« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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"A trop vouloir chercher à te protéger, nous avons tous deux finis par nous brûler les ailes. Désormais, je ne vis plus que dans l'espoir fou de revoir un jour ton si beau visage, ma douce et tendre Mélanie... lumièré de ma vie."
"Nos routes n'auraient jamais dû se croiser mais nous avons fini par marcher dans la même direction. Quoiqu'il arrive, tu resteras à jamais mon compagnon de route, mon très cher Jasper."
| Conte : Phantom Manor | Dans le monde des contes, je suis : : Henry Ravenswood, Fantome
S’il est une chose que ne m’avait pas quittée depuis le temps où je vivais dans le monde des contes, c’était bien mon très cher manoir. Je me rappelais encore les jours heureux que j’y avais passés avec ma famille et mes amis. Cette époque où trônant au sommet de la colline de Thunder Mesa, il toisait la ville avec beaucoup de fierté et un œil observateur. Il rappelait ainsi à tout le monde que sans la présence d’Henry Ravenswood en ville, leur cité ne serait jamais devenue aussi riche et prospère. Mais cette fierté n’avait été que de courte durée. La malédiction de l’esprit de l’Oiseau Tonnerre avait frappé ma maison pour me punir d’avoir profané la montagne sacrée de son peuple pour y trouver de l’or. J’avais donc passé plus d’un siècle enfermé dans cette prison de cocagne aux côtés de ma si douce petite fille Mélanie et de mes serviteurs. Assassinant mes invités les uns à la suite des autres pour rassasier l’estomac gargantuesque de l’Oiseau Tonnerre.
Ma superbe demeure victorienne était rapidement devenue une véritable légende dans cette ville. Son mythe avait d’ailleurs franchi les frontières du monde des contes pour connaître un véritable succès dans notre nouvel univers. Elle était aujourd’hui aux yeux des profanes une célébrissime attraction du parc de Disneyland Paris. Beaucoup de monde avait eu l’occasion de la visiter elle ou tout du moins ses pâles copies que l’on retrouvait aux Etats-Unis. Mais tout ceci n’était alors que du vent et des effets de sons et lumière. Les visiteurs n’avaient jamais réellement eu l’occasion de visiter le véritable manoir des Ravenswood.
Ne perdant jamais l’occasion de faire profit, j’avais choisi de faire de ma maison une véritable attraction. Conservant la propriété des lieux, je proposais aux visiteurs de participer à un jeu d’énigme qui leur permettait de découvrir notre véritable histoire, sans penser à la travestir ou à la maquiller. Ce que je désirais plus que tout c’était la Vérité et rien d’autres. Après tout, mon histoire et ce qui se passait dans ce manoir était bien assez terrifiant sans avoir besoin d’y ajouter des artifices.
J’avais d’ailleurs orienté mes campagnes marketing autour de ce grand avantage que ma maison pouvait offrir à ses visiteurs. Très vite, j’avais attiré une foule de curieux qui se faisaient de plus en plus nombreux au fil des mois. Certains se sentaient grisés par l’idée de visiter un lieu véritablement hanté. L’était-il véritablement ? Qui sait ? J’avais vécu entre ses murs tant d’années et tant de cauchemar, j’ignorais si les portes grinçantes ou les musiques qui s’élevaient de nulle part étaient réalité ou fruit d’une imagination trop fertile.
Je ne prêtais jamais véritablement attention aux personnes qui me visitaient. Après tout pour moi elles n’étaient que des vaches à lait, un moyen d’agrandir un peu plus ma grande fortune. Pourtant, un jour, parmi les personnes intéressées à participer à l’expérience du Phantom Manor un nom avait immédiatement frappé mon esprit. Jules Ravenswood… A dire vrai ce nm n’était pas des plus communs aux Etats-Unis et encore moins dans la petite cité de Storybrooke. L’espace d’un instant j’avais nourris le secret espoir de pouvoir enfin retrouver ma fille. Après un siècle de vie malheureuse au manoir Ravenswood, ma petite fille adorée m’avait été enlevé, emportée par mon tourmenteur d’Oiseau Tonnerre. Se pourrait-il qu’il s’agisse de mon enfant qui m’avait été rendu ?
