« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Je n’étais… Pas certain que parler aux corbeaux était exactement le truc le plus intelligent du monde à faire. Alors, je pouvais bien parler parce que niveau intelligence, je ne devais pas être dans les bonnes catégories du tableau, MAIS ça me paraissait presque logique qu’il ne fallait pas leur adresser la parole. Déjà parce que c’était des corbeaux, hein, et les corbeaux c’est foutrement fourbe c’est presque écrit sur le front – mais comme ils sont noirs, on ne voit pas l’avertissement. Ensuite, bah… Parce qu’ils sont noirs justement. Non je ne suis pas raciste, mais un oiseau noir dans les films c’est jamais annonciateur de la fiesta du siècle, ou alors celle d’un point de vue zombie ou tueur en série. Enfin, bah parce qu’ils avaient tout bonnement l’air louches, perchés sur la maison de bois ! Des piafs qui vous regardent vous démener pour trouver une idée… Vous n’allez pas me faire croire qu’il s’agissait des uniques habitants de la ville, hm ? Si ? Alors pourquoi y’avait aucun perchoir de disposé dans les maisons, ou bien de bac à graines ? Là, me faites pas passer pour un imbécile ! Ça ne pouvait pas être eux. Ils avaient mauvaise tête en plus. Faut toujours juger les gens à leur couverture, sinon on se retrouve à lire des bande-dessinés qui ont mauvais fond et ça nous fait perdre un temps précieux…
D’ailleurs, en parlant de mauvaises idées, pourquoi est-ce que la croix était devenue verte ? Je la fixai, tapotant du pied en me frottant le menton sans vraiment comprendre ce qui était en train de nous arriver. Une croix qui change de couleur. Dans les jeux vidéos, quand on activait un item lumineux, il arrivait toujours quelque chose. Soit c’était bénéfique – le vert, c’est bon signe, non ? – soit au contraire… Et plus je voyais les corbeaux se pointer, plus je me disais que ce n’était pas la bonne option qui s’était activée pour nous. Merde, où était le point de sauvegarde ? Je regardai tout autour de nous, curieux sous la nuée de volatiles qui arrivait, alors que des bruits très bizarres sortaient des maisons de bois. Ouh, qu’est-ce que c’était ça encore ? On avait enclenché le mode survie, ou bien… ?
J’eu rapidement ma réponse lorsque des sortes d’humanoïdes animaliers – ou des furry, peut-être ? – se mirent à pousser les battants de porte pour apparaître au grand jour. Je ne les avais jamais vu, mais on avait l’impression qu’ils étaient aussi passés par le cirque car l’un d’eux ressemblait beaucoup à l’homme-lion de tout à l’heure… Enfin, plusieurs même. Ils étaient plus d’une douzaine à soudain se diriger vers nous, au milieu des grondements et grognements.
« Ah les zombies, jamais un film où ils ont la paroles ! »
Fis-je remarquer, sous le regard réprobateur de mes deux compagnons de route. Ouille… Avisant un peu les possibilités que nous avions, je me résolu à être le plus digne possible et surtout, le plus courageux. Comme Lounis m’avait dit d’être.
« FUYOOOOOOONNNSSSSS !!!! »
Hurlai-je à pleins poumons en bondissant à toute vitesse pour me faufiler entre les étranges adversaires, espérant que le grand blond et le petit éléphant feraient de même avec un peu de jugeote. Un saut par-ci, un atterrissage par-là, je vis la sortie de la ville se profiler droit devant moi. Parfait ! Je n’avais plus qu’à rejoindre l’arbre où nous étions arrivés et… Mais à peine eu-je mis un seul pied à l’extérieur des maisons que, brutalement, je me retrouvais de nouveau au niveau de la croix ! Fronçant les sourcils, je me tournai à nouveau vers les deux autres.
« Et bah alors ? On court, mes p’tits lapins ! »
Rebelote. Franchir les animaux, bondir, bondir et bondir, mettre un pied dehors et… BAM, de nouveau sur les fesses en plein milieu de la croix ! Je m’amusai un quart de seconde avant de réaliser que… Bah, pendant que je perdais du temps à aller et venir hors de la ville, les bestioles s’étaient franchement bien rapprochées de nous ! Evitant des bras griffus qui tentaient de m’attraper, en sans doute pas me faire un câlin, je bondis en plein milieu de la croix qui redevint rouge. Aussitôt, les bestioles semblèrent s’immobiliser bien que leurs yeux continuaient à bouger. Plissant le nez en avant, je me décalai de quelques pas pour que la croix redevienne verte. Aussitôt les rugissements reprirent et les corbeaux affluèrent. Hop, de nouveau sur la croix rouge. Plus un bruit. Plus un mouvement.
« Me dites pas qu’on va jouer à « 1,2,3, sholeil » ? »
Demandai-je, même si un large sourire étirait mes lèvres à cette idée.
« Mais shi, visiblement, c’est sha ! Oooooooooh !!!!!! OUI !! OUI OUI OUI !! J’adore jouer, sha, sh’est she que les tigres font de mieux, après bondir bien shûr ! »
Jouer. Il ne fallait pas me proposer de jouer, j’étais un très très grand fan des jeux !! Bon, restait à en comprendre les règles car dès que je bougeais, la croix se réactivait et il fallait éviter les coups de crocs d’un homme panthère ou bien les bras griffus d’une semi-oursonne. Et ça, c’était nettement moins cool et amusant que tout le reste. J’avais l’impression de me retrouver au zoo, sauf qu’Adam n’était pas là pour faire pipi de partout… Examinons toutes les possibilités : des animaux qui voulaient vraisemblablement nous manger, des corbeaux par milliers, un grand gaillard qui tenait la trompe d’un éléphant et… un éléphant à chapeau et collerette. Bon, en soit, on n’avait pas la meilleure équipe de mmorpg du monde, mais on allait sans doute pouvoir s’en sortir un peu. Il y avait bien des talents cachés quelque part, non ? Allez, dites-moi oui. Oui oui oui !
Bien droit au milieu de la croix, je me frottai les mains d’excitation en sentant ma queue frétiller d’impatience de bondir. Je ne savais pas rester en place. Je ne pouvais pas rester en place. Maintenant que j’avais compris qu’il suffisait de rester ici… Je n’avais qu’une envie : dégager de là pour voir ce que ça provoquerait ! Mais à la vue des regards des autres, je doutais de l’efficacité de mon idée. Qu’est-ce qui nous restait alors ? Je n’allais quand même pas planter l’éléphant au milieu, même si au moins il recouvrirait la croix. Et si on laissait le beau gosse, ça n’allait pas me plaire à moi. J’aime pas abandonner les gens dans son genre, en plus il n’avait pas l’air trop méchant celui-là.
« Shi quelqu’un à une idée, qu’il parle maintenant, ou she taise à jamais ! »
Je trépignai. J’avais envie de bouger. De bouger. DE BOUGEEER !!! Obliger un tigre à rester immobile relevait de l’exploit. Je sentais mon corps se mettre à trembler sous la pression et mes dents claquer. Bouger. Bouger. Bougeeeer ! Je bondis littéralement vers le ciel, désactivant la croix alors que la main qui se tendait vers moi se referma sur le vide. L’oursonne se déséquilibra et chuta en avant, avant que je ne lui retombe dessus de tout mon poids pelucheux. Cognant sa tête, je la vis relâcher tous ses muscles, sonnée. Un petit bruit résonna et la croix redevint rouge à nouveau sous notre contact. Je battis des poings en l’air en sautant d’un pied sur l’autre.
« Et de une ! »
Bon, il en restait toujours un bon paquet mais… Immobiles, ils ne devraient pas être trop un problème ? Si ?
Et bien au moins, Lounis était revenu à lui. La lionne avait donc une charge en moins à supporter, et surtout, à surveiller. Il aurait été triste que l'animal ne se fasse trancher la gorge dans son dos sans qu'il ne puisse rien faire. Désormais il avait la capacité de fuir si le besoin se faisait sentir et le lion pouvait non seulement s'occuper d'Astrid, mais aussi de la biche. Et de lui même. Quel bonheur de retrouver un peu de ses yeux. Si cela pouvait rester, il en serait la créature la plus heureuse au monde.
Ils furent bien vite enfermer dans ce bâtiment au nom exotique d'Australie. Tout ce qui semble exotique sous un temps d'orage cache quelque chose, et si Zira avait retrouvé la vue, le fait d'être plongé dans l'obscurité la lui avait fait perdre de nouveau... Il n'y avait pas assez de lumière pour se son regard ne voit quelque chose. Il ne pouvait qu'entendre, et sentir. Et l'odeur de la peur est quelque chose de palpable. Elle se ressent autant dans la sueur que dans les mouvements de chacun, et si Zira ne bougeait pas d'un centimètre, c'est parce qu'il ne pouvait craindre quelque chose qu'il ne voyait pas, comme cet homme qui s'était avancé, il ne l'avait pas vu. Seule sa voix perça jusqu'aux tympans de l'animal, sa voix parlant de viande, parlant d'eux comme des objets dont on se sert. Le lion est la dernière maille de la chaîne alimentaire, et s'il avait un honneur pour ne pas dévorer ceux qui l'entourait, il en avait aussi un pour ne pas finir en repas. Il ne vit pas non plus la décapitation en directe du fauve. Il l'entendit. Le son d'un feulement, le son d'un os qui craque. Avec vous déjà entendu un animal broyant un os? Le craquement est sourd et résonne loin dans vos os. Lorsque l'os se brise, vous espérez au fond de vous que votre main n'est pas dans la bouche de ce qui est en train de manger devant vous. Et ici, le craquement fit frissonner le lion alors que la foule faisait un pas en arrière. Il ne vacilla pas, mais il ne put que sentir l'odeur du sang, la fraîcheur d'un cadavre... On ne se refait pas, né lion, né carnivore, l'odeur d'une proie est l'odeur d'une proie. Sauf que le frisson qui remontait le long de son échine poilue n'était pas celui de la faim, mais celui de la colère.
"Je pense que je n'aurais pas pu trouver mieux pour vous faire comprendre que vous ne pouvez rien tenter contre nous."
