« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Docteur La PelucheC'est toujours un problème quand on célèbre les Non-Anniversaire. On s'amuse très souvent, mais parfois, il arrive certains accidents. Celui-là est arrivé hier en fin d'après-midi. Alors qu'on était tous assis sur nos sièges dans l'atelier a savourer un tout nouveau thé confectionné par Didoo, Brithany avait envie de danser sur la table. Elle a toujours été plus agité et festive que sa sœur qui elle est beaucoup plus calme est raisonnable. Magdy lui avait dis de faire attention pourtant mais elle a fait un faux mouvement et là, ça a été le Drame. Elle est tombée de la table et tout le monde a entendu son bras et sa jambe se casser. Évidemment, Polly qui a toujours été jalouse du succès des jumelles, a éclaté d'un rire franc, mais personne d'autre ne riait, tout le monde était inquiet. Je les ai rassurées comme j'ai pu en leurs disant qu'elle était tout comme eux, qu'elle ne ressentait pas la douleur, mais rien a changer. Tout le monde ici aime Brithany et Magdy et tout le monde veux continuer de les voir danser...sauf Polly bien entendue. J'ai installé Brithany sur l'atelier et je l'ai recouverte de sa couverture favorite le temps que la nuit passe et que je commence à la réparer dès le lendemain. J'ai pris Magdy exceptionnellement dans mon lit cette nuit, elle ne parvient pas à se reposer sans la présence de sa sœur...Et dire que quelqu'un voulait juste acheter Magdy sans sa jumelle... Il en était absolument hors de question, bien évidemment. Déjà que lorsqu'elles trouveront un acheteur, elle ne manquerons tous beaucoup alors si on doit vivre avec l'idée qu'elle serons éternellement séparer...Non merci, franchement.
La nuit est plutôt plutôt bien passé même si je me suis pris le doigt de Magdy dans l'oeil au moins dix fois, mais bon, je lui pardonne elle devait être sacrément angoissé pour sa soeur. Aujourd'hui, il n'y aura pas de Spectacle des Jumelles. Je l'ai installer sur l'une des étagère à côté de Rivière, le petit lapin réveil. Toujours comme tous les jours, y a pas franchement foule, alors, j'avais largement le temps de commencer de m'occuper de Brithany. Hop, on enfile ses lunettes et on passe a l'examen. Très vite, je constate qu'il y a franchement rien de méchant, même si ça va être un peu long. Elle a quatre articulations qui ont sauté et un mécanisme qui s'est échappé de son corps. Tout cela me fait penser que je devrais les rendre encore plus solide histoire que cela ne se reproduise plus, ou alors, le moins possible. Ça va quand même me prendre une bonne partie de la journée. La journée est passée super, vite même si à chaque fois qu'un client approche trop du comptoir, Brithany s'agite un peu. Enfin, c'est normal, elle n'a pas envie qu'on la vois toute nue quand même, vous auriez dit quoi à sa place vous ? Ça reste pas croyable, tout ça parce qu'on ne respire pas qu'on devrait avoir aucune pudeur ? Brithany, si elle l'est en tout cas. Je me retrouve à devoir arrêter de la réparer pour la recouvrir de sa couverture en soupirant. Je pense que les clients n'ont pas franchement apprécié. Oui, bha, non, pudeur et tout et tout.
Le parfum des bulles d'Ansem c'est fait ressentir encore une fois, mais en plus de cracher sa fumée colorée sur les clients, cette fois, il l'a aussi dirigé sur moi. En général, c'est que je devais faire attention au client qui rentrait cette fois. Il doit avoir vu quelque chose de différent. Je décide de l'écouter et de redresser ma tête du corps de Brithany pour observer la cliente au travers de mes lunettes grossissantes. Elle semble...Mh, avoir un très sérieux problème de proportion. Une grosse tête, un petit corps et des mollets énormes. Ah, non, ce sont les lunettes, il faut mieux que je les redresse au-dessus de ma tête. Elle regarde la boutique, mais pourtant, elle semble porter sur elle une sorte de...Je sais pas, on dirait qu'elle a peur d'un truc. Tiens, elle a entre ses mains une peluche que je ne reconnais pas, enfin, ni moi ni personne d'ailleurs. Dans un sens, c'est assez rassurant que ce ne soit pas un nouveau retour... Même si je ne serais jamais contre de revoir l'un de mes anciens amis...
