« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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| Conte : Hazbin Hotel ♦ Black Butler | Dans le monde des contes, je suis : : Alastor ♦ Undertaker
Sometimes, I forget myselfCharlie x Undertaker ???Les erreurs s'enchainaient et il ne fallait pas être idiot, en tant que démon, pour voir lorsqu'une identité était usurpée. Pourtant physiquement, rien ne changeait - le regard tout au plus, l'attitude certainement ! Mais il demeurait le même, dans sa carrure, ses traits et ses gênes. Quelque chose clochait, oui mais quoi ? Voyant Lucifer flairer l'erreur, Undertaker ne put s'empêcher de le guider en sous-entendus alors qu'il venait de promettre à Charlie de jouer le rôle du radio démon. Il n'était pas très bon en imitation.
C'était la mère qui poussa ses soupçons un peu plus loin et conduisit les trois jeunes gens dans le monde qu'elle régissait - fut un temps c'était davantage le cas. Aujourd'hui, ce monde était livré à lui-même, les démons qui l'habitaient vivaient sur Terre. Il n'y avait plus rien à faire - du moins pour l'instant ! Mais Alastor avait des projets... Undertaker les connaissait et il savait, donc, qu'attirer l'attention sur les Magne n'était pas véritablement une bonne idée. Gardant contenance, il sourit en observant les alentours comme l'aurait pu faire Alastor. Charlie posait les bonnes questions à sa place et cela jusqu'à ce que ses parents finissent par disparaître avec leurs soupçons. Il rit alors.
"Si je m'étais attendu à ça... !"
C'était une situation curieuse mais intéressante. Alastor grondait à l'intérieur de n'avoir prise sur rien et Charlie, quant à elle, cherchait tout naturellement des réponses au phénomène. Comment le shinigami pouvait-il encore jouer un jeu alors qu'il ne niait même plus ne pas être son alter ego ? Pauvre enfant, ne méritait-elle pas de savoir qu'il y en avait deux ? Cela fait si longtemps que cela dure...
Undertaker se posa face à la jeune fille.
"Tu attends des réponses, c'est tout à fait normal. Ce n'était pas à moi de te les donner initialement mais je pense que maintenant je n'ai plus vraiment le choix. Laisse-moi donc me présenter : Je su-"
Il frissonna subitement, ressentant un changement s'opérer à l'intérieur de lui. Sa main l'attrapa par le cou et Undertaker partit en arrière, tout d'abord surpris puis affichant un sourire amusé la seconde qui suivie. La poigne resserrait son étreinte, il ne réussissait pas à s'en dégager et ça le faisait rire comme jamais.
"Malgré tout ce qu'elle a appris, tu comptes encore lui mentir ? Si ça ce n'est pas du désespoir, je ne vois pas ce que - Sa gorge se nouait, il n'arrivait plus à respirer, c'en devenait de moins en moins supportable. Lâ-... Che-moi... T-Tu t... E fais du mal-... À toi... aussi..." Articulait-il entre deux rires étouffés. Les larmes commençaient à lui monter aux yeux au fur et à mesure que la respiration lui manquait.
Il comprit soudain ce qui était en train de se profiler.
Amenant son autre main à son bras, il engagea une solution radicale qui n'allait plaire à aucun des occupants du corps. Trancher le membre qui l'étranglait avant qu'il ne l'ait complètement. Ses doigts rassemblés comme une lame aiguisée, il traversa son bras dans une coupure nette et celui-ci, alors, inerte, tomba au sol. Undertaker aussi, essoufflé, se laissa tomber sur les genoux. Il devait attendre que sa vision s'éclaircisse et que le sang remonte petit à petit jusqu'à son cerveau.
"Alastor, Seigneur du district de la Colère des Enfers... Tu souhaitais me faire perdre connaissance pour qu'au réveil du corps, ce soit toi qui reprenne le dessus, n'est-ce pas ? Le plan n'est pas idiot dans sa forme, mais comme tu es aveuglé par cette émotion si négative que tu penses contrôler, tu n'as même pas fait attention à tes limites. Il monta sa dernière main jusqu'à son cou, violet par la pression et rougi des brûlures qui craquelaient sa peau. Si je n'avais rien fait, nous serions morts toi et moi."
