« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Anita grimpa la petite colline qui menait à l’observatoire de la ville. La jeune femme avait besoin de calme et de solitude. Quoi qu’elle ait énormément de moment en solitaire ces derniers temps. À vrai dire, depuis la levée de la malédiction, la blonde avait du mal à se faire totalement à sa nouvelle vie. Les souvenirs de sa vie de lionne se mêlaient à ceux de sa vie humaine et ne parvenaient pas vraiment à s’accorder. Aussi la mère d’Even préférait s’isoler des autres. Elle tâchait d’être là pour sa fille, mais celle-ci était devenue forte et indépendante, elle n’avait donc plus autant besoin de sa mère qu’avant.
Au fond, Anita se demandait ce qu’elle regrettait vraiment dans tout cela. Après tout, elle avait eu de la chance, l’ex-lionne avait toujours sa fille, sa meilleure amie avait été transféré à Storybrooke également et aucune d’entre elles ne risquait de connaître à nouveau la faim et la soif dans ce monde ci. Elle aurait dû être heureuse… Sauf que certaines personnes n’acceptaient pas totalement le fait qu’elle ait été une lionne auparavant… Cela lui avait même coûté son lien avec Darshkan.
La trentenaire avait rencontré Darshkan ici, à l’observatoire, un soir où elle avait ressenti le besoin irrépressible de sortir à la belle étoile. Il était là, seul, semblant ressasser des idées noires, comme elle. Alors bien sûr, le courant était passé assez rapidement. Et les deux solitaires s’étaient liés d’amitié. Ils avaient noué une véritable complicité qui avait réchauffé le cœur d’Anita. Car il s’était révélé être un compagnon agréable, de bonne compagnie et avait qui elle avait pu discuter de sujets divers et variés. Enfin cela était vrai lorsqu’il ne buvait pas trop… Car son comparse avait un problème avec l’alcool. Tandis qu’elle avait un problème de confiance en soi.
Un soupir échappa des lèvres de la jeune femme. Elle ressassait une période de sa vie qui était loin maintenant. Son ami avait été tout aussi perturbé qu’elle lorsque la malédiction avait été rompue. Et lorsqu’ils avaient découvert leurs anciennes vies, tout avait été fini, détruit. Parce qu’elle avait été une lionne et lui un cheval. Anita s’était sentie rejetée lorsqu’il lui avait tourné le dos. Et aujourd’hui, elle avait du mal à se sentir en accord avec son passé.
Anita trouva un banc abrité par des petits arbustes. Elle s’y assit, respirant l’air à plein poumons tout en se demandant ce qu’elle devait faire de sa vie. Puisqu’aujourd’hui, elle n’était plus bonne à rien…
Darshkan V. Nestar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
À peine sorti de nombres d'événements venus polluer son existence, Darshkan se sentait complètement épuisé. Même le vin blanc commençait à devenir fade à ses yeux, lui procurant plus aussi bien qu'avant l'allégresse et l'oubli qu'il lui apportait autrefois. À tel point que c'était la nostalgie qui avait décidé de son programme de la journée. L'observatoire ; un lieu isolé, silencieux, parfait pour observer les étoiles en toute tranquillité. Heureusement pour lui, les passants étaient rares, voire inexistants, et l'intérieur offrait une agréable sensation de sérénité silencieuse. Malgré ce jour étrange où il avait croisé la route d'Anita. C'était une femme à l'air solide et forte, et pourtant, elle dégageait une fragilité qui l'avait ému presque aussitôt, alors qu'en principe, il n'était pas quelqu'un qui s'attardait sur la puissance des émotions, à grands coups de cynisme et de sarcasme pour éloigner cette sensibilité humaine qu'il ne voulait pas. Quoique paradoxalement, il avait toujours tendance à réagir instinctivement. L'instinct ; voilà quelque chose qui l'avait percuté de plein fouet lorsque les souvenirs étaient revenus envahir son esprit. L'instinct d'une proie, d'un étalon d'une grande force certes, mais d'une proie, qui le poussait à s'éloigner de ceux qui furent un jour des prédateurs. C'est son instinct qui le poussa à couper les ponts avec Anita, eux qui étaient devenus si fusionnels et complices dans leur douleur respective. Une lionne. Il n'avait tout simplement pas pu le supporter. Dans le monde des contes, il n'était pas ami avec les pumas des montagnes qui voulaient manger les poulains, pourquoi le serait-il avec un gros chat à crinière ? Ça n'avait pas marché non plus dans ses péripéties survenues quelques mois plus tôt, alors... Respirant à plein poumons, Darshkan toisa les alentours, posant la bouteille qu'il venait de vider dans un buisson. À force, il en fallait beaucoup pour qu'il en ressente les effets ; alors à ce stade, il ne ressentait qu'une sorte de légèreté, l'impression que le poids de la journée s'envolait avec les vapeurs d'alcool pour rejoindre les étoiles.
