« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« If the crown should fit, then how can I refuse? »
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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
Erwin prenait ses quartiers… Après l’impressionnant discours qu’il venait de livrer à la populace, ivre de pouvoir, repu de son triomphe éclatant, il avait enfin tout le loisir d’évoluer au sein de la mairie dans un local décent et à un poste décent. Le sourire ne quittait pas ses lèvres, tandis qu’il désignait aux employés les aménagements qu’il désirait effectuer au sein du Palais de Justice. Le Palais de Justice, quelle merveilleuse ironie. Il n’y avait que lui pour s’octroyer à la fois le Palais et faire de la Justice sa propriété privée. Le tout sous les acclamations du public… D’ici une semaine, tout ceci serait fonctionnel et tout ceci serait à lui. Pleinement à lui. Et mieux que cela : à son IMAGE. Il chantonnait de joie, imaginant qu’il pourrait en faire, ensuite, le siège de son royaume. Jusqu’à ce qu’il ait obtenu son palais et la gouvernance royale du monde entier, cela allait de soi. Comment refuser ? Il avait souri à son reflet… Oui, comment refuser après tout ? La vie lui souriait ! Il était attendu grand gala organisé par les soins de Georgia pour festoyer en son honneur. Comme les choses seraient différentes à présent. Comme elles seraient grandioses ! Sa femme ne se doutait de rien. Elle n’avait pas vu le spectre du Preminger qu’elle avait failli épouser, elle avait vu le politicien acharné, comme elle le lui avait signifié à la fin de son discours…l’Homme du peuple, Il avait manqué de lui rire au nez, s’était contenté de rire sous cape, se délectant de son influence ! Il était merveilleux ! Merveilleux !
– « Allez, un peu de nerfs Messieurs ! » commenta-t-il aux employés chargés de déplacer les quelques documents de valeur de l’ancienne Mairie, regardant leur démarche hasardeuse traîner le long des couloirs, « Je suis assez pressé et nous avons un emploi du temps chargé à respecter… »
Leur emboitant le pas, il les avait suivi jusqu’au grand bureau, encore vide de toute décoration, où avaient néanmoins déjà été installé le bureau immense d’acajou dont il avait fait commande quelques mois auparavant, dans l’expectative de cet usage. Qu’il avait grande classe sur le sol en damier… Les moulures de la salle, les grandes vitres qui montaient jusqu’au plafond inondant la pièce de lumière, oui c’était prometteur ! Divin.. Et même au-delà ! Un ricanement ivre monta de sa gorge… Il aurait pu danser en ces lieux, sous la puissance qui se déversait sur lui. Enfin ! Enfin, une première dose de triomphe l’enveloppait !
– « Vous apporterez le grand miroir, ICI » précisa-t-il en désignant le mur de droite, « Pour le reste, je veux un tapis d’inde, violet ! Vous vous référez avec le designer commis à ce sujet, n’effectuez aucune démarche de votre propre initiative, je ne veux pas courir à réparer les erreurs, une suffit ! »
Un sourire ironique était venu ponctuer son propos, une simple plaisanterie dont la chute n’était connue que de lui seul. Pour le reste… Les hommes avaient fini par quitter les lieux, déposant le carton sur le bureau, se dépêchant d’aller chercher la suite des objets choisis. Preminger se pencha au dessus du carton, sa main baguée farfouillant sans vergogne dans les documents qu’on lui confiait. Il avait demandé à ce que ces documents, soient livrés en priorité, pour en prendre connaissance… Les dossiers privés des maires précédents… Il n'avait hélas rien eu... Une moue dédaigneuse se peignit néanmoins sur son visage. L'imbécile avait tout fait dynamiter... De toute manière qu'aurait-il pu espérer en tirer? Un Guide du meilleur parrain, ouvrage pour Minotaure? Toutes des babioles sans intérêt qui grouillaient auparavant dans les tiroirs d'Hadès... Mais il avait espéré tout de même pouvoir mettre la main sur un document... plus intéressant. un secret, un mystère. Oh, Hadès n'en n'avait peut-être pas conscience, lorsqu'il avait réduit en poussière l'ancien édifice, mais... oui, des papiers de valeur n'avaient que pu être réduits en cendre par la même occasion... Pour tout "héritage", il n'avait reçu qu'une note gribouillée sur un post-it... … A quoi aurait-il pu s’attendre d'autre… ? Néanmoins, vite, sans tarder, il avait ordonné qu’on LA troûva. Et à présent, en attendant sa venue, il tentait de garder les idées claires. Il convenait de régler la situation, promptement, sans heurts. On frappa soudainement à la porte et il se retourna, satisfait. Personne ne s'attendrait à ce qu'il reçoive qui que ce soit, pas ici, tout du moins… Tout le gratin se massait déjà chez lui. Et pourtant, elle était là, avec le même regard droit et intransigeant qui l’avait frappé lors de leur précédente rencontre. Jessie James. L'ancienne cow-girl. La policière. La nouvelle shérif.
