« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
June & Bodhi &Jefferson & Pitch & Mary Margaret & Regina
"Du calme, June. On a tous pâti de la malédiction, mais c'est du passé. Il faut qu'on arrive tous à tourner la page et à pardonner si on veut s'en sortir, cette fois. On doit s'unir. Je t'en prie." D'un geste vif, elle chassa la main qu'il avait posé sur son épaule. « Ne me touche pas. » Fit elle en détachant chaque mots d'une voix menaçante, suintant la colère.
Qui était il pour lui dire ce qu'elle devait faire ? Que savait il de ce qu'elle avait vécu ? Rien. Il ne savait rien. Tout comme elle ne savait pas ce que la malédiction lui avait fait subir. Et pourtant … ca ne devait pas être si terrible pour qu'il passe l'éponge aussi facilement. Tandis qu'elle ne le pouvait pas. Elle refusait de le faire. Elle avait beaucoup trop souffert pour ça, et savait que la plaie béante qui marquait son cœur, que cette colère qui ne la quittait jamais, que cette agressivité qu'elle avait acquise resteraient en elle pour toujours.
Si seulement elle ne l'avait vécue qu'une fois, si seulement ses faux souvenirs et ceux de sa vie dans le monde des comptes n'avaient pas été aussi semblables, si seulement la malédiction lui avait offert une sœur au lieu de la lui retirer a nouveau .. tout aurait pu être différent. Elle aurait peut être même pu être heureuse un jour, se reconstruire. Mais maintenant … c'était fini. Elle n’espérait même plus. A quoi bon ? De toute façon, dés qu'elle touchait un peu au bonheur, on le lui retirait cruellement. La joie, l'amour, le bonheur … c'était pour les autres, pas pour elle. Alors la seule chose a laquelle elle se raccrochait, la seule chose qui l’empêchait de sombrer définitivement, c'était sa colère. Elle qui guidait ses pas. Elle qui la maintenait en vie.
Ce qu'elle voulait, c'était seulement que cette sorcière de malheur retire son foutu dôme. Elle rendrait Cassandre a ses parents puis irait lui faire sa fête. Essayer de lui faire ressentir un dixième de la souffrance qu'elle endurait jours après jours. Lui faire payer. C'était pas la fin du monde.
Sauf que … la sorcière ne pu rien faire. Rien de rien. Et il fallait prendre une décision. Prenant la tête du petit groupe – bien qu'elle eut largement préféré que seul Bodhi l’accompagnât, les autres étaient trop dangereux – elle se dirigea vers la tour de l’horloge. Le symbole de la malédiction. Et comme elle le pensait, Yen Sid était la. Et il était apparemment intéressé par Cassy.
Lentement la viking recula, se mettant en retrait du groupe. Elle avait apprit a évaluer le danger depuis qu'elle était petite. Déjà, le groupe dans lequel elle était ne la mettait pas l'aise. Le seul qui avait l'air inoffensif était Bodhi. Les autres, elle les voyait comme des ennemis qui pouvaient potentiellement se retourner contre elle en une seconde et l'attaquer. Bref, pas question de leur faire confiance. Elle ne les voulait pas dans son dos pendant un combat, surtout que la brune risquait « par mégarde » de lui envoyer une flèche tant elle avait l'air énervée. Au moins, elle pleurnichait plus.
La sorcière n'était vraiment pas maligne. Elle provoquait inutilement un magicien alors qu'elle n'avait plus ses pouvoirs ? Elle devrait vraiment aller consulter … La viking fixa le nuage de moustiques qui avançait. Eh bien ca promettait. Elle ne devait pas rester là, pas avec Cassandre. Si elle avait été seule, elle aurait certainement joyeusement plongé dans la bataille, mis là, avec un bébé accroché a elle, c'était trop dangereux. Balayant la place des yeux, elle chercha une sortie de secoure,mais tout a coup, le maire se mit a badigeonner Cassandre avec … elle ne savait trop quoi. Trop occupée a chercher un moyen de s'éclipser, elle n'avait pas entendu le petit discours de Jefferson. En tout cas ça avait l'air important pour lui puisque que Bodhi voulu lui en mettre aussi. '' Hey !'' fit elle en le repoussant tendis qu'elle sentait sa main sur son visage.
"Ne fais pas l'enfant ! C'est une question de vie ou de mort ! Tu me remercieras plus tard !" Pardon ? Se parfumer alors que de gros moustiques télécommandé par un sorcier psychopathe leurs fonçaient dessus c'était une question de vie ou de mort ? Elle allait encore une fois le repousser quand tout a coup elle se sentie... Bizarre. Vraiment très bizarre. Ce dégénéré lui massait les lobes des oreilles ! June le savait, elle était on ne peu plus sensible aux contacts physiques – une des raisons pour lesquelles elles les fuyaient la plus part du temps – et ça, ça lui faisait de l'effet. Non mais ca lui faisait vraiment de l'effet ! Enfin il sembla se rendre compte de ce qu'il faisait, et la jeune femme lui jet un regard furieux, das pour autant pouvoir masquer un petit sourire amusé. C'était chou l'innocence. Pour un peu elle lui aurait presque tapoter la tête tiens.
Elle soupira. A cause de lui et du précieux temps qu'il leur avait fait perdre, elle ne pouvais plus s'enfuir. Rapidement, elle attrapa sa veste qui était accrochée a sa taille et couvrit Cassandre. Elle ne devait pas être piquée. Sauf que étrangement, les bestioles ne les touchaient pas. La jeune femme glissa un regard vers Bodhi, qui semblait se détendre un peu. Ok, elle devrait le remercier plus tard. Ça l’agaçait profondément, mais il avait eut raison.
Soudain, un hurlement de douleur retentit et la viking plaqua ses mains sur les fragiles oreilles de la petite. Jefferson était a terre, les mains plaquées sur la tête, victime d'une douleur apparemment insupportable. Cassandre commença a pleurer, tandis que Bodhi cherchait une solution. D'un geste d'impuissance, il fit faire un mouvementa la baguette, et envoya le chapelier au loin. Avant de le faire revenir. En quelques gestes, il fit cesser la douleur de Jefferson. Pas si bête qu'il en a l'air le petit .. pensa June en calmant Cassandre. « Chuuuut …. ca va aller, c'est finit .. » lui dit elle d'une voix douce. Elle l'aimait bien finalement ce maire. Déjà, il n'avait pas l'air trop dangereux. Et en suite, il se battait conte les événements, refusait de se laisser faire. Et ca, c'était une caractéristique qu'elle appréciait chez les autres, ne supportant pas les pleurnicheurs.
Il continua a agiter la baguette, dispersant les moustiques, mais soudain, le magicien fut face a lui, et plongea une main dans son ventre, lui demandant de lui rendre la baguette. Mais c'est lui même qui nous l'a donnée ! Pourquoi il la re veut ?
Bodhi refusa. D'un geste, le magicien retira sa main, dans un bruit de suçon horrible. Le mire tomba a genoux, les mains pressées contre son ventre tentant désespérément de retenir le flot de sang qui en découlait. Il s'écroula, tendis que le magicien se penchait pour ramasser la baguette. Rapide comme l'éclaire, June shoota dedans, l'envoyant a Pitch – a chaque fois qu'elle pensait a son nom elle avait faim – avant de défier le vieillard du regard. Celui ci la regarda un instant, amusé. « Brave, courageuse et bientôt à terre ». La viking plissa les yeux et se mit en garde. « Essaie donc pour voir ... » murmura elle plus a elle même qu'au sorcier, avant qu'il ne disparaisse subitement pour réapparaître plus loin. Étrange … pourquoi fait il ca ? Il aurait tout aussi bien pu m'arracher les tripes … Quelque chose d'autre devait attirer son attention.
Mais ca l'arrangeait. Son attention n'était plus concentrée sur eux. Rapidement, elle s'agenouilla a coté de Bodhi pour voir l'étendue des dégâts. Il se vidait de son sang. Le poing était passé à travers lui, il est autant ouvert derrière que devant. « Il nous faut un brancard. Faut le mettre a l’abri. » dit elle aux autres. Au loin, elle vit les balais revenir, tendis que l'eau de la fontaine de remettait a bouillonner. Et merde … Rapidement, ils cherchèrent de quoi transporter le blesser, tandis que d'autres combattaient les instruments de ménage. Mais le bléssé agrippa la nuque de la jeune femme la faisant se pencher vers lui, lui murmurant des paroles inaudibles. Elle devait se concentrer pour comprendre ce qu'il disait, au milieu des bruis et des cris. Enfin, il la lâcha, et elle se redressa, laissant aux autres le soin de le transporter. Rapidement, ils l'amenèrent dans une maison du coin, vide , et l'installèrent sur un divan, avant de barricader la porte. Ils seraient en sécurité mais ca ne durerai pas. Déjà la porte principale tremblait.
La viking se tourna vers Mary-Margaret. « Tu peux faire quelque chose ? » fit elle avec toujours ce calme effrayant. Elle ne savait pas soigner ce genre de blessures. Durant ses combats contre les dragons, elle en avait vu des blesser. Mais jamais elle n'avait pu les soigner, c'était un blocage du a la mort de July.
La viking laissa la princesse et sa mère se pencher sur le corps du maire. Si quelqu'un pouvait faire quelque chose pour le maire – bien que l'admettre l’agaçait au plus haut point – c'était elles. La jeune femme jeta un regard aux personnes présentes dans la pièces, et son regard s’arrêta sur Pitch. Lui. D'un geste elle attrapa le sac de Cassandre et lui fit un discret signe de tête, lui montrant l’extérieur. Il devait l'accompagner. C'était vital. Elle ne pourrait pas le faire seule. Son regard, fixe, ne le quittait pas des yeux. Il DEVAIT venir dehors. Les paroles de Bodhi résonnaient encore dans sa tête. Laisse moi … occupe toi du bébé, met la a l’abri … Elle est importante …. Elle l'avait sentie paniquer, il tenait apparemment beaucoup a Cassandre. C'est la solution, le seul .. le seul moyen de faire revenir les dieux … Ils vont vouloir le bébé, j'en suis persuadé … son père … son père en est un … c'est un dieu … ils ne l'abandonneront pas ...tant qu'elle sera en vie, ils chercheront un moyen de venir la chercher … Mais de quoi tu parles ? Qu'est ce que ca veux dire ? le puit... C'est là bas que le sort puise sa force... C'est de là bas seulement qu'il peut être brisé... Puis ils l'avaient déplacer.
Elle devait bouger. Mais ne leur faisait pas confiance. Pas le moins du monde. Elle devrait se montrer ferme. Voir cruelle. Mais elle avait l'habitude des mauvais rôles. « Je me casse. » fit elle en se dirigeant vers la ortie. « Vous êtes trop faibles, vous me ralentirez. Hors de question que je me mette en danger pour essayer de réparer les erreurs de la sorcière et de l'autre piaf. Je vais me planquer chez moi. Bonne chance. Vous en aurez besoin. Entre toi qui sait pas reconnaître ta fille, toi qui bloque tes pouvoirs, et toi qui a apparemment un gros problème mental … Vous formez une belle équipe de bras cassés. Je préfère faire cavalier seul plus tot que de rester avec des faibles comme vous. Bye. ». Qu'ils la prennent pour une lâche, cela lui importait peu pour l'instant.
Elle quitta la pièce, croisant une dernière fois le regard de Pitch, et sortit de la maison par la porte arrière. Rapidement, elle avança, jetant de fréquents coups d’œils derrière elle pour vérifier qu'elle n'était pas suivit. Personne. Rapidement, elle tourna au coin de la rue et aperçut Pitch. Comment diable avait il fait pour sortir ?ce n'était pas important. Rapidement, elle se mit a son niveau. « Désolée pour ça ». Fit elle rapidement en observant autour d'elle. « J'ai besoin de vous. Vous avez la baguette ? ». L'homme la lui montra. « Parfait. Écoutez ... je ne peux rien vous dire, au cas ou « il » nous écouterait. Vous allez devoir me faire confiance et … je vais devoir vous faire confiance. ».
Elle dégluti. Elle n'aimait pas ca, devoir dépendre de quelqu'un était … extrêmement difficile pour elle. Mais elle n'avait pas le choix. Son regard s’assombrit. Elle l'avait choisit lui. Il était fort, elle l'avait vu combattre les balais. Et son sable serait utile. Il maîtrisait la magie en plus. Pour ce qu'elle avait en tête, il était le candidat idéal. De plus, elle en avait parfaitement conscience, elle ne pouvait affronter yen Sid ou ses pantins seuls. Pas avec un bébé. Elle aurait besoin qu'il la protège « Si vous ne voulez pas, je ne vous retiens pas, mais laissez moi la baguette. C'est important. ». Yen Sid voulait la baguette, il ferait certainement tout pour la traquer.
Quand aux autres … contrairement a ce qu'elle avait dit, elle les pensait largement capable de ne pas se faire exterminer et de protéger Bodhi. Il détenait les solutions dans son esprit. La fille aux cheveux flottants les lui avait donné. Elle espérait qu'ils attireraient l'attention du sorcier sur eux, qu'ils fassent diversion. Peut être cela aurait il été plus simple de leur demander, mais.... c'était trop risquer. Yen sid aurait pu les entendre.