Oh si. Il pourrait par exemple sentir sa tête se détacher de son corps, ou encore son sourire s'agrandir comme celui d'un ange si Zira arrivait à glisser ses pouces dans sa bouche et tirer très fort sur les coté. Il pourrait aussi finir comme la panthère si les animaux présents le décidaient. Comme tout le monde faisait-il pour avoir peur et ne pas bouger? N'y avait-il que lui qui sentait la colère monter alors que la jeune dinosaure avait été éloigné de lui... Ou bien n'étaient-ce là que les souvenirs d'une lionne qui augmentait la pression? Il était hors de question qu'il ne perde la biche ou la jeune fille... L'échange qu'elle eut avec l'homme fut pour le moins impressionnant. Une petite chose comme ça, capable d'ouvrir sa bouche face à ce qui effraie toute une assemblée. Oh, n'allez pas penser qu'il l'aurait laisser se faire prendre en otage pour sauver sa peau, il n'aurait pas supporter de devoir être aider de la sorte. Lionne solitaire ou non, après tout! Il sursauta lorsque la porte claqua, reculant pour se rapprocher de Lounis et d'Astrid qui était semble-t-il revenue vers eux. "Essayer ou non, soit nous rentrons tous ensemble, soit nous ne rentrons pas. Si tu souhaite y rester, je peux t'arranger ça plus rapidement qu'avec un beau discours." Il leva distraitement la main, d'où brillaient les griffes noires qui l'avaient légèrement griffer plus tôt. Ses paroles étaient peut-être dures, mais il n'avait pas encore eut accès au plan 'soyez doux comme un chaton'!
"Lala ça va aller, tout ira bien, lala." Ses yeux mi-aveugles ne mirent pas longtemps à trouver d'où venait la voix, rapprochée quelques secondes avant par des pas... Un homme, plus petit que lui, et vu sa voix, plus faible aussi. Mais trop proche. Le lion ne put retenir le grondement sourd qui sorti des tréfonds de sa gorge. S'il s'apprêtait à rentrer ses griffes un peu avant, ces dernières étaient toujours bien visibles, et il se contenta de cacher son bras derrière lui. Pour l'instant. "Recule toi." On reste calme le fauve. Voyons. Quoique les mots 'la fin', avaient tendance à mettre l'animal sur les nerfs... Tournant la tête vers les clowns passant dans la lumière un peu plus loin. Les animaux présents n'étaient pas fiers, et il y avait de quoi, c'étaient là, de ce qu'il distinguait, deux belles baraques de chairs et d'os!
"Lala, voilà voilà, c'est la fin, ils sont venus pour nous, on va mourir maintenant, c'est la fin, c'est la fin, c'est la fin, lala..." "MAIS LA FERME À LA FIN!" C'était peut-être -ou peut-être pas- la chose à ne pas faire. Il avait du faire sursauter toute l'assemblée à hurler de la sorte, mais celui qui leur tenait compagnie avait le don de lui avoir taper sur le système comme la pleine lune frappe un loup-garou. Il senti d'ailleurs l'animal le plus proche de lui grogner, comme s'il lui disait de se taire, que cela allait leur retomber dessus. Et si Zira ne supportait pas que l'on ne le regarde pas en face en parlant il envoya simplement un cri de colère ressemblant plus à un rugissement en la direction du-dit animal. Et le murmure que cela causa mit environ une demi-seconde à atteindre les clowns. Ils n'avaient pas du apprécier qu'il ne mette les animaux en émoi. Puisqu'ils descendaient vers eux, les autres s'éloignant sur leur passage; Ils tenaient en leurs mains les mêmes bâtons qui avaient assommé Lounis et le lion voyait clairement la lumière des éclairs au bout de ces derniers. Poussant la biche sans chercher plus loin; Assommer quelqu'un deux fois de suite serait une mauvaise idées, et ainsi positionner il était devant Astrid, la biche, et celui qui s'était décidé à les coller. "Vous en voulez aussi?" C'est ça, superbe idée que de ne chercher la bagarre avec des types qui faisaient à peu près son gabarit. Sa queue devait fouetter l'air à l'instar des chats en colère dans le bas de son dos. Et il ne fallut pas bien longtemps pour que le bâton électrique n'entre directement en contact avec son flanc, lui tirant un feulement mécontent et douloureux.
Sauf que l'on assomme pas un lion comme on assomme une biche ou un enfant. Il s'agit tout de même du roi de la savane, non? Aller, un petit effort! Aussi tendit-il le bras, la paume se resserre sur le bras qui tient le bâton, les griffes s'enfoncent et la chaleur du sang qui glissent le long d'elles se fait sentir. Plic, Ploc, sur le sable rouge, aussitôt suivit d'un cri digne d'un goret. "Vous en voulez aussi?! On réponds!" Où est passé la belle lionne? Tordant le bras qu'il avait saisit dans un angle improbable pour qu'il lâche son arme. Avant que lui même ne doive lâcher le bras, à sa droite l'autre clown s'apprête à abattre son arme électrique sur sa tête, mauvais mouvement, trop lent, puisque le lion réussit à attraper sa tempe au vol. Un clown plaqué au sol qui se débat. Pas pour longtemps. Les crocs plantés le long de la jugulaire, un lion ne tue que rarement par étouffement mais ses mâchoires sont des armes redoutables et quant il relève la tête en laissant tomber le cadavre devant lui, prêt à s'approcher du second dont le bras tressaute misérablement, ce dernier recule d'un pas, puis deux... Et prends ses jambes à son cou.
Il se retourna vers sa mini-meute, sans prendre la peine d'essuyer le poil rouge sang, il ne pourrait pas, enjambant le cadavre sans un regard. "On a pas beaucoup de temps. Il est sans doute aller chercher des renforts. Si vous voulez crever ici, libre à vous. Surtout toi, là. Moi, je pars." Ils pouvaient bien laisser l'apeuré derrière eux non?! Au dessus de leur tête, l'alarme retentissait déjà, comme un compte à rebours... "Il ne perds pas de temps, l'enflure." Il tendit la main pour attraper sans demander son avis celle d'Astrid, Lounis était une biche, il courait plus vite qu'eux; il pourrait suivre!. Et se précipita à l'extérieur, sable trempé, temps lourd, mais de la lumière, il pouvait enfin voir! Autour d'eux, des animaux fuyaient en tout sens, profitant certainement de la brèche qu'avait offert le lion. Il ne demanda pas son reste pour fuir dans les campements, et même si Astrid avait de plus petites jambes elle devrait bien fuir. Relevant les oreilles, il cru discerner les pas de gardes? "Par là!" Et bifurqua entre deux hangars avec la troupe, il pouvait entendre les sabots de Lounis marteler le sol, les pas d'Astrid... Et sans doute ceux de l'autre... Freinant des quatre fers pour éviter un cheval paniqué, il avisa un hangar ouvert un peu plus loin... Ainsi que les gardes qui n'étaient pas loin... "Là. Tout le monde à l'intérieur!" Et ils eurent bien fait, car à peine entré, un commando d'hommes clowns apparu au coin des hangars. Alors que le lion se pressait dans l'obscurité du mur. Jusqu'à les voir passer devant eux à la suite d'un boeuf, ou quelque chose comme ça... Débandade parmi les bêtes. Et il se permit enfin de souffler une seconde. "Rien de casser, tout le monde va bien?" Il feula en remarquant effectivement la présence de monsieur "Lala" à leur coté, son odeur. Pourquoi les avait-il suivit?
"Il voulait nous utiliser en appât pour d'autres. Vos amis. Si on veut les retrouver, il ne faut pas traîner... Ils ne doivent pas être loin..." En réalité, qui sait? Il ne sentait aucune odeur à cause de tout les animaux mais aussi à cause de l'orage, et ils pouvaient être n'importe où... "Et toi. Qui tu es? Pourquoi tu n'es pas un animal?" Un autre dinosaure? Très peu probable... Et Zira n'avait aucune confiance en cette personne qui les avait suivit. Qu'il moufte et il rejoindrait le clown sanguinolent.
Un grand méchant diabolique dans une encablure de porte en plein orage, voilà qui sonnait vraiment comme une mauvaise parodie. Du moins, ce fut jusqu'à ce qu'une tête roule au sol. La pénombre n'empêchait personne -sauf peut-être Zira- de voir le cadavre s'effondrer au sol dans un bruit sourd, la tête roulant tristement à côté, le sang commençant lentement à s’épancher, sinistre liquide aux lueurs de mort. Lounis détestait le sang, cela était une de ses plus fortes phobies -il en avait bon nombre, mais certaines plus facile à gérer que d'autres, le sang, les coups de feu et les aboiements étaient les pires. Aussi replia-t-il vite les oreilles derrière son crâne, mâchonnant dans le vide, effectuant quelques pas de recul. Il ne devait pas regarder, il devait ignorer. Ce fut pour cela qu'il tourna la tête, gardant obstinément les yeux clos. Il sursauta en sentant la main d'Astrid passer sur son flanc, lui jetant un regard -ça lui permettrait de ne pas penser à la pauvre panthère- et son petit brame étouffé ressemblait vaguement à un remerciement. C'était un gentil compliment.
Puis il y eut l'étrange inconnu au chapeau, qui semblait chantonner de bien tristes paroles... " J'ai pas envie de mourir ici moi! " s'insurgea Lounis dans un dialecte qu'encore une fois personne ne devait réellement comprendre. Mais Zira s'occupa de demander à notre étrange personnage de cesser ses paroles de mauvaise augure... Le rugissement qui suivit résultat en un Lounis qui se recroquevilla autant qu'il le put sur lui-même. Il avait du coffre, il n'y avait pas à dire. Puis tout alla très vite. Des clowns arrivèrent, Lounis se cacha d'abord derrière Zira, qui était de ceux qu'il connaissait, le plus apte à le protéger... Il n'avait pas retrouvé ses bois dans ce corps, et il n'avait aucun moyen de défense si ce n'était de coups de pieds. Et contre des clown armés, il n'irait guère loin avec juste ses sabots. Mais le lion n'eut besoin que d'un geste sec pour repousser Lounis plus loin, ce dernier se retrouvant au sol à cause de ses soucis d'équilibre dans un rouler-bouler qui, dans d'autres circonstances, aurait au moins eu le mérite d'être amusant... Pas cette fois. Cette fois, le jeune faon se perdit dans la panique, se relevant maladroitement en braillant tout son saoul... Il remarqua l'homme lion qui dépassait bon nombre d'autres animaux grâce à sa stature bipède, et ne perdit as de temps pour emboîter le pas au petit groupe, pour le dépasser même. Les cervidés, ça court vite. Et le petit Bambi n'était pas en reste quand il s'agitait de faire frapper ses petits sabots au sol pour sauver sa peau.
