« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
C’était une matinée de Septembre comme on en fait pas beaucoup. Le soleil était encore haut dans le ciel, et il réchauffait suffisamment son corps pour être en t-shirt. Assez classe, d’ailleurs pour un SDF, et propre surtout, Charlie était plutôt beau garçon. Accroupi, le visage concentré, il était en train de soulever une voiture avec un crick. Des gants de travail en cuire dur était sur ses mains, et ses rayban d’aviateur lui donnait un genre plutôt cool. Tranquillement, il appuya plusieurs fois sur le dit crick et fit lever la voiture. Tout en sifflotant, il commença à démonter une roue. En réalité, il avait repérer cette voiture depuis quelques temps. Quand vous êtes SDF, vous avez l’habitude de traîner un peu tout le temps. Et comme il faut bien vivre, l’adage voulait qu’il s’était mis en tête de démonter les quatre roues pour les vendre au marché noir. Le propriétaire, un gros monsieur lent, n’aurait pas le temps de le rattraper si jamais il sortait de chez lui. Tout en démontant la roue, Charlie se retourna sur une jeune femme, rousse, qui venait dans sa direction. Il l’avait aperçu plusieurs fois, et il n’avait pas été insensible à ses charmes. « Coucou mam’zelle ! Alors on va au travail ? »
Quel ne fut pas sa stupeur, quand la jeune femme sortit ses clefs… Pour venir droit vers lui ! Oh. Il s’était planté de voiture. La mine un peu déconfite, il leva la tête. Aïe. En réalité, deux voitures identiques étaient garés côte à côte et… Il n’avait pas pris la bonne. Avec un soupire, et se gardant toujours la grande clef à molette dans la main au cas où elle l’agresse il se leva. « Désolé ma p’tite dame. J’regardais juste l’état de ces pneus. Vous savez qu’vous êtes amendables ? J’vous les change pour pas cher. J’vous mets des neufs, et on on oublie ce p’tit déconv’nu ok ? »
Qu’est ce qu’il faisait ? En réalité, il s’enfonçait. Il n’y avait qu’une seule solution pour sortir de cette mauvaise passe. Depuis le lycée, où l’adolescence lui avait donné un corps de rêve, ça n’avait pas changé. Enlevant son tshirt, dévoilant ses magnifiques abdos, il posa finalement la clef et s’alluma une cigarette. « Ok ok. J’avoue, j’ai merdé. Vous trouvez pas qu’il fait chaud ? Bon, z’avez droit à une faveur. Mais faites attention à c’que vous d’mandez. J’suis pas un gigolo, et en plus on m’a comme ça. J’peux faire quelques bricoles pour vous, j’ai pas d’travail fixe. Vous bossez dans les affaires non ? »
Il avait désigné le cabinet d’avocat par lequel elle était sorti. Toujours ses rayban sur le nez, il fixait Lucy d’un air un peu espiègle. Qu’est ce qu’elle allait faire de toute façon ? Porter plainte ? Il n’avait rien fait de mal hormis surélever sa voiture ! D’ailleurs, avec une démarche un peu chaloupée, il désactiva le levier trop rapidement et la voiture retomba dans un petit « Bom » sonore. Charlie fit une grimace et se baissa. « ELLE EST PAS RAYEE C’EST BON ! Ohlala j’suis vraiment confus. Bon bah, euh… Vous voulez ma carte ? »
Et, avec une assurance effrayante, il tendit une espèce de carte datant des années 1980 avec marqué dessus « Charlie Tramp, Aide Multiservices ! ».
Lucy Wright
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Charlie s’était attendu à une engueulade. A la foudre. Mais à la place de ça.. Ils n’avaient eu que des sourires. Un peu gênés certes, mais des sourires quand même. Lui même, les mains sur les hanches, commença à sourire en coin. Il fallait dire qu’elle était plutôt canon dans son genre, et qu’il était tombé sur la bonne personne pour voler des roues. Passant sa main derrière sa nuque dans un mouvement faussement gêné, il s’appuya sur la voiture et enlevant ses lunettes de soleil pour la regarder dans les yeux. « Si j’sais jouer au Poker ? C’est comme si vous d’mandiez à un gamin s’il sait faire du vélo… J’sais jouer, et j’sais surtout gagner... »
Charlie ricana quand elle lui parla d’un secret. Ca ressemblait à tout, sauf un secret. Levant les yeux au ciel, il ouvrit sa bière qui était au sol. Une budwiser américaine légère en canette. Il en but plusieurs gorgées, et la déposa sur le capot de la voiture de la jeune femme. Après tout, il avait un match, donc il pouvait se permettre d’être un peu insolent. « Un secret ? Que vous donnez au premier v’nu ? Qui vous dit qu’j’suis pas un indique de la police hm ? C’est pas très cool tout ça. »
Il désigna d’un geste légèrement accusateur et amusé la jeune femme devant lui avec sa bière. C’était pas très malin ça, de faire des avoeux comme ça. Avec un petit clin d’oeil ravageur, il l’observa et se laissa appuyé encore quelques secondes sur la voiture avant de dire : « Accepter d’boire un verre avec vous ? Pas d’soucis ! C’est comme si j’gagnais deux fois. J’m’attendais à des réprimandes, et j’suis comblé. Vous avez un p’tit nom et un numéro ? »
