« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Quand je danse, je vole tout simplement, comme un oiseau.
Le grand jour tant attendu de la représentation de Casse Noisette était arrivé. Tous les étudiants, peu importe leur année avaient mit la main à la pâte pour aider à monter les décors, et installer les chaises dans la grande salle de représentation de l’école de danse. Odeya comme tout le monde s’y était rendue en avance pour aider, ce n’était qu’à présent, que tout était installé qu’elle avait un peu de répit, pour attendre les personnes venus la voir. Il y avait bien évidemment Uberta et Melchior. Duo indissociable, qui mettait un peu de piment dans sa vie. En fait, ils agissaient la plupart du temps comme un vieux coupe excentrique, si bien qu’elle s’était souvent plus d’une fois demandé s’il n’y avait pas quelque chose de plus entre eux. Mais par dessus, tout c’était la présence d’Anya qu’elle attendait. Elles avaient enfin décidés de se voir de manière plus régulière avec son amie, et elle l’avait invité à la représentation, lui assurant comme argument qu’aucune tenue de cérémonie n’était particulière.
Bien sur, Uberta pour sa part, ne l’avait pas entendue de cette oreille. Mais, après tout l’ancienne souveraine était connue pour son côté un peu fantasque. Aussi, Odeya n’avait pas jugé utile de faire de commentaires quant à l’absolu nécessité qu’éprouvait sa tutrice, d’être sur son 31. Pour sa part, elle serait la plupart du temps en costume de scène, et lorsqu’elle pourrait rejoindre la rangée des spectateurs elle avait prévus une tenue de tous les jours, qui ne pouvait être plus basique.
Mais l’heure, n’était pas encore venue de switcher de tenue. A la place, elle était méticuleusement en train de se préparer pour son entrée en scène. Même si ce n’était pas pour tout de suite, il fallait un certain temps notamment en ce qui concernait le maquillage à appliquer. Pour que ce soit plus rapide, on leur avait montré tout au long de l’année les divers maquillages que tous les membres du ballet devraient porter. Celui des flocons de neige devaient être en tout point identique, pour chacun d’entre eux. Et cela prenait un certain temps, évidemment. Mais au moins, avait-elle le temps de se repasser ses mouvements en tête, si elle les connaissait par coeur, cela ne faisait pas de mal. La grande répétition général avait eu lieu un peu plus tôt dans la journée. Ça avait également été le moment d’annoncer le prochain ballet qu’ils mettraient en scène. Odeya devait admettre, qu’elle avait légèrement nerveuse lorsqu’il avait été mentionné qu’il s’agirait d’une autre œuvre de Tchaïkovski, elle espérait de tout coeur qu’aussi longtemps qu’elle étudierait elle n’aurait pas à danser « Le Lac de Cygnes. » Et sa bonne étoile, avait plutôt bien fait son travail pour cette année encore, après Casse-Noisette ce serait La Belle au Bois Dormant qui se tiendrait ici même à la même période l’année qui viendrait.
Soulagée, Odeya ne s’était pas faite prier pour filer se préparer comme tout le monde. Et c’est ainsi, qu’elle était en train d’apporter un soin particulier à son apparence. Si les personnes au fond de la salle ne verrait pas les détails, celles au premier rang si, et c’était important que ce soit le plus harmonieux possible.
Il lui arrivait cependant de sortir la tête, hors de l’espace servant de loge improvisée afin de voir si la silhouette familière de sa tutrice ou celle d’Anya ne passait pas dans le couloir, il restait encore un certain temps avant le début du ballet, les proches en profitaient donc pour saluer les danseurs, et passer un peu de temps avec eux avant que le spectacle ne commence. Et c’est d’ailleurs, l’éclat d’une dispute et des voix familières qui lui indiquèrent qu’Uberta et Melchior étaient en train d’arriver. Posant, sa palette de maquillage de côté, Odeya en profita pour nouer ses cheveux en un chignon stricte, estimant que s’ils continuaient sur cette voie là, elle risquait de ne pas pouvoir continuer ses préparatifs pour un moment :
« Ah te voilà ma chérie ! » S’exclama l’ancienne souveraine ouvrant la porte à la volée « Comment se porte la futur étoile ? »
- Je suis encore loin d’être une étoile Uberta
« Baliverne ! Avec mes conseils, tu ne peux que briller. »
Si Odeya eu la bonne idée de ne rien dire, ce ne fût évidemment pas le cas de Melchior :
« Vos conseils ? Parce que vous êtes une experte peut-être ? »
« Parfaitement, sachez que j’ai plusieurs fois de suite remporté le grand prix de tango. Et vous auriez pu vous en rendre compte, si vous aviez accepté d’être mon partenaire lors du festival de danse l’année dernière. Mais étant donné que vous devez probablement être en train de soigner votre arthrose, ça ne m’étonne pas. »
Préférant les laisser à leur discussion, Odeya lança rapidement le premier prétexte qui lui passait à l’esprit à savoir aller demander à l’un des autres flocon de neige si un meilleur pinceau à maquillage n’était pas par hasard en leur possession. En vérité, elle souhaitait surtout éviter de se retrouver prise entre deux feux et laisser les deux autres régler leurs soucis de préférence sans elle. Elle avait énormément d’affection pour eux, mais Melchior et Uberta avaient une certaine tendance à ne pouvoir communiquer que par des chamailleries et souvent, de la prendre comme témoin de qui avait tort ou raison. Odeya se retrouvait à chaque fois mortifiée ne sachant comment réagir proprement. Que l’on se dispute certes, elle le comprenait mais elle préférerait être tenue le plus loin possible de ces dernières.
Errant dans les couloirs, sans but précis. Elle finit néanmoins pas trouver de quoi s’occuper, lorsqu’une tête rousse bien connue apparût à l’entrée lieu où Odeya avait finit par atterrir en espérant qu’Uberta et Melchior se calment rapidement :
« Anya ! » S’exclama-t-elle « Par ici ! »
Elle se disait que même à moitié maquillée, elle devait encore être reconnaissable. Avec un peu de chance, elle pourrait lui faire visiter et lui montrer la salle de spectacle avant de repartir finir de se préparer. Ce serait, Odeya l’estimait le temps nécessaire pour que les deux autres adultes se trouvant dans sa loge improvisée aient finit leur discussion.
