« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Oulalah... mais pourquoi je m'étais levé ce matin ?
Il me semblait que tout allait de mal en pis. Plus que jamais, j'avais la nette impression que le bouclier était une très, très, très mauvaise idée. Si les dieux pouvaient encore voir la ville, j'étais persuadé qu'ils auraient dégagé les balais en moins de deux minutes. Seul souci, je ne pouvais demander à Regina de désactiver le dôme. Les dieux étaient une plus grande menace qu'une bande de balais ensorcelés.
Et puis, nous avions des surdoués avec nous, comme ce Pitch qui s'était montré très ingénieux en nous faisant chevaucher des créatures capables de piétiner les maudits balais. Je dois avouer que les quelques instants passés sur le cheval figurent parmi les pires de mon existence. Il ruait beaucoup, comme s'il cherchait à me faire tomber. J'avais plus l'impression de me battre contre lui que contre les balais. Cherchez l'erreur. Eh oh, tout doux bourricot, on n'est pas au rodéo...
Subitement, les balais se changèrent en cendres qui se firent très vite emportées par le vent. Je tournai en rond sur mon cheval totalement fou, en commençant à avoir sérieusement mal au coeur. Je saisis une ouverture et sautai à plat ventre sur le sol dans un "Ouch !" douloureux. Bodhi, la crêpe-goudron. Saveur estivale du maire en phase de démission. Non sérieux, je commençais à en avoir marre d’être bringuebalé dans tous les sens.
La vieille voix retentit de nouveau, proposant quelque chose au chapelier qui, bien sur, ne trouva rien d'autre que d'accepter.
"NON ! C'est un piège !" m'écriai-je en rampant vers lui.
Mais trop tard. Jefferson était comme hypnotisé par le chapeau pointu posé sur la fontaine. Il le plaça sur sa tête. Je levai les yeux au ciel, remarquant le temps noir. Super, un orage en prime. Le tout pour compléter cette journée parfaite. Je me relevai et poussai un couinement en voyant des bulles s'échapper de la fontaine. Je désignai cette dernière d'une doigt frénétique, avant de parvenir à articuler :
"Soit c'est un enfant qui s'est amusé à mettre du produit vaisselle dans l'eau, soit..."
J'avais la nette impression que la réalité était plus sombre. Comme d'habitude.
Les bulles montèrent vers le ciel et au moment de toucher le sommet du dôme, elles se transformèrent en pluie. Quelques gouttes tombèrent au sol en laissant de minuscules trous noircis, comme des mégots de cigarette.
"C'est de l'acide ! Il faut trouver un abri !"
J'avisai les boutiques alentour. On pourrait peut-être se cacher à l'intérieur ? Mary Margaret demandait de l'aide pour Jefferson qui restait fasciné par les bubulles. Bon ok. On commence par là.
Je me précipitai jusqu'à lui et l'attrapai énergiquement par le bras.
"Venez, on va se réfugier chez Granny's !"
Entêté, Jeff ne bougeait pas d'un pouce. Heureusement, Regina trouva une idée géniale, celle de nous téléporter ailleurs. Une fois dans le caveau, je résistai à l'envie de la prendre dans mes bras pour la remercier. Il faisait nettement plus sombre, mais ma vue s'accoutuma plutôt vite à l'obscurité. "Oh le bordel." fis-je en plaquant mes mains contre mon visage.
Regina s'affairait pour retrouver un bouquin poussiéreux qui traitait de magie.
"C'est super de nous faire découvrir votre bibliothèque souterraine, mais vous pensez pas qu'il y a plus urgent ?" lui demandai-je avec un soupçon d'exaspération. "C'est gentil de nous avoir sauvé de la pluie, mais les gens dehors ? TOUS les habitants de Storybrooke vont y passer si on ne fait rien !"
Ma main tremblante tapota mon front, à la quête d'une idée géniale. C'est fou, c'est toujours quand on en cherche une qu'on n'en trouve pas. Chaque seconde qui passait, c'était sans doute un habitant qui agonisait sous la pluie...
Je pivotai résolument vers Jeff et fixai le chapeau. "Enlève-le." ordonnai-je. "C'est à cause de lui tout ça. C'est sans doute l'épicentre du problème, alors tu vas l'enlever."
Comme il semblait réticent, je levai les mains pour l'attraper et lui arracher de force. Stupéfait, mes doigts passèrent au travers du tissu bleu nuit parsemé d'étoiles.
"Qu'est-ce que...?"
J'insistai encore et encore, mais rien à faire : le chapeau était intouchable. Ca me rappelait un super film mais comme ça n'avait pas grand-chose à voir dans cette affaire, je laissai cette pensée de coté. "Bon, jusqu'ici on a joué selon les règles de cet inconnu." déclarai-je d'un ton ferme. "Maintenant, on va le faire à ma façon."
Je me hissai sur la pointe des pieds et collai presque ma bouche contre le chapeau immatériel. Si le magicien pouvait parler depuis n'importe quel lieu, on pouvait forcément faire de même. Il nous épiait, il s'amusait surement de nous voir si démuni. J'allais me servir du chapeau comme d'un haut-parleur.
"Vous m'entendez ? Je sais que vous m'entendez. J'ai bien peur de ne pas connaitre votre identité. Ce n'est pas facile pour apprendre à s'apprécier. Moi, je m'appelle Bodhi Blu Butler. Je suis le maire de la ville. Je suppose que vous le savez déjà, mais c'est ainsi que l'on commence dans une conversation polie."
Je me tus quelques secondes, le temps de calmer les battements affolés de mon coeur et repris vaillamment :
"Que diriez-vous de cesser les hostilités ? Vous avez surement vos raisons et je serai ravi de m'entretenir avec vous... seul à seul."
Je frémis devant ma propre audace un peu suicidaire. J'évitai le regard surpris de Regina et poursuivis :
"Voici mon offre : vous avez tout loisir de parler avec moi. Ensemble, nous trouverons une solution à votre problème. Je vous demande seulement de ne plus attaquer mes citoyens. Prenez-moi à leur place. J'ai tout mon temps à vous accorder."
Je devais avoir l'air ridicule de converser à un chapeau, mais j'étais au-delà de tout. J'essayais de rester zen. Ce n'était pas comme si je venais de me proposer pour un sacrifice rituel ou un truc encore pire. Qui sait ce qui m'attendait ? Enfin, si le "magicien" acceptait mon offre. Je l'espérais. Je ne voyais pas comment sauver la ville à part en passant ce marché.
Alors que Mary Margaret allait enlever le chapeau de la tête de Jefferson, tendant ses bras vers le couvre chef et bien... Elle s'écrasa lamentablement sur le sol du caveau de sa belle mère. Elle soupira alors une fois, avant de se redresser et de lancer un regard suspicieux à la méchante reine, qui disait être sûre d'avoir déjà entendue parler de ce chapeau... Et Snow avait la vague impression d'en avoir déjà aussi entendu parler...
-Ca me dit un truc aussi...
La jeune femme se mit donc à chercher un livre bien précis parmi tout ce bazzar, alors que Bodhi se mettait déjà à contester les agissements de Regina. Mary Margaret se tourna donc vers lui, en ayant plus que marre de ses contestations, en lui disant alors :
-Si vous voulez, vous n'avez qu'à retourner dehors et à vous faire atomiser par la pluie d'acide. Merci Regina de nous avoir amené à l'abri.
Finalement, le maire décida donc d'essayer de retirer le Chapeau de Jefferson mais... Sa main passa à travers. Il décida donc de lui parler, comme si c'était un haut parleur. Mary Margaret leva donc les yeux au ciel, exaspérée, avant de se remettre à chercher le livre de Cora, qu'elle avait souvent volé à Regina plus jeune. Elle ne le trouva cependant pas mais... Elle tomba sur un pendentif... Une fiole autour d'une chaine en or, plus exactement. Elle le prit donc dans sa main et le leva à la faible lumière du caveau, fixant la poussière de fée qu'il restait dans la fiole.
