« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
"Euh... je sais pas, rougit légèrement Adrien à la question de Louise. J'ai juste sorti ma carte de ma poche et... elle est sortie toute seule de sa carte pour aller donner une sucette à la reine de carreau."
Il hocha ensuite frénétiquement la tête pour approuver Louise lorsqu'elle félicita Pepper pour son coup de maître avec la pelote de laine. Lui aussi était resté scotché par sa performance. Il attrapa ensuite le paquet de cartes que lui tendit l'apprentie chapelière légèrement gêné. Il ne voyait pas en quoi il l'avait mérité, il n'avait rien fait du tout lui. C'était sa reine de coeur qui avait fait tout le boulot. Il se sentait comme un imposteur. Tout le monde faisait des trucs cool ou au moins était digne d'intérêt. Sauf lui, il subissait purement et simplement les événements. On le félicitait pour un truc qui n'était même pas de son fait.
Il regarda donc encore une fois impuissant Louise se diriger vers un miroir qui venait d'apparaître. Heureusement qu'elle était là d'ailleurs. Il se demandait bien ce qu'ils auraient fait sans elle. Pepper était gentille mais elle n'était clairement pas du genre à prendre la tête des opération et Mary-Margaret... Et bien, ils la traînaient comme un boulet depuis le début avec son mioche parce qu'elle n'arrivait pas à se déplacer alors... Non, il n'était certainement pas prêt à la suivre. Et puis, elle n'était franchement pas agréable avec les autres. Le "bande de nuls" lui restait encore en travers de la gorge. Et lui même n'avait clairement pas l'âme d'un leader. C'était donc beaucoup mieux que Louise prenne la tête de leur expédition.
Il haussa les yeux au ciel lorsque la mère de famille leur ordonna de la laisser passer la première. Il serra la mâchoire en bougonnant. Mais sérieusement pour qui elle se prenait ? D'autant plus de lâcher que c'était injuste que Louise passe avant ? Elle se comportait vraiment comme une gamine, c'était pas possible ça.
"Y a rien d'injuste. Louise est celle qui mérite le plus de passer devant avec tout ce qu'elle a fait jusqu'à maintenant. On peut pas trop dire la même chose de tout le monde. Y a de sacrés boulets quand même ici. Surtout quand ça se déplace pas tout seul."
Oups... ça lui avait échappé. Il se mordit la lèvre avant de retenir un fou rire. Il allait finir par s'en prendre une lui. Enfin, elle n'avait peut-être pas entendu puisqu'elle se précipitait pour traverser le miroir au moment où il ouvrait la bouche. Mais rien n'était moins sûr. Il allait devoir rester sur ses gardes lorsqu'il franchirait le miroir. D'ailleurs, pour plus de sécurité, il attendit que Pepper passe avant de traverser à son tour.
Et d'halluciner une nouvelle fois en découvrant le nouveau décor. Il avait les pieds sur terre cette fois-ci et... ce qui l'entourait était juste trop génial. Ses yeux se mirent à briller comme deux petites loupiotes. Une fête foraine. Il dut se retenir pour ne pas se mettre à sautiller comme un gamin à cause de l'excitation. Et encore une fois, Mary-Margaret cassa tout son trip en parlant de Zombies.
"Pffff ! Non mais sérieusement, il leva les yeux ciel. Des Zombies ? Faudrait déjà que ça existe. Et puis... c'est trop le paradis, ici."
Un immense sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il s'enfonçait entre les manèges. Il allait falloir qu'il en fasse un. C'était o-bli-gé. Il remarqua que Pepper avait eu la même idée que lui et il courut après la blondinette pour la rejoindre.
"Hey Pepper, attends moi. Ça te dit un tour de grande roue avec moi ?"
Comment faire oublier à Adrien ses mésaventures précédentes ? Offrez lui un tour de manège. Et si en plus de ça, il y avait un marchand de glace, ce serait le pied intégral. Même si les glaces ne vaudraient sans doute pas celles de Jack son glacier préféré.
Louise Hollen
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lle n'avait pas compris la remarque de Mary Margaret. Qu'est ce qui était injuste ? Cette fille n'était pas logique. Ce ne fut qu'a cause de ce que dit Adrien qu'elle comprit. Le rouge lui monta immédiatement aux joues. C'était faux, elle n'avait rien fait hormis trouver quelques cartes, se prendre des armoires en voulant aider la mère, et remettre l'épaule du garçon. Elle n'avait toujours pas retrouvé Jeff, n'avait servie a rien quand la dame de carreau avait attaquer. Sans Pepper et Adrien, ils auraient été mal. Et voila que maintenant, a cause d'elle, il y avait une tension entre eux. Super, bravo Louise... Elle allait devoir faire attention a ce que ca ne dégénère pas.
Lorsqu'elle fut de l'autre coté, la princesse sentit tout d'abord la gravité reprendre ses droits, et elle .. tomba lamentablement sur le sol. Et encore bravo ! Certes elle était affaiblie par les coups qu'elle avait pris et la blessure d'Adrien, mais quand même ! S’asseyant, elle épousseta sa robe et nettoya son chapeau chérie avant de le remettre sur sa tête. Autour d'eux, se trouvait une jolie foret, dont les arbres, espacés, laissaient une vue relativement dégagée malgré l'obscurité. Le noir. Les ténèbres. L'angoisse la saisit soudain, et la peur la prit a la gorge. Elle eut du mal a respirer et se leva d'un bond,avant de se rapprocher du groupe, les mains crispées sur la lanière de son sac. Gloups ...
Elle aperçut soudain une fête foraine un peu plus loin.. Se levant, elle nota rapidement l'échange qui eut lieu entre Mary Margaret et Pepper, avant de se re concentrer sur le lieu. Les lumières, voila tout ce qu'elle voyant. s’élançant a la suite de Pepper et Adrien, elle les laissa marcher en avant. Ils entrèrent rapidement au coeur du lieu, navigant entre les attractions. Soudain, Louise fut attirée par l'une d'elle comme un aimant, oubliant tout autour d'elle. Pepper, Adrien, Mary Margaret, Jefferson... Des peluches. Des milliers de peluches. Les yeux pleins d'étoiles, la princesse les fixa un instant, cherchant un panneau, n'importe quoi ... Elle vit soudain une pancarte, indiquant le prix de chaque partie. sans hésiter, la chapelière sortit un billet de son sac et le glissa sous le comptoir, avant d'attraper une corde et de tirer dessus. une petite peluche sortit de derrière des peluches plus grandes. une arnaque bien entendu, on mettait de grosses peluches en avant pour attirer les foules.
Louise passa en glissant par dessus le comptoir et se dirigea vers son gain; c'était ... trop minion.un petit nounours qui ... elle se stoppa, son regard accroché a une autre peluche. D'un geste lent, sans quitter des yeux sa nouvelle proie, elle posa sa récompense et attrapa la peluche n°2, subjuguée. Elle la voulait. c'était de la triche , et alors ? Sortant son porte feuille, la princesse déposa un billet de 50$ dans la caisse en métal sous le comptoir, avant de serrer la peluche contre elle avec un grand sourire enfantin et de rapidement quitter l'attraction et voila, avec tout ca, elle en avait perdu les autres.
