« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
“Un jour cette main, je vais finir par la prendre dans la gueule nan?”
« Ohé ! Ouais vous là les minettes ! On dégage de cette zone ! C’est DANGEREUX ! »
Bon sang. J’étais vraiment agacé. Pourquoi j’avais accepté ce petit job pour me relancer. Mon t-shirt blanc et mon short rouge étaient pourtant semblable à un uniforme. Et entre ma tenue de ninja et l’uniforme que j’avais en étant dans la police, j’avais plutôt l’habitude de ce genre de chose. Non ce qui m’agaçait, c’était les gens. Ces gens, qui ne respectaient absolument rien et qui pour couronner le tout n’écoutait rien. A croire qu’être à la plage ou en vacances rendaient les gens complètement idiot. Je sifflais un grand coup. « ALLEZ ! CA DEGAGE ! DEHORS ! VOUS ETES PUNI 10MINUTES ! OUAIS BAH C’EST PAS LA PEINE DE RALER ! MIEUX VAUT ATTENDRE 10MIN QUE CREVER EMPORTE PAR LA MER ! »
Beaucoup de personne me regardaient. Mais étrangement, là je n’étais pas timide. En plus, les filles que j’engueulais étaient plutôt mignonnes et bien gaulées. Mais ça j’en avais absolument rien à faire. Je ne voulais pas ranimer quelqu’un aujourd’hui. Soudain, je vis une silhouette tout aussi canon de dos Fronçant les sourcils et observant ses hanches, je réfléchissais un instant. J’avais déjà vu cette paire de fesse. Je fronçais les sourcils. Quand elle se retourna, je la reconnu. Dans un soupir, je commençais par chercher à éviter son regard. Je l’avais vu, quelques jours auparavant, sortant d’un café avec un homme sous le bras. Au départ, j’avais pensé que c’était son oncle. Mais à bien y regarder, et vu comment ils étaient collés, ce n’était pas le cas. Les sourcils froncés, je regardais un peu dans le vide. Je n’en avais pas dormi de la nuit. Finalement, je pris la décision de briser la glace. Me tournant vers ma collègue, qui était en pause sur son téléphone, je finis par lui dire. « Tu peux me relayer deux minutes, j’ai un truc à faire. »
Elle leva le pouce et ferma son téléphone sans un mot. L’instant suivant, je me dirigeais vers Honey. Tout en cherchant comment aborder cette conversation plus que gênante. En fait, je n’étais pas jaloux. J’y avais réfléchis toute la nuit et je savais que je n’étais plus amoureux d’elle. En revanche, ce qui me gênait, c’était la facilité avec laquelle elle avait refait sa vie. Ca, j’avais du mal à l’encaisser. Même si ce n’était pas vraiment justifier. Donc j’en avais conclus que j’étais quand même jaloux. Mais simplement par rapport à ma propre condition de célibataire. Je savais comment j’allais l’aborder. « Hey ! Honey ! Ca va ! »
Je lui faisais de grands signes. Bon j’allais lui faire la blague. Pour détendre l’atmosphère. En même temps, quand je les avais vu l’autre jour, j’avais vraiment penser que c’était son oncle. « T’es pas avec ton oncle aujourd’hui ? Je t’ai vu avec une personne âgée ! Bras dessus bras dessous ! A moins que tu fasses du bénévolat pour la maison de retraite ! »
Je ricanais. Bon, c’était très mal parti. C’était… Déplacé. Tout ce dont je n’avais pas envie pour entamer une conversation bien gênante. Dans un soupire, je passais quand même ma main derrière ma nuque dans ce geste si caractéristique quand j’étais gêné. « Je déconne. Je me doute que c’était pas ton oncle. Ca m’a juste surpris. Que tu sois dans un café. Avec dehors un café. Avec des gens. Avec des gens qui pourraient être nos parents. Enfin, je sais pas si je m’exprime bien. »
Je fronçais les sourcils. Et ca recommençait. Chaque chose très simple devenaient toujours complexes dés qu’on y mettait de la mauvaise volonté. Et là clairement, non seulement c’était ma faute, mais en plus, je m’y prenais très mal. Et le pire dans tout ça ? J’étais tellement concentré sur moi même que je n’avais pas relevé l’information la plus importante… « Tu marches ? »
Honey Lemon
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“Un jour cette main, je vais finir par la prendre dans la gueule nan?”
En californienne qui se respecte, Honey adorait aller à la plage quand venaient les beaux jours. Et si la plage de Storybrooke, dans le Maine, n'avait rien de comparable à celles de la baie de San Fransokyo, la jeune femme parvenait néanmoins à y trouver son compte. Quelques jours plus tôt, elle y était déjà venue se détendre avec une bonne amie, Morrigan, et avait pu constater qu'en dépit d'une démarche peu élégante une fois dans le sable, elle et sa cane parvenaient à s'en sortir avec les honneurs. Alors puisque ce vendredi était une belle journée et que rien ne l'obligeait à s'enfermer sur ses recherches au laboratoire pendant tout l'été, la jeune femme avait enfilé un bikini et s'en était allée, comme de nombreuses personnes manifestement, profiter de la plage. Jusqu'à présent, elle ne prêtait pas particulièrement aux personnes autour d'elle. A priori, Honey n'en connaissait aucune et puisqu'elle connaissait parfaitement les consignes de sécurité lors de la baignade, la jeune femme ne prêtait pas non plus attention aux sauveteurs et autres maîtres nageurs qui arpentaient la plage. Toutefois, elle avait vaguement enregistré, parce que c'était difficile de ne pas l'entendre, qu'un jeune homme criait sur des baigneurs (euses ?) et qu'il n'avait visiblement pas peur de se faire entendre de tous. L'ivresse de l'autorité, peut-être. Honey savait qu'il suffisait de conférer un peu de pouvoir à certaines personnes pour qu'elles en profitent, trop heureuses de l'autorité qui allait de pair avec leur uniforme. Mais Honey savait aussi, toutefois, que certains baigneurs pouvaient effectivement se montrer imprudents et que, dans ces cas-là, un rappel à l'ordre ferme ne pouvait pas faire de mal. Au contraire. Dans tous les cas, si la jeune femme avait instinctivement tourné la tête en direction du bruit, ses yeux verts n'avaient pas spécialement cherché son origine et la jolie blonde était retournée s'asseoir sur sa serviette pour continuer de lire en profitant de la météo clémente quand soudain elle entendit distinctement son prénom. Suivant la voix, elle ne tarda pas à apercevoir Michel-Ange, en tenue de sauveteur, qui lui faisait de grands signes sans la moindre gêne, si bien que toute la plage avait sans doute compris qu'il voulait lui parler. Mais cela amusait davantage Honey que ça ne l'embêtait. Elle appréciait sa décontraction. - Salut Michel-Ange, répondit la jeune femme quand il se fut suffisamment approché d'elle pour lui éviter de crier sa réponse. Ca va, je profite