Fixant le sol jusqu'à complètement reprendre ses esprits, Undertaker finit par remonter le regard sur la témoin. Il lui afficha un sourire douloureux, dévoila de ses larmes chaudes qui avait coulé précédemment sous le manque d'oxygène une couleur plus rougeâtre qu'il n'essuya pas sur ses joues.
Let me teach you how to handle all the sadness in your soul.
Charlie ϟ Alastor.
Le faux Alastor ouvrit enfin la bouche. Bien qu'il ait été réticent à m’expliquer la vérité, il comprenait qu'il était maintenant au pied du mur. Il n'avait d'autres choix que de m'expliquer la vérité que de se présenter à moi correctement. J'allais enfin comprendre, j'allais enfin connaître la vérité. Et ça grâce à mes parents... Je pouvais les critiquer autant que je le voulais, mais ils savaient définitivement y faire pour obliger les gens à dire la vérité. J'étais amoureuse d'un homme et je n'avais jamais compris que quelque chose clochait avec lui mais mes parents eux débarquaient de nulle part et comprenaient tout dans l'immédiat. Je me sentais bête. Mais je ne pouvais pas me morfondre, pas maintenant, pas alors que j'étais à deux doigts de recoller toutes les pièces du puzzle.
Soudain, le faux Alastor s'arrêta de parler. Pas par choix, visiblement. Il sembla comme tiquer. je fronçais les sourcils alors que je vis sa main monter jusqu'à son cou. Il s'empoigna d'une violence inouîe et commença à se battre contre l'un de ses propres membres. Je regardais la scène, horrifiée, ne sachant pas comment réagir. Je ne voulais pas utiliser mes pouvoirs, j'avais tellement peur de blesser Alastor... Le faux Alastor se défendait du mieux qu'il le pouvait, mais sa main ne le lâchait pas pour autant... Alastor essayait-il de s'étrangler lui-même ? Était-ce là un moyen désespéré de reprendre contrôle de son corps ? D'un côté je voulais que ce soit le cas je voulais retrouver l'homme que j'aimais mais de l'autre... Je n'arrivais pas à croire que Alastor se donne tant de mal pour me cacher la vérité. Comme l'autre conscience dans le corps d'Al l'avait dit, j'en avais déjà appris trop, c'était trop tard pour empêcher quoi que ce soit. Qu'il reprenne contrôle de son corps ou pas, il ne pourrait pas me cacher la vérité. Je ne pouvais pas croire qu'il était capable d'aller aussi loin, c'est à dire de mettre sa vie en danger délibérément juste pour cela ? Je le connaissais, certes, et je savais à quel point il devait être enragé d'être passé simple spectateur de sa propre vie mais... essayer de s'étrangler pour se faire perdre connaissance n'était clairement pas le bon remède.
-Alastor, arrête !! Lâche-le, tu sais autant que moi que ça ne sert à rien ! Je connaitrais la vérité que tu m'as caché dans tous les cas, alors pourquoi vouloir retarder l'inévitable ? Tu te blesses autant que tu le blesses ! Je m'approchais de Alastor, ne sachant pas quoi faire de plus que d'essayer le convaincre... Je savais qu'il m'entendait. Comment peux-tu dire m'aimer et me cacher toute une part de toi ? Fais le bon choix, je t'en prie, et laisse-le m'expliquer... Fais passer ton cœur avant le reste. Juste pour cette fois...