Ils se retrouvèrent dans un hangar. Lounis, en voyant les clown passer dehors en courant, s'était instinctivement caché derrière Zira, comme si cela allait l'aider à rester en vie en cas d'attaque... Ce monsieur -ou cette madame, c'était comme il préférait- savait visiblement se défendre, et c'était tout à son honneur. D'ailleurs le petit brame du jeune homme vint tout de suite en réponse à sa question. De son côté, oui, il allait bien! Il avait le petit cœur qui battait la chamade, et sentait encore ses patte trembler au souvenir de cette malheureuse panthère, mais il allait bien. Lorsque le lion demanda à l'inconnu qui il était, Lounis alla appuyer sa tête contre la hanche de ladite personne, lui lançant un regard curieux, toutes oreilles en avant, histoire d'appuyer la question de Zira. Qui était-ce? Ils ne le connaissaient pas. Il n'était pas de leur groupe.
Un nouveau groupe de clowns passa devant le hangar, s'y arrêta, mais la pénombre semblait jouer en leur faveur et le groupe de clowns repartit sur son chemin sans entrer... Lounis n'attendait pas la suite de la discussion, il avait vu quelque chose dans la pénombre et... Et en s'approchant, trouva une trappe dans le sol. Un petit glapissement pour appeler le groupe, ses grandes oreilles s'agitant dans tous les sens, alors qu'il attrapa la poignée entre ses dents pour relever la trappe. Ce qui se profila devant lui lui colla un frisson. C'était bien sombre là-dedans. Par chance, il était un animal de la forêt, il n'avait jamais eu peur du noir. Il releva la tête, sceptique sur la marche à suivre, mais le bruit des combats alentours ne l'obligea pas à réfléchir très longtemps.
" Je passe devant. " brama-t-il, sûr de lui. Évidemment, personne ne devait comprendre ce qu'il venait de dire, mais il n'y avait pas besoin de comprendre. Le cervidé secoua la tête, baissa les yeux, et se précipita tête la première dans le trou. Outch, atterrissage compliqué, mais il ne pouvait pas emprunter la petite échelle avec ses sabots. Il faisait sombre, plus sombre que les nuits d'orage où le ciel était encombré de nombreux nuages, plus sombre que le pelage des chiens de chasse... On n'y voyait rien. Mais Lounis pouvait remercier ses sabots de savoir le mener quel que soit le terrain. Cela avait tout l'air d'être un tunnel, et donc il y aurait forcément une sortie quelque part. De plus il n'y avait plus de bruits de clowns, ou de quoi que ce soit, alors il y avait de fortes chances pour qu'ils se trouvent un endroit à l’abri! C'était long. Aussi long qu'ils avançaient lentement à cause de la pénombre, en file indienne, leurs pas seulement rythmés par quelques toussotements, feulement, et autres bruits de cailloux que l'on heurte au passage. Régulièrement, Lounis couinait pour annoncer qu'il n'y avait rien à craindre... ils allait s'en sortir! Il pouvait voir une lueur se profiler non loin! Seulement quelques dizaines de mètres encore...
" Oh oh... " La petite voix reconnaissable d'Astrid s'éleva, embêtée, derrière lui. Les oreilles du jeune faon se dressèrent sur son crâne, alors qu'il tournait la tête, essayant de comprendre le problème dans le noir. Pas le temps, qu'il émit lui même un couinement, se sentant comme faible tout à coup, alors qu'il tombait à genoux, plantant sa tête dans le décor. Il y avait quelque chose de douloureux, là, juste contre sa tête... Juste partout sur lui... Il se sentait comme grandir légèrement, il sentait comme... Des bois? Oh non. Il comprit bien vite ce qu'il était en train de lui arriver, et à en juger par l'air contrit de Astrid, il n'était pas le seul. Tout le monde était en train de subir une transformation. dans la pénombre il pouvait voir, derrière Astrid, Zira reprendre des pattes qui ne ressemblait plus à des mains dorénavant, il pouvait voir Astrid retrouver son cou, retrouver son...
" Oh non! COURREZ! " La petite blonde, à l'instar du cerf qui reprenait ses bois, sa taille, sa force, de la lionne qui retrouvait une forme animal, la petite blonde retrouvait sa taille. Elle redevenait un diplodocus. " On tiendra jamais là dedans avec Astrid! Courrez! " ses paroles ne raisonnaient que comme bon nombres de brames effrayés, alors qu'il se releva, heurtant le mur avec ses nouveaux bois, pour prendre le chemin de la sortie. Au dessus d'eux, on entendait le sol gronder... Elle était en train de pousser les parois, bien trop étroites pour un dinosaure de cette taille! Le cerf n'eut pas beaucoup de course à faire, qu'il se sentit fortement percuté, et propulsé vers l'avant par un coup de tête, qui le fit tomber et rouler sur plusieurs mètres dans son élan. " Aie... " il se releva en boitillant, comblant ce qu'il restait pour s'échapper du tunnel, alors qu'il entendait un brouhaha assourdissant derrière. Visiblement, lui avait été propulsé en avant par un coup de tête, les autres étaient, de ce qu'il entendait, en train d'essuyer des coups de queue, de repartir en arrière, bloqués par Astrid et... Et la terre s'affaissa. Lounis avait tout juste eu le temps d'en sortir, qu'il se retrouva face à un vague éboulis, les muscles bandés de nervosité, reprenant son souffle dans une respiration forte et lourde... Il avait retrouvé son corps de cerf. Il sentait ses bois peser sur son crâne, rassurants, alors qu'il pouvait maintenant se reconnaître en jetant des coups d’œil à ses flancs...
Mais il était maintenant seul, avec un patte douloureuse, quelques égratignures... Au milieu du désert? Il avait atterri dans un désert? La chaleur du soleil venait enfler son poil encore humide des orages, et tout ce qu'il pouvait entendre d'ici, c'était le vent. Le vent auquel se mêlèrent bientôt de puissants brames. " Y a quelqu'un?! EYH! Répondez! " Il ne pouvait pas être seul dans ce désert, n'est-ce pas?! Que quelqu'un réponde... Il n'avait pas envie de finir sa vie ici! Et il traverserait le désert en hurlant à plein poumon s'il le fallait.
Tout le monde dans le groupe: - 15 % Tout le monde sauf Lounis/Astrid: Retour au Hangar
Lounis : 85%
Phoebus Light
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Alexander Skarsgård
When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?
| Conte : Hercule | Dans le monde des contes, je suis : : Apollon, dieu de la divination, des arts, de la lumière.
Magique, c'est ça ouais. Je vais tous me les faire.
Si la croix était devenue verte, c'était une bonne chose, non ? Le vert était une couleur positive, celle de la nature, c'était beau, c'était joyeux, ça ne pouvait rien indiquer de mauvais. Du moins, il l'avait espéré pendant un instant, ne voulant pas avoir eu tort de demander à Lily d'avancer. Peut-être que sans le vouloir, il l'avait mise en danger ? Il les avait tous mis en danger ? Il s'était contenté de sourire alors que la trompe de l'éléphante l'avait tapoté au front, comme si elle le trouvait stupide de s'inquiéter. Sauf qu'il avait eu raison.
Les bruits qui commencèrent à s'élever ne furent pas pour le rassurer sur l'état de leur situation. Alors même que Lily se mettait derrière lui, il avait commencé à sa mouvoir pour se placer devant elle, faisant barrage entre ses deux compagnons et la horde d'humains-animaux en train d'avancer dans leur direction. Les corbeaux se faisaient également de plus en plus nombreux et il était loin d'aimer ça. Quelle idée de leur parler aussi, il se trouvait tellement stupide !
Tournant la tête dans toutes les directions, Apollon réalisa que les bêtes étaient plus d'une douzaine, sortant des maisons dans lesquelles elles étaient entreposées. C'était glauque au possible. Les grognements s'échappant de leurs gorges lui firent froncer les sourcils, incertain sur la directive à adopter. Tigrou misait sur une réplique détendue qui aurait pu être l'une des siennes, en temps normal, sauf qu'à cet instant, il était plus inquiet que lors de ses précédentes excursions. Premièrement, ses compagnons n'étaient pas des divins capables de se régénérer en cas de blessures. Deuxièmement, il s'agissait d'humains de retour à leur forme animale. Rien que pour la communication avec Lily, ce n'était pas aisé. Sans oublier qu'il ignorait où il se trouvait et qui était derrière tout ça, ça le frustrait. Enormément. Beaucoup trop pour qu'il se permette de faire des blagues. Une fois le reste de l'équipe retrouvée, il se sentirait déjà bien mieux mentalement.
Courir ne sembla pas servir à grand chose. Il suivit Antropy, au départ, avant d'accélérer aussi au moment où la sortie se profila devant leurs yeux, enthousiaste à l'idée d'enfin sortir de là. Malheureusement, atteindre l'issue ne changea rien à leur problème. Voilà que la croix était de nouveau à leur côté, comme s'ils n'avaient pas avancé. Le dieu avait, à la dernière minute, décalé Lily sur le côté alors qu'une des... il ne savait même pas ce que c'était, en fait ! Un zombie ? En tout les cas, il évita à la jeune femme/le bébé éléphant de se faire attraper, tandis que Tigrou lui continuait – inutilement – sa route. Pas la peine de tenter de partir, apparemment on voulait qu'il reste ici. Seuls les corbeaux semblaient capables de se promener comme ils le voulaient.
