« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
La vérité est le ciment de l'amitié Ft. Fréro' Jamie
3h30 du matin .
Les draps étaient froissés, pliés et déchirés par endroit. Ils étaient humide de transpiration et la personne qui se trouvait dessus n’arrêtait pas de gémir. Jusqu'au cri final. Pas un cri d'extase non, un cri de frayeur pur. Un hurlement à vous déchirer les temps. Théodore venait de se relever comme un ressort, sortant du énième cauchemar qu'il faisait. Tournant la tête pour voir l'heure, il se jetta sur son coussin tout en poussant un immense soupir d'agacement. Il en avait marre de ne pas dormir, d'être en sueur et d'avoir ces visions horribles à chaque fois qu'il fermait l’œil. Finalement, il décida de se lever pour boire un verre de lait.
Enfilant son peignoir vert, il essaya de faire le moins de bruit possible, se préoccupant surtout du sommeil de Sally. Nigel tellement habitué à ses frasques nocturnes, avait fini par mettre des boules quies. A pas de loup, il entra dans la cuisine qui était éclairé par un simple rayon de lune. Serais ce à cause de la pleine lune qu'il dormait si mal ? Non bien sur, il en connaissait la cause, beaucoup moins réjouissante. Essayant de ne plus y penser, il farfouilla pendant longtemps dans la pièce. Le lait ne suffisait pas, alors il grignota du salé, peut être qu'une fois l'estomac plein, il dormirait mieux. Rassasié, il partit à nouveau en direction de sa chambre, non sans avoir passé la main sur la porte de sa dulcinée.
4h30 du matin .
Le bruit de cette fichu montre venait de le sortir de son sommeil. Agacé, il l'attrapa pour la jeter contre l'armoire même si au fond de lui, il était heureux de s'être réveillé à ce moment là. Quand il se retourna pour trouver une bonne position, la lumière verdâtre du réveil, lui rapella quelle mauvaise nuit il était en train de passer. Ses yeux s'habituèrent à l'obscurité la plus total, et il s'amusa à essayer de discerner les objets. Voyant qu'au bout d'une vingtaine de minutes il n'avait rien reconnu, il changea de position. Fermant les yeux, il entendit alors à nouveau le bruit caractéristique de sa montre. Vraiment de la bonne qualité, de pouvoir continuer à fonctionner après un vol plané comme ça. Il décida alors de compter les secondes pour lui faire passer le temps.
5h30 du matin.
3000 secondes. C'était le nombre qu'il lui était resté en tête avant qu'il sombre à nouveau dans un demi sommeil. Cela voulait donc dire que ça ne faisait pas si longtemps que ça qu'il s'était endormi. Pourquoi avait il les yeux ouverts alors ? Soupirant, il maudissait les éboueurs qui ne faisait que leur travail. Regardant le plafond, l'angoisse qu'il avait eu plutôt lui revenait comme un bommrang. Il devait le dire à quelqu'un, parler enfin de ce qu'il cachait. Du seul mensonge qu'il avait gardé toute sa vie. Il n'eut pas le temps d'explorer plus son angoisse que sa poitrine se serra commençant à le faire manquer d'air. Se relevant d'un bond, il chercha l'interrupteur de la lumière à tâtons. Il fallait qu'il prenne ses anxiolytiques, et en vitesse. Mais ce n'était pas si facile que ça, quand on tremblait, manquait de souffle et qu'on avait envie de pleurer. Écroulant sa maquette de dinosaure, il ne put retenir ses larmes.
Trouvant finalement ses cachets dans son sac, il les avala directement, sans eau, s'esquanant à moitié. Assis sur le sol, les jambes en croix, il était comme un enfant attendant sa mère .. qui ne viendrait pas bien sur. Après tout, elle n'avait jamais cru sa théorie sur ça, alors pourquoi viendrait elle maintenant, qu'il se retrouvait face au mur. Par contre, il savait quelle présence pourrait l'apaiser momentanément. Rampant jusqu'à la porte, il s'aida de la poignée pour se relever. Sa respiration était toujours saccadé et ses jambes tremblaient encore, mais la crise était stoppée.
Comme un chat, il gratta à la deuxième porte dans le couloir. Doucement, il l'ouvrit, passant sa tête à travers l'entre-baillure. La belle au bois dormant n'était éclairée que d'un rayons de lune, laissant ses rideaux ouverts. Comme un ninja, il s'approcha du lit, s’asseyant sans trop bouger ayant peur de la réveiller. Sa respiration était douce et apaisée, et son sourire se lisait sur son visage. Son odeur boisée valait mieux que milles comprimés, et il s'allongea à ses cotés. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ça. Quand ses angoisses devaient trop dur à supporter, il avait besoin d'être avec elle. Depuis que Sally avait emménagé dans la colocation, c'était la troisième fois qu'il osait pénètrer dans sa chambre. La nuit, il n'avait presque plus cet inhibition qui faisait soi disant son charme. La nuit, ses cauchemars et angoisses le rendait malade, et le seul remède qu'il avait trouvé été la jeune femme. Enfin détendu, il bougea légèrement pour être contre la jeune femme. Comme un doudou, il lui tenait un bout de chemise de nuit, tout en ayant l'autre main dans ses doux cheveux. Et enfin, il plongea dans un sommeil sans rêve.
9h30 du matin
Le vide, le froid et la solitude. Voila ce que ressentait Théo' dans ce lit. Ses yeux papillonnaient encore quand il avait tâté la place de la jeune femme. Comme à chaque fois qu'il faisait ça, elle disparaissait le matin comme une ombre. Soupirant, il se sentait encore las de cette mauvaise nuit. Il faudrait vraiment qu'il écoute Nigel, et qu'il parle de ses problèmes à quelqu'un, surtout que ce matin, il avait envie de parler. Un psychiatre ? Hors de question. Jeune, il en avait trop souffert, et en avait maintenant une aversion. Un ami ? Non, il n'en avait pas d'aussi important pour se confier comme ça, sur des problèmes de cette sorte. Enfin si, il en avait un. Jamie. Mais il ne voulait pas le voir, pas tout de suite, enfin c'est ce qu'il pensait.
Ne pensant plus à ça, s'étirant comme un chat pour faire partir le mal de dos qu'il avait, il entreprit de refaire le lit de la jeune femme. Après tout, c'était sa faute si elle n'avait pas pu le faire ce matin. S'appliquant bien, il rangea même la table de chevet de son coté, connaissant la maniaquerie du détail chez la poupée. Et puis, ça ne le dérangeait pas, il était pareil de ce coté là. C'est alors qu'il entendit la sonnette de la porte d'entrée. Déglutissant, il avait un très mauvais sentiment. Se dépêchant d'aller ouvrir, il souffla un peu en voyant que ce n'était que le facteur qui lui demandait de signer un recommandé. Son repis fut de courte durée quand il vu l'entête de la lettre. Non non non, tout mais pas ça. Les tremblements de ses mains devinrent incontrôlable et son envie de pleurer lui restait en travers de la gorge. Claquant la porte du pied, il se dirigea vers le canapé du salon. Au moins, s'il s'évanouirait, il ne se cognerait pas la tête. Deux cicatrices lui suffisaient comme ça.
Déchirant le rebord de l'enveloppe, il venait d’arrêter de respirer. Ses yeux parcoururent les lignes à une grande vitesse, et ils se remplirent de la même façon de larmes. Voila, le couperet venait de tomber, tout comme la lettre qu'il tenait. De gros sanglots le secouèrent et il tappa du poing sur la table. Pourquoi le destin s'acharnait il ainsi sur lui ? Pourquoi ne pouvait il pas avoir cinq minutes de calme ? Qu'avait il pu bien fait aux dieux pour mériter une punition comme ça. Attrapant son téléphone, il ne pouvait pas rester seul. Il ne voulait pas rester seul. Composant le numéro qu'il connaissait par cœur, il se mordit la lèvre en attendant la sonnerie. Un mois qu'il ne lui avait pas parlé après l'accident. Il avait mis une dizaine de jours à esquiver son regard dans la glace, et quand il pouvait à nouveau se regarder dans le blanc des yeux, il avait toujours l'image de Jamie et de ce qui lui avait fait subir. Et à chaque fois, il vomissait presque rien qu'en y repensant. Il l'avait esquivé, devenant meilleur qu'un être invisible mais aujourd'hui il ne pouvait pas. Il avait besoin de lui, de son soutien. Ce n'était pas qu'un ami, c'était un frère et même s'ils avaient fait des choses ignobles, c'était la personne la plus enclin à le comprendre.
« Ja.. Jamie … Je … je .. » Les mots ne voulaient pas venir, restant coincé dans sa gorge. Seul les sanglots parvenaient de l'autre coté de la ligne. « Viens .. il faut que je te parles ... » Non il ne pensait plus à cet épisode, il lui avait déjà expliqué le pourquoi du comment, juste avant de faire le ninja ; Oui mais Théo' avait toujours eu du mal avec les relations et leurs fonctionnements. Cependant, il n'entendait même pas la voix de son ami tellement qu'il était perdu. « Je t'en supplie, viens à l'appart' … je suis malade. »
Voila, il l'avait avoué à demi mots, et ça n'avait fait que redoubler ses pleurs. Raccrochant sans même savoir si son ami allait venir, il enfoui sa tête dans le canapé. Non il ne voulait pas, il n'irait pas. Ses cris étaient étouffés grâce au coussin mais il avait mal. Une douleur sourde avait envahi tout son corps, et il voulait la faire partir à grand coup de cri et de pleurs.
10h15 du matin.
La sonnette retentit une deuxième fois dans l'appartement. Théodore, épuisait d'avoir autant pleuré, se leva las de tout. Il avait deux énormes sillons de larmes, des cernes violettes tracés le contour de ses yeux mais le pire était peut être sa psychée. Alors quand il ouvrit la porte à Jamie, il ne put s’empêcher encore une fois de pleurer. Pour lui même, mais surtout pour son ami. Comment avait il pu lui faire ça ? Et surtout comment avait il pu rester un mois sans nouvelle de lui. « Jamie ..je ...suis réellement malade. » Et il se jeta dans les bras de son quasi frère. Bien sur, ce dernier avait l'habitude de ces sautes d'hypocondrie, mais le voir dans un état pareil était le signe que quelque chose n'allait véritablement pas.