-J'garde ca, ca peut m'être utile. Par pour vous Regina, cette fois ci. Sans rancune, hein ?
Elle attacha donc le pendentif autour de son cou, continuant de patauger dans l'eau en cherchant le livre de Cora... Mais attendez ? L'eau ?!? Depuis quand y'avait-il de l'eau ? Et depuis quand en avait-elle jusqu'à la taille aussi ?!?
-Euh... Dites moi que tout le monde sait nager ?
Et une vague la submergea. Elle avala évidemment la tasse, avant de ressortir la tête de l'eau en crachant et tentant de reprendre sa respiration. Et là, elle l'aperçu, un peu plus en hauteur. Le livre de Cora. Elle nagea donc jusqu'à l'armoire où il se trouvait, puis se hissa sur le rebord de l'armoire pour prendre le livre, en lançant à l'attention de Regina :
-Je l'ai, on se barre !
Mais comme Regina n'était pas apte à faire de la magie à cause de l'eau elle soupira de nouveau. Puis elle appliqua alors la dernière leçon de magie de sa belle-mère, se concentrant sur son lieu de destination... Avant de débarquer avec les autres dans un nuage de fumée violette en plein milieu du salon Mills, l'eau dégoulinant de partout sur le sol du salon. Elle se mordit d'ailleurs les lèvres en fixant sa belle mère, avant de s'approche d'elle pour lui tendre le livre de sa mère, en lui assurant :
-C'est de ma faute, je nettoierais votre salon. Mais j'ai progressé hein ?
Regina Mills
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Mirror mirror on the wall, who the baddest of them all ?
| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Je les avaient tous sauvés d'une mort certaine sous une pluie d'acide et on s'étaient donc tous retrouvés dans mon caveau et cet abruti de Jefferson portait toujours le chapeau bleu sur la tête. ❝ Jefferson, tu es plus que désespérant. ❞, je répondis donc aux autres que ce chapeau me disait quelque chose et que je l'avais déjà lu dans un livre mais je ne me souvenais plus duquel et Mary Margaret ajouta qu'elle aussi elle en avais déjà entendue parler. Alors qu'on cherchait, Bodhi se mettait déjà à contrer mes actions et la réaction de Mary Margaret me fit sourire ❝ C'était un plaisir Mary Margaret. ❞
Je lui souris et recommença de chercher avant que Mary Margaret ne finisse par trouver un pendentif avec une fiole contenant encore un peu de poussière de fée avant de se tourner vers moi et de me dire qu'elle le gardait, que ça pourrait toujours lui être utile mais pas contre moi cette fois. Je lui souris et affirma d'un mouvement de tête ❝ Sans rancune Snow. ❞. On se remis donc à chercher avant que je ne me rende compte que j'avais les pieds dans l'eau, attendez deux secondes, depuis quand y'a de l'eau dans mon caveau et depuis quand elle monte aussi vite que ça ? Je me retrouva bientôt avec de l'eau jusqu'à la taille alors que Bodhi avait essayé de parler à travers le chapeau et de limite se sacrifier ❝ Je tiens à dire que vous êtes un grand malade Monsieur le Maire ! Et oui, je sais nager, enfin je crois... ❞
Le fait qu'on est de l'eau jusqu'au cou étaient vraiment bizarre et je suis sûre que c'était dû encore une fois au chapeau. Mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, Mary Margaret saisis le livre de ma mère avant de me dire qu'on parte vite mais il y avait trop d'eau et je ne pouvais simplement pas nous téléporter. Mais j'eu un léger sourire sur les lèvres lorsqu'elle le fis à ma place et qu'on se retrouva rapidement dans mon salon et que mon tapis fut totalement trempé. Mary Margaret tourna le regard vers moi avant que je ne lui souris légèrement ❝ Y'a plutôt intérêt oui ! Et oui, vous avez progresser. ❞
Je m'empara du livre de ma mère et me moquais pertinement que j'étais trempée et je l'ouvris avant de tourner les pages et de finalement tomber sur la photo du chapeau ❝ Je le savais ! ❞, je tourna la page et lu à voix haute ce qui était inscrit ❝ Il parle d'un apprenti sorcier qui voulait apprendre la magie. Il travaillait pour un puissant sorcier qui habitait en pleine forêt. Ce dernier lui avait demandé de remplir des seaux d'eau d'un puit magique et d'amener l'eau au pied de sa tour. Mais il était interdit à l'apprenti d'entrer dans la tour. Ca a duré des mois, sans que le sorcier apprenne quoi que ce soit à l'apprenti. Un jour, quand le sorcier est partit au village le plus proche, le jeune apprenti est entrer dans la tour et... ❞, je tourna les pages et me rendis compte qu'il n'y avait rien d'autre d'écrits, je referma le livre avant de lever les yeux vers ma belle fille ❝ Y'a rien d'autre d'écrit... J'en reviens pas... Il n'y a rien d'autre... C'est dans ses moments là que je rêverais d'avoir ma mère en face de moi... ❞
Je m'approcha de la fenêtre et me rendis compte qu'il ne pleuvait plus, c'était vraiment bizarre. Je tourna le regard vers les autres tout en disant ❝ Bon il ne pleut plus dehors et... ❞, je compta les personnes présentes dans ma tête et me rendis compte qu'il manquait quelqu'un et pas des moindres, le Maire était tout simplement absent. ❝ Hum... Petite question, où est Bodhi ? ❞. Et si c'était vrai ? Et si il était resté dans le caveau ? Et si il s'était fait attrapé par le sorcier ? Je me dirigea dans toutes les pièces avant de revenir vers les autres qui étaient toujours dans le salon ❝ Bon euh... On a plus de Maire... ❞
« Etre maire, c'est un boulot de tous les instants. »
La caveau se remplissait d'eau à vue d'oeil. Je pataugeai plusieurs fois, cherchant des yeux un endroit sec, voire une sortie. Ca serait même idéal. Hélas, nul écriteau sur lequel il était écrit "Exit" en lettres rouges. C'était vraiment mal barré.
Soudain, une vague me renversa. Je bus la tasse, submergé par l'eau, dérivant au gré des flots. Je gardai les yeux résolument fermés. Je n'aimais pas trop l'eau. Ca ébouriffait mes plumes. Je toussai mais avalai de l'eau de plus belle. J'agrippai ma gorge, m'étouffant. J'étais en train de me noyer. Une superbe fin pour un maire incompétent.
N'en pouvant plus, j'ouvris grands les poumons et sentis les flots s'engouffrer à l'intérieur de moi, me compacter au point de me faire exploser. J'aurais voulu hurler mais je ne le pouvais plus.
Et brusquement, plus rien.
La pression de l'eau disparut aussi vite qu'elle était venue. Chancelant, je passai une main dans mes cheveux secs, avant de tapoter mes vêtements secs eux aussi. J'étais passé à l'essorage tellement vite que je n'avais rien senti. Ahuri, j'observai le paysage autour de moi. Je me trouvais au milieu d'une vaste plaine verdoyante, dépourvue de buissons ou d'arbres. Les bois l'entouraient. De vagues hululements menaçants me parvinrent. La foret n'avait l'air très engageante, et très sombre, touffue. Je refermai la mâchoire, constatant que j'étais seul. Où étaient Regina, Pitch, Mary Margaret et Jefferson ?
Je me tournai pour les chercher, et en pivotant de nouveau sur mes pieds, je sursautai. Un homme de haute stature me faisait face. Ses rides d'expression étaient figées dans une expression courtoise. Il était enveloppé dans une longue cape noire. Son front était dégarni mais n'enlevait en rien sa majesté, car sa longue cascade de cheveux argentés lui conférait une aura pleine de sagesse.