M’accrochant à ce fol espoir, j’avais attendu patiemment le jour où cette demoiselle franchirait les portes de ma demeure. Puis, lorsque le jour fut enfin arrivé, j’avais quitté plus tôt mon agence immobilière pour la rejoindre. Il se trouvait qu’elle avait été seule à s’inscrire et je m’étais proposé comme guide privilégié des lieux. Elle avait accepté et en parfait gentleman que j’étais, je m’étais résolu à la rejoindre dès que l’heure fut venue. Je l’avais alors retrouvé dans le cimetière de Boot Hill, car oui le cimetière accolé à ma demeure m’avait également suivi jusqu’ici. Je la rejoignis alors qu’elle regardait tour à tour les magnifiques tombes dédiées à mon épouse Martha et à moi-même. En face d’elles se trouvaient également les tombes des frères et sœur Jones, mes fidèles serviteurs. M’installait tranquillement à ses côtés, je pris alors la parole.
« Je vous avoue que je n’ai jamais réellement apprécié l’épitaphe caustique que le croque-mort avait choisi pour eux. Oh il est certes vrai que ma femme et moi-même n’étions pas le couple le plus heureux du monde mais nous savions vivre en bonne intelligence. »
Je lui adressais alors un petit sourire amusé, il est clair que rares étaient les personnes avec qui j’avais eu le plaisir d’en parler. Rapidement, son apparence physique avait peu à peu fait disparaitre mes espoirs mais j’avais promis de l’accompagner et cela pourrait s’avérer très amusant.
« Oh milles pardons, ma chère, je manque à tous mes devoirs. Je me nomme Edgar Ravenswood et aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est mon cadavre qui devrait reposer ici. Mais vous comprendrez rapidement que le repos n’est pas réellement ma tasse de thé. »
Je lui tendis alors la main en signe de salutation, adoucissant mon regard afin de la mettre en confiance.
« Vous devez être Jules Ravenswood n’est-ce pas ? Je suis véritablement ravi de faire votre connaissance. »
acidbrain
Jules E. Ravenwood
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je continuerais de te chercher, je n'échouerais jamais
l'espoir que nous partageons traversera tous les univers
pour que la famille Jones soit à nouveau réunie
Papa, je ne t'abandonne pas.
| Conte : Indiana Jones | Dans le monde des contes, je suis : : la fille d'Indiana et Marion
it could be and there was nothing that could make me let you go. 'cause you were my wildest dream. ( @dan owen )
A dire vrai, étant fille d’archéologues, et surtout la fille de pas n’importe lequel d’entre eux, j’étais toujours friande de nouvelles découvertes et de nouvelles aventures à vivre. Même si depuis la rupture de la malédiction, ma mère me laissait poursuivre mes études d’archéologie, je sentais au fond d’elle qu’elle craignait que je me mette en danger pour essayer de retrouver papa. Cependant, l’idée de l’avoir perdu me faisait clairement mal au coeur. Il me manquait atrocement et je me sentais vide sans sa présence. Cependant, cela faisait sept ans que je le cherchais et que je ne le retrouvais pas. Ma dernière possibilité étant sans doute de retourner dans notre monde mais encore fallait-il que ma mère soit d’accord et ça, c’était un peu plus compliqué.
« Maman, mais puisque je te dis que je sais ce que je fais. Je veux retrouver papa ! Et je sais qu’il est là quelque part et qu’il attend qu’on aille le sauver. » grommelais-je alors, toujours assise sur le tabouret de la cuisine.
Marion Ravenwood avait toujours été une femme têtue, et clairement c’était un trait de caractère que nous avions toutes deux en commun et ça posait clairement problème, surtout dans ce genre de situation. Elle pose son regard sur moi avant de laisser tomber l’éponge dans l’évier, ce dernier rempli d’une eau mousseuse.
« Je t’ai dit au moins quinze fois que je ne veux pas que tu te mettes inutilement en danger ! » hurle ma mère.
Mes phalanges commençaient à virer au jeune tandis que je me tenais là, contre le rebord du bar appuyée sur mes doigts. Elle était sérieuse là ? Des larmes perlèrent sur mes joues tandis que je relevais un regard sombre sur celle qui m’avait donné la vie.
« T’es sérieuse là maman ?! T’es en train de me dire que papa ne vaut pas la peine de le retrouver ?! Je te rappelle juste que c’est ton mari ! C’est sensé être l’homme que tu aimes le plus au monde. C’est lui qui m’a tout appris et aujourd’hui parce que t’es complètement flippé, tu voudrais que je cesse mes recherches pour pouvoir le retrouver ? »
Ma mère soupire avant de s’asseoir en face de moi. Elle pose sa main sur la mienne mais je la retire rapidement.