Anastasia Romanov
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Anastasia avait été plus impatiente qu'elle ne voulait bien l'admettre de voir la représentation de Casse-Noisette donnée par l'école de danse d'Odeya. Elle avait toujours aimé les ballets mais n'avait jamais pu voir celui-là. Mais dès ce soir, ce serait chose faite, à croire que parfois la vie était bien faite à Storybrooke. Elle savait qu'on n'exigeait pas du public qu'il vienne en smoking et robe de cocktail, néanmoins, Anya ne comptait pas venir en vieux jean troué pour autant. Elle avait donc opté pour un pantalon noir et un chemisier, quelque chose qu'un peu classe mais pas trop chic, comme quand elle allait travailler. Quant à Abigaëlle, qui tenait évidemment à voir le ballet, avait aussi tenu à porter sa jolie robe rouge dans laquelle elle risquait de ne pas passer inaperçu. Même Dimitri avait accepté la soirée. Lui aussi était friand - et connaisseur - quand il s'agissait de balais. Plutôt pas mal pour un domestique. Il n'avait pas rien quand sa fiancée lui en avait fait la remarque, mais Anya s'était trouvée très spirituelle. Le trio arriva suffisamment avant le début du spectacle pour se choisir une place avec vue imprenable sur la scène, dans les premiers. Malgré tout, Anastasia avait retrouvé chez sa grand-mère de vieilles jumelles qu'on utilise pour l'opéra et les avait emmenées, au cas où, à peu près certaine qu'elles ne serviraient pas, ou alors juste à amuser Abigaëlle, ce qui, au fond, était une utilité valable. Pour l'heure, les jumelles étaient confortablement rangées dans le sac à mains d'Anastasia qui était restée sur l'une des chaises que Dimitri gardait pendant que la mère et la fille allaient aux toilettes. Avec une enfant de presque quatre ans, c'était une précaution sage qui profitait aussi à la mère. Les deux rousses sortaient justement des toilettes quand Odeya, le visage à demi maquillé, les interpella. Comme quoi, socialement parlant aussi cette excursion avait été une bonne idée. Dimitri pourrait les attendre quelques minutes de plus, songea la rouquine en se tournant vers son amie danseuse pour la saluer. - Eh bien... Rassure moi, le maquillage n'est pas fini, pas vrai ? plaisanta-t-elle en allant à sa rencontre. Parce que j'ai cru comprendre que c'était une version classique et toi... tu as l'air plus contemporain. Abigaëlle observait la danseuse avec de grands yeux fascinés, semblant apprécier son costume et ne pas prêter attention au maquillage à moitié fini et déjà très bien fait. Anya n'était pas certaine qu'elle aurait su dessiner d'aussi jolies arabesques sur son propre visage ! - Tu vas jouer Elsa ? demanda finalement Abigaëlle, en petite fan de la Reine des Neiges qu'elle était.
Odeya Weiss
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Quand je danse, je vole tout simplement, comme un oiseau.
Odeya se permit une légère grimace suite au commentaire d’Anya sur son maquillage. Effectivement, il était loin d’être finit mais elle avait rapidement dût prendre ses jambes à son cou avant de devoir servir de médiateur dans la dispute de Melchiore et Uberta. Elle les soupçonnait secrètement d’en pincer l’un pour l’autre mais s’était toujours abstenue de faire un quelconque commentaire sur le sujet. C’était bien plus raisonnable de ne rien dire que d’exprimer son avis, ils seraient capable de se lancer dans une nouvelle dispute, et c’était une chose qu’elle souhaitait plus que tout éviter. Ils avaient déjà tellement tendance à se chamailler au quotidien inutile de rajouter encore un peu plus d’huile sur le feu. Surtout s’ils décidaient de se tourner vers elle pour jouer les arbitre, c’était une chose qui arrivait très souvent. Elle qui détestait ce genre de situation, se retrouvait subitement presque dans une situation de vie ou de mort. Certes, de l’extérieur on pourrait penser qu’elle en faisait trop. Mais c’était parce que les gens ne connaissaient pas Melchiore et Uberta :
- Il n’est pas finit, en fait j’ai dût effectuer un replie stratégique pour cause de Reine et de Maestro essayant de déterminer qui a raison et qui a tort.
Anya connaissait suffisamment, Uberta pour deviner qu’il s’agissait d’elle. Odeya lui en avait parlé en long en large et en travers, et puis la rouquine avait eu l’occasion de faire connaissance avec sa tutrice. Même si, elle avait laissé entendre plus d’une fois qu’elle la trouvait un peu excentrique. Du moins, en substance c’était ce que la blonde avait compris. Et de toute façon, elle ne s’en formalisait pas vraiment puisqu’elle était la première à en faire la remarque. Évidemment, en dépit de cette extravagance Odeya avait énormément d’affection pour la mère de Siegfried même si par moment elle le plaignait un peu grandir avec elle, ça n’avait pas dût être évident tous les jours . Mais cela faisait après tout, parti du « charme » d’Uberta.
- Et non, je ne suis pas Elsa, je suis un flocon de neige. Mais tu y étais presque, excellents talents de déduction répondit-elle à l’adresse d’Abigaelle.
Elle avait l’habitude du contacte avec les enfants, alors ce genre de question ne la dérangeait pas et puis elle trouvait la fille de son amie extrêmement mignonne aussi, ça devait aider. Ca et le fait que c’était justement la fille d’Anya. Parfois on avait tendance à se comporter différemment avec les enfants des gens de sa famille ou de ses amis, c’était un comportement qu’elle avait régulièrement pu observer quand elle faisait du bénévolat pour l’orphelinat et qu’elle était au contacte des Storybrookien. Parce que ça n’impliquait pas que d’être avec les orphelins même s’il s’agissait elle l’admettait de sa partie préférée. Parfois, il fallait aussi récolter des dons. Elle aidait parfois même a porter des meubles. Les gens la regardaient souvent bizarrement quand c’était le cas mais aussi délicate que soit une ballerine, cela restait tout de même un sport, et quand on devait travailler ses ports de bras mine de rien ça musclait.
- En tout cas, ça me fait très plaisir que vous soyez venir et j’espère que vous apprécierez le spectacle. En attendant, tu crois que tu peux me sauver encore quelques instants en acceptant une visite ? Demanda-t-elle à la rousse.
