort pour que son petit sourire éblouisse le monde un jour de plus, que je l'aimais de tout mon cœur, et que quelque soit ce qu'elle était devenu, j'étais fier d'elle, incroyablement fier d'elle. Et que je t'aime, je t'aime Arya, de tout mon cœur, tu es la femme la plus formidable qui ait foulé cette Terre, et que j'ai été incroyablement chanceux de t'avoir connu, ne serais-ce que pour quelques années. Et que... Que...
"Et que je vous aimes, toutes les deux."
Puis le caméléon referma la porte, ses yeux passants aux rouges vifs et ses gantelets chauffant de plus en plus, le silence était maintenant son seul compagnon, rien, pas le moindre bruit, juste le son de ses pas dans la neige fraîche, la nuit était sombre et éclairée par la pleine lune et les aurores boréales, et Pascal s'avança devant la cabane en scrutant les alentours, à la recherche du moindre mouvement, mais seul les ténèbres et le silence lui répondirent, le caméléon se mit en garde, inspirant une grande gorgée d'air frais pour se vider l'esprit, pour se remémorer que tous ses entraînements et ses guerres n'avaient menés qu'à un seul instant, un dernier combat, celui-ci. Il était seul, dans la neige, seul a pouvoir protéger ceux qu'il aimait plus que tout au monde, et rien ne l'empêcherait, qu'importe ce qui allait apparaître maintenant, rien ne me fera vaciller. Mais pour l'instant, il n'y avait que le silence, le silence et le calme d'une belle nuit d'hiver...
"C'est trop calme… J'aime pas trop beaucoup ça… J'préfère quand c'est un peu trop plus moins calme."
Parler à voix haute aidait à se concentrer, je voulais l'assure, et puis c'était vrai, je préférais presque le bruit d'une créature monstrueuse plutôt que ce silence pesant. Pascal sentit un bruissement dans l'air et roula sur le côté alors qu'un tronc d'arbre s'écrasa dans la neige à l'endroit où il se trouvait avant, le caméléon regarda la forêt d'où provenait le projectile et tomba sur la paire de yeux la plus menaçante qu'il avait croisé de sa vie, il n'avait jamais vu un mélange de bestialité et d'intelligence aussi terrifiant avant, ses deux yeux, ses deux rubis taillé au plus profond des enfers l'observait, le jaugeait, et ils savaient que je le jaugeais en retour, et Pascal lui envoya le même regard, ceux qui s'envoient les prédateurs, une provocation, une mise à l'épreuve, pour rappeler à l'adversaire que la seule issue possible était un combat à mort. Alors Pascal fit un pas, et la créature s'aventura hors du couvert des arbres. Imaginez un loup, mais en quatre fois plus gros, un corps massif et taillé pour la destruction, une gueule à faire pâlir un ours, le moindre muscle de cette créature était taillés pour le même objectif, tuer, déchirer, dévorer. Ne rien laisser sur son passage à part mort et désolation, et il venait de sentir une proie faible et délicieuse, une tribu affaiblie, cette créature... Etait peut-être la plus terrifiante que j'avais jamais rencontrée. C'était un putain de Warg, bordel. Le caméléon inspira profondément une nouvelle fois, appuyant ses trois points vitaux au niveau de sa nuque, supprimant alors ses récepteurs à la douleur, il passa la langue sur ses lèvres avant de se mettre en garde, et jura légèrement alors que d'autres paires d'yeux rouges vifs apparurent, des loups, de taille normale cette fois si mais c'était une petite meute entière qui venait de rejoindre le mal alpha et qui commençait à se disperser pour m'encercler, alors le caméléon resta calme, serrant légèrement plus ses poings alors qu'aucun des deux camps ne fit le moindre geste. La Lune était perchée parmi les couleurs de l'aurore, la neige tombait délicatement sur la clairière, seul les respirations des combattants dérangeait la fragile paix qui s'était installé durant ce court instant où l'hiver même sembla retenir son souffle, puis le Warg hurla, un hurlement qui fit trembler le corps de Pascal jusqu'au os, le caméléon serra les dents... Et comme toujours, l'enfer se déchaîna...
Un premier trio de loups chargèrent le caméléon, le premier bondit, gueule ouverte vers la gorge du caméléon en poussant un hurlement menaçant, le shérif répondit en frappant le loup en plein vol avec un crochet du droit, des années d'entrainement couplée avec la puissance explosive de son armure accompagna le mouvement parfait et rapide de l'attaque de Pascal. Le loup fut cueillit en plein vol, et le coup du caméléon brisa cotes, poumons et organes alors que le loup poussa un jappement horrifié de douleur avant de rouler plus loin pour ne plus jamais se relever et la neige prit une teinte rouge sang. Pascal n'eut pas un seul moment de répit, un autre loup tenta de l'attaquer dans son angle mort pour être stoppé par un coup de pied en plein vol, ce dernier fut plus chanceux et s’éloigna en boitant et en gémissant, et Pascal sombra dans un tourbillon de croc, de fourrure et de sang. Les loups étaient une équipe redoutable, et durant d'interminables instants, d'interminables minutes, le caméléon subit toutes les attaques de la meute, chaque morsures fit tomber un loup de plus, chaque griffures apporta un crâne fracassé, le caméléon était lui aussi une bête sauvage, rendant coup pour coup, se déchaînant avec la force d'une bête qui protégeait sa couvée. Et alors que le dernier loup tomba, la mâchoire explosée par une énième coup de Pascal, ce dernier tituba et lutta pour rester debout, crachant du sang qui était à lui et qui ne l'était pas. Le sol n'était plus qu'à cratère fumant de chair brûlée et de cendres, son armure était réduite en pièce par plusieurs dizaines d'entaille et le caméléon était recouvert d'entrailles et de fourrure, comme s'il était sortit d'un film d'horreur, et pourtant, pourtant le Warg se tenait là, me toisant fièrement alors que mon corps entier me suppliait de laisser tomber, de lâcher prise. Mais il était hors de question que je chute maintenant, il était hors de question que je laisse ma femme et ma fille mourir, il était hors de question que cette bête ne touche à un seul de ses cheveux. La posture du caméléon se fit plus souple de nouveau, il cracha de nouveau du sang avant de se concentrer sur la bête, plus déterminé que jamais:
"Je suis Pascal Méléon... Shérif de Storybrooke... Et JE NE TOMBERAIS PAS ICI, TU M'ENTENDS FILS DE CHIEN?"