« Chris’, je veux te protéger. Ton père était toujours très doué pour se trouver dans des situations rocambolesques. »
Un rire nerveux m’échappe avant que je n’essuie mes larmes tout en ramenant mon regard sur ma mère.
« Je croyais que c’est ça que t’aimais chez lui. Sa manière bien à lui de se retrouver dans des situations rocambolesques comme tu dis si bien. Mais c’est le meilleur archéologue de l’univers maman. Et c’est mon père alors que tu le veuilles ou non, je le retrouverais. Puis de toute façon, dans un an, je suis majeure et t’auras rien à me dire ! Je vais retrouver papa et tu ne pourras pas m’en empêcher ! Tu n’as pas le droit de m’en empêcher. Toi, la malédiction t’as peut être changée mais moi je suis Christy Jones et je ne compte pas oublier ça ! » lançais-je avant de me lever pour quitter la cuisine.
Montant dans ma chambre, je me change pour la soirée de prévue. Optant pour un jean gris, un pull blanc et une paire de baskets hautes noires. J’attache mes cheveux en queue de cheval haute et enfile ma veste avant de prendre mon sac eastpack. Retournant dans la cuisine, je fixe ma mère.
« Au passage, si je ne peux pas avoir ton aide. Je connais quelqu’un qui m’aidera. Mon grand-frère ! Ne m’attends pas, je rentrerais tard. Salut. » lançais-je avant de claquer la porte derrière moi sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit.
Mettant mes écouteurs dans mes oreilles, je lance ma musique avant de me mettre à marcher jusqu’à la fameuse maison attractive de Storybrooke. La maison Ravenswood. La similarité avec mon nom de famille m’avait fait rire alors j’avais pas hésité à m’inscrire. Je dois avouer que ça m’intriguait quand même pas mal tout ça. Je me trouvais présentement dans le cimetière assujéti au Phantom Manor et fixais deux tombes étonnantes. J’avais retiré mes écouteurs et rangé le tout dans mon sac. Tout était silencieux autour de moi avant qu’une voix masculine ne me sorte de mes pensées et provoqua d’ailleurs un léger sursaut suivant la surprise.
« Oh…vous m’avez fait peur. » énonçais-je simplement.
Respirant profondément, je réponds néanmoins à son sourire avant que ce dernier ne se présente. Je me pince les lèvres et reprends rapidement la parole.
« Ça m’aurait paru étonnant effectivement que vous soyez ici et également là-dedans. » avouais-je avant de reprendre « oui c’est exact, c’est également un plaisir pour moi de vous rencontrer Monsieur Ravenswood. » énonçais-je alors.
Je sentais bien que cette soirée ne saurait pas aussi ordinaire que les précédentes.
(c) mars.
Edgar H. Ravenswood
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| Conte : Phantom Manor | Dans le monde des contes, je suis : : Henry Ravenswood, Fantome
Lorsque je rejoignis la jeune femme, j’avouais volontiers que j’avais été quelque peu déçu que mes espoirs ne se soient pas concrétisés. Naturellement, je n’étais pas assez sot pour croire qu’il serait aussi aisé de mettre la main sur ma fille. L’esprit de l’Oiseau-Tonnerre m’avait bien fait comprendre que ma chère petite Mélanie était le prix que je devais payer pour avoir passer un marché avec lui. C’était d’ailleurs une situation bien ironique. Je n’avais cherché que la protéger du monde. Je ne désirais pas qu’elle m’échappe. La simple idée qu’elle puisse se marier à un homme qui ne cherchait qu’à la faire quitter la ville de Thunder Mesa était pour moi une souffrance inimaginable. Et pourtant, le résultat de ce marché n’avait fait qu’empirer les choses. Non seulement j’avais perdu ma pauvre enfant qui ne pourrais peut-être jamais retrouver ma route jusqu’à la ville de Storybrooke. Mais j’avais troqué le faire de la laisser partir avec un homme qui était prêt à l’aimer et à la choyer avec une immonde créature que ne songerait qu’à la détruire pour me punir de ma naïveté. Quelle triste ironie du sort.