Odeya avait encore pas mal de temps devant-elle. Et comme elle avait l’habitude des disputes de Melchiore et Uberta elle savait parfaitement qu’elles étaient loin d’être finit en un laps de temps aussi réduit. Du moment qu’ils se contentaient de se lancer des « insultes » à la figure tout irait bien. Elle espérait juste qu’un jour ils n’aient pas l’idée d’en venir aux mains. Les connaissant, ce serait au moins aussi dangereux que deux primaires en train de se chamailler : un tirage de cheveux, des coups de pieds dans le tibia et d’autres choses tout aussi « mâture ». Elle ne voulait néanmoins pas être celle qui leur dirait d’arrêter…
- En plus, je peux vous faire une visite backstage, une partie des décors est déjà monté mais le reste attend encore derrière la scène, ça donnera encore plus de magie quand vous les verrez sur scène. Je dois aussi avoir des camarades de promo qui répètent. Bon, ça ne vaudra pas le costume de scène ni l’ambiance mais ce sera quand même sympa à regarder.
Et puis ça plairait à ses camarades de faire une petite démonstration de quelques pas de danses, que ce soit un bout de chorégraphie du ballet qu’ils allaient interpréter ou bien un autre. Du moment que personne ne choisissait Le Lac des Cygnes tout devrait aller pour le mieux. Ce n’était pas vraiment un scoop, qu’Odeya avait un peu de mal avec le « conte » dont elle était originaire. D’un côté, elle estimait qu’il n’y avait pas de quoi se vanter. Elle n’était pas une reine blonde avec des pouvoirs de glace, ni quoi que ce soit s’en approchant. Elle était juste une princesse qui s’était faite enlevée par un sorcier et transformé en cygne jusqu’à ce qu’elle ne cède a ses avances. Les gens surestimaient vraiment beaucoup trop cette histoire mais comme d’habitude, elle n’osait pas exprimer son opinion à haute voix.
Ce n’était jamais facile quand on était timide, et si la blonde arrivait à agir de manière normale avec Anya, ce n’était pas la même chose avec tout le monde. La rouquine était après tout son amie, elle s’étaient connus encore à l’époque du monde des contes, leurs routes s’étaient croisés alors que l’une sortait de l’orphelinat et que l’autre se trouvait à « occuper » un lac non loin. Discuter avec elle, c’était facile mais avec les autres c’était là où les choses devenaient bien plus compliqué. De plus, vivre dans une ville telle que Storybrooke lorsque l’on craignait la magie ce n’était pas tous les jours évident. La magie faisait partie intégrante de la vie de tous les jours. Sorciers et magiciens ne se cachaient pas vraiment et agissaient en plein jour.
Anastasia Romanov
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Anya opina lentement et avec exagération pour bien signifier à son amie qu'elle comprenait PARFAITEMENT son envie de fuir. Elle-même aurait pris ses jambes à son cou dans pareille situation. Odeya lui avait suffisamment dépeint ces deux spécimen pour qu'elle puisse imaginer qu'en leur présence on devait ressentir deux envies : celle de les tuer ou celle de fuir. Et fuir était encore la meilleure chose à faire. - T'en fais pas, il est bien quand même ton maquillage, la rassura la rouquine avec bienveillance. De toute façon le spectacle n'a pas encore commencé, tu as du temps devant toi pour finir. Mais pour le moment tout le monde s'en fout d'à quoi tu ressembles. La buvette, c'est ça la vraie priorité du moment. Et l'arrêt pipi, sourit la jeune femme. Anya manqua de suggérer un détour à ladite buvette pour trouver du vin rouge à ramener à ceux qu'Odeya fuyait mais c'était sans compter sur les priorités d'Abigaëlle qui n'était en reste quand il fallait parler aux adultes, du moins aux adultes qui avaient l'air avenant. Et c'était le cas d'Odeya, avec sa blondeur candide et son air de princesse ce soir-là. Evidemment, une petite fille de son âge ne pouvait qu'imaginer qu'elle était une princesse. Sauf que ce n'était pas le cas. Elle n'était pas non plus une reine. Abigaëlle processa cette information quelques instants, la main devant la bouche, avant de déclarer : - Ché bien aussi les flocons ! Tu es un joli flocon ! Tu peux être la princesses des flocons ! s'écria même la petite fille, apparemment très enthousiasmée par cette idée ce qui fit sourire Anya. Abigaëlle était si mignonne. Une vraie fierté pour la jeune femme qui avait, enfin, une famille, une vraie de vraie. La petite était son trésor le plus précieux mais elle n'aimait pas (trop) que ça se lise dans ses yeux. Anastasia avait toujours ce besoin de paraitre forte et inébranlable même si sa vie était moins chaotique qu'avant. L'orgueil, assurément, n'était pas son meilleur défaut. Toutefois, elle se pencha vers sa fille avec un sourire très doux, celui qu'elle lui réservait en principe, oubliant encore un peu d'être la Anastasia inébranlable qu'elle voulait qu'on voit en public. - Ca te dit d'aider la princesse des flocons en faisant une petite visite ? demanda-t-elle à Abigaëlle. Cette dernière opina vivement. Elle avait toujours été curieuse de tout. - Je pense que c'est décidé, en avant la visite, reprit Anya en se redressant pour sourire à son amie. On te suit ! Bien qu'adulte, elle-même se sentait un peu émerveillée par anticipation après qu'Odeya ait donné une idée de ce qu'elle pouvait leur montrer. Heureusement qu'Abigaëlle avait accepté, du coup. Sa maman la prit donc par la main pour emboiter le pas à Odeya, imaginant qu'un backstage pouvait être jonché de fils et de matériel technique et que ce serait plus sûr de garder la petite curieuse à côté d'elle. - Autant te prévenir que le programme annoncé m'emballe au moins autant qu'il emballe ma fille donc, sans pression, je compte sur toi ! lança Anya d'un air espiègle. Dimitri va sans doute trouver le temps long, mais bon, tant pis. Les absents ont toujours tort, plaisanta la rouquine. Tout le monde savait de toute façon que son couple était bâti sur le principe du "qui aime bien châtie bien".
Odeya Weiss
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Quand je danse, je vole tout simplement, comme un oiseau.
