Mon père me parlait de mon premier bal. Heureusement, il me le contait en rigolant, ce qui était plutôt bon signe. Je n'oublierais jamais ce premier bal pour trois choses. La première, eh bien, c'était mon premier bal organisé par mes soins. Deuxièment, mes gaffes à la chaine, tout le monde s'en rappellera toujours et troisièmement, j'ai rencontrés trois personnes : Madison, Anastasia et Dimitri. Et, qu'étaient-ils devenus maintenant, ici, à Storybrooke ? Mon père me fit sortir de mes pensées en me secouant tout en disant mon nom. Je lui souris et lui prévins que je sortais.
Une fois dehors, je cherchais une boite aux lettres au nom de Romanov, avec de la chance, elle serait chez elle. Peut-être même avec Dimitri ! Ce serait génial! Mais, alors que je scrutais minutieusement toutes les boites aux lettres, je vis, sur le trottoir en face, une femme, de dos, avec une chevelure rousse reconnaissable ! C'était Anastasia, sans aucun doute ! Je m'approchais d'elle discrètement et cria un "BOUH" distinct pas loin d'elle, assez fort pour qu'elle en ait peur. Quand elle se retourna, sûrement en train de se demander qui l'importunait, je ne pus voir si elle me reconnaissait alors je dus me re-présenter.
-Anastasia Romanov, c'est ça ? Vous vous rappelez de moi ? Le Prince Florian et le bal aux 1001 gaffes...

Anya flânait tranquillement dans les rues de Storybrooke par cette belle journée du mois de mai. Elle avait laissé les chiens à la maison, puisqu'ils n'aimaient pas trop la ville, et était partie décompressée un peu après une longue journée de travail. Elle prévoyait de rentrer juste avant le retour de Dimitri pour se mettre aux fourneaux afin qu'ils passent une soirée tranquille ensemble.
Mais alors qu'elle marchait tranquillement, un homme tenta - vainement - de la faire sursauter en lançant un "bouh" assez pathétique qui ne la fit même pas frémir - seulement se demander pourquoi quelqu'un saluait avec un "bouh" alors que ce n'était pas la saison d'Halloween. Puis elle se retourna et reconnut le prince Florian Charming et le pourquoi du comment lui apparu instantanément, comme une évidence. Après tout, l'ancien prince ne faisait jamais rien comme tout le monde... De fait, cette situation un peu absurde prenait presque sens tandis que le rouquine se disait qu'elle aurait au moins quelque chose d'intéressant à raconter à Dimitri quand il rentrerait.
- Bonjour Florian, salua t-elle poliment. Je me rappelle parfaitement de vous, reprit-elle, songeant qu'il était difficile de l'oublier. Je ne savais pas que vous étiez aussi à Storybrooke, ajouta t-elle poliment.

Anastasia aurait préféré se promener tranquillement, afin de pouvoir réfléchir en paix. Malheureusement, elle n'en aurait pas l'occasion. La jeune femme n'en était pas moins polie, d'autant que Florian semblait content de la retrouver, après toutes ces années. Quant à la jeune femme, elle se disait qu'il n'avait pas changé et que c'était une bonne chose que Dimitri ne soit pas là. Avec tous les chamboulements qu'il subissait, il valait mieux pour Florian et sa mâchoire qu'il se contente de la rouquine. En tant que princesse, elle était plus à-même de faire des politesses et avait appris à garder son sang froid. Pourtant, cela n'avait pas toujours été le cas. Il y avait même une époque où elle aurait pu être tout aussi violente envers Florian que ce que Dimitri avait un jour été, lors d'un bal dans le royaume du jeune prince avec qui elle venait d'entamer à nouveau la conversation.
Mais celle-ci était à peine commencé, dans cette rue calme où ils semblaient seuls au monde, quand deux hommes à la voix tonitruante apparurent au coin de la rue. L'un d'eux, qui criait plus qu'il ne parlait, aperçut une "chariote du diable" - d'après ce que la jeune femme pouvait entendre - et entraina son compère avec lui en direction d'une belle voiture garée un peu plu bas dans la rue.
Anastasia avait l'impression de rêver. Non seulement ces deux hommes étaient littéralement habillés en hommes du Moyen Âge - et semblait s'exprimer comme eux - mais en plus, ils avaient brandi hache et épée et s'attaquaient à présent à la voiture - ou chariote du diable - qui ne leur avait pourtant rien fait.
Bien sûr, la jeune femme aurait pu ne pas intervenir et se contenter de les observer en pleine destruction. Mais elle avait bon coeur et plaignait le propriétaire du véhicule. Elle s'élança donc vers les deux hommes et les interpela :
- Excusez moi, messires, puis-je connaitre la nature de votre inconvenance vis à vis de cette chariote? demanda t-elle, prenant soin d'adapter son vocabulaire à celui qu'ils semblaient utiliser. Ceci n'est rien de plus que la chariote d'une personne qui l'utilise pour se déplacer plus rapidement et elle serait grandement peinée de ne plus pouvoir s'en servir si votre épée et votre hache en viennent à bout. Vous savez, elle n'est pas allumée actuellement, elle ne risque pas de vous faire du mal, ajouta t-elle en se rappelant qu'ils avaient évoqué le diable. Vous pouvez, et je m'en porte garante, passez votre chemin sans heurt.