Apollon fut surpris, cependant, lorsque le tigre rayé s'arrêta sur la croix, celle-ci redevenant rouge et les empaillés s'arrêtant de bouger par le même temps. 1, 2, 3, soleil ? C'était quoi ce jeu ? Il n'aimait pas ça, en tout cas. C'était trop étrange comme situation. Cet endroit était bizarre et le mettait sur les nerfs. Il se mit à tenir la trompe de Lily dans sa main, instinctivement, pour s'assurer qu'elle reste à côté de lui tandis qu'Antropy, lui, se mettait à ne plus pouvoir tenir en place. Il s'en était rendu compte plus tôt, il aimait bondir partout ce petit, alors il ne resterait sans doute pas longtemps debout sur la croix sans rien faire. Il tenta de se décaler, pour pouvoir observer alors qu'à chaque fois qu'il quittait son emplacement, les animaux se remettaient à vouloir faire du trio leur petit goûter. S'il n'avait pas eu de doutes, il se serait jeté dessus. Machinalement, sans crainte et sans peur, il les aurait mis à terre un par un. Mais il n'avait aucune idée de ce qui pouvait se passer si jamais il mettait fin à la vie de l'un deux, même pas certain que les personnes qu'ils étaient – un peu à l'image de l'homme-lionne du cirque – étaient encore en vie, dans cet état. Il préférait ne pas prendre de risque. Les assommer pour les mettre hors d'état de nuire, d'accord. Leur arracher la tête, non. Surtout pas devant ces deux-là, il n'avait pas envie de les choquer. Apollon était quelqu'un de gentil, d'adorable, de magnifique et de très sociable. Mieux valait éviter de donner de lui une image de machine à tuer sur deux jambes.
Pas le temps de trouver un autre plan, de toute façon, puisque Tigrou avait une envie irrépressible de bouger. C'était palpable dans l'air, ça se voyait à sa tête, il voulait de l'action. Passant sa main libre dans ses cheveux, Apollon tentait en vain de trouver un moyen de se dégager de là. Il eut le droit à un peu de temps supplémentaire lorsqu'une oursonne prit place sur la cible, le tigre sur elle. Un petit sourire prit place sur le visage du dieu qui restait admiratif devant une telle action imprévue, mais pas le temps de le féliciter. Il fallait trouver une...
« Attention ! » Il avait tenté d'avertir Antropy, s'avançant vers lui pour le tirer en arrière, alors qu'en hauteur, les corbeaux commençaient à voler. Pas n'importe où, d'ailleurs. Ils volaient vers cette cible rouge. Impossible de savoir ce qui motivaient leur comportement, alors qu'ils ne s'étaient pas attaquer à leur ami lorsque lui aussi se trouvait sur la croix. Il l'avait prit par le bras, le ramenant vers lui, l'enlevant du zombie assommé dont le corps ne risquait pas de faire long feu. « Qu'est-ce qu'ils font ? Qu'est-ce qu'ils sont ? » Pas de simples oiseaux, il l'aurait presque parier. Ils étaient bien trop étranges pour ne rien cacher.
Reculant en tenant chacun des deux autres par une main – la peluche était plutôt douce, d'ailleurs – il posa ses yeux sur chaque détail de la scène. Avant de se rendre compte qu'ils étaient bien dans la merde. Les créatures se remettaient à bouger. D'une manière qu'il n'avait pas vu venir. Chacune commença à se placer à quatre pattes. Là, devant eux, les regardant, elles se tendaient, prêtes à foncer sur leurs proies. C'était... ils étaient les proies, n'est-ce pas ? Il lâcha un juron à moitié étouffé, tandis qu'au sol, la croix changeait d'apparence. Pas de couleur différente cette fois, non, c'était autre chose. Des chiffres.
« 9 ? » Mais le neuf devint un huit. Puis le huit, un sept. « Bordel ! » Cette fois, il ne s'était pas retenu, il ne cachait pas l'urgence de la situation. Un compte à rebours. Dans six secondes, toutes ses choses leur sauterait dessus. Il ne se faisait pas de soucis pour lui, mais pour les deux autres. « On doit se barrer, pour de bon, cette fois ! » Aller vers la sortie ne fonctionnait pas, déjà essayé. Son regard vira sur les corbeaux, en train de voler.
Cinq.
Puis sur Lily. Cette fois, il n'eut pas le temps de s'agenouiller près de l'éléphant qui, pour un bébé, avait une taille plus que correct. Elle pourrait le porter sans gros soucis, c'était solide comme animal ça. Il se retourna vers Tigrou, le portant sans prendre la peine de prévenir, pour aller le poser sur le dos de Lily. Il ne pesait rien du tout, c'était une peluche.
« Accroche-toi bien. » Ce serait dommage qu'il perdre l'équilibre et se retrouve à tomber au sol, même si sa capacité à bondir pourrait peut-être lui permettre de survivre... non, on allait éviter. « Lily ? Je vais te demander quelque chose de très simple. Tu vas devoir voler. Et il va falloir décoller très très vite. »
Même s'il ne comprit pas sa réponse, quelle qu'elle soit, elle sembla comprendre ce qu'il voulait dire et ne pas être compte. Il s'installa aussi doucement que possible sur son dos, faisant son possible pour ne pas la gêner et surtout ne pas l'écraser. Certes, elle devrait être capable de porter son poids mais... C'était Lily quand même ! Il ne savait pas comment cela fonctionnait, pour elle, il avait cru comprendre que ses oreilles l'aidaient étant donné leur taille mais le temps lui paraissait atrocement long. Surtout que... Un.
Lorsqu'elle commença à s'élever, il sentit son cœur palpiter. C'était comme sur son char ! Bon, en moins confortable peut-être, en moins gracieux aussi, mais il volait ! Ça lui avait manqué ! Il oublia un instant la pression qu'il s'était mis de lui-même alors qu'ils commençaient à s'envoler dans les airs pour échapper à ce qui pourrait se produire en bas. Il se sentait plus en sécurité pour les deux autres et voyait ainsi un possible moyen de retrouver les autres s'offrir à eux. En hauteur, ils verraient davantage ce qui se trouvait aux alentours.
Apollon était bien mieux ici que bloqué au sol, incapable de pouvoir faire quoi que ce soit. Le vent passait dans ses cheveux, l'air frais lui donnait une nouvelle vigueur et...
« Brrrraaaaaeeeeuuuuh ! » Il avait lâché cette petite exclamation alors que quelque chose de mou venait de heurter son si beau visage. C'était en train de couler le long de sa joue et de s'insinuer dans le col de sa chemise. Il posa un doigt à l'endroit où la chose s'était écrasée, la consistance lui semblant étrangement familière. Il hésita une seconde avant de tirer la langue pour goûter le peu qui s'était posé à la commissure de ses lèvres... Sérieusement ? « Une tomate ! Je viens de me faire agresser par une tomate ! » Il était effaré. Qui avait donc osé ? Sa chemise blanche allait être toute tâchée !
made by pandora.
Astrid Littlefoot
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emily Kinney
Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
[Carte du menu du Dino-Truck]
| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
❝ Quand on utilise la magie, il y a toujours un prix à payer ❞
Lala était vraiment très gentil avec moi, même si ses paroles me donnaient envie de pleurer davantage. Au moins, il était censé : on était vraiment mal parti. Si ça continuait comme ça, j'allais passer du statut d'animal en voie de disparition à espèce disparue. C'était simple : j'étais le dernier dinosaure encore vivant.
Je vis les clowns entrer. Ils étaient vraiment inquiétants et ne souriaient pas. Lala se colla davantage contre moi et je me serrai tout contre lui. Il continuait de parler d'un ton plaintif. Zira lui commanda de se taire et bientôt, il poussa un rugissement qui fit tressaillir tout l'habitacle. Je me recroquevillai davantage sur moi-même, craintive.
Un combat fit rage entre l'homme-lion et les deux clowns. Je plaquai mes mains contre mon visage, ne souhaitant plus voir d'horreurs, mais les bruits qui me parvinrent étaient encore plus abominables que les images. J'écartai alors les doigts pour regarder au travers, juste à temps pour voir un clown s'en aller à toutes jambes alors que Zira enjambait le corps ensanglanté de l'autre. Son pelage était maculé d'un liquide écarlate. Je déglutis avec peine, incapable de prononcer le moindre mot.
Zira m'attrapa la main et m'entraina avec lui dehors. Je ne savais même plus comment faire pour courir, mais heureusement, mes jambes s'en souvenaient à ma place. D'un regard en arrière, je m'assurai que la biche nous suivait toujours, ainsi que Lala.
"Lounis, Lala, plus vite !" les suppliai-je.
Les éclairs claquaient toujours dans le ciel par intermittences. On était traqué par des clowns... est-ce que ce cauchemar allait prendre fin ? Zira nous fit entrer à l'intérieur d'un hangar sombre et inquiétant. Puis il harponna Lala. Je pris aussitôt sa défense, bien que je sois toujours essoufflée par la course.
"Lala n'est pas un traître ! Il est juste triste à cause de ce qui nous arrive !"
Je me plaçai entre lui et Zira et défiai l'homme-lion du regard, avant de baisser la tête, les joues roses par mon audace. Il s'était toujours montré gentil avec moi, mais le sang sur son pelage m'effrayait toujours. Lounis avait l'air du même avis que lui car il donna des petits coups de tête à Lala, comme pour le presser de répondre. Puis, il remarqua quelque chose sur le sol. Je le suivis alors qu'il avait ouvert une trappe. Il faisait tout noir en bas, impossible de savoir où on allait atterrir. Il sauta le premier, courageux petit animal !
Je lui emboitai le pas, préférant emprunter l'échelle. S'ensuivit un long tunnel envahi par l'obscurité. Apparemment, Lounis savait où il allait, donc je le suivais aveuglément. Soudain, une lueur s'anima non loin. L'air libre ? Enfin ?
J'accélérai l'allure et ne fus pas la seule à réagir ainsi. Mais bientôt, je ralentis, contrariée par quelque chose qui n'était pas normal. J'avais l'impression de voir de plus haut, comme si...
"Oh oh..." fis-je, embêtée.