de l'été. Et toi ? Je vois que tu as trouvé de quoi t'occuper, c'est une excellente chose ! le félicita la jeune femme. Puisqu'il semblait apprécier les changements et ne pas vouloir se poser durablement, sur les bancs de l'université ou ailleurs, les travaux saisonniers paraissaient idéaux pour enrichir ses expériences. Honey n'aurait jamais pensé à lui conseiller cette voie mais constatait qu'il était manifestement très à l'aise. Trop, peut-être. Manifestement très fier de l'accroche qu'il avait visiblement préparée avant de se diriger vers elle, Michel-Ange lui demanda si elle n'était pas venue avec son oncle, une idée qui fit arquer un sourcil à la jeune femme parce qu'en fait elle n'avait pas d'oncles. Ses parents étaient enfants uniques, tout comme elle. Mais ça, Honey n'avait pas souvenir de l'avoir un jour révélé à Michel-Ange et elle décida finalement de ne pas le faire ce jour-là. Car pendant qu'elle avait eu cette réflexion, son ancien petit ami avait continué sur sa lancée, éclaircissant la (probable) truculence de son commentaire. Il l'avait donc bras dessus bras dessous avec "une personne âgée". Ceci expliquait cela. L'apparence nonchalance de Michel-Ange était peut-être une façon de préserver son émotivité vis-à-vis de la situation. Honey opina, comprenant où il voulait en venir sans toutefois trouver la blague amusante. Parce que c'était forcément une blague, non ? Pourquoi n'y avait-il jamais personne, une amie, par exemple, à qui elle pouvait poser ce genre de questions quand elles se présentaient à son esprit ? Honey était-elle si désespérante que ça ? La principale intéressée n'aurait sans doute pas la réponse à cette question aujourd'hui. Mais elle pouvait être certaine d'une chose : la jolie blonde était dotée de suffisamment de sympathie et de patience pour ne pas se vexer de la plaisanterie (elle partait définitivement du principe qu'il s'agissait d'une plaisanterie) déplacée de Michel-Ange mais apprécia néanmoins qu'il reprenne son sérieux et explicite sa réaction. - Tu m'as habituée à des plaisanteries de meilleures qualités, je dois bien l'avouer. Même si déjà à l'époque je ne les comprenais pas du premier coup, se rappela la jeune femme. Mais c'est pas grave, je n'ai pas prévu de m'énerver à ce sujet, ni avec toi ni avec personne. En fait, je comprends que tu puisses être surpris parce que Stefan est très différent de toi. Plus expérimenté, c'est vrai, concéda la scientifique qui ne comptait pas, autant que le permettait le secret de Stefan, se voiler la face en public. Puisque manifestement ma vie sentimentale continue de beaucoup t'intéresser, tu seras sans doute ravi d'apprendre que c'est justement quelque chose que j'apprécie particulièrement chez lui. Son expérience, je veux dire, clarifia Honey, craignant que sa tournure de phrase puisse prêter à confusion. Tu te trompes, par contre, quand tu dis qu'il pourrait être mon parent. Il a quoi, une petite quarantaine d'années et moi j'en ai vingt-huit. Ca fait pas tant de différence que ça, mon arrière-grand-mère avait dix-neuf ans de moins que son mari et ils étaient très heureux, affirma la jolie blonde, poursuivant la conversation sur un ton entre les faits et la nonchalance, car elle ne voyait pas ce dont elle devrait avoir honte. Bien sûr, Stefan n'avait pas véritablement quarante ans. Il était sans doute plus proche d'avoir cinq cent quarante ans, mais ça, Honey ne pouvait pas le dire. Qu'elle soit gênée ou non par cette différence d'âge conséquente n'était même pas la question. Elle avait promis à Stefan qu'elle garderait son secret, qui était aussi celui de son fils, et Honey n'avait qu'une parole, même si cela impliquait quelques inexactitudes. De toute façon, quand bien même Michel-Ange découvrirait un jour que Stefan était bien plus âgé que Honey, les arguments de la jeune femme étaient déjà prêts, à commencer par celui mentionnant toutes ces créatures fantastiques qui peuplaient la ville et qui étaient bien plus âgées que ce que leur physique laissait imaginer. Les dieux, par exemple. En comparaison avec ces espèces, Stefan était sans doute un adolescent prépubère. - Tu sais, reprit Honey, moi aussi j'ai été surprise que ça matche entre lui et moi. Je voyais pas trop ce qui pourrait bien lui plaire chez moi et puis finalement... En fait nous avons plein de points de communs, expliqua la jeune femme. Ce n'est pas un scientifique mais il s'intéresse énormément aux sciences. Il est très cultivé, polyglotte, il joue divinement bien aux échecs, au piano aussi, et il a un petit garçon vraiment adorable, précisa la scientifique, certaine que cette information ne tomberait pas dans l'oreille d'un sourd et assez curieuse de voir comment Michel-Ange allait la digérer. Elle menait, en quelques sortes, un genre d'expérience mais son sujet n'en avait pas réellement conscience. - Y a d'autres choses qu'il fait très convenablement aussi mais je crois savoir que tu n'es pas à l'aise avec tous les sujets de conversation, commenta Honey en fronçant les sourcils, se demandant vaguement à quel point Michel-Ange, manifestement avide d'informations, voulait être tenu au courant de sa vie sentimentale. Enfin bref, de toute façon le plus important c'est que nos sentiments sont réciproques. En clair je l'aime et... Je veux pas être impolie, mais je m'en fiche un peu de ce que les autres peuvent bien penser. J'ai réalisé que c'était pas très important, conclut sobrement la jolie blonde en haussant les épaules. Puis, comme Michel-Ange avait effectivement enregistré qu'elle se déplaçait actuellement à l'aide d'une cane et sans fauteuil, Honey regarda machinalement ses jambes nues avant de relever les yeux et de commenter, factuelle : - Oui, en ce moment je marche. Pas sûre que ça durera, cela dit. C'est comme ça depuis que je revenue du jeu vidéo que j'ai créé y a quelques temps et qui m'a aspirée dedans. A.S.T.R.I.D. avait mal compris une instruction du code mais c'est réglé maintenant, précisa la jeune femme aussi naturellement que si elle parlait de la météo. On verra bien ce que l'avenir me réserve ! Et toi ? Du neuf depuis le mois de mai ? Tu as peut-être d'autres questions sur Stefan et moi ? Tu peux les poser, ça me dérange pas, assura la jolie blonde en haussant les épaules. Il était, en fait, possible que Michel-Ange soit finalement plus gêné qu'elle par la situation.
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“Un jour cette main, je vais finir par la prendre dans la gueule nan?”