Le caméléon hurla, un cri bestial et guerrier qui résonna au plus profond de son âme et chargea sur le Warg, se rendant invisible, le Warg chargea à son tour et poussant un hurlement qui fit exploser l'un des tympans du caméléon, mais ce dernier ne ralentit pas, il glissa sous le ventre de la bête, frappant un maximum de fois dans le ventre du warg pour toucher un organe sensible, et la bête poussa un glapissement de douleur avant de se retourner plus rapidement que sa taille ne laissait supposer, le caméléon serra les dents et esquiva un coup de patte qui l'aurait tranché en deux avant de profiter de l'ouverture pour prendre appuie sur la patte de la bête pour grimper sur son dos, la warg hurla alors que le caméléon posa ses gantelets chauffés à blanc sur la fourrure de la bête qui commença à prendre feu, le monstre tenta de se défaire du caméléon, l'engageant dans un rodéo mortel, le caméléon fut éjecter et projeté violemment contre un tronc d'arbre qu'il fissura à l'impact alors que l'arbre tomba en provoquant un vacarme monstre. Pascal ne prit pas le temps de se relever et roula pour éviter de se faire écraser par la créature qui venait de bondir pour le finir, le warg était en feu, mais il était trop enragé pour tenter d'éteindre les flammes, il en voulait à ma peau, et je voulais la sienne. Pascal se camoufla une nouvelle fois pour frapper la patte avant de la bête, provoquant un craquement glauque et un nouveau hurlement de douleur de la bête qui tenta de faucher le caméléon une nouvelle fois, les griffes meurtrières du monstre arrachèrent l'armure du caméléon et tracèrent des lignes écarlates sur sa peau alors que le caméléon hurla de douleur, mais il n'abandonna pas, revenant directement à la charge. Pascal provoqua une vague de chaleur qui fit fondre la neige sur plusieurs mètres au alentour, avant de frapper le Warg étourdit de toute sa force en plein crâne, frappant encore et encore et provoquant une gerbe de flamme qui embrasa la nuit à chaque impact, le caméléon enchaîna crochet du gauche et du droit, il ne laissa pas une seconde de répit au prédateur, envoyant dans voler dans les airs. Puis le Warg referma sa mâchoire sur l'un des gantelets et mordit de toute sa force, le caméléon hurla de douleur du nouvelle fois avant de frapper avec deux doigts directement dans l’œil rouge de la bête, qui fit percer et explosa alors que le monstre relâcha son emprise, le caméléon jura et faillit s'évanouir en voyant l'état de son bras, pratiquement en charpie. Les muscles pendaient mollement sur un os fissuré, et je perdais beaucoup, beaucoup trop de sang, ma vision se floutait dangereusement mais je ne pouvais pas abandonner. J'avais fait une promesse.
Pascal ramena son dernier bras valide contre son corps et se mit en garde, chargeant une dernière fois sur la bête qui hurla de douleur, le caméléon frappa dans l'angle mort du Warg, mais cette fois, il attrapa la blessure et augmenta la température du gantelet de plusieurs degré, le métal magique devint blanc pur sous l'effet de la chaleur alors que le warg se débattit en hurlant, mais comme la mâchoire de ce dernier, la prise de pascal ne se défit pas, et l'os de la bête commença à fondre sous l'effet de la chaleur. Le Warg poussa un un dernier rugissement de désespoir alors que l'os de son crane se liquéfia sous l'effet de la chaleur, et que tout ce qui était en dessous brûlait presque instantanément, le monstre tressaillit une dernière fois, avant de s'effondrer, al gueule grande ouverte. Le caméléon relâcha alors sa prise avant de tomber à genou à côté du cadavre, il regarda l'étendue du massacre, une vingtaine de carcasse de loup jonchaient le clairière, la terre et la neige était recouvert par le sang et les os, une terrible odeur de charnier s’éleva dans l'air, et Pascal avait juste avant de... Se reposer, de ne plus bouger... Juste de... Dormir. Et il entendit un pleur d'enfant... Apolline. Pascal rouvrit des yeux qui commençaient à se faire lourd et tituba jusqu'à l'entrée, poussant mollement la porte pour entrer dans la maisonnette une nouvelle fois, et devant l'air horrifié d'Aryana, je pus devenir que je ne devais pas être beau à voir. En même temps, j'étais recouvert de sang, trois balafres tailladaient mon torse et saignait abondamment, l'un de mes bras pendaient mollement et pissait le sang contre moi alors que le second tremblait sous l'effort, plusieurs morsures se trouvaient sur son corps, aux jambes principalement, et son armure était fichue, même si elle se réparait toute seule. Le caméléon était dans un piteux état, une personne normale serait morte depuis... Depuis bien longtemps. Mais je ne pouvais pas me permettre d'être normal, pas vrai...? Et Pascal resta debout, il regarda Aryana et sa fille et sourit, faiblement, mais il sourit tout de même. Elles étaient en sécurités... Je l'avais fait, ha, vous voyez? Je l'avais fait, elles étaient vivantes. Et j'allais survivre aussi, je le savais, il fallait que je survive pour que tout le monde soit heureux, pour que l'histoire se termine bien, oui j'allais survivre, je survivais toujours... Je ne pouvais pas les abandonner maintenant...
