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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Pas touche au bon goût ! (x. Amelia)

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Aloïs Tribberhood
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Aloïs Tribberhood

| Avatar : Hermαn Tømmerααs

Pas touche au bon goût ! (x. Amelia) Aleonard

So you say, all you wanna be is remembered
I'll make you go down in history
Show me a God that I can believe in
Show me some stars
Beneath this, beneath this ceiling
AND I'LL REMEMBER YOU.



| Conte : Robin des Bois
| Dans le monde des contes, je suis : : Robin de Locksley

Pas touche au bon goût ! (x. Amelia) 26af4d0c51beb9b5e83ad1c722bcad12ba7ea1c2

| Cadavres : 368



Pas touche au bon goût ! (x. Amelia) _



________________________________________ 2021-10-26, 18:57





Pas touche au bon goût

« nul n'est heureux que le gourmand »

Les affaires étaient les affaires. Et en ce moment, celles du café Sherwood étaient plutôt fructueuses. Le salon ne désemplissait pas, même en semaine, et ils devaient parfois refuser des gens car tous les sièges et tables disponibles étaient occupés. Les horaires s’étaient élargis pour une semaine de test et depuis impossible de les réduire, jusqu’aux dernières secondes les gens restaient au chaud sur les fauteuils à siroter des tasses et grignoter des mignardises. Cela devenait habituel de devoir les mettre dehors – gentiment – afin que tout le monde puisse finir de nettoyer et rentrer chez soi. Eros était impeccable en barmaid, très efficace et réactive, même si elle s’emportait parfois un peu trop et jurait comme un poissonnier sous ses airs angéliques. Jean gardait un œil sur elle tout en servant de vigile à la salle et les autres… Les autres faisaient leur travail, en semblant l’apprécier. Au moins n’avaient-ils pas les horaires désavantageux des bars ou des restaurants, à finir à pas d’heure et avoir une journée coupée entre deux services. C’était plus simple, plus régulier, et plus agréable.

Sans doute un peu trop gourmand face à cet afflux, le pâtissier qui travaillait en collaboration avec eux avait soudainement décidé d’augmenter drastiquement ses prix, mettant Aloïs au pied du mur quant à la facture finale. Le renard s’était douté qu’il finirait par le faire mais là c’était carrément de l’arnaque, provoquant alors des joutes verbales téléphoniques qui n’en finissaient pas. Ils avaient un contrat, sans cesse contesté par l’indigent pour tout un tas de raisons, et la dernière en date avait de quoi vous mettre les nerfs en pelote : le pâtissier n’avait rien trouvé de mieux que de justifier d’une hausse du prix du sucre, qu’il faisait venir exprès d’Hawaï, pour justifier l’exorbitante somme qu’il réclamait. S’était à en marcher sur la tête ! Qu’est-ce que ce serait la prochaine fois ? Une pâte sablée avec du sable d’Ajaccio ?

Il fallait que cela cesse et, après moult discussions auprès de Jean, Aloïs avait dû prendre la décision qui s’imposait : rompre le contrat pour défaut de présentation et se séparer du pâtissier problématique. Cela avait pourtant apporté un nouveau souci : sans pâtissier, plus de pâtisseries. Alors en attendant, c’était l’un des serveurs, plutôt doué, qui avait repris la main sur les recettes… Mais une évidence se dessinait : le Sherwood Coffee avait besoin d’une nouvelle collaboration gustative, et vite. Ils misaient sur un renouvellement régulier de la carte et des saveurs proposées, si cela devenait trop redondant, les gens finiraient par aller voir ailleurs. Et ça, Aloïs ne le permettrait pas.

Il avait donc épluché les noms des pâtisseries de la ville, particuliers comme professionnels, et décidé d’aller rendre visite en personne à l’une d’entre elle : la Pelle à tarte. Elle se trouvait à quelques rues de là et ses critiques en ligne étaient plutôt voire très positives. Petit Jean avait même été plusieurs fois acheter quelques douceurs pour les goûter, seul ou avec son meilleur ami, et le résultat avait été sans appel : c’était très bon ! Peut-être accepterait-elle une collaboration entre leurs deux boutiques ? Et que l’idée de travailler sur d’éventuelles nouvelles recettes plairait à la gérante ?

Qui ne tente rien n’a rien, comme on dit.