C'était dangereux, très dangereux. Mais si la source de la magie est là, si c'est un puit que se trouve l'origine du sort … alors la baguette devrait aider a la contrôler, voir même a la détruire. Ca avait marché sur les moustiques et sur Jefferson. Ca marcherai certainement là bas. Et puis sinon, pourquoi le sorcier la voudrait il ? Bodhi agonisait, sur un canapé parce qu'il avait refuser de la lui ceder. Il y avait une raison. C'est quitte ou double. Elle jeta un autre coup d’œil autour d'elle puis regarda Pitch dans les yeux. « Vous avez choisit ? ». Rapidement, elle se mit en route, se dirigeant vers le puit.
Comment ca la viking osait lui dire q'elle était une princesse de pacotille ? A ces paroles, la princesse se releva donc, laissant David au sol, avant de se retenir de frapper June, juste pour ne pas faire de mal au bébé qu'elle avait dans les bras... Mais s'il n'y avait pas eu le bébé, Mary n'aurait pas hésiter à lui sauter à la gorge...
Quoiqu'il en soit, c'est June qui décida de se rendre vers la grande place. Mary Margaret la suivit alors, faisant toujours la tronche à sa belle mère qui s'était laissé avoir comme une vraie débutante sur le coup. Et puis elle préférait rester aux côtés de Jefferson et de Bodhi pour une fois... Surtout que Yen Sid était venu au devant du groupe, s'intéressant au bébé... Mary Margaret se plaça donc devant June, bandant son arc après l'avoir armé, tout en fixant le sorcier d'un regard noir. Qu'il s'approche un peu du gosse et il comprendrait son malheur... Mais au lieu d'avancer et bien... La poussière qui se trouvait au sol se changea soudainement en une armée de moustiques... Et la brune laissa tomber son idée, alors que Jefferson lui tendait une fiole, en lui donnant des indications. Et comme il s'en était mis, elle suivait aussi le mouvement ! Elle s'appliqua donc la lotion sur les poignets et derrières les oreilles, faisant tourner la fiole... Avant que les moustiques n'approchent mais ne les atteignent pas. Pour une fois, le beau-fils servait à quelque chose !
Mais bien vite, Jefferson tomba à erre, en hurlant de douleur. Mary Margaret fixa la scène, impuissante, avant que Bodhi ne sauve le chapelier, grâce à sa baguette, et n'éloigne en plus les moustiques ! Mais Yen Sid ne semblait pas apprécier ce genre de chose et... Et bien il éventra littéralement Bodhi. Sous le choc de la vue du maire qui pissait le sang, KO, Mary Margaret aida donc les autres à le transporter dans une maison, à l'abri de la rue. Mais le mal était fait et ils étaient cuits...
Et puis en plus June décidait de les lâcher comme ca... Et évidemment Pitch la suivit...
-On est tous morts...
Elle évalua donc les dégats de la blessure de Bodhi, avant de donner les directives à Regia et Jefferson, sur un ton ferme :
-Il me faut de l'eau et un linge propre. On va essayer de laver la blessure et de minimiser le... Vous avez entendu ?
En effet, il y avait un bruits asourdissants dans les escaliers. Puis... et bien des balais enflammés débarquèrent dans la pièce. Mary Margaret se redressa donc et de posta devant Bodhi, prête à le défendre corps et âme. Et puis, une idée venait de lui traverser l'esprit... Elle se battit donc en duel contre un balai, avant de... Et bien de le prendre, se brûlant les mains au passage. Mais elle s'en fichait bien en fait. Elle s'approcha alors de Regina et tenta de lui enflammer ses gants, avant de perdre prise sur le balai qui se remit à combattre contre elle, lui faisant regretter son geste. Elle reprit sa position devant le canapé, avant de finir à terre, entourée de balai et de flammes, trouvant juste la force de dire :
-Protégez Bodhi !
Elle, elle pouvait très bien se débrouiller seule pour le moment. Et d'abord, il lui faudrait créer un bouclier... Quoique... Une autre idée germa dans son esprit. Elle positionna donc ses mains devant elle, avant de créer un léger vent, histoire de faire baisser la densité des flammes...
*Pitch Black
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black
Pitch massa sa mâchoire endolorie alors qu'il se relevait. Un éclair de colère traversa ses yeux le temps d'un battement de cœur, mais le fossoyeur l'avait cherché. Et il s'attendait à ce genre de réaction, mais cela ne rendait pas l'expérience agréable, loin de là. Cependant je savais que je ne pouvais pas en vouloir au chapelier, j'avais fais le nécessaire, comme je le ferais toujours pour ce que je pensais être juste, même si ce n'était pas toujours la meilleure solution. Bref, oublions ce malencontreux accident, car je venais de retrouver la trace du Maire qui était... Oh, proche de mon cimeterre? Que faisait-il ici? Et il n'était pas seul, il y avait deux autres personnes, dont un enfant en bas âges facilement reconnaissable pour son esprit encore jeune, mais le moment n'était pas à faire ce type d'observation, nous devions rejoindre le groupe rapidement. Le fossoyeur se releva en passant sa main sur sa mâchoire une dernière fois, il n'en avait pas l'air mais ce chapelier avait un redoutable crochet lorsque l'on parlait de sa fille, un père protecteur, un brave père. Un peu dérangé, mais j'étais pratiquement certain qu'il pouvait le prendre comme un compliment, ce qui prouvait mon point. L'originalité pouvait être le piment de la vie, n'est-ce pas?
Le groupe se dirigea donc vers le cimeterre mené par une Mary Margaret inquiète qui bondit dans les bras du Maire. Pitch se contenta de sourire légèrement à l'arrière du groupe, tout le monde allait bien pour l'instant. Pour l'instant, car cela ne dura qu'une poignée de minutes alors que Mary retrouva un charnier de personne endormie en plein milieu de la route, tomber ici pour se laisser lentement recouvrir par les cendres. Elle venait de trouver une personne chère encore, car la peur qui émanait d'elle était plus vivace qu'un serpent, tous ses corps endormis formaient une scène macabre, mais nous ne pouvions rien y faire, nous étions impuissant devant cette menace qui arrivait de tous les lieux à la fois et sous toute les formes. Des gens souffraient à nouveau par la main d'une personne trop peureuse pour montrer son visage. Et la peur amène toujours la discorde alors que Mary s'attaquait encore à la bouc émissaire de service, La Reine Noire. Bien souvent, la méchanceté pouvait être encore plus virulente chez une personne qui se croyait en droit d'accabler une personne sur ses fautes passées en fermant les yeux sur sa tentative de rédemption. C'était bien malheureux, et tout cela était généré par la peur, par mon élément. Je n'allais pas me risquer à refaire le même numéro que j'avais fais à Jefferson pour calmer la princesse en pleurs, je ne voulais pas reproduire cette expérience. Puis Régina décida de mettre une paire de gant magique, ce qui était... Du niveau de Jefferson, qu'elle voulait rôtir il n'y a pas une heure pour avoir fait quelque chose de semblable. Pitch se demanda alors comment le destin de Storybrooke pouvait reposer sur des épaules aussi frêles, un groupe rongé par la discorde et les disputes et composé d'inconscients qui ne pensaient pas aux conséquences de leurs actes. Cependant, notre nouvelle arrivante brillait par sa force de caractère et la précision de ses mots, oh, intéressant. Cette fille avait des griffes plus acérées que celle d'un tigre et venait de secouer nos deux amies avec une redoutable efficacité. Puis les yeux du fossoyeur se posèrent sur l'enfant que June tenait entre ses mains, une nouvelle née d'à peine un an mais... Elle dégageait... Quelque chose, une infime trace qui recelait un pouvoir titanesque, je pouvais presque voir tous les nœuds du destin se lié et se délier au-dessus de la tête de ce bambin. Pitch fit un pas en arrière devant cette vision, il ne savait pas qui elle était et l'origine de ses parents mais... Mais elle était la clef, j'en mettrais ma main à coupée, elle était la solution à tout ce fiasco. Je le sentais. Mais elle était un clef capable d'ouvrir des dizaines de portes différents, et si Yen Sid mettait la main dessus... Storybrooke sombrerait, je le voyais, je le sentais. Il fallait faire vite avant que...
"Bonjour June... Quel magnifique bébé que tu as là."
Yen Sid. Il se tenait devant nous, fier et puissant, dégageait une aura de puissance que son âge ne faisait qu'accentuer. Il rayonnait de magie, littéralement, et nous toisait avec des yeux qui semblaient avoir vu la création du monde. Il était ancien, il était puissant, il était l'homme derrière tout ce fiasco, il était venu chercher son dût. Devant nous se tenait le plus puissant des sorciers à avoir foulé cette terre. Et il venait nous nargué. Pitch serra son poing de rage, voilà donc le visage du coupable qui causait tout ce chaos? Il osait se montrer devant moi, devant nous, pour sourire et disparaître de nouveau? Je n'avais hais que deux personnes durant ma longue vie, mon ennemi de toujours l'Homme sur la Lune et Jack Frost, et j'étais venu à formé une sorte d'accord entre les deux premiers, mais cette fois, c'était viscérale. Mon côté humain comme mon côté gardien se révoltait devant cet être qui tirait les ficelles dans l'ombre. Mais vous savez ce qui m'énervait le plus? C'est qu'il pouvait se permettre de tirer les ficelles dans l'ombre tellement il était puissant. Son pouvoir lui permettait de jouer avec nous. Et cela me révulsait. Pitch revient à lui lorsque la nuée de moustique se déchaîna autour de nous, une crise rapidement évité avec la réaction de Jefferson qui nous empêcha de nombreuses piqûres grâce à une de ses potions, encore une fois, cela ne semblait pas réjouir le magicien et le chapelier s'effondra l'instant d'après, se tenant la tête en hurlant. Cette fois, Blue était sur le qui-vive et fit disparaître le visage du ciel. Et Yen Sid apparut une nouvelle fois, tout se déroula bien trop vite, mais le maire était à terre. Du sang gouttant depuis ses vêtements déchirés, du sang, cela faisait bien longtemps que je n'en avais pas vu la couleur vermeille. Et c'était celui de notre maire. Le fossoyeur resta interdit devant cette scène, repensant à la tombe qu'il avait creusée il y a quelques jours à peine. Puis June sortit tout le monde de sa transe en m'envoyant la baguette. Pitch la rattrapa d'un mouvement agile et la fit disparaître aussitôt dans l'une de ses manches, oui, elle serait plus en sécurité ici. Puis les balais arrivèrent de nouveau alors que Pitch créa un nuage de sable noir transportant le blessé. Il se tourna ensuite vers le régiment de balais qui s'approchait inexorablement. Le Roi Cauchemar regarda le régiment sans laisser transparaître la moindre expression. Puis, il fit apparaître sa faux noire et se mit en position d'attaque, il canalisa son énergie dans la lame qui prit des reflets scintillant et plus sombre qu'une nuit sans lune. Puis le fossoyeur fit un mouvement horizontal d'une violence inouïe. De la faux s'échappa une gigantesque lame noire en forme de croissant de lune qui rasait le sol à une vitesse folle, la lame découpa tout le régiment en un seul coup. Le réduisant en coupeau fumant en moins de temps qu'il ne le fallait pour le lire.
Le groupe se rassembla une nouvelle fois à l'intérieur d'une maison vide, puis June exprima clairement son avis sur la situation en décidant de partir et de nous lâcher, d'un certain côté je pouvais la comprendre. Ce que je comprenais aussi était le regard qu'elle venait de me lancer avant de partir, elle me voulait quelque chose, ce n'était pas compliqué à comprendre. Pitch jeta un dernier regard à l'assemblée, jetant un regard désolé au Maire avant de soupirer:
"Je vais voir ce qu'elle veut, protéger le maire et prenez garde. Je vais aller régler ça. "
Pitch se téléporta directement au dehors, observant les alentours à la recherche de cette certaine June et de l'enfant, Pitch observa le duo sans ciller alors que la femme s'approcha de lui:
« Désolée pour ça. J'ai besoin de vous. Vous avez la baguette ? Parfait. Écoutez ... je ne peux rien vous dire, au cas ou « il » nous écouterait. Vous allez devoir me faire confiance et … je vais devoir vous faire confiance. ».
Le fossoyeur leva un sourcil dubitatif devant ce que disait la jeune femme, cela lui coûtait de demander de l'aide. Je pouvais voir qu'elle ravalait sa fierté sachant bien qu'elle ne serait pas de taille, et pourtant elle n'hésiter pas à demander de l'aide à un inconnu pour sauver cette ville, un inconnu à la mauvaise réputation. D'une certaine manière, j'étais touché par sa demande. Mais elle avait raison, cette gamine était la clef de cette historie et June n'avait aucune chance face à Yen Sid, avec où sans baguette... Et pourtant, elle allait se jeter dans la gueule du loup parce qu'elle refusait de céder face à lui. Elle était courageuse et admirable. Oui c'était décidé. Le fossoyeur ferma les yeux, appelant sa fille Maara par la pensée. L’aînée de ses créations n'était pas loin et allait bien, j'étais soulagé de l'apprendre, mais j'avais quelque chose à lui demander:
*Maara, ma fille, je suis content d'apprendre que tu es en bonne santé. J'ai un service à te demander, un groupe de personne, dont le maire, se trouve au 27 rue du Cimeterre, et je pense qu'ils vont avoir besoin de protection. Est-ce que tu pourrais aller les aider, c'est important et... *
Pitch ferma les yeux avant de respirer un grand coup, pour la première fois depuis des siècles, le fossoyeur trembla et ravala difficilement sa salive. Il allait devoir affronter ce monstre, et bien soit, mais ce qui le terrifiait était que Maara risquait de se retrouver seule à nouveau, et je refusais de l'abandonner une nouvelle fois.
