« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Une belle chasse au trésor avec une indomptable émeraude!
Lorsque Deborah me parla du nouveau titre dont elle hériterait grâce à moi, je bombais le torse de fierté. Bien sûr, je ne pris en aucun cas la mesure de l’ironie dans sa phrase. Ce n’était pas ce qui comptait à mes yeux. Je considérais notre voyage comme un test, une épreuve pour savoir si nous pouvions nous accorder sur tous les plans. Cette chère « pro du trekking » pourrait ainsi un jour finir par devenir l’épouse du chef du clan McDuck ! Cela dit c’était sans doute un peu précipiter d’affirmer une telle chose et j’avais tout d’abord hâte de voir de quoi elle était capable. Son talent de marcheuse pourrait-il un jour égaler sa verve ? En tout cas si elle m’était autant d’énergie à se dépenser physiquement qu’elle en mettait pour arranger avec soin ses piques qu’elle me lançait avec toute l’ironie dont elle était capable, nous serions bientôt les rois des chasseurs de trésors. Me tournant dans sa direction, je lui adressais alors un petit clin d’œil.
« J’espère bien que vous avez hâte de le devenir. Cela fait tellement de temps que je rêve ce que vous pouvez valoir sur le terrain. Et ne vous inquiétez pas, Deborah, si jamais vous êtes en difficulté, je serais là pour vous aider. Ne comptez simplement pas sur moi pour vous portez ou vous rembourser ces bottes que vous auriez pu crotter sur votre parcours. Je veux bien me montrer aimable mais je ne suis pas l’abbé Pierre pour autant ! »
Je la regardais ensuite de haut alors qu’elle me parlait du port du kilt et des désagréments que cela pourrait causer à ma virilité. Ah c’est certain qu’il était très loin le temps où je pouvais me promener sans pantalons sans que cela puisse heurter la sensibilité de qui que se soit. Mais ainsi était la nature humaine qui ne pouvait admettre la nudité comme quelque chose de naturel. C’était d’ailleurs très dommage, cela lui aurait pourtant permis de faire des économies sur son habillement. Enfin, je n’avais pas à m’en plaindre, sans cet état de fait comment mes investissements dans l’industrie du textile auraient-ils pu porter leurs fruits ? En plus, je n’aurais cette fois-ci pas un centime à dépenser puisque je possédais déjà une tenue d’aventurier, une tenue vieille de 6 ans d’ailleurs mais cela m’était égal. Elle était toujours aussi agréable à porter qu’au premier jour.
« Ce n’est pas qu’une question d’utilité, ma chère. En tant que chef de clan, je me dois de transmettre un jour le tartan qui m’a été confié par mon père. Il est hors de question de l’abimer avant que je ne puisse moi-même le transmettre à mes neveux et petits-neveux. Voilà pourquoi il est si essentiel pour moi de le laisser au vestiaire lorsque j’en ai l’occasion. »
Une fois dans la boutique, Deborah me parla de la tenue qu’elle porterait pour notre expédition. Je devais bien avouer qu’à cet instant ma tendance à la prendre de haut perdit un peu de substance. Je finis même par lui sourire. Un sourire qui témoignait de toute l’admiration et de la fierté que je ressentais pour elle en cet instant. Ainsi donc elle avait réellement tout prévu ? Décidemment, la rouquine ne cesserait jamais de me surprendre. Cela valait bien la peine de lui adresser un petit compliment, non ?
« J’avoue que vous me bluffer, je ne vous imaginais pas être capable de faire un investissement réellement pratique. Gardez-les bien avec vous, vous risquez d’avoir l’occasion de les réutiliser souvent… tout du moins si vous comptez rester quelques temps à mes côtés. »
En avais-je trop dit ? Peut-être. C’était sans doute l’excitation de partir à l’aventure qui parlait. De toutes manières, je savais qu’elle ne tarderait pas à plomber cette jolie envolée dans l’une de ses envolées poétiques pleine de piquant. Cela ne me dérangeait aucunement d’ailleurs, rien ne valait un moyen de détourner l’attention. La rouquine ne de dégonfla cependant pas puisqu’elle me parla du port de sa robe de cocktail. La perspective de me retrouver à un gala avec elle après nos aventures fit naître une petite couleur rosée aux coins de mes joues qui disparut cependant bien vite. Il était temps de laisser là nos histoires de fanfreluches et de lever le camp.
Je laissais là Deborah, sortant de la boutique le temps qu’elle puisse régler ses achats. Dans le doute, il valait mieux éloigner au maximum ma carte de crédit de leur caisse enregistreuse. Sortant de la boutique, j’entendis brusquement un vieux son de klaxon qui me fit légèrement sursauter. La voiture se parqua vivement juste devant mes pieds, ce qui me mit dans une colère noire.
« Dites donc vous, vous auriez pu faire attention, non ? Vous avez failli m’écraser espèce de chauffard ! »
J’entendis alors une voix criarde s’élever, parlant avec un très fort accent de mon pays. Le chauffeur sauta littéralement de sa voiture et vint m’offrir une étreinte chaleureuse.
« Oh ne t’inquiète pas, cousin Balthazar. T’écraser serait bien la dernière idée qui m’aurait traversé l’esprit. »
J’éclatais alors de rire à mon tour, soulager de retrouver ainsi ce membre de ma famille que je n’avais plus revu depuis des siècles.
« Cousin Angus, je ne m’attendais pas à te voir de ci-tôt ! Je suis tellement heureux de te revoir… cela remonte à loin. »
« Eh oui, il faut dire que tu n’as jamais le temps de t’arrêter pour venir rendre visite à ta famille. Sacré Balthy va, toujours à courir les routes à la recherche de trésors. »
« En parlant de ça, est-ce que tu as réussis à mettre la main sur… enfin tu sais quoi. »
Pour toute réponse, il se contenta de me donner un petit coup de coude qui malgré son petit côté amical n’en était pas moins brusque.
« Toujours le même, hein ? Tu sais pourtant qu’on ne parle jamais d’affaire avant le dîner. C’est terriblement déplacé. Mais je suis content de te voir et ravi que tu ne sois pas déplacé tout seul. »
Me lançant un clin d’œil, il fit un grand signe de la main à Deborah qui se trouvait juste derrière moi. N’hésitant pas une seconde, il se dirigea vers elle un large sourire aux lèvres.
« Vous êtes Deborah Gust, n’est-ce pas ? Mon cousin m’a tellement parlé de vous. Je suis ravi de faire votre connaissance. Il était tellement ravi d’enfin pouvoir vous faire découvrir les terres de notre clan. Mais attendez, laissez-moi porter cela ! »
Agrippant le sac de course, il se dirigea vers la voiture, nous invitant à le rejoindre d’un mouvement de la main. Saisissant ma cane dans la main, je détournais mon visage de ma compagne d’aventure. J’avais beau beaucoup aimé mon cousin Angus, je devais bien admettre que sa franchise déroutante n’était pas toujours à mon avantage.
« Décidemment, mon cousin ne changera jamais… je ne lui ai pas parler autant que cela de vous. »
J’avais presque bredouillé la dernière phrase, de sorte que la véracité de cette phrase pouvait très facilement être mise en doute par mon assistante.
« Bon ne perdons pas une seconde de plus, la route sera longue jusqu’à notre manoir. J’espère que vous n’avez rien contre les routes cahoteuses. »
Tout en prononçant cette phrase, je m’étais dirigé vers la voiture aux côtés de mon assistante. Sans vraiment lui apporter mon secours, je m’étais installé dans cette voiture surélevée, inspirée directement d’un design des voitures des années 1920.
Deborah Gust
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| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
Nous étions sans doute en désaccord sur des tas de choses mais pas sur notre non appartenance à une œuvre de charité. Comme quoi, nos violons pouvaient s'accorder. J'en souris, amusée. Mais mes piques acerbes n'étant jamais loin, je n'en restai pas là : - Ne vous inquiétez pas, MacONG, je commence à vous connaitre et je n'attendrai ni remboursement ni portage de votre part. De toute façon, à votre âge, vous devez avoir le dos fragile. Ca serait tellement dommage de vous faire un tour de rein. La dernière phrase fut ponctué d'un immense sourire ironique et de battements de cils, une combinaison qu'on finissait par bien me connaitre à force de me fréquenter. J'imaginais donc qu'il avait l'habitude. Quant à moi, j'avais pris l'habitude d'écouter ses histoires de tradition écossaises, enfin de faire parfois semblant que ça m'intéressait. Jusqu'à présent il n'y avait vu que du feu, sans doute parce que je suis très douée à ce petit jeu-là. Si, comme il le laissait entendre nous étions amenés à rester "quelques temps" aux côtés l'un de l'autre, cela s'avérerait d'autant plus utile. Mais ce constat était un peu moins satisfaisant que le suivant, à savoir que je suscitai l'admiration de MacTartan. Connaissant le bonhomme, ce n'était pas rien ! Car si je sais que les gens devraient tous, ceux qui ont suffisamment de neurones connectés en tout cas, m'admirer, c'était d'autant plus satisfaisant de voir une personne comme lui l'avouer. Même si c'était parce que j'avais acheté des vêtements d'aventure. C'était quand même un début. - J'aime être là où on ne m'attend pas, me vantai-je sans honte. Et puis vous savez, Indiana Jones, à l'époque où les films sont sortis avait un certain charisme. Je pense qu'en se débrouillant aussi bien que moi on peut mettre ce type de vêtements à la mode - en choisissant les bonnes pièces, naturellement, précisai-je afin qu'il ne s'imagine pas qu'on verrait avec mon consentement les horreurs de Décathlon faire la une de Vogue. Qui sait, cela veut peut-être dire que je n'ai fondamentalement rien contre l'idée de réutiliser cette tenue, laissai-je aussi entendre après une pause maitrisée et en ayant pris soin de baisser ma voix pour faire naitre mystères et sous-entendus. J'aurais presque pu rajouter un clin d'œil mais ça aurait été too much. La subtilité, y a que ça de vrai. Ca et l'espace vital. J'étais bien contente de ne pas tomber sur un type plus collant qu'un chewing-gum incapable de se séparer de moi de plus de deux mètres. Je sais que je suis attachante, mais je tiens à mon autonomie. Et lui à son compte en banque, ce qui aidait probablement dans le cas présent. Dans tous les cas, je partis seule à la caisse et ne me précipitai par peur de le faire attendre. Se faire désirer, de toute façon, c'est très bien. De plus, je n'étais pas non plus tellement en hâte de rencontrer sa famille en kilt. Mais ça, apparemment, le destin avait décidé de s'en foutre. Tant pis. Je savais de toute façon que je n'allais pas y couper. Mais quoi qu'il arrive, rien ne m'empêcherait de rouler des yeux si besoin ! Pour le moment ce n'était pas nécessaire. Une fois mes achats payés je sortis du magasin et trouvai sans peine MacScottish car il était en grande discussion avec le fameux Angus que nous devions rencontrer. Dans ce genre de situation, je n'étais vraiment pas du genre à me mettre en avant alors j'attendis qu'il me remarque ce qui ne tarda pas car je suis remarquable. - En effet c'est moi et je ne suis pas étonnée qu'il vous ait tant parlé de moi. Je suis quand même exceptionnelle, sans vouloir me vanter. Vous en revanche... Oh j'avais bien sûr déjà entendu votre nom, au moins quelques fois ces dernières 48h, ne vous en faites pas. Je souris d'un air qui se voulait rassurant même si je ne me préoccupai pas tellement de le vexer ou pas. En tout cas, ses manières, à défaut de son prénom, étaient plaisantes. Mes courses ne pesaient pas lourd mais, entre nous, ça ne serait pas MacLaGalanterieNexistePlus qui l'aurait fait. Il aurait sans doute craint que je lui facture le service. Mais ce qui m'amusait le plus c'était la gêne de mon acolyte. S'il n'avait pas rougi, je n'aurais sans doute pas fait le rapprochement entre ses sentiments à mon égard et le fait qu'il pouvait, de fait, parler de moi. En fait, quelle que soit la personne, je trouvais normal qu'elle parle souvent de moi à partir du moment où elle commence à bien me connaitre. Comme je l'ai dit à Angus : je suis exceptionnelle, c'est normal qu'on parle de moi à tout bout de champ. Une femme aussi inspirante ! - Ne vous inquiétiez pas, rassurai-je Ebenezer en posant ma main sur son avant bras, je me doute que vous parlez davantage de tartans et de haggis que de moi. J'espérais en fait que c'était faux, sinon leurs vies étaient encore moins passionnantes qu'elles en avaient l'air mais si ça pouvait le rassurer... Ca ne m'arrive pas souvent d'essayer de faire une chose pareille, d'ailleurs. Alors tandis qu'il continuait à faire comme si la galanterie n'existait pas, je pris place dans la vieille voiture, manquant de noter qu'elle avait probablement l'âge d'au moins un de ses occupants mâles. - Ne vous inquiétez pas non plus, je n'ai pas le mal des transports. M'adressant ensuite à Angus, je poursuivis : - Puisque la route va être longue, peut-être pourriez vous agrémenter le voyage de quelques anecdotes croustillantes sur Ebenezer ? lui suggérai-je, l'air de rien. Et si vous n'en avez pas assez, mais j'en doute, n'hésitez pas à me raconter ce qu'il a déjà dit sur moi, surtout, je suis sûre que c'est passionnant. Si déjà il fallait rencontrer le clan dont MacFamilleNombreuse parlait sans cesse, autant en tirer le meilleur, non ?