Une main derrière la tête, j’encaissais le coup assez fortement. Tout ce qu’elle venait de dire, me renvoyait à ce que je n’étais absolument et me renvoyait à ce qui n’avait pas marcher avec Honey. Ce n’était absolument pas de la jalousie. C’était tout simplement… De l’impuissance. Je venais d’être mis au courant de tout ce qui n’avait pas marché. D’ailleurs, j’avais eu un pincement au coeur quand elle avait dit qu’elle l’aimait. C’était normal, un garçon si proche. Je regardais autour de moi, le regard un peu dans le vague. Elle me parlait d’ASTRID. De toute façon, je n’y comprenais rien. J’étais un benêt à ses yeux c’était plus qu’évident. C’était pour ça que ça n’avait pas marché. Bon, cette réponse, je l’avais aussi un peu chercher. Mais, ça faisait assez mal à entendre. « Ah. »
C’était tout ce que j’avais trouvé à répondre dans l’immédiat. Ca avait fait un peu comme une gifle. Ce n’était pas que j’avais encore des sentiments pour elle. Loin de là. C’était sa capacité à s’en être remis aussi facilement. Ca,j’avais vraiment du mal à l’encaisser. « Si il a tout ce qu’il faut pour te rendre heureuse, alors tant mieux. Je suis content pour toi. »
Je n’osais pas la regarder dans les yeux. C’était un peu haché. Saccadé. Mais ca avait le mérite d’être sincère. J’observais toujours la plage. En réalité, je n’avais pas envie de la regarder dans les yeux. « Oh. Moi ça va. J’ai pris ce job de Sauveteur en mer pour la saison, histoire de me remettre un peu dans le bain, et de changer un peu. Je l’avais déjà fait. J’ai passé mes diplômes quand j’étais dans la police. »
La conversation tournait encore dans quelque chose de banal. Pourtant, j’étais encore agacé de ce qu’elle avait dit. Mais j’avais trop de pudeur au final pour en parler ouvertement contrairement à elle. Qui ne s’en cachait absolument pas. Elle avait toujours cette façon d’être sincère et franche dans ses propos. Personnellement, soit je gaffais, soit j’évitais le sujet. « Si c’est ta manière de répondre à ma petite blague concernant son âge, c’est un peu... »
Un peu ?… Allais-je le dire ? Je m’étais lancé dans la conversation. J’allais lui dire. En fait… Non. Je me rendais compte que le sujet avait déjà été abordé plusieurs fois autrefois. A chaque fois, j’avais déclaré que j’étais idiot par rapport à elle. A chaque fois, elle m’avait plus ou moins dit que ce n’était pas forcément le cas, et qu’elle m’aimait comme j’étais. Mais… A en croire ce qu’elle disait aujourd’hui, je me demandais si elle avait été véritablement honnête sur ce point. « Drôle ! C’est un peu drôle. On va dire qu’à côté de quelqu’un de cet âge, je suis pas mal heureux de pas avoir cette expérience. Car… Ca voudrait dire que je suis plus âgé. Et je suis encore jeune. J’ai bien envie d’en profiter. De ma jeunesse tu vois. »
Ca ne voulait. Absolument. Rien. Dire. Mais c’était la seule pirouette que j’avais trouvé. Au départ, je voulais tout lui balancer à la tronche. Que je lui avais dit plusieurs fois que j’étais plus stupide qu’elle, et que je ne l’a méritais pas. Qu’elle méritait quelqu’un de bien mieux que moi. Et là, elle me le renvoyait à la tronche, et c’était dégueulasse ! Non ?! En fait, j’en savais rien. J’étais en train de me prendre la tête sur quelque chose qui n’était peut être pas si important que ça. « Tant mieux pour tes jambes. Au final, comme tout le reste, j’aurai servi à rien pour que tu t’en remettes. »
Autoflagellation. Au final, c’était peut être aussi pour ça qu’elle m’avait larguée...
Honey Lemon
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“Un jour cette main, je vais finir par la prendre dans la gueule nan?”
Lorsqu'elle s'adressait à quelqu'un, Honey avait depuis toujours pris l'habitude d'observer attentivement son visage, notamment pour déceler à quel moment son interlocuteur décrochait de la discussion en cours ou s'il peinait à la suivre. C'était aussi pour une elle une façon de commettre le moins d'impairs sociaux possibles ou, en tout cas, d'essayer. Mais cette fois, la jeune femme n'eut pas à fournir énormément d'efforts pour s'apercevoir que les réponses qu'elle donnait à Michel-Ange au sujet de Stefan semblaient le chambouler - son regard dans le vague en disait long à ce sujet. Pour autant, la jolie blonde ne s'en voulait pas d'avoir répondu aussi honnêtement. Pour commencer, Michel-Ange et elle se connaissaient depuis suffisamment de temps pour qu'il sache que, quand on lui posait une question, Honey répondait toujours sincèrement. Ensuite, c'était lui qui avait décidé d'aborder, et pas de la façon la plus subtile qui soit, le sujet sur lequel ils s'entretenaient à présent. D'une certaine façon, Michel-Ange ne pouvait que s'en prendre à lui-même si les réponses de son ancienne petite copine ne lui convenaient pas. Il n'y avait, après tout, comme Deborah Gust avait l'habitude de le répéter, que la vérité qui blessait, même si ce n'était absolument pas ce que Honey cherchait à faire, bien qu'elle se soit sentie obligée de défendre ses choix sentimentaux. Il faut dire que Michel-Ange semblait avoir de nombreux a priori au sujet de sa relation avec Stefan et qu'il n'avait pas abordé la question de la façon la plus bienveillante qui soit. Or, la bienveillance était quelque chose d'essentiel pour Honey qui, même si elle était bien incapable de comprendre la logique qui se cachait derrière tous les choix de vie des uns et des autres, ne se permettait pas, scientifique oblige, de tirer des conclusions hâtives sans connaitre tous les faits. Peut-être était-ce, là encore, le signe qu'elle et Michel-Ange étaient décidément bien différents l'un de l'autre, mais la jeune femme préféra éviter de se lancer sur le début. Elle continuait de garder ses yeux rivés sur le jeune homme qui, de son côté, faisait tout son possible pour éviter (sans aucune subtilité) de croiser son regard. Honey supposait que cela lui était trop difficile, particulièrement après ce qu'elle venait de lui dire au sujet de Stefan, et pouvait aisément le comprendre sans s'en formaliser. Elle aussi, après tout, avait connu de douloureuses déceptions amoureuses et avait trouvé difficile de se confronter par la suite à l'objet de cette déception. Mais, malgré tout, une fois passé l'étonnement, le jeune homme trouva la force de se réjouir du bonheur de Honey, ce qui fit extrêmement plaisir à cette dernière. Sa bouche s'étirant en un