Odeya devait bien l’admettre, elle plaignait un peu Dimitri qui allait devoir attendre Anya et Abigaëlle pendant qu’elle leur ferait faire la visite. Même si connaissant la rouquine, le pauvre n’aurait de toute façon jamais gain de causes. Son amie aimait beaucoup trop avoir le dernier mot pour le laisser faire de toute façon. Au fond, quand elle en entendait parler elle se disait qu’ils s’étaient plutôt bien trouvés. En tout cas, Anya avait l’air heureuse c’était le principale non ? Odeya ne s’y connaissait pas suffisamment en histoire d’amour pour se permettre d’émettre un réel jugement. Elle n’avait rien connu jusqu’à l’arrivée de Siegfried et cela n’avait hélas pas duré longtemps. Plus les jours passaient, et plus elle se demandait si elle le retrouverait réellement un jour. Étant donné ce qu’il s’était passé avant que la malédiction n’arrive il n’avait en fin de compte peut-être pas survécut…
Elle secoua la tête, ce n’était pas le moment d’avoir ce genre de pensés. Pas ce soir, et pas alors qu’elle avait prévu un tour pour montrer les coulisse à Anya et Abigaëlle. Se reprenant bien vite, elle adressa un sourire et leur fit signe de la suivre. Elle avait une idée précise de par où commencer, et se faufila parmi la foule qui commençait doucement à arriver et se masser dans l’entrée. Et ça tombait plutôt bien qu’elle ait des choses à faire, parce que la foule la rendait généralement mal a l’aise. Ce n’était pas de l’agoraphobie ni quoi que ce soit d’autres. Non, Odeya était juste extrêmement timide et quand il y avait énormément de gens cet aspect de sa personnalité avec une grosse tendance à ressortir et ce pour son plus grand malheur. Les gens pour la plupart quand elle leur en parlait n’avait pour conseil que de lui dire de faire des efforts.
Des efforts, Odeya voulait bien en faire mais ça n’allait pas l’aider à surmonter sa timidité, ce n’était pas comme si elle n’en avait pas envie mais c’était plus fort qu’elle, a chaque fois elle ne pouvait s’empêcher d’être mal a l’aise en publique, et si on lui demandait parler c’était la pire chose qui puisse lui arriver. Immédiatement, elle rougissait et se mettait à bafouiller.
- Je vous propose de commencer par les coulisses.
Jetant un coup d’oeil rapide, elle commença à slalomer entre la foule tout en faisant bien attention à ce qu’Anya et sa fille la suivent toujours. Elle bifurqua ensuite dans un couloir, menant aux « loges » avant de prendre à gauche. Évitant habilement par la même occasion, un chariot/penderie sur lequel se trouvait plusieurs costumes, roulé par un bénévole. Elle était timide certes, mais pas maladroite on ne devenait pas danseuse en ayant deux pieds gauches et Odeya en avait parfaitement conscience. Au final, toutes les fois où Uberta lui avait forcé la main afin qu’elle ne défile pour elle ou ses amis, avait peut-être un peu servie à quelque chose. Même si vraiment, si elle pouvait se passer de jouer à la poupée Barbie grandeur nature, elle ne dirait pas non. Au bout d’un moment, c’était plus gênant qu’autre chose et elle n’aimait de toute façon pas se donner en spectacle. La danse, c’était autre chose il s’agissait d’une passion. Quand elle dansait elle n’était plus vraiment elle, mais le personnage qu’elle incarnait. Et quand elle dansait, Odeya se donnait corps et âmes à son interprétation. Tout le monde n’avait pas la chance de devenir première étoile, elle le savait, surtout sachant qu’elle venait d’une petite bourgade n’apparaissant sur aucune carte. Ses choix d’avenirs, elle le savait étaient plutôt restreints. Pour autant, elle refusait de se laisser démonter et continuerait de s’accrocher fermement à son rêve.
- Il n’y a personnes. Dit-elle en jetant un coup d’oeil à la porte menant aux coulisses. Ça permettra d’être plus tranquille. Ajouta-t-elle avec un sourire.
Elle connaissait plutôt bien les gens qui s’occupaient des décors, ils appartenaient à l’école de dans et elle avait dût les côtoyer plusieurs fois. A force, elle arrivait à leur parler normalement, ils étaient très gentil et n’hésitaient jamais à répondre à des questions quand on leur en posait. Heureusement, elle connaissait suffisamment le ballet pour pouvoir présenter les décors qui reposaient, attendant leur tour.
- Ils ont en train d’installer d’installer le premier acte actuellement. Commença à expliquer Odeya. Normalement tout le monde aura un prospectus avec l’histoire du ballet pour pouvoir suivre comme tout le monde ne le connaît pas forcément. Admit-elle.
C’est vrai certains connaissaient le livre et pas le ballet, et d’autres ni l’un ni l’autre. C’était en gros une découverte pour ces personnes là.
- La particularité des décors ici, c’est qu’ils sont mouvant. Ça permet de rapidement en changer, sans devoir pour autant baisser le rideau à chaque fois. Casse Noisette est un ballet qui demande beaucoup de décors, et des changements rapides contrairement à d’autres.
Chacun avait contribué du mieux qu’il pouvait, afin de donner aux décors un air d’époque. C’était la première représentation du ballet en ville, et pendant des mois l’école de danse lui avait donné l’impression d’être une fourmilière. Leur professeur avait voulu opter pour une interprétation classique, plutôt qu’une interprétation moderne, ce qui avait plu à l’ensemble des étudiants. Odeya elle-même, n’était pas très adepte des représentations moderne des œuvres anciennes. Lorsqu’elle allait voir une pièce de théâtre de Shakespeare par exemple, elle aimait se sentir transporté à l’époque où l’action prenait place. Elle avait toujours l’impression de sortir du récit lorsque l’on transposait ça de manière moderne. Mais évidemment, ce n’était qu’une appréciation personnelle. De plus, lorsqu’il s’agissait du ballet elle trouvait que les costumes étaient bien plus féeriques avec une adaptation classique.
Elle leur passa en revu les décors présent, leur expliquant pour quelle scène ils seraient, tout en gardant la surprise de la mise en scène. De toute façon, les voirs ici entreposé et sur scène avec les danseurs c’était généralement deux poids deux mesures. Disons que ça rendait le tout plus vivant, plus harmonieux également. Sur scène ce n’était plus de simple bouts de cartons/bois/plastiques ou autres. Sur scène, ils s’enserraient dans un récit, une mise en scène et donnaient l’impression que sans eux, cela n’aurait jamais pu être aussi bien réussit.