Adressant la parole à la jeune femme, je devais bien admettre que ses premières paroles m’amusèrent beaucoup. Elle semblait aussi intelligente que pétillante et c’était une qualité que j’appréciais chez une femme. Je ne comprenais bien souvent pas l’insistance de mon époque à faire de la femme un petit être docile et soumis à son époux ou à son mari. La société victorienne estimait qu’il était plus que nécessaire de ne jamais accorder la parole à la pensée d’une femme. Cette dernière ne pouvait qu’être décadente et idiote, n’est-ce pas ? La gente féminines n’était bonne qu’à parler chiffon et s’occuper des enfants. N’était-ce pas la réalité ? J’avais tendance à penser que non. Certaines des femmes que je fréquenter pouvaient également se montrer érudites et rusées. Je ne refusais jamais à avoir une discussion avec elles. Il en allait de même avec Jules aujourd’hui. Me montrant poli et courtois, je lui souris et approuver d’un signe de tête.
« Certes la tâche serait des plus ardues, je veux bien vous le concéder. Cela dit, n’oubliez pas que ce manoir était également le mien. Les choses ne sont pas toujours ce qu’elle paraisse. Qui sait vous pourriez bien rencontrer mon double au détour d’un couloir. »
Jouer les mystérieux, j’avais que j’adorais cela. C’était même là l’un de mes passe-temps favoris. J’adorais troubler les sens et l’esprit des personnes avec lesquelles je m’entretenais. Cela ne faisait que les rendre que plus délicieuses encore. Mais mes propos étaient en réalité des plus sensé. J’avais eu l’occasion de visiter l’attraction du Phantom Manor, ce fameux manège qui racontait en des allégories étranges l’histoire de la famille Ravenswood et bien naturellement de la mienne puisque j’étais au cœur même de l’intrigue. J’avais beaucoup apprécié la ligne très fine qu’ils avaient mise en place entre le fantôme et le propriétaire des lieux. Est-ce que les deux personnages étaient les mêmes ? S’agissait-il de deux entités distinctes ? Moi bien sûr, je savais quelle était la vraie version de l’histoire. J’avais perdu mon âme dans le dédale poussiéreux de ma chère bâtisse. Le fantôme ne représentait en réalité que mon âme déchue. Je n’étais dès lors plus qu’une écorce vide dont la soif de sang ne pouvait en aucun cas apaisé les tourments ou me redonner la joie de vivre. Mon seul bonheur était ma fille Mélanie. Oui mais voilà elle-même si enjouée et heureuse avait perdu sa santé mentale dans cette tragédie. Elle aussi avait vécu les tourments de cette vie que nous avions dû subir. Et il était plus que certain pour moi qu’elle en ressentait encore les conséquences funestes.
Laissant de côtés mes idées noires, je décidais de discuter avec elle et faire plus amples connaissances avec cette jeune demoiselle. C’était après tout très mal élevé de se livrer à la mélancolie alors que nous avions une invitée. Désireux de laisser une fois de plus le mystère plané sur cette bâtisse, je tâchais de faire de mon mieux pour conserver cette ambiance lugubre. Pointant de la main l’immense caveau adjacent, j’entraînais avec moi la jeune femme pour lui livrer d’avantage d’informations sur le cimetière. Plaçant une main sur l’immense cube de métal j’adressais un sourire accueillant à la jeune femme.
« Je vous en prie, miss Ravenwood. Ne vous faites pas prier, il y a tant de mystères à découvrir dans ce cimetière, il serait dommage que vous en manquiez une miette. »
Je la regardais se rapprocher de moi et venir à ma hauteur. Là. je l’abandonnais du regard pour observer avec une attention un peu morbide le caveau.
« Touchez-le et collez votre oreille contre la paroi. Je vous promets que vous ne serez pas déçue. »
Obéissante, elle s’exécuta et colla son oreille sur le caveau, imitant mon geste. Les premières secondes, il n’y avait simplement rien à entendre. Il y régnait un silence de mort. Puis, soudainement les choses changèrent. On pouvait entendre un ricanement issu de cet endroit suivi de battement d’un cœur qui semblait s’éloigner de plus en plus avant qu’on entende une vois féminine hurler qu’on la délivre tout en tapant contre la paroi. Je regardais alors Jule avec un sourire ravi devant la surprise qu’elle venait d’avoir. Désireux d’apporter alors quelques éclaircissements devant cette situation complexe, je voulus la rassurer.