Mi courant, mi sautillant de joie, elle avança rapidement dans l'allée avant d’apercevoir le groupe. Son nouveau doudou serré contre elle, elle les rejoignit rapidement s'excusant. "désolée.." fit elle les yeux brillants d'excitation. "j'ai vu une attraction de peluches et ...je n'ai pas pu résisté ! "sa voix partit légèrement dans les aigües, elle avait terriblement l'impression de retomber en enfance. Et puis elle était tellement douce ! Les peluches étaient son pécher minion, elle adorait ca. a chaque fois, elle retombait a l'état de petite fille. Le premier qui essairait de la lui prendre le paierai cher. Très cher.
Remarquant enfin que ce n'était pas forcément le moment, elle rangea le chien dans son sac; "désolée..." fit elle en rougissant un peu. " Vous voulez faire un tour de grande roue c'est ca?". Pour un peu elle se serait mis a sautiller. Elle adorait cet endroit. Sauf que la réalité lui revint en pleine figure. "Une seconde. C'est pas pour vous embêter mais .... on a toujours pas retrouver Jeff. On devrait le chercher non ?". Les sourcils froncé, elle réfléchit un instant. "Mais si vous voulez, et que l'attraction marche, vous pouvez y monter, pour voir la fête de haut, chercher un endroit ou il pourrait être...". Et voila, comment faire d'une pierre deux coups.
Sortant ses cartes,Louise les fixa un moment. "Dites, vous ne sauriez pas ou est Jefferson ? s'il vous plait ?" leur demanda elle.
La fête foraine dormait encore, seulement éclairée ici et là, et distribuant son lot de convivialité apparente malgré la nuit noire. Les quatre individus erraient parmi les manèges, sans savoir quel était le but, où était la fin de l'histoire, comment ils allaient bien pouvoir s'en sortir, et s'ils allaient finir par retrouver le Chapelier. Le Chapelier. Où était-il ? En train de faire son touriste quelque part, probablement. Avec dark-Jeff. Peut-être. La solution ? Bonne question. Dans tous les cas, le Cartomancien les avait vu. Ils avaient survécu, et avaient même ralliés la reine de carreau à leur cause, pour le plus grand déplaisir du Maître des Cartes. Ce n'était vraiment pas le moment de perdre une famille entière de la sorte… Surtout la seule qui faisait preuve d'un peu de bon sens. Heureusement que l'As et le Roi étaient resté de son côté. Tout comme une bonne partie de la famille de pique et de trèfle. Sa petite armée. Le temps que le Cartomancien peaufine sa vengeance contre Jefferson. C'était le point primordial. Ça, et se débarrasser de la princesse guérisseuse, histoire qu'elle ramène pas le Chapelier à la vie si jamais il parvenait à mettre la main dessus. Les peluches hein ? Pendant que les deux chats se baladaient comme s'ils se trouvaient à Disneyland, la demoiselle au chapeau s'était saisie d'une peluche comme un enfant de cinq ans devant ses cadeaux de Noël. Affligeant. Et absolument génial. Le sourire du Cartomancien s'étira à nouveau jusqu'à ses oreilles, tandis qu'il invoqua à lui toutes les cartes dont il avait encore la possession. Elles étaient au nombre de 23. Il ne lui restait que vingt-trois cartes sur cinquante-deux ; c'était à n'y rien comprendre. N'était-il pas le Cartomancien, nom d'un chien ?! Oui… était-il le Cartomancien ? Une brise légère souleva légèrement son haut-de-forme, et une mèche d'un noir de jaie s'échappa, mèche qu'il remit rapidement en place sous les bandages qui couvraient son visage. Il se sentait légèrement confus, comme s'éveillant doucement d'une transe ; mais, se reprenant bien vite, il indiqua aux cartes ce qu'elles avaient à faire, et elles se mirent à voler en tous sens, s'éparpillant à travers la fête foraine pour mieux piéger les quatre visiteurs. Il garda entre ses mains le roi de pique, tandis que sur la carte se dessinait le visage de quelqu'un qui lui était cher. Trop cher. Son regard s'assombrit, et son sourire s'élargit. Tout allait finir, ici, et maintenant.
**
La fête ne dormait plus. Soudainement, toutes les attractions s'étaient comme éveillées ; les lumières clignotaient de partout, les attractions tournaient à grande vitesse, et la musique retentissait à un volume presque insupportable, différentes chansons se mélangeant et s'affrontant dans le silence qui dominait quelques secondes plus tôt. Mais le pire restait à venir. L'étalage des peluches prit vie. Toutes les petites figurines douces et adorables se transformèrent en petits monstres diaboliques, fonçant vers les quatre individus à une vitesse insoupçonnée ; ils câlinaient tout ce qu'ils croisaient, et ce qu'ils croisaient tombaient en rouille, en cendres, en petits morceaux qui s'envolaient avec le vent. C'était l'attaque des peluches câlineuses, et chacune d'elle portait entre ses pattes pelucheuses un réplica du huit de pique !..
Mary Margaret se sentait seule... Parce qu'elle était seule contre tous les autres. Bon, en même temps, il était clair qu'elle n'avait pas été sympa non plus avec eux. Mais cela n'était pas non plus une raison qu'ils l'ignorent tous non ? Et c'est donc ainsi qu'elle se retrouva seule, près du manège sans vie de chaises volantes.
-T'en fais pas Nate... On va rentrer voir papa et Lily.
Elle passa donc devant le manège, avant que ce dernier ne s'allume, comme tous les autres manèges du coin. Et un joyeux et morbide tintamarre commença donc à se faire entendre dans les lieux vides de monde. Bien évidemment, Nathan se remit à pleurer et Mary Margaret se retourna alors. Et ce qu'elle vit lui fit froid dans le dos... Parce qu'une armée de peluches s'avançait vers eux, menaçante. Mary Margaret ne prit même pas le temps d'analyser la situation et elle se mit donc à courir, en serrant bien fort son fils dans ses bras.
-Rappelle moi de vous enlevez toutes vos peluches à toi et ta soeur !
Dans tous les cas, elle sortit sa carte de sa poche. Parce que le valet ouvrait... Alors s'il pouvait lui ouvrir une porte là maintenant, elle serait bien contente ! Et c'est donc ainsi qu'elle se retrouva dans la cabine de contrôle de l'une des grandes roues de la fête foraine. Elle avait semé les zombies peluches et cherchait maintenant un moyen de maintenir la porte d'entrée fermée. Mais avec Nathan dans ses bras qui se tortillait et qui pleurnichait, ce n'était pas si simple... Et d'ailleurs... Quelque chose dépassait de son pull. Mary Margaret passa donc sa main sous le vêtement de son fils pour en retirer... L'as de trèfle !
-L'as protège... Merci chéri, t'es un génie !
Elle calina alors son bébé, avant que la porte ne s'ouvre à nouveau sur un lapin bleu géant à l'air menaçant. Mary Margaret recula alors, prise au piège de sa planque, avant que le lapin... Ne lui fasse un câlin. Elle étouffa alors dans ses bras, essayant en vain de le repousser, avant que la carte de Nathan ne fasse un éclat lumineux et ne repousse le lapin, qui tomba sur le sol. Reprenant sn souffle, Mary Margaret passa alors devant lui, avant de s'élancer au dehors... Elle devait retrouver les autres pour les protéger, non ?