Mon cou s'allongeait de nouveau mais cette fois-ci, mes mains se transformaient également. Elles devenaient des pattes. Je les passais sur mon corps qui grossissait et enflait. Curieusement, je n'avais pas peur. Je redevenais ce que j'avais tant espéré depuis des mois, mais... je craignais pour la vie de ceux qui m'accompagnaient. On se trouvait dans un tunnel souterrain, j'allais forcément les écraser ! Peut-être que j'allais mourir aussi ? Finalement, j'avais quand même un peu peur.
Déconcertée, j'entrevis des bois pousser sur le crâne de Lounis et Zira se retrouver avec de véritables pattes de lion. Mon corps grossissait toujours. Ma tête fonça brusquement à vive allure au bout de mon cou. Je percutai Lounis et criai un : "DESOLEEEEEEE !" alors que ma queue s'agitait et heurtait d'autres personnes.
"Je ne vous vois pas ! Poussez-vous, s'il vous plaît ! Sinon je risque de vous blesser !"
Le choc de ma tête contre la paroi m'avait fait mal au crâne. Je la secouai et ouvris les yeux, stupéfaite de me retrouver dehors. Enfin, ma tête était dehors, mais tout mon corps était resté piégé dans le tunnel.
"Ce n'est pas normal." constatai-je. "Je suis trop étirée. Je ne suis pas aussi grande, d'habitude."
J'expliquai tout ça à Lounis alors que le soleil me brûlait les yeux. Pourquoi faisait-il tellement chaud et sec, tout à coup ? La biche devenue cerf me fixait avec des yeux ronds.
Je tentai de m'extirper du tunnel mais c'était impossible, c'était bien trop serré.
Soudain, je vis quelqu'un courir à travers le désert.
"ATTENTION ! ATTENTION !" hurlait-il en s'approchant vers nous.
Je n'aimais pas trop ce mot. Souvent, il était accompagné par des choses vraiment pas agréables. Je tentai une fois de plus de sortir du tunnel, sans succès. Le monsieur continuait de courir vers nous, agitant ses bras comme un pantin. Au bout de sa main droite, il tenait une sorte de bouteille noire.
"Lounis, cache-toi derrière les pierres !" lui conseillai-je.
Je voyais qu'il hésitait à me laisser seule mais j'étais de taille à affronter un simple Deux Jambes, non ? Il parvint enfin jusqu'à moi et s'arrêta net. Tout essoufflé, il s'appuya contre ma tête. Je le laissai se reposer quelques secondes, et finalement n'y tenant plus, je demandai :
"Ca va aller ?"
"Oui." répondit-il en cessant aussitôt de respirer bruyamment.
"C'est quoi ça ?" dis-je en désignant la bouteille noire du bout de ma langue rose.
"Oh, c'est du poivre !"
Tout content, il dévissa le bouchon et en saupoudra sur ma langue. Surprise, je fermai la bouche et lui fit perdre l'équilibre. Le goût était tellement fort que j'entrouvris le museau, prenant plusieurs fois ma respiration alors que quelque chose souhaitait sortir de mes narines et de ma bouche en même temps.
"ATCHOUUUUUUUM !"
Un dinosaure qui éternue, c'est très étonnant. J'en fus la première surprise alors que je me sentis propulsée en arrière sous la vitesse de mes microbes. Je fermai les yeux et attendis le choc, qui se fit légèrement désirer. Mon dos heurta un mur et je me retrouvai à glisser. J'entrouvris les paupières pour constater que Zira, Lala et les autres avaient réussi à sortir du tunnel et me regardaient, mais ils étaient tous à l'envers. Je relevai un peu la tête : ah non, c'était moi qui étais à l'envers. Ma queue reposait sur mon ventre et mon cou était tordu en accordéon sur le sol. Au moins, j'avais retrouvé la taille normale d'un petit diplodocus. Toute contente, j'ignorai la douleur causée par ma "propulsion" et me retournai pour sauter sur mes pattes.
"Wouaaah ! Quatre petits pieds !" chantonnai-je en regardant mes pattes. "C'est tellement plus simple pour marcher ! Oh, je suis tellement heureuse !"
Je souris et plongeai ma tête pour regarder entre mes pattes. C'est alors que je les vis, penchés à l'entrée du hangar. Une dizaine de clowns avec des fourchettes et des couteaux en mains, ainsi qu'un large bavoir autour du cou.
Je déglutis avec peine et me redressai, envoyant un regard paniqué à Zira et au reste du groupe.
"On court !"
La sortie la plus proche était le tunnel à moitié démoli. Je me ruai dedans, mes pattes dérapant sur le sol. J'avais un peu de mal à courir avec. Il m'aurait fallu un peu de temps pour me réadapter, sauf que je n'en avais pas. Les multiples éboulements rendaient la progression difficile. Je grimpai sur plusieurs blocs de pierres, avant de voir une ouverture par le haut. La lumière la traversait. Ca avait l'air plus simple. Sauf que... Lounis se trouvait un peu plus loin, à l'autre bout. C'était le chemin le plus difficile mais je devais le faire pour lui.
Jetant un coup d'oeil derrière moi, je vis les clowns nous poursuivre. Cela m'encouragea à accélérer l'allure. Je m'emmêlai les pattes sur les derniers mètres et roulai sur moi-même mais au moins, j'étais sortie du tunnel. J'encourageai Lala et Zira à me suivre, ainsi que les autres. Je me relevai vaillamment et poursuivis ma course.
Mes pattes tapotaient en rythme sur le sol craquelé du désert. Soudain, au pied d'un arbre, je vis l'homme au poivre ainsi que Lounis. Je m'arrêtai net en découvrant Lounis, la tête en bas, les quatre pattes serrées par une corde que tenait l'homme au poivre en balancier sur une branche. Ce dernier tourna la tête vers moi et me sourit :
"Ah, diplodocus de poche ! Mieux comme ça, non ?"
"Euh... oui." fis-je, décontenancée. "C'est euh... mon ami que vous avez accroché, alors euh... pourriez-vous le relâcher ?"
"Ah non, pas possible. On doit le manger." fit l'homme en secouant la tête. "C'est comme ça."
J'écarquillai les yeux et m'approchai de quelques pas, mon cou dodelinant un peu. L'homme remarqua mon expression choquée car il enchaîna :
"Ne t'en fais pas, on va te manger aussi !"
Ma queue se dressa dans l'air tandis que je restai pétrifiée. Il m'avait transformée pour mieux me dévorer ? L'effroi m'envahit de nouveau. Mes pattes tapotaient nerveusement sur le sol, cherchant une échappatoire.
Lala se détacha alors de notre groupe. Je crus qu'il allait tenter quelque chose pour nous sauver, mais il posa une main sur l'épaule de l'homme au poivre.
"Lala, on va se régaler, Lala !"
"Ah, t'es un Lala ?"
"Lala." répondit l'autre d'un air fataliste. "Lala, lala."
Je risquai un regard vers Zira, tellement navrée de ne pas l'avoir cru à son sujet.
"Tu sais quoi ? On a suffisamment de bonne viande, on a l'embarras du choix. On ne va pas ENCORE manger du cerf. Ca me reste sur l'estomac à chaque fois." dit l'homme en lâchant la corde.
Lounis descendit aussitôt du sol et je courus vers lui pour le recevoir sur mon dos avant qu'il ne percute la terre ferme. Sous son poids, je fléchis les pattes mais tins bon, plantant un regard farouche en direction des deux hommes.
"Vous n'allez rien nous faire ! Parce qu'on est plus nombreux que vous ! Zira peut vous tuer avec ses griffes et ses dents !"
Je n'en revenais pas de dire une telle chose, mais nous étions vraiment dans une situation périlleuse. J'espérais juste ne pas mettre l'homme-lion devant le fait accompli. Ca m'aurait contrariée de le forcer à nous défendre.
Astrid : 100%
Lily Olyphant
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Lucy Hale ♥
« Copain Grand Sourire ! »
« T'inquiètes Elliot, c'est
pour Halloween... un déguisement...
mais ça fait mal... »
| Conte : Dumbo ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Dumbo ☣ l'éléphant qui sait voler. ϟ
J'avais trompée, trompée et trompée encore pour faire comprendre au beau Apollon que moi aussi je voulais fuir cet endroit et que je ne voulais pas avoir les même difficultés que la peluche pour combattre ces créatures empaillées. Pourquoi j'étais venu au cirque ? N'importe où on allait à Storybrooke, on ne pouvait jamais être tranquille et tout ça dès qu'il y avait un divin avec nous. Pour ça que j'avais trompée trois fois d'affilé au lieu de simplement le faire qu'une fois. Ca allait lui boucher les oreilles et peut être briser son côté divin pour qu'on ait juste le beau jeune homme. Ca nous aurait amplement suffit.
Il était monté sur moi après y avoir déposé Tigrou et comparé à ce que j'avais imaginé, il n'était pas si lourd que cela, ou alors c'était parce que je pouvais supporter un très grand poids ? Je n'avais rien porté quand j'étais dans le monde des contes, mais en y réfléchissant, j'aurai pu stocker une tonne de cacahuètes dans un sac à dos pour les transporter n'importe où. C'était bien plus facile qu'en Lily où je pouvais simplement me balader avec un petit sachet dans la poche gauche de n'importe lequel des habits que je mettais.
Aujourd'hui j'étais redevenue cet éléphant aux grands oreilles et l'avenir des sacs à cacahuètes s'étendait devant moi. Je pouvais voler, battre des oreilles, faire des allés et venus de gauche à droite. Je m'éclatais, oubliant totalement que j'avais deux passagers à bords, si bien qu'un petit coup trop sur la gauche avait failli faire tomber la peluche. Mais fort heureusement, tout le monde était toujours à bord. J'avais pris la direction droit devant nous sans trop me poser de questions, quand quelque chose de rouge avait foncé dans notre direction. Pour l'éviter, je m'étais penchée en avant, oubliant une fois encore que j'avais des passagers avec moi, si bien que j'avais entendu Apollon brailler. Il devait s'être pris le projectile en plein visage ou ailleurs. Quoi qu'il en soit, je l'avais évité.
Mieux valait descendre pour continuer à pied. Les créatures empaillées devaient être loin derrière nous et ici on ne risquait rien.
