« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Evénement #29 : Quand mon Coeur fait Boom Boom

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Belle French
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Belle French

| Avatar : Emilie De Ravin

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How does a moment last forever ?

| Conte : La Belle et la Bête
| Dans le monde des contes, je suis : : Belle

| Cadavres : 960



boom - Evénement #29 : Quand mon Coeur fait Boom Boom - Page 6 _



________________________________________ 2015-05-19, 12:34


« L'aventure n'existe pas. Elle est dans l'esprit de celui qui la poursuit, et dès qu'il peut la toucher du doigt, elle s'évanouit pour renaître bien plus loin, sous une autre forme, aux limites de l'imagination. »Pierre Mac Orlan

Quand mon Coeur fait Boom Boom


ILorsque Hope s’était dirigée vers l’aile Ouest, Belle n’avait pas bougé de sa place. Elle réfléchissait. Tout le monde avait eu un costume des plus hilarants et finalement, pour une fois, elle se félicitait de ne pas finir par le pire des costumes. La robe de bal n’était certes pas la plus pratique mais elle était la seule qui n’était pas habillée en domestique… étrangement… elle qui était pourtant rentrée dans ce château en tant que domestique… Elle leva les yeux aux ciels à la remarque de Hope en secouant la tête, exaspérée, mais un sourire amusée aux lèvres. Puis Mure la complimenta et elle la remercia avec un grand sourire et un inclinement de tête. La pauvre n’avait pas été gâtée avec sa charlotte sur la tête… Puis sans trop comprendre pourquoi elle commença à s’exciter, avec Icha sur l’idée que tout devait être parfait et qu’il fallait préparer à manger. Belle aurait bien voulu les retenir mais déjà Judah repartait à l’attaque. Elle sursauta quand il lui parla à l’oreille, elle s’attendait pas à l’avoir si près d’elle. Une fois de plus, elle leva les yeux aux ciels en tentant de se dégager. Il s’était mis à toucher ses cheveux, elle ne lui avait strictement rien demandé. Il termina sa blague en se penchant à gauche puis s’éloigna. Pour un dieu, le niveau ne volait vraiment pas haut… Si Lacey avait été là, Belle aurait pariée, qu’elle lui aurait posé une question bien cinglante du style : « ta strip-teaseuse s’occupe pas assez bien de toi pour que tu joues les morts de faim entre Mure et moi ? » mais Belle n’en était pas encore à ce niveau et se contenta… de s’éloigner.

Elle s’était un peu rapprocher de l’escalier de l’aile Ouest et n’aimait pas vraiment la façon dont elle s’acharnait sur la porte… Elle s’était jusqu’alors contenté de parler de son interdiction, ne jugeant pas utile de parler un peu plus de sa vie avec de parfaits inconnus. Cela la faisait donc passer pour la petite fille sage et obéissante mais ce n’était pas tout à fait le cas… Elle était déjà allée dans l’aile Ouest… enfin… elle s’était déjà dirigé vers cette porte et avait déjà tenté de l’ouvrir… sans doute avec un peu plus de douceur que la force de bucheron canadien que la rouquine mettait dans son acte. La porte n’avait pas non plus céder, mais Belle avait entendu du bruit dedans… Elle avait posé son oreille contre la porte et il lui avait semblait qu’un poids de l’autre côté faisait de même. Elle avait entendu une respiration, comme un râle… C’était un soir d’hiver… le seul soir où elle avait réussi à aller aussi loin… Puis Rumple l’avait puni et l’avait empêché magiquement d’y retourner… Elle ne savait absolument pas ce qu’elle contenait mais ça devait être forcément dangereux pour que le Ténébreux l’empêche de s’en approcher, non ?

- Euhm… Hope… Tu devrais te calmer avec cette porte…

Mais elle n’eut pas le temps d’aller plus loin que quelqu’un sonnait à la porte et qu’elle se diriger pour aller ouvrir. Belle s’était dirigée vers Icha qui semblait plutôt mal en point entre son coup dans les nounours et le plumeau qu’il s’était mangé. A l’aide de Mure, elle tenta de le réconforter… Et dire qu’ils étaient tous censés être une équipe… Judah était à nouveau prêt d’elle et elle était à peu près sûre qu’elle allait lui coller son point dans la figure s’il osait la toucher encore une fois. Pas une gifle, un poing. La transaction entre le marchant et la princesse rebelle venait de se terminer et voilà maintenant qu’elle hurlait à « la Bête »… La…Bête… Non… UNE Bête à la limite… mais LA Bête s’appelait Rumplestilskin et elle avait été tuée par Killian Jones… Ayant du mal à se réveiller de cette horrible révélation, elle resta là, accroupie, figée, tandis que tout le monde se déplacer pour la voir. La voix d’Hope se perdit dans le néant, elle avait l’impression d’avoir avalé du plomb, ses yeux étaient grands ouvert et perdus dans le vague. Le dernier hurlement la réveilla de sa torpeur, d’un bond elle se leva tandis qu’il les chassait, elle leva sa robe pour mieux courir et se plaça devant tout le monde, les bras tendu pour en protéger un maximum… Même si certains méritaient clairement de se débrouiller seuls. Sans rien dire, elle le dévisagea, les sourcils froncés… Il ressemblait à la Bête du Disney de manière plus qu’impressionnante. Elle tandis une main tremblante vers lui pour le toucher mais s’y refusa au dernier moment, laissant tomber sa main. Le silence devenait de plus en plus oppressant, mais elle ne pouvait pas détacher ses yeux de lui… il fallait qu’elle comprenne… Y avait-il une autre Belle quelque part ici ?

- Qui êtes-vous ? Que faîtes-vous ici ? Ce château appartient à Rumplestilskin !

Appartenait… Mais on n’allait pas s’attacher sur les détails maintenant. Bien sûr qu’elle avait peur, ce monstre faisait au moins 3 fois sa superficie, il semblait doté de pattes puissantes, de crocs et d’innombrables choses capables de déchiqueter un Homme. Mais son courage était supérieur. Alors sa voix n’avait pas tremblé, elle l’avait regardé avec un air de défi. Puis soudain… elle l’aperçue… derrière lui… la porte de la tour Ouest, effondrée au sol… Nouveau froncement de sourcil. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, comme s’il cherchait à s’échapper. Son sang affluait dans sa tête et dans ses tempes avec une telle force qu’elle avait l’impression qu’elle allait exploser… C’était donc… LUI… que Rumple cachait dans la tour Ouest ? Non… C’était impossible… Pourtant elle voyait bien maintenant dans ses yeux bleus qu’elle ne lui semblait pas tout à fait inconnue… Le choc… elle ne savait même plus ce qu’elle ressentait.

- Non…

Sans crier garde, elle attrapa les pans de sa robe, passa à côté de la Bête et se mit à courir en direction de l’Aile Ouest. Elle avait atteint le haut du palier lorsqu’il la rattrapa et se plaça devant elle, le visage haineux. Ce fut la première fois que sa voix se teinta de colère :

- Allons voyons, ne soyez pas stupide, ça fait des années qu’on m’interdit d’entrer dans cet endroit, je veux savoir et ce n’est franchement pas vous qui allez m’en empêcher.

Elle le fusilla du regard mais il ne bougea pas. Elle tenta de le contourner, impossible. Expirant avec énervement, elle se décida à lui expliquer :

- Ecoutez… Nous allons partir… Je vous le promets… Mais… Mon amie a perdu un objet très précieux, un objet qui risque de causer beaucoup de problèmes et il est possible qu’il se soit cacher dans … « Votre »… (dieu que ça lui faisait mal…) château… Nous voulons juste le retrouver et nous partirons… Il se peut qu’il se soit caché dans … dans l’Aile Ouest… parce que ce gong est un farceur… Et… Elle regarda une nouvelle fois la porte… Et… J’ai besoin de comprendre…s’il vous plaît…

Silence… Elle déglutit en observant les alentours avant de plonger son regard dans le sien.

- C’était vous, n’est-ce pas ? C’était vous qui avait… collé votre oreille contre cette porte le soir où je suis venue… N’est-ce pas ?

La réalité était tellement douloureuse. Elle sentait les larmes qui s’approchaient dangereusement du bord de ses yeux… Rumple l’avait trahit… Il lui avait menti… Ce pouvait-il qu’il eut usurper… Non… impossible… Il devait simplement la protéger du danger qu’il devait être… Deux Bêtes dans le même château… et tous ces gens qui chantaient comme si le messie était arrivé… Elle ferma les yeux et les larmes coulèrent. Elle devait commencer le conte… Elle devait, l’entamer comme il ne l’avait jamais été. S’il était la Bête… elle devait faire un pacte… Si ça n’était pas lui… elle le ferait quand même… Mure devait retrouver son gong. Déglutissant, elle leva les yeux vers lui et finit par lui dire :

- Je vous donnerais ce que vous voulez en échange d’un moment dans cette tour… Ce que vous voulez… Vous avez ma parole…

« Et vous avez la mienne »… Pourquoi cette phrase lui revenait-elle en tête maintenant ? Elle pleurait toujours mais elle ne baissait pas la tête, elle resterait forte… Pourquoi tout se transformait en cauchemar ? Rumple mort, Lacey morte, Rumple qui la trahit… Et maintenant cette Bête… Y aurait-il un moment de répit dans sa vie ? Elle repartait peut-être pour des années d’emprisonnement… Elle avait passé sa vie en prison pour des meurtres qu’elle n’avait pas commis.


