« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
C'était le grand jour. Avec un grand J. Après de longues réflexions et beaucoup, beaucoup de courage mis de côté, Wilson avait décidé de se lancer. Après tout, s'il ne s'y mettait pas à un moment... jamais il ne le ferait ! Avoir revu Maya avait fini de le convaincre. Il avait récupéré le cadeau qu'il lui avait demandé un peu plus tôt dans la journée, après avoir déposé un petit mot à la villa près du zoo. Il ne connaissait pas le nom de celle qui y vivait - enfin, si, c'était Eve, mais pas icin- et avait simplement écrit, avec sa main tremblante : A celle qui laisse un verre de lait près de la porte chaque matin, rejoignez moi vers 16 heures chez le marchand de glaces, je vous invite. Un message mystérieux, sexy et intriguant, tout comme lui ! (Vraiment, Wilson ?) Il ne fut pas malheureux de ne pas la voir en personne - il aurait trouvé ça étrange de lui tendre le bout de papier et de se barrer sans rien ajouter de plus. Alors, il le laissa à quelques hommes baraqués qui traînaient dans les parages, en espérant qu'il arrive à destination. C'est tout ce qui lui restait, de l'espoir.
Les premières fois, cette petite brune aux grands yeux innocents ne l'avait pas reconnu. Lui non plus, en fait, elle avait de la pâte sur le visage, elle lui avait fait peur, il était parti... Bref, les premières rencontres ne sont pas toujours parfaites ! Puis il n'avait jamais imaginé Eve autrement qu'en... Eve. Alors ressentir les mêmes choses près d'une forme humanoïde, c'était franchement perturbant. Ceci dit, lorsqu'ils se recroisèrent à nouveau, elle ne lui prêta pas plus d'attention que nécessaire. C'est comme si elle ne le connaissait pas, qu'il n'était qu'un habitant comme un autre, qu'il n'avait aucune importance... Rien que cette pensée lui fit mal au cœur. Il l'avait sauvé une fois, mais qui dit qu'il pourrait le faire à nouveau ?
Will poussa un soupir devant son miroir, abandonnant sa tentative de coiffure. C'était perdu d'avance, ses boucles il ne pouvait rien en faire. Des cheveux... Quelle invention inutile ça aussi. D'accord, ça tient chaud à la tête, mais il avait assez chaud comme ça ! Le stress, la pression, l'appréhension... Il remit en place sa veste, balaya son jean, tourna en rond dans sa cuisine, remit sa veste, délaça et relaça ses chaussures, fit le tour de son salon, alla s'allonger dans sa baignoire, prit son pommeau de douche et s’aspergea d'eau froide. Très froide. Tout de suite, il se sentit mieux ! Certes, il perdit du temps, il dut changer de vêtements et ses cheveux étaient encore pires qu'avant - ils lui collaient aux oreilles, un scandale. Mais il avait moins chaud et c'est tout ce qui comptait.
Ses mains étaient légèrement moites, il avait un peu peur... Peur de ne pas y arriver. Sauf qu'il devait lui prouver, qu'il était capable de tout et n'importe quoi pour elle. Rien que pour elle, pour personne d'autre ! (Pour lui peut-être, pour son estime personnelle) La boutique du marchand de glaces était sympathique, toute bleue et blanche, il faisait bon à l'intérieur et toutes les glaces exposées lui donnaient franchement envie. Même s'il ne mangerait pas tout de suite, son estomac était trop noué. Il salua l'un des vendeurs - un ancien renne, à ce qu'il avait pu entendre - avant d'aller s'installer à une table, pas trop au fond, pas trop devant... Au milieu. Pile au milieu, c'était parfait. Il la verrait approcher avant qu'elle n'entre et aurait le temps de se reprendre et de faire comme si tout allait très bien. Un grand sourire, une classe inégalable, il allait y arriver, c'était pas si compliqué que ça !
15h55. Tout se déroulait comme prévu. Son pied tapait frénétiquement contre le sol, il fixait sa montre toutes les deux secondes et il se retenait pour ne pas taper sa tête contre la table. Qu'est-ce qu'il avait fait ? Comme si lui laisser un mot était la meilleure approche... Il ne pouvait pas aller la voir directement, comme un vrai mec ? Non, il faisait son petit garçon qui demande "Tu veux bien être ma copine ?" en n'embrassant jamais personne sur la bouche ! Il sursauta en entendant la porte s'ouvrir, mais ce n'était pas elle. Nouveau soupir. Pitoyable... Jamais elle se pointera. La chaise devant lui traîna sur le sol et il releva les yeux, fronçant les sourcils et se redressant légèrement en retenant celle qui entreprenait de s'asseoir ici.
- Je suis désolé, mademoiselle, la place est déjà réservée pour... quelqu'un d'autre. Je crois.
Il commençait sérieusement à douter en effet. Mais comme il se le répétait depuis le début de cette journée, l'espoir, l'espoir, l'espoir. La seule chose qu'il s'interdisait d'abandonner.
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Yzma Popochimalt
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« J'ai un rendez-vouuuuus ! J'ai un rendez-vouuuuus ! »
YZMA & WHISKAS
J'étais une femme très occupée. Avec les récentes élections, le poste d'adjoint de la jeunesse et de l'éducation, ainsi que le zoo à gérer, j'avais beaucoup à faire. Je n'avais pas le temps pour m'amuser.
Si j'étais à cet instant précis dans ma baignoire ovale remplie de bain moussant senteur monoï à siroter une tequila sunrise, c'était uniquement pour joindre l'utile à l'agréable. Mon esprit était en constante ébullition, ce qui faisait que je travaillais même lorsque c'était juste un effort mental. Quelqu'un parlait d'une voix craintive dans mon oreillette bluetooth, ce qui m'irrita ostensiblement. "Mais débrouillez-vous, bande d'incapables !" criai-je d'un ton strident à mon interlocuteur. "Je suis actuellement en pleine réunion d'affaires ! Si l'éléphant ne veut pas prendre son médicament, vous n'avez qu'à l'euthanasier ! Un pachyderme de plus ou de moins, quelle différence ? Comment ça je risque d'avoir la SPA sur le dos ? C'est une menace ?"
Je me redressai dans la baignoire et des bubulles manquèrent de rentrer dans mon nez. D'un geste rageur, je tapai du doigt sur mon oreille pour couper la communication. Ces soigneurs, tous les mêmes... Ne pouvaient-ils faire leur boulot sans me casser les pieds à tout bout de champ ? Je fis une moue agacée avant de soupirer et de m'étendre à nouveau, la nuque reposant contre un petit coussin de soie. Je saisis mon verre et en bus une gorgée. Une douce chaleur se répandit dans ma bouche et je me sentis nettement mieux. "Chocolat." ordonnai-je d'un ton sec.
Un cliquetis se fit entendre dans l'immense salle de bains et l'un de mes boys arriva jusqu'à moi, vêtu d'un habituel treillis so sexy et portant un plateau d'argent couverts de friandises. Sans lui accorder un regard, j'ouvris la bouche et il y glissa délicatement un chocolat de sa main gantée. Après quoi, il retourna à sa place, immobile contre le mur. Même si j'étais entourée en grande partie d'imbéciles, ces hommes de mains étaient dévoués corps et âme à moi. Ils possédaient une formation militaire et un petit pois en guise de cerveau, c'était tout ce dont je rêvais. Ils me rappelaient mon cher Kronk, qui n'avait pas du me suivre dans ce nouveau monde car je ne l'avais pas retrouvé. C'était fort dommage. Aucun de mes sujets les plus loyaux n'aurait pu le remplacer, car en plus d'être dévoué, il était un cuisinier hors pair.
Tout en dégustant mon chocolat praliné, je secouais la tête pour chasser ce sentimentalisme. N'étais-je pas bien comme ça ? N'avais-je pas tout ce que je souhaitais ? Certes, je n'étais pas à la tête de la ville, mais je possédais un vrai petit paradis, sans ombre de Llama à l'horizon. Mon regard s'assombrit tout de même. Llama... Il fallait vraiment que je trouve un moyen de l'anéantir. Mais pas aujourd'hui. J'étais de bien trop bonne humeur pour me laisser envahir par une once de négativité.
Je soupirai à nouveau, les paupières closes, quand j'entendis des pas à coté de moi, suivie d'une quinte de toux discrète. Je me crispai. Qui osait me déranger ? Quelqu'un qui cherchait à se faire virer, assurément...
"Ma... Madame Po... Popo..." "Qu'est-ce qu'il y a ?" coupai-je, agacée par le bégaiement.
J'ouvris brusquement les yeux et me redressai dans le bain, tout en restant couverte par la mousse. Un de mes domestiques -celui qui était chargé de balayer devant l'entrée- me regardait avec anxiété, une feuille de papier tremblant dans sa main. J'attrapai le feuillet et le lus rapidement, les sourcils froncés.