De longues minutes passèrent avant que Théo' n'accepte de le lâcher pour le faire rentrer chez lui. Le silence était revenu alors qu'ils s'asseyaient sur le canapé qui portait les stigmates de l'ouverture de la lettre. Cette lettre, qui avait déclenché un cataclysme pour la vie de Théo', lui faisant énoncer la vérité qu'il s'obstinait à cacher au monde. Sur cette lettre, on pouvait y voir marquer en écriture italique
« Monsieur Dolan, les tests que vous avez réalisé à la suite de votre consultation la semaine dernière se sont révélés positifs. Notre diagnostic c'est donc malheureusement confirmé, vous êtes bien atteint d'une ostéochondrite de la hanche droite. Votre rendez vous avec le Docteur Mavera pour votre opération sera à prendre au secrétariat du deuxième étage, service chirurgie.
Veuillez accepter nos salutations distingués. Docteur Key, laboratoire d'analyse de l'hôpital de Storybrook. »
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| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Ce qui est positif dans le fait de vivre seul en appartement, c'est que personne ne vous dit rien. Personne pour râler parce que le lave-vaisselle est plein. Personne pour pincer le nez en passant devant le cendrier plein à craquer. Personne pour se plaindre de l'odeur de clope qui imprègne le canapé. Personne pour vous dire que ça fait un mois que vous ne sortez presque plus. Par pure flemmardise, Jamie appuya sur le bouton 'Play' de la télécommande de sa chaine stéréo. Il aurait pu se lever, elle était à porter de bras une fois debout. Mais non. Pas aujourd'hui. Il n'avait aucune envie de bouger, ni de rien faire. C'était un jour de repos, et si il n'était pas attendu au travail, il comptait ne rien faire à part écouter de la country et fumer. C'était une mauvaise journée, il en avait été convaincue dès le réveil. Réveil en sueur et poings serrés, chose qui ne lui pas arrivé depuis un moment. Il avait d'ailleurs fallut plusieurs respirations pour réaliser que son cauchemar ne parlait même pas de sa mère... La machine devait avoir fini de tourné d'ailleurs. Mais il ne comptait pas bouger. Il n'avait envie de rien. Enfin si, d'une voir deux choses. De financiers aux amandes et de voir Théo. Mais l'un comme l'autre était inenvisageable. Le premier parce qu'il était hors de question qu'il retourne voir cette harpie de Robyn. Il se sentait déjà assez énervé et las comme ça, il n'avait aucune envie de se retrouver face à Demoiselle-Douche-Froide. Peu importe si ses pâtisseries, comme elle s'en vantait, 'menaient au septième ciel'. Aujourd'hui le jeu n'en valait pas la chandelle. Quand à Théo... Il eut un vague mouvement d'épaule pour se décoller du canapé avant de retomber lourdement dedans. Cela faisait un mois depuis... Eh bien, depuis qu'il avait couché avec lui. C'était devenu un peu moins dur à pensé maintenant. C'était toujours gênant, bien sûr. Dans le sens où Jamie considérait Théo comme son petit frère et que couché avec son petit frère, clairement, c'était dégueulasse. Mais Jamie arrivait à garder en tête que ce n'était pas complètement leur faute. Après tout, ils étaient drogués. Qu'est-ce qu'on ne fait pas ivre ou défoncé? Les limites disparaissent. Il le savait, son coude le lui rappelait chaque jours. On redevient ce qu'on est au fond, des êtres primaires. Les phéromones n'avaient rien fait à part les 'forcés' à redevenir ces êtres primaires. Alors malgré la gêne, il devait avouer que la désertion de Théodore était ce qui faisait le plus mal. Plus encore que les souvenirs de... ça. Un mois putain. Il s'y était attendu, connaissant la remorque pleine de névroses que Théodore trimbalait derrière lui. Il s'était attendu à la fuite, au silence, mais à la désertion... Il devait avouer que ça, il avait eut plus de mal à géré. Il avait tenté de le cacher, mais il était quasiment sûr que Ruby l'avait remarqué. Il faisait moins de blagues, était moins prolixe. C'était simple, il avait en permanence 'une tête de cocker' pour ne citer qu'une peste. Son meilleur ami lui manquait. Peu importait les zones de non retour franchies. Il avait envie de le voir, de pouvoir rediscuter comme avant. Mais comme tout bon gars, Jamie n'avait aucune idée de comment le dire. Lui envoyer un message avait été vain, et Monsieur semblait s'être spécialisé dans le camouflage récemment. Alors quoi, est-ce qu'il allait devoir soudoyer Sally pour obtenir une réponse ou est-ce qu'il devait laissé tomber? D'un geste, il secoua sa cigarette, jurant quand le cendrier posé sur le bras du canapé déversa le sommet de son talus grisâtre sur son jeans. -Chier. Aspirant la fumée âcre de sa troisième clope, il se leva pour aller vider le cendrier dans la poubelle la plus proche. Son appartement était dans un état lamentable. Bon, pas au point de non retour, mais beaucoup trop de chose traînait ça et là. Dieu merci la cuisine était propre, et aucune nourriture ne traînait nul part mais il avait encore oublié d'arroser la plante. C'était à se demander pourquoi il en avait acheter une. Posant le cendrier sur la table à manger, il jeta sa cigarette terminée dedans, crachant la fumée tandis qu'il remplissait un verre doseur pour le vider dans le pot noir de son ficus. Journée de merde. D'un geste rendu plus lent par la lassitude, il sauva une énième fois sa plante verte, avant de reposer le verre sur la table basse et de se laisser tomber dans le canapé, en écoutant son vieil album de country. Une voix tremblotante chantait la douleur de la perte des vieux amis. Jamie changea rapidement de morceau avant de fermer les yeux. Quand il les rouvrit, cinq chansons étaient passées et il fronça les sourcils. S'était-il endormi? Il avait l'impression d'avoir rêvé d'un truc... Un serpent dans sa poche? Se redressant, il commença à se masser la nuque avant de réaliser que le serpent était son portable en mode vibreur. Merde, combien de tonalités déjà? Il ne prit pas le temps de regarder l'identifiant. -Jamie, dit-il simplement, avant de se figer. « Ja.. Jamie … Je … je .. » La voix de Théodore était hachée, presque hésitante. Après un mois d'absence, même en train de hurler, Jamie aurait été soulagé de l'entendre. Mais cela ne dura pas longtemps. « Viens .. il faut que je te parles ... » -Théo? Eh Théo, qu'est-ce qui se passe? « Je t'en supplie, viens à l'appart' … je suis malade. » -Quoi?! Théodore attends qu'est-ce t... Les tonalités furent la seule réponse au mille question secondes qui défilèrent dans sa boite crânienne. Théo, malade? Cela n'avait rien de vraiment inédit. Théodore était hypocondriaque, Jamie le savait bien. Mais... Pas avec cette voix là. Il se foutait de sa rancoeur vis à vis de son silence, il se foutait de sa chaîne stéréo encore allumée, il se foutait de son ficus à moitié mort. Rangeant à la hâte son portable dans sa poche, il attrapa du même geste ses clefs et sa veste dans l'entrée. Théodore avait besoin de lui. Le reste, ça importait peu. Le chemin de traverse à moto, c'était un peu sa spécialité. Arrivé chez Théo prit moins de temps qu'il n'en aurait du. Garant rapidement Mandy, il monta quatre par quatre les marches qui menait chez Théodore. Pour être franc, il s'était plutôt attendu à voir Sally ou Nigel lui ouvrir la porte. Que ce soit Théodore lui même relevait à tel point c'était grave. Théodore ne cachait aux autres que ce qui était vraiment grave. -Théo... « Jamie ..je ...suis réellement malade. » Et il s'effondra en avant, dans ses bras, chose qu'il n'avait même pas envisagé. Si Théodore avait un tel besoin de contact, il devait être mort de trouille. Cela serra quelque chose dans la poitrine de Jamie. Mais qu'est-ce qui lui arrivait?... Ce crétin était bien plus grand que lui, mais il le soutint du mieux qu'il put. Ne pas rompre le contact. Sa mère lui avait apprit ça. Ne jamais rompre le contact quand quelqu'un se jette dans vos bras. Parce que vous n'avez aucune idée de combien ils peuvent en avoir besoin. Il attendit donc que Théodore recule de lui même, ce qui prit du temps. Ce qui lui serra le coeur. Mais il ne dit rien. Il attendit simplement que Théodore le laisse entrer. Le voir dans un tel état faisait mal. Il avait l'air.. Dévasté. C'était extrême, toute sa physionomie hurlait la détresse. Quel mal pouvait bien le ronger? Il n'eut pas à attendre très longtemps, même si il ne comprit pas tout les mots qui s'étalait dans cette élégante écriture. Une seule phrase atteignit directement son cerveau. "Notre diagnostic c'est donc malheureusement confirmé." Mais qu'est-ce que ça voulait dire? Pourquoi ne l'avait-il pas appeler plus tôt? Qu'est-ce qui se passait? Qu'est-ce qu'il avait? -Théo qu'est-ce qui se passe? Théo. La dernière fois qu'il avait cherché ses yeux, il y avait de l'électricité et des phéromones dans l'air. Cette fois c'était très différent. Il attendit que son vis à vis finisse par réussir à le regarder dans les yeux, ce qui ne fût pas une mince affaire. -Théo, qu'est-ce qu'il y a? Tu me fais peur. Il venait vraiment de dire ça? Cela ne lui ressemblait pas. Même si c'était la pure vérité. Mais il y avait être honnête et dire la vérité. Et si Jay avait tendance à être honnête, il savait aussi que tout ne devait pas se dire. Du moins, pouvait être contourné. Et quand cela concernait ce qu'il ressentait pour les personnes qui comptaient... Eh bien, les chemins de traverses étaient légions. -Te voir comme ça me fiche la trouille Théo, je comprend rien. Bon, quitte à être franc, autant continuer non? Peut-être...