– « Oh just who I want to see » sourit-il en écartant les bras d’un air théâtral « Miss James ! »
Il glissa prestement d’un pas leste et gracieux jusqu’à elle pour lui serrer la main
- « Comment vous portez vous en cette belle journée ? Je suis ravi que vous ayez pu faire le déplacement si promptement malgré la...foule. Pas de problème particulier avec la police à déplorer ? Pas de débordement ? »
Il y avait-il eu accident ? Ici ou une émeute dans la populace ? Il se le demandait… Une vision se forma sous ses yeux, imaginant deux groupes de militants se battre pour l’un des autographes qu’il avait bien volontiers signé au sortir de son discours… Grande vision...Et quelle grandiose plate-bandes d’odieuses fleurs des champs… Si faciles à piétiner…
– « Vous devez vous demander ce qui vous vaut une visite dans mes nouveaux quartiers municipaux? » sa voix avait roucoulé au dernier mot et il s’était rengorgé légèrement « D'ailleurs, ils ne sont même pas encore prêts à accueillir qui que ce soit, vous êtes en avance, pour tout ! » Il avait lâché sa main pour désigner le décor d’un petit geste évasif « Veuillez en excuser le dépouillement, je ne suis même pas en moyen de vous offrir un verre ! Mais le coeur y est ! »
Il avait souri à la jeune femme. Il ne craignait pas la police. Depuis des années, sa « mafia » avait sévi dans les rues de Storybrooke, grande toile aux diverses ramifications, sans jamais mettre à mal son existence. Tous ignoraient son identité, tous ses agissements se faisaient sous couvert de multiples masques… Il était inarrêtable. Il n’avait pas eu besoin de recourir à une quelconque intimidation ou tricherie pour le recours aux votes… Il avait été Elu. Comme son Destin le voulait. Il trouvait cela remarquement risible d’ailleurs. Le peuple était idiot… Mais le peuple connaissait son rang.
– Il n’est pas spécialement nécessaire de tourner autour du pot, je pense que vous aimais les discussions franches et moi aussi. » il inspira un bref instant puis déclara : J'ai appris...votre nomination...par Hadès....en tant que shérif... Le choix aurait du être différent, seulement, nous savons, tous les deux, à quel point Hadès peut-être...imprévisible. Au-delà de l'effarement, je considère que si le maire...pardon, l'ancien maire...souhaitait absolument votre nomination, c’est à raison. Autant l’admettre, malgré ses choix hasardeux de mandat, il avait su s’entourer de personnes compétentes… »
Il laissa un rire amical cristallin s’échapper de ses lèvres, secouant un peu ses boucles brunes sous l’effet de son rire étudié puis précisa, reprenant son sérieux :
- « Je ne vous connais que peu ma chère Miss James, mais vous me paraissez honnête, intègre. Aisha, de plus, m’a dit le plus grand bien de vous et j’ai foi en son jugement. Aussi, je préfère que nous ayons cette conversation. Vous avez visiblement déjà accepté la mission confiée par Hadès...Par simple curiosité, qu'est-ce qui vous a incité à sauter le pas? Je présume que c'est votre sens du devoir et de la justice bien plus que votre loyauté, ai-je tort? »
crackle bones
Jessie James
« Jessie never gives up, Jessie finds a way! »
Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...