« Qu'est-ce que ça a pu me manquer, une telle sérénité nocturne... »
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il remarqua la présence de quelqu'un assis sur un banc placé à proximité de l'observatoire. Une femme. Semblant elle aussi plongée dans les rêveries d'un autre monde. Dans l'obscurité environnante, il ne parvenait pas à la reconnaître ; mais son aura ne trompait pas. Une lionne. Aux aguets, tout le corps de Darshkan se tendit, vieux réflexe hérité de ses origines. S'approchant à pas de loup, il huma l'air, à la recherche de quelque chose de familier.
« Anita ? »
Anita Jones
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Kristen Bell
April : Quand je le retrouve, je le met en pièce. Anita : Vraiment ?
Me contacter par MP sous Eloise A. St-James pour toute question ou demande.
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Sarafina
Anita regardait la ville étendue sous ses pieds. De son banc, elle pouvait tout voir : la pâtisserie, l'école, le Granny's, le Rabbit Hole et même sa petite maison. Et bien que la vue soit magnifique, la jeune femme restait plongée dans des pensées moroses. Au fond, il valait peut-être mieux qu'elle abandonne cette vie d'humaine et qu'elle reparte sur la Terre des Lions. Là bas, on l'appréciait réellement. Ici, elle était crainte à cause de sa nature de lionne. Et pourtant, elle était humaine, comme tous ici à présent !
« Qu'est-ce que ça a pu me manquer, une telle sérénité nocturne... »
Une voix retentit dans le silence de la nuit et Anita se figea. Car elle reconnaissait cette voix. Une voix amie, qui lui avait tant tenu compagnie avant la levée du Sort Noir ! La blonde ne voulait pas, ne pouvait pas croire que Darshkan était là, derrière elle. Pas ce soir, pas alors qu'elle pensait au mal qu'il lui avait fait !
« Anita ? »
Lentement, la jeune femme tourna la tête. Elle ne voulait pas voir le rejet dans ses yeux, pourtant, elle se forçait à le regarder. Car oui, c'était bien lui. Celui qui avait été son meilleur ami se tenait devant elle, droit comme la justice et prêt à partir au moindre signe de danger. Cela ne réveilla pas ses instincts de chasseuse. Elle était devenue trop humaine pour cela sans doute. L'attitude de l'ancien étalon ne fit que peiner d'avantage la lionne.
- Darshkan... Dit-elle doucement, d'une voix où le regret et la peine étaient présents.
Le simple fait d'avoir dit son nom à voix haute lui fit monter les larmes aux yeux. Il l'avait tant peiné ! Et bien qu'elle craignait de le voir la regarder avec mépris ou haine, celle qui fut autrefois une lionne forte se força à ne pas détourner le regard. Maintenant qu'ils étaient en présence l'un de l'autre, il fallait qu'ils mettent les choses au clair. Et Anita n'avait jamais été du genre à fuir, ni dans cette vie, ni avant.
- Vas-tu me tourner une nouvelle fois le dos, mon ami ?
Darshkan V. Nestar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Les circonstances. Comment les choses avaient-elles pu arriver à ce point précis où, des mois après avoir décidé de ne plus la revoir, il recroiserait sa meilleure amie d'antan ? Darshkan avait la manie de croire au destin et aux liens de cause à effet. Il commençait à se demander s'il n'avait pas traversé toutes ces aventures en compagnie de lions juste pour le plaisir soit de le renforcer dans son opinion sur les prédateurs, même devenus humains, soit pour lui faire comprendre que les choses évoluent, les choses changent. Lorsqu'il avait retrouvé son apparence équine au zoo, il avait été confronté à deux lionnes : l'une passablement féline qui se réjouissait de pouvoir planter ses crocs dans sa chair de cheval, l'autre visiblement douée de la capacité de raisonnement d'un être humain. On ne tue pas un type qui vient de reprendre forme cheval sous prétexte que c'est une proie. Une belle leçon que la première lionne n'avait pas comprise... Ils avaient retrouvé ces deux charmantes jeunes filles sous forme humaine, dans une singulière traversée de la Terre des Lions, où il avait failli y laisser sa vie face à des hyènes et un Simba humain des plus insupportables. Alors se retrouver un soir au hasard, après avoir renoncé à boire plus que de raison, près de cette femme-lionne avec qui il avait tant partagé, c'était une expérience que son cerveau ne voulait pas vivre. Tant de choses étaient remises en question depuis ce jour funeste où il lui avait dit : « Je ne veux plus jamais te revoir. » Ce jour qui avait été la veille d'une nouvelle spirale de déchéance, le plongeant dans les bas-fonds de sa propre médiocrité humaine. Humain, cheval, lion ? Est-ce que cela avait vraiment de l'importance, dans une ville telle que Storybrooke ? Darshkan ne savait plus. Il ne savait rien. Son crâne était bien trop douloureux pour comprendre. Tout ce qu'il savait était qu'après tout ce temps passé en humain, et bien qu'il détestait le reconnaître, il se sentait désormais bien plus humain que cheval.
