« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La petite musique trottait dans sa tête. Elle chancelait tout en marchant, ses souliers soulevant les feuilles mortes éparses sur le sol. Elle fredonnait la berceuse que sa mère lui chantait avant de s'endormir le soir. Elle l'entendait à peine. "Trop de bruit..." murmura l'enfant d'un ton craintif.
Elle ne voulait pas se rappeler. Les cris, les accusations... "Sorcière ! Vous avez enfanté une sorcière !" avaient hurlé les gens. "Elle abrite Satan !"
Impuissant, son père n'avait su que faire. Il l'avait à peine protégée, la serrant contre lui de toutes ses forces... mais ce n'était pas suffisant contre la colère d'une foule déchaînée. La fillette avait eu très peur.
...
"Trop de bruit..."
A présent, elle marchait lentement dans les feuilles tout en répétant cette phrase. Le vent soulevait ses jupes de taffetas bleu-vert. Il lui avait dit de ne pas écouter, de chanter... Elle fredonnait mais il était impossible de ne pas y prêter attention. Plus fort que l'ouïe, son odorat la trahissait. "Ca sent le cochon grillé." murmura-t-elle d'un ton rêveur.
Les hurlements emplissaient sa tête, voilant la berceuse qu'elle s'évertuait à palsmodier mentalement.
Brusquement, on posa les mains sur ses épaules. Aussitôt, la fillette se sentit apaisée par un vent chaud. Elle obéit à la personne qui l'incita à s'asseoir dans les feuilles mortes. Elle se mit en tailleur, rassembla ses jupes autour d'elle et lentement, porta les mains à ses oreilles. Tous ces hurlements de plus en plus abominables derrière elle... Il fallait que cela cesse. Elle ne pouvait plus le supporter.
D'une voix faible et tremblante, elle chantonna : "Je suis Eleanor Tic tac Le silence est d'or Tic tac."
Les cris redoublèrent d'intensité alors qu'une explosion retentissait derrière elle. La fillette pressa les paumes contre ses oreilles, écrasant les boucles blondes qui encadraient son visage de porcelaine. Elle ferma les yeux, envahie par une angoisse insurmontable. Elle trouva tout de même le courage de poursuivre sa chanson d'un ton à peine audible :
"Ne... ne t'inquiète de rien C'est bientôt la fin Tic tac Sonne le glas pour les morts. Tic tac Ne t'inquiète de rien, douce Eleanor."
Subitement, une vive pensée perça le brouillard de son esprit. Pendant une fraction de seconde, elle se demanda si c'était bien sa maman qui chantait cette berceuse ou quelqu'un d'autre. Puis, tout disparut dans une traînée de cendres.
Les flammes léchaient les toits des demeures. L'incendie s'était rapidement déclaré et se répandait dans toute la ville. Aucun bâtiment n'était épargné, pas même la Tour de l'Horloge. Les habitants, pris au piège, se tordaient de douleur dans le brasier ardent. Les hurlements portaient jusqu'à Eleanor qui tentait d'y rester sourde. Nul ne viendrait les sauver. Ils étaient déjà perdus.
Recroquevillée sur le sol, les paupières toujours closes, la fillette chercha sa poupée à tâtons. Elle la trouva et la ramena contre elle pour la serrer avec la force du désespoir. Elle savait que ce qui arrivait était une juste chose, mais elle avait si peur... Elle aurait aimé que tout se finisse très vite. "Tic tac... sonne le glas pour les morts." acheva-t-elle d'un ton atone mais assuré.
crackle bones
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Généralement, après une expédition, divine, je prenais le temps de faire une pause. De me reconstruire, afin d'être prête à affronter la prochaine. Le fait est qu'actuellement, je ne pouvais pas me permettre de faire ne serait-ce que la moindre minuscule petite pause. Déjà, j'avais été plus ou moins « forcée » de faire un saut dans le monde des contes, et plus particulièrement, dans le monde de Jezabel. Et, j'avais découvert, que mine de rien, même avec des pouvoirs, extrêmement, diminué, je n'étais pas dépourvus de ressources. Ce qui...Quelque part, était assez rassurant. J'ignorais, de quoi, demain serait fait. Aussi, voir que même sans mon côté, divin exploiter au maximum de ses capacités, je pouvais m'en sortir, était quelque chose, qui personnellement, me rassurait.
J'avais également, fait la rencontre d'une « charmante » tête à claque, qui s’avérait, être l'ex de Jez. Autant dire, qu'il avait largement, gagné sa place d'enquiquineur aux côtés d'Hadès. L'un comme l'autre, me donnaient des envies de meurtre. Devoir, plus ou moins « côtoyer » Hadès, était plus que suffisant, et je me demandais, comment la jeune femme, avait fait pour ne pas devenir, dingue à être marié, à un « Judah au rabais » comme je l'avais surnommé.
Le gros point noir, dans tout ça, avait été la régénération bloqué. Je, n'en montrais rien, mais cela m'avait considérablement angoissée. Je savais, qu'Apollon, partageait cette angoisse, au moins autant que moi. J'avais dût passer un certain temps à mon retour, pour réellement, le rassurer. Depuis, j'évitais soigneusement, de lui bloquer, l'accès, à notre lien, de peur, qu'il ne débarque, totalement paniqué et ne se mette à me chercher partout. Je préférais, éviter, un branle bas de combat à la coloc et dans la ville.
De toute façon, j'étais très rarement à la coloc en ce moment. A vrai dire, je passais, la majeure partie de mon temps sur Olympe, à échafauder notre stratégie avec Apo'. Et il, n'était pas rare que Louise, se retrouve avec nous, dans la grande bibliothèque de la cité. De toute façon, nous parlions, le plus souvent, à voix basse, je pensais donc, que nous, ne dérangions pas Socrate. De toute façon, quelque chose me disait, que nous l'avions réellement, dérangé, il n'aurait pas hésité à nous le faire savoir.
Toujours est-il que demain, c'était notre jour de congé, Apollon, avait exceptionnellement, réussit à me convaincre, de fêter Halloween tous ensemble. J'avais été extrêmement, récalcitrante au début. Les fêtes que ce soit ou lui ou Aphrodite, qui les organisaient je préférais m'en méfier. La dernière, fois, il avait quand même littéralement déshabillé notre neveu juste en claquant des doigts, et avait fait de même avec sa personne retirant son bas. J'avais, refusé de donner, la satisfaction à Hadès, de me traiter une nouvelle fois de coincée, aussi m'étais-je contenté de lui jeter un nouveau caleçon de bain à la figure, argumentant que notre frère finirait par nous faire une syncope, mais j'avais été intérieurement mortifiée. Il, y avait certaines fois où je me demandais, vraiment s'il avait un cerveau, ou si en nous créent, notre mère n'avait-elle pas voulut expérimenter sur lui le principe du dicton « la beauté ne fait pas tout ».
Au bout d'un bon nombre de « non » de ma part et de « mais alleeeez Arté ça sera drôle », tous plus insistant les uns que les autres, de sa part, à lui. J'avais finit, par capituler. D'accord, on organiserait une fête, mais je refusais que ça se termine comme la dernière. Aussi, avais-je été plus ou moins « select » avec le choix des invités, et comment elle se déroulerait. Autrement, dit, rien de très folichon, ça serait juste une petite soirée entre nous. Bien, sur, nous n'étions pas fermé, si d'autres personnes souhaitaient s'y rendre -je me doutais bien que mon frère ne saurait pas tenir sa langue très longtemps- mais, j'avais été très « select » encore une fois dirons nous, sur le choix, des potentiels invités en plus.
En résumé, je lui avait une liste de noms, avec marqué « oui » et « non » et lui avait laissé carte blanche pour prévenir, ceux bénéficiant d'un « oui ». Personnellement, je m'occupais, de la transformation, de notre salon, en quelque chose de plus festif. Le tout, à la manière non divine. J'aimais bien, me dire, que j'avais accomplit, les choses par moi même, plutôt qu'en comptant sur mes capacités, et mon petit séjour, du côté, du royaume des morts, avait, accentué cet aspect de ma personnalité. Si, ça n'avait tenus, qu'à moi, on se serait probablement, tous installé sur le grand canapé, avec un saladier de Pop corn, et autres friandises à regarder des films. Là, non plus rien de très extrême, avec Louise et Peggy, je préférais éviter les films d'horreurs pure et dure.