Edition Août-Septembre 2020
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Elle était venue promptement, avec ses habits qui juraient avec l’élégance superbe qu’il construisait en ces lieux. Plus qu’une policière, elle semblait tout droit sortie d’un rodéo ou d’une forêt avec cette chemise proche de celle que l’on associait systématiquement à l’imaginaire des bûcherons canadiens, ce qui restait pour le moins pittoresque. D’une certaine manière, elle personnifiait l’image que l’on se faisait de sa fonction dans une ville pour le moins boisée comme l’était Storybrooke, une ville de prime abord sans histoire, ce qu’elle n’était en revanche pas. Ainsi vêtue, elle se trouvait bien loin du costume pour le moins osé mais réussi qu’elle avait abordé la veille. Il supposa que pourtant, le vêtement qui la paraît seyait bien davantage à ce qu’elle était au fond d’elle-même. Cela témoignait d’une sincérité d’âme qui n’était pas sans lui déplaire. Bien évidement, cela démontrait une nature coriace et assez libre, mais aussi une sorte de naturel qui excluait la manigance. Si des réponses il devait obtenir de Jessie James, des réponses, il aurait. Encore fallait-il gagner sa confiance. Ce qui était, chose plus ardue. Elle possédait visiblement une aura de limier aux aguets. Il l’avait saluée, alors, lui serrant la main, ignorant le raccourci bref qu’elle faisait en s’adressant à lui « M’sieur »… se focalisant sur les informations qu’elle lui transmettait et notamment l’exclusion de tout débordement liée à sa victoire…
– « Me voilà rassuré. J’ai rarement vu tant d’effervescence en ville, alors, je m’inquiétais déjà » commenta-t-il en souriant facticement.
Il ignorait en réalité si le manque de répression des foules l’ennuyait ou l’enchantait. Cela dépendait de la manière dont on l’interprêtait. Le peuple ne se battait pas pour se masser au plus près de lui...mais il se trouvait uni sous sa gouvernance, sans la moindre trace de rébellion. Aujourd'hui, était un superbe jour qui aurait presque pu être qualifié de magnifique. Il manqua de rire sous la franchise de la jeune femme, son sourcil droit se soulevant, circonspect. Oh really ? Ainsi pensait-elle savoir ce qui l’amenait ici ? Sa franchise l’avait, non désarmé, mais surpris. Positivement. Elle était réellement de cette sorte d’individus rares, donc ? Franche, presque sanguine. Et... Elle savait. Pour le poste de shérif...et même au-delà. Il n’en doutait plus. Et pourtant...elle n’avait pas cherché à le dissimuler réellement, à feindre l’ignorance… Elle jouait franc-jeu, entièrement, le buste droit, le regard affirmé. Pas une once de défi, seulement de l’assurance. Avait-elle redouté ce moment depuis sa nomination ? Avait-elle répété ce moment ? Il l’ignorait mais elle réussissait à incarner, aujourd'hui, une sorte de force, une posture que l’on attendait de la police. Un maintien droit, une assurance. Il continua d’enjoliver l’entretien souriant lorsqu’elle le félicita de son succès, s’en repaîtrant comme un nouveau plaisir auquel il accédait depuis peu. « Félicitations Monsieur le Maire » C’était si peu de choses… Un poste médiocre s’il le comparait à l’échelle de ce qu’il convoitait… Mais c’était déjà si puissant. Une dose non négligeable de pouvoir, avec cet emplacement, il mettrait la main sur ce qu’il désirait. Et cette fois, ce titre lui appartenait pleinement. A lui-même. A lui seul. Il ne dépendait de rien d’autre. Non, il n’avait pas eu besoin de verre d’eau. Il avait bu bien plus, il s’était abreuvé à la sève même du Pouvoir. Il avait pourtant accueilli ses félicitations en levant une main modeste, ne renchérissant pas.
Puis avait avancé, joué à visage découvert et elle avait elle même réagi avec une sincérité bien décuplée s’il ne prenait que le temps de la comparer avec la sienne.