- Euh...Tu t'es perdu ?
Ansem recrache à nouveau sa fumé arc-en-ciel vers moi et quand il fait ça, en général, c'est que j'ai oublié un truc.
- Ah oui ! Heureusement que t'es là Ansem pour me rappeler la politesse... Si je savais que t'étais pas le vrai, il faudrait me le rappeler !
Je le remercie d'un signe de tête et d'un sourire avant de retourner mon visage vers la jeune fille qui viens d'entrer.
- Euh, pardon, bienvenue dans mon pays Mademoiselle, je peux faire quelque chose ?
La journée commençait pourtant si bien à la base pour Kisa, avec seulement la matinée de cours sur comment nourrir certains bébés animaux. Ce genre de cours avait tendance à captiver notre petite tigresse qui ne pouvait s’empêcher d’avoir un petit rictus lorsque l’on parlait de jeunes félins tigrés, en étant elle-même une à part entière. Depuis qu’elle s’était « réveillée », et avait récupérer ses souvenirs enfouis, Kisa avait dans un premier temps eut très peur de la réaction de son entourage vis-à-vis de sa malédiction… Cependant, étant entourée de personnages parfois bien plus étrange qu’elle-même, l’acceptation de sa condition de maudite était bien plus facile à accepter ! Du moins, elle n’allait pas non plus se jeter dans les bras d’un homme quel qu’il soit certes, mais la crainte que l’on découvre sa véritable nature était amoindrie par cette population bien variée, pour laquelle la jeune fille avait une ouverture d’esprit impressionnante.
C’était bien pour cela que ce rictus à l’entente du nom commun « tigre » apparaissait sur le visage de notre féline, discret certes, mais présent. Qu’est-ce que la jeune fille aurait aimé que Hiro ou Tohru la voit ainsi, peut-être auraient-ils été fières qu’à sa manière la jeune fille grandissait, peut-être… Quoi qu’il en soit Kisa voulait leur montrer, et l’envie de les retrouver grandissait dans son petit cœur un peu seul. Mais bon, elle n’abandonnait pas les recherches et espérait bien pouvoir revoir leur visage incessamment sous peu.
Le midi arrivant après ce petit cours bien sympathique, Kisa rentra chez elle pour se préparer un déjeuner tout simple. La jeune fille était clairement loin du niveau de sa grande-sœur de cœur en ce qui concerne la cuisine certes, mais elle savait se débrouillait pour faire des petites choses simples et très raffinée ! Même si le goût n’égalait pas celui des plats de Tohru, l’apparence en revanche était toujours très soignée, mignon, un peu à l’image de notre petite d’ailleurs.
Ce midi-là, c’était une petite salade toute simple, avec un petit peu de poisson comme elle aimait tant. Et après ça, la jeune fille commença à s’installer devant la télévision le temps de digérer un peu, tout en serrant sa précieuse peluche en forme de tigre contre elle. Soudain, l’envie d’une pèche lui vint en tête, et se rappelant qui lui en restait, Kisa, gardant sa fidèle peluche dans la main, se dirigea vers sa petite cuisine ou une corbeille de fruit s’y trouvé. Mais… La maladresse certaine de notre petite lui joua des tours, et s’en vraiment comprendre comment, elle s’emmêla les pattes et chuta dans le sol de sa cuisine.
Réalisant qu’elle était au sol, et se frottant légèrement le bas du dos qui était un petit peu douloureux de par la chute, Kisa commença à se redresser se disant elle-même qu’elle était bien idiote par moment. Puis….
- Oh non….