J'avais eu plusieurs choses plus ou moins importantes, à faire durant la journée. Déjà, j'étais partis, acheter, de quoi se restaurer pour notre « fête », là encore, j'avais voulut le faire à la manière mortelle. Je, n'étais pas une très grande fan des courses. Ça, c'était beaucoup, plus le passe temps de mon frère, avant qu'il ne soit maître d'Olympe. Curieux comme il était, ça l'avait rapidement, amusé, d'aller dans le centre commercial de la ville. Je, l'envoyais, donc souvent acheter, ce qu'il nous fallait, plutôt que de les faire apparaître. Au moins, pendant ce laps de temps, l’électro ménager restait saint et sauf.
Tout ça pour dire, que le bruit et l'agitation qui régnait, n'étaient clairement, pas ce que j'appréciais. Non, moi, je préférais, le calme et la tranquillité, et donc par extension la nature.
Après, j'avais un peu oublié qu'il fallait que j'amène Athéna, chez la vétérinaire pour un examen de routine. J'avais grimacé, rien qu'a imaginer la salle d'attente bondée. Mais, encore une fois, j'avais pris, sur moi, et j'avais embarqué la chienne pour son examen. Ça avait, été long, mais au moins, à la fin, c'était fait. Normalement, je n'aurais plus besoin de revenir, avant ses un ans.
De retour, chez moi, je m'étais occupé du jardin pour l'hiver. Terminant, de tailler ce qu'il y avait à tailler, et d'abriter ce qu'il y avait à abriter. En somme, ma journée, avait été bien remplit. Le soir, comme d'habitude, j'avais passé la première partis de soirée avec Louise à jouer à Mario Kart. Laissant, le relais à Peggy, pour la seconde partie, c'était donc aux alentours, de deux heures du matin. Que j'étais partis me coucher.
J'ignorais depuis combien de temps, exactement, je m'étais assoupis. J'avais comme à mon habitude, eu droit à la foule de mauvais souvenirs, qui revenaient me hanter en ce moment, et que j'essayais, de chasser au loin. Mais, petit à petit, quelque chose d'autres, avait prit forme, je voyais le feu se rependre partout, je voyais les toits des maisons brûler, j'entendais les cris des habitants, et soudainement, la tour de l'horloge, s'enflammer. Ça, n'avait rien à voir avec un cauchemar ordinaire, ou tout du moins rien à voir, avec mes cauchemars habituels. Je, sentais une horreur, et une angoisse, indescriptible me tordre le ventre avant, de me réveiller, en sursaut, les mains tremblantes, la respiration haletante.
Péniblement, je déglutis, j'étais encore terriblement, effrayée, par ce que j'avais vu. Sentant, une présence, dans ma tête, et devinant, qu'il s'agissait d'Apollon, je fis du mieux que je peux pour le rassurer :
Ce n'est qu'un mauvais rêve, ne t'en fais pas, c'est passé.
C'était faux, mais, je ne voulais, pas l'inquiéter, outre mesure. Tout, comme je refusais, d'inquiéter qui que ce soit d'autres. Aussi, d'un simple claquement de doigt, ma tenue changea. Attrapant, au passage, la veste, en cuire posé sur mon paravent, je l'enfilais en vitesse. Il fallait, que je vois, ça de mes propres yeux. Il fallait, à tout prix, que je calme cette angoisse, la sensation était bien pire, que lorsque j'avais ressentis les douleurs de chacun en allant à Atlantide.
Personne, ne saurait que je serais réveillé, et c'était bien mieux ainsi. En un instant, j'étais en plein centre ville. Me hâtant, du mieux que je pouvais, les talons de mes bottes claquant sur le bitume, je rejoins la tour de l'Horloge...Intacte. Ce n'était donc, qu'un cauchemars. Je fronçais légèrement les sourcils. Un cauchemars ? La personne à laquelle je pensais, ne pouvait pas être derrière tout ça. Nous, avions bien vu tous les deux, lors de notre première rencontre, que cela ne marchait pas sur moi. De plus, il ne se serait jamais, amusé à me montrer quelque chose d'aussi affreux, voir même me montrer quelque chose tout cours. Quoi qu'il en soit, si je le dissimulais, j'étais et restais toujours terrorisée. Le tout, était de garder mes mains, dans les poches, afin de ne pas montrer le tremblement, qui les animaient
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Sebastian Dust
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From Gold to Grave Who's making the Sandmandream ?
| Conte : Les 5 Légendes. | Dans le monde des contes, je suis : : Le Mαrchαnd de Sαble ϟ Archeron.
Le crépitement singulier du bois rongé par la morsure du feu résonnait dans les oreilles, comme le glas macabre de l’extermination pure et simple de l’œuvre humaine. Les lumières dansaient dans son regard, éclairaient son visage avant de le plonger dans une part d’ombre qu’il discernait à peine, allant lécher la voûte sombre du ciel où même les étoiles avaient disparues. Il poussa un soupir. Il adorait les étoiles, surtout depuis qu’il avait trouvé compagnie pour les observer. Mais ce soir, elles étaient voilées par l’épaisse fumée sinistre qui se diluait peu à peu tout autour d’elle, gangrénant l’atmosphère et le chargeant de ses lourdes particules incandescentes à vous en brûler les poumons.
L’incendie dévorait la structure intérieure. Plus que le bruissement du foyer ardent, un autre bruit venait se mêler jusqu’aux oreilles du marchand de sable. Des cris. Des appels lancinants qui semblaient venir d’extrêmement loin. Il les discernait mal, plissant le regard pour essayer de se concentrer d’avantage. La main de Sab bougea, pour se mettre devant lui en visière alors qu’il essayait de comprendre. Il se trouvait à la lisière d’une forêt, c’était en tout cas ce qu’il déduisait car en regardant vers le bas où il devinait nombre de feuilles et de branches mortes sous ses semelles.
Une petite fille passa à côté de lui et, par réflexe, il tendit le bras pour l’arrêter. L’interpeller. Elle tourna de grands yeux clairs dans sa direction, jaugea son regard alors qu’un rictus de crainte disparaissait de son visage lactescent. Les muscles de son cou semblèrent se relâcher alors qu’elle restait immobile. Il ne la connaissait pas, mais il lui semblait important de l’arrêter. De l’empêcher de traverser pour s’approcher de l’incendie qui faisait rage en face d’eux. Elle n’était qu’une enfant, c’était bien trop dangereux. Bien trop lugubre. Bien trop… Bruyant.
Il posa un index sur ses propres lèvres, en suivit le contour avant de simplement la lâche. A son grand soulagement, la fillette sembla obtempérer dans un petit sourire et s’installa en tailleur sur le sol. Lui resta debout à côté d’elle, la fixant en train de porter ses mains à ses oreilles pour se mettre à chantonner. Le son de sa voix, à peine audible, fut totalement recouvert lorsque l’explosion éclata, créant un brasier infernal qui commençait à prendre de toutes parts. S’ils restaient là, ils allaient être happés par la fournaise. Ils allaient rejoindre ces cris, subir la déflagration de leur chair et sans doute mourir dans une souffrance atroce…
Mais il ne parvenait pas à défaire ses pupilles de la bouche chantonnante de l’enfant. Elle pressait ses boucles blondes avec force, courbait son dos et semblait même trembler sous le redoublement des lamentations mortuaires. Elle chantait. Chantait encore. Chantait toujours. Une berceuse inconnue et pourtant terriblement triste. Fataliste. Le poids des mots n’avait sans doute pas été choisi au hasard, rien ne l’était jamais. La conjoncture des évènements, passés, présents, futurs, faisaient en sorte d’accorder à chaque détail son importance.
Sebastian finit par relever les yeux. Et ce qu’il vit le glaça d’effroi, alors que la ville tout entière semblait en proie à un charnier brûlant. Des hurlements. Du désespoir. De la peur voire de la terreur. Il pouvait deviner les tourments de chaque habitant, leurs suppliques résonnant dans son crâne comme s’il était de partout à la fois, ici et ailleurs. Ici et là-bas. A écouter Eleanor et en train de périr sous les flammes gourmandes. A passer de fenêtres en fenêtres, réalisant qu’il ne peut plus rien faire pour ces corps calcinés qui gisent sur les restes de leur plancher.
Le Granny’s. Il sent son torse l’oppresser. La boutique de Jefferson. L’air commence à lui manquer. La mairie. Sa tête lui tourne, alors que résonne la comptine. La place centrale. Les flammes vrillent son esprit et l’empêchent de penser. Et la tour de l’horloge. Il la voit très distinctement. S’approchant. Imposante. Importante.