80 % (l'as protège donc au lieu de -20, c'est -10 )
Louise Hollen
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lle était en train de fixer ses cartes, le roi et le valet de trèfle, quand tout a coup, le roi lui fit un petit clin d’œil. Ce fut si rapide que la jeune femme douta un instant de l'avoir réellement vu. Mais rapidement, un sourire se dessina sur ses lèvres Sa carte ne la laisserait pas tomber. Elle allait le signaler aux autres quand tout a coup, les attractions se mirent en route, déclenchant un tintamarre infernal.
Brusquement, Louise se plaqua les mains sur les oreilles, tendis que les lumières se mettaient a clignoter et les attractions a bouger. La grande roue a coté d'eux se mit soudain a tourner sur elle même, promesse d'une vue magnifique en hauteur. On entendait des tas de musiques, la plus part avec des tempos différents, des voix, des cris. Immédiatement, Louise, qui n'était déjà pas en forme, sentait poindre le mal de tête. Farfouillant dans son sac, elle se mit a chercher un Arlequin, avant de se stopper, l'oreille aux aguets. Par dessus les bruits des musiques, elle entendait ... le gravier qui crissait comme sous les pas de quelqu'un. Immédiatement elle pensa a Jefferson avant de se mettre une claque mentale. Si il c'était réellement agis de lui elle ne l'aurait certainement pas entendu. Là, ce devait être un groupe, forcément. D'autres cartes ? Probablement.
Sans bouger, elle fixa l'allée brumeuse face a elle, notant dans sa tête que ça ressemblait vraiment a un décors de film. D'un coup d'oeil, elle repéra la machine a fumée d'une attraction de ...bateau ? Si Jeff avait été là, il aurait certainement adoré ambiance. Ou pas ... pensa elle en voyant arriver une armée de peluches face a elle. Elle avancaient, marchaient sur leurs jambes comme dans ce film d'horreur dont elle avait entendu parlée, ou les poupées se mettaient a tuer des gens. Sauf que ces poupées là étaient beaucoup plus pelucheuses et migniones. Avec leurs grands yeux et leurs fourrure qui avait l'air si douces .. et puis elle tendaient les bras pour avoir un câlin ... Bon, c'était certainement un peu flippant, mais ... C'était adorable. Et flippant. Lui rappela sa raison, tendis qu'elle reculait lentement. Surtout qu'ils vont vite. Merci moi même, pensa elle en levant les yeux au ciel. A ton service.
Une barre en fer s’effondra soudain sur le sol, suite a un câlin d'un ours rose qui ressemblait bizarrement a celui qu'elle avait vu dan Toy Story. Saleté de vilain nounours. Sur la barre en fer, la pu c’était tenue la peluche quelques instants plus tôt, ne restait qu'une trace noirâtre, carbonisait qui tombait peut a peu en cendres. "COUREZ !" cria elle aux deux autres avant de foncer entre les allées.
Rapidement elle s'éloigna, remarquant soudain l'absence de Mary Margaret. Mais ou était elle passé ? J’espère qu'elle n'a rien, pensa Louise en dérapant sur le sol, s'aidant d'une main sur le gravier pour garder son équilibre afin de prendre un virage en épingle. Jusqu’à ce qu'elle se trouve face a une marée de peluches tueuses. Emportée par son élan, la princesse ne pouvait s’arrêter. alors elle fit la seule chose qui lui semblait logique sur le moment : elle accéléra, prit son élan et sauta de toutes ses forces.
Ce ne fut pas suffisant. L'une des peluches (ce traître de nounours qui sentait la fraise ) s'accrocha a son pieds et lui fit perdre l'équilibre, la faisant brutalement choir en plein milieu des peluches. La tête dans le gravier, Louise se fit aussitôt submerger par les créatures qui lui firent un gros câlin. Le plus douloureux qu'elle ai jamais connu. Le contact avec les peluches lui brûlaient la peau, comme de l'acide. Elle sentait ses vêtements qui s’effritaient, ses cheveux qui brûlaient peu à peu, et la douleur. La douleur comme elle ne l'avait pas sentie depuis longtemps. Elle poussa un cri, sentant les larmes commencer a rouler le long de ses joues. C'est pas possible !
Tout a coup, elle se mit a se débattre, envoyant valdinguer les peluches loin d'elle. Celles ci ne perdirent pas de temps pour se rapprocher a nouveau, et Louise recula en grimaçant, jusqu’à butter contre un mur. Un mur ? Non, une estrade. D'un geste elle se hissa dessus et hésita. Face a elle, les auto tamponneuses se percutaient avec violence sur le piste, tendis que dans son dos, les peluches maléfiques attaquaient les bases de l’estrade. Le sol se mit a trembler. "Et zut!" Cria elle en fonçant dans la mêlée. L'estrade tremblante de plus en plus, les autos avaient du mal a avancer et soudain, Louise sauta vers le sol avant de s'écraser dans les cailloux. "Saleté de chaussures !" dit elle en retirant les baskets a moitié calcinées qu'elle avait au pieds. Et sa robe qui cramait aussi. Génial. D'un bond Louise se releva, fixant l'armée de nounours qui avançait vers elle.
Puis elle fit demis tour et s'enfuit. Pieds nus, sa robe qui s’amenuisait a chaque seconde lui brûlant la peau, elle plongea rapidement sous un chapiteau. Une fois a l’abri, elle s'immobilisa et tenta de reprendre son souffle, difficilement. L'air lui brûlait la gorge, ses poumons étaient en feux et ses jambes ne a portaient presque plus. S'adossant a un pilier en bois, l'oreille aux aguets, elle fit rapidement le tour du chapiteau des yeux.
La scène centrale était éclairé par de multiples lampes, laissant dans l'ombre les bancs des spectateurs. Louise se dirigea immédiatement vers la lumière, mal a l'aise. elle devait absolument trouver se quoi se fringuer. Et puis elle avait mal. Se dirigeant vers les coulisses, elle fouilla parmi les costumes et en tira une robe blanche. Bon, elle était vraiment plus courte que ce qu'elle avait l'habitude de porter. Et plus moulante aussi. Beurk. Mais elle n'avait quasiment plus rien sur elle ... elle n'allait pas se faire un pagne avec le tissus du chapiteau non plus ! Grimaçant de douleur, la princesse passa rapidement la robe et laissa quelques billets sur le comptoir. Elle n'avait pas trouvée de chaussures malheureusement, et avançait nue pieds.
Louise se glissa hors du chapiteau, regardant a droite et a gauche, prête a détaler au moindre mouvement suspect. Je dois retrouver les autres ... pensa elle. Tout en marchant le plus silencieusement possible, elle sortit sa carte. Le roi guide. "Hey, salut.." chuchota elle en la mettant a hauteur d'yeux. "Est ce que tu peux m'aider s'il te plais ? je suis vraiment mal la ... Tu sais pas ou sont les autres ? ou Jeff ? ou la sortie si possible ... "
La carte s’échappa de sa main et se mit a flotter devant elle. Louise la fixa, puis la suivit lorsqu'elle s'éloigna. Le roi de trèfle guida la jeune femme, lui faisant faire des détours, s’arrêtant parfois pour qu'elle s’accroupisse afin de ne pas se faire remarquer par les hordes de peluches brûlantes. Ils avançaient comme des ninjas pas très discret puis qu’habillé de blanc, et la carte la mena jusqu'au train fantôme. "C'est la ?" lui demanda la jeune femme avant que la carte ne vienne se coller a sa joue et ne se replace rapidement dans sa main. Louise lui fit un petit bisou rapide et la rangea avant d'observer les lieux. Elle devait trouver un moyen de ameuter les autres. Si au moins j'avais un fusil qui fait de la lumière, comme sur les bateaux ... Mais il ne fallait pas rêver. elle devait trouver autre chose. Réfléchissons. Jetant un regard autour d'elle, Louise constata rapidement que les attractions étant allumés elle allait avoir du mal a se faire remarquer. Sauf si ...