Ebenezer B. McDuck
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que le trésor le plus précieux sera toujours votre famille !
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Une belle chasse au trésor avec une indomptable émeraude!
J’appréciais beaucoup de passer du temps avec elle. Mine de rien, j’appréciais le fait qu’après seulement quelques temps passé l’un à côté de l’autre, elle puisse déjà si bien me connaître. Elle n’avait pas insisté pour que je lui paie ses affaires et mis à part quelques remarques bien senties, elle ne semblait pas non plus m’en tenir grief. Je finis même par sourire à ses remarques comme quoi nous finissions par nous compléter à merveille et ce n’était pas plus mal. Je ne pouvais m’empêcher de pousser un cri de victoire au moment où elle déclara qu’elle ne serait pas forcément contre l’idée d’avoir à nouveau à porter ses tenues. Malgré la gêne apparente que je ressentais à l’idée de ne pas savoir comment réagir devant sa remarque à double-sens, je ne pouvais m’empêcher de me sentir très satisfait à l’idée que cette idée lui passe par la tête. Moi qui ne rêvais que de la voir m’accompagner dans mes expéditions, peut-être que j’aurais l’occasion de réaliser ce projet. Après tout, si vivre ses aventures était en soit très excitant elle ne remplaçait jamais le plaisir que je pouvais avoir à l’idée que l’on puisse le faire à plusieurs… et peut-être même à deux !
Alors que je commençais à rêvasser sur les expéditions dans lesquelles nous pourrions nous lancer, je vie mon cher cousin Angus arriver au volant de son bolide rafistolé. Il était plutôt de la vieille école, à songer que c’était dans les vieilles marmites que l’on faisait les meilleures soupes. Cela pouvait lui faire avoir quelques déconvenues. Je me rappelais encore son entêtement à ne pas vouloir changer le chauffage du manoir. Résultat, mon pauvre cousin et ses convives s’étaient retrouver à devoir supporter un froid de canard pendant toute la période de Noël. J’avais fini par lui payer le déplacement de l’électricien et autant vous dire qu’à cette période de l’année, sur ses terres gelées et plein de neige, c’était tout sauf une mince affaire. Je ne pouvais donc qu’espérer que sa voiture ne subirait pas le même sort. Surtout que Deborah à peine montée à bord réclama des anecdotes croustillantes à mon propos. J’entendis alors Angus éclaté de ce rire tonitruant qui le caractérisait. Il ne manqua alors pas de faire part de ses impressions à m chère camarade d’aventure.
« Alors ça, vous ma chère il n’y a pas à en douter vous être véritablement unique. »
De ma place à l’arrière du véhicule, je ne pouvais m’empêcher de grogner. D’une part parce que je n’appréciais pas du tout l’idée qu’il puisse adhérer à l’idée de m’humilier devant elle. D’autre part parce que je le vis saisir la bouteille de whisky qui avait l’honneur de se trouver à ses côtés à la place du mort. Bon à dire vrai Angus n’était pas réellement un alcoolique notoire, ce qui était presque une tradition notoire dans notre pays, mais boire au volant ne serait-ce que quelques gorgées n’étaient peut-être pas la meilleure des idées. Après tout, tout le monde savait que l’alcool avait tendance à délier les langues.
« T’as vraiment bien fait de la choisir comme compagne, Balthy ! Elle se fera très rapidement une place au sein de notre famille. »
« Ne te méprends pas, Angus. On n’est pas ensemble… enfin pas tout à fait… »
Rougissant jusqu’aux oreilles tout en priant pour que Deborah ne s’en soit pas aperçue, j’eus la chance qu’Angus changeât très rapidement de sujets. La route fut en effet longue… voire bien trop longue si vous voulez mon avis. Entendre ainsi mon cousin débiter les 400 coups que j’avais plus jeune ne me convenait pas du tout. De plus, il ne se priva pas de témoigner devant la rouquine de témoigner de toute l’admiration que j’avais pour elle.
Au fur et à mesure que nous nous rapprochions du manoir, je pris le parti de parler à Déborah des terres qui s’étendaient tout autour du manoir. C’était une large pleine où paissaient des moutons. Le relief était plutôt plat à l’exception de quelques colinettes où perlaient de ci de là des amas de neige.
« Voyez-vous ma chère, tout ce qui se trouve autour de nous appartient au clan McDuck. C’est merveilleux n’est-ce pas ? Nous possédons beaucoup de moutons et Angus vit principalement du commerce de la laine, de la viande et du fromage qu’il revend au marché local. »
Je pointais alors du doigt le manoir qui pointait au loin.
« Et voilà notre manoir… enfin ce n’est pas la version originale bien évidemment. Mais allez savoir pourquoi, le hasard a voulu que nous puissions en trouver un positionner exactement à la demeure ancestrale des McDuck. Comme quoi le hasard fait parfois bien les choses. »
Nous finissions par descendre du véhicule et nous prenions les valises qui se trouvaient dans le coffre. Suivant Angus jusqu’au grand hall d’entrée au décor Moyenâgeux, je vis mon cousin se tourner dans notre direction les bras en l’air, comme s’il était sur le point de présenter un spectacle.
« Bienvenue au nouveau manoir des McDuck. Je dois admettre que la demeure est très grande mais tant que vous suivrez mon cousin dans ce dédale, vous ne vous perdrez jamais. D’ailleurs j’ai pris la liberté de faire aménager la suite de l’aile l’ouest. Vous allez vraiment adorer, ils viennent d’en terminer les travaux. Installez-vous confortablement et redescendez dans une petite demi-heure. Je vous ai préparé une soirée traditionnelle exprès pour vous. »
« Je vois que tu sais toujours aussi bien recevoir mon cher cousin. Très bien dans ce cas suivez-moi Deborah et ne me perdez pas de vue. Comme le dit si bien Angus vous risqueriez de vous y perdre. »
Grimpant le long escalier qui grimpait au premier étage, je me dirigeais vers l’aile l’ouest avec ma rouquine sur mes talons. En effet Angus de nous avait pas menti, c’était magnifique. Les couloirs étaient jonchés d’armure et de portrait des membres de toute la famille. Plein de portraits de canard qui bien sûr devait surprendre les personnes qui ne connaissait pas notre univers d’origine. Je finis par pousser la porte de la chambre et trouvais un décor assorti au reste. La pièce était très grande et le décor d’un rouge éclatant. Entre les tableaux sur les murs et la peau d’ours qui servait de descente de lit, cela donnait une ambiance très chaleureuse. Un feu crépitait gentiment dans la cheminée pour réchauffer la pièce. Au milieu de cette dernière se trouvait un grand lit baldaquin, ce qui supposait que nous passerions la nuit dans le même lit pour la deuxième fois de notre histoire. Ce n’était pas pour me déplaire mais cela me faisait me questionner sur les idées que pourrait avoir mon acolyte.
« Bon et bien très bien, maintenant que faisons-nous ? Vous voudriez peut-être prendre un bain ? Il y a une grande baignoire dans la chambre d’à côté. A moins que vous ne soyez fatiguée et préfériez faire une sieste ? »
Deborah Gust
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Pour un Ecossais qui avait l'air un peu arriéré, Angus connectait ses neurones suffisamment vite pour comprendre l'essentiel, à savoir mon unicité. C'est toujours agréable de se le faire rappeler, cela dit. Mais qu'il ne s'avise pas de prendre cela pour une victoire - constater une chose aussi imposante était à la portée d'une majorité de cerveaux, même ceux moins fournis en connexions neuronales. Pour le moment Angus prouvait seulement qu'il faisait fonctionner son cerveau - pas de quoi le nommer pour le prochaine prix Nobel non plus. Naturellement, suite à ma demande et aux interprétations qu'Angus faisait de ma relation avec MacPasToutàFait, je ne pouvais que guetter les réactions d'Ebenezer. Dans le fond, c'était ça qui était véritablement drôle - même si je n'allais pas cracher sur quelques anecdotes bien choisies. Et pour le moment il ne me décevait pas. Ce n'était que pour mieux savourer les implications de son rougissement couplé à sa déclaration que je n'avais pas fait de commenter, prétendant admirer la campagne alentours en écoutant les anecdotes qu'Angus avait en stock. Mais quelqu'un qui me connaît à peu près sait que contempler des prairies ça ne m'intéresse pas. Pendant le trajet, je plaçai quelques commentaires bien choisi, riant aux moments adéquats et tentant d'imaginer McVieilleisse plus jeune. Je n'avais même pas besoin de m'occuper de caser quelques compliments à mon endroit puisqu'ils étaient compris dans le menu. J'l'ai toujours dit, de toute façon : Ebenezer McDuck est fou de moi. Et je le comprends, moi aussi je m'aime énormément. Pourtant, je ne lui accordai mon regard que lorsqu'il reprit véritablement la parole afin de me parler du domaine dont nous approchions enfin. C'était pas trop tôt, surtout avec un ivrogne au volet, comportement aussi stéréotypé que réel - n'importe qui avec des yeux qui s'était trouvé dans cette vieille voiture avait bien vu la bouteille de whisky sur le siège passager. Ce n'était pas pour redorer le blason et refaire la réputation des Ecossais mais au moins étions nous pour le moment toujours entiers. De toute façon c'est bien simple : si nous mourrions - en Ecosse, grand diable - je les tuais une deuxième fois juste après, pour la forme. Bref. Par politesse, je quittai McPatrimoineFamilial des yeux pour observer la verdure que le clan McDuck possédait et faire semblant de trouver cela fas-ci-nant comme aimait le dire cette cinglée de Honey Lemon qui était certes pratique à avoir dans ses amis mais un peu (voire beaucoup) fatigante d'enthousiasme. Dieu merci, il ne tarda pas à pointer la manoir qui se dessinait enfin à l'horizon. Ca, c'était quand même vachement plus intéressant que les moutons et l'herbe verte car sans cesse arrosée de pluie qui étaient dans la famille depuis dix générations. - Oui, le hasard fait parfois bien les choses pour certains, approuvai-je en songeant que pas tout le monde avait été aussi gâté que lui suite au sort noir et tutti quanti. Pour autant, il était hors de question que je m'étende sur le sujet. McKiltIsTheNewBlack n'avait jamais entendu parler de Riley, devinait seulement ce que j'avais perdu en devenant la somptueuse rousse présentement à ses côtés et c'était très bien comme ça. Je préférais encore parler d'architecture. D'ailleurs, du manoir avait l'air tout à faire intéressante. Classe, même. Bien loin du haggis et des kilts qui faisaient pourtant la renommée de ce pays peuplé de gens à l'accent aussi épais que le brouillard sur le Loch Ness. Je caricature à peine. Cette idée finissait de me traverser l'esprit quand la voiture se gara. Je descendis et récupérai mes affaires dans le coffre, pas mécontente de ne plus voir le cousin ivre - mais à qui il était intéressant de soutirer des informations - loin du volant. Il en faisait des caisses pour présenter sa demeure mais on pouvait sans doute imaginer que c'était un intéressant spectacle. Ou les premiers signes de la démence. - Je vous suis, MacGuideDeSiteTouriste, acquiesçai-je en lui emboîtant le pas, absolument terrorisée de bientôt découvrir ce qu'Angus appelait "une soirée traditionnelle". Ce serait sans doute une compilation de tout ce qui fait "le charme" de l'Ecosse, autrement dit d'un tas de choses qui, si la Convention de Genève faisait bien son travail, auraient été interdites depuis des décennies. Plus du whisky local pour m'aider à tenir, sans doute. - C'est pas mal. On voit que le clan a les moyens, en dépit d'une certaine radinerie de certains de ses membres, commentai-je en le suivant dans l'escalier puis les couloirs. Bon, bien sûr, il faut aimer voir des canards partout... et des peaux de bête, achevai-je en découvrant la chambre rouge éclatant au milieu de laquelle trônait un grand lit. De là où j'étais il avait l'air suffisamment pour contenir mon égo et la radinerie du canard et cette pensée valut la naissance d'un sourire mesquin sur mes lèvres. - "Pas tout à fait", hein ? susurrai-je en passant juste derrière Ebenezer pour aller déposer mes affaires près de l'armoire. Je pense que vous allez devoir réexpliquer à votre cousin le sens premier de cette expression parce qu'on dirait que dans son petit cerveau "pas tout à fait" c'est synonyme de "carrément". Mais ça ne me dérange pas, assurai-je en lui tapotant l'épaule avec fermeté avant de faire quelques pas au milieu de la chambre pour en admirer le décor. On non, pas de sieste, repris-je. J'ai dormi les yeux ouverts quand on regardait la campagne écossaise. Sauf quand c'était votre domaine, évidemment. L'herbe était carrément plus verte que toutes les prairies qu'on avait vu jusqu'alors. Le ton était volontairement exagéré mais il me connaissait à présent, il avait dépassé le stade de la formalisation dès que je disais quelque chose d'un peu piquant. Je pariais même que c'était précisément ce qui l'émoustillait, quoique vu sa carrière inexistante de Don Juan, cette excitation devait aussi, en quelque sorte, le paralyser. Ca devait être déstabilisant pour lui de se trouver face à une femme comme moi - non seulement exquise mais aussi pleine d'une assurance dont il était dépourvu quand il s'agissait de flirter. - Non, dites moi plutôt ce que vous entendez par "pas tout à fait". Parce que, de vous à moi, repris-je en approchant mon visage très près du sien, suffisamment pour que mon souffle lui caresse le visage mais que nos lèvres restent éloignées de plusieurs centimètres, il est évident que vos désirs sont en désaccord avec cet énoncé. Sinon vous ne me proposeriez pas spontanément soit de m'allonger, soit de me déshabiller dans la pièce d'à côté, vous ne croyez pas ? Alors, maintenant que vous commencez à me présenter à toute la famille et à me trimballer dans vos hobbies, concrètement, qu'est-ce qui vous retient ? La prothèse de la hanche qui pourrait céder ? suggérai-je avec un sourire mesquin avant de m'éloigner pour commencer à ranger mes affaires dans l'armoire comme si absolument rien ne s'était passé. Ca rendait la plupart des gens totalement fous et moi ça m'amusait beaucoup. - A votre avis, je vais la détester à quel point, la soirée traditionnelle ? Remarquez, si on en est qu'au "pas tout à fait", j'ai peut-être pas trop besoin de me forcer pour faire genre que j'aime sincèrement le haggis et la collection de kilts qu'Angus nous montrera quand il aura trop picolé.
