C’est le 6 décembre et Stanley dormait paisiblement dans son lit. Il était huit heures du matin et ce beau dimanche était marqué par un beau soleil dans le ciel, rendant cette journée enneigée vraiment magnifique. Comme il ne travaillait pas, le brun voulait en profiter pour faire la grâce mâtinée après une nuit déjantée dans les bars avec son masque sur la tête. Il était épuisé et il méritait bien un peu de repos. Malheureusement, les choses ne pourraient pas se passer comme prévu puisqu’il sentit une petite main caresser ses cheveux. Hum… Charlie était encore chez sa mère puisque c’était sa semaine de garde. Ça ne pouvait pas être elle… Alors… Qui…? Il ouvrit les yeux difficilement et un petit être brun se mit à pailler. Stan écarquiller les yeux avant de hurler sur place et sauter de son lit sous la surprise.

- BON DIEU DE MERDE! MAIS C’EST QUOI ÇA? UN MACAQUE?!

L’animal se mit à avancer vers lui avant de sauter pour arriver dans ses bras et le serrer doucement. Le banquier tenait la petite créature contre lui, un peu perturbée. Il venait d’où ce singe? Il n’en avait jamais eu de sa vie… Perdu, il se rendit au salon où dormait le petit chien. Au moins, le singe n’était pas son meilleur ami touché par une quelconque magie. Il ouvrit la télévision pour regarder la chaîne des nouvelles et constata avec effrois qu’on annonçait qu’un petit macaque avait été volé par un étrange personnage qui savait se cacher dans l’ombre. Merde! Il avait volé un singe au zoo!

- Bon, Milo… Il faut que j’arrange mes bêtises. Je reviens bientôt, promis!

Tenant toujours le singe contre lui, il se mit à courir vers la chambre de sa fille. Il avait quelques vêtements pour ses semaines chez lui. Ainsi, il mit au petit singe une couche puis la tenue complète d’hiver comprenant les pantalons de neige, les bottes, les mitaines, le bonnet et le manteau rose. Il mit le capuchon par-dessus la tête de la créature pour cacher son visage. Voilà, il passerait pour un bébé humain! Il devait le remmener au zoo sans se faire remarquer. Sinon, il serait dans la mouise!

Plus tard, il se trouvait dans le zoo. Le petit singe attaché dans le carrosse de sa fille, il faisait semblant de visiter, bien décidé de trouver l’enclos des singes et arriver à se faufiler à l’intérieur pour aller leur rendre leur petit disparu. Nerveux, il serrait les poignés de l’objet. Allait-on le démasquer?

jules & stanley / décembre 2020

it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream. ( @dan owen )

Nous étions le 6 décembre et je venais juste de quitter la crêperie. J’avais dû travailler toute la nuit parce qu’on avait eu un maudit inventaire à faire et je dois avouer que j’avais qu’une envie, c’était de retrouver mon lit et de pouvoir rattraper mon sommeil en retard. Cependant, connaissant ma mère, il valait mieux que je passe me changer et que j’aille directement en cours vu que de toute manière, nous n’étions pas encore en vacances. Quoi que c’est clairement pas souvent les vacances avec elle. Mais au moins, j’aurais deux semaines devant moi pour pouvoir partir à la recherche de mon père.

Mais alors que je me trouvais toujours vêtue de ma tenue de serveuse sous mon manteau, bonnet et écharpe, je pose mon regard sur une personnage assez bizarre. Enfin il était normal mais je ne sais pas trop pourquoi, j’avais comme l’impression qu’il fallait le suivre. Peut être mon instinct de Jones qui me disait de le suivre. Détachant mes cheveux qui tombent en cascade sur mes épaules, je m’humecte les lèvres avant de payer mon entrée et de me diriger dans le zoo. Alors que je passais près de l’homme à la poussette, un cri de singe parvint jusqu’à mes oreilles mais étonnement, il ne venait pas de l’enclos qui était un peu plus loin mais de la poussette. Un petit sourire parvint jusqu’à mes lèvres avant que je ne m’approche avant de murmurer en posant mon regard sur l’homme en question.