"Vous êtes le magicien ?" demandai-je. "Oh, c'est super ! Vous avez entendu ma proposition et vous m'avez fait venir jusqu'à vous !"
J'étais à la fois soulagé et anxieux. Curieux mélange.
"Je m'appelle Yen Sid." déclara-t-il de sa voix profonde.
"Pourquoi avez-vous attaqué ma ville ? Je suis désolé d’être aussi direct, mais la vie de mes citoyens est en jeu, et..."
"Ce n'est pas moi."
Je fronçai les sourcils, un peu perdu. Je plissai les yeux et insistai :
"Si, c'est vous qui avez lâché les balais magiques et la pluie acide ! Vous êtes bien le magicien ?"
"Je ne suis pas celui que vous cherchez."
Pris au dépourvu, j'étouffai un sifflement à la fois surpris et déçu. Ils étaient combien, en tout ? C'était quoi ce charabia ? Je décidai de ne pas me laisser abattre et poursuivis d'un ton le plus poli possible :
"Alors dans ce cas, pourriez-vous m'amener auprès du bon magicien, s'il vous plait ?"
"Faites quelques pas avec moi."
Son ton était si courtois que je le suivis sans protester. J'avais surtout besoin de réponses, donc autant aller dans son sens. Brusquement, un puits apparut droit devant nous. Interloqué, j'accélérai l'allure et me stoppai face à ce dernier. Le magicien fit un geste élégant de la main et aussitôt, la corde du puits s'enroula au sommet. Rapidement, un seau en bois arriva jusqu'à nous. Il était rempli d'eau à ras bord. Le magicien me lança un regard malicieux et déclara :
"Pour obtenir des réponses, vous allez devoir m'aider à emmener cette eau jusqu'à ma tour."
Soudain, une ombre longue et gigantesque voila le soleil éblouissant. Frissonnant de la tête aux pieds, je levai les yeux vers la tour en pierres qui s'étirait jusqu'à toucher le ciel. "Vous... vous voulez que je transporte ce seau tout là-haut ?" fis-je, montrant le moins possible mon découragement.
Il n'aurait pas pu me demander de faire un bouquet de pâquerettes ?
"Suivez-moi."
J'attrapai le seau par l'anse et marchai dans ses pas à contrecoeur. Bon sang, qu'est-ce que c'était lourd ! C'était de l'eau en pierres ou quoi ? En le prenant, le seau avait failli m'emporter avec lui. Le magicien avançait à grandes enjambées, comme s'il le faisait exprès. J'avais peine à le suivre. Il fit un tour autour de sa tour (O_o), et je m'aperçus de ce fait que cette dernière ne possédait aucune ouverture. Super, merci pour cette visite du propriétaire, mais je m'en serais bien passé...
Tout essoufflé, je parvins jusqu'à une gouttière très large qui me fit penser à un toboggan. Elle était construite au pied de la tour et s'engouffrait dans les profondeurs. Je posai brutalement le seau sur le sol et balbutiai, haletant :
"Je... dois... renverser... là... dedans ?"
Le magicien hocha la tête avec un autre sourire espiègle. Oui, tu te marres bien.
"Okay, mais après vous répondez à mes questions."
Le regard de l'homme pétilla. Je pris ça pour un acquiescement. Je mis un genou à terre pour renverser le seau. L'eau fila dans la gouttière et disparut. Avec un soupir, je passai une main dans mes cheveux et relevai la tête.
"Puis-je voir le magicien, maintenant ?"
"Je crains fort qu'il ne soit pas ici." répondit posément l'homme.
J'écarquillai les yeux ; un éclair de rage passa dans mes pupilles. Je venais de me casser le dos pour rien ?
"Continuez votre tache." dit-il d'un ton à la fois autoritaire et avenant.
Je me mordis les lèvres pour m’empêcher de lâcher un juron. Il me prenait pour son larbin ? Il croyait que j'allais gentiment faire des aller-retours pour remplir une stupide gouttière ?
"Non." fis-je, catégorique. "D'abord, vous me dites ce que je fabrique ici et pourquoi le magicien a attaqué ma ville."
Je me relevai avec le seau en mains, toisant l'homme d'un oeil acerbe. Il était peut-être puissant, mais je n'allais pas me faire marcher sur les pieds. Peu importe où je me trouvais, j'étais toujours le maire. Il pouvait me réduire en poussières, ça m'était bien égal du moment que j'obtenais des réponses et des solutions.
"Vous êtes occupés à amener de l'eau dans la gouttière." dit l'homme en désignant le seau. "Et vous posez très mal votre seconde question. Vous devriez plutôt vous demander ce que le magicien cherche dans votre ville."
"Très bien." fis-je entre mes dents. "Qu'est-ce que le magicien cherche à Storybrooke ?"
"Vous devriez aller remplir votre seau." conseilla-t-il.
De rage je jetai l'objet à plusieurs mètres avant de m'écrier, fulminant :
"C'en est assez ! Je ne me plierai pas à vos quatre volontés ! Pendant que l'on parle, des gens sont en train de mourir ! Alors vous allez me dire ce que cherche ce fichu magicien, et tout de sui...!"
"Petit oiseau qui parle trop." coupa l'homme d'une voix douce, mais qui me glaça le sang. "Vous êtes à la tête de la ville, mais le magicien a jeté son dévolu sur elle. Il vous attend."
J'esquissai une moue perplexe. Que me racontait-il, encore ? Pourquoi ne pouvait-il pas s'exprimer clairement ? Il lança un regard insistant dans mon dos. Je le suivis et constatai avec stupeur que le seau était venu se poser sur le puits et sautillai sur place en attendant que je le prenne. "C'est ça qui m'attend ?" demandai-je, outré. "Il faut que je verse combien de seaux dans cette gouttière à la noix pour que les choses avancent ?"
Aucune réponse de la part du magicien. Uniquement ce regard perçant. Je soupirai en levant les mains vers le ciel et retournai vers le seau pour le prendre. Ouch ! Il me semblait encore plus lourd que le précédent. J'avais l'impression que le poids était en train d'étirer mes bras...
Je retournai le plus vite possible jusqu'à la gouttière et versai le contenu avant de tourner les talons pour aller le remplir. J'avançai de plus en plus en zigzag à mesure que les minutes passaient. Je n'allais jamais y arriver. Je le faisais pour la ville et ses habitants. Cependant, la fatigue commençait à rendre floue mes motivations.
L'idée de m'enfuir m'effleura l'esprit, mais la foret qui m'entourait m'était inconnue. A quoi ça servirait que je me perde dans les bois ? Je jetai un coup d'oeil à Yen Sid qui me fixait sans ciller, les mains jointes dans les longues manches de sa robe couleur de ténèbres.
Puis, une autre idée m'effleura l'esprit, à mesure que je suais sous le poids des seaux et la chaleur accablante. La gouttière me semblait suffisamment large, même si j'ignorais sur combien de mètres elle courait ni même si elle ne rétrécissait pas à un moment donné. Il devait y avoir quelque chose de très intéressant sous la tour pour que Yen Sid veuille qu'on y apporte de l'eau.
Je risquais vraiment plus que mes plumes, cette fois, mais la curiosité l'emporta. Je n'arriverais à rien en me contentant de poursuivre ma tache. Si ça se trouvait, ce magicien n'était qu'un sadique qui était en train de m'abrutir pour m’empêcher de parvenir à sauver la ville.
Je m'avançai vers Yen Sid qui me fixait toujours. J'ignorais si j'aurais le temps d'accomplir mon but. C'était peut-être perdu d'avance, mais j'adorais les causes perdues. C'était mes préférées.