– C’est exact. Doublement exaaact, pour être sincère. Hadès est doté d’une logique bien à lui. Il représente...une sorte d’électron libre, curieux, pour le moins… étrange mais surprenant d’inventivité… Il faut suivre le cheminement de sa pensée et cela constitue un réel défi » un léger rictus creusa le coin de ses joues « Effectivement… Sans vouloir, vous offenser, je ne peux que m’interroger sur la raison qui l’a poussé à vous choisir. Je suppose qu’il rêverait d’un « coup de Trafalgar » comme vous le dites si bien…et votre nomination à « la dernière minute » confirme cette idée. »
Hadès… Ce bouffon ridicule. Il garderait pour lui, toute la condescendance que lui inspirait le personnage, ce misérable petit bouffon qui pensait pouvoir encore atteindre le pouvoir… Pitoyable. Oui, il ne faisait pas de doute qu’il s’y accrochait encore. Suffisamment pour lui refuser l’accès aux dossiers précédents. A lui ou tout autre successeur potentiel. Cela n’avait pu être dirigé contre lui, avait suffisamment rampé pour que ce cher pantin le considère comme inoffensif.. Il avait même incité à voter pour lui, si ce n’était pas risible. Bien sûr, Hadès n’était pas un réel danger, mais il pouvait se révéler aussi horripilant qu’une minuscule abeille tourbillonnait autour d’un poste qui n’était plus sien. S’il avait jeté son dévolu sur Miss James, c’était qu’il y avait une raison. Oh bien sûr, elle était peut-être insignifiante, connaissant le personnage, peut-être avait-elle retrouvé le portefeuille perdu de Norbert avait ramené ses courses, ou une quantité de justifications ridicules qui trouvaient une estime particulière sous le regard de l’ancien maire. A l’écoute de la jeune femme, il sembla à Preminger que le choix de l’ancien maire possédait des attraits et des défauts, pour l’un comme pour l’autre. Elle semblait bien trop honnête pour que sa loyauté puisse être achetée. Mauvais point. Pour Hadès… Comme pour lui. Mais elle semblait compétente. Et dénuée de tromperies. Sa manière de « déjouer » ses éventuels soupçons de son ton net, lui arracha un rire amusé :
– « De notre conversation d’hier, qui somme toute était jusqu’à peu notre unique conversation, c’est une qualité flagrante à votre endroit : j’apprécie votre franchise.. »
Il n’épilogua pourtant pas, la laissant davantage poursuivre. Erwin appréciait sauter sur chaque miette que lui offraient ses interlocuteurs, encore plus ses adversaires. Pour une femme telle que Jessie, la tactique était différente, la sincérité exhécrait la tromperie. Il fallait ruser pour éviter de lui permettre d’en deviner la présence. C’était un défi comme un autre, amusant. Il croisa les bras, penchant la tête, conservant son allure neutre, introspective, écoutant les justifications qu’elle lui servait naturellement. Ainsi elle avait été « forcée » ou plutôt… mise devant le fait accompli. Typique d’Hadès. Le reste de son raisonnement tenait la route… Cette volonté de vouloir bien faire, cette pensée qu’importait qui nous nommait, nous n’étions peut-être pas forcément « un mauvais choix ». Ou tout du moins pas le pire des choix potentiels. Il rangea cela dans un coin de son esprit. Tandis qu’elle lui tendait l’insigne, il observa l’objet luire dans sa main affirmée. Elle s’attendait à ce qu’il lui repousse la paume, sûrement. Elle était si sûre, si sincère. Tout son être vibrait de ses valeurs… Des valeurs qu’il ne partageait pas. Elle ne serait pas malléable, ni corruptible… Pour toute réponse, il esquissa un geste récupérant l’étoile pour la laisser glisser quelques instants entre ses propres doigts. Sans pour autant lui donner l’impression de la lui subtiliser, il la leva, observant l’objet avec concentration :
– « Je vous crois, Miss James. Il va de soi que vous semblez ne désirer qu’exercer la justice et l’équité. Exerçant moi-même une profession juridique, comprends cette motivation. C’est d’ailleurs tout à votre honneur. J’aime votre manière d’appréhender les choses, votre...angle d’attaque, si je puis m’exprimer ainsi »il sourit, laissant ses lèvres dévoiler ses dents blanches, alors que l’objet laissait le soleil le transpercer d’un rayon qui se refléta sur la chemise de la jeune femme « Vous avez votre manière de voir les choses. Directe. Très directe. Effectivement, il doit être difficile de se positionner sur un poste, lorsque auparavant, vous n’avons pas d’ambition première à son encontre. Pourtant… Vous, vous n’avez pas pu vous empêcher de vous interroger, au-delà de vos volontés personnelles, pour réfléchir au bien de tous… Il est difficile de le faire lorsqu’on ignore qui serait le second choix. Et cependant, vous avez, malgré tout, positionné votre boussole morale à cette hauteur. C’est intéressant… » il redescendit l’objet, le redéposant entre sa paume « Loin de moi l’envie de m’arroger le droit de vous l’ôter sur un simple caprice de ma part, cela serait...injuste.Il ne m’appartient plus de jauger si vous en êtes digne. Cela vous appartenait. Et votre choix est fait. Saluons notre collaboration, Shérif James. »
Il avait maintenu sa main sur celle de la jeune femme, l’octroyant une nouvelle poignée de main , sans se départir de son sourire.
