« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Deux chats, deux femmes et un bébé. Voilà ce qui se tenait face au Cartomancien -du moins, quelque part en travers de sa route, car dans une pièce comme celle des escaliers sans gravité logique, c'était difficile d'avoir quelqu'un en face de soi de manière conventionnelle. Depuis le temps qu'il n'avait pas eu de compagnie… c'était l'occasion de jouer un peu. Mais d'abord, il fallait se débarrasser de ce Chapelier de malheur, ce vieil ennemi responsable du déclin du Cartomancien. Le match maître des chapeaux versus maître des cartes, ce serait pour plus tard. Quand les autres seraient morts après avoir bien joué. Rien de plus facile ! Il suffisait de manipuler les cartes et ouvrir quelques portails, et le Chapelier disparut dans celui de Carreau. De carreau, hein ? Curieux, considérant ce que symbolisait cette couleur… Jefferson était hors du tableau, il restait plus qu'à observer les spécimens restants. Des chats joueurs qui étaient plus préoccupés par les bonds qu'ils faisaient dans la pièce ; une damoiselle en détresse avec un bébé dans les bras ; et une femme à chapeau qui ressemblait à la version féminine du Chapelier -agaçante, têtue, et déterminée à se jeter dans la gueule du loup juste pour prouver qu'elle avait raison. Elle avait un certain sens logique, et son raisonnement était plutôt bien trouvé ; mais ce qu'elle ignorait, c'était que la logique avait tendance à ficher le camp dans de telles circonstances. Mais bon, elle était très amusante, à sauter au hasard jusqu'à tomber juste ! Il allait adorer la tourner en bourrique… Enfin, ses victimes avaient franchi le miroir de carreau. Ils en avaient mis du temps à comprendre le principe ! Et encore, le Cartomancien était presque certain qu'ils avaient surtout eu beaucoup de chance… Debout sur le 2 de carreau, le Cartomancien les observait de loin, un sourire improbablement large sur les lèvres. Il était temps de passer aux choses sérieuses, maintenant qu'il avait joué un peu ! Claquant des talons, il fit avancer sa carte jusqu'au petit groupe à une vitesse étourdissante, tout en restant parfaitement droit et les bras croisés ; puis, parvenu auprès du groupe qui flottait dans ce désert de débris en tous genres, il retourna son tapis volant en carton jusqu'à se retrouver à l'envers par rapport à eux, toujours souriant.
« Alors, ça vous a plu ma petite énigme ? » Il s'inclina devant eux, ce qui était plutôt spectaculaire à observer en sachant qu'il était à l'envers. Puis, s'approchant de très près de Louise, il la fixa intensément dans les yeux. « Une femme à chapeau… Jefferson s'est donc dédoublé en femme, je me disais bien que ça finirait par arriver ! Une fouineuse tête brûlée dans ton genre lui va très bien ! » Son sourire s'élargit -si c'était encore possible-, et il se détourna de la demoiselle pour faire face à l'entier du groupe. « J'ai une question maintenant… Saviez vous que les cartes ont une âme ? » Il fit apparaître devant ses mains levées les cartes de carreau, hormis celle de la femme au bébé. « C'est une véritable famille. Ou plutôt, quatre familles. Quatre familles distinctes avec leurs propres symboles et leur propre univers... » La reine de carreau sorti quelques secondes de son réceptacle, minuscule, afin de faire quelque pas sur le bras du Cartomancien. « Chaque famille représente une saison, un symbole, un pouvoir, et chaque carte a son propre libre arbitre... » Le 3 de carreau claqua sèchement près de Pepper, comme pour simuler une mâchoire de grand félin. « Les carreaux sont le bon sens. Parce que là, ce n'est pas moi qui est à l'envers, mais vous ! » Le Cartomancien se rejeta en arrière, prenant ses distances avec le groupe tout en évitant les objets flottants. « Et il va falloir faire preuve de bon sens si vous voulez retrouver le Chapelier. Vous savez quoi ? On va faire un petit jeu... »
Le Cartomancien ferma sa main gauche, et le 2 de carreau sur lequel il se tenait rétrécit en même temps que son geste, jusqu'à atteindre une taille standard. Puis, mélangeant rapidement les douze cartes de carreau, l'inconnu les jeta dans toutes les directions, et les petits bouts de carton pénétrèrent des garde-robes, se cachèrent sous des lampadaires, se dissimulèrent dans des puzzle, jusqu'à toutes disparaître sans laisser de traces.
« Si vous retrouvez les douze cartes de carreau sans vous perdre dans cette infinité ou vous faire tuer par des OVNI, je vous dirai où se trouve le Chapelier !.. » Il s'apprêtait à s'éloigner, avant de se raviser, rajoutant vivement : « Je vais même être gentil ! En l'honneur du petit bébé que tu tiens dans tes bras, la noiraude. À chaque fois que vous en retrouvez quatre, je vous donnerai un indice !.. »
Et dans un rire psychotique suraigu, le Cartomancien disparut dans un nuage de fumée sans leur laisser le temps de protester. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas pu jouer comme ça !
Louise Hollen
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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a blonde se mit a bondir dans tous les sens, manquant de faire tomber Adrien, jusqu’à atteindre le miroir de carreau. Une méthode discutable mais efficace. Elle essaya de passer en force, mais n'y parvint pas. Louise allait lui dire quelque chose mais soudain, elle se précipita vers la droite et ouvrit une porte jusque la invisible aux yeux de l'apprentie. La porte ouvrit sur le roi de cœur, qui d'un geste désigna Mary-Margaret. Yes ! C'est bien ca !
La mère passa la porte avec son bébé, et Louise ne put s’empêcher d'avoir un grand sourire sur les lèvres. Elle adorait résoudre les énigmes, c'était devenu une sorte de passe temps qu'elle appréciait particulièrement. Elle allait essayer de sauter a son tour quand soudain elle se sentit percutée et perdit l'équilibre, tombant dans une direction totalement opposée a celle du miroir. Sauf que la gravité étrange de l'endroit faisant son affaire, elle se retrouva bien tôt engloutie. La sensation de passage fut brève, et elle se trouva bientôt a flotter dans le vide.
Seulement le vide. Pas de sol, pas de plafond, pas de murs, seulement des objets qui flottaient ici et la. La jeune femme vit un canard en plastique passer pré d'elle, et d'une pichenette, elle l'éloigna. Bon. Elle se trouvait en train de flotter dans le vide avec des gens qu'elle ne connaissait pas, et toujours pas de Jeff en vue. Fichtre, mais ou a il bien pu passer ? Ca ne la gênait pas plus que ca de se retrouver a flotter dans le vide. Au contraire, elle avait toujours envié ses frères pour leur capacité de voler, alors pour une fois que son rêve devenait réalité, elle n'allait pas s'en plaindre !
