« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
In a sky full of stars, I think I saw you WALL-E & EVE
Le mois de juillet n'avait pas été de tout repos, avec cette histoire d'île, cette déesse et cet homme arrivé de nul part... Wilson avait toujours l'arc qui lui avait certainement sauvé la vie, ce jour-là. Un peu comme un souvenir. Comme au bon vieux temps, où chaque objet à l'aspect agréable qui lui tombait sous la main finissait dans son hangar aménagé. Collectionner lui manquait, parfois, mais ici, rien ne lui semblait plus assez exotique, plus rien n'avait d'intérêt nouveau, de mystère à cacher et l'utilité de chaque bricole lui était déjà connue. Son imagination avait été mise de côté, les bouquins qu'il utilisait pour se faire à ce monde remplaçant les placards remplis d'inutilités. C'était différent et parfois, y penser le rendait nostalgique.
Ce n'était pas le début du mois d'août qui l'avait arrangé. A croire que cet été s'acharnait sur sa pauvre personne, lui qui était pourtant discret, gentil avec tout le monde, essayant juste d'aider comme il le pouvait et de rendre la vie des autres plus facile. La sienne semblait partir dans tous les sens, le destin voulait qu'il souffre un peu, jouer avec lui. Il aurait bien fait sans, aussi. Will avait ainsi pu faire la rencontre d'Yzma, la fameuse Yzma, gérante du zoo et, il l'avait apprit, individue dérangée totalement à un degré qui n'était même plus humain. Le jeune homme avait essayé de lui faire comprendre qu'elle pourrait aller mieux, si elle le souhaitait, mais elle n'avait pas été très réceptive à ses propositions. Dire qu'en lui donnant rendez-vous, à cette femme à la capacité sociale inexistante, il pensait tomber sur Eve... Sur le coup, il ne s'était pas rendu compte, réellement, de l'importance que cela avait pour lui. Lorsqu'il eut réalisé son erreur, qu'elle ne pouvait définitivement pas être celle qu'il cherchait, amnésique ou non, il s'était dit « tant pis ». Une fois rentré chez lui, ça avait été plus compliqué.
Il avait passé sa journée, sa nuit à se morfondre, à se traiter de tous les noms – ce qui n'est pas dans ses habitudes – en s'en voulant d'avoir perdu tant de temps pour rien. Déjà six mois qu'il se rappelait de toute cela... Six mois et pas un indice. Pas une trace. Wilson se sentait complètement inutile, bon à rien, perdu et sans repère. Ce n'était qu'une phase, il le savait, ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait. Parfois, son moral descendait en flèche et il n'était plus vraiment le même. Il devenait fermé, se rendait au travail, rentrait, s'enfermait et attendait. Même lui ignorait ce qu'il espérait, dans ces moments là, il avait juste l'impression d'être vide. Encore plus vide que du temps de sa boîte de métal.
En plus, le temps était détestable. Froid, en plein été, avec de la neige ? Il n'y comprenait plus rien. Actuellement, il s'en fichait, de la température extérieure, puisqu'il ne sortait pas. Seulement, ça ne l'aidait pas à se remotiver, que ce soit pour sortir faire un tour, dire bonjour à Maya dans son arbre ou même aller boire un café hors de son appartement. Il se sentait plus en sécurité ici, à l'abri d'autres désillusions. En ce moment, il carburait au café, au jus d'orange ou à tout autre liquide pouvant lui procurer de l'énergie. Il alternait les jours où il ne dormait pas du tout pendant trop d'heures pour que ce soit bon pour sa santé et ceux où il pouvait enchaîner une journée complète de sommeil sans réellement s'en rendre compte. Ce n'était pas un rythme de vie enviable... Même lui sentait que son corps commençait à lui dire non. Il était fatigué, physiquement autant que moralement. Sa place n'était pas ici... Pourtant, c'était le seul endroit où il pouvait se trouver. Il aurait bien eu besoin que Mushu lui remonte le moral. Quoi que, même ça, il n'était pas sure que ça lui permette d'avoir la moindre pensée positive.
Affalé sur son canapé, une tasse vide sur la table, il zappait les chaînes de la télévision, sans même prendre la peine de s'y intéresser, juste pour rester en mouvement. Ses cheveux étaient encore mouillés à cause de sa douche, qu'il avait prise en plein milieu d'après-midi, pour tenter de le réveiller. Wilson poussa un soupir, appuyant son cou contre le dossier du canapé. Il en avait ras-le-bol d'être dans cet état constant et perturbant, sans trouver de porte de sortie. Si seulement Pandore était encore ici, il aurait bien vite oublié son calvaire et serait sans doute en train de cuisiner des cookies, actuellement. Justement, pourquoi pas ? Il pourrait lui en amener, ça lui permettrait de se distraire l'histoire de quelques heures... Sauf qu'encore une fois, le destin lui disait non.
On frappa à la porte, ce qui lui fit lever les yeux, fixant l'entrée avec une lueur d'étonnement. Il n'attendait personne et ce n'était pas le genre de personne à commander des pizzas. Même là il ne pouvait pas laisser quelqu'un attendre devant chez lui, de toute manière, et sa curiosité venait d'être piquée. C'est pourtant sans grande assurance qu'il se leva, ses pas étant lents, sa tête penchée sur le côté, sachant pourtant que ça ne l'aidera pas à voir à travers le bois. C'était stupide. Autant ouvrir tout de suite. Au pire, il aurait juste à dire qu'il était occupé... à faire des cookies, tiens et il la refermerait sans plus réfléchir.
Seulement, lorsque la porte fut enfin ouverte, son cœur fut frappé d'un coup violent, invisible, mais puissant. Il recula de plusieurs pas, le bras toujours ballant, les sourcils froncés et le cerveau embrouillé. Il ignorait la raison... Il ne savait pas ce qui lui arrivait... Un seul mot lui venait en tête, impossible à prononcer, sa bouche grande ouverte ne pouvait produire le moindre son : Eve.
Code by Silver Lungs
Evelyn Nichols
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Scarlett Johansson
Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
TechnoDino, rassemblement
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : EVEEEEE
Il lui aurait fallu du temps, beaucoup de temps pour retrouver Wall-E son petit camarade de l’espace, mais Evelyn, ou plutôt EVE de sa véritable appellation savait qu’elle touchait dès à présent son but. Qu’avait été le robot pour elle ? Difficile de le dire, un ami, un précieux allier, un compagnon de mission, un initiateur aux valeurs humaines, tant de choses que la robot ne pouvaient aujourd’hui oublier. Oui… Wall-E avait sans aucun doute changé sa vie. Elle qui n’était que programmé pour évaluer la vie terrestre, elle avait découvert auprès de lui la télévision, les sentiments humains et tant de choses si différentes que les humanoïdes utilisaient à une époque reculé, époque à laquelle ils étaient à présent enfermés. Non content de lui avoir fait passé un des meilleurs séjours sur Terre, il avait décidé de la suivre, ils s’étaient battues ensemble et la blondinette avait pu pratiquement ressentir de l’amitié pour lui, alors que ses circuits ne le lui avaient jamais permis une telle chose.
A présent, c’était sa capacité cérébrale qui le lui en empêchait. Evelyn Nichols, jolie blonde pulpeuse, était une femme agréable à regarder mais glaciale quand il s’agissait des relations humaines. A vrai dire, personne en ville, du moins sur le peu de gens qui l’avaient rencontré, pensaient qu’elle était entièrement humaine et tout le monde s’accordait à dire que la biologiste manquait cruellement d’émotions et de sentiments, au point de ressembler en tout point à un robot. Seuls Jack et Astrid avaient su voir en elle, une personne au potentiel intéressant. L’un était devenu ce que les codes humains appelaient un « ami », l’autre était sa colocataire.