Ebenezer B. McDuck
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Une belle chasse au trésor avec une indomptable émeraude!
Longeant les couloirs du manoir McDuck, je présentais avec plaisir les différents recoins de la bâtisse. Elle était vraiment très chère à mon cœur. Il est vrai que je n’avais pas beaucoup passé de temps ici. Mes ambitions m’avaient conduites depuis bien longtemps hors des frontières de mon inestimable patrie. Pendant toute ces années où je construisais ma fortune, j’en avait découvert des recoins aussi magnifiques que fabuleux. Malgré tout, jamais ils n’avaient égalé en beauté les verts pâturages de mon enfance. Oh certes nous n’étions plus vraiment sur les mêmes sentiers que j’avais parcourus enfant. Mais qu’importe le monde où nous trouvions, le charme et le petit côté indomptable et sauvage de ce pays faisait toujours battre mon vieux cœur rapidement. Peut-être encore un peu plus maintenant que je pouvais enfin le faire visiter à Deborah. Cela m’importait réellement beaucoup, d’autant qu’elle partagerait peut-être un jour avec moi la couronne de chef du clan McDuck. Je ne privais d’ailleurs pas pour analyser chacune de ses réactions. Je tiquais malgré tout lorsqu’elle parlait des canards qui traînaient d’ici de là et levais les yeux au ciel de mécontentement avant de me tourner vers elle.
« Vous êtes au sein du manoir des McDuck, ma chère. McDuck… qu’espériez-vous donc pouvoir trouver à l’intérieur-même du cœur de notre clan ? Une décoration à base de chats ou de petits lapins ? »
Je finis malgré tout pas lui sourire, lui faisant comprendre que je ne lui en voulais au fond pas tant que cela. Au contraire, c’était plutôt amusant de songer se retrouver plonger dans une ambiance d’arche de Noé. Cela dit, les gens ne devaient pas trop se faire d’illusions. Le meilleur des animaux restait le canard, ce d’autant plus lorsque ledit volatile faisait partie de ma famille.
Après avoir franchis différentes ailes du château, nous finissions par atteindre notre chambre à coucher. Bien sûr, je n’avais pas cru bon de préciser que cette chambre était celle des chefs de clan. Même si mon cousin gérait le manoir, ce n’était pas lui qui régnait véritablement ici. Je n’avais jamais délaissé mon tartan et je comptais bien le garder aussi longtemps que je vivrais. La suite de ma vie, je ne pouvais que la considérer avec horreur. Après tout, les héritiers du tartan familial serait soit Donald, soit Gontran. Deux paresseux qui n’attendaient qu’obtenir ma fortune pour pouvoir d’avantage se la couler douce. Mon dieu ce que je pouvais haïr les personnes qui ne donnaient pas de cœur à l’ouvrage. Que pouvais-je faire de paresseux qui n’avaient jamais réellement compris le sens du mot travail ?
C’est pourquoi j’avais pris soin de confier dans mon testament la couronne de chef de clans à mes trois petits-neveux. Ils avaient tous hérité d’un trait de ma personnalité. Riri était un rusé, un jeune caneton remplit d’amour pour la connaissance, qui grâce à ses neurones pouvait se sortir de situations bien complexes. Fifi lui était un véritable casse-cou. Là où Riri se contentait bien souvent de la théorie, Fifi la mettait en pratique et fonçait sans réfléchir dans les dangers qui pouvait se présenter sur son chemin. Bien qu’un peu turbulant je savais que je pourrais compter sur son grand courage pour défendre les valeurs de notre famille. Et puis enfin il y avait Loulou. Le petit garçon dépassait de loin tout ce qui pouvait définir la soif d’argent. Tout comme son oncle Donald, il était paresseux et attendait le bec ouvert que tout lui tombe tout cuit dedans. Mais il avait un sens prononcé des affaires. Une fois cette période terriblement ingrate passée, il ferait des merveilles pour faire fleurir l’héritage familial. Honnêtement, je savais que j’avais fait le bon choix pour continuer à voir fleurir le nom des McDuck dans ce monde. Et cette réflexion-là, je voulais bien la partager avec ma compagne.
« Vous savez, c’est un honneur de pouvoir vous retrouver ici. Elles n’ont pas été très nombreuses les personnes qui ont pu franchir les murs du manoir. Malheureusement, c’est le cas de mes petits neveux. Ils sont sensés hériter un jour de mon immense fortune et du manoir mais je n’ai jamais eu le temps de le leur faire découvrir. Pourtant c’est ce qui ferait véritablement ma fierté. On ne peut pas réellement se construire sans avoir conscience de nos origines, vous n’êtes pas d’accord ? »
Ce fut le moment où Deborah en profita pour me rappeler les mots que j’avais prononcé dans la voiture. Elle ne semblait pas apprécier les mots que j’avais prononcé dans la voiture. Ne pas admettre que nous étions en couple lui semblait même un peu vexant. Pourtant, à mes yeux c’était la réalité. Oh certes, je ne niais pas que l’attirance que je nourrissais à son égard n’était pas présente, ou même que mes sentiments n’étaient pas réels. J’appréciais énormément la rouquine. Son côté pétillant et confiant me faisait vibrer intérieurement. Elle représentait la compagne idéale pour un homme de ma trempe qui avait besoin d’une excellente conseillère pour l’aider à accomplir sa destinée et réaliser ses grandes ambitions. Mais j’avais passé tellement de temps seul que j’ignorais comment gérer ce genre de sentiment devant ma famille. Angus avait beau montré qu’il était très fier d’imaginer qu’elle puisse partager ma position de chef de clan, je n’avais pas été très à l’aise de lui en parler comme si c’était un fait accompli. Et pourtant, il suffisait de voir mes prendre une teinte rosées à chaque fois qu’elle s’approchait de moi ou encore m’entendre balbutier quand elle se mettait à lire en moi comme dans un livre ouvert pour comprendre que mon amour pour elle était non seulement une évidence mais également une certitude. Deborah l’avait non seulement compris, mais en plus elle en jouait la vilaine. Lorsqu’elle me fit comprendre que mon cousin était loin d’être dupe en ce qui concernait notre relation, je ne pus m’empêcher d’éclater d’un petit rire nerveux.
« Ouais mais il ne faut pas l’en vouloir vous savez. La vie dans les pleines des highlands peut être parfois monotone. Ce n’est pas pour rien qu’il cherche quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent. »
Je déglutis cependant légèrement lorsqu’elle évoqua le fait que cette idée était loin de lui déplaire. Fort heureusement elle changea de sujet et j’en fus soulagé. Une fois encore, ce n’était pas une chose évidente pour moi de devoir accepter mes sentiments. Au fond, je n’avais réellement ouvert mon cœur que le jour où ma famille était revenue dans ma vie après des années d’absence. Nous apprenions lentement à nous apprivoiser et contrairement aux affaires, c’était un domaine dans lequel j’aimais prendre tout mon temps. Je bombais légèrement le torse au moment où elle admit que l’herbe était plus verte dans mon domaine et je ne saisis même pas l’allusion au fait qu’elle plaisantait. J’était beaucoup trop heureux de savoir qu’elle partageait mon opinion à ce propos.
« Eh oui je sais, l’herbe est toujours plus verte dans le pré du clan McDuck. C’est une certitude. C’est ce qui fait le charme de notre famille également. On ne fait jamais rien à moitié. »
Enfin rien à moitié excepté les déclarations d’amour bien évidemment, mais c’était une autre question. D’ailleurs étant donné que mes premières paroles sur l’expression « tout à fait » que j’avais prononcé auparavant, elle me relança sur le sujet. Par maladresse, je finis par passer une main derrière ma nuque. Elle avait raison… d’ailleurs, c’était le cas pratiquement à chaque fois. Même si faisait croire que c’était une chose des plus vexantes pour moi, en réalité il n’en était rien. Après tout, j’étais incapable de faire le premier pas alors si elle avait été comme moi notre relation resterait au calme plat. Nous n’aurions peut-être même pas passé cette première nuit ensemble. Alors je ne pouvais qu’apprécier ce genre de discours qui me grisaient véritablement. Rougissant un peu, je détournais les yeux pour admettre la vérité.
« Vous avez raison, ce n’est évidemment pas pour rien que je tente de vous faire entrer peu à peu dans notre camp et dans ma famille. J’aurais dû être plus honnête avec vous deux mais vous me connaissez depuis le temps. Parler de mes sentiments et admettre que vous tenez une place beaucoup plus grande dans ma vie que je ne l’aurais souhaité au départ c’est vraiment déstabilisant. Pardonnez mon vieux cœur de canard desséché. »
Je n’ajoutais rien, ni de mon envie de l’embrasser sur le champ ni de cette envie irrésistible de partager une première fois ma couche avec elle. Cela me semblait un tantinet déplacé et peu avenant. Alors avec regret, je la regardais une fois de plus s’éloigner de moi et jouer de cette envie qu’elle avait fait naître en moi quelques secondes auparavant. Elle me parla alors de la soirée que nous allions passés ensemble et je ne pus m’empêcher de rire alors à ses propos.
« Oh non ne vous inquiétez pas pour cela. Je connais mon cousin et il aura très probablement mit les petits plats dans les grands. Cela pourrait vous semblez bien étrange de la part d’un des membres de ma famille mais il n’est pas vraiment du genre à compter ses sous lorsqu’il s’agit de faire bonne ripaille. »
A ces quelques propos, je ne pus d’ailleurs m’empêcher de soupirer lourdement. Parfois il m’exaspérerait et tenir les comptes du manoir était souvent bien difficile. Il dépensait bien plus d’argent qu’il n’en récoltait et j’avais beau lui faire des remarques à ce sujet, lui expliquer le B.A.-ba de l’économie, il n’en tirait jamais aucune leçon.
