« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« L'aventure n'existe pas. Elle est dans l'esprit de celui qui la poursuit, et dès qu'il peut la toucher du doigt, elle s'évanouit pour renaître bien plus loin, sous une autre forme, aux limites de l'imagination. »Pierre Mac Orlan
Quand mon Coeur fait BoomBoom
Belle avait regardé ses camarades se ridiculiser les uns après les autres sans dire un seul mot. Si Lacey semblait rire de bon cœur dans leur esprit commun, ce n’était pas son cas. Elle ne supportait pas l’idée de les voir faire n’importe quoi comme ça, plus tout à fait maître d’eux même. Mais lorsqu’elle vit le visage de Wilson, elle dut tout de même se faire violence pour ne pas éclater de rire. Hope tenta de venir à son secours en mouillant de sa salive un mouchoir… Il était pourtant marqué Waterproof sur tube… Quelle idée aussi de faire un tube waterproof… Elle voulut le lui faire remarquer avant qu’elle n’arrache la moitié du visage du jeune homme qui semblait passer un sale quart d’heure et se débattre comme un diable mais la rouquine finit par lâcher prise et trouver enfin la clé qui leur permettait d’entrer dans le coffre. Ouf… Elle n’avait pas en plus à se ridiculiser elle-même, voilà qui était plutôt rassurant. Ils pénétrèrent dans un grand coffre où des milliers de pièces d’ors semblaient reposer dans le calme le plus complet… Enfin, avant qu’Hope décide de s’y jeter la tête la première. Elle finit cependant par vite déchanter et elle s’empressa de l’aider lorsqu’elle vit qu’elle était en train de se faire aspirer par le fond. Tirant de toutes ses forces pour la ramener sur le bord, elle n’eut pas le temps de prendre garde à Judah qui venait de pousser le pauvre robot timide. Furieuse, elle se releva d’un bon :
- Non mais ça va pas ? Vous allez arrêter deux secondes de le martyriser oui ?
C’était la première fois qu’elle prenait à son tour le courage de se soulever contre le dieu des enfers. Jusqu’alors, trop gênée par la possible idylle qu’ils avaient pu avoir, elle s’était contentée de le fuir du regard et physiquement. Mais trop s’en était trop. Elle avait la vague impression de se retrouver devant Gaston, son ex promis qui avait la salle habitude de martyriser toute personne inférieure à son rang. Elle n’avait jamais pu le cautionner et dieu des enfers ou pas, ça ne changeait rien du tout. Mais il finit par plonger à son tour et les deux hommes disparurent bientôt sous l’amat de pièce. Belle regarda l’assistance avec des yeux ronds… Et maintenant ? Mure n’hésita pas bien plus longtemps à sauter. Bon ben… puisqu’il le faut.
- Le mieux serait sans aucun doute de les suivre…
Elle sauta à son tour et se laissa engloutir par les pièces sans grande résistance.
Elle atterrit alors sur une grande place pavée. Les autres venaient de les rejoindre, certains n’étaient pas parvenus à retomber sur leurs pieds mais tout le monde semblait aller bien. Où étaient-ils tombés ? Belle observa le ciel qui semblait remplis de pièces d’or… Visiblement, ils étaient toujours dans le coffre, toujours sous les pièces mais dans une espèce de monde parallèle. L’endroit est replies de maisonnettes, semblables à des chaumières. Ils se trouvent aux abords d’une grande fontaine et autour d’eux de nombreuses personnes s’activent… La brune fronça alors les sourcils. Elle connaissait cet endroit…
Tu sais à quoi ça me fait penser ? Ça me fait penser au Disney, tu sais, La Belle et la Bête…
Oui… Oui c’était ça…la Belle et la Bête… SON conte… Remettant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle déglutit et s’avança sur la place. Elle était assez similaire à ce qu’elle avait déjà connu… Pas connu grâce à la télévision mais grâce à sa propre vie… Elle était souvent descendu au village pour aller chercher de la paille pour Rumplestilskin ou encore pour nettoyer le linge sale… Ces pavés, elle les avaient déjà frôlés…
AH !
Lacey ?! Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
Instinctivement, Belle porta les mains à sa tête. Elle lui faisait mal, horriblement mal et elle avait l’impression qu’on lui plantait un poignard dans l’estomac… elle n’allait pas bien du tout… Enfin Lacey n’allait pas bien du tout…
C’… C’est rien ça va, t’inquiète…
En observant autour d’elle, la jolie brune remarqua qu’il y avait un livre posé sur la fontaine. Cette dernière était d’ailleurs très similaire à cette du Disney, où son propre rôle venait se poser pour lire, entouré de moutons. « C’est le plus beaux des romans et tout ce passage m’enchante. Tu vois ? Elle rencontre le prince Charmant… Mais elle ne l’apprend pas avant le chapitre 3… » Pourquoi cette partie de la chanson d’introduction lui revenait subitement en tête. Elle l’avait déjà rencontré son propre prince et il était mort… définitivement parti… Lacey semblait reprendre un peu de force et Belle avait besoin de s’approcher de ce livre, c’était plus fort qu’elle, les histoires avaient toujours rythmés sa vie. Les mains quelques peu tremblantes, elle attrapa le recueil mais remarqua rapidement qu’il n’avait pas de titre… pas de quatrième de couverture non plus… et rien en le feuilletant : que des pages vides. Toutes. Sauf une… La toute dernière où il était inscrit « Histoires Eternelles, dernière édition ». Belle fronça les sourcils en se demandant ce que cela pouvait bien signifier mais elle n’eut pas le temps de le faire qu’une fusée s’éleva dans les airs derrière elle. Suivant sa trajectoire des yeux, elle la vit toucher les pièces qui se transformèrent soudainement en poussière d’or qui tombait du ciel. Puis la musique débuta si soudainement que Belle en lâcha le livre.
« C’est la fête, c’est la fête… »
Autour d’elle, tout le monde s’était mis à danser, des confettis tombés du ciel, comme si sa lecture de la dernière page avait tout déclenchée. Un peu paniquée, elle regarda les autres avec des yeux ahuris et constatèrent qu’ils avaient tous les yeux rivés sur elle… Ou plutôt sur ses vêtements… Pourquoi ? En baissant les yeux, elle constata qu’elle avait repris des habits qu’elle avait quitté il y avait bien longtemps : une chemise blanche, une robe bleue et un tablier blanc… Elle était Belle… elle ETAIT Belle… et tout devint noir…
Elle était à présent seule, dans le noir, la musique résonnant encore dans le lointain. Elle n’avait pas peur, elle savait parfaitement où elle était… elle était dans son subconscient… elle devait s’être évanouie… En se retournant, elle constata qu’elle n’était finalement pas si seule que ça… Lacey, blonde comme les blés, toute de blanc vêtue, la regardait avec un petit sourire triste. Ne comprenant pas, Belle s’approcha d’elle.
- Lacey ? Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu n’as pas pris le contrôle ? - Parce que je ne peux plus Belle… - Comment ça ? - Tu ne comprends pas ? Attends me dit pas que j’ai compris un truc avant toi, ce serait sans doute le meilleur cadeau d’adieu que tu puisses me faire… - D’Adieu ? Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ? - Tu l’as vu autant que moi, Belle… et tu t’en es souvenue. Tu es chez toi. Ça, c’est ta vie, ta VRAIE vie… C’est ici que tu as vécu, que tu as été faite prisonnière… Tu es la Belle de la Belle et la Bête et moi… Moi je suis qu’une imposteur, une invention créé de toute pièce par Regina… Je me suis accrochée aussi fortement que j’ai pu à cette vie, croyant que j’existais autant que toi mais non… je ne suis qu’une invention et je n’ai plus de raison d’exister. C’était sa doute ça qu’il nous fallait, un électrochoc… Il fallait que tu te souviennes d’où tu venais et il fallait que je comprenne que je devais m’effacer… T’es en train de vivre ce que tout le monde à vécu il y a 2 ans à la fin du sort noir : tu acceptes qui tu es… - Mais alors… Non… Non… C’est impossible… Non Lacey, reste avec moi…
Des larmes avaient commencés à couler sur ses joues. Elle avait déjà perdu Rumple et maintenant elle… Elle s’y refusait… Et pourtant… elle n’avait pas d’autres choix que d’accepter. Que c’était dur pourtant. Lacey était devenue plus qu’une autre personnalité, elle était un double, une amie, une sœur jumelle qu’elle n’avait jamais eu…
- Je peux pas Belle. Je dois te laisser vivre ta vie toute seule. T’as entendu Pitch ? C’était pas viable comme situation, une des deux devait laisser sa place et je comprends aujourd’hui que c’est moi… Je le fais de bon cœur, pour toi ma belle… Parce que… finalement, tu m’as appris à être meilleure, tu m’as appris l’honneur, le sens du sacrifice, l’amour et je mets en pratique tout ça… - Toi aussi tu m’as tant apporté… plus que tu ne le crois. - Franchement ? Je l’espère ! Faut vraiment que t’arrêtes d’être aussi naïve et godiche parfois.
Elle se mit à rire.
- Tu me le promets ? Je serais peut-être plus là pour prendre ton contrôle de temps à autre, mais je resterais dans ton cœur et dans ta tête. Promets-moi que tu te laisseras plus faire, que tu montreras qui tu es. Parce que tu es une fille géniale et que tu mérite d’être respectée pour ce que tu ais… Promis ? - … Promis - Allez viens là !