Je renversai docilement le seau incroyablement lourd dans la gouttière, et brusquement, le jetai en avant avant de sauter dans cette dernière. Je me mis à glisser sur la paroi à vive allure en hurlant à m'en arracher les oreilles.
Les ténèbres remplacèrent aussitôt le soleil aveuglant, et je n'entendis bientot plus rien hormis mes propres cris.
*Pitch Black
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Pitch Black
Je n'aimais pas l'agitation, je préférais largement le calme plat d'une nuit noire à un champ de bataille emplis de balais et de chapelier qui perdait les derniers neurones qui lui restait, sincèrement, un chapeau qui se trouvait sur le bord d'un fontaine alors que nous étions attaqués par des balais et il ne trouvait rien de mieux que de l'enfiler? C'était... Incroyablement risqué. Au mieux, puis il avait commencé à pleuvoir de l'acide, parce que pourquoi pas? Nous en étions à ce niveau désormais, tout était possible et probable. Au moins c'était original. Puis Régina avait été plus rapide que moi et nous avait téléporté dans une cave sombre, à l'abri de la pluie corrosive. Le fossoyeur regarda l'impressionnante collection de livre présent, Pitch était un grand lecteur, même s'il ne trouvait pas toujours le temps de trouver un bon livre et de s'installer confortablement, et puis ce n'était pas le temps de divaguer sur mes occupations. Quelqu'un jouait avec nos nerfs et la vie de bien trop de citoyens, bien sûr, beaucoup pouvait penser que cela mettait du beurre dans les épinards. Mais je n'étais pas aussi monstrueux. Il ne fallait pas exagérer, et puis comme je l'avais dis, désormais, c'était personnel. J'allais retrouver le magicien qui tirait les ficelles et j'allais lui faire comprendre qu'il ne fallait pas chercher des noises à un gardien. Le Roi Cauchemar fut tiré de ses pensées par la sensation de l'eau glaciale contre ses chaussures, glorieux, encore quelque chose à ajouter sur la longue liste de bonnes nouvelles qui avaient commencé depuis la levé du bouclier et le début des hostilités. Il y avait des jours, vraiment, oh, et le maire donnait sa vie sans aucune hésitation pour sauver la ville. C'était un acte courageux, même s'il était lourds de conséquences. Si la ville se retrouvait sans maire de nouveau et bien les charognards de la la dernière fois allait se battre pour la place. Bohdi n'était pas un bon politicien, mais c'était une bonne personne. Et je devais admettre que c'était surement ce que Storybrooke cherchait comme maire, quelqu'un en qui ils pourraient faire confiance. Et le fait qu'il essaye de négocier avec le magicien qui détruisait sa ville était une preuve de bonne foi tirant vers la bêtise, mais il essayait de régler le problème de manière diplomatique avant que quelqu'un d'autre ne s'en charge. Comme moi par exemple, sauf que ma méthode était bien plus salissante.
Et depuis quand il y avait de l'eau dans une bibliothèque? Oh oui, elle n'était pas là, évidement. Et elle montait bien trop vite. Il fallait voir le bon côté de la chose, ce n'était pas de l'acide cette fois. Enfin bref, nouvelle téléportation dans un accueillant salon. Pitch Black jeta un regard à sa tenue avant de soupirer, bien, j'étais trompé désormais. De mieux en mieux. Le fossoyeur écouta Régina lire le passage dans un étrange livre qui dégageait une légère aura magique. La reine noire en parcouru les pages avant de tomber sur une bien étrange histoire. Celle d'un apprenti sorcier. Et elle souligna aussi le fait que le maire n'était plus là. ... Je savais que j'aurais du prendre les mesures pour le cercueil.
Le Croque-Mitaine croisa ses bras encore trempés derrière son dos avant de faire apparaître une nuée de chauve-souris faites de sable noir. Le nuage de créature s'épaissit encore avant de disparaître par une fenêtre ouverte. Pitch regarda la nuée disparaître avant de se tourner vers le reste du groupe, passant son regard froid et calculateur sur le groupe. Puis il entoura la tête de Jefferson dans un cocon de sable noir pour éviter que le chapeau ne capte quoique ce soit. Et puis si cela gênait le chapelier, il suffisait juste qu'il m'en parle, n'est-ce pas? Ou il pourrait retirer ce fichu chapeau.
"Mes chauve-souris font partie de mes traqueuses les plus précises, elles vont retrouver le maire en moins de temps qu'il ne le faut, il suffit juste qu'il prenne un peu peur. Ce qui ne vas pas être un problème, cependant, il faut agir vite et bien. Cet... Apprenti sorcier à déjà fait suffisamment de dégâts depuis la levée du bouclier. Alors on retrouve le maire et on termine cette plaisanterie le plus tôt possible."
Pitch claqua des doigts, libérant le chapelier en dissipant la sphère de sable noir et observant le groupe.
June & Bodhi &Jefferson & Pitch & Mary Margaret & Regina
Le temps c'était assombri. Levant les yeux du livre qu'elle lisait, June observa un moment le ciel. Un orage se préparait. Tranquillement, elle posa son livre et se leva, décidée a faire une balade. Sur la plage peut être ? Ou alors aller faire un tour a l'université, voir Théo ... Elle déciderait sur le chemin.
Comme d'habitude, elle attrapa ses couteaux, les coinça dans sa ceinture, et mit sa veste en jean, ce qui permettait de les dissimuler. Une minute après, elle attrapait son mp3, sautait dans ses bottes et sortait. Rien de tel qu'une petite balade pour se mettre de bonne humeur. Sauf qu'en levant les yeux pour voir le ciel, elle se stoppa. C'était quoi ce truc ? Ils vivaient un remake de Under the Dome ou quoi ? La jeune femme fronça les sourcils. Mais qu'est ce qui se passait dans cette ville bon sang ? Allez savoir pourquoi, toute envie de balade l'avaient déserté a présent. D'un pas rapide, elle se mit en route pour l'université. Si quelqu'un pouvait comprendre ce qui se passait, c'était bien son frère.
Ses talons claquaient sur le trottoir, tandis qu'elle réfléchissait déjà aux diverses choses qu'elle allait devoir faire si jamais ils restaient coincés là. Déjà, mettre de la bouffe de coté. Et des céréales. Beaucoup de céréales. Et du lait tant qu'on y était. Dans son esprit, un itinéraire se dessina, calculant le plus court chemin pour passer par tous les magasins de la ville et les dévaliser. L'argent n'aurait plus aucune valeur dés que la population se rendrait compte de la situation. O rage.
Tout a coup, elle aperçut une bulle et passa a coté sans s’arrêter. Sûrement un gamin qui joue, se dit elle. Sauf que l’apparition d'une dizaine d'autres bulles, d'une taille un peu trop grosse pour être faites par des enfants - remirent sa théorie en question. Instinctivement, elle sut qu'elle ne devait pas y toucher. Danger ! Danger ! Criait son cerveau tandis qu'elle reculait lentement sans quitter les phénomènes des yeux.
Les bulles montèrent vers le cie... le dôme, et éclatèrent, se transformant en pluie. June tendit une main, et sentit une goutte lui effleurer la paume, la brûlant atrocement. Dans un cri, elle ramena sa main a elle et bondit se cala contre une maison, abritée par le toi. Nom d'un Scauldron ! Il pleut de l'acide ! C'est quoi ce bordel ?!
Elle resta immobile, regardant les petites taches se former sur le sol, quand tout a coup, un cri retenti. June se pétrifia, et tourna lentement la tête vers la maison a laquelle elle était adossée. Les pleurs reprirent. La jeune femme inspira profondément, sentant son cœur se serrer. July. Elle ne devait pas y aller. Les parents étaient certainement là, et ils n'apprécieraient pas qu'une inconnue vienne les emmerder … Mais depuis quand se souciait elle de l'avis des autres ? Jamais. Une minute plus tard, elle entrait dans la maison comme si elle était chez elle.