EVE avait entendu parler de Wall-E, pour la toute première fois, grâce à Maya, une jeune indienne qui l’avaient interpellée alors qu’elle enquêtait sur la mystérieuse neige qui était apparue en plein mois d’Août dans la petite ville de Storybrooke. La jeune femme lui avait expliqué qu’il s’appelait dorénavant Wilson et la robot avait foncé tête la première sur un ordinateur à peine sa mission auprès du maire terminé. Surexcitée, elle n’avait pas cherché à l’allumé de la manière habituelle, préférant claquer des doigts. A une vitesse hallucinante, elle avait craqué les fichiers de la mairie et était tombé sur la photo du seul « Wilson » en ville, un certain « Wallander » qui habitait un appartement en ville. Depuis cet instant, la blondinette n’avait cessé de penser à lui, repassant encore et encore son image devant ses yeux, tentant de comprendre pourquoi elle avait perdu l’appétit, et que sa gorge et son estomac se nouaient à sa simple pensée. Astrid avait supposé qu’elle était malade mais EVE craignait de savoir ce que c’était. Elle avait fait des recherches sur le net, s’était souvenu de ce que le robot lui avait montré à la télévision, tout cela relevait d’un composé organique chimique qui la poussait à avoir une attirance certaine pour quelqu’un. Etait-elle en train de tomber amoureuse ? l’avait-elle déjà fait alors qu’elle avait encore une coque laquée blanche ? Amou-quoi ? Non… impossible, elle n’en saisissait même pas très bien la signification.
Lorsque samedi arriva enfin, son premier jour de Week End, Evelyn décida qu’il était temps de rendre visite à l’homme afin de tirer les choses au clair. Elle s’était levée tôt ce matin-là, comme à son habitude. Et après avoir mangé, et arroser toutes ses plantes qu’elle affectionnait tant, elle se décida de choisir une tenue adéquate. S’habiller en humaine avait été une chose délicate. Elle qui connaissait toutes les modes existantes depuis la création du monde ainsi que tous les styles vestimentaires, elle avait eu du mal à adapter le sien avec son caractère. Si cela n’aurait tenu qu’à elle, elle se serait sûrement baladé complétement nue, comme elle le faisait quand elle était encore robot mais les codifications humaines n’étaient pas vraiment du même avis. Ce matin-là, elle avait opté pour des escarpins couleur acier et une jolie robe blanche immaculée, rappel sans doute inconscient de sa coque de robot. Elle s’était ensuite dirigée d’un pas décidé vers la demeure du certain « Wallander », avait monté les escaliers, s’était aventuré dans le couloir et avait frappé à la porte.
Lorsque celle-ci s’ouvrit enfin, le choc était sans doute présent des deux côtés. Lui semblait à moitié tétanisé, les sourcils froncés, dans l’incapacité de dire quoi que ce soit. Elle, avait reculé d’un pas, les yeux grands ouvert. Evelyn avait l’habitude de ressentir son corps et tout ce qui l’entourait comme personne d’autre. Elle sentait la gravité, la rotation de la terre, le flux sanguin dans son corps, les battements de son cœur qu’elle pouvait compter sans même prendre son pouls. Et en cet instant, son rythme cardiaque s’était brusquement accéléré, ses mains étaient devenues moite et il lui semblait qu’un gigantesque rocher lui avait poussé dans le ventre. Que lui arrivait-il ? Jamais encore elle n’avait ressenti une telle chose… Elle qui ne ressentait rien.
- Monsieur Wallander ?
Elle avait penché la tête sur le côté, le regardant de ses yeux froid, le visage impassible. D’un geste vif, elle attrapa l’ampoule fixée dans une applique accrochée au couloir commun à tous les habitants et la récupéra précautionneusement. Elle se rapprocha de deux pas de l’homme, le corps pile sur le palier, et pris le goulot de l’ampoule entre le pouce et l’index. D’un mouvement souple du poignet, l’ampoule s’alluma. Les yeux pleins d’espoir et avides de savoir, elle posa alors la question :
- Tu te souviens ?
Faîtes qu’il comprenne, par tous mes processeurs faîtes qu’il comprenne… Evelyn ressentait des choses nouvelles et si cet homme n’était pas Wall-E, elle aurait sans doute terriblement mal dans la poitrine et cela, elle n’était pas encore prête à le subir.
copyright Bloody Storm
Wilson Wallander
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : George Blagden
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
In a sky full of stars, I think I saw you WALL-E & EVE
I’ll see you someday before the end I don’t know where and I don’t know when But oh darling my heart’s on fire
« Monsieur Wallander ? »
Son cœur battait plus fort qu'il ne le devrait. Sa vision devenait floue, ses jambes instables, alors que ses mains commençaient à trembler. Il ne savait pas vraiment ce que signifiaient toutes ses manifestations de son corps, tellement violentes et inattendues. De la joie ? De la peur ? De la surprise ? Peut-être le tout. Possible. A vrai dire, Wilson n'était pas du tout en état de réfléchir et de s'attarder sur ses détails. Il ressentait simplement, de manière accrue et incontrôlable, comme jamais il n'avait ressenti depuis qu'il était dans ce corps. C'était douloureux et en même temps si agréable.
Ses yeux n'arrêtaient pas de la dévisager, elle, qui venait d'apparaître sur le pas de sa porte, comme si de rien n'était. Comme si ça ne faisait pas des mois qu'il la cherchait. En la détaillait, il remarquait que, contrairement à lui, elle n'avait pas changé. Si, évidemment, elle avait des cheveux blonds, des bras, des jambes, mais qu'est-ce qu'il s'en fichait. Dans sa robe blanche, elle semblait toujours être ce robot à la carrosserie parfaitement lisse et brillante, tandis qu'à côté, il n'était qu'une antiquité. Il se sentit alors affreusement mal. Dans sa tenue débraillée, son jean délavé, son tee-shirt mal plissé... Comme avant, elle dégageait beaucoup plus de lumière. Beaucoup plus d'intelligence. Il ne serait jamais à son niveau, mais ça aussi, au fond, qu'est-ce qu'il s'en fichait.
Il n'aurait pas pu se l'imaginer mieux que ça dans sa tête. Cette expression qu'elle arborait, cette démarche qu'elle avait alors qu'elle se rapprochait de la porte, le laissant le souffle coupé, lui ressemblait tellement. Comment pourrait-il se tromper cette fois ? Il avait déjà fait l'erreur, précédemment, d'avoir cru le retrouver pour finalement faire face à la déception et au désarroi. Cette fois, c'était différent. Tout son être lui criait que c'était elle. Que c'était EVE. Une chaleur indescriptible s'en prenait à son cœur, l'empêchant lentement de se tenir droit, devant se tenir au meuble à ses côtés.
Il sut ce qui allait se passer lorsqu'elle prit l'ampoule dans ses mains sans savoir s'il voulait avoir cette confirmation qu'elle se trouvait bel et bien face à lui, après tout ce temps. Lui qui se sentait à moitié vide, privé de sa présence jusque là, ne savait pas ce qui allait se passer, si jamais elle lui montrait qu'elle était elle. Seulement, elle le fit. En un simple mouvement, elle réussit à mettre la lumière en marche et...
« Tu te souviens ? »
Jamais il n'oublierait. Des images du passé lui revenaient, ce moment où il lui faisait découvrir toutes ses bricoles qu'il gardait en lieu sûr, ses trésors qu'il trouvait durant ses escales à l'extérieur, rangeant la planète pour les futurs habitants. Il lui avait montré ses secrets, ses cachettes, ses nombreuses trouvailles, y apportant un regard nouveau. Tant de souvenirs, tant de merveilles.
Lorsqu'il releva les yeux dans sa direction, avec un brin de curiosité et d'émerveillement, il hocha simplement la tête. Sa gorge était nouée et il dut prendre une grande inspiration, tremblante, le choc étant si grand pour ce petit robot s'étant fait à l'idée que sa cause était perdue. Pendant un temps, il resta planté là, s'imaginant qu'elle aussi se retrouvait dans une situation étrange. Elle était humaine, sans sembler l'être totalement mais, plus que tout, elle était réelle. Du moins il l'espérait. Que ce ne soit pas son cerveau qui lui joue un méchant tour, s'amuse à le torturer et lui faire vivre des montagnes russes d'émotions. D'abord hésitant, il lâcha le meuble qui le retenait, s'avanca dans sa direction et se retrouva seulement à deux pas. L'odeur qu'elle dégageait, la chaleur qu'il ressentait... Prenant l'ampoule de ses mains qui s'éteignit aussitôt, il la laissa glisser au sol indifféremment. Le bruit qu'elle déclencha à la fin de sa chute ne l'effleura même pas et les bouts de verre sur le sol le laissait indifférent. Il fallait qu'il soit fixé. Il fallait que tout ça ne soit pas qu'une illusion.