*Et je t'aime, je suis incroyablement fier de toi. Maintenant je vais aller régler cette histoire une bonne fois pour toute.*
Pitch coupa le lien définitivement avant de rependre son masque froid, il se tourna vers June qui avait déjà prit de l'avance et se téléporta à ces côtés. Se mettant à marcher en croisant les mains derrière son dos au même rythme soutenu que la viking. Il jeta un œil à la petite fille, ignorant le T-shirt ridicule qu'elle portait, et plongea son regard froid dans les yeux de l'enfant qui ne cilla pas. Pitch laissa s'échapper un léger sourire en coin, brave fille.
"Je viens June, maintenant rester derrière moi et accrochez vous."
Le croque-mitaine posa sa main sur l'épaule de la guerrière et les téléporta tous les deux proche du puits. Juste aux bords de la clairière, devant le duo se dressait Yen Sid qui se retourna lentement, le sorcier toisa le duo et l'enfant du haut alors qu'il posa une main sur le puits. Alors le voilà, il se tenait de nouveau devant moi, le monstre à l'origine de toute cette peine et ce chaos. Le sorcier ria, un rire tonitruant, moqueur, alors qu'il regarda le duo avec mépris:
"C'est tout ce que Storybrooke peut m'envoyer? Un croque-mort dépassé et une pauvre femme tenant un bébé. Votre ville est faible, elle fait pitié, mais nous vous en faites pas. Je vais régler ce problème de manière définitive."
Pitch resta stoïque, empêchant June de faire la moindre chose irréfléchie en l'arrêtant de son bras. Il fit un pas vers le sorcier avant de s'éclaircir la voix et de prononcer:
"Yen Sid, je te sommes de stopper tes activités tout de suite, où tu devras en affronter les conséquences. -Oh, et avec quoi? Cette baguette?"
Les yeux de Pitch s'écarquillèrent lorsque le sorcier fit apparaître la baguette dans sa main, et en effet, elle n'était plus dans ma manche. Cet homme aurait put prendre la baguette depuis le début mais avait laissé croire que Bohdi pouvait faire quelque chose avant de lui reprendre... Il... Je... Le fossoyeur tiqua alors que ses poings se serrèrent, puis le magicien éclata d'un nouveau rire moqueur et fit un mouvement de sa baguette. Aussitôt, June poussa un cri et Cassandre lui fut arraché des mains, l'enfant vola jusque dans les bras du sorcier qui lui jeta un regard à glacer le sang avant de sourire:
"Maintenant laissez-moi, je suis de bonne humeur et je veux bien vous laissez le peu de temps qu'il vous reste en paix. Disparaissez et vous allez po..."
Le magicien ne termina jamais sa phrase. Pitch, fou de rage, venait de se téléporter en une fraction de seconde à ces côtés, juste au-dessus de lui. Le fossoyeur était en toge de combat et se laissa retomber sur le magicien qui ne vit rien venir, son poing toucha le sommet de la tête du magicien dans un crac retentissant qui résonna à travers toute la clairière. Yen Sid lâcha l'enfant et se téléporta plus loin alors que Pitch utilisa son sable noir pour stopper la chute du nourrisson. Il ne quitta pas le magicien des yeux et utilisa son sable pour rendre l'enfant à June. Puis il fit apparaître sa faux.
"Yen Sid, si j'étais une bonne personne, je t'aurais laissé une chance de comparaître devant la loi pour assumer tes actes. Mais malheureusement pour toi, je suis le Roi des Cauchemars, et tu vas mourir ici et maintenant. Connard."
Le magicien hurla et fit un mouvement de sa baguette, aussitôt le sol se bisa sous les pieds du croque-mitaine. Pitch s'envola face à cette attaque et téléporta June plus loin. Il trancha plusieurs rochers qui filaient vers lui avec sa faux et contre-attaquer en levant faisait pleuvoir des dizaines de projectiles de sable sur le magicien. Tout rebondirent contre son bouclier. Puis le combat éclata réellement, c'était surréelle. Deux entités magiques d'une puissance inconcevable s'affrontait, en moins d'une minutes la clairière fut dévasté par une pluie de flamme qui s'écrasa contre le bouclier de sable noir du fossoyeur, le sol se fissura encore, laissant s'échapper des nuages d'insectes pourchassés par des nuées de chauves-souris sombres qui assombrissaient le ciel. L'air se chargea d'électricité alors que les éléments se décharnaient, Yen Sid était d'une puissance inconcevable et plus d'une fois le nuage noir faillit chuter face à ses assauts. Pitch filait entre les attaques, invoquant vague sur vague de sable noir et tranchant la magie brute avec sa faux. Puis les deux adversaires se retrouvèrent en face à face et frappèrent d'un même ensemble. La baguette rencontra la faux et le choc causa une explosion qui fit trembler la ville entière, soulevant de la poussière et de l'énergie pure dans l'air, causant cataclysme sur cataclysme. Une pluie d'acide tomba sur la clairière tandis que les attaquent redoublèrent de puissance. Le choc titanesque était sans fin alors qu'une vague d'eau bouillante de plusieurs mètres de hauteurs s'écrasa contre une vague de sable noir, provoquant une explosion magique qui repoussa les deux adversaires. Puis des dizaines, des centaines de boules d'énergies entourèrent le fossoyeur qui s'entoura d'une tempête de sable noir, Pitch grinça sous le choc de plusieurs centaines de projectiles contre ses défenses alors que du sang commença à couler de ses blessures. Son chapeau tomba, puis les attaquèrent cessèrent, et lorsque Pitch leva la tête il vit Yen Sid, blessé lui aussi, lever les deux bras en l'air. Dans le ciel de Storybrooke, englobant l'intégralité du dôme, se trouvant une gigantesque boule de feu de plusieurs centaines de mètre de diamètre, le feu était d'un bleu profond et je pouvais sentir le pouvoir écrasant de cette attaque peser sur mes épaules. Pitch cracha par terre, se levant difficilement, il regarda le magicien dans les yeux avant de prendre sa faux à deux mains. Puis il se concentra. La peur de tous les habitants de Storybrooke était palpable, la peur d'une ville, d'un peuple entier courrait dans ses veines, gonflant ses poumons, tout le monde craignait pour sa vie, pour la vie de ses proches. Toute cette énergie me nourrissait tel un flot sans fin. Puis la sphère commença sa descente infernale et le fossoyeur banda ses muscles. Sa faux devint gigantesque, immense, un voile de sable tranchant qui se leva, effleurant le dome de sa hauteur. Puis Pitch abattit sa faux et les deux attaques se connectèrent, causant une gigantesque explosion à l'impact. Le fossoyeur lutta, puisant dans toute l'énergie qu'il disposait pour détruire cette attaque meurtrière. Il poussa un cri de haine phénoménal, et accentua l'effort. La lutte durant une minute entière, une minute durant laquelle la ville retint son souffle, une minute qui fit trembler le cœur de tous les habitants de Storybrooke. Et finalement, la sphère se brisa, disparaissant dans une explosion or et rouge qui rongea les toits les plus hauts de la ville. Pitch continua son coup, réduisant et concentrant la puissante de sa faux pour frapper juste à ses pieds. La pierre explosa et un gigantesque geyser de sable noir se créa sous les pieds sur magicien épuisé, l'envoyant en l'air. Pitch ne perdit pas de temps et créer deux cordes de sables noires qui attrapèrent le magicien en l'air. Pitch tira dessus, ramenant violemment Yen Sid contre terre, puis il fit tourner les chaines, cognant le magicien contre les rochers et le sol. Puis il ramena le magicien à lui et l'attrapa par la gorge, le soulevant du sol. Dans les yeux du fossoyeur brûlait une colère immense, une rage sans nom. Il allait se montrer sans pitié. Le fossoyeur serra sa main autour du cou du sorcier, souriant à la vue de son air terrifié et le frappa dans le visage une première fois:
"C'EST POUR BOHDI!"
Le fossoyeur venait d'hurler, puis il frappa une seconde fois dans le visage du magicien:
"C'EST POUR JEFFERSON ET SA FILLE!"
Une troisième fois, chargeant son poing avec du sable noir:
"[color=#000000]ET CA, C'EST POUR CETTE VILLE!/color]"
Pitch frappa une nouvelle fois avec une telle violence que la mâchoire du magicien céda, le choc l'envoya contre le puits qui tenait encore miraculeusement debout. Les deux combattants étaient un piteux états, Pitch utilisa sa faux comme béquille et respirait difficilement, sa toge déchirée en plusieurs endroits. Mais il avait réussit, Yen Sid se tenait tremblotant contre le puits, bougeant difficilement pour se tourner vers le fossoyeur qui claudiqua jusqu'à lui. Je pouvais sentir sa peur, je m'en délectais, il paniquait, il voulait fuir. Ce monstre n'allait pas pouvoir s'échapper désormais... Et je l'avais fais pour la bonne cause, pour la première fois de ma vie, je m'étais mis en danger pour un seul but, protéger ce que j'aimais, protéger cette ville, protéger ce lieu magique qui m'avait offert une deuxième chance...
"C'est impossible... Qui... Qui es-tu...?"
Le fossoyeur laissa s'échapper un sourire carnassier alors qu'il pointa sa faux vers le magicien, je l'avais brisé, mais il était encore capable de faire quelque chose, il fallait que je reste sur mes gardes:
"Je suis Pitch Black, le Roi Cauchemar et Croque-mitaine. Et tu dois apprendre une chose Yen Sid..."
Pitch se tourna vers June qui tenait Cassandre dans ses bras, elle avait l'air absolument choquée, mais elle était vivante et l'enfant aussi. Pitch lui sourit franchement, son sourire perçant la carapace de centre et de sang qui maculait le visage du fossoyeur. Elle avait été d'un courage sans faille elle aussi, elle avait lutter contre l'impossible. Elle représentait ce que Storybrooke avait de mieux à offrir, de plus juste.
"Impossible n'est pas Storybrooke..."
Jefferson Hyde
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Jefferson s'était lamentablement traîné dans la maison, s'adossant au canapé où l'on avait déposé Bodhi, le regard vide. Il était mal en point, ça on pouvait le dire. En tout cas, il ne chercherait plus jamais à adopter une attitude d'humain normal. Ces gens-là étaient complètement cinglés. Poussant un soupir en faisant trembloter ses lèvres, il se mit à chantonner pour lui-même, envahi par une indifférence grandissante à tout ce qui se passait. June s'était barrée en compagnie du petit et du Roi Cauchemar, Mary Margaret se la jouait princesse rebelle en essayant de protéger le maire, et Regina pestait encore parce qu'elle portait ces fichues gants. Eh, les chapeaux sur un Chapelier, forcément ça rend plus puissant, mais on a jamais dit la même pour des gants sur une sorcière… Le Chapelier en question pouffa presque de rire à cette pensée, jetant un œil blasé en direction des balais brûlants qui venaient d'entrer presque en dansant. Il tourna la tête vers Bodhi, l'air nonchalant.
« Tu ne t'es jamais dit que les humains sont bizarres ? D'un point de vue de volatile je veux dire ? » À mesure qu'il parlait, Jefferson se mit à fouiller ses poches, à la recherche d'un bonbon, histoire de se détendre un peu. « Ah pardon c'est vrai t'es presque mort... » Ses mains entrèrent en contact avec des fioles, qui cliquetèrent entre ses doigts. « Is it bright where you are ? And have the people changed ? Does it make you happy ? » Il s'était mis à chantonner, sans tenir compte des balais en flammes qui approchaient dangereusement et des cris d'hystérie des deux donzelles qui restaient dans la pièce. Ces paroles s'adressaient étrangement à quelqu'un, quelqu'un d'important, quelqu'un qui faisait battre le coeur du Chapelier, quelqu'un qui se trouvait à l'extérieur du dôme et qu'il avait la ferme intention de retrouver. « Elle est mignonne ta femme, monsieur le maire. Sacré caractère ! Et futé avec ça. Elle est parti avec votre enfant pour le mettre en sécurité je présume ? » Jefferson disait n'importe quoi, mais ce discours sans aucun sens avec le pouvoir de laisser son esprit tordu prendre le dessus. La plupart des gens le prenait pour un dingue, mais l'était-il tant que cela ? Sortant deux fioles de sa poche, il les analysa à la lumière, curieux de savoir ce qu'elles contenaient. « Tiens Bodhi, on va essayer un truc. » Ouvrant la première éprouvette, il en versa une goutte sur son doigt, avant de faire de même avec la seconde. Pendant plusieurs instants, rien ne se passa. Puis, un étrange phénomène se produisit… les deux liquides réagirent entre eux, et bientôt, une masse gélatineuse se forma dans la main de Jefferson ressemblant à un gros chewing-gum multicolore et usé. Il faillit pousser un cri hystérique, jouant avec la matière, tout heureux de sa découverte, comme un savant fou devant sa création. Fou, n'est-ce pas ? On parlait bien du Chapelier ! Où s'arrêtait la science et où commençait la magie ? Où plutôt, où s'arrêtait la magie et où commençait la science ? Magie scientifique ou science magique, incompatible ? Vraiment ? « Regarde, regarde, regarde ! Oh mais c'est magnifique ! »
Jefferson se leva aussi rapidement que sa santé le lui permettait, juste après avoir refermé les fioles, notant au passage que Mary Margaret Blanchard et Regina étaient en train de se battre contre des balais enflammés. Haussant les épaules, le Chapelier fit le tour de la pièce d'un regard perçant, cherchant quelque chose d'utile, quelque chose qu'on lui avait demandé quelques minutes plus tôt. Une bouteille d'eau, à moitié vide, trônait ouverte sur une table basse, laissée là dans la panique créée par l'arrivée en masse des balais tueurs. Juste ce qu'il fallait. Mais bien sûr, il restait deux ou trois de ces charmants objets de ménage qui lui barraient la route.