Belle avait refondu en sanglot tandis que Lacey s’était approchée pour la prendre dans les bras. Elles s’étreingnirent pendant quelques secondes, très fort, Belle pleurant toujours, Lacey lui caressant les cheveux et l’embrassant. Et puis Belle sentit quelques tapotements sur ta joue.
- Ils sont en train de te réveiller… Faut que tu y ailles ma poule… - … Non… N… Non - Si. Allez secoue-toi, ils t’attendent. Montre-leur qui tu es. Et n’oublie pas, ne baisse pas les bras, tu as un livre à écrire, tu l’a bien vu, il est tout blanc… - Comment ça ?
En voyant le visage de Lacey, elle comprit que sa jumelle savait déjà ce qui allait se passer, elle savait déjà qu’une « nouvelle Histoire Eternelle » devait s’écrire, mais elle ne put vraiment entendre ce que Lacey lui dit alors. Elle avait déjà ouvert les yeux… C’était trop tard.
Elle serra la mâchoire et déglutit, sa respiration rapide. Elle senti que ses joues étaient humides, elle avait dû pleurer en vraie aussi. Elle remarqua que certains visages inquiets étaient penchés sur elle. Mais elle n’avait pas le temps de s’éterniser… Lacey ne l’aurait pas voulu. Elle constata que son esprit était soudainement très calme, comme le silence du milieu de la nuit. Elle semblait reposée comme elle ne l’avait encore jamais été… elle était en paix avec elle-même. Au fond d’elle, la douleur de la perte faisait rage mais elle avait fait une promesse à sa défunte jumelle… Elle serait désormais qu’une seule en deux, Belle et Lacey en une personnalité. Elle se releva alors en ressuyant ses larmes. Elle était toujours habillée de sa robe bleue et blanche. Elle regarda l’assemblée avec un regard calme et fougueux à la fois, il allait falloir qu’elle se calme.
- Je viens de perdre Lacey. Ça sera plus simple pour tout le monde, c’est Belle maintenant et uniquement Belle. Je ne sais pas ce qu’on fait là, mais je sais où on est… On est dans mon conte. Vous voyez le château là-bas ? C’est celui de la Bête, ou de Rumplestilskin si vous préférez. Si le gong s’est caché, ici, je suis prête à pariée qu’il est là-haut.
Elle se détourna pour ramasser le livre quasi vierge.
- Je le prends avec, on sait jamais.
Elle perdit ensuite son regard dans les gens qui continuaient à danser. « C’est la fête… » oui… Elle savait pas pour quoi c’était la fête mais pas pour elle dans l’instant présent… Ou du moins, pas pour Lacey...
Je fis un malaise éveillé. Oui, c'était le mot. Mon corps était toujours avec les autres, en train de faire un strip tease mais ce n'était pas moi qui commandait mes actes. Alors qui ? Je ne savais pas, c'était trop bizarre à expliquer. Quand je repris mes esprits, Judah me parlait, mais je n'entendais pas grand chose, encore dans les vappes. Une larme déferla sur ma joue. Pas une larme de tristesse, plutôt une larme de fatigue. Disons que ne plus se contrôler, c'est fatiguant. Les autres agitèrent autour de moi. Je ne comprenais pas bien pourquoi. Quand je repris totalement possession de mon corps, je vis un dieu avec des ongles manucurés et Icha ainsi que Hope qui allait vomir. Bizarre... Quand Icha revint, il avait l'air d'aller mieux. -Icha !!!!!!!!!!!! Je sautais dans ses bras, la larme toujours sur la joue. Je n'allais pas vraiment bien, mais je me remettrais vite. J'avais juste besoin d'un câlin. Pourquoi un câlin de lui ? Parce que je le trouvais gentil et qu'il ressemblait à un gros nounours. C'est mignon les nounours. Et puis, sinon j'aimais bien Wilson mais il était occupé à cause d'un rouge à lèvres agressif qui lui faisait le portrait. C'était rigolo. J'aimais bien Mure aussi, et puis Belle et Lacey. Elles étaient gentilles, elle aussi. Bon, par contre Judah avait l'air d'être méchant et Hope...je crois qu'elle ne m'aimait pas. Tant pis. Je levais la tête vers Icha, toujours dans ses bras. -excuse-moi... J'avais juste besoin d'un gros câlin après ce que je viens de faire. Je n'étais plus moi même j'ai l'impression... Puis, Hope trouva miraculeusement la clé et ouvrit la porte. Ce qui fit fuir le gong à l'intérieur, déguisé en cure-dents électrique. Toit le monde le suivit et nous atterrîmes dans une pièce remplie d'argent ! Hope sauta dans les pièce et...se fit attirer vers le fond. Suivi de Wilson, Judah, Mure puis Belle. Je sautais aussi après avoir fait un clin d'oeil à Icha. On m'attira vers le fond, comme prévu. Nous nous retrouvâmes avec tout le groupe dans un endroit totalement différent... Et que Belle avait l'air de reconnaître. Très bien même. Personnellement, cet endroit me disait quelque chose à moi aussi, mais impossible de mettre la main dessus... Une fois que j'eus fini, je vis que tout le monde s'était rassemblé autour de Belle qui avait l'air d'avoir fait un malaise. Elle se réveilla brusquement. Elle nous annonça la perte de Lacey et elle nous dit aussi de nous diriger vers le château de La bête car nous étions dans son conte... Je lui pris la main et lui sourit. -Ça va aller ? Elle n'eut pas le temps de me répondre que des nuages noirs apparaissaient brusquement au dessus de nos têtes. Si c'était ce que je pense, c'était la pire chose qui aurait pu arriver ! Je montrais la maison la plus proche du doigt. -Rentrons à l'intérieur! Si il pleut, mes cheveux vont frisés ! Vous vous rendez compte ? Je rentrais dans la maison alors que, comme je l'avais prédit, la pluie commençait à tomber. Qui c'est qu'avait raison ?
Est-ce qu'on était à Disneyland Paris ? Parce que ça ressemblait quand même beaucoup à la Belle et la Bête. Comme dans le dessin-animé, je veux dire. J'ai des cousines de six ans, elles regardent en boucle la cassette depuis bientôt deux ans et je suis devenu très doué pour refaire les dialogues de Big Ben et Lumière. J'avais déjà regardé sur internet, quand j'avais su que j'allais pouvoir partir à Paris, pour savoir à quoi ressemblait le parc d'attraction. Je crois qu'il y avait le village de Belle. Mais ce n'était que pour noël. Là, il ne neigeait pas du tout, et en plus tout le monde faisait la fête. Peut être qu'enfaîte à Paris, Noël se fêtait sous le soleil ? En plus notre Belle était devenue la vraie Belle, celle avec la robe blanche et bleue qu'on voit souvent dans le dessin-animé. Enfaîte je n'avais pas capté tout de suite.. Mais elle était vraiment vraiment Belle ? Celle de la « Belle et la Bête » enfaîte ! Si je lui demandais un autographe pour mes cousines, elle allait dire oui ou pas ?
Non enfaîte, j'allais plutôt la laisser. Elle venait de perdre Lacey, apparemment. Ça devait faire mal quand même de perdre sa partie schizophrène de soit même. J'étais triste pour elle en tout cas. Voir les autres pleurer en plus, ça me donne toujours envie de pleurer à mon tour. Si j'avais eu un autre Ichabod dans ma tête, sûrement que moi aussi j'aurai été traumatisé par sa mort.
Heureusement que Allycia en tout cas nous avait poussé à aller dans la maison la plus proche. Déjà, elle aurait eu les cheveux frisés après, et ça n'aurait pas été beau du tout. Je m'y connais, en cheveux. Et puis on allait tous attraper froid si on restait sous la pluie. Je n'avais plus mon manteau en plus, je n'avais pas envie de me retrouver le t-shirt tout trempé. Même si j'étais plutôt content de voir que Mure avait mis mon blouson.
- Encore une maison toute poussiéreuse... C'est pas un peu bizarre ?
À chaque fois qu'on entrait quelque part, il y avait une vieille maison ou une boutique pleine de toile d'araignée et de poussières partout. On aurait dû emmener avec nous cette fille qui pouvait se découper en morceaux et qui adorait nettoyer. Elle serait devenue folle ici.
Boom.
Je levais les yeux vers le plafond, pour voir qu'il y avait des toiles d'araignées énormes accrochées aux poutres et... ah oui, le bruit. C'était un gros bruit, comme si quelque chose de très très lourd était tombé. Sûrement quelqu'un qui se cachait.
- Il doit y avoir quelqu'un à l'étage. Je vais voir, restez ici.
J'avais pris mon air le plus sérieux, en me redressant correctement pour paraître bien grand et je m'étais dirigé vers les escaliers que je me mis à monter. J'allais gérer tout seul, comme un grand. Comme un guerrier dragon. Pas besoin de l'aide du dieu aux beaux ongles ou du petit aux cheveux frisés. Elle allait voir Mure, que je pouvais gérer tout seul les foules, que j'étais doué dans ce que je faisais, qu'elle m'avait plutôt bien entraîné et que j'avais fais des efforts... J'ouvris la porte au bout du couloir, une fois arrivé à l'étage, jetai un œil dedans...
Et refermais la porte à toute vitesse et redescendis en courant pour rejoindre les autres.