"Un verre de lait ? Pourquoi aurais-je laissé un verre de lait devant chez moi ?"
"V-vous m'avez d-dit de le faire." répondit le domestique, apeuré. "Vous m'avez or-ordonné de mettre un v-verre de lait chaque m-matin..."
"C'est stupide !" m'emportai-je. "Pourquoi aurais-je fait ça ? Vous êtes virés ! Vous voulez me faire croire que... Oh."
Je venais de relire le message écrit d'une écriture appliquée. Je venais de songer à quelque chose. En gros, un inconnu, sans doute charmant, me donnait rendez-vous ! Cela avait quelque chose de grisant ! Je relus à nouveau. Bon, chez le marchand de glace, il y avait mieux, mais je n'allais pas me plaindre. C'était mon premier rendez-vous depuis... depuis que Takatoko m'avait invitée au grand sacrifice rituel en l'honneur du dieu Inti ! J'avais alors quinze ans, j'étais fraîche comme une rose, je n'étais ni conseillère de l'empereur, je n'avais même pas encore un pied au palais...
Je me perdis dans la couleur mordorée de mes souvenirs. Je me laissais aller à soupirer puis basculant dans la réalité, je tapai dans mes mains pour réveiller mes boys qui semblaient partager ma rêverie.
"Allez on se bouge ! Serviette, maquillage, on se dépêche !"
Ils s'affairèrent, m'apportèrent tout ce que je désirais avant de sortir de la salle de bains comme de parfaits petits moutons. Bien, excellent. Je sortis de l'eau, m'essuyai, enroulai la serviette autour de moi tout en chantonnant : "J'ai un rendez-vouuus ! Un rendez-vouuuus !" sur l'air de Union J. Puis j'entrepris de me pomponner. Il fallait que je sois impeccable. J'ignorais à qui j'avais à faire mais il fallait être superbe en toutes circonstances. Je devais éblouir cet homme. Face au miroir, j'immobilisai la main qui tenait mon mascara. Il s'agissait bien d'un homme, n'est-ce pas ? Un doute affreux m'envahit tout à coup. Puis je haussai les épaules. Qu'importe ! Un homme, une femme, du moment que ce n'était pas un Llama. J'espérais d'ailleurs que ce ne soit pas là l'un de ses mauvais coups. Mieux valait que je prenne mon taser au cas où...
Je choisis une tenue élégante mais pas trop guindée : une robe rose pale assortie à mon rouge à lèvres. Après tout, je n'allais pas à une avant-première mais chez le marchand de glaces. Ma Ferrari rouge m'attendait dehors. Je fis vrombir le moteur et fonçai comme une folle à travers la ville. A présent que Aloysius était maire, je n'allais plus être obligée de payer mes contraventions.
Je pilai net devant le marchand de glaces, m'appliquai pour sortir au ralenti (vous n'imaginez pas à quel point il est difficile de faire un ralenti en temps réel) et m'élançai vers la boutique.
J'avais mes lunettes noires, mon air inquisiteur. La porte émit un "Doong !" jovial quand j'entrai et je crispai la mâchoire. Je n'aimais pas du tout l'ambiance chaleureuse qui se dégageait de cet endroit. C'était trop bleu et blanc, trop climatisé. D'un pas raide, je me dirigeai vers la première table, voulus m'y asseoir mais une main moite se referma sur mon avant-bras. Je tressaillis et me mordis les lèvres pour me retenir de mordre cet inconnu. "Ne me... touchez... pas..." articulai-je lentement.
Je baissai mes lunettes pour mieux le regarder. Sa bouche remua mais je n'en écoutais rien. Le jeune homme ressemblait à une grande nouille. Je plissai des yeux. Il me rappelait vaguement quelqu'un. Je mis un certain temps à me souvenir. Je le vis vêtu d'une combinaison orange, devant chez moi, au petit matin... Mais oui ! C'était le cachet d'aspirine qui n'avait que la peau sur les os !Dans un élan de bonté, je lui avais laissé un verre de lait sur le pas de ma porte puis j'avais demandé que mes domestiques lui en pose un le jour des poubelles. Je ne savais pas exactement ce qui m'avait poussé à me montrer si généreuse. Je n'avais pas pour habitude de nourrir les chiens errants. C'était probablement les effets de mon masque au concombre qui m'avaient mis de bonne humeur.
Mon regard tomba sur sa main toujours refermée autour de mon poignet. Je déglutis avec peine, songeant à tous les germes qui étaient en train de contaminer ma peau de nacre. Ce type ramassait les détritus, bon sang ! Il y aurait du avoir une loi pour empêcher ce genre de personnes de toucher les autres ! Tiens, j'allais en parler à Aloysius, il pourrait y remédier très vite !
Je parvins à me libérer et m'assis tout de même en face de lui. J'étais curieuse de savoir ce qu'il me voulait.
"Que me voulez-vous ?"
Voilà une façon pragmatique de commencer le rendez-vous. Tout en parlant, j'avais sorti vivement un flacon de gel désinfectant de ma pochette en strass et je l'avais vidé sur mon poignet. Je tartinai le tout de mon autre main, sans cesser de fixer le cachet d'aspirine de mon regard insistant et méfiant.
"Si vous souhaitez autre chose que du lait quand vous ramassez mes poubelles, il faut vous adresser à ma secrétaire. Je ne gère pas les affaires de ce genre. Je suis quelqu'un de très occupé, vous savez..."
Pourquoi le gel ne s'infiltrait-il pas sous ma peau ? Je massai mon poignet rageusement, avant de saisir de mes doigts gluants le flacon vide. Mon visage perdit toute couleur. Oh non... ce n'était pas du gel désinfectant mais une potion de mon cru censée provoquer une peau de lézard ! Pourquoi avais-je un truc pareil dans ma pochette ? Il fallait vraiment que je fasse un grand rangement...
Je m'essuyai vivement l'avant-bras dans la nappe bleu ciel et sentis bientôt des démangeaisons. Oh non... déjà, des écailles apparaissaient sur mon poignet, luisantes et vertes. Je tirai sur la nappe pour cacher mon bras avant de poser mon autre coude sur la table dans une attitude faussement détendue. Puis je souris à la grande nouille face à moi, un sourire qui se transforma en grimace car ça commençait à démanger sérieusement.
Wilson Wallander
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Wilson avait beau être particulièrement gentil - jusqu'à un certain point - il aurait préféré qu'elle se contente de hocher la tête et de s'installer à une autre table plus loin plutôt que de tout gâcher comme elle le faisait. Cette femme, il ne la connaissait pas, il ne l'avait jamais vu, il s'en fichait un peu, elle pouvait faire sa petite vie dans son coin sans le déranger... Mais non, elle avait voulu venir ici, évidemment ! Il n'était pas non plus habitué à ce qu'on le rejoigne comme ça, sans rien demander, juste... pour être assis à côté de lui. C'était un peu louche, en y pensant. Surtout qu'elle n'avait pas l'air d'être n'importe qui. Une certaine classe, sans doute beaucoup d'argent caché derrière ses vêtements de qualité et aussi le petit air que ses filles bourgeoises affichent souvent. Quelque chose de... coincé. Bon, il n'était pas le mieux placé pour juger, d'ailleurs ce n'est pas ce qu'il était en train de faire ! Pas son genre. Il essayait surtout de comprendre pourquoi elle lui parlait.
- Que me voulez-vous ?
Hum, il venait juste de lui dire... Il voulait qu'elle parte ? Apparemment le message n'était pas passé. Will n'aimait pas être désagréable, mais d'un autre côté, il n'avait pas le temps pour jouer le gentleman (en plus, en tant qu'éboueur, ça lui passe au-dessus de la tête). Le temps était compté, si celle qu'il désirait véritablement voir se pointait et le voyait avec une autre... Elle se ferait des idées ! D'accord, elle n'a pas l'air de se soucier de lui pour l'instant, mais si la mémoire lui revenait à ce moment-là... Ce serait pas de chance, certes, mais tout peut arriver ici. Elle le mettait mal à l'aise, mine de rien. Un peu... effrayante, sur les bords, dérangeante même. Quelque chose de louche se cachait sous cette apparence... il le sentait ! Son instinct ne lui mentait presque jamais !
- Si vous souhaitez autre chose que du lait quand vous ramassez mes poubelles, il faut vous adresser à ma secrétaire. Je ne gère pas les affaires de ce genre. Je suis quelqu'un de très occupé, vous savez...