Anastasia Romanov
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La bifurcation vers les coulisses, comme l'avait annoncé Odeya, et son (apparent ?) calme des coulisses (on pouvait imaginer qu'à la veille d'une première, le calme n'était qu'une façade et qu'une certaine effervescence se cachait derrière la porte de chaque loge ou local technique), fut presque un soulagement pour Anastasia. Pourtant, elle n'était ni timide, ni phobique de la foule. Mais avec une jeune enfant de quatre ans, c'était bien plus aisé et rassuré de se retrouver dans un environnement calme. Le risque de lâcher sa main par inadvertance diminuait considérablement. Et d'une façon générale, s'éloigner du bruit avait quelque chose de reposant, surtout pour Anastasia qui pouvait parfois s'agacer un peu vite. - Un peu de tranquillité ne fera pas de mal, approuva la rouquine, à quelques pas derrière Odeya. Abigaëlle, évidemment, ne faisait pas tellement attentions à ces considérations. Et c'était bien normal, vu son âge ! La petite fille n'était jamais allée dans les coulisses d'un spectacle et semblait apprécier de s'y faufiler lentement mais sûrement. Elle gardait ses grands yeux bleus à l'affût de chaque détail, observant d'un œil curieux toutes les choses étranges qu'elle voyait. Parfois son doigt en désignait une et s'assurait que maman avait bien vu la chose, elle aussi. C'était adorable et presque dommage en cela qu'Abigaëlle ne s'en souviendrait probablement pas. - C'est bien, le prospectus. Si on va se rasseoir un peu avant que ça commence je pourrais le lire à Abigaëlle. Elle connait l'histoire moins bien que moi, ajouta la jeune femme d'un air entendu. Etre Russe et ne pas avoir entendu parler de Casse-Noisette était presque impensable, notamment quand on avait grandi, certes seulement huit ans, dans un univers de fêtes et de spectacles comme Anastasia en avait fait l'expérience. Elle ne prétendait pas connaitre l'histoire par cœur mais estimait avoir de l'avance sur pas mal de spectateurs. Sans doute pas sur Dimitri, certes. Mais ce n'était qu'un détail que la rouquine s'empressa de laisser de côté pour s'intéresser à Abigaëlle et aux détails qu'Odeya distillait au cours de la visite. - Tu entends ça, Abby ? Des décors qui bougent ! J'aurais pas cru que les productions artistiques d'une aussi petite ville seraient aussi modernes, ajouta la jeune femme à l'intention de l'adulte en présence. Abigaëlle laissa échapper un grand "O" de surprise, s'imaginant sans doute quelque chose de plus impressionnant voire magique que ce dont il s'agissait réellement. Mais tant qu'à l'emmener voir un conte, autant participer activement à son émerveillement. Les décors avaient de quoi lui faire briller les yeux. C'était vrai qu'ils étaient beaux. Ils auraient pu rivaliser avec ceux de théâtres plus prestigieux. Peut-être pas le Bolshoi, mais pas loin. Abigaëlle, en tout cas, était conquise. Elle écouta les explications d'Odeya presque religieusement et tendit plusieurs fois ses petits doigts pour les toucher, hésitant cependant, comme si elle craignait d'abimer quelque chose. Ou simplement d'être grondée. - Y sont zolis tes décors ! déclara-t-elle à plusieurs reprises. - Elle a raison, ajouta sa mère. Ca a sans doute été un sacré travail de faire tout ça. J'espère que vous les garderez même si la prochaine saison vous ne danserez sans doute pas la même chose ? Ca paraissait logique. Quel ennui pour des artistes que de répéter sans cesse la même chose ! - Tu danses dans lequel ? enchaina la petite fille en tournant brusquement la tête pour quitter les décors du regard et poser ses yeux bleu acier sur Odeya.
Odeya Weiss
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Quand je danse, je vole tout simplement, comme un oiseau.
Storybrooke était une petite ville, aussi ne s’attendait-on pas à trouver des décors et un système pour les mettre en place aussi travaillé. Mais, s’il y avait beaucoup de choses à redire sur la ville -notamment son concept de normalité- il y avait aussi certaines choses à louer. Dans leur cas, ils avaient lancé une cagnotte afin de récolter de quoi faire de ce spectacle quelque chose dont on se souviendrait, et énormément de gens y avaient contribues. Les artisans de la ville, avaient même proposés de les aider dans la réalisation des décors et des costumes. Alors certes, cela n’atteindrait jamais le niveau d’une production de l’opéra de Paris ou bien toute autre école prestigieuse de ballet, mais c’était quand même extrêmement bien réalisé. Et quelque part, Odeya en tirait une certaine fierté.
- On s’est fait pas mal aidé, tout le monde a bien voulu y mettre du sien en ville. On a lancé une cagnotte en ligne, sur le site de la fac. Beaucoup de gens ont participés avec leurs moyens mais même si on ne donne qu’un dolars, c’est déjà beaucoup. Imagine, si chaque personne n’en donne qu’un à la fin, ça fait quand même une sacré somme. Expliqua-t-elle à l’adresse d’Anya. Ils seront évidemment gardés de côté, il se peut qu’on ai besoin d’en réutiliser une partie pour une autre « production » ou bien si on décide un jour de rejouer Casse Noisette.
Ce n’était pas exclu, peut-être pas en tant que représentation d’étude mais simplement avec l’Ecole de Danse. Elle ne savait pas encore, ce qui était préparé pour l’année à venir. Il y avait des bruits de couloirs, qui disaient qu’on leur laisserait le choix entre La Belle au Bois Dormant, Gisèle ainsi que Roméo & Juliette. Mais il ne s’agissait évidemment que de rumeurs. Leur professeur avait décidé d’elle même pour Casse Noisette et ce même si la possibilité de soumettre une œuvre au vote n’était pas exclu. Quoi qu’il en soit, ils en seraient informés en temps et en heure, ils allaient déjà joué un ballet, celui de l’année prochaine pourrait encore attendre un peu. De plus, elle devait retrouver le décor qui servirait pour la valse des flocons de neige, plissant légèrement les yeux, elle le repéra plutôt rapidement :
- Trouvé ! S’exclama-t-elle triomphalement.
Ramenant une mèche de cheveux blonds, qui s’échappait de son chignon et qui lui bouchait la vue, Odeya en profita pour faire signe à Anya et Abigaelle de la suivre, vers des planches de décor enneigé. Ce serait dans cette partie là qu’elle danserait :
- Et voilà, c’est là-dedans que je vais danser. Enfin moi, et les autres flocons de neige.