Ludwig T. Oakenshield
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La vérité est le ciment de l'amitié Ft. Fréro' Jamie
Ah ce niveau là, il ne comprenait toujours pas pourquoi ses yeux étaient toujours en place dans ses orbites. A force de pleurer, de se les gratter, et de les exorbité, ils devaient bien avoir un qui allait sauter d'ici pas longtemps. Pourquoi exorbité comme ça ? Parce que Théo' avait imaginé bien des scénarios de retrouvailles avec Jamie, mais il avait été à deux milles lieux d'avoir pensé à ça. Même le scénario catastrophe avec l’apocalypse de Saint Jean, l'invasion des extraterrestres et la chute de l'humanité lui avait parut plus plausible. Et qu'est ce qu'il aurait aimé que ce soit ça, n'ayant pas besoin déjà de s'expliquer avec lui, et surtout il n'aurait pas eu besoin de cette fichu opération, vu qu'ils allaient tous mourir. Finissant par lever la tête, son regard était fou. Pas comme d'habitude, ou comme La nuit, une folie qui était en train de le ravager de l’intérieur et qui faisait réellement peur à Jamie.
« C'est normal que tu ne comprennes pas, tu n'es pas devin non plus. »Ses lèvres tremblotaient parce qu'il avait honte. Honte de son comportement avec son ami. Oh pas que pour les événements passés, mais pour le fait, qu'il ne lui avait pas réellement fait confiance. Mais il était comme ça, il avait toujours garder les choses les plus importantes à l’intérieur, les choses graves. Quand aux choses futiles, il pouvait bien les hurler au monde entier, il s'en fichait. Et cela avait des conséquences, il en était conscience. Son hypocondrie venait de là. Si dès le début, il lui aurait dit ce qu'il risquait, il n'aurait pas développer une phobie médicale. Son cerveau était cruel avec lui, et les autres. Parce qu'en plus, il ne pouvait s’empêcher d'envoyer des piques, même à Jamie, qui était venue dès qu'il avait pu.
Ses doigts jouaient nerveusement avec le cordon de son pantalon de pyjama. Il ne s'était même pas habillé, et s'en fichait royalement. Après tout, ce n'était pas ça qui allait le déranger. Il tirait de plus en plus fort dessus, ayant coincer un bout. Il allait le faire sortir et le libérer, au moins sa bonne action de la semaine serait faite. Oui, il avait de la pitié pour une ceinture alors que moins de dix minutes à peine, il était en train de faire les chutes du Niagara. Un rire nerveux le secoua, comme une propre moquerie. Tirant de plus en plus fort, il sentit que le cordon serra de plus en plus la bande de tissu sur sa peau. Forcément, il résistait lui. Alors Théo' s'acharna dessus, gigotant comme un beau diable,mais la douleur de sa hanche, qui venait de se provoquait lui même le ramena à la réalité. Une douleur aiguë, comme un coup de poignard qui le cloua sur place. Les larmes revinrent dans ses yeux et il essaya de se trouver une position confortable pour qu'elle parte. Non, elle aussi avait décidé de s'inviter à la fête. « Saloperie de hanche .. Saloperie de maladie .. SALOPERIE D'HOPITAL. »
Il avait la rage et la haine et il voulait fuir le plus loin possible. Il n'était pas grossier en général, mais quand la situation l'exigeait, il le devenait. Se levant d'un bond, il sentit à l’intérieur de son corps, le grincement de la tête de son fémur, lui arrachant un cri. Se dirigeant en boitant vers la cuisine ouverte, il se passa la tête sous l'eau froide. Il voulait effacer les stigmates de sa douleur. Il avait assez honte comme ça, il était temps qu'il se reprenne. Passant du sopalin pour se sécher, il activa la cafetière. « Comme d'hab' ? Deux sucres ? » . Il en aurait bien besoin de se café avec ce qu'il allait lui dire. Il voulait lui dire son histoire bien sur, mais avait l'explication s'imposait. Il ne pouvait pas lui balancer de but en blanc qu'il allait peut être mourir alors que pendant un mois, il avait concurrence à James Bond. Soufflant, il sentit l'odeur du café, qui lui redonna le courage nécessaire. Enfin, si c'était réellement ça, et non un sérum de vérité qui planait dans l'air.
« Je suis désolé Jamie, pour ce qui s'est passé entre nous. Je regrette sincèrement. » Cherchant les tasses dans le placard, le fameux « café » le rappela à l'ordre. « Non en fait je regrette pas. Enfin si bien sur, mais j'ai aimé. » La tasse qu'il avait dans la main se brisa. Non mais qu'est ce qui lui prenait. D'où qu'il avait aimé faire ça ?? Non il l'avait détesté, et c'est pour ça que pendant une semaine il en avait vomi. « C'est faux … c'était dégueulasse parce que tu es ce qui se rapproche le plus d'un frère .. » Oui, voilà c'était mieux, et c'était la vérité. « Après tout, les dieux le font alors qu'ils sont encore plus frère et sœur que nous. Et ils le font avec n'importes quoi sans scrupule. » Mais c'était pas un peu fini cette prise de parole intempestive. Depuis quand son subconscient prenait le dessus ? Certes il était choqué par la nouvelle, mais sa conscience n'avait pas le droit de se faire la malle. Enfin, en ce moment, Théo' pensa vraiment qu'elle avait prit un abonnement chez Air Storybrook.
Posant ses deux mains sur le rebord de la table, il ferma les yeux pour essayer de faire le vide et de comprendre cette réaction surprenante. Qu'en déduisait il ? Que l'impact de cette nouvelle lui faisait dire des choses incongrus vis à vis de sa situation. Qu'il ne maîtrisait plus rien et que ça, c'était en train de l'énerver. Il devait vite reprendre la situation avant que tout ça ne dégénère. « Je ne suis pas gay ok ? C'est juste qu'avoir le pouvoir et le contrôle sur quelqu'un me plaît énormément. » Mais pourquoi son corps était en train de le faire sourire. Non ce n'était pas du tout le moment de penser à ça. Cognant sa tète contre le rebord en métal, il fut sauver du traumatisme crânien grâce au bip bip de la cafetière. Se retournant, il place tout sur un plateau, et parti en direction de Jamie. Avec ce qu'il venait de lui dire, il ne savait pas comment il faisait pour le regarder encore dans les yeux. Finalement, il aurait mieux fait de se lamenter dans ce canapé, seul.
Il se fichait que le café était brûlant, il avait bien besoin de ça pour se désinfecter la gorge, des paroles qu'il venait de dire. « Au moins, on aura éclaircit cette situation. Pour moi tu restes quand même toujours Jamie, le garçon qui m'a aidé à me décrocher de l'arbre quand je faisais le cochon pendu. Et même si on a couchait ensemble, de manière assez … brutal, ben maintenant c'est pas grave parce que peut être je ne serais plus là dans quelques temps pour qu'on en parle. » D'accord, même s'il avait été sincère au début, il venait de faire un peu de mélodramatique.
« Non je vais pas mourir de suite .. enfin si je fais pas cette putain d'opération, je vais boiter toute ma vie, enfin de toute façon même avec je boiterais. Mais là, je boiterais tellement que la tête de mon fémur va tant s’abîmer qu'elle sera comme manger par des rats. .. enfin c'est déjà le cas .. mais là, on devra m'amputer et on pourra pas me mettre de prothèse et donc je serais en fauteuil roulant. Et sans doute je m’attraperais une infection nosocomiale et là, à ce moment je serais mort. »
Même lui était confus dans ses propos car il n'arrivait pas correctement à s'exprimer là dessus. Même chez le docteur Key, il s'était noyé dans son flot de parole, avant que celui ci ne lui lance une bouée de sauvetage. Il aurait mieux fait de couler pensa t'il. Attrapant la lettre, il savait son diagnostic depuis longtemps, mais le voir écrire lui avait fait mal. Il l'avait toujours nié, et la vie le rappelait ainsi à l'ordre. « Tout ça, c'est la faute de mes parents. S'ils m'avaient cru, au lieu de penser que j'étais hypocondriaque. Bon d'accord je le suis, mais justement, je vais pas m'amuser à boiter pour le plaisir. Enfin si, je l'ai déjà fait pour avoir leur attention mais là c'était différent. »
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| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
Entendre son meilleur ami vous annoncez qu'il va mourir, c'est quelque chose. Même en connaissant Théodore, même en connaissant sa manière d'exagérer les choses, ça fait quelque chose. Jamie en avait la bouche sèche. Comment ça, il allait mourir? Comment est-ce que c'était possible? Non, c'était injuste! Purement injuste! Merde, si Regina avait réussi à créer Storybrooke, c'était pour avoir sa fin heureuse! De quel droit Théodore ne pourrait-il pas l'avoir, lui aussi? De quel droit on se permettait de vouloir le lui enlever comme ça? Son souffle s'accéléra en voyant son presque-frère grimacer de douleur, rien qu'en gigotant un peu. Bordel, il faisait pire chaque jours, ce n'était pas possible! Comment est-ce qu'il avait attrapé cette merde? Sa tasse de café fumait devant lui mais il ne parvenait pas à détacher son regard de Théo, qui ne lui avait jamais semblé si fragile. D'accord, c'était loin d'être le gars le plus musclé de Storybrooke, mais il semblait détruit et c'était extrême à supporter. Comment, pourquoi? Trente milles questions qui se bousculaient dans sa cervelle, qui avait du mal à trier les informations un peu trop nombreuse qui venait taper son front. Et étrangement, la première chose qui franchit ses lèvres ne fût pas du tout ce qu'il aurait pensé. Il aurait pensé à la colère, à l’inquiétude mais son inconscient décida de faire fi de ses attentes. -Tes parents sont des connards. Son ton avait été neutre et tranchant. C'était la première fois qu'il se permettait de dire vraiment ce qu'il pensait des parents de Théodore. Il avait toujours tenté de rester neutre à leur égard, de tenter de soutenir son ami sans lui faire de mal en lui révélant son point de vue à propos de ses parents. Jusqu'à ce soir. Cet élan d'honnêteté le surprit, mais il mit ça sur le compte de l'émotion. Théo, mourir... C'était inimaginable. Rien que voir l'état dans lequel sa désertion l'avait fichue, c'était inconcevable de le perdre vraiment. Au diable les romans de gare, mais Jamie avait l'impression que ce serait comme lui enlever un organe. Un rein, un poumon. Un truc nécessaire. Se levant, il se mit à marcher de long en large devant la table basse, remettant ses cheveux en arrière, dans une tentative de relativiser. Bon, il n'allait pas