- J'ai vue une grosse bête.
Je hochais la tête affirmativement en même temps. Pour de vrai, il y avait une très grosse bestiole en haut. Peut être que c'était un ours. Ou peut être pas. En tout cas, c'était gros. Avec un peu de chance, ça serait tout gentil...
Boom ! Boom ! Boom !
- Je crois qu'il veut sortir.
On pouvait l'entendre courir dans la pièce et se jeter plusieurs fois contre la porte, de plus en plus violemment. En tout cas, à chaque fois qu'il tapait, ça arrêtait pas de faire tomber de la poussière sur nous. On allait finir par devenir tout gris si ça continuait.
- Je vais gérer, ne vous inquiétez pas. Je vais totalement gérer même !
J'avais essayé de reprendre mon air de macho sérieux, mais je paniquais un peu quand même. Je me dirigeais vers un tas d'objets par terre, dans un coin de la pièce où on se trouvait. Des bottes, des chips... je les aurais bien mangé, mais j'avais dis que je gérais. Ah ! Parfait ! C'était génial ça ! J'attrapais l'arc et le carquois remplis de flèches posé en dessous d'un gros blouson qui sentait l'animal mort et je les examinais sous toutes les coutures. C'était pratique, mais moi, je ne savais pas m'en servir. Je n'ai jamais tiré avec un arc moi ! Je n'ai jamais touché à une arme tout court. Mais j'allais y arriver. Il fallait que je sois un héro, pas un zéro. J'attrapais une flèche, et essayais de la poser contre la corde, en réfléchissant. J'en oubliais carrément le groupe à côté de moi. Il fallait que je me concentre, j'allais bien finir par trouver...
Quoi que non, peut être pas. Il y eu un autre « boomboomboom » suivi d'un énorme craquement. La chose était sortie de son antre. Pourquoi maintenant ? Je n'avais toujours pas réussi à savoir comment on se servait d'un arc ! Oh et puis tant pis. Je jetai le carquois par terre et pris une flèche dans chaque main. Comme ça si la chose se jetait sur moi, je pourrais la transpercer avec son propre poids. Je l'ai vu dans des films. Généralement ils font ça avec une lance, mais je suis sûr que ça peut marcher avec des flèches.
Il y eu un grand bruit alors. Pas comme si le monstre était tombé dans les escaliers ou si il avait hurlé. Plutôt comme le bruit... d'un réveil. Oui voilà, ça y ressemblait ! Je me plaçais juste devant Allycia pour la protéger au cas où, parce que la chose était quand même toujours dans les escaliers entrain de descendre. Elle était gentille enfaîte. Moi je l'aimais bien. Et puis je m'étais quand même mis le plus prêt possible de Mure. J'aurai bien fais pareil pour Belle, mais je n'avais que deux bras.
- Mais c'est Big Ben !
J'étais tout content de voir l'horloge posée sur le meuble tout poussiéreux. Elle y ressemblait beaucoup quand même. Ça ne pouvait pas être lui, mais ça y ressemblait. Elle était chouette, comme l'horloge. Moi je voudrais bien la même. Il fallait juste qu'elle arrête de faire du bruit parce que c'était quand même pas discret... à peine j'eus fini de penser à ça que quelque chose se fracassa contre l'horloge. Une masse venait de... de tuer Big Ben ! Il était en morceaux... Mais comment on pouvait écraser une horloge aussi chouette ?
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Une petite flamme était venue se dresser sur la joue de la jeune femme. Elle n'aimait pas trop qu'on la touche ou alors c'était des idées que je me faisais ? Quoi qu'il en soit, j'avais approché ma main de sa joue et j'avais touché la flamme, la faisant glisser sur mes doigts. J'avais ensuite reculé ma main et la flamme dansait sur ces derniers. Puis, l'approchant de mes lèvres, j'avais soufflé dessus et elle s'était éteinte.
J'avais levé les yeux en direction de Mure, en lui faisant un petit sourire avant de me tourner vers Merida qui se trouvait juste à côté de moi, les bras croisés. J'avais pris une posture identique à la sienne afin de l'imiter. Je savais que ça l'énerverait. Quand elle avait voulu me donner un coup de poing, j'avais pris sa poignée dans ma main, puis la seconde et je l'avais ramener vers moi avant de passer mes bras autour d'elle pour l'empêcher de bouger.
"T'inquiètes Princesse, tu sais bien que tu es la seule flamme qui fait vibrer mon coeur."
Je sentais qu'une telle phrase allait encore plus l'énerver. Pour cela que je l'avais accompagnée d'un baiser sur son front, avant de me reculer. Elle était cette fois ci dans une fureur noire. J'adorais ! C'était terriblement sexy.
En entendant tout un grabuge autour de Belle, je m'étais approché d'elle. Une fois à sa hauteur, comparé aux autres, je l'avais prise par les épaules et je l'avais regardée intensément. Elle parlait de la disparition de Lacey. C'était son autre elle, c'est ça ? Qu'est ce qui avait provoqué sa disparition ? En tout cas, en tentant de lire en elle, il n'y avait qu'elle à l'intérieur de cette carcasse. Elle disait sans doute la vérité. Je m'étais reculé pour la regarder de bas en haut.
"Je ne vois vraiment pas pourquoi tu tires cette tranche !"
C'est vrai, quoi !
"Lacey ou toi, c'est le même physique ! Sexy, mais un peu vieillot. Surtout avec ces habits. Tu devrais bosser au Rabbit Hole, on a des tenues bien plus élaborés pour les jeunes femmes un peu coincées. D'ailleurs Lacey c'était la moins coincée des deux non ? En fait, si, pleure... On a tous perdu aux changes. On devrait d'ailleurs tous pleurer !" avais-je dit en me tournant vers les autres.
J'aurai vraiment préféré qu'on conserve Lacey. Elle avait un côté plus sexy ! Mais bon... on avait tous suivi la blonde à l'intérieur d'une maison, quand il s'était mis à pleuvoir. Si j'aurai pu faire tomber de l'eau sur sa tête, je l'aurai fait, juste pour voir à quel point ses cheveux pouvaient friser. Ca m'aurait bien amusé. Mais bon, je n'avais pas d'eau à disposition et mon domaine à moi, c'était le feu.
Une fois à l'intérieur, je m'étais mis à coté de la rousse. Quoi ? J'avais un truc en tête avec cette rousse ? Absolument pas ! Mais elle produisait du feu. C'était un dragon ok, mais là elle n'en était pas un. Je voulais savoir comment qu'elle arrivait à faire cette chose tellement envoûtante et... Merida ! Oui, y'a Merida. J'avais tourné la tête vers elle. Ca allait, elle était là. Je pouvais continuer à mater Mure.
"Oh bon sang, c'est quoi ce type ?" avais-je dit en voyant Ichabod jouer les héros, monter l'escalier, redescendre et nous annoncer qu'il avait vue une grosse bête avant d'aller chercher une arme.
"Punaise ! Je plains la meuf qui l'attend chez lui le soir. Je pensais que tous les mecs musclés avaient un minimum de cervelle, mais on voit maintenant ce qu'il tente de compenser avec le sport !"
J'avais secoué la tête avant de m'éloigner de Mure et que tout à coup, une horloge se mette à sonner à répétition. Pourquoi le super héros ne se bougeait pas pour l'arrêter ? Fallait tout faire sois même ici ? J'avais tourné la tête et vue qu'une masse se tenait là, juste contre le mur. Je l'avais levée, je m'étais approché de l'horloge et je l'avais abattue d'un seul coup. Il en restait des petits morceaux éparpillés un peu de partout.
"Ne me remerciez pas !" avais-je dit en entendant quelque chose descendre l'escalier. Je m'étais avancé du gros baraqué.
"Avant d’affirmer qu'il y a véritablement une grosse bête en haut, faut savoir ce que t'as réellement vue. Car il y a trois stades de connaissance : ce qu'on croit, ce qu'on sait et ce qu'on peut prouver. Tu crois avoir vue une grosse bête, tu sais que tu l'as vue et là je pense que tu vas pouvoir le prouver quand elle sera sur nous. Mais si ce n'est pas une grosse bête, c'est sur ta tête de débile que j'écraserai cette masse."
Car j'allais me ridiculiser en jouant les héros à mon tour. J'avais levé la masse tout en m'approchant de l'escalier. Je pouvais me montrer fort, puissant. Je pouvais venir à bout de n'importe quoi !
"Ecoute mon vieux. J'ai combattu pas mal de tarés dans ton genre. Des trolls, des araignées géantes, des géants de fer, des caméléons et même mon propre double. Alors viens me chercher! Allez ! Bouge ton sac à purin ! Descend cet escalier !"
Je tenais ma masse fermement, prête à l’exposer contre la chose, quand j'avais entendu un bruit de vitres cassées. Il avait fuit ? Il avait peur ? Bon sang, j'étais si doué que ça ? J'avais redescendu ma masse et je l'avais posée contre le mur avant de me tourner vers le groupe.
"Alors, c'est qui le badass ? C'est qui le plus fort ? Sans muscle, sans testostérone, sans air débile, juste moi ! Alors carpette, tu peux aller te remettre dans ton trou, car Judah est lààààààààààà !" avais-je achevé en criant, quand quelque chose m'avait sauté dessus par derrière. Je ne l'avais pas entendu descendre les marches quatre à quatre. Il avait été le plus rapide, le plus rusé, le plus futé. La bête avait surpassée le dieu. Et en relevant la tête pour voir ce qui me léchait le visage, je me rendais compte que oui, j'avais été battu ridiculisé !