« C’est vous le voleur de macaques ? » énonçais-je en riant légèrement « belle tactique en tout cas. Mais faudrait lui apprendre à pleurer. » ajoutais-je avec un clin d’oeil.

(c) mars.

Il n’était pas loin. Il voyait l’enclos des singes en ligne droite. Il suffisait seulement d’arriver devant et... Et quoi après? Il ne pouvait pas juste retirer le costume du singe, puis le balancer par-dessus la clôture! Surtout que c’était bien trop haut pour faire ça. Comment allait-il pouvoir rendre le singe sans se faire remarquer? Franchement, parfois le masque le mettait dans de ces situations fort incongrues, mais n’était-ce pas cela qu’il aimait? Grâce à lui, il pouvait faire tout ce qu’il n’oserait pas faire d’ordinaire et personne ne pourrait lui reprocher ses actes puisqu’il était masqué, donc non reconnaissable.

C’est en réfléchissant à sa tactique que le singe cria. Il se mit devant la poussette en faisant des « chuuuuuuuts » dans l’espoir de calmer l’animal. Heureusement, il ne l’avait pas fait longtemps et personne autour de lui ne les regardait. Enfin, c’est ce qu’il croyait. C’est en entendant une voix féminine que Stan devint blanc pour se tourner vers la demoiselle blonde. Il rougit d’un coup et voulut lui répondre en bafouant.

- Eh… Je… Ce n’est pas ce que vous croyez! C’est ma fille, mais elle se prend pour un singe! Elle a… a… elle a appris à les imiter en regardant un reportage animalier sur es macaques! Vous devriez la voir à la maison, on dirait vraiment un petit singe…

Il soupira. Pourquoi il perdait toujours son sang-froid avec les femmes au juste? Il faudrait peut-être qu’il voie un psy.

- Ohhhhh, bien! C’est vrai, c’est moi, mais s’il vous plaît, ne le dites à personne! dit Stan en chuchotant à la demoiselle qui souriait. J’étais… saoul hier. J’ai fait une bêtise et je veux la réparer. Entre autres sans avoir une note à mon dossier au possible. Ça ne me ferait pas une très bonne publicité d’être le voleur de singe, voyez-vous… Il faut juste… Il faut juste que je trouve un moyen de remettre ce singe dans son enclos sans attirer l’attention!

jules & stanley / décembre 2020

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Un petit sourire perle sur mes lèvres.

« Je ne suis pas bête, mon père avait un singe comme celui-là, je les reconnaîtrais à dix milles kilomètres. » énonçais-je avec un clin d’oeil.

Un petit rire m’échappe avant que ce dernier ne finisse par m’avouer que c’était bel et bien lui le voleur. Cependant, c’était assez étonnant de voir un voleur comme il semblait l’être revenir sur les lieux du crime avec la dite chose volée. Je m’accroupis pour faire face au singe dans la poussette avant de lever le regard vers l’homme qui semblait gêné de s’être fait attraper.

« Je ne dirais rien c’est promis. Je peux peut être vous aider à le remettre avec ses semblables sans que vous n’ayez de problèmes. » énonçais-je simplement.

Réfléchissant, je regarde autour de nous. Il n’y avait vraiment personne, tout du moins véritablement peu de monde pour cette heure de la journée et c’était le moment d’attirer les foules ailleurs. Je me dirige silencieusement jusqu’à la salle des micros avant d’entrer à l’intérieur et de simplement dire au micro.

« Mesdames et messieurs, le spectacle des lions va débuter. Dépêchez vous de vous y rendre sinon vous n’aurez plus de places ! »

Quittant rapidement les lieux, je me rend compte que cela a fonctionné vu que les personnes s’en vont avant que je ne tourne le regard vers l’homme à la poussette.

« Et voilà, suffisais de demander. » énonçais-je avec un clin d’oeil.

(c) mars.