Soudain, elle entendit frapper. Intriguée, elle se contorsionna pour chercher l'origine du bruit. Impossible de savoir. Mais son regard fut attiré par un mouvement. Un homme se rapprochait. Il avait un sourire ... inquiétant, qui lui rappelait celui du chat du Chestire dans le dessin animé d'Alice au pays des merveilles. Elle avait le dessin animé de nombreuses fois avec diane, Agnès et Peggy a la collocation.
"HEHO ! ON CHERCHE NOTRE AMI ! VOUS NE L'AURIEZ PAS VU ?" La princesse sursauta et porta la main a son cœur qui battait la chamade. Elle détestait quand un garçon criait, cela lui rappelait de trop mauvais souvenirs, ca lui faisait peur. Mais elle se repris rapidement, ce n'était pas le moment.
L'inconnu s’avança vers eux, sur une carte géante. A l'envers. « Alors, ça vous a plu ma petite énigme ? » . La princesse serra les poings. « Ou est Jefferson ? Dites nous ou vous l'avez envoyer. C'est vous qui êtes a l'origine de tout ca n'est ce pas ? ». L'homme s’avança soudain très près d'elle, mais la princesse ne bougea pas. Elle ne le devait pas. Jeff avait besoin d'elle. Ils se fixèrent dans les yeux. Ceux de l'homme, verts qui tiraient sur le doré, contre ceux de l'apprentie, bruns. De petites ries se voyaient au coin des yeux. Outre cela, son visage était couvert de bandelettes de gaz, comme une momie, ne laissant que ses yeux de visibles. Et son sourire dérangeant. Le haut de forme qu'il portait – de bonne facture remarqua la demoiselle – lui retombait sur le visage, envoyant une ombre dessus.
« Une femme à chapeau… Jefferson s'est donc dédoublé en femme, je me disais bien que ça finirait par arriver ! Une fouineuse tête brûlée dans ton genre lui va très bien ! » La princesse lui fit un sourire ironique. Il ne savait rien d'elle, ses paroles n'étaient que du vent. Elle ne devait pas se laisser toucher. Les paroles de ce type n'avaient aucunes importance. Elle sentit ses ongles s'enfoncer dans sa paume mais ne laissa rien transparaître. De toute façon, il n'était pas si loin de la vérité.
L'homme se détourna. Il leur fit un petit discourt que la princesse écouta avec attention. Carreau : le bon sens. Et les autres ? Il semblait parler de familles, leur affirmant qu'elle avait une âme. Louise glissa une main dans sa poche et caressa la carte qu'elle avait eut en main en arrivant ici. Une alliée ? Soudain, il dispersa les cartes dans tous les coins de la pièce, leur enjoignant de les trouver pour revoir Jeff. Et soudain, il disparut dans un nuage de fumée. Louise se mit a réfléchir intensément. Il a dit que les cartes avaient une âme. Et apparemment il n'a pas pu prendre celle de Mary Margaret. Ou peut être ne l'avait il tout simplement pas voulu. Mais ou est l’intérêt de leur faire chercher ces cartes si il peut les contrôler ? Ou est la logique ?
La jeune femme se tourna vers le reste du groupe, et son regard se posa sur la blonde. « Hey toi ! ». Elle sembla surprise d'être ainsi interpellée et Louise prit une voix douce, rassurante. « Comment tu t'appelles ? Ce sera plus facile pour nous de nous tenir au courant si on connaît nos noms... ».
Elle se tourna en suite vers le reste du groupe. « Je sais pas si vous avez remarquer, mais il n' pas pris la carte de Mary-Margaret. Peut être qu'il ne peut pas la contrôler... Il a dit qu'elles avaient une âme, si on part de ce principe, logiquement il y a une histoire d’allégeance dessous. » La princesse baissa a tête pour esquiver un parapluie. « Bref, je pense juste qu'on devrait faire attention aux cartes qu'on avait en arrivant ici, c'est tout … » sa voix s'éteignit dans un murmure.
Elle partit en quête d'une carte. Enfin elle voulut. Comment faire pour bouger de la ? La princesse se tourna vers Adrien. « Dis, tu peux me repousser s'il te plais ? Vers cette table la bas ... » lui dit elle en souriant, faisant référence a la bousculade de la salle précédente. Le jeune homme lui rendit ce service et elle se retrouva rapidement sur la table qu'elle visait. La, elle se mit a genoux et ouvrit le tiroir. Elle était certaine d'avoir vu une carte se diriger vers la … rien, si ce n'était quelques feutres de couleurs qui s'envolèrent rapidement, et … un paquet de cartes ? Dans hésiter, la princesse l'attrapa , avant qu'il ne soit hors de sa portée. Anxieuse, elle l'ouvrit … le 4 de carreau. Yes !
La jeune femme la montra aux autres. « J'en ai une » fit elle avant de la remettre dans le paquet et de glisser le tout dans la poche intérieure de son manteau. Elle l'avait aménagée elle même, de façon a ne jamais être totalement désarmée. Y reposait désormais, en plus du paquet, un sachet d'une drogue hallucinogène puissante.
L'homme devait être là, pas loin, ne serais ce que pour voir l'évolution de leurs recherches. Elle devait le trouver. La jeune femme fouilla la salle des yeux, cherchant une ombre, quelque chose... Soudait, elle bondit de sa place et atterrie sur une armoire. Elle était certaine d'avoir vu là,juste derrière … mais non, il n'y avait rien. Rien hormis une bouteille de shampoing anti-cheveux gras sur lequel était accroché un mot. "tu devrais chercher les cartes si tu tiens tant à ton Chapelier, non ?"
Louise serra les poings. Il n'avait pas le droit de s'attaquer ainsi a Jeff. Oui, elle tenait énormément a lui. Il faisait parti de sa famille, au même titre que Trojan ou Charlie. Alors elle allait lui reprendre, peut importait ce que ca allait lui coûter. Cette momie ambulante ne s'en tirerai pas comme ca, elle allait payer. La jeune femme froissa la feuille et la glissa dans sa poche, le regard sombre.
Maintenant que tout le monde (ou presque) se retrouvait dans la pièce à la gravité différente, Mary Margaret se mit à rechercher Jefferson. Parce qu'après tout, c'était en partie à cause de lui qu'ils se retrouvaient tous dans cet endroit, non ? Alors maintenant, il devait payer pour les avoir ramener dans ce monde étrange... Un monde où... Et bien un monde où les momies volaient sur des cartes en guise de tapis volant... Vraiment, c'était digne du monde du pays des Merveilles ce genre de chose...
« J'ai une question maintenant… Saviez vous que les cartes ont une âme ? »
Mary Margaret arqua donc les sourcils, avant de voir les cartes apparaitre dans sa main... Des carreaux... Mais il n'avait pas sa carte à elle, puisqu'elle la tenait toujours en main...