« Vas-tu me tourner le dos une nouvelle fois, mon ami ? »
« J'en serais ravi, mais j'ai assez mal au dos comme ça, alors faire demi-tour risque d'être encore plus douloureux que croiser ton regard. »
De l'humour, du cynisme à l'état pur, et une bonne dose d'agressivité, voilà les ingrédients des paroles non-mesurées de Darshkan. Surtout qu'il ne le faisait pas exprès ; c'était dans sa nature. Rejeter les rares choses capable de lui apporter de l'optimisme, c'était l'affaire de tous les jours.
« Anita... » Il hésita un instant, n'osant affronter l'air mélancolique de celle dont il fut si proche. « Beaucoup de choses se sont passées. » Il se sentait si loin de cette époque où l'instinct avait pris le dessus, le jour où il avait retrouvé nombre de ses capacités équines. « De la remise en question. Tout ça quoi... » Lui qui sobre était capable de longues tirades sur le sens de la vie et l'absurdité de l'humanité, il faisait preuve d'une maladresse qui ferait rire un enfant de cinq ans. « Je ne sais pas par où commencer, mais ces derniers temps, j'ai eu l'occasion de passer pas mal de temps forcé avec tes... semblables. » Quelle absence de tact ! Pour une fois, il ne voulait pas blesser, mais il n'avait jamais été doué pour dire les choses avec diplomatie. Alors, se mordant la lèvre, il se contenta de nerveusement observer les alentours, comme un cheval à la recherche de la source de son appréhension.
Anita Jones
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Kristen Bell
April : Quand je le retrouve, je le met en pièce. Anita : Vraiment ?
Me contacter par MP sous Eloise A. St-James pour toute question ou demande.
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Sarafina
Anita patientait, attendant de voir ce que son meilleur ami allait lui faire de nouveau comme crasse. Car depuis qu'il l'avait rejeté, elle n'attendait plus beaucoup du genre humain ou animal... Pourtant, lui, il aurait dû la comprendre un minimum. Elle avait été perturbé par le réveil de ses souvenirs et avait du faire face à cette autre part d'elle. Où elle n'était rien d'autre qu'un félin. Lui avait été un cheval mais devenu humain, il devait sans doute faire face aux mêmes doutes. Cela ne l'avait pourtant pas empêché de rejeter sa meilleure amie... Mais après tout, qu'aurait-elle dû attendre d'autre de lui ? Il était cynique et alcoolique par dessus le marché. Darshkan n'avait jamais été quelqu'un de facile à vivre. Pourtant, ils s'étaient si bien entendu...
« J'en serais ravi, mais j'ai assez mal au dos comme ça, alors faire demi-tour risque d'être encore plus douloureux que croiser ton regard. »
Un sourire teinté de peine effleura les lèvres de la blonde. Egal à lui-même. Toujours prompt à attaquer, de peur d'être blessé. Anita parvenait à le comprendre encore mieux qu'avant. La malédiction aurait au moins eu ça de bien. Car lorsqu'elle était lionne, Sarafina avait dû faire face aux mêmes choix : tuer ou être tuer. Bien sur, ce n'était pas réellement la même chose, mais le principe était similaire.
- Comme quoi, tu aurais mieux fait de ne pas me rejeter ! Ton dos ne s'en porterait que mieux. Répondit-elle, cynique elle aussi.
Anita avait après tout, pris des cours avec un maître en la matière. Vu toutes les soirées qu'ils avaient passé ensemble, c'était normal. Cela lui rappelait d'ailleurs la fois où elle lui avait vidé toutes ses bouteilles d'alcool pour qu'il cesse au moins pendant un soir de boire... Ses oreilles furent grandes ouvertes quand Darshkan lui expliqua qu'il avait vécu pas mal de choses ces derniers temps et qu'il s'était mis à se remettre en question. De quoi permettre à la blonde de retrouver un peu d'espoir d'être enfin acceptée par son meilleur ami pour ce qu'elle était : une femme, avant tout autre chose.
- Mes semblables ? Fit-elle alors qu'un rire désabusé lui échappa. Je ne sais même pas qui sont véritablement mes semblables... Les humains, les animaux transformés, les lions... Soupira la jeune femme. Enfin, raconte-moi donc un peu. Ca t'aidera à faire le vide, comme avant... On se racontait tout, avant.
Anita souffla ces derniers mots avec une voix teintée de regret et de peine. Sa vie simple d'avant lui manquait. La vaillante lionne d'avant savait qu'elle devrait faire face mais l'humaine se complaisait quelque peu dans sa tristesse depuis le rejet qu'elle avait subi. Au fond, les animaux étaient bien plus forts que les humains.
Darshkan V. Nestar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Darshkan se mordit la lèvre, sincèrement énervé, avant de pousser un râle agacé et de se laisser tomber sur le banc, à côté d'Anita. Comment pouvait-il avoir le cran de faire face à son ancienne amie de la sorte ? Et lui qui était réputé pour son cynisme légendaire, pourquoi ne trouvait-il rien à dire, ou même à redire ?