– « J’aurais choisi notre amie commune. Mais si vous vous appréciez taaant, c’est que vous possédez des qualités communes, indubitaaaaaably. Je vous crois dans votre investissement professionnel… J'ai hâte de pouvoir vous voir à l'oeuvre! Enfin, dans la plus faible des mesures. Moins la police a besoin d'agir contre la malfaisance et mieux se porte notre ville... Mais nous ne sommes jamais à l'abris de quelques comportements et tristes situations.... D’ailleuuuurs… Je vous suppose on ne peut plus prise par les événements récents, n’est-ce pas ? L’ambiance est on ne peut plus explosive… » ajouta-t-il malicieusement, reculant d’un pas pour désigner les lieux d’un mouvement ample de la main laissant ses traits se durcir « Je n’aimais pas les anciens locaux, dans un sens, le crime aurait pu me profiter mais…je n’approuve pas la méthode. Cela va bien au-delà d’une simple destruction de bâtiment public...l’ensemble des documents officiels de la mairie ont été détruits. C’est un sabotage à l’encontre de l’autorité publique. Je souhaite porter plainte et me porter partie civile dans cette affaire. Je veux que justice soit faite et que le préjudice soit réparé.»
Le coupable à ses yeux n’était pas très difficile à deviner. Il portait la marque de l’inconsistance. Un acte irréfléchi. Non une vraie vendetta, une bêtise excessive, non maîtrisée… Tout avait du suivre le même trait de temps, la même logique. La volonté de contrôler, d’empêcher l’inéluctable. Il laissa son regard croiser celui de la jeune policière. Elle n’avait rien d’une oie blanche d’une innocente brebis avait tout d’un coriace et agile cheval sauvage. Impropre au domptage, fier de ses convictions. Difficile à amadouer. La collaboration s’avérerait plus ardue mais non moins divertissante. Et ô combien cette détestable petite flambée pouvait être une mise en situation particulièrement intéressante. Oui… Une situation parfaite pour savoir. Pour mesurer la parole du Shérif James, sa probité… Connaître quel sens avait définitivement sa loyauté.
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Jessie James
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Jessie lui avait assuré que Justice serait rendue. Il attendait donc. Un sourire satisfait au coin de la bouche. Au fond, le résultat s’avérait moins important que la quête. Les éventuels documents confidentiels avaient péri dans l’explosion et le surplus administratif de moindre importance et financiers qui le concernait directement aussi. Dans un certain sens, il aurait presque pu remercier le saboteur de la disparition de ces documents d’une manière aussi formidable avant qu’il ne soit obligé de s’en charger lui-même… Mais quelle image aurait-il pu donner s’il avait réagi en laissant cet édifice public se faire atomiser sans la moindre réaction. Offrir l’impunité ouvrait la voie aux saccageurs et Preminger le premier savait à quel point la ville s’en trouvait infestée. Des individus qui n’appréciaient rien d’autres que le chaos. La particularité et le risque de vivre dans une ville remplie de personnages du monde des contes. Il pouvait ainsi facilement se targuer de ce risque éventuel.