« Tic tac... sonne le glas pour les morts. »
Sab ouvrit les yeux sur le plafond de son salon. Ses pupilles dilatées l’empêchèrent de voir correctement le sable agglutiné autour de lui, dans les airs, prêt à plonger dans sa direction à la première demande. Il papillonne du regard alors qu’une grande inspiration le saisie, avalant l’air comme s’il n’avait pas respiré depuis plusieurs siècles. C’était presque le cas… Tout comme il ne s’était pas assoupi de cette manière. Et encore moins pour y faire un rêve étrange proche… du cauchemar.
Il percevait encore la caresse paralysante des flammes et l’étau autour de lui. S’il tendait l’oreille, il était presque sûr de réentendre la voix de la jeune fille. Les mauvais rêves n’étaient pas son lot quotidien, il en était l’antithèse et l’ennemi juré. Personne le lui offrait le malheur d’un songe désagréable puisque le sable doré qui l’encadrait le protégeait de cela… Alors pourquoi ? Qu’est-ce qu’il s’était passé ? Il sentait l’âpreté de la peur rouler sur sa langue, l’acidité de la vérité réclamer justice et le goût abjecte de l’impuissance s’insinuer dans la moindre de ses veines.
Il fallait qu’il soit sûr.
Mut par une volonté venue d’il ne savait trop où, Sebastian empoigna un long manteau sombre et une écharpe qu’il enroula autour de son cou, abaissa la poignée de sa porte et sortit de sa maison. Les rues étaient encore bien vides, silencieuses. Il souffla en rentrant sa tête dans ses épaules, avisant de la buée qui s’extirpait de sa bouche chaude. Le froid était de mise pour cette journée… La soirée d’Halloween n’était jamais de tout repos, il savait que bon nombre d’enfants se couchaient tard et passaient malheureusement leur nuit à cauchemarder ; une tradition burlesque pour des effets dévastateurs s’ils n’étaient pas gérés à temps. Un travail important. Un seul marchand de sable.
Mais il devait savoir. La tour était-elle toujours là ? La dernière image ne lui permettait pas d’en être certain. Alors, bravant sa crainte du monde extérieur, le marchand de sable s’engagea sur les pavés pour se rendre dans le centre-ville. Il ne croisa pas d’âme qui vive, sans doute l’heure matinale y était pour beaucoup. Un silence morbide résonnait dans les rues alors qu’il les franchissait, une à une, s’arrêtant parfois pour reprendre son souffle et se rassurer. Une mauvaise impression le taraudait et il n’aimait pas ça.
Ses mains serrées dans ses poches, il finit par déboucher sur la place de l’horloge. Son regard se leva immédiatement à la recherche de la tour… intacte. Un soupir de soulagement lui échappa, mais ne chassa pas le malaise qui retournait ses entrailles. Il sentait le sable s’agiter en volutes et arabesques autour de lui, signe que rien n’allait vraiment bien. Baissant les yeux, il avisa une jeune femme à quelques mètres de lui. Elle aussi regardait le bâtiment, l’air un peu contrit. Il pencha la tête sur le côté mais ne l’interpella pas… Comment aurait-il put ?
A cet instant, il avait juste envie d’effacer ces souvenirs de son esprit.
Regina Mills
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| Avatar : lana parrilla
Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
La vie n’a jamais été douce pour moi mais pas du tout même enfin mise à part ma fille, mon fils et Robin mais sinon ma vie a toujours été chiante mais à un point que vous pouvez même pas imaginer. Et moi qui pensait qu’après ce séjour un peu bizarre à Lémuria à la jouer grande méchante pour justement contrer les agissements de LA grande méchante et montrer à mes « amis » que je n’avais jamais changé de côté mais que j’avais simplement joué la comédie, j’avais bien envie de me reposer et d’oublier toute cette histoire, surtout que je crois bien que la part d’ombre à laquelle j’ai malgré tout eu droit sous cette foutue malédiction m’est restée dans le cœur et je dois dire que ça me fait bizarre car j’ai comme l’impression que lorsque je ferais un faux pas, je ne pourrais pas revenir en arrière. Le 31 octobre… J’étais revenue pour le 31 octobre, la soirée d’Halloween, la soirée où les enfants mangent des bonbons à n’en plus finir, où ils viennent sonner à notre porte en hurlant « Un bonbon ou un sort ! » et ce même moment où tu t’obliges à leur donner les caramels que t’aime tellement, vie ingrate !
Puis après il y a ce moment où tu sais que tu n’as pas d’enfant à charge ce soir là, vu que pour la plupart, ils sont tous chez les uns ou les autres et donc tu as la maison pour toi seule, gratifiant. Depuis Lémuria, je voyais les choses différemment mais vraiment différemment car même si j’avais joué la comédie, je m’étais rendue compte que très vite je pouvais rebasculer du mauvais côtés, du côté duquel je m’étais extirpée avec difficulté grâce à Henry, à Alexis mais surtout grâce à Robin. Des enfants sonnent à la porte, je m’empare du saladier remplis de bonbons et en verse une petite poignée dans chaque paniers avant de saluer les parents qui les accompagnent et referme la porte. Je suis plutôt contente de la décoration extérieure de chez moi, j’avais pas fait les choses à moitié, des toiles d’araignées, des citrouilles qui s’illuminent, une sorcière accrochée à mon perron et une couronne couleur sombre accrochée à ma porte, sympa la déco !
Puis je me suis assise sur le canapé, j’ai allumé la télé et j’ai zappé les chaînes. Oui, y’avait rien de bien distrayant ce soir là mise à part les films d’horreur qu’on avait déjà vu cinquante fois, m’enfin… Je me décide pour Dracula et m’empara du saladier de pop corn que j’avais préparé et commence donc à manger devant le film. Minuit et demi, les enfants ne sont pas repassés, je ferme la porte à clé, éteins les lumières et monte me coucher. Je ferme les yeux et m’endors paisiblement, enfin paisiblement est un grand mot car je commence à sentir de la chaleur, une forte chaleur.
Storybrooke… Tout est en flamme et je suis là au milieu à ne rien pouvoir faire, tout brûle, les flammes ravagent tout, des hurlements, des cris, des cris d’enfants, d’adultes se rendant compte qu’ils ne peuvent rien faire, je tourne la tête et voit le désastre qui se crée à petit feu, je cours jusqu’à chez moi, ma maison est en train de brûler, non ce n’est pas possible, je dois rêver, je dois rêver, je retourne sur la Grande Place, tout à l’air pourtant si réel… Les cris retentissent de plus belles, les flammes mangent tout avant que je ne lève les yeux et que je ne vois la Tour de l’Horloge rongée par les flammes avant de me réveiller en sursaut, suffoquant presque.
Je respire longuement, me découvre et me lève avant d’ouvrir les rideaux, étrange, très étrange… Je venais de faire un cauchemar qui me paraissait pourtant plus que réel. La Tour de l’Horloge, il fallait que je sois sûre de ce que j’avance, je file dans ma garde robe et hôte mon pyjama pour enfiler un jean noir et un chemisier blanc, perchée sur dix centimètres de bottes à talons. Me saisissant de ma veste noire, je descends les marches à tatons pour ne pas réveiller mon fils et sors de chez moi avant de me rendre sur la Grande Place.
Mon écharpe autour du cou, et mes mains bien au chaud dans des gants en cuir noirs, j’arrive sur la Grande Place et me rends rapidement compte que la Tour de l’Horloge est là intacte. Elle est là, tout ce que j’ai vu n’était qu’un rêve et pourtant, tout cela me semblait si réel, j’ai encore cette angoisse naissante au creux de mon ventre et je suppose qu’elle ne partiras aussi vite que je le pensais. Je me rends compte que deux autres personnes sont présentes et qu’elles regardent l’horloge comme moi. Dois-je parler ou ne rien dire ? Je décide de ne rien dire et me contente simplement de continuer de regarder l’horloge, me demandant si cette foutue angoisse allait me rester définitivement ou finir par passer lorsque je comprendrais enfin que ce n’était qu’un rêve et pourtant, je sentais encore la chaleur des flammes et je revoyaient encore les ombres orangées chastoyantes du feu carbonisant tout…
« Regina, ce n’était qu’un rêve… » me répète sans cesse une petite voix dans ma tête mais tout cela m’a semblait si réel… Je fixe l’horloge, sans dire un mot.
fiche by coula
Louise Hollen
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| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
"Sorcière ! Vous avez enfanté une sorcière ! Elle abrite Satan !"