-Si elles ont une âme... C'est pour ca que ma carte à pris le visage de ma fille ?
Mais à peine avait-elle posé sa question que déjà le Cartomancien les mettait au défi de retrouver toutes les cartes de carreau. Et ce n'est qu'après qu'il leur dirait où se trouvait Jefferson. La brune soupira alors, évitant au passage une lampe qui fonçait vers elle et Nathan, avant que la momie ne rajoute alors :
[color=#FF0000] « Je vais même être gentil ! En l'honneur du petit bébé que tu tiens dans tes bras, la noiraude. À chaque fois que vous en retrouvez quatre, je vous donnerai un indice !.. » -La noiraude ? J'vais le frapper...
Mais l'homme avait déjà disparut... Mary Margaret, véxée, écouta alors Louise exposer sa théorie :
« Je sais pas si vous avez remarquer, mais il n' pas pris la carte de Mary-Margaret. Peut être qu'il ne peut pas la contrôler... Il a dit qu'elles avaient une âme, si on part de ce principe, logiquement il y a une histoire d’allégeance dessous. » -J'm'en fous j'vais lui faire manger ses cartes de carreau !
Et alors que Louise demandait à être propulsée plus loin par Adrien, et bien Mary Margaret tenta de se diriger vers le canapé non loin. Sauf qu'elle allait droit vers l'armoire sur laquelle commençait à se propulser Louise.
-Hey ! Mais j'veux pas aller là !
Et alors que Louise attérissait sur l'armoire, la propulsant droit dans la direction de la maitresse d'école, cette dernière tenta de freiner ou de changer de direction mais... Et bien pour tout vous dire, la collision ne tarda pas. Elle protégea donc Nathan contre elle et fit la connaissance de la porte de l'énorme meuble. Et c'est donc quelque peu désorientée qu'elle continua sa route vers la jeune fille blonde... C'était vraiment pas son jour de chance !
Après réflexion, ce n'était peut-être pas une si bonne idée d'avoir crié comme ça pour attirer l'attention de l'homme sur sa carte. Parce qu'à la vitesse où il se déplaça vers eux et au sourire qui s'étire sur son visage, il n'a rien de sympathique. Au contraire même, il est plutôt flippant. Dans le genre qui ferait se réveiller un mort. D'autant plus qu'il était à l'envers. A moins que ce ne soit eux qui ne soient pas dans le bon sens ? Mais y avait-il un sens au moins à ce monde étrange ? Tout était en suspension. Tout était tellement étrange. Il avait beau chercher autour de lui, il ne voyait pas de terre ferme salutaire.
Même si réflexion faite, c'était plutôt amusant de flotter comme ça. Si il n'y avait pas eu ce drôle de type flippant sur sa carte. Il aurait pu trouver l'endroit presque accueillant. Mais l'espèce de clown n'avait rien d'accueillant. Il ressemblait à un mauvais sosie du Joker de Batman. En plus tordu peut-être ? Quoique le Joker était pas mal perché dans son genre. Enfin ce n'était franchement pas le moment de penser à ça Adrien. Il y avait plus urgent.
Comme écouter ce que le Cartomancien était en train de raconter. Il fronça légèrement les sourcils lorsqu'il s'adressa à Louise. Quel était le rapport entre Jefferson et ce type ? Pourquoi est-ce que lui se retrouvait mêlé à tout ça ? Il n'avait rien demandé. Il ne connaissait même pas le Chapelier avant aujourd'hui. Il avait l'impression qu'il était un peu l'outsider de l'histoire. Celui qui se retrouvait embarqué bien malgré lui dans une histoire qui ne le concernait pas. Mais ce n'était pas une raison pour tout abandonner. Il voulait sortir de là. Et si pour cela, il devait retrouver Jefferson et bien soit.
Il essaya de comprendre ensuite les subtilités qui lui étaient annoncées. Les cartes avaient une âme... Ok, jusque là, il suivait. De toute manière, il avait toujours cru que les dessins en général en avait une. Alors les cartes... ça ne lui semblait pas si fou que cela. Il regarda ensuite le petit tour de passe passe du Cartomancien. C'était juste histoire de les impressionner un peu sans doute. Et à la vérité, c'était plutôt bien réussi parce qu'il se sentait réellement mal à l'aise. Les cartes formaient des famille. Lui, il avait la reine de cœur. Avec le visage de sa sœur dessus. Peut-être que si le carreau était le bon sens, le pique serait la trahison, le mensonge, la méchanceté. Le trèfle, il ne savait pas trop, le hasard ? La chance, de destin ? Et puis le cœur, c'était tout ce qui se rapprochait des sentiments. Peut-être l'amour, l'empathie. Ce genre de chose. Mais c'était peut-être aller un peu loin. Mais il avait aussi parlé de saison. Alors le pique, l'hiver, le trèfle le printemps et le cœur l'été ? C'était difficile à interpréter.
Et maintenant, il voulait qu'ils jouent à un jeu. Ce n'était pas pour déplaire à Adrien au fond. Il aimait jouer. Mais quelque chose lui disait que ce jeu là n'était pas uniquement fait pour les divertir. Il y avait quelque chose de plus sombre derrière, de plus malsain. Il posa son regard sur le Cartomancien pour le regarder éparpiller les cartes de carreaux et finir par disparaître. Quatre cartes et ils auraient un indice. Ça semblait plutôt facile comme deal. Il tourna la tête vers Louise lorsqu'elle prit la parole et parla d'allégeance. Oui ça pouvait être logique.
"Tu penses que nos cartes de par leur nature nous seraient plus ou moins fidèles ? Donc ça veut dire que dans les cartes de carreaux seul le valet est fiable. Donc est-ce que par extension, on ne pourrait pas dire la même chose de tous les valets ? Après les cartes de cœurs ? C'est un symbole doux, je crois. Pour moi, ça ne peut pas être infidèle. C'est le symbole de l'amour non ? Pour le pique d'après-moi, on devrait s'en méfier si on suit le raisonnement que le pique c'est l'inverse du cœur. Et pour le trèfle... j'avoue que là, je ne sais pas trop quoi en penser..."
Et il avait aussi l'impression de raconter n'importe quoi. Ce n'était pas ça qu'on lui demandait de faire. On ne lui demandait pas de réfléchir mais de partir à la chasse aux cartes. Et ils cherchaient des cartes de carreaux en plus. Rien à voir avec les autres symboles. Ils cherchaient le bon sens. Il poussa un soupir et laissa tomber. Ce n'était pas la peine de se torturer les méninges. Il esquissa un sourire à Louise lorsqu'elle lui demanda de la pousser. Voilà qui était assez ironique quand on y réfléchissez. C'était lui qui l'avait envoyé à travers le miroir tout à l'heure. Là au moins, il avait sa permission.
