Ca fait longtemps que je voulais contribuer à cette section alors je me suis dit pourquoi ne pas poster une de mes propres histoires ?
C'est un fanfiction que j'ai commencé à écrire l'année passée ! Elle parle de la relation entre Julian et Skipper mais à la manière d'un des épisodes du spin-off des pingouins de Madagascar.
C'est une histoire qui sera écrite en plusieurs chapitres... pour le moment il n'y en a qu'un mais je compte bien la poursuivre un jour !
En attendant je souhaite bonne lecture à celui ou celle qui aura eu la motivation de la lire
Chapitre 1 : la lettre d’amourCe matin-là, le zoo de Central Park était parfaitement paisible. L’heure de l’ouverture n’avait pas encore sonné et chacun vaquait à ses occupations. La loutre Marlène faisait des glissades sur son joli toboggan de pierre, les chimpanzé Phil et Mason buvaient tranquillement leur thé et les pingouins suivaient scrupuleusement l’entraînement que leur commandant Skipper était en train de leur donner. Tout était donc calme et rien ne semblait briser la quiétude des lieux. Lorsque tout d’un coup, dans l’enclos des lémuriens, un cri se fit entendre.
« Mauriiiice ! »Le roi Julian assit tranquillement sur son trône appelait son conseiller tout en sirotant son smoothie matinal. Il pestait déjà contre Maurice qui n’était jamais suffisamment rapide à son goût. Le vieux lémurien totalement dévoué à son monarque s’approcha de lui avec un air inquiet dans le regard. Il était bien sûr suivi de près par Morty, le plus grand des fans du Roi Julian qui lui, ne lui rendait pas du tout son amour inconditionnel.
« Il y a quelque chose qui ne va pas, ta majesté ? »
« Oui Maurice je suis vraiment pas content. Tu sais quel jour on est ? C’est la Saint-Valentin. Un jour comme aujourd’hui j’aurais dû recevoir plein de lettres de la part de mes sujets fous de mon charisme royal et de mon magnifique corps divin ! Et là ben j’ai rien reçu du tout. »
Comme un enfant boudeur, il croisa les bras sur son ventre tout en faisant une petite moue caractéristique. Morty en profita alors pour sortir de derrière son dos un papier sur lequel il avait fait un dessin.
« Moi je ne vous ai pas oublié, mon roi ! Regardez j’ai même fait un beau dessin de vos pieds royaux. »Il regarda alors le dessin et lui adressa un regard charmeur avant de le serrer dans ses bras et de lui faire des câlins.
« Ooooh vous êtes tellement magnifiques tous les deux. J’ai envie de vous faire tout un tas de câlins et de gros bisous. »Les deux autres le regardèrent alors avec un air de dégoût où on pouvait lire tout le malaise qu’ils ressentaient face aux fantasmes déplacés du plus petits d’entre eux. Julian poussa alors un gros soupir et se tourna vers sa patte droite.
« Tu vois, qu’est-ce que je te disais, Maurice ! Je n’ai reçu aucun cadeau de la part des personnes que j’estime vraiment. »Il poussa alors un nouveau soupir qui fendit le cœur du conseiller. S’il y avait une chose qu’il ne supportait pas, c’était bien de voir son roi malheureux.
« Mais si attends, je suis persuadé que tu en as reçu plein. Je vais chercher la boîte de la Saint-Valentin royale. »Il s’agissait en réalité d’une boîte aux lettres dans laquelle Maurice avait chaudement invité tous les animaux du zoo à laisser un mot gentil ou un cadeau pour le roi. C’était une vieille tradition qui datait de l’époque où Julian régnait encore sur Madagascar. Ses anciens sujets n’avaient alors aucune peine à déclarer leur admiration et leur amour à ce roi auquel ils tenaient énormément. Mais ici dans le zoo de Central Park, l’ambiance était bien sûr très différente. Les animaux d’ici n’avaient que peu de respect pour l’autorité que Julian tentait d’imposer. D’ordinaire, ils avaient même tendance à être agacés par sa conduite puérile et son comportement déplacé. Maurice savait qu’ils ne seraient pas du genre à lui apporter leurs témoignages de sympathie. Cette pensée le fit déglutir. Si le roi des lémuriens était contrarié par cette histoire, nul ne pouvait imaginer ce que sa colère le pousserait à faire. Maurice était déjà persuadé qu’il lui mettrait la faute sur le dos et qu’il lui ferait vivre une vie insupportable pendant des semaines. Voilà pourquoi, un grand sourire éclaira son visage au moment où il s’aperçut qu’en effet, une lettre y avait été déposée. Il espérait que cela suffirait à calmer les tourments de Julian. Brandissant la lettre au-dessus de sa tête, il lança tout joyeux à son roi.
« Eh bien tu vois. J’étais sûr que les autres animaux penseraient à toi. »Relevant alors la tête vers son conseiller, le visage de Julian s’illumina alors. Un autre animal avait pensé à lui et cela le rendait très heureux. Bon certes, il aurait préféré que cela soit le cas de beaucoup de ses sujets, mais une lettre en soi c’était déjà bien. Sans plus de cérémonie, il l’arracha des pattes de Maurice.