"Pitié... Qu'on me vienne en aide..." avais-je laissé échapper tandis que cette chose continuait de me lécher.
Spoiler:
Wilson Wallander
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : George Blagden
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
Le pauvre robot n'osait pas dire à Hope que sa tentative de nettoyage était plus douloureuse qu'effective. Déjà, il était ridiculisé à un niveau qu'il n'avait encore jamais atteint – de son point de vue – mais en plus, son visage le lançait affreusement après que le poing de la rousse l'ait torturé dans tous les sens. En plus, de ce qu'il avait comprit, ça n'avait fait qu'empirer la chose. Il n'avait plus de jolis petits dessins mais juste... le visage rouge. Se massant les joues avec une grimace lorsqu'elle finit par le lâcher, il observa silencieusement le reste de la scène, récupérant de ses émotions.
Apparemment, elle venait de trouver la clé. Tant mieux, il n'en pouvait plus de cet endroit ! C'était trop mal rangé ! Pour sa santé mentale – il fixait le rouge à lèvres tombé au sol avec un regard suspicieux et accusateur – il fallait mieux qu'ils s'en aillent. Suivant la cadence, la piscine d'or ne manqua pas de lui piquer les yeux. Ça brillait énormément. Autant que la carrosserie d'EVE ! Quand elle était robot, hein. Lui n'avait jamais été aussi poli... Sortant son portable, il prit la pièce en photo, pile au moment où Hope sautait dedans. Ça rendait plutôt bien. Il l'envoya à Evelyn avec un petit smiley qui rigolait. Wilson eut à peine le temps de le ranger que Judah venait de s'appuyer sur lui. Sans savoir pourquoi, il le sentait bien, avec lui. Ça s'arrangeait au fur et à mesure. Déjà, il avait complimenté ses cookies ! Personne ne pouvait y résister de toute manière. Et maintenant il discutait comme si de rien n'était, c'était cool, peut-être moins par contre de savoir qu'Hope venait de disparaître dans cette immensité dorée. Affolé, mais voyant que ça ne choquait pas tant que ça les autres, il s'approcha du bord à la recherche d'un indice. Mais bon, tu fera attention petit, t'es en train de tomber.
Il ne l'avait pas vu venir, le coup du dieu qui le pousse dedans comme ça. Pris d'un peu de panique, il remonta immédiatement. Comme quoi, ne jamais se fier à Hadès.
« Rooh mais arrête ! Tu viens à peine d'entrer ! Laisse la créature arriver. Tu pourras nous dire quelle sensation ça fait de se faire tirer vers le fond ? »
Fronçant les sourcils – ce qui n'avait franchement rien d'effrayant – il lâcha un soupir. Irrécupérable. Mais Wilson n'avait pas si peur que ça, passé le choc. Après tout, il doutait qu'un être se trouve dans cette piscine. Non, il voyait plus ça comme un « passage ». Comme le lac qui tous les ans se faisait vider complètement par un gouffre, menant à des cascades. Là, ils se faisaient aspirer. Il espérait juste que la chute ne serait pas trop douloureuse.
C'est résigné et curieux qu'il se laissait alors emporter, surpris néanmoins de voir apparaître juste à côté de lui le dieu des enfers.
« Tu croyais quand même pas que j'allais te laisser tout seul mon chéri ? » Là, c'était perturbant, par contre. Puis lui tenir la main, ça le mettait mal à l'aise. « Au cas où tu aurai trop peur. N'hésites pas à serrer, je ne sens rien. »
C'était adorable ! Il pensait à lui. Comme quoi, il en était persuadé, au fond, il l'appréciait.
Wilson s'était retrouvé assis sur le sol pavé, le regard perdu, la tête tournant légèrement. C'était rapide, un peu violent, plutôt sympa. Il n'avait jamais fais d'attraction avant, il s'imaginait que ça devait donner le même effet. Levant la tête, il eut tout le loisir de profiter du décor de ce joli petit village. Plusieurs personnes vaquaient à leurs occupations et ses compagnons de voyage arrivaient, chacun l'un après l'autre. Ils étaient toujours à Paris ? C'était difficile à dire. Très difficile. En tout cas, le gong devait être dans le coin aussi.
Mais quelque chose le perturba. Becey. Il ne la quittait pas des yeux, alors que sa tenue se changeait toute seule et que tout le monde commençait à chanter et danser autour. A la seconde même où elle commença à perdre connaissance, il alla se poser près d'elle, empêcher sa tête de heurter le sol. Réflexe. Il ne pouvait pas s'en empêcher. C'était un automatisme, quand il sentait... à vrai dire... il ne savait pas trop ce qu'il sentait, émanant d'elle et ça l'inquiétait quelque peu. Il ignorait ce qui était en train de se passer dans sa tête, mais c'était mouvementé, il le sentait. Un mélange de profonde tristesse et de soulagement. La gorge serrée, alors que tout le monde commençait à se regrouper autour d'elle, il fut rassuré de la voir ouvrir les yeux. Elle se redressa bien vite, reprenant la parole, affirmant qu'elle venait de perdre Lacey, celle avec qui elle partageait avant son corps... C'était donc de là que ça venait. Se mordant la lèvre, se retenant pour ne pas user de son pouvoir afin de la rassurer – il fallait vraiment qu'il arrête de vouloir s'occuper des affaires des autres – il se contenta de laisser les autres aller lui parler. Il ne savait pas quoi dire. Il n'était pas très doué pour ça. Lui ne parlait pas. Il agissait.
Tandis qu'Ally les menait dans une maison, il resta derrière et s'approcha de Belle, sortant le porte-clef Tour Eiffel qu'il avait ramené pour lui de Grèce et qu'il avait emporté pour lui porter chance. Mais là maintenant, il trouvait que tout se passait relativement bien pour lui, il n'avait pas besoin de le garder. En y repensant, la jeune femme qui lui avait vendu contre ses gâteaux lui ressemblait énormément... Excepté qu'elle était blonde. Ça devait être un signe.
« C'est un porte bonheur. »
N'osant pas la regarder dans les yeux, il se contenta de le poser dans sa main et de s'éloigner. Il était content, parce qu'il avait quand même fait quelque chose. Il ne supportait pas voir les gens tristes...
La maison était encore pleine d'objets. Il tenta de ne pas y prêter attention, restant dans un coin en décidant cette fois de ne rien toucher. Le tube de rouge à lèvres lui avait déjà fait subir assez et il ne cessait de se frotter la joue en espérant que les marques laissées par Hope disparaissent à un moment. Puis Icha décida de monter les escaliers, parce qu'un drôle de bruit en émanait... Oh, ils avaient un dragon avec eux, ils ne risquaient rien si un ours venait les attaquer. Puis, y'avait aussi Judah. Qui ne manqua pas d'ailleurs de faire son petit numéro, après avoir détruit une horloge au passage, ne remarquant pas qu'alors qu'il s'extasiait bien trop vite de sa victoire et qu'un chien lui arrivait dessus par derrière. Il était tout mignon ! Wilson ne put retenir un sourire, mais réussit cependant à ne pas éclater de rire face à la situation. Judah en train de se faire nettoyer par un petit chien.
Du moins il ressemblait à un chien... Pas totalement... C'était bizarre. Tout était bizarre ici quand il y pensait, même l'horloge cassée avait disparu d'un coup pendant que Judah se faisait lécher. Des bruits de pas dans l'escalier lui firent lever les yeux, se posant alors sur un homme apparut de nul part.
« S'il vous plaît, laissez Sultan tranquille. »
Pris de court, secouant la tête, Wilson se fraya un chemin jusqu'à Judah, toujours si souriant. Pas du tout moqueur non. Il trouvait juste ça amusant. Il caressa le dit Sultan qui était toujours sur le dieu en train de l'écraser, la petite bête se décalant alors naturellement. Dans sa gentillesse connue à présent de tous, Will tendit sa main à la pauvre victime pour l'aider à se redresser.
« Il est à vous le chien ? Il est adorable ! On l'embête pas promis... ça ne vous dérange pas que je prenne une photo pour ma copine ? »
Ces derniers mots étaient un peu plus bas, comme s'ils étaient sortis sans qu'il ne contrôle. Il se mit à rougir sans le vouloir, mais c'est vrai que ça plairait sans doute à EVE de voir un animal non répertorié.
« Une photo jeune homme ? Mais une photo de quoi ? » Il n'eut pas le temps de répondre qu'il se mit à continuer de parler. « Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre. Faites attention aux marches, ainsi qu'aux diverses carpettes que vous pourrez trouver en route. » Heureusement, son téléphone était déjà sorti et il avait pu envoyer la photo de Sultan à EVE en moins de temps qu'il n'en fallut au monsieur pour terminer sa phrase.
« Il parle de moi là ? »
Se retournant vers Judah, le robot ne put cette fois s'empêcher de pouffer, ne se permettant aucune remarque cependant. Sur le chemin, l'inconnu leur dit juste qu'il s'appelait Monsieur Ben, après avoir prit un chandelier allumé sur le palier du premier, sans cesser ensuite de monter l'escalier. Elle avait plusieurs étages, la maison ? Il ne s'en était pas rendu compte en rentrant, il faut dire qu'il n'avait pas prêté attention à la façade, mais ça semblait être une petite maison... Ils continuèrent jusqu'au troisième, Wilson jetant quelques coups d'oeil derrière pour vérifier que tout le monde suivait bien. Il avait juste obéi sans même savoir si les autres étaient d'accord, mais bon il n'avait pas l'air méchant monsieur Ben.