« En gros, vous ne risquez pas de vous ennuyer en sa présence. Cela fera une bonne occasion pour vous de vous amusez avant que nous ne passion demain aux choses sérieuses. »
Deborah évoqua alors le fait que sa non-reconnaissance au sein de ma famille pourrait lui donner le droit d’exprimer clairement son point de vue. Vile manipulatrice que voilà. Pour qui donc me prenait-elle ? Je connaissais l’émotion suffisamment bien pour savoir que jamais elle ne pourrait se retenir de donner son opinion de manière bien acide. C’était au fond ce qui me faisait craquer chez elle et c’était également ce qui avait bien fait rire Angus. Alors pourquoi changerait-elle si ce comportement avait été approuvé par toute la famille avant même qu’elle ne puisse en faire partie ? Toutefois, j’étais prêt à reconnaître qu’elle avait fait beaucoup d’efforts jusqu’ici et que pour cette raison, elle méritait d’être félicitée.
« En fait je… je n’ai pas encore eu vraiment l’occasion de vous remercier pour les efforts que vous avez fait pour moi. C’est vrai après tout je vous ai fait sortir de votre train-train quotidien pour vous entraîner dans des terres d’Highland bien inhospitalières qui sont à des kilomètres du confort que vous devez rechercher lorsque vous partez en vacances. De tout cœur je vous remercie. Et je vous remercie également d’avoir été une si bonne compagne d’aventure pour le moment. J’imagine que vous avez beaucoup pris sur vous depuis votre arrivée en Ecosse et je vous promets que je trouverais le moyen de vous en remercier. »
Mais parler au futur d’une chose qui pouvait être réalisée tout de suite n’était-ce pas un peu présomptueux de ma part ? Je savais que notre aventure serait un peu périlleuse alors je finis par me dire que la récompenser d’avance ne ferait que la motiver d’avantage lorsqu’elle ferait face à l’adversité.
« Je… j’ai une petite surprise pour vous. Et cette fois je pense qu’elle pourrait vous plaire. »
A ces mots, je me dirigeais en direction de la petite table de chevet attenante à notre lit. J’ouvris alors le tiroir et sourit aux anges lorsque je m’aperçus que mon cousin l’y avait déjà cachée. J’étais tellement fier de savoir qu’elle avait traversé les mondes pour atterrir jusqu’ici, à croire que jusqu’à la fin de sa vie ma mère avait rêvé de vois le jour arrivé ou une dame hors du commun parviendrait à m’éloigner de mon obsession de la fortune et faire fondre mon cœur. Je saisis alors le petit paquet que mon cousin avait confectionné à l’occasion. Il avait toujours eu tendance à vouloir magnifier toutes les occasions et je devais bien admettre que cette fois-ci il l’avait fait avec brio. Le petit morceau de tissu était le tartan même de notre clan. Je le déposais alors sur la table de nuit et me dirigeais vers ma belle rouquine. Avec beaucoup d’hésitation, je finis par glisser ma main dans la sienne et l’attirais vers le lit. M’asseyant à ses côtés, je lui tendis le petit paquet. Alors qu’elle l’ouvrait pour découvrir une broche, je reprenais mon discours.
« Elle appartenait à ma mère. Il s’agit d’un chardon, symbole de ma patrie. C’est mon père qui l’a offerte à ma mère lors de leur premier anniversaire de rencontre. C’est un héritage familial qui représente beaucoup de choses et je tenais à ce que vous puissiez la porter ce soir… afin que vous puissiez faire comprendre que notre relation est un peu plus que du « pas tout à fait ». »
Je saisis alors ses mains dans les miennes plus timidement, en en faisant un moment très solennel dans le fond.
« Je… je sais que dans le fond je suis un vieux canard boiteux. Je ne traite pas toujours de la manière dont vous le mériteriez et je suis vraiment très maladroit. Mais si je peux être honnête avec vous… eh bien je dirais que tout ce que je vis avec vous est sincère et réel et si je vous implique autant aujourd’hui dans mes histoires de famille c’est que j’espère que vous pourrez un jour en faire partie. »
Ma rapprochant alors d’elle, je baisais sa main comme un parfait gentleman avant de reprendre mon discours.
« Je sais que ça parait fou dit comme ça mais s’il y a une chose dont je suis certain c’est que je vous aime. Et vous me connaissez, je suis un ambitieux. Et en tant que tel, je ferais tout ce qui sera en mon pouvoir pour qu’un jour ce rêve se réalise. »
Puis, finissant par saisir son visage entre mes mains, je l’embrassais langoureusement tout en profitant à chaque seconde de ce goût si merveilleux que ses lèvres pouvaient laisser sur les miennes. Honnêtement, j’aurais eu envie que celui-ci se prolonge encore et encore. J’aurais voulu profiter du fait que nous soyons sur notre lit pour profiter pleinement de ce moment mais c’était bien vite oublier le fait que le manque de ponctualité ne faisait pas partie de mes habitudes. C’est pourquoi après un ultime baiser je m’écartais. Je saisis alors la broche de sa main pour venir l’épingler sur sa poitrine.
« Maintenant vous pourrez parader pour dire à tout le monde que vous détenez entre vos mains mon vieux cœur de canard. »
Puis, caressant sa joue je l’embrassais une toute dernière fois avant de me relever.
« Bien je pense que nous devrions y aller. Il serait bien inconvenant de faire patienter mon cousin plus longtemps. »
Je lu tendis alors le bras pour qu’en parfait gentleman je puisse la conduire jusqu’à la salle à manger.
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
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J'aurais largement préféré les chats aux canards. Mais je devais bien avouer qu'en effet, des canards chez les McDuck, ça avait du sens. Pas de goût, mais du sens. J'avais apprécié que McDindon n'ait pas hésité à prendre la mouche car cela m'amusait beaucoup, toutes ces petites disputes qui n'en étaient pas réellement. J'aimais bien lui voler dans les plumes. Que faire d'autre avec un ancien canard, de toute façon ? Ancien à tous les niveaux, d'ailleurs. Comme sa bicoque, en fin de compte. D'ailleurs, il faut être ancien pour avoir des petits-neveux, dont il m'avait déjà parlé une ou deux fois auparavant - ou plus, sans doute, mais je n'avais pas forcément écouté ou jugé utile de retenir ce qui était dit. Cette fois, cependant, je fis un effort et réfléchis véritablement à la question sous-jacente. Avait-on besoin de connaitre ses origines pour se construire ? On aurait dit un problème philosophique et je jurais que s'il décidait de me citer Nietzsche il aurait droit à mon poing dans la figure. S'il devenait assommant de paroles, je deviendrais assommante tout court. Je l'approuvais néanmoins, pas totalement convaincue que c'était nécessaire mais pas spécialement contre cette proposition non plus. En fait j'avais bien mieux à faire que de disserter sur l'avenir du clan MacDuck parce que le jour où ses petits-neveux hériteraient du domaine, cela voudrait dire que McSenior aurait passé le kilt à gauche. Et, très franchement, on ne pouvait pas dire que le reste de son clan m'intéressait particulièrement, bien que j'ai déjà senti Angus totalement sous mon charme. Comment aurait-il pu en être autrement, de toute façon ? Ebenezer restait le canard de la famille le plus intéressant pour moi, à différents niveaux, et ne serait-ce que pour sa réponse on ne peut plus sérieuse à ma raillerie sur la verdure de son terrain. Oh oui, définitivement, il ne faisait pas les choses à moitié. Mais il ne savait même pas à quel point ce qu'il venait de dire, et qui n'avait pu que me faire sourire, était véridique. Restait à voir si ses sentiments resteraient au stade du "pas tout à fait" ou s'il aurait l'audace de ne pas les exprimer à moitié, eux non plus. Ma petite provocation visait en tout cas à le découvrir et mon sourire s'étira en un rictus satisfait lorsque MacMontaigu se lança, avec son vieux palpitant rabougri et ridé. C'était assez touchant de le voir s'élancer dans les sentiments tel un jeu premier maladroit. Il était comme Hugh Grant dans ses premières romcoms, avec un demi-siècle de plus "seulement". Je n'étais sans doute pas la mieux placée pour m'attendrir des trésors déployés pour outrepasser sa nature solidaire et aigrie, trop occupée à savourer l'effet indéniable que j'avais sur lui, mais je les remarquai néanmoins. - Je vous pardonne, annonçai-je assez brutalement. Même quand vous ne dites rien je lis tous entre les rides de votre visage. OK et aussi dans vos expressions et votre communication non-verbale, admis-je pour ne pas complètement le vexer. C'est presque comme la bonne aventure sauf que c'est pas du chiqué. Je lui adressai un clin d'œil qui vint conclure cette étrange parade amoureuse dont nous avions le secret et m'en désintéressai aussitôt. Il n'y avait rien de tel avec les hommes que souffler le froid et le chaud pour leur faire perdre le peu de raison dont la nature les avait dotés. J'étais bien contente de pouvoir enchainer sur la question du repas, retrouvant ma désinvolture désarmante de femme blasée ce que, au demeurant, j'étais assez souvent. Je ne pus, toutefois, m'empêcher d'arquer un sourcil à l'évocation de la générosité d'Angus. - Il me plait bien, celui-là. Au moins je sais qu'on ne boira pas un café bas de gamme, ajoutai-je, narquoise, en repensant à cette entrevue dans le café le plus sordide de Storybrooke. Finalement ce sera peut-être un repas intéressant - gustativement et socialement. Il m'adore déjà, c'est certain, il voudra que je sois à mon aise. Ce n'était pas une question mais une affirmation. Je ne doutais jamais ni de moi, ni de l'effet que j'avais sur autrui. J'y songeai encore en inspectant minutieusement ma manucure quand McGratitude commença à me remercier pour mes efforts et ma bonne compagnie, ce qui rendit soudain mes ongles beaucoup moins intéressants. Sourcil arqué, je répondis : - Je suis curieuse de voir comment vous comptez me récompenser de mes efforts mais ça ne tombera pas dans l'oreille d'une sourde. Et j'espère que ça vous coûtera quelques sous, ne pus-je m'empêcher d'ajouter tandis que mes lèvres s'étiraient une nouvelle fois en un large sourire satisfait. Y a pas de quoi, à propos, repris-je d'un ton beaucoup plus désintéressé. C'est mon côté charitable, c'est toujours désarçonnant pour les gens. Je comprends vraiment pas pourquoi, commentai-je à ma propre intention sans dissimuler mon ironie. Une ironie qui céda rapidement la place à une surprise non feinte quand McSurprenant (et hésitant) annonça avoir déjà une surprise pour moi. Cette annonce et son hésitation soudaine ne pouvaient qu'attirer mon attention. Je sentais que j'assistais à quelque chose de banal qui en disait long sur la nature de notre relation et m'approchai, presque malgré moi, de la table à chevet qui renfermait, apparemment, cette petite surprise. Voyez-vous, j'adore les surprises et les cadeaux. Bon, il faut qu'ils soient à ma hauteur, correspondent à mon standing, que ce ne soit pas quelque chose que j'ai déjà, que ce soit à la mode, de préférence cher ou difficile à obtenir. Mais en dehors de ces exigences, j'adore les cadeaux. A ce jour il n'y avait eu que les premiers dessins de Riley, en soi pas spécialement réussis, que j'avais quand même adorés en dépit de leur laideur parce qu'ils venaient d'elle et étaient pour Papa et Maman. Naturellement, j'observai chaque geste de McCachotier avec une extrême attention et le laissai me prendre la main sans protester pour venir le rejoindre sur le lit. J'attrapai alors la boite dans son tartan (notant, vaguement, dans mon esprit de lui souffler de ne pas emballer mes futurs cadeaux de Noël dans un motif pareil, parce que le tartan, ça va bien cinq minutes, et que ça rime pas avec barbant pour des prunes) et l'ouvris pour y contempler, silencieuse, une broche, tandis que mes oreilles suivaient les explications de celui qui me... la prêtait. Evidemment. MacHarpagon n'irait pas offrir, carrément, un bijou de famille. Vous le prenez pour qui ? J'étais toutefois touchée de cette délicate attention, plus que je ne savais l'exprimer car je n'aimais pas parler de ce genre de sentiments - même si Sandy trouvait sain de les exprimer. Je notai également la symbolique du cadeau ainsi que son inestimable valeur sentimentale. On ne montrait pas ce genre de broche à n'importe qui et ça tombait bien, je n'étais pas n'importe qui. - Merci, Ebenezer, répondis-je sincèrement. Ca en dit plus long que n'importe quel discours sur vos sentiments à mon égard. Ou votre folie sénile, mais je pense que c'est plutôt une affaire sentimentale, ajoutai-je avec un sourire complice. Je pense qu'elle m'ira comme un gant. Le vert, c'est ma couleur, ça l'a toujours été, d'ailleurs, commentai-je, songeant à quel point cette remarque était littérale. Je ne m'attardais jamais trop sur les regrets que j'avais de ne plus être véritablement moi, ayant, depuis, trouvé des avantages non négligeables à cette nouvelle étape de ma vie. Comme la soirée ne commencerait pas immédiatement et que je n'étais pas encore préparée, je gardai la broche dans mes mains sur lesquelles se refermèrent celles d'Ebenezer qui continuait sur sa lancée passionnée. Manifestement l'Ecosse le poussait à la sincérité et à l'introspection. Quelque part, bien enfoui sous des couches et des couches de rides, d'avarice et de tartan, se dissimulait un véritable gentleman dont la déclaration me coupa l'envie de masquer mes propres sentiments sous une plaisanterie bien sentie ou une remarque cinglante. Il avait quand même admis qu'il m'aimait. Le connaissant, c'était pas rien. Ebenezer n'était clairement pas Leonardo DiCaprio mais ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Leo m'aurait bassinée à longueur de journée avec ses engagements écolos, de toute façon. Et c'est cette pensée que chassèrent ses fougueux baisers auxquels je répondis avec autant de passion sinon plus. Ca, c'était mon côté dominant qui s'exprimait. Je n'étais, en outre, pas mécontente de la tournure des événements. Il embrassait bien, en plus, et n'avait jamais décroché son dentier ce faisant, ce qui n'était pas négligeable. Je déteste les édentés, en plus. Il épingla avec plus d'assurance que de nombreuses fois où nous avions eu un contact intime la broche sur ma poitrine et je l'observai, silencieuse. Je n'avais encore rien répondu à sa déclaration enflammée, sans doute pour en profiter au maximum - ou peut-être pour avoir le temps de formuler ma réponse, la rhétorique sarcastique étant plus facile pour moi que celle de l'amour. - Je n'ai pas eu besoin d'attendre cette broche pour parader, fis-je finalement remarquer. Ni pour savoir que j'avais votre cœur. Mais j'apprécie l'officialisation. Moi aussi je vous aime, Ebenezer. Je n'aurais pas choisi l'Ecosse et les canards si mes sentiments m'avaient demandé mon avis mais manifestement ils se sont passés de cette politesse. Sans doute à raison, ajoutai-je après un temps. Nous nous levâmes et j'acceptai avec plaisir le bras de MacGentleman pour le suivre jusqu'à la salle à manger. Faire patienter Angus ne m'aurait pas dérangée, ce que, toutefois, je me gardai de faire remarquer, mais j'avais faim. Et puisqu'il avait apparemment mis les petits plats dans les grands, je comptai sur le fait que le repas serait à la hauteur de mon palais. Nous fîmes grande impression en arrivant, Angus sans doute un peu étonné par notre prestance qui avait quelque chose de très officiel et altier. Comme annoncé, la table était fastueusement décorée et j'eus le plaisir d'apercevoir du saumon et d'autres mets qui ne ressemblaient pas à du haggis, ce qui me remplit d'aise. - Par-fait, commentai-je en redevenant davantage moi-même. Je vous cache pas que je ne comptais absolument pas toucher à votre haggis - je laisse ce genre de tradition aux autochtones du coin, les abats, ça a jamais été mon truc. Abba je préfère quand c'est un groupe disco suédois, en fait. Mais je suis contente de constater que vous vous êtes donné du mal pour me nourrir - et le nourrir, aussi, ajoutai-je en coulant un regard vers MacChardon. La chambre a l'air confortable, à propos. Mais maintenant je compte sur vous pour me raconter touuutes les anecdotes croustillantes et gênantes sur votre cousin dont vous ne m'avez pas encore parlé en voiture. Il est suffisamment vieux pour que vous ayez encore des choses à raconter, c'est obligé. Eventuellement je peux me satisfaire des potins de famille, j'aime bien bitcher et ça me dérange pas de bitcher sur des gens que je connais pas, précisai-je en donnant le premier coup de fourchette dans le saumon qu'on m'avait servie (car oui, je n'allais pas non plus me servir moi-même, fallait bien que le cousin serve à quelque chose).