« Y a quelqu'un? » cria elle en traversant rapidement les pièces pour monter a l'étage d’où venaient les pleurs. Arrivée devant la porte, elle se stoppa, déglutit et poussa doucement le battant. Un nourrisson se tenait dans un lit cage, et criait de toutes la force de ses petits poumons. Lentement, la viking avança et se plaça au dessus du lit avant de jeter un regard a droite et a gauche pour vérifier qu'il n'y avait personne. Il ne manquerai plus qu'on la voit comme ca …
Soudain, elle se pencha et attrapa le bébé, le cala tendrement contre elle. « Eh bah qu'est ce qui t'arrive ?» fit elle d'une voix qu'elle se se savait pas capable d'avoir. « Allez, c'est finit le gros chagrin ... Ca va aller … ». Au bout de quelques minutes, le nourrisson se calma, rasséréné par les balancements de sa nouvelle baby-sitter. « Alors, comment tu t'appelles petit bébé ? » lâcha la viking en étudiant la chambre.
Elle aperçut, accroché au mur, un faire part de naissance au nom de Cassandre. Doucement, elle tint le bébé a bout de bras et le compara avec la photo. « Bah je suppose que tu ressemble a la crevette qui est dessus ? T'en pense quoi ? ». Clignement de yeux, et bave. « Ouais, je suis d'acc. T'étais un peu plus fripée a l'époque. Je vais t'appeler Cassandre, c'est tout de même vachement mieux que « petit bébé » " A nouveau elle la fixa, héitant a lui dire la cruelle vérité. " Au fait, ton t-shirt est stupide... ». Quels parents pouvaient mettre a leurs enfants un T-shirt ou il était inscrit en gros : « Je suis un bébé éléphant ». La viking soupira, puis fit un sourire a la petite, et se mit finalement en quête de la salle de bain pour changer le bébé.
« Si tu décide de leur faire un procès pus tard pour maltraitance, je témoignerait en ta faveur. T'es pas un éléphant, t'es une mignonne petite fille... Ah, voilà la salle de bain. ». Elle changea la petite puis décida de descendre au rez de chaussé. « Doit y avoir de quoi te nourrir. Non mais franchement ! » fit elle en étudiant l’intérieur des placards. Rapidement, elle trouva de qui lui faire un biberon et la nourrit, avant de lui faire faire son rot. Les gestes lui venaient naturellement, réminiscence d'une époque révolue quelle partageait avec July ... Une fois cela fait, elle se mit en quête de nourriture plus consistante pour elle.
« Quels parents abandonneraient une petite fille aussi choute que toi ? Ils doivent vraiment être horri... ». Elle se tut, venant d’apercevoir un paquet de céréales. « Je retire ce que j'ai dis, tes parents sont des gens biens. TU as de la chance de les avoir. Dans une certaine mesure ... ». Elle tendit la main vers lui mais tout a coup, un bruit se fit entendre. « Petit bébé, silence ... » fit elle a la petite fille qui observait tranquillement son environnement. La viking tira lentement un couteau, et tenait ferment le bébé de l'autre main. Elle avança dans le salon et se rendit compte que le bruit venait e la cheminée. « Tu n'attends pas le père noël au moins ? » chuchota elle en se positionnant. Le la suie tombait du haut du conduit. « Parce que là, je pense qu'il est un peu a la bourre. Tu va pouvoir lui faire un procès a lui aussi... ».
Elle entendit en suite une sorte de cri, puis un choc. Quelque chose venait de tomber de la cheminée et avait roulé dans le salon, créant un nuage de suie au passage. Un homme. D'un geste, June lanca un couteau qui alla se planter a 5 cm de la main de l'homme, comme avertissement.
« Ne bouge pas ou la prochaine fois, je t'en envoi un dans l'oeil. Et tu n'a pas envie de mourir n'est ce pas ? Que ce soit claire, si t'es là pour la petite, tu va avoir a faire a moi. ». Le nuage se dissipa, laissant voir le maire de la ville, couvert de suie, a moitié allongé sur le sol. La viking haussa un sourcil, mais ne baissa pas sa garde. Elle le connaissait elle avait déjà vu sa tête … mais ou ? Impossible de se souvenir... Ca ne devait pas être bien important. En tout cas, c'était certainement un type célèbre. Qui jouait au père noël. Encore un truc zarb... « Je m'appelle June. Et toi, t'es qui ? Qu'est ce que tu fais là ? Le kidnapping d'enfant c'est ton hobbie ? Si c'est le cas, t'es mal barré … ».
Elle le fixa puis enchaîna. « Tu sais ce qu'il se passe dehors ? Pourquoi on a un remake de Under the dôme ? Pourquoi il pleut de l'acide ? ». D'un geste, elle remonta la petite sur sa hanche. « Pas de geste brusque ou tu deviens borgne. Fait gaffe, je suis plus tôt nerveuse... ».
crackle bones
Jefferson Hyde
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
Ces bulles avaient captivés l'attention de Jefferson a un point inimaginable. D'extérieur, on pouvait voir un grand enfant qui voulait jouer, et il eut presque le réflexe de protester de manière capricieuse lorsque Mary Margaret Blanchard lui frappa la main comme si elle l'avait pris en train d'essayer de toucher des plaques chauffantes. Mais de l'intérieur, il était surtout en train de comprendre. Comprendre que la ville n'allait pas tarder à crouler sous les fléaux que le maître de cet intéressant chapeau était sur le point d'abattre.
« Il va pas tarder à pleuvoir... »
À peine eut-il terminé sa phrase qu'une bulle éclata dans l'air, déversant son acide mortel au pied de Mary Margaret Blanchard, Celle-ci se mit presque à paniquer, attrapant Jefferson par la main et tirant de toutes ses forces pour qu'il la suive, bientôt accompagnée par le maire en personne. Le Chapelier, pourtant, ne faisait pas un mouvement, continuant d'analyser les bulles du regard, indifférent à l'agitation extrême qui secouait les habitants. Le chapeau faisait maintenant parti de lui, et il lui disait de ne pas aller dans la direction qu'indiquait Mary Margaret Blanchard et Bodhi Blu Bulter. Le chapeau voulait aller ailleurs, il criait presque à Jefferson, sans pour autant prononcer le moindre mot, que le plan conçu par Blanchard & Mills CO n'était pas le plus optimal pour survivre à cette aventure.
« Pas par là, Mary Margaret Blanchard ! Tu devrais écouter ton chapeau de temps en temps ! »
Mais il n'eut pas le temps de protester plus longtemps qu'ils avaient déjà tous été transplanés dans le caveau de la Méchante Reine. Le visage fermé, le Chapelier continuait de rester dans le silence, bien qu'il était en pleine conversation avec le chapeau dans son esprit. Du moins, en plein monologue, vu que le chapeau persistait à rester silencieux quand il s'y adressait directement. Le maire se tourna vers Jefferson, et lui adressa un ordre direct en essayant d'avoir l'air menaçant. D'un air rempli de dédain, le Chapelier agita sa main vers lui comme s'il chassait un moustique.
« On ordonne pas à un Chapelier d'enlever son chapeau. Et puis, si tu veux paraître impressionnant, monsieur le Maire, débarrasse toi de cet air niais qui frôle les limites de l'agaçant. Même Mary Margaret Blanchard me fait plus peur que toi, si c'est dire... »
Mais Bodhi Blu Butler persistait, essayant d'attraper le chapeau tant bien mal, stupéfait de voir ses mains passer au travers comme si l'objet du délit n'existait pas. Ça aurait pu amuser le Chapelier au plus haut point si le maire n'avait pas décidé de se coller à lui pour s'adresser directement au chapeau.