Mais rien ne changea. J'avais l'impression de parler à un mur. C'est alors que le faux Alastor tenta une dernière action, complètement désespérée. Il rassembla ses doigts en une lame, et sans hésiter trancha le bras qui l'attaquait d'une coupure nette. Je voulus crier mais rien ne semblait sortir de ma bouche. Je regardais juste la scène avec les yeux écarquillés, observant le faux Alastor se relever, visiblement content de lui et que son acte ait fonctionné comme il l'espérait. Il reprit doucement sa respiration et reprit la parole pour insulter Alastor. Je... Je regardais les gouttes de sang couler de son bras fraichement coupé, les regardant toucher le sol de façon monotone. Je ne savais pas quoi faire, comment réagir. Je ne pouvais que rester là debout à me demander comment nous avions pu en arriver là. Il y a quelques heures à peine nous étions heureux sur scène à chanter le sourire aux lèvres et profiter de notre premier rendez-vous ensemble. Et maintenant... De la douleur, encore et toujours. Elle nous suivait partout. Dés le moment où j'avais l'impression que ma vie prenait un nouveau tournant, que notre relation était illuminée par un soleil éternel, un nuage apparaissait, laissant le tonnerre gronder à ses côtés. Les mensonges, les blessures, le sang. Pouvions-nous seulement vivre sans que le destin ne veuille toujours s'en prendre à nous ? Je relevais les yeux et les planta dans ceux du faux Alastor. Je ne souriais pas, je n'étais pas en colère. Mon visage ne montrait aucun sentiment. Je comprenais pourquoi il avait fait cela, et bien que cela n'avait pas dû être un choix facile, c'était peut-être celui qui avait sauvé sa vie et de celle de l'homme que j'aimais. Mais je ne pouvais pas le voir comme ça, souffrant ainsi. Je pouvais l'imaginer à l'intérieur du corps, enragé à trouver n'importe quel moyen pour prendre contrôle de son corps. Si seulement il m'en avait parlé plus tôt...
-Tu as fais le bon choix. C'était ça ou la mort alors... merci. Je ne peux pas croire qu'il soit capable de se blesser à tel point simplement pour me cacher la vérité... Je fis apparaître un kit de bandage dans mes mains. Je peux ? demandais-je en indiquant sa blessure au bras qui dégoulinait de sang.
Ce n'était pas vraiment une question, je devais bien l'avouer. Heureusement, il se laissa faire et je pus m'occuper de sa blessure sans soucis. Je ne pouvais pas faire repousser son bras mais je pouvais tout faire pour éviter que les choses s'empirent. Je faisais cela de façon machinale, ne réfléchissant pas vraiment à mes différents mouvements. J'avais l'habitude de soigner les autres, donc je savais très bien comment m'y prendre. J'étais plus concentrée à trouver un moyen pour que le faux Alastor me dise la vérité. Je ne pouvais pas lui redemander d'essayer, et de devoir se couper un second bras. il fallait donc que j'agisse plus... sournoisement. Comme mes parents le voulaient. Je lâchais un petit soupir réfléchissant à qu'est qu'ici pourrait me servir à faire sortir la vérité. L'idée de la torture me vint en premier, mais en pluq que ce soit une pratique bien trop violente pour que je la tolère ou encore pire, que je la pratique, je me disais aussi, en me rappelant que Alastor était capable de se tuer juste pour ne pas me dire la vérité, que ce ne serait vraiment pas efficace. Je rejetais alors rapidement l'idée. C'est alors que je me souvins d'une bête à laquelle mes parents avaient souvent recours. Une sorte de pieuvre enflammée que l'on en trouvait qu'en Enfer. Elles vivaient dans les différents fleuves que l'on trouvait ici, tournant autour des âmes. Si on la posait sur le crâne de quelqu'un, celle-ci prenait le contrôle de son cerveau afin de "désactiver" la partie qui nous laissait mentir, l'obligeant ainsi à dire toute la vérité, même celle que l'on ne voulait pas entendre. Elle ne se détacherait qu'une fois que celle-ci serait complètement révélée. Cela serait un bon moyen de comprendre ce qu'il se passait avec Alastor. Cependant, c'était aussi extrêmement dangereux... Ces pieuvres se nourrissaient de la force vitale de leurs victimes et plus il y avait de choses qui devaient être relevés, plus elles pouvaient se nourrir pouvant parfois mener à la mort. Je réfléchis, continuant à bander le bras de Alastor, et comprit que je n'avais pas le choix. Je ne voulais pas être bloqué ici, avec quelqu'un vivant dans le corps de celui que j'aimais. Je devais découvrir la vérité. J'étais la princesse des Enfers, je saurais me débrouiller. Ce n'était pas une pieuvre qui me faisait peur. Je finis le bandage et fit disparaître le kit puis reprit la parole.
-Et voilà ! Je pense qu'il vaut mieux que tu gardes qui tu es pour toi, pour l'instant pas besoin de te couper un second bras... Je trouverais un autre moyen pour nous faire sortir d'ici. Mais tant qu'à être ici, peut-être que tu souhaiterais une rapide visite ?