Anxieuse, Louise fouilla dans son sac et attrapa une petite fiole. Bon sang, et dire qu'elle se baladait avec des trucs qui risquaient tout de même de lui péter a la figure .... Je suis un danger public .. La jeune femme s'approcha de ce qui semblait être un stand de tir a la carabine et renversa précautionneusement le liquide sur le comptoir avant de généreusement asperger des bouteilles d'hélium qui servaient a gonfler les ballons. Bon sang, ça va faire un sacré boum .. pensa elle en reculant. Ne manquait plus qu'une étincelle, la partie la plus difficile du travail. Elle allait avoir besoin de feu. La jeune femme chercha un moment parmi les pris proposés et trouva rapidement de gros briquets customisés. elle en attrapa un et sortit avant de se rapprocher du comptoir. Anxieuse, elle déballa l'objet et resta un instant a le fixer. Plus elle se disait de l'allumer, plus ses mains tremblaient. Son cœur se mit a battre de plus en plus fort, sa gorge se serra atrocement, elle avait du mal a respirer...
Soudain elle laissa ses mains retomber le long de ses flancs et ferma les yeux. Je ne peux pas ... Ah non, tu ne vas pas te défiler ! Mais ... c'est .. Dépeche toi, Jeff est surement en danger. Alors arrête de pleurer sur ton sort et au boulot. Ouais ..... Inspirant profondément, elle se redressa et se rappela l'une des nombreuses leçons de Trojan. Le feu n'était pas forcément mauvais. Tremblante, elle alluma le briquet et le lâcha aussitôt. Mais cela suffit. Immédiatement, le liquide s'embrasa et les flammes se dirigèrent rapidement vers les bouteilles d'hélium. Louise ne se le fit pas dire deux fois, elle prit ses jambes a son cou, terrorisée a la vue des flammes. D'habitude, elle se forçait a ne pas s'enfuir, mais la, elle laissait son instinct la pousser. Se jetant derrière l'attraction du train fantôme, elle entendit rapidement un énorme BOUM ! qui fit trembler le sol. Se redressant La jeune femme fixa son œuvre, maintenant le contrôle sur elle. Bon, si avec ça les autres ne rappliquaient pas ... elle espérait juste qu'ils arrivent avant les peluches...
Se laissant glisser le long du mur de l'attraction du train fantôme, la princesse fera les yeux. elle était terriblement mal au point. Son corps était brulé de partout, elle n'avait pas de chaussures, sa robe n'était même pas a elle et elle avait faim.
C'est presque avec émerveillement qu'Adrien regarda les manèges se mettre en marche. Il regarda les lumières de la fête foraine s'allumer les unes après les autres. Un sourire ravi se dessina sur ses lèvres alors que sa bouche s’entrebâillait légèrement.
"C'est trop cool !"
Il se tourna vers Pepper et Louise avec son sourire de grand gamin. Bien évidemment, il avait entendu la remarque de la chapelière sur le fait qu'il fallait retrouver Jefferson mais... Ils pouvaient bien s'amuser un peu avant non ? En plus, l'endroit semblait enfin prendre vie. C'était juste magique. Il avait tellement envie de faire un tour de grande roue qu'il sautillait presque sur place d'impatience. Et puis, oui, ils verraient mieux d'en haut. Elle allait les laisser y aller n'est-ce pas ?
Il avait donc continué à avancer sans se rendre vraiment compte que Louise ne le suivait plus. Il y avait beaucoup de chose à explorer ici. Du moins, il avait cru que cette endroit ressemblait à un petit paradis mais il ne faisait plus aucun doute qu'il ne verrait plus jamais les peluches et les manèges d'un même œil après cette aventure. Surtout lorsqu'il vit une horde de peluches se déplacer dans leur direction. Il en sortait de partout. Les bras tendus comme pour faire un câlin. Il avait déjà donné dans les câlins. Il avait même manqué de se faire étouffer par une carte de carreau. Il ne voulait pas tellement retenter l'expérience.
Surtout lorsqu'il avisa un gros ours rose faire un câlin à une barre de fer qui finit... complètement rongée. Il ouvrit des yeux ébahis avant de se décider enfin à bouger. Il fallait qu'il fuit. Et vite. Sinon, il allait finir en goûter pour nounours. Et il n'avait pas tellement envie de mourir comme cela. Idéalement, il ne voulait pas mourir du tout d'ailleurs. Il voulait vivre très vieux, devenir un papy un peu gâteux qui raconterait toujours la même histoire un peu mièvre à ses petits enfants. Il n'y avait rien d'extraordinaire là-dedans. Mais la simplicité de la scène suffisait à lui convenir pour l'instant.
Beaucoup de choses seraient revues à la suite de cette aventure. Il ne ferait aucun doute qu'il apprendrait à apprécier beaucoup plus certains petits plaisirs de la vie. Et qu'il apprendrait à se méfier de certaines choses. Comme des jeux de cartes pour commencer. Même si maintenant, il savait que la reine de carreau était corruptible avec une sucette. Mais qu'est-ce qui pourrait bien empêcher ces espèces de monstre pelucheux de s'en prendre à lui ? Là clairement, tout de suite rien ne lui venait en tête. Et pourtant, il aurait fallu qu'il trouve une solution beaucoup plus efficace que prendre ses jambes à son cou. Parce que cela faisait déjà cinq bonnes minutes qu'il courrait à perdre haleine, zigzaguant entre les allées évitant des peluches solitaires et égarés. Mais le gros du troupeau se rapprochait de plus en plus. La seule solution potable, lui semblait être de se mettre en hauteur pour les éviter.
Il avisa donc un chamboultou et commença à grimper sur l'étale de l'attraction afin d'échapper aux peluches. Il grimpa encore un peu, jusqu'à arriver sur le toit du stand. Il tenait de façon précaire mais au moins, il tenait. Il laissa son regard dériver à la recherche de ses camarades d'infortunes avant que ses yeux ne se stoppent sur un petit lapin. En chair et en os, avec deux petites oreilles toutes mignonnes, cachés derrière un stand de tir à la carabine. Avant que sans prévenir, une peluche ne lui saute dessus et... ne laisse rien que du vide à la place du pauvre petit animal. En regardant bien, il restait peut-être une petite touffe de poils. Mais... Adrien ne voulait pas savoir. Il avait détourné le regard horrifié.
Il en aurait presque tourné de l’œil si la situation n'avait pas été aussi critique. Il commençait à voir les monstres s'approcher dangereusement de son stand et l'escalader lentement mais sûrement. Et il n'avait plus aucun moyen de fuir. Il était fichu. Il allait finir comme ce pauvre lapin... Il déglutit difficilement à cette pensée et recula légèrement avant de raccrocher in extrémiste à la girouette présente sur le haut du toit alors que son pied rencontrait le vide. Il jeta un coup d’œil derrière lui et gémit en constatant que d'autres nounours arrivaient par derrière aussi. Il lui fallait une dernière bonne idée et vite.