(c) crackle bones

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boom - Evénement #29 : Quand mon Coeur fait Boom Boom - Page 6 _



________________________________________ 2015-05-20, 00:22




Genre... "chateau by night" ?



Des domestiques, rien de plus ni rien de moins. Et qu’est-ce que faisaient les domestiques ? Ils astiquaient en prenant soin de disparaître passablement de la vue des invités de marque ou des propriétaires de château. C’était en tout cas de cette manière qu’avaient été éduqués ceux que j’avais côtoyé et j’allais franchement renvoyer l’intégralité de ceux qui se trouvaient dans cette pièce s’ils ne déguerpissaient pas rapidement. Ou bien est-ce que je les réduisais en charpie pour le dîner ? J’aurais peut-être une nouvelle grève de la part des paysans si j’en tuais trop d’un coup ? Ça voulait alors dire une intervention officielle et j’avais horreur d’écrire encore un discours pour leur expliquer pourquoi est-ce que c’était moi qui me trouvait au château et eux au fond des terres. Donc, peut-être pas tous en même temps… En tout cas, je commencerais par la rouquine qui m’avait importunée de son insupportable présence et de son timbre criard. Elle ne devait pas courir vite avec une robe aussi courte et un tablier mal fagoté.

J’avais fait un pas en avant dans leur direction, m’écartant de la porte pour m’engager dans les escaliers, bien décidé à les faire dégager le tapis qu’ils étaient en train de salir par leur simple présence, lorsqu’une jeune femme décida de me tenir tête. Je ne l’avais pas vu dans l’assemblée jusque-là, venait-elle d’apparaître par magie en leur sein ? Elle n’était même pas vêtue de la même manière… Quelle était cette hérésie ? Au bûcher ! Ah oui non, pas tout de suite, sinon j’allais y passer aussi. Elle avait les sourcils froncés et l’air décidé, ses bras fins couvert de gants dorés protégeant – à son insu – le reste des pleutres qui formaient sa troupe. Etait-elle la dirigeante de ces saltimbanques ? Son visage me disait quelque chose. L’avais-je déjà éconduite à une de mes nombreuses soirées ? Non. Pas de ce goût-là. C’était plus récent, plus… Plus imposant dans mon esprit, sans que je ne parvienne à mettre le doigt dessus. Elle en tout cas, elle ne se gêna pas pour tendre la main vers moi et je renâclai de mécontentement à cette idée. Elle me fixait. Quoi ? Elle n’avait jamais vu de monstre de sa vie ? Venait-elle exprès pour cela, justement ? Je continuais de sentir mon sang bouillir en moi. Je la connaissais. Je l’avais déjà vue. C’était certain. Mais où ? J’avais croisé bien trop de jolies demoiselles pour me rappeler de tous leurs visages et leurs prénoms…

« Qui êtes-vous ? Que faîtes-vous ici ? Ce château appartient à Rumplestilskin ! » Je manquai de m’étouffer. Rumplestilskin ! Ce félon ! Ce nain tracassin ! Son château ? Et puis quoi encore ! Où était-il, que je lui fasse avouer ses crimes et remette la vérité en place ?! Elle le connaissait ? Ou ? Quand ? Comment ? Qu’elle se dépêche de se justifier avant que je ne l’embarque avec moi pour la faire avouer d’une manière bien moins agréable que ces paroles. Je voyais littéralement rouge, même si elle portait une robe d’un doré bien apprêté.

« JE suis le maître de ce château ! »

M’insurgeai-je face à une telle accusation. J’étais né ici et j’y avait passé l’intégralité de ma vie, je refusais qu’on refile le titre de propriété à ce voleur au visage belliqueux et aux dents longues. Non mais, on n’était pas dans le royaume du Prince Charmant là, ce n’était pas le dernier arrivé qui pouvait se prétendre souverain d’un royaume tel que le mien. Est-ce que ça allait entrer dans la caboche de cette fille brune ou bien est-ce que j’allais devoir le lui graver à même la peau ? Et elle m’énervait à se tenir bien droite en face de moi. Personne ne pouvait me résister ou désobéir, personne n’en avait le droit ou… Mais d’où est-ce que je la connaissais, bon sang ?

« Qu’est-ce que vous regardez ? Vous venez vous repaître du spectacle ? »

Lançai-je à la fille devant moi ainsi qu’aux autres domestiques. Qu’attendaient-ils pour courber l’échine face au souverain ? Certes je n’avais plus exactement l’allure qu’on me prêtait autrefois mais… Tout de même. Un peu de respect et d’obéissance, c’était trop demandé ? Mais au lieu d’obéir sagement pour repartir en arrière, la fille en robe saisit celle-ci et fila. Nom d’un sacripant en culotte courte, où est-ce qu’elle allait ? Avisant l’entrée que j’avais laissée libre derrière-moi, je n’eus d’autre choix que de pousser un rugissement sourd avant de me précipiter à sa poursuite. Si ça ce n’était pas de la forte tête et de l’insolence, je ne m’appelais plus Adam de Wittlesbach. Je grimpais les marches, m’appuyant sur mes puissants bras pour me projeter à quelques mètres et atterrir sur le premier pallier. Lui barrer la route. Absolument l’empêcher de continuer de me défier.

« Allons voyons, ne soyez pas stupide, ça fait des années qu’on m’interdit d’entrer dans cet endroit, je veux savoir et ce n’est franchement pas vous qui allez m’en empêcher. » C’était moi qu’elle traitait de stupide, là, la paysanne ? Et pourquoi parlait-elle comme si elle connaissait cet endroit et avait déjà parcouru les mètres de mon palais ? Je n’avais laissé entrer personne depuis bien des années, et Rumpelstilskin n’avait eu qu’une seule invitée… « Ecoutez… Nous allons partir… Je vous le promets… » J’espérais bien, je ne comptais pas leur servir de maison d’hôte ou de chambrée pour la nuit. « Mais… Mon amie a perdu un objet très précieux, un objet qui risque de causer beaucoup de problèmes et il est possible qu’il se soit cacher dans … « Votre »… château… Nous voulons juste le retrouver et nous partirons… » C’était de la bonne excuse, ça ! Prétexter avoir perdu quelque chose… Rien n’était passé entre l’instant où je les avais entendu et maintenant. Quoique, quelque chose avait bien brisé la porte à un moment, mais… « Il se peut qu’il se soit caché dans … dans l’Aile Ouest… parce que ce gong est un farceur… Et… Et… J’ai besoin de comprendre… s’il vous plaît… » Tu n’es pas la seule, ma biche. Mais moi je n’ai pas que ça à faire que de te laisser traîner tes bottines dans cette partie du château. Encore moins les chaussures dégoutantes de tes compagnons d’infortune. Où est-ce que le terme « dehors » pouvait-il bien vouloir dire autre chose que… « dehors » ? Il lui fallait quoi, un dessin ?

Je restai face à elle, dressé sur mes pattes arrières, a mesurer ma respiration pour tenter de maîtriser la bête qui grondait en moi. Je détestais le ton suppliant qu’elle était en train de prendre. Ça me donnait toujours d’étranges sensations dans la poitrine, comme un pincement désagréable. Le poids de la culpabilité et des remords… Allait-elle se mettre à pleurer ? Pas les larmes, je trouvais ça d’un malvenu ; une mode étrange pour ces jouvencelles en manque de romantisme. Pourtant cette perruche n’avait pas l’air de jouer la comédie. Non. Ses yeux bruns brillaient d’une étincelle de défi, comme une provocation silencieuse qui me donnait surtout envie de continuer de résister par simple fierté. Je ne céderais pas face à une femme. Pas une femme comme elle. Encore, celle qui nettoyait les carreaux, je…

Celle qui nettoyait les carreaux.

Lorsque Rumpelstilskin était ici, il avait fait venir une jeune femme pour faire le ménage. Ça ne pouvait pas… Mes yeux clairs s’agrandir un peu en la fixant. Elle s’était arrêtée de parler – et c’était bien plus agréable ainsi – mais je sentais comme un millier de questions qui n’osaient pas franchir ses lèvres joliment dessinées. Elle osa cependant en libérer une ou deux à mon intention : « C’était vous, n’est-ce pas ? C’était vous qui avait… collé votre oreille contre cette porte le soir où je suis venue… N’est-ce pas ? » Que… Quoi ? De quoi est-ce que… Attendez, elle se rappelle de ça ? Même moi je ne me souvenais pas avoir été entendu la dernière fois que j’avais osé descendre en bas alors que le magicien se trouvait encore au château. J’avais juste posé mon oreille contre le bois en entendant une voix chantonner dans les couloirs, espérant sans doute qu’elle pourrait m’aider à sortir. Mais lorsque je l’avais entendue approcher, curieuse, j’avais plutôt retenu mon souffle que laissé sortir mon plaidoyer. Bien m’en avait prit, Rumpelstilskin n’avait pas manqué de la rabrouer après une telle audace de sa part et j’avais filé retrouver le confort précaire de ma tour et de ma solitude. Je m’étais alors contenté de regarder ses cheveux bruns et son air rieur de loin, lorsque les fenêtres ouvertes donnaient sur la salle à manger et qu’elle ne pouvait m’apercevoir de la rambarde. Instants volés. Bafoués. Brisés. Si lointains que ça en devenait risible.