Debout face à la devanture, Aloïs observait avec attention la vitrine de présentation. Tout avait l’air bon, mettant l’eau à la bouche grâce à l’éclairage doré qui faisait ressortir le sucre et les couleurs chatoyantes. Peut-être qu’il se laisserait tenter pour en ramener chez lui… Lucas était souvent absent les soirs en ce moment mais il ne rechignerait pas à goûter à quelques pâtisseries.

Alors qu’il s’apprêtait à franchir le seuil, le renard fut interpellé par un homme qui lui agita un flyers devant le nez.

Olé, vous voudriez pas m’aider à les distribuer aux boutiques du quartier ?

Que… Bonjour ? S’il vous plait ? Merci ? Aloïs baissa les yeux sur le petit paquet de flyers qu’il lui tendait, découvrant alors l’image d’un gros centre commercial comme le feraient les projets immobiliers, surplombée d’un Le centre de demain se construit avec les boutiques d’aujourd’hui ! Il cru reconnaître la tour horloge dans l’un des angles de l’image, et pour le reste… Est-ce qu’il y avait un projet voté pour ça ? Qui avait autorisé un truc immense de ce genre ? Qu’est-ce qu’il voulait, retirer les boutiques pour les implanter à l’intérieur ? Rameuter la population ailleurs ? C’était quoi ce bazar ?!

C’est un gros projet…

Un peu ouais ! Mon patron m’a filé pas mal de blé pour que je donne ça un peu partout. La première étape de la publicité commence chez les petits commerçants, non ?

En effet. Et les dits petits commerçants, ils y gagnent quoi à les présenter à leurs clients ?

L’autre eu un haussement d’épaule.

J’en sais rien, peut-être qu’ils auront droit à un emplacement dans la galerie marchande ? En tout cas, si ce projet est voté par la mairie, on pourra raser tout ce coin pour y construire le parking et la surface commerciale ! Plus de 200 boutiques réunies sous une même enseigne, ça ne serait pas top ? Plus besoin d’aller d’un bout à l’autre du centre-ville pour trouver tout ce dont on a besoin !

Aloïs savait très bien ce qu’était un centre commercial. Ce type le prenait pour un blaireau ?

C’est pas très honnête comme méthode, d’aller narguer ceux que cette entreprise risque de remplacer.

Qu’est-ce qu’on en a à faire ? Tous les moyens sont bons dans le business ! Et puis, comme ça, on met tout le monde au courant au passage.

Vous avez l’air sûr que ce projet va passer.

L’autre eu un immense sourire, lui aplatissant les flyers dans la paume.

Évidemment qu’il passera, la ville aura même droit à un pourcentage en le laissant s’installer ! Personne ne crache sur de l’argent « facile » !

Aloïs était à deux doigts de lui abattre le paquet de feuilles dans la figure lorsqu’il rajouta :

Allez, prenez ça et dites-leur que ceux qui viendront avec ce flyer auront un prix réduit pour l’ouverture !

Et sans attendre sa validation, ou plutôt son refus de coopérer, il fila en direction de la boutique attenante pour répéter, visiblement, un discours bien rodé. Aloïs resta interdit face à… À quoi, en fait ? À ce genre de grand requin qui s’apprêtait à dévorer les petits commerces ? Comment dire, quand on menaçait son café, on le menaçait lui aussi ! Hors de question de dire au revoir au Sherwood Coffee ou de le mettre dans une galerie marchande où que ce soit. Storybrooke brillait par sa zone commerciale typique d’une petite ville, qui irait briser tout ça pour faire venir un ponte ?

Il se promit de téléphoner à son père pour s’assurer qu’il n’était pas lié, de près ou de loin, à toute cette histoire. Les Tribberhood n’appréciaient pas du tout qu’un de leurs fils aient quitté le clan familial pour ouvrir un café en ville au milieu des prolétaires ; ça ne serait donc pas étonnant que la firme ait eut à voir avec la venue d’une idée pareille. Agacé, prodigieusement agacé, il franchit tout de même le portique de la Pelle à Tarte et attendit d’être en face de la propriétaire, miss Peters, pour revenir sur le sujet des flyers.

Bonjour, vous avez entendu parler de ce machin qui voudrait s’installer à notre place ?

Aloïs, soit un peu plus poli, bordel.



Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »

Amelia Peters

| Avatar : Alyssa Milano

Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !

Pas touche au bon goût ! (x. Amelia) Sans_t21


| Conte : Le Roi Lion
| Dans le monde des contes, je suis : : Diku

| Cadavres : 3376



Pas touche au bon goût ! (x. Amelia) _



________________________________________ 2021-10-26, 21:00 « La vie c'est pas de la tarte ! »

On vient à La Pelle à tartes pour des tas de raisons mais principalement, quand même, par amour pour la pâtisserie ou encore pour les délicieux pandacinos de Cassie Warren, barrista et associée depuis déjà trois ans d'Amelia Peters. Cela dit, on pouvait aussi venir dans la pâtisserie pour recevoir des câlins gratuits, car il y avait une petite affiche qui en proposait et parce que l'affiche n'aurait pas été là si la gérante ne l'avait pas autorisée à être là pour justement répondre favorablement aux demandes de câlins. Ou alors pour discuter avec Amelia ou Cassie, les deux femmes étant, l'une comme l'autre, aussi avenantes que bavardes. Mais si on choisissait de passer le pas de La Pelle à tartes pour cette raison principale, mieux valait le faire pendant les heures creuses qu'à la sortie de l'école (où les pâtisseries se vendaient comme des petits pains tant les études affamaient les petites têtes blondes de Storybrooke) ou avant la fermeture le dimanche midi, quand les retardataires pressés venaient chercher un gâteau pour le repas dominical qui aurait lieu deux heures plus tard et qu'ils n'avaient pas encore commencé à préparer.
Il y avait aussi la famille, qui était grande et qui passait régulièrement pour toutes sortes de raisons, que ce soit pour goûter - plus ou moins de bon gré selon la fréquence de ces requêtes - les dernières créations d'Amelia et les valider, passer des commandes personnelles ou, notamment dans le cas de la jeune génération, demander des conseils en tous genres à leur tante préférée (et auto-proclamée tante préférée, certes, mais c'était un détail, non ?). On était aussi déjà venu à La Pelle à tartes (quoique pas très souvent dans ce but précis) pour s'enquérir au sujet de la fameuse pelle à tartes, ustensile indispensable en pâtisserie et dans bien des situations, de ce qui était devenue sa "légende", tout ça parce qu'un jour, n'ayant rien d'autre sous la main, Amelia s'était défendue en utilisant ce petit instrument comme une épée. Apparemment, c'était suffisant pour qu'une légende soit née mais était-ce vraiment surprenant, à Storybrooke où tout, pour ainsi dire, était une légende ? Probablement que non.
Dans tous les cas, qu'on passe le pas de La Pelle à tartes pour y formuler une requête classique, étrange, totalement inédite, touchante, drôle, ahurissante ou y parler de totalement autre chose, Amelia accueillait toujours les gens avec le même grand sourire chaleureux, la même odeur de gâteaux qui sortent du four et la même bienveillance dégoulinante.
Période d'Halloween oblige, la boutique avait revêtu, et ce depuis presqu'un mois, de belles couleurs automnales, allant de l'ocre au jaune, comme si l'intérieur essayait de copier l'extérieur où les arbres et les citrouilles s'étaient parés des mêmes coloris. La quadragénaire avait également décoré sa vitrine dans le thème, ramassant de jolies feuilles mortes dans son jardin pour les coller sur la devanture. Elle avait aussi taillé une énorme citrouille dont l'intérieur avait servi à la confection de cakes et, depuis, la courge souriait à quiconque passait devant la boutique, d'un sourire avenant, certes pas très Halloween mais qui amusait les enfants et rassurait les parents. Il n'y aurait sans doute qu'une poignée de personnes, parmi lesquelles sans doute la particulière famille Addams qui s'était tant fait connaître auprès de l'équipe municipale de Hadès, pour penser que cette vitrine, où figuraient aussi d'adorables sorcières et fantômes, ne faisait pas très Halloween. Ca faisait totalement Halloween, par contre, ça ne faisait absolument pas peur, elle était là, la nuance.
Quant aux pâtisseries de saison, qui venaient compléter les incontournables et indémodables disponibles toute l'année (sous peine, si on les supprimait, même temporairement, de s'attirer le courroux des habitués), elles connaissaient leur petite succès, depuis le très américain carrot cake jusqu'aux muffins au potiron en passant par les sablés en forme de fantômes. En clair, la saison battait son plein et Amelia, quand elle travaillait, ne faisait pas véritablement attention à ce qui se passait au delà de sa vitrine car elle avait déjà bien à faire dans le petit périmètre qu'était sa boutique.