Face à eux, juste une porte. Il les emmenait dans une pièce secrète ? C'était excitant ! Peut-être que le gong se cachait dedans ! Mais non, quand il l'ouvrit, la mâchoire de Wilson se détacha juste complètement. Ses yeux brillaient et son esprit était tout perturbé.
« Comment... Comment c'est possible ? »
La vue était magnifique, certes, mais question logique on repasserait. Heureusement qu'il s'était rapidement fait à l'idée que des choses extraordinaires pouvaient arriver à tout instant, sinon ses circuits auraient cramé depuis bien longtemps. Passant la porte, curieux, Wilson restait émerveillé devant un tel paysage. Le château au loin l'attirait. Il connaissait les contes, évidemment, il en avait lu, il en avait regardé à la télé, il avait rencontrer des figures emblématiques – comme Belle – mais jamais, oh grand jamais, ce robot n'avait véritablement vu de château. Son monde a lieu était détruit, en morceaux, pleins d'ordures et totalement à reconstruire. Là... C'était beaucoup plus féérique. Il avait l'impression d'être un protagoniste d'une de ces jolies histoires et il ne pouvait cacher son excitation.
Sautillant presque sur place, ne pouvant se contenir, il se retourna vers monsieur Ben :
« Prenez ça mon garçon, vous allez en avoir besoin, la nuit est sombre dans la forêt. »
Prenant alors le chandelier qu'il lui tendait dans ses mains tremblantes, Will se mit face au reste du groupe. Le gong était dans le coin, qu'est-ce qu'ils attendaient tous ?
« Belle l'a dit, le gong doit être là-bas. On y va ? »
On pouvait bien sentir que ce n'était plus seulement pour la mission mais bien par plaisir personnel, aussi. Mais bon il avait bien le droit quand même ! Ce qui l'étonna fut qu'en se tournant vers les autres, la porte qu'il venait d'emprunter était bel et bien présente là, en pleine forêt. Mais la maison elle... elle avait disparue. A moins qu'il s'agisse d'autre chose... Parce qu'au loin, à l'opposé du château, il pouvait voir le village, le village dans lequel se trouvait la maison ! Comme si la porte qu'ils avaient emprunté les menait directement ici. Une sorte de « voyage rapide ». Super pratique dis donc !
« Allez on se motive ! » A vrai dire même s'il avait très envie de faire cette excursion, il ne se sentait pas de s'avancer tout seul dans le noir avec son chandelier en pleine forêt. Mais bon, il n'allait pas attendre ! Alors il commença à avancer, espérant qu'on le suivant, restant néanmoins prudent. Ce serait dommage de cramer des feuilles à cause des bougies.
Nous rentrâmes donc dans la maison, pour ne pas avoir les cheveux frisés. Nous avons évité la pluie de peu. À l'intérieur, Icha entendit du bruit à l'étage. Des "boom" se firent entendre. Icha me fit rire à courir partout en disant qu'il allait gérer et qu'il allait protéger tout le monde. Il monta...pour redescendre à toute vitesse, hors d'haleine. Il devait avoir vu la chose qui se trouvait à l'intérieur. Quand brusquement, le bruit de la porte tombante se fit entendre. Icha se plaçait devant moi, pour me protéger. Il était gentil. Quand je vis la chose apparaître, un sourire se dessina sur mon visage. Il était trop mignon ce chien. Mais, j'aurais préféré qu'il me lèche moi, c'était un signe d'affection. Ça veut dire que le chien aime bien Judah... Sans commentaire. Un homme descendit à son tour. Ah, c'était son chien, dommage, je pourrais pas l'adopter. -Votre chien est trop kawai ! Je veux le même à la maison ! Il voulut nous emmener en haut. Ôtez moi d'un doute, c'était pas un pédophile ?! Il nous fit passer une porte qui nous emmena...à l'autre bout de la ville. Même plus loin. Un château se tenait devant nous, la vue était superbe, et en effet, au loin, le village. Le monsieur bizarre offrit un chandelier à Wilson et, ce denier, voulut se diriger vers le château ! Cool ! -Oui ! Un kilomètre à pied, ça use, ça use, un kilomètre à pied, ça use les souliers. Deux kilomètres à...
Mure S. Ucciello
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C’est pas bien
de pas partager. :boude:
| Conte : Mulan | Dans le monde des contes, je suis : : Mushu le Magnifique ! o(´^`)ノ
Non il n’y avait pas qu’un cœur de pierre et des lames de rasoirs dans les escarpins comme la rumeur le laisser supposer (et puis elle était pieds nus actuellement). Sinon comment est-ce qu’elle aurai pu supporter d’aider tous ses clients, ces gens dans le besoin, des gens imparfaits avec des défauts. Elle aimait les défauts ! Elle aimait les améliorer, voir les utiliser quand ils étaient sous-estimés. Parce qu’un défaut pour quelqu’un est parfois une qualité pour quelqu’un d’autre. Elle savait voir tout ça, et le montrer à son propriétaire. Dans la même optique, elle détestait la perfection. Où tout ceux qui croyait être la perfection. L’un comme l’autre sont juste agaçants et sans intérêt. Marrant comme tous les dieux qu’elle avait croisés dans sa vie entraient dans l’une ou l’autre de ces catégories. Et il fallait qu’elle s’en coltine un aujourd’hui. Prions les ancêtres qu’elle ne finisse pas par lui découper ses satanés cheveux après l’avoir assommé.
Ils atterrirent sur une petite place fraiche, et pleine de monde. Ils quittaient Paris pour un petit bourg de Provence, fantastique. La rouquine épousseta des confettis qui lui étaient tombés dans les cheveux, tout en regardant autour d’elle. Et de tomber sur Belle… qui venait de se trouver une nouvelle tenue adaptée au coin, et en plus un air étrange sur le visage. Le genre d’air qui ne lui plaisait pas particulièrement. « Belle ? » Elle eu juste le temps de faire un pas dans sa direction qu’elle s’effondrait au sol. Mure avait bondit en avant la manquant de peu en grimaçant, heureusement Willy avait eu le même réflexe et l’avait récupérée au vol. Et certes elle ne s’inquiétait pas vraiment de la survie des membres de son expédition, mais c’était une réaction plutôt anormale à l’arrivée dans un nouvel environnement. Elle s’était agenouillée au sol, la tête de la brunette sur ses genoux, tandis qu’elle laissait échapper des larmes le long de ses joues. Définitivement pas un comportement normal vu les circonstances. La rouquine conserva les sourcils froncés lorsqu’elle se réveilla enfin et les invitant dans la direction du château. Récupérant son masque habituel, la rouquine se releva en époussetant ses genoux. La petite blonde servait d’encrage à la Belle de ce conte (le jeu de mot était voulu merci) en lui tenant la main. Jusqu’à ce qu’un courant d’air frais ne s’infiltre sous la veste en cuir qu’elle portait et ne fasse violemment frissonner la rouquine. Elle n’était définitivement pas assez habillée pour cet environnement. Le ciel se couvrait de nuages menaçants, et elle était prête à supplier si ça s’avérait nécessaire pour qu’ils se mettent tous à l’abri. Les courants d’air elle pouvait gérer, mais si elle se retrouvait trempée en plus de ça, elle allait définitivement avoir un problème. C’était l’inconvénient d’être un animal à sang froid, le chaud c’est vraiment chouette, le froid drastiquement moins bien.
Heureusement, elle n’eut pas à jeter son orgueil aux orties, ils décidèrent pour elle de s’abriter dans la première maison venue. « Encore une maison toute poussiéreuse… C’est pas un peu bizarre ? » Elle observa les alentours, et en effet, l’endroit avait un petit air de déjà vu. « Ça semble être un schéma récurrent… » Venant du gong ? Qu’est ce qu’il avait comme familiarité avec les maisons délabrées ? Un bruit les fit tous lever les yeux au plafond. Pas inhabité. Ce genre d’endroit n’est jamais inhabité évidemment. Tandis qu’Icha se dirigeait vers les escaliers, pour faire le héro (il apprenait vite), elle se tourna dans la direction de Belle en fouillant dans les poches de sa veste, ignorant complètement le Dieu par la même occasion. Trouvant enfin ce qu’elle cherchait, un mouchoir en papier un peu froissé, elle se positionna devant elle. Lui tenant le visage doucement d’une main, elle se mit à arranger les traces de son maquillage qui avait coulé un peu plus tôt. Délicatement (elle n’avait pas les manières d’un camionneur comme l’autre rousse !), parce qu’elle savait récupérer le maquillage comme personne. « Un seul panda par équipe c’est suffisant… » Elle lui offrit un sourire amusé, parce que la compassion ne faisait pas partie de son langage et que de toute manière c’était sa manière de montrer son soutien. Sans étonnement c’est le panda susmentionné qui coupa court à toute faiblesse apparente de la rouquine en dégringolant les escaliers affirmant la présence d’une créature présente plus haut. Elle l’observa s’armer, avec difficulté (il faudra qu’elle lui prépare un entrainement spécial sur les armes, il semblait en avoir besoin), pas inquiète pour deux sous.