« Vous n’auriez jamais dû franchir cette porte, ni même vous en approcher… »

Finis-je par dire, d’un ton un peu plus radoucit – mais uniquement parce que je venais de me souvenir d’elle, compris ? Je n’étais pas un sentimental et je refusais de le reconnaître. Je n’étais pas comme elle, moi, je n’avais pas les yeux rougis par une flopée de sentiments pour la simple et bonne raison que… J’avais une face de monstre, foutre-dieu ! J’étais une bête terrifiante transformée par une sorcière mesquine et j’allais être condamné à le rester indéfiniment. Comment est-ce que vous voulez que je me mette à pleurer sur la pauvre petite vie triste de cette péronnelle alors que j’ai déjà ma propre existence à gérer ? J’entendais déjà la voix de Lumière et de Big ben me reprendre sur les bonnes manières à adopter : s’excuser, s’incliner, lui présenter les lieux et lui proposer une chambre pour la nuit. Y’avait le pour et il y avait aussi le contre. J’étais plus orienté du côté contre personnellement.

Voilà qu’elle se mettait à pleurer ! Ah non mais, non ! Depuis quand est-ce que je devais gérer les crises lacrymales des inconnues qui vous explosent des portes entières et tente de violer votre domaine ? Je jetai un regard désespéré aux autres personnages, comme si l’un d’eux allait miraculeusement la tirer en arrière et lui faire entendre raison. Personne ? Vraiment personne ? Et arrêter de me pincer l’intérieur de la poitrine, ça fait mal, fichtrement mal ! « Je vous donnerais ce que vous voulez en échange d’un moment dans cette tour… Ce que vous voulez… Vous avez ma parole… » Sortez les violons, je vous prie, l’orchestre ou même l’orgue symphonique pour le coup. Voilà qu’on entamait le couplet des doléances. J’aurais dû n’en avoir rien à faire. M’en moquer prodigieusement. Rire au nez et l’éconduire comme je l’avais tant fait autrefois. Les larmes ne m’atteignaient pas, les jeux de séduction non plus.

Enfin, c’est ce que je croyais.

Je portais une main à ma nuque, mes yeux bleus la regardant avant… de se baisser. Mince, elle pleurait. Elle pleurait vraiment ? Mais… mais pourquoi attacher autant d’importance pour retrouver un… un « gong », c’est ça ? Une amie ? Quelle amie ? Pas la soubrette quand même ? Pas besoin de pleurer pour elle, apparemment elle levait le tablier sans même qu’on ait quelque chose de spécial à faire. Mais alors, qui ? Et pourquoi tant d’intérêt ? Je grognais d’agacement. Je ne poivais quand même pas céder à ça !

« Vous ne pouvez rien faire pour moi. »

Rétorquai-je cependant à son attention. Monter dans la tour ouest ? Prendre le risque qu’ils ne volent la rose et le miroir confiés par la sorcières ? Qu’ils découvrent les meubles brisés et les tableaux déchirés ? Hors de question. Cette tour avait été mon antre et ma seule habitation depuis le sort de mon malfaiteur. Il y avait bien trop de secrets dissimulés là. Bien trop de choses qui me révélaient à leurs yeux curieux. Hors de question. Hors de… question. Je soupirai à nouveau. Son visage paraissait si désespéré sous son air furieux et entêté. Elle semblait mélanger tout une palette d’expressions sans parvenir à trouver laquelle afficher de manière indélébile. Les sourcils froncés ne lui allaient pas. Les larmes non plus. La robe, si, ça je voulais bien le reconnaître.

Je laissai le silence durer un certain temps, tiraillé entre la furieuse envie de les jeter dehors de la pire manière qu’il soit possible d’imaginer… et celle de répondre à sa demande impérieuse. Ils étaient les premiers êtres humains que je revoyais depuis tout ce temps, c’était affreusement perturbant. J’avais perdu l’habitude de côtoyer ces gens, je ne savais même pas si elle était en train de me mentir ou non. Non, elle n’oserait pas ? Pas à moi, le roi de ce pays. Ce serait un outrage impardonnable. Mais elle pouvait faire quelque chose pour moi. Maintenant que j'y songeais, elle le pouvait. Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ?

« Je vous mènerais jusqu’en haut seulement si vous me promettez de rester ensuite avec moi. Et vous ne touchez à rien. Si quelqu’un touche quoi que ce soit dans la tour en attendant, je vous expédie tous les pieds devant vers la sortie. Et ce n’est pas une menace en l’air ! »

Je soutins son regard. J’étais faible. Je me frappais mentalement l’esprit pour ça. Mais je ne voulais pas prendre le risque de finir mes jours seul ici sans rien faire. Elle m'avait demandé ce que je voulais ? Elle l'avait.

« J’ai votre parole ? »

Après tout, qu’avais-je à perdre ? Beaucoup. Beaucoup trop. Mais j’étais presque un monstre pour l’éternité, alors un peu plus ou un peu moins… Elle hocha la tête dans un « Vous l'avez. » clair, déglutissant difficilement avant de regarder les autres. Bien. Je pris donc une inspiration résolue et tournai les talons pour saisir l'un des chandeliers qui éclairaient le couloir, me mettant alors à monter les marches en les entendant me suivre.


La Bête / Adam : 100% de vie.


Wilson Wallander
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Wilson Wallander

| Avatar : George Blagden

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| Conte : Wall-E
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________________________________________ 2015-05-20, 22:22


A sa plus grande surprise, les statues qui le regardaient si fixement n'avaient pas l'air d'avoir de mauvaises intentions. Ou alors, elles s'y prenaient d'une manière bien originale. Pourquoi se mettaient-elles toutes à chanter ? C'était... c'était... très étrange. Il ne trouvait pas d'autre mot. Wilson regardait le spectacle avec des yeux ronds, tandis que Belle commençait alors à son tour à se joindre à elles. Franchement, il fallait vraiment que tous ses voyages tournent bizarrement ? Soupirant, résigné à assister à un tel spectacle, le robot passa négligemment une main dans ses cheveux. Ils pouvaient entrer maintenant, c'était bon ? Et bien, qu'ils y aillent alors ! Le Gong allait pas revenir de lui-même !

Au moment de passer la porte, la situation n'alla pas en s'arrangeant. Tout le monde se retrouva habiller différemment. Si Hope semblait ne pas être dérangée, il était perturbé par les cheveux attachés de Judah. Pas l'habitude. Il fronça les sourcils à cette vue avant de baisser les yeux sur sa propre tenue. Et bien, c'était, comment dire, folklorique. Le rouge et le doré n'étaient pas dans ses teintes habituelles, mais ça allait, il n'allait pas s'insurger. Les collants par contre, ça, ça lui plaisait moins. En tout cas ça portait bien son nom parce que pour coller, ça collait ! Il se serait bien gratté mais c'était sans compter sur Hope qui s'amusa à venir titiller ses pompons (non, cette phrase n'est absolument pas détournable).

« J'aime bien les chats. » fut la seule chose qu'il prononça, haussant les épaules.

Certes, être griffé de toutes parts par un félin qui voudrait s'amuser avec les détails de son costume, il ne trouverait pas ça très agréable. Mais un petit chaton à qui faire des câlins, tout ronronnant, ça a des vertus apaisantes il paraît. La rousse s'éloigna alors et il en profita pour sortir de nouveau son téléphone. Il fallait bien qu'il envoie une photo de son nouveau look à Evelyn. Pas certain que ça lui plaise, cela dit, lui-même avait du mal à s'y faire. C'était pas définitif hein ?

Le reste – le départ de Mumu pour la cuisine, l'explosion, Icha qui se met à courir dans tous les sens en demandant à Hope de faire le ménage – il ne le suivit que de rien, posé dans son coin, se demandant s'il n'avait pas été assommé par un loup finalement. C'est ça, il devait être dans une sorte de coma délirant et plus rien n'avait de sens. Non pas que le début avait bien commencé, après tous, les vieux qu'ils avaient trouvé dans Paris ne semblait pas très nets sans compter le coffre de Picsou. Le Gong semblait bien s'amuser. Mais quand même... ça devenait trop tordu pour être vrai.

Instinctivement, Wilson se mit une claque. Une bonne grosse claque. Seulement, rien ne se passa, si ce n'est qu'on frappa à la porte. Un vendeur de tapis ? Puis quoi encore, on se retrouvait dans Aladin ? Prenant sa tête dans ses mains – il avait laissé le chandelier dans un coin, n'en ayant plus l'utilité – il commença à la secouer dans tous les sens. Mec, ça va aller. Tu as survécu à pire que ça. L'île avec Morrigan, l'Apocalypse, la Grèce... C'est rien là. Ça va le faire. Il sortit de son sac – qu'il avait toujours, par miracle – trois de ses dolipranes qu'il avala d'un coup. A sec, comme ça. Voilà. C'était bon. Tout allait bien se passer.

« Moi aussi je veux un tapis magique ! » Il s'était exclamé, relevant la tête dans la direction du groupe, sans avoir comprit que le vendeur était déjà parti et qu'Hope avait déjà fait l'échange. Voilà ce qu'on gagne à perdre le fil, on loupe des occasions en or !

