A Storybrooke, il se passait constamment des trucs bizarres, c’était limite la marque de fabrique de la ville. Pourtant, depuis quelque temps il se passait de plus en plus de choses étranges. Et l’une d’elle était le mystère des chocolats qui disparaissaient. Au début, j’avais pensé qu’on avait fait une erreur avec Aster et qu’on avait mal noté les ventes, sauf que ça devenait de plus en fréquent. Je ne pouvais pas m’empêcher de me poser la question : qui est-ce qui volerait du chocolat et partirait sans regarder l’intérieur de la caisse ? On la vidait tous les soirs avant de partir donc il y avait peu de chance pour réussir a y trouver quoi que ce soit mais ça n’empêche que c’était pas normal comme histoire. D’autant que les chocolats n’étaient pas spécialement « revendable », nos tablettes avaient toute un emballage reconnaissable, et vendre du chocolat non emballé c’était pas vraiment possible. Sans compter que les déballer, puis les remballer dans un nouveau papier, ce serait vraiment perdre du temps pour rien.

Ce qui posait un problème et de taille en revanche, c’était que ces « vols » étaient perpétrés en pleine période de la St Valentin. Hors s’il y avait trois périodes pendant lesquelles les chocolateries étaient pleinement sollicitées c’était Noël, la St Valentin et Pâques. En plus je m’étais donné un mal de chien pour décorer la boutique, nous piquer des trucs pendant cette période c’était franchement pas cool. Sans parler du coup que notre chiffre d'affaires prenait. Alors certes, on pouvait en refabriquer mais ça piochait dans nos stock, hors lorsqu’on achetait à notre fournisseur généralement on prévoyait nos stock à l’avance pour une certaine période. Par exemple, on achetait en prévision des fêtes où le chocolat était le plus plébiscité afin d’avoir de gros stock et pouvoir suivre la demande qu’il s’agisse de commande ou d’achat.

Et justement, comme on se faisait chiper notre chocolat, on avait dû fermer exceptionnellement aujourd’hui. L’idée était de mettre au point une stratégie pour coincer le coupable. L’alarme ne s’était pas déclenché, sans quoi Aster ou moi aurions eu un coup de fil de la société qui la gérait. Et on n'avait pas installé de caméra de surveillance parce qu’on s’était dit que ça ne servirait à rien. De toute façon comme l’alarme n’avait pas sonné, les caméras n’auraient pas plus servie on était limite dans une impasse :

« J’sais pas qui s’amuse a faire ça, mais si je met la main dessus j’lui ferais passer un sale quart d’heure ! » s'exclama Aster d’encore plus mauvaise humeur que d’habitude.

En même temps, je pouvais le comprendre moi aussi ça me saoulait cette situation. Et ça faisait qu'à la maison j’avais moins de patience que d’habitude évidemment. Pourtant je faisais des efforts pour ne pas le montrer ne serait-ce que par égard pour Matthew, il était encore trop jeune pour se préoccuper des problèmes d’adultes. En revanche, j’étais un peu rentré dans le lard de son enseignante, en voyant que les soucis de harcèlement n'avaient toujours pas été réglés. J’avais pris les devants et il était maintenant inscrit à des cours d'initiation aux arts martiaux, pas question que mon fils se fasse embêter sans que je ne dise rien.

- On devrait peut-être se décider à demander un coup de main tu crois pas ?

« Et à qui tu veux qu’on demande ça ? »

- La police ? Demandais-je un brin sarcastique. Tu sais, ces gens dont c’est le métier d’enquêter entre autres sur ce genre de choses. J’pourrais appeler Anya, elle est profiler avec un peu de chance elle pourrait nous aider pour voir a quel genre de voleur on est confronté justement.

« Et t’as sérieusement cru qu’ils s'intéresserait à un voleur de chocolat ? » Grommela-t-il

- On est à Storybrooke. Contrais-je

Franchement pour la ville, j’étais certaine que ce serait limite une affaire « banale » comparé à ce qui pouvait arriver en ville, c’était quelque chose de petit, qui se passait tous les jours. C’était pas une énième catastrophe magique, divine ou que sais-je d’autres. Comparé à l’histoire des mariés fantôme, et de la famille psychopathe, j’estimais qu’un vol de chocolat c’était pas non le truc le plus ouf qui pouvait arriver ici. Et puis bon, tout le monde avait déjà ne serait-ce qu’une fois dans sa vie été confronté à une affaire chelou depuis le levé de la malédiction, le retour des souvenirs et le début des emmerdes. On vivait dans une ville de fou de toute façon, c’était pas nouveau.

- Si tu veux pas, on n’a qu'à mener notre propre enquête ! M’exclamais-je

Aster se contenta de me jeter un regard peu impressionné tandis-que je roulais des yeux

[color=#FF751E]- Réfléchis ! On n'est peut-être pas les seules à s'être fait cambrioler de cette manière. On peut aller parler aux autres commerçants du quartier./color]

C’est vrai ça, puisque monsieur estimait qu’on ne devait pas appeler la police parce qu’ils trouveraient ça trop bizarre, on avait qu'à mener l’enquête nous même et voir si on était les seuls dans ce cas, parce que si ça se trouvait on était justement pas un cas isolé, et si plusieurs boutiques subissaient des cambriolages de ce type, alors là il aurait plus aucun argument contre pour contacter Anya.

- D’ailleurs, quitte à commencer notre propre enquête, autant commencer par le voisinage direct, genre en face. Comme ça on pourra aussi demander à Jack de nous aider.

« Frost ? Tu veux demander de l’aide à Frost ? Et pourquoi pas à ta copine complètement allumée tant qu'à faire ? C’est inutile de demander de l’aide à quelqu’un qui a deux neurones congelés qui se battent en duel dans sa boîte crânienne. »

D’abord, Hope était pas « allumé » elle était...Juste un peu excentrique il y avait pas de mal à ça. En revanche, je voyais que c’était toujours autant l’amour fou entre Aster et Jack. C’était pas faute d’essayer de régler les choses mais ça semblait pas marcher. Jack se montrait encore plus facétieux qu'à l'accoutumé et Aster s’énervait de ce fait encore plus qu’à l’accoutumé. Des fois j’aimerais qu’ils s’installent autour d’une table et discutent de leur problème sans s’énerver ou se provoquer. Si on les attachait, est-ce que ça marcherait ? J’en étais pas sûre, mais ça pouvait toujours être quelque chose à tester. Là au moins ils pourraient pas en venir aux mains. Et peut-être aussi imposer des temps de paroles, non parce que sinon ça allait se finir en provocation parce que Jack adorait provoquer Aster, c’était comme ça, c’était sa nature. Quand il dépassait les bornes j’intervenais mais autrement, je le laissais faire, parce que c’était comme ça que je l’appréciais et comme je lui avais déjà dit un million de fois, je ne voulais pas qu’il change sa nature.

- De toute façon, c’est trop tard. Je viens de lui envoyer un message pour lui dire que je passais dans sa boutique pour lui demander un truc.

Qu’Aster le veuille ou non, j’étais bien décidé à mettre mon meilleur ami sur le coup. Et pour bien lui signifier que je ne lui laissais pas le choix, je sortie de l'Easter Egg pour me diriger en face comme je l'avais écrit à Jack.