"Tu vois Arya...? Même... Pas mal..."
Aryana Cloud-Sandman
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“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
Je serrai mon enfant contre moi, espérant la protéger par l'étreinte de mes bras autour d'elle. Je savais que cela ne suffirait pas si la créature à l'extérieur se décidait à approcher, mais il fallait rester positive quoi qu'il arrive. Je réfléchis à l'appellation de Monsieur Munroe à l'adresse de ma fille. L'Enfant des Etoiles... même si sur le moment j'avais été flatté qu'Apolline soit liée à quelque chose de spécial, j'avais à présent l'impression que mon enthousiasme venait de retomber comme un soufflé trop cuit. Ce n'était pas une bonne chose que ma fille soit différente des autres. Elliot l'était et j'avais eu beaucoup de mal à gérer, même si j'étais heureuse qu'il soit immortel. Heureuse dans tout mon égoïsme, car au moins, je ne connaitrai pas la souffrance de le perdre. Par contre, il était condamné à voir mourir tous ceux qu'il aimait, comme moi. Quelle mère aurait pu être ravi que son enfant subisse un tel sort ? J'étais monstrueuse...
Alors non, je ne voulais pas qu'Apolline soit spéciale, qu'elle soit liée à une prophétie ou autre chose. J'aurais aimé que ma fille soit extraordinaire dans toute sa normalité. Hélas, il semblait que c'était trop demandé. Des forces plus puissantes en avaient décidé autrement.
Je croisai le regard de Pascal, à la fois fermé et déterminé. Je savais ce qu'il s'apprêtait à faire. J'aurais pu l'inciter à rester auprès de nous, mais il ne m'aurait pas écoutée. J'avais appris à le connaître, et à savoir que rien ne pouvait le faire changer d'avis lorsqu'il faisait ces yeux-là. Oh, pourquoi ne m'étais-je pas régénérée juste après la naissance d'Apolline ? J'avais craint pour leurs vies durant ma brève absence, mais au moins j'aurais été capable d'affronter la créature seule. Et d'en venir à bout rapidement, quelle qu'elle soit. Au lieu de cela, je fus condamnée à voir partir l'homme que j'aime.
"Non..." murmurai-je faiblement alors que je sentais encore la chaleur de sa main contre la mienne, et la douceur de sa bouche contre mon front.
Puis, ces sensations s'estompèrent d'elles-mêmes, comme si elles n'étaient plus que des mirages, des souvenirs.
Il était déjà parti. Il ne restait de lui qu'un paquet de M&M's au creux de la couverture qui enveloppait Apolline. Cette dernière avait déjà mis sa petite main dedans et était occupée à essayer d'enfoncer une bille chocolatée rouge dans son nez minuscule. Elle était drôlement éveillée pour un nouveau-né. "Mademoiselle, voyons !" fis-je en lui prenant le M&M's et en le jetant par terre. "C'est très malpoli de s'enfoncer des choses dans le nez !"
Ma fille m'observa avec des yeux ronds, la bouche entrouverte, sans comprendre. Malgré moi, un léger sourire fit tressauter mes lèvres alors que les larmes brouillaient ma vue. "Tu lui ressembles tellement..." soufflai-je, morte d'inquiétude.
Je ne supporterai pas la mort de Pascal. Ni ce soir, ni jamais. Au loin, j'entendais des hurlements de bêtes enragées. Je me doutais qu'il avait trouvé l'ennemi et qu'il tentait de nous en protéger. Les grognements se rapprochèrent rapidement, jusqu'à devenir épouvantables. Apolline commença à sangloter. Je la berçai doucement, les bras tremblants. Je tentai d'établir un contact avec mes frères et soeurs afin qu'ils viennent nous aider mais nul ne répondait. Je devais être trop affaiblie pour arriver à les contacter, à moins que ça ne soit encore une entourloupe des hormones de grossesse. Me maudissant une fois de plus de ne pas m'être régénérée, je posai le petit corps hoquetant de ma fille contre mon épaule et tapotai doucement son dos, tout en gardant sa tête dans mon autre main car elle ne pouvait pas encore la soutenir seule. Trop jeune, trop... fragile. Oh, qu'avais-je fait en lui donnant la vie ?
Je sentis la présence de Pascal avant qu'il ne franchisse le seuil de la cabane. Une odeur violente de sang l'accompagnait. Je me retournai et écarquillai les yeux, horrifiée devant la vue de cet homme que j'aimais et qui avançait avec autant d'élégance qu'un mort-vivant. Son armure semblait presque déchiquetée. Trois entailles zébraient son torse, des traces de morsures sanglantes sur ses jambes et l'un de ses bras pendait pitoyablement le long de son corps dans un amas de sang et de chair. J'eus un haut-le-coeur alors qu'Apolline se calmait enfin, comme apaisée de sentir son père de retour.