nécessairement mourir. Il l'avait dit, une opération était possible. Il boiterait, certes, mais il serait en vie. -T'attendais quoi pour me le dire crétin?! Sa voix fût plus virulente que prévue. Il était effrayé, perplexe, et cela se ressentait par le fait qu'il ne contrôlait plus du tout sa voix. Lui qui avait tendance à parler de façon posé et calme, voilà qu'il passait à un voir trois octaves au-dessus. Les émotions fortes, ça n'était pas son truc. -Un mois putain, un mois! Un mois que tu disparais sans explication juste pour un plan baise d'un soir! Euh, oui, bon, ça il aurait pu le passer sous silence. Mais c'était vrai qu'une part de lui en voulait un peu à Théodore de l'avoir fui de la sorte. Il ne pensait pas qu'il serait nécessaire de le lui révéler un jour, si il revenait vers lui. C'était avant d'apprendre que ce crétin risquait de mourir. -C'était pour me punir c'est ça? Je crois que tu m'as bien assez puni ce soir là! Putain, Théo... Sa voix s'affaissa, et il se laissa retomber dans le canapé, prenant sa tête entre ses mains. Il y eut un silence, le temps qu'il accuse le coup. C'était compliqué de tout trier. Il y avait quelques heures encore, il se morfondait dans son canapé, clope au bec, blasé de fainéantise. Là, il devait gérer le fait que son ami était malade. Sauvable, mais malade. -Tu vas faire cette opération. Même si ce n'était pas à lui de prendre cette décision, il avait parlé avec la voix de l'autorité. C'était non-négociable. Tournant la tête vers Théodore, qui restait murer dans une espèce de silence protecteur, il garda sa main sur ses lèvres un moment. Non, ce petit con n'allait pas mourir. C'était absolument improbable. Pire, il l'interdisait carrément. -Je refuse de te perdre. Pas toi. Pas encore. Des connexions qu'il n'avait pas envie de faire se faisait dans sa tête et il la secoua pour ne pas y songer. C'était... Trop dur. -Pourquoi tu ne m'en as jamais parler Théo? Tu ne me fais pas confiance? Bon le blâmer n'était sans doute pas la bonne chose à faire, mais il était encore et toujours sous le choc. Imaginer Théodore en fauteuil roulant et sans jambe était extrêmement pénible. Dans son top 4 des images à effacer de sa mémoire, pour sûr. Entre la plus grosse cuite de sa mère, et celle où il lui explosait le coude. -Je... Je te considère comme mon frère, bordel. Pourquoi... Pourquoi tu ne m'en as rien dit? J'ai... j'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose, je... Je pense que tu as déjà assez morflé comme ça. Baissant les yeux, il se rendit compte d'à quel point il pensait ses paroles. Théodore n'avait jamais eue une vie tranquille. D'abord enfant, ses parents le traitant comme un moins que rien et un débile, Abigaylle le martyrisant pour une brindille dans ses cheveux, les adultes se moquant de son penchant pour les créatures mythologiques, tout ses problèmes avec Sally, le coup de phéromones, et maintenant ça? Bon d'accord, le coup des phéromones, il l'avait rajouté par principe. Parce qu'à bien y réfléchir... Se pinçant l'arrête du nez, Jamie soupira profondément. -C'est injuste. Sa voix résonnait dans le silence de Théodore et ça commençait à l'inquiéter comme à l'énerver. -Parle putain, fut tout ce qu'il parvint à murmurer après un instant.
Ludwig T. Oakenshield
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La vérité est le ciment de l'amitié Ft. Fréro' Jamie
Les mots que lui lançaient Jamie à la figure étaient peut être plus terrible que sa douleur. Il était d'accord avec lui que ses parents étaient des connards et que ça ne s'arrangeait pas avec le temps. Il était d'accord qu'il n'était qu'un crétin congénital pour ne pas lui avoir dit et fais confiance. Néanmoins, le plan cul ne passait pas. Il n'avait jamais voulu ça, et même dans ses rêves les plus fous il n'avait pas imaginé un tel scénario. Alors lui reproché qu'il avait lâchement fui n'était pas fair play. Comment pouvait il lui dire ça alors qu'il le connaissait si bien ? Ce n'était pas qu'un plan cul .. c'était LE plan de sa vie. Pas sentimentalement non, ni sexuellement. Enfin là si mais le débat ne se porte pas sur ça. Il avait toujours eu du mal avec ce genres de relations, alors le faire avec un homme et son pote de surcroît, c'était trop pour sa conscience. Et puis, mine de rien, il avait été un peu déçu malgré la panique qu'il avait eu de ne pas être l'élu des petits hommes verts, où de touts autres couleurs.
« Tu as peut être plus l'habitude de ce genre de chose, les plans cul comme tu dit, mais moi non. Tu te rends compte quand même de ce qu'on a fait ? On est pas allé faire une belote je te rappelle … Notre première fois … enfin qui n'aurait jamais du arriver mais quand même .. Et puis quoi merde .. j'ai couché avec toi .. j'ai mis cinq ans à faire ça avec Sally … Cinq ans tu te rends compte ? Et toi il a suffit d'une nuit pour que je devienne pire qu'un démon .. Alors oui j'ai fuis comme un lâche parce que je n'assumais pas .. et que maintenant c'est encore moyen mais quand même. Et puis ce n'est pas toi qui a été victime constamment harcèlement. J'ai pu ressortir sans danger que la semaine dernière … Alors voila .. j'ai tout dit .. alors reproche moi encore une fois que je n'aurais pas du t'abandonner comme ça et c'est mon poing dans ta gueule. »
Ohouhou le café était vraiment très fort pour que Théo' sorte de ses gonds. Ou alors, les réflexions qu'ils s'étaient faites pendant un mois étaient en train de le faire grandir. S'affirmer pour ne plus se laisser marcher sur les pieds ou se faire comme il l'avait dit lui même harcelé. Finalement, ces phéromones avaient eu cet effet là. Le faire mûrir. Son regard se radoucit quand il entendit les paroles de Jamie. Il n'était pas du genre à se plaindre de ses problèmes là. Les maladies, le fait qu'il pouvait attraper une hépatite C par le regard où tout autre sorte de problèmes farfelu étaient le pain quotidien de son entourage. Toutefois les réelles difficultés qu'il pouvait rencontrer rester dans scellé dans son cœur. Jamie en connaissait quelques une, tout comme lui savait un certain nombre de chose sur lui. Mais pas ça. Déjà parce que quand il en avait prit conscience, il avait toujours essayer de nier. Surtout que l'évolution s'était stabilisée, que normalement ça devait aller mieux.
« Je m'étais dit que ne pas t'en parler ferais disparaître le mal. » Ce fut à son tour de baisser la tête, toute forme de colère avait disparu. « Enfant, il m'arrivait d'avoir mal à la hanche droit. Ne pouvant m’apitoyer sur mon sort, j'ai décidé que ce n'était rien. Mais la douleur persistait. Alors un jour, ma mère a décidé de m'emmener chez un des médecins en ville. Là, il n'a rien trouvé, pensant juste que c'était un manque de calcium, pas de quoi s'affoler. Sauf que je savais bien que ce n'était pas ça, puis que je n'avais mal nul part. La douleur à toujours jouer au YOYO. Pendant six mois je pouvais avoir tellement mal que je boitais presque. Tu t'en souviens ? La maîtresse disait que je faisais semblant .. Et pendant six autres mois, c'est comme si je l'avais réellement inventé. Alors je m'en suis convaincu, c'était dans ma tête, ainsi que toutes mes autres choses. »
Ou comment aider un enfant à sombrer dans la dépression et l'hypocondrie. Heureusement pour Théo', il ne fut atteint que de la seconde chose. « Alors j'ai réellement décidé d'ignorer la douleur et je le reportais sur des choses plus visibles. Ensuite, le verdict du psy' est tombé. Hypocondriaque . Ce qui a eu pour effet de décrédibiliser toutes mes tentatives d’alertement. » Attrapant sa tasse de café, il l'a finit d'une traite. Maintenant encore, ses parents doutaient de cette fameuse maladie. Il savait pourquoi. Un viking ne doit pas montrer sa douleur, ne doit pas être faible. Et même pendant la malédiction, ce caractère réellement de merde était resté chez ses parents.
« Pendant toute l'adolescence, la douleur était là. Puis du jour au lendemain, elle s'est tût. La cause ? Je n'en sais trop rien. Peut être les anxiolytiques ont eu l'effet de l'endormir. Enfin bon .. malheureusement, elle s'est réveillée, il y a un an. Au début, je pensais que c'était le stress, le travail et tout .. Mais non. Tu sais, quand je t'ai appelé en plein milieu de ton service, cet hiver, parce que je voulais que tu viennes à la maison m'apporter des courses ? Et que tu m'as dit « Que toi aussi tu avais un travail ». C'était pas parce que j'étais en conférence toute la journée et une bonne partie de la nuit. Je suis tombé sur une plaque de givre et je me suis fissuré le bassin. Je t'appelais de l’hôpital. »
Après tout, il n'était plus à une révélation près. Mais c'était sorti tout seul, car à la base il ne voulait pas lui dire ça. Parce que même s'il était odieux, lui aussi pouvait avoir des sentiments envers autrui. Et il savait parfaitement qu'en lui disant ça, il le ferait culpabilisé. Ce n'était pas de sa faute, il devait lui dire. Une chose dans le café, ou dans l'air l'obligeait à faire ça. « Oui j'ai mis un stratagème en place pour pas que tu t'en rendes compte et puis, c'était si facile de jouer sur mon hypocondrie. Je n'avais pas à me forcer parce que j'avais réellement la grippe et que j'avais vraiment peur qu'elle s'aggrave et que je meure si je mettais le nez dehors. Tu n'as pas remarqué que quand tu étais là, je ne marchais presque pas ? Bon d'accord, j'aime être servi mais c'était aussi pour pas que tu voyes que j'avais des cannes. »
Devait il commencer à compter combien de temps Jamie allait il résister à l'envie de le tuer ? Non, il commencerait quand son récit sera finit. C'était plus judicieux. « Bref, le docteur qui s'est occupé de me faire passer les radios et tout m'a appeler un soir, alors que j'avais passé la visite de contrôle dans la journée. Il voulait me voir le lendemain pour me parler d'un truc. Un truc .. non mais tu te rends compte … on dit pas ça aux gens … Un truc .. Son cabinet puait en plus .. franchement je sais pas comment j'ai pas attraper une maladie. » Tiens, il aurait du lui dire au Docteur Key, ça aurait peut être arrangé d'autres patients. Après tout, une hygiène irréprochable et une agréable odeur et toujours la bienvenue dans un endroit aussi sinistre que ça.