« Oh pardonnez-moi. Je ne voulais pas vous effrayer. Cela n’était aucunement mon attention. »
Etais-je sincère ? A moitié seulement. Après tout le but d’une visite dans mon manoir était bien de vivre un moment d’horreur et la jeune demoiselle semblait y prendre beaucoup de plaisir. Je reculais alors de quelques pas tout en conservant mon attention sur le caveau en question. Si cette bande son pouvait sonner comme un simple exercice d’épouvante aux visiteurs, il n’en allait pas de même pour moi. Je me rappelais encore parfaitement m’être tenu là alors que je regardais totalement impuissant l’esprit de l’Oiseau Tonnerre emporter mon enfant pour l’entraîner jusqu’au tréfonds des enfers. Oui car le battement de cœur que l’on entendait, ce cri d’épouvante qui résonnait de manière intermittente n’était en réalité que celui de Mélanie en proie à un terrible effroi, celui d’être entraînée sous terre et de ne jamais avoir l’occasion de revoir la lumière du jour. Depuis, je n’avais eu de cesse d’arpenter les différents cimetières de la ville et même d’ailleurs dans l’espoir de retrouver la porte qui m’emmènerait là où elle se trouvait car cette porte-ci semblait être scellée à tout jamais. Mais rien n’y faisait. Mes nombreuses années de recherches n’avaient débouché sur rien et je craignais que cela signifie que jamais je n’arriverais à la retrouver ou à briser cette malédiction.
Cela dit, une fois encore je sortis de mes pensées noires pour tourner mon attention vers mon invitée. Je devais rester aussi neutre que possible et lui faire penser que tout ce qui se tramait ici n’était en réalité qu’une farce. Car oui c’est bien ce qu’était ma vie au final, une éprouvante et interminable tragi-comédie.
« Si vous vous demandez si quelqu’un est enfermé à l’intérieur de ce caveau, je vous rassure tout de suite. Ce n’est pas le cas. Je ne suis pas cruel au point d’enfermer mes rivaux ou ma clientèle mauvaise payeuse dans mon cimetière personnel. »
Et pourtant, ce cimetière regorgeait de tombes et de squelettes. J’avais enterré ici la plupart des victimes que j’avais tuée au nom de l’intérêt de l’esprit de l’Oiseau Tonnerre. Tellement de victimes tragiques de la punition qui m’avait été attribuée pour avoir osé fait preuve de beaucoup trop de zèle.
« Sentez-vous libre de flâner parmi les tombes si cela vous chante. Vous verrez qu’ici nous avons un humour des plus noirs très cocasse. »
Oui car entre les tombes des animaux retraçant la chaîne alimentaire naturelle, les deux amants unis pour toujours sous le regard malveillant de la belle-mère qu’ils avaient assassiné pour vivre tranquillement leur amour ou encore les tombes des prospecteurs d’or malheureux, tout était un jeu de vilain ou l’on pouvait se réjouir et rire de la mort de chacun. Comme quoi il était réellement possible de s’amuser de tout dans ce monde. De mon côté, je me rendis du côté de la barrière qui surplombait un peu la ville Oh bien sûr il n’en restait plus grand-chose. Ce n’était qu’un manoir qui donnait sur une rue semblable à beaucoup d’autres dans cette ville. Mais dans mon imagination, il n’en allait pas de même. Je savais à quoi ressemblait réellement la vue que je pouvais avoir depuis ici. Ma bâtisse était réellement un palais qui donnait une vue imprenable sur toute la ville de Thunder Mesa. D’ailleurs, pour aider les visiteurs à faire un travail d’imagination, j’avais retracé sur une carte toutes les merveilles que l’on pouvait observer depuis ici. Mieux que cela même, j’avais fait appel aux meilleurs scientifiques afin de créer un décor en réalité augmentée visible grâce à des lunettes disponibles à l’accueil. Sortant une paire de lunettes de ma poche, je la tendis à Jules.
« Tenez, mettez ses lunettes. C’est une de mes plus grandes fiertés de cette attraction. En les posant sur votre nez vous pourrez voir les environs tels qu’ils étaient au temps de la ruée vers l’or et découvrir la ville de Thunder Mesa. »
M’obéissant une nouvelle fois, elle mit en place les lunettes me laissant alors tout à loisir de lui présenter les lieux.