Will ne comprenait plus rien. Pourquoi elle lui parlait de lait ? ... Oh ! Ce n'était pas à elle, pourtant, qu'il avait fait envoyé le message... Ah, peut-être que... Ça ne peut être que ça, si c'est elle qui s'occupe de lui laisser de quoi boire pendant son service du matin... Qu'elle était gentille ! C'était tellement touchant comme attention. Il aurait aimé savoir plus tôt qu'elle n'était que la secrétaire, il aurait été moins impressionné... ou pas. Mais lui transmettre le petit mot se serait révélé beaucoup plus simple !
Il secoua la tête, se remettant les idées en place. Le voilà qui se retrouvait donc avec une femme dont il n'avait aucune idée de l'identité (la patronne, certainement) et qui en plus, avait fait le déplacement... Pour rien, finalement. Il ignorait comment fonctionnait les personnes se trouvant en haut de l'échelle mais il espérait simplement qu'elle ne lui en voudrait pas de l'avoir invité... sans vouloir l'inviter. Il lui devait bien une glace, pour la peine. A moins qu'elle soit trop pressée, si elle était si occupée que ça, il n'allait pas non plus l'empêcher de partir ! C'était un gentil garçon.
- Je m'excuse de vous avoir parlé comme ça ! Je pensais que c'était vous, pour le lait, je me suis trompé... Votre secrétaire, c'est bien une petite brune ? Vraiment petite ? Et elle aime bien les masques ?
Autant être sur qu'il s'agissait bien de la bonne personne. Manquerait plus qu'il se trompe deux fois, il aurait l'air stupide... Déjà qu'il devait pas dégager beaucoup d'assurance actuellement. Il devait plus avoir une tête de petit chien suppliant, désespéré, un peu perdu... Il aurait pu se trouver légèrement pitoyable si l'inconnue en face de lui ne s'était pas mise elle aussi à faire une tête bizarre.
Il plissa les sourcils, s'inquiétant soudainement de son état. Elle était malade ? Elle avait avalé de travers ? Sauf qu'ils n'avaient rien mangé... Elle le trouvait moche et elle avait la nausée en le regardant ? Ce serait pas très cool... Il n'avait jamais fait cet effet là à personne, ce serait tellement blessant que ça lui tombe dessus comme ça sans prévenir. De toute manière, il allait devenir beaucoup plus joli maintenant que l'été était arrivé. Il allait prendre des couleurs - quoi qu'en général, il bronzait pas, il devenait rouge et retournait directement au blanc par la suite - mais il aimait se dire, au fond, just imagine how much cooler I'll be in summer. Avec des lunettes de soleil de célébrité, des jolies chemises claires et des shorts à fleurs... Personne ne pourrait vomir devant lui !
Mais revenons-en au comportement étrange de la jeune femme. Elle passait d'une expression à l'autre, quoi qu'il en soit, ce qui provoquait ces rictus ne semblait pas être agréable.
- Vous allez bien ? Vous voulez que je vous apporte de l'eau, une aspirine ou quelque chose ?
Son côté "je veux aider tout le monde" prenait beaucoup plus de place que nécessaire. Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était comme ça qu'il était conçu... On peut dire que c'était sa destinée. S'il la supportait, c'était une autre question qu'il traitera un autre jour. Pour l'instant, il devait faire sa bonne action... Puis, même sans ça, il n'aimait jamais voir quelqu'un se sentir mal. Appelant un des serveurs, il demanda à ce qu'on leur apporte un verre et, tant qu'à faire, une glace à la vanille. La vanille, ça passait partout, elle aimait forcément. Lui prit la fruit rouge, c'était coloré, c'était joli, c'était bon, ça avait que des avantages. Ca la requinquerait peut-être de prendre quelque chose de froid !
- Vous avez de l'eczéma ? Je demande parce que... vous cachez votre main, mais vous savez, c'est rien. Des petites plaques rouges vont pas vous rendre horrible ! J'ai connu quelqu'un qui avait des problèmes de carro... de peau, aussi. Sa technique pour que ça ne gratte plus, c'était de mettre la tête en l'air, de se pincer le nez et de tourner sur lui-même pendant au moins trente secondes. Prononcer cette idée à voix haute, tout de suite ça lui semblait beaucoup moins crédible. Je pense que c'était psychologique... ça fonctionnait pas vraiment. Je vous le conseille pas. Pensez à autre chose, ça finira par plus vous démanger !
Il lui offrit un grand sourire, sans que ça ait l'air de la convaincre. D'accord. Très bien. Il s'en fichait, lui était naturellement amical et il comprenait que d'autres personnes n'aient pas envie de faire d'efforts pour avoir la même capacité. C'est comme s'il devait être volontairement méchant, ça l'emmerderait bien. Wilson était plutôt compréhensif, il était loin d'être quelqu'un de contrariant.
Son regard se posa rapidement sur le bras de la jeune femme... et se stoppa net. C'était normal que sa peau change de couleur comme ça ? Il n'était même pas particulièrement choqué que quelque chose de ce genre se produise - il l'avait dit dès le départ, qu'il ressentait quelque chose de bizarre. Il était juste... curieux et un petit peu effrayé, parce qu'il ignorait ce qui était réellement en train de se passer.
- Excusez-moi, je vais être très direct, mais je pose quelques questions et je suis en train de me dire que j'ai sans doute tiré une conclusion très hâtive en parlant d'eczéma. Parce que ça n'avait jamais rendu une personne verte, ce truc là. Est-ce que, par le plus grand des hasards, vous seriez de la famille de Hulk ? Non parce que je sais que c'est un monsieur qui se transforme en très gros monsieur musclé et pas humain quand il a des émotions fortes et j'ignore si c'est héréditaire mais... Vous êtes en train de vous transformer, n'est-ce pas ? En Hulk femme ? Si c'est le cas, avant de tout casser, ce qui serait dommage, parce que j'aime bien cet endroit, je pense qu'il faudrait que vous sortiez.
Oh, c'était violent quand même. Il la mettait dehors, c'est vrai, mais ce n'était pas par plaisir, simplement parce qu'il s'imaginait qu'être entouré de gens en plein changement, ça ne devait pas être génial... Surtout si elle était vraiment comme Hulk. A ce qu'il avait pu voir dans les films le représentant, il perdait la quasi totalité de ses vêtements dans le processus.
- Je vous accompagne avec votre glace, si vous voulez. A condition que vous promettez de ne pas m'écraser une fois que vous serez devenue une géante verte.
Wilson était plutôt serein... Un peu trop même. Il commençait à être habitué aux événement bizarres... Au moins, il en aurait des choses, à raconter à Eve ! Elle sera sûrement jalouse de pas avoir été là !
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Pourquoi me parlait-il en charabia ? Avais-je l'air demeurée ? Je ne sais pas ce qui me retenait de lui donner une bonne leçon. Le corriger en public, voilà ce que méritait cet effronté ! De nos jours, il n'y a plus de respect. Les jeunes se croient tout permis.
Pourquoi me parlait-il de ma secrétaire ? Je l'avoue, j'avais bien du mal à le suivre. Sans doute était-il sous l'influence d'une drogue dure. C'est comme ça, les jeunes. Ca se drogue et ensuite ça parle bête. Pour tout dire, j'étais énormément déçue de la tournure de ce rendez-vous. Visiblement, je n'étais pas la personne qu'il attendait et comble du comble, il n'était même pas joli garçon ! Je ne pouvais même pas caresser le vague espoir de le recruter pour sortir mes poubelles personnellement. Je n'engageais que des hommes séduisants, carrés comme des bucherons. J'avais des critères très sélectifs. Je trouvais que c'était toujours plus plaisant de regarder ses employés travailler s'ils étaient, justement, agréables à regarder. En ce qui concernait les femmes, je choisissais au contraire des personnes nettement inférieures à ma beauté. Je ne souhaitais pas de concurrence. A l'époque où j'avais l'apparence d'une gamine mal fagotée, j'avais énormément de mal à recruter des femmes moins belles que moi, mais à présent que j'étais devenue sculpturale, j'allais enfin pouvoir accorder leur chance à des filles sans doute compétentes et plus ou moins jolies.
Je plissai les yeux, subitement intriguée par ses dernières paroles. Il m'avait détaillée ma secrétaire rapidement. Petite... brune... aimant les masques. Parlait-il de masques faciaux ? Auquel cas, il ne pouvait s'agir que de... moi ! Tout du moins, l'ancienne moi. La moche. Il avait voulu inviter cette fille-là à manger une glace ? Je l'observai d'un air dégouté. Avait-il tellement peu d'estime pour lui-même, pour inviter cette fille ? En plus, il semblait déçu que je ne sois pas elle. Je ricanai légèrement. S'il savait la vérité... J'aurais pu lui dire, mais j'étais un peu trop occupée par mes démangeaisons.
La douleur avait empiré. Une plaque d'écailles verdâtres parcourait déjà tout mon bras. "J'ai l'air de quelqu'un qui va bien ?" fis-je sèchement. "Je ne veux rien boire. Rien !"