« Aller les petits, on va faire ça bien ! Mary Margaret Blanchard, Regina, il va falloir que vous repoussiez les balais le plus longtemps possible. Le temps que je fasse un truc. Et posez pas de questions, pitié, je n'ai pas le temps de vous entendre vous plaindre que je suis trop fou et qu'il ne faut pas me faire confiance ! »
Et ce disant, il saisit les deux fioles et les ouvrit, avant de tracer un cercle autour du canapé, en prenant soin que la quantité de produit soit aussi égale que possible partout. Son plan était simple, mais il pouvait tout aussi bien tourner à la catastrophe ; mais vu le bazar qui régnait dans la pièce, il était bien obligé de jouer le tout pour le tout. Et c'était sa peau qui était en jeu. Il avait commencé son cercle du côté opposé de la bouteille d'eau, pour le finir juste en face, à quelques mètres. Comme ça, il avait peut-être assez de temps pour l'attraper et retourner près des autres avant que les liquides ne réagissent. C'était la roulette russe, et dans l'état où il était, ses réflexes n'étaient pas au rendez-vous. Mais il avait compté. Il avait très exactement vingt et une secondes entre le moment où les liquides entreraient en contact et le moment où ils exploseraient. Autrement dit, vider les fioles, bondir chercher la bouteille, et bondir à nouveau pour se retrouver à l'intérieur du siècle. C'est parti ! Dix-sept. Le Chapelier avait adroitement contourné un balai brûlant, bien qu'il sentait une nausée atteindre ses tempes. Sa main était à quelques centimètres de la bouteille. Treize. La bouteille était dans sa main, et il se jeta en arrière, grinçant des dents sous la douleur. Dix. Trois balais le brûlèrent, bien qu'il les bouscula, ignorant la douleur aussi fort qu'il en était capable. Cinq. Il s'effondra sur le sol, à moitié à l'intérieur du cercle. S'il restait comme ça, le liquide allait exploser avait lui en-dessus. Ça, ça allait faire mal. Trois. Par un effort surhumain, il se traîna sur le sol aussi vite qu'il le put, parvenant enfin à destination, essouflé, brûlé, tenant dans sa main son précieux breuvage. Un. Les liquides réagirent à la vitesse de l'éclair, et une matière gélatineuse se forma par cette étrange réaction peut-être chimique, peut-être magique ; un mur se construit entre les oubliés du groupes et les balais brûlants, avant de se refermer au sommet, résultant en un dôme de gélatine étrange. Une barrière protectrice, qui semblait d'une fragilité incroyable, et qui pourtant tenait bon face aux assauts des ennemis. On pouvait les entendre rebondir contre la masse molle, essayant tant bien que mal de la percer, mais elle absorbait chacune de leurs attaques avec une fiabilité effrayante. Incapable de respirer correctement, brisé de douleur par les brûlures, Jefferson leva le bras qui tenait la bouteille en direction de Mary Margaret Blanchard.
« J'aurais jamais pensé qu'un jour je risquerais ma vie pour une demi-bouteille d'eau... »
Il gémit, n'osant pas regarder les marques roussies qui couvraient une partie de ses bras et de son ventre. Peut-être que cette gélatine avait des propriétés apaisantes… Faudrait qu'il teste. En attendant, il examina les fioles, qui contenaient chacune encore quelques gouttes de produit.
« Le Maire saigne encore ? Si on applique ça, ça pourrait arrêter le saignement. Ou empoisonner sa circulation sanguine, mais bon, au point où en est !.. »
Il se coucha sur le dos faiblement, adressant un large sourire à la Méchante Reine et à Mary Margaret Blanchard.
La ville était devenue folle... C'était ce que je me disais alors que je ressentais à la peur des habitants. Il se passait des choses étranges au dehors, enfin, ce qui avait été autrefois le dehors... Un dôme avait été mis en place, je le ressentais, mais pourquoi ? Et par qui ? Curieuse et intriguée, j'étais sortie de mon appartement pour aller explorer un peu. Me déplaçant dans l'ombre, comme j'avais repris l'habitude de le faire depuis que j'avais retrouvé mon père, j'observais... Il se passait des choses près de la grande place, mais par prudence, j'avais décidé de ne pas m'en approcher. De toute façon, je voyais tellement de choses étranges là où j'étais, je n'avais pas besoin d'aller plus loin... Des corps jonchaient le sol et en me penchant, je remarquais qu'ils étaient endormis. Pourquoi eux et pas moi ? Telle était la question que je me posais. Cela n'avait pas vraiment de sens, mais d'un côté, il valait mieux que je reste éveillée. Des bruits de combat finirent par me parvenir, réveillant mon côté curieux qui, je le remarquais par à coups, ne s'était pas plus calmé que cela. Toujours protéger par les ombres qui étaient mon univers, je me glissais vers le lieu de ces combats. Arrivée non loin de la grande place, je remarquais une épée à terre. Je me baissais pour la ramasser et me remit en chemin, un peu plus prudente cette fois. J'allais m'approcher un peu plus quand je sentis un contact mental se mettre en place. Seul mon père en était capable mais il ne le faisait que s'il en avait véritablement besoin, ce qui là, n'annonçait rien de bon !
*Maara, ma fille, je suis content d'apprendre que tu es en bonne santé. J'ai un service à te demander, un groupe de personne, dont le maire, se trouve au 27 rue du Cimeterre, et je pense qu'ils vont avoir besoin de protection. Est-ce que tu pourrais aller les aider, c'est important et... Et je t'aime, je suis incroyablement fier de toi. Maintenant je vais aller régler cette histoire une bonne fois pour toute.*
Je me figeais. Ce n'était pas possible, il ne pouvait pas, il n'allait pas me faire ça ! Mon père partait au combat, peut-être serait-ce définitif... Il partait sans moi, pour protéger cette ville insipide et ces habitants ennuyeux... Tout en me demandant à moi d'aller protéger un groupe près du cimetière. J'avais du mal à avaler la pilule. J'avais mis déjà trop longtemps pour le retrouver, je ne voulais pas le perdre de nouveau ! Même en sachant qu'il était fier de moi, je ne pouvais pas ne plus le voir. C'était mon père, mon créateur, celui pour qui je ferais n'importe quoi ! Malgré son insistance à vouloir me faire comprendre je ne sais quoi en parlant d'amour, je lui étais fidèle et dévouée. Un déclic se fit dans ma tête. J'aurais pu, non mieux, j'aurais dû m'émanciper de son influence lorsque j'avais recouvré la mémoire. Mais je ne l'avais pas fait. Et si jusqu'à présent je m'étais demandée pourquoi, aujourd'hui, je comprenais. C'était - le mot me faisait déjà vomir d'avance - l'amour que je ressentais pour mon père qui m'avait conduite à tout cela. Cet amour, ce sentiment si mielleux et infect que je ressentais aujourd'hui me poussait à rejoindre mon père pour l'empêcher de faire cette folie. Mais il avait coupé le lien, m'empêchant de le repérer à mon tour. De lui, il ne me resterait donc que ces dernières paroles et cette dernière mission...
Ravalant ma colère et ma peine face à cette perte qui semblait inéluctable, je me fondis dans les ombres pour réapparaître près de l'adresse qu'il m'avait indiqué. Il y avait du grabuge à l'intérieur et toujours cachée par les ombres, j'entrais. Des balais inanimés jonchaient le sol, signe qu'un affrontement avait eu lieu mais que le groupe qu'il me fallait protéger les avait en partie abattu. Je me saisis d'une seconde épée et entrais dans le salon où régnait les flammes, des balais et un dôme d'une espèce de gélatine qui protégeait les humains. Sans attendre, je partis à l'attaque, tournoyant pour éviter les flammes et abattre d'un même coup le peu de balais restant. Le dernier d'entre eux parvint tout de même à m'entailler le bras et à part une grimace de douleur, cela ne me causa pas plus de trouble que cela. J'étais concentrée sur ma mission, cela obstruait le reste.
- Pas mal le dôme... Bonne défense, mais qui ne sert pas à grand chose dans un endroit aussi réduit... Dis-je sèchement, me rendant compte que les protéger ne serait pas simple si nous restions ici. On va...
Je me coupais soudainement. Une voix, celle que je n'osais pas souhaiter d'entendre retentit de nouveau dans ma tête. Un hoquet de surprise m'échappa. Il était vivant ! Il ne m'avait pas laissé, il avait réussi à s'en sortir pour rester en vie ! Et pour me délivrer un nouveau message...
*Maara... Je suis ravi de voir que tu les as trouvé. Nous avons très peu de temps, il faut que tu les emmènes au puits. Le temps presse !*
Et voilà, la mission pourrie était encore pour moi. J'avais horreur de jouer les nounous, cela ne me correspondait absolument pas et m'ennuyait profondément. Mais j'allais le faire, puisque Pitch me le demandait. Mon père avait une telle influence sur moi qui ne douterait même pas de l’exécution de ses ordres.
- Il faut qu'on bouge. On a besoin de vous au puits. Leur appris-je tout en tournant autour du dôme. Les attaques n'ont pas servi à grand chose à ce que je vois... Je vais essayer de détruire ce truc. Protéger vos yeux et le maire, on ne sait jamais...
Sans plus attendre, je fermais les yeux, me concentrant un maximum pour appeler mon pouvoir. Ce que j'allais faire, je ne l'avais jamais tenté à une aussi grande échelle. Le pouvoir de la peur des gens encore en éveil m'aidait considérablement. J'appelais à moi le sable noir, comme mon père m'avait appris à le faire. Le sable se mit à recouvrir la gélatine et une fois fait, je lui ordonnais de pénétrer à l'intérieur, de ne faire plus qu'un avec la gélatine bizarre. Au début, rien ne se passa. Puis je sentis. Le mélange se faisait. Assez en tout cas pour leur donner une ouverture. L'un des points attaqué par les balais avait créé une minuscule faille que mon sable avait trouvé. Je lui fis élargir l'entrée, assez pour que les coincés puissent sortir. Mais la pression du dôme était forte, très forte, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Le temps nous était compté.
- Je ne pourrais pas tenir cette ouverture très longtemps. Dépêchez-vous d'en sortir, sinon, je vous abandonne là. Déclarais-je d'une voix sèche mais tendue à cause de l'effort.
Ils avaient tout intérêt à se grouiller le cul, sinon, j'allais les laisser ici, pour aller retrouver mon père et l'aider à régler les choses.
Regina Mills
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| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Non franchement, les choses allaient de mal en pire depuis que j'avais mis ces foutus gants et tout ça, c'était de la faute de ce Yen machin truc, il allait vraiment me le payer dès que mes pouvoirs me seraient rendus car on n'empêche pas une sorcière d'avoir recours à sa magie. Enfin bref, je suivis tout le monde jusqu'à l'horloge mais apparemment, le sorcier fut plus rapide et tout alla très vite. Une ornée de moustiques nous arrivaient droit dessus et Jeff nous tendit une flacon remplis d'un liquide étrange mais qui apparemment faisant fuir les moustiques et les empêchaient de nous piquer. Je laissa les autres se tartiner derrière les oreilles et sur les poignets et je pris la fiole avant de la sentir ❝ Jefferson, ça pue ton truc... ça ferais reculer un troupeau d'éléphant ❞. Vu le regard que me lançais Mary, je ne dis rien et fis comme tout le monde avant de rendre la fiole à Jeff.