Un mince sourire épuisé dévoila les dents rougies de l'homme ; je chancelai jusqu'à lui, ne sachant que faire pour lui porter secours. Les larmes coulaient sur mes joues. C'était déjà un miracle qu'il tienne encore debout avec toutes ces blessures conséquentes.
"Tu vois Arya...? Même... Pas mal..." "Je ne veux pas te perdre..." murmurai-je, dévastée.
Je ne pouvais pas le soigner, ni le téléporter à l'hôpital le plus proche. J'étais incapable de contacter un membre de ma famille. Nous étions seuls au bout du monde par ma faute. Je laissai échapper un couinement chaviré en le voyant s'écrouler au sol. Je m'agenouillai à ses côtés, tenant toujours notre enfant contre moi. Non, c'était bien trop dur de subir la perte... Je ne voulais pas... Je posai ma main contre sa joue ensanglantée, m'imprégnant de ce simple contact.
"T'es un grand malade, toi."
Cette voix dans mon dos me fit sursauter. Je hoquetai et pivotai vers Elliot qui se tenait appuyé contre la porte fermée, observant Pascal d'un air exaspéré.
"Elliot ?" fis-je, abasourdie. "Tu as entendu mon appel de détresse ?"
Pourtant, je croyais que nul ne l'avait perçu, surtout que j'avais d'abord commencé par solliciter Artémis et Judah. Je fronçai les sourcils et passai une main sur mes yeux pour essuyer les larmes.
"Comment nous as-tu trouvé ?"
"J'ai mieux comme question : qu'est-ce qu'il a fabriqué ?" fit-il en désignant Pascal qui était sur le point de perdre connaissance. "Pourquoi il est sorti dehors ? T'es débile ou quoi ?"
Il s'approcha brusquement de mon caméléon et se pencha par-dessus d'un air agacé, s'adressant directement à lui.
"Toi t'entends un grognement de bête sauvage et tu vas dehors ? Si t'as tellement besoin de sensations fortes, saute à l'élastique, abruti ! Il ne te serait rien arrivé si tu étais resté à l'intérieur ! Les bestioles n'auraient pas attaqué !" "Comment tu peux le savoir ?" m'enquis-je, de plus en plus perplexe.
"C'est pas important." fit-il en chassant la question d'un geste de la main.
Sans demander notre avis, il nous toucha et l'instant d'après, nous étions dans le salon de ma maison, Pascal allongé sur le canapé. Je faillis réprimander mon fils que la téléportation était très mauvaise pour les nourrissons, mais Apolline gazouillait tranquillement. Elle ne s'était rendue compte de rien. J'espérais juste qu'elle n'aurait pas de séquelles. "Elliot ! Qu'est-ce que tu fais...?" m'épouvantai-je.
Toujours aussi vif que l'éclair, mon fils avait sorti une fiole de sa poche et la fit boire à Pascal, plus ou moins de force. Le caméléon toussota violemment.
"Relax, c'est une potion régénératrice !" expliqua-t-il. "Les plaies vont se refermer toutes seules, et la chair autour de son bras va se recréer. Il faut juste un peu de temps. On avait trouvé cette potion en 2020 dans une zone inexplorée d'Olympe, tu te rappelles ?"
Maintenant qu'il le mentionnait, je m'en souvenais parfaitement. Nous ne possédions plus beaucoup de ces fioles et nul ne savait comment créer le breuvage. C'était une sorte d'héritage que les plus puissants nous avaient laissés. Quoi qu'il en soit, je me demandais toujours comment mon fils avait fait pour nous trouver en Norvège. "Merci pour tout ce que tu as fait, vraiment." lui dis-je. "Mais j'aimerais savoir comment tu as réussi à nous localiser, à savoir que nous étions là-bas."
Il voulut répliquer quelque chose mais à cet instant, son regard tomba sur Apolline. Les yeux du frère et de la soeur se rencontrèrent, d'abord méfiants l'un l'autre, puis le bébé tendit les bras vers lui en gazouillant. Aussitôt, je vis quelque chose fondre dans les pupilles de mon fils. J'en oubliai toutes mes questions, émue par cette rencontre qui resterait à jamais gravée dans ma mémoire.
"Je... je peux la prendre ?" demanda Elliot d'un ton hésitant.
Sans répondre, je lui confiai Apolline délicatement. Il la prit assez gauchement dans ses bras mais tout en faisant attention. Il n'arrivait pas à détacher son regard d'elle. C'était absolument adorable.
"Elle a tes yeux, M'man. Et... elle a ton nez, Pascal. Pas de bol." fit-il, un peu moqueur.
Je levai les yeux au ciel et m'assis au bord du canapé avant de glisser une main dans celle de Pascal. Je fis apparaître une bassine sur la table basse ainsi qu'une éponge que je passais contre son visage et les plaies à son torse, qui s'estompaient déjà. Je fis de mon mieux pour nettoyer son bras blessé et passai une étolle autour afin de l'empêcher de le bouger jusqu'à ce qu'il se remette correctement. "C'était très courageux ce que vous avez fait, Chevalier d'Artaléon." dis-je en souriant un peu à l'évocation de ce titre. "Mais aussi très imprudent. Apparemment, une aide nous est toujours apportée quand on en a besoin."