Elle courait. Autour d'elle, la musique ne cessait de résonner, et chaque notes, qui pourtant ne parvenaient pas masquer les hurlements, lui donnait l'impression se recevoir un poignard glacé dans le coeur. L'angoisse. La peur. Des sentiments qu'elle côtoyait presque tous les soirs et qui pourtant lui apparaissaient comme neufs chaque nuits. Elle courait, suivait la voix. Ses jambes lui faisaient mal, elle avait du mal a respirer.L'impression que ses poumons avaient rétrécis. Elle se stoppa devant la fillette, a bout de souffle. Ses yeux paniqué cherchaient des réponses. Elle ne parvenait plus a réfléchir. Elle tremblait, avait envie de pleurer. Que ca cesse. QUE CA CESSE !
Elle voudrait hurler mais n'y parvient pas. Et tout a coup, l'enfant se met a chanter. Louise la regarde, les yeux emplis d'une horreur qu'elle ne parvient pas a maitriser. Incompréhensible. Irrationnelle, et pourtant bien la a lui broyer le coeur. Qu'elle cesse ! Qu'elle se taise. Pitié faite la taire ! Que tout ca cesse.
"TAIS TOI ! ARRÊTE CA ! ARRÊTE CA !!!"
Mais ca ne change rien, elle ne semble pas l'entendre, ne semble pas la voire, ne semble pas capter sa détresse. Ne semble pas comprendre. Sa gorge se contracte, elle ne peut plus respirer. L'air passe difficilement et tout a coup, elle sent la chaleur dans son dos. Non ... Pas ca.
Elle se retourne, les yeux agrandis d'horreur. Le feu. Il détruit tout. Ravage tout. Elle entends les hurlements des hommes, des femmes, des enfants qui brulent. Les flammes se tendent vers le ciel, comme si elles voulaient le toucher. Comme si elles voulaient le prendre dans leurs bras assassins. Louise se tourne vers la fillette. C'était elle ? Elle la responsable ?
Elle regarde la ville qui brule, tétanisée, incapable d'aller les aider. Incapable de faire quoi que ce soit si ce n'est voire. Entendre.
Et tout a coup, elle n'est plus la. Il a suffit d'un battement de cils pour qu'elle ne soit plus a coté de l'enfant. Pourtant, elle entends encore sa voix, comme si elle était juste a coté. Mais ce n'est pas ce qui retient son attention. Elle reconnait l'intérieur de la tour de l'horloge, ou elle se réfugiait avec Trojan. Le lieu de leur première rencontre. Les flammes la cernent. Elle est prise au piège, elle brule vive.
A nouveau.
Elle hurle. Sent les flammes qui la lèchent, brulent sa peau, dévorent ses muscles. Elles détruisent tout sur leur passage. La douleur est insupportable. L'air, saturé de fumée l’empêche de respirer. Autour d'elle, tout n'est que destruction, douleur. La peau fonds sur sa main, et alors qu'elle tente de reculer, de fuir cette fournaise infernal, elle se rends compte que les braises rougeoyantes parsèment le sol, l’empêchent de bouger. De reculer. Elle hurle a s'en briser les cordes vocales. Les larmes ne peuvent rouler sur ses joues, la chaleur les évaporent immédiatement. Elle brule, elle brule et elle a beau tout tenter, rien ne peut la sauver. Le bruit des flammes est assourdissant. Un craquement et c'est une poutre qui tombe a quelques mètres d'elle, projetant des éclats brulants sur son visage. Elle hurle, mêlant son cri a celui des autres victimes, encore et encore, essayant de les retirer mais c'est trop tard, les cloques sont déjà formées et laissent une douleur lancinante sur sa peau. Ses poumons brulent, sa gorge lui donne l'impression d'être a vif. Elle ne peut rien faire si ce n'est subir une lente agonie insupportable. L'air est irrespirable. elle se sent vaciller, chute et s'écrase sur le sol. Elle se recroqueville, cherche a fuir par tous les moyens mais c'est tard, bien trop tard. La tête entre les mains, elle hurle comme si elle en mourrait. Et tout a coup, l'une des poutres tombent vers elle.
Elle hurle, son cri résonne dans la chambre ou une petite veilleuse est allumée. Louise tombe au sol, les bras devant elle comme pour se protéger, hurlant encore et encore.
Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte d'ou elle était. Et soudain, une nausée violente et elle se précipite au dessus des toilettes pour vomir son diner. La jeune femme reste quelques instants la, immobile, la respiration saccadée, en larmes, ne cherchant pas a être discrète. Elle a l'impression de mourir.
La princesse se relève, et se rince la bouche avant d'attraper du dentifrice pour se brosser le dents rapidement, avant de s'asperger le visage avec de l'eau. Puis elle lève les yeux et croise son propre regard. Elle doit savoir. Sans réfléchir, elle fait demis tour, attrape un pull et son sac par réflexe et se précipite a l'extérieur. Elle ne prends pas le temps de se changer, de toute façon il ne s'agit que d'un aller retour non ? L'air frais la fait frissonner et elle se précipite dans le pick up de Diane avant de chercher les clefs. Une fois qu'elle les a trouver, elle n'hésite pas et démarre la voiture avant de foncer vers le centre ville. Elle n'a dormis que quelques heures et sait que c'est dangereux de conduire dans ces conditions, mais peu lui importe. Le sentiment d'urgence est trop fort. Elle doit savoir.
Louise roule rapidement et finit par atteindre le centre ville avant de se garer maladroitement. En face d'elle, a plusieurs mètres, la tour de l'horloge se dresse, imposante. Entière. Présente. Elle soupire de soulagement, et a l'impression qu'on vient de lui retirer un poids énorme des épaules. La princesse se laisse tomber, le front contre le volant, sans retenir les sanglots, les larmes. Elle a eut tellement peur. Tellement peur.
Il lui faut plusieurs minutes pour se calmer et relever les yeux. La tour est toujours la mais elle remarque enfin qu'il semble y avoir d'autres personnes a son pieds. Sans hésiter, elle descends de voiture, espérant que personne ne fera attention a sa tenue - un simple short et un t-shirt trop grand pour elle - et s'approche du groupe, son sac sur l'épaule. De loin, elle reconnait Diane, et Regina. Quand a l'homme, il lui dit vaguement quelque chose, elle l'a déja vue quelque part, mais ou ? Elle a l'impression que ca a un rapport avec Jack, mais son esprit est encore trop confus pour qu'elle puisse mettre le doigt dessus.
Elle s'approche de Diane, ses pieds nus claquants sur le goudron, et se poste a ses cotés.
"Qu'est ce que tu fais la ?" demande elle d'une voix douce.
La déesse lui explique en quelques mots, et c'est au tour de la princesse de répondre. Elle hésite puis lâche, sans s'épancher :
"J'ai fais le même ... cauchemar."
De toute façon, Diane comprendra, elle n'a pas besoin de parler, elle connait sa peur des flammes. Louise se tourne alors vers Regina et l'homme, guidée par une intuition.
"Regina, monsieur .." salut elle d'abord. Elle hésite puis ajoute, d'une voix basse en jetant des regards crainfits autour d'elle, comme si elle s'attendait a ce qu'il recommence a tout instant :"Vous aussi vous avez fait un cauchemar ?"
Les cauchemars, elle en a l'habitude. Mais de ce genre la ...
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« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, c'est quelque chose d'éternellement difficile.
Belle Nuit d'Amour - Offenbach
Belle nuit Oh nuit d'amour Souris à nos ivresses Nuit plus douce que le jour Oh belle nuit d'amour
Le volume de la musique était très bas, je n'entendais qu'une douce mélopée, tout juste parfaite pour bercer mon esprit au gré des pages. C'est étrange comme le silence peut parfois se révéler pesant. J'avais éprouvé le besoin d'entendre un morceau d'Offenbach pour me concentrer sur ma lecture. Il faut préciser que c'était la première fois que je m'essayais à un roman d'horreur. Etant donné la saison, cela me semblait approprié. Cependant, je n'aurais pas pensé être autant impressionnée. Malgré tout, j'avais été transporté par la substance et la qualité de l'histoire, si bien que j'avais dévoré ces Chroniques des Vampires tout au long de la nuit. J'avais frissonné, par moments j'avais même été écoeuré par le contenu, mais véritablement mordue, je n'avais pu quitter les mots des yeux. Le temps fuit et sans retour Emporte nos tendresses Loin de cet heureux séjour Le temps fuit sans retour
Zéphyrs embrasés Bercez-nous de vos caresses Zéphyrs embrasés Bercez-nous de vos caresses Donnez-nous vos baisers
L'aube darda ses rayons pâles et hésitants jusqu'au fauteuil dans lequel j'étais recroquevillée. Un fourmillement étrange parcourut ma peau lorsque l'or blafard la toucha. Le soleil... Mes paupières papillonnèrent alors que la chanson s'achevait dans un trémolo de violons. Je refermai la Reine des Damnés sur le dernier chapitre. Si je me laissais trop impressionnée par un roman, qu'allais-je donc devenir ? Guère plus qu'une feuille de papier volant au vent. Je décidai de garder la toute fin pour plus tard, même si je mourrais d'envie d'en connaître de suite le dénouement. Il fallait me modérer. J'avais déjà lu mille deux cent pages sans m'arrêter. Si je continuais ainsi, j'allais devenir totalement insociable.