Ebenezer B. McDuck
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : F**cking sexy Peter Capaldi <3
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Aussi longtemps que vous vivrez rappelez-vous
que le trésor le plus précieux sera toujours votre famille !
| Conte : Intrigue Toon | Dans le monde des contes, je suis : : Scrooge McDuck ou Balthazar Picsou
Une belle chasse au trésor avec une indomptable émeraude!
Je devais bien admettre que ma discussion avec Deborah dans la chambre avait quelque chose de revigorant. C’était si agréable de se sentir si jeune dans ma tête. Bien que je ne me sente pas réellement vieux en fait. Malgré tout ce que Deborah pouvait dire, ma valeur n’attendait pas le nombre des années. J’étais toujours aujourd’hui le jeune aventurier que j’avais toujours été, poussé par la passion qu’il avait à l’idée de pouvoir conquérir des trésors rares et très précieux. Et aujourd’hui ce que je désirais le plus au monde c’était pouvoir m’offrir une place de choix dans le cœur acide et rebelle de la jolie rouquine.
Jamais dans toute ma longue vie je ne m’étais laissé allé à un tel sentimentalisme. Même pas avec Goldie ! Pourtant notre relation partageait beaucoup de points communs avec celle que j’avais avec Deborah. Dans le fond, j’étais peut-être parvenu à la conclusion que mon assistante était véritablement celle que je désirais voir régner sur le clan McDuck à mes côtés, la seule qui le méritait vraiment. Je lui témoignais alors tout ce que j’avais sur le cœur, en commençant à m’excuser pour ne pas toujours être le canard le plus romantique qui soit. Mais comment aurait-on pu me le reprocher ? Il n’était vraiment pas dans mes habitudes de nourrir de tels sentiments pour une femme et encore moins de les exprimer à voix haute. Je fus donc soulagé lorsque Deborah déclara qu’elle ne m’en voulait pas et qu’elle était même capable de lire en moi comme dans un livre ouvert. En entendant cela, je ne puis réprimer un petit sourire.
« Vous savez, il m’arrive presque d’oublier à qui je m’adresse. Il est clair que si quelqu’un arrive à deviner mes sentiments, c’est bien vous. »
Je m’égarais ensuite, lui parlant d’Angus et de sa générosité sans borne. S’il est vrai qu’il faisait le malheur de tout le clan, les étranges ne pouvaient que l’apprécier. Nous étions tellement proches de nos sous que nous oublions parfois très vite que la générosité était également un moyen de démontrer notre affection envers les êtres qui nous étaient véritablement chers. J’appréciais la remarque de Deborah qui ne manqua pas de faire allusion à notre première rencontre. Je m’en rappelais encore de cette journée. C’était Mamie Baba qui avait exigé que je fasse sa connaissance. Elle estimait qu’elle serait la seule capable de me faire oublier mon caractère exécrable pour marquer des points auprès du juge qui devait trancher sur la question de la garde de mes neveux. Grâce à elle mes relations avec Donald et les enfants avaient pu reprendre de plus belles et j’étais vraiment heureux d’avoir pu retrouver ma famille. C’était sans doute une raison supplémentaire pour laquelle j’avais pu deviner que la rouquine était la femme qu’il me fallait. Je ne pu d’ailleurs que sourire à ses propos, confirmant l’affirmation qu’elle venait de me faire.
« Oh oui et croyez-moi la fête que ce soir sera véritablement grandiose. Cela me donnera certainement des aigreurs d’estomac, mais je suis tout aussi certain que vous allez vraiment apprécier. »
Puis, vint enfin le grand moment que j’attendais avec appréhension depuis bien longtemps. Pour être honnête, cette question me préoccupait même bien avant que nous décidions de partir. J’avais mis ce petit plan en place avec Angus bien avant que nous nous retrouvions dans cette pièce. Même si je n’avais rien laissé paraître, je sentais un nœud dans mon estomac resserrer son emprise à chaque seconde. De plus, je connaissais le caractère volcanique de ma partenaire. Elle aurait été capable de faire une remarque désobligeante sur le fait que ce cadeau était un héritage. Je n’avais donc pas dépensé un centime pour lui faire plaisir. Autant vous dire que je l’aurais vraiment mais vraiment mal pris. J’aurais été capable de lui faire la tête pendant des jours si jamais elle avait osé m’adresser une telle remarque.
Fort heureusement pour elle, ce ne fut pas le cas. Bien au contraire ! Elle semblait véritablement sincère dans ses remerciements et cela me fit véritablement chaud au cœur. En plus, elle avait véritablement raison. Ce cadeau n’était en aucun cas une preuve de démence sénile de ma part. Et même si les années passées avaient attendri mon cœur de pierre, c’était bien de sentiments dont j’étais en train de lui parler. Je souris lorsqu’elle évoqua la couleur verte de la broche qui me fit véritablement sourire.
« Vous voyez, il faut croire qu’elle vous était en quelque sorte prédestinée. Et je vous rassure tout de suite, ce cadeau n’est que le témoignage de mes sentiments pour vous. Je crois bien que même à l’âge de devenir véritablement sénile, je ne dilapiderais pas ma fortune familiale aussi bêtement. »
Je rougis ensuite comme un jeune premier lorsqu’elle m’avoua qu’elle partageait également mes sentiments à son égard. Au fond, je l’avais toujours suspecté mais l’entendre prononcer ces mots était une chose bien différente que de le sous-entendre. Dans le fond elle était désarçonnante et c’était bien cela que j’appréciais véritablement chez elle. Le fait de ne jamais véritablement savoir si ses piques étaient réelles ou alors faussement agressives. Mais je la sentais également sincère et c’est pour cette raison que je finis par l’embrasser avec plus d’assurance que jamais auparavant. J’accrochais ensuite la broche sur elle et lui proposa de me suivre dans la grande salle à manger en lui tendant le bras. Je me sentais terriblement fier d’arriver dans la salle avec un air véritablement fier sur mon visage. Le couple de chefs de clan dans toute sa prestance. D’ailleurs Angus ne manqua pas de remarquer que j’avais pu réaliser mon rêve de lui offrir ce bijou. Il ne manqua alors pas d’adresser à ma compagne un clin d’œil.
« Eh bien ma chère Deborah, je constate que vous avez apprécié le petit cadeau de bienvenue de mon cousin. Il se faisait tellement de soucis à ce propos. D’ailleurs est-ce que je dois vous considérer maintenant comme faisant partie officiellement prochainement de notre famille ? »
Abandonnant alors mon air fier, j’aidais Deborah à s’asseoir à sa place et rejoignis ensuite la mienne.
« C’est une très grande étape à franchir tu sais. Je pense que nous devrions y aller calmement. Mais tu seras un des premiers à être prévenus si jamais nous… enfin si jamais nous nous marions. »
« Ah ah sacré Ebenezer ! Je ne te comprendrais décidément jamais. Comment se fait-il que tu avances dans les affaire comme une fusée mais que lorsque ça touche aux affaires de cœur t’es aussi lent qu’un escargot ? En tout cas, je te conseillerais de bientôt te décider. C’est que tu ne vas pas en rajeunissant, mon cher cousin. »
A ces mots, il éclata à nouveau de rire avant de lever son verre de vin et de porter un toast à Deborah qui était devenue sa nouvelle coqueluche. Je regardai ma compagne d’un air un peu perdu, ne manquant pas d’imaginer qu’elle devait approuver en tout point les derniers propos de mon cousin. La suite de la discussion fut menée par la rouquine, faisant alors le plus grand bonheur d’Angus. Elle commença par le remercier pour la soirée et pour être un hôte aussi chaleureux et généreux. Il lui sourit alors et lui adressa un large sourire.
« Mais c’est tout à fait normal. Je n’ai jamais compris pourquoi les autres membres de la famille s’évertuaient à croire qu’il fallait se contenter à vivre dans la frugalité lorsque l’on avait de l’argent. Il faut profiter de chaque instant et s’amuser autant que possible. On n’emportera pas notre argent dans la tombe. »
Je ne pus alors m’empêcher de grogner légèrement en entendant de tels propos. A mon avis, la vie ne se limitait pas à des plaisirs bassement primaires. L’argent devait être rationner et nos investissement réfléchis afin que notre pécule puisse nous offrir le meilleur de lui-même. Si cela s’appelait trésor c’était bien parce qu’il fallait le chérir, non ? Cependant, je connaissais mon cousin et je savais quelle merveille il avait réussi à faire de notre patrimoine familial. Je ne lui en tins donc pas rigueur longtemps. D’autant plus que ce n’était pas vraiment le propos de la soirée. Nous étions ici pour profiter d’un peu de bon temps avant de nous lancer vers notre grande aventure en couple. Je me contentais alors de lui sourire, adressant à Deborah un regard complice et aimant. Bien sûr, elle n’avait pas pu s’empêcher de lui demander des anecdotes sur mon enfance et mon passé. Chose à quoi Angus ne se fit pas prier. Il choisit de lui raconter l’anecdote du sous fétiche avant d’enchainer sur mon retour en Ecosse après des années d’absence.