« Comme quoi, tu aurais mieux fait de ne pas me rejeter ! Ton dos ne s'en porterait que mieux » Il laissa échapper un rire sarcastique. Au moins, elle n'avait rien perdu de sa répartie, une répartie qu'il avait toujours admiré, la seule répartie capable de le faire taire pour de bon quand il avait tort où allait trop loin dans ses paroles. « Comme quoi, je fais toujours les mauvais choix. Ma vie n'est qu'une montagne de mauvais choix. Du moins depuis que je suis... humain. » Ce disant, il examina ses mains, abîmées par son travail forestier, rayées des marques de sa vie de désespoir continu. « Mon dos survivra, ma foi. »
Étrange, la synchronisation que pouvaient avoir deux esprits. Lui-même se remémorait les instants passés avec elle, dont ce fameux soir où il l'avait regardée bouche bée vider cinq bouteilles à la suite juste pour qu'il ne puisse profiter d'une seule goutte. Il avait été en manque, ce soir-là, un manque terrible qui l'avait fait trembler et lui donner envie de lancer des meubles à travers la pièce en hurlant. Mais pour cette seule fois là, il avait réalisé que ce n'était pas un amour pour le vin qui le poussait à boire, c'était une réelle addiction. Sentiment de culpabilité qui avait si vite disparu, une fois la bouteille suivante avalée.
« Ah bah on est deux. Les chevaux, les humains, les autres... Pour l'instant, ma seule famille, c'est Ange, ma protégée... Et ma mère. Que j'ai retrouvé récemment. Drôle de retrouvailles, je dois dire... »
Il n'était même plus sûr de comment les choses s'étaient terminées entre Selena et lui ; une chose était sûre, il n'y avait rien de plus compliqué qu'une relation mère-fils, surtout quand ce dernier est devenu une loque humaine qui ne s'assume pas.
« Tu veux vraiment tout entendre ? C'est long, et surtout, absurde. » Il rit légèrement, cherchant un regard complice dans celui d'Anita, comme auparavant. « ça commence au zoo. Je vais pas aller dans les détails, mais moi, deux jeunes femmes et un jeune homme, on s'est retrouvé sous nos formes d'antan ; donc, moi en cheval, les deux femmes en lionnes et l'homme en peluche bleue -va savoir... Et un cheval face à des lions, ça a fini par deux belles cicatrices pour moi. Et puis, une des lionnes est revenue me voir. Elle s'appelle Nala, mais ici, c'est Even, je crois. Tu lui ressemble un peu d'ailleurs... niveau caractère. Elle est revenue pour s'excuser, et elle a fini par m'embarquer accidentellement en Terre des Lions, sous forme humaine cette fois. Je n'étais qu'un dommage collatéral, vu que c'était une conspiration du maire contre Simba et Nala... J'ai pas tout compris, mais rebelotte, je me suis retrouvé comme cible privilégiée d'une bande de hyènes, à cause de mes antécédents de proie. » Les longues tirades de ce genre, après quelques verres, ce n'était pas son genre ; aussi prit-il le temps de reprendre sa respiration. « Quand on reprend sa forme d'avant, près tout ce temps passé en humain, ça remet les choses en perspective... Et je ne me sens ni cheval, ni humain. Tout comme Even n'est pour moi ni tout à fait une lionne, ni tout a fait humaine. Elle a de la jugeotte... et elle a remit sa copine lionne à sa place, au zoo, quand cette dernière m'a attaquée. Ça m'a fait réfléchir. Et... penser à toi. »
Pourquoi était-ce si difficile de dire simplement, « je suis désolé » ?
Anita Jones
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Kristen Bell
April : Quand je le retrouve, je le met en pièce. Anita : Vraiment ?
Me contacter par MP sous Eloise A. St-James pour toute question ou demande.
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Sarafina
Une émotion bien curieuse prit naissance en son sein. Tout semblait si simple, si évident... Comme avant. Des petites piques lançées l'un à l'autre et toujours cette même façon de mettre l'autre dans les cordes. Jusqu'à ce qu'ils finissent morts de rire face à leurs idioties. Surtout que... Et bien, Darshkan semblait regretter de lui avoir tourné le dos. Et une lueur d'espoir s'était allumée dans le coeur d'Anita. Elle n'aurait peut-être mieux fait de se méfier encore, mais elle avait vraiment besoin que son meilleur ami revienne vers elle.
- Je ne savais pas que ta mère était encore en vie ! Murmura-t-elle à l'évocation des retrouvailles entre Dada et sa mère.