"Oui, bien sûr, sans problème."
Il contracta les muscles de ses bras et d'une poussée, il propulsa Louise vers l'endroit qu'elle lui avait indiqué. Le seul hic étant que sous le choc, il se retrouva lui même à dériver en sens opposé. Il ne savait pas du tout où il allait et il n'avait aucun moyen de se diriger. Il dérivait donc sans but précis et sans moyen de se raccrocher à quelque chose lorsqu'il heurta de plein fouet une armoire sans possibilité de l'éviter. Il pesta longuement avant de s'accrocher au premier truc solide et suffisamment gros pour le soutenir qu'il trouvait depuis le début de ses péripéties de l'autre côté du miroir.
Elle a hésité à les suivre. Tous autant qu’ils sont, petits humains gambadant comme des innocents quadrupèdes...
Après l’intervention de son pote, le Roi, tout le monde a fini par se mettre d’accord que la théorie de l’apprentie de celui qui savait tout, avait raison (normal, elle était son apprentie). Ils ont tous passé leur miroir, et la petite blonde les voyait s’en aller un par un avec un soulagement grandissant. Elle était enfin tranquille, avec la salle rien que pour elle.
Sauf que la seule personne qu’elle connaissait, était derrière le miroir.
Elle monta les marches lentement, normalement, parce que bien sûr son miroir était juste en haut de l’escalier où elle se trouvait. Comme les derniers pas d’un condamné vers l’échafaud. Elle n’avait même pas droit à un dernier saut. Pourquoi, hein, il ne pouvait pas juste se cacher derrière une porte et revenir avec eux pour bondir dans les escaliers. Tout le monde aimait ça non ? Elle repensa à ses éternelles sorties au milieu de la nuit aux quatre coins du globe. Non. Non, les gens n’aimaient pas ça. Ils aimaient que la gravité soit une chose immuable sous leurs pieds, ils aimaient le soleil en plein hiver, et les barbecues en été… D’un certain côté elle était tellement soulagée. Les habitants de cette ville. Aucun n’était comme les gens de dehors, ils étaient tous étrange à leur façon. Et ça la faisait se sentir tellement mieux. Elle ne réalisait même pas qu’elle était devant le miroir en train de se fixer depuis un moment. Quand elle capta enfin son propre regard, ses yeux noisette se scrutèrent eux même. Elle ne serait elle-même qu’en faisant ce qu’elle voulait. Le pas restant la fit traverser sans même un instant de doute…
Et elle se laissa flotter avec un petit gloussement. Une salle sans gravité. Encore mieux que les escaliers ! Elle se positionna en étoile de mer, et quelques mèches de ses cheveux s’envolèrent dans des directions improbables… Nope. Pas d’endroit plus susceptible d’être l’endroit ou l’envers, le haut ou le bas, la gauche ou la droite, le milieu ou la périphérie. C’était comme nager, tout en pouvant respirer. Mais encore mieux parce que dans l’eau on était toujours attiré par la surface. C’était mieux qu’être suspendu à ses cordes d’escalade, parce que même là, elle savait où était le côté logique. C’était peut-être comme ça dans l’espace aussi. Elle pencha sa tête en arrière, son élan la faisait légèrement tourner sur elle-même, et elle se trouvait de biais par rapport aux autres. Un balai traversa devant elle, avant de s’entrechoquer doucement avec une table de chevet. Elle tendit le bras, et agrippa la poignée du petit tiroir. Quoi ? Personne n’avait interdit de fouiller. A peine ouvrit elle le petit compartiment en bois que des centaines de billes en sortirent pour s’éparpiller tout autour d’elle. Attention barrière d’astéroïdes ! Elle la traversa tranquillement, les billes rebondissant contre les objets, puis contre elle avant de s’éloigner paresseusement dans des directions aléatoires. Elle jouait au billard en 3D ! Les cris du petit rouquin la firent sursauter et déplacer son attention sur lui. Puis sur le type qui arrivait plus loin. Lui il savait comment se balader ici. Elle était toujours en position allongée par rapport aux autres, elle commença à tester un dos crawlé, ça marchait bien dans l’eau. Le mouvement ne changea pas grand chose à sa vitesse. Elle eu un flash de sa sœur, le grand chat du Cheshire flottant dans les airs langoureusement. C’était ça qu’elle devait ressentir à chaque fois !
Le type au chapeau haut de forme arriva vers eux avant de se dire que voir les choses d’un point de vue différent serait plus intéressant, et de se mettre dans l’autre sens. Pepper donna un petit coup de hanche et tout son corps se tourna jusqu’à l’observer dans le même sens. « Alors, ça vous a plu ma petite énigme ? » Il avait une voix étrange, et s’inclina pour… pour faire quoi franchement. Il faudra qu’elle pense à regarder ce que c’était cette histoire de révérence, elle ne voyait pas à quoi ça servait. Donc c’était lui qui avait créé l’énigme des cartes, avec l’ordre de passage. Donc il y avait de forte chance pour qu’il ai aussi un rapport avec la suite de la séquence. Super-Louise lui demanda de les aider à trouver Jeffy, mais c’était un peu agressif à son avis. Le nouveau porta son attention sur elle, il semblait connaître plutôt bien Jeffy apparemment. Peut-être encore un apprenti à lui. Il était important comme ça, ce serait pas étonnant. Peut-être même qu’il avait sa propre école. Les cartes une âme ? La petite blonde sortit la carte avec sa sœur (et son pote le Roi de Cœur) de sa poche. Il faudra qu’elle essaye d’être gentille avec elles. Est-ce que ça a besoin de nourriture une carte ? Qu’est ce que ça mange ? Elle observa les cartes de carreau s’agiter près du nouveau type qui semblait leur faire un cours (donc il était un apprenti plus élevé que Super-Louise apparemment). Le trois de carreau se mit à claquer sa mâchoire près des cartes qu’elle avait en main. Elle les éloigna vivement à l’opposé avant de répondre avec un feulement agressif en direction du bout de carton. Elle réarrangea ses possessions dans sa poche délicatement. Il ne manquerait plus qu’une carte se mette à en manger une autre. C’est quoi ça, des cannibales ! Elle ne détourna son animosité de la carte qui s’éloignait que pour réagir à l’énormité sortant de la bouche du nouveau. « Les carreaux sont le bon sens. Parce que là, ce n'est pas moi qui est à l'envers, mais vous ! » Il devait vraiment être nouveau à l’école de Jeffy lui. Elle le regarda un peu perplexe qu’il ne voit pas l’évidence. « Il n’y a pas d’envers. » Elle l’avait dit comme si elle parlait à une créature particulièrement stupide qui avait besoin qu’on parle lentement pour qu’elle comprenne tout. Tout ça remettait un peu en cause la hiérarchie qu’elle avait réussie à organiser dans son esprit entre lui, Super-Louise et Jeffy.