"Vous voyez la grande montagne sur votre gauche ? Celle où vous pouvez encore distinguer un chemin de fer ? Eh bien il s’agit de la Big Thunder Mountain. Une montagne réellement magnifique et qui était composée de plus d’or qu’aucun chercheur d’or n’aurait pu rêver en trouver. C’est moi qui ai fait creuser la moindre parcelle de cette montagne. J’y étais venu dans l’espoir de faire fortune, c’était un peu la grande mode du temps de la conquête de l’Ouest. Sauf que mon rêve a pu être réalisé et je me suis enrichi de cette manière. Regardez sur votre gauche, c’est grâce à moi si cette ville a pu devenir aussi riche et prospère. J’étais réellement le roi de la région et ce fut l’expérience la plus excitante de mon existence. »
Bien sûr comme à chaque fois je dissimulais les raisons qui justifiaient le fait que le rêve n’avait réellement été qu’une chimère qui s’était vite estompée. Elle n’avait pas à savoir la navrante histoire des lieux, cela viendrait avec la visite effective du manoir. D’ailleurs il était grand temps pour nous de nous y rendre. Je lui avais en effet fait patienter largement assez de temps.
« Venez, nous allons nous rendre dans les entrailles de la bête. »
Je ne pouvais alors mieux choisir mes mots. En effet, la maison était à présent tellement habitée de souvenirs qu’elle semblait réellement être vivante. Je retournais sur mes pas et marchait à côté de la demoiselle. Je profitais alors de la descente des marches jusqu’à la cour intérieure pour faire plus amples connaissances avec cette dernière.
« Vous savez, j’ai été très surpris en voyant votre réservation. Nous n’avons pas tous les jours l’occasion de voir des noms semblables aux nôtre et même dans cette petite ville de Storybrooke. De qui le tenez-vous donc de votre père ou de votre mère ? Veuillez pardonner ma curiosité mais j’avoue que j’aime pouvoir résoudre certains mystères. »
Je l’écoutais alors me parler tandis que nous arrivions à l’intérieur de la cour. Malgré son aspect quelque peu délabré, elle possédait toujours une beauté qui ne pouvait que ravir la vision des visiteurs. J’aimais tout particulièrement la grande fontaine qui était au centre. A l’origine, elle était surplombée d’un ange et sculptée d’après les traits angéliques de mon épouse Martha. Une manière plus ou moins chevaleresque de ma part de me faire pardonner mes nombreuses incartades avec les femmes et les hommes que je côtoyais au quotidien. Aujourd’hui, l’ange en question avait perdu ses ailes et la mine royale qu’il possédait n’était plus qu’un lointain souvenir. D’ailleurs, une fente sur sa joue semblait avoir été formée par des larmes qui avaient créés un sillon dans la pierre.
« Je me demande d’ailleurs bien de quel monde des contes vous êtes issue. Serait-ce impoli de ma part de vous demander plus d’informations à ce sujet ? »
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En ce moment, je ne supportais clairement plus ma mère. J’avais la rude impression que plus je grandissait, plus j’avais du mal à être bien avec elle. En fait, ce qui me trottait dans l’esprit depuis la rupture de la malédiction, c’était retrouver mon père. Je ne devais pas lâcher, je savais au fond de moi qu’il comptait sur moi et je savais également qu’il était en vie, quelque part. C’est sans doute pour m’empêcher de m’énerver un peu plus contre ma mère que j’ai rapidement quitté la maison. De toute façon, j’avais prévu d’aller à l’attraction la plus cool de Storybrooke. Le Manoir Hanté. C’est tout du moins le nom que je m’étais amusée à lui donner.
Une fois arrivée sur les lieux, je me fais rapidement surprendre par le maître des lieux et sursaute légèrement avant de reprendre rapidement contenance. Etonnement, je me sentais en confiance avec lui. Pourtant, tout en lui me paraissait étrange. Il semblait n’être qu’un songe, qu’un rêve qui se dissipe au loin et pourtant, il était bien vivant, bien présent là devant moi.
« Je demande à voir. » énonçais-je avec un léger sourire.
A part l’arachnophobie, je n’étais vraiment pas une trouillarde. Après tout, mon père m’avait élevé comme lui le fut par le passé par Henry Jones Sr. J’avais eu l’école par delà le monde. J’avais vu des temples anciens, des grottes souterraines, des lieux inconnus à certains humains, des endroits disparus depuis des millénaires que mon père avait retrouvés. Oui, il est clair que les aventures à ses côtés me manquaient atrocement mais lui encore plus. Et bien que je profitais de la soirée en la compagnie de mon hôte, je dois avouer que je ne pouvais me sortir mon père de la tête et surtout tout le stress que son absence pouvait amener dans la relation assez électrique que je pouvais entretenir avec ma mère.