« Ooooh une lettre ! Je me demande qui me l’envoie. Darla peut-être ? C’est vrai que cette dame babouine a toujours été fan de mon remuage de popotin. A moins que cela soit Marlène ? Même si c’est son côté sauvage qui a un petit faible pour moi, ça ne me dérange pas de vivre dangereusement. »Il l’examina alors d’un peu plus près lorsque soudainement, il s’en écarta avec dégoût. Il fit alors plusieurs mouvements de la patte devant lui, désireux de chasser les mauvaises odeurs.
« Beurk c’est répugnant… ça sent le poisson faisandé ! Mais qui est assez tordu pour envoyer une lettre qui sent aussi mauvais ? »Puis réfléchissant à ce qu’il venait de dire, il s’arrêta un instant. Cette lettre sentait le poisson ? Le poisson… comme l’enclos des petits pingouins qui vivaient dans l’enclos d’à côté ? Son cœur manqua alors un battement et il dirigea son regard vers les oiseaux marins. Est-ce qu’il serait possible que cette lettre lui ait été envoyée par Lui ?
Il craquait secrètement pour Skipper depuis tellement longtemps, en réalité depuis qu’il avait fait sa connaissance sur sa magnifique île de Madagascar. Cependant, il n’avait jamais assumé ses sentiments, persuadé que Skipper ne pouvait pas être amoureux de lui. Il faut dire que les prétendantes n’avaient pas manqué de se disputer les faveurs du commandant. Cela avait commencé par la poupée hawaïenne qui avait élu domicile dans l’avion où Julian exerçait son autorité. Il s’en était mordu les papattes le jour où il avait eu le malheur de la présenter au pingouin soldat qu’il admirait tant. Il avait fait définitivement une croix sur lui le jour de son mariage et s’en était allé vers d’autres conquêtes moins difficiles à aimer.
Pourtant au fond de lui, il n’avait jamais cessé d’espérer qu’un jour le commandant s’intéresserait à lui. Il avait guetté patiemment le moindre signe qui témoignerait de l’affection de Skipper à son égard. Est-ce qu’il avait enfin reçu la réponse à ses attentes ? Est-ce que le chef des pingouins avait réellement des sentiments pour lui ? Il demeura alors silencieux, la bouche bée tout en admirant les prouesses du pingouin qui évoluait dans l’eau avec agilité.
« Euuuh quelque chose ne va pas, roi Julian ? »Julian ramena alors son attention vers ses sujets. Ses petites pattes tremblaient alors à la fois de peur et d’excitation.
« Maurice tu… tu crois que… »Il ne trouva pas la force d’ajouter un seul mot. La peur mêlée à l’excitation brouillait totalement ses pensées. Il devait l’ouvrir pour en avoir le cœur net. Les mots de Maurice et de Morty se perdaient alors dans le lointain tandis qu’il ouvrait la petite carte.
« Et alors ? Qui est-ce qui te l’envoie ? »
Maurice avait posé cette question avec un air attendri. Il semblait voir à quel point cette lettre pouvait le toucher. Pour lui, il était plus qu’évident qu’il y avait une troisième personne qu’il n’avait pas énumérée dans sa liste mais dont la lettre lui tenait énormément à cœur. Il était donc curieux d’en connaître plus. De son côté, Morty faisait la tête. Il n’arrivait pas à comprendre comment une lettre autre que la sienne pourrait à ce point intéresser son roi adoré.
« Ben j’en sais rien en fait. Elle est signée « Ton admirateur secret ». Ca pourrait être n’importe qui. »
« Eh bien lis-la, peut-être que tu trouveras des indices sur l’identité de ce fameux admirateur. »Désireux alors de conservé le secret, il commença alors à lire pour lui ce qui était écrit.
Mon très cher Julian,
Avouer ce que l’on a sur le cœur n’est jamais une chose facile. L’esprit est semblable à une jungle ou les mots peuvent tour à tour s’entrechoquer et se perdre sans jamais parvenir à trouver leur chemin jusqu’à notre bec. C’est pourquoi je pensais qu’il serait bien plus facile de t’écrire que de te parler directement, toi qui brouilles mes pensées mieux que personne. Quoi de plus naturel ? Après tout, n’es-tu pas le monarque qui dicte la loi de la jungle ?
Tu te poseras sûrement des questions sur l’auteur de la lettre. Est-ce que tu me connais ? La réponse est bien évidemment affirmative. Qui suis-je ? C’est à toi de le découvrir. Ecoute ton cœur et fie-toi à son jugement, tu ne pourras pas te tromper. Le mien ne m’a pas abandonné lorsqu’il t’a placé sur ma route. Il a su voir en toi l’astre luisant qui lui permettrait de s’accroitre et de s’épanouir. Ton regard orangé et luisant était semblable à mille soleils projetant sur moi leurs rayons puissants ont fait fondre la glace autour de mon cœur. Ton pelage argenté si doux rappelait l’éclat de la lune éclairant mes longues nuits de solitude. Lorsque je t’ai vu dansé la toute première fois, avec ta grâce et ta beauté inégalable, je me suis senti transporté dans un ciel rempli d’étoiles là ou tous mes rêves et mes fantasmes prennent vie.