Mais le pire, dans tout ça, c'est qu'il avait même pas remarqué l'apparition de cette bête, dont était en train de parler Merida avec plein d'excitation dans la voix. Se retournant en direction de l'escalier que tout le monde fixait, Wilson trébucha en reculant vers le mur et se retrouva fesses contre le sol. Et ben, ça, c'était de la bestiole. Belle ne sembla pas en tenir rigueur et se plaça devant tout le monde, le petit robot tentant tant bien que mal de se remettre sur ses deux jambes. Il avait l'impression que trois semaines s'étaient écoulées depuis leur départ de Storybrooke, il se sentait tout courbaturé le pauvre. Il fallait attendre que les médicaments fassent leur effet.

Se rapprochant des autres, Ally d'un côté et Judah de l'autre, il se mit sur la pointe des pieds, pour voir un peu plus précisément celui qui venait de les accueillir. Ou plutôt, qui venait pour les virer. Il ne semblait pas très content de les voir dans sa maison. Il n'aimait pas les invités surprise ? C'était compréhensible, en y pensant, Wilson non plus n'apprécierait pas qu'on rentre chez lui sans prévenir et surtout, sans rien amener pour se faire pardonner. Il aurait du penser aux éclairs au chocolat. Oh, mais il avait des cookies !

Silencieusement, il continua de suivre la discussion, sentant son cœur se serrer au fur et à mesure. Les paroles de Belle le touchait, sans doute à cause de sa capacité qui exacerbait autour de lui un peu toutes les émotions. Et s'il sentait également celle de leur hôte, il ne s'en souciant pas, il était juste obnubilé par celles que dégageait la demoiselle. C'était tellement... triste. Mais il ne fit rien. Pas la moindre petite chose. Parce que, parfois, comme en cet instant, il faut que les choses se poursuivent naturellement, sans aucune aide. Et, Lacey étant partie, eux se trouvant dans le conte de Belle... et bien c'était son histoire. Jamais il ne se permettrait d'intervenir à un moment pareil.

S'étant recaché derrière les autres, il fut néanmoins surprit de l'accord de la Bête. Ils avaient le droit de monter, alors ? Il pouvait voir la Tour Ouest ? Ses yeux s'ouvrirent en grand et il s'approcha de l'escalier, se frayant un passage au devant sans pour autant oser regarder le maître des lieux directement dans les yeux. Non, fixer son front, c'était beaucoup mieux. Il leva la main, un peu indécis et très curieux, comme pour demander la permission, mais commença à parler avec même qu'on ne lui ait dit quoi que ce soit.

« C'est pas très gentil d'être rentrés sans frapper, on est désolés. C'est pour vous. » Il avait sorti la boîte de son sac un peu plus tôt et la tendit en direction de la Bête. Il n'avait pas l'air si méchant. Il ressemblait... et bien, presque à une grosse peluche ! « Vous aimez le chocolat ? C'est fait avec du chocolat ! » Et il lui laissa ses cookies, parce que Wilson est quelqu'un de gentil.

Il commença à monter, comme tous les autres, ne lâchant plus l'homme du regard.

« Ça doit pas être facile d'être tout seul. On peut être amis si vous voulez. Oh, regardez, j'ai des photos du village ! » Alors, il lui montra le petit chien qu'ils avaient rencontrés plus tôt sans savoir s'il y prêtait la moindre attention. Il était un peu dans sa bulle parfois, c'était limite flippant. « Mais vous êtes surs de pas avoir vu le Gong ? Non parce qu'il est à elle – il désigna Mumu avec un grand sourire sur les lèvres d'un signe de tête – et il arrête pas de faire n'importe quoi. Il s'est transformé en cure dent tout à l'heure. » Et il ponctua ses phrases de hochements de tête dramatiques. Cette course poursuite devenait vraiment fatiguante.

Mine de rien, une chose frappa Wilson, en étant si près de la Bête. Qu'est-ce qu'il était poilu !

Wilson : 100%
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________________________________________ 2015-05-21, 16:55

Après que Wilson m'ait un peu aidé à me remettre de mon bras lacéré par le loup, nous sommes passés par le jardin où des statues se mirent à chanter. C'était vachement sympa comme accueil ! Une fois leurs chansons finies nous pûmes rentrer après un énorme cri de...quelque chose...Quoi ? Bonne question. La porte passée, j'avais changée de tenue. J'étais maintenant habillée d'une longue robe fuseau blanche et crème, qui m'empêchait de faire de grands pas. Tout le monde avait changé d'habits, en fait et, une fois à l'intérieur, tout le monde s'agitait, Hope voulait défoncer la porte de l'aile Ouest, Mure était en train de brûler la cuisine et Icha qui voulait que tout soit parfait. Bizarre, moi j'étais juste contente d'avoir une jolie robe. D'ailleurs Judah voulait que Gaston arrive, moi pas. Jusqu'à qu'un "toc toc toc" se fit entendre. Là, tout alla très vite, un vendeur de tapis vendit son tapis magique à Hope contre un plumeau sensé être magique. C'était pas bien de mentir ! Puis, la bête apparu à son tour devant la porte ! LA Bête ! Celle du Conte ! Hope voulait un autographe ! C'était malpoli de demandez comme ça alors qu'on était dans sa maison quand même, mais c’est vrai que j'en aurais bien voulu un. D'ailleurs, il nous ordonna de partir. J'allais le faire quand Belle prit la parole. Elle lui tint tête. Et, fort heureusement, la Bête accepta de nous emmener en haut. Wilson lui donna des cookies.
-Merci Monsieur ! C'est promis !
Je montais à côté de lui, les autres nous suivaient. Je ne pouvais pas m'empêcher de briser le silence et forcément, je lui parlais de rien.
-Vous avez l'air gentil, vous savez ! Je me demande bien pourquoi vous êtes restez seul ici...Enfin, ça ne me regarde pas. Et si on parlait d'un sujet neutre ? La météo par exemple ! Vous savez qu'on a failli se prendre la pluie tout à l'heure ! Vous vous rendez compte, j'ai failli friser ! Nous, vous rendez pas compte ! Dites, tous vos poils, vous les passez au liseur ? ou c'est naturel ? Et vous utilisez quoi comme shampooing ? Oh pardon, je dérive...Je disais donc...
Et ça continue comme ça jusqu'à qu'il nous montrent une grande salle ! Il y avait différents objets de toutes sortes ! La Bête nous interdit formellement de passer la porte qu'on voyait au loin. Bien. je lui fis un petit sourire. Il y avait une deux tables côte à côte, pas très visible au premier abord mais qui moi, retint mon attention, allez savoir pourquoi. Sur chaque table se tenait cinq objets. Sur la première table on pouvait y trouver Un cadre avec un paysage à l'intérieur, un cheval de bois, Une petite gargouille portative, Une montre à gousset et Une poêle en cuivre. Sur la deuxième table il y avait Une théière avec un chapeau violet, Un Menorah, Une fiole avec un liquide violet dedans Une bouteille de rhum et Un lance pierre. Vraiment bizarre tous ses objets !


Belle French
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Belle French

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How does a moment last forever ?

| Conte : La Belle et la Bête
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________________________________________ 2015-05-23, 13:38


« L'aventure n'existe pas. Elle est dans l'esprit de celui qui la poursuit, et dès qu'il peut la toucher du doigt, elle s'évanouit pour renaître bien plus loin, sous une autre forme, aux limites de l'imagination. »Pierre Mac Orlan

Quand mon Coeur fait Boom Boom


Rumple lui avait menti… Encore et toujours… encore et encore et encore… Il lui avait fait croire qu’il était maître de ce château, mais il était clair à présent qu’il l’avait usurpé vu l’énervement de… « La Bête »… lorsqu’elle lui avait dit qu’il appartenait au Ténébreux… Il avait usurpé son identité et l’avait enfermé dans une tour… Même dans la tombe, il ne cesserait jamais de la décevoir et de lui faire mal… Ses larmes coulaient sur ses joues mais elle gardait le regard fort, conquérant, elle ne pouvait empêcher qu’elles coulent mais elle se forcer à garder un tant soit peu de contrôle. « Vous ne pouvez rien faire pour moi ». Ah vraiment ? En était-il certain ? Elle n’était plus sûre de rien, peut-être avait-il raison, peut-être avait-il tort… d’après le fameux conte, elle était censé l’aider lui… et pas Rumple… ce qui expliquerait pourquoi elle n’avait jamais vraiment réussi… Il leur avait volé leur histoire et ils n’étaient à présent que des inconnus… elle n’était même pas sûre de vouloir apprendre à le connaître, elle était fatiguée de toujours tout recommencer à zéro, et pourquoi ? Parce que quelqu’un avait écrit son histoire ainsi ? Elle avait tout de même dut marchander avec lui et la sentence était tombée… Rester avec lui… Ben voyons… et c’était reparti pour un tour… Elle se retourna pour regarder le groupe, certains semblaient surexcités à l’idée de connaître « La Bête », comme si elle était une attraction, ce qui ne devait vraiment pas l’aider à se sentir mieux… D’autres ne semblaient rien à avoir à faire ce que qui se tramaient… Ils étaient venus pour le gong, non ? Elle inspira fortement en reposant ses yeux sur lui, déglutit et finit par hocher la tête lentement :

- Vous l’avez. Mais je ne peux pas vous promettre que nous ne toucherons à rien… Comme je vous l’ai dit, nous cherchons un gong… nous devons donc examiner les objets et bien plus qu’avec les yeux, je suis désolée… Quant à rester avec vous… c’est d’accord… je vous promets que nous resterons ensemble… ici ou ailleurs…