Je parlais aux murs, car la grande nouille commanda tout de même un verre d'eau au serveur, ainsi que deux glaces. Je fixai la mienne d'un oeil incendiaire. De quel droit se permettait-il d'en choisir le parfum ? La vanille ! La VANILLE ! Un gout passe-partout. Il fallait une touche d'exotisme, colorée ! Oh, j'aurais bien mangé une glace à la violette. J'adorais le violet, même si je portais plus volontiers du rouge, ça allait mieux avec mon teint de lait.
Pour l'instant, il fallait surtout que j’arrête de gratter mon bras, cela ne résoudrait rien. En plus, avec l'idiot qui me parlait de tourner sur moi-même en gardant le nez en l'air... Je répondis à son sourire par un regard glacial.
J'eus l'impression de prendre une douche froide lorsqu'il insinua fortement que je devais sortir. Eh bien ! En voilà une façon de parler aux dames ! Décidément, ce rendez-vous tournait au cauchemar.
Finalement, je levai tout de même le nez en l'air, mais pas pour tourner sur moi-même pendant trente secondes. Je me levai d'un bond, serrant mon bras couverts d'écailles contre moi et me dirigeai à grands pas fulminants vers la sortie. Avant de franchir la porte, j'attrapai la clochette qui tintait dès qu'on ouvrait cette dernière, l'arrachai et la piétinai de mon talon. Après quoi, je lançai un regard mauvais à la grande nouille et me précipitai au dehors.
Au bout de quelques pas, je m'aperçus qu'il me suivait, avec une glace dans chaque main. J'inspirai à fond, la mâchoire contractée, sans cesser de marcher d'un pas énervé.
"C'est quoi ça, Hulk ?" demandai-je d'un ton sec. "Avez-vous tenté de m'injurier ? Faites attention mon garçon, vous ne savez pas à qui vous vous mesurez !"
Je lui lançai un regard éloquent par-dessus mon épaule. Après quelques secondes, je stoppai net, poussant un cri suraigu plein de rage.
"Arrêtez de me suivre comme un petit chien ! Je déteste les chiens, les animaux en général ! Si je pouvais, je leur tordrais tous le cou !"
Je pivotai vers lui et comme il n'avait pas spécialement de réaction, j'attrapai l'une des glaces pour la renverser sur son crane. C'est alors que je m'aperçus de l'étendue des dégâts : tout mon bras droit était devenu vert, couvert d'écailles couleur émeraude. Déglutissant avec peine, je portai les mains à mon visage et sentis ma peau toute dure et granulée. "Merveilleux. Me voilà devenue verte et invertébrée." constatai-je, plus lassée qu'agacée. "Heureusement que cette potion est expérimentale. Ses effets devraient se dissiper dans une dizaine de minutes..."
J'essayais de ne pas penser à l'ironie de rester affublée à jamais d'une tête de lézard à présent que j'étais redevenue jeune et belle.
En attendant, il fallait que je remue cet énergumène devant moi. "Ne faites pas cette tete-là, c'est juste un peu de glace !" fis-je en roulant des yeux. "A moins que ça ne soit mon apparence qui vous perturbe. C'est vrai que je n'ai jamais la même tête. Je n'arrive pas à croire que vous préfèreriez une minuscule brune toute plate à la bombe que je suis. Mais bon, étant donné votre style vestimentaire, je constate que vous n'avez aucun gout."
Je croisai les bras tout en observant ses habits ternes et sans aucun look précis. De toutes façons, avec son corps de crevette, rien ne tomberait bien.
Wilson Wallander
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Elle sortait ? Très bien alors. Sans demander son reste, déposant rapidement quelque pièces sur la table pour payer ce qu'il avait commandé, Wilson la suivit sans un mot. Elle avait elle-même dit qu'elle n'allait pas bien, indirectement, mais elle l'avait dit. Il ne pouvait pas la laisser seule si elle avait le moindre problème... C'était de sa faute, si elle était là, la moindre des choses était de s'assurer qu'elle ne risquait pas le moindre mal ! Il venait de la comparer à une super-héroïne ultra-puissante et elle le prenait comme une insulte... D'accord, on ne pouvait pas tous s'intéresser aux héros de bd, mais y'avait une certaine culture à avoir ! Surtout quand on se trouvait dans ce monde depuis plus d'une vingtaine d'années ! On se met à la page, on essaie de connaître les bases... Au moins pour savoir quelles autres histoires sont racontées en dehors des contes magiques. Faut s'ouvrir un peu !
Ce qui le choqua le plus, à dire vrai, était sa haine viscérale pour les animaux qu'elle lui communiquait à présent. Elle semblait ne plus contrôler ses paroles... devenait-elle folle ? L'était-elle déjà ? Wilson espérait soudainement que ce rendez-vous se terminerait le plus vite possible... une fois qu'elle irait bien. Qu'elle aille bien rapidement, alors ! Avec ces deux glaces dans les mains, ils sentaient ses mains commencer à geler. Mais cette sensation n'eut pas le temps de s'installer puisqu'à peine cette pensée s'était-elle formée qu'un des pots lui échappa. Il releva les yeux vers la jeune femme avant de comprendre, trop tard, qu'elle était en train de le recouvrir de son contenu... Il avait déjà vécu mieux, comme première rencontre. La glace imprégna ses cheveux, coula le long de son cou et se déversa même un peu sous son tee-shirt. Il grimaça sous le contact froid du liquide contre sa peau, ne se souciant même plus, pendant quelques secondes, de l'état de celle qu'il accompagnait. S'il ignorait qui elle était, il savait au moins qu'elle n'était pas reconnaissante. Lui qui n'avait pas l'habitude de mal s'entendre avec qui que ce soit, c'était mal parti sur ce coup.
- Merveilleux. Me voilà devenue verte et invertébrée. Comment ? Sans comprendre la raison d'une telle affirmation, il releva la tête et sa respiration se bloqua quelques secondes face à ce qu'il voyait. Heureusement que cette potion est expérimentale. Ses effets devraient se dissiper dans une dizaine de minutes...
Il comprenait encore moins, avec toute cette histoire de potions, mais ça n'avait pas vraiment d'importance. Elle était réellement verte. Avec des écailles ou... il ne savait quoi. En tout cas, elle n'était plus d'apparence humaine.
- Ne faites pas cette tête-là, c'est juste un peu de glace! Sérieusement ? Elle venait d'en recouvrir sa tête ! Ça collait, ça sentait la vanille et c'était froid ! Il retint un soupir en ayant la politesse d'écouter ce qu'elle avait à ajouter. A moins que ça ne soit mon apparence qui vous perturbe. C'est vrai que je n'ai jamais la même tête. Je n'arrive pas à croire que vous préféreriez une minuscule brune toute plate à la bombe que je suis. Mais bon, étant donné votre style vestimentaire, je constate que vous n'avez aucun goût.
Sans pouvoir s'en empêcher, il se mit à rire. Comme s'il allait s'intéresser à elle ! Déjà, la petite brune toute plate, elle était beaucoup plus gentille... enfin il l'ignorait, il ne lui avait jamais parlé, d'où la raison de sa présence ici pour vraiment faire sa connaissance. Seulement il se retrouvait à la place avec une femme testant apparemment plusieurs breuvages aux effets plus qu'étranges qui, en plus de cela, ne se gênait pas pour le critiquer sans raisons. C'était drôle (pas dans le sens « hilarant » bien sûr) mais en même temps très embêtant. Il pensait passer une journée tranquille, pour une fois, mais il fallait croire que le destin voulait encore se jouer de lui...
- Votre apparence ne me dérange pas, je ne fais pas de discrimination envers les êtres... venus d'autres planètes. Certes, ça avait été assez... immédiat, comme transformation, mais il avait été choqué le temps de quelques secondes et c'était passé à présent. Niveau goût on pourrait en parler longtemps, c'est subjectif tout ça, chacun à son avis sur la chose... J'ai déjà rencontré une déesse qui me plaisait bien aussi pourtant elle était pas plate du tout ! Ça dépend de ce que dégage la personne, vous voyez ? Il avait les sourcils légèrement froncés, la bouche pincée, lors de cette réflexion... avant de se rappeler des critiques sur son « look » inexistant. Et les fringues ça sert juste à s'habiller je vois pas comment vous pouvez vous baser là dessus ! Avant je m'habillais même pas c'est déjà un gros changement.
Il faisait référence à sa vie d'avant, évidemment, il n'avait jamais été naturiste/exhibitionniste dans ce corps (je sais, c'est dommage, ce serait une expérience à tenter, un jour, peut-être). Will posa la glace ayant survécu à l'attaque sauvage de l'inconnue sur le rebord d'une fenêtre proche, avant de secouer sa tête pour essayer d'en retirer le maximum de ce qui était encore déposé dessus. Peu importe si ça allait se poser sur elle, elle le méritait, elle n'était pas très sympathique.
