♛ an incredible wedding

kara & esteban

Je claque la porte du loft et pose mes clés sur la table. Me dirigeant jusqu’au sofa, je me laisse y tomber avant de m’emparer de mon courriers. Retirant mes chaussures, je m’étire tout en lisant les quelques enveloppes que j’avais dans les mains. Pour la plupart, ce n’était que de la pub. Soupirant, je dépose le tout sur la table basse avant de soupirer longuement. Je crois que c’est après avoir mangé la moitié de ma pizza quatre fromages que j’ai sombré dans le sommeil sur mon lit, vêtue d’un débardeur et d’un pantalon de pyjama bleu. Je me demande d’ailleurs comment j’ai pu me traîner jusqu’à mon lit, je devais vraiment être fatiguée. Me tournant et retournant dans mon lit, j’ai du mal à dormir paisiblement. La pluie, le vent…le sommeil qui s’éloigne à petit feu alors que j’ouvre les yeux.

Rageant d’être réveillée, je me lève pour aller boire quelque chose mais comprends qu’il y a tout de même quelque chose d’assez étrange et perturbant. La pluie, le vent…mais rien à l’extérieur. Un léger frisson me parcourt soudainement l’échine toute entière. Les rues ne sont pas humides, tout ce qui se fait entendre et ressentir est étrange. M’approchant de la grande fenêtre du loft, je finis par la percevoir, dehors, dans la rue, cette présence dérangeante. Une ombre blanche, immaculée, à l’allure fantomatique. Me frottant les yeux, je me pince pour voir si je ne rêve pas mais vu la douleur qui s’était lancée dans mon bras droit, je comprends rapidement que je ne rêve pas. Je tente de la faire disparaître de mon champ de vision mais sans succès.

Je finis finalement par l’observer. Ses cheveux clairs, ses yeux clairs…distincte d’une toute autre époque que 2021. C’est même plus qu’une certitude. M’humectant les lèvres, je fais un pas en arrière mais je comprends rapidement que je ne peux pas lui échapper vu qu’elle semble s’approcher du loft. Enfilant une veste par dessus mon pyjama, j’enfile une paire de baskets et la suit à l’extérieur du loft. Remettant correctement mes lunettes sur le nez, je continue de la suivre. D’un côté, je trouvais la situation complètement absurde et de l’autre, quelque chose me poussait à croire que ce n’était pas si absurde que cela. Je la suis vers une forêt proche avant de m’y engouffrer.

Mais à mesure que mes pas me mènent à sa suite, les branchages deviennent de plus en plus denses et commencent même à m’attaquer. Levant les bras, je tente de les dégager du mieux que je peux. Le vent souffle, je peste contre l’état actuel de la situation mais me débat pour continuer à avancer parce que mon esprit curieux de journaliste me pousse à y aller. Mais alors que je pensais que ce n’était que le début, tout se termine et je me retrouve rapidement face à une maison, la forêt…disparue, totalement disparue. Levant le regard, je comprends rapidement que je suis face à une maison, gigantesque et clairement magnifique.

Jardin impeccable, maison impeccable. Oui, ça aurait été le moment de fuir mais même si mon cerveau me criait de partir, mes jambes ne semblaient pas vouloir la même chose. Je cherche pendant plusieurs minutes le fantôme mais sans succès.

« Ah bah c’est sympa, merci bien. » soufflais-je en me rendant compte que je parlais sans doute à une ombre dans le lointain et que j’avais l’air bien stupide.

Et comment je rentre moi maintenant ? Mon regard ou plutôt mon oreille est soudainement attirée par des musiques de soirées mondaines qui rompt le silence environnant qui m’entourait jusqu’à maintenant. Je commence à avancer avant de reconnaître la personne à mes côtés, je l’avais déjà croisé une ou deux fois au Weekly-Planet, il semblait apparemment être ami avec Lena. Je m’approche de lui.

« Salut, Esteban, c’est ça ? Je suis Kara, la meilleure amie de Lena. On s’est déjà vu au Weekly-Planet. » énonçais-je.

Remarquant sa tenue, je comprends rapidement qu'il se passe quelque chose lorsque je me rends compte que ma propre tenue à changée.

« Les années 20...rien que ça. » soufflais-je alors.
       

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Passant ma main au bras d’Esteban, nous avançons jusqu’à la porte avant que je ne pose mon regard sur Joshua. Tournant le regard vers Esteban, nous nous dirigeons à l’étage avant que je ne vois Esteban être emmené dans une chambre dans l’autre aile de la maison.