Je me penchai vers lui pour l'embrasser, le remerciant malgré tout de nous avoir protégés. Puis, éloignant légèrement mon visage du sien, je jetai un coup d'oeil vers Elliot qui, un peu plus loin, gagatisait en parlant à Apolline.
"Tu crois qu'il va nous la rendre un jour ?" demandai-je à Pascal, amusée.
"Tu verras, je t'apprendrai tout sur les jeux vidéo." disait-il à sa petite soeur, dans ses bras. "Tu seras imbattable. Et quand tu seras assez grande, je t'emmènerai au Comic Con de San Diego." "Même pas en rêve..." murmurai-je, et croisant le regard de Pascal, je vis que nous étions d'accord.
"Tu auras le plus beau déguisement !" poursuivit Elliot qui n'avait rien entendu. "Pour une fille, rien n'est mieux qu'un cosplay d'Harley Quinn. Ou de Mary-Jane, mais nan... c'est trop sexy pour toi. Je suis sûre que tu seras très jolie hein, mais hors de question que tu sois habillée canon. Les garçons sont bêtes, tu l'apprendras vite. T'en fais pas, je t'apprendrai des trucs pour te défendre. Et puis... tu as une super force, non ? Ca te sera utile. Oh, je t'emmènerai dans mon Lasergame aussi ! Et Lily te fera visiter son zoo ! Oh, tellement de choses à faire... On va vraiment s'éclater ! T'en penses quoi ?"
Apolline lui tendit la main et il y glissa son doigt. L'instant d'après, il poussa un grognement de douleur car elle venait de le lui tordre. Une super-force, hum ? A mon humble avis, la petite demi-déesse venait simplement de lui faire comprendre, à sa façon, qu'il était grand temps qu'il se taise.
Je ris discrètement, songeant qu'Apolline avait vraiment un sacré caractère alors qu'elle n'avait même pas une heure.
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Pascal Méléon
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"For it is in passing that we achieve immortality. Through this, we become a paragon of virtue and glory to rise above all. Infinite in distance and unbound by death, I release your soul, and by my shoulder, protect thee."
| Conte : Raiponce | Dans le monde des contes, je suis : : Pascal
J'avais sommeil, et je connaissais ce sommeil, c'était la sensation d'engourdissement qui approchait lorsque le sang avait du mal à venir jusqu'au cerveau, je me vidais de mon sang, c'était aussi simple que cela. Je n'allais pas m'en sortir et je le savais. Mais vous savez quoi? Tomber ici et maintenant était frustrant, plus frustrant que jamais. Je voulais vivre bordel, je voulais vivre encore le reste de ma vie avec Aryana, je voulais entendre les premiers mots de ma fille, je voulais la voir grandir, je voulais entendre son rire. Je ne voulais pas n'être qu'une triste ombre sur le visage d'Aryana, je ne voulais pas partir le soir de Noël, condamnant mon enfant à une vie où cette fête ne serait qu'un sombre souvenir de ma mort, je ne voulais pas m'arrêter maintenant, pas après avoir goûter à tout ce bonheur. Mais... Hé... Si je devais m'arrêter pour qu'elles puissent continuer, et bien soit, j'aurais voulu partager le reste de ma courte vie de mortel avec eux, mais... Elle était vivante, ma fille était vivante, elles n'allaient pas être seul, Punz aussi allait veiller sur elle, Lily et Astrid aussi. Avec un nom pareille Apollon allait l'adorer, Diane aussi. Non, elle n'allait pas être seul, j'étais même certain qu'elle allait pouvoir l'un des petits de Brave, j'aurais juste voulu dire au revoir à tous le monde, un dernier paquet de m&m's, même une dernière bière avec Juju ou Jerem, hé, même une dernière discussion sur la League avec Eugène. Mais je ne pouvais pas, comme je ne pouvais déjà à peine sentir la main d'Aryana sur ma joue ensanglantée. J'aurais juste voulu quelques années supplémentaires, mais... Si je devais sacrifier ma vie pour elles, alors je pouvais presque partir en paix, presque. Je ne pouvais pas partir le cœur léger, mais c'était déjà ça. C'était mieux que rien non? Les couleurs et les sons se mélangeaient désormais, et je luttais pour tenir une minute de plus, je ne savais pas pourquoi, l'habitude surement, j'avais frôlé la mort tellement de fois désormais, j'avais l'impression d'être un perso d'Harry Potter, j'allais l’accueillir comme une vieille amie, une amie qui allait m'arracher à mon bonheur, mais... Je suppose qu'il était temps après tout. Pascal se sentit plus léger, soulevé presque, c'était donc ça de mourir...? Non... Je connaissais que trop cette sensation, on me téléportait, rah misère, j'avais laissé la moitié de mon sang dans la baraque d'un troll de Norvège et je n'allais même pas pouvoir le remercier pour son hospitalité. C'était impoli de ma part, mais d'un autre côté, j'avais perdu la moitié de mon sang dans son salon, j'étais certain que j'allais avoir des circonstances atténuantes.