« Vous savez, Ebenezer a toujours été très attaché à cette terre. Comme tout bon Ecossais, il a toujours voulu remettre un jour les pattes dans son pays natal. Mais il avait tellement bourlingué que les plus chères de nos traditions familiales avaient fini par lui échapper. Un jour, il a participé à un concours de démonstration de force locale, un peu comme des jeux olympique version régionale si vous voulez. Eh ben il n’en a pas manqué une. Au défi de lancer de tronc par exemple, il a fini par se crocher des pieds en tenant l’arbre. Il l’a lâché et ce dernier à fini sa course sur la table du banquet, renversant tout sur son passage. Ces pauvres compagnons n’avaient plus rien à manger et croyez-moi ça n’est jamais très beau de voir un Ecossais qui a faim. Fort heureusement, Ebnezer a toujours su se débrouiller dans des situations de conflits. Il a offert des victuailles à tout le monde… mais le pauvre a dû y mettre de sa tirelire. Il en était vert. »
A la suite de ces mots, il préféra changer de sujet. Il avait sans doute remarqué que je n’appréciais que très peu le fait qu’il me fasse me sentir si honteux devant Deborah. Il préféra donc passer à la suite et après un dessert très copieux, il nous invita à le rejoindre dans le salon. Il avait vraiment fait les choses en grand ! Il nous avait même organisé un petit concert de musique celtique qui se concluait par un solo de cornemuse. Puis, avant que nous allions nous coucher, je pris quelques instants pour discuter avec mon cousin de la future chasse au trésor qui nous attendrait le lendemain. Il me confia les plans de la région et me parla du fait que selon lui ce trésor que je voulais tant rechercher n’était que chimérique. Aussi chimérique le monstre du Loch Ness avait-il rajouter !
Je ne crus cependant pas bon de l’écouter. A mon avis, il ne savait tout simplement pas ce qu’il manquait. On m’avait dit à de nombreuses reprises que mes entreprises étaient impossibles. Cela ne les empêchait cependant pas de toujours finir par être couronnée de succès. Après lui avoir souhaité la bonne nuit et lui demander de faire en sorte que le petit déjeuner soit servi tôt dans la matinée, je partis rejoindre Deborah dans notre chambre à coucher. En la voyant, je lui adressais un large sourire avant de partir en direction de la salle de bain pour faire ma toilette.
« Alors ? Comment avez-vous trouvé cette soirée ? J’espère qu’elle était aussi bien que ce que vous l’imaginiez ? Angus a vraiment été fidèle à lui-même ce soir. »
Je me rafraichissais un peu la figure et après m’être brosser les dents, je retournais auprès de la rouquine.
« Il prétend que notre chasse au trésor ne débouchera sur rien. Mais je connais moi la vérité. Et je vous promets que lorsque nous ramèneront le trésor à bon port, il sera véritablement vert de jalousie. »
Je finis par me rapprocher d’elle, le cœur battant beaucoup plus vite. Je savais que la suite de la nuit ne manquerait pas d’être inoubliable et je voulais profiter de cette petite hardiesse que le vin m’avait offert sur un plateau d’argent. C’est pourquoi, arrivé à sa hauteur, je plaçais mes deux mains sur ses joues avant de me coller contre elle.
« Vous savez pendant toute cette soirée, je n’ai pas pu m’empêcher de vous dévorer des yeux. Vous paraissiez si joyeuse et épanouie. J’aime vous voir de cette manière. »
Je l’embrassais alors une première fois tendrement avant de détacher ma bouche de la sienne. Passant les cheveux qui tombaient sur ses épaules derrière sa nuque, je me penchais à son oreille.
« Vous êtes tellement belle, Deborah. A chaque fois que je vous regarde, je me rends compte que je suis certainement l’homme le plus heureux du monde. Je vous aime tellement. »
Je déposais alors un baiser dans son cou de la manière la plus sensuelle possible. Pris par une vigueur de jeunesse retrouvée, je poursuivais mes baiser sur sa gorge, sa bouche et ses épaules.
« Vous savez, étant donné que demain nous allons avoir à affronter les rigueurs d’un hiver écossais, je me disais que nous pourrions en profiter pour nous tenir chaud pour le restant dans la nuit. Qu’en dites-vous ? »
Continuant à l’embrasser pour finir de la faire tomber sous mon charme, je laissais mes bras serrer son corps contre le mien, descendant mes mains dans le fond de son dos avant de finir par m’écarter légèrement.
« A moins que vous ne préfériez dormir pour récupérer des forces ? »
Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »
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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.
| Conte : Inside Out | Dans le monde des contes, je suis : : Disgust
C'est quand même dingue, ça. Même les gens qui ont l'immense bonheur de compter parmi mes plus proches connaissances (les petits veinards) en arrivent à parfois oublier à qui ils parlent. Dans quel monde, je vous le demande a t-on le droit d'oublier que c'est à moi qu'on parle ? La bonne réponse est, évidemment, aucun. Mais j'étais de suffisamment bonne humeur pour outrepasser cette remarque et ne pas gâcher la soirée que MacBellesPromesses annonçait grandiose. Je ne demandais qu'à voir - d'autant qu'il connaissait mon niveau d'exigence particulièrement élevé. Heureusement pour lui, je savais aussi apprécier les belles choses et les beaux gestes quand j'en voyais (car, après tout, je ne suis pas aveugle). Mais, contrairement à lui, je ne jouais pas gros. Ce n'était pas moi qui présentais ma famille, mais lui. Ce n'était pas moi qui voulait impressionner l'autre (de toute façon je suis tout le temps impressionnante), mais lui. En clair, ce n'était certainement pas moi qui allais me faire un sang d'encre à l'idée que la soirée se passe mal - mais lui, vous l'aurez compris. Et puis, de toute façon, même si je décidais un jour de lui faire rencontrer mes trois boulets émotionnels, je ne me mettrais pas la pression. Je sais d'avance que ce sont des catastrophes ambulantes et qu'il n'y a que moi pour relever le niveau. A partir de là, je sais de toute façon à quoi m'attendre avec ce trio gagnant de losers (que j'affectionne quand même, famille oblige - on n'est pas pendant des années les émotions d'une même personne sans créer des liens très forts). En revanche, si ce drôle de jour finissait par arriver, je ne lui offrirais pas de broche. Je lui offrais déjà ma compagnie depuis pas mal de temps, fallait pas non plus exagérer. Mais j'appréciais son cadeau un peu vieux jeu et traditionnaliste. Je savais ce que ça représentait que d'offrir quelque chose qui était dans sa famille depuis des générations et je savais que la valeur d'un cadeau n'était pas forcément pécunière. Mais quand même. Si un jour il rencontrait Peur, Tristesse et Colère, il n'aurait rien de plus qu'un excellent repas, mon excellente compagnie et leur moins excellente compagnie. De toute façon on n'a pas d'héritage familial à distribuer, ça règle le souci. MacMamour était aux petits soins ce soir-là. Sans doute parce que la soirée était particulière. Dans tous les cas, je n'allais certainement pas cracher sur la galanterie qui m'était due. Mais c'est surtout la remarque de cousin Angus, qui n'avait pas manqué de comprendre la signification de la broche avait, qui captait toute mon attention. Je ne me serai pas permise d'affirmer que oui, désormais j'appartenais à cette famille. Plus généralement, je ne savais pas si j'avais envie de faire partie d'un clan de canards écossais qui mangent du haggis et portent des jupes sans sous-vêtements. Dit comme ça, on est d'accord pour dire que ça fait pas du tout rêver. D'un autre côté, la réponse de MacPatriarche me donnerait un bon aperçu de ses avis vis-à-vis de notre relation que personne n'avait jamais pris la peine de définir auparavant. Mais à ce moment précis, nous n'avions jamais été aussi proche d'une définition et mon attention était toute à MacCestSérieux. Je ne fus pas déçue de sa réponse qui me tendait la perche pour une petite pique comme je les aime tout en abordant un point auquel je n'avais pas pensé avec lui : l'éventualité d'un mariage. J'adore les mariages, évidemment, et cela va sans dire que je serais une mariée divine si je décidais de sauter le pas, c'est juste que j'ai toujours envisagé de m'épouser moi-même. Car qui me mérite plus que moi ? - Vous savez raison, intervins-je d'un ton tranquille tandis qu'un sourire déjà amusé se dessinait sur ma bouche. C'est une étape importante à franchir. Cela dit, quand on n'a plus vingt ans... c'est pas forcément le bon plan de prendre trop d'élan pour sauter... Il me paraissait inutile d'aller jusqu'au bout de mon propos. MacEphad me connaissait suffisamment pour savoir où je voulais en venir et même son cousin avait eu la même idée que moi. Je m'arrangerai pour croiser son regard et lui sourire d'un air entendu avant d'offrir un sourire encore plus large et mesquin à Ebenezer. - Vous savez, repris-je lentement en m'adressant cette fois uniquement au cousin, votre cousin gère sa vie comme il gère ses affaires - et notamment ses dépenses. Je crois qu'il n'a simplement pas encore pleinement réalisé à quel point il est intéressant de s'investir complètement pour moi. Sans vouloir me vanter, évidemment, m'empressai-je de préciser, faussement modeste. Evidemment que je pense être le meilleur investissement au monde. Je suis quand même Dégoût ! Et même si Angus n'avait pas proposé de toast pour trinquer à cela, ce fut à ma propre gloire que je bus avant que la conversation ne devienne véritablement amusante. En fait, j'aimais bien Angus, toutes proportions gardées. Lui et moi partagions au moins la même vision de l'argent et plus généralement des plaisirs de la vie. - Je porte un toast à ce que vous venez de dire, annonçai-je en reprenant mon verre. A l'argent qu'on emportera pas dans sa tombe. Je n'aurais pas mieux décrit les choses moi-même, ce qui est assez rare pour être souligné. Naturellement, MacGrincheux ne partagea pas notre enthousiasme. Voilà ce qui arrive quand on tient Harpagon pour modèle de réussite dans la vie. Pas étonnant qu'il ait mal vécu ce fameux concours de lancer de troncs (QUI, sérieusement, a eu l'idée d'inventer un sport aussi DEBILE, je vous le demande bien ?) l'ait rendu vert. Je ne pus toutefois m'empêcher de ricaner (presque gentiment), tâchant d'imaginer MacBûcheron à l'œuvre. Il avait vraiment tant de force que ça ? Ou alors cette histoire s'était déroulée cinquante ans plus tôt ? J'eus pitié et ne posai pas la question, sentant le mécontentement du principal intéressé. C'aurait quand même été dommage de gâcher l'ambiance d'un aussi bon repas qui me donnait presque envie d'apprécier la gastronomie écossaise - sans doute parce qu'on ne m'avait pas forcée à manger du haggis, ce que, de toute façon, j'aurais refusé. Et puis quoi encore, peut-être aussi des testicules de taureau et de la tête de veau ? Une fois le repas terminé, nous suivîmes Angus au salon où une dernière surprise nous attendait : un concert privé. Ah ça, c'était pas MacBanquier qui aurait payé ça de sa poche. Mais plus surprenant encore, je m'aperçus que j'appréciais plutôt l'instant, même si je fus bien moins enjouée que les deux autres au moment du solo final de cornemuse. C'est vraiment pas l'instrument de musique le plus classe au monde, vous pouvez me croire. Cela dit, le concert fut plaisant. Globalement, en fait, la soirée avait été plaisante. J'en étais peut-être la première étonnée. Tandis qu'il restait discuter avec son cousin, je regagnais notre chambre et en profitai pour faire ma toilette, de sorte à être prête à me coucher lorsqu'il me rejoignit. J'avais anticipé la question qui serait la première à sortir de sa bouche et pus constater qu'une fois de plus je ne m'étais pas trompée. - Eh bien si Angus a été fidèle à lui-même, bonne nouvelle, je l'ai apprécié, déclarai-je, volontairement théâtrale. C'était une meilleure soirée que ce que j'avais imaginé - sans doute parce que je préfère toujours me préparer au pire pour ne pas être déçue, ajoutai-je. Ce qui est réussi car je ne suis pas déçue, assurai-je. Là c'était sans doute lui qui n'étais pas déçu ou, s'il l'était, il ne laissa rien paraître pendant tout le temps que prit son brossage de dents (signe qu'il ne portait pas de dentier ce que, personnellement, j'appelle une bonne nouvelle). Puis il revint pour me parler de la chasse au trésor qui m'était un peu sortie de la tête sans véritablement me manquer. Toutefois, je me pris au jeu et décidai même de le soutenir dans ses convictions. - Eh bien s'il est vert de jalousie quand nous ramènerons le trésor cela compensera votre verdure suite au concours de tronc dont vous avez particulièrement apprécié la recollection toute à l'heure. Loin de moi l'idée d'instaurer une gueguerre entre les deux. Je veux dire, sincèrement, c'était pas mon intention. Mais j'imaginais bien MacRevenchard déterminé à montrer qu'il était plus malin qu'Angus et je n'y voyais aucun inconvénient. Tout comme je ne voyais aucun inconvénient à la soudaine hardiesse de MacCasanova qui tentait un rapprochement physique contre lequel je n'avais rien. Bien au contraire. Si déjà nous partagions la même chambre et si en plus il m'avait offert une partie de l'héritage, c'était même assez naturel que nous en venions à nous rapprocher aussi physiquement. Je m'en délectai, lui laissant, une fois n'est pas coutume, le loisir de mener la danse - car quand il s'y mettait il dansait pas si mal, pour un presque novice. Et puis, s'entendre dire qu'on est tellement belle, qui refuserait ? Certainement pas moi. J'avais toutefois suffisamment de jugeote (encore une de mes nombreuses qualités) pour ne pas ternir le moment d'un de mes commentaires suffisants. Pour autant, ce n'était pas mon genre de lui répliquer qu'il était le plus beau, le plus grand, le plus fort. C'est pas mon truc. Si j'essayais ce genre de compliment, ça serait juste pas sincère, alors je préfère encore éviter et rester silencieuse, tendre mon cou à celui qui le désirait tellement et me nourrir de ses belles paroles en y répondant par quelques soupirs. - Hm... eh bien à choisir entre la peau d'une bête morte et vous pour me tenir chaud, ouais, je préfère que ce soit vous, répondis-je en référence à la peau qui se trouvait dans notre chambre typiquement écossaise. Que voulez-vous ? On ne changera plus Dégoût ! - Par contre, c'est VOUS qui aurez besoin de repos quand j'en aurais terminé de vous tenir chaud, assurai-je avant de mettre un terme à mon personnage de femme passive (c'est pas mon meilleur rôle, de toute façon) pour répondre à ses baisers et ses ardeurs avec un flamboiement qui, effectivement, avait de quoi réchauffer jusqu'à l'hiver écossais le plus rude qui ait jamais été. Ai-je besoin de préciser que, pour quelqu'un de son âge, il avait encore de la réserve ? Sans doute que non. Toujours est-il que MacDonJuan avait pris en assurance depuis la dernière fois où nous avions été intimes et que ça n'était pas pour me déplaire. Il était, certes, aussi possible que l'alcool du dîner l'ait un peu aidé mais, dans les deux cas, je n'allais pas me plaindre. Et quand nous nous fûmes suffisamment réchauffés, je m'endormis en espérant vraiment fort qu'il n'allait pas ronfler. Le lendemain, je m'éveillais parfaitement reposée, me demandant si l'aventure du jour allait me plaire ou me faire profondément regretté d'avoir accepté cette mission. Quoi qu'il en soit, pour le moment, j'avais surtout faim. Je m'occuperai du reste après. Et comme mon acolyte était tout aussi réveillée que moi, je m'empressai d'être la première à la salle de bains. Quand j'en ressortis, dans ma tenue d'Indiana Jones féminine et plus jeune, je déclarai, mains sur les hanches : - J'espère que votre cousin fait aussi de bons petits déjeuners parce que sinon je vais revoir sa note à la baisse dans mon DeborahAdvisor mental. Et puis, il va nous falloir des forces, j'imagine ?