- C'était votre glace. Vous en avez plus maintenant. Tant pis pour vous, j'ai plus de monnaie pour en repayer !Heureusement qu'Eve est pas venue du coup... J'aurai pas pu l'amener faire les boutiques.
Il se serait retrouvé sans argent... Lui qui voulait faire bonne impression lorsqu'il la retrouverait, pas être gêné et sans un rond, il devrait peut-être remercier la jeune femme de s'être pointée à sa place, du coup ! Il reposa son regard sur elle, néanmoins perplexe. Maintenant, elle comptait faire quoi, se balader comme ça ? Oh... on était à Storybrooke, c'est vrai. Ça pourrait presque passer inaperçu.
- Vous voulez dire quoi, par « je n'ai jamais la même tête » ? Si vous êtes accro à vos potions, y'a des gens qui peuvent vous aider. Faut pas rester comme ça. Je suis pas sur que ce soit bon pour la santé de boire ces choses... ça peut vous détruire votre système immunitaire. Il était sérieux, en disant ça. Et oui, il faisait attention à son prochain lui, toujours avec le sourire et la bonne humeur, même si le prochain en question semblait près à lui arracher la tête à la moindre parole de trop.
- Je m'appelle Wilson, enchanté. Vous êtes ?
C'était peut-être un peu tard pour se présenter.
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Yzma Popochimalt
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Ils ont l'air un peu trop contents...
Je vais en tuer quelques uns, ça va les calmer.
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Voilà qu'il croyait que j'étais une extra-terrestre ! C'était plutôt lui qui avait une drôle de tête, digne d'un film de science-fiction ! Je me fis très vite une opinion de sa personne lorsqu'il lâcha de but en blanc qu'il ne s'habillait pas toujours. Et exhibitionniste avec ça... Je me demandais vraiment pourquoi je restais à parler avec lui. Je n'avais de comptes à rendre à personne ! J'étais une Super Vilaine ! La plus cruelle et la plus vicieuse de toutes !
Je redressai fièrement les épaules quand soudain, je sentis un liquide froide et gluant gicler sur mon visage. Je secouai mes épaules, offusquée par les libertés que prenait cet énergumène. Il venait de s'ébrouer comme un chien sous la pluie ! J'étais certaine qu'il l'avait fait exprès pour que je sois couverte de glace, moi aussi. Je plissai mes yeux reptiliens, et avant même que l'idée m'effleure de sortir un mouchoir en papier de mon sac, ma langue incroyablement longue s'échappa de ma bouche pour venir lécher mes joues, mon front, ainsi que l’arête de mon nez. Je m'appliquai sans le lâcher du regard, puis je commentai, une fois que je fus "correctement" nettoyée :
"Mmh... plutôt pratique cette langue à rallonge. Mais bon, pas très esthétique."
J'émis un claquement du bout des lèvres, agacée par les propos de cet imbécile. Je finis par rouler des yeux.
"Ne vous en faites pas pour moi, j'ai une santé de fer." dis-je, grinçant des dents. "Qui est cette Eve dont vous parlez ? Serait-ce votre petite amie ? Sérieusement ?"
Je haussai un sourcil peu convaincue avant de lui jeter un regard méprisant. Chaque pot a son couvercle, mais l'Eve en question devait être une sacrée casserole pour accepter de s'afficher avec cette grande nouille. D'ailleurs, cela expliquait peut-être qu'elle ne soit pas venue au rendez-vous... Non, attendez un peu. C'était moi que ce garçon avait invitée ! C'était mon rendez-vous ! Il avait déposé le message à mon attention. A moins que ce ne soit pour l'une de mes employées... Je réfléchis, mais impossible de me souvenir si l'une d'entre elles s'appelaient comme ça. Il y avait bien une Eva -ma cobaye préférée- mais ça ne se tenait pas. La fille était bien trop jolie pour vivre une idylle avec un éboueur, à moins qu'elle n'ait aucune estime pour elle-même...
Je sursautai légèrement, sortant de mes pensées, en entendant la nouille se présenter. Wilson. Un prénom sans aucune originalité.
"Je me nomme Yzma Popochimalt." dis-je d'un ton pompeux en battant des cils -avant de me souvenir que mes paupières lézardiennes n'en possédaient plus. "Dans mon monde, j'étais impératrice !"
Je pris la pause, la mine hautaine, comme si ce demi-mensonge allait m'apporter plus de respect de la part de cet individu.
"Je crée des breuvages de toutes sortes, je suis une scientifique de haut niveau, pas une espèce de toxicomane ! Dans mon monde, j'étais idolâtrée, respectée, saluée ! Mon génie faisait pâlir de jalousie tous les plus hauts savants de l'Empire !"
J'avais l'impression qu'il allait s'endormir. Mon regard prit la teinte de la cendre tandis que j'ajoutai d'un ton mauvais :
"Votre compagnie me déplait, je m'en vais !"
Je pivotai sur mes talons avec classe et prestance, puis soudain, m'immobilisai. Mon coeur manqua un battement lorsque je l'aperçus. Il venait d'apparaitre au bout de la rue, flanqué de deux gardes du corps qui le faisaient passer pour une crevette. Il sortait de chez le coiffeur, ses cheveux permanentés sautillaient sur son crane. Il ne m'avait pas encore vu. "Llama !" couinai-je en me planquant aussitôt derrière Wilson. "Cachez-moi ! Cachez-moi ! Mais mieux que çaaa !"
Ma voix stridente fit lever la tête du maudit Llama. Je me ratatinai davantage derrière Wilson, agrippant sa chemise pour le forcer à ne pas bouger. Je fixai mes mains vertes. Brusquement, je me rendis compte que jamais Kuzco ne pourrait me reconnaitre avec l'apparence que j'avais.
Néanmoins, je n'étais pas rassurée. Bête comme il était, il était capable de savoir qui je suis ! Vivement, j'attirai Wilson à l'autre bout de la rue, lui arrachant presque sa chemise. Je traversai la chaussée et me précipitai jusqu'à ma Ferrari rouge décapotable. J'ouvris la portière, poussai Wilson sur le siège sans ménagement, m'assis coté conducteur, mis les gaz et fonçai comme une flèche à travers la ville.
En passant devant Llama, je le vis écarquiller les yeux avant de hurler "Barbaraaaaaaa !" d'un ton déchirant. J'appuyai sur la pédale d'accélération, les yeux fixés sur la route. Si j'avais pu, je lui aurais roulé dessus.
Quelques instants plus tard, je ralentis un peu, et tournant la tête sur la droite, je poussai un cri strident en voyant Wilson.
"Aaaah ! Qu'est-ce que vous faites là, vous ?" l'attaquai-je, portant une main à mon coeur affolé.
Je finis par me souvenir que je l'avais embarqué avec moi dans cette virée improvisée. Pourquoi ne l'avais-je pas laissé au bord de la route ? Dans l'empressement, je faisais vraiment des choses stupides.
"C'était Llama." expliquai-je en tournant le rétroviseur vers moi afin de m'observer. "Je ne veux surtout pas le croiser pour l'instant. A chaque fois qu'il me voit, il me chante des chansons d'amour et fait des danses bizarres..."
Mon reflet dans le miroir m'arracha un sourire de contentement. Ma peau reprenait une blancheur de nacre, les écailles disparaissaient peu à peu. Même pas dix minutes, montre en main. Je décidai d'appuyer sur le champignon pour fêter ça.
"Bon mon garçon, à présent que l'on se connait mieux, dites-moi : avez-vous une raison à me fournir pour que je ne vous force pas à sortir de cette voiture en marche ?"
Je parlais posément, pianotant des doigts sur le volant, mes ongles rouges émettant un petit cliquetis contre le cuir. Je lançai un regard menaçant au petit Wilson avant d'appuyer sur le bouton, sur le tableau de bord, qui actionnait la porte coté passager.
"Vous prendrez soin de ne pas tacher les roues de votre sang. Je sais que ma Ferrari est rouge, mais tout de même !"
Je laissai échapper un petit rire avant de lui jeter un coup d'oeil implacable.
Wilson Wallander
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Elle ne savait pas qui était Eve, alors. Pas étonnant, elle ne devait pas porter le même nom, ici, en tant qu'humaine. Lui avait bien changé d'identité. Seulement... il essayait de réfléchir. De faire le lien. Lorsqu'il avait demandé à ce qu'on passe le message pour lui, il avait bien précisé que c'était pour celle qui lui laissait un verre de lait chaque matin, pendant sa tournée de travail... Ce que ces hommes avaient du faire correctement, il l'espérait. Et c'était donc cette étrange Yzma qui avait reçu son petit papier. Cette soi-disant impératrice. Elle devait être celle à l'origine de ce petit cadeau... C'était flou, dans sa tête, il ne comprenait pas. Elle changeait de tête souvent ? Était-elle donc celle qu'il avait vu, la jeune fille brune semblant si innocente ? Il se serait trompé, en la voyant, en ressentant tant d'innocence et de candeur émanant d'elle ? Ses yeux s'ouvraient au fur et à mesure de ses réflexions, de ses conclusions... Ce ne pouvait être vrai. Il n'avait pas pu faire une telle erreur et se tromper sur son identité. Elle ne pouvait être Eve mais en même temps, il se rappelait de leur première rencontre et ça lui paraissait si évident... Mais comment avait-elle pu changer en si peu de temps ?