Puis le caméléon sentit quelque chose s'écouler dans le fond de sa gorge, pensant que c'était du sang il toussa instinctivement alors qu'un gout de... m&m's... se rependit sur son palais, oh, je connaissais ça, c'était une potion, le genre de potion Olympienne qui était bien trop pratique pour être honnête, mais vous savez quoi? Je n'allais pas me plaindre. C'était mon ticket de sortie, ha, il fallait croire que ce n'était pas la fin, pas encore, et j'étais incroyablement heureux, j'avais toujours la peau aussi dure après tout. Pascal sentit ses muscles se reformer lentement alors que son cœur et son rythme sanguin reprirent une vitesse normale, il cligna plusieurs fois des yeux, comme s'il se réveillait d'un lourd sommeil, et ses pupilles reprirent leurs couleurs vertes et chaleureuse habituelle, juste pour tomber sur un spectacle à la fois étrange et... Touchant. Je considérais Elliot comme un très bon ami maintenant, un peu foufou et avec un léger côté explosif, mais à y réfléchir, c'était comme ça que j'aimais mes amitiés. Et voir ce grand benêt tenir sa demi-sœur dans les bras en souriant de manière tellement innocente, il avait l'air légèrement maladroit, mais j'avais confiance en lui. Mais cela ne répondait pas à ma question naissante, comment nous avait-il retrouvé? Par quel... Miracle, il n'y avait pas d'autre mot. Et on parlait d'Elliot, même s'il était mon ami il fallait reconnaître qu'il faisait partis de l'immense majorité de ce qui arrivait à l'Olympe, volontairement ou non, sa présence à cet instant précis, après que j'ai découvert que ma fille avait surement une prophétie sur sa tête, n'était pas un hasard. Mais cela pouvait attendre. Et mon nez te zut, l'asperge.
Le caméléon serra la main d'Aryana en retour et lui offrit un sourire fatigué en retour alors qu'elle passa un lingue humide pour retirer le sang de mon visage et de mes blessures au torse, cela était douloureux mais hey, ce n'était pas la première fois que je sortais en morceau à la fin d'un combat. Mais j'étais bien heureux qu'elle soit là pour moi, j'étais... Incroyablement heureux d'être envie... Nos adieux n’étaient pas pour tout de suite Arya...
"C'était très courageux ce que vous avez fait, Chevalier d'Artaléon. Mais aussi très imprudent. Apparemment, une aide nous est toujours apportée quand on en a besoin."
"Hey, ils n'ont pas eut d'aide en face, c'est presque injuste."
Le caméléon sourit comme jamais en se pencha pour profiter du baiser, et un frisson parcourut son échine, il avait presque tout perdu, il avait faillit ne jamais goûter à la douceur de ses lèvres de nouveau, et cela rendait chaque instants passé avec elle encore plus merveilleux...
"Tu crois qu'il va nous la rendre un jour ?"
Le caméléon hocha négativement la tête en souriant légèrement, il était mignon, un peu gaga, mais mignon. Mais... Est-ce que j'allais devenir comme ça plus tard? oh misère, non, il ne fallait pas... Ou seulement en privée. Et non PAS DE COMIC CON, non merci, une seule avait été suffisante pour un sacré bout de temps. Et oh, elle avait de la super force? Misère, bientôt elle allait manier le hochet avec autant d'efficacité que sa mère maniait le marteau. Et je sens que j'allais devoir apprendre à bricoler, misère. Les dernières blessures du nouveau papa venaient de terminer de se refermer, et ce dernier s'assit sur le canapé en reprenant son souffle, il embrassa Aryana sur la joue, juste pour se souvenir que tout ceci n'était pas qu'un rêve, et le s'étira avant de se relever en faisant craquer ses os avant de se tourner vers le dieu de la résurrection, passant une main dans ses cheveux
"Elliot... Merci, du fond du cœur. Juste... Ouais, merci. Mais pas de comic con, plus jamais."
Pascal se leva pour s'approcha d'Elliot en souriant, ce dernier lui tendit sa fille (avec une légère pointe de tristesse), et le caméléon regarda sa fille gazouiller dans ses bras, ces yeux bleus vivants et pétillant, et le sourire du caméléon s’agrandit, de fierté et de joie. Le shérif détacha les yeux de son petit trésor pour se tourner vers Elliot, utilisant son bras libre pour lui donner une petite tape amicale sur l'épaule. Puis le caméléon alla s’asseoir de nouveau sur le canapé au côté d'Aryana. Se penchant instinctivement prêt de la femme de son cœur, profitant juste de sa présence et de celle de sa fille, et sans détacher les yeux de son enfant, qui commençait à s'endormir, Pascal commença à parler d'une voix légèrement hésitante:
"Je t'en dois une... Alors je vais juste te le demander gentiment, en tant qu'ami Elliot. Est-ce que tu as la moindre idée de ce qu'il va arriver à notre fille dans le futur. Soyons honnête, ton timing était parfait, trop parfait, Et... Et on l'a déjà appelé l'Enfant des Etoiles. Je... Elle va avoir un rôle à jouer quelque part, pas vrai? C'est le lot de tout les demi-dieux... Alors si tu as quelque chose à nous dire, n'hésite pas mais... Non, je ne te forcerais pas. C'est peut-être juste mon côté papa-poule qui ressort en se mêlant à un soupçon de paranoïa après tout mais... Tu dois savoir ce que je ressens. "
La peur de voir son enfant arraché à son père à cause d'une prophétie, la peur de voir sa fille du future rendre une petit visite improvisée, la peur de voir que son enfant était devenu une guerrière elle aussi. La peur de ne pas avoir été un parent suffisamment doué pour offrir une enfance normale à sa fille. Tout cela, Elliot l'avait vécu. Et je ne voulais pas vivre cela à mon tour, pas si je pouvais l'éviter...