Je m'étirai lentement et jetai un coup d'oeil à la poupée de porcelaine qui me fixait de son regard vide. Je l'avais posée à même le sol, car elle était si vieille et poussiéreuse que je craignais qu'elle salisse les meubles. Astrid me l'avait offerte la veille et pour ne pas la vexer, j'avais accepté ce "cadeau" discutable.
"C'est pour toi." avait-elle dit avec un grand sourire en me collant l'antiquité dans les bras. "Oh euh... merci, mais il ne fallait pas !" avais-je répondu avec un sourire forcé. "Au contraire, il le fallait." avait-elle insisté d'un air subitement grave. "Tu es toujours toute seule, tu as besoin de compagnie. Elle s'appelle Eleanor."
Elle avait tapoté doucement sur les boucles défraichies de la poupée avant de s'en aller, me laissant là.
Je me redressai au bord du fauteuil, le roman fermé entre mes mains jointes, mon regard pensif focalisé sur la poupée. Elle portait une robe de mousseline fanée, qui avait dû être bleue ou verte à une époque lointaine. Déchirée et décousue à plusieurs endroits. Ses cheveux qui jadis devaient être rassemblés en anglaises blondes élégantes, étaient désormais emmêlés même s'ils gardaient une étrange douceur. Le corps du jouet était en porcelaine très fine. Il manquait quelques doigts à ses mains et des touffes de cheveux sur le crâne. Les couleurs sur ses joues et sa bouche avaient pris une teinte mauve pâle, et la cire autour des yeux avaient dû fondre plus ou moins car les billes de verre teintées se joignaient très mal dans les orbites, conférant un regard étrange à la poupée. Ses yeux étaient d'un bleu saisissant malgré l'empreinte du temps, comme si c'était l'unique vestige de sa beauté d'antan. Je ne vais pas garder cette chose, décidai-je subitement.
Loin de m'effrayer, elle m'inspirait uniquement du dégoût. Elle était sale et affreuse. J'appréciais les objets anciens lorsqu'il émanait d'eux une beauté et un charme d'un autre temps. Cette poupée n'avait strictement rien d'inspirant. De toutes façons, Astrid ne risquait pas d'entrer dans ma chambre un jour, donc je pouvais très bien m'en débarrasser, elle ne le saurait jamais. Je me sentais un peu mal de devoir lui mentir pour une simple poupée.
J'allais chercher un sac en plastique transparent, plaçai la poupée à l'intérieur -ses articulations craquaient comme des os- et sortis dans la rue. L'air matinal entra dans mes narines et ventila mon cerveau. Aah... le monde des vivants. Après une nuit passée avec les vampires torturés de la Nouvelle Orléans, cette matinée avait des allures de renouveau. (et je veux fêter ce renouveaaaau ! spéciale décidace Diane )
Je décidai de faire quelques pas dans la ville encore endormie. Le poids de la poupée battait par intermittences contre ma cuisse. Je me dirigeai vers la grande place et remarquai un groupe de personnes. J'en connaissais la plupart. Artémis, Louise et Sebastian. Il y avait également l'ancienne maire de la ville, Regina Mills. Curieux rassemblement à une heure aussi matinale.
Je m'approchai d'eux silencieusement et entendis Artémis expliquer un étrange rêve. Louise révéla qu'elle avait fait le même cauchemar. Je fronçai les sourcils. On aurait dit une répétition pour une pièce de théâtre. Essayait-on de m'abuser ? La jeune femme semblait véritablement déboussolée. D'ailleurs, elle était en tenue de pyjamas.
"Louise, ça va aller." dis-je en posant une main réconfortante sur son épaule.
Nous nous étions vues qu'une seule fois lors du voyage en Grèce mais je supposais qu'elle se souvienne de moi. Je l'espérais, du moins. Je la sentis frémir dans son tee-shirt trop grand. Elle était véritablement terrorisée. D'ailleurs, ils avaient tous l'air assez déphasés. Les yeux clairs de Sebastian étaient encore plus écarquillés que d'habitude, et son regard avait quelque chose de... hanté.
"Vous prétendez avoir tous fait le même rêve ?"
Je m'écartai Louise pour les observer tour à tour. Regina semblait réfléchir tout en essayant de repousser ses frayeurs, de même pour Diane. Mon esprit tentait de trouver une explication rationnelle à toute cette histoire. Ce n'était pas possible.
"Vous ne pensez pas qu'il s'agisse d'une mauvaise blague ? Après tout, ce soir c'est Halloween. Peut-être qu'un farceur a trouvé 'amusant' de vous faire partager un cauchemar inventé de toutes pièces..."
Après tout ce qui était arrivé à Storybrooke, je n'aurais pas été étonnée qu'un vilain invente une telle supercherie pour s'en repaître. Je jetai un coup d'oeil à Sebastian, et ajoutai avec un air mutin :
"Tu t'es reconverti dans le commerce des cauchemars, Sebastian ?"
Je n'y songeais pas sérieusement, car il me semblait improbable qu'il veuille faire du mal à qui que ce soit, surtout qu'il était lui aussi concerné.
De toute façon, personne ne semblait convaincu par ma théorie. Je croisai les bras, le sac en plastique placé devant moi. Quelque chose passa dans leur regard alors qu'ils voyaient la poupée dans le sac transparent.
"Vous avez peur des poupées, tous autant que vous êtes ? Ca, c'est vraiment une étrange coïncidence..."
Je leur lançai un regard intrigué. Soit c'était à moi qu'ils faisaient une farce, soit il s'était bel et bien passé quelque chose... mais je ne parvenais tout simplement pas à y croire. C'était bien trop rocambolesque, même pour une serial lectrice.
crackle bones
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« Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »
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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...
J’allais étouffer… J’étouffais… Toussant à m’en briser les poumons, je tentais de capter de l’air tout en regardant vers le ciel… Il rougeoyait… il était écarlate, comme le sang… Les hurlements qui se répercutaient en écho déchiraient mon âme… On allait tous mourir, on était tous en train de mourir… Où était maman ? Et Henry ? Et ma famille, toute ma famille ? Leurs cris se mêlaient-ils à ceux des autres ? Etaient-ils déjà morts ? En tout cas ils n’étaient pas sauf… personne n’était sauf… J’hurlais leurs noms, les uns après les autres tout en courant, en tant de capter un visage, un geste, une voix qui me faisait penser à eux. Mais rien… absolument rien… et je ne pouvais rien faire pour aider… De tous les pouvoirs que j’aurais pu recevoir, il n’en aurait pas été plus utile que l’eau… Mais il avait fallu que ce soit la foudre… je ne pouvais rien faire… Si ce n’était qu’aggraver la situation… Je courais dans tous les sens, mon cœur battant à tout rompre, mes poumons se désintégrant sous la fumée épaisse de ce feu dévorant. Où aller ? Que faire ? Qui trouver ? L’air était tellement sec et saturé de carbone que je n’arrivais pas trouver la force nécessaire pour pleurer toutes les larmes de mon corps… et pourtant j’aurais bien voulu… il ne me restait plus que ça… tout partait en fumé… Même moi…
J’entendais cette petite voix cristalline en fond et je voyais cette fillette se presser dans la nuit, loin du tumulte de la mort. Elle chantait, dans une curieuse posture, comme si elle tentait de refouler les cris qu’elle entendait. J’hurlais à mon tour, je l’interpellais mais rien, elle continuait, inlassablement en s’éloignant. Tournant la tête vers le brasier, puis de nouveau vers elle, je tentais de prendre une décision rapide. Retrouver les miens ou suivre l’inconnue ? Curieusement, j’avais toujours eu un sens accru des mystères et des énigmes, qui avaient tendance à m’apaiser, comme si c’était une habitude que j’avais eu dans une vie antérieur… bien avant tout ça, bien avant Storybrooke… Courant vers elle, je tentais de l’interpeller avec des « He !! Toiii !! TOI !!! Reviens !! »
- REVIENS !