Et il se mit à mélanger les cartes avant de les envoyer un peu partout et de leur demander de les retrouver. C’est quoi ça ? Elle commençait vraiment à douter de sa bonne volonté à ce nouveau type. Il était aussi intelligent que Jeffy, mais il lui plaisait moins. Et il disparut dans un nuage de fumée… Bon, okay, ça c’était marrant. Cela dit c’était pas pour ça qu’elle allait se fatiguer à chercher des cartes qui volent toutes seules. Un peu à sa droite elle aperçu un pot en terre cuite comme on en trouve dans les cuisines. Son instinct imparable tilta à sa vue. Coooooookieees ! Elle était trop loin et le pot partait dans une direction différente. Sans attendre elle envoya le tiroir qui trainait paresseusement près d’elle dans sa trajectoire. Le pot rebondit dessus et bifurqua vers la petite blonde. « Yeah ! » C’est vraiment comme un billard géant ! Elle récupéra le pot et s’enroula presque autour, ouvrant impatiemment le couvercle… avant de constater que non, il n’y avait pas de cookies dedans. Quelle publicité mensongère ! C’était des trucs brillants. Il lui fallut une fraction de seconde avant de réaliser quoi et de se remettre à sourire. Elle récupéra un petit bâton avant de se mettre à décortiquer l’emballage plastique et enfourner la sucette dans sa bouche avec un sourire comme si elle venait de voler la Joconde. « Hey toi ! ». Elle se figea d’un coup. Chopé. Elle leva des yeux écarquillés vers Super-Louise, prise en flagrant délit. « Comment tu t'appelles ? Ce sera plus facile pour nous de nous tenir au courant si on connaît nos noms... ». Son nom ? Elle ne l’avait pas encore dit ? Elle jeta un coup d’œil derrière elle, peut-être qu’elle parlait à quelqu’un d’autre. Non. Est-ce qu’elle devait lui dire son nom ? Elle avait abandonné les pseudos en venant ici, n’empêche elle ne la connaissait pas. Ni elle ni les autres, pourquoi est-ce qu’elle dirait son nom à une inconnue. Parce qu’elle était l’apprentie de Jeffy ? C’était une assez bonne raison ? Elle sortit lentement la sucette de sa bouche sans quitter des yeux la rouquine. « Pepper. » De son autre main elle sortit une autre sucette du pot et la tendit dans la direction de son interlocutrice tout aussi lentement, comme si elle était face à un prédateur, et la lâcha pour la laisser suivre sa course jusqu’à elle. Quand on partage le butin c’est bien non ? Peut-être qu’elle devrait faire ça, offrir une partie de son butin aux autres. Pour créer des liens. Ou un truc du genre.
« Bref, je pense juste qu'on devrait faire attention aux cartes qu'on avait en arrivant ici, c'est tout … » Facile, elle avait eu l’as de pique. Le pique, ça pique. Donc ça fait mal, donc c’est agressif, donc c’est pas gentil. Elle fronça les sourcils à cette pensée, Chat-Sœur n’était pas méchante. Juste incomprise. C’est comme ça qu’on disait non ? C’est noir aussi, donc pas une saison chaude. Il avait parlé de saisons. Quelque chose de froid. L’hiver est froid. Mais elle ne voyait pas en quoi c’était utile tous ces trucs. Elle abandonna tout ça au profit d’un moyen de se diriger jusqu’aux deux autres pour leur offrir une sucette. C’était plus important. La blondinette aperçu une table de jardin contre une brouette qui passait à toute allure. Sans perdre une seconde, elle ondula comme seul les chats savent le faire pour se mettre dans la trajectoire, et au dernier moment poussa de toutes ses forces. L’équivalent d’un saut la propulsa vers le coin où se trouvait l’électron au bébé. Est-ce que les bébés aussi mangent des sucettes ? "Pour le pique d'après-moi, on devrait s'en méfier si on suit le raisonnement que le pique c'est l'inverse du cœur." « Hey ! Toi t’aura pas de sucette ! » Elle fila devant lui en le fixant d’un regard froid. Il croyait quoi, s’en prendre à sa carte et après avoir droit à une sucrerie ! Elle le regardait toujours lorsqu’elle percuta violemment quelque chose de mou et solide à la fois qui la stoppa net dans son élan. Elle était rentré dans ce type étrange Maitre des Cartes qui parlait beaucoup. « Regarde où tu vas. » Il avait à peine baragouiné ça dans sa barbe qu’il avait déjà disparu. La blonde allait lui faire remarquer que c’était lui qui semblait savoir comment bouger ici comme un poisson dans l’eau, c’était à lui de l’éviter, lorsqu’elle aperçu un long objet noir près de sa converse. Elle se plia en deux sans difficulté et le récupéra méticuleusement. Des doigts qui percent des coffres forts, elle savait être délicate quand il fallait. Une plume ? Elle la tourna dans un sens et dans l’autre pour l’analyser. On dirait un plume de corbeau, pourquoi il avait ça sur lui ? On croulait pas sous les oiseaux actuellement.
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Louise Hollen
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ouise soupira. Elle avait trouvé une carte, mais ça ne l’empêchait pas de s’inquiéter. A ce rythme... ils ne trouveraient pas Jeff avant un moment... Flottant en tailleurs sur la table, la jeune femme regardait les autres bondir un peu partout. Elle sortit la sucette que lui avait donné Pepper et la mit en bouche. C'était moins bon que les Arlequins mais elle n'allait pas chippoter. Et puis cette fille avait l'air sympathique.
Elle reflechissait aux paroles d'Adrien, les tournant et les retournant dans sa tête. « Non je ne pense pas comme ca. Je veux dire, a la limite, on ne devrait avoir confiance qu'en les cartes qu'on a eut au début, en arrivant ici. Tout a l'heure j'ai essayer d'attraper une carte de trèfle, et elle m'a mordu, donc je ne pense as que le fait de posséder une carte d'une famille fasse que les autres soient bonnes aussi. ».
Soudain, elle se redressa, fixant Pepper qu avait percuter le Type. Il est toujours la... La blonde se pencha pour ramasser quelque chose, et la princesse dut se retenir pour ne pas aller la voir directement. Elle n'avait pas eut l'air très a l'aise tout a l'heure, elle ne devait pas la brusquer. Louise se tourna a nouveau vers Adrien, scrutant les alentours par la même occasion, cherchant une trace de la momie. « Si on commence a penser en termes de couleurs, on finira par se penser tous ennemis. Je veux dire, on a tous une couleur ou un symbole différent, donc forcément, si on suit ton raisonnement, on finira par se faire la guerre. Et personnellement je n'en ai pas la moindre envie. »
La jeune femme bondit vers un lampadaire, et poussa a nouveau sur celui ci pour aller vers une très grande armoire en bois. Flottant devant, elle en ouvrit les portes en libérant ainsi le contenu. Elle fut couverte par une avalanche de draps, et se fit entraîner vers le bas sous leur poids. D'un geste désespéré, elle tendis la main et réussit a s'accrocher au bord de l'armoire. La princesse ferma les yeux, attendant que ca passe puis utilisa les planches qui formaient les tiroirs pour remonter.