large sourire, elle le remercia vivement : - C'est vraiment gentil de dire ça, merci Michel-Ange. De la même façon, la jolie blonde n'avait qu'une envie : se réjouir des projets de vie de son ex petit copain et était persuadé que même s'il criait beaucoup sur les baigneurs, il était un sauveteur aussi consciencieux qu'efficace. - T'as eu raison de prendre ce travail ! l'encouragea t-elle sincèrement. De l'action, du grand air et du sauvetage, c'est parfait pour toi et je ne doute pas que tu as toutes les capacités qu'il faut pour être sauveteur. Tu m'avais pas dit que tu avais passé un diplôme, c'est vraiment chouette ! Et sans doute probablement sous le sens quand on est dans la police. Honey était diplômée en premiers secours sur Terre et disposait de suffisamment de connaissances théoriques en médecine pour être capable de s'en sortir si l'urgence d'une situation l'exigeait. Elle savait notamment pratiquer le massage cardiaque et faire des points de suture mais la jeune femme n'était pas particulièrement vantarde et ne souhaitait pas tirer la couverture à elle en donnant ces informations à Michel-Ange. Après tout, ils étaient sur la plage. Dans ce qu'on pourrait appeler son territoire d'expertise. Ca n'aurait pas été sympa de renchérir sur ce type d'aptitudes, même si Honey, du fait de sa situation de handicap, aurait été bien incapable d'aller sauver quelqu'un en mer et disposait, de fait, sans doute de moins de connaissances que Michel-Ange au sujet des premiers secours. La jeune femme s'attendait, suite à ces quelques explications, à ce que la conversation continue de graviter, au moins pour un temps, autour du nouveau travail de Michel-Ange. En fait, elle n'aurait vraiment pas été contre en apprendre davantage sur ce nouveau métier, les nouveaux collègues qui allaient de pair avec et, pourquoi, les opportunités que ça allait lui ouvrir. Elle fut donc très surprise que la conversation changea aussi brutalement de direction et fronça les sourcils, perplexe. Comme toujours lorsque quelque chose lui échappait, Honey fit tourner plusieurs fois dans son esprit la donnée - en l'occurrence le commentaire de Michel-Ange - dont elle ne parvenait pas à interpréter le sens : « Si c’est ta manière de répondre à ma petite blague concernant son âge, c’est un peu... ». Un peu quoi ? demandait-elle. Et de quel commentaire parlait-on ? Si Honey avait dit quelque chose d'un peu vexant (ou d'un peu autre chose puisqu'en fait elle ne savait pas quel commentaire était un peu quoi, ce qui faisait beaucoup d'inconnues tout de même) pourquoi Michel-Ange ne l'avait-il pas dit tout de suite plutôt que d'y revenir après coup et de la laisser totalement perdue, autrement dit, dans l'incapacité de lui fournir l'éclaircissement dont il avait visiblement besoin ? Honey n'eut pas le temps de lui poser cette question incroyablement long comme elle seule en avait le secret car Michel-Ange finit par mettre un adjectif sur ce qu'il essayait d'exprimer. Malheureusement pour la jeune femme, cet adjectif la déconcerta encore davantage. Qu'est-ce qui pouvait bien être drôle dans ce qu'elle lui avait dit jusqu'à présent ? La seule chose qui, selon elle, l'était potentiellement (même s'il était possible qu'elle soit involontairement truculente) était cette histoire de se remettre dans le bain en devenant sauveteur en mer. Honey s'était demandé si le jeu de mots était intentionnel mais n'avait pas jugé pertinent de poser la question. Pour le reste, la conversation lui paraissait relativement sérieuse. Mais manifestement, Michel-Ange n'était pas de cet avis et, puisqu'il le développait, Honey commençait à voir où il voulait en venir (même si elle ne comprenait toujours par le sel de toute cette histoire). Sourcils toujours légèrement froncés, la jeune femme opinait au fur et à mesure de ses éclaircissements, signifiant ainsi qu'elle comprenait ce que Michel-Ange lui expliquait et même qu'elle trouvait parfaitement normal qu'il souhaite profiter de sa jeunesse. Pourquoi en aurait-il été autrement ? - Oh mais tu as bien raison de "profiter de ta jeunesse" comme tu dis, s'écria Honey. En plus de nos jours la plupart des jeunes adultes font ce que les études appellent du slow adulting. On a tendance à se poser et se mettre durablement en couple plus tard, à prendre son temps. C'est une très bonne chose ! En fait si j'étais à ta place, si je n'avais pas encore de carrière ou de responsabilités que je ne peux pas déléguer j'irais sans doute faire le tour du monde voire le tour des mondes des contes pour m'enrichir, rencontrer un maximum de personnes, tester des tas de trucs et profiter de ma liberté. C'est un peu ce que Violette fait. T'as dû apprendre qu'elle n'est plus en ville, non ? demanda la jeune femme. Tout ça pour dire que je ne voulais pas te donner l'impression que je pense que ton mode de vie est mauvais, bien au contraire ! C'est juste que... c'est pas le mode de vie que je veux, tu vois ? Moi j'aimerais me marier et avoir plein d'enfants parce que j'ai déjà fait tout ça : explorer le monde et vivre des tas d'aventures, développa la scientifique par souci de clarté. En tout cas je te souhaite de bien profiter, reprit gaiment Honey. Surtout qu'avec le sort noir dont tu as été victime tu es quand même resté dans ta jeunesse pendant vingt-huit années supplémentaires comparé à... moi, disons. Oh ! s'écria soudain la jolie blonde dont les yeux verts venaient de s'ouvrir en grand. Puisque pendant la malédiction de la ville tu étais seulement prisonnier dans une boucle temporelle avec de faux souvenirs mais en continuant à vivre, en fait, tu es beaucoup plus âgé que moi ! Pas physiquement, bien sûr, mais en matière d'années de présence sur Terre, je veux dire. C'est marrant, non ? Il était cependant probable que Honey soit la seule à apprécier la truculence de ce raisonnement, comme c'était souvent le cas. Rares, en effet, étaient les personnes qui partageaient ce qu'on pourrait appeler son sens de l'humour. Le seul souci c'était que parfois les gens interprétaient de travers ce que Honey trouvait amusant, de la même façon que cette dernière interprétait de travers ce que les autres personnes trouvaient amusant. Pourtant, il n'y avait dans les propos de la jeune femme aucune trace de malveillance. Elle se réjouissait sincèrement de l'état d'esprit libre et insouciant de Michel-Ange et se