En tout cas, ça avait l'air de marcher parce que aucuns de nous ne se fit piquer et les moustiques finirent par disparaître avant que Jefferson ne commence à hurler et à s'écrouler sur le sol. Je ne savais pas quoi faire étant donné que sans pouvoirs magiques, je suis pas utile à grand chose (merci de ne pas ressortir cette approbation (a)) mais Bodhi s'empara de la baguette que lui avais donné le sorcier et commença à s'amuser à la jouer à la Harry Potter, je m'apprétais à dire quelque chose mais apparemment, Jeff allait mieux. Je soupira de soulagement mais j'écarquilla grand les yeux quand je vis Yen Sid la main dans le ventre de Bodhi et littéralement lui faire un trou béant à travers lui et il l'avait pas loupé. ❝ Ark... ça dois faire mal. ❞
Il pissait le sang et je dois dire que je commençais à grandement m'inquiéter, mais rapidement on l'emmena dans une maison près du cimetière où on l'allongea sur le sofa, avant que Mary nous disent quoi faire pour l'aider. Sur le coup, je ne voulais qu'une chose, retrouver mes pouvoirs même si je ne pouvais pas le guérir totalement, je pourrais au moins lui causer moins de douleur. Rapidement June et Pitch nous laissèrent en plan (bande de lâches !) et je me retrouva donc seule avec Mary Margaret, le Chapelier et le Maire. Appuyant sur le tissu pour essayer d'arrêter le sang de couler, Mary Margaret parut inquiète et il y avait de quoi parce que rapidement, on fut rejoins par des balais en flamme ❝ Je demandais pas mieux pour enchanter ma journée... ❞, j'avais dis ça ironiquement bien sûr parce que ce qui s'ensuivit était moins drôle. Mary Margaret attrapa un balai enflammé et s'en servit pour essayer de brûler les gants mais sans succès, je me recula légèrement ❝ Eh ! Je vous ai pas demandé de me crâmer les mains ! ❞
Elle nous dit d'aider Bodhi, je m'approcha donc de lui et continuer la pression sur sa blessure, regardant de temps à autre si il était conscient, il ne fallait surtout pas qu'il nous lâche, il devait rester avec nous. Puis Jefferson créa un bouclier tout gélatineux autour de nous, nous protégeant des balais fous furieux. ça ne tiendrait pas longtemps mais j'espérais assez pour qu'on puisse sortir de là vivants. Rapidement une jeune femme brune fit son entrée, je ne l'a connaissais pas mais elle était apparemment ici pour nous aider, elle tombait à pic. Et vu ce qu'elle venait de faire avec le dôme, elle ne pouvait être que de la famille de Pitch. Elle nous dit qu'il fallait qu'on se rende au puit, étrangement je sentais qu'il se passait quelque chose.
Je sortis donc du dôme gélatineux accompagnée de Mary et de Jeff et on aidait le Maire (évidemment) et une fois à l'extérieur, je sentis comme une soudaine pression en moins sur mes mains. Je baissa le regard sur mes gants, la brillance de tout à l'heure était énormément plus faible. Je m'arrêta et arrêta le groupe. ❝ Attendez une seconde ! Je crois... Je crois que je peux retirer les gants ! ❞. Un sourire se dessina sur mon visage et je posa ma main sur le premier gant et ... je le fis tomber au sol ainsi que le second. Je leva le regard vers ma belle fille avant de lever légèrement la main et de créer une boule de feu. ❝ Retrouver ses pouvoirs, ça fait vraiment du bien... Maintenant... Allons rompre le dôme ! ❞
On se rendis donc jusqu'au puits et j'arriva devant une scène plus qu'étrange, tout était quasiment détruit, Pitch était dans un mauvais état, le bébé et la viking avait l'air d'aller bien et Yen Sid était dans un état critique. ❝ Qu'est-ce-qui s'est passé ici ? ❞. Je leva le regard et croisa celui de Yen Sid ❝ C'est vous que je dois remercier pour les gants ? ❞. Une boule de feu se créa dans ma main mais la voix de Mary Margaret me stoppa ❝ Je m'occuperais de vous après ! ❞, je me retourna et vint vers le puits avant de tourner les yeux vers les autres ❝ Le puits est l'origine de la magie de tout Storybrooke, je pense pouvoir ôter le dôme mais ça va me coûter de l'énergie... beaucoup d'énergie... ❞
June & Bodhi &Jefferson & Pitch & Mary Margaret & Regina
"Je viens June, maintenant restez derrière moi et accrochez vous." Soulagement. Elle ne le montra pas mais elle étais soulagée qu'il l'accompagne. Pas qu'elle ai peur de mourir, au contraire elle n'attendait que ça. Mais elle ne voulais pas partir sans avoir réussi son objectif : protéger Cassandre. Ce petit bout ne méritait pas de vivre dans un monde ou un psychopathe voudrait la tuer. Alors elle ferait simple : elle le tuerai avant.
Pitch posa une main sur l'épaule de la viking, la faisant se crisper immédiatement. Une seconde après, ils étaient au puis. Face a Yen Sid. "C'est tout ce que Storybrooke peut m'envoyer? Un croque-mort dépassé et une pauvre femme tenant un bébé. Votre ville est faible, elle fait pitié, mais nous vous en faites pas. Je vais régler ce problème de manière définitive." La viking sortie son arme, prête a se battre. Que ce vieux schnock insulte la ville si il le voulait, elle n'en avait cure. Mais il déchanterai bien vite. Sauf que Pitch décida d'essayer d'abord la diplomatie. Pardon ? Il pense vraiment qu'il va s’arrêter la juste parce qu'on lui demande poliment ? Bah, ca ne coûtait rien d'essayer.
Sauf que le sorcier le nargua . Il avait récupérer la baguette. La salaud. Bodhi baignait dans son sang pour lui avoir résister. Inutilement. Elle serra les poing, se retenant de lui sauter a la gorge. Il fit un geste. Un geste dévastateur pour June. Elle sentit Cassandre lui être arrachée des mains, et poussa un cri de rage et de désespoir, se jetant en avant pour la récupérer., bien décidée a planter des lames dans le ventre du vieillard. "Maintenant laissez-moi, je suis de bonne humeur et je veux bien vous laissez le peu de temps qu'il vous reste en paix. Disparaissez et vous allez po..."
Mais Pitch fut plus rapide D'un coup puissant, il libéra la petite, qui, potée par son sable, rejoignit June. Le soulagement de la jeune femme fut tel qu'elle sentit les larmes rouler le long de ses joues, tendis qu'elle reculait a pas compté. Le roi des cauchemars fit apparaître une faux, et en un instant un combat titanesque se lança. En une seconde, Pitch se trouva près de la jeune femme et la téléporta plus loin, avant d'aller combattre le sorcier. Les chocs étaient si puissants que le sol et les arbres tremblaient, et sans hésiter, June se plaqua contre un rocher, cherchant un peu de stabilité. Étrangement, pendant qu'elle maintenait la petite contre elle, elle n'avait pas vraiment peur. Pour cela, il eut fallut qu'elle craigne la mort au lieu de l'attendre.
Soudain, une pluie d'acide tomba et sans réfléchir, June, qui était exposée, se servit de la seule chose qu'elle avait a disposition pour se protéger : son dos. Serrant les dents tendis qu'elle était penchée sur la petite, elle devait se retenir de toutes ses forces de ne pas hurler a plains poumons au contact du feu liquide qui eut tôt fait de trouer ses vêtements et brûler sa peau. Heureusement pour elle, l'averse fut courte, et Cassandre intacte.
Levant les yeux, elle se trouva soudain face a la fille. La brune, dont les cheveu flottaient au vent. La fille du cimetière, avec ses yeux sombres, ses vêtements abîmés et sales. On aurait dit qu'elle sortait tout juste d'une bataille. Ca se voyait. Elle fixa le bébé, avant de regarder June qui ne bougeait pas, arme a la main. Elle avait l'air triste. Effrayée aussi. « N'ai pas peur . » dit elle d'une voix douce. June haussa un surcil. Elle n'avait pas peur, elle était méfiante, c'était totalement différent. « Il faut enlever ce dôme, il faut le faire vite ! ». La viking se redressa, attentive. Cette fille savait des choses. De ce qu'elle avait comprit, elle venait du futur. « Les dieux pourront venir à bout de Yen Sid, mais ils doivent entrer dans le dôme. ». June soupira. Ca faisait plusieurs fois qu'on lui parlait des dieux, et jusqu'à ce matin, elle ignorait leur existence. A quoi ressemblaient ils ? Qui étaient ils ? Pourquoi aideraient ils les habitants de Storybrook, qu'est ce que ca leur apporterait ? Trop de question qu'elle n'avait pas le temps de poser.
« Comment on fait ? » demanda elle a l'inconnue. « Je ne sais pas .. je n'ai pas la solution. Je sais seulement que ca doit être fait de l’intérieur et de l’extérieur. Les deux. » « Et comment on fait pour prévenir ceux de dehors ? » Dit elle, agacée.La fille ne répondit pas, le regard au loin. Mais c'est pas possible ! « Je sais … qu'il faut la baguette. Oui, il la faut. Avec le puits. Les deux ensemble briseront le dôme. Car Regina n'en est plus capable, le dôme est désormais contrôlé par Yen Sid et la baguette est une part de lui... Elle seule peut briser le dôme... ». Elle disparut.
Merde ! June resta un instant a fixer le combat, ses neurones tournant a plein régime. Comment faire ? Commet faire? Réfléchit June ! Elle était une guerrière, pas un stratège bon sang ! Elle devait voir la situation sous un angle différent. Un qu'elle connaissait. Mettons , commença elle a réfléchir, les sourcils froncé, adossée a un arbre pour ne pas recevoir d'éclats perdus. Yen Sid est un gros dragon. Un Alpha ? Non, plus tôt un Beta. Un gros Beta. Il n'a pas l'esprit d'un Alpha.Il n'en a que la force. Qu'est ce qui peut le faire plier ? Un Alpha – on va devoir compter sur Pitch ou ces soit disant dieux pour ca – Oui … et on est dans son nid. Le Dome. Et pour faire venir les autres Alpha on va devoir le détruire. Pour ca il nous faut forcément les bases ! La Baguettes, le puis et … quelqu'un pour le faire. Quelqu'un qui a déjà utiliser la baguette. Bodhi. Le maire. Il nous faut le maire. Et il est a l'autre bout de la ville. Super.
Soudain elle sentit une certaine chaleur se dégager du ciel. Levant les yeux, elle aperçut une énorme boule de feu qui n'attendait qu'une chose :s'écraser sur eux. Merde. La pression autour d'elle était énorme. Elle se baissa, fit un dos rond tenant toujours Cassandre aux creux de ses bras. Elle ne dit rien. De toute façon c'était inutile. Mais soudain, une explosion gigantesque la jeta a terre, et ce ne fut que grâce a ses réflexes qu'elle n'écrasa pas le nourrisson. Levant les yeux, elle vit Pitch se battre, avec une puissance qui dépassait l'entendement. Ca c'était un Alpha. Tant dans sa force que dans son esprit.
La jeune femme se releva, tendis qu'il se mettait a hurler, frappant le visage du sorcier en même temps :"C'EST POUR BOHDI ! C'EST POUR JEFFERSON ET SA FILLE ! ET CA, C'EST POUR CETTE VILLE !"
D'un dernier coup, il envoya le sorcier s'écraser contre le puits. Celui ci balbutia quelques mots auxquels le dieu des cauchemars répondit, avant de se tourner vers les deux filles. June était impressionnée. Vraiment, terriblement impressionnée. Ce type venait, sans e savoir, de gagner un profond respect de la part de la viking, chose qu'elle ne donnait … pour ainsi dire jamais. Elle ferma la bouche, se disant que jouer au poisson n'était pas malin.
Lentement, elle s’approcha du fossoyeur et se plaça juste derrière lui, avant de lui murmurer de façon a ce que lui seul entende « On va avoir besoin de Bodhi pour détruire le dôme … est ce que vous pouvez leur envoyer un message ? » D'un imperceptible signe de tête, il acquiesça. La jeune femme voyait bien qu'il ne comprenait pas tout, mais elle ne pouvait pas lui expliquer son plan devant le sorcier. Lui pensait certainement qu'ils attaquaient de front, sans réfléchir, alors qu'en fait, presque tous les éléments étaient là pour le détruire. Le puits. La baguette. Les dieux juste dehors, Cassandre ici … il ne manquait plus que Bodhi. Et pendant qu'il serait concentré a se battre contre Pitch, le maire viendrait ici, et briserai le dôme.
Il fallait juste que son attention soit captée par le roi des cauchemars le temps qu'il arrive, et puis en suite …. ce serait la fin de Yen Sid. Celui ci se prépara a nouveau a attaquer Pitch, et June recula rapidement. Que pouvait elle faire pour aider ? Face a des forces comme celles ci, ses couteaux seraient inutilisables.
Doucement, elle recula, profitant de l’inattention du sorcier pour faire le tour de la clairière. Elle ne savait pas trop ce qu'elle cherchait. Une arme, un objet, un livre … n'importe quoi qui servirait a Yen Sid et qu'elle pourrait détruire. Mais avant d'avoir pu trouver quoi que ce soit, tous son plans tomba a l'eau.
Regina et son petit groupe débarquèrent, et la sorcière mit apparemment un point d'honneur a … expliquer au magicien qu'ils voulaient détruire le dôme et le menacer ? Immobile, les yeux ronds, June la regarda s'approcher du puits, expliquant calmement qu'elle allait retirer le dôme. Mais espèce d'abrutie ! Pensa June. Il maîtrise le dôme tu n'y peut plus rien ! C'est ca la sorcière qui nous a enfermé ici ? Elle ne pouvait pas savoir .. déclara une petite voix dans la tête de la combattante. Mais SI ! C'est une sorcière .. elle devrait pourtant sentie comment son sort marche non ?