DESIGN ϟ VOCIVUS // IMAGE BY VOCIVUS
Alastor J. Reedio
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Sometimes, I forget myselfCharlie x Undertaker ???Quel idiot... Ils pensaient l'un de l'autre. La situation actuelle était assez pathétique pour le penser car, genoux à terre, un bras décroché gisant au sol, un cou bleuté de violences faites à eux-mêmes et deux esprits dissipés par manque d'oxygène, Alastor comme Undertaker avaient fait des dégâts sur leur propre corps et prouvaient, encore une fois, à quel point la cohabitation était difficile. Impossible. Malgré toutes les tentatives du démon, c'était encore l'alter ego qui demeurait dans la lumière. Mal en point, mais toujours présent. À dire vrai, rien n'aurait empêché à celui-ci de se laisser assommer par Alastor, de perdre connaissance pour que celui-ci retrouve ses droits et s'explique face à Charlie. Mais l'aurait-il seulement fait ? Non, bien sûr que non. Le shinigami savait comme le démon s'entêtait à mentir par fierté et contrôle. Il aurait souris à la jeune femme, il lui aurait dit que tout allait bien et que cette chose qui habitait son corps à l'heure actuelle ne saurait plus être qu'un vilain souvenir dans quelques temps. Il ne se serait jamais permis une totale honnêteté car ce serait assumer des erreurs du passé et énormément de mensonges. Comment construire une relation sur ses bases ?
Du côté d'Undertaker, cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti passer aussi près de la mort, chose ironique lorsqu'il y avait été plongé dans un autre monde. Il reprenait peu à peu ses esprits et Charlie osa s'approcher pour observer son état. Elle n'était pas une mauvaise personne malgré le titre qui lui était adressé. Pour sûr que ça finirait par lui causer beaucoup de problèmes à l'échelle du vivant comme à l'échelle des morts. Elle avait tendu une trousse de secours et demandait la permission de soigner le blessé pour qui il fut impossible de ne pas laisser échapper un rire. Il hocha la tête de haut en bas et observa en silence les soins qui lui étaient donnés. Il remarquait par ailleurs les tentatives pour la jeune femme de se frayer une voie jusqu'à la vérité qu'elle cherchait. À sa reprise de paroles, il supposait qu'elle en avait trouvé un mais ne devina pas lequel.
"Une visite ? Répéta-t-il à lui-même, un regard surpris levé vers la maîtresse des lieux. Un sourire apparut et doucement, Undertaker attrapa le bras qui lui manquait et se redressa avec. Je te fais confiance, princesse. Ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. Tes parents m'ont sous leur coupe après tout."
Quel piteux état. N'avoir qu'un bras était une sensation étrange et familière dont il aurait préféré se passer.
"Je garde ça au cas où. Il doit bien y avoir quelqu'un à Storybrooke qui saura me le remettre... Ce qui n'est pas ton cas, j'imagine. Sinon, tu l'aurais déjà fait. Il ferma les yeux d'un soupir soulagé (on ne sait pas pourquoi). Bien, je te suis."
Le shinigami invita Charlie à prendre les devants et s'engageait à lui emboîter le pas. Tout promettait de se passer dans le calme et la diplomatie si nous laissions de côté les dissonances internes de l'amputé. Habituellement, l'esprit de celui-ci n'était jamais tranquille, toujours agité par la cohabitation des deux âmes en mouvement. Faire taire les voix, c'était les ignorer. À cet instant, pourtant, Undertaker dut s'y concentrer pour y retrouver un signe de vie. Le silence résonnait comme une alerte inquiétante.
"La totalité des proches d'Alastor ont déjà pu parler avec moi sans même qu'ils ne s'en rendent compte. Toute la subtilité de cette malédiction, si nous pouvons appelé ça ainsi, qui nous relie est qu'elle est imperceptible de l'extérieur. Un corps. Deux vies. Nous-mêmes avons du mal, encore, à contrôler les relèves. Il rit. C'est surtout Alastor qui a du mal à me contrôler - moi. Je ne remonte que très peu à la surface et il peut arriver que je disparaisse sans même prévenir d'une seconde à l'autre. Il posa un silence, le même qui le pèse dans sa tête. Je ne pourrais pas te prévenir s'il advient que la lumière me soit retirée et qu'il reprenne le dessus. Lui non plus, pourrait ne pas te le prévenir."