C’était amusant de voir que sa timidité était complètement envolée. Avec Anya, elle pouvait se permettre d’être elle-même, elle ne se sentait pas intimidée, elle n’avait pas peur de dire une bêtises et de prendre une couleur pouvant rivaliser avec celle d’une tomate ou d’une écrevisse. Bref, elle pouvait être celle qu’elle était vraiment sans aucun complexe. Ce serait une bonne chose d’arriver à l’être avec les autres, mais malheureusement ce ne serait certainement pas pour tout de suite. Et cette perspective l’ennuyait un peut il fallait bien le dire. Mais elle décidait néanmoins de faire contre mauvaise fortune bon coeur, un jour peut-être, elle y arriverait.
- On a encore un peut de temps devant nous, suffisamment en tout cas pour vous montrer certains costumes, et une petite démonstration avec certaines de mes camarades.
Il n’y aurait pas le sien, parce que le sien se trouvait dans ce qui lui servait de de vestiaire/loge et où Uberta n’avait sûrement pas finit de se disputer avec Melchiore. Et rien que l’idée de devoir les retrouver lui faisait moyennement envie. Leurs disputes étaient connus pour durer très longtemps. Plus d’une fois, elle s’en était malheureusement retrouvé la témoin involontaire. Au début, ça pouvait être drôle, mais à la fin, ça l’était beaucoup moins. Aussi montrer son costume ne valait pas la peine de mêler Anya et sa fille à ces histoires, plus elles resteraient éloignés de ces deux là, mieux ce serait pour tout le monde, vraiment. De toute façon, Odeya n’avait pas l’intention de les amener dans ce coin là, étant donné qu’elle avait été clair dès le départ : c’était justement ce qu’elle cherchait à fuir.
- Certains ont déjà été distribué, mais pour d’autres qui interviennent plus tard dans le spectacle c’est encore l’occasion de les voir.
Et comme elle enseignait ici aux enfants afin d’être financièrement indépendante vis a vis d’Uberta, elle savait exactement où les costumes qui n’étaient pas encore distribués se trouvaient ce qui était quand même bien pratique il fallait l’admettre. Aussi encore une fois, joua-t-elle les guides improvisés, montrant à Anya et Abigaëlle, les dessous de l’école de danse. Parfois, si elles passaient devant un endroit comme une salle de classe, Odeya n’hésitait pas à leur expliquer ce que c’était, a quoi cela servait et a qui c’était réservé. En fait, elle prenait énormément de plaisir à leur faire cette visite. Cela lui donnait l’impression de pouvoir communiquer sa passion à d’autres personnes et d’une manière général c’était quelque chose qui faisait toujours énormément plaisir, Odeya n’était pas une exception à la règle c’était plutôt l’inverse en réalité, car en dépit de ce « handicap » qu’était sa timidité -même si elle aimait plus le mot « frein »- pouvoir parler librement de ce qu’on aimait ou pas particulièrement à une amie ça faisait toujours plaisir.
- On y est ! S’exclama joyeusement Odeya. C’est là où sont stockés les costumes avant d’être donnés aux danseurs pour leur rôle. Il y en a évidemment une bonne partie qui ne sont pas là, comme celui de Casse Noisette ou de Clara par exemple. Mais il en reste suffisamment pour que vous vous fassiez une idée de ce qui va vous être présenté.
D’un geste de la main, elle désigna entre autre, la tenue de la fée dragée, ainsi que celles des fleurs pour la fameuse valse des fleurs.
Anastasia Romanov
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On disait beaucoup de choses sur Storybrooke, la première d'entre elle étant sans doute que c'était la ville la moins normale du monde. Et c'était sans doute le cas. Ce qu'on mettait moins en avant, en revanche, c'était que, comme dans les petites villes, il y régnait une globale bienveillance qu'on n'aurait pas trouvé dans un hub tel que New-York ou, plus près d'eux, Boston. Anya fut ravie que l'initiative d'Odeya puisse rappeler tout ceci à son bon souvenir. - C'est top, bien joué, commenta-t-elle en levant les deux pouces, ne trouvant rien à commenter plus. Elle était anti sensiblerie mais devait bien avouer, au moins à elle-même, que cette découverte lui mettait du baume au cœur. Abigaëlle, pour sa part, ce n'était pas du baume qu'elle avait au cœur mais des paillettes dans les yeux. Ou peut-être des flocons - dans tous les cas, elle était émerveillée. Et cet émerveillement ne put que s'accroitre quand Odeya leur montra le décor dans lequel elle allait danser. Abigaëlle ne pensait pas aux autres flocons qui venaient d'être mentionnés. Dans sa petite tête rêveuse, il n'y avait qu'Odeya, sans doute parce que c'était la seule danseuse qu'elle avait rencontrée jusqu'à présent. - Maman, regarde, on dirait presque un peu Arandelle ! s'écria la fillette en observant le décor présenté. L'intéressée hésita entre rire et lever les yeux au ciel devant cette obsession qu'était La Reine des Neiges. En fin de compte elle fit sans doute un mélange des deux. Mais elle s'excusa aussi dans une articulation silencieuse. Les fillettes de la génération d'Abigaëlle étaient, apparemment, toutes fanatiques de la même chose. Les parents, entre eux, se lançaient parfois des regards plein de compassion et de compréhension, mais vu de l'extérieur, quand on était pas soi-même parent, cela pouvait vite passer du stade de charmant-mignon à profondément agaçant. - Le décor est vraiment classe, j'ai hâte de voir ce que ça va donner, répondit donc la grande rouquine en croisant le regard d'Odeya. Anya se demandait aussi si elle n'aurait pas dû insister davantage sur le fait que le spectacle n'était pas La Reine des Neiges. De son point de vue, elle l'avait suffisamment annoncé et pourtant Abigaëlle continuait ses parallèles. Etait-ce bien ? Ou normal ? La dernière chose dont Anastasia avait envie c'était que sa fille s'ennuie ou soit déçue. Par chance, la mère et la fille n'étaient pas encore assises dans l'assistance et avaient le temps pour une avant-première. Ce serait peut-être (sans doute) décisif. - On te suit, déclara Anya en emboitant le pas de son amie, la main d'Abigaëlle dans la sienne. Elle ne l'avouerait