« Mais qu’est-ce-que… » soufflais-je avant de voir Joshua ouvrir une double porte, m’offrant une vue sur une très belle chambre luxueuse et lumineuse « Eh bah ça… » lançais-je alors. Joshua se tourne vers moi et me souris. Alors que je m’apprête à lui demander où se trouve Esteban, ce dernier me coupe la parole en me parlant d’un fameux « Monsieur » « Monsieur a souhaité que vous ayez la meilleure chambre, bien entendu… Il ne sera pas long, il a dit qu’il vous rejoindrait dans une petite vingtaine de minutes. » « Euh…d’accord. » soufflais-je alors.

Joshua disparaît bien vite et me laisse seule. Je me promène quelques instants dans la chambre avant de m’asseoir sur le lit « ma pauvre Kara, où tu es encore tombée… » et pour le coup, je voulais vraiment voir Esteban parce que c’était clairement le seul que je connaissais et je commençais à m’inquiéter de savoir ce qu’il vivait actuellement. Me laissant tomber sur le lit, je pousse un profond soupir et décide d’ouvrir la porte pour me balader un peu dans le couloir. Je voulais faire machine arrière pour pouvoir retrouver Esteban mais apparemment le destin me pourrissait la vie parce que je n’arrivais pas à trouver mon chemin, ce bordel.

Pour sûr que Lena aimerait cette maudite histoire. En tout cas, ça va faire un sacré article. Décidant de faire machine arrière et de retourner dans ma chambre, cinq minutes plus tard, la porte de ma chambre s’ouvre sur un homme magnifique. Je m’assieds sur le lit et lui souris « Bon…Bonsoir. » balbutais-je alors. Il s’assieds à mes côtés et me souris « Bonsoir ma chère. » énonce t’il les yeux brillants. Et il a l’air rempli d’amour en plus. J’avoue que c’est assez dérangeant mais vu sa beauté, je pouvais bien craquer non ? Notre conversation tourne rapidement autour de la situation actuelle et je comprends rapidement que ce dernier semble souhaiter m’épouser.

Ses deux mains saisissent les miennes alors que je perçois rapidement la bague qui trône sur l’annulaire de ma main gauche. J’étais donc sa fiancée, enfin ça en avait tout l’air en tout cas. Et vu la bague, il semblait vraiment très riche « je suis tellement confus que vous vous retrouviez orpheline ma douce et que vous deviez être simplement avec ma famille. Notre mariage demain sera fabuleux, je vous le promets et vous ne le regretterez pas Kara. » je me pince les lèvres mais ne réponds rien. Bon au moins, il semblait connaître mon prénom et c’est sans doute déjà ça.

Je ne disais pas un mot mais profitait avec bonheur de sa gentillesse et de sa bienveillance à mon égard. Il était vraiment très doux. Mais alors que je compte continuer la conversation, ce dernier s’excuse et m’embrasse la main avant de me quitter, me proposant de rejoindre les invités. Je lui souris et le laisse partir. Restant seule plusieurs minutes, je finis finalement par rejoindre l’étage inférieure afin de retrouver Esteban, ayant réussi à échapper aux nombreuses questions des membres de la famille de mon « fiancé ». Je m’approche de lui et lui souris.

« Je suis vraiment contente de vous revoir Esteban. Les choses semblent compliquées, il semblerait que je sois…fiancée. » lançais-je en montrant la bague à ma main « et c’était pas dans mes projets. » avouais-je à ce dernier.
       

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Je dois bien avouer que j’avais du mal à comprendre tout ce qui se passait autour de nous. Mon « fiancé » était mignon certes mais la situation m’échappait clairement. Cependant, descendant à l’étage inférieur pour rejoindre tout le monde, j’avais fini par me retrouver aux côtés d’Esteban.

« Oh je ne me réjouis pas tant que ça très cher. Il est mignon mais quand même… » soufflais-je alors.

Nous ne tardons pas à nous retrouver avec le reste des membres présents avant qu’on nous installent tous pour prendre la photo. Le flash crépite puis…tout le monde se quitte pour aller se reposer. Alors que je me lève pour rejoindre Esteban, en espérant trouver de l’aide de sa part, je ne tarde pas à être stoppée par une vieille femme du nom de Rebecca. Je l’avais entendue parler quelques temps plus tôt et son nom avait été dit.