Il ne fixait rien de précis, seulement l'horizon, trop concentré à cerner ce que pouvait prévoir le démon à l'heure actuel.
"Il me paraît important que tu le saches." ️ 2981 12289 0
Charlie Magne
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I may not be wise
And I won't save the day
But look in my eyes
And know I'll always stay
And I won't run away
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Charlie ϟ Alastor.
Heureusement, je n'eus pas à forcer la main du faux Alastor pour qu'il me suive. Une simple "visite" des Enfers, comment pouvait-il refuser en même temps ? Je n'avais aucune idée s'il avait compris ce que j'avais en tête, tellement il semblait compliqué à déchiffrer, mais cela m'importait peu. Il voulait me dire la vérité de toute façon, alors pourquoi m'empêcherait-il de mener mon plan à bien ? La seule personne que je devais tromper était Alastor, étant le seul à ne pas vouloir être honnête. Tromper la personne qui me connaissait le mieux semblait compliqué, mais heureusement il n'avait pas le contrôle de son corps, ce qui me laissait le temps de trouver la vérité avec quelqu'un d'un peu plus coopératif. Une fois que j'avais vérifié qu'il avait bien pris avec lui son second bras, au cas où quelqu'un puisse le réparer lors de notre retour à Storybrooke, ce dont j'étais sûr tant cette ville était remplie de personnes capables du meilleur comme du pire, j'entamais la marche. Je me demandais si je devais me mettre à expliquer un peu les alentours, pour faire passer cela comme une véritable visite alors que j'essayais simplement de trouver la rive la plus proche, mais le faux Alastor m'en empêcha. Il essaya de m'expliquer un peu ce qu'il se passait entre Alastor et lui, tout en restant particulièrement vague, sûrement pour ne pas réveiller le subconscient d'Alastor et éviter de perdre un second bras. J'étais particulièrement reconnaissante qu'il continue d'essayer à partager ce qu'il se passait, malgré toute la douleur qu'il avait dû ressentir la première fois qu'il avait essayé. Deux personnes dans le même corps... Je ne pouvais pas imaginer comment on pouvait vivre de cette façon... Le constant stress que quelqu'un s'empare de ton corps, que tu ne sois plus en contrôle... Comment Alastor avait-il pu me cacher cela ? J'avais l'impression que l'autre personne dans le corps d'Al était bien plus effacé que ce dernier, heureusement. Mais ce qu'il me disait... Cela voulait-il dire que j'avais déjà rencontré cet homme ? Et... aurais-je déjà partagé des moments que je chérissais avec lui en pensant que c'était Alastor ? Se faisait-il souvent passer pour lui ? J'étais complètement perdue... Il ne semblait pas méchant et voulait même m'aider à comprendre, mais la simple idée qu'il ait pu me voler ces moments avec Alastor me terrifiait... J'avais l'impression d'avoir construit une véritable relation avec lui, et maintenant je me rendais compte que celle-ci pouvait être basée sur le mensonge... Il fallait que je lui demande.
-Je crois comprendre... Et, nous sommes nous déjà rencontrés avant aujourd'hui ? Je veux dire... avons-nous passé du temps ensemble sans que je le sache, comme vous le mentionner ? Vous êtes vous fais passé par Alastor ? J'avais pris un ton accusateur sans même m'en rendre compte. Quand ce fut le cas, je repris un ton plus doux, et reprit. Merci d'essayer de m'expliquer tout cela, je vous en suis reconnaissante. Comme vous le dites si bien, je sais qu'Alastor ne le fera pas... C'est dommage, et j'aimerais ne pas y croire car je préférais que notre relation ne soit pas enfouie sous ses mensonges, mais je sais que vous avez raison. Il ne veut pas que je connaisse la vérité. Je ne sais pas pourquoi, et je ne sais pas si j'ai envie de le savoir... Sa réponse ne saura que me blesser, j'en suis sûre.