L'armoire était vide. Super. Elle se tourna et fit face aux draps qui flottaient tranquillement ( dont un qui ressemblait trait pour trait a celui qu'elle avait utilisé a Fantasia pour stopper la chute d'Arès .. ) , quand soudain, elle la vit. Sans réfléchir, Louise bondit dans le tas de drap et en entraîna une bonne partie dans sa chute, avant d'aller s'écraser dans un énorme astéride de lunettes. Une bonne partie de celles ci devinrent des électrons libres, mais soudain, une main sortie du noyau. Les barrettes des lunettes étaient totalement entremêlés, et la chute de Louise en avait fait une sorte de nid creux.
Hésitant entre exploser de rire et être contente d'être en vie, Louise montra une seconde carte : le 10 de carreau. « Et voilà la seconde » fit elle avec un sourire enfantin avant de la ranger dans le paquet. S'extirpant de son cocon de lunettes, elle sentit soudain quelque chose de doux sous ses doigts. Baissant les yeux, elle aperçut alors une pelote de laine. « Tiens ? » Elle l'attrapa et sauta pour revenir vers les autres. Se postant dans le vide a coté d'une baignoire, elle se mit a faire distraitement passer la pelote dans ses mains. Encore deux cartes et on aura un indice. T’inquiète pas Jeff, on va te sortir de là.
Visiblement, sa théorie ne faisait pas l'unanimité. Il haussa les sourcils de surprise lorsque Pepper lui lança qu'il n'aurait pas de sucette. Pour un peu, il en aurait rit si le regard de la blonde ne l'avait pas transpercé sur place. Mieux valait éviter de rire donc. Il poussa un léger soupir en ce demandant comment retrouver les bonnes grâces de la jeune femme. Il tourna le regard vers Louise en hochant la tête. Elle n'ont plus n'était pas d'accord avec son raisonnement. Donc le trèfle n'était pas un ami non plus. Finalement, elle avait peut-être raison, il ne fallait pas penser en terme de famille. Enfin... si, il fallait continuer de les regrouper comme tel parce que c'était ce qu'avait dit le Cartomancien.
Mais... dans les familles, les membres étaient tous différents les uns des autres. Tout le monde avait au moins un con dans son entourage. Celui que personne ne pouvait blairer mais qu'on invitait quand même aux repas de famille parce qu'il faisait pitié et parce que finalement, il faisait quand même parti de la famille. Il y avait aussi les fous, ceux à qui on disait oui, oui sans plus s'intéresser à eux. Il y avait les grandes gueules, les gentils, les timides. Ceux à qui on savait pouvoir faire confiance et les autres. C'était vaste la famille. Et donc finalement, il fallait prendre les cartes de façon individuelles. Chacune pour ce qu'elle était et non pas pour son symbole. Donc oui, Louise avait raison, ils pouvaient faire confiance à leur carte de départ.
Et peut-être au chiffre des autres symbole qui figurait dessus ? Et puis, c'était bien le roi de coeur aussi qui leur avait indiqué la marche à suivre alors que Mary-Margaret hésitait à se lancer à travers le miroir. Cela voulait-il dire qu'ils pouvaient faire confiance à tous les rois ? Il en doutait. Ce n'était pas contre le pique vraiment mais il n'avait pas confiance en sa reine et en son roi. Trop de négativité dans ce signe et trop de pouvoir pour les monarques.
Il fut toutefois tiré de ses pensées par un mouvement de Pepper. Elle venait de percuter le Cartomancien. A sa plus grande surprise d'ailleurs parce qu'il pensait qu'il avait disparu depuis longtemps, les laissant seul à leurs recherches. Mais il s'était trompé visiblement. Il resta un instant bloqué sur la plume que Pepper tenait entre ses mains. Le Cartomancien serait-il un oiseau ? Cela expliquerait sa facilité à se déplacer ici. Et une plume noire... comme les corbeaux ou les merles ou les... vautours. Ça faisait froid dans le dos. Parce que si les chats chassaient les oiseaux, les vautours étaient une taille plus grande. Et ce serait lui qui se ferait manger et non l'inverse.
Mais il se faisait sûrement des idées. C'était absurde comme raisonnement. Vraiment stupide. Un oiseau franchement. En plus, il n'avait même pas de bec. Il avait un sourire à faire peur surtout. Donc la plume pouvait très bien appartenir à son animal de compagnie si il en avait un. Elle n'était sans doute pas tombé directement de l'homme. Il fut à nouveau tiré de ses pensées par la voix de Louise qui s'adressait à lui. Pourquoi se ferait-il la guerre ? Ils n'étaient pas obligés de porter allégeance à leur carte après tout. Lui même si cela s'avérait nécessaire pourrait se débarrasser de la sienne si elle devenait dangereuse pour lui. Il aurait un instant de doute parce qu'il y avait le visage de Marie dessus. Mais à part cela, ce n'était qu'une carte. Ce n'était pas l'âme de sa soeur dedans... N'est-ce pas ?
"Pourquoi, on en viendrait à se faire la guerre ? Mais tu as raison, c'était peut-être un peu général de mettre toutes les cartes dans le même panier. Je pense comme toi qu'on peut faire confiance à nos cartes pour le moment. Et prendre chaque carte comme un individu à part entière indépendamment de sa famille. Après tout, ce n'est pas parce qu'on fait parti d'une famille de méchant qu'on est forcément méchant nous même et inversement, n'est-ce pas ?"
Il se tourna vers Pepper et esquissa un sourire en sa direction afin de faire la paix avec elle. Il se propulsa avec force, prenant appuie sur l'armoire, dans sa direction. Il atterrit non loin d'elle sur une commode. Il observa la jeune femme un instant avant de prendre la parole.
"Je suis désolé pour ce que j'ai dit toute à l'heure. Je suis sûre que ta carte et très gentille."
Bien, il venait de faire le premier pas dans sa direction. Il espérait que ce serait payant et qu'elle arrêterait de le tuer du regard pour ses paroles. Il poussa un léger soupir avant de s'intéresser de plus prêt à la commode sur laquelle il s'était posé. Il se laissa tomber devant les tiroirs et les ouvrit les uns après les autres. Le premier ne contenait rien que de vieilles paires de chaussettes toutes trouées. Il esquissa une moue de dégoût avant de plonger la main dedans. Il se pouvait qu'une carte se soit cachée dessous. Mais rien du tout. Il s'était acharné pour rien dans se tiroir.