Anita n'en avait plus elle, de mère... Un petit brin de nostalgie se fit ressentir. Malgré les années, sa mère et ses conseils lui manquaient. Cependant, la lionne fit très vite abstraction de ce petit coup de nostalgie. Car elle avait hâte d'en savoir plus sur Darshkan. Depuis qu'il l'avait rejeté, la jeune femme n'avait plus cherché à en savoir sur lui, de peur de craquer complètement. Aussi lui lança-t-elle un regard qui lui signifiait clairement qu'il avait intérêt à parler s'il ne voulait pas qu'elle se mette à l'embêter. Ils étaient de nouveau complices, comme si rien n'avait changé. Leurs automatismes d'avant n'avaient pas disparu comme la lionne l'avait jusqu'alors cru. À croire qu'ils étaient fait pour être proches, malgré les obstacles.
La jeune femme ramena ses genoux contre elle et le laissa commencer son récit. Elle fut assez horrifiée de savoir qu'il s'était retrouvé face à deux lionnes sous sa forme animal. Car les chasseuses, Anita les avait formé avec Sarabi et elles étaient impitoyables. Ainsi qu'excellentes en chasse à deux... La lionne se figea en entendant que dans ces lionnes, il y avait eu sa fille. Elle serra un peu plus ses genoux contre elle. Car avec les aventures qu'il avait vécu, l'opinion de Dada sur les prédateurs n'en serait que renforcer. Aussi ne put-elle s'empêcher de rire légèrement lorsqu'il la compara avec Even. Encore heureux qu'elle lui ressemble ! Anita le laissa finir son récit et fut assez touchée par sa dernière phrase. Ainsi, il s'était mis un peu à réfléchir...
- J'espère bien qu'Even me ressemble ! Lança-t-elle pour le dérider un peu. Après tout, il s'agit de ma fille, cela aurait été un comble qu'elle soit tout à fait différente de sa mère qui est la meilleure du monde ! Ajouta-t-elle avec un clin d'oeil. Je ne savais pas qu'elle avait été transporté sur la Terre des Lions... Ni que c'était à cause de l'oncle de Simba ! Enragea-t-elle quelques minutes avant de se reprendre. Pardon, vieille histoire qui a toujours autant de mal à passer.
Anita se tut quelques minutes, cherchant à mettre en forme ses prochaines paroles. Car elle voulait aborder plus franchement le sujet de leurs identités contraires mais sans brusquer son ami. Elle l'avait déjà perdu une fois et cela avait été terrible. Alors le perdre de nouveau à cause d'une maladresse était la dernière chose qu'elle voulait...
- En tout cas, tu as vécu des moments mouvementés... Moi, ça a été tout le contraire je dois avouer. Dit-elle avant de faire une pause. Dis... Tu serais prêt à... à passer outre nos différences dans nos vies d'avant ? Mon meilleur ami me manque... Avoua-t-elle en tournant son regard vers la ville en contre bas.
Darshkan V. Nestar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
I don't need a second chance, I need a friend, someone who's gonna stand by me right there 'till the end
Un bref sentiment de chaleur envahit Darshkan, tant ça lui faisait un bien fou de revoir la Anita qu'il connaissait. Il avait vu la détresse de son amie à son arrivée. Elle semblait aussi perdue que lui. Lui qui avait décidé d'haïr les humains, les lions, de porter son admiration sur les anciens chevaux tout en méprisant son propre passé, il n'était plus si sûr de qui il était. C'était incroyablement ridicule. Il se sentait comme un adolescent à la recherche de son identité. Il se sentait humain avant tout, désormais ; et humain signifiait empathique, altruiste, et surtout, être humain voulait dire commettre des erreurs tout en sachant se pardonner soi-même.
« Ouais je l'ai retrouvée... C'était assez... spécial comme retrouvailles. Je croyais qu'elle était restée dans le Cimarron, mais non. Elle est sommelière... » Il laissa l'information faire son chemin dans le cerveau de son amie. « Tu te fais plein de films à l'heure des retrouvailles, et tout se passe tellement autrement que je me ficherais des baffes. »
Anita lui lança ce regard presque intimidant qui le forçait toujours à délier sa langue, même quand il n'avait aucune envie de dire autre chose que des vacheries. Il savait maintenant d'où elle tenait un tel regard ; celui d'un prédateur, évidemment ! Penser que s'il avait rencontré Anita du temps où il était encore un cheval et elle une lionne lui fit froid dans le dos. Il aurait probablement finit comme casse-croûte. Heureusement qu'il n'avait pas de zébrures... Il s'empêcha vivement de lui demander s'il était déjà arrivé à Anita de manger ses cousins de la savane. C'était le genre d'informations qu'il ne préférait pas avoir. Et puis, c'était le passé. Aujourd'hui, Darshkan vivait en humain, tout comme elle, et c'était le plus important ; voilà ce qu'il devait se répéter, plutôt que se focaliser sur le passé. La nouvelle suivant lui fit l'effet d'une douche froide.