Lorsqu'il sentit un truc lui grignoter la chaussure. Il baissa le regard et cria en agitant frénétiquement le pied. Il avait un... une chose sur le pied. Il réussit à l'envoyer valdinguer au loin mais il ne pourrait pas se débarrasser de toutes ces bestioles en le shootant dans la tête comme ça. Surtout que l'une d'entre elle, plus intelligente que les autres sans doute, à supposer que ces machins soient intelligents. Mais ce n'était pas tellement le moment de débattre sur le sujet, il avait plus urgent à régler. Notamment, il devait se débarrasser de cette sangsue qui s'était accrochée à son t-shirt et s'évertuait à le réduire en charpie. Lorsque ses dents... trucs... qui servaient à transformer les pauvres petits lapins en néant, s'attaqua à la peau de son torse. Il cria de stupeur avant de l'envoyer voler au loin d'une pousse énergique.
Il se massa ensuite le torse. C'était que ça faisait mal. Avant de plonger les mains dans ses poches et d'en sortir son paquet de cartes. Mais bien sûr... il avait une petite armée à lui tout seul là-dedans. Enfin, il avait une reine de carreau, une reine de coeur et du deux au dix de carreau. Il pouvait compter sur eux n'est-ce pas ? C'était le moment où jamais de le savoir. Il fit tomber ses cartes dans sa main et les tendit en direction des peluches.
"Allez s'il vous plait les gars, c'est le moment d'agir là, il tourna la reine de carreau dans sa direction et la supplia du regard. Si tu m'aides tu auras toutes les sucettes que tu désires et ma reconnaissance éternelle. Allez s'te plaît."
Il était au bord des larmes encore une fois, il chassait les nounours à coup de pieds. Il renifla légèrement alors que ses yeux devenaient de plus en plus brillants. Quand soudain la reine de carreau consentit enfin à sortir de sa carte. Entraînant dans son sillage sa petite armée de fidèles compagnons. Adrien esquissa sourire reconnaissant et se passa rapidement une main sur les yeux pour chasser toute trace de larme fugitive. Il n'avait pas pleuré. Non, non, c'était faux. Il était un grand garçon. Il ne pleurnichait pas lui.
Les cartes lui créèrent un passage à travers les peluches mais il se doutait bien qu'elles agissaient un peu selon leurs bonnes volontés. Il n'avait pas encore tenté de leur donner un ordre. Et il n'était franchement pas sûr que ça fonctionne. Si il devait soudoyer la reine à coup de sucette à chaque fois, il n'avait pas fini de rembourser ses dettes. Enfin, le plus important était qu'il s'en sorte vivant. Il en était là de ses réflexions lorsqu'un gros BOUM se fit entendre. Il tourna la tête en direction du bruit et se précipita là-bas. Peut-être que Louise, Pepper ou même Mary-Margaret étaient en danger. Et il avait une armée de cartes prêtes à l'aider pour les défendre tous. La situation n'était peut-être pas si désespérée que ça.
Il arriva donc à proximité du train fantôme et avisa Louise assise au sol, visiblement très mal en point. Il laissa ses cartes vaquer à leurs occupations bien trop préoccupé par l'état de la jeune femme pour s'intéresser aux allers et venus de ses soldats. Qui n'étaient pas vraiment les siens en fait parce que c'était la reine de carreau qui les dirigeait. Mais bon, il contrôlait la reine de carreau non ? Non, bon peut-être pas, il la soudoyait, voilà qui était peut-être plus juste.
"LOUISE ?! Comment tu... Qu'est-ce qui... Est-ce que ça va ?"
Vie restante : 95 - 10 = 85 % (mais l'armée de cartes protège 5% de vie épargnée) = 90%
"Hey Pepper, attends moi. Ça te dit un tour de grande roue avec moi ?"
La petite blonde s’arrêta dans son élan avant de se retourner vers le rouquin qui avançait rapidement vers elle. De manière générale elle se serait mit dans une position adéquate en cas d’attaque, mais… elle se força à lui donner le bénéfice du doute. Jusqu’à maintenant il avait fait preuve d’un certain pacifisme.
Et puis elle l’aimait bien.
Elle lui sourit de toutes ses dents, avant de partir au pas de course en direction de la grande roue. Premier arrivé, meilleure place. Elle n’allait pas céder son perchoir à quelqu’un d’autre. Elle ralenti en arrivant au pied de l’attraction ses yeux écarquillés de bonheur en voyant sa hauteur. Oh comme elle allait grimper la dessus jusqu’au sommet. Elle ne saisissait pas trop pourquoi les gens voulaient y grimper en s’enfermant dans des petites bulles de plastique et métal. Alors qu’au-dessus, la vue sans les bords de protection et le vent qui soufflait parfois presque au point de faire chavirer. Comme si elle volait. Comment est-ce qu’ils pouvaient vraiment apprécier toutes ses sensations enfermés dans une bulle ? Elle en rayonnait d’impatience, au point de presque manquer l’arrivée de Super-Loulou avec un truc entre les mains, et une attitude bizarre. Pepper haussa un sourcil en la voyant agir, est-ce qu’elle avait été droguée ? Une fois elle avait mangé trop de donuts et chaque fois qu’elle parlait c’était trop vite et avec un sursaut incontrôlable de la jambe droite. Super-Loulou lui faisait un peu cet effet. Elle avait trouvé des donuts ? C’est quand elle parla de peluches que la petite blonde reporta son attention sur l’objet. La peluche cachait des donuts ? Un ancien souvenir d’enfance refit surface de manière inattendu et elle eu soudain une révélation.
La peluche était le donut ! C’est ça ! Elle ouvrit la bouche en claquant les doigts comme si elle venait de résoudre la conjecture de Hodge. La peluche était son donut. Logique. Elle avait eu un nounours une fois. Elle avait du faire exploser la maison de ses parents adoptifs pour le conserver. Il était toujours dans son sac de voyage. Archie était un warrior comme ça. Quand Super-Loulou mentionna la quête du Jeffy perdu, la petite blonde ignora complètement son inquiétude. Ici il savait ce qu’il faisait, ou du moins, il savait plein de choses (parce qu’elle était presque sûre que la plupart du temps il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il faisait en fait). C’était probablement celui qui risquait le moins. Et puis c’était Jeffy. Ce seul argument suffisait à dissiper la moindre inquiétude qu’elle aurait pu ressentir. Le plus beau c’est que Super-Loulou avait la solution à tout, le point de vue du haut de la roue serait parfait pour « chercher » son instructeur. Sans laisser le temps à quelqu’un de répondre, l’ancien chat lança précipitamment :
« J’y vais ! » Il manquerai plus que quelqu’un lui pique la place. Elle était presque arrivée à la première cabine, prête à grimper dessus pour continuer son ascension jusqu’au sommet quand tout à coup les lumières se mirent en marche sur la grande roue. Elle se figea en regardant les ampoules s’éclairer en grésillant sur toute la surface. Jetant un coup d’œil derrière elle, elle constata qu’aucun membre du groupe ne semblait responsable, et que le reste de la fête foraine s’éclairait par vague comme un souffle ramenant à la vie toutes les attractions.