Elle allait le laisser, elle venait de le lui dire, et il ne fut capable de prononcer le moindre mot. La glace rentrait encore dans le col de son tee-shirt mais si des frissons parcouraient son dos, ce n'était pas pour cette raison. C'était parce qu'il flippait. Il se questionnait, se demandait ce qui était en train de se passer... Peut-être qu'il se faisait trop d'idées.
« Llama ! Cachez-moi ! Cachez-moi ! Mais mieux que çaaa ! » Il sentit un truc s'agripper derrière lui, cette forme humanoïde verte tentant de se dissimuler dans son dos. Oh, personne ne la reconnaîtrait, dans l'état dans lequel elle se trouvait... Depuis quand les gens avaient peur des lamas ? Il n'y comprenait rien. Il soupira, secouant sa tête dans l'espoir que tout se remette naturellement en place et fixa l'endroit d'où elle semblait vouloir ne pas être visible. Oui bon, il avait pas l'air flippant ce mec, il ne voyait pas ce qu'elle craignait.
Sans savoir vraiment de quelle manière, il se retrouva dans une voiture de luxe rouge pétant, côté passager, tandis que l'extraterrestre le rejoignait en démarrant à une vitesse folle. Hum, et le code de la route ? Regardez si une voiture n'arrivait pas sur le côté, non ? Par réflexe, il mit sa ceinture, parce que la sécurité passe avant tout... surtout quand on se retrouve avec une tarée telle que celle qu'il accompagnait. Quelqu'un cria au dehors, certainement ce Llama qu'elle voulait éviter à tout prix, et Will se crispa seulement davantage sur son siège, se recroquevillant dans sa position assise et posant un regard méfiant de tous les côtés. Il ne savait plus ce qu'il faisait là... Plus rien n'avait de sens...
« Aaaah ! Qu'est-ce que vous faites là, vous ? » Il fixa son regard sur Yzma, arquant un sourcil, se demandant si elle avait des problèmes d'Alzeihmer. Ou des problèmes tout court. C'était peut-être pour ça, qu'elle faisait ses potions étranges, pour trouver un remède à sa maladie non identifiée. Pour guérir. Peut-être que si elle avait changé de tête, si elle avait prit quasiment dix ans d'un coup, c'était parce que son corps réagissait différemment à ce monde et qu'elle... vieillissait prématurément. Que cela avait un affect sur son cerveau. Qu'elle ne savait donc plus qui elle était vraiment et qu'elle s'inventait une vie n'étant pas la sienne. Ce serait donc Eve, avec des souvenirs factices, un caractère particulièrement désagréable et des difficultés à s'entendre avec les gens ? (ça ne lui paraissait pas si improbable, en tant que robot, elle ne comprenait déjà rien aux sentiments, ça ne devait pas s'être arrangé)
Pourtant, ça ne lui semblait pas logique. Rien ne semblait rationnel dans cette ville et ça n'allait pas en s'arrangeant de son point de vue. Ses tempes le faisaient souffrir à force de trop réfléchir et il ne prêta quasiment pas attention à ses explications quant à cet homme qui chantait et dansait en la voyant. Elle avait du succès, apparemment... Si elle était réellement celle qu'il avait connu par le passé, ça semblait évident. Personne ne pouvait résister à une fille pareille. Il remarqua qu'elle reprenait forme humaine, enfin, la peau blanche, les lèvres maquillées et des cheveux. Surtout des cheveux, c'était sans doute le plus choquant dans la forme qu'elle avait prise quelques minutes plus tôt. Cela le rassura au moins sur les effets temporaires de ces breuvages... Si elle les testait tous de cette façon, pas étonnant que sa santé mentale en ait prit un coup.
« Bon mon garçon, à présent que l'on se connaît mieux, dites-moi : avez-vous une raison à me fournir pour que je ne vous force pas à sortir de cette voiture en marche ? » La porte s'ouvrit subitement de son côté et il ne put s'empêcher d'afficher une expression de surprise. Elle voulait le tuer ? Oh, parfait. Elle avait déjà essayé, Eve, par le passé, quand elle ignorait encore qui il était... Il était habitué aux menaces, Morrigan lui en avait fait de jolies aussi. Pourtant, il était toujours en vie, pas de raison que cette fois, il ne s'en sorte pas. « Vous prendrez soin de ne pas tâcher les roues de votre sang. Je sais que ma Ferrari et rouge, mais tout de même ! »
Wilson sourit presque malgré lui à cette remarque et, avec une sérénité qui ne lui était pas coutume, il se pencha vers l'extérieur du véhicule, empoigna la porte et la claqua avec fermeté. Le vent qui frappait son visage à cause du courant d'air, ça ne lui plaisait pas. En plus il s'était attaché, il risquait rien ! Si elle voulait vraiment s'en débarrasser, elle aurait du ajouter une fonction « siège éjectable » à sa jolie voiture.
« On ne se connaît pas encore assez. Je suis quelqu'un de curieux. »
Ou pas, il était surtout perturbé pour le moment. Il ignorait si ses idées – qu'elle soit Eve, mais qu'elle n'aille vraiment pas bien – étaient fondées et il n'arriverait pas à dormir tant que tout ne serait pas mis au clair.
« Et en plus, je suis très gentil, si vous me balancez sur la route votre karma vous le fera payer au centuple. »
Il n'y connaissait rien au karma, il avait lu ce mot une fois dans un magasine et à ce qu'il avait comprit, ça avait un rapport entre le pourcentage bonnes et mauvaises actions, ce qui avait l'air approprié à la situation.
« Comment allez-vous ? Vous vous sentez bien dans cette ville ? Ça ne vous fait pas bizarre d'avoir perdu votre titre de.. "souveraine" ? »
Poser des questions à voix haute, ça lui évitait de trop en avoir à tourner dans sa tête. Il avait peur, d'un côté, peur que ce soit bien elle et qu'il ne puisse pas l'aider – tout comme peur que ce ne soit pas elle et qu'il soit en train de fréquenter une folle furieuse meurtrière.
« Vous avez toujours été humaine, alors ? Avec cette histoire de visages qui changent, de lamas, d'alien vert... c'est légèrement intriguant. » Il reposa son regard sur la route, sans savoir où elle comptait aller, il y pensait seulement maintenant. « Vous avez un zoo en plus, c'est ça ? C'est vous la patronne. Pourtant, vous voulez tuer des animaux. Ça vient de votre enfance ? Vous avez été attaquée par un chat ? Les chats, c'est tout mignon, ça fait pas très mal, je vois pas pourquoi ça vous aurait traumatisée. Mais bon, ça m'est jamais arrivé, je ne peux pas comprendre. » Will arrivait à peine à trouver le sens de ses paroles, il partait dans tous les sens, sans être persuadé que ça l'avance. Ça allait sans doute l'embrouiller davantage. « Vous pensez quoi des thérapies à base de plante ? Peut-être que ça vous aiderait à vous sentir mieux. » Message subliminal. Eve adorait les plantes. Sauf que, si elle avait changé à ce point, là, elle pouvait haïr tout ce qu'elle appréciait et vénérer tout ce qui la rebutait... Il était vraiment mal barré.
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Il commençait à me taper sérieusement sur le système. De quel droit se permettait-il de fermer la porte que JE venais d'ouvrir ? L'évidence me sauta aux yeux : il n'allait pas sauter de son plein gré. Je ne devais pas faire suffisamment peur, ou alors il était trop stupide pour s'apercevoir que j'étais dangereuse. Très dangereuse. J'avais déjà tué des gens ! Pleins de gens ! Bon... d'accord, je n'avais jamais ôté la vie à qui que ce soit, mais ce n'était pas faute d'avoir essayé ! Kuzco en avait fait les frais, mais il avait fallu que la chance soit de son coté... C'était ça mon souci : je souffrais de malchance. J'avais de l'ambition, du pouvoir, les moyens de mener mes plans machiavéliques à terme, mais jamais je n'y parvenais. Il fallait que je consulte un astrologue afin qu'il m'aide à résoudre ce problème. Ensuite... AH AH AH ! J'allais tous les écraser un par un ! Ils ne seraient plus que des insectes sous mes talons haut !