Ebenezer B. McDuck
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Aussi longtemps que vous vivrez rappelez-vous
que le trésor le plus précieux sera toujours votre famille !
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Une belle chasse au trésor avec une indomptable émeraude!
La soirée s’était finalement très bien passée. J’avais même été prêt à fermer les yeux sur les dépenses d’Angus concernant le repas et le concert qui s’en suivit. Après tout, même si je me trouvais ici pour aller chercher un trésor, je ne pouvais oublier qu’il s’agissait également de vacances que je prenais sur mon temps précis à reconstituer le butin de mon coffre-fort. J’étais également très heureux de constater que mon cousin et ma compagne s’entendaient très bien. Ils avaient tous les deux idées assez similaires sur ce que devait être un mode de vie parfait. Avoir les mêmes idées pour eux signifiait également qu’ils ne voyaient pas la vie de la même manière que moi. Peu m’importait dans le fond. Je n’avais jamais éprouvé que de la fierté par rapport à la manière dont j’avais choisi de mener ma vie. Même les remarques de la rouquine à ce sujet ne pouvaient m’énerver en quoi que ce soit. Et puis, si un jour nous décidions de sauter le pas et de véritablement nous marier, elle savait au moins à quelle sauce elle allait être mangée. Il était hors de question que l’amour me fasse tourner la tête au point de renoncer à mes valeurs les plus sacrées.
Un peu plus tard, lorsque nous nous retrouvions dans notre chambre, je trouvais donc bon de débriefer sur la soirée. Deborah avança alors que la soirée était meilleure que ce qu’elle aurait imaginé. Je dus alors me mordre la lèvre pour ne pas avouer que c’était sans doute parce qu’elle n’avait pas autant râler que d’habitude. Je préférais me retenir parce que je n’avais pas envie de pourrir le reste de notre nuit. Je devais également avouer que j’avais besoin d’elle pour mener à bien cette mission. Je préférais ronger mon frein et exploser au moment où je ne pourrais plus supporter ses punchlines. Mais pour le moment ce n’était pas le cas. Même si elle en avait lancé au cours de la soirée, nous avions pu éviter le pire. Et puis si vraiment elle devenait trop insupportable, je pourrais toujours lui faire regretter ses agissements lorsque nous serions en mission sur le terrain.
En attendant, je préférais concluais cette nuit en beauté en lui proposant de nous réchauffer mutuellement pendant une bonne partie de celle-ci. Deborah ne répugna pas à cette idée, affirmant qu’elle préférait se réchauffer au contact des plumes d’un canard qu’aux poils de la fourrure d’un ours. Après nos ébats passionnés, nous nous étions tous les deux endormis au souvenir de cette soirée absolument divine et parfaite.
Le lendemain, j’ouvrais les yeux sur une chambre baignée par les premiers rayons d’un Soleil matinal. Confortablement lové contre ma compagne, je peinais à me lever. Je me trouvais tellement bien dans ce lit et auprès de ma rouquine que je ne voulais pas renoncer de ci-tôt à ce confort. Cela dit, cette vie n’était pas faite pour moi. Je n’étais en rien un paresseux et je comptais bien le prouver. Cinq minutes après que j’ai ouvert les yeux, je me relevais donc de ma couchette. Je faisais alors mon possible pour ne pas réveiller Deborah qui dormait à point fermés. J’eus un petit sourire malicieux aux lèvres à cet instant. Quand je pense que c’était elle qui craignait parvenir à trop m’épuiser ! C’est qu’elle ne connaissait pas encore tout ce qu’il y avait à savoir sur l’aventurier que j’étais.
Je me rhabillais et partie rejoindre Angus. Mon cousin avait certes l’alcool facile oui mais c’était réellement du sang de McDuck qui coulait dans ses veines. Qui disait sang de McDuck signifiait également qu’il avait la paresse en horreur. Cela dit, il n’avait pas autant d’énergie que ce qu’il pouvait avoir en milieu de journée, à un moment où il avait déjà eu l’occasion de remplir son estomac. Il m’adressa donc un sourire timide et ne partis pas dans ses célèbres envolées lyriques dont il avait l’habitude.
« Alors cher cousin, quel effet cela t’a fait de dormir dans notre château familial ? »
« Je n’ai vraiment pas à m’en plaindre, Angus. J’aime les nuits Ecossaises, elles sont tellement plus calmes et reposantes que les nuits passées dans la ville de Storybrooke. Les nuits froides et l’air si caractéristique des Highlands me manquent infiniment. »
« Je m’en doute, encore que ta nuit n’ait certainement pas été aussi calme et froide que ce que tu sembles affirmer. »
Rougissant légèrement devant cette affirmation déplacée, je préférais changer de sujet et me concentrer sur les cartes qu’Angus tenait ouverte devant lui. Un sourire aux lèvres, je me rapprochais de ces manuscrits qui semblait dater du Moyen-Age.
« Alors, c’est là que se trouverait le légendaire trésor des Templiers découverts par la famille McDuck ? »
« Tu devrais bien le savoir, non ? Après tout c’est pour ça que tu es ici. Même si cela n’est encore qu’une légende. Mais je sais que ce n’est pas le genre de chose qui pourrait t’arrêter. »
« Tu me connais tellement bien. »
J’avais lancé cette phrase sur un ton légèrement absent, fixant avec intérêt les différents points de repère de la carte. Une chance pour moi, le plan avait été tracé par les membres de ma famille. Ce qui voulait signifier que rien n’avait été laissé au hasard. Je finis alors par pointer du doigt un lac que je trouvais particulièrement intéressant.
« Ah ah t’as remarqué ? La carte indique bien le loch Adventure mais malgré tous les efforts de nos ancêtres pour tenter de sonder le lac, personne n’a jamais rien trouvé. C’est pour cette raison que nous y avons renoncer. »
Je ne disais rien mais une chose me chiffonnait tout particulièrement. Ce n’était pas le genre de ma famille d’être aussi scrupuleux dans la manière de cacher un trésor. Oh certes, il n’était certainement pas à la portée de tous. Mais de là à le balancer directement sous l’eau, cela me semblait un peu gros comme histoire. Finalement, Angus replia les cartes et me les tendis.
« Enfin bref, je ne sais pas si le déplacement en valait réellement la peine, Ebenezer, mais je suis tout du moins très heureux que tu vois venu me rendre visite. Et j’étais réellement ravi de faire la connaissance de Deborah, c’est une femme réellement bien. »
« Moi aussi j’en suis très heureux, cher cousin. Bien, il est temps que j’ailles la réveiller pour que l’on puisse prendre notre petit-déjeuner. »
« Je vais vous le faire préparer de ce pas. »
Il me regarda alors m’éloigner avant de m’interpeller à nouveau.
« En fait tu sais ça n’est peut-être pas plus mal que le trésor soit là où il est. Tu n’ignores certainement pas qu’on dit qu’il est maudit, n’est-ce pas ? »
Je me tournais alors vers lui. Silencieux, j’hésitais à ouvrir la bouche pour rétorquer quelque chose. C’était étonnant de voir ce regard de frayeur dans les yeux de mon cousin. Il était d’ordinaire tellement sûr de lui. Sans rien répondre, je lui adressais un petit sourire amical avant de le quitter et de rejoindre Deborah.
Une fois dans la chambre, j’aperçus la rouquine qui venait de se lever. J’étais heureux de la voir si matinale. Cela signifiait que même si cette chasse au trésor ne l’enchantait pas énormément, elle était prête à faire des efforts pour moi. C’était une très bonne chose ! Je lui adressais donc un sourire qui en disais long.
« Bonjour Deborah. J’espère que vous vous êtes bien reposée. Nous avons une longue journée qui nous attends aujourd’hui. »
Elle se dirigea alors vers la salle de bain, les habits qu’elle avait emportés avec elle. Lorsqu’elle réapparut, je ne pus m’empêcher de la dévisager avec plaisir. C’est vrai qu’elle était vraiment jolie dans cette tenue mythique d’aventurière. Je ne me priais d’ailleurs pas pour le lui faire savoir. Après tout, les dames aiment à savoir que leur compagnon apprécie leur physique. Et dans le cas de Deborah c’était une condition pratiquement sine qua non pour qu’elle puisse porter un quelconque intérêt à son interlocuteur.
« Je dois bien admettre que cette tenue d’aventurière vous convient à ravir. Il n’y a pas de doute, vous êtes faite pour cela ! »
Qu’importe au fond si le compliment était un peu exagéré. Je savais qu’il ne pourrait qu’être considéré qu’à sa juste valeur. J’écoutais ensuite ce qu’elle avait à me dire et approuvait d’un hochement de tête.
« Ne vous inquiétez pas. Je viens de discuter avec lui et il m’a garanti que tout serait prêt quand nous descendrions dans la salle à manger. »
Je ne pus m’empêcher de rire lorsqu’elle ajouta qu’il nous faudrait certainement des forces pour affronter cette journée. Elle avait mis tant d’énergie depuis le début de notre relation pour me faire passer pour un vieux croulant. J’avais réellement hâte de pouvoir enfin lui rabattre son caquet. Elle pourrait enfin savoir de quoi était réellement capable Ebenezer McDuck. Je confirmais alors sa question tout en laissant apparaître un petit sourire malicieux sur mes lèvres.