Ca ne sentait pas bon du tout. Son instinct ne lui disait qu'une chose : FUIT. Soudain, un rire retentit dans la clairière. Un rire moqueur, cruel, qui n’annonçait rien de bon. D'un bond elle se retourna, pou faire face a Yen Sid, qui se tenait derrière le petit groupe, et non plus prés du puits. La viking eut un infime soupir de soulagement. Heureusement pour elle, en se déplaçant, elle se trouvait juste derrière le groupe. Elle n'aurait pas aimé avoir ce fichu sorcier dans son dos. Il avait le chapeau posé dur la têtes, et les gants, passés aux mains. On aurait dit que son attirail de magicien était complet. « merci... Vraiment pour votre aide Regina Mills. Faire venir tout ce beau monde ici, ça me facilite la vie que de devoir combattre sur deux fronts. Du coup, et si on passait aux choses sérieuses ? ».
D'un coup, son regard se posa sur Pitch. « Je vous apprécie beaucoup. Vous avez réussi à me porter un sacré coup. Ne jamais sous estimé son ennemi. Vous m'avez appris une bonne leçon. Je ne referai pas deux fois la même erreur. ». Puis son chapeau se mit a scintillé, et il ferma les yeux, absorbant les connaissances du chapelier. Lorsqu'il les rouvrit, une demis seconde plus tard, un sourire cruel était posé sur son visage. D'un geste de la main, il fit sortir deux fioles du manteau de Jefferson. « Très utile ces fioles. C'est bien en combinant les deux qu'on arrive à obtenir ceci, n'est ce pas ? » En une seconde, il les fit voltiger puis s'écraser l'une contre l'autre, envoyant le liquide se déverser sur le petit groupe.
Oh Merde …. Tout comme les autres, la viking c'était faite aspergée. Mais … contrairement a eux, les effets ne l’atteignirent pas. Elle jeta un coup d'oeil au bébé qui reposait dans ses bras. C'était certainement grâce a elle. Lentement, la viking recula, voyant ses « camarades » se changer en bêtes monstrueuses au fil des secondes. Les premiers nés voyaient leurs canines s’allonger, faisant d'eux … des bêtes, ne réagissant plus qu'a l'appel du sang. Sans hésiter une seconde, June retira son T-shirt imbibé du sang de Bodhi et le jeta au loin.
Elle se trouvait en soutien gorge, avec un bébé dans les bras, un saï tiré, reculant lentement vers les bois. Elle était mal. Très mal. Et elle n'aimait pas ca. Pas du tout.
crackle bones
Jefferson Hyde
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Jefferson se sentait… bizarre. Il avait des parcelles de peau qui brûlaient ici et là, et pourtant, la douleur ne le tordait pas en tous sens. Était-ce l'adrénaline qui vibrait en lui et l'empêchait d'avoir aussi mal qu'il le devrait ? Il n'était pas sûre, mais douleur ou non, il n'en était pas moins affaibli, couché sur le sol. Lui qui avait mis tant d'efforts à créer cette fichue barrière gélatineuse, très peu de temps passa avant qu'une drôle d'inconnue ne la démolisse comme si de rien n'était, leur priant de sortir si le petit groupe ne voulait pas finir brûlé car elle ne comptait pas les attendre très longtemps. La fixant quelques secondes, Jefferson se contenta de laisser échapper un rire sarcastique, prétendant qu'il était fort bien sur le sol dans sa petite caverne de gélatine.
« Attends… C'est l'enfoiré des cauchemars qui t'envoies ? »
Oui, Jefferson n'était pas très doué pour se faire des amis. Des ennemis par contre, il en avait à la pelle, ici, comme dans le monde des contes. C'était presque devenu sa marque de fabrique, à force. Ça, les chapeaux et le thé. Et les fioles.
« On est vraiment obligé de se trimballer le maire ? Dans son état il est pas très utile et si vous voulez mon avis, il sera largement plus en sécurité sous un dôme de gélatine que là où veut nous emmener une parfaite inconnue qui vient de sortir de nulle part... »
Le cynisme était puissant, mais dans l'état critique où il était, ses monologues incompréhensibles avaient tendance à se transformer en sarcasme percutant. Mais personne ne semblait avoir prêté attention à ses remarques murmurées entre deux inhalations. Soupirant, il se traina à leur suite, avant d'être emporté dans la téléportation avec les autres, jusqu'à parvenir au puit. La scène était assez… tendue. Pitch fulminait d'un côté, ayant visiblement bien amoché Yen Sid. Le Magicien n'était-il donc pas indestructible ? Bon point à noter quelque part… June et le bébé se tenait à l'écart, impuissants face à tout ce qui se passait. Sans attendre, Regina se dirigea vers le puit, non sans allègrement menacer le puissant sorcier avant… Sérieusement ? C'était un truc de Chapelier toqué, de menacer des ennemis plus puissants que soit ! Il avait bien mis un poing dans la face du Roi des Cauchemars tout en sachant de quoi il était capable, si c'était dire ! Sauf que… tout ne se passa pas comme prévu. Le Magicien se leva, ricanant, caquetant comme une sorcière couverte de verrues digne d'un… conte pour enfant ? Évidemment… à mesure qu'il parlait, son équipement se reconstituait, chapeau, paire de gants… chapeau ? Chapeau ?! Mais Pitch l'avait détruit non ? Jefferson se souvenait encore, malgré la douleur, malgré l'enfer qu'il avait traversé… le chapeau était parti en cendres. Il ne scintillait pas de la sorte sur la tête de Yen Sid.
« Comment a-t-il … ? » « Très utile ces fioles. C'est bien en combinant les deux qu'on arrive à obtenir ceci, n'est ce pas ? »
Jefferson pâlit. Sans pouvoir rien faire, il vit deux de ses chères fioles se glisser hors de ses poches, jusqu'à rester quelques secondes en suspens au-dessus du groupe. Puis, elles s'entrechoquèrent, éclatant en mille morceaux, laissant les deux liquides se déverser sur les malchanceux réunis. Et Jefferson hurla de douleur. Les deux liquides pénétraient ses blessures ouvertes, provoquant une brûlure sans précédent, qui le plia en deux sous le choc. Il avait un ratio élevé pour soutenir la douleur, voire inhumain, mais il avait franchi la barrière de l'insupportable au moment où la première goutte étaient entrée en contact avec ses blessures. Et pendant qu'il se tordait à genoux sur le sol, les autres subissaient une transformation monstrueuse, pleine de crocs et de griffes un peu trop acérés au goût du Chapelier…
« Bordel… ah tu veux jouer avec les fioles hein Yen Sid ?.. »
Péniblement, il introduit sa main dans sa poche, cherchant sa trousse de premiers secours liquide. Un petit bijou rouge sang, qu'il s'empressa d'ouvrir et d'avaler cul sec. Aussitôt, un vent de fraîcheur s'insinua dans ses veines et dans son corps, soulageant instantanément la douleur atroce qu'il ressentait quelques secondes plus tôt. Les blessures étaient toujours là, mais le mal avait disparu. Pour le moment. Le temps que ce fichu combat qui semblait perdu d'avance ne prenne fin. Se levant rapidement, il se dirigea vers June, la rejoignant afin de mettre le plus de distance possible entre lui et les créatures qui avaient remplacé le groupe de bras cassés de tout à l'heure. Enfin, presque tout le groupe. Le Roi Cauchemar s'en était également sorti indemne... Il ne s'était pas transformé, comme eux. Pourquoi ? Il n'en était pas sûr lui-même. Mais c'était déjà ça. Maintenant, on avait une femme au couteau, un homme à chapeau, un sorcier de sable noir et un bébé sans rien pour affronter des monstres et un puissant sorcier. Eh, ils ne pouvaient que gagner !
« June ! C'est ça non ? June… Enchanté, Jefferson. T'as un plan de secours ou ? »
Il fit un large sourire à la demoiselle, avant de lorgner quelques secondes sur le chapeau de Yen Sid. Il n'était pas sûr. Mais comment le sorcier pouvait-il connaître les effets des potions ?..
*Pitch Black
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black
Pitch Black était en train de subir les contrecoups de son combat contre le magicien, la peur était encore omniprésente dans l'air de la ville et m'aidait à fermer mes blessures, mais le duel avait été une démonstration abusive de pouvoir qui m'avait vidé, entièrement. Au moins j'étais sortis vainqueur de ce combat et Yen Sid était affaiblit, Cassandre était en sécurité et... Bon sang cela avait été tellement défoulant de lui faire ravaler ses propres pouvoirs, il le méritait entièrement. Mais je devais me reprendre, cela avait été un beau duel, je l'avais presque apprécier pour le coup, ce qui m'arrivait rarement. Je n'étais pas un homme d'action, je laissais généralement les autres s'occuper des crises de cette ampleur, sauf lorsque c'était moi qui les causait, et même dans ces cas là j'avais mes cauchemars pour m'aider. Je montais rarement au front, et ce combat était l'une de ses exceptions. Mais je ne regrettais absolument rien.
Le groupe se téléporta dans ce qui restait de la clairière et je sentis la légère trace de magie cauchemardesque dans ce sort, Maara avait réussi sa mission, comme toujours, elle était la meilleure. Même si je sentais que mes petits commentaires la mettait de mauvaise humeur, elle me restait fidèle et je lui en étais reconnaissant. Bien sûr, un maître devait exiger ce comportement pour l'une de ses créations, mais Maara avait construite sa propre vie loin de moi et je ne voulais pas lui mettre une chaîne autour du cou. Elle était ma fille et elle était une humaine avant tout, avec ses sentiments, même si elle refusait de les voir. Je ne m'attendais à ce qu'elle change comme moi en aussi peu de temps, mais j’espérais qu'elle ouvrirait les yeux d'elle même un jour où l'autre. Je réglerais ça plus tard, le Maire devait agir et vite, Yen Sid ne s'attendait pas à autant de résistance et s'était le moment de frapper par surprise, j'avais demandé à Maara de les faire venir ici pour cette raison, Bohdi était celui qui pouvait lever le dôme, je ne savais pas comment, mais je faisais confiance en la viking.
Et Régina venait de faire tomber ses gants, parfait, nous allions pouvoir faire disparaitre ce dôme sans qu'il ne se doute de rien...
❝ Le puits est l'origine de la magie de tout Storybrooke, je pense pouvoir ôter le dôme mais ça va me coûter de l'énergie... beaucoup d'énergie... ❞
Je... Je devais rêver.
Quoique non, j'étais incapable de rêver, donc c'était bien officiel ce cliché sur le méchant qui raconte sont plan alors que l'autre personne est soit disant en danger de mot. Voilà, elle venait bêtement de dévoiler notre seule chance d'arrêter ce sorcier par simple vanité. Je... J'allais devoir m’asseoir un moment. C'était cette personne qui avait lancer la Malédiction? J'étais septique, sincèrement septique. Et le rire de Yen Sid ne me disait rien de bon, il lui restait encore du pouvoir, suffisamment pour nous rendre la vie dure. Et je n'étais pas forcément prêt pour un second round de la même ampleur, j’espérais que lui aussi était dans le même état de fatigue que moi... Sinon la situation allait se corser.
Pitch jeta un regard méfiant au magicien alors qu'il fit apparaître le chapeau magique et la paire de gant qui avaient causés tant de problèmes avant de les enfiler. La méfiance du fossoyeur augmenta tandis qu'il rassembla du sable noir dans ses paumes, se préparant à un coup en fourbe.
"Je vous apprécie beaucoup. Vous avez réussi à me porter un sacré coup. Ne jamais sous estimé son ennemi. Vous m'avez appris une bonne leçon. Je ne referai pas deux fois la même erreur. ».
Oh? Alors ce lâche arrivait à avoir une étincelle de respect? J'étais touché. Cela ne changerait pas le fait que j'allais tout faire pour l'abattre, mais il venait de remonter légèrement dans mon estime. Alors il fallait que je m'attende à un nouvel assaut, et bien soit. Personnellement j'avais appris de mon combat contre Jack Frost et les gardiens, et je n'avais plus jamais sous estimé un adversaire. C'était une erreur que je m'étais jurer de ne plus jamais faire, et c'était peut-être grâce à cela que je me tenais encore debout à cette heure si. S'en était presque dommage, s'il n'avait pas voulut détruire cette ville et ces habitants, j'aurais surement apprécier sa compagnie. mais j'accentuais l'accent sur le mot presque, désormais c'était un ennemi.
Et mes ennemis, je les écrasais sous ma botte.
« Très utile ces fioles. C'est bien en combinant les deux qu'on arrive à obtenir ceci, n'est ce pas ?»
Pitch leva un bouclier de sable noir pas pur réflexe, évitant la substance acide et faisait apparaître sa faux de nouveau. Il examina rapidement la scène sans perdre le moindre instant et se téléporta aux côtés de June et Jefferson qui ne semblait pas toucher par la transformation que subissait le reste du groupe. Mais Pitch garda son sang froid et entoura le Maire dans un cocon de sable noir. Ma magie ne soignait pas, mais il le garderait en sécurité le temps du combat, il se tourna vers le chapelier et June, qui s'était retrouvé en soutien gorge à cause du produit, et le fossoyeur leva un sourcil dubitatif avant de recouvrir la viking d'une armure de sable noir qui la protégerait surement mieux qu'un soutien gorge.