Anastasia m'avait reconnu, c'était déjà ça ! Après, je ne pouvais pas savoir si c'était en bien ou en mal... Enfin, j’espérais en bien quand même... D'accord, je lui en avait fait voir de toutes les couleurs à'époque mais... je n'étais pas méchant, au contraire, j'avais essayé de bien faire !
-Je ne pensais pas vous revoir non plus, mais c'est un plaisir !
Quand, d'un seul coup, j'entendis un bruit derrière moi. Une alarme de voiture sonnait. Je me retournais, intrigué et vit deux hommes habillés comme au Moyen-Age en train d'attaquer une voiture à coups de haches... C'était la voiture de mon père ! J'écarquillais les yeux alors qu'Anastasia essaye de les arrêter en leur parlant ! Elle était malade ! Ils ne s'arrêteraient pas ! Et si ils attaquaient Anastasia ! Il fallait que je la protège ! Je fis une prise de judo à celui qui avait l'air le plus bête et il tomba au sol. D'où je connaissais ça ? Mon père voulait que je reste en forme et voulait que je fasse de l'auto-défense, je ne pensais pas que ça me servirait un jour... Le deuxième vint vers moi pour m'attaquer avec sa hache, je dus éviter toute sa attaque en l'emmenant près de la portière. Dés qu'il fut assez proche, j'ouvris la portière qu'il se prit en pleine tronche et il tomba, comme son collègue, au sol. Je leur fit un petit bisou sur le front amusé.
-Fais dodo, cola mon petit frère, fais dodo, t'auras du lolo...
Au moins, on en était débarrassé mais la voiture de mon père va demander réparations... Je me tournais vers Anya, un sourire sur le visage.
-Voilà ! Alors, qu'est ce qu'on disais ?

HJ : J'ai finalement appris que les visiteurs ne font pas de conclu comme l'animation n'a pas marché. Désolée du délais du coup mais à chaque fois j'ai eu des infos différentes ou des "je ne sais pas".

Apparemment Florian était contre une approche diplomatique des deux hommes... A ses risques et périls songea Anya, se rappelant de leur première rencontre lors d'une réception au château de son père. Mais cette fois-ci, il se montra un peu plus adroit, surprenant sans doute ses adversaires. En un rien de temps, ils étaient par terre, apparemment inconscients.
La voiture, quant à elle, était en piteux état. Mais un bon garagiste saurait peut-être la remettre sur pieds - ou plutôt sur roues - sans que le père de Florian ne soit au courant.
- Je ne sais plus ce qu'on se disait, avoua la jeune femme. C'était surement des banalités sans trop d'importance... La voiture est dans un sale état, en tout cas, fit-elle observer d'un air désolé. Je ne sais pas qui sont ces hommes et ce qu'ils ont contre les voitures mais je pense que nous devrions nous en aller. Et appeler un réparateur.
A croire que toutes les journées durant lesquelles Anastasia rencontrait Florian avaient vocation à devenir étranges et inoubliables.

Mon père allait me tuer si il apprenait ce qui venait de se passé. Donc, il ne fallait surtout pas qu'il l'apprenne. Anastasia avait raison, un réparateur réussirait peut-être à la rendre comme neuve. Je sortis mon portable que j'avais pris avec moi et appela le réparateur habituel de la famille, il saurait quoi faire. Il promit de venir au plus vite. je raccrochais et me retournais vers Anastasia. Mais, quand je la vis, devant moi, droite, je remarquais quelque chose que je n'avais pas vu auparavant. Elle avait grossit. Mais vraiment grossit. Comme un ballon de baudruche qu'on venait de gonflé. je n'y avais pas fait gaffe tout à l'heure mais en fait, ça sautait aux yeux.
-J'ai appelé un réparateur, il va venir au plus vite. En attendant, je dois rester ici. Vous voulez bien l'attendre avec moi ? Je vais m'ennuyez sinon ! Mes yeux se baissèrent quelque secondes sur son ventre, puis je la regardais de nouveau dans les yeux. Serait-elle enceinte ? mais, dites-moi, vous êtes toujours avec Dimitri ? Seriez-vous enceinte, par hasard ?