Lorsqu'il ouvrit le second, il crut avoir une crise cardiaque lorsqu'un clown à ressort lui sauta à la figure. Il poussa un cri de surprise manquant de lâcher la commode et de se retrouver à nouveau errant dans l'espace. Mais heureusement, il tint bon et une fois les battements de son cœur calmé, il referma le second tiroir en pestant. Ne restait plus que le troisième et dernier tiroir, il devait bien admettre qu'il appréhendait un peu de l'ouvrir. Il inspira profondément, prenant son courage à deux mains et tira sur la poignet...
Et il ne se passa absolument rien. Dans le fond du tiroir reposait un petit panier en osier sur lequel était assis un chat en peluche. Étrangement, il ne lui était pas étranger comme si il l'avait déjà vu dans un passé pas si lointain. Le poil roux, des yeux verts et un gros nœud bleu autour du coup. On aurait dit... lui. Quand il était encore Toulouse. Un léger malaise s'empara de lui avant qu'il ne se saisisse de la peluche pour voir ce qu'il y avait en dessus. Un léger sourire s'étira sur ses lèvres alors qu'il s'emparait de la carte qui avait élu domicile sous la peluche. Le six de carreau. Sans doute une roublarde celle là. Il reposa la peluche sur le panier avant de refermer le tiroir de la commande. Il préférait ne pas penser à pourquoi cette peluche ressemblait au lui d'autrefois. C'était beaucoup trop bizarre et hallucinant pour son esprit rationnel.
"Hey, j'en ai trouvé une aussi."
Cela montait leur nombre de carte à trois. Plus que sept et ils pourraient retrouver Jefferson et quitter cet endroit qui lui filait la chair de poule. Néanmoins, lorsque son regard tomba sur la pelote de laine que tenait Louise entre ses mains. Une envie de jouer s'empara de lui aussitôt. Il se propulsa vers elle avec précipitation et se réceptionna tant bien que mal à ses côtés. Il lui tendit sa carte tout en pointant la pelote du doigt.
Toute cette histoire d'allégeance et de famille de carte donnait un peu mal de tête à Mary Margaret... Bon admettons en plus qu'elle avait déjà mal de tête à l'origine à cause des braillements de son fils. Oui, parce que le pauvre Nathan devait vraiment ne pas aimé la gravité ambiante dans ce lieu. Tout comme Mary Margaret en réalité. Parce qu'elle ne parvenait vraiment pas à se diriger dans cet univers... Alors qu'au contraire, Louise, Adrien et Pepper semblaient tous trois parfaitement être à l'aise. Comme s'ils avaient tous vécu dans une contrée étrange comme Wonderland. Dans tous les cas, ce n'était pas comme cela que la princesse allait trouver une carte à ce rythme là...
C'est donc après s'être pris l'armoire en pleine tronche qu'elle se tourna donc vers les trois autres, ne pouvant s'empêcher de lâcher alors :
-De toute manière, on ne sait pas tellement si on peut avoir confiance aux autres pour le moment... Je veux dire... Vous voyez très bien que je peine à me diriger et vous ne venez même pas m'aider. Ne vous plaignez pas si ensuite on se fait la guerre...
Bon, ca au moins, c'était dit... Et puis en plus, elle ne connaissait pas personnellement le Cartomancien. Alors si cela se trouvait, il n'allait même pas tenir parole et les laisser en plan sans même leur révéler où se trouvait Jefferson...
-Et puis sincèrement, j'ai pas confiance en ce mec moi... J'préfère aller chercher Jefferson par moi même. Adieu les nuls !
Et alors qu'elle essayait de marcher dans le vide à la manière de Mary Poppins dans le film, lorsqu'elle montait vers le ciel, elle fit un tour sur elle même et se reprit de plein fouet l'armoire. Sérieusement, qu'est ce qu'elle avait fait au bon Dieu pour mériter d'être aussi nulle que les trois autres nuls... Quoiqu'ils n'étaient pas nuls puisqu'ils faisaient le plein de cartes... C'est donc les larmes aux yeux et énervée par ce monde sans gouffre que la jeune femme supplia alors :
Mais comme elle l’appréciait de plus en plus Super-Loulou ! Elle avait accepté son offrande et n’avait même pas essayé de lui poser des tonnes de questions tordues. La petite blonde resta à distance respectables des autres, ni trop près, ni trop loin en cas de besoin. Ecoutant distraitement leurs théories. Elle n’allait pas s’en mêler, sincèrement tout ça était trop… elle n’avais pas d’adjectif pour ça, mais c’était quelque chose qu’elle n’était pas habituée à penser. Mais vu qu’ils semblaient mettre tous du leur dans la quête de ces cartes (sauf l’électron au bébé, mais c’était ça aussi les électrons), elle décida d’en faire de même. La plume noire, son précieux indice dont elle ne savait pas qui faire, finit dans ses cheveux comme une princesse indienne, et le pot de sucettes dériva plus loin à moitié vide (son contenu principalement dans les poches de la voleuse). Toute cette aventure réclamait pas mal de poches, les objets tombaient entre ses mains comme un fait exprès, et ce n’était même pas elle qui les avait volés !
Elle se décida à « fouiller » comme les autres tout ce qui lui tombait sous la main, parce que c’est tellement différent de ce qu’elle faisait normalement hein. Et puis bon, si elle tombe sur ces cartes que tout le monde cherche ça fera un peu avancer la souris en mousse. Elle s’arrêta une minute, une casserole dans une main et un ours en peluche dans l’autre, fixant Super-Loulou avec attention. Une pelote… Elle la suivit des yeux sans cligner tandis qu’elle la faisait passer d’une main à l’autre. Cette boule de fil réveillait ses instincts de chasse. Dire qu’avant de retrouver ses souvenirs elle n’y aurait même pas accordé un second regard. Elle avait plus changée qu’elle ne le voulait à cause de ça. Elle se força à détourner les yeux tout en reposant la casserole sur la tête de l’ours et de le laisser naviguer plus loin. Avant de se retourner d’un coup, à l’approche du rouquin, méfiante. "Je suis désolé pour ce que j'ai dit toute à l'heure. Je suis sûre que ta carte et très gentille." Elle le scruta une minute ou deux, son expression illisible. Il venait s’excuser… Normalement la bonne réaction c’est d’accepter non ? Surtout qu’il ne lui a rien fait de dangereux, et qu’il n’a rien fait en ce sens aux autres non plus. « D’accord. » Et elle récupéra une autre sucette dans sa poche avant de la lui tendre. Un autre signe de paix. Elle avançait plutôt bien en fin de compte. Elle le regarda s’éloigner avec un grand sourire. Si elle continuait sur sa lancée peut-être qu’elle pourrait avoir des relations positives avec tous ses individus inconnus. Apparemment, il devait avoir autant d’intérêt dans la pelote qu’elle parce que sa première réaction après avoir trouvé une carte fut de l’échanger contre l’objet moelleux de son cœur. Elle ne put s’empêcher de faire la moue. Si elle avait trouvé une carte, elle aurait pu échanger aussi. Avant de se ressaisir, au pire elle la lui volerai plus tard. Elle acquiesça pour elle-même avant de continuer ses recherches plus ou moins infructueuses.