« Even est... ta... fille ?! » Mais quelle évidence, ma parole ! Voilà pourquoi il appréciait Nala malgré les circonstances de leurs deux rencontres ! « Tu te rends pas compte de la bombe que tu viens de larguer sur mon cerveau... Tu l'as bien éduquée en tout cas, tu peux être fière d'elle. Elle a plus de jugeotte que son abruti de copain... » La meilleure des mères. Une pensée ironique à l'encontre de sa mère le traversa. Lui qui croyait retrouver la douce Esperanza, il s'était retrouvé face à la vive Selena. Avec une baffe bien méritée en prime. « Ah bah ouais, du coup toi aussi du doit en vouloir à ce fameux Scar... C'était marrant comme aventure. Enfin marrant, dans le mauvais sens du terme. Ta fille a débarqué chez moi sans prévenir pour s'excuser des évènements du zoo, et deux minutes plus tard on se retrouve attaqué par des hyènes... et je me retrouve avec Simba sur le dos. Il est persuadé que je veux lui piquer sa copine... » Ses épaules furent prisent de soubressauts tant il avait envie de rire aux éclats. « C'est complètement absurde. Il n'y a que Rain dans mon esprit. » Son coeur se serra en pensant à sa chère et tendre, tant il avait envie de la retrouver. « Et puis ce serait trop bizarre... C'est ta fille... et elle a quoi, 18 ans ? 19 ans ? Enfin... Ce serait bizarre quoi ! » La feeeeerme Darshkan, tu t'enfonces, roi des boulets...
Il garda le silence les minutes qui suivirent, cherchant le fil de ses pensées, qui s'emportaient par l'abus d'alcool qu'il avait encore traversé avant de venir. Elle enchaîna sur sa propre histoire, et Darshkan réalisa qu'il avait encore parlé que de lui, égoïstement.
« Mouvementée... Pour un type qui aspire à rester tranquille dans son coin, je dois reconnaître que ce n'est pas faux. J'ai même changé de sexe durant le mois d'août... Vous êtes bizarres les femmes. Et en parlant de bizarre, parle-moi un peu toi ! Je suis sûr qu'il t'en ai arrivé des bricoles! » Son rire se fit cette fois nerveux, effrayé d'aborder un sujet épineux. « En tout cas, tu passeras le bonjour à ta fille de ma part. »
Ce fut le sujet épineux suivant qui fut plus difficile à aborder. En tout honnêteté, Darshkan n'avait aucune idée quoi répondre. Son côté odieux avait envie de balancer une remarque bien cynique. Mais son amitié pour Anita lui murmurait de ne pas s'enfoncer dans les ronces, malgré son talent inné pour cela. Alors, au lieu de prononcer le moindre mot, il eut le comportement le plus équin possible ; se tournant vers Anita, il se pencha vers son épaule et donna quelques coups de tête amicaux, avant d'y poser son menton quelques secondes, en signe de paix. Puis, il secoua violemment la tête.
« Wow... désolé. Instinct de cheval. Spirit a parlé et il a l'air d'avoir envie de faire la paix. Ou en tout cas, une trève. »
Il sourit nerveusement, se grattant l'arrière de la tête. Il se comportait comme un abruti maladroit, mais après tout, il avait l'habitude d'être un type désagréable. Alors faire la paix avec sa meilleure amie, c'était une étape plutôt difficile dans son cerveau névrosé...
Anita Jones
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Kristen Bell
April : Quand je le retrouve, je le met en pièce. Anita : Vraiment ?
Me contacter par MP sous Eloise A. St-James pour toute question ou demande.
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Sarafina
Dash' lui expliqua alors que les retrouvailles ne s'étaient pas réellement passées comme il l'aurait souhaité. Une sommelière... Plus un fils alcoolique ? Ca ne ferait vraiment pas bon ménage ! Et la blonde imagina facilement les soucis que ces deux-là pourraient avoir dans l'avenir.
- Oui, je t'avoue que je vois un peu le genre ! Dit-elle avec un petit sourire complice.
Son ami était tellement penaud que la lionne comprit qu'il avait encore fait une bourde. Il avait du être dans un état lamentable et l'image du fier étalon, que la jument avait gardé, devait sérieusement s'être dégradée. De quoi déboussoler une mère qui retrouvait à peine son fils. Anita se rendit alors compte qu'elle avait eu une chance incroyable d'avoir Nala comme fille, comme sur la Terre des Lions. Être séparée de sa fille aurait été bien douloureux, la lionne l'imaginait bien !
La discussion dériva par la suite sur son lien de parenté avec Even. Apparemment, Anita venait de le choquer. Pourtant, elle était persuadée de lui avoir déjà parler de sa fille. Peut-être qu'il avait oublié. Ou qu'elle se trompait et ne lui en avait jamais parlé. Car après tout, Even était une jeune femme de 18 ans depuis... Près de vingt-huit années ! Alors elle était parfaitement capable de se débrouiller seule !