Je fus plaqué au sol d'un seul coup par quelque chose, ou plutôt quelqu'un qui criait "TOI !". je me retournais vers la personne qui venait de me plaquée et eut la surprise de voir qu'il s'agissait de... quelqu'un que je connaissais absolument pas. Il me vit et fut surpris aussi.
-Oh, excusez moi, je vous avais pris pour quelqu'un d'autre...
Il repartit, me laissant au sol, aux côtés d'Anastasia. C'était bizarre ça...

Florian eut la riche idée d'appeler le réparateur, s'en excusant presque. C'était inutile, mais Anya ne it aucun commentaire. Pour sur, il n'avait pas changé, pas le moins du monde. Il provoquait toujours des catastrophes et semblait toujours autant dans la lune. Il était bien le seul à n'avoir pas immédiatement remarqué sa grossesse déjà bien avancée !
Mais finalement, après un regard prolongé sur le ventre de la rouquine, les neurones de Florian firent la connexion et l'ancien prince, voulant se montrer poli et attentionné, demanda confirmation au lieu de simplement la féliciter pour son ventre déjà bien arrondi. Au moins ne l'avait-il pas traitée de grosse baleine...
Dimitri serait mort d'exaspération, mais pas Anastasia. Elle allait d'ailleurs se contenter d'une réponse gentille quand un homme vint plaquer Florian au sol avant de se rendre compte qu'il s'était trompé de victimes. Soit, songea la jeune femme, se disant que même ce monde là chercher des noises à Florian.
Laissant sa grossesse de côté, Anya tendit donc la main à Florian pour l'aider à se relever. Et une fois qu'il fut sur pied, elle reprit assez naturellement en dépit de la situation :
- Enceinte mais capable de vous relever sans trop de peine, confirma la jeune femme. Je constate qu'il vous arrive encore et toujours des trucs bizarres. Vous êtes sûr de ne pas être maudit ? plaisant Anastasia.
Souriant, elle s'adossa à ce qu'il restait de voiture, puisque la balade tombait à l'eau.

Anastasia me tendit la main pour m'aider à me relever. je la pris et me releva sans trop de peine. C'était déjà ça. Il ne m'avait pas fait vraiment mal, mais j'étais maintenant couvert des cochonneries présentes sur le sol. Bien, je n'aurais qu'à me changer... Anastasia me confirma qu'elle était bien enceinte. Eh bien, ça c'était une bonne nouvelle ! Puis, elle me demanda si j'étais maudit. je rigolais de bon cœur. cela me rappelait de bons souvenirs, nous avions eu la même discussion au bal !

-Merci et félicitations !  Et oui, comme quoi d'un monde à l'autre je suis toujours aussi maladroit ! Et toujours mêlé aux choses bizarres, il est vrai. Mais de là à être maudit, c'est un peu exagéré, vous  ne pensez-pas ?

Florian avait raison. En fin de compte, les choses avaient peu changé dans ce monde là. Ainsi, l'ancien prince était toujours aussi maladroit (en dépit d'une certaine volonté de bien faire) et Anya était toujours aussi... russe. Et chiante, à en croire Dimitri, mais c'était une autre histoire. Au moins cette après-midi était moins routinière que ce qui était initialement prévu. Et des fois, cela ne faisait pas de mal, même si Anya se serait passée du chevalier effrayé par les voitures, ce qui était probablement encore plus le cas pour Florian.
- J'espère pour vous que j'ai tort en disant que vous êtes maudit, répondit-elle néanmoins avec un sourire.
Car au fond, ce serait triste qu'une autre malédiction l'ait frappé. Les habitants de Storybrooke avaient déjà donné, de ce côté là et Anastasia ne voyait pas qui aurait un quelconque intérêt à sciemment pourrir la vie de Florian en la compliquant inutilement. Il y avait donc fort à parier qu'il souffre juste de malchance chronique.
- Plus sérieusement, je pense que vous êtes juste malchanceux et potentiellement maladroit aussi, ce qui n'aide pas. Sinon, vous êtes devenu quoi ici, à Storybrooke ? Moi je suis traductrice et je n'ai dieu soit loué plus de couronne donc je suppose que sur le papier vous n'êtes plus prince ? voulut-elle ensuite savoir afin de satisfaire sa curiosité.