"Punaise ! Je plains la meuf qui l'attend chez lui le soir. Je pensais que tous les mecs musclés avaient un minimum de cervelle, mais on voit maintenant ce qu'il tente de compenser avec le sport !" Sans même y penser son bras se leva violemment vers le grand brun pour lui mettre une violente claque derrière la tête. C’était un dieu non, il était résistant. Elle lui jeta alors un regard étonné et contrit. « Oups, ma main a glissée. » Elle n’était pas du tout satisfaite, parce que franchement, elle préférait les attaques moins directes et plus malicieuses, mais vraiment… sa main avait glissée ! D’elle même, sans qu’elle prenne le temps d’y penser, elle n’avait pas menti. Il s’était dirigé vers une masse… pour abattre une simple horloge. « Qui est-ce qui compense déjà ? » Mais il ne l’écoutait plus, il était dans son petit monde, où il était le héro. Elle s’approcha d’Icha les bras croisés en observant le spectacle d’un air las, et de se pencher vers lui pour lui adresser la parole comme si elle lui faisait simplement la conversation. « Et ceci est un exemple de ce que tu ne dois jamais devenir. » Un cri lui fit retourner son attention sur le brun… qui se trouvait maintenant au sol, avec un petit chien sur lui. Elle laissa échapper un rire moqueur. Un homme apparut alors, probablement le propriétaire dudit canidé. Le « pour ma copine » de Willy passa presque inaperçu, mais attira tout de suite toute l’attention de la rouquine, qui se mit à sourire d’un air carnassier au petit robot gêné un peu plus loin. « Ohoh ? » Elle n’était pas au courant de ça, il allait déballer toute l’histoire et Mure allait savourer tout ça avec gusto quand ils seraient enfin de retour.
Monsieur Ben, comme il se faisait appeler, les invita à les suivre, et vu que jusqu’à maintenant il y avait toujours eu un guide pour leur montrer le chemin ou leur indiquer, la rouquine suivit le mouvement sans problème. La porte du troisième étage s’ouvrit sur une forêt et son premier réflexe fut de baisser la tête vers ses orteils nus. Ça allait être une longue marche. Elle poussa un petit soupir avant de suivre Willy (qui semblait vraiment trop enthousiaste vu le contexte). « Prenez ça mon garçon, vous allez en avoir besoin, la nuit est sombre dans la forêt. » Elle releva vivement la tête vers leur interlocuteur. La forêt ? La nuit ? Elle allait se geler ! Pourquoi est-ce qu’il ne pouvaient pas faire ça en plein jour ? Ou avec un manteau au moins ? Des chaussures ? L’agacement commençait sérieusement à la prendre là, peu importe où ils allaient atterrir après, elle exigerait des habits ! Elle passa devant Wilson avant de traverser l’ouverture, et de poser le pieds sur de la terre fraiche. « Je n’aurai pas dis mieux. On avance tout le monde ! » Son ton était un peu trop abrupt, mais plus vite ils seraient partis, plus vite ils seraient arrivés. Elle ne lança même pas un regard derrière elle, se contentant de laisser passer Willy devant pour éclairer le passage. La nuit commençait à tomber vraiment vite et un simple petit chandelier n’allait pas vraiment beaucoup les aider une fois qu’il ferait nuit noire. Allycia un peu plus loin derrière chantonnait de manière agaçante et la patience de la rouquine diminuait de seconde en seconde, et il faisait froid bon sang ! Elle était à demi tournée, prête à lui aboyer de se taire deux minutes sinon elle allait attirer toutes les créatures possibles et inimaginables, lorsqu’une forme indistincte sortit d’un buisson à sa droite pour lui rentrer violemment dedans et la propulser du côté opposé.
Elle poussa un petit cri de surprise en atterrissant durement contre un arbre, sa tête heurtant le tronc avec un bruit sec. Elle n’eut pas le temps d’analyser cette douleur là, que celle en haut de sa cuisse prit rapidement le pas sur tout le reste. Les crocs du loup venaient juste de lâcher leur prise sur sa chair, et le sang se vidait rapidement laissant une trainée écarlate sur sa peau claire. C’était inattendu… Elle essaya de se remettre rapidement les idées en place, la pulsation incessante à l’arrière de son crane rendant les choses un peu confuse. Elle devait se relever, pour l’instant le réflexe était simple, une proie en mouvement avait de plus grandes chances, qu’une proie immobile.
Et à l’heure actuelle, elle n’allait pas se leurrer, elle était une proie.
Etre un bon guerrier c’est aussi savoir quand on a pas l’avantage. Elle pris appui sur le tronc derrière elle, chancelant, et se forçant à se mettre debout malgré les protestations véhémentes de son corps. Elle nota rapidement la présence non pas d’un, mais trois loups autour d’eux. Il lui fallait une arme quelconque et se pencher pour ramasser une branche n’était pas une idée très savoureuse pour sa cuisse dans l’immédiat. Toujours appuyée contre le tronc, la respiration rapide mais pas trop (il s’agirait pas de tomber dans les pommes maintenant), elle ramena ses cheveux en arrière, en les observant d’un regard froid. « Ça c’était définitivement pas une attaque loyale. » Elle se sentait insultée d’avoir été attaquée en premier. Quoi, la plus frêle c’était la petite blonde non ?
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Mure = 80% des badass dans l’assistance ?
Belle French
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How does a moment last forever ?
| Conte : La Belle et la Bête | Dans le monde des contes, je suis : : Belle
« L'aventure n'existe pas. Elle est dans l'esprit de celui qui la poursuit, et dès qu'il peut la toucher du doigt, elle s'évanouit pour renaître bien plus loin, sous une autre forme, aux limites de l'imagination. »Pierre Mac Orlan
Quand mon Coeur fait BoomBoom
- Va te faire foutre Judah.
C’était sorti tout seul. Belle en fut elle-même surprise mais ne laissa rien paraître. Elle se contenta de lui passer devant, sans un regard supplémentaire mais avec une moue dégoûtée. Restait-il une part de Lacey en elle ? Elle n’était pas trop en mesure de l’analyser… Elle lui avait promis qu’elle ne l’abandonnerait pas et elle comptait bien tenir cette promesse. Si Lacey aurait survécu à son profit, c’est certainement ce qu’elle lui aurait dit, c’était une bonne manière de lui rendre hommage et de dire enfin ce qu’elle pensait vraiment. Qu’il la trouve sexy ou pas, elle s’en contrebalançait, elle refusait juste qu’il lui parle comme ça. Se fut ensuite au tour de Wilson de venir la voir, pour lui donner une petite tour Eiffel. Elle écarquilla les yeux devant ce joli présent qu’il lui offrait. Il voulait que l’objet lui porte chance… Comment ? Pourquoi ? Elle avait perdu son amour, puis sa sœur jumelle, quelle chance pouvait-elle bien attendre de l’avenir ? Elle se contenta de lui sourire et de lui lancer un petit « merci » ému et sincère avant de lui emboîter le pas et d’entrer dans la maison.
Ayant encore du mal à reprendre prise, elle laissa les autres se dépatouillée avec le fameux monstre sans broncher avant de voir un chien plutôt étrange sauter sur le dieu et un monsieur qui demandait de le suivre. Sourcils froncés, elle se décida à monter les marches… La maison semblait étrangement plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur… Belle se demandait bien où tout cela allait les mener, elle avait proposé le château mais Allycia avait préférée se réfugier dans cette maison en voyant la pluie… Soit. En arrivant en haut, il passa une porte et elle aperçut alors une vue qui semblait couper le souffle de plus d’un d’entre ses compagnons. Pour ce qui était de la jolie brune, elle se contentait d’un simple sourire, moitié amusé, moitié nostalgique. Ce château, cette forêt, elle les avait vu tant de fois… Certes, elle connaissait bien mieux l’intérieur que l’extérieur de la bâtisse mais cela faisait plaisir d’avoir une telle vue…
Elle constata qu’ils étaient arrivés sur un sentier qu’elle avait l’habitude de prendre lorsqu’elle devait aller en ville chercher de la paille ou aller au lavoir. Ce n’était pas un des sentiers les plus sûrs, la forêt était généralement peuplée de bêtes sauvages, mais elle avait toujours bénéficié de la protection du Ténébreux. Aujourd’hui, ils devraient faire sans… Rumple n’était plus là pour la sauver… Monsieur Ben se contenta de leur donner le chandelier et Wilson se mit en route joyeusement avec une attention toute particulière pour l’endroit et la façon dont il plaçait le chandelier.
- Garde-le toujours comme ça… De cette façon, tu ne brûleras rien sur ton passage et ça nous permettra d’avoir une vision avec une meilleure portée… La forêt n’est pas des plus sûres pour ce que je m’en souviens…
Elle lui avait placé le bras qui tenait le chandelier avec la douceur qui lui était propre avant de poursuivre sa route à côté de Mure. La petite blonde s’était mise à chanter. Bele aurait bien voulu lui dire qu’il valait mieux se taire pour que l’attention des bestioles ne porte pas sur eux mais elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que déjà la rouquine s’était mise à hurler.
- MURE !