- Je vois bien le petit Simba qui t'en veut d'avoir atteri dans son royaume au côté de la femme qui aurait dû être sa reine ! Mais cela lui aura fait du bien j'espère, de voir qu'il pouvait la perdre... Ajouta-t-elle avec un petit soupir. Quant à Scar... Oh que oui je lui en veux ! Il nous a fait vivre un enfer sur la Terre des Lions, je te jure ! Anita se tût, le temps d'écouter Darshkan parler d'une certaine Rain... Qui semblait règner en maîtresse sur son coeur. C'était beau de voir que malgré tout, il tenait encore à quelqu'un. Le tout serait de savoir si la fameuse Rain supporterait de voir qui était devenu son bel étalon. Et la blonde le savait d'expérience, cela pouvait mal se finir. Il n'y avait qu'à voir Even et Samuel qui se faisaient la gueule... Rain ? Je ne savais pas que le fier chef de clan avait une belle jument pour compagne ! Fit-elle avec un sourire malicieux. Even a 18 ans. Physiquement... Parce que j'ai parfois l'impression qu'elle a bien plus que cela en âge mental...
Anita se tut, écoutant le reste du récit des aventures de son meilleur ami. Oh oui, sa vie avait été véritablement mouvementée ! Se retrouver en femme... Tant d'hommes en auraient rêvé, pensant ainsi pouvoir connaître mieux leurs compagnes ! Sauf que Darshkan avait apparemment trouvé le corps féminin et tout ce qui allait avec très bizarre. Au moins, il n'aurait plus le culot de dire que la vie d'une femme est facile ! Mais connaissant son ami, elle savait que cet espoir là était assez fou !
- Je lui transmettrais tes amitiés, t'en fais pas. Affirma-t-elle avant de se renfermer un peu. Pourtant, il avait été honnête avec elle, aussi la blonde se devait-elle d'en faire autant. Et bien... À vrai dire, il ne m'est pas arrivé grand chose de sympathique ces derniers temps. J'ai démissionné du refuge. Je n'arrive plus à travailler avec des animaux. Ils ne sont pas comme ceux que j'ai connu et ça me perturbe. En plus, depuis que je sais qui j'ai été, j'ai retrouvé une façon de me déplacer très... Féline. Et les animaux du refuge n'aimaient pas vraiment ça, comme tu peux l'imaginer. Alors aujourd'hui, et bien, je cherche un nouvel emploi. Lui raconta-t-elle d'une voix un peu triste. Enfin, les recherches, c'est quand je n'en viens pas à regretter de ne plus être sur la Terre des Lions... C'est idiot hein ? Ma vie est ici maintenant.
Puis la jeune femme se tût, laissant ses pensées vagabonder vers des endroits pas sympa de son esprit. Ce qu'elle lui avait avoué était dur à accepter. Surtout que c'était en partie de sa faute à lui si elle ne se sentait pas si bien que cela dans sa peau. Pourtant, une flammèche d'espoir s'était allumée dans son coeur lorsqu'il avait pris place à ses côtés. Les choses finiraient sûrement par s'arranger.
Anita avait demandé à son ami s'il accepterait de leur laisser une nouvelle chance d'apprendre à se connaître de nouveau avec ces souvenirs supplémentaires qu'ils baladaient l'un et l'autre. Darshkan s'était tu, semblant réfléchir. Jusqu'à ce qu'il s'approche d'elle en se penchant vers son épaule. Des petits coups de tête plus tard et la jeune femme sentit le poids de la tête de son ami sur son épaule. La lionne se figea, ne voulant pas briser ce petit instant fragile. Mais évidemment, c'était sans compter sur Dada qui s'écarta brusquement tout en s'excusant.
- Ne t'en fais pas, je le connais aussi ce signe d'apaisement ! Dit-elle en secouant la tête pour chasser les excuses du brun. Chez les lions aussi, nous avons la même gestuelle pour nous faire pardonner de nos amis... D'ailleurs, ça me convient tout à fait, au fait, de faire une trève ! Ajouta-t-elle malicieusement en lui enfonçant légèrement le coude dans le bras.
Oui, Anita reprenait espoir et voyait une porte de sortie dans le bourbier qu'avait été jusqu'à présent sa relation avec Darshkan. Il ne fallait plus que souhaiter que tout irait pour le mieux et qu'ils pourraient rebatir une solide relation de confiance.
Darshkan V. Nestar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
I don't need a second chance, I need a friend, someone who's gonna stand by me right there 'till the end
« J'espère bien qu'il va se calmer, Simba ! Il ne se rend pas compte de la chance qu'il a d'avoir son amour véritable juste là, près de lui. Mais bon, comme on dit, c'est souvent quand on pense qu'on va perdre la chose qu'on aime qu'on se rend compte à quel point on y tient... »
Ses pensées dérivèrent sur Rain. Qu'était-elle devenu ? Cela faisait bientôt un an qu'il se souvenait de celle qu'il avait aimé pendant vingt-huit ans, plus encore les années passées ensemble dans le monde des contes. Comment se portait-elle ? Que faisait-elle de ses jours ? Avait-elle... trouvé l'amour ? Son coeur se serra à cette pensée. Malgré tout le mal qu'il se faisait à lui-même, se dire que sa chère et tendre ait pu trouver chaussure à son pied sans que ce soit lui provoquait une douleur bien plus infinie. Il rit doucement, lorsqu'Anita parla de fier chef de clan. Quel chemin abrupt avait-il parcouru depuis ce temps-là !