Cette jeune demoiselle était beaucoup trop observatrice et Stan se sentait nerveux, voyant bien qu’il s’était fait attraper comme un débutant. Elle ferait quoi? Appeler la police? Prévenir les employés du zoo qu’il se baladait avec un macaque déguisé en bébé? Il avait l’impression que sa vie défilait devant ses yeux. S’il vous plaît! S’il vous plaît! Soyez gentille jeune femme blonde! Elle a promis! Elle a promis! Et elle veut bien l’aider! L’aider…? Mais… comment? Un peu surpris, le grand clown regardait la demoiselle se rendre sur le stage pour annoncer qu’il était temps d’aller assister au spectacle des lions.

Trouvant cela trop fun de pouvoir parler dans un micro, Stanley va rejoindre l’inconnue pour prendre le micro quand elle eu finit. Il se mit à chanter la chanson. Il se racle la gorge, s’agite comme s’il se préparait à faire une course à pied. Il finit par attraper le micro à deux mains et se met à chanter L'Histoire de la vie … EN SWAHILI! Il l’avait appris dans cette langue pour fanfaronner devant Tina.

Asubuhi ya maisha yako kwenye sayari
Imeshangazwa na Mungu wa Jua
Mwisho, unaamka kwa maajabu
Kutoka kwa ardhi ambayo inasubiri na kukuita
Utakuwa na mengi ya kuona
Kuvuka mpaka wa maarifa
Kusanya urithi
Anayekuja kutoka kwa kina cha nyakati
Katika maelewano ya mlolongo wa mapenzi
Hii ndio hadithi ya maisha
Mzunguko wa Milele
Huyo ni mtoto aliyebarikiwa
Inafanya kutokufa
Mzunguko usio na kipimo
Ya mzunguko huu wa milele
Ni historia
Hadithi ya maisha
Hii ndio hadithi ya maisha
Mzunguko wa Milele
Huyo ni mtoto aliyebarikiwa
Inafanya kutokufa
Mzunguko usio na kipimo
Ya mzunguko huu wa milele
Ni historia
Hadithi ya maisha


Une fois son chant terminé, il attrape la main de la demoiselle l’entraîner avec lui en direction de la cage des singes en poussant le carrosse dans lequel le singe semblait s’agiter.

- Oh lala! Je n’ai jamais pensé qu’un jour, je finirais par rentrer dans une cage dans un zoo! C’est tellement… Absurde! Ironique quand on y pense, il dit pour lui-même sans s’étendre sur le sujet.

Il rentrer par la porte des gardes forestiers. Heureusement que par un quelconque miracle, elle était déverrouillée. Il entra avec la poussette et après avoir refermé la porte derrière eux, il commença à défaire les sangles du siège et à retirer le costume de la créature.

- Je fais très mal poli, je ne me suis pas présenté! Merci pour l’aide, à propos. Je m’appelle Stanley et toi? Tu travailles ici ou tu es en visite?

jules & stanley / décembre 2020

it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream. ( @dan owen )

Je lève le regard vers l’homme en face de moi mais ne dis rien. J’avais mis les choses en place pour qu’il puisse se diriger vers l’enclos des singes et ce dernier se prend rapidement au jeu avant de monter sur scène pour se mettre à chanter, tandis que je soupire en me prenant la tête dans les mains. M’humectant les lèvres, je prend néanmoins la peine de l’écouter avant qu’il ne m’attrape la main et ne me dirige avec lui jusqu’à la cage des singes.

Un petit rire m’échappe tandis que l’on s’arrête devant la cage. Nous fûmes à l’intérieur de la cage tandis que ce dernier se tourne vers moi avant de me dire qu’il n’aurait jamais pu imaginer se retrouver dans une cage, et encore moins une cage de singe. Je me mets à rire avant de reprendre la parole.

« Moi non plus pour tout dire, quoi que je suis habituée vu que cela a fait partie de mon enfance depuis ma naissance. » énonçais-je à ce dernier « j’ai vu du pays on va dire… » énonçais-je à ce dernier.

Je me mords les lèvres avant que je n’observe l’homme en face de moi en train de s’occuper de libérer le singe. Passant ma main dans mes cheveux, je lève le regard vers l’homme qui finit par se présenter.

« Je m’appelle Jules et je travaille à la crêperie du centre commercial. Je suis passée par hasard par là. » énonçais-je avec un sourire « mais je suis ravie de te rencontrer Stanley. » énonçais-je alors.

(c) mars.