Je ne quittais pas mon hôte des yeux. C’est d’ailleurs le timbre de sa voix qui vint à me ramener dans la réalité, loin des songes me rapprochant de mon père. Je souris légèrement avant de m’approcher lorsque je le vois poser sa main sur un immense cube de métal. Je fronce légèrement les sourcils quelques instants avant de finalement obéir à sa proposition et pose ma main ainsi que mon oreille contre la paroi. Pendant plusieurs minutes, il ne se passe rien avant que quelque chose ne réagisse à l’intérieur. Une voix. Un léger frisson parcourt l’entièreté de mon corps avant que je ne me recule un peu. Non, je n’avais pas eu peur mais c’était tout de même assez perturbant. Me grattant l’arrière du crâne avant de relever le regard vers Edgar.
« C’est rien. C’est juste le coup de la surprise. Je…J’suis pas une trouillarde d’habitude. » énonçais-je en haussant les épaules.
Croisant les bras sous ma poitrine tout en remontant un peu les manches de mon manteau qui avait tendance à se faire la malle vu qu’il m’allait un peu trop grand, je croise le regard de l’homme en face de moi et écoute avec attention ce qu’il était en train de me dire. Ne répondant cependant rien, mon regard se perd rapidement à contempler tout ce qui m’entoure. Ce cimetière avait quelque chose de mystérieux. Un mystère bien différent de ce que j’avais pu voir jusqu’à maintenant et encore plus, c’était bien loin de ce que j’avais pu étudier avec mes parents. Quelque chose de nouveau et surtout de curieux. Mais cela éveillait quelque chose en moi. Le besoin curieux de savoir. C’est sans doute pour cela que je vins à faire quelque pas entre les tombes. Accompagnée de mon hôte, je pose ma main sur l’une des tombes, caressant la pierre froide avant de lever le regard vers ce dernier quand il me propose une paire de lunettes afin de voir comment était son monde. Après tout, ici nous étions à Storybrooke et je dois avouer que ça m’intriguait.
« Merci. » énonçais-je en mettant les lunettes.
Tout ce qui m’entourait changea soudainement et je pu voir ce qu’il voulait me montrer, dans les moindres détails. C’était à la fois merveilleux et absolument perturbant.
« C’est magnifique… » énonçais-je simplement en contemplant véritablement chaque petite parcelle qui parvenait jusqu’à mon regard.
Retirant par la suite les lunettes, je croise à nouveau son regard.
« Allons-y. » énonçais-je avec un sourire.
Ne sachant pas si je devais lui rendre ou non les lunettes, je les gardais en main tandis que je marchais à ses côtés. Arrivant à la cour intérieure, je tourne le regard vers lui quand il vient à me parler de l’étonnant rapprochement entre nos deux noms. Un léger sourire perle sur mes lèvres mais disparaît bien rapidement.
« Ce n’est rien. » énonçais-je avec un sourire « Ravenwood est le nom de ma mère. C’est celui que je porte ici à Storybrooke mais mon véritable nom est Jones, je m’appelle Christy Jones dans notre monde. » énonçais-je à ce dernier.
M’humectant les lèvres, je passe une mèche derrière mon oreille, avalant difficilement. Papa me parvenait encore en mémoire, parfois, j’avais l’impression de l’entendre. Je me disais que j’allais le croiser au bout du couloir ou qu’il allait simplement apparaître là d’un coup et me dire qu’il est bien vivant et qu’il est revenu. Perdue dans les méandres de mes pensées, je me stoppe et c’est encore une fois la voix d’Edgar qui me sort de mes tourments. Je lève le regard vers lui et sèche les quelques larmes qui vinrent perler sur mes joues.
« Ici, tout le monde connaît les aventures de mes parents. Je suis la fille d’Indiana Jones et de Marion Ravenwood. Dans tous les films, je n’existe pas. On va dire que mon histoire arrive après toute la saga. Je suis originaire de cet univers et je dois avouer que parfois, ça me manque un peu. » énonçais-je « surtout mon père… » énonçais-je plus doucement.