« Oh ma chère si vous en doutez, c’est que vous ne m’avez jamais réellement suivie en aventure. Je peux vous garantir qu’à la fin de cette journée vous serez tellement épuisée que vous ne sentirez plus un seul de vos muscles. Foi de McDuck ! »
Cela dit, je ne voulais pas non plus trop la dégoûtée avant même que notre voyage ne commence. Je n’avais pas que de mauvaises nouvelles à lui annoncer. De cela, elle devait également en être consciente. Le devançant légèrement dans les escaliers, je me tournais dans sa direction tout en lui lançant un petit clin d’œil jovial.
« Cela dit je peux vous assurer qu’il n’y a pas que les courbatures que vous garderez en mémoire dans cette aventure. Vous découvrirez une foule de choses incroyables, des paysages magnifiques et cerise sur le gâteau, vous aurez également droit à une petite part du butin. Eh oui cela pourrait vous paraître étonnant, mais je n’ai pas oublié ma promesse. »
Angus tenant toujours ses promesses nous accueillis avec plein de merveilles dans nos assiettes. Il avait même fait l’effort de proposer à Deborah un petit déjeuner continental qu’elle aurait certainement préféré à nos mets traditionnels de la région. Dans nos assiettes nous pouvions donc trouver du pain complet et du pain aux céréales, de la confiture et du beurre salé. Il avait également préparé des assiettes de fromage et de charcuterie si nous désirions manger salé. Il arriva prêt de nous bien réveillé et aussi jovial que ma compagne l’avait toujours connu.
« Et voilà nos deux tourtereaux. Deborah j’espère que vous avez bien dormi. Il fait un peu froid en cette période mais je suis persuadé que mon cousin s’est chargé de bien vous réchauffer durant cette nuit. Allez asseyez-vous et prenez des forces. Il en faut toujours pour survivre dans les Highlands. »
Il regarda nous asseoir et en bon hôte qu’il était fini par remarquer sur si nous étions plus que servi en termes de nourriture, il nous manquait encore nos boissons.
« Je ne sais pas ce que vous désirez boire, Deborah. Ebenezer a l’habitude de commencer ses journées ici avec un verre de lait chaud. Mais vous que voulez-vous ? Je peux vous proposer du thé ou du café. Un whiskey sinon si vous avez peur de ne pas avoir l’estomac assez solide pour l’aventure qui va suivre. Que préférez-vous ? »
Après s’êtes bien occupé de nous, il finit par nous rejoindre à notre table. Toujours aussi désireux d’en apprendre plus sur ma compagne, il lui posa une question plus personnelle.
« Oh en fait ma chère vous ne m’avez toujours pas expliqué comment ce vieux grigou d’Ebenezer a réussi à vous convaincre de vous joindre à son aventure. Pour quelle raison l’avez-vous accompagné ? »
« A moins que vous ne préfériez dormir pour récupérer des forces ? »[/color]
Deborah Gust
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Ah ça, il pouvait le dire. La journée risquait même d'être très longue. Pour lui ou pour moi, tout dépendrait de la suite de nos aventures. Si elles venaient à ne pas me convenir, il était possible que je me montre un peu (beaucoup) insupportable et qu'il regrette de ne pas plutôt m'avoir emmenée au spa. Mais si je décidai de ronger mon frein (ce qui ne m'était jamais arrivé mais bon, admettons qu'un miracle se produise si jamais la journée me déplaisait), ce serait pour moi que l'aventure serait longue. Au moins avais-je bien dormi. C'était un bon point de départ pour espérer que mon humeur ne soit pas trop massacrante. - Bonjour MacMatinal, rétorquai-je à ses salutations en l'observant de bas en haut comme j'en ai l'habitude quand j'évalue quelqu'un. Ma foi, oui, j'ai bien dormi. Contre toute attente, il y a certains aspects de ce séjour sur lesquels je n'ai rien à dire. Mais vous l'avez dit vous-même : la journée est encore longue, il peut encore se passer plein de choses, ajoutai-je, sourire mesquin vissé sur ma bouche pour faire comprendre à MacIndianaJones que ce n'était pas parce que j'étais de bonne humeur maintenant que je le serai encore ce soir à dix-huit heures. Qui vivrait verrait. Et si je ne l'empoisonnais pas d'ici là, il serait la pour voir. En attendant, puisque nous n'étions pas venus pour nous prélasser sur des peaux d'ours morts (ce que je n'aurai jamais envie de faire, ni maintenant, ni jamais) j'attrapai ma tenue d'aventurière et m'enfermai à la salle de bains le temps suffisant pour en ressortir absolument parfaite en tous points. Comme toujours, me direz-vous. Mais MacChasseAuxTrésors ne manqua toutefois pas de constater qu'un rien m'habillait et que le style me suivait dans toutes les circonstances. - Oui, c'est normal que le résultat soit aussi épatant, rétorquai-je, le menton relevé. Tout ce que je fais, je le fais toujours parfaitement. J'espère que je ne vous ferai pas d'ombre, dans ce cas, ajoutai-je, narquoise à nouveau. A la vérité, je m'en fichais pas mal d'être élue reine des chasses aux trésors. C'était certainement le délire de MacCoffreFort mais ce n'était assurément pas le mien. J'avais seulement dit ça pour l'asticoter, songeant qu'une petite pique ou deux de bon matin, ça ne pouvait pas faire mal de mal. En tout cas, à moi, ça n'en a jamais fait, ce qui est presque pareil. Cela dit, me sustenter me paraissait encore plus pressant que de le vanner, c'est pourquoi j'arrêtai rapidement afin de passer aux choses sérieuses en déclarant : - J'espère que votre cousin fait aussi de bons petits déjeuners parce que sinon je vais revoir sa note à la baisse dans mon DeborahAdvisor mental. Et puis, il va nous falloir des forces, j'imagine ? demandai-je de façon purement rhétorique pour souligner l'importance (à ses yeux) que revêtait la journée qui nous attendait. Sa réponse me parut presque satisfaisante. Si tout était prêt mais dégoûtant quand nous descendrions, c'est-à-dire dans quelques instants seulement, c'était quand même vachement moins bien que si tout était prêt et excellent. Bref, ça ne répondait pas totalement à la question mais je décidai de m'en remettre à mon instinct : même quand on s'appelait Angus, on ne pouvait pas seulement faire des efforts sur le dîner, on se devait d'en faire aussi sur le petit déjeuner. C'était pas pour rien que ça s'appelait le repas le plus important de la journée. Il allait forcément prendre ce point en considération étant donné les projets que son cousin avait de découvrir un trésor ET la façon de MacMusclor avait de présenter les choses. Alors comme ça, selon lui, en fin de journée je ne sentirai plus un seul de mes muscles ? Mouais. Sceptique, j'arquai un sourcil et le laissai dire. A vrai dire, les raisons pour lesquelles il était déjà allé discuter avec son cousin m'intriguait davantage que l'assurance qu'il avait quant à l'épuisement que serait la journée qui nous attendait. Je doutai qu'il soit allé lui dire que je préférais mes œufs brouillés sur un toast et pas au plat. Je soupçonnai donc qu'ils aient discuté de cette fameuse chasse au trésor, entre experts auto-proclamés, sans doute, et me demandai pourquoi je n'avais pas été conviée à la discussion. S'agissait-il de secrets de famille qu'il ne voulait pas partager ? d'un manque de confiance ? d'autre chose ? Devais-je, en somme, prendre ombrage d'avoir été écartée ? Je réservai mon jugement. Pour l'instant, du moins. J'avais faim et cela m'importait, à court terme, davantage que le reste. J'emboîtai donc silencieusement le pas à MacCarteAuxTrésors pour descendre me restaurer. Et je n'attendis pas longtemps avant qu'il mette à ma disposition de nouveaux éléments, se tournant soudainement dans l'escalier tandis que je me retenais de lui signifier qu'à son âge une fracture de la hanche ce n'était vraiment pas ce qu'on pouvait souhaiter recevoir pour Noël et qu'il ferait réellement mieux de regarder devant lui. C'est ainsi que je pris connaissance ce qui, selon MacExplorateur, faisait partie des meilleurs aspects de l'aventure : la découverte de paysages et droit à une part au butin. Mouais. C'est pas comme si je manquais d'argent mais puisque c'était inclus dans le contrat, je n'allais pas non plus cracher dessus. - Merveilleux, je sais pas, mais incroyable, je n'en doute pas, répondis-je, laconique, jouant sur la polysémie du dernier adjectif. Quelques instants plus tard, nous arrivâmes à la salle à manger et il ne fut plus question, de mon point de vue, de palabrer à ce sujet. Heureusement, je connaissais suffisamment MacRapiat pour connaître les raisons qui le poussait à estimer que je ne valais pas mieux qu'une petite part du butin. Par ailleurs, je connaissais aussi suffisamment ma propre valeur pour ne pas prendre la mouche. Et c'est avec mon plus beau sourire que j'observai la table du petit déjeuner, qui mélangeait petit déjeuner continental et typiquement britannique avant de reporter mon attention sur lui. - Eh bien, eh bien, cher Angus, vous ne faites pas les choses à moitié, vous ! Non seulement j'ai bien dormi, mais en plus je vois que je vais bien manger, minaudai-je auprès de notre hôte, faisant même semblant de ne pas avoir entendu sa remarque sur qui pouvait bien me réchauffer la nuit. De un, ça le regardait pas. De deux, c'était tout sauf subtil d'en parler de la sorte. De trois, ça ne me plaisait pas. Mais il était notre hôte et faisait de sacrés efforts pour me montrer qu'il n'y avait pas que des radins dans la famille, je pouvais bien prétendre avoir été momentanément sourde et ne pas m'énerver. Je pris donc place à la table et me servis de tout ce qui me faisait envie avant qu'il ne propose les boissons, la seule chose qui me manquait, m'apprenant, au passage, que MacLesProduitsLaitiersSontNosAmisPourLaVie commençait ses journées par un verre de lait chaud. J'arquai un sourcil, totalement dans le jugement. - Pas de lait chaud pour moi, merci. Ni de wishkey, d'ailleurs, mais merci pour l'offre. Non, un thé bien serré fera amplement l'affaire. Sans lait, précisai-je avant qu'en bon Britannique qui se respecte il ait la très, très, TRES mauvaise idée de vouloir en mettre (franchement, faudra un jour que les Britanniques m'expliquent pourquoi ils font jamais rien comme personne, ces petits m'as tu vu). Angus me servit et ne tarda pas à s'asseoir avec nous, avide, comme nous, de petit déjeuner mais aussi, manifestement, de mieux me connaitre. Ce qu'en soi je peux comprendre. Si je n'avais pas l'immense chance d'être déjà moi je ferais tout pour me connaître. Par chance, je suis moi, je gagne donc un temps considérable. Mais je comprends que les autres doivent m'en accorder beaucoup pour essayer de me cerner, moi, cette personnalité si complexe, si insaisissable et tellement inspirante. Je vous ai déjà dit que j'adore être au centre de l'attention ? Malheureusement, c'était aussi pour me parler d'Ebenezer. J'aurais préféré parler seulement de moi, mais bon, tant pis. Je parlerai aussi un peu de lui pour rester dans le thème et le tour serait joué. En continuant à régulièrement siroter mon thé noir, je répondis : - Oh, je dirai que c'est ma grande bonté d'âme qui m'a conduite où j'en suis aujourd'hui. Vous savez sans doute mieux que moi à quel point cette chasse au trésor lui tient à cœur. C'est ma façon de lui faire plaisir, voilà tout. Serai-je récompensée pour mon abnégation ? demandai-je en glissant un regard vers Ebenezer sans réellement attendre de réponse. L'avenir nous le dira. Et vous, alors ? Vous ne vouliez pas vous joindre à l'aventure ou c'est pas votre truc ? La question me paraissait aussi légitime qu'intéressante. Les chasses aux trésors ça avait l'air d'être le dada de la famille - pourquoi pas lui ? Craignait-il de tenir la chandelle ? Je doutais sincèrement que MacMoney soit du genre à roucouler quand il cherchait un butin. Nous allions être des partenaires d'une toute autre nature pendant la journée qui nous attendait, de ça, j'en étais à peu près certaine. Mais peut-être qu'Angus se trouvait trop vieux pour ce genre de mission ? Qu'il avait mieux à faire ? Accessoirement, cette question me permettrait aussi, peut-être, de savoir s'ils avaient déjà mis certaines choses au point sans moi, quand je dormais encore, par exemple. Croyez-le ou pas, ce n'était pas mon but premier (je veux dire par là que ses raisons m'intéressaient "pour du vrai") mais si en plus je glanais quelques informations, je n'allais certainement pas cracher dessus ! - Délicieux, ce petit-déjeuner, repris-je, mielleuse. Vous nous avez prévu un panier pique nique pour la journée ou c'est pas inclus dans le forfait ?