sans doute jamais à haute voix mais la rouquine aimait les jolies tenues. Ce n'était pas très compatible avec la réputation de princesse rebelle et franche qu'elle souhaitait avoir (pour la postérité, par exemple, bien qu'elle doutait mériter une quelconque postérité) alors Anya faisait volontairement semblant d'ignorer ce goût ou d'en faire étalage d'une manière très mesurée. Ce qui était tout aussi étonnant, la mesure n'étant pas non plus son trait de personnalité dominant. - Montre nous ce que tu peux, t'en fais pas. On a déjà une sacrée chance de voir tout ça et le reste on le verra en action, rassura Anya dans les méandres de couloirs, d'accessoires, de pièces etc. qui composait l'école de danse. Anastasia n'avait jamais mis les pieds dans une école du genre. Pas avant ce soir, en tout cas. Dimitri et Vlad lui avaient appris à valser mais sur un pont de bateau - l'ambiance avait, de fait, était bien différente de celle d'une école. Et Odeya était parfaite pour leur expliquer son quotidien dans l'école de danse. Mine de rien, quand elle parlait de ce qu'elle aimait (et à des gens qui ne l'effrayaient pas, sans doute) Odeya était très vive, habitée, littéralement, par sa passion. C'était bien loin des visites de musée avec des guides soporifiques et c'était sans doute ce qui rendait Abigaëlle aussi alerte.Peut(-ê Aussi la rouquine se pencha vers Odeya pour lui partager son appréciation mêlé d'étonnement de la découvrir aussi peu timide. - Dis donc, on dirait que tu as fait ça toute ta vie ! C'est impressionnant. Si ça devait être moi je crois que je bafouillerais ou que je ne saurais pas trop quoi dire. Mais toi, tu gères ! Si la danse finit par t'ennuyer, deviens guide au musée, rit-elle. La rouquine en aurait presque oublié qu'elles allaient en direction des costumes alors que ce point l'intéressait particulièrement tant tout le reste aussi était intéressant. Anastasia ne doutait pas que les costumes, sans doute réalisés par le même procédé, seraient ravissants. Elle tenta de les imaginer pendant que le trio se rendait vers l'endroit où il était possible de les admirer et s'imagina qu'ils avaient été conçus, eux aussi, avec l'aide et la générosité des uns et des autres. Vu les décors, Anya ne doutait donc pas de la qualité des habits portés par les danseurs ce soir-là. Et quelques instants plus tard, la rouquine en eut la confirmation. - Oh c'est joli même si c'est pas des princesses ! commenta Abigaëlle en touchant les différents tissus, intriguée par les couleurs, les matières, les formes et tout le reste. - Ca, c'est la Fée Draguée, expliqua sa maman quand la fillette s'intéressa à son costume qu'on pouvait reconnaitre quand on connaissait le ballet. Tu verras bientôt ce qu'elle fait, promit-elle d'un air conspirateur qui intéressa vivement la fillette. - C'est la cousine de la Fée des Dents ? demanda Abigaëlle, intriguée. Anya pouffa. - Je ne sais pas trop, Odeya, tu crois que c'est possible ?
Odeya Weiss
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Quand je danse, je vole tout simplement, comme un oiseau.
Abigaëlle, était adorable et très drôle aussi. Même si par moment, Odeya plaignait un peut Anya. Comme tous les enfants de son âge, la petite semblait vouer un culte à La Reine des Neiges. Elle supposait comme a peut près tout le monde, que la malédiction devait aussi avoir emporté les héroïnes du dessin animé chérie des enfants. Elle se demandait, si certains les avaient déjà croisés ou bien si elles essayaient le moins possible de se faire remarquer. Odeya, ne connaissait pas cette « popularité » mais quelque part elle se disait que ce ne devait pas nécessairement être facile à gérer, surtout lorsque sa vie entière est étalée ainsi aux yeux du plus grand nombre. Elle ne connaissait aucune des deux sœurs d’Arendelle, mais elle comprenait qu’ici à Storybrooke elles aspirent à une existence normale. Enfin...Aussi normale que la ville le permettait, donc c’est a dire très loin dans standards habituels en la matière. Au moins, on avait pas le temps de s’ennuyer, c’était peut-être l’une des qualités que l’on pourrait attribuer à l’endroit. En revanche, le commentaire sur la fée Dragée, arracha un véritable fou rire à la ballerine. Il n’y avait vraiment qu’un esprit enfantin pour poser ce genre de questions :
- Huuum, je ne sais pas. Je crois qu’il faudrait demander au Lapin de Pâques ou au Père Noël s’ils le savent répondit-il avec un air faussement pensif afin de jouer le jeu jusqu’au bout.
Il y avait peut de chance pour que la Fée Dragée et la Fée des Dents aient un quelconque lien familiale. Mais, l’idée n’était pas non plus de casser l’imagination de la fillette. Elle la laissa d’ailleurs regarder encore les costumes de disponible, pour discuter un peu avec Anya :
- Je ne sais pas si ça peut te rassurer, mais beaucoup d’enfants à qui je dispense des cours sont un peu pareil, ils ont tendance à tout associer à Disney. Une fois, quand j’ai mentionné le ballet de La Belle au Bois Dormant, on m’a demandé si sa robe était rose ou bleu.
Alors, Casse Noisette ne parlait peut-être pas de princesses, mais elle était certaine qu’Abigaëlle n’y songerait plus une fois le spectacle sous les yeux. Et puis qui sait, la prochaine fois il s’agirait peut-être effectivement d’une histoire de princesse. Rien n’était gravé dans le marbre, et le sujet du prochain ballet encore moins. Il y avait eu des rumeurs, mais encore une fois ce n’était que ça, des rumeurs de simple bruits de couloirs. Le nom ne saurait pas connu avant un bon moment, et de toute façon Odeya était plus le genre à se préoccuper du présent. Sa priorité était d’abord de livrer une prestation dont elle n’aurait pas à rougir en donnant le meilleur d’elle-même, et après elle pourrait se laisser aller aux spéculations concernant le ballet de l’an prochain.
- Elle sera bien trop occupé par le spectacle quand ça commencera pour penser que ce n’est pas Elsa de la Reine des Neiges. D’ailleurs, peut-être que s’il y a un moyen elle pourrait la rencontrer, elle ou sa sœur d’ailleurs.