Je me relevais brusquement dans mon lit en position assise, les yeux exhorbités. Je respirais bruyamment, tentant de rependre un souffle qui ne revenait pourtant pas. Je continuais à étouffer et je me mettais à tousser. Passant une main dans mes cheveux, j’entendis le crépitement habituellement de l’électricité statique avant de baisser les yeux vers la lueur bleuté qui venait de mes mains… Il s’était activé… Et vu l’état dans lequel je me trouvais, c’était plutôt miraculeux qui n’y ai que ça… J’aurais plutôt pensé à l’explosion de ma chambre voire au brasier ardent de la ville que j’avais vu dans mon rêve. Je tremblais de la tête aux pieds, j’avais du mal à déglutir et j’avais la nausée… Je me rendais compte que j’avais froid : mon pyjama, tout comme mes draps, étaient trempés de sueurs… ça faisait longtemps que ce ne m’était plus arrivé un truc de ce genre… les terreurs nocturnes… Tentant de me recentrer sur la rationalité, j’entendais des bruits de pas. Quelqu’un passait devant ma porte… Et disparaissaient derrière la porte d’entrée… Je ne savais pas quelle heure il était, mais il devait encore faire nuit… Une seconde fois, des pas devant ma porte puis quelqu’un qui sortaient. Qu’est-ce qu’ils avaient tous à sortir en pleine nuit ?! Mais à bien y réfléchir, moi aussi j’avais envie de sortir… Je voulais aller voir Regina… Vous n’avez jamais eu cette sensation horrible après avoir rêvé de la mort de quelqu’un que c’est peut-être la réalité ? Ce besoin irrationnel de vérifier que la personne est toujours bien là, dans notre monde, auprès de nous ? Et bien, c’est ce qui m’arrivait en ce moment-même. Je voulais voir Regina !
Sautant hors de mon lit, je récupérais rapidement un jogging et un pull chaud dans mon armoire, j’enfilais mes bottines, mon écharpe et mon manteau et à mon tour, je sortais dans la froide nuit du 30 au 31 Octobre… Bientôt Halloween… J’adorais cette fête ! L’année précédente, je l’avais passé avec Elliot à dégommer des zombis du matin au soir… Cette fois-ci, j’avais bien envie de réitéré l’expérience avec chasse aux bonbons dans le voisinage… Fallait que je pense à lui envoyer un texto un peu plus tard dans la matinée, une fois que je serais calmée. J’allais tourner dans une rue perpendiculaire lorsque j’aperçus au loin un petit attroupement devant la tour de l’horloge. C’était quoi ce bordel ?! Je l’avais vu cramer aussi distinctement que je la voyais debout présentement et cette idée me rassurait autant qu’elle m’effrayait : et si le groupe y mettait le feu ?
Changeant d’avis, je me détournais du chemin du manoir pour me diriger vers le groupe. Arrivée à leur hauteur, je reconnu alors Regina qui tirait une tête de déterrée. N’hésitant plus une seule seconde, je parcourais les derniers mètres qui me séparaient du groupe en la hélant :
- Maman ?
Ça résumait bien mon état du moment. Je ne l’appelais ainsi que lorsque je n’allais pas bien, que j’avais peur de la perdre ou quelque chose du genre… Sans attendre une seule seconde et sans lui laisser le temps de répliquer, je lui fonçais dessus pour la prendre dans mes bras et la serrer contre mon cœur. Son odeur m’apaisait. Elle était là, elle allait bien. Je me frottais les yeux rapidement, constatant qu’ils étaient humides, sans doute par le froid, mais aussi parce qu’ils étaient gonflés : si je n’avais pas réussi à pleurer dans mon rêve, il semblait que je l’avais pourtant fait en réalité. Puis je me détachais d’elle pour regarder les autres.
- Diane ?! Louise ?!
Maintenant je savais à qui appartenaient les pas qui avaient quittés l’appartement. Sans attendre, je les prenais aussi dans mes bras. L’une avait fait office de soutien, de confidente, presque de mère de substitution après le dôme et ma rupture avec Regina. L’autre, je l’avais prise sous mon aile après l’avoir presque vu mourir à Vegas. Quand je ne geekais pas avec Elliot, c’était avec elle que je jouais à Mario Kart. Il y avait un jeune homme blond que je ne connaissais pas et à qui j’accordais un signe de tête poli pour dire bonjour, ou bonsoir, on savait pas trop à cette heure-ci et enfin je me tournais vers la dernière personne…
- Ellie ?!?
Alors là c’était le pompon… Que foutaient-ils tous là ? S’ils se faisaient une pré-halloween party sans m’en parler, ça allait barder. Ellie, j’arrivais pas trop à la définir… C’était un peu le double d’Elliot, la sœur d’Elliot et Elliot au féminin… En tout cas… je la considérais autant comme ma meilleure amie que je considérais son masculin comme mon meilleur ami… Elle était pas tout à fait pareille mais on s’entendait tout aussi bien… Et même si je savais qu’elle ne pouvait pas mourir dans le brasier que j’avais vu en rêve, j’avais tout de même envie de la prendre dans les bras… enfin… avant que…
- Berk !
Je m’étais retiré vivement en voyant la poupée de Porcelaine dans son sac. C’était flippant et méga moche… J’avais horreur des poupées de porcelaine.
- M’en veut pas de pas m’approcher, mais ton truc-là, il me fait peur !
Je désigné l’objet du doigt avec un regard dégoûté. Enchaînant la conversation pour tous (même le mec que je connaissais pas, j’étais pas une malpolie) :
- Vous devinerez jamais de quoi j’ai rêvé !
Aaaaah… Ben si en fait… Si si… Vu leur tronche… si… Ils avaient l’air autant intrigués que blasé par l’histoire comme si… ils la connaissaient déjà…
- Me dîtes pas que vous en avez rêvé aussi ? Le feu, la ville et tout le bazar ?
Je les regardais avec des yeux ronds en déglutissant… C’était pas cool ça… Je reposais les yeux vers la poupée… elle me perturbait celle-là… j’avais l’impression de l’avoir déjà vu quelque part…
Diane Moon
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“I love you to the moon and back”
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)
Je, ne comprenais pas. Et, je n'aimais pas ne rien comprendre. Comment se faisait-il que j'ai fait un tel rêve ? C'était...Beaucoup trop réaliste. Je veux dire, que mes vieux souvenirs viennent me hanter, j'en avais l'habitude. Plus particulièrement, depuis le séjour en Atlantide. L'entrée, et la sortie de ce monde, ne s'était pas faite sans sacrifice. Et, de voir afficher à la vue de tout le monde, mon pire souvenir, moi qui était si secrète, n'était pas quelque chose que j'avais réellement apprécié. Je, savais, que cette époque été révolue. Quelque part, cela m'avait aidé à terminer un très long deuil d'une durée de vingt trois ans.
Inspirant, pour me donner du courage, je remarquais, que je n'étais plus seule. Un homme blond et une femme que j'identifiais comme étant Regina Mills, la mère adoptive d'Alexis, se trouvaient là également. Cela provoqua un léger froncement, de sourcil de ma part. Ce pourrait-ils qu'ils aient fait le même rêve que moi ?
Une voix, me tira de mes songes, je me retournais, pour découvrir Louise, qui venait de nous rejoindre. Comment....Ah, mon pick-up. Elle, avait très certainement dût le prendre. Je lui avais appris, à s'en servir, et lui avait fait un double des clef, qu'elle puisse se déplacer plus rapidement si elle le désirait. Je parcourrais essentiellement, la forêt, aussi avais-je plus tendance, à user de la téléportation que de la voiture. Aussi, préférais-je la lui laisser si elle en avait besoin. De toute façon, si ce n'était pas elle qui l'utilisait, j'avais l’impression qu'elle resterait garé devant la maison, dans l’allée. Je préférais, ne pas tenter d'apprendre à Apollon, à s'en servir. Déjà que les grille pains, et les machines à laver trépassent, lorsqu'il est à la coloc, alors une voiture...Non, définitivement, non.
"Qu'est ce que tu fais la ?"
- Je....J'ai fait un cauchemars. Un abominable cauchemars. La ville était en flamme, tout brûlait, c'était affreux. Et puis....Il, y avait cette petite fille.
La réponse de Louise me glace sur place. Elle aussi, l'avait fait. Ça, ne pouvait pas être une coïncidence. Nous, étions, quatre. Quatre à avoir fait le même cauchemars. Je voulais, bien admettre que nous étions, le jour d'Halloween, et que les nuits du 30 et 31, étaient ses nuits. Mais, tout de même, Pitch avait un peu plus d'imagination que cela. Et puis, de toute façon, il ne se serait jamais non plus aventuré à terrorisé Louise. Je lui avais parlé d'elle, comme je lui avais parlé des autres personnes comptant pour moi. Et, j'osais espérer, qu'il me connaissait assez maintenant, pour savoir, que je serais directement, allé lui demander des comptes, et pas de manière très douce. Toute fois, un détail auquel je n'avais pas fait attention, prit tout à coup une grande place dans mon esprit : la tenue de Louise :
- Mais qu'est qui t'as pris de partir comme ça ? Il doit faire trois degrés dehors à tout casser, tu veux tomber malade à te balader avec une tenue pareille par ce froid ?