« Monsieur le maire, ça fait depuis que je l'ai mis que j'essaie de lui parler directement, sans succès, alors tu vas me faire le plaisir de faire trois pas en arrière minimum. Tu n'as jamais entendu parler d'espace personnel vital ? » La voix du Chapelier transmettait clairement de l'agacement, principalement parce qu'il n'aimait pas être ainsi interrompu dans ses réflexions, sauf si c'était pour le sortir de son ennui perpétuel. « Regina, avant de me qualifier de la sorte, tu devrais peut-être te demander si je n'ai pas mis le chapeau en étant parfaitement conscient de ce que je faisais. Ceci est un chapeau, je suis le maître des chapeaux, ne l'oublions pas, très chère ! Et tu sais, tout le monde est fou, je suis fou, tu es folle, et pourtant j'ai ce chapeau sur la tête sans aucune raison ! Oh, mais ça ne veut sûrement rien dire pour vos pauvres esprits étroits et ennuyeux... »
À mesure qu'il parlait, Jefferson se montrait de plus en plus zélé ; peut-être était-ce un symptôme dû au port de cet objet… Il ne le savait pas encore. La seule chose qu'il savait était qu'il se sentait particulièrement puissant, au centre de l'Univers, et pour quelqu'un déjà particulièrement égocentrique, ce n'était pas bon pour son ego.
« Oh, préparez-vous, on va être mouillé dans très peu de temps… »
Malheureusement pour la tension qui grimpait à une vitesse inouïe, l'eau vint interrompre les affaires de chacun, manquant de les noyer l'un après l'autre, si ce n'était pour Mary Margaret Blanchard qui les transporta au milieu du salon Mills. Là, Jefferson se contenta d'essorer quelque peu son long manteau fétiche, avant d'écouter d'une oreille distraite la passionnante histoire que racontait Regina. Le chapeau avait à nouveau prévenu le Chapelier du danger imminent qui le guettait, avant de s'enfermer à nouveau dans un mutisme espiègle.
« Dis-moi, propriétaire de cette pièce de collection, pourquoi être si généreux à mon égard ? Tu aurais pu me contrôler par la pensée, me retarder pour que je me fasse avoir par l'eau ou l'acide, et pourtant tu me laisse avec l'entièreté de mon libre-arbitre tout en m'offrant de temps à autre la possibilité de savoir ce qu'il va se passer dans un futur très proche. Je suis le maître des chapeaux, tu l'as si bien dit ; alors aurais-je sans le savoir le contrôle sur le pouvoir du tien ? Oh ! Mais que c'est passionnant ! »
Mais le monologue murmuré par le Chapelier fut brusquement interrompu par le nuage de sable noir qui vint obstruer tous les sens de Jefferson. Cette fois-ci, il n'avait rien pressenti, alors cette odieuse attaque à son espace personnel ne venait pas du chapeau, et disparu bien vite, alors que les autres scrutaient le Chapelier d'un air suspect.
« C'est toi qui a fait ça, l'homme des sables ? Aucune objection non, surtout en sachant que je n'ai aucune idée de ce que tu viens de dire. Auriez-vous l'amabilité de me mettre au parfum où suis-je si indigne de votre confiance à tous ? »
Il soupira d'un air théâtrale pour montrer son agacement, bien qu'en réalité, Jefferson se fichait bien de ce qui avait été dit quelques secondes plus tôt. Il se fichait bien de qui était le sorcier ou son apprenti. Il se fichait bien de leur présence à tous et de l'absence du maire, et se fichait surtout de leur survie. Tout ce qui comptait, c'était la fascination grandissante qu'il ressentait à l'égard de ce chapeau. Il n'avait pas ressenti cela depuis qu'il avait obtenu son chapeau à portail. Il voulait tout savoir, tout comprendre, il voulait entrer dans ce chapeau comme ce dernier était entré en Jefferson, il voulait connaître tous ses secrets et débloquer tous ses pouvoirs, et voir de quoi il était réellement capable. Et seule une pensée pour Paige et pour Emma suffit à le ramener un instant sur Terre, le poussant à faire preuve d'un peu plus de pragmatisme, de cesser de tomber dans son amour improbable pour l'absurde et de faire face à ses priorités. Alors il tapa dans ses mains, comme il aimait le faire pour briser silences gênants et temps de pause incertains, avant de se tourner vers le groupe.
« Le maire a disparu, il pleut de l'acide et nous connaissons l'histoire d'origine de ce chapeau. Indices ! Des indices, partout, et pourtant personne ne semble en prendre conscience ! Quelle est la prochaine étape ? Je crois qu'à l'heure actuelle le dôme est notre dernière priorité… à moins que nous ne voulions ramener les Dieux à notre cause. Un pari risqué, très certainement. Peut-être plus tard. Pour l'heure, nous avons un livre magique plein d'histoires, un Chapelier fou avec un chapeau bizarre sur la tête et des fioles plein les poches, et une furieuse envie que toute cette histoire se termine enfin pour que chacun retrouve les gens qu'ils aiment. Et pourtant, tout a commencé avec ce dôme. Ce serait donc la faute de Regina ? » Jefferson se tourna vers la Méchante Reine avec un petit air mesquin sur le visage. « Noooon, c'est bien trop gros et trop élaboré pour toi. Quoiqu'il en soit, nous ferions mieux de nous déplacer à nouveau… Vu ce qu'il s'est passé sur la grande place et dans le caveau, on ne va probablement pas tarder à se prendre autre chose en pleine face ! »
Mary Margaret ne pouvait pas croire que le Chapeau que portait Jefferson avait la science infuse. Non, parce qu'après tout, ce n'était qu'un objet. Il ne pouvait tout de même pas prévoir qu'il allait pleuvoir ou qu'une inondation allait survenir, si ? Quoiqu'il en soit, ce fut Regina qui commença donc par leur raconter l'histoire du chapeau. Mais... Et bien l'histoire s'arrêtait subitement. Snow leva donc les yeux au ciel, avant de lâcher :
-Cette histoire ne nous avance pas plus si on ne connait pas la fin...
La jeune femme leva donc les yeux au ciel et son regard tomba donc sur l'une des fenêtres du salon. Parce qu'un rayon de soleil filtrait à travers la dite fenêtre. La jeune femme s'avança donc vers le rayon de soleil et ouvrit la fenêtre, pour constater qu'il ne pleuvait plus.. Et qu'en plus, les balais avaient aussi disparut. Elle réajusta donc son carquois sur son épaule, se tourna vers l'assemblée, en lâchant alors :
-J'vais chercher Bodhi. Qui m'aime me suive !
Elle passa alors devant le petit groupe, bien consciente qu'aucune des trois autres personnes des lieux ne l'aimait, sauf peut être Regina. Mais passons, là n'était pas la question. Parce qu'en effet, Mary Margaret n'était pas la seule à être aller dehors pour constater les dégâts. En fait, toute la ville semblait être de sortie sur la grande place et Mary Margaret chercha donc Eden du regard, espérant qu'il n'avait pas eu la bonne idée d'être sortie dehors avec les enfants... Mais il ne semblait pas être au rendez-vous...
Heureusement parce qu'au loin, une personne tomba à terre, et se roula en boule sur le sol. Mary Margaret cru d'abord que c'était à cause des trous dans le sol, provoqués par la pluie d'acide. Mais en fait, une deuxième personne s'écroula sur le sol, puis une troisième et une quatrième et...
-Majesté, on a un souci, c'est Leroy, il...