« Ostéochondrite de la hanche. Voila ce qu'il avait pensé en voyant mes radios. Je vais pas tout t'expliquer en long et en larges parce que tu comprendrait pas les mots mais le truc c'est qu'a la base ça se soigne chez l'enfant. Ça apparaît entre 6 et 12 ans et ça se soigne avec des médocs'. Enfin ça se soigne pas, parce qu'il y a pas de réels traitements et que c'est irréversible mais voilà. En gros, quand t'es jeune, t'as l'os qui se forme pour atteindre la taille adulte. Là, à cause d'une artère bouché, la formation ne peut pas se faire dans les temps et elle trouve d'autres moyens pour continuer. Résultat, il y a un retard de croissance qui entraîne un frottement avec le reste de l'articulation. Donc ça te bouffe l'os, comme quand tu ponces trop du métal tu vois ? » Il avait fait le geste avec sa main, comme pour illustrer ses dires.
« Normalement, chez l'enfant, tu fais de la rééducation, de la kiné, et des médocs et ça passe. Aussi, on te dit de te ménager, de ne pas te prendre des coups. Entre nous, le fait de faire un fois par semaine le cochon pendu par les pieds sur l'arbre ne m'a pas aidé. Des cas adultes, c'est vraiment très rare. Je peux me vanter au moins, d'être une exception. Pour moi, maintenant, la kiné c'est fini, il n'y a que l'opération. On coupe le bout de hanche, de tête de fémur ou autre habimé et on le remplace par une prothèse. Et hop le tour est joué. » Ha si c'était aussi facile que ça, ça serait tellement bien. « Mais j'ai pas envie de faire ça, car je veux pas avoir encore plus mal et j'ai peur aussi. Peur de rester sur le bloc .. . » Ce qui effrayer Théo', beaucoup plus que le fait que sa hanche serait en plastique, serait le long travail de rééducation par la suite. Toute sa stature serait changée , entraînant de nouvelles douleurs.
Soufflant, il se sentait mieux, libéré d'un poids. Enfin, ce n'était pas comme si c'était lui qui avait prit la décision de tout lui dire, son subconscient l'avait obligé. « Ne me regardes pas comme ça .. si je te l'ai pas dit c'est justement à cause de ça. Non mais oh … J'aurais du rien dire. Et puis je te signale qu'on a tous nos secrets alors pas besoin de faire la morale. »
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
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-Tu dois être le crétin avec le plus gros cerveau de la planète. Le regard qu'il posait sur Théo devait être à la fois désabusé et absolument terrifié. Un mixe normalement impossible, mais quand on traîne avec Théodore Dolan, beaucoup de choses 'impossibles' prenaient forme sous vos yeux. Apprendre que, finalement, si, les Dragons ça existait par exemple. C'était monnaie courante. Alors un regard blasé de peur, c'était peu de chose. Levant les yeux au ciel, il eut une sorte de hochement de tête, comme si il disait non au plafond. C'était un peu plus compliqué que ça. Il ne s'adressait pas au plafond, mais il n'avait jamais cru au destin. Même après avoir atterrie à Storybrooke, il n'avait pas réussi à mettre sa foie là dedans. Mais ce hochement de tête, peut-être bien qu'il lui était adressé, au fond. Destin, destiné. Peu importait. Non. C'était tout simple. Non. Il réfutait complètement ce que Théodore venait de lui dire. Non, Théo n'était pas malade. Non, Théo n'allait pas mal. Non, Théodore allait bien. S'il vous plait... Il avait vu sa mère sombré dans la maladie, il avait vu les ravages que cela faisait. Il avait vu sa mère sombré peu à peu dans la folie de la douleur et des médicaments. Non, Théo ne pouvait pas finir comme ça lui aussi. C'était hors de question. Il allait faire cette opération, il allait aller bien. Il pouvait être sauvé, lui. Il irait bien. Il irait bien... Théo était malade. Il n'allait pas bien. Il avait mal. Se penchant en avant, il prit son visage entre ses mains, respirant profondément. ça ne pouvait pas recommencer. Il ne pouvait pas être à nouveau l'impuissant spectateur du mal grandissant dans un être cher. Ce n'était pas possible. Il devait être un aimant à malheur. Si seulement ça pouvait se concentrer sur lui, pas sur les gens qu'il aimait. Il était prêt à souffrir tout ce qu'ils souffraient pour les épargner. Il le pouvait, le priait. C'était injuste... -Pourquoi?... ça ne s'adressait pas vraiment à quelqu'un, c'était plus une question pour le Cosmos. ça, il y croyait plus volontiers. Simplement, il n'avait pas pour habitude d'afficher sa croyance devant qui que ce soit. Pas même Théodore. On a tous ses secrets, hein? Inspirant un grand coup, il finit par se tourner vers Théodore, la main tendue vers lui, comme désigné quelque chose. Ou prendre quelqu'un à témoin. -Alors déjà, je te remercie de me traité de traînée. Ensuite, sérieux, Théodore, mets un nom dessus. Du sexe, de la baise, faire l'amour, comme tu veux, mais si tu continues à le désigner par 'ça', jamais tu ne pourras être à l'aise avec cet aspect de ta vie. Euuuuh, d'accord, mais depuis quand il était devenu aussi pédagogue? Surtout que ce n'était pas du tout le moment de lui faire une leçon de syntaxe. Sauf que ça lui apparaissait comme important. Allez savoir. -Je suis désolé, ok, pour le harcèlement de la moitié de la ville. J'en suis responsable. C'est moi qui ai renversé cette foutue fiole sur toi. Mais oui, j'étais, je suis en colère. Un appel, ça t'aurait tué? Même juste pour me dire que t'étais en vie. Je te connais, je savais bien que tu voudrais plus me voir après ça, insista-t-il, comme pour lui montrer que c'était dissonant. Mais.. Tu te rends compte que j'ai eue aucune nouvelle de toi depuis un mois? Je m’inquiétais, j'étais en colère, j'étais morose en permanence. Mon appart' ressemble à rien! De nouveau, il leva les yeux au ciel, remettant ses cheveux en arrière, avant de fixé sa tasse, pleine. -Alors vas-y fous moi ton poing dans la gueule si tu veux. Il y eut un silence, avant qu'il se tourne à nouveau vers Théodore. -Comment un mec aussi intelligent que toi peut être aussi débile parfois? Sérieux 'je te vois pas alors je suis invisible'? ça marche que quand on a quatre ans, et tu le sais. Mais pourquoi tu m'as pas dit que tu étais à l'hôpital? s'exclama-t-il, dans un élan de pur culpabilité. Il se rappelait très bien avoir trouvé que son ami exagérait vaguement. Faire ses courses, non, mais tout allait bien! Si il avait su... Il s'en voulait tellement. Si il avait été honnête aussi, ce crétin... -T'as tout caché, comme ma mère. Malgré lui, il eut un ton amer, en passant sa langue sur ses dents. Pourquoi est-ce qu'ils croyaient tous pouvoir s'en sortir seul? Pourquoi? Sa mère ne s'était jamais ouverte à lui, elle avait laissé la tristesse la rongé jusqu'à la folie, pourquoi est-ce que Théo suivait le même chemin?... -Vous n'êtes pas des héros, marmonna-t-il en fermant les yeux, posant son front sur ses mains jointes sur ses genoux. Vous n'êtes pas des héros, vous n'avez pas à tout encaissé tout seul. Vous n'êtes pas des héros... ça l'exaspérait, alors qu'au fond, il faisait la même chose. Ou presque. Lui savait parfaitement qu'il n'était pas un héros. Il n'en avait jamais été un. Il n'en serait jamais un. Le héros n'était pas des assassins. -Je te fais la morale si je veux, crétin, lança-t-il en se redressant, plantant son regard orageux dans celui de Théodore. T'as agis comme un crétin, tu te rends compte de ça? J'aurais pu t'aider. J'aurais pu prendre des jours de congés et venir jouer à la console avec toi, faire tes courses, si seulement t'avais parlé! Se relevant il se remit à faire les cents pas devant la table basse. Il était en colère, mais pas vraiment. Dans le fond, il était empli de ce diffus sentiment d'injustice contre laquelle il n'avait jamais rien pu faire. C'était frustrant, violent, et terriblement immuable. Ça pavait sa vie, quoi qu'il fasse. -Tu m'énerves. Je m'énerve. Tout ce bordel m'énerve! Pourquoi?! Putain! De colère, il envoya son poing dans le mur le plus proche. Ce n'était pas vraiment la première fois qu'il faisait cela devant Théo, mais il sursauta comme à chaque fois. Les émotions violentes n'étaient pas sa tasse de thé. Il avait toujours l'impression que peu importe combien il changeait, il ne serait jamais ni assez fort ni assez grand pour les contenir. Qu'elles allaient l'envahir, le noyé, l'étouffé. Il fallait qu'elles sortent. ça n'était pas une bonne idée de les garder en lui... Se retournant vers Théodore, il pointa un index menaçant dans sa direction. -Tu vas faire cette opération! Je me fous de tes peurs! Tu n'as pas le droit d'abandonner! Tu n'as pas le droit, toi tu as une chance! Tu n'as pas le droit de nous laisser tombé! Pense à Sally merde! Pense à moi! Il n'était pas égoïste, non. Mais pour la première fois, il avait envie qu'on considère que lui aussi, il comptait. Il ne doutait pas une seconde de l'amitié de Théodore à son égard. Mais le fait de toujours être laissé de côté dans ce genre de situation lui donnait l'impression de ne pas peser suffisamment pour faire partie de l'équation. Peut-être qu'avec des mots...