"AHHHHHHHHHH !" trompais-je rapidement. Quelque chose de rouge venait de se cracher sur mon oreille. C'était dégoulinant de partout, j'avais un mal fou à le faire partir. Qui plus est, plus je battais de l'oreile gauche pour détacher le truc, plus je sentais que Apollon et Tigrou se cramponnaient pour ne pas tomber. C'était pas ma faute si je me faisais agresser par ces choses. Je ne pouvais pas en laisser une sur mon oreille. C'était véritablement écœurant !
Puis tout à coup, en penchant une nouvelle fois la tête en avant tout en battant d'une oreille pour tenter de déloger la tomate, j'avais aperçu au loin une rangée de canon avec des corbeaux qui volaient autour. Ils s'étaient posés les uns après les autres sur les appareils de guerre et à chaque fois ça avait déclenché un lâché de tomates... des dizaines... peut-être même une centaine venait droit devant nous ! Il fallait passer à travers, les éviter à tout prix sinon on serait bon pour une bonne douche et allez savoir quand on pourra se baigner ! Je devais sauver le groupe, nous mettre à l'abri de ces fruits !
Mais à ce stade de la partie, je ne voyais qu'une seule solution pour limiter les dégâts. On ne devait pas descendre. On ne devait pas monter. On ne devait pas tenter de fuir. De front ! Voilà ce qu'il fallait faire. Pencher la tête et foncer le plus rapidement possible. Je n'avais pas attendu de consignes de la part du dieu ni même de la peluche, me contentant de foncer, foncer, foncer encore, jusqu'à passer à travers le champs de tomates qui nous venait dessus et à ne pas réussir à m'arrêter suffisamment à temps pour voir qu'on avait dépassé les canons et qu'on se dirigeait droit sur un groupe de gens.
J'avais beau eu battre des oreilles et battre encore, mais rien à faire, on avait heurté de plein fouet l'arbre qui se tenait près d'eux. Heureusement pour nous, il devait être dans une texture à part, car on avait rebondis dessus. o_O Ce qui nous avait fait nous échouer à quelques pas de l'arbre, au sol... J'étais tombé sur le dos et j’espérais que Tigrou et Apollon avaient eu la bonne idée de se dégager en nous voyant chuter. Je n'avais pas envie d'avoir la mort de quelqu'un sur la conscience. En tout cas je n'aurai pas le temps d'y penser, car l'arbre sur lequel on avait rebondis était en train de céder et il allait nous tomber dessus. Je m'étais relevée du mieux que je pouvais, fonçant à nouveau, mais cette fois ci en direction d'un animal à long cou qui se tenait à quelques pas de moi. Une fois à sa hauteur et à pleine vitesse, je l'avais poussé pour lui éviter de se prendre l'arbre, qui était tombé sur deux autres personnes. A dire vrai l'arbre n'était pas tombé du côté que je pensais. Je n'avais pas foncé vers les bonnes personnes.
"La...l...a..."
J'avais entendu un truc provenant de sous l'arbre, tandis que mes yeux s'étaient posée sur un lion et un cerf. Je ne savais pas que les lions étaient amis avec les cerfs. Ca devait être Zira et un ami à lui. Mais où était donc passé Lounis ? Je ne voyais pas de biche à l'horizon. Je m'étais tournée dans tous les sens, totalement agitée, voyant le beau Apollon se relever, ainsi que la peluche qui était toujours collée à lui. C'était l'amour fou entre eux ! Puis, mon regard s'était posé sur le long cou avant que je me rende compte que je devais la connaître. Mais oui ! Astrid prétendait toujours être un long cou ! Elle ressemblait donc à ça ? On avait la même taille !! C'était trop bien et trop pratique pour un câlin ! D'ailleurs je n'avais pas hésité à me précipiter vers elle pour passer ma trompe autour de son cou.
On avait juste eu le temps de s'étreindre un peu avant qu'une armée de tomates foncent une nouvelle fois dans notre direction et qu'on entende quelqu'un hurler un... "COURREZ !!! FUYEZ !!! C'EST LA PARADE !!! ILS ARRIVENT !!!"
La parade ? Un spectacle ? Chouette alors ! Enfin quelque chose qui allait égayer notre journée, même si la personne qui venait dans notre direction semblait être un annonciateur de mauvaises nouvelles, mais c'était qu'une parade ! D'ailleurs il devait y avoir du monde, vue que le sol sous nos pattes tremblait.
Il n'avait pas marché très longtemps, qu'il s'était senti tiré en arrière soudainement. Quoi? Qu'est-ce qu'il se passait?! Il n'avait vu aucune corde, aucun piège, et pourtant il avait l'habitude des pièges. Les chasseurs en posaient souvent dans la forêt où il avait grandi... Mais non, il n'avait rien vu, rien entendu, il était vraisemblablement seul dans le désert, et il n'avait fait que s'approcher de l'arbre pour se mettre à l'ombre. Les cerfs, ça n'avaient pas une toison pour vivre dans le désert, sous la chaleur. Lounis avait autour du cou beaucoup trop de poils, bien plus encore maintenant qu'il avait retrouvé ses bois. Les biches étaient plus légères, les cerfs étaient plus forts, plus grands, et possédaient une toison de renom. Mais voilà, ses pattes avaient glissé, et il avait heurté le sol violemment avant de se sentir soulever. Aussitôt, le jeune cerf s'agita, envoyant valser ses bois autour de lui, appelant à l'aide dans un dialecte que personne ne comprenait. Non, il ne voulait pas finir comme ça!
Astrid et les autres apparurent de nouveau, au grand plaisir de Lounis! Zira avait des pattes puissantes sous cette forme, il pourrait peut-être le faire descendre d'ici! Ou faire lâcher cette homme au poivre... Lorsqu'il fut question d'être mangé, le cerf renâcla de mécontentement, alors qu'il jetait un regard de détresse à ses compagnons d'infortune, le regard qui voulait clairement dire "Faites moi descendre de là". Il sentait le sang lui monter dans les oreilles, bientôt sa tête allait lui tourner. Non ce n'était pas le moment! Le lala avait rejoint son co-équipier, et les entendre parler de nourriture fit de nouveau ronfler le cerf. Il jeta un regard entendu à Zira: il... Elle avait eu raison de se méfier. Et évidemment, cela tombait sur lui d'être l'entrée principale! Mais visiblement, ils changèrent d'avis. Chouette! Ce qui était moins chouette en revanche, c'était la chute qui se profilait devant lui. Il serra les paupières, prêt à sentir ses bois craquer et... Et rien? Ce ne fut pas aussi mou qu'un matelas, mais on avait retenu sa chute. Et quand il se releva, aussi vite que possible, le jeune cerf jeta un regard à Astrid, accompagnant le petit coup de bois amical qu'il lui donna par un brame reconnaissant. Cool petit dinosaure!
Et si Zira avait ses griffes, Lounis avait ses bois. Le gentil petit bouclé, lorsqu'on lui rendait sa forme de cerf, regagnait en courage. On ne s'approche pas, d'un cerf qui menace de charger. Il jeta un regard à Astrid, un à Zira, tapant de ses petits sabots sur le sol rocailleux en balançant sa tête en avant. Qu'ils s'avisent encore une seule fois de l'approcher et d'essayer de le cuisiner et ils s'en rappelleraient tout leur vie ces petits mécréants. Mais l'heure du combat n'avait pas sonné visiblement. Un cri fit sursauter le cerf qui ne perdit pas de temps pour faire quelques pas pour s'éloigner, poussant Zira au passage, appelant Astrid en espérant qu'elle comprendrait... Mais par bonheur, notre cadeau venu du ciel semblait aussi décidé à pousser le diplodocus. Et lorsque l'arbre s'écroula, personne ne fut touché... Personne sauf les lalas. C'était quoi d'ailleurs, un lala?
Un éléphant?.. Phoebus?! Lounis releva la tête, les oreilles, et ne mis guère longtemps à recouvrir la distance qui le séparait des nouveaux arrivants. La peluche! Difficile de le manquer avec ses rayures et sa teinte orange! Et les petits brames bien heureux de Lounis qui s'empressa de trottiner vers Tigrou semblait avoir tellement à raconter... Mais ce n'était malheureusement que des brames....
"COURREZ !!! FUYEZ !!! C'EST LA PARADE !!! ILS ARRIVENT !!!"
... Pardon? Le cerf tourna la tête et ouvrit de larges yeux en voyant tomber des tomates de partout. Ça n'allait pas continuer! Hors de question! Il renâcla, baissa la tête et ne demanda pas son avis à la peluche pour le faire monter entre ses bois. Quoi, il n'était jamais monter à dos de cerf? C'était l'occasion non?! L'homme les rattrapa ni une ni deux, continuant de leur crier de fuir. C'était la parade. C'était quoi ça la parade? Lounis n'en avait aucune idée, mais il fallait croire que cela ne signifiait rien de bon. Seulement, le jeune cerf resta un instant immobile, regardant passer l'homme un peu trop pressé, tout de gris vêtu, avec sa grosse écharpe...
" Eyh mais c'est Jim Kirk?! " Bon, il avait encore bramé dans le vide. A moins que quelqu'un se décide enfin à comprendre les brames, ce qui serait une bonne chose. Mais c'était vraiment Jim Kirk! Si si, il en était sûr! Il connaissait les films, et aussi des épisodes de la série! Et puis avouez qu'il avait une tête qu'on n'oubliait pas ce monsieur. Quoi?! Il était loin d'être laid, et ce n'était pas parce que Lounis sortait avec un petit rouquin qu'il n'avait pas aussi un petit faible sur les grands blonds! Enfin, les grands blonds, c'était beau, mais c'était un peu trop courant. Et non, je n'ai pas bavé, mon type c'est plutôt mr Spock, okay? Je l'ai dit, les grands blonds c'est trop mainstream... Okay Apollon mis à part. Allez en trouver un autre, de petit roux vous tient. Ça ne courait pas les rues, une vraie petite perle rare. Et non, il ne prêterait pas. Et d'ailleurs il ne se fit pas dire deux fois de courir, emboitant le pas au capitaine. Est-ce qu'il avait encore dérobé un plan à une bande de population autochtone ou bien?... Non? Pas cette fois? Non. A en juger par les bruits d'animaux qui approchaient dangereusement, Lounis s'imaginait qu'ils étaient juste tous dans le pétrin. Seulement il freina des quatre fers aussitôt qu'il remarqua qu'il en manquait à l'appel.