Je, ne ressentais pas les fluctuations de température. Et, c'était d'ailleurs, pour cette raison, que certaine personne, étaient habillés plus chaudement que moi. En règle générale, par cette température, ce n'est pas une simple veste en cuir, qui nous tiens chaud. Néanmoins, cela ne signifiait pas, que j'ignorais quand il fallait se couvrir ou non. Si Apollon, avait été là. Il m'aurait très certainement, traité de « maman poule ». Heureusement, mon boulet préféré, ne se trouvait, pas avec nous, et c'était une bonne chose. S'il, n'y avait pas eu autant, de monde, qui ignoraient, ma véritable nature, sans doute aurais-je fait apparaître, des vêtements plus chaud. Néanmoins, ignorer, que j'étais une déesse, était l'une des principales choses, que je tentais de faire, lorsque je rencontrais de nouvelles personnes. Aussi, me contentais-je, d'ôter, ma veste, et de la lui mettre, sur les épaules, grommelant sur le fait, qu'elle devrait faire plus attention à sa santé.
J'écoutais néanmoins, très attentivement, ce qu'elle racontait à Regina et à l'homme qui était arrivé, confirmant ce que je pensais :
- Nous avons, donc tous fait le même rêve dis-je à leur adresse. La ville, la petite fille, les flammes...Comment est-ce possible ?
Une ride soucieuse se creusa sur mon front, tandis qu'une cinquième personne nous rejoignit en la personne d'Ellie. Il, y a bien longtemps, que je n'avais pas revu ma nièce, et je voulais m'en excuser au près d'elle. J'avais d'ailleurs, prévus, de passer la voir, mais avec les dernières complications, mon emploie du temps, avait laissé place à plus d'imprévue, que je ne l'imaginais.
Je tressaillit, néanmoins, à l'entente, de sa réflexion, sur les cauchemars :
- Il n'aurait jamais fait ça ! lâchais-je d'une voix plus tranchante que je ne l'aurais voulut.
Me mordant furieusement, la lèvre, je m'exhortais au calme, avant de reprendre :
- Je te pris de m'excuser Ellie dis-je doucement, je ne voulais pas me montrer brutale avec toi. Tu sais à quel point je suis doué avec les interactions sociale avouais-je avec une légère grimace, prouvant à quel point, je me rendais compte de mes lacunes dans ce domaine. Je, pense néanmoins, que la théorie, du mauvais plaisantin, qui crée un mauvais rêve, et nous le fait tous partager est à exclure. La...Personne, ayant cette capacité, n'a pas vraiment ce genre d'humour. De plus, je n'aurais pas hésité une seule seconde à lui tomber sur le poile et il le sait parfaitement.
Mon regard se porta sur le sac en plastique transparent, qu'elle portait à la main, une ombre passa, lorsque je vis qu'il s'agissait d'une poupée, et à quoi ressemblait la dite, poupée. Mes mains, se remirent, subitement, à trembler. On, aurait dit la petite fille, dans le rêve.
Une nouvelle personne nous rejoignit, à nouveau, en la personne d'Alexis, j'acceptais, sont étreinte, avec soulagement, la lui rendant du mieux que je pouvais, quelque peu soulagée, de la voir ici. Même, si, manifestement, elle aussi, avait eu droit à l'incendie. Sans compter, son mouvement, de recule, face à la poupée, c'est vrai qu'elle n'inspirait pas confiance :
- D'accord dis-je en me forçant à nouveau à reprendre le contrôle de mes émotions. Tentons, de réfléchir, à tête reposée. Le mieux pour ça est d'avoir les idées clair
Fermant les yeux, je me concentrais, afin de transmettre de l’apaisement à toutes les personnes ayant vu la même chose que moi. Ça aiderait un peu, à atténuer, la frayeur que tout le monde avait eu. Évidemment, je ne pouvais pas le faire sur moi même. Généralement, c'était Apollon qui s'en chargeait. Mais, j'étais une grande fille, et j'allais devoir, apprendre à me débrouiller sans mon frère jumeau. Même, si le fait, que le lien psychique, soit cette fois-ci, toujours présent, m'aidait grandement à tenir :
- Ellie, ma chérie dit moi où est-ce que tu as eu cette...effrayante poupée ?
C'était le synonyme le moins pire d'affreux que j'avais trouvé, je ne voulais pas la froisser, même si vu le traitement, de l'objet je me doutais bien, qu'elle devait penser à peu de choses prêt la même chose :
- Dans le rêve, repris-je à son adresse, après avoir jeté un coup d'oeil du côté, des autres, il y avait une petite fille...Une effrayante petite fille, Eleanor, je crois que c'est son nom. En tout, cas, elle chantait une berceuse, où il figurait. Et cette poupée est un peu trop ressemblante.
Dans quoi, nous étions nous encore embarqué ? C'était la question qui me taraudait à l'heure actuelle.
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Regina Mills
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| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Tout m’avait pourtant semblé si réel mais ce n’était qu’un rêve, enfin plutôt un cauchemar parce que dans un rêve la plupart du temps, y’a des petits lapins roses qui dansent avec des licornes violettes et pas une ville entière en flamme avec une gamine ultra flippante qui chante une berceuse… Je restais donc là, fixant la tour de l’horloge intacte, qui était loin de l’être quelques instants plus tôt quand j’avais encore les paupières closes. C’était quoi encore cette histoire de dingue ? Rapidement, j’entendis une voiture arriva, par réflexe, je tourna la tête et reconnu Louise qui était...en pyjama. Qu’est-ce-qu’elle faisait là en pyjama ? Elle allait attraper froid mais bon, rapidement Diane lui refila son pull, au moins elle aurait un peu plus chaud. Je la salua à mon tour avant de comprendre que si on était tous là, c’est qu’on avait tous fait le même rêve. Lorsque Louise demanda si nous aussi nous avions fait un cauchemar, je fis un signe approbatif de la tête « Il semblerait oui… »
Une jeune fille arriva rapidement, je ne la connaissais pas mais la poupée qui trônait dans son sac en plastique était sacrément flippante et me rappelait sans nul doute la gamine effrayante aux boucles blondes. Par réflexe, je ne répondis rien, captant la réaction des autres avant d’entendre une voix qui m’est familière, Alexis venait d’arriver. Au mot « Maman », je tourna la tête et ouvris les bras pour accueillir une Alexis apeurée mais rapidement rassurée. Une seconde… Si elle est là, ça veut dire qu’elle aussi a … Mais c’est pas possible ça. « Je suis tellement contente de te voir Lexie. » Je lui rends son câlin, lui caressant les cheveux pour la calmer et la demoiselle se détache finalement de moi pour aller voir les autres.
Lexie salua les autres et se recula de dégout lorsqu’elle vit la fameuse poupée hyper flippante dans le sac en plastique avant de se tourner vers nous en comprenant rapidement que si on était là, c’est que nous avions tous fait le même cauchemar. Lorsqu’elle termina sa question et que je croisa son regard, je lui fis un signe approbatif de la tête « Storybrooke en feu, les cris, les pleurs et la tour de l’horloge et la gamine flippante, plus cauchemardesque, je trouve pas. On a fait le même à ce que je vois… ». Diane finis par se demander comment on avait pu tous faire le même rêve et très rapidement la discussion tourna autour de Pitch mais apparemment, ce n’était pas lui bon alors…si je chopais celui qui nous avait fait cette foutue blague d’halloween, je le tuerais.
Je ne pouvais quitter du regard le sac en plastique d’Ellie détenant la fameuse poupée, elle me faisais vraiment flipper et apparemment, vu le regard des autres, je n’étais pas la seule. « Dit, la poupée dans le sac, tu comptes en faire quoi ? Non parce que, elle fais légèrement peur en fait et comme l’a dit Diane, elle ressemble un peu trop à la gamine flippante du cauchemar donc voilà, je me pose des questions… », c’était quoi ce bordel et pourquoi cette poupée affreuse ressemblait tellement à la gamine du rêve ? Je commençais à me poser des questions, dans quelle merde on s’était encore fourré…
fiche by coula
Ellie Sandman
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« La seule amitié qui vaille
est celle qui naît sans raison. »
Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, c'est quelque chose d'éternellement difficile.