Elle ne comptait pas le rouler mais elle ne comptait pas non plus passer toute sa vie dans un château, dans un conte plus ou moins désert. Certains avaient survécus à la malédiction mais le plus gros des personnes étaient désormais à Storybrooke… sa vie était à Storybrooke ? Et la sienne aussi… il n’avait rien à garder d’ici, à part une vie misérable qui lui rappelait constamment ce qu’il avait perdu, par sa propre faute ou non d’ailleurs… S’il venait avec elle à Storybrooke, elle resterait à ses côtés, comme elle l’avait promis… Il attrapa un chandelier, elle récupéra les pans de sa robe et fit un signe de la tête au reste de la troupe de les suivre. Il semblait plutôt lunatique, mieux valait-il encore se dépêcher avant qu’il ne change d’avis. Wilson les avait rattrapés et commençait à faire la causette tandis que Belle les suivait silencieusement un peu en retrait. A peine le garçon eut-il finit de parler, qu’elle le retirait en arrière vivement pour le placer à côté d’elle. Elle lui sourit gentiment, sans vraiment lui donner d’explication pour ne pas vexer le maître des lieux qui pouvaient les entendre. Mieux valait-il pas trop forcer sur l’amitié pour le moment Wilson… il faisait 3 fois la superficie du robot et elle n’avait pas envie d’avoir un meurtre sur les bras. Elle se contenta de sortir la petite tout Eiffel qu’il lui avait donné un peu plus tôt et la lui montra avec le même sourire :

- Je ne sais pas vraiment si c’est un porte bonheur, mais on ne s’en sort pas trop mal pour l’instant !

Bon pas la peine de sortir les confettis non plus, elle venait de repartir pour des années d’emprisonnement… Mais au moins, ils approchaient du gong… Pendant ce temps, Allycia leur était passé devant et s’adressait à son tour au prince. Non mais c’est pas vrai, ils étaient tous suicidaires ou quoi ? Ils voulaient vraiment le voir changer d’avis pour ce foutu gong ?! Heureusement, ils arrivèrent déjà à l’endroit tant convoitée et Belle laissa passer tout le monde, fermant la marche avec son nouveau… « Ravisseur » ?

- Merci d’avoir compris à quel point elle a besoin de lui…

Elle lui sourit avec gentillesse, baissa les yeux vivement et s’avança dans la pièce délabrée. La gorge nouée, elle contempla le spectacle avec désolation et tristesse. Tout était détruit, les portraits aux murs semblaient lacérés. Elle s’approcha de l’un d’eux en se remettant une mèche de cheveux derrière l’oreille et releva un lambeau pour reconstituer le visage. C’était un beau jeune homme, blond, les yeux bleus, profond… Un portrait… était-il possible… que ce fut lui ? Elle sentit alors une présence derrière elle et sursauta. Il était là, juste derrière elle, à la toiser avec un regard agacé.

- Je… Je suis désolée… Pardon… Je… je retourne à mes recherches.

Elle n’avait pas osée le regarder, de peur de le mettre en colère, elle se dégagea de lui et retourna avec le groupe. Même elle avait eu une prison plus grande que celle-là… Elle s’approcha vers la fenêtre qui était ouverte et jeta un coup d’œil dehors sans pour autant monter sur le balcon… autant ne pas attiser un peu plus sa colère… Il avait une vue imprenable d’ici, du jardin, des alentours et même de certaines pièces du château où Belle avait rafistolé des rideaux ou laver des carreaux. Elle ferma les yeux quelques instants et presque instantanément se revit à cette époque, l’odeur du savon emplissant son nez, tandis qu’elle frottait… Puis un second flash lui vint, le regard bleuté de la Bête, quelques instants auparavant, quand il avait semblé la reconnaître, pendant un quart de seconde, avant de le cacher… Il l’avait déjà vu… Il avait passé sa vie à l’observer sans jamais atteindre ce qui aurait dut être à lui… à eux… ? Secouant la tête pour chasser toutes ces idées, elle se dirigea vers les tables où les autres s’affairaient déjà… Le gong avait déjà pris la forme d’une cloche… dans une horloge… serait-il possible qu’elle se soit transformée… en montre à gousset ? Elle avait attrapé l’objet en le regardant sous tous ses angles quand soudain elle constata que quelque chose s’était inscrit sur la paume de sa main, comme un tatouage : « 23.59 ». L’heure ? Non attendez, ça reculait… « 23.58 » et maintenant « 23.57 »… Elle reposa vivement la montre en déglutissant… C’était quoi ça… Un compte à rebours ? En heure ? Qu’allait-il lui arriver dans un peu moins d’un jour ?! Elle avait chaud tout à coup, elle avait peur et ne se sentait pas très bien. Elle leva la paume pour la montrer à tout le monde :

- Bon… ce n’était pas le gong mais… quelqu’un a-t-il une idée de ce qu’il m’arrive ?


(c) crackle bones

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Hadès Bowman
« A la recherche,
du Contrat Perdu ! »

Hadès Bowman

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« ROAD MIAM TRIP !!! »

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« Préparez le château,
on arrive ! »


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Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt
Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake

| Conte : Hercule ϟ
| Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ

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________________________________________ 2015-05-23, 14:04 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »






    Pourquoi j'avais l'impression que tout le monde faisait n'importe quoi dans cette aventure ? Déjà avec Allycia qui se comportait comme un enfant pourri gâté, avec Mure qui pensait qu'à me faire de l'oeil - si si, elle me faisait de l'oeil et elle n'arrêtait pas d'ailleurs. Avec Ichabod qui se la jouait gay coincé. Et maintenant avec Belle, qui après nous avoir forcé à l'écouter chanter, se mettait à se comporter comme une petite vieille qui allait donner une leçon à chaque.

    "Déjà, on ne va pas partir d'ici. Le climat est fort bon pour nos poumons !"

    Ben oui, on respirait bien dans ce château. Ca change des vieux châteaux d'Ecosse qui en plus étaient peuplés de fantômes. J'avais jamais compris pourquoi tout le monde adorait s'y rendre. Ils étaient poussiéreux et il y faisait froid.

    "Allez papy, écoute la Belle, faut ouvrir !"

    D'un côté, je voulais lui montrer que j'étais de son côté et d'un autre, appeler ce vieux tas de poils papy, ça m'éclatait. J'avais croisé les bras, le temps qu'elle lu promettait mont et merveille et que cruche comme il était, il tombait dans le panneau. Qu'est ce qu'il pouvait être con quand même. J'avais tourné la tête vers Merida d'un air amusé.

    "Tu te trouves pas ça un peu trop gnangnan? En plus si elle reste ici, il va surement vouloir faire des choses avec et t'as vue tous ces poils ? Imagine quand il transpire, ça doit être tout collant de partout."

    J'avais pris une mine écœurée, tandis que j'entendais au loin Belle lui dire qu'elle lui promettait de rester avec lui. Quand à moi, j'avais juste passé une main devant ma bouche pour faire mine de bailler. Heureusement qu'il dieu ne dormait pas, car sinon je me serai endormi direct.

    Une fois dans cette fameuse aile ouest, il y avait un véritable... bordel! On se serait cru dans une brocante avec des objets sans grande importance, tel que ce cadre. Pourquoi il avait le cadre d'un jeune homme dans son foutoir ? En voyant le regard de Belle et ce qu'elle venait de dire à la personne qui était apparu derrière lui, j'avais levé les yeux au ciel. C'était de pire en pire! Alors si on l'embrassait sur la bouche, il allait se transformer en prince charmant ? J'aurai bien tenté le coup juste pour voir leur tête à tous, mais les poils et moi c'était vraiment pas mon truc.

    "Décidément, c'est la journée des montres à gousset." avais-je dit en passant devant une, avant que Belle fasse de même et la prenne. Une nouvelle fois j'avais levé les yeux au ciel. Elle était vraiment stupide cette fille ? Elle n'était pas en famille avec une certaine Regina ? On m'avait dit que si on lui mettait une paire de gant magique et appartenant à un dark sorcier, la première chose qu'elle faisait, c'était de les enfiler. Belle était aussi stupide en touchant un objet de cette pièce.

    "Tu vois ma... Belle." avais-je dit, sans le moindre jeu de mot...

    "Quand on sait que le gong a créé une bonne partie de tout ce qu'on voit, on évite de toucher. Ca t'as pas suffit ce qu'il s'est passé là où on était avant ? Et à mon avis..."

    J'avais pris sa main pour voir cette espèce d'heure à l'envers, avant de la relâcher et de sourire.

    "... C'est un compte à rebours. Surement qu'il indique l'heure de ta mort ou un truc comme ça. Apparemment il te resterait... Vingt quatre heures ? Ou un peu moins. Enfin bon, j'étais ravis de te rencontrer."

    Je lui avais fait mon plus beau des sourires avant de m'éloigner d'elle. Il y avait une magnifique peinture qui avait attirée mon oeil. C'était un paysage qui était dessiné dessus.

    "Voyons voir... Ici, tout ressemble à un Disney ? Enfin que cette pimbêche rousse a perdu son gong et qu'il nous envoie dans ces divers endroits, ça a toujours ressemblé plus ou moins à un Disney ? Donc si je connais bien mes classiques, en passant ma main dans ce tableau on se retrouvera chez Mary Poppins."