En une simple seconde, il se retrouvait à la serrer dans ses bras, son rythme cardiaque s'emballant plus que de raison. Il la serrait si fort qu'il aurait pu lui faire mal, mais la seule chose à laquelle il pensait était que, pour la première fois vraiment, il pouvait la toucher, la sentir si près de lui. Ses muscles se détendirent soudainement, son esprit se dégageait de toute cette pression et il laissa sa tête tomber sur son épaule, la sensation des cheveux blonds sur son visage et celle de sa peau, les battements de son cœur, le faisant se sentir plus vivant que jamais.
« Je pensais t'avoir perdu, Eve. »
Will se laissa alors pleurer, ou plutôt Wall-E. Les deux n'étaient plus qu'une même personne. Les deux étaient soulagés. Les deux ne pouvaient empêcher des frissons de les parcourir.
« Je t'ai cherché partout. Partout. Mais... mais je ne t'ai pas trouvé et j'ai eu peur et... Tu es là. »
Sa respiration était rapide, difficile, il ne savait pas trop quoi dire. Le soulagement se mêlait à l'excitation du moment et à l'inconnu qui se profilait à présent devant lui. Plus rien ne serait pareil maintenant qu'elle était de retour.
Effaçant le passage de ses larmes, il s'écarta légèrement mais ne put se résoudre à la lâcher. Pas maintenant. Il fallait lui laisser encore quelques secondes, rien qu'un peu, qu'il se fasse à l'idée qu'elle ne disparaîtrait pas dans l'air au moment même où il ne la toucherait plus.
« Tu veux peut-être rentrer ? »
Code by Silver Lungs
Evelyn Nichols
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Scarlett Johansson
Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
TechnoDino, rassemblement
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : EVEEEEE
Elle le vit prit de stupeur, elle le vit bouche-bée, elle le vit trembler, elle vit que dans ses yeux il avait du mal à y croire. Depuis son réveil, elle avait toujours trouvé ces émotions d’humains assez pathétique : cela les rendez fragiles et n’avaient pas la moindre utilité… Or EVE était un robot utile, qui ne s’encombrait pas du superflue, qui faisait son travail avec professionnalisme, sans se détourner du but, et comme il devait être fait. Pourtant, voir cette réaction se dégageait de Wall-E… c’était comme si tout rentrait dans l’ordre, comme si elle se sentait enfin à sa place, enfin chez elle, enfin à la maison… Le robot avait toujours été son seul ami, il lui avait fait découvrir d’innombrables choses plus magnifiques les unes que les autres, mais il lui avait surtout fait découvrir une chose incroyable : la force d’une amitié, celle qui fait que le travail devient moins le but d’une vie, celle qui fait que l’on se sent moins seule, qui rends la vie moins monotone… Cette force que les robots sont incapables de ressentir ou de créer, cette force propre à l’espèce humaine que Wall-e pourtant, bien que robot, avait su développer. C’est donc en le voyant réagir comme un humain qu’Eveline eu enfin la certitude qu’elle retrouvait le seul être qui avait su compter, le seul être qui lui rappelait son monde.
Il était là, tout pantelant, elle n’était pas capable d’autant d’émotions et de réaction, elle sentait juste que sa gorge se serrait, que son ventre lui faisait mal et que ses joues lui brûlaient comme si elle était en train d’entrer dans une combustion spontanée. Elle avait alors attrapé une ampoule dans le couloir pour lui montrer qui elle était, elle espérait qu’il se souviendrait, mais son corps avait déjà l’air d’y croire avant lui. Lorsqu’elle l’alluma, elle crut que son ami allait défaillir. Elle avait déjà envie de le rattraper mais il resta bien accroché à son meuble et elle ne lâcha pas l’ampoule. Un liquide, comme de l’eau, commença alors à couler de ses yeux, ce qui inquiéta quelque peu la jolie blonde. Fronçant les sourcils, le regard toujours vide d’expression, elle pencha un peu plus la tête. C’était quoi ça ? Elle retourna dans sa mémoire interne pour tenter de vérifier ses données : du liquide lacrymal, oui c’était ça, Wall-E était en train de pleurer, parce que Wall-E était un humain, comme beaucoup d’autres dans cette ville, mais cela, EVE s’en contre-fichait, il n’avait jamais été un robot comme les autres… Etait-il triste ou heureux ? C’était cela qu’elle n’arrivait jamais à analyser. Elle avait appris que les larmes se manifestait tant pour une forte tristesse qu’une joie intense mais jamais encore elle n’avait su faire la différence entre les deux.
Elle n’eut pas le temps de lui poser la question que déjà « Wilson » lui avait enlevé l’ampoule des mains et l’avait prise dans les bras. La blondinette eu alors un mouvement de recul, le visage un peu surpris, mais elle ne parvint pas à éviter l’attaque massive de son ami qui l’emprisonna bientôt de ses bras. Maladroitement, elle se laissa alors faire, ignorant ce qu’elle devait dire ou comment elle devait réagir. Elle n’était pas très à l’aise avec les interactions humaines, elle ne l’avait jamais été. Si Wall-E n’était pas un robot comme les autres, Evelyn n’était pas une humaine comme les autres… Elle ne tenta pourtant pas de se dégager de son étreinte, elle était même plutôt agréable, étrangement. Certes, il la serrait peut-être un peu trop fort, mais elle ne pouvait ressentir la douleur et ne se rendit même pas compte à quel point il était en train de la compresser. Quand il posa sa tête sur son épaule, EVE leva sa main droite, un peu tremblante de maladresse et la posa sur les cheveux de son ami en les caressant doucement. Elle se souvenait de ça, Wall-E lui avait montré ça un jour à la télé. Elle posa alors sa joue contre les cheveux bouclés du robot tandis qu’il lui disait qu’il l’avait cherché partout, qu’il avait eu peur… Il pleurait tellement… Elle n’arrivait toujours pas à analyser s’il était heureux ou triste. Elle tenta alors une approche, la voix un peu trop basse :
- Pourquoi tu pleures ? Tu es triste ? Moi je suis contente de te voir…
L’étreinte cessa alors et Wall-E se dégagea pour essuyer ses larmes. Il lui proposa ensuite de rentrer et EVE répondit en hochant la tête. La jeune femme passa le pas de la porte avec lenteur, en regardant tout autour d’elle. C’était plus grand que la première maison de son ami mais toujours aussi désordonné. Il y avait pleins de pièces et d’objets qu’ils s’entassaient ici et là, pas de doute, elle était bien avec son petit robot. Elle posa alors le regard sur sa télé, sourit et pointa le doigt vers la lucarne tout en le regardant de son regard inexpressif :
- Tu en as une ici aussi ? Je connais ça, la télé. Mais je n’ai encore jamais revu tous ce film que tu m’avais montré… Tu l’as revu toi ?
Un court silence
- Tu sais, si tu ne m’as pas trouvé, c’est parce que j’ai dormi pendant longtemps. Une veille prolongé en quelque sorte… Les humains appellent ça un « coma »… J’étais à l’hôpital pendant 28 ans… Cette femme que tu as rencontré je ne sais pas qui c’est, mais tu n’aurais jamais du croire que c’était moi… Elle était trop méchante avec toi… Tu es mon… « ami ».
Tout ça avait été dit sans ton, comme si c’est mots, elle avait du mal à les dire, à croire, parce qu’elle était dans l’incapacité de ressentir les choses comme les vrais humains. Elle avait du mal à savoir et à ressentir la peur, la joie ou encore la tristesse, mais elle les comprenait. Elle comprenait qu’elle devait être triste de savoir qu’il l’avait prise pour une autre, elle comprenait qu’elle devait être heureuse de le retrouver, elle comprenait qu’elle devait être gêné de lui raconter l’histoire de sa longue, très longue absence. Lorsqu’il l’avait touché, Wilson lui avait donné toutes les données concernant sa vie ces 28 dernières années, elle avait vu qu’il l’avait cherché, qu’il avait cru la trouvé en une certaine rouquine. Elle ne lui avait pas précisé ce pouvoir, pensant qu’il devait sans doute l’avoir aussi…
copyright Bloody Storm
[/quote]
Wilson Wallander
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : George Blagden
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
In a sky full of stars, I think I saw you WALL-E & EVE
Well, I don't have many and I don't have much In fact I have any but I got enough 'Cause I know those eyes and I know that touch
Comme le toucher pouvait être un sens laisser de côté, au détriment des autres, comme si voir et entendre étaient tellement plus importants que tout le reste. Pourtant, à cet instant, Wilson appréciait de pouvoir sentir tout ce qu'il touchait, lui qui, auparavant, n'avait jamais eu la chance de pouvoir ressentir de cette manière les choses qui passaient entre ses mains de métal... Tout avait l'air différent, à présent. C'était plus fort... Il ne saurait l'expliquer, c'était sans doute ça le plus beau mystère de ce corps, ne pas comprendre comment tout fonctionnait. C'est ce qui lui plaisait. Un robot est contrôlé, mécanique, on peut facilement en apprendre les plans. L'humain lui... si complexe et construit de façon à ce que tout s'enchaîne à merveille, sans qu'on ne sache d'où tout venait exactement.