La doyenne m’attrape par le poignet, l’arrière grand mère de mon fiancé ne sentait pas très bon mais apparemment, elle voulait vraiment me montrer quelque chose. Je l’avais bien vu très émue dès le début de la soirée et encore plus maintenant apparemment. Je pose rapidement mon regard sur l’album photo qu’elle tient entre ses mains. M’asseyant à ses côtés, je lui souris. Elle m’explique que l’album est très spécial. Lorsque je pose le regard sur les photos et comprends rapidement qu’il y a un problème. Les dates étaient toutes différentes mais les photos toutes identiques, les mêmes postures. Je remarque des visages que je connais, comme celui de Meredith. Etrange.

C’était étrange. Comme si, comme si tout se répétait. Un mal de crâne me prend soudainement, je m’excuse auprès de la matriarche et monte dans ma chambre sans même dire quoi que ce soit à Esteban. Je me dirige jusqu’à ma chambre avant de fermer la porte derrière moi. Me laissant tomber sur le lit, je regarde le plafond plusieurs minutes et respire profondément. Je ne sais pas trop comment mais je m’étais rapidement retrouvée en robe de nuit avant de finir par m’endormir. La lune en plein ciel, un vent frais me caresse le visage. Je me frotte le visage avant de me lever dans mon lit pour poser mon regard sur une mariée fantomatique, assise à la causeuse de ma chambre.

« Qu’est-ce-que… » commençais-je avant de me rendre compte qu’elle me fixe sans rien dire.

Elle n’est pas la même mariée qu’au début. Je remarque rapidement qu’elle porte une robe de mariée de 1920. Elle me fait un signe de tête en direction de l’armoire. Je me lève de mon lit avant de me diriger jusqu’à l’armoire. L’ouvrant, je pose le regard sur la robe de mariée qui s’y trouve qui est exactement la même que celle qu’elle porte. Quand je tourne le regard, je me rends compte de la buée qui apparaît sur le miroir derrière la mariée. Une écriture s’inscrit rapidement.


Et elle finit par disparaître. Super. Très rassurant. Je respire profondément et me recouche. Cependant, le sommeil met du mal à venir. Je ne tarde pas à cauchemarder. Je me vois avancer jusqu’à l’autel, je vois toutes les personnes présentes autour de nous qui sont bien bien flippantes. Je tente d’hurler mais rien ne sort de ma bouche. J’entends des cris, les gens se battent les uns les autres, de la lutte toute autour de moi. Du sang et mon regard qui croise celui de toutes les personnes que j’ai croisé la veille.

Je ferme les yeux quelques instants mais quand je les rouvre, tout autour de moi est flou. Je sens rapidement l’humidité d’une terre creusée avec le bruit des pelles. Sans que je ne sache trop comment, je me retrouve dehors, le manoir en flammes, brûlant comme un immense feu de joie. La voix d’une femme parvient jusqu’à mes oreilles, pas plus haute qu’un murmure. « Enrayez le cycle ! Après le mariage… » Je me réveille en sursaut à la fin du rêve et transpirante.

Me découvrant, je ne tarde pas à me lever en remarquant que le soleil s’est levé. Je respire profondément.

« Allez Kara… Tu vas assurer. Il faut te marier. »

C’était bien contre mon gré mais apparemment il fallait le faire. Commençant à me préparer seule parce que je ne voulais de l’aide de personne d’autre, j’enfile ma robe et commence à me coiffer avant d’entendre la voix d’Esteban dans le couloir, je ne tarde pas à ouvrir la porte, me trouvant nez à nez avec lui.

« Esteban, il faut que je vous parle. J’ai fais un cauchemar et hier soir, j’ai vu une mariée fantomatique qui m’a dit que je méritais pas ça mais dans le cauchemar, une femme m’a dit qu’il fallait enrayer le cycle après le mariage, du coup, ça veut dire que je vais devoir me marier et je dois avouer que ça me fait peur, vraiment peur. » lançais-je avant de refermer la porte derrière lui une fois qu’il est dans ma chambre « j’aime bien votre tenue par contre mais j’ai un peu peur d’aller jusqu’à l’autel. Mais apparemment, c’est obligatoire pour qu’on puisse rentrer à Storybrooke. » énonçais-je.

Je finis de me préparer tout en lui préparant avant de m’approcher de lui « vous voulez bien m’accompagnez jusqu’à l’autel ? Au moins, je me sentirais moins en danger je dois bien l’avouer. » énonçais-je à ce dernier.