Un coup d’œil vers sa précieuse peluche qui s’était déchirée au niveau de l’épaule dans la cascade. Kisa observa le tigre, et ses yeux commencèrent à s’humidifier. Le patte de la peluche pendait quelque peu, ne tenant que par pas grand-chose au reste du corps. Heureusement, la mousse ne semblait s’être échappait, Kisa ramassant les quelques morceaux qui étaient tombé au sol. Comment allait-elle faire… Les travaux manuels ce n’étaient franchement pas son truc, et de toute manière, elle n’avait même pas de quoi faire… L’idée d’appeler ses parents lui vint alors à l’esprit, mais la jeune fille ne voulait pas… Elle devait se dérouler toute seule ! Comme une grande ! Et n’embêter personne !
Soudain, alors que la tigresse faisait les cents pas dans son salon, une idée lui vint à l’esprit comme une illumination. Une amie de l’école lui avait déjà fait part d’une boutique que Kisa aurait apparemment beaucoup aimé ! Une jeune femme créée des jouets de toute sorte, et son magasin « Les Merveilles d’Alice » était apparemment un nid où les gens comme Kisa pouvaient y passer des heures.
Aussitôt, la jeune fille chercha l’emplacement sur Internet, et tomba sur l’Instagram de la Alice en question, et ne perdu pas beaucoup plus de temps. Habillée tout simplement avec un short et un pull un peu grand, Kisa ne prit pas vraiment le temps de se changer, manquant même d’oublier de prendre son sac à dos avant de partir… Faire réparer son tigre c’est bien, mais payer pour le faire se serait mieux tout de même.
Malgré son centre de l’orientation un peu médiocre, Kisa n’eut pas vraiment de mal à trouver la boutique qu’elle recherchait. En effet, rien que la devanture dépareillée du reste ! Le sourire de cette grosse tête de chat intrigua notre jeune fille qui eut alors des étoiles dans les yeux ! Elle aimait déjà cet endroit sans même y avoir mis une patte. Après quelques secondes dans les nuages, totalement obnubilée par ce matou, Kisa reprit ses esprits et s’avança vers les vitrines. Un sourire rougissant apparu sur son petit visage à la vue des magnifiques poupées avec lesquelles la tigresse aurait eu envie de jouer toute la journée. Pour sûr, Tohru aurait surement adorée les voir elle aussi !
Vint enfin le moment de passer par la porte, et d’entrée dans le monde merveilleux d’Alice…. Cette expression était bien faible en vue des yeux étoilée de Kisa qui observa partout autour d’elle. Malgré une certaine ambiance étrange, tous ces jouets, ces peluches, ces mouvements… Tout était fantastique pour notre jeune fille, qui malgré sa vingtaine d’année, était retombé dans ses dizaines d’années à partir du moment où elle avait posé un pied dans cette boutique.
Soudain, elle vit la propriétaire. Kisa resta quelque peu bouche-bée. Elle ne savait pas qu’est ce qui était le plus adorable, les poupées à l’entrée, ou cette jeune fille qui ressemblait à une poupée vivante avec ses petites joues à croquer. Ignorant l’âge d’Alice, il était impossible pour Kisa de le deviner, tellement que la créatrice de jouets semblait intemporelle ! Notre tigresse avait les joues rougissantes, la bouche légèrement ouverte devant cette jeune fille qu’elle trouva mignonne à souhait.
- Euh...Tu t'es perdu ? - Euh… Je….
Mais la timidité de Kisa lui joua un tour, et elle ne put continuer sa phrase, tandis que la responsable des lieux semblait discuter avec un jouet fumeur très original. Notre blondinette n’était pas du genre bavarde, et tout en penchant la tête légèrement sur le côté, toujours sa peluche estropiée dans les bras, Kisa était presque en admiration devant la facilité déconcertante à parler de son interlocutrice. Si seulement elle pouvait être aussi nature que la brunette…
- Euh, pardon, bienvenue dans mon pays Mademoiselle, je peux faire quelque chose ?
Cette question ramena Kisa sur le droit chemin, et sur le pourquoi de cette visite. Quelque peu rougissante de par toujours cette timidité persistante, notre tigresse baissa un peu les yeux vers sa peluche en commençant à vouloir expliquer le pourquoi de sa venue.