rappelait parfaitement des années pendant lesquelles elle avait partagé cette vision de la vie. Sauf que maintenant Honey Lemon était plus proche de ses trente que de ses vingt ans et qu'elle était pour ainsi dire passer à une autre étape de sa vie dans laquelle cependant rien ne garantissait qu'elle serait moins inconsciente. De la même façon, si Honey ne doutait pas que Michel-Ange ait également eu le temps d'évoluer depuis leur séparation, elle constatait sans peine qu'il avait gardé sa mauvaise habitude de s'autoflageller à peu près toutes les deux phrases, ce qui lui faisait de la peine. Il n'avait décidément pas une très bonne image de lui-même et se montrait parfois bien trop amer pour son âge. A moins qu'il ne s'agisse de bouderie ? Michel-Ange était-il vexé que Honey aille si bien sans lui ? Si c'était le cas, il ne le disait pas de manière suffisamment explicite pour que la jeune femme s'en aperçoive et se montrer moins exubérante si c'était ça le problème. - Tu n'as pas servi à rien, déclara fermement la jeune femme. D'aucun se seraient sans doute énervés depuis déjà bien longtemps ou auraient secoué Michel-Ange comme un prunier pour lui remettre les idées en place, mais pas Honey. Elle avait toujours su faire preuve d'autant de patience que de bienveillance et même si cette conversation était clairement bizarre, elle n'avait pas encore commence à l'agacer. - Tu sais, on n'aime pas les gens parce qu'ils nous servent à quelque chose - et heureusement, d'ailleurs, commenta la jeune femme. On ne s'est pas connu pendant la période la plus facile de ma vie. Ma planète était au bord de la Quatrième Guerre Mondiale et le premier grand amour de ma vie était revenu d'entre les morts pour me laisser tomber comme si notre histoire n'avait jamais comptée... Tu es l'une des premières personnes que j'ai rencontrée quand je suis arrivée à Storybrooke et ça m'a fait énormément de bien de tomber sur quelqu'un comme toi. Tu étais... facile. Un peu maladroit mais très rafraichissant. Gentil, aussi et drôle dans ton genre. Tu étais la personne dont j'avais besoin à ce moment-là de ma vie, affirma la jolie blonde avec conviction. C'est juste que j'ai changé, que j'ai vieilli et que mes attentes de la vie ont changé elles aussi. C'est pas parce qu'une histoire se termine qu'elle n'a pas compté. C'est juste que toutes les choses ont une fin et c'est une bonne chose parce que s'il n'y avait jamais de fin il n'y aurait jamais non plus de commencement, tu vois ? Et puis c'est parce que tu pensais que c'était une bonne chose que je fasse de la rééducation pour mes jambes que j'en ai fait, lui rappela gentiment Honey. Si ça n'avait pas autant compté pour toi je ne me serais pas lancée là-dedans. C'est juste que certaines choses prennent du temps et que sur ce point en particulier certains événements indépendants de ma volonté ou de mon contrôle ont influencé. Mais tu étais là la première fois que je suis allée dans internet, rappela t-elle également en haussant les épaules. Jusqu'à présent, Honey n'avait pas spécialement prêté attention aux personnes autour d'eux, focalisée exclusivement sur Michel-Ange. Mais l'intervention d'une voix familière fit dévier ses yeux verts du jeune homme pour se poser sur la tête blonde d'Apolline, l'ancienne colocataire de Violette. - La vache, on sent votre tension jusqu'au camion de glace là-bas, s'écria t-elle en désignant effectivement le camion d'un vendeur de glaces qui s'était positionné aux abords de la plage. C'est pas mes affaires et généralement j'interviens pas, mais comme j'ai aidé à réveiller la belle au bois dormant là désolée il faut que je m'en mêle, les gens viennent là pour profiter pas pour sentir la tension ambiante. En plus vous avez l'air aussi nuls en relations sociales que ma tata Diane qui pourtant est une empathe - sans rancune Honey, précisa l'adolescente. L'intéressée balaya ses excuses d'un revers de main. S'il y avait une personne qui avait conscience de ses lacunes sociales, c'était bien Honey elle-même ! De son côté, Apolline s'était tournée vers Michel-Ange : - Toi-là, s'apitoyer sur son sort c'est pas sexy, idem les vannes beauf au contraire ça fait blaireau comme Bobos, précisa la chanteuse en herbe même si Honey ne voyait absolument pas de qui ou de quoi elle parlait. Soit pas un Bobos, personne n'aime les Bobos t'as l'air cool en plus ce serait dommage. Et puis si elle a un mec qu'est différent de toi, c'est cool non ? Je sais pas mais si un de mes ex se retrouvait avec une nouvelle copine, qui était juste comme moi je le prendrais hyper mal, ça file un peu l'impression que c'était juste moi le souci et que c'était un gros mytho en fin de compte, argumenta l'adolescent dont le raisonnement plu énormément à Honey - bon sang, ce qu'elle pouvait être futée, cette jeune fille ! Rester pote avec ses ex des fois ça marche, des fois ça marche pas. J'ai des ex que je vois toujours même si on est plus ensemble, et s'ils ont retrouvé quelqu'un je trouve que c'est bien, on se remettra de toute façon pas ensemble alors l'important c'est de voir une personne qu'on a aimé être heureuse non ? Même si c'est pas avec nous. Et Honey elle est pas devin au passage, donc si tu lui dis rien elle pourra pas deviner. Puis comme elle l'a dit, profiter de sa jeunesse c'est positif, moi aussi j'applique cette pensée alors il y a pas de mal. Impressionnée par la clarté avec laquelle Apolline résumait la situation tout en apportant des pistes de réflexion constructives, Honey l'observa encore quelques instants sans piper mot, comme pour savourer l'instant. - C'est vrai que je suis parfois assez nulle en relations sociales comme tu dis, reconnut la jeune femme. Mais toi, waouh, quelle efficacité ! C'était impressionnant ! J'aurais sans doute du présenter les choses comme ça à Michel-Ange. Désolée, ajouta t-elle en tournant la tête vers son ancien petit copain. Tu es la première personne avec qui j'ai rompu, c'est fort probable que je te dise les choses de la mauvaise manière. - Voilà ! s'écria Apple. Là, ça va déjà mieux. Et puis la mauvaise communication c'est kif kif de toute façon mais si ça a pu débloquer la situation c'est tout de suite mieux. - Merci à toi... On va pas te retenir plus longtemps, je pense.
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“Un jour cette main, je vais finir par la prendre dans la gueule nan?”