Elle venait se de faire attaquer par un loup et à bien y regarder, il semblait avoir amené deux copains avec lui… Belle ne s’était jamais battue, à vraie dire, on ne lui avait jamais appris et ce n’était pas quelque chose qu’elle appréciait vraiment. Elle, son truc, c’était les livres, la connaissance, et croire que cela n’était pas utile en pareille situation était complétement stupide. Tandis que la jeune femme s’était mise à saigner abondamment, Belle avait couru pour récupérer une branche suffisamment grosse pour ressembler à une massue. Sans crier gare, elle était revenue vers le loup et lui avait asséné un violent coup à la manière d’une batte de baseball. Le canidé s’était alors mis à japper tout en s’effondrant au sol. Les deux autres avaient les oreilles abaissées et montraient les crocs… Ils allaient passer à l’attaque.
- Wilson, viens ici, vite !
Elle l’avait attiré à elle avant de poser son bâton sur la chandelle. C’est fou comme ça prenait du temps…
- Mure, un coup de main ?
Là pour le coup, ce fut largement plus radical : le bâton s’enflamma et Belle se mit à fendre l’air plusieurs fois avec pour garder les deux autres monstres en respect. Elle se souvint alors qu’Hope avait un arc… et qu’elle savait sacrément bien s’en servir.
- Hope, je t’en envoie un, t’es prête ?
Celui qu’elle avait mis à terre avait eu le temps de se relever, elle l’avait alors frappé une nouvelle fois avec violence, le ramenant plus près de la rouquine qui avait décoché plus vite que l’éclair. Belle n’aimait pas la violence faite aux animaux, mais il fallait bien avouer que là, c’était soi les loups, soit eux et Judah ne semblait vraiment pas décider à lever le petit doigt… Lui, à part les piques, il ne savait vraisemblablement pas faire grand-chose… Elijah lui manquait décidément beaucoup… Elle s’était remise près de Mure, prête à redonner un coup si un des deux autres loups s’approchait… Elle saignait, il fallait bien qu’elle la protège…
« L'histoire éternelle touche de son aile... Pfeu c'est tellement gnangan ! »
Après la piscine de pièces d'or, je venais d'arriver sur la place pavée d'un village. J'avais l'impression d'avoir fait un bond dans le temps. Je n'eus pas vraiment le temps d'angoisser car les autres me rejoignirent très vite. Belle/Lacey vivait même quelque chose de compliqué mentalement parlant, puis elle nous apprit que Lacey nous avait quittés.
"Oh, c'est con. Lacey était plus cool que toi. Si je te donne un coup sur la tête, tu crois qu'elle va revenir ?" demandai-je en levant la main vers son crâne.
J'avais totalement ignoré Juju et son obsession pour l'autre rousse. Nous étions entrés dans une demeure pas très engageante -la prochaine fois, je les attendrai dehors, marre de me fourrer dans des situations impossibles, je savais le faire très bien toute seule, merci ! Ichabod avait voulu jouer au héros mais avait redescendu l'escalier la queue entre les jambes, prétendant qu'il y avait "une grosse bête" à l'étage.
J'avais roulé des yeux. Les mecs, tous les mêmes. Courageux mais pas téméraires. Ne parlons pas de Juju qui ne trouva rien de mieux que de fournir une réplique à la noix. Mure en profita pour lui coller une claque sur l'arrière du crâne. Piquée à vif, hum ? Etait-elle la "meuf qui attendait Ichabod chez lui le soir" ? Décidément, on en apprenait tous les jours. Qui se ressemblent s'assemblent. Ils étaient aussi dégourdis l'un que l'autre.
Je me hérissai en entendant une horloge sonner à répétitions. Heureusement, Judah mit un terme à tout ce boucan en aplatissant l'objet à l'aide d'une masse.
"Ah, au moins quelqu'un qui réagit !" commentai-je, soulagée. "Y a rien de plus stressant qu'un carillon qui sonne dans une vieille bicoque inhabitée..."
J'observai les alentours, m'attendant à voir surgir un fantôme à travers une toile d'araignée, mais rien. Puis, il y eut du bruit dans les escaliers. Je frémis et cherchai mon arc à tâtons pour l'enlever de mon buste et le tenir contre moi, prête à m'en servir au cas où.
Une bête venait d'attaquer Juju ! Je faillis lever mon arc mais explosai de rire en constatant qu'il s'agissait juste d'une boule de poils. Un chien trop affectueux qui le léchait presque amoureusement. Un homme surgit de l'ombre et demanda qu'on arrête d'ennuyer Sultan. Un nom totalement pourri pour un chien. Bien entendu, Wilson se montra gentil comme à son habitude et aida le dieu des imbéciles à se remettre sur ses pieds. Je dévisageai l'ancien robot en l'entendant parler de sa copine. Il avait prononcé les mots à voix basse mais j'avais toujours eu l'ouïe fine, surtout pour percevoir ce qui ne m'était pas destiné.
"T'as une copine ?" chuchotai-je pas du tout discrètement, les yeux écarquillés. "C'est un stand-up, avoue ! Ou une poupée gonflable, peut-être ?
Je ne pouvais pas croire que le petit Wilson avait une petite amie en chair et en os. Décidément, tout fichait le camp. Les gens changeaient. Je n'aimais pas ça. Je préférais quand tout restait un joyeux bazar dans lequel je pouvais me retrouver, un peu comme dans mon appartement. Une nouvelle crampe me saisit au ventre tandis que j'emboitais le pas au reste du groupe. Je grimaçai.
Monsieur Ben confia son chandelier à Wilson avant de nous laisser en plan à l'orée d'une forêt. On venait de passer une porte à l'intérieur de la maison et paf! grand air, petits oiseaux, arbres pépères. C'était TOUT A FAIT NORMAL. A force, je ne m'étonnais plus de rien. Au loin, on pouvait voir les hauteurs d'un château à l'aspect impressionnant et austère. Je mis ma main en visière et poussai un sifflement.
"Wow on doit se rendre tout là-bas ? Monsieur Ben a bien fait de te filer son chandelier, parce qu'à mon avis, la nuit sera bien avancée quand on y arrivera."
Forêt = danger. Je pris donc une flèche dans mon carquois et avançai. Je me plaçai en tête de file, ouvrant la marche. Je toisai Mure qui, décidément, voulait être la rousse de la situation.
"Tu as une arme ? Non, alors tu restes derrière moi. On sait pas ce qui nous attend, et c'est pas avec tes flammèches que tu vas effrayer qui que ce soit."
Et toc, ça c'était envoyé ! Je lui décochai un sourire faussement aimable et accélérai le pas. Plusieurs fois, je combattis mentalement avec l'envie de planter une flèche dans le crâne d'Allycia.
"Te sens SURTOUT pas obligée de chanter." dis-je d'un ton sarcastique. "Remarque, si ça se trouve, ça va faire fuir les animaux et on sera peinards."
Je marchai aux côtés de Wilson qui éclairait le chemin à l'aide du chandelier. Le jour avait décliné très vite. Heureusement, mes nombreuses escapades dans les bois de Dun Broch avaient affûté mes sens et mes réflexes. J'étais pratiquement nyctalope.
J'avais peut-être aperçu la masse noire qui avait choisi Mure pour cible. Peut-être. C'est très difficile d'avoir un avis là-dessus quand les choses s'enchaînent très vite. Ce n'était pas de ma faute, après tout...
Brusquement, l'autre rousse fut projetée contre un arbre. Le loup venait de la mordre à la cuisse. Ouh... ça allait laisser une cicatrice, comme c'est dommage !
Deux autres loups nous menaçaient. Belle attrapa une branche et donna un grand coup à celui qui venait d'attaquer Mure, puis elle enflamma son bâton pour effrayer les deux autres bestioles. Intelligent.
- Hope, je t’en envoie un, t’es prête ? "Je suis toujours prête." répondis-je d'un ton blasé.
Je visais déjà de mon arc le loup mal en point. Je tirai sur la corde et la relâchai. La flèche fusa et alla se planter dans l'oeil du canidé qui poussa un couinement avant de s'immobiliser, mort. Brr... je n'aimais pas spécialement tuer des animaux, mais quand ils se montraient hostiles, je n'avais pas d'autre choix.
Profitant que Belle tienne toujours en respect les deux autres loups de sa torche enflammée, je me précipitai vers Mure. J'étais en train de réfléchir à une réplique bien cinglante à lui balancer à la tronche, quand une nouvelle crampe à l'estomac me força à m'appuyer contre le tronc d'arbre. Une main crispée sur mon ventre, je lui demandai :
"Tu n'aurais pas un Doliprane sur toi ? Je souffre, c'est affreux... Tout ça, c'est de la faute de Merlin. Il m'aura vraiment pourrie la journée, ce vieux schnoque..."
Je fermai les yeux un court instant, le temps que la douleur passe, et expirai lentement de l'air. Puis les rouvrant, je jetai un regard à Mure qui se trouvait toujours par terre, avec sa blessure.
"T'as un Doliprane ou pas ? Ca urge, j'ai super mal !"
Elle n'avait pas l'air de comprendre la souffrance que je traversais. Elle, elle avait juste une morsure de loup. J'en avais déjà eu à plusieurs reprises dans mon monde, et je n'en étais pas morte -même si j'avais contracté la rage l'année de mes huit ans, heureusement, ça ne m'avait pas laissé de séquelles. "C'est rien ça." fis-je en désignant sa blessure. "Si tous tes vaccins sont à jour, t'as pas à t'en faire. Alors arrête de pleurnicher et aide-moi un peu. J'ai mal au bide."