Il sentait bien qu'elle n'était pas habituée à ce genre de contacts, même si, égoïstement, il n'en prenait guère compte à l'instant. Elle était EVE. Lui Wall-E. Cette étreinte, il l'attendait depuis des années, pas question de la laisser passer maintenant qu'il l'avait à portée de main. Elle ne le repoussa pas et il n'eut même pas cette crainte, pour lui c'était simplement naturel, instinctif, elle ne pouvait pas juste lui ordonner de s'écarter. Même s'ils ne s'étaient jamais vus encore sous cette forme, ils avaient passé le stade de la timidité il y a bien longtemps déjà. Il tressaillit lorsqu'il sentit sa main dans ses cheveux. Une sensation inédite. Il sourit sans pouvoir s'en empêcher en entendant ses mots. Elle n'avait pas tant changé et ça ne l'étonnait pas plus que ça... A vrai dire, il s'était rendu compte que, malgré la malédiction, on restait ce qu'on était. On gardait son... essence. Et ça le rassurait, de la voir ainsi, un peu perdu à travers toutes ces émotions qu'il libérait... Il avait retrouvé sa Eve.
Il n'eut pas les mots pour lui répondre, seulement ceux pour l’accueillir, ce qui était déjà beaucoup. Son esprit encore tout chamboulé, à vif, surpris et heureux, mais en même temps toujours craintif. Elle n'avait pas l'air d'avoir envie de partir, heureusement pour lui, et il la laissa observer ce nouvel environnement dans lequel il évoluait depuis des mois. C'était son chez lui qu'elle découvrait à nouveau... Pas le même endroit, pas les mêmes objets que dans le passé, mais toujours le même esprit. Lui aussi était bien resté ce qu'il était...
« Tu en as une ici aussi ? Je connais ça, la télé. Mais je n’ai encore jamais revu tous ce film que tu m’avais montré… Tu l’as revu toi ? »
La télé. Il l'avait admiré pendant des années, des siècles et continuait encore à se poser devant pour visionner quelques reportages, quelques films, quand l'envie lui prenait. C'était de la « technologie ». Il aimait bien ça, c'était toute sa vie, après tout. Il hocha la tête, de gauche à droite, pour répondre à sa question, en baissant les yeux. Jamais il n'avait eu ce courage. Il avait récupéré la cassette dès que la malédiction avait été brisée, dans le magasin de Gold, ayant entendu parler de cette boutique dans laquelle nombreux souvenirs étaient entassés. Pourtant, sans Eve, l'envie ne lui était pas venu de la relancer dans le lecteur. Ça lui aurait... brisé le cœur ? Peut-être pas au sens littéral mais en tout les cas, il ne s'en était pas senti capable. Émotionnellement, il était déjà assez perturbé comme ça, surtout avec cette Yzma.
Il haussa les sourcils d'ailleurs, lorsque la jolie blonde en face de lui évoqua cette jeune femme qui lui avait fait vivre quelques jours de captivité dans son manoir. Penchant la tête sur le côté, il resta quelques secondes indécis, ne comprenant pas comment elle pouvait être au courant d'une telle chose. Au moins, il savait qu'il était normal qu'il ne l'ait jamais croisé avant, puisqu'elle était à l'hôpital... Pendant tout ce temps. Toute seule. Sans même qu'il ne prenne la peine de venir la voir. Il se sentait désolé et coupable malgré qu'il n'y puisse rien... C'était Wilson, à l'époque, qui n'avait jamais fait de bénévolat à l'hôpital, se contentant de faire son travail et d'aider les gens sur son passage mais n'allant jamais chercher plus loin. Il suivait son chemin routinier. Comme un automate. Comme toujours. Et dire que s'il y avait été rien qu'une fois... Il aurait peut-être su... Mais ça ne servait à rien de s'en vouloir. Elle était là. Elle l'avait trouvé, venue de nul part, comme sa navette avait atterri sur sa planète sans prévenir. Le même schéma se répétait... C'était leur histoire. Pourquoi a-t-il tant douté ? Ils étaient censés se retrouver. Ça lui paraissait si évident maintenant qu'elle était face à lui.
« Hum... Comment tu sais pour... la 'méchante' ? »
Oui, autant l'appeler comme ça, elle était vicieuse, égocentrique et franchement arrogante. Méchante, ça lui allait bien.
« Oh... Tu veux... boire, manger, quelque chose ? »
Will avait l'habitude de proposer ça d'abord à ses invités, aussi rares étaient-ils, avant d'entamer une conversation. Bien qu'elle ne soit pas comme les autres et que le traitement soit de ce fait différent... Il n'arrivait pas à la lâcher du regard. Parfois, le temps d'une seconde, un sourire béat ornait son visage avant de reprendre un air surpris, comme s'il n'y croyait pas totalement. Il se retenait pour ne pas de nouveau la toucher, la serrer contre lui, juste avoir un contact aussi minime soit-il, pour se persuader que tout cela n'était pas qu'un simple rêve. Il ne voulait pas passer pour détraqué...
« Tu t'es réveillée il y a longtemps alors ? » Certainement au moment où il avait récupéré ses souvenirs... Tellement de mois, sans même se croiser... Foutu destin. « Tu étais... avec quelqu'un ? »
Sa phrase s'était produite d'elle-même mais sa voix se cassa légèrement lorsqu'il la prononça et il s'agita légèrement sur place, passant une main dans son cou, craignant sa réponse. Il se demandait si elle avait trouvé un autre ami. Plus important que lui. Où elle habitait... Lui s'était bien rapproché de Pandore, qu'il avait accueilli chez lui, alors qu'elle était perdue... Et il s'imaginait la même chose, dans le sens inverse, pour Eve. Elle avait dû avoir une personne à ses côtés pour la guider, pour lui apprendre toutes ses choses qu'elle ne connaissait pas, n'ayant pas de faux souvenirs pour l'aider à se repérer dans ce nouveau monde... Surtout qu'apparemment, elle n'avait pas que ça, mais aussi des « capacités » assez particulières... Il se demandait comment ça fonctionnait. Comment elle savait ces choses qu'il ne lui avait pas dite. Par le regard ? Le toucher ? La simple pensée ?
Comme avant... Elle était plus développée que lui. Pleine de mystères, ne laissant rien lui échapper, un masque sur son visage l'empêchant de savoir ce qui se passait dans sa tête à elle. Il se mordit les lèvres, ne voulant pas craquer de nouveau, il avait déjà assez pleuré. Trop émotif, le petit Will. Mais... C'est que ça lui avait manqué, horriblement manqué. Elle lui avait manqué.
Code by Silver Lungs
Evelyn Nichols
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Scarlett Johansson
Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
TechnoDino, rassemblement
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : EVEEEEE
Plus développée, oui, une fois de plus. C’était une certitude. Et pourtant, tout comme la première fois, EVE ne ressentait aucun sentiment de supériorité, déjà parce qu’elle n’avait pas réellement de sentiment, ensuite parce qu’il était son ami et qu’on ne dénigrait jamais les amis. Certes, elle avait aimé montrer sa puissante la première fois qu’elle l’avait vu en arrivant sur Terre, elle aimait parader, voler dans les airs avec grâce mais jamais elle ne s’était moquée de son peu de faculté. Il était plus âgé qu’elle, ses processeurs étaient plus lents et moins développé, et il lui avait fallu quelques temps pour comprendre que Wall-E n’était pas comme elle. Une fois encore, il n’était pas comme elle, il n’avait pas hérité de se développement cérébral impressionnant, il était devenu simple humain parmi les humains mais c’était toujours ainsi qu’ils avaient fonctionné : elle lui montrait l’incroyable, il lui apprenait la simplicité et l’importance des petites choses.