Marrant, je n’aurai pas été certain de qualifié ça comme ça. Même si ma vie était meilleure ici que sous ma forme de tortue, avoir vécue encore et toujours la même journée, ça n’avait pas été totalement marrant. Quoi que. J’avais toujours aimé livrer des pizzas. Et faire ça tous les jours… Au final, n’avait pas tant changer à ma vie ordinaire. Finalement, je l’observais en diagonale. J’étais encore sur le fait qu’elle ait réussi à tourner la page de toute façon. « Oui. Je suis plus âgé. Mais bon, c’est… Une question d’esprit l’âge. »
J’avais vu des vieux avec une mentalité d’un enfant de dix ans et des enfants de dix ans avec la mentalité d’un vieux. L’âge , c’était juste une façon de subir les ravages du temps en réalité. Pourquoi j’étais si négatif et mélancolique ? Ah oui. Le nouveau copain d’Honey. J’observais la plage sans un mot, faisant semblant de vérifier si tout le monde allait bien, alors que je savais que j’étais en pause et que quelqu’un d’autre s’en chargeait à ma place. « Ah. »
C’était les seuls mots que j’avais réussi à trouver à la description de notre relation. En réalité, je pensais déjà à autre chose. J’avais entendu des théories, par mes frères et des amis, comme quoi les filles se servaient de relations temporaires pour se remettre de l’ancienne. J’avais toujours trouvé ça absurde, et pourtant, là, j’avais l’impression qu’au final, je n’étais qu’une petite histoire entre deux grandes. « Si tu le dis. »
C’était étrange. D’habitude, même avec Honey, qui ne partageait plus ma vie, j’étais assez bavard. Mais là… Elle avait décris notre relation et c’était beaucoup confié. Moi, j’avais envie de lui dire que j’avais pensé que c’était la femme de ma vie. J’avais envie de lui dire, qu’au final, j’avais l’impression d’avoir raté ma vie. Que j’avais eu envie de fonder une famille, me marier, et tout le reste avec elle. Mais… J’avais juste dit… « Si tu le dis. » Parce que je n’avais pas envie d’épiloguer sur quelque chose qui était déjà mort-né. En fait, je savais, qu’au fond de moi, j’étais encore amoureux d’elle. Que tout s’était finalement brisé aussi vite que tout s’était construit.
« Salut. »
Je l’avais déjà vu. J’étais quand même un peu morose. Là, j’avais plus l’occasion de dire tout ce que j’avais envie de dire à Honey. Je me voyais déjà, dans une projection de moi même, comme une possibilité qui aurait pu se produire, de hurler que je l’aimais, que je l’avais aimé et que j’étais encore assez dévasté au final. Mais… Je n’avais pas envisagé la possibilité d’une tierce personne, et d’ailleurs, tout ça me fit abandonner tout courage. J’allais continuer sur la conversation banale et ennuyeuse. On se dirait aurevoir, salut et ça s’arrêterait là. « Oui, qu’on a aimé, être heureuse. Ca doit être ça. »
Je fronçais les sourcils. Je n’aimais pas trop ses manières, de pointer des vérités et de les balancer haut et fort comme ça. D’ailleurs, elle m’affichait un peu. J’étais presque responsable de ce qui se passait quand on l’entendait. Je commençais à être mal à l’aise. Vraiment, mal à l’aise. Et quand j’étais mal à l’aise, la plupart du temps, je faisais et je disais des conneries, pour que le malaise soit complètement différent. C’était très stupide, mais j’avais toujours fonctionné comme ça. « Oui, débloquer la situation. Oui, un gros mytho. Oui, Bobos. Tout ça tout ça. »
Ma mâchoire se contracta… Puis… Puis… Je commençais à monter le ton. « Bien sûr ! Passer à autre chose ! Tourner la page ! Devenir ami ! Se mentir à soit même ! »
J’étais parti. Au fur et à mesure que je parlais, je sentais que j’allais tout déballer, je n’avais jamais imaginé que j’aurai fait ça en public, et je n’aurai jamais imaginé que ce soit une tierce personne qui déclenche ça. J’aimais bien me projeter, voir loin dans mes actions. Je savais qu’un jour, j’aurai cette discussion avec Honey. Mais au final, les circonstances avaient été totalement différentes que ce que j’avais imaginé. « Je t’ai aimé comme j’ai jamais aimé personne. Je pensais que ça serait réciproque, et pour toujours. Je me voyais déjà plus loin, avec toi, et certainement finir que par la mort d’un de nous. J’ai jamais osé dire ce que je pensais là dessus, et je pense que ça a été ma plus grande erreur. Je crois que je me suis menti à moi même en disant que j’étais prêt à ce qu’on reste ami toi et moi. »
J’étais parti. Des larmes commençaient à monter, mais j’arrivais à les retenir. « La vérité, c’est que je t’aime encore. La vérité, c’est que j’arrive pas à encaisser que tu as quelqu’un d’autre. La vérité, c’est que ça a été tellement abrupte et difficile, que je n’ai pas de perspective d’avenir personnel, et que je suis complètement perdu. »
Tac. Tic. Boum boum. Je sentais mon coeur battre la chamade. J’ouvris la bouche. Je la refermais. « Je… Désolé. Je sais pas ce qui m’a pris. »
Je regardais Apolline d’un œil un peu accusateur. « C’est comme ça qu’on fait quand on est un Bobos ? »
Je ne savais pas ce qu’était un Bobos. Mais j’avais envie de parler d’autre chose.
Honey Lemon
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Fondamentalement, Michel-Ange n'avait pas tort : l'âge était, mais seulement partiellement, une question de mental, si bien qu'on disait souvent d'une jeune personne qu'elle avait une vieille âme ou d'une personne plus senior qu'elle était encore jeune dans sa tête. Mais l'aspect biologique et physique, en tout cas dans certains cas (et à ce niveau-là pas dans celui de Stefan dont les capacités physiques étaient renforcées par sa malédiction qui le figeait quelque part entre ses 40 et ses 50 ans pour toujours), avaient leur rôle à jouer également. - Tu as raison, approuva néanmoins Honey. Toi tu as gardé une part de ton âme d'enfant et de ton insouciance que je n'ai probablement plu mais que j'avais un peu retrouvée quand on sortait ensemble. Pour ne pas remuer (éventuellement) le couteau dans la plaie, Honey n'épilogua pas sur le sujet même si elle se sentait mieux dans une relation plus mature pour laquelle elle voyait un avenir plus défini - quoique pas tout à fait comme le genre d'avenir qu'elle aurait un jour pensé avoir. Mais Michel-Ange n'avait pas tellement donné l'impression d'écouter ce que son ex petite copine avait à dire à ce sujet. Honey ne lui en voulait pas. Elle avait aimé son