Ludwig T. Oakenshield
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La vérité est le ciment de l'amitié Ft. Fréro' Jamie
Les discussions entre Théodore et Jamie avaient toujours été dur à suivre, pour une personne peu habitué aux deux zigotos. Même Nigel, qui avait quand même de l'expérience laissé tomber quand il sentait qu'ils commençaient à les perdre. Parce que passer du coq à l'âne, aussi rapidement qu'un éclair n'étaient pas aussi facile que ça pour les hommes. Alors quand Jamie rechangea de sujet, pour aborder le truc chelou qui s'était passé entre eux, Théo' n'en était qu'a moitié étonné. Par contre, les phrases qu'ils étaient en train de lui dire, ne lui plaisait pas du tout. Aspirant de l'air, il l'a bloqua dans ses joues comme un enfant. Il était d'accord pour qu'ils ne parlent pas de sa hanche et de sa maladie, même si, il venait de tout lui dire, mais si c'était pour entendre des conneries de ce type, il aurait préféré faire un power point sur l'ostéochondrie. Devenant de plus en plus rouge, il relâcha l'air quand il sentit qu'il allait s'évanouir.
« Déja toi, t'es pas une traînée, t'es Jamie, tu t’appelles pas Abigaylle. Et puis si j'avais dit que tu étais une traînée, j'aurais réitéré ce qu'on a fait, du sexe SM si tu veux vraiment appeler ça par son nom. » D'accord, là, il allait vraiment s'évanouir et pas à cause du manque d'oxygène. Juste à cause de sa phrase. Depuis quand il voulait retenter l'expérience avec son ami ? Non, il ne voulait pas, il avait utilisé un si, donc le conditionnel. « Si » il avait été une traînée, mais vu que ce n'était pas le cas, il ne voulait pas recommencer. CQFD mon cher Watson. Bon, pour l’appellation de la chose par contre, il ne savait même pas où il était allé chercher ça. Depuis quand connaissait il se genre de chose ? Se grattant la tête, il essaya d'y réfléchir, et le joue lui monta au rouge quand il trouva la réponse.
« Non mais c'est pas moi qui connaît ça hein .. c'est Nigel .. je suis tombé une fois par hasard sur une vidéo .. avec des trucs bizarres .. des filles faisant concurrence à des jambons accrochés sur des croix louches .. Mais bon, j'ai pas compris pourquoi il regardait ça en pleine journée. Genre pour trouver l'inspi' il m'a dit .. Je le crois toujours pas. » Parce que oui, Saint Théodore était peut être un être pur et innocent, mais il lui arrivait parfois de déchaîner les enfers sur les gens, alors le prendre pour une bille devenait de plus en plus dur même s'il ne le disait pas tout de suite. Un scénario, et puis quoi encore, monter une pièce de théâtre ? « Et après y avait du sang partout, je crois que je suis allé vomir avant qu'il me donne l'explication véritable. »
Comment ne partait il pas en déshydratation ? C'était là aussi un grand mystère pour lui, tout comme le fait qu'il n'est pas de cancer de l’œsophage. « Parce que déjà j'arrivais même pas à me regarder moi dans un miroir sans vomir. Toi, je crois que je me serais encore une fois évanoui. Qu'on se le dise, j'ai horreur de m'évanouir … » Parce qu'il y avait des gens qui aimaient ça ? Peut être, Théo' n'était plus surprit de rien maintenant.
Se renfonçant dans le canapé, il entreprit de jouer avec le papier déchiqueté de l'enveloppe. Tout ça à cause de cette fichu lettre. Réellement, il allait la brûler et faire un rituel sataniste avec. Quoi que, au vue de la poisse qu'il avait en ce moment, il était bien capable de faire ressusciter Eris du Tartare. Tiens, il manquerait plus qu'elle au tableau, et là il pourrait allé se suicider du haut d'une falaise. « Oh c'est bon ça va .. j'avais compris depuis longtemps que j'étais pas un héros … mon père me l'a assez dit comme ça. Enfin .. il répétait d'abord que j'étais pas un homme et après ça. Choisi entre les deux, tu verras c'est génial. »
Lui aussi pouvait utiliser un ton amère et dur. Cependant un voile de tristesse passa devant ses yeux. Oui, son père lui avait répéter sans cesse qu'il n'était pas le fils qu'il aurait voulu avoir, et même après le levé de la malédiction, quand il leur avait hurlé dessus, il lui avait sorti que même à Berk, il n'aurait jamais été un héros. Pas comme lui. Et cette phrase avait définitivement brisé tous les liens parentaux, enfin surtout de son coté. «Et puis, justement, ce qui prouve qu'on est pas des héros, c'est notre décision de rien partagé. Un héros, c'est une personne digne qui confie ses malheurs aux autres pour qu'on le porte sur un pied d'estal. Qu'on l'auréole de gloire et de tout le touintouin, une fois mort. Moi je ne voulais pas ça. »
C'était bizarre comme la vérité pouvait être tranchante. D'accord, il avait l’habitude de ne jamais mentir, il disait souvent les choses cashs. Mais pour ne pas faire ça justement, il évitait de prendre la voie des sujets sensibles. Alors pourquoi aujourd'hui, il devait le faire ? Aller sur ce terrain glissant, qui n’amènerait rien de bon, que de la rancune et de l'amertume ? « C'est bon, je suis pas infirme, enfin pas pour le moment. D'accord il m'arrives de me comporter comme un bébé mais ça, c'était avant, enfin …. il m'arrives toujours de le faire .. MAIS … Je voulais régler ça seul, pour prouver à tous que … je sais pas merde … que j'étais aussi fort que mon père .. Voila c'est dit ... »
Il aurait voulu clairement se taper la tête contre la table, où contre le mur, comme Jamie venait de le faire à l'instant, le faisant sursauter au passage. Cependant, il se souvenait de la douleur qu'il avait eu à la main, quand il l'avait fait à cause de ce squelette à deux noises et ce n'était pas une bonne idée. Les douleurs articulaires, il en avait sa claque pour la journée au moins. Alors il préféra se repasser la phrase qu'il venait de dire pour se flageller mentalement. Oui, au fond de lui, il avait toujours voulu être comme Ludvig mais il l'avait toujours renié parce qu'il ne voulait que les bons cotés. Pas être une brute sanguinaire, sans morale et sans cœur. Plus il était en train d'y réfléchir, et plus il voyait qu'en réalité, il se comportait comme ça, avec ce fichu secret de maladie. Jamie avait raison, il n'était qu'un crétin. « Tu as raison, mais je ne voulais pas en arriver là. Tu as déjà toi aussi assez souffert avec les malades pour que j'en rajoutes une couche. »
Il lui avait raconté pour sa mère, et puis il l'avait vu aussi. Alors même s'il avait été stupide de lui dire, c'était pour le protéger qu'il avait fait ça. Déchirant d'un coup le conteneur de la lettre, il se retourna vers Jamie pour le regarder dans les yeux. « J'ai pas dit que j'abandonnais, mais tu ne te rends pas compte de ce que ça va être. Si toi tu es assez fort pour me soutenir, Sally ne mérite pas d'endurer ça. C'est pour ça qu'elle ne sait rien. Et pour l'instant, je ne lui dirais pas et crois moi, que si elle l'apprend, tu seras exactement comme l'état du mur, voir pire. »
Ses mains s'étaient crispés sur le canapé, et sa voix n'avait été qu'un murmure rauque. Faire du mal à Jamie était dur à supporter, mais la jeune femme passait avant lui. Il n'hésiterait pas une seconde à lui encastrer la tête quelque part pour lui faire regretter ses paroles.« Tu te fous de mes peurs ? Tu veux que je fasses sur toi l'opération qu'on me réserve ? Et on en reparles après d'accord ? Enfin si tu survies, parce qu'un coup de couteau dans la hanche pour l'ouvrir, ça risque de faire très mal et on baignera dans le sang. » Passant sa main sur son visage, il pensa soudainement qu'il était en train de débloquer totalement. Lui qui était contre la violence, n’arrêtait pas de s'y jetait à corps perdu dedans. Était ce ça ? La véritable nature viking ? Non, il ne devait pas céder aux pulsions qu'il l'animait. Pourquoi Freyja avait elle réveillé le monstre qui sommeillait en lui ?