C’était pas bon.
La musique se mit à résonner au point où elle du se mettre les mains sur les oreilles avec une grimace. Ses tympans vibraient douloureusement et elle ferma les yeux en reculant maladroitement contre la porte de la cabine de contrôle, tentant vainement d’ignorer le boucan qui l’entourait. Elle avait toujours eu une ouïe extrêmement fine, mais c’était devenu encore pire depuis que la malédiction lui avait rendu ses souvenirs. Elle n’arrivait pas à se concentrer, des frissons la parcouraient inlassablement et ses yeux se remplirent de larme sans qu’elle puisse l’empêcher. Elle se força à penser logiquement, elle était à un désavantage énorme, non seulement elle n’entendait rien, mais en plus le bruit la blessait assez pour la distraire. Et pourtant elle n’était pas douillette. Il lui sembla capter une sonorité qu’elle associait à Super-Loulou et se força à ouvrir les yeux. Elle était l’innocente apprentie de Jeffy. Mais elle était déjà hors de vue et la petite blonde était incapable de l’aider dans cet état. Du coin de l’œil en revanche elle aperçu des créatures colorées se diriger vers elle. Des peluches, c’était des peluches maléfiques ! Archie leur aurai botté les fesses s’il avait été là, elle entait sûre ! Les muscles crispés, elle s’avança précautionneusement mais rapidement entre les stands. Les mains toujours plaquées sur sa tête. Quelque chose de haut… Quelque chose d’imprenable… Quelque chose… comme ça ! La petite blonde se précipita jusqu’à la tour qui semblait avoir surgie devant elle. Elle ne savait pas ce que c’était mais en d’autres circonstances elle se serait probablement précipitée dessus en sautillant.
Les sièges tout en bas portaient des harnais et les grosses lettres à la verticale lui apprirent que la « Tour de la Terreur » était en réparation. Les sièges montaient d’un petit mètre avant de bloquer et sauter jusqu’en bas avant de répéter le mouvement indéfiniment. Apparemment les sièges devaient monter jusqu’au sommet normalement, mais vu que l’attraction était en réparation ils ne grimpaient pas plus haut que ça. Les peluches sur ses talons se rapprochaient dangereusement, et pourtant elle allait vite.
Elle le savait qu’ils étaient le donut !
Sans ralentir une seconde elle se précipita jusqu’aux sièges et du se faire violence pour retirer ses mains de oreilles sensibles, et grimaça en se crispant sur les lanières de sécurités des fauteuils. Profitant de la secousse vers le bas, la blonde se propulsa sur une barre au-dessus juste au moment où la première peluche montait sur la place qu’elle venait de quitter. Sans même un regard en arrière elle fit mécaniquement ce qu’elle savait faire le mieux : escalader. Elle commençait à peine à se croire en sécurité lorsqu’elle sentit un poids supplémentaire s’agripper à sa jambe et serrer. Puis un autre, puis un autre. Sa cheville l’élançait tellement, comme si elle l’avait placée dans un étau. Elle chercha à continuer son ascension, mais les petites créatures colorées remontait le long de sa jambe une par une jusqu’à la bloquer sur place. Elle était douée dans ce qu’elle faisait, mais entre ce son qui lui brisait les tympans, ce poids supplémentaire, et ces douleurs lancinantes partout sur son corps, elle ne serait pas capable de tenir longtemps. Un grand BOOM retentissant lui fit immédiatement tourner la tête derrière-elle. Super-Loulou… C’était la seule du groupe qui pouvait faire ce genre de chose. Bon… jusqu’à maintenant elle n’avait rien contre les peluches mais elle allait commencer à réviser son jugement. Elle prit une grande inspiration en fermant les yeux… avant de lâcher prise sur la barre en fer et de se laisser tomber en arrière.
Les gens ont toujours peur de cette partie là d’habitude. Et, elle l’avouait, en général elle avait un harnais pour ça. Mais là, non seulement elle n’était pas à une hauteur dangereuse, mais ses ennemis devenaient ses amis par accident. Elle atterrit sur le dos, écrasant au passage des peluches sous son poids. Le choc était rude mais pas suffisamment violent pour lui faire du mal (elle savait tomber quand même). Bien évidemment maintenant qu’elle était en bas, les peluches elles étaient intactes (ben oui, le coton quoi), et elles se serraient de plus en plus contre la petite blonde. Elle eu l’impression d’entendre ses côtes craquer lorsqu’un ours avec des oreilles trop rondes la serra tout contre elle. Les décoller allait relever du miracle. Que quelqu’un lui donne une balle géante à écraser bon sang ! Elle poussa un petit cri de frustration et de douleur lorsque sa tentative pour se relever se solda par le serrage d’un cran supplémentaire autour de ses côtes. C’était comme ça se faire manger par un serpent ? Elle avait vu des documentaires à la télévision : ils pouvaient manger des humains ! Ils les avalaient d’une seule traite et les faisaient craquer entre leurs anneaux comme on casse une coquille de noix.
Tout à coup la carte de l’As de Pique dans sa poche sortit d’elle même et se mit à trancher dans le tas. Envoyant des bouts de coton dans toutes les directions. La petite blonde prit une grande inspiration lorsque son étreinte fut brisée et en profita pour repousser avec force les autres peluches. Avant de respirer plus lentement, ses côtes en avaient pris un coup. Une fois son attaque effectuée, l’as retomba doucement sur ses genoux.
« T’en a mis du temps. » Elle boudait un peu à l’adresse de sa carte. L’as protège, l’as protège… quand il ne dort pas dans un coin ! Elle se releva en grimaçant la carte en main et se dirigea le plus vite que ses poumons malmenés le lui permettait dans la direction de l’explosion. Les peluches restantes suivant derrière elle.
Code by AMIANTE
Peppy = 90% L’As protège… mais ça fait mal quand même.
Jefferson Hyde
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
« Ah ouais, tu plaisantais pas quand tu parlais de dégâts ! »
Jefferson fit une moue peu convaincue très exagérée, alors que dark-Jeff lui présentait cette fameuse étendue de dégâts. Apparemment, le mélange improbable de tous les liquides lors de l'explosion avait complètement déréglé le chapeau. Pourquoi celui-ci trainait au milieu du labo déjà ? C'était une excellente question… mais après tout, le Chapelier n'était pas réputé pour son sens de l'ordre. Aussi bien dans sa tête que dans la réalité. La salle des portes et des miroirs étaient dans un état pitoyable. Les portes qui menaient aux autres mondes étaient toujours condamnées, signe que le chapeau avait perdu sa capacité de voyage ; mais le miroir qui menait à l'intérieur même du chapeau, ceux qui vivaient en interne et s'étaient créés au fil des voyages du Chapelier, était toujours debout. Du moins, la grande planche de bois décorée qui le maintenant debout était toujours debout. Le miroir, lui, était brisé en mille morceaux sur le sol, et trempé dans un mélange insalubre d'un nombre improbable de liquides aux propriétés magiques. Ici et là, quelques cartes à jouer trempaient également, propageant autour d'elles un étrange halo selon la couleur de leur famille.