    J'avais donc passé ma main à travers le tableau, mais en fait, ma main n'avait pas pu aller plus loin que la peinture. Ce n'était pas ce que je croyais... C'était qu'un tableau et... Oula... Je sentais quelque chose passer à travers moi. J'avais eu un mouvement de recule avant de me concentrer pour tenter de savoir où il était. Ca allait tellement vite. Mais fort heureusement, ça c'était stoppé au bout de quelques secondes. J'avais secoué la tête en rigolant.

    "Et oui, idiot de Gong ! On ne peut rien contre un dieu ! Hadès 1 et Gong 0 !!! Dans ta face !"

    Si il en avait une... Quoi qu'il en soit j'avais soupiré en regardant les autres objets. Lequel était le gong ? Et surtout pourquoi on me regardait avec cet air ahuris ?

    "Quoi ?"

    Qu'est ce qu'il y avait ? Je m'étais approché d'un miroir posé sur une table, mais pour ne pas le toucher, car j'allais pas refaire deux fois la même erreur, je m'étais penché dessus pour voir ce que tout le monde regardait. C'est là que j'avais vue que ma tête était recouverte de peinture. On aurait dit le fameux paysage en 3D. J'avais soupiré.

    "Ok, tu gardes le point. Mais j'espère pour toi que ça part au lavage !"

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________________________________________ 2015-05-23, 15:57

Alors que mes yeux étaient toujours posés sur les 10 objets posés sur les deux tables, Belle s'approcha et pris la montre à gousset ! Ah oui, pas bête ! J'aurais fait pareil, je pense ! C'était forcément ça le gong ! Enfin, je changeais vite d'avis quand Belle nous informa qu'un compte à rebours venait d'apparaître sur la paume de sa main. Je courais dans tous les sens alors que Judah n'était plus rassurant que moi en disant que Belle allait mourir... Enfin, sur le coup, j'étais pas vraiment mieux...
-C'est une catastrophe ! On va tous mourir ! Belle est devenue une bombe nucléaire !
En voyant que les autres me regardaient soient bizarrement, soient ils commençaient à flipper autant que moi, je m’arrêtais et m'approchais de Belle. J'essayais de reprendre mon calme, mais on voyait bien que j'étais tout de même anxieux.
-Euh... Faut pas s’inquiéter, ça doit être juste le compte à rebours avant qu'on retrouve le gong de Mure ! Voilà, c'est ça !
Je lui souris, d'un sourire qui voulait être sincère mais j'avais plus peur qu'autre chose... Je suis trop jeune pour mourir ! Pendant ce temps, j'entendais Judah derrière moi et quand je me retournais pour voir de quoi il parlait, j'éclatais de rire !
-Ah non mais c'est quoi ça ! Enfin... A Moi aussi je veux trouver le gong !
Je scrutais tous les objets un par un posés sur les deux tables me demandant ce qui pouvait bien être le gong. Quand je vis la gargouille portative, je me dis que c'était peut-être ça, après tout, château, gargouille, non ? Je la pris de ma main qui avait déjà été lacéré par le loup, quitte à me tromper d'objet, ôtant pas y perdre tous mes membres... Ma main devint subitement en pierre ce qui fit lâcher la gargouille. Je ne pouvais plus la bouger. Je me tournais vers les autres, le visage terrifié.
-C’est pas ça non plus !



Mure S. Ucciello
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Mure S. Ucciello

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C’est pas bien
de pas partager.
:boude:

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| Conte : Mulan
| Dans le monde des contes, je suis : : Mushu le Magnifique ! o(´^`)ノ

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________________________________________ 2015-05-24, 14:30

Boom Boom !
Judah, Hope, Wilson, Belle/Lacey, Allycia, Ichabod & Mure


La cuisine. Non mais quelle idée. Ils pouvaient attendre s’ils comptaient manger quelque chose de comestible. Ce qui ne l’empêchait pas de s’agiter dans tous les sens en pot de farine en main (bizarre qu’il n’ai pas explosé avec le reste, mais on avait encore le temps pour y remédier après tout, la farine ça brûle bien). En entendant toute l’agitation de la porte d’entrée, la rouquine jeta le pot derrière son épaule. Il dut atterrir près d’une flamme parce qu’il explosa (plus modérément que précédemment) peu après (elle l’avait dit que c’était qu’une question de temps). Elle s’éloigna en direction de la sortie juste à temps pour entendre un dehors tonitruant. Passant devant Icha qui venait de se faire maltraiter par les Bonnie and Clyde de l’expédition et lui tapotant distraitement l’épaule. Il survivrai. Et pour l’heure elle était plus intéressée par le(s) nouvel(eaux) arrivant(s) pour s’en préoccuper. Peut-être qu’ils sauraient où se trouve son gong.

Oh.

Ça c’était nouveau. Et la pauvre Belle semblait encore plus désarçonnée qu’eux. Mure s’installa l’épaule contre un mur les bras croisés en regardant leurs interactions. Diantre il y avait du boulot. Si il était ce qu’il semblait être, la rouquine allait devoir faire preuve de tout ses talents pour les emmener où elle voulait. Elle se rapprocha des escaliers et commença à grimper lentement, courir n’était pas une option de toute façon. Ils étaient mignons à leur façon. Elle les scruta sans vergogne, les froncements de sourcils, les mouvements des yeux… il y avait de l’espoir finalement. Et en plus il lui demandait exactement la même compensation que dans le dessin-animé, comme les choses partaient bien ! Certes, dans leur monde des contes les histoires ne se passaient jamais comme celles écrites dans les livres ou montrées dans les films du monde réel, mais qui sait, cette fois Belle avait déjà eu un faux départ. Donc techniquement, il y avait du changement par rapport à l’histoire originale. Willy arriva avant elle à leur niveau et lui offrit des cookies. Désarmant, comme toujours. A chaque fois elle devait se rappeler qu’il était vraiment ingénu sinon elle l’aurait félicité pour sa stratégie. Elle marchait près d’eux en silence, vu les circonstances, le charme innocent de Belle et Wilson jouerai plus à leur avantage, que son élégance habituelle (qui en avait prit un coup après le changement de tenue de toute façon). « Mais vous êtes sûr de pas avoir vu le Gong ? Non parce qu’il est à elle- » La rouquine se pencha par dessus l’épaule du petit robot et leva la main en agitant ses doigts un sourire amusé aux lèvres. « Mure, enchantée. » Il fallait rester polie quand on lui rendait un service après tout. Même si le laisser se débrouiller avec Wilson et Allycia relevait vraiment de la revanche pour avoir provoqué une crise chez la brunette, c’était le genre de revanche où le mettre mal à l’aise serait suffisant. Elle n’était pas totalement sadique non plus.

Elle les dépassa en se dirigeant vers Belle, lui tendant un mouchoir en tissu de son tablier comme si de rien n’était. « Pleure aujourd’hui et souris demain. » Elle ne citait pas souvent de dictons de chez elle, mais sur le moment ça lui paraissait la réponse la plus appropriée. Il faut croire que le gong avait réussi à la rendre nostalgique. De plus, techniquement la brunette venait de sacrifier sa liberté pour l’aider à retrouver son gong. De son point de vue, elle avait une dette envers elle. Et son esprit cogitait déjà un plan sur le long terme pour la rembourser. Parfois elle s’agaçait elle-même quand elle réalisait qu’elle calculait ses options avant d’agir, à chaque fois. Mais ici, c’était peut-être une excellente chose. Elle la dépassa pour rejoindre le groupe à l’avant, les laissant discuter et d’entrer dans la fameuse aile ouest. Un petit coup de chiffon ne serait pas de trop, mais elle était mal placée pour juger. Elle lança un regard significatif en direction de Merida, la bonne c’était elle après tout. Avant de se retourner vers Belle pour jeter un coup d’œil à ce qu’elle leur montrait. Un compte à rebours, comme c’était charmant. Avec un petit soupir, elle s’approcha à son tour des objets présents en ignorant complètement la présence et l’intervention du Dieu à côté. Ainsi que celle de la petite blonde qui n’aidait pas le moins du monde, et d’une voix calme déclara simplement la logique derrière l’évidence. « Quoi que ça puisse indiquer, ça n’arrivera pas avant demain. Largement le temps de trouver une parade. » Après tout, tout ce qui est magique à un contre-sort, et clairement ici c’était de la magie. Elle continua à analyser les objets, jetant un coup d’œil en coin désintéressé au grand brun pour le voir recouvert de peinture. « Tu ne veux pas dire Gong 2 et Hadès 0 plutôt ? Il me semble me souvenir d’une scène de ce genre dans le garage de Merlin. »

Et pour en revenir à Merlin, elle avait jeté sa fierté aux orties à la seconde où elle avait eu une chance de récupérer son gong, ici appartenait à la même catégorie (elle était habillée en cuisinière sacrebleu !). Sans même une seconde de doute, elle se saisit de la poêle en cuivre. Brillante, des couleurs chaudes, et un son qui résonne si on s’avise de la cogner contre quelque chose (elle le sait, elle avait testé dans la cuisine un peu plus tôt)… Tous les critères qui devraient correspondre à son bien, non ?

Et non.