Mary Margaret fit volte face en reconnaissant la voix de simplet, qui était venu vers elle en courant. Mais il était rare que Simplet court et soit aussi vif d'esprit qu'en cet instant. Mary Margaret abandonna donc son idée de retrouver Bodhi avant d'arriver vers Leroy, qui se trouvait à terre. Sachant pertinemment que le nain était doué pour faire toutes sortes de blague pas marrantes, surtout sous le coup de l'alcool, elle lâcha alors, exaspérée :
-Arrête de faire l'idiot Leroy, c'est pas marrant... Puis si t'es vraiment malade, ca t'apprendra de trop boire...
Mais vu la tête que trait Prof, à genoux à ses côtés, Mary Margaret sût que c'était grave. Elle s'agenouilla donc à son tour, et constata que son frère de coeur grelottait. Et qu'il suait aussi à grosse gouttes, rongé par la fièvre. Elle lança donc un regard interrogateur à Prof qui haussa les épaules, ne sachant pas d'où le mal venait. Elle posa donc sa main sur le front de son ami, en promettant alors :
-On va te sauver frangin, t'en fais pas...
Déjà première chose pour calmer sa fièvre, lui mettre un linge frais sur le front. Elle s'empara donc du bonnet de Dormeur, qui venait de piquer un somme en plein conversation avec Atchoum et retourna donc près de la fontaine de tout à l'heure, où les bulles avaient disparues. Puis elle plongea le bonnet dans l'eau, le ressortit et l'essora quelque peu avant de retourner vers Grincheux pour lui poser sur le front. Mais elle ne pouvait pas faire grand chose de plus pour le moment... Elle soupira alors, cherchant du regard ses autres compères... Parce qu'elle craignait que quelque chose de pire ne se produise par la suite...
Regina Mills
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| Conte : blanche neige et les sept nains | Dans le monde des contes, je suis : : la méchante reine
Je commençais vraiment à me rendre compte que les choses commençaient à devenir vraiment de plus en plus bizarre et Jefferson commençait vraiment à devenir bizarre, bien qu'il le soit déjà mais là s'était pire et surtout tout cela venait en fait du chapeau... Tout venait de lui et il fallait que je trouve un moyen de tout arranger surtout que le Maire venait tout simplement de disparaître. J'écoute donc avec attention ce que réponds Jefferson au fait que je lui ai dit qu'il était désespérant et souris légèrement avant de m'approcher de lui et de lui lancer ce regard... mon regard d'Evil Queen ❝ Je suis peut être folle Jefferson mais tu l'es encore plus que moi pour avoir mis ce chapeau sans réfléchir, cela confirme d'ailleurs que tu es un idiot ❞. Je n'attendis pas de réaction et me saisis de mon livre avant de le feuilleter voulant par tous les moyens trouver des réponses alors que le Chapelier nous disait qu'on ferait mieux de partir ailleurs, histoire qu'une autre connerie nous arrive pas en pleine tête ❝ Ce n'est pas de ma faute Chapelier et puis si tu veux partir, je te retiens pas hein. ❞
Je m'asseya sur le sofa, plongée dans mon bouquin me rendant rapidement compte malgré tout que Mary Margaret venait d'ouvrir la fenêtre par laquelle un rayon de soleil passé. Mary Margaret annonça qu'elle partait chercher Jefferson et sortit donc à l'extérieur. Soupirant, je me leva prête à la suivre et je fut surprise de ce qui se produisait en arrivant à l'extérieur. Ils tombaient tous comme des mouches, un par un et apparemment Leroy avait l'air d'en faire partit, ce qui faisait réagir Blanche Neige. Je regardais la scène, le livre de ma mère toujours dans la main et Henry me vint en tête. Et si il était en danger, je balayais la scène des yeux et une voix résonna dans ma tête. Deviendrais-je folle ? Aurais-je attraper le Syndrôme Jefferson ? Peut être bien... Je ne pouvais rien faire contre, elle résonnais dans ma tête ❝ Regina... Regarde les... Ils tombent comme des mouches. Ca serait triste que ton fils tombe à son tour, n'est ce pas ? Serais-ce bien un premier né ? ❞.
Non il était hors de question que mon fils subisse ça. Oui il est un premier né et je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Cette voix résonna à nouveau dans ma tête, je lâcha le livre et posa mes mains sur mon front, continuant de visualiser la scène et de regarder toutes ses personnes s'éffondraient sur le sol. ❝ Le chapeau pourrait t'apporter la réponse... Mais il est sur la mauvaise tête... Ca aurait dû être toi qui le trouve... Peut être que tu peux encore le récupérer... ❞, aussitôt je me retourna et fit marche arrière, sur mon visage était désormais posé le masque de la Méchante Reine, je devais sauver mon fils avant tout. Arrivée dans le salon du Manoir, je fis face à Jefferson et une boule de feu se créa dans ma main avant que je ne plonge mon regard dans le sien ❝ Donne moi le chapeau Jefferson et personne ne sera tué ! Donne le moi immédiatement ou je le prendrais par la force... ❞
Voyant qu'il ne bougeait pas et ne faisait rien, la boule de feu disparue et je m'approcha de lui, je n'étais pas dans mon état normal et ça même Archie aurait pu le dire... Je crois que je commence réellement à devenir folle, la seule chose qui m'importe désormais est le chapeau. ❝ Tu préfères la force à ce que je vois... Tu sais Jefferson, je crois que tu as raison, tu es fou et je suis folle... ❞, je me hissa vers lui et usa de la magie pour le propulser contre le mur, l'étourdissant légèrement avant de me rapprocher de lui, le tenant toujours contre le mur. ❝ Je fais ça pour mon fils... ❞. Une nouvelle boule de feu se créa dans ma main. ❝ Deux options... Tu me donnes ou tu finis en chiche kebab. A toi de voir. ❞
« Etre maire, c'est un boulot de tous les instants. »
Le toboggan n'avait pas de fin. J'ignorais où il m'emmenait, mais ça ressemblait au ventre de la terre. Je hurlais tellement que j'en devenais presque sourd. La vitesse et l'obscurité m’empêchaient de discerner quoi que ce soit. Je n'avais qu'une envie : que tout s’arrête. Même si cela se concluait par ma mort. Tant pis mais là, je n'en pouvais plus.
Enfin, la lumière. Je criais de plus belle alors que le trou me semblait incroyablement minuscule. "Ca va jamais passeeeeeeeeeeeeeeeer !" hurlai-je d'un ton strident.
Et en effet, je heurtai violemment un mur. Mais curieusement, cela me sembla tout mou. Je n'avais pas franchement mal, même si mon brusque immobilisme me donnait l'impression d'avoir laissé mon cerveau trente mètres derrière moi.
Brusquement, quelque chose me poussa en avant et me propulsa dans la lumière. Je roulai sur moi-même et m’arrêtai brusquement sur le dos. Hébété, je clignai des yeux. Un nuage de poussière lourde et noire flottait autour de moi. Un éclair argenté passa devant mon nez avant qu'un choc ne m'ébranle tout entier. Je tournai la tête vers ma main et émis un "Gloups !" en voyant un couteau planté dans le sol, entre mon pouce et mon index.
Je posai un regard paniqué sur la jeune femme qui avait tenté de me rendre manchot. Elle tenait un bébé dans ses bras et devait être plus terrorisée que moi, même si elle le cachait bien. En tous cas, ses paroles prouvaient qu'elle n'avait pas froid aux yeux. "La petite ?" balbutiai-je.
Je clignai des yeux sur le bébé qui gazouillait tranquillement. Puis je tournai la tête vers la cheminée couverte de suie, puis sur le seau en bois, vide, qui m'avait accompagné dans mon périple. "Je suis arrivé par là ?" demandai-je, ahuri. "Attendez... on est où, exactement ?"
Elle avait l'air plutôt tendu. Elle me parla de dôme et de pluie acide, aussi je sus bientot que j'étais revenu à la case départ. Storybrooke. Ok, alors la gouttière était une sorte de portail pour aller d'un monde à l'autre. J'aurais peut-être mieux fait de rester en compagnie de Yen Sid. On était bien avancé, maintenant.