côté rêveur quand ils sortaient ensemble. Peut-être que c'était plus facile pour lui d'entendre ce qu'elle avait à dire de leur relation en focalisant une partie de son esprit ailleurs. Malheureusement, l'intervention d'Apolline (pourtant très éclairante sur la situation) n'arrangea pas la situation. Honey fronça les sourcils et cette fois pas à cause du soleil aveuglant de cette belle journée d'été. C'était un tic que la jeune femme prenait quand elle se concentrait pour mieux assimiler quelque chose même si elle savait que c'était parfaitement inutile de le faire. Et cette fois, la concentration ne lui permit pas de décoder les propos de Michel-Ange sur les "gros mythos" et tout ça tout ça. Mais bientôt l'incompréhension céda la place à la sidération. Heureusement, Apple n'avait pas besoin (et sans doute pas envie) de rester pour écouter tout ça, ce qui permettait à Honey de concentrer toute sa bienveillance et son attention sur la tortue ninja. "Se mentir à soi-même", avait-il hurlé, presque dans un cri de désespoir. C'était... assez criant, littéralement et métaphoriquement, de vérité et la jolie blonde avait l'impression qu'elle commençait à comprendre ce qui était véritablement le problème, contrairement à ce que Michel-Ange avait voulu lui faire croire depuis leurs retrouvailles. Mais puisqu'elle avait la nette impression que Michel-Ange avait encore plein de choses à lui dire, Honey garda le silence. - Je t'ai aussi comme j'ai jamais aimé personne, murmura finalement Honey quand, une fois l'ouragan sentimental passé, elle put reprendre la parole. En fait je n'ai jamais aimé quelqu'un comme j'ai aimé quelqu'un d'autre, tu comprends ? demanda-t-elle, incertaine. Ce que je veux dire c'est que tu as été unique pour moi aussi mais... Même quand on aime quelqu'un très fort, on peut jamais savoir si ça sera pour toujours, déclara la scientifique en s'excusant presque de cette remarque. Que dire de plus ? Qu'elle était désolée que ça n'ait pas été le cas ? Michel-Ange n'avait certainement pas envie d'entendre ça. Et puis, comment pouvait-elle s'excuser et lui paraître totalement sincère alors qu'elle avait rencontré un autre homme. Honey n'allait assurément pas faire volte-face en annonçant qu'elle quittait finalement Stefan pour revenir avec elle car Honey n'avait pas envie de retourner en arrière. Maintenant elle aimait Stefan, ce qui n'enlevait rien aux sentiments qu'elle avait eus pour Michel-Ange ou à ceux qu'elle avait nourris pour Tadashi avant lui. Et même si la jeune femme était profondément touchée par sa déclaration, elle ne suffirait pas à ce qu'elle remette tout le nouveau chapitre de sa vie en question. Cette déclaration, en fin de compte, arrivait trop tard. Peut-être les choses auraient-elles été différentes si Michel-Ange avait été plus explicite quant à ses projets d'avenir au moment où ils sortaient ensemble. Peut-être qu'ainsi Honey aurait eu l'impression qu'ils allaient dans la même direction avec le même but. Michel-Ange en avait lui-même pris conscience, d'ailleurs, ce qui était d'autant plus déchirant à entendre, si bien que Honey jugea inutile d'approuver cette constatation. Michel-Ange avait déjà l'air bien trop mal en point, prêt à pleurer sans doute, même si son orgueil l'en empêcherait peut-être. Que devait-elle dire de plus ou, à défaut, ne surtout pas dire pour ne pas empirer les choses ? Honey aurait bien aimé qu'un expert en communication vienne lui souffler la réponse tant la situation lui paraissait épineuse. Elle aussi aimait encore Michel-Ange mais pas de la façon dont il avait envie. Me pire dans tout ça c'était en fin de compte peut-être que Michel-Ange se sente obligé de s'excuser alors qu'en fin de compte il s'était contenté d'être honnête. - Ne t'excuse pas. C'est une bonne chose que tu aies été sincère sur tes sentiments, assura Honey. C'est une bonne chose pour toi, surtout. Ce n'est jamais bon de se voiler la face, sur ça ou sur d'autres choses et si tu veux, la ville est assez grande pour que nous fassions en sorte de ne pas nous croiser, proposa la jeune femme. Tu sais, je n'ai jamais cherché à te faire du mal ou de la peine et je suis vraiment désolée, tu peux me croire, que ce soit le cas. C'était vraiment pas mon intention en m'affichant en public avec Stefan, réaffirma la jolie blonde. Même si sa conclusion n'était pas heureuse, Honey choisit de ne pas en dire davantage, elle qui pouvait être si mauvaise en relations humaines. Il lui fallut alors un temps pour comprendre pourquoi subitement Michel-Ange faisait allusion à Bobos. Qu'est-ce que ça pouvait bien être qu'un Bobos ? Il fallut encore quelques instants supplémentaires au cerveau de Honey pour se remémorer l'intervention d'Apolline, qui lui paraissait si éloignée de la conversation présente. Une tentative de fuite, probablement. Ce n'était pas inhabituel venant de Michel-Ange. - Je crois que cette conversation ne regarde pas Apolline davantage et qu'on devrait éviter de revenir à son intervention pour se concentrer sur la situation. Sur ta peine et son besoin d'expression. Mais je suis sûre que tu n'es pas un Bobos, je crois que Violette l'avait mentionné et que c'était vraiment... disons quelqu'un de très différent de toi, termina Honey. Par chance, Apple était partie manger sa glace plus loin depuis belle lurette. - Je suis sûre aussi que tu as encore un avenir personnel, même si ce n'est pas avec moi. Pourquoi es-tu aussi sévère avec toi ? Tu ne valais pas mieux parce que nous étions ensemble, d'ailleurs, une relation qui fonctionne ce n'est pas être mieux ou complet parce qu'on est avec l'autre. Ca voudrait dire que tous les célibataires de la Terre ont moins de valeur que les personnes en couple, ça serait complètement stupide, observa la scientifique. Tu n'as jamais existé plus parce que nous étions ensemble et tu as toujours eu des perspectives sans moi. La mairie, la police, la Magic League, ta famille, tes amis... Je ne suis visiblement pas la bonne personne vers qui te tourner pour... disons retrouver ton chemin, mais j'espère de tout cœur que tu la trouveras et que tu verras ta véritablement valeur et ton potentiel individuel très vite.
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“Un jour cette main, je vais finir par la prendre dans la gueule nan?”