« Le miroir est encore utilisable. Enfin, avec un peu de souplesse et beaucoup de volonté... »
Jefferson venait de s'accroupir près des débris, ramassant précautionneusement un morceau de miroir pour l'analyser. Dans le reflet, il pouvait voir les lumières de la fête foraine briller tout autour, et les peluches mangeuses d'homme attaquer ses compagnons d'infortune de toute part. Et pourtant, le Chapelier eut un sourire. Ils se débrouillaient comme des chefs. Même avec un bébé dans les bras, même avec une maladresse apparente, même avec une confiance en soi changeante, même avec… euh… des habitudes félines un peu trop prépondérantes ? L'explosion finit de l'émerveiller, mais il reposa le morceau de miroir rapidement avant de saisir les quelques cartes qui traînaient ici et là.
« Roi de carreau, as de carreau, valet de coeur, quatre de pique et deux de trèfle. »
Il se releva en se retournant sur lui-même de manière théâtrale, et se mit à rire, sous l'air blasé et les bras croisés de dark-Jeff, qui haussa un sourcil.
« Roi de coeur, valet de trèfle, sept de carreau et huit de pique ! »
Des combinaisons, des maths, de la logique, de l'incohérence, des cartes, des liquides, des miroirs, des aventuriers, des solutions, des questions, des réponses sans questions et des questions sans réponses ! Oh mais que c'était fascinant ! Des familles ! Des cartes ! Coeur, trèfle, carreau, pique, trèfle, carreau, pique, coeur ! Des numéros, des pouvoirs ! L'as protège et fait ce qu'il veut ! Le roi guide et domine le valet ! La reine commande et joue avec les numéros ! Le valet ouvre et se soumet à son roi ! Ils en avaient tous une ! As de coeur, valet de carreau, roi de trèfle, valet de pique, as de pique, reine de coeur, tous, tous, tous ! C'était si incohérent, si incompréhensible, et pourtant si… évident !
« Jeff, tu veux bien arrêter de t'exciter tout seul et me dire pourquoi t'as l'air aussi content alors qu'on est coincé ici et que tes amis sont en train de prendre cher ? »
Dark-Jeff s'énervait, ce qui démontrait toute la subtilité de la différence qui régnait entre lui et son créateur. Dark-Jeff était la folie, la folie totale, la folie chaotique où ne subsistait pas le moindre ordre précis et particulier au Chapelier fou. Oh que c'était bon d'être un humain, un vrai, face à l'entité maléfique que l'on avait créé !
« Tu ne vois vraiment rien ! Aaah dark-Jeff, tu me déçois... » Dark-Jeff fit une moue menaçante, et s'approcha du Chapelier avant de le saisir par le menton, le collant contre une porte avec une force insoupçonnée. « Je te rappelle que la seule raison pour laquelle je n'ai pas encore envahi ce joli corps qui m'appartient, c'est à cause de ta fichue carte, de ta fichue fille et de tes fichus problèmes psychologiques. » Jefferson éclata de rire. « Souvenirs, pas problèmes psychologiques. Tout est affaire de subconscient et de traces magiques... » Dark-Jeff ragea, avant de se reculer. « Aaah la ferme, je sais ce que je suis ! Tout ce bordel est de ta faute aussi je te rappelle… Comment crois-tu que nous sommes passés de la fête foraine à cette pièce ? Et on est coincé ici parce que tu es un abruti fini ! »
Le Chapelier haussa un sourcil, peu habitué à ce qu'on lui crie dessus de la sorte. D'accord, il le méritait, et il s'en fichait, mais venant de dark-Jeff, c'était légèrement surprenant.
« Calme ! J'ai un plan… vu que le miroir est cassé on ne peut pas aller vers eux, c'est ça ? Mais on a encore cinq cartes entre nos mains… et il y en a une qui va nous être particulièrement utile, si tu veux mon avis ! »
Et ce disant, le Jefferson plaça le valet de coeur entre son visage et celui -beaucoup trop proche- de son double maléfique.
Alors que Mary Margaret échappait à la horde de peluches tueuses en courant aussi vite qu'elle le pouvait avec son bébé dans les bras, elle entendit un énorme BOUM, une explosion qui l'inquiéta. Pet être que l'un des autres électrons du groupe était en danger... Elle s'arrêta donc dans un dérapage contrôlé, avant de voir le nuage de fumée un peu plus loin. L'explosion devait bien venir de là-bas, non ?
C'est ainsi donc que la jeune femme brune arriva devant l'attraction phare des lieux : le train fantôme. Elle arqua alors les sourcils, espérant que Nathan n'allait pas être traumatisé après cette expérience... Puis elle entendit alors des voix, qui provenaient de sur le côté de l'attraction. Restant donc sur ses gardes, de peur que les peluches aient vraiment pris vie et puisse parler en plus de tuer, elle s'approcha donc à pas de loup, avant de voir Louise, assise au sol et Adrien qui tentait de savoir ce qu'il s'était passé... Elle s'approcha donc d'eux deux à son tour et questionna alors, légèrement paniquée :
-Qu'est ce qu'il s'est passé ?
Bon à en juger par l'état dans lequel se trouvait Louise, elle avait dû subir plus que l'attaque des peluches tueuses... Mary Margaret la releva donc, tout en faisant attention de ne pas non plus lâcher son fils. Puis une fois que Louise fut debout et eut pris appui sur elle, ils furent rejoint par Pepper.
-Tu tombes bien. On va se réfugier à l'intérieur, avant que les peluches ne reviennent...
C'est donc quelque peu assurée que Mary Margaret se dirigea donc vers la porte arrière de l'attraction, cachée aux yeux du public et sortit son valet... Avant d'entendre des bruits derrière elle... Elle risqua donc un coup d'oeil en voyant qu'une partie de la horde de peluche arrivait. Elle força donc sur la poignée de la porte, laissant passer les trois autres avant elle, avant d'entrer à son tour. Mais une peluche venait de lui sauter dessus. Et alors que la brûlure sur sa peau se faisait sentir, elle se débattit... Et la peluche valsa alors contre.. Le cartomancien ! Mary Margaret le fixa donc faire face à la peluche, sans même se faire brûler... Alors comme ca, les peluches s'étaient alliées à lui ?!?
70 % (l'as protège donc au lieu de -20, c'est -10 )
Elle rejoignit le groupe avec soulagement (oui même elle ça l’a surprise). Pas tellement pour le groupe en lui-même ou parce qu’elle était rassurée sur leur état (Super-Loulou n’avait pas l’air brillante dans tous les cas). Non. Mais parce qu’elle appliquait la théorie du zombie : plus il y avait de personne, meilleure était la distraction si l’un d’entre eux ralentissait trop. Pas que ça lui plairait si ça arrivait, mais c’était le raisonnement logique de tout le monde non ?
Non ?
Interpellée par l’électron, elle leva les yeux dans la direction qu’elle leur désignait. Un train fantôme. Elle n’avait jamais compris cette attraction quand elle l’avait vue à la télévision. La carte du Valet ouvrit la porte, et ils entrèrent tous d’un même mouvement, Pepper en tête pour ouvrir la route. Elle était douée en repérage après tout. Le couloir sombre était vide de tout ennemi alors elle continua sans s’arrêter, à peine dérangée par la décoration. On arrivait à peine à distinguer ce qui était fait exprès et ce qui était du à la décrépitude naturelle de l’attraction, comme toutes les autres. Un monstre griffu surgit violemment d’un mur à sa droite, et elle ne pu s’empêcher d’éclater de rire. C’était marrant cet endroit en fait. Il faudra qu’elle y revienne quand elle aurait le temps. C’est seulement en pénétrant dans une grande salle au plafond bas, qu’elle daigna s’arrêter. Carto-Truc était là, et pas dans un état fameux. Entouré de toutes ses cartes, et avec les peluches derrière eux, ils étaient cernés. L’électron qui se défendait contre une peluche l’envoya valser loin d’elle, et en plein dans le pauvre Carto-Truc qui semblait vraiment avoir besoin d’une pause. Il aurait du prendre une sucette tout à l’heure.