Je redescendis sur terre. Il fallait que je reste focalisée sur la route. En effet, pendant que je pensais à tout cela, la voiture avait légèrement dévié sur la gauche, mordant la ligne du milieu.
Je tournai rageusement la tête vers Wilson, lui offrant mon plus beau regard noir.
« Comment allez-vous ? Vous vous sentez bien dans cette ville ? Ça ne vous fait pas bizarre d'avoir perdu votre titre de.. "souveraine" ? » "Et vous, ça ne fait pas bizarre de n'avoir qu'une moitié de cerveau ?" répliquai-je du tac au tac.
Un idiot. Il fallait que je tombe sur un idiot. Il s'évertuait à faire la conversation alors qu'il aurait du depuis longtemps se retrouver dans le fossé. Je n'avais aucun moyen de le pousser hors de la voiture. J'avisai son gabarit du coin de l'oeil : il n'était pas très lourd, mais toujours plus que moi. Si je tentais de le faire sortir de force tout en gardant une main sur le volant, je risquais un accident. Et j'affectionnai ma Ferrari plus que tout. C'était avec ce véhicule que j'avais roulé sur les pieds de Regina Mills, l'ancienne maire, lorsqu'elle avait souhaité augmenté les impôts sur mon zoo.
Je crispai les mains sur le volant, enfonçant la tête dans mes épaules osseuses, tandis que je l'écoutais parler. Il ne s’arrêtait donc jamais ? Soudain j'éclatai. Je n'en pouvais plus de cette pseudo analyse de moi-même. Je n'avais AUCUN problème ! Je me sentais parfaitement bien comme j'étais ! "Je suis celle à qui vous avez laissé le mot !" m'écriai-je d'un ton strident, en tournant brusquement la tête vers lui, mes yeux injectés de sang. "C'est moi ! C'est moi celle qui a pris l'initiative de vous laisser un verre de lait le matin ! Mais croyez-moi, si je savais qu'on en arriverait là, jamais je ne l'aurais fait ! Ca m'apprendra à m'occuper des chiens errants ! Avant, j'avais l'apparence d'une gamine, okay ? Maintenant je suis belle, et grande, et fine, avec des mensurations de rêve ! Je n'ai plus besoin de mettre des mouchoirs chiffonnés pour remplir mes soutien-gorge, vous vous rendez compte ?"
Pourquoi je racontais ça ? En quoi cela le concernait-il ? Je posai de nouveau les yeux sur la route et poussai un cri en voyant que je me dirigeai droit sur un arbre. Je tournai le volant en vitesse et me pris le fossé à la place. Fossé qui devait être réservé à Wilson. Encore lui. Toujours lui.
La voiture tomba en avant et demeura bloquée en travers de la tranchée. Le moteur commença à fumer. J'étais décoiffée, choquée, et folle de rage. "Pourquoi vous vous acharnez sur moi comme ça ?" grognai-je. "POURQUOI ?"
Je ne me contrôlais plus. Subitement, je sautai sur lui et entourai mes doigts noueux autour de sa gorge, écrasant sa pomme d'Adam avec un plaisir évident. Puis je commençai à le secouer. Sa tête dodelina d'avant en arrière comme ces stupides figurines hawaïennes.
"POURQUOIIII ?"
Jamais je n'aurai la force de l'étrangler mais je voulais le lui faire croire afin qu'il me laisse tranquille. En tous cas, il avait intérêt de payer les réparations de ma Ferrari !
Wilson Wallander
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« Et vous, ça ne fait pas bizarre de n'avoir qu'une moitié de cerveau ? »
Willy lui aurait bien dit que, tout comme les vêtements, il n'en avait pas du tout avant. Mais étant donné le ton qu'elle employait et son humeur globale, mieux valait ne pas répondre à cette question... qui semblait rhétorique. Il hocha simplement la tête, comme pour la rassurer dans son affirmation détournée... Un peu comme avec un enfant, vous voyez. Du genre qui signifiait « Oui, oui, tu as raison, bien sûr », pour ne pas être davantage emmerdé et tenter de calmer le gamin en question.
Seulement, cette technique ne marchait apparemment que sur les personnes d'un certain âge, puisqu'à peine avait-il finit la fin de son monologue qu'elle... éclatait. Ce qui confirmait légèrement sa pensée : elle devait avoir un problème. Aucune idée de quelle sorte, mais quelque chose clochait chez Yzma, c'était indéniable. Il l'écouta cependant avec application, ce qu'elle disait lui permettant de remettre de l'ordre dans ses propres hypothèses : elle était bien celle à qui le mot était destiné, cette jeune fille qu'il avait croisé en masque vert étrange – peut-être un lien avec les potions, ça aussi. Le verre de lait, c'était elle. Elle le traitait encore de chien... elle n'aimait pas les animaux... Elle ne l'aimait pas. Hm, il était mal parti, peut-être aurait-il du utiliser une approche un peu plus subtil... Ou se laisser tomber de la voiture. Avec un peu de chance, elle l'aurait trouvé sympathique de sauter de lui-même, elle serait venue le chercher et ils auraient pu discuter tranquillement. Elle ne semblait pas être ce genre d'individu, non, s'il avait sauté, elle l'aurait laissé là et se serait sentie toute fière de s'être débarrassé de l'imbécile se trouvant dans son véhicule.
Wilson préféra ne rien dire quant au sujet de ses « mensurations de rêve ». Ce serait mal placé, ça ferait obsédé et en plus, cette histoire de mouchoirs le perturbait énormément. Il n'allait pas se lancer dans des questions stupides sur l'intérêt d'une telle pratique, se doutant que ça devait faire partie des rituels des jeunes humaines de sexe féminin... Parce que seules les femmes portent des soutien-gorge, non ? Oui Willy, c'est bien, tu commences à comprendre que tes réflexions il faut mieux les faire dans ta tête plutôt que de balancer des conneries directement. De nouveau, il balança sa tête de haut en bas, ne sachant pas trop quoi répondre... Il n'était pas sur de se rendre compte, non, ce n'était pas vraiment quelque chose que les gens avaient l'habitude de lui dire de but en blanc, comme ça, parler de sous-vêtements et de... Bref.
A croire qu'il devrait définitivement abandonner cette technique pour soutenir les propos de quelqu'un, puisqu'au lieu d'arranger les choses... Un choc. Il subit un choc en avant sans en comprendre la raison. Il faut dire qu'il n'était pas concentré sur la route, mais plutôt sur le visage d'Yzma, histoire d'être sur qu'il ne la mettait pas trop en colère. Quelque chose lui disait qu'il ne préférait pas la voir enragée, elle avait l'air déjà très bien comme ça, mieux valait ne pas en rajouter. Lorsqu'il releva les yeux vers le capot, de la fumée s'en échappa. Sa bouche s'ouvrit pour former un « O » d'étonnement, il ne s'attendait pas à ce que la voiture se retrouve hors d'état de marche comme ça, alors que pour une fois, il avait été totalement silencieux... pendant quelques minutes en tout cas. Il entendait vaguement un petit bruit, mais ça ne venait pas du véhicule... Plutôt de celle qui occupait le siège conducteur.
« Mais... Mais... » On peut dire que niveau excuse, Wilson bat tous les records.
Il n'eut pas le temps d'argumenter sa défense – il faut dire qu'il n'avait pas de quoi non plus – que quelque chose s'accrochait fermement à son cou, sans pour autant lui faire très mal. C'était surtout dérangeant, même si ça lançait un peu. Ah et ça l'empêchait de parler aussi. Ses tympans le firent également souffrir lorsqu'elle se remit à crier comme ça, sans raison, en le secouant vivement. Non mais c'était pas un puching-ball ! Si elle a besoin de passer ses nerfs faut qu'elle s'inscrire à la salle de sport ! Comme ça elle pourra muscler ses fesses et les montrer à tout le quartier, elle qui veut juste être jolie ! Le robot eut besoin de quelques secondes pour se reprendre, avec toute cette agitation et sa ceinture qui lui écrasait la poitrine. Il réussit néanmoins à prendre une inspiration assez conséquente pour lui permettre de ne pas retrouver sonné et eut la bonne idée de repousser – un peu trop fortement peut-être – celle qui venait de se jeter sur lui. Il n'aimait pas se montrer trop dur avec... qui que ce soit. Il n'aimait vraiment pas. Mais là... il n'avait pas le choix.
« Maintenant on bouge plus Godzilla... euh pardon, Yzma ! »
Gardant les deux bras de la jeune femme entre ses mains – il ne voulait pas lui faire mal, il la tenait juste pour ne pas se faire étrangler – il afficha un regard « mécontent » qui ne lui était pas courant. Peut-être que même lui en ignorait l'existence. Dans sa tête, la possibilité qu'elle soit Eve avec une autre personnalité n'était pas encore effacée. Bien que là, franchement, il avait de gros doutes et il voulait juste se frapper contre un mur tellement il se trouvait con. Cependant, ça ne l'empêcherait pas de calmer la madame.