Lorsqu’il lui demanda comment elle savait pour la méchante, un sourire malicieux s’étira sur son visage. Elle leva la main droite, paume face à lui et se mit à bouger les doigts. C’était sa manière de lui faire comprendre que tout venait du touché. De sa main gauche, elle n’activa pas son processus de savoir et se contenta de récupérer la main de son ami. Lentement, délicatement, elle lui retourna la main pour avoir sa paume face au plafond et plongea ses yeux dans les siens. Elle vint poser sa main droite sur la paume du jeune homme et une lumière chaleureuse se dégagea de se contact. On voyait à présent les cellules aller et venir entre le corps de Wall-E et le contact qui les liait. Les yeux brillants d’excitation, elle le fixa une nouvelle fois et lui demanda, d’une voix pas plus haute qu’un murmure :
- Tu vois ?
Elle avait touché des humains des dizaines de fois depuis son réveil mais jamais encore elle n’avait ressenti une telle chose. Comme si la lumière qui se dégageait de se contact la chauffait doucement, elle et ce cœur d’humain qu’elle n’avait pas réussi à utiliser plus que la vulgaire pompe à sang qu’il était. C’était le truc de Wall-E les sentiments, bien plus que les siens, il avait tout compris des humains avant elle, aussi développée était-elle, aussi archaïque était-il. Une chose était sûre, c’est que le lien qui les unissait à présent, ce doux contact, la troubla quelques instants. Elle lâcha alors sa main et son sourire d’évanoui avec elle. Tentant de reprendre son professionnalisme, elle finit par lui dire :
- C’est comme ça que je sais. Je sais pour la méchante, je sais qu’ici tu t’appelles Wilson, tu es éboueur et ça te va bien… tu continues à ranger et des découvrir des choses, à rendre cette planète plus belle pour que les plantes continues à pousser.
Elle savait encore pleins de choses sur lui mais l’essentiel était dit. Elle jugea utile de lui préciser tout ce que lui ne savait pas :
- Moi je m’appelle Evelyn ici et je suis chercheur biologiste. Il paraît que je donne des cours de mathématiques à l’université aussi…
Lorsqu’il lui demanda s’il elle voulait boire ou manger quelque chose, le même regard vide et l’inclinaison de tête apparurent. Avait-elle besoin de manger et de boire ? Non… Bien sûr…. Elle contrôlait son métabolisme. Pourtant, il semblait que les humains attachaient beaucoup de choses à la nourriture et elle préféra lâcher prise afin de ne pas paraître « impoli ». Ses cellules se remirent au travail normalement et dans quelque temps, elle aurait faim. Elle se contenta alors de répondre :
- Pas pour le moment, mais ça va venir.
Quand il lui posa cette question à propos de son réveil, elle se contenta d’un hochement de tête pour lui dire « oui ». Elle voyait bien qu’il faisait lui-même le lien dans sa tête pour retrouver la date à laquelle elle était sortie de sa veille. En revanche la question suivante la fit rire, de ce même rire délicat, cristallin et discret dont elle était dotée lorsqu’elle était encore robot. Sa voix qui se brise révélait de nombreux choses sur ses sentiments mais elle trouvait qu’il avait un sacré culot de se sentir mal à ce propos quand elle voyait qu’il vivait lui aussi avec une fille… une nouvelle amie… une amoureuse ? Sans vraiment savoir pourquoi, cette pensée lui fit monter le rouge aux joues, il n’avait pas le droit de lui faire ça, il était son ami à elle…. Enfin… Pourquoi réagissait-elle ainsi ? Elle se contenta donc de répondre à sa question en se mettant en mouvement dans l’appartement. Aussi étrange que ça puisse paraître, elle se sentait en cet instant incapable de le regarder dans les yeux. L’être humain était parfois bien étrange.
- Et bien… J’ai effectivement rencontré quelqu’un en sortant de l’hôpital. Un certain Jack Pumpkin, il était épouvantail de sa vraie vie, roi d’Halloween et il cherchait désespérément à tout savoir sur Noël. Je me suis évanouie dans ses bras, sans doute mon corps n’était-il pas encore assez puissant… Et je me suis réveillée chez lui. Il m’a hébergé quelque temps avec son colocataire Zero et je les ai aidés à avoir des informations sur Noël…
Elle s’était arrêtée devant une fenêtre et observait au dehors tandis qu’elle parlait. Quand elle eu finit ses explications, elle se retourna vers lui et s’appuya sur le rebord de fenêtre. Elle le fixa intensément et sa voix ne faiblit pas une seule seconde (elle était plus développée) lorsqu’elle demanda :
- Et toi ? Elle s’appelle comment la fille qui vit ici, avec toi, ton amie ?
Bien sûr, elle le savait déjà, mais elle voulait le pousser à en parler, afin d’en apprendre plus, afin de se rendre à l’évidence qu’il l’avait remplacé…. Sa voix ne faiblissait toujours pas mais on pouvait clairement déceler la jalousie lorsqu’elle demanda :
- Elle est plus gentille que moi ?
copyright Bloody Storm
Wilson Wallander
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : George Blagden
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
In a sky full of stars, I think I saw you WALL-E & EVE
Il ne s'y attendait pas vraiment, à ce qu'elle lui prenne la main de cette façon. Penchant la tête sur le côté, il l'observa faire avec émerveillement, pas le moins du monde effrayé parce qu'elle était capable de faire. La lumière qui se dégagea à leur contact le laissait sans voix. Il se contenta de hocher la tête pour toute réponse à sa question, admirant le spectacle de ses yeux ébahis. Wilson avait oublié la dernière fois qu'il avait eu le droit à un si joli spectacle. Ici la technologie était banale, purement utilitaire, rien d'extraordinaire. Les gens ici ne connaissaient pas les même choses que lui, ne venaient pas du même monde, où tout était « normal » mais simplement plus avancé. Eux avaient de la magie pour s'émerveiller. Lui, il avait Eve.
Il l'avait toujours admiré pour ce qu'elle savait, mais jamais jalousé. Parce qu'il savait aussi que lui était capable de comprendre certaines choses mieux qu'elle... Comme la signification de certaines sensations, bien que ce n'était pas toujours clair. Comme à l'instant. Reportant son regard sur elle, il la vit sourire, vraiment. Cette image lui suffit pour retrouver toute sa bonne humeur. Et il sentait aussi cette chaleur vagabonder dans ses veines, se balader à travers son corps, ses petits fourmillements, qui s'estompèrent lorsqu'elle dégagea sa main, reprenant alors son expression insondable.
Will passa sa main dans ses cheveux alors qu'elle avouait connaître beaucoup de choses sur lui, sans avoir besoin de lui demander. Il ne pensait pas être à la hauteur de ce qu'elle disait, « rendre cette planète plus belle »... Il n'avait pas l'impression d'en faire autant. Il ne se sentait pas non plus inutile mais, depuis que la malédiction s'était levée, il avait l'impression de n'avoir aucun rôle ici. Aucune vraie désignation. Être éboueur ne semblait pas exceptionnel et certains trouvaient même que c'était un mauvais travail. Oh, il l'adorait, il trouvait ça génial. Il aimait nettoyer. Elle n'avait pas tord non plus, au moins, Storybrooke restait jolie grâce à son dévouement. Mais... quelque chose manquait. Un petit vide dans son cœur. Eve en faisait indéniablement parti, ne pas l'avoir retrouver aujourd'hui l'avait vidé petit à petit... Maintenant qu'elle était à présent de retour à ses côtés, il se sentirait mieux, il en avait la certitude.
Evelyn. Ça ne changeait pas beaucoup, puis ça lui allait bien. L'imaginer donner des cours lui arracha un sourire. Il ignorait comment ses élèves se comportaient et s'ils comprenaient tout ce qu'elle pouvait leur donner comme informations, mais il ne doutait pas une seconde du fait qu'elle puisse apprendre beaucoup de choses à beaucoup de personnes. Il se posait surtout des questions sur son esprit pédagogue.
Il avait comprit qu'elle était différente des autres êtres humains qui se trouvaient dans cette ville, le fait qu'elle ait été dans le coma ayant sûrement joué sur ses capacités, et ne fut pas étonné de son manque d'appétit. Il avait hésité à aller s'asseoir, ne sachant pas si ses jambes tiendraient encore longtemps debout, après le choc des retrouvailles, mais il était plutôt incapable de se poser, sûrement encore trop déboussolé. Comme il était incapable d'arrêter ses questions, parfois étranges. « Tu étais... avec quelqu'un ? » Ce genre de choses ne se demandent pas... Si elle avait envie d'en parler, elle le ferait. Il s'agissait de sa vie, de ces mois qu'elle avait passé sans lui, tout comme il s'était occupé de son côté. La curiosité était trop forte, l'inquiétude aussi, et il continuait de gigoter sur place, à côté de son bar, ne sachant pas trop quoi faire ni quoi ajouter.