Aryana Cloud-Sandman
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Dianna Agron & Charlize Theron
“ Vous ne pourrez jamais comprendre.
Tout ce que je fais, je le fais pour Elliot. ”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Aphrodite
J'observais mon caméléon avec notre fille dans les bras. Quel charmant tableau... J'aurais pu passer l'éternité à les contempler, mais le temps file bien trop vite. Je devais profiter de chaque instant avec eux, ne rien omettre, de rien survoler.
Elliot nous observait sans trop en avoir l'air, les bras ballants. Mon fils courageux et trop maladroit. J'aurais aimé lui dire qu'Apolline ne le remplacerait jamais, que mon coeur était suffisamment grand pour elle et lui. Mais je me doutais qu'il le savait déjà. Cela aurait été trop ridicule de prononcer ce genre de phrases à haute voix.
Pascal retourna s'asseoir à mes côtés et se pencha vers moi. Je posai ma joue contre son épaule tout en effleurant la petite main d'Apolline. Notre bébé fermait déjà les yeux sur ce monde qu'elle connaissait à peine. Il faut dire qu'elle en avait vécu des choses en seulement une heure. Je levai légèrement la tête en entendant Pascal demander des précisions sur notre fille. Je lus le trouble dans les yeux d'Elliot, qui devait avoir l'impression de subir un jugement. J'aurais aimé lui poser ces questions plus tard, à tête reposée, mais Pascal quémandait des réponses et je ne pouvais lui en vouloir. C'était étrange d'être confrontée à un père responsable. Je voyais que ça perturbait Elliot tout autant que moi.
Mon fils passa une main dans sa nuque d'un air embarrassé et répliqua d'un ton faussement désinvolte :
"Une prophétie, sérieux ? Naaan... Elle est tout à fait ordinaire cette petite ! Enfin... je veux pas dire par là qu'elle est quelconque !" se rattrapa-t-il en vitesse. "Elle est super belle ! Je vous félicite ! Vraiment, c'est du bon boulot !"
Je sentais qu'il était en train de s'enfoncer. Alors que quelques instants plus tôt, j'étais prête à le défendre, à présent j'avais l'impression qu'il nous cachait quelque chose. Il avait sa tête pas franche, la même que quand il téléchargeait des films en cachette lorsqu'il était adolescent. Je fronçai les sourcils, soucieuse, et demandai d'une voix douce mais légèrement autoritaire :
"Elliot, si tu sais quoi que ce soit, tu dois nous le dire. N'essaie pas de nous préserver. On est capable de tout affronter."
Je pris la main de Pascal dans la mienne et la serrai très fort, pour bien montrer à mon fils que nous étions taillés pour subir tout et n'importe quoi.
"Non je... je sais rien du tout !" fit-il, les yeux écarquillés. "Alors quoi, sous prétexte que je peux voyager dans le temps, je connaitrais l'avenir sur le bout des doigts ? Je ne m'appelle pas Neil ! Et je ne passe pas mon temps à me promener dans le futur ! Et ça veut dire quoi "que tu me le demandes gentiment" ?"
Il ajouta sa dernière question à l'adresse de Pascal, d'un ton suspicieux, l'air pincé.
"Tu vas me péter la tronche si je ne dis pas ce que tu veux entendre ? Hum... c'est moi qui aie la potion régénératrice, donc mieux vaut être gentil avec moi." "Elliot..." soupirai-je, agacée par ses enfantillages.
"Mais quoi ? Je sais rien !" s'écria-t-il, révolté.
Apolline sursauta dans son sommeil, aussi je plaquai un doigt contre mes lèvres pour lui signifier de parler moins fort. Il roula des yeux et s'approcha un peu, la tête basse.
"D'accord... Mais vous ne viendrez pas vous plaindre que ça n'a pas duré assez longtemps !"
Je fronçai davantage les sourcils, me demandant de quoi il voulait parler. Puis, je me sentis subitement entourée de coton, comme si tout ce que je touchais n'avait plus vraiment de consistance. Je serrai davantage la main de Pascal dans la mienne mais elle se referma sur du vide. Paniquée, je tentai de m'agripper à n'importe quoi, mais il n'y avait plus rien...
J'ouvris les yeux sur un plafond gris duquel s'échappait quantité de fils électriques. Je me redressai légèrement sur la couchette sur laquelle j'étais allongée et découvris une pièce épurée avec des écrans disposés contre les murs. Le Lasergame.
Elliot se pencha vers moi, son front barré d'une ride soucieuse. Il me prit par les épaules.
"Ca va Maman ? T'es bien revenue ?" s'enquit-il.
Je battis des cils, l'esprit embrumé. J'avais l'impression de venir de très loin. Tout mon corps me semblait lourd, chargé de plomb.
"Ca va aller." reprit Elliot tout en passant une main dans mon dos pour m'aider à rester assise. "C'est la première fois que tu dors, c'est normal si tu te sens un peu... bizarre."
"Que je... dors ?" fis-je d'un ton vacillant.
"Oui ! J'ai... enfin... je cherchais un cadeau à la hauteur de tout ce que tu as fait pour moi depuis... bah toujours. Alors je t'ai offert un rêve. Je pensais que ça serait mieux qu'un mixeur ou un bouquet de fleurs puisque ce genre de trucs, tu peux le faire apparaître comme tu veux."