— Pour tout vous dire, j’ai déjà au moins deux témoins de la scène sinon trois. Nous sommes au début de cette enquête, je ne suis pas habilitée à vous en dire plus pour le moment mais vous pouvez tout à fait vous porter partie civile. Souhaitez-vous que j’enregistre votre déposition dès à présent ? Oh excusez-moi…
Il l’avait vu s’éloigner avant de n’avoir pu répondre quoique ce soit. Deux voir trois témoins. Sûrement Hadès et l’ombre stupide qui lui servait de sorte de garde-du-corps...Norbert. Qui était donc le troisième ? Puisqu’elle avait semblé hésiter, cela sous-entendait que la fiabilité du témoin n’était pas encore établie. Ou que sa version ne coïncidait pas forcément avec les dires des autres… Ce qui, si son pressentiment se retrouvait fondé, n’était certes pas déraisonnable… Il l’avait observé s’éloigner pour prendre son appel. Pouvait-il lui faire confiance ? Il lui semblait que oui. Il lui semblait que non. Non constituée du même métaux qu’Aisha, moins malléable et non saisie au même moment. Aisha lui était venue dans une période de grande anxiété, faible, influençable où il avait pu se révéler vital d’une moindre mesure pour elle. Ce qui avait suffi à la jeune femme pour l’apprécier et lui accorder progressivement sa confiance. Jessie venait vers lui, auréolée d’une étoile accrochée à son veston. Toute aussi gênée qu’elle pouvait être du contexte de sa nomination, elle n’était pas en position de faiblesse. Son esprit ne faisait état d’aucune brèche où il aurait pu aisément se faufiler. Elle ne serait pas de son côté. N’avait pas vocation à servir ou suivre des individus. Elle suivait et servait le bien de la collectivité. Et en cela, si elle ne serait jamais une complice convaincue par sa personne, elle pouvait aussi se trouver être une alliée occasionnelle s’il parvenait à bien la manier. Non pas par un quelconque éblouissement de sa personne mais par leur apparente tangente commune : le « Bien commun ». Dans l’attente, il sortit son miroir de poche. La silhouette de Jessie dansait derrière son épaule, mais il n’y prit pas attention. Loin de là. Il était déjà bien trop absorbé par l’élégance faite homme qui lui souriait dans le miroir. Songeait à sa nouvelle posture, tout ce qu’il possédait. Il avait hâte d’inviter Alexis dans ces lieux, une fois les travaux terminés… Il sourit davantage. Le soleil faisait luire le grain de sa peau, mâtinant son teint doré d’un hâle si parfait qu’on eut pu croire qu’il avait été sorti de l’or. N’eeeest-ce paaas ? So n oreille perçut néanmoins le mouvement derrière lui et il rangea à regret son objet favori pour se tourner vers son interlocutrice.
— M’sieur l’maire, il y a du nouveau. – Oh vraiment ? Splendide !
Il s’était approché, lorgnant sur le téléphone qu’elle lui présentait à présent, avidement. C’était un box de dépôt qui provenait vraisemblablement du quartier des dockers. LE siège de la criminalité connue de Storybrooke. Un parfait trompe-l’œil. La photographie montrait une quantité de caisses en carton entassées, dont des documents blancs s’échappaient. Jessie commentait l’image. Une partie des...documents de la mairie ? Qui diable les avaient entreposés là ? Il écoutait les informations que la shériff disposait, farfouillant dans ses réflexions. Pourquoi diantre…
– Apparemment, une lettre est arrivée chez nous aujourd’hui pour nous préciser de nous rendre à cette adresse. Anonyme. Mais il était précisé dans le mot que la personne l’a fait pour “Isaac”.
Il avait crispé sa mâchoire, de manière indiscernable. « Pour Isaac ». Demeura imperturbable, laissa seulement un sourcil remonter, circonspect. La parfaite allure d’un individu innocent et étonné. Alors que tout tournait rapidement au sein de son esprit. Pour Isaac… Hadès avait signé son œuvre. Mais lui seul pouvait le deviner. Pourquoi cette précision ? Avait-il su qu’il était le géniteur ? Ou simplement eu un état de conscience en se remémorant que l’acte de naissance de son filleul se trouvait dans ses documents ? Preminger penchait pour la seconde des hypothèses. Hadès n’aurait pu apprendre le secret. Il avait confiance en Alexis. Et Regina avait promis de se taire… Cela ressemblait bien davantage à Hadès que de se lancer dans un remord inconsidéré pour son filleul...Sans jamais avoir songé à l’acte de naissance de sa fille dans le même temps. Pitoyable. Jessie poursuivait :
– Nous ignorons ce que cela veut dire, nous allons enquêter de ce côté également. Vous qui étiez à la mairie, vous avez peut-être une idée ?