- Euh Bonjour… Je… En fait…
Kisa arrêta de serrer son tigre, et tendit doucement les mains vers Alice pour lui montrer les dégâts. La patte semblait s’être décousue d’avantage, surement à cause du trajet… Toute rougissante et un peu hésitante, avec sa voix douce et un peu basse, semblable à celle d’une enfant par moment.
- Je suis désolé de vous déranger mais… On m’a dit que… Vous pourriez peut-être… M’aider à le soigner…
Les yeux de Kisa brillèrent quelque peu alors, voir sa précieuse peluche dans cet état était compliquée pour elle, et la jeune fille espérait vraiment que Alice pourrait faire quelques chose. Surtout que avant ça, malgré la vieillesse du jouet, il ne semblait pas abimé pour un sous ! Sentant aussi bon qu’un jardin de fleurs, et le poil semblant presque brossée, oui… Kisa en prenait grand soin et cela se voyait !
- Je… J’y tiens beaucoup…
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Alice Borderland
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| Conte : Alice au pays des Merveilles | Dans le monde des contes, je suis : : LA Alice
Docteur La PelucheInterpréter les sentiments humains n'a jamais été mon fort. Enfin, peut-être que les choses seraient différentes si je connaissais mes interlocuteurs sur le bout des doigts, un peu comme avec tout mes compagnons de vie, mais c'est bien loin d'être le cas. Au mieux je suis seule et au pire mes interactions avec mes semblables sont beaucoup trop courte pour qu'il y est une accoutumance quelconque. C'est pas que je m'en plains, pas vraiment en fait, mais je suis souvent à côté de la plaque. J'observe la jeune fille qui était rentré dans mon atelier qui semblait un peu moins perdu que je le pensais au premier regard. En vrai, j'avais le sentiment qu'elle était totalement effrayée. Je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un œil derrière elle diriger sur la porte d'entrée. J'avais remarqué le tigre qu'elle tient entre ses mains, mais je dois avouer que la première chose qui m'a vraiment traversé l'esprit, c'était qu'elle était suivie, que quelqu'un l'embêtait et qu'elle était entré pour se réfugier ici. En vrai, il y a aussi le fait que je n'arrive pas a intégrer le fait qu'on puisse être timide avec moi.
- Euh… Je….
Ici chez moi et ça n'a jamais été aussi simple d'entamer des communication ici plutôt que nul part, surtout quand je ne connais pas les autres. Elle avait de la chance qui plus est. Même si je suis plutôt occuper et pressé de réparer Brithany, je ne suis pas dans un jour où les autres m'agace. Cela m'arrive même ici où je me contente tout simplement d'ignore les clients si je n'ai pas envie de parler. Pour elle, ça avait pas trop l'air d'être le cas, mais j'ai tout de même sacrément du mal à savoir ce qui peu la mettre dans un tel état. Avant qu'elle n'approche, je recouvre à nouveau notre idole de sa couverture bien qu'elle soit bientôt terminée. Il paraît qu'il faut toujours donner la prio' au client. C'est assez rare qu'Ansem ou les autres attire mon attention sur les personnes qui rentrent ici. Curieusement, même s'ils ne sont pas vivants à proprement parler, ils sont bien plus doués que moi pour comprendre les êtres humains...Enfin, tant qu'il y a quelqu'un pour le faire a ma place, tout va bien non ?
- Euh Bonjour… Je… En fait…
Dans un sens, c'est vrai qu'elle me faisait penser à une petite môme qui allait chercher le pain a la boulangerie du coin toute seule pour la première fois sans sa mère. Pourtant je la trouvais quand même un peu trop grande pour en être là. Enfin, après tout, pourquoi pas ? J'ai toujours été mauvaise juge et j'avoue que c'est pas vraiment mon passe-temps favori de le faire ou de traduire ce que les gens tentent de me dire. J'aime bien quand ça va droit au but mais bon, ça c'est souvent parce que je me plante souvent de case, mais c'est autre chose ça vous me direz. Alors qu'elle arrive enfin a faire le reste du chemin, elle dévoile devant moi son animal en peluche dans son intégralité, et la, tout fait absolument sens. Pendant qu'elle essayer de m'expliquer sa venue, je me suis penché légèrement penché par dessus mon comptoir pour l'observer avec un peu plus d'attention.