Immédiatement après l’avoir touchée, elle s’envola rapidement dans les airs avant de se jeter sur la rouquine. Elle réussi à l’éviter deux ou trois fois, mais la suivante elle s’appuya maladroitement sur sa jambe blessée et ne réussi pas à s’enlever de son chemin à temps. Le métal entra en contact avec son crâne avec un choc violent, qui la fit presque tomber par terre, sa charlotte maintenant oubliée un peu plus loin sur le parquet. Heureusement son dérapage lui permis d’éviter l’assaut suivant par accident, tandis que sa tête se plaignait de cet outrage, en plus au même endroit où elle avait atterrit en rentrant dans l’arbre un peu plus tôt. La poêle s’agitait au-dessus d’elle comme pour la narguer (ou la menacer, ce n’était pas très clair en fait), et Mure lui jeta un regard noir. Si elle ne finissait pas avec une commotion avant la fin de la journée ça serait un miracle. Sans prendre la peine d’y réfléchir à deux fois, elle se dirigea vers un tas de meubles brisés dans un coin, surveillant du coin de l’œil l’accessoire de cuisine caractériel. Elle était furieuse. Il y en avait marre bon sang ! Ce gong allait en voir une volée de vertes et de pas mures dès qu’elle lui mettrai la main dessus, il allait s’en repentir jusqu’à la fin des temps ! Depuis quand on s’en prend à son Gardien ? AU Gardien ?! Elle était Mushu ! Le Gardien des âmes perdues ! Le Gardien de la famille Fa ! Le Gardien du Gong ! Elle dirige, et il obéit sans poser de questions ou nous faire sa crise de la quarantaine ! Elle pencha la tête à droite, la poêle filant là où elle se trouvait une seconde plus tôt pour se cogner contre le mur. Son crane pulsait en rythme avec ses battements de cœur, accélérés par sa rage qui montait comme de la vapeur dans une locomotive.

Tandis que le bout de cuivre tentait de retrouver ses repères, Mure se pencha et récupéra un bout de chaise brisé, juste les deux pieds avec le dossier. Et d’un mouvement fluide frappa de toutes ses forces dans la poêle qui fonçait à nouveau vers elle comme une balle de baseball. L’objet volant dévia à toute vitesse en direction de la fenêtre avant de la traverser en brisant les vitres bruyamment. « Elle est pas née la casserole qui mettra la cuisinière au tapis. » Quoi ? C’était son rôle ici après tout. Un bruit de métal heurtant une statue se fit entendre à l’extérieur, la rouquine l’ignora complètement avant de ramener le bout de chaise à côté d’elle s’en servant secrètement d’appui le temps de retrouver son équilibre. Elle était toujours enragée, et l’afflux d’adrénaline un peu plus tôt avait réussi à la distraire de ses blessures, mais elle avait quand même besoin d’un moment pour retrouver ses marques. Elle se tourna dans la direction des autres personnes présentes avant de lancer d’un air un peu agacé : « Suivant. »

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________________________________________ 2015-05-25, 01:44



C'était la Bête ! La vraie de vraie ! La même que dans le dessin-animé ! Ou peut être qu'il fallait dire « il ». Parce que quand même, c'est un garçon. Ils auraient au moins pu faire un effort et l'appeler le bête. Quoi que...

En tout cas moi, je comprenais pourquoi il n'était pas content. Déjà quand on est tout poilu, à la manière d'un saint-bernard, on ne doit pas avoir très envie d'être vu. Et puis il avait une drôle de tête. Enfin ça n'était pas vraiment désagréable bien entendu, mais... vous voyez... Bref, il n'était pas content pour une bonne raison. Lui, au moins. Pas comme la rousse folle et le chevelu fou. Ils arrêtaient pas de me faire du mal. Je ne voulais plus jamais les approcher. Je préférais rester à côté de la Bête et d'Allycia pendant qu'on allait dans la salle. J'avais encore mal à un certain endroit à cause du coup que m'avait donné Judah. Je croyais que Dieu était un mec sympa moi !

- On devrait arrêter de toucher à tout... On a vu ce que ça faisait la dernière fois. C'est vraiment obligé de retrouver le gong ?

Parce que moi je voulais pas revoir des strip-teases ou ce genre de choses encore une fois. Pourquoi le gong n'apparaissait pas bien gentiment ? Moi j'aurai été lui, je serais venu sans essayer de traumatiser tout le monde.

- Tu as mal à la main ? Attends, est-ce que tu sens quelque chose si je te pince ?

Je m'étais approché d'Allycia, qui avait sa main en pierre maintenant. Mais si je pinçais, elle n'avait pas l'air d'avoir mal. D'un côté c'était de la pierre, c'était sûrement normal. Et puis c'était dur de pincer de la pierre. Elle n'avait pas de chance, ça devait faire très bizarre d'avoir une main qui ressemble à celle d'une statue. C'était déjà moins ridicule que ce qui était arrivé à Judah. Il ressemblait à un clown. J'aurai bien aimé qu'il est pire. Si le chrono de Belle voulait vraiment dire qu'elle allait mourir dans pas longtemps, j'aurai préféré que ce soit le dieu qui le récupère. Mais Belle ne pouvait pas mourir. Après tout, elle avait retrouvé la Bête ! C'était obligé qu'il se passe une histoire éternelle, non ? Sinon, ça serait trop injuste.

- Euh... Je vais essayer alors...

Je m'étais approché des objets qui restaient, en gardant quand même un œil sur Mure. Elle venait de combattre une poêle maléfique, et toute seule en plus ! Elle était super forte, c'était super impressionnant. Elle au moins, elle était carrément badass. Il fallait juste pas qu'elle tombe ou s'évanouisse, avec tout les coups qu'elle avait pris. On ne sait jamais.

Je pris la fiole violette et retirais le bouchon, pour sentir le contenu. C'était joli déjà, cette couleur. J'aimais bien, ça brillait un peu. Comme si il y avait des paillettes. Et puis ça sentait le jus de raisin. Et ça donnait soif ! Je fis glisser une goutte sur mon doigt pour la boire, histoire de voir si c'était vraiment du jus de raison. On sait jamais ! En tout cas, ce n'était pas le gong. Et c'était super bon.

- Rien à signaler, tout va bi... Atchoum !

Je n'avais pas pu m'empêcher d'éternuer violemment, et j'avais soudain sentie quelque chose tomber contre l'arrière de mes jambes. Je me tortillais pour regarder ce que c'était, et je me sentie pâlir quand je vis ce qui avait poussé. C'était une queue ! Une queue toute poilue et toute longue, comme celle de... je sais pas moi, d'un marsupilamie, mais en plus petit quand même. Elle était noire et blanche, comme celle d'un panda.

Un second éternuement. Encore. Que ce que j'allais avoir cette fois ? Je me regardais dans un miroir et vis que mes oreilles s'étaient allongées et étaient devenues toutes poilues. Comme un espèce de...berger allemand ? Une chauve-sourie ? A moins que ça soit un elfe ? Ah oui c'était ça, ça ressemblait beaucoup à celle de Legolas tient.

- Je crois que... Atchoum !

Encore ! Ça allait bientôt s'arrêter ? Au début je ne vis rien, mais quand je me mis à marcher... je ressemblais à un canard ! J'avais des pieds de canards ! J'étais un panda moi, pourquoi il fallait que je devienne un marsuelfard ? Un mélange entre marsupilami, un elfe et un canard. Est-ce que c'était fini cette fois ? Je restais quelques secondes sans bouger, en attendant, mais il n'y avait rien cette fois.

- Ouf, enfin ! Mais comment je fais pour redevenir comme avant ? Je ne veux pas rest... atchoum !

Non ! J'étais en face du miroir, alors je vis tout de suite ce qu'il s'était passé. Mon nez ! Pourquoi mon nez ? Il était très bien mon nez pourtant ! C'était devenu... c'était devenu... un groin. Un vrai de vrai !

- C'est horrible ! Groink !

Et je... groinkais ? Je faisais des bruits, comme un espèce de cochon. Plus question que je parle, il ne fallait pas que je me ridiculise encore plus. J'avais déjà assez donné ! Je cachais mon nouveau nez avec ma main et je me retournais, pour que plus personne ne me voit. Enfin maintenant pouvait voir la queue et les pieds en canard, mais c'était toujours mieux que de voir cet horrible nez. Je préférais encore les oreilles pointues.

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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”


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________________________________________ 2015-05-25, 13:45 « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ  »


« Fini de jouer, Chérie. boom - Evénement #29 : Quand mon Coeur fait Boom Boom - Page 6 1375884928 »

Wouah... l'aile ouest ! C'était, grand. Des tas d'objets y étaient entreposés. J'aurais bien aimé me frotter de plus près à la Bête trop sexy mais je craignais qu'il me repousse un peu plus violemment que la dernière fois. J'aimais bien la sauvagerie, mais je préférais donner les coups moi-même.

"Tu te trouves pas ça un peu trop gnangnan? En plus si elle reste ici, il va surement vouloir faire des choses avec et t'as vue tous ces poils ? Imagine quand il transpire, ça doit être tout collant de partout."

Judah avait suivi de très près les échanges avec la Belle et la Bête, visiblement. S'il trouvait ça si gnangnan, pourquoi écoutait-il ? Je haussai les épaules, lorgnant la Bête d'un oeil appâté.

"C'est sympa les poils, parfois..."