Son rire le fit sursauter légèrement. Il n'avait plus eu l'habitude de l'entendre et son cœur rata un battement. C'était comme si, de nouveau, tout était inédit. D'un côté, elle n'était plus sous la même apparence. Sa voix était nouvelle à ses oreilles, tout comme ses intonations. Lorsqu'il avait touché sa main, cela lui avait semblé irréel... Il mouva ses doigts à cette pensée, encore troublé.
Au moment où elle évoqua Jack, il ne ressentit pas vraiment de jalousie, plutôt... du soulagement. Parce que si lui n'avait pas pu être présent, au moins quelqu'un s'était occupé d'elle. Comment aurait-elle fait si elle s'était simplement évanouie dans la rue sans personne pour l'aider ? Au final, cet inconnu devait être quelqu'un de gentil, tout simplement. Quelqu'un qui aime à ce point Noël ne peut pas être méchant, en plus. Finalement, il n'avait pas de quoi s'inquiéter. Elle avait juste trouver des amis. Pas des « compagnons ». C'était bien, pour elle, qu'elle ne soit pas seule, il devrait être heureux plutôt que de se poser milles et une interrogations. Il releva la tête dans sa direction, alors que son regard était resté plaque sur le sol pendant qu'elle lui parlait, tellement il se sentait bête. Au même moment, elle aussi venait de se remettre à le fixer, de manière étonnement poussée. Il s'inquiéta l'espace d'une seconde, se demandant si quelque chose n'allait pas, si elle avait autre chose à lui dire... Mais il ne put masquer sa surprise lorsqu'elle reprit la parole.
« Et toi ? Elle s’appelle comment la fille qui vit ici, avec toi, ton amie ? »
C'est vrai... Elle savait tout. Et « tout » regroupait bien plus de choses que ce qu'elle ne lui avait précédemment énoncé.
« Elle est plus gentille que moi ? »
Ce fut à son tour de rire, mais plus nerveusement qu'autre chose. Wilson se sentait affreusement gêné et la rougeur de ses joues le montraient sans problème. Il ne voulait pas vexée Eve, il ne voulait pas non plus qu'elle croit pareil chose. Ce n'était... Il secoua la tête de gauche à droite, un peu trop précipitamment puisque sa tête le lança un instant. Sa voix était entrecoupée, on pouvait le sentir un peu stressé et perturbé.
« Non... Enfin elle est gentille, mais tu ne peux pas... Elle n'est pas... Elle s'appelle Pandore. Et elle n'habite plus ici ! Elle est partie... Elle était perdue et je l'ai aidé... Elle ne connaissait rien... J'étais tout seul et elle aussi... Alors... »
Il sentait le besoin de se justifier, ne désirant pas qu'elle croit qu'il avait trouvé quelqu'un d'autre qu'elle. Certes, il s'était rapproché de Pandy... Pandore. Parce qu'elle avait besoin de quelqu'un et que c'était un domaine qu'il connaissait bien. Mais il s'agissait plus à ses yeux d'une protégée, d'une petite fille perdue qui avait besoin d'un 'grand frère' pour l'aider.
« Elle me faisait un peu penser à toi. »
Se frottant un bras d'une main, pour s'occuper, il évitait de croiser le regard d'Evelyn, tournant la tête, tentant de trouver quelque chose à dire, une manière de changer de sujet. Sans même s'en rendre compte, il avait abordé cette tête de chien battue qu'il faisait généralement quand il était désolé. Ses yeux brillaient comme s'il allait pleurer. Il ne s'en voulait pas spécialement pourtant, d'avoir accueilli quelqu'un sous son toit... Enfin jusqu'à ce que Eve pose ces questions et le fasse douter. Avait-il fait une mauvaise chose ? Il ne voulait pas qu'elle soit mécontente à cause de quelque chose qu'il avait fait. Il ne voulait pas l'énerver ou la rendre triste.
« Ce n'est pas comparable. Tu n'es pas comparable... » Sa voix n'était qu'un simple murmure, il se sentait un peu stupide de dire pareille chose, mais ça lui semblait tellement vrai.
Code by Silver Lungs
Evelyn Nichols
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Scarlett Johansson
Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
TechnoDino, rassemblement
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : EVEEEEE
Le voir se débattre avec ses explications aurait pu avoir quelque chose de comique mais pour Evelyn, cela avait quelque chose de rassurant. Il ne voulait pas la blesser, lui faire du mal et il semblait terriblement gêné, il n’avait pas cherché à la remplacer. Sans vraiment comprendre comment ni pourquoi, EVE ressentit une chaleur apaisante dans sa poitrine et elle la laissa envahir tout son corps. Etait-ce donc cela que le soulagement ? Peut-être… Sans doute. Lorsqu’il lui avoua qu’elle le faisait penser à elle, la jolie blonde fronça quelque peu les sourcils et inclina la tête sur son côté droit. Elle ne comprenait pas très bien… Comment une humaine avait-elle pu lui faire penser à un robot, comment un être différent avait-il pu lui faire penser à elle ? C’était sans aucun doute un sentiment humain que la jeune femme ne comprenait pas vraiment, un mystère que seul Wall-E pouvait résoudre à sa place.
Lentement, elle se décolla de la fenêtre et s’approcha du jeune homme tandis qu’il disait qu’elle n’était pas comparable. Cela, elle le comprenait un peu mieux, un robot ne pouvait pas être comparable à un humain mais elle sentait que son ami voulait dire plus avec ces quelques mots. Lentement elle s’approcha de lui, très prêt et caressa le contour de ses yeux du bout des doigts. Il n’était plus de ferraille mais il avait toujours ce même regard, si expressif, qui lui disait tout même sans aucun mot, ce regard qui avait fini par lui faire comprendre qu’elle n’était plus seule, qu’elle avait un ami, un ami qui était cher à son cœur, aussi peu humain soit-il. Avec une voix douce à peine plus haute qu’un murmure, elle lui posa une simple question :
- Pourquoi ?
Pourquoi quoi ? Elle n’avait pas réagi avant qu’il est fini de parler si bien qu’on ignorait parfaitement si elle posait cette question à propos de « elle me faisait penser à toi » ou « tu n’es pas comparable ». Elle n’avait pas même envie d’aller plus loin dans sa question, elle avait juste envie qu’il y répondre que ce soit pour la première chose ou pour la seconde. Pourquoi n’était-elle pas comparable, en voilà une question, pourquoi lui faisait-elle penser à elle, en voilà une autre aussi intéressante. En y réfléchissant bien, elle n’avait plus vraiment envie de parler de la deuxième amie de Wall-E, elle aussi avait eu des compagnons et visiblement ni l’un ni l’autre n’avait su trouver une personne capable d’effacer ce qu’ils avaient vécu ensemble, ce qu’ils vivaient ensemble.
Sans vraiment se rendre compte que de ce qu’elle faisait, elle avait annulée la gravité de leur corps. Les voilà qui se mettaient à flotter dans l’appartement. Elle avait toujours su voler, lui, jamais. Elle se souvenait encore de son petit extincteur qu’il utilisait pour se propulser dans l’espace. Ce souvenir la fit rire et elle ne put s’empêcher de le prendre dans ses bras et de poser son front sur le sien comme elle l’avait déjà fait une fois. Un coup d’électricité passa alors et elle se recula instantanément. La première fois, elle avait réussi à le mettre hors circuit et elle ne voulait pas le faire une seconde fois.
- Tu vas bien ? Tu n’as rien ? J’ai l’impression que ces corps d’humains ne sont pas très solides…
Elle attrapa ses mains et lentement elle les ramena au sol. Elle avait tant de chose qu’elle voulait partager avec lui, elle voulait lui montrer tout ce qu’elle avait pu découvrir, elle voulait vivre cette nouvelle aventure avec lui, rien qu’avec lui. Avec un sourire malicieux, elle leva ses mains et plongea son regard dans le sien.
- Regarde ça !