« Je sais pas où vous avez eu votre permis mais je pense franchement que vous devriez le repasser... Votre voiture n'est pas irréparable. Je ne pense pas. Je m'y connais vite fait... très vite fait. Mais faites attention quoi ! Vous auriez pu vous tuer ! » Oui, il pensait à sa sécurité à elle avant la sienne... parce qu'il avait attaché sa ceinture donc il risquait moins. Puis, il est gentil, quand même. « Je m'excuse. Je vous ai pris pour quelqu'un d'autre et vous vous êtes déplacée pour rien et... j'ai rien fait d'autre en fait ? Et je me fais engueuler ! Je vous en veux pas. Je continue à penser que quelque chose ne tourne pas rond là-haut. » Il la lâcha un moment pour faire la forme d'un cercle au niveau de sa tête avec son doigt. Bon, ça, c'est moins gentil déjà. « Ce n'est peut-être pas de votre faute, disons que c'est la malédiction. Être désagréable ça ne changera rien en tout cas, ici vous êtes pas grand chose, vous faites des potions qui transforment les gens dix minutes, c'est ça ? »
Il la lâcha finalement pour de bon, respirant un grand coup. Il ignorait si la nouvelle méthode qu'il adoptait vis à vis de la propriétaire du zoo était la bonne... il en doutait. Seulement, il n'allait pas non plus se laisser faire, ça devenait lassant. Il se sentait un tout petit peu mieux maintenant qu'il avait exprimé le fond de sa pensée. Il allait finir écrasé la prochaine fois qu'elle le verrait tranquillement en train de marcher près du centre ville mais au final, ça devait valoir le coup. Il l'espérait.
« Remettez vous en question de temps en temps. Je suis sympa avec vous, je pense pas que ce soit le cas de beaucoup de gens, alors profitez-en au lieu de vouloir me virer. Je ne peux pas croire que vous êtes toujours aussi déplaisante.»
Code by Silver Lungs
Yzma Popochimalt
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Emma Stone
Ils ont l'air un peu trop contents...
Je vais en tuer quelques uns, ça va les calmer.
On s'éclate à Rio avec le robot !
| Conte : Kuzco ღ | Dans le monde des contes, je suis : : Yzma ϟ
« C’est ça l’ironie du sort, tout comme le fait que je sois affligée de toi... »
YZMA & WHISKAS
Godzilla ? Quel était donc ce sobriquet ? Il ne m'inspirait rien de bon. Je grimaçai légèrement en sentant ses poings se refermer autour de mes poignets. Comment osait-il ? Il m'avait repoussée brusquement, je m'étais cognée contre le frein à mains. Ca faisait mal aux fesses...
"Lachez-moi ! Espèce de misérable têtard !"
Quand je me sentais en position de faiblesse, je sortais la première insulte qui me venait en tête. J'en avais assez de ne pas avoir suffisamment de force pour lui éclater la tete contre la vitre. Mon arthrose me faisait à nouveau un mal de chien. En plus, ses mains refermées autour de mes poignets rendaient encore plus douloureuses mes articulations.
J'écarquillai les yeux d'un air outré en le voyant agiter son index en cercle sur sa tempe. Il me traitait de folle ? En plus, il en rajoutait une couche en prétendant que je n'étais pas grand-chose... Je le fixais avec des yeux ronds. Au moins, il avait la prétention de faire partie des rares personnes à m'avoir cloué le bec.
Il me lâcha finalement et je m'empressai de me plaquer contre mon siège, soulagée de ne plus sentir le frein à main dans le bas de mon dos. Je le fixai d'un regard incendiaire, réfléchissant au châtiment adéquat. En moins de cinq minutes, il m'avait sauvagement agressée, il m'avait dit que j'étais une moins que rien et en plus, il prétendait que j'étais de mauvaise compagnie. De toute évidence, il me connaissait très mal. J'étais une jeune femme charmante, délicieuse, badinant joyeusement avec les gens qui en valaient la peine. Mais le lui expliquer aurait été comme m'adresser à un mur. Il était bête, moche et dangereux avec sa force surprenante.
Je fis une moue tout en plissant les yeux quand soudain, je dégainai mon téléphone. J'appuyai sur la mémoire "1" et m'adressai à mon interlocuteur qui décrocha au bout de deux sonneries. Je dressai mes boys pour qu'ils soient disponibles à toute heure de la journée ou de la nuit. Ils ne vivaient que pour moi. C'était un intense sentiment de contentement.
"Numéro cinq !" aboyai-je. "Viens tout de suite me chercher. Je suis dans le fossé, à la sortie de Storybrooke. Evidemment que je me trouve avant la frontière, sinon comment crois-tu que je pourrais t'appeler et me souvenir de toi ? Prends la limousine. Je veux passer inaperçue."
Je raccrochai et rangeai mon téléphone dans mon sac.
"Tous des crétins." dis-je à personne en particulier.
Puis je me tournai vers Wilson qui avait décidé de piquer un somme sur le siège ou je-ne-sais-quoi-d'autre, étant donné qu'il restait à coté de moi. Il aurait pu en profiter pour s'échapper, mais non.
"Tous des crétins." répétai-je d'un ton désabusé.
Je secouai lentement la tête dans sa direction. Brusquement, je le giflai. Il m'énervait avec sa tête de Caliméro tout juste sorti de l'oeuf. Qui plus est, je n'avais pas apprécié toutes ses remarques.
"Vous allez venir avec moi. Ce n'est pas une suggestion." susurrai-je en prenant son menton entre mes doigts noueux.
Mes ongles vernis de rouge s'enfoncèrent dans sa peau. J'esquissai un sourire torve avant de poursuivre :
"Vous allez signer une preuve que vous prendrez en charge toutes les réparations de ma Ferrari. Vous prétendez être quelqu'un de 'sympa', alors prouvez-le."
Je pouvais très bien financer le tout moi-même, mais j'avais bien envie de ruiner ce pauvre bougre, histoire qu'il se souvienne d'Yzma, celle qui "n'était pas grand-chose".
Quelques instants plus tard, une voiture noire aux vitres teintées et aux proportions scandaleusement voyantes s’arrêta à notre hauteur. Je bondis hors de la Ferrari endommagée, folle de joie et indiquai d'un signe de tête à mon boy Numéro Cinq de sortir Wilson de la voiture. Ce dernier s'exécuta avec le professionnalisme d'un tueur à gages. Ils étaient bien formés, mes garçons. C'est d'un air presque attendri que je vis mon boy faire pratiquement décoller Wilson du sol pour le coller à l'arrière de la limousine. Je pris place sur le siège du mort, après avoir pris soin de lever la vitre entre la banquette arrière et l'avant du véhicule. "Ne vous en faites pas, le voyage ne sera pas long." dis-je calmement tout en observant un Wilson névrosé dans le rétroviseur.
Le temps du trajet, je pris le temps de me repoudrer, de passer une couche de rouge à lèvres sur ma bouche ainsi qu'un petit trait d'eye-liner pour souligner mon regard (après avoir tapé plusieurs fois Numéro Cinq qui faisait trop d'à-coups en conduisant).
Nous arrivâmes à bon port. Mon boy gara la limousine sur l'allée de graviers, juste à coté de la fontaine sculptée d'angelots blancs. Je sortis de la voiture, Numéro Cinq trainant Wilson dans son sillage. Une fois parvenus dans mon salon, je commandai d'un ton léger :
"Laisse-le là."
Numéro Cinq accrocha Wilson façon portemanteau contre le mur, collant le col de sa chemise à un petit rebord. Je pouffai légèrement en le voyant ainsi, puis je posai mon sac sur un petit guéridon. Après quoi, je me saisis d'une fléchette et fis mine de prendre le jeune homme pour cible. Je plissai des yeux, le regard très concentré, et j'eus un rictus au dernier moment.
"Vous croyez vraiment que je serais si cruelle ? Par contre, je me demande si je ne vais pas vous garder comme objet de décoration... Vous êtes très élégant à coté de ma plante verte."
Je désignai mon ficus juste à coté de lui. Puis je m'approchai, le tirant brusquement par le bras pour le faire tomber de son accroche. Sa chemise se déchira légèrement au passage, mais il avait bien explosé ma voiture, alors une chemise...
"Bon. Je voulais que vous signez un constat pour financer les réparations de ma Ferrari, mais finalement je vais peut-être vous garder en otage le temps que le garagiste me dise le montant des dégâts. N'y voyez rien de personnel. Je n'ai confiance en personne."
J'esquissai un sourire que je voulais sympathique, mais je ressemblais à quelqu'un qui avait une rage de dents.