Bon. Quand on est acculé on revoit ses atouts. C’était le moment de faire une check-list de ce qu’ils avaient sous la main : une plume, un bébé, et des cartes. Plein de cartes. Un truc la percuta violemment la faisant trébucher maladroitement en avant. Elle se retourna pour hisser à celui qui devait vraisemblablement apprendre à se déplacer mais ne trouva que du vide. Les autres étaient trop loin pour être responsable. Un autre choc du côté opposé la fit se retourner juste à temps pour apercevoir une carte filer derrière un arbre en plastique. Elle ne perdit pas une seconde pour lui courir après et se jeta là où elle aurait du se trouver… ne capturant que du vide. Un bruit au dessus de sa tête lui fit regarder en l’air. Et là, voguant de droite à gauche comme s’il attendait qu’elle se relève, le huit de pique se dandinait comme un paon. Toujours couchée au sol, la petite blonde plissa les yeux au bout de carton. C’est pas parce que t’es de la famille de mon As que t’es mon pote toi.« Je vais te brûler dès que je trouve un briquet. » La carte se dandina d’un côté et de l’autre une dernière fois avant de filer dans la direction opposée. Sûrement pour enquiquiner quelqu’un d’autre. Elle était en train de se relever en maugréant sur son manque d’entrainement à la chasse, quand ça la frappa de plein fouet (métaphoriquement parlant, le physiquement parlant elle en avait déjà assez supporté merci).
Le huit de pique… on avait parlé de cette carte déjà. Ignorant complètement les autres se débattre contre leurs ennemis plus loin, elle laissa son esprit travailler tout seul. Une combinaison. On avait utilisé la première avec son As et les cartes des autres avec les visages des gens qu’ils aimaient dessus. Mais l’autre. La seconde combinaison. Le Roi de Cœur.
Sans attendre elle sortit son copain le Roi de sa poche, ils avaient toute la suite, sauf le huit de pique. Est-ce qu’il pouvait faire son truc malgré tout ? Elle n’eu pas le temps de réfléchir plus à la question que son copain sortait de sa carte en la regardant de son visage inexpressif. Auquel elle sourit de toutes ses dents. Dans un dernier échange neutre (mais totalement amical elle en était sûre, c’était son pote !), il se dirigea vers leur groupe, le Roi de trèfle sortit de sa carte pour aller à sa rencontre. Et après un échange de regard tout aussi neutre où ils semblaient converser, son pote s’inclina légèrement comme pour remercier l’autre Roi. Celui-ci retourna d’où il venait et à sa place apparut le Valet de trèfle. Il venait de demander à l’autre Roi s’il pouvait lui emprunter son valet apparemment… Le valet ne perdit pas une seconde avant de se diriger vers la Reine de carreau et de s’incliner profondément devant elle. La Dame tendis le bras avec un sourire comme pour lui donner sa permission. Et le valet se releva avant de se poster près du Sept de carreau et d’un mouvement autoritaire le diriger vers son pote le Roi de cœur. Il avait du demander l’autorisation à la Reine de lui emprunter une chiffre. Qu’est ce qu’ils se prenaient tous la tête ces gens là sérieusement… Les trois cartes (les trois premières de la combinaison), s’éloignèrent discrètement après tout ce remue-ménage. Son copain le Roi lança un dernier regard à la petite blonde, et d’un air absolument sérieux elle lui fit un signe du pouce avec un hochement de tête. Je te couvre mon copain. Tandis que le Valet de trèfle et le Sept de carreau retournaient dans le carte dans les main du Roi, Pepper reporta son attention sur le groupe d’ennemi en face d’elle.
C’était l’heure de la di-strac-tion ! (à imaginer avec une pose héroïque de circonstance).
Cela dit c’était bien beau tout ça, mais trouver une bonne distraction c’est pas toujours évident. Une autre peluche valsa au dessus d’un groupe de carte avant de se cogner contre le plafond et tomber au sol dans un couinement. La poussière tombant comme de la poudre magique à l’endroit de l’impact. Apparemment les autres se débrouillaient plutôt bien.
…
Oh.
Un sourire carnassier s’étala sur son visage en un instant et elle laissa échapper un petit ricanement digne d’un méchant de cartoon. Sans attendre elle récupéra l’arbre en plastique à côté duquel elle se trouvait (un sapin), et planta le sommet dans le plafond au dessus d’elle. Les carreaux de placo grincèrent en laissant échapper plus de poussière. Parfait. L’endroit était aussi délabré qu’il en avait l’air. Heureusement que le sol était haut ici, elle n’était pas grande non plus. Continuant à ignorer les autres, humains ou cartes ou trucs, elle fit le tour de la salle en plantant son arbre aux endroits stratégiques tout en évitant les peluches et les cartes sur son chemin. Elle passa en coup de vent à côté de son copain le Roi qui avait les deux autres cartes à la main. Avec le Valet qu’il tenait comme une clé, il ouvrit le sept de carreau comme on ouvre une porte. Sauf qu’au lieu de s’ouvrir celui-ci se transforma en miroir. Ah ! En endroit pour voyager ! Comme dans la salle marrante qui n’a pas de sens ! Ne manquait plus que ce huit de pique qui avait un caractère à être brûlé au premier barbecue. Ayant fait consciencieusement le tour de la salle elle se positionna au dernier endroit et lorsqu’une carte de Carto-Truc s’approcha d’elle pour l’attaquer elle tendit rapidement la main en avant pour l’arrêter.
« Stop ! »
La carte s’interrompit dans son élan en la regardant étonnée. La petite blonde leva son index comme pour lui signaler d’être attentif, avant de pointer son arbre en plastique sans le quitter des yeux. Et d’un mouvement ferme planta le bout de plastique dans le plafond une dernière fois et le laissa là. La carte l’observa un instant, avant de passer de la blonde à l’arbre sans comprendre. Elle allait reprendre son attaque sans s’en soucier plus lorsque un craquement se fit de nouveau entendre. La blondinette pointa de nouveau son doigt en l’air pour l’interrompre encore, son sourire s’allongeant de plus en plus sur son visage. Avant de suivre du regard la direction de son index vers le plafond, quand d’autres craquements suivirent de plus en plus fort dans toute la salle. Elle ramena ses yeux sur la carte qui lui lança un regard paniqué, avant qu’un craquement plus fort que tous les autres ne fasse s’écrouler l’intégralité du toit dans pièce. Des débris tombaient partout et un nuage de poussière s’élevait tout autour d’eux.
Et après on dit que lire des bouquins sur l’ingénierie ça sert à rien.
Elle balaya l’air devant elle de la main pour en chasser le plus de poussière possible, un grand sourire aux lèvres, excitée comme une puce.