« Je .. je suis désolé .. je sais pas pourquoi je dis ça .. Bien sur que non, je veux pas que tu souffres .. un ça suffit comme ça. » Pourquoi avait il réellement l'impression d'être schizophrène de plus en plus ? Devrait il aller consulter un psy' encore une fois ? Non, il en avait pas besoin, vu qu'il avait déjà une conseillère d'orientation à plein temps. « C'est la faute à Morrigan, enfin Freyja .. en ce moment, on dirait vraiment que j'ai le ciel qui me tombe sur la tête. Franchement, je t'envie tu sais .. parce que parfois, avoir une déesse qui se charge de te remettre dans le droit chemin c'est pas de tout repos mentalement. »
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- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
| Conte : La Planète au Trésor | Dans le monde des contes, je suis : : Jim Hawkins
-Au moins tu as quelqu'un pour veiller sur toi, sourit-il après un silence. Et t'empêcher de t'éloigner du droit chemin. Son regard se rembruni et il baissa les yeux, avant de se masser le poing. Non, ce n'était pas le moment de penser à ça. Il avait réussit à ne plus y penser pendant près de deux mois, il n'allait pas le laisser refaire surface pour un simple cauchemar. Refusant de mettre des mots sur les images que son cerveau formulait, il les enferma aussitôt dans la cage mentale qu'il avait construit. A peine l'image de sa main, se refermant sur le vide, parvint à traverser la barrière, et elle s'évanouit presque aussitôt. Tant mieux. Autant de focaliser sur le présent et les mots amers de Théodore. C'était surprenant, mais pas si désagréable. Enfin, si, mais c'était loin d'être si dur à encaisser. Après tout, Théodore n'avait pas pour habitude de mentir. C'était juste qu'il arrondissait plus les angles d'habitude. -T'as rien à voir avec ton père. Massant son poing, mais d'un air absent, il revint s'asseoir dans le canapé. -Et c'est très bien comme ça. T'as pas à lui ressembler. Et puis sincèrement, de quoi j'aurais eue l'air avec le fils à Schwarzenegger en roux, hein? Entre les muscles et le coeur, ta déesse a fait le bon choix. Même si il n'avait jamais vraiment tout compris à ces histoires de Dieux. Il avait beau avoir suivit avec assiduité les cours de théologie de Théodore, il avait toujours eue du mal à 'y croire'. Il avait beau en avoir approché certain, il n'arrivait toujours pas à mettre sa foie en eux. -Je t'avoue que j'ai jamais rien compris à ces histoires de Dieux. Pour moi, c'est juste de grands magiciens, mais je sais que c'est important pour toi, alors je dis rien. Enfin, ça c'était avant. Quelqu'un pouvait lui mettre une paire de baffe, s'il vous plait? Il avait toujours éviter de parler vraiment des croyances de Théodore justement pour ne jamais dire ce qu'il en pensait. Et au vue du regard choqué de Théodore, il aurait mieux fait de continué. Champion du monde: Jamie Skyrunner, applaudissez votre champion. Il devrait peut-être suivre les conseils de Robyn et se la fermer une fois pour toute. Secouant la tête, il soupira un moment, fixant le mur qu'il avait amoché. -Je sais que tu as peur, chuchota-t-il après un moment. Je sais... Je veux dire, je me doute que ça va faire mal et crois moi, ta douleur m'est tout sauf supportable. Mais... Tournant les yeux vers lui, il se rendit compte qu'il avait la gorge serrée et les yeux luisant de larmes qui ne viendraient pas. C'était compliqué d'assimiler le tout et de rester cohérent. Actualisé le statut -Théodore-je-suis-un-ninja-et-tu-ne-me-vois-pas' à 'Je-vais-mourir-dans-le-meilleur-des-scénarios' c'était un peu dur à encaisser. C'était comme sauter dans un lac glacé, mais d'environ quinze mètres. Pendant la chute, tout votre cerveau se vide, le temps se dilate et les deux seuls questions qui vous viennent sont 'est-ce que l'eau est si froide?' et 'est-ce que c'était une bonne idée?'. C'était un peu pareil, excepté que les deux questions qui occupaient son esprit était :'Pourquoi il m'a rien dit?' et 'Comment va-t-il guérir?'. Un peu compliqué de ne pas se laisser submergé donc. -Théo tu ne peux pas te permettre de pas la faire. Tu... Tu dois la faire. C'est... Toute ta vie qui va en dépendre. Il y eut à nouveau un silence, avant qu'il baisse les yeux vers ses mains jointes, à moitié penché en avant. -Tu dis que tu ne veux pas que j'en parle à Sally, ok, mais comment tu vas faire si tu ne fais pas cette opération et que te retrouves en fauteuil? Tu comptes lui expliquer comment? Tu comptes lui dire comment que tu aurais pu éviter ça? Utiliser l'argument 'Sally' était peut-être bas, mais au moins il était sûr de taper juste. -T'as pas à le faire seul. D'accord, on pourra pas souffrir à ta place, mais on eut être là. T'as pas à tout encaissé comme une ivrogne. Amèrement, il fit claquer sa langue. Respirant profondément il finit par se tourner vers lui à nouveau. -Tous les membres de ma famille meurent ou disparaissent, chuchota-t-il après un silence. Je veux pas que ça t'arrive à toi aussi. Il ne voulait pas le voir happé par la douleur comme sa mère avant lui. Il ne voulait pas le voir mourir comme.. Son esprit se ferma comme un couvercle de métal qui tombe violemment. Foutue cauchemar. -Faut croire que je tiens à toi, fit-il en tentant d'insuffler de l'humour dans sa phrase. Il passait pour une véritable midinette et il s'en foutait éperdument. Mais bon, revêtir le peu d'ego masculin qui lui restait redorait un peu son allure de crooner à moto. -Pas que ça te protège... La phrase lui échappa et il se gifla mentalement. Il essayait de le rassurer là, non? C'était pas vraiment le moment de laisser le poids de son fardeau le ballotter dans sa mare de regret et de culpabilité. Mais il avait l'impression de traverser un marais noir avec un bidon de métal sur le dos. Dur de rester sur un chemin 'droit' comme Théodore l'avait suggérer. Il s'embourbait, perdait ses repères, glissait et s'enfonçait dans l'eau noire. Combien de temps avant de dérapé pour de bon et couler au fond de la vase? -J'aimerais que ça s'arrête. J'aimerais que vous alliez tous bien, murmura-t-il dans un soupir, entre ses mains. J'aimerais réussir à vous protégez. A en sauver au moins un. Il chuchotait ça comme une prière, ce qui en était un peu une. Qu'importe quel dieu l'entendrait. -Je ne veux pas voir quelqu'un d'autre mourir...
Ludwig T. Oakenshield
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La vérité est le ciment de l'amitié Ft. Fréro' Jamie
«La malédiction a eu pour effet d'annuler la rousseur .. Ou alors il se fait une teinture. » Se grattant la tête comme si la réponse allait lui venir par le Saint Esprit, il eut un petit tic de la bouche quand il entendit Jamie prononcer le mot déesse. Il connaissait déjà son avis dessus, et il avait décidé qu'il ne vallait mieux pas en discuter. Il lui avait donné des cours dessus, même petit, ne sachant pas que c'étaient ces dieux là, mais il avait mis toute sa fouge et sa passion à lui expliquer, minutieusement, méticuleusement, à la limite de lui demander une dissertation pour voir s'il avait tout compris.
Cependant, il avait comprit qu'on ne pouvait pas forcer quelqu'un à aimer une religion, que c'était mal, et le petit Théo' n'en avait jamais plus parlé. Jusqu’à aujourd’hui, quand il entendit cette phrase. Le o que dessinait sa bouche était aussi grand que son regard effaré. « Pardon ? N'as tu vraiment rien comprit à ce que je t'ai dit où alors tu es vraiment dénué de cerveau ? »
Ah, les mauvaises habitudes reviennent au galop quand on ne se contrôle plus. Cela faisait longtemps que Théo' n'avait pas parlé comme ça à Jamie. Ils avaient passé un stade, même plus qu'un stade à ce niveau là, où le jeune homme avait arrêté de le rabaisser mentalement, comme il pouvait si bien le faire avec ses étudiants. Mais là, entendre des critiques sur ses croyances fondamentales, ce n'était pas possible. « Je savais pas que les magiciens pouvaient vivre plus de 5 millions d'années .. chapeau pour le tour de passe passe .. Et t'a bien raison, quand on ne connaît pas, on ferme sa gueule, surtout quand on est inculte. »
Et qui c'est qui va se recevoir un joli coup de poing dans la figure ? Mais c'est Théodore pardis. Penchant la tête sur le coté, il remarqua qu'il était allé trop loin. Il avait l'habitude de dire la vérité, mais là, c'était trop, même pour lui. Ces choses là, il les passait sous silences, préférant le dire mentalement à sa déesse. « Pardon .. je voulais pas dire ça. Enfin je le penses mais normalement je le dis à Freyja, enfin Morrigan. » Quelqu'un pourrait il amener un bâillon s'il vous plaît ? Avant que la situation ne dégénère ? .
Heureusement, Jamie changea de sujet. Enfin, il revenait au principal sujet de conversation, à savoir lui. En temps normal, Théo' aimait être le centre des conversations, pour son intelligence et ses travaux. Mais là, il ne voulait pas s'éterniser sur le sujet. D'accord, il comprenait qu'assimiler cette nouvelle pouvait être dur, et que c'était dur mais voilà. Pour lui aussi, l'hypocondriaque, celui qui avait toujours eu peur de la mort. Le sujet encore plus dur que les dieux à aborder, le sujet qui pouvait le faire pleurer comme une filette. Enfin ça et certains films qu'il pouvait regarder avec Jamie, assis dans le canapé tout en mangeant de la glace. Son père avait peut être raison. Secouant la tête, il se releva pour faire les cents pas. Avec tout ça, cette fichu douleur était partie en catimini, et ce n'était pas pour lui déplaire. Mais c'était à cause de ça, qu'ils en étaient arrivés là.
Soufflant, il décida de parler, enfin, brisant le silence qui s'était installé après que Jamie lui ai enfin avoué qu'il tenait à lui et puis surtout, parce qu'au point où ils en étaient, une vérité de plus où de moins ne pouvait plus rien changer. « Pour l'opération, je vais la faire de toute façon. Oui j'ai peur de la mort, j'ai toujours eu peur de la mort. Quand tu vois ta petite sœur de 4 ans se faire tuer devant tes yeux, ta perception de la vie change. » Faisant une pose, il avait le visage d'Elma devant les yeux, toute sourire, qui lui tendait un bouquet de fleur.
« Quand tu tue des personnes, c'est la même chose. Heureusement pour moi, la malédiction m'a emporté avant mon initiation, mais les dragons c'est pareil. Oui je les vénère car ils sont majestueux et toutes les qualités que je dis tout le temps, mais à la base, depuis mon plus jeune âge, on m’entraîne pour être un chasseur de dragon. J'ai vu la mort en face de moi, plus d'une fois dans mon monde et pour ça, j'ai du me défendre. Oui, j'ai tué un dragon, avec Krokmou, la furie nocturne, mon précieux allié et je peux t'assurer que je n'en suis pas fier. La vie est trop précieuse pour qu'on te l’enlève et surtout ce n'est pas à toi que ça fait du mal, mais aux gens qui restent après, une fois que tu es parti. Alors non, je ne veux pas te faire souffrir, pas vous faire souffrir. Je vous aime tellement. Tu es plus qu'un frère pour moi, je sais pas, il n'y a pas de mot pour décrire ça . Une symbiose peut être ? Alors même si oui, tu n'es pas la gars le plus intelligent de la terre, tu as ta gentillesse et plein d'autres choses. C'est au delà du normal, c'est magique. »
Le rappel du meurtre du dragon avec Krokmou avait fait céder toutes les barrières qui retenaient ses larmes. C'était trop dans la même journée. Pourquoi venait il de lui dire des vérités qu'il avait essayé d'enfouir au plus profond de lui ? Et puis, c'était comme tout ce romantisme à deux noises ? Il n'y avait qu'avec Sally qu'il était aussi mielleux. Enfin, il ne lui avait jamais dit une chose pareille, car ça ne se faisait pas, mais là, il avait presque été obligé. Finalement ça tombait bien que ce soit Jamie. « Même si j'ai peur, j'vais juste repousser l'opération. Parce que bon, pour l'instant ça va et puis c'est le médecin qui verra. Bref bref … tu veux encore du café ? » De la drogue la caféine, il était en réalité un vrai drogué.