"Jefferson, June, je vais vous demandez de protéger le Maire et l'enfant. Ne vous mettez pas en danger inutilement, je vais me charger de Yen Sid une bonne fois pour toute."
Le fossoyeur fit tournoyer sa faux avant de s'avancer de nouveau dans la clairière, le sorcier se trouvait de nouveau aux côtés du puits, protéger par une meute de prédateurs, un croisement entre un lion adulte et un ours. Leurs crocs auraient fait pâlir un humain normal, mais heureusement pour lui, Pitch était tout sauf normal. Le croque-mort admirait les bêtes avec une curiosité non dissimulée tout en continuant d'avancer vers le sorcier. La Meute encercla le fossoyeur qui s'arrêta pour regarder les créatures, défiant n'importe laquelle de s'attaquer à lui.
Yen Sid leva sa baguette et la créature la plus proche bondit sur lui à une vitesse animale, Pitch reconnu la créature d'un noir profond, c'était une lionne qui portait les traits de la Reine Noire. Le Roi Cauchemar se décala sur le côté et fit tournoyer sa faux, réceptionnant la créature en plein vol d'un mouvement fluide de l'arme de sable noir qui entailla le flan du monstre et l'envoya contre une autre bête. Puis Pitch continua de marcher vers Yen Sid qui invoqua plusieurs potions, tous furent détruite en plein vol par un projectile de sable noir. Durant tout ce temps, le fossoyeur garda un visage impartiale. Il dansait entre les attaques des fauves, donnant plusieurs coups de faux et parait chacune des attaques du magicien qui reculait petit à petit vers le puits... Non... C'était trop facile, il cachait quelque chose. Et Pitch s'arrêta lorsqu'une jument noire de jais apparut entre lui et le magicien, ses yeux dorés et ses canines étaient reconnaissable entre milles pour le fossoyeur, c'était Maara, sa fille. Sa première fille qui se tenait entre lui et son ennemi souriant, il savait, il avait tout prévu. Il voulait dresser ma propre faiblesse contre moi. Et la main de Pitch faiblit, son masque glissa, montrant le regard mort d’inquiétude d'un père envers sa fille. La faux du fossoyeur tomba à ses pieds, sonnant comme un glas funèbre alors qu'il leva une main hésitant vers sa fille. Le monstre qu'était devenu Maara tenta de le mordre sauvagement, le faisait reculer de quelque pas, hésitant. Cela lui rappelait tellement le jour de sa défaite, alors que ses créations l'avaient attaqués. Pour la première fois de sa vie, Pitch Black avait peur. Il avait peur pour sa fille, il avait peur de la blesser, il avait peur de la perdre. Bon sang, il s’inquiétait comme une personne humaine, comme Jefferson pour Paige, il ne voulait pas faire de mal à sa plus grande création. Il ne pouvait pas faire de mal à sa fille. Oh, j'étais sûre qu'elle me mépriserait pour ressentir de tel sentiment, mais je m'en foutais, c'était ma fille qui se dressait devant moi. Et je ne savais pas quoi faire.
Et Yen Sid le savait.
"Alors Fossoyeur, qu'est-ce qu'il t'arrive... Oh... Est-ce que tu aurais... Peur?"
Son rire résonna dans toute la clairière alors qu'il leva sa baguette vers la jument. Mais pire encore, cette dernière ne m'attaqua pas. Elle commença à se tordre de douleur sous mes yeux, poussant des hennissements paniqués qui frôlait les cris humains. Je... Je pouvais entendre sa voix dans ma tête, je pouvais entendre ses cris... Je...
La jument se cabra, hurlant de plus belle avant de tomber au sol, tremblante sous les spasmes de douleurs, instinctivement, le croque-mort se jeta à genou aux côtés de sa fille et prit sa tête équine entre ses bras, cherchant le moindre signe de la fille qu'il avait apprit à aimer. La jument tenta de le mordre et le croque-mort décala sa tête au dernier moment alors qu'une balafre sanglante se dessina sur sa joue. Pitch Black leva une main tremblante à sa blessure et regarda le sang entre ses doigts, puis il regarda Maara qui respirait difficilement et Yen Sid qui affichait le même sourire moqueur.
Puis, quelque chose se brisa au plus profond du cœur du fossoyeur, une émotion qu'il avait retenu au plus profond de lui depuis son retour à Storybrooke, depuis son combat avec Apollon, mais il céda. Pitch Black perdit son masque d'indifférente pour laisser apparaître le monstre qu'il était.
Le sol commença à se fissurer au pied du Roi Cauchemar alors que le soleil fut lentement cacher par un flot de sable noir, plongeant la ville dans une pénombre cauchemardesque, Pitch s'éleva du sol alors que la puissance de sa colère commença à faire trembler l'air autour de lui. Sa peau prit une teinte grise cendre alors que ses oreilles s'allongèrent. Ses doigts se firent plus squelettiques et son visage plus sec, fin. La colère envahit ses yeux désormais dorés alors que le monde était désormais plongé dans un crépuscule cauchemardesque. Puis le croque-mort éclata d'un rire à glacé le sang, c'était inhumain, monstrueux, cauchemardesque. Le Roi Cauchemar était de nouveau présent à Storybrooke, plus furieux que jamais, et sa colère était dirigé vers une seule et unique entité. Yen Sid ouvrit la bouche sous l'effet de la surprise et tenta de s'enfuir en se téléportant. Maara tenta d'attaquer le roi cauchemar mais fut clouer au sol par des liens de sables noirs plus solide que l'acier. Pitch se glissa parmi les ombres, mouvant tel un requin en pleine mer. Les sorts du magicien rebondirent contre la carapace de sable noir du croque-mort, les fioles s'embrasaient au contact de l'air autour de lui.
Pitch attrapa le magicien par la gorge, le soulevant du sol avec une seule main. Le Roi Cauchemar prit un plaisir malsain a voir le visage du magicien prendre une couleur violette des plus hilarantes alors qu'il attrapa le bras gauche de Yen Sid.
"Dit moi, Magicien, qui est-ce qui hurle à la mort et qui à un bras en moins?"
Le visage de l'ancêtre prit une teinte pale lorsque le Roi Cauchemar commença lentement à arracher le membre du magicien, il tira petit à petit, prenant plaisir à sentir les muscles se tordent sous la pression, les os se briser, il se délecta de ses cris de douleurs et éclata d'un rire frôlant la folie. Puis, dans un craquement ignoble qui résonna dans la clairière qui venait de prendre une teinte cauchemardesque, le membre se détacha, provoquant une fontaine de liquide vermeille qui tacha le sol.
Au même moment, le corps du magicien s'embrasa de lui-même, obligeant le croque-mort à lâcher sa victime pour se téléporter alors que le feu prenait de l'ampleur. Au milieu du brasier qui s'éteignait se tenait la silhouette tremblante de Yen Sid, Pitch sourit, jetant le bras au sol et l'écrasant violemment sous son pied, le réduisant en un amas de chair sanglant. Il était toujours vivant, il était toujours capable de lutter,cet être immonde allait revenir au combat déjà soigné, ce mur de feu n'était qu'un moyen de gagner du temps. Et bien soit, j'allais lui faire apprendre la première règle de Storybrooke. Personne ne touche à ma fille.
Bodhi Blu Butler
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| Avatar : James McAvoy
| Conte : Rio | Dans le monde des contes, je suis : : Blu, l'oiseau rare
Une salle de concert plongée dans la pénombre. L'excitation. L'adrénaline qui envahit chacune de mes cellules. J'adore ce moment, juste avant d'apparaitre sur scène. L'angoisse qui m'étreint, l'impatience qui me consume, le bonheur d’être en vie et de chanter.
Je tire sur les pans de ma chemise savamment déchirée, passe une main dans mes cheveux ébouriffés, et attrape le micro qu'on me tend. Je décoche un sourire à la jolie assistante qui tweete le concert en coulisses et m'élance sur la scène. Aussitôt, les projecteurs s'illuminent, m'aveuglant presque. La foule que je ne vois pas explose dans un rugissement d'hystérie. Wouah... jamais encore je ne m'étais produit dans une salle aussi immense. C'est presque l'équivalent d'un stade de football, genre le superbowl...
Je cligne des yeux mais renverse la tête en arrière. Il m'en faut plus pour me faire peur. Lorsque je suis sur scène, je deviens quelqu'un d'autre. Je lève mon micro et attends les premières notes de la musique.
Plusieurs violons se font entendre. Je cherche Drake des yeux mais il n'est pas là. De toutes façons, ça ne ressemble pas à ce qu'il a l'habitude de jouer. C'est beaucoup plus lent, et légèrement "mou", comme un soufflé qui retomberait. J'avise l'assistante en coulisses qui lève les pouces en l'air. Je me rends compte qu'il s'agit d'Angela, mais je ne l'ai pas reconnue car elle s'est teinte en blond platine. Je grimace. Ca ne lui va pas du tout.
Pendant ce temps, les violons insistent et bien malgré moi, je me mets à chanter : "Did I abuse her Or show her disdain? Why does she run from me? If I should lose her, How shall I regain The heart she has won from me?
Agony! Beyond power of speech, When the one thing you want Is the only thing out of your reach."
Je ne connais pas cette chanson et pourtant je m'en donne à coeur joie comme si je l'avais répétée des heures. Le public ne se contient plus. J'entends des filles hurler, en délire. On se croirait à un concert de rock sauf qu'on a perdu le peps de Nirvana quelque part... D'ailleurs, où sont les musiciens ? Où est Eddie ? Pourquoi Angela n'est-elle pas en train de muscler ses bras sur la batterie ?
Soudain, une autre voix se fait entendre, plus grave et profonde. Je me retourne et vois Arès, le dieu de la guerre, vêtu comme un type du XVIème siècle, très impliqué dans le second couplet du chant. Il s'avance sur scène et les cris hystériques redoublent. Je louche sur les collants et la chemise à manches bouffantes qu'il porte, avant de m'apercevoir que je suis vêtu de la même façon. Où sont passées mes fringues déchirées et hyper cool ? Je commence à flipper, surtout quand on ouvre d'un même élan nos chemises bouffantes dans un grand :
"Agonyyyyyy !"
Il y a surement des évanouissement dans la salle. Au loin, je discerne une sirène de pompier. Imperturbables, on reprend le refrain d'une même voix avant de faire quelques pas de danse, dans le pur style menuet. J'ai envie de me réveiller. Pourtant, j'adore ce duo. Je me suis rarement autant éclaté sur scène. Arès croise mon regard et je lui souris. Il a l'air vraiment trop sauvage avec la sueur qui perle dans sa barbe.
Je cligne des yeux sur ma pensée pas très nette, et son sourire s'élargit.
...
Je me réveillai brusquement, serrant les couvertures contre moi. Je mis plusieurs secondes à comprendre. Un cauchemar ! C'était juste un cauchemar ! Ouf... Je me détendis et m'étirai nonchalamment sur le matelas. Ah, comme c'était agréable de paresser au fond d'un lit... J'attendis quelques minutes et me levai en baillant. J'étais pieds nus et portai mon pyjama préféré, celui à rayures bleues. Je me dirigeai jusqu'à ma cuisine et me servis une tasse d'une boisson chaude posée sur le plan de travail. Sans doute qu'Angela ou Paddington me l'avait laissée à mon intention. Je penchai plus sur l'ourson péruvien, car ce geste était bien trop gentil pour venir de mon ex secrétaire. A moins qu'elle cherche à m'attendrir pour que je lui rende son travail. Comment savoir avec elle ?
Je trempai mes lèvres dans la tasse avant de l'observer d'un air appréciable. Je n'avais encore jamais bu quelque chose d'aussi bon. Il y avait du miel dedans. Peut-être de la verveine, ou du tilleul ?
Restant debout pour siroter ma boisson fumante, je me rendis jusqu'au velux pour observer l'extérieur. Mon appartement était dépourvu de fenêtres. Il était perché au dernier étage d'une maison. J'aimais bien, cela me faisait penser à un nid douillet.
Rien à signaler. Tout était calme. Je continuai de boire en émettant un "Hum..." soulagé. De toute évidence, mon chant avec Arès n'était pas la seule chose que j'avais imaginée, et c'était tant mieux. Pas de sorcier tout-puissant, ni de balais agressifs, et encore moins de stupide dôme... Une journée banale dans un monde banal.
En pivotant vers le salon, je manquai de lâcher ma tasse en voyant un homme face à moi. Il se tenait entre la table basse et la télévision, les mains dans les poches de son costume. Sa cascade de cheveux argentée lui conférait une certaine allure. Il émanait de lui un charisme plutôt impressionnant pour une personne de son age.
En tous cas, ça n'expliquait en rien ce qu'il fichait chez moi.
"C'est Angela qui vous a fait entrer ?" fis-je, suspicieux. "J'ignore ce qu'elle vous a promis, mais vous pouvez oublier."