" C'est pas le moment, courrez! "
Mais que faisait Lily et Astrid?! On n'allait pas patiemment attendre la parade, ça sentait mauvais d'ici, c'était sans doute une très mauvaise idée! Personne ne voyait les animaux qui arrivaient en courant sur eux?! Lounis fit marche arrière, espérant que Opy se cramponnait, pour se placer devant les deux grosses bêtes, bramant tout son saoul d'un air désespéré. Aller les filles, on court et on se dépêche! Une fois la machine remise en marche, les voilà tous à courir pour échapper aux animaux... Phoebus, ou était Phoebus?! Le jeune cerf tourna la tête d'un côté, de l'autre, cherchant le blond du regard, il ne remarqua pas la girafe qui arrivait au grand galop et le heurta de plein fouet. Le cerf chuta violemment, se remettant aussitôt sur pieds, récupérant le tigre à ressort, en se secouant pour retirer le sable. Aie. La girafe avait chuté aussi et s'était entortillé le cou avec Astrid... Oh non. Lounis jeta un regard derrière lui... Tous ces animaux... Ou était Zira? Devant ? Avec Phoebus? Ils ne pouvaient pas laisser Astrid ici.
Il s'approcha prudemment, observant le sac de nœud maladroit qui se profilait face à lui... Avant de se mettre à pousser la girafe, à droite, à gauche, sur le côté, non, l'autre côté et... ET VOILA le tour était joué! La girafe reparti en courant en zig-zag, mais au moins Astrid était libre.
" Faut les rattraper! " Lounis donna un petit coup de bois encourageant à Astrid. aller, si un petit cerf comme lui pouvait retrouver du courage, un costaud dinosaure le pouvait aussi! Il trottina à côté d'elle un moment pour s'assurer que tout aille bien, puis pressa le pas, et repris le galop. Il ne fallait pas trop traîner ici, c'était la débandade, et Lounis n'aimait guère les foules en pleine course... Les émeute cela faisait des morts, et il n'avait pas du tout envie de mourir aujourd'hui. La forêt se profilant devant eux était le meilleur espoir pour échapper à tout ça. Il y avait un panneau écrit "Forêt de l'oubli" mais Lounis n'y prêta pas attention. Ils devaient juste courir, se mettre à l'abri, fuir. Et ça fuir, les cerfs savaient faire comme des chefs. Ils ne finiraient pas à la casserole aujourd'hui.
Astrid: - 10 %
Lounis : 85%
Antropy Tiger
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Ed Sheerαn.
We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...
YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
J’essayai très sincèrement de comprendre comment est-ce qu’une giraffe et un diplodocus parvenaient à faire un nœud en se rentrant dedans… Non pas que le jeu soit obscur, mais c’était un phénomène qui résultait de la physique quantique et ce n’était pas franchement mon domaine de prédilection. J’avais peut être lu un ou deux bouquins sur un chat dans une boîte qui était à la fois mort et vivant, mais à part ça on l’avait jamais retrouvé celui-là alors franchement, à par accuser le facteur et le montant du timbre il fallait pas être idiot pour déduire qu’il avait crevé en route. Mais alors, les diplodocus qui s’emmêlent au point de faire un nœud, c’était une sacrée révolution pour la science ! Et les nœuds, moi j’aimais pas ça alors heureusement que Lounis était encore suffisamment intelligent – malgré les bois qui avaient poussés sur sa tête – pour parvenir à les détarabiscoter et les pousser en direction d’une forêt. Comment est-ce qu’on pousse un dinosaure déjà ? Se dépêcher ? En même temps, avec trois cent millions d’années au compteur, en soit, le dinosaure il n’était pas aussi pressé qu’il en avait l’air… Mais bon, faut pas décourager les initiatives alors, je me contentai de m’agripper au cou de mon Lounis enfin retrouvé et de crier des :
« Taïau ! TAÏAU !!! SHUSH A LA FORET ET PAS DE QUARTIIIIERS !!! »
Sérieux, on se serait cru dans un film de guerre, ne manquaient que les canonniers et les hallebardiers pour donner un peu plus de réalisme ! Est-ce que je pouvais avoir un joli uniforme moi aussi ? Non parce que la fourrure orange ça allait bien deux minutes, cependant fallait pas tout confondre. Y’avait classe, et classe. J’avais la queue mais pas le reste de la tenue, un peu de logique dans la vie ! Ah ces maquilleurs et ces costumiers, jamais payés à faire un boulot correct. Et on s’étonne que des navets comme Le choc des Titans passent comme un blockbuster… Ils avaient foutus des pégases noirs. NOIRS ! Et puis en troupeau. Non mais, de toute façon pour ce film, y’avait pas que les créateurs qui avaient cognés contre les murs. Les scénaristes avaient dû s’abreuver de cocaïne aussi. Bref, c’était pas la question. Et pour votre gouverne, pégase est un cheval ailé blanc. BLANC uniquement, capiche ?
Nous fûmes rapidement entourés de forêt. Ouais, ok, super. Super super mais… Qu’est-ce qu’on faisait ensuite ? Parce qu’une forêt c’est bien joli, mais ça vous livre pas une pizza en cas de besoin. Et je commençais à avoir très sérieusement la dalle. Je me penchai vers Lounis pour lui lancer un regard interrogatif, avant de glisser de son pelage pour faire quelques pas. Me dégourdir un peu la laine, vous voyez le genre ? Et puis reprendre un peu son souffle, courir ça fatiguait. Je compatissais complètement pour mon Loulou qui avait couru à ma place, parce que moi, faire du sport, on repassera merci. J’ouvris la bouche pour poser une question intelligente – si – mais à la place je lâchai un :
« Oiiiiiiiink ???? »
Surpris. Je plaquai immédiatement mes mains sur mon museau en agitant les oreilles. Des oreilles ? Pourquoi est-ce que j’avais des oreilles ? Je baissai les yeux vers mon ventre puis observai mes moufles d’un œil circonplexe… Circonflexe… Circon… Oh merde vous avez compris. Je commençai à me sentir un peu bizarre, comme si ça tanguait dangereusement sous mes pieds. Uh… Un regard aux autres m’indiqua que l’éléphante aussi semblait se sentir mal, vu les grondements qu’elle poussait. Je la vis clairement gratter le sol avec une de ses pattes et son bonnet balancer dangereusement sur son crâne. Attendez, elle n’allait pas charger quand même ? Je penchai la tête sur le côté. Ah si, elle chargait. Toute trompe dehors et bouche grande ouverte dans un rugissement terrifiant ! Aussitôt je me projetai sur le côté, roulant sur moi-même pour me réfugier sous les pattes du cerf.
« Oink oink !!! OINK ? »
Demandai-je à Lounis. Il me regarda d’un air surpris et je levai les yeux au ciel. Quoi, il n’avait jamais vu une otarie de sa vie ? C’était pas comme si je n’avais pas le profil idéal en plus ! Et puis, il n’allait pas me dire qu’il ne me comprenait pas quand même ! C’était pourtant clair, non ? Je désignai l’éléphant qui avait attrapé le pantalon de l’humain blond et qui essayait – visiblement, en vain – de lui croquer un bout. Mais au lieu de m’écouter et de me répondre, je lui avais quand même posé une question, il se laissa brutalement tomber en avant ! Je m’extrayai de sous son corps avec difficultés, poussant sur mes nageoires pour prendre un meilleur appui, alors que lui repliait littéralement ses pattes sous son corps. La tête et le cou posés sur le sol, il se mit à ramper en poussant sur ses jambes et se faufilant en zig-zag sur le sol.
Okay, ça, c’était bizarre. Pourquoi Lounis se prenait pour une limace ? Je ne le connaissais pas comme ça. Mais en fait, je le connaissais d’où déjà celui-là ? Je me grattai le menton à la recherche d’un indice. Bon, l’éléphant on devait parvenir à la porter. Mais le cerf moins… Peut-être qu’en demandant à la lionne ? Je me dirigeant vers elle en alternant sur mes nageoires avant lorsque je remarquai un comportement étrange de sa part : elle essayait vainement de se mettre sur ses pattes arrières et battait de celles de devant comme pour… s’envoler ? Euh, elle savait que les lions ne pouvaient pas voler ? Je décidai de m’éloigner fermement de la bande de barge, me cognant alors au petit diplodocus. Ce dernier était collé, comme cul et chemise, avec la giraffe de tout à l’heure ! Et visiblement, elle avait l’air de lui plaire parce qu’il avait de nouveau emmêlé son cou avec elle O_o… Euh okay, la séquence pour adulte on allait peut-être éviter là, tout de suite, maintenant.
En parlant d’adulte, le seul encore debout dans notre groupe semblait particulièrement désabusé de ce qu’il se passait. Il me disait un truc, mais alors impossible de mettre le doigt dessus… je l’avais peut-être dragué une fois au bar ? Ou pas. Après tout, qu’est-ce que je ferais dans un bar, les otaries ça se croise au zoo généralement ! Où il était le zoo ? Je n’aimais pas les forêts, il n’y avait pas d’eau pour s’y plonger et faire des galipettes – qui a pensé aux moins de 18 ans ? Bande de coquins. – donc, il fallait s’en aller loin d’ici. Peut-être que le lion saurait comment ?
Décidant de prendre mon courage à deux mains, je me glissai lourdement vers lui en espérant qu’il n’essayait pas de se prendre pour un moineau sinon on était dans la merde. Le manque de cervelle n’est pas un si grand mythe que cela ! Enfin, la lionen avait quand même l’air intelligente – j’en avais connu déjà – donc, je savais que c’était des animaux sur qui on pouvait compter. Et puis, on m’appelait aussi le Lion de Mer dans certains pays ! J’étais persuadé qu’on pouvait communiquer.
« Oink ? Oiiiink ! »
Demandai-je à son attention, croisant fort les nageoires en espérant qu’elle avait compris ma demande. Parce que moi, j’avais aucune idée d’où on pouvait trouver un bassin avec des cerceaux…
Astrid Littlefoot
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emily Kinney
Que font deux dinosaures quand
ils n'arrivent pas à se décider ?