La blonde cherchait au milieu des tiroirs d’une commode en train de voler à une vitesse plus qu’intéressante (il faudra qu’elle se penche sur la question du surf sur meuble de chambre à coucher, ça devient un sport dans le vent), tandis que l’électron au bébé faisait des sons discordants (l’électron, pas le bébé) en disant des choses bizarres. Qu’aucun d’entre eux ne l’aide ? Pourquoi est-ce qu’elle devrait ? On aide pas les inconnus, on ne leur donne pas son nom, et on ne leur parle pas si on peut l’éviter. Règles de sécurité ! Qu’elle n’ai pas confiance en l’homme au chapeau ? Evidemment, il ne fallait jamais faire confiance à personne. Mais dans ce cas précis c’était différent, ce n’était pas une personne. Pas qu’elle lui fasse confiance de toute manière, mais vous voyez où elle voulait en venir. C’est sur ces paroles pleines de cœur qu’elle se prit une deuxième fois de plein fouet une armoire dessus. « Le karma. » Elle ne parlait en personne en particulier, mais quand on a de mauvaises réactions, les réactions sont mauvaises en retour. Elle acquiesça encore à elle même, heureusement qu’elle suivait des règles de conduite pour éviter ce genre de choses. La petite blonde ignora complètement l’électron durant son aventure avec les meubles de la pièce, et se mit à zigzaguer entre les objets. Ce n’est qu’en contournant un camion de glace (vide, elle avait déjà regardé dedans), qu’elle aperçu sa plus grande trouvaille de la journée.
Même en comptant la pelote.
« J’ai trouvé ! » Elle ne laissa même pas le temps aux autres de voir de quoi elle parlait avant de se précipiter en avant, vers une table de banquet positionnée à 45 degré et qui était actuellement recouverte de tout ce qu’une personne normalement constituée d’un estomac en état de fonctionner pouvait désirer ! De la nourriture, plein de nourriture ! Elle n’était pas particulièrement friande de festoyer en général, mais elle avait appris très jeune à manger quand elle en avait l’occasion. Parce que ça ne serait peut-être plus le cas avant un moment. Elle ne prit même pas la peine de se mettre dans le même sens, et examina tout ce qui se présentait à elle avec des yeux calculateurs. Un pour moi, un pour toi, un pour moi, et le reste pour moi !
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Louise Hollen
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Rachel Mcadams
He had beautiful eyes. The kind you could get lost in.. and I guess I did.
| Conte : Les douze fréres / Les cygnes sauvages | Dans le monde des contes, je suis : : Elisa : la soeur
ouise avait l'esprit ailleurs. D'un geste elle sortit sa carte et la fixa, cherchant a comprendre a quoi elle pouvait bien servir. Le roi de cœur avait montrer le chemin dans la salle aux escaliers. Le 5 de trèfle avait essayer de la mordre. Pourquoi c'était elle réveillée avec cette carte dans sa main ? D'un regard amusé, elle vit Adrien et Pepper faire la paix. C'était bien, au moins il n'y aurait pas de guerre interne.
Le jeujne homme s'approcha d'ailleurs et lui proposa d'échanger sa carte contre ... la pelote ? Retenant un rire, Louise lui tendit l'objet et rangea la carte avec les autres. "Tiens, si ca peut te faire plaisir..." Il avait l'air tout content de l'avoir eut. La princesse lui fit un sourire et fronça les sourcils en entendant les paroles de Mary Margaret. Haussant un sourcil, elle répliqua :
« Vous n'avez pas demander d'aide a ce que je sache. » Lâcha elle C'était vrai, ils n'étaient pas la pour jouer aux baby sitter. « Si vous n'arrivez pas a vous déplacer, vous n'avez qu'a pas bouger, ce sera plus prudent pour vous et votre bébé. Ce n'est pas la peine de rejeter la faute sur nous. Et puis ce n'est pas la peine de nous menacer de « guerre », on est tous dans le même bateau. Vous avez besoin de nous pour avancer, et nous avons besoin de vous aussi apparemment. ». Elle leva les yeux au ciel en tendant ses paroles puériles, et la vit se reprendre une armoire. -Aidez moiiiiiiiiiiiiiiiii ! Louise soupira et passa une main dans ses cheveux avant de remettre en place son chapeau. Et voilà, elle allait devoir s'occuper d'elle. Elle se tendit au maximum et tenta d'attraper les draps qui flottaient autour d'elle. Ses doigts se refermèrent sur le tissus et elle en attrapa un autre. Le mouvement continua et après avoir réussi a attraper plusieurs draps, elle les noua ensembles, créant ainsi une corde.
Louise, sa corde de fortune dans une main, s’accroupit et bondit vers un frigo qui flottait, y attachant la corde. Louise attrapa en suite une chaise, avant de la laisser s'éloigner. Dégourdie comme l'était la maman, elle serait capable de se blesser avec. Elle réfléchit un instant puis fit un nouveau saut, voulant attraper une basket , mais elle n'avait pas regarder correctement, et ne vit pas le tableau a craie qui lui fonçait dessus a la vitesse d'un boulet le canon. Le choque expédia la jeune femme tête la première dans un amas de meubles dans lequel elle s’enfonça douloureusement, brisant la vitre d'un vaisselier dont les morceau de verre lui entrèrent dans le bras.
Étourdie, Louise mit un moment a reprendre ses esprits. Elle passa une main sur son crane en grimaçant, et la retira poisseuse de sang. La coupure au dessus de l’arcane sourcilière, n'était pas profonde mais elle saignait abondamment. S'extirpant des décombres, elle retira un tesson qui c'était enfoncé dans son bras et plaqua une main sur la plaie. D'un faible bond, elle refit a sa corde et déchira un bout de drap pour se bander le bras en grimaçant. Ca fait mal bon sang ! Heureusement, elle était résistante a la douleur, Et puis elle avait la basket. D'un geste, elle l'attacha a l'extrémité de la corde et l'envoya a Mary Margaret. Ca c'est fait.
Grimaçant, Louise hésita un instant a se soigner avant de renoncer. Elle ne devait pas mettre tout le monde au courant de son pouvoir. Heureusement la blessure a la tête cessa de saigner et elle put essuyer le sang qu'elle avait sur le visage. Il leur restait des cartes a trouver.