Esteban accepte de m’accompagner jusqu’à l’autel. Nous descendons donc à l’instant T avant de se diriger jusqu’à mon fiancé. Une fois à ses côtés, Esteban va s’asseoir et la cérémonie commence. Je réponds par la positive quand il me demande si j’accepte de l’épouser. Une fois « mariée », le buffet débute. Tout le monde me félicite et alors que je me dirige vers Esteban, je me fais rapidement arrêtée par mon nouveau mari avant qu’il me demande de lui offrir une danse.

« Avec plaisir. » énonçais-je alors.

Je devais jouer la bonne épouse, le temps qu’on réussisse à aller au bout de tout cela. Par ce mois de mai dans ce grand jardin, le soleil finit par se coucher à 20h30 alors que nous partageons une nouvelle danse. Une horloge sonne soudainement dans le manoir alors que 21h apparaît sur l’horloge. Tout le monde s’arrête brusquement. Je regarde autour de moi et ne comprends rien avant que la musique ne fasse de même. Tout le monde se regarde tandis que la mère de mon époux s’approche de moi avec un grand sourire avant de prendre mes mains.

« Ma chère…que diriez-vous de faire un jeu ? »       

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Jouer à un jeu. Parfois, ce genre de choses peut vraiment être amusant. Enfin je veux dire quand le jeu se vaut d’être amusant, là clairement plus le temps passait et plus je me rendais compte que y’avais vraiment quelque chose qui clochait dans tout ça. Je me tenais derrière Esteban, pour le coup, je me sentais plus en sécurité derrière lui. Cependant, je savais au fond de moi qu’on ne pourrait pas arrêter les choses ainsi. Je me devais d’accepter, il le fallait. Respirant profondément, je lève le regard vers ma « belle-mère » avant de reprendre la parole.

« J’accepte de jouer à votre jeu. » énonçais-je avant de tourner le regard vers Esteban « si on veut que ça avance et enrayer le cycle, je dois accepter. » énonçais-je alors.

Je me rends rapidement compte qu’autour de nous, l’air devient soudainement beaucoup plus pesant. Je capte rapidement le regard de toutes les personnes autour de nous. Une lueur d’envie dans les yeux. Une furieuse lueur d’envie qui commençait clairement à me faire hérisser les poils sur la peau, et nom d’une toon, je n’aimais pas ça du tout. Je les regarde tous sortir un à un des capes noires avec des capuches pointues. Ils me faisaient clairement penser aux mange morts d’Harry Potter mais là je risque pas de m’en sortir avec un évada kedavra quoi. La lueur de meurtre dans leurs yeux grandies un peu plus à chaque secondes. Je me recule mais ne les quittent pas des yeux. Je voulais partir d’ici, je voulais leur échapper.

Leurs masques à tête de loup me foutaient clairement des frissons. Les voilà tous vêtus de capes et de masques, des armes à la main. J’avais du mal à comprendre mais vu leur regard, ils allaient pas rester là sans rien faire. Rapidement, mon mari se retrouve vêtu de la même façon. Les parents l’observent. Il s’approche de moi avant de prendre la parole.

« Nous avons une vieille tradition dans la famille, qui remonte au temps de la Renaissance. Lorsque l’héritier est en âge de se marier, il choisit une brebis comme première épouse. Une femme douce, jolie, aimant, de famille pauvre et de préférence, sans famille. Il se marie, comme nous venons de le faire ce soir et une petite…sauterie est alors organisée. Un « Jeu », comme nous l’aimons l’appeler. Cela permet à la famille de vivre éternellement, de grandir et de s’épanouir, de se purifier aussi. Un rite très important donc…avant son véritable mariage. La brebis du sacrifice. »

Je le regarde, interloquée.

« Vous êtes complètement cinglés ! » hurlais-je.

La lueur dangereuse dans son regard malgré le masque me fait comprendre que je risque clairement ma peau vu qu’apparemment je suis la pauvre petite brebis. Mais je suis loin d’être douce. Il risque de se brûler les ailes mais par contre, la peur dans mon regard se faisait de plus en intense tandis que le temps passait.

« Mais nous ne sommes pas des monstres très chère, vous êtes en infériorité numérique, nous avons donc un cadeau pour vous…Le jeu a commencé au neuvième coup de l’horloge cette nuit. Il se terminera au sixième coup de l’horloge demain matin. Cachez-vous. Si personne ne vous trouve, alors vous pourrez vivre. Mais si on vous trouve… »

Par sa tête, je comprends rapidement que je risque de mourir s’ils me retrouvent. Voilà qu’ils ferment tous les yeux et se mettent à compter. Je lance un regard à Esteban.

« Aide moi… » murmurais-je.