Un tirajosaure.
[Carte du menu du Dino-Truck]
| Conte : Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : Petit-Pied <3
❝ Quand on utilise la magie, il y a toujours un prix à payer ❞
Un éléphant, ça trompe énormément ! Et ça fait du grabuge quand ça heurte un arbre. Il s'agissait d'un bébé éléphant doté de très grandes oreilles. Il se jeta sur moi et me propulsa de côté pour que j'évite l'arbre qui tombait. Je percutai le sol dans un couinement.
L'arbre s'affaissa dans un bruit croquant de branches et bientôt, j'entendis très faiblement un : "La...l...a..." . Lala était bien écrasé. Je ne parvins pas à me sentir triste pour lui. Il s'était montré méchant. Il avait voulu nous manger. Je n'avais jamais éprouvé de compassion pour les Dents Tranchantes.
L'éléphant gambada jusqu'à moi dans un bruit de trompette et passa sa trompe autour de mon cou pour me serrer étroitement. Surprise, je restai pétrifiée, avant que je reconnaisse son odeur.
"LILY ! Oh, c'est bien toi ! Tu es là, tu es en vie !"
Je l'étreignis à mon tour et lui donnai un petit coup de tête. Lorsqu'elle s'écarta, je décochai un grand sourire à Apollon et Antropy, puis à Lounis et Zira. On s'était tous retrouvé !
"C'est bientôt la fin, alors ?" fis-je avec emphase. "Dans les films, quand tous les héros sont réunis, c'est que ça finit bien ! Je ne sais pas si on est des héros, mais en tous cas, on est tous ensemble !"
Subitement, des tomates volèrent dans notre direction. Je perdis mon sourire et penchai la tête de côté, intriguée. Lily avait l'air aussi étonné que moi. Autant attendre un peu, de toutes façons, des tomates, ça ne fait pas grand mal. Ca peut même être rigolo ! Je la regardai de nouveau, émue de la découvrir sous sa véritable forme. On se ressemblait vraiment beaucoup. De par la taille, mais également dans la forme générale. On avait toutes les deux quelque chose de très grand.
Des animaux fonçaient droit sur nous. J'étais tout de même un peu hésitante sur le fait de rester à attendre. On risquait peut-être de se faire piétiner, non ? Lounis brama et s'agita, ce qui m'encouragea à courir. Je donnai un coup de tête à Lily pour l'encourager à nous suivre.
C'est alors que je sentis quelque chose me percuter à nouveau. Je vis trente-six archéoptérix danser devant mes yeux. Je secouai la tête et me rendis compte que j'étais allongée sur le flanc, dans la poussière. Mon cou me faisait horriblement mal. Oh non...
"J'ai de nouveau des noeuds, c'est ça ?" demandai-je, anxieuse, à Lounis.
J'avais l'air d'être emmêlée avec une girafe, à en croire le pelage tacheté qui se mouvait juste à côté de moi. Le cerf, à force de persévérance, parvint à nous désemmêler. Je me relevai et remuai de la queue en lui souriant.
Mais pas le temps de parler, il fallait de nouveau courir pour échapper aux animaux foux furieux. Lounis avait de sacrées pattes. Il me distançait déjà. J'avais des petits pieds de bébé dinosaure, ce n'était pas facile...
J'entendais Antropy crier des mots que je ne compris pas. Taïau ? Arf, et je n'avais plus mon dictionnaire sur moi... De toutes façons, je ne pense pas que j'aurais eu le temps d'y jeter un oeil avec toutes ces péripéties.
Je pénétrai dans la forêt de laquelle émanait une drôle d'ambiance. Je me sentis bizarre dès que j'entrai dedans. J'avançai un moment et brusquement, me rendis compte que mon corps était étrange. Je baissai les yeux sur mes pattes et découvris que j'avais des... nageoires ! Je marchai sur des nageoires. En regardant par-dessus mon épaule, je m'aperçus qu'une queue de poisson en panache traînait sur le sol. Wouah... j'étais vraiment belle. Pourquoi étais-je surprise ? J'avais toujours été un poisson, un beau poisson rouge d'aquarium.
Brusquement, la terreur me saisit. Que faisais-je hors de l'eau, au milieu d'une forêt ?
J'ouvris la bouche en grand et voulus hurler pour qu'on m'aide, mais personne ne m'entendit. Normal, personne ne comprend le langage des poissons. Je me précipitai tant bien que mal vers le tigre qui imitait une otarie. Il m'avait l'air d'être le plus à même de me renseigner puisqu'il souhaitait à tous prix rejoindre ce qui se rapportait à la mer.
J'ouvris des yeux ronds en même temps que la bouche et la refermai plusieurs fois. Non, il ne comprenait rien. J'allais mourir, bon sang ! Je n'avais plus d'eau ! Mes branchies étaient à sec !
Je tombai de côté et m'agitai sur le flanc, les yeux révulsés vers la cime des arbres. Puis, j'aperçus un grand monsieur blond. Je tendis mes nageoires dorsales vers lui en signe de désespoir, la bouche graaaande ouverte comme si je voulais le gober. Oh... il était aussi appétissant que les paillettes qu'on me donnait dans l'aquarium. Les bonnes paillettes qui flottaient à la surface de l'eau et que je mangeais avec rapidité.
"Paaaaaillette..." articulai-je dans un ralenti abominable.
Tout ceci ressemblait de plus en plus à une suite d'enchaînements dignes d'un dessin animé, quoique jamais Zira ne s'était auparavant transformée en animaux de quelques races que ce soit. Mais au moins le revoilà Lionne, au complet, grosses pattes, vue claire sur le monde... Et sur tout ce qu'il se passait c'était presque à croire un mauvais rêve au final. Il voulait rester Lion, il ne voulait pas redevenir humain si grâce à cela il pouvait garder ses yeux. Puis tout se passa très vite. Il avait put courir grâce à son nouveau corps, mais voulu se retourner pour tomber nez à nez avec une girafe et un dinosaure entrelacés... Lounis avait l'air de prendre ça très au sérieux quand il l'aidas et il prit presque peur lorsqu'il entendit Tigrou... Oink? "Quoi?" Il roula les yeux au ciel. Évidemment sous sa forme de lionne il ne pouvait pas parler, et venait d'émettre un grognement sonore. Mais quel bordel! Il retenta l'expérience sans grande réussite et remarqua que l'attitude du Tigre avait changée... Apparemment il avait un soucis pour comprendre qui il était et...
Ou était sa mère? Eyh, on laisse pas des bébés, seuls, comme ça dans la forêt, il était sans défense ici! La lionne tourna la tête vers un insecte qui passait par là, et sauta pour l'attraper entre ses petites pattes et... Et le réduire en bouillie. Lâchant un miaulement qui fut en fait bien plus grave que ce qu'il aurait du être. Elle remarqua une souris qui rampait. Une amie à sa taille! Et comme tout chaton qui se respecte elle s'approcha d'un pas tremblant pour tenter faire peur à l'animal... Et pour lui faire peur on peut dire que c'était réussit! Elle partie à une telle vitesse que le chaton se mit a la poursuivre et se prit les pattes les unes dans les autres à cause de sa démarche -absolument pas adaptée à une lionne adulte- pour se retrouver nez à nez avec un éléphant, couché sur le dos, et tendant une patte pour jouer avec sa trompe, la prenant sans doute pour un jouet, tel qu'une ficelle au bout de laquelle se balance une papier journal... Et le jeu fut semble-t-il très mal prit puisque l'éléphant trompa un grand coup en sa direction, ce qui eut pour effet d'effrayer le bébé animal -de 300 Kilos- qui parti en courant en direction opposée, trébuchant dans les pattes du cerf et grimpant à l'arbre le plus proche d'un coup sec. Où il resta bloqué un moment, tentant désespérément de miauler pour attirer l'attention en tentant de descendre... Mais c'était bien trop haut pour un chaton voyons.
Et heureusement pour lui, il remarqua la présence d'un être humain aux cheveux clairs. Son odeur était reconnaissable, et il était persuadé de l'avoir déjà sentie quelque part... Était-ce son maître? Viendrait-il le chercher en haut de cet immense arbre? Le chaton tenta de miauler plus fort -mais de sa gorge ne sortit qu'un rugissement de plus qui fit fuir deux ou trois petits animaux- alors qu'il faisait balancier pour tenter de descendre... Et ce fut réussit! Touchant le sol en souplesse alors qu'il pensait se tuer à l'atterrissage. Et elle trottina joyeusement vers le grand blond, les yeux plantés vers lui, dans l'espoir de lui montrer à quel point le petit chaton qu'il était était fier d'être descendu seul. Quoique vu sa forme de lionne actuelle, l'idée de le voir trotter en direction de quelqu'un était peut-être un peu effrayante... Une bête telle qu'un lion peut vous tuer d'un coup de griffe si elle le souhaitait et pourtant... Non. Elle se contenta de se frotter de toute ses forces contre les hanches d'Apollon, manquant de le faire tomber -sans rancune, rappelons que ce chaton ne pèse que quelques grammes... Kilos!- Frottant sa tête d'une oreille à l'autre avant de relever les yeux vers lui, assit en face comme un bébé qui attendrait qu'il agite un jouet... Et comme tout bébé qui se respecte, la lionne prit appui sur ses pattes pour s'agripper à son pantalon -non sans le trouer et certainement griffer ses jambes- et y grimper. Sauf qu'à la différence du chaton, elle réussit son coup haut la main et se retrouva les pattes autour de son cou. Deux énormes pattes de lionne, qui frotte sa tête contre lui avec une douceur toute relative d'un félin pesant un poids conséquent. Tentant même de passer les crocs -affectueusement- sur sa tête, pour finir par simplement passer un grand coup de langue sur son visage. Il avait voulu simplement viser le nez, mais une lionne n'a pas la langue de la taille de celle d'un chaton... Alors elle s'était juste tromper...
Mais Apollon ne lui en voudrait pas n'est-ce pas? Après tout il était son maître, et les maîtres s'amusent toujours des erreurs du bébé chat dont ils s'occupent!