...
Alexis était arrivée et semblait tout aussi perturbée que les autres. Elle ouvrit les bras vers moi et j'eus presque un mouvement de recul, ne m'attendant pas à ce qu'elle veuille m'étreindre. Ce n'était pas le genre de choses que l'on faisait avec moi. Je n'étais pas habituée aux marques d'affection, hormis de la part de Lily, mais c'était bien trop compliqué. Cependant, Alexis s'éloigna en voyant la poupée dans le sac plastique. C'est sûr que c'était là un répulsif tout trouvé. J'acquiéçai à sa remarque et précisai tout en agitant légèrement le sac :
"C'est pour cette raison que je suis sortie. Je veux la jeter."
J'écoutai attentivement les propos de l'amie d'Elliot, une ride soucieuse marquant mon front.
"Non, je n'ai rêvé de rien du tout." précisai-je d'un ton un peu trop cassant. "D'un côté, je ne dors jamais. Je ne sais pas à quoi ça ressemble, même si j'en ai eu un vague aperçu chez les autres." ajoutai-je en posant un bref regard sur Sebastian suivi d'un fugace sourire.
Je me souvenais encore du sable doré formé par les songes au-dessus de la tête de Lily. Cela avait été si beau, si féérique... Il était dommage que le monde des rêves me soit fermé.
"Je veux bien accepter que vous ayez partagé le même cauchemar, mais dans quel but ? Qui voudrait faire ça ?"
Je m'attardai un moment sur Diane qui avait mentionné une connaissance qui d'après elle, ne se serait jamais adonné à de telles bassesses. Je remarquai l'air sceptique de Sebastian et ne mit pas longtemps à trouver de qui il était question : l'espèce de sorcier avec un nom un peu curieux qui avait sauvé Storybrooke des griffes de Yen Sid. Apparemment, les deux le connaissaient bien. Je décidai de garder cette hypothèse de côté. Après tout, Halloween pouvait très bien rendre les magiciens d'humeur un peu déjantée, non ? Pour l'instant, je voulais croire Diane de tout mon coeur. Elle semblait certaine qu'il n'y était pour rien, ce qui me paraissait pourtant peu crédible venant du maître des cauchemars... Je pourrais toujours lui rendre une visite par la suite si aucune explication ne se faisait sentir. Et j'étais certaine que Diane se ferait un plaisir de m'accompagner pour lui sonner les cloches.
Pour l'instant, la déesse fermait les yeux et transmettait un peu de calme à tout le monde. Le courant de plénitude ricocha sur moi sans me traverser. Ca non plus, je n'y avais pas droit. Quoi que je fasse, j'étais toujours exclue. Différente.
Je rentrai légèrement la tête dans les épaules avant de regarder ailleurs. Ce n'était pas grave. Je n'en voulais à personne, c'était ainsi.
- Ellie, ma chérie dit moi où est-ce que tu as eu cette...effrayante poupée ?
Je frémis et dévisageai Diane qui venait de me poser cette question. Ma chérie ? Ma... chérie ? Ces simples mots me chamboulèrent, si bien que j'entrouvris la bouche et la refermai plusieurs fois. C'était bien la première fois que les mots me manquaient. Pourquoi m'appelait-elle comme ça ? C'était tellement... intime. Je me sentais toujours détachée des autres, mais éprouvaient-ils la même distance ? Je n'avais jamais pensé qu'au contraire ils me voyaient très proche. Je me voyais comme une île inaccessible alors que j'étais rattachée à la terre.
Comme je restai muette, elle poursuivit son explication, ce qui me laissa le temps de rassembler mes idées.
"Eleanor ?" répétai-je. "La poupée s'appelle comme ça."
Médusée, je baissai les yeux sur le sac en plastique que je tenais toujours en mains. Astrid m'avait bien dit ce nom, à n'en pas douter. Tout ceci était de plus en plus étrange...
"Astrid, une amie, me l'a offerte hier. Je ne sais pas où elle l'a trouvée, j'aurais peut-être dû lui demander."
Se pouvait-il que la poupée ait provoqué le rêve chez les gens qui m'entouraient ? Ca me semblait bien trop saugrenu. Rien de logique là-dedans.
Regina m'apostropha subitement en me demandant ce que je comptais en faire. Je fronçai les sourcils, sans doute qu'elle n'avait pas entendu lorsque je l'avais dit la première fois. Il était étrange qu'elle me tutoie mais comme j'étais amie avec sa fille, elle devait penser que j'avais le même âge qu'elle. Alors qu'en réalité, j'avais 22 ans ou quelques mois, tout dépendait du point de vue. Moi-même je m'y perdais. Mieux valait ne pas y penser.
"Je compte toujours la jeter, et à plus forte raison maintenant." répondis-je. "Si je m'en débarrasse, toute cette histoire mourra dans l'oeuf et on n'en parle plus."
Je venais de finir ma phrase quand je sentis quelque chose d'oppressant passer à côté de moi. Une présence, une chaleur diffuse et évasive. Je croisai le regard de Diane et comprit qu'elle venait de ressentir exactement la même chose. Je ne voulais pas y croire, ce n'était pas logique. Cette situation était bien trop fantomatique à mon goût. Les revenants n'existaient pas. Le monde était déjà suffisamment empli d'étrangetés, inutile d'en ajouter.
Pourtant, mon sentiment d'oppression et de malaise se renforça avant de s'atténuer. La chose s'éloignait de nous. Je tournai la tête vers l'endroit où je la percevais et aperçus un banc à une dizaine de mètres. Dessus, une pomme rouge était posée. On avait mordu dedans une seule fois. Cependant, la chair n'était pas blanche mais légèrement blette. Le fruit semblait terne. Rien à voir avec les belles pommes brillantes que l'on voyait dans les films.
Mue par la curiosité mais surtout l'agacement, je m'avançai d'un pas rapide jusqu'au banc. A mesure que je m'en approchai, je sentais le sac plastique devenir de plus en plus lourd. Au début, je ne m'en rendis pas compte. Le poids me força à serrer le sac plus fort mais je gardai les yeux rivés sur la pomme croquée posée sur le banc. Je ne voulais pas me faire abuser plus longtemps. La personne qui avait mordu dans le fruit était forcément quelque part.
Une fois à seulement un mètre du banc, je me stoppai et plongeai la main dans le sac tellement lourd, sans lâcher la pomme du regard. Je ne sentis que les reliefs du plastique sous mes doigts. Etonnée, je baissai les yeux et laissai échapper une exclamation stupéfaite : la poupée avait disparu !
Le sac vide claquait dans le vent, léger comme l'air. Les bras ballants, je palpai le plastique avant de relever la tête... et de reculer d'un pas.
La poupée était assise sur le banc, la tête inclinée de côté, ses yeux bleus étincelant dans la lumière naissante du jour. Sa main aux doigts cassés était posée sur la pomme croquée.
Je déglutis avec peine et chiffonnai le sac dans mes mains afin de m'accorder le temps nécessaire pour... assimiler ce qui venait de se passer. La poupée avait bondi toute seule hors du sac pour s'asseoir sur le banc, sauf que rien n'aurait pu échapper à mon regard, encore moins à celui d'une déesse comme Diane ni de Regina la 'méchante reine'. Alors, que s'était-il passé ?
"Les pommes, c'est votre spécialité, non ?" demandai-je à l'ancienne maire sans cesser de fixer la poupée. "Vous avez un commentaire à faire, une explication à tout ceci ?"
Je fourrai le sac dans la poche de mon trench-coat noir et tordis mes mains l'une contre l'autre afin de me calmer. Ne pas perdre son sang-froid. Ce n'était pas la première fois qu'une chose extraordinaire survenait.
La poupée nous fixait d'un air perçant, un sourire semblait tordre sa bouche violacée. Je secouai la tête. Non, j'imaginais tout cela. Je ne devais pas me laisser berner.
"Viens jouer avec moi... Viens jouer avec moi... Viens jouer avec moi..."
Le vent charriait ces paroles prononcées d'une voix enfantine. Je ne m'en étais pas rendue compte de suite. Cela n'avait d'abord été qu'un murmure. Tout le monde l'entendait dans sa tête, c'était une certitude.
Des feuilles mortes se soulevèrent à nos pieds et dansèrent dans la brise, voletant d'un même choeur vers une ruelle au rythme de la voix mélodieuse et aiguë :
"Viens jouer avec moi..."
"On nous montre le chemin." réalisai-je en déglutissant avec peine.
Vers où ? Vers quoi ? Devions-nous suivre la voie qui était toute tracée pour nous ?