Avec des gestes bien coordonnés, elle ouvrit les placards et le frigo par télékinésie. Elle récupéra tout ce dont elle avait besoin et les posa sur le plan de travail de la cuisine. Après avoir tout refermé, elle se retourna vers lui.
- Je commence à avoir faim, on fait des brioches ? Tu sais comme dans l’un des films que tu m’as montré ? Des petites brioches…
copyright Bloody Storm
Wilson Wallander
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : George Blagden
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : Wall-E
In a sky full of stars, I think I saw you WALL-E & EVE
Pourquoi ? Quelle grande question elle posait là... Pandore lui avait fait pensé à elle, parce qu'elle avait ce besoin d'apprendre, cette candeur et cette inconscience du monde dans lequel elle se trouvait, cette méconnaissance des humains qui l'entouraient, cette envie d'en savoir plus, de comprendre... Lorsqu'il avait rencontré EVE, cela avait été différent mais similaire en même temps. Il en savait plus, par les siècles qu'il avait passé seul à ramasser les restes de l'humanité, à les ranger, à les trier. Il se sentait proche d'eux, tandis qu'elle venait juste remplir son rôle pour remettre la nature en ordre. Alors, il avait tenté de lui expliquer. Comme avec Pandore. Puis... c'était la seule à qui il avait vraiment pu se confier, elle était une ancienne boîte, lui un robot, tous deux objets devenus... des gens. Lorsqu'il voyait Pandy dans son nouveau corps, il s'était souvent poser la question de ce qu'EVE pouvait bien être, elle aussi sans doute toucher par la malédiction... Se demandant ce qui avait pu changer... Bien que maintenant, l'ayant en face de lui, il se rendait compte qu'elle était comme avant, simplement dans une enveloppe différente. Pour autant, il la reconnaissait sans problème, même avec cette apparence. Le robot qu'elle avait été et la femme qu'elle était à présent se superposaient dans sa tête sans difficulté.
Wilson ignorait ce qu'il devait vraiment répondre, ne sachant pas vraiment si la question posée concernait cette jeune fille rousse qu'il avait rencontré ou... l'autre partie. Il ne savait pas l'expliquer, celle là. Il se contredisait en plus dans ses propos, parce qu'il est vrai qu'il avait pu s'imaginer Evelynn lorsqu'il se trouvait avec Pandore mais... Non, vraiment, il ne saurait le dire. Et maintenant qu'elle était là, présente, de nouveau dans sa vie, il ne pouvait pas la comparer. Personne ne pourrait jamais la remplacer. Il avait commencé à le comprendre lors de sa visite à Yzma, se rendant compte qu'elle n'était pas la personne qu'il croyait. Maintenant, cela sonnait comme une évidence, elle était unique à ses yeux.
Décontenancé, il haussa les épaules timidement, se rendant compte qu'il pouvait paraître un peu bête, ne sachant quoi dire, ne sachant quoi faire. Il ne savait pas quels mots mettre sur ce qu'il ressentait et, ne préférant pas faire de bêtise, s'enfoncer encore plus dans le bazar qui se créait dans sa tête, il préférait ne rien dire. Ce qui ne sembla pas la déranger... quelque chose d'étrange se produit même alors qu'il restait planté là, silencieux.
Ses yeux s'ouvrirent en grand et il arrêta de respirer quelques secondes, perturbé par cet événement qu'il n'avait pas vu venir. Ses pieds ne touchaient plus le sol, il était comme libéré de la gravité et c'était une sensation très étrange, que de ne plus avoir d'attache sur terre. Ses membres étaient parcourus de fourmillements incontrôlable et il se mit à battre des bras, inconsciemment, par réflexe. Le rire d'EVE à cet instant lui fit retourner la tête, lui qui était en train de fixer son parquet. Il n'avait pas fait le lien, mais elle devait être capable de faire ces choses... Un sourire s'étira sur ses lèvres bien qu'il restait toujours sous le choc de pouvoir voler.
Mais cette surprise n'était pas comparable à celle qui l'envahit lorsqu'elle le prit dans ses bras, sans prévenir, et que le contact de leurs fronts provoqua une petite décharge. Ce n'était pas quelque chose de très désagréable non plus, étonnant tout au plus. Il se sentait même... bien. Étrangement bien. Et lorsqu'elle le lâcha il secoua fortement la tête, de gauche à droite, pour qu'elle ne s'inquiète pas trop.
« Non, non, ça va, ça va très bien même ! »
Ça lui rappelait l'espace. L'absence totale de gravité. Lui et son petit extincteur avec elle volant à travers les étoiles tout près et même ce premier vrai contact... Will se mit à rougir sans en saisir vraiment la raison. Ses mains tremblaient légèrement quand elle les prit pour le ramener sur la terre ferme, où il se sentit presque déséquilibré, soudainement de nouveau sur ses pieds.
La regarder droit dans les yeux, bouche bée alors qu'elle lui montrait encore quelques uns de ses talents, il se sentait capable de rester ainsi pendant des heures. Jamais il ne se lasserait de pouvoir l'admirer, trop heureux de l'avoir retrouver. Il se contenta de la suivre du regard lorsqu'elle s'appliqua à sortir tout le nécessaire pour faire la cuisine sur son bar. Il n'aurait pas pu imaginer partager de telles choses en sa compagnie, auparavant, disons que leurs occupations étaient bien différentes. Mais le fait de pouvoir faire des choses si simples avec elle lui procurait un sentiment de bien-être indescriptible, rassuré, comme si rien n'avait jamais été mal, sa semaine à se morfondre et son désespoir s'étant envolé en un clin d'oeil. Tout s'était rassemblé dans sa tête et il se sentait stupide d'avoir pu douter, l'espace d'un instant, de ne pas la retrouver. Ils étaient liés par leur univers commun, par ce qu'ils avaient traversé... Ils finiraient toujours par se retrouver. Cela aurait pu prendre encore une semaine, un mois, un an voir même vingt... Mais il l'aurait retrouvé. Parce qu'il n'aurait jamais rien lâché. Et elle non plus.
Se rapprochant d'elle vers le plan de travail, il lui tendit un tablier qui était accroché dans un coin de la cuisine, pour qu'elle ne salisse pas sa robe. Son tee-shirt à lui ne risquait pas grand chose de toute façon.
« Je suis plus doué avec les cookies mais j'aime bien les brioches. C'est une bonne idée ! »
Il aurait aimé pouvoir montrer tous ses talents de cuisinier mais il devait avouer qu'il perdait un peu contenance face à elle. Il se sentait si petit et si grand en même temps à ses côtés, comme s'il savait déjà tout mais qu'il en avait encore tant à apprendre.
« Alors, il faut mélanger ça, avec ça... puis ça. »
La farine, le sucre, le sel, un peu d'huile. Prenant le verre doseur à côté de lui, il s'appliqua à trouver les bonnes quantités, versant tour à tour le contenu dans le saladier.
« Ensuite les œufs, il faut les casser et mélanger avec le reste. »
Il tendit les trois à EVE, souriant, se demandant encore si tout ça était bien réel, la laissant faire pendant qu'il mettait un peu de lait à chauffer avec la levure, pour ensuite l'incorporer au reste du mélange. Il se demandait s'il avait vraiment besoin de détailler toutes les étapes, elle devait déjà savoir comment faire, peut-être, ayant déjà acquis tellement de connaissances malgré qu'elle soit restée dans le coma alors que lui était en train de faire sa petite vie de Wilson.
« Après il faut bien tout mélanger puis pétrir à la main pour qu'elle ne colle plus. Hum... Je peux le faire si tu veux. »
Il ne voulait pas lui refiler les tâches les plus chiantes.
« Oh et si tu veux, j'ai des pépites de chocolat ! On peut en faire avec ! »
Il s'était d'un coup excité, mais il faut dire que depuis toujours, en tant que Willy, le chocolat était l'une des raisons qui faisait que sa vie d'humain était palpitante chaque jour malgré sa routine. Surtout en boisson, certes, mais en toutes ses formes il trouvait cette invention fabuleuse. Il se calma vite, se disant que ça ne servait à rien finalement, de s'extasier pour une chose pareille, eux qui avait vécu beaucoup plus palpitant, elle penserait sûrement que ça n'a pas de sens. Il préféra faire comme si de rien n'était, évitant de la regarder directement.