Je levai mes mains noires de suie en gage de paix et me redressai légèrement sur la moquette. "Bodhi. Je suis Bodhi." fis-je en toussotant quelque peu. "Je peux me relever ?"
Des fois qu'elle ait envie de me raccourcir d'une tête, je préférais demander avant. Qui sait ce qu'elle cachait dans ses poches ? Un katana en kit ? Je me remis sur mes jambes, grimaçant sous les courbatures et ébouriffai mes cheveux pour en enlever la suie. "Je ne veux kidnapper personne, ça le ferait pas trop pour le maire." dis-je avec l'ombre d'un sourire. "Je... suis désolé pour tout. C'est de ma faute le dôme, et maintenant un magicien rode et veut du mal à la ville. Il faut que je répare mes erreurs. Vous voulez bien m'aider ? Je suis où, exactement ? Vous habitez ici ?"
Je ne connaissais pas cette maison. Un cadre attira subitement mon attention. Je m'en approchai, curieux. Sur la photo, on pouvait voir une jeune femme brune ouvrir très largement les pans de son manteau au niveau de sa tête pour donner l'impression d'avoir de grandes oreilles. Juste à coté, un jeune homme aux cheveux noirs riait à gorge déployée. Je souris légèrement. Tant de joie... il fallait que tout redevienne comme avant, même si ça ne serait jamais possible pour eux deux. Tout comme pour moi.
"Lily et Elliot. On est chez eux, n'est-ce pas ?"
Je me tournai vers la dénommée June et me penchai vers le bébé.
"Donc tu es Cassandre si je ne m'abuse. Enchanté de faire ta connaissance, petit bout !"
J'avais reçu un faire part de naissance, même si je n'étais pas très proche des parents. Bizarrement, Lily m'avait pris en sympathie sans que je comprenne pourquoi. En guise de réponse, l'enfant leva sa petite main et captura mon nez. Je ris un peu et voulus lui faire lâcher prise, mais elle avait une sacrée poigne ! Au prix de sacrées ruses, je parvins à m'échapper.
"J'espère qu'il n'est rien arrivé à Lily." songeai-je à voix haute, anxieux.
Je chassai cette pensée de ma tête pour me concentrer sur le coeur du problème. Je commençai à faire les cent pas, l'esprit en alerte.
"Bon, on a subi l'attaque des balais, ensuite la pluie acide..."
Je jetai un coup d'oeil par la fenêtre, constatant que ça s'était arrêté.
"Ca a l'air d'aller mais je ne pense pas qu'on est sorti d'affaire. Ca serait trop simple."
Je continuai de réfléchir en tournant en rond. Subitement, quelque chose attira mon oeil, juste devant la vitre. Je me stoppai net et étouffai une exclamation en reconnaissant Yen Sid qui nous fixait, les bras croisés dans les manches de sa longue robe sombre.
"Qu'est-ce que...?" "Vous avez préférer passer dans la gouttière au lieu de porter mes seaux." constata-t-il.
Toujours la même rengaine. Je posai une main sur mon front et le tapotai de mes doigts, à la fois agacé et anxieux.
"Encore une fois, je m'en excuse, mais j'avais plus important à faire." "Vous êtes comme lui. Impatient." "Non, d'ordinaire je suis plutôt du genre conciliant mais là, la survie des habitants dépend entièrement de moi ! Je ne pouvais pas m'amuser à remplir votre satanée gouttière pendant que des êtres humains se faisaient tuer par de l'acide ou des balais fous furieux !" répliquai-je d'un ton véhément.
Sans un mot de plus, Yen Sid s'avança. A chacun de ses pas, de l'eau commença à apparaitre et à serpenter sur le sol. Un clapotis familier résonna bientot dans mes oreilles.
"Oh non, ça va pas recommencer..." soupirai-je en souvenir à l'épisode du caveau. "Ne touchez pas l'eau." prévint-il.
Je préférais suivre son conseil. Je grimpai donc sur une chaise et fis signe à June de faire de même. La pièce se remplissait à vue d'oeil. Lorsque l'eau atteignit les pieds de ma chaise, je sentis cette dernière osciller et se mettre à trembler légèrement. Surpris, je m'agrippai au dossier et tournai la tête vers Yen Sid. L'eau ne l'atteignait pas. Elle le contournait tout en continuant de remplir le salon. "C'est pas de l'eau !" m'écriai-je subitement. "C'est de l'acide !"
J'espérais que June tenait bien le bébé dans ses bras. Je cherchais une issue, mais comment faire ? On s'était fait bêtement piégé. La porte était inaccessible, bien trop loin. J'avisai une étagère juste à coté de moi. Peut-être qu'en la renversant, nous pourrions marcher dessus et sortir ? Je regardai vers June. Deux bons mètres nous séparaient et elle avait beau être athlétique, elle ne pouvait sauter aussi loin sans élan.
Perdu, je jetai un regard à Yen Sid et m'exclamai :
"Bon ok, j'accepte de retourner remplir votre gouttière ! Je peux même désherber vos plate-bandes, faire le ménage dans votre tour, mais pitié, arrêtez ça ! Ne leur faites pas de mal !"
Je désignai la jeune femme et le bébé.
"Vous ne pouvez faire machine arrière." répondit-il tristement. "Vous n’êtes pas sérieux ?" fis-je, ahuri. "J'ai encore le seau, il est là-b..."
Je désignai le seau et me tus en le voyant se décomposer sous l'agression de l'acide. Je déglutis avec peine et fixai de nouveau Yen Sid. C'est ce qu'il nous réservait à nous aussi ?
"Je ferai tout ce que vous voudrez. Absolument tout. "
Yen Sid s'approcha lentement. L'acide liquide s'écartait dans son sillage tandis qu'il continuait à augmenter et à onduler dans la pièce.
"Je peux faire tout ce que vous voulez, mais un truc rapide, parce qu'on n'a pas le temps. Les gens souffrent. Je dois leur venir en aide." dis-je d'un ton précipité.
"Vous avez tout votre temps, au contr..."
Yen Sid se coupa net alors qu'il observait June tenant Cassandre contre elle. Alors, son regard s'assombrit lorsqu'il ajouta :
"Vous avez raison. Il est déjà trop tard."
Il pivota sur ses talons pour nous tourner le dos. En même temps, l'acide liquide s'éloigna, se rassembla en un point minuscule et disparut derrière lui. Ma chaise à moitié grignotée bascula pour de bon sur le coté et je tombai dans un piaillement étonné.
Me redressant avec une grimace douloureuse, je vis Yen Sid se tourner vers moi, à l'autre bout de la pièce. Son regard était nébuleux.
"Tout repose entre votre main, désormais."
Sa voix, grave et profonde, vibra dans tout mon être alors que je le vis lever magistralement le bras et le faire descendre tout en plaçant les doigts rassemblés vers le haut. Une baguette apparut. Il la repoussa doucement et elle flotta dans l'air, jusqu'à moi. Elle resta suspendue dans le vide. Je la fixai avec indécision et appréhension. Je devais la prendre ? Je ne devais pas ? Telle est la question.
Rassemblant mon courage, je levai ma main et m'en saisis. Aussitôt, Yen Sid disparut. J'étouffai une exclamation consternée. "Oh c'est pas vrai ! Je fais quoi avec ce machin ? Je suis pas magicien ! Je m'appelle pas Bodhi Potter !" m'écriai-je, démuni sans oser remuer la baguette que je tenais. "Eh oh ! Revenez ! On a besoin de vous !"
Je lançai un regard paniqué à June. Et maintenant ?
"Vous n'avez pas de pouvoir magique, par hasard ?"