Elle ne savait après tout, pas laquelle des deux sœurs avait la préférence d’Abigaëlle, elle partait du principe que c’était Elsa parce que la plupart des enfants préféraient la plus âgée des deux a cause de ses pouvoirs. Pour un enfant, former un véritable raisonnement sur pourquoi il aimait tel ou tel chose plus qu’une autre, ce n’était pas encore à l’ordre du jour. Aussi, était-ce bien souvent pour des détails tout simple. Certains aimaient la Petite Sirène parce que c’était une sirène justement. D’autres préféraient Raiponce, parce qu’elle avait des cheveux magiques. Ce n’est que plus tard, qu’ils pourraient clairement dire pourquoi est-ce qu’ils aimaient plus tel ou tel personnage. Et puis d’une manière générale avoir des pouvoirs pour les enfants c’était toujours quelque chose de cool. Elle aurait bien aimé pouvoir partager leur avis mais, sa seule expérience avec la magie lui avait laissé un sérieux traumatisme sur le sujet.
Concernant la fille d’Anya, elle ne se faisait pas trop de soucis, à cette âge là ça s’émerveillait devant quasiment tout, et puis rien qu’a voir sa réaction devant les décors ou les costumes, de voir le tout s’animer avait de quoi mettre des paillettes dans les yeux de n’importe quel enfant.
- N’empêche, que j’y songerais pour cette histoire de guide. Si, j’arrive à régler mon « problème » d’ici là.
Le problème en question, étant sa timidité maladive. Pourtant au contacte des gens qu’elle connaissait, c’était un aspect de sa personnalité qui n’existait pas. Elle était « normale », du moins aussi normale qu’on puisse l’être dans cette ville. Même si elle préserverait en tant que ballerine, ce serait une bonne idée d’arriver à faire en sorte de surmonter ce problème ou du moins de faire en sorte qu’il soit un peu moins envahissant. A vivre au quotidien ça n’avait franchement rien d’agréable, et elle était la première à tenter de mettre les choses en œuvres pour que ça chance. Mais contrairement à l’imaginaire collectif, il ne suffisait pas de sortir de sa zone de confort pour que tous ses problèmes soient réglés en un simple claquement de doigt.
Anastasia Romanov
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Anastasia fut contente qu'Odeya joue le jeu et réponde à la question d'Abigaëlle de façon à stimuler son imagination. Bien sûr, quand on vivait dans une ville bâtie sur les contes de fées, on finissait par savoir que le Lapin de Pâques tenait une chocolaterie et par se dire que c'était totalement possible qu'il connaisse le Père Noël voire la Fée des Dents. C'était donc sans doute plus simple de "jouer le jeu" en ayant toutes ces informations à disposition, surtout quand on avait pas soi-même un enfant encore jeune qui s'émerveille de tout. Néanmoins, le lien de parenté étant somme toute peu probable, Odeya aurait très bien pu adopter une autre approche, en tout cas, dans l'absolu. Dans les faits, la jeune femme était bénévole à l'orphelinat et devait donc avoir l'habitude de répondre aux questions pleines de rêve d'un petit nombre d'enfants, ce qui faisait d'elle le guide parfait pour la visite privée du duo mère-fille. Odeya ne semblait pas craindre qu'Abigaëlle et sa curiosité abiment les costumes et la fillette fut très contente de pouvoir continuer à les observer, les toucher et s'imaginer quantités d'histoires associées à ces étoffes. Sa mère, de son côté, pouffa en attendant l'anecdote de son amie d'enfance. Il n'y avait que les enfants - et Axel, sans doute, s'il aimait regarder les Walt Disney, ce qui paraissait probable - pour avoir ce genre de réactions. - Et alors, tu as répondu quoi ? Bleu, j'espère ! s'écria la jeune femme. Anya avait beau ne pas souhaiter être associées aux princesses traditionnelles, celles qui attendaient passivement que leur prince vienne les délivrer d'on ne sait quel malheur (comme c'était un peu le cas de la Belle au bois dormant, elle avait vu la majeure partie des classiques Disney et comme elle n'aimait pas spécialement le rose avait vite choisi son camp : pour elle, la robe devait être bleue, point à la ligne. - C'est vrai, tu as raison, poursuivit la rouquine. Le spectacle devrait lui en mettre plein les yeux et créera peut-être une nouvelle passion. Je dirais pas non à un peu de changement, confessa la maman. Tout comme je suis certaine qu'elle adorerait rencontrer l'une des sœurs mais... entre toi et moi... je ne suis pas certaine que moi, j'adorerais, tu vois ce que je veux dire ? ajouta-t-elle, plus bas, sur un air de connivence. Ce n'était pas totalement exact : Anastasia voulait avant tout le bonheur de sa fille et adorait voir ses yeux pétiller de plaisir quand elle était heureuse ou émerveillée. Elle serait sans doute contente si Storybrooke donnait l'occasion à sa fille de rencontrer l'une de ses idoles, même si ses oreilles le seraient sans doute moins. La jeune femme savait aussi que c'était parfois mieux de rester loin de ceux qu'on admirait car on pouvait être déçue. Et si Elsa était froide et hautaine ? Ou qu'elle détestait les enfants ? A Storybrooke, tout était possible car, après tout, les contes tels que le reste du monde les connaissait n'étaient que des histoires rapportées parfois en décalage avec ce qui s'était réellement produit. Par extension, toutes les carrières s'ouvraient (plus ou moins) aux personnages de ces mêmes histoires et Odeya pourrait, en effet, devenir guide dans un musée. Enfin... dans LE musée de Storybrooke. Il n'y en avait pas trente six et rares étaient les habitants de cette ville à désirer la quitter, en dépit de toutes les aventures non désirées qu'on y vivait au fil de l'année. Bien sûr, il fallait juste qu'elle soit en mesure de parler devant un public. - C'est vrai que quand tu danses, tu n'as pas besoin de parler aux gens qui te regardent. J'imagine que c'est différent pour toi, du coup, observa Anastasia en tentant d'analyser son souci de timidité (un peu maladif, mine de rien). Mais tu dois avoir le trac avant d'entrer sur scène, non ? Alors... j'sais pas, peut-être que tu devrais essayer de gérer ta timidité comme tu gères le trac ? avança la jeune femme, peu certaine de savoir aider Odeya sur ce point puisqu'elle était du genre "grande gueule", contrairement à son amie. Ou imaginer que tout le monde est nu. Parait que ça marche.