Il fronça les sourcils, feignant de chercher dans le vide, avant de hausser les épaules d’impuissance : – « Je suis désolé, non. Je n’ai pas de souvenir d’une personne portant ce prénom à la mairie. » finit-il par admettre en secouant la tête, ajoutant après un petit moment « Mais je dois également avouer que je ne connaissais pas, non plus, tous les membres du personnel. Je pourrais vous transmettre une liste des employés. Cela demandera cependant un temps supplémentaire puisque nous...avons...- avions maintenant peut-être, que le Ciel soit loué- perdu l’ensemble de nos fichiers dans l’explosion. Mais je peux toujours demander à notre directeur des ressources humaines de vous dresser une liste provisoire en attendant que nous puissions récupérer nos logiciels par l’intermédiaire de nos nouveaux équipements… Liste des actuels employés et des anciens, puisqu’il pourrait aussi s’agir de quelqu’un ne travaillant plus pour nous. Ou même d’un simple habitant de la ville à qui la mairie aurait rendu service. Cela reste un prénom usité. Ou un nom de famille. D’aujourd’hui ou d’autrefois… Je suppose que ce « Pour Isaac » fait référence à la cause de la rédemption du malfrat… Ou à la justification de l’agissement d’un témoin de l’empilement de ces documents sur les docks. »
Il laissa traîner son regard au loin. Semblant réfléchir sérieusement à la question. Rejoignit le regard franc de Jessie avant de poursuivre :
- Puisque l’acte criminel a été perpétré pendant le mandat d’Hadès, je suppose qu’il était directement visé… Enfin, lui ou l’équipe municipal dont il faisait partie, j’entends… A moins que cela ne soit une rebuffade quant à sa non réélection ? Je ne sais pas. J’avoue être perdu et je crains de vous embrouiller… » il soupira, puis poursuivit plus affirmatif « Mais vous êtes une personne avisée, Miss James et vous connaissez votre métier. J’ai totalement confiance en l’efficacité de la justice. Vous saurez bien davantage que moi résoudre les puzzles de cette tortueuse affaire… »
Il se mis, subitement, à sourire, joignant les mains croisant les doigts, comme brusquement égayé par une perspective dont il prenait conscience progressivement :
- « Je dois avouer être déjà pleinement satisfait qu’une partie des documents municipaux soient probablement saufs ! J’imaginais déjà mes concitoyens sans identités, sans acte de mariage, sans autorisation d’urbanisme.. Une sorte de malédiction administrative trèèès désagréable et les plaintes et dangers en résultant...! Ca m’ôte une dérangeante épine du pied en début de mandat. Et j’avoue que si l’ensemble des documents se retrouve... surtout ceux correspondant aux habitants et leur vie quotidienne, me constituer malgré tout partie civile serait... presque cruel face au regret apparent du coupable. Me concernant, l’enquête est close, j’aurai obtenu ce que je voulais... » il hocha la tête, faussement désolé, plissant les yeux d’un air contraint et apaisé. Sa voix vibrait presque de gentillesse :
- « Si l’incident s'avère clos, une main peut-être tendue. Après tout, ce Monde est une seconde chance pour chacun… Concernant le bâtiment, puisqu’il s’agit d’une propriété privée d’Hadès, il me m’appartient en revanche pas d’éviter au coupable une plainte ou non à ce sujet… Il aurait presque été heureux que l’incident ne soit l’oeuvre d’une malheureuse manœuvre de son propriétaire, il est si maladroit, nous le savons tous deux… M’enfin… Le personnage a beau être haut en couleurs, il n’en demeure pas moins pourvu d’une aimable bonté. Il devrait accorder le pardon.
Il avait sourit, comme si cette solution était une évidence. Elle l’était en théorie. Parce qu’il savait très bien ce qu’il en était… Il avait haussé les épaules d’un entrain nouveau, dans un sourire lumineux, qu’aurait eu n’importe quel individu soulagé :
– « Si vous le voulez et si cela arrange votre service, Miss James, je peux dépêcher quelques agents administratifs municipaux pour l’authentification et la vérification des documents retrouvés. Après tout, qui mieux que la mairie elle-même pour les reconnaître ? Je me tiendrais bien sûr à votre disposition jusqu’à la fin de cette enquête. Même, si je pense que vous n’aurez pas besoin de moi. » il sourit fort modestement puis ajouta « Mais pour le reste, je demeure ravi d’avoir eu l’occasion de cette discussion. Puis-je vous inviter à mon garden party de ce soir, dédiée d’investiture ? Elle se tient ce soir, à mon domicile. Je vous donnerai l’adresse si cela vous tente. Il me ferait plaisir de vous y voir, Shériff James . Hadès nous a réuni, presque malgré nous, mais je suis, à présent, persuadé que nous pouvons effectuer une excellente collaboration. Pour le bien de Storybrooke. »