Je l'observai, presque curieux. Est-ce que c'était son petit ami ? Il me semblait drôlement vieux, mais bon... Chaque pot a son couvercle, comme on dit. Même si ce couvercle-là me paraissait branlant. Bref. Pas de critique. Angie est une grande fille.
"C'est toujours difficile la première fois." dit-il d'un ton compatissant.
Je grimaçai, la bouche ouverte en une expression écoeurée. "Non, je... je veux pas de détails !" fis-je en agitant ma tasse pour lui indiquer d’arrêter.
Il n'allait quand même pas me raconter leurs ébats ? O_o J'étais maire, pas assistante sociale et encore moins psychologue. Il voulait que je lui donne l'adresse d'Aloysius ?
"Votre première fois." précisa le vieil homme avec l'ombre d'un sourire.
"Ma...?"
Il voulait qu'on en parle, sérieusement ? Il sortait d'où ? J'avais plutôt très envie d'appeler Emma pour qu'elle vienne lui passer les menottes et le placer en cellule de dégrisement. Il devait être ivre. Pourtant, il tenait debout et une intelligence légèrement inquiétante brillait dans ses pupilles.
Du bout du menton, il me fit signe de baisser la tête. Je m'exécutai et découvris avec effroi que mon pyjama était imbibé de sang au niveau du ventre. J'étouffai un couinement, lâchai ma tasse qui explosa sur le sol, avant d'ouvrir ma chemise, découvrant une blessure ronde et profonde. Curieusement, je n'avais pas mal. Je ne ressentais rien, alors que je me vidai de mon sang. Une mare rougeoyait déjà le plancher de mon salon.
Les mains agrippées aux pans de ma chemise, je relevai la tête et plantai un regard paniqué dans celui de l'homme qui resta parfaitement zen. Ok, alors tout était réel. Tout s'était bel et bien passé. Yen Sid avait plongé son poing dans mon abdomen et j'avais passé l'arme à gauche. Enfin, l'expression était un peu mal choisie car je n'avais jamais eu d'arme. C'était surement pour ça que j'avais fini six pieds sous terre... Bodhi et ses super principes... Tss.
"Je suis mort ?!" balbutiai-je. "Oh, c'est malin, ça..."
J'aurais pensé être un peu plus désespéré, mais j'avais l'impression d’être détaché de tout. La boisson que j'avais bue dispensait une chaleur apaisante dans tout mon corps.
Le regard de l'homme pétilla de malice, mais il prit un air faussement soucieux tandis qu'il expliquait :
"La vie, la mort... cela n'a aucune espèce d'importance pour moi. Je peux dispenser ce que vous souhaitez."
"Vous etes une bonne fée ?" demandai-je en haussant un sourcil.
Le vieil homme s'esclaffa, les rides au coin de ses yeux tressautèrent.
"Vous êtes un oiseau rare, Bodhi." dit-il en essuyant une larme. "Ce serait chagrin que Storybrooke doive se passer de vous."
Il s'exprimait comme s'il avait lu un peu trop de Shakespeare. J'avais du mal à croire qu'il me proposait ce qu'il me proposait.
"Vous voulez me faire croire que vous pouvez me ramener à la vie ?" fis-je, sceptique. "Pourquoi ? Pourquoi moi ? Quel intérêt ça aurait pour vous ? Je ne suis pas idiot. On n'a rien sans rien. Vous essayez de vous faire passer pour le père noel qui veut juste me faire un cadeau. J'ai rencontré le père noel : vous n'y ressemblez pas. Qui êtes-vous ?"
"Oulah, tellement de questions et si peu de temps, Bodhi !" répliqua-t-il dans un éclat de rire. "Plus vous parlez, et plus il sera difficile de passer de l'autre coté."
La peur m'étreignit.
"Je veux simplement vous aider."
Je le regardai, méfiant. "Et si je reste ici, que se passera-t-il ?" fis-je.
"Un million de probabilités." dit le vieil homme d'un ton pensif. "Le futur que vous avez entrevu en fait partie. Si vous ne revenez pas, il y a de fortes chances qu'il se réalise."
Mon coeur se serra. Je ne pouvais pas abandonner tous ces gens, mes amis. Ils avaient besoin de moi. Je n'avais pas confiance en cet homme, mais ce qu'il me proposait était inestimable. Je ne pouvais refuser. Et pourtant, je n'étais pas convaincu. Il y avait anguille sous roche.
Il dut lire mon trouble car il reprit d'un ton compatissant :
"Ca ne sera pas facile avec Arès. Il est têtu, borné. Il n'essaie jamais d'arrondir les angles."
Je fronçai les sourcils. Que voulait-il dire ? Pourquoi me parlait-il de lui ?
"Il a été créé à mon image." dit-il avec un rictus à la fois rêveur et exaspéré. "Elle voulait qu'il me ressemble."
Je le désignai de l'index avant de me raviser, parce que je n'avais pas envie de l'énerver maintenant que je savais qui j'avais devant moi. J'émis un couinement avant de risquer, d'une petite voix :
"Vous êtes le... papa ?"
Le papa d'Arès devant moi. Gloups. Il ne dit rien, mais son regard devint plus perçant, perdant toute chaleur.
"Vous allez devoir redoubler d'efforts pour le convaincre que vous faites cause commune."
Je déglutis avec peine. Ma gorge était très sèche. Je jetai un regard attristé à la tasse brisée à mes pieds, avant de soupirer :
"Je n'arriverai à rien. Je ne suis qu'un petit oiseau !"
"Là où les dieux, les sorciers et les mages ont échoué, il faut qu'un être ordinaire y parvienne. La question sur laquelle tout repose est : serez-vous cette personne ?" fit-il d'un ton sans réplique.
Je ne me sentais pas de taille. Chanter avec le dieu de la guerre en rêve était une chose, l'affronter verbalement en était une autre. Je plongeai mon regard dans le sien, frémissant de la tête aux pieds. Ses yeux pétillèrent de nouveau et je le vis claquer dans ses mains en disant : "A la bonne heure !"
L'instant d'après, je pris une grande inspiration à m'en arracher les poumons. Mes yeux révulsés ne voyaient rien. Mes mains cherchèrent quelque chose à quoi se raccrocher, en vain. Je battis des paupières et discernai enfin quelque chose. Des formes, la foret. Bientôt, des bruits, des grognements me parvinrent. "A... go... nie..." murmurai-je d'un ton douloureux.
Je voyais des silhouettes floues. Je me redressai quelque peu, me tenant sur les coudes. Puis, je m'assis, les jambes écartées. Je regardai ma chemise trouée et tachée de sang, mais la blessure était totalement refermée. Aucune trace. Je passai une main sur mon ventre intact, le souffle coupé, avant de lever la tête et de voir une bande de vampires se diriger droit sur moi. Heureusement, June fit barrage. D'une main, elle tenait Cassandre alors que de l'autre, elle menaçait nos agresseurs avec un sabre. Et elle était en soutien-gorge. Okay. Il s'était passé beaucoup de choses pendant que j'étais mort.
Je clignai des yeux sur la jument noire qui gémissait, allongée sur le flanc, avant de sursauter en entendant un craquement suivi d'un hurlement. Désorienté, j'aperçus Pitch en train de démembrer Yen Sid. Je levai le pouce dans sa direction avant d'agiter les mains vers June et Jefferson.
"Youhouh ! Je suis de retour !"
Bon. J'aurais pu mieux faire comme réplique spectaculaire, mais je laissais ça au maitre des cauchemars. Je faisais partie du monde du spectacle, mais les mots, je préférais les chanter.
Stupéfait, je me rendis compte que les vampires étaient en réalité Mary Margaret et Regina. Je reculai tout en restant assis, quand soudain, je remarquai une tasse fumante remplie de liquide couleur miel, entre mes jambes écartées. La boisson apaisante de Monsieur Mystère ! Je m'en saisis et me relevai d'un bond. Je manquai de perdre l'équilibre, car mes jambes étaient en guimauve, mais je m'approchai de Jeff et June pour dire précipitamment :
"On pourrait essayer de leur faire boire ! Ca a des vertus apaisantes ! Peut-être que ça calmerait leur agressivité ? En plus, ça a le même gout que le thé."
Je regardai Jeff avec insistance. Avec un tel argument, j'étais sur qu'il serait partant. De toutes façons, à part tailler Mary et Regina en pièces, je n'avais pas de meilleure idée, et je n'avais pas très envie qu'on en arrive là. Me souvenant d'autre chose, je confiai la tasse à Jeff et m'approchai légèrement du puits.
"La baguette... il faut se servir de la baguette pour supprimer le dôme." réalisai-je. "Vous ne trouvez pas ça étrange que le magicien arrive pile au moment où on enferme la ville dans un sortilège ? Le dôme est lié à lui. Un peu comme un virus latent qui se développe dès qu'on télécharge un programme dans lequel il est caché. Pour l'anéantir, il faut supprimer tous les logiciels espions. Les gants, le chapeau... mais à mon avis, la baguette suffira."
Je m'immobilisai brusquement en voyant Yen Sid se redresser et pivoter lentement vers moi, ses yeux nimbés de haine. Je venais vraiment de dire tout ça à voix haute ? Je reculai d'un pas et avisai Pitch, avant de regarder le puits. Jeter la baguette dans le puits de magie détruirait le dôme. Ca me semblait si évident ! C'est fou comme on a les idées claires quand on revient à la vie. J'espérais juste que quelqu'un avait réussi à reprendre la baguette à Yen Sid, sinon on était très mal.
Je ne la voyais pas. L'avaient-ils perdue ? Je cherchai intensément une autre solution, quand la réalité s'imposa à moi, vibrante, vivante.
"C'est moi." dis-je dans un souffle.
Je me souvins de l'autre magicien qui m'avait donnée la baguette, cet homme qui avait des airs de ressemblances avec celui qui m'avait ramené à la vie. Etait-ce la même personne ? Je fronçai les sourcils. Des pièces manquaient au puzzle afin qu'il soit entier, mais je n'avais pas besoin de le terminer pour l'instant. Une chose plus importante résidait.
Je serrai le poing, plus sur de moi que jamais. Le magicien m'avait désigné, il m'avait confié la baguette. Je sentis la rigidité du bois contre ma peau. Je baissai furtivement les yeux pour découvrir la baguette dans ma main, le long de mon corps. Elle venait d'apparaitre.
Yen Sid émit un sifflement admiratif.
"Bien, tu as compris. Tu en as mis du temps. Je te propose un marché : tu me donnes la baguette, volontairement cette fois, et j'épargne ta ville."
Je levai les yeux sur lui, et le vis si pitoyable avec le moignon qui lui servait de bras. Il n'avait rien de terrifiant. Il n'était qu'un homme gavé de magie.
"Je viens de m'entretenir avec le père d'un dieu, alors si vous pensez que votre petit chantage m'effraie... vous vous trompez." déclarai-je d'un ton froid. "Je sais que vous mentez."
Ses yeux lancèrent des éclairs mais je relevai la tête et m'avançai d'un pas vers lui. Pour la première fois de ma vie, je n'avais pas peur. Je voyais au-delà des illusions ou de la magie. Je n'apercevais qu'une enveloppe vide et cruelle.
"Idiot." railla Yen Sid. "Les dieux n'ont pas de père et n'ont plus accès à cette ville."
J'éludai sa réplique. Il essayait juste de m'embrouiller. Je revins à son histoire de chantage.
"Vous allez faire quoi si je ne vous donne pas la baguette, me tuer ?" poursuivis-je avec l'ombre d'un rictus. "La vie, la mort... cela n'a aucune espèce d'importance pour moi. Je peux dispenser ce que vous souhaitez."
Je venais de citer Monsieur Mystère, père hypothétique de Arès. J'avais trouvé que la phrase sonnait bien, et je savourais surtout l'effet qu'elle eut sur Yen Sid. Un air vaguement inquiet passa dans ses pupilles tandis que je levai la baguette. Il tenta un dernier atout :
"Très bien... tu as obtenu la baguette. Moi-même j'ai dépassé mon maitre il y a fort longtemps. Il faut toujours que l'apprenti surpasse le magicien. Rends-la moi et je te montrerai tout ce que tu veux, tout ce qui peuple tes rêves les plus fous."
Je passai la langue sur mes lèvres, méditant sur sa proposition. Je me grattai le front de la pointe de la baguette avant de dire, lassé : "Vous savez quoi ? Je crois qu'il est temps de donner un bon coup de balai." dis-je en faisant allusion à ses brosses ensorcelées.
J'enveloppai le groupe d'un regard rapide mais concentré. June protégeait toujours Cassandre. C'était important. Je posai un regard insistant sur Pitch et sur Jefferson, espérant que ce dernier avait réglé le problème concernant Mary et Regina. "Bottez-lui le cul." lâchai-je d'un ton sec.
Sans attendre, je tournai le dos à Yen Sid, le laissant à la merci des autres. C'était un travail d'équipe. Il fallait occuper suffisamment le magicien pour me laisser le temps de parvenir à mes fins.
Je serrai la baguette au point d'enfoncer mes ongles dans ma peau. J'avançai à pas rapides, ignorant mon coeur qui s'emballait alors qu'il venait seulement de réapprendre à battre.
Plus que quelques mètres et je pourrais jeter le bâton dans le puits... Plus que quelques mètres...