« Belle, tu peux le dire. Magnifique. La plus belle de toutes. Et probablement encore la plus belle sous forme humaine. Sans vouloir te vexer. » Il répondit à son sourire malicieux. « Techniquement, si on prend en compte la malédiction, Even a probablement 46 ans d'âge mental ! Même si le temps est figé, je pense qu'on a le temps de se forger une personnalité. Sauf quand on s'appelle Samuel... Ce type est une blague ambulante. » Darshkan poussa un profond soupir. Il ne pouvait s'empêcher de parler si mal du roi de la Terre des Gros Chats ; après tout, il constituait à lui tout seul ce qu'on pouvait appelé un « ennemi mortel ». Paradoxal, compte tenu de la sympathie qu'il avait à l'égard de la petite amie de ce dernier. « Qu'est-ce qu'il a fait de si terrible, Scar ? Pour tout avouer, c'était mon psychiatre durant la malédiction. Il était sympa, à l'écoute, et il faut croire que nos séances l'intéressaient. » Il fit une pause, cherchant ses mots. « Bien sûr, maintenant qu'il m'a balancé comme goûter pour les hyènes, je pense que je ne vais pas payer la facture à la fin du mois. »
Il se tut à son tour, écoutant attentivement ce qu'il était arrivé à Anita. Visiblement, elle était elle aussi déchirée entre son passé et son présent. Après avoir construit une vie dans un corps qui n'est pas le sien, comment revenir aux sources ? Comment trouver un juste milieu entre une vie animale et une vie humaine ? Darshkan lui-même se trouvait complètement perdu entre des instincts et des réflexes équins et la raison humaine. Heureusement pour lui, d'une certaine manière, son passé de proie lui octroyait une relation privilégiée avec les animaux, ou tout du moins ceux qui n'étaient pas des mangeurs de viande. Surtout les chevaux, d'ailleurs. Il pouvait même encore leur « parler », s'il se concentrait bien. Ce n'était pas vraiment un dialogue en tant que tel, mais il pouvait comprendre et répondre aux signaux, aux codes, aux gestes des chevaux. Il ne se la jouait pas « maître absolu des chevaux », mais à l'aide d'une communication si précise, il pouvait se faire comprendre et demander ce qu'il voulait à ses anciens semblables, qui adoraient être en présence d'un humain qui les traitait avec tant de respect.
« Je te comprends... Maintenant qu'on est redevenu soi-même, mais toujours prisonnier d'un autre corps, ce n'est pas facile de se situer. J'avoue que j'ai cédé à mon ancien statut, quand je suis redevenu Spirit, en quelque sorte... Un cheval qui a tellement vécu de mauvaises choses à cause des humains. Mais heureusement, certains souvenirs restent. Et puis, maintenant que nous avons une vie construite ici, à Storybrooke, on ne peut pas tout lâcher et retourner à ce que nous étions avant. Personnellement, je commence à faire la paix avec moi-même. Avec Darshkan. » Il réfléchit quelques secondes. « C'est un peu comme si, depuis la levée de la malédiction, t'avais Darshkan et Spirit en train de se taper dessus dans ma tête. Là, je dirais qu'ils sont en train de s'affronter du regard, mais qu'ils ont conclu à une trève. » La métaphore semblait absurde, mais c'était plutôt reposant pour Darshkan de se détacher de lui-même, et il espérait ainsi redonner un peu d'espoir à Anita, pour qu'elle se retrouve elle aussi. Malgré tout le mal qu'il avait lui-même causé, Il ne supportait pas l'idée que sa meilleure amie puisse elle aussi souffrir des mêmes névroses que lui. Il avait suffisamment payé, ce n'était pas le moment de voir quelqu'un d'autre suivre le même chemin. « Tu as raison ! Notre vie est ici ! »
Les choses semblaient enfin glisser, plutôt qu'avoir des ratés. Darshkan commençait même à faire la paix avec lui-même. L'aura de prédateur que dégageait Anita, prenant la forme d'une lionne, s'estompait devant ses yeux, pour laisser sa place à une petite fille aux cheveux blonds. Son amie. Et de son côté, l'aura de Spirit tourna les talons d'un air apaisé, laissant apparaître un petit garçon aux gros sourcils renfrognés, qui bientôt se haussèrent pour laisser leur place à un énorme sourire. Darshkan joua des coudes, avant de se lever prestement.
« Trève de bavardages sans fin ! Ça te dit une petite course ? Mes jambes bougent toute seule ! Ou tu as trop peur de perdre ? »
C'était enfantin, c'était absurde, mais la course permettait à Darshkan de se sentir mieux, en toutes circonstances.