Je détournais les yeux. Je n’avais plus envie de parler tellement j’en avais dit. L’entendre dire qu’elle m’avait aimé aussi fort me faisait peut être en réalité plus de mal que de bien. Alors pourquoi arrêter ? Pourquoi tout briser, d’un coup ? Parce que ça s’était arrêté. Pour moi, ça avait été brutal, mais pour elle, progressif. Et le problème venait de là. Je pouvais souvent passé pour un imbécile, mais je n’étais pas stupide, et je venais de comprendre pourquoi j’étais dans un état d’animosité pareille, alors que elle, beaucoup moins. Passant mes doigts sur l’arrête de mon nez, dans un signe d’agacement propre à moi et surtout dirigé uniquement vers moi, je soupirai. « Ecoute. »
Elle me parlait de Stefan. Du fait qu’elle pensait que j’en étais blessé. C’était complètement idiot de dire ça, et entendre quelque chose d’aussi idiot de la part d’Honey m’avait surpris. C’était bien rare. Ca n’était pas vraiment sa faute, en réalité, je n’agissais que comme un enfant à qui on avait supprimé d’un coup son plus beau jouet. Non, c’était ma faute. J’étais un adulte, et ça, j’avais du mal à le reconnaître, aussi il fallait que j’agisse un peu en tant que tel. « Je pense que c’est juste un peu prématuré pour moi. Je me suis engagé dans une amitié entre nous qui en fait, je pense est un peu trop hâtive. J’ai voulu garder le maximum de notre relation en te proposant ça, mais je crois que je me suis un peu trompé. »
Pour la première fois, depuis longtemps, j’osais enfin la regarder dans les yeux. Mes entrailles se gelèrent et j’eus la sensation que mon coeur venait de fendre en deux. Baissant immédiatement les yeux quelques secondes plus tard, je me contentais d’essayer de retrouver mon calme pour poursuivre. « Tu dis n’importe quoi. »
Elle le savait très bien, j’avais toujours eu besoin de tout le monde pour avancer. De tout mon entourage, et au complet. Je détestais l’abandon, et là, ça commençait à sonner ainsi. C’était pour ça que j’avais vainement tenter d’être ami avec elle. Et je voyais bien que pour le moment, ça ne fonctionnait pas. Proposé de m’orienter vers moi et le reste de mon entourage était une façon subtile d’affirmer qu’elle n’aurait plus autant de place qu’avant dans ma vie. Au final, c’était peut être ça qui me blessait le plus. « J’ai toujours eu besoin de tout le monde. Quand je suis parti, je m’en suis rendu compte plus que jamais. »
J’étais en effet parti en quête existentielle, dans un pays qui m’apportait certainement la spiritualité que je cherchais. Mais tout ce que j’avais trouvé là-bas, c’était la solitude. Et le manque de cette ville, qui affirmait véritablement que je ne pouvais pas avancer seul. Une minute passa, durant laquelle je gardais un silence de marbre. Je n’avais pas envie que la conversation continue. Je n’en avais pas envie, car je savais qu’elle tournure elle allait suivre. « Alors, on va s’quitter. Comme ça. » (ndlr : comme des cons, d’vannnnt l’cafééééééé d’en baaaaaas) J’avais relevé les yeux, d’un air à la fois attristé, mais cette fois-ci sur de moi. Nous étions dans une impasse. Elle ne pourrait jamais avancer avec Stefan qui j’étais encore dans sa vie, même en tant qu’ami, et je ne pourrai jamais arriver à aimer quelqu’un d’autre si elle était dans la mienne. Seul le temps effrite l’amour. En fonction des personnes, cela peut prendre plusieurs mois, voir années. Et un matin, on se réveille en ayant la certitude que nous pouvons passer à autre chose. « C’est assez triste, mais je crois qu’on a plus grand-chose à se dire. »
Là, j’avais essayé de la fixer dans les yeux. J’avais tenu bon. J’avais encore envie de pleurer, mais ce n’était plus des larmes de rage, mais simplement de tristesse pure. J’avalais ma salive avec difficulté et j’arrivais à me contenir.
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Honey essayait de tout son être de décoder les signes de communication non verbale que Michel-Ange émettait mais n'y parvenait pas réellement. Elle était frustrée et avait l'impression de prendre le problème dans le mauvais sens, voire de l'empirer. Heureusement, avoir vidé son sac semblait avoir apaisé Michel-Ange qui, quand il reprit la parole, s'expliqua plus calmement. Il parait de décision trop hâtive et d'envie de conserver ce qu'ils avaient un jour eu, tous les deux. La jeune femme opina. C'était logique, compréhensible. Le genre de choses avec lesquelles son cerveau savait interagir. - Pas de problème, on peut prendre nos distances, faire métaphoriquement marche arrière pendant quelques temps et voir pour être des amis plus tard. Ca ne me dérange pas, assura Honey en le gratifiant d'un sourire bienveillant tandis qu'il osait enfin, l'espace de quelques instants, croiser son regard. Jamais Honey n'aurait pensé avoir un regard si difficile à soutenir mais ce n'était probablement pas tant son regard que ce qu'il rappelait à Michel-Ange le problème. S'il réussissait à ne pas hâter son envie d'être ami avec elle, peut-être que la douleur que ses yeux lui procuraient finirait par s'estomper, elle aussi. La jolie blonde ne lui en tenait en tout cas pas rigueur. De la même façon, elle accusa le coup quand il décréta qu'elle "disait n'importe quoi" même si elle n'en avait pas l'impression. Bien sûr, le point de vue qu'elle avait sur ses propres réflexions était biaisé et, surtout, il n'engageait qu'elle. Honey n'avait pas la prétention de mieux connaitre Michel-Ange qu'il se connaissait lui-même et pouvait imaginer que son long périple hors des murs de la ville lui ait fait réalisé certaines choses. C'était souvent pour ces raisons, d'ailleurs, qu'on s'éloignait. Prendre de recul pour saut l'obstacle ou avancer dans la vie. Honey aurait seulement imaginé que ce recul aurait donné d'autres perspectives à Michel-Ange. A la place, il semblait continuer de penser qu'elle était aussi essentielle qu'avant dans sa vie alors que leur relation avait changé. Drastiquement. La jeune femme ferma momentanément les yeux, le temps de faire le tri dans ses idées. - Tu l'as dit toi-même, c'est manifestement trop tôt pour que nous soyons amis. Il faut prendre le temps et lorsque le moment sera venu tu t'apercevras que je sais me montrer disponible et présente pour mes amis, lui assura-t-elle doucement. Je ne vois aucun problème à ce que tu puisses encore compter sur moi, ce sera seulement différent... et pas de tout de suite, a priori. Par délicatesse, Honey ne mentionna pas le bien qu'elle pensait des évolutions car elle avait à quel point celle de leur histoire faisait encore souffrir Michel-Ange. Ne pas avoir la force de regarder quelqu'un dans les yeux était un signe qui ne trompait pas. Mais, optimisme oblige, la jeune femme voulait croire qu'un jour il pourrait de nouveau pleinement se satisfaire de leur amitié. Leur relation, après tout, avait commencé ainsi et il devait certainement s'en rappeler. Le silence de Michel-Ange qui suivit cette réponse sembla annoncer son constat suivant. C'était la fin. De cette conversation, assurément, et peut-être de leur nouvelle amitié, pour un temps, en tout cas. Une nouvelle fois, Honey opina. Elle n'allait certainement pas le forcer à lui parler et n'avait elle-même pas grand-chose à raconter et peu envie de se justifier sur quel que soit le nouveau changement dans sa vie. - Oui c'est triste, confirma la jolie blonde en ignorant sciemment les larmes qui ne demandaient qu'à inonder les yeux de Michel-Ange. Mais s'il n'y avait pas de tristesse dans la vie on ne saurait pas quand on est heureux. Et qui sait ? Peut-être qu'un jour on se recroisera et on sera tous les deux contents de la même façon que ça arrive. D'ici cet hypothétique moment, au revoir Michel-Ange. Je te souhaite d'aller bien. Mieux, peut-être. Je suis sûre que tu y arriveras, j'ai foi en toi. Honey y croyait sincèrement mais pour le moment elle allait cheminer dans une autre direction que Michel-Ange. Et c'est ainsi qu'il repartit reprendre son service pendant que Honey rouvrait son livre pour continuer sa lecture sur la plage.
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I'll be ready I'll be ready Never you fear No don't you fear ! (Honey) [Fe]