Je savais que j'étais assez agressive dans mes paroles, bien plus que je le serais à l'habitude mais je me disais que Alastor pouvait m'entendre, au moins inconsciemment et qu'il comprendrait à quel point ses actions me blessaient. Il ne pouvait pas dire qu'il m'aimait et ne pas partager quelque chose d'aussi important qu'une seconde entité qui vivait dans son corps. Une relation se fondait sur une confiance réciproque... Comment pouvais-je avoir confiance en quelqu'un qui me mentait constamment ? J'aimais Alastor, vraiment mais... Je ne le comprenais pour autant. Vaggie m'avait pourtant prévenu : tomber amoureux de lui n'allait que me faire souffrir, rien de plus et pour l'instant... je ne pouvais que lui donner raison. Continuant à marcher dans mes pensées, je finis par me retourner à nouveau vers le faux Alastor.
-Et, n'est-il pas possible de vous séparer ? Que Alastor garde ce corps et que l'on transfère votre conscience dans un autre corps ? Vous pourrez tous les deux vivre sans avoir à vous soucier l'un de l'autre, sans avoir à partager un corps ! Je suis sûr que c'est possible avec toutes les personnes que l'on peut trouver à Storybrooke et dans le monde des contes. Je pourrais faire quelques recherches en rentrant...
Nous continuâmes à marcher quelques minutes, et je finis par apercevoir un des fleuves coulant à l'intérieur du domaine de mes parents. Parfait, enfin nous y étions. Je continus à marcher jusqu'à celui-ci, comme si de rien n'était puis arrivé à sa hauteur, je repris mon rôle de guide touristique.
-Voici le Cocyte, l'un des fleuves des Enfers. Celui-ci est alimenté par les larmes des âmes torturés. Il y en a tellement qu'il se retrouve à déborder bien trop souvent à mon goût... Mais selon la légende, le jour où il sera complètement à sec annoncera la fin des Enfers tels qu'on les connaît alors, même moi ne souhaite pas arrêter de l'alimenter... Je me mis accroupi, pour regarder de plus près les créatures qui se trouvaient à l'intérieur du fleuve. De nombreuses créatures mythologiques vivent dans les fleuves du Styx. Tiens, par exemple... Je fis ce qui était absolument déconseillé à toutes personnes qui 'était pas un démon : je plongeais ma main dans le fleuve, attrapa la pieuvre que je cherchais et la ressortit. Celle-ci s'enflamma automatiquement, visiblement pas ravie que je la dérange dans ses activités. Heureusement que j'étais complètement insensible au feu. Je me relevais et reposa les yeux sur celui qui m'accompagnait, l'air toute excitée. -Voici Octy ! C'est une pieuvre enflammée, n'est-elle pas fascinante ? C'est une copine, ne t'en fais pas, elle ne va te faire aucun mal. Enfin, évite de la toucher, elle risque de te brûler.
Je vis les tentacules de la pieuvre s'agiter... Je ne parlais pas couramment la pieuvre enflammée mais je savais très bien qu'elles faisaient cela quand elles sentaient des mensonges qui n'attendaient qu'elles pour être révélés. Je ne savais pas si elle s'excitait pour les miens ou ceux d'Alastor mais, je n'avais pas le temps de savoir. Il était temps de passer à l'action. Sans attendre, je sautais et plaça la pieuvre sur le crâne du corps d'Alastor. Ce ne fut pas compliqué, la pieuvre s'y attacha trop rapidement, sentant tous les mensonges qui s'y cachait. Fort heureusement, elle s'était éteinte, bien trop ravie de pouvoir se nourrir... Mais il n'y avait pas de temps à perdre, je ne pouvais pas laisser la pieuvre aspirer toute la force vitale d'Alastor et de son autre entité.
-Cette pieuvre est un véritable détecteur de mensonges. Mieux que ça, elle a déjà dû désactivé la partie de ton cerveau qui te permet de mentir. Elle ne se détachera pas tant que tu ne m'auras pas expliqué toute la vérité, peu importe ce que toi ou Alastor fera pour l'en empêcher. Plus tu mettras du temps à répondre et plus la pieuvre t'aspirera ta force vitale, alors je te conseille d'éviter de rester muet. Alastor peut reprendre le contrôle autant qu'il le souhaite, il ne pourra rien faire pour arrêter l'inévitable... Je suis désolée d'en arriver là, crois-moi, mais si c'est ce qu'il faut que je fasse pour connaître la vérité sur l'homme que j'aime, je le ferais. Maintenant... Je marquais une pause, et défia le faux Alastor du regard. Qui es-tu et comment est-ce possible que tu partages le même corps qu'Alastor ?