Je m'écartai en vitesse de Judah pour m'intéresser de plus près aux dix objets disposés sur les deux tables, côte à côte. Belle, en parfaite étourdie, se saisit d'une montre et la reposa aussitôt, prétextant que ce n'était pas le gong. Puis elle montra sa paume sur laquelle s'affichait un compte à rebours. J'émis un sifflement exaspéré et lui répondis :

"Tu as une date limite de consommation."

Puis j'allai m'adosser contre une tapisserie défraîchie. Ca sentait un peu trop la poussière, par ici. je m'imaginais l'aile ouest plus... mystérieuse. Franchement, j'étais déçue. Je n'avais pas envie de voir une énième brocante mais découvrir des secrets. Je laissais les autres trouver le gong. Honnêtement, cette chasse au trésor commençait à me courir sur le haricot. Qui plus est, vu ce qui était arrivé par le passé dès qu'on tentait de mettre la main sur le gong, mieux valait laisser les autres faire. Judah fit son malin en posant la main sur une peinture, et il ressembla bientôt à un dessin en 3D. Je m'esclaffai. Ce fut ensuite au tour d'Allycia, qui dramatisait tout. Elle écopa d'une main en pierre. Bien fait, on utilise sa tête plutôt que de toucher n'importe quoi !

Mure fit un passage très remarqué avec son combat contre la poêle à frire. Elle eut raison de l'objet en lui donnant un coup avec un pied de chaise transformé en batte de base-ball pour l'occasion. Je mis ma main en visière pour regarder la poêle voler à travers la salle et casser la vitre pour disparaître au dehors.

"J'espère qu'elle n'a pas un effet boomerang, sinon t'es morte, chérie."
dis-je à Mure avec un faux grand sourire.

Ne nous réjouissons pas trop vite. Après tout, elle était encore en un seul morceau, même si la vision de la poêle à frire s'abattant sur son crâne était toujours aussi vivace dans mon esprit.

Le clou du spectacle fut attribué au panda, qui stupide comme à son habitude, but le contenu de la fiole. Je ne pus m'empêcher de plaquer une main contre mon visage, consternée.

"Oh, non mais c'est pas de ta faute. Juju a abîmé ton cerveau avant en te donnant un coup de genou dedans !" fis-je en levant les yeux au ciel.

Il éternua et une queue lui poussa. Mes paroles franchirent mes lèvres avant même que je réfléchisse :

"Un deuxième cerveau ! Bah tu vois, tu as gagné quelque chose finalement !"

Au second éternuement, ses oreilles s'allongèrent. J'écarquillai les yeux et penchai la tête de côté.

"Mouais... n'essaie pas d'être trop intelligent non plus, ça ne te va pas."

Il eut ensuite des pieds comme ceux d'un canard et pour finir, un groin de cochon. Plutôt que d'en rire, j'avais presque de la peine pour lui.

"Que quelqu'un lui bouche le nez ! S'il éternue encore, il va se transformer en créature du lagon bleu !"

Je me détachai du mur pour me précipiter vers les tables. Il restait quelques objets ça et là. Un cheval en bois qui devait être un jouet pour enfant. Je fis une moue. Non, le gong n'aurait pas pris une forme aussi vide de sens. De même pour la théière ou le lance-pierre. J'avisai le Menorah d'un air sceptique, avant de me tourner vers la Bête.

"Vous êtes juif ?" lui demandai-je.

Je m'approchai de quelques pas et penchai la tête de côté pour tenter d'apercevoir un détail au niveau de son entrejambe. Ce n'était pas facile avec tous ses poils. Je le pris par surprise, me précipitant sur lui pour fourrager dans sa fourrure mais constatai, bien dépitée, qu'il portait un espèce de pantalon serré. Je me reculai de quelques pas sous l'impulsion de ses pattes avant qui venaient de me pousser.

"Z'avez des poils partout et vous portez un pantalon ?" fis-je en haussant un sourcil. "Vous êtes vraiment très bizarre."

Je retournai vers les tables, réfléchissant sur le Menorah. Impossible de savoir si oui ou non il était juif, mais d'un côté, ses ancêtres pouvaient l'être, ça justifiait amplement la présence du chandelier.

Lassée par toutes ces interrogations, je soupirai et me saisis de la bouteille de rhum.

"J'en ai marre, j'ai besoin de boire un coup."

Je sentis aussitôt un truc étrange, comme si la bouteille était collée à mes mains. Je la secouai dans tous les sens sans parvenir à la lâcher.

"Tu peux pas test, I am the best."
fis-je, contente de moi.

En fait, c'est quand on ne cherche pas le gong qu'il vient à nous. Il était aussi pénible que moi. Je devrais peut-être le garder. Il était bien mieux avec moi qu'avec l'autre rousse.

"On se comprend, lui et moi."
ajoutai-je en regardant la bouteille.

Bon, j'avais quand même envie qu'il me lâche. Soudain, je sentis une chaleur envahir mes mains.

"Puta*n, ça brûle !" m'écriai-je.

Je secouai la bouteille dans l'espoir de la lâcher, mais bientôt, de la fumée s'échappa d'entre mes doigts. La brûlure devenait presque insupportable. Enfin, je parvins à décoller mes mains. La bouteille resta figée dans les airs, au niveau de ma poitrine. Avec appréhension, je tournai mes paumes tremblantes vers moi, avant d'écarquiller les yeux. Des idéogrammes chinois étaient inscrits à l'intérieur, comme au fer rouge. Déconcertée, je fis pivoter mes paumes vers les autres.

"Ca veut dire quoi ?"
balbutiai-je, pas tranquille.

Pour toute réponse, Mure s'accroupit et mis les mains sur sa tête. Tout le monde préféra l'imiter.

"Qu'est-ce qui se passe ? Vous me faites flipper, là !"
fis-je d'une voix blanche.
"C'est rien, ça veut juste dire que ça va exploser." expliqua Judah.
"Que quoi va exploSEEEEEEEEEEEEEEEEER ?!"

Subitement, je sentis une puissance inouïe s'échapper de mes paumes ouvertes. Ebahie, je les dirigeai vers le plafond qui explosa. Des feux d'artifices jaillirent des idéogrammes et envahirent la pièce, percutant les objets et les murs. Je ne parvenais pas à les contrôler. J'essayai tant bien que mal de les lever vers le ciel, mais quand la charpente manqua de s'écrouler, je dirigeai mes mains vers le mur du fond. Les vitres explosèrent de concert.

Et brusquement, tout s'arrêta. Tremblante de la tête aux pieds, je fermai les mains, le souffle saccadé. Je n'avais plus de marque sur les paumes, elles avaient disparu.

La bouteille de rhum, figée toujours en l'air, commença à rigoler. Elle rit de plus en plus fort jusqu'à ce que le son devienne insupportable, et la bouteille en verre s'agita sur elle-même, comme si elle se moquait de nous.

"LA FERME !" criai-je en plaquant mes mains sur les oreilles.

Sur le dernier son de ma voix, le château entier explosa. Un grand flash immaculé nous enveloppa, nous emmenant pendant une seconde dans un monde de coton dépourvu du moins bruit. La différence me donna l'impression d'être devenue sourde.

Le tumulte reprit alors que nous apparaissions sur une grande place pavée, face à la cathédrale Notre Dame. Retour à Paris en mode nouvel an chinois. Cette fois-ci, la fête battait son plein. D'innombrables feux d'artifices nimbaient le ciel d'éclats multicolores, de même que les cerf-volants. Les gens dansaient, chantaient, mangeaient du nougat au sésame. Des rues émanaient des odeurs de canard laqué et de boeuf épicé, mais ça sentait également la poudre.

"Je me taperais bien des nouilles aux légumes." dis-je, alléchée par tous ces embruns.

Ichabod me regarda avec un air tellement gourmand que je regrettais aussitôt d'avoir prononcé ces paroles. J'avais l'impression qu'il voulait me bouffer. L'air de rien, cette aventure donnait la dalle.

"Où est la Bêbête ?"

Je venais de compter les personnes présentes et il en manquait une. Le gros molosse avait-il explosé en même temps que son château ? C'était triste, j'aurais bien aimé savoir s'il était juif ou pas. Ah, tous ces mystères à jamais irrésolus...

La cloche de la cathédrale résonna étrangement par-dessus le tumulte de la fête. Je regardai en l'air, jusqu'aux hauteurs de Notre Dame. La cloche insista, emplissant les environs d'un son profond et imposant.

"Me dites pas que le gong s'est planqué tout là-haut !"
soupirai-je, dégoûtée d'avance.

Je baissai les yeux pour les planter sur Mure.

"Tout ça, c'est de ta faute. Ton gong n'a pas envie que tu le retrouves. A mon avis, il vaudrait mieux que tu jettes l'éponge. Laisse quelqu'un d'autre se charger de lui. Je vais devenir la nouvelle gardienne. Je serai bien plus compétente que toi. Tu penses juste à te pomponner et à accorder la couleur de ton rouge à lèvres avec tes godasses. Et ça se dit un dragon, ça..."

Je l'observai d'un air méprisant. J'étais bien plus qualifiée qu'elle pour m'occuper de ce truc. Elle ne pouvait pas dire que je ne l'avais pas prévenue : je n'étais pas hypocrite. A partir de maintenant, que la meilleure gagne. La première qui récupérait le gong se l'octroyait. C'était un marché honnête, non ?


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