Il haussa les épaules en se reculant, une fois qu'il se fut bien assuré que je tenais toute seule. Ma tête dodelinait encore un peu mais en me cramponnant au rebord de la couchette, j'arrivais à rester droite, en position assise. Mes jambes se balançaient lentement dans le vide.
"Alors tout ça, c'était..."
Un mensonge, un rêve, une illusion. "... un cadeau ?" achevai-je, le visage blême.
Elliot acquiesça, l'air profondément anxieux et plein d'attente. Il tenta un sourire. Il semblait heureux de m'avoir fait vivre ce moment. J'étais partagée entre l'envie de le prendre dans mes bras et de le gifler. Avoir un enfant et l'instant d'après, apprendre qu'il n'a jamais existé... Ma petite Apolline n'était pas réelle, de même que la prophétie la concernant. C'était pour cela qu'il n'avait pas su nous répondre. En fait, cela se résumait très simplement : il n'y avait rien. C'était un cadeau cruel et merveilleux, et je ne pouvais pas le dire à mon fils. 2025 ne ressemblerait jamais à tout ce que j'avais vécu. Retour au présent qui me semblait tellement terne et amer en comparaison. J'avais l'impression d'être restée là-bas.
"Je voulais juste t'offrir un futur heureux avec..."
Il se tut et désigna le rideau blanc tiré, à l'autre bout de la pièce. Je me raidis et réalisai qu'il y avait une autre présence dans la salle. Je ne m'en étais pas aperçue de suite, l'esprit encore trop embrouillé. Quelle étrange sensation de se réveiller... Comprenant, je pivotai brièvement la tête vers Elliot, avant de sauter sur mes pieds.
"Il... il a vécu la même chose ?"
Sans attendre de réponse, je me précipitai d'une démarche incertaine jusqu'au rideau que je tirai énergiquement. De l'autre côté, une couchette sur laquelle était allongé Pascal. Pourquoi Elliot avait-il mis un rideau entre nous ? Pensait-il vraiment que cela suffirait à le cacher de moi ? Par moments, je me demandais ce qu'il y avait dans la tête de mon fils. Un peu trop de rêves, sans doute. Le caméléon était réveillé, lui aussi. Il avait sûrement tout entendu de notre échange. Je fermai brièvement les yeux avant de passer une main sur mon front. Un peu trop d'émotions à encaisser...
"Lily a insisté pour le bébé." expliqua Elliot en mimant une grosseur autour de son ventre. "Et pas que ça vous donne des idées !"
Il leva son doigt d'un air plein de défi tout en nous fixant tour à tour, puis il sourit pensivement en ajoutant :
"Elle était là pour élaborer certains trucs avec moi, puis elle est partie se préparer. On part en voyage de noces dans... oulah, dans deux minutes ! Faut que j'y aille !"
Il piqua un baiser sur mon front, attrapa sa veste posée sur le dossier d'une chaise, et ajouta en se tournant vers Pascal :
"Désolé pour le coup des Wargs. Mais t'avais qu'à pas sortir dehors aussi ! Ca t'apprendra à te montrer plus prudent à l'avenir ! En tous cas, joyeux noël !"
Il nous salua et disparut subitement, nous laissant plongés dans la déroute et la perplexité les plus totales. Je m'assis sur le bord de la couchette, juste à côté de Pascal, sans oser poser les yeux sur lui. C'était extrêmement... gênant. Surtout que nous étions censés avoir rompus. Pourtant, le rêve m'avait semblé plus vrai que la réalité. Instinctivement, je posai une main contre mon ventre et me mordis les lèvres. Apolline... Cette enfant qui n'existait pas sauf dans notre imagination. Je m'aperçus que les écrans autour de nous étaient figés dans des images nous représentant à différents moments du rêve. L'une des images nous montraient, radieux et émus, Pascal serrant notre fille dans ses bras et moi l'embrassant... Je penchai la tête, hésitant à lui prendre la main. Peut-être qu'il ne vivait pas le retour à la réalité d'une façon aussi tragique que moi. Peut-être que je prenais la chose un peu trop à coeur. Pourtant, impossible de réagir autrement. J'avais l'impression que l'on venait de me voler mon enfant. "Elliot et Lily nous ont offert ça parce qu'ils nous aiment." déclarai-je d'une voix pas plus haute qu'un murmure. "Ils n'ont pas pensé que ça serait aussi vide ensuite."
Mon autre main serrait toujours mon ventre. Nous aurions pu nous projeter dans l'avenir dès maintenant, mais je devais lutter contre cette envie. J'avais l'esprit encore trop voilé par la brume des rêves. La réalité ne serait jamais aussi rose.
Pourtant, je me penchai vers Pascal et posai mes lèvres contre les siennes, brièvement, avant de chuchoter, mon visage à seulement quelques centimètres du sien :
"On vient de partager une illusion, mais il y a bel et bien quelque chose qui est écrit dans les étoiles..."
Je plongeai mon regard dans le sien, eus un léger rictus en le voyant loucher un peu, et ajoutai :
"Nous deux."
Je l'embrassai de nouveau, passionnément. Le chaos ne me l'enlèverait pas. Pour une fois, je voulais croire que l'Amour soit le plus fort. Je posai ma main contre sa joue et approfondis le baiser. Il avait encore le goût de ce rêve délicieux...