J'avais gardé mon arc et une flèche en mains, prête à me défendre au cas où les loups viendraient vers nous, bien que les autres avaient l'air de bien s'amuser avec eux. De toutes façons, j'avais l'impression d'avoir les bras en guimauve. Je n'étais pas certaine de parvenir à me battre. C'était quoi cette brusque faiblesse qui me traversait ? Merlin ne m'avait pas empoisonnée au moins ? Le doute me saisit. J'avais pas envie de mourir à la suite d'une soupe périmée. C'était vraiment pitoyable pour une princesse de mon rang.
L'oeil vitreux, je vis Judah s'approcher vers moi d'un pas décidé. Le regard fermé, il se planta devant moi. Oui, c'est pour quoi ? Sans prévenir, il me renversa en arrière et m'embrassa fougueusement. Je n'aurais pas pensé que mon "combat" face au loup lui ait fait autant d'effet. Un rien l'excitait, à celui-là. Il me redressa et s'écarta de moi en déclarant :
"J'ai vraiment choisi la meilleure des rousses !"
J'en avais le tournis. Pas à cause de sa phrase, mais en raison de tous les mouvements qu'il venait de me forcer à faire. La crampe à l'estomac se fit plus profonde. Ma bouche devint incroyablement mouillée. Je n'eus même pas le temps de me détourner que je me penchai en avant pour vomir... sur les chaussures de Juju.
"... ou pas." acheva-t-il.
Je restai courbée en deux, juste à côté de Mure qui se décala légèrement, et essuyai ma bouche d'un revers de main. Il avait de la chance que je sois mal en point, sinon je l'aurais tué pour son insolence. Je voulus répliquer quelque chose mais un autre haut-le-coeur me saisit. J'allai me cacher derrière l'arbre pour terminer de rendre bon gré mal gré la soupe de Merlin.
Plus jamais je ne ferais les ongles de Judah. Il était vraiment pas sympa ce dieu. On aurait au moins pu en avoir un qui nous sauve de tout et qui ne nous traite pas méchamment. Parce que quand même, c'était vraiment pas sympa ! Je n'avais pas beaucoup confiance en moi en plus déjà, alors ça n'allait pas aller mieux si il se moquait.
Heureusement que Mure l'avait frappé. C'était mal d'être content de voir ça, je sais. Mais ça me faisait plaisir parce que Judah méritait vraiment de se faire taper dessus. Pas trop fort parce qu'il ne faut pas être trop violent dans la vie, mais quand même. Et puis qu'il se fasse attaquer par le chien, c'était bien fait pour lui. Il méritait de recevoir pleins de malheurs jusqu'à ce qu'on trouve le gong. Même si le chien était plutôt mignon. Et c'était vrai que je n'aurai jamais dû paniquer comme ça pour un chien. Quoi qu'au final le dieu avait paniqué aussi. Comme quoi c'était tout à fait normal.
- Promis, je ne deviendrais jamais, mais alors jamais comme ça.
J'avais secouer la tête très vite pour acquiescer au conseil de Mure. Elle avait raison, ça serait horrible de devenir comme lui. Et surtout avoir sa coupe de cheveux. Et puis il avait même pas de muscles. Si un jour il avait besoin d'aide pour attraper une boîte de conserve trop haute pour lui, il pouvait toujours rêver pour que je l'aide.
Quand Monsieur Ben était apparu, j'avais sursauté, faisant tomber les flèches que je tenais toujours à la main par terre. Il était fou d'apparaître comme ça lui ! J'avais failli mourir d'une crise cardiaque ! En plus il voulait qu'on le suive lui et son chien Sultan, juste comme ça ? C'était pas un piège ? On ne sait jamais, et si son chien pouvait enfaîte se transformer en très très grosse bête et que lui se changeait en rat pour mieux arnaquer les gens ? Il faut être prudent.
Mais en voyant que les autres montaient, je ramassais les flèches et les suivis, pour ne pas me retrouver tout seul. Je n'avais pas envie de rester à jamais ici en plus. La poussière commençait à me gratter le nez. Heureusement que la porte magique donnait sur la forêt. Il devrait y avoir de l'air pur là-bas. Même si je ne comprenais vraiment pas comment une porte au troisième étage d'une petite maison pouvait nous emmener dès qu'on la traversait dans une forêt. Non, vraiment pas. Mais c'est pas grave. Au final, tout est bizarre depuis le début. Il faut juste suivre le mouvement.
Bon par contre, il faisait nuit. Je n'aimais pas beaucoup ça, on était à peine éclairés par un chandelier pas très grand. On y voyait à peine, et j'avais peur de trébucher sur une racine. Ça serait idiot de tomber, surtout que Judah se moquerait encore, ça j'en étais sûr. Par contre, pourquoi est-ce que tout le monde était aussi tendu ? Il n'y avait que Allycia qui chantonnait joyeusement, mais ça me faisait un peu mal aux oreilles. Je l'aimais bien, mais ce n'était pas encore une grande star de la chanson. Au moins ça rendait la forêt sombre moins effrayantes. Non que j'ai peur, bien entendu ! Ce n'est pas des arbres de rien du tout qui vont me faire peur, je me méfie surtout des...
- Que...
Je regardais sans bouger toute la scène qui se déroulait à toute vitesse, comme dans un film. Je ne m'y étais pas attendu du tout. Surtout que je venais juste penser à des loups, et voilà qu'il y en avait. Heureusement que les filles étaient super fortes dans notre groupe, elles en avaient déjà mis K.O un. C'était clair que Hope était beaucoup plus douée que moi avec un arc et des flèches. Peut être qu'elle me donnerait des cours ? Hum... non, sûrement pas enfaîte.
- Est-ce que ça va Mure ? Tu as mal ? Oh mais il y a du sang partout ! Tu en as même dans les cheveux !
Je m'étais accroupi près de la jeune femme pour voir si elle allait bien après ce que le loup lui avait fait. Je pensais qu'elle était juste tombée enfaîte, je n'avais rien vu à cause de l'obscurité. Je regardais si je pouvais voir les étoiles dans le ciel en plus... Mais elle saignait ! J'avais du mal avec la vue du sang, et en plus ça me donnait envie de vomir... Apparemment, ça faisait le même effet à Hope. Elle venait de vomir sur les chaussures de Judah. Ça, c'était bien fait pour lui. Et c'était tout simplement ignoble. Je fermais les yeux quelques secondes, en essayant de ne pas respirer par le nez à cause de l'odeur. Il fallait que je me focalise plutôt sur la blessure. Même si c'était du sang et que le sang, c'est vraiment ignoble aussi, je devais prendre sur moi. En mode Guerrier Dragon !
- C'est... c'est rien je pense. Est-ce que tu as la tête qui tourne ? Ou est-ce que tu vois flou ? Parce que tu as du sang plein la tête, tu t'es tapé contre quelque chose ? On va te trouver de quoi te désinfecter, ne t'en fais pas...
Il fallait surtout pas qu'elle attrape de bactéries. Et surtout il nous fallait un médecin. Est-ce qu'il y avait au moins un médecin dans la Belle et la Bête ? Et puis il lui fallait un pansement. Au moins de quoi s'occuper de sa plaie à la jambe. Je regardais tout autour de moi, à la recherche de quelque chose pour faire l'affaire. Pas sûr que des feuilles puissent servir. Mon t-shirt par contre, ça irait ? Je n'allais pas le déchirer complètement, je ne voulais pas me retrouver sans haut. Mais je m'arrangeais pour déchirer le bas en tout cas, du moins une bandelette, en m'aidant avec la pointe de la flèche que j'avais toujours.
- Que...
C'est moi, ou c'était la même chose que tout à l'heure ? J'avais entendu un grognement grave, annonçant le retour des ennuis, et je m'étais retourné pendant que quelqu'un criait quelque chose. Apparemment, les loups revenaient à l'attaque. Peut être que le sang de Mure leur donnait faim. En tout cas celui avait l'air de vouloir la manger. Il bondit, à peine voyant avec son pelage sombre comme la nuit, et je levais instinctivement ma flèche, vous savez, comme dans les films. Je sentie une masse appuyer et me tomber dessus. C'était poilu, chaud et dégoulinant. J'ouvris un œil, pour vérifier. Oui, je n'avais pas pu m'empêcher de fermer les yeux quand je l'avais vu bondir. Le réflexe. Et généralement, quand le héro ferme les yeux et qu'il les rouvre, le monstre est mort. Là, en tout cas, le loup était très mort. La flèche lui avait transpercée la gorge, et du sang se déversait lentement du trou. Je retirais la flèche lentement, en tenant le cadavre par la tête, et un jet du liquide rouge et poisseux me gicla en pleine figure. Mais pourquoi j'avais fais ça ? Mais pourquoi ?
- Je... je me sens pas bien là.
J'allais vomir si ça continuait. Je n'osais même pas parler parce que j'avais peur d'avoir du sang plein la bouche. J'en avais partout sur le visage. C'était encore chaud en plus. Par tout les dieux Chinois. J'allais tourner de l'oeil. Quoi il valait mieux pas, parce que j'entendais un autre grognement. Je le laissais aux autres. Pas question que je tue encore un loup. C'était le premier être vivant que je tuais. J'étais officiellement devenu un psychopathe.