L’homme réussit à libérer le singe de son costume et il le laissa rejoindre ses autres amis qui faisaient leur toilette sur un arbre plus loin. Stanley avait écouté la réponse de la jeune fille et avait été surpris par le prénom qu’elle avait donné. Curieux, il la regardait des pieds à la tête, essayant d’analyser la personne en face de lui. Parfois, il pouvait vraiment être idiot, notre Stanley!

- Jules? Ce n’est pas un nom de garçon ça? Tu ressembles à une fille en tout cas avec tes petits seins et tes cheveux longs, mais je ne suis pas trop sûr.

Il rangea les vêtements dans le petit sac accroché à la poussette maintenant vide et il ferma le toit du carrosse, au cas où qu'il recroise quelqu'un qui aurait prêté attention à son contenu. Qu’il n’ait plus de bébé dans son carrosse quand il en avait un auparavant semblerait louche. Bon, ils n’avaient plus rien à faire là, ils pouvaient partir. Stan prit la direction de la sortie et invita la jeune femme à faire de même. <

- Dans une crêperie, hein? Je sais qu'en France, il y a une multitude de choix entre les crêpes et d'autres comme... galettes au froment, c’est ça? Vous en faites ou vous vous contentez des crêpes?

Stanley avait bien vieilli depuis les années 90. Il avait maintenant la quarantaine, pourtant, parfois, il avait la maturité d’un adolescent ou d’un jeune homme de maximum 20 ans. Ainsi, il ne faisait clairement pas sérieux dans ses sujets de discussion ni dans ses questionnements idiots comme la question qu’il allait demander à celle qui l'avait aidé.

- Je crois avoir lu aussi qu’en France, ils prennent du cidre en accompagnement avec les crêpes. As-tu déjà essayé de te saouler avec ça? Ce n’est vraiment pas efficace! Autant prendre une bière si on veut vraiment s'amuser! Les Français n'ont clairement pas le sens de la fête.

jules & stanley / décembre 2020

it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream. ( @dan owen )

Levant les yeux au ciel, un léger petit sourire perle néanmoins sur mon visage tandis que je finis par croiser à nouveau son regard. Croisant les bras sous ma poitrine, je reprends finalement la parole.

« En réalité, mon véritable prénom c’est Christy. Je m’appelle Christy Jones mais sous la malédiction, c’est Jules Ravenwood et disons que bah…on va dire que j’ai adopté cette identité. » avouais-je à ce dernier « même si pour tout dire, je préfère de loin mon ancien prénom. » continuais-je en haussant les épaules.

Je n’avais pas relevé sa remarque sur ma poitrine parce que clairement, j’étais bien proportionnée pour ma taille et mon âge et ce n’est pas un gars comme lui qui allait dire le contraire. Mais bon, il avait pas l’air bien méchant. Nous nous dirigeons par la suite vers la sortie quand ce dernier vient à me demander si je me contente de faire les crêpes ou seulement de les vendre.

« J’aimerais beaucoup me rendre à Paris pour goûter la crêperie française c’est vrai. Ils ont beaucoup de crêpes différentes mais à la crêperie, je me contente de les vendre. C’est le propriétaire qui fait les crêpes. Parfois, il me laisse la main et du coup j’en fais aussi mais la plupart du temps, je me contente de mettre ce que les gens veulent dedans et de les servir même si les faire, c’est pas hyper compliqué. » énonçais-je.

Alors qu’on quitte le zoo, j’hausse les sourcils et un petit rire m’échappe avant que je ne reprenne mon sérieux.

« Du cidre ? Sérieux ? T’aimes ça toi ? C’est dégueu ce truc là. Nos crêpes, on les sers souvent avec de la bière et des boissons softs pour les petits. Tu veux venir à la crêperie ? Je pense que j’ai un peu plus de temps devant moi que je le pensais. » énonçais-je à ce dernier « c’est vrai que les français savent pas se bourrer la gueule comme nous les bons américains. » énonçais-je en levant le point.

Bien sûr, je me retenais de dire que je n’aimais pas l’alcool et que du coup, j’évitais de boire et c’était sans doute mieux ainsi.

(c) mars.