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| Avatar : Garrett Hedlund
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- Bon les gars ... Vous arrêtez maintenant avec vos histoires de mariage avec Ava ! Vous allez lui faire peur ...
- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !
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- Et là ... l'autre kassos ... qui veut me caser avec ma cliente ! Non mais c'est comme cette manie de prôner l'amour à tout va !
- Hahah toi aussi tu as eu affaire aux ninjas de l'amour ?
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Il s'était attendu à la douche froide quand il s'était mit à parler de ses dieux, aussi il tenta de ne pas trop prendre à coeur ce que Théodore lui balança à la figure. Même si ce fût un peu compliqué. Jamie avait toujours eue une sorte de complexe d'infériorité vis à vis de l'intelligence de Théodore. Il était loin d'être aussi intelligent, en fait, il avait même tendance à ne pas se considérer comme tel. Oui il était doué d'un cerveau, et il était plutôt malin, mais la malice est le contre-poids des cerveaux normaux. Quand on n'a pas la logique et la rapidité pour être qualifié d'intelligent, on est malin. Jamie était malin. Il avait eue son diplôme de fin de lycée, mais c'était à peine deux points au dessus de la moyenne. Alors s'entendre à nouveau dire qu'il était stupide fût un peu compliqué à avaler et il ravala sa fierté autant qu'il pût. Tout ça pour une question de croyance... Si Théodore lui avait demandé en quoi il croyait, peut-être que la conversation aurait pu être plus équilibré mais ils avaient toujours sagement évité le sujet et ce n'était pas le thème de leur conversation. Pour l'instant, il devait se concentrer sur Théodore. Sur son opération, sa maladie. Merde, elle fichait quoi sa déesse dans tout ça, hein? C'était pas censé être des êtres 'surpuissants' et 'protecteurs'. Conneries. Mais passons. Quand Théodore se leva en lui demandant si il voulait du café, Jamie l'arrêta d'un geste. Il n'était pas trop certain que ce soit une bonne idée, surtout après le 'pourquoi' du mode ninja enclenché par Théodore mais le geste lui vint naturellement. Se levant à son tour, il prit tout simplement Théodore dans ses bras. Geste qui ne devait plus être arrivé depuis à peu près la remise du titre de 'Directeur' à Théodore. Les hommes ont toujours tellement de mal à montrer leur affection, ça en devenait presque gênant. Mais il ne s'attendait pas à ce que Théodore lui rende l'accolade, flippé des contacts comme monsieur savait l'être, si bien qu'après un moment, il finit par reculer et se rasseoir. Tiens, il aurait bien aimer fumer une clope. Mais il connaissait l'avis de Théo et de Sally sur la question, alors pas chez lui. -Non ça va, merci. Son geste maladroit eut donc droit à sa magnifique et prévisible cape de silence gênée et Jamie se racla la gorge. -Tu ne vas pas mourir. Je refuse que tu meurs. A nouveau, il rejeta ses mèches, décidément trop longues, en arrière, les plaquant de ses mains. Entendre Théodore parler de la mort faisait remonter des souvenirs, de très vieux souvenirs. Des choses que Jamie aurait voulu pouvoir s'arracher de la tête à mains nues. Dans un soupir, mais issu de son angoisse cette fois, Jamie plongea son visage entre ses mains. -Tu ne mourras pas sur la table d'opération, chuchota-t-il d'une voix rendue sourde par l'angoisse. Et le fait qu'il tienne sa tête entre ses mains n'aidaient pas tellement à entendre une voix claire et nette mais Théodore comprit l'essentiel. Après un moment, il finit par relever les yeux, mais ceux-ci étaient éteints. -Tu as de la chance de ne pas savoir ce que ça fait de tuer un homme, fit à voix haute, avec un sourire désabusé. Sérieusement, depuis quand, depuis quelle foutue seconde avait-il prit la décision d'en parler? Jamais, il avait jurer, jamais il n'en parlerait à quiconque! Plutôt s'empoissonner avec l’amertume des remords que d'avouer qu'il était un meurtrier. Il refusait même de se laisser y repenser, c'était bien ce qui rendait si violent ses cauchemars à ce sujet. Une violence extrême, née de ses tripes, logée dans son coeur, se déchaînant dans sa tête. Il avait jurer, il avait promit... A qui? Pourtant il était en train de se trahir. Et pas qu'un peu. Le regard profondément perturbé de Théodore lui arracha un rire sec. Et il se rendit compte qu'il était fatigué, courbatue de la lourdeur de ce secret. Il n'avait plus envie d'avancer dans la boue noire. Il voulait se pencher en avant et s'y laisser couler. Peut-être y aurait-il de l'eau claire quelque part au fond. Il n'y espérait pas. Mais peut-être respirerait-il mieux la poisse noire que l'oxygène des honnêtes gens. -Le chevalier servant, siffla-t-il d'un ton sec. Si vous saviez comme vous avez tords. J'ai rien d'un chevalier servant, Théo. J'en suis même loin. Tu dis que je suis gentil, mais tu ignores la vérité. Je ne suis pas quelqu'un de bien. J'ai rien de magique. Je suis... Le regard de Théodore était insupportable à soutenir, aussi il fixa son regard par delà l'horizon, par la fenêtre. Oui, il allait l'avouer, oui il allait le dire pour la première fois de sa vie, et non, le regard de Théodore ne l'en empêcherait pas. C'était la pire des tortures mais il la subissait de bon coeur. Après tout, il n'était qu'un bâtard. Une racaille. Un délinquant. -Un assassin, avoua-t-il, dans un souffle. Il n'espérait aucune compassion, surtout pas de Théodore. Lui, l'être le plus innocent du monde, après Sally, il ne pouvait pas lui donner l'abnégation. Personne ne pouvait. Son meurtre, c'était le troisième clou dans sa poitrine. Le troisième crime, le plus ignoble. Les trois impardonnables. Et il ne demandait pas à l'être. Il avait conscience qu'il n'était pas en droit de le demander. Pas même de l'espérer. Son regard devint vague, tandis que les violences qu'il avait contenu dans son esprit depuis le jour où la malédiction avait frappé son navire refaisait surface. -Je t'ai dis un jour que quand la malédiction a frappé, j'étais dans la cale du bateau, et que je dormais. Que c'était pour ça que je ne l'avais pas vu venir. C'est faux. J'étais bien dans la cale du bateau. Mais je ne dormais pas. Je pleurais. Je pleurais parce que je venais de tuer l'homme qui aurait pu devenir un père pour moi. Sa voix avait quelque chose de robotique, de déshumanisé. Il parlait sans âme, car c'était l'un des jours où celle-ci avait été éparpillé en milliers de monticules. Il n'avait aucun droit d'y placer des émotions, encore moins le regret. Il n'était pas un homme lorsqu'il l'avait tué. Il n'en serait pas un en le racontant. -J'aimais Silver. Je l'aimais vraiment. Mais quand il... M'a trahit. Je n'ai... je n'ai pas pu lui pardonner. Je n'ai jamais été suffisant pour retenir mon père, ni pour donner la force à ma mère, alors quand j'ai cru... Il ne m'a jamais vu comme j'aurais voulu qu'il me voit. Comme ce que j'aurais voulu être. Il y a eue une secousse, soupira-t-il après un instant de silence, ramenant son regard sur ses mains jointes sur ses genoux. Il y a eue du bruit dans la cale. J'étais en bas, on devait faire voile sur Alpha du Centaure. Pour rentrer. Retrouver Maman... Le Capitaine avait mit Silver au arrêt, dans la cale. Je devais... Je ne sais plus pourquoi j'étais en bas. Mais il y a eue une secousse, et du bruit. Un cri. Je suis allé voir. Silver s'était échappé, bien sûr. Il avait mit un sloop en place pour s'échapper, et il devait avoir ouvert la cale. Tu n'es pas censé faire ça seul, il y a trop de risque dans l'espace. Une secousse par exemple. Et tu tombes. La gorge de Jamie se serra et il revit les images dans son petit crâne comme si cela avait été un film reproduit devant ses yeux. Comme il avait haït Emma quand les souvenirs étaient revenus. Pour le prix de ce souvenir, il aurait bien payé l'oubli de sa mère. Pour le prix des yeux de Silver disparaissant dans le noir de l'infini, il aurait payé tous les sourires de Sarah. Il serra les poings de rage. -Il a trébuché. Il était dans le vide, il s'accrochait au bord mais il glissait. Il appelait à l'aide. Mais je... J'ai pas pu m'approché. J'y arrivais pas. Il... Il m'avait trahit, il m'avait blessé, il... J'aurais même pas du être là, peut-être que c'était ce qui devait arrivé. J'en sais rien, je sais pas ce qui m'est passé dans la tête. J'ai juste... J'ai pas bougé. Je suis resté là, à voir ses doigts glissés. Et soudain, j'ai réalisé. Mais c'était trop tard. Le temps que je le rejoigne, ma main s'est refermé dans le vide. Je... J'ai juste pu le voir... Partir. Cette fois il était en larmes et il en avait honte. Pas de pleurer mais de se l'autoriser. Il n'aurait même pas dû se donner ce droit, quelle personne de son espèce pouvait avoir le droit de pleurer! Il n'était rien, rien, une raclure, un mensonge, un assassin, il n'avait pas le droit aux émotions des humains! Il aurait bien jeter son poing contre la table basse, mais il n'y parvenait pas. Il était figé, dans son cercueil de chaire. Il ne méritait même pas ça. -Je revois ma main qui se referme dans le vide en permanence. J'évite d'y penser mais ça revient en cauchemars. C'est... C'est ce que je suis. Je laisse toujours tombé ceux... Qui compte pour moi. J'ai laissé tombé ma mère. J'ai laissé tombé Silver. Il dût faire appel à toute sa volonté pour relever la tête, et ce fût après un éternité. -Pas toi, fût tout ce qu'il parvint à murmurer.