Ah si je pouvais te serrer rien qu’une fois contre mon cœur, je serais la plus heureuse des créatures de ce monde. Je voudrais tant voir ton si joli museau se perdre dans mon plumage duveteux. Mon plus beau rêve serait de devenir le gardien de tes nuits, le chevalier qui te servira avec tout le courage et l’ardeur pour te prouver chaque jour mes sentiments profonds pour toi. Car si l’amour est une bataille, parvenir à conquérir mon roi sera la plus belle de mes victoires.
Mais toi sauras-tu me trouver ? Sauras-tu écouter ton cœur afin qu’il puisse te mener jusqu’à moi ? Pitié rejoins-moi, toi qui règnes sans partage sur mon coeur. Je suis perdu sans ta lumière et la chaleur de ton amour.
Ton admirateur secret.A la fin de sa lecture, Julian avait presque les larmes aux yeux. Jamais encore il n’avait lu quelque chose d’aussi beau. Maurice avait raison, il était plus que jamais persuadé que celui qui avait écrit cette lettre était son pingouin. Tout y était, le vocabulaire martial, la glace, les plumes, l’envie de devenir son chevalier servant. Les deux autres lémuriens le regardaient alors d’un air soucieux.
« Pourquoi est-ce que tu pleures, ta majesté ? »
« Votre admirateur secret a dit quelque chose qui vous a fait de la peine ? J’étais sûr que c’était un piège cette lettre. »S’apercevant des larmes qui voulaient s’échapper de ses yeux, Julian les essuya tout en niant les faits.
« Non Maurice, je pleure pas… j’ai juste une poussière dans l’œil. »« Vous savez qui vous l’a envoyée ? »« Oui… j’en suis persuadé maintenant… c’est… c’est… »Puis soudain sans prévenir, Julian sauta sur son trône, les bras levés bien haut vers le ciel. Il se mit alors à hurler.
« C’est le plus beau jour de ma vie ! »Il sauta de son trône pour atterrir en bas de l’échelle, riant et courant partout comme un dératé il criait sa joie à tout va.
« J’étais sûr qu’il m’aimait. Il faisait mine que non, il n’arrêtait pas d’essayer de me fuir et de me ridiculiser mais je savais qu’il cachait juste la vérité sous une couche de glaçons qui emprisonnait son petit cœur. Il est amoureux de moooiiii ! »Maurice suivait alors la course de son roi partout dans l’enclot, ne sachant plus réellement où donner de la tête.
« Mais de qui est-ce que tu parles ? »Sans rien répondre, Julian saisit Maurice sous l’une de ses pattes et pointa l’autre en direction de l’enclos des pingouins. Forçant Maurice à en faire de même, il montra Skipper qui sortait alors tout juste de l’eau en un bond spectaculaire.
« Regarde-le, il est pas magnifique mon commandant pingouin ? »
Le conseiller fronça alors les sourcils, étonné par la nouvelle et ne sachant pas vraiment quoi répondre. Il avait tellement peur de décevoir son roi s’il disait un mot de travers.
« Tu penses vraiment que c’est lui ? Je veux dire je vois mal le commandant écrire des lettres d’amour le jour de la saint-Valentin. A mon avis tu ne devrais pas t’emballer aussi rapidement. »Julian lâcha alors Maurice sur le sol et lui tourna le dos en croisant ses pattes sur son ventre.
« Pfff t’es qu’un rabat-joie Maurice ! T’es juste jaloux parce que personne ne t’a écrit de carte à la Saint-Valentin. »Le vieux lémurien se remit alors péniblement sur ses pattes, tout en frictionnant son popotin qui s’était prit un sacré coup en heurtant le sol.
« Tout ce que je dis c’est que tu ne devrais pas t’emporter à ce point avant de connaître la vérité. Il ne faudrait pas que tu sois déçu. »« Mmmh tu as raison ! Je vais aller lui parler et mettre tout au clair… comme ça tu verras que je ne rêve pas. C’est lui qui m’a écrit cette jolie lettre toute pleine d’amour et je te le prouverais. »Sans attendre l’approbation de son ami, Julian se rapprocha de la clôture et sauta par-dessus pour rejoindre l’enclos des pingouins. Il se sentait encore transporté par l’ivresse de la joie qu’il avait ressentie devant ce secret dévoilé. Il était si heureux qu’il ne pensait que rien ne pourrait mettre à mal les jolis rêves qui venaient de réaliser. Rester dans l’enclos des lémuriens, Maurice le regardait avec une certaine appréhension. Il connaissait Skipper et savait très bien que malgré leur amitié ambiguë, il ne devait pas ressentir ce genre de sentiments pour lui.
« J’ai l’impression que tout ça va mal finir Morty ! J’espère juste qu’il ne souffrira pas trop. »