Ainsi, elle n'avait pas fait attention à l'homme qui distribuait des flyers devant sa boutique, tout comme elle n'avait pas fait attention à celui avec qui il avait quelques temps discuté avant de pénétrer dans l'atmosphère chaude de La Pelle à tartes. Ce qu'Amelia avait remarqué, en revanche, c'était l'entrée du jeune homme dans la boutique et son positionnement au bout de la petite queue de clients attendant d'être servis.
Quelques pâtisseries, échanges de monnaie, paiement en cartes bleues et échanges de banalités plus tard, c'était à présent au tour de ce fameux jeune homme d'arriver à hauteur d'Amelia Peters. C'était la première fois qu'elle le voyait dans sa boutique, aussi il lui était plus difficile de deviner quelle gourmandise pourrait bien lui faire plaisir. Tant pis, ça serait l'occasion de découvrir ses goûts dès qu'il ouvrirait la bouche !
... Ou pas, réalisa la jeune femme quand le jeune homme, après l'avoir saluée, embraya sur un sujet tellement éloigné de tout ce à quoi Amelia était préparée qu'elle en perdit presque l'usage de la parole. Quel machin ? Comment ça prendre sa place ? Littéralement ou métaphoriquement ? En tant que pâtissière, que mère de famille, que sœur préférée, que tante préférée, que commerçante, que secrétaire de Hadès ? Ou bien une autre place qu'elle n'avait pas conscience d'avoir ? Et pour faire quoi à sa place ? Ou bien devait-elle demander pour faire quoi DE sa place ? Ah, si seulement elle avait prêté attention à l'homme aux flyers qui, depuis, avait changé de crèmerie (presque littéralement) pour poursuivre sa distribution devant la boutique voisine. Si Amelia avait été à l'affût, sans doute n'aurait-elle pas eu l'air aussi perdue ou stupide que présentement. Heureusement, même dans ce genre de situation, elle continuait de sourire, quoique sa bouche soit légèrement plus crispée que d'ordinaire tandis que son cerveau carburait bien plus rapidement et pour aller dans encore plus de sens que lorsqu'elle prenait trop de cafés dans une journée.
En fait, c'était bien simple : il fallait tout reprendre depuis le début et LA, vraisemblablement, ça serait plus simple.
- Bonjour ! s'écria la jeune femme après quelques secondes (qui lui parurent des heures) de latence qui avaient donné le temps à son cerveau de faire le point. Bienvenue à La Pelle à tartes ! Je n'ai aucune idée de quel machin vous parlez mais s'il veut prendre ma place, je suis intéressée pour en savoir plus. Vous avez un peu de temps devant vous ? s'enquit-elle, l'angoisse provoquée par cette annonce sortie de nulle part cédant sa place à un vif intérêt. En général j'ai plein de questions quand on m'apprend quelque chose que je ne sais pas, précisa-t-elle afin que sa demande n'ait pas l'air trop bizarre (même si, dans cette ville, tout était tellement bizarre ne général que rien ne l'était réellement). Mais je devrais peut-être commencer par vous demander ce qui vous ferait plaisir, non ? Vous êtes... quand même un peu venu pour de la pâtisserie, n'est-ce pas ? demanda Amelia dont le ton ne laissait pas place au doute : cette question était une vraie question et elle n'avait, en fin de compte, plus aucune idée de ce qui amenait le jeune homme dans sa boutique.
Finalement il avait peut-être trouvé, en l'observant depuis la rue, qu'elle avait l'air gentille et songeait qu'elle voudrait bien l'aider avec un problème sans lien aucun avec son activité. Quoique non, il avait quand même dit qu'on voulait prendre sa place, ça avait forcément un rapport avec elle. Parlait-il donc des élections dont on connaitrait le résultat le soir d'Halloween ? S'il s'inquiétait pour sa poste à la mairie, y avait vraiment pas de quoi : il n'y avait sans doute qu'Amelia pour trouver intéressant de faire du secrétariat pour le mairie en plus de tout ce qu'elle faisait déjà tous les jours depuis des années.
Ah, vivement, quand même, que le jeune homme s'explique. Tous ces questionnements commençaient à épuiser le cerveau d'Amelia.
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Pas touche au bon goût ! (x. Amelia)





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