- Je suis désolé de vous déranger mais… On m’a dit que… Vous pourriez peut-être… M’aider à le soigner…
De toute évidence, la peluche ne venait pas d'ici, mais bon ça, il ne m'a pas fallu BAC+2 pour m'en rendre compte. Qu'il soit d'ici ou pas, ce petit animal en peluche était la prunelle de ses yeux et si je ne faisais pas encore dans la réparation, j'aurais sûrement ne pas refuser de lui venir en aide. Celui-là n'avait pas eu la chance de prendre vie entre mes doigts, mais je connais très bien les jouets et les relations qu'on peut avoir avec eux. J'ai levé mes yeux vers la fille une autre fois, et tout devient d'avantage plus limpide. Qu'il soit d'ici ou pas, ce petit animal en peluche était la prunelle de ses yeux et si je ne faisais pas encore dans la réparation, j'aurais sûrement ne pas refuser de lui venir en aide. J'ai tendu mes mains vers lui pour le lui prendre des mains avec délicatesse pour le poser sur le comptoir et l'examiner cette fois dans tout son ensemble.
- Je… J’y tiens beaucoup…
L'animal était très vieux et je pense qu'il a accompagné la jeune fille tout au long de sa propre existence. Elle en prenait bel et bien un grand soin. Il n'y avait pas une tâche, pas un seul endroit de son pelage qui est troué si ce n'est la patte qui avait connue un très malheureux accident. La mousse était aussi très parlante pour trahir l'âge de l'animal. Elle n'était plus aussi compacte et douce qu'à ses premiers jours. Elle était aussi plus distendue par les calins répéter de sa propriétaire. Il était tant de m'intéresser maintenant la problème en lui-même et très vite, j'ai bien vue que c'était rien de méchant et rien de très compliqué à reprendre. La première chose a faire avant tout, c'est de relever mes yeux sur elle et de la rassurer avant toute chose.
- Bon, euh, déjà, il me dit qu'il faut pas que tu t'en fasse, il n'a pas mal.
Les jouets ne ressentent pas la douleur, pas celle-là du moins. Ils souffrent avant tout de solitude et de négligence. Sans avoir quelqu'un qui s'occupe d'eux, ou qu'il puisse eux même s'occuper de ceux à qui ils sont rattachés, ils n'ont pas grande autre raison d'exister et lui, il ne souffrait pas vraiment de ça, c'était une évidence. Il y avait un autre point aussi qui allait sûrement la rassurer, ou plutôt la déculpabiliser sans aucun doute. - C'est la couture qui a lâcher et c'est pas vraiment surprenant. C'est comme nous autres, quand on est vieux, on deviens fripé et plus fragile; l'avantage avec les peluche c'est qu'il sont plus facile a retaper quand ils sont vieux et très bien soigné comme celui là que nous autres. En bref, ça va me prendre juste un bon quart d'heure et il serait sur pied en un rien de temps.
Je redresse une nouvelle fois mes yeux vers elle pour étirer un petit sourire-grimace entre le désir de vouloir être un poil rassurant et un poil polit avant de prendre le chemin de l'arrière-boutique pour aller chercher ce qu'il me fallait. J'ai d'abord pris un peu de rembourrage a peluche pour le rajouter a la patte de Tigrou, quelques bobines de fil orangé de teinte différente pour regarder sur place celui qui conviendrais le mieux pour que la couture reste invisible et une aiguille bien évidemment. Je suis revenue très rapidement auprès du tigre pour commencer à essayer les différentes teintes de couleur sur son pelage.
- C'est franchement pas dramatique, ça arrive souvent...