« Hum, il faudra laisser reposer une heure après, par contre, sinon ce sera tout plat. On peut... je peux te faire un café en attendant ou... »
Il hésitait, il ne savait pas ce qu'elle aimait maintenant, ce qui lui donnait envie, ce qu'elle voulait découvrir... Si elle avait encore des choses à découvrir ici. Il n'avait pas d'objets nouveaux comme c'était le cas auparavant. Quoi qu'il avait bien cet arc qu'on lui avait offert... D'ailleurs, elle avait mentionné Yzma, Pandore, mais jamais Morrigan, ne l'avait-elle pas vu dans ses souvenirs ? Pourtant c'était bien la meilleure des aventures qui lui était arrivée ces derniers mois !
« Tu sais que j'ai rencontré une déesse ici ? C'est bizarre, non ? Je sais pas si je dois y croire mais il y a bien des anciens animaux, puis des fées et... nous. »
Il fixait son plan de travail avec ce regard curieux, la lèvre légèrement retroussé sur le côté, expression qui lui était devenu habituelle à chaque fois qu'il se mettait à réfléchir un peu plus sérieusement.
Code by Silver Lungs
Evelyn Nichols
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Scarlett Johansson
Je sens que ça va mal finir mais c'est pour une bonne cause... alors...
TechnoDino, rassemblement
| Conte : Wall-E | Dans le monde des contes, je suis : : EVEEEEE
Ils étaient humains. Oui. Humains. Et même si EVE n’arrivait pas encore à en saisir tout le sens, elle comprenait qu’à présent, des multitudes d’options s’offraient à eux. Lorsqu’ils étaient robots, c’était le destin qui les avait rapprochés, rien ne les avaient destinés à se rencontrer et pourtant, EVE avait dû descendre sur Terre… Wall-E avait tenu bon, il avait voulu la retrouver après son départ, puis il avait fallu sauver la plante, le vaisseau et ces humains du robot fou et tyrannique Otto… Tous ces événements avaient empêchés les deux robots d’apprendre à se découvrir autrement que dans l’urgence, et c’est à présent qu’Evelyn voulait rattraper le temps passé. Son cerveau était bien plus développé que la normale, elle voyait en l’humain qu’un être primaire, un être encore non abouti. Mais depuis qu’elle l’avait retrouvé, elle ne sentait plus aucun sentiment de supériorité désintéressé envers ses congénères… Bien au contraire. Une fois de plus, Wall-E lui avait donné envie de découvrir les humains, la vie humaine et peut-être même les sentiments qui les régissent…
C’est alors qu’elle lui avait proposé de faire la cuisine. Jusqu’à présent, elle n’avait jamais fait une chose pareille. Elle connaissait toutes les recettes du monde, tous le vocabulaire culinaire et pourtant jamais l’envie de toucher une poêle ne lui avait effleuré l’esprit. Jamais, jusqu’à présent… Elle avait récupéré le tablier avec un sourire, en le passant par le coup et en le nouant soigneusement autour de sa taille. Ensuite, elle s’était approchée du plan de travail avec une excitation non dissimulée et avait plongé ses yeux dans ceux de son ami. Il préférait les cookies mais était partant pour des brioches. Super ! Aujourd’hui les brioches, demain des cookies. Elle était prête à en faire toute la nuit si ça lui garantissait de rester avec lui. Le moment présent était si beau, si calme et si simple qu’elle n’en croyait pas ses yeux… Ils n’avaient plus à se battre, plus à lutter, plus à se défendre l’un et l’autre, ils n’avaient qu’à apprécier la douceur du moment présent… Elle l’observa avec un sourire sincère et même si elle connaissait la recette par cœur, elle l’écouta avec un intérêt non dissimulé, le regardant mélanger la farine, le sucre, le sel et l’huile.
- Tu es doué ! On dirait de la neige… Tu sais, je n’ai encore jamais touché de la neige, je sais que c’est froid que c’est un résultat météorologie simple qui vise à solidifier l’eau lors de sa chute vers le sol de pars les températures négatives. Je connais toutes les formes et tous les noms de cristaux possibles et imaginables mais… Je ne sais pas quelle sensation ça fait quand on marche dedans ou qu’on la touche… Tu me montreras ?
Elle avait hoché la tête sur la droite tout en le regardant. Elle voulait vraiment découvrir ça avec lui, le craquement sous ses pieds, la fraîcheur dans ses mains… Il lui donna ensuite les trois œufs qu’elle regarda avec perplexité. Elle avait déjà vu ça dans des émissions de télévision mais jamais encore elle ne l’avait fait d’elle-même. Elle posa avec soin deux et des œufs, regarda le dernier et l’écrasa violemment contre le bord du saladier. La puissance avait été telle qu’elle se demandait comment le saladier avait pu tenir le choc. Une chose était sûre, c’est que l’œuf n’avait pas eu cette chance. Elle se recula un peu choquée de ce qu’elle venait de faire. Il y avait de la coquille partout, dans le saladier, sur le bord de la table, le jaune et le blanc s’étaient répandu pour 1/100eme dans le saladier, le reste étant sur le plan de travail, sur ses doigts, son tablier et… Les cheveux de Wilson. Elle était toujours aussi maladroite… Toute gênée, elle se dépêcha de laver ses doigts et d’arracher un bout de papier absorbant pour retirer la substance des cheveux de son ami. Elle s’était écriée :
- WALL-E ! Oh je suis désolée, pardon, pardon, pardon ! Voilà, ça part, tu en as presque plus. Attends…
Elle se retourna vers le saladier et se mit à trifouiller dans la farine pour récupérer les cadavres de coquilles qui s’y étaient échoués lamentablement. Une fois l’opération finie, elle soupira et se ressuya le front avec sa main, se posant au passage de la farine partout sur le visage. Après une moue anxieuse, elle tandis les deux autres œufs à Wilson, en récupéra un troisième dans le frigo et lui colla dans les mains.
- Tu peux le faire toi, s’il te plaît ?
Elle le regarda faire, avec douceur, ce qui marchait nettement mieux et se proposa pour le pétrissage de la pâte quand il se proposa de leur faire. Il avait déjà suffisamment travaillé et ça, le pétrissage, ça la connaissait ! Elle plongea ses mains dans le bol et se mit à pétrir si vite qu’on revoyait presque le robot en action. Au bout de quelques secondes seulement, la pâte avait cette parfaite texture, qu’elle aurait dû avoir en plusieurs minutes de pétrissage. Elle lui colla le bol sous le nez avec un petit air excité :
- Tadaaaaaam !
Il lui proposa ensuite de mettre des pépites de chocolat et tandis qu’il reprenait son enthousiasme, elle, commençait à être perplexe. Une fois de plus, elle inclina la tête, le fixant de ses yeux brillant et vide :
- Des pépites de chocolat ? Je sais ce que c’est bien sûr mais je n’ai jamais goûté… ça a l’air bon, je te fais confiance ! Mets-en !
Elle avait retrouvé son sourire. Une fois les pépites incorporées, il lui expliqua qu’il fallait faire reposer la pâte et elle déposa sur le saladier un torchon propre avant de lui proposer quelque chose à boire :
- Je connais le café, c’est amère, j’aime bien. Mais je ne connais rien d’autres, tu saurais me faire découvrir autre chose ?
Elle était sûre que oui. Quitte à goûter une spécialité humaine, elle voulait que ce soit avec lui. Il s’était alors mis à parler d’une déesse. Oui, elle voyait qui s’était, elle avait vu cette femme blonde en armure. Wall-E lui disait qu’il avait du mal à y croire, mais elle savait qu’elle avait encore plus de mal que lui. Son esprit rationnel butait un peu avec la magie, quant au divin, aux croyances et religions, ça devenait carrément catastrophique, alors autant dire que c’est ce qui semblait le plus l’étonner.
- La femme blonde en armure c’est ça ? Morrigan ? Oui j’ai vu qu’elle avait beaucoup compté pour toi. Je suis contente qu’elle ait fait attention à toi, qu’elle t’ait protégé ! Je ne veux pas qui t’arrive de mal…
Pour la première fois, elle sentit une certaine chaleur sur ses joues. Elle ne l’avait pas regardé et avait baissé le ton à cette dernière phrase. Comme pour chasser cette gêne, elle reprit la parole :
- Oui, ce monde est peuplé d’êtres étranges… des êtres magiques, c’est difficiles à croire je trouve… Et tu as raison, il y a nous aussi… C’est comme si on venait du futur, tu ne trouves pas ?