Deux visages enfantins dans une boutique remplie de jouets et peluches en tout genre. Une personne extérieure n’aurait pu dire sans entendre la discussion des deux jeunes filles, s’il s’agissait de deux adolescentes dans un magasin atypique, ou bien deux jeunes adultes qui parlaient sérieusement… Du moins, c’était sérieux pour ces deux-là. Malgré que l’asiatique paraissait plus jeune que la blondinette, l’attitude de la première semblait plus mature que la seconde, ramenant les compteurs à zéro de savoir si l’une des deux était officiellement plus âgée que l’autre… Mais bon, pour les concernées cela ne semblait pas être une question qu’elles se posaient.
« Bon, euh, déjà, il me dit qu'il faut pas que tu t'en fasse, il n'a pas mal. »
Kisa n’avait pas fait attention au tutoiement de son interlocutrice, pour dire vrai, l’éducation de la tigresse l’empêchait de tutoyer qui que ce soit qu’elle ne connaissait pas peu importe l’âge. A contrario, il lui était très étrange de se faire vouvoyer, et ne faisait pas attention lorsque l’on ne le faisait pas. Surement car cela la mettait bien plus à l’aise.
Alice avait observé un peu l’animal en peluche, et les mots qu’elle prononça eurent un effet immédiat sur notre petite blondinette. La manière de parler de son interlocutrice l’attendrit immédiatement sans vraiment que Kisa ne s’en rende compte, son visage très inquiet se transformant peu à peu à une petite mine rosée, attentive au moindre fait et geste de sa sauveuse du jour. La timidité qu’elle ressentait envers son aînée commençait un peu à s’estomper, et cela se lisait sur les pommettes de notre tigresse.
" C'est la couture qui a lâché et s'est pas vraiment surprenant. C'est comme nous autres, quand on est vieux, on devient fripé et plus fragile ; l'avantage avec les peluches c'est qu'ils sont plus facile à retaper quand ils sont vieux et très bien soigné comme celui-là que nous autres. En bref, ça va me prendre juste un bon quart d'heure et il serait sur pied en un rien de temps."
Kisa ne ratât pas une miette de l’explication d’Alice, elle était complète et très réconfortante aux oreilles de notre jeune fille, qui commença même à avoir un petit sourire léger apparaitre sur le visage, autant ravie qu’impressionnée pour dire vraie… Elle aurait beaucoup aimé arriver à parler autant à une inconnue, et de manière aussi simple, sans hésitation, avec une légèreté agréable et limite attendrissante. Oui, Kisa regardait Alice avec des yeux pétillants, la trouvant de plus en plus impressionnante, autant dans sa manière d’être que de ses connaissances. Un quart d’heure ? Ce n’était rien, Kisa aurait surement mit toute une après-midi pour finalement réaliser une couture médiocre qui n’aurait était ni jolie ni solide, elle aurait même put aggraver le cas de son fidèle ami à poils… Voir quelqu’un aussi manuel, ne pouvait empêcher Kisa de penser à sa grande sœur Tohru, qui savait très bien se servir de ses mains également. Le petit sourire de la tigresse fut ainsi un peu plus visible, tout comme l’éclaircissement de son visage d’une petite lumière douce et délicate.
- Je… Je vois… Je vous remercie.
Alice partit quelques instants, surement récupérer de quoi remettre sur pied le malade du jour. Durant ce laps de temps, Kisa se tourna délicatement vers le reste de la boutique, et admira toutes les magnifiques créations qui se trouvaient dans ce lieu. Ce dernier devenait peu à peu magique aux yeux d’enfant de notre tigresse ! Son amie avait bien raison, elle adorait cet endroit ! Et clairement, Kisa aurait aimé le connaitre plus tôt pour le visiter de long en large et en travers, à la découverte de toutes les à la fois mignonne et étranges créatures peuplant ce pays fascinant. Il y en avait de beaucoup de couleurs, mais toujours dans une harmonie certaine, mélangeant ainsi mystère et adorable.
« C'est franchement pas dramatique, ça arrive souvent... »
Le retour d’Alice attira l’attention de Kisa qui regarda son interlocutrice avec ce qu’il fallait pour réparer son fidèle tigrou. L’asiatique continuait de rassurer Kisa, et cela fonctionnait, la timidité de notre blondinette continuant de partir en fumée, et le rayonnement de son visage délicat s’illuminant davantage également.
- Je… Je vous remercie beaucoup c’est très gentils à vous.
Un sourire un peu plus prononcé et chaleureux accompagnait ces remerciements totalement sincères, et venant du cœur. Kisa était polie certes, mais n’était pas du genre non plus à en faire trop quand elle n’en pensait pas un mot. Si elle s’excusait c’était car elle le voulait, tout comme quand elle remerciait. Et là, Kisa remerciait Alice autant pour son travail que pour son attention à son égard. La majorité des adultes aurait récupéré violemment le tigre, et aurait demandé à Kisa de revenir une semaine ou une dizaine de jours plus tard, sans la moindre émotion, se fichant que ce jouet est une quelconque importance pour sa propriétaire... Mais ici non, avec Alice c'était tout l'inverse, et jamais Kisa n'aurait pu imaginer une telle chose ! C'était totalement au delà de ses espérances à tout point de vue !
- Je voulais vous dire…
Le regard de Kisa se perdit à nouveau dans les créations d’Alice, ses yeux bien trop attirés par toutes les merveilles qui l'entourée pour ne pas pouvoir continuer de les observer, et de graver ces images dans sa mémoire. La tigresse était comme hypnotisée par cet univers attirant, totalement dans son style : Un véritablement monde pour les enfants. Elle ne voulait rien rater, et surtout rien n'oublier, comme une cassette de dessin-animé que l'on pouvait regarder encore et encore sans jamais réussir à s'en lasser. Oui c'était sa nouvelle série animées à elle, un monde merveilleux créer par une jeune fille talentueuse et adorable à souhait.
- Je trouve vos créations… Vraiment… Magnifiques et adorables… Vous êtes… euh… Impressionnantes…
Kisa avait les joues bien rosées par sa timidité, mais aussi quelque peu gênée de faire un compliment à une inconnue comme ça… Mais c’était ce qu’elle pensait, et il lui était totalement impossible de ne pas féliciter la créatrice de ces beaux jouets. Surtout que plus elle les regardait, plus Kisa avait l’impression qu’ils étaient réelles, comme si à tout moment une des peluches ou des poupées pouvait venir lui taper la causette, blablatant de la pluie ou du beau temps, ou encore d’un de ses amis qui l’aurait fait tomber d’une étagère pour rigoler ou lui piquer la place. C’était un phénomène étrange certes, mais surtout fascinant ! Alice était douée oui, même très douée ! Car donner cette sensation de vie, cette sensation d’âme à un jouet ou un peluche n’était pas quelque chose d’aisée ! Pour quelqu’un comme Kisa qui avait toujours remplis sa chambre de peluches en tout genre, elle n’avait encore jamais vu quelqu’un réussir à un tel exploit ! Et les étoiles dans les yeux de Kisa montrait parfaitement à quel point elle voulait profiter à fond de cet endroit !
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La journée commençait pourtant si bien à la base pour Kisa, avec seulement la matinée de cours sur comment nourrir certains bébés animaux. Ce genre de cours avait tendance à captiver notre petite tigresse qui ne pouvait s’empêcher d’avoir un petit rictus lorsque l’on parlait de jeunes félins tigrés, en étant elle-même une à part entière. Depuis qu’elle s’était « réveillée », et avait récupérer ses souvenirs enfouis, Kisa avait dans un premier temps eut très peur de la réaction de son entourage vis-à-vis de sa malédiction… Cependant, étant entourée de personnages parfois bien plus étrange qu’elle-même, l’acceptation de sa condition de maudite était bien plus facile à accepter ! Du moins, elle n’allait pas non plus se jeter dans les bras d’un homme quel qu’il soit certes, mais la crainte que l’on découvre sa véritable nature était amoindrie par cette population bien variée, pour laquelle la jeune fille avait une ouverture d’esprit impressionnante. 