Toujours appuyé, il changea un peu d’attitude. Regardant avec un léger sourire sa carte, il lui tendit un stylo bic avec un regard aguicheur. Peut être que ce soir, il n’allait pas dormir à la rue. Le matelas de sa caravane était un peu mou et ca faisait longtemps qu’il n’avait pas la chaleur d’une femme. Avec un sourire en coin, il regarda la voiture. « Et vous n’avez pas répondu… C’est la votre ? Vous allez quelque part ? J’peux aussi être chauffeur. J’fais les cheques emplois services. Ou en cash, c’est bien aussi. Ouaip, j’cherche du travail, les roues, ça paie pas bien. Par contre les rousses... »
Il ricana à sa propre vanne. Le jeu de mot était facile, mais en même temps c’était elle qui lui avait fait du rentre dedans. Les yeux plissés, il remit ses lunettes et s’enleva du capot de la voiture. « C’était une vanne. On s’retrouve ou vous voulez, quand vous voulez. Par contre, pas dans un restaurant asiatique. Un truc américain de préférence. J’ai du mal à digérer ces conneries. »
Lucy Wright
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Elle lui faisait du rentre dedans. Et pas du petit rentre dedans. Du vrai de vrai. Charlie déposa son regard sur la carte qu’il avait entre les mains et remonta son regard en diagonale vers elle par la suite. Ok. Bon, elle était belle. Y’avait pire comme rentre dedans. Et il n’avait jamais dit non à un canon, et encore moi quand c’était elle qui faisait du rentre dedans. Une tension était montée, à partir du moment où elle s’était placée à côté d’elle. Fronçant les sourcils, Charlie demanda cash. « Vous avez pas d’mari ? Ou d’hommes dans vot’ vie ? Non parce que les quarantenaires qui cherchent à les tromper, en soit, ça m’gène pas vraiment. S’qui m’gène c’est quand ils vous menace de mort et vous éclate les boules... »
Charlie avait ricané en regardant la carte de plus prêt. Lucy Wright. C’était un joli prénom. Glissant cette dernière dans la poche arrière de son jean, il se leva de la voiture et la regarda de haut en bas. Bon, maintenant qu’il savait la cause acquise, il pouvait se permettre de révéler sa véritable personnalité de salaud au grand jour. « Ouais, j’veux bien boire un verre. Par contre, j’vous préviens. J’fais pas dans la prostitution. Même si vous êtes canon, et que vous m’payez beaucoup, c’est hors de question. D’abord c’est vous, puis après votre mère, voir votre grand-mère. Et les vieilles dames, désolé mais j’peux pas. »
Charlie regarda autour d’eux et observa la rue. Il connaissait la ville comme sa poche et voyait très bien de quel bar elle voulait parler. Non seulement elle avait raison, mais en plus il était d’accord avec elle. « On peut y aller à pied, marcher, c’est bien. Et rassurez vous, y’a que moi qui vole des trucs dans l’quartier. Oh, et j’mappelle Charlie. Charlie Tramp. »
Il lui adressa un clin d’oeil et en mastiquant son chewing gum, partit vers le trottoir. Il se tourna vers elle et se mit à poursuivre la conversation. « Et vous vous prenez cher ? »
Il ricana à son propre quiproquo. Il avait parlé de prostitution, et ce n’était vraiment pas la bonne idée de ne pas préciser ce qu’il voulait dire vraiment. Passant un doigt sur son arcade sourcilière, il précisa : « J’veux dire… Pour les frais d’avocats. J’ai un problème avec mon ex femme. Elle veut garder la garde exclusive des gamins, alors qu’elle mes les a caché pendant des années. C’est pas très légal ça hein ? Et j’ai pas d’quoi m’payer un avocat. J’vis de ptits rien. »
Alors qu’ils arrivaient prêt du dit bar, Charlie ouvrit la porte et laissa passé Lucy en premier. A son passage il haussa les sourcils pour lui signifier qu’elle était canon et il enleva ses lunettes. « J’vois pas pourquoi on s’embête à aller boire un verre alors que c’est acquis. Mais on va faire comme les gens normaux. On va boire, se saouler, puis on ira chez vous, parce que j’ai pas d’chez moi. Vous direz que vous vous sentez seul, et j’dirai que moi aussi. Puis à l’aurore, j’partirai. Parce que j’suis pas un gars fiable. Ah. Ptêtre que la dernière partie est pas la meilleure de l’histoire. »
Il passa à son tour la porte du bar et finit par avouer. « J’suis vraiment con. »
Lucy Wright
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Charlie vacilla en sortant. Poussant le videur, qui visiblement au lieu de s’énerver se mit à sourire, il fonça dans les poubelles et les renversa. A la surprise général, le videur le ramassa et l’aida à se relever. « Ca va Charlie ? »
Charlie lui mit une tape sur l’épaule et finit par le remercier en lui tapant sur l’épaule. « Ouais ouais Bill, pas d ‘soucis t’inquiète ! »
Et, se tournant vers Lucy, il la regarda dans la tête au pied. Son regard passa sur tout son corps et sa main passa derrière sa nuque. Bill détourna les yeux exprès, et fit semblant de ne pas entendre pour ne pas déranger. Avançant vers Lucy, il marcha vers elle, mais ne la toucha pas. Même s’il avait envie de l’embrasser ou de lui prendre la main, il ne fit rien de tout cela. A la place, il indiqua vaguement où elle avait montré l’endroit à suivre et se contenta de dire : « C’est Bill, j’l’ai sorti plusieurs fois d’la panade. St’un ancien SDF. »
Mais, conscient qu’elle lui avait posé une question, il leva les yeux au ciel et s’arrêta. Regardant autour de lui, il soupira et finalement regarda l’heure sur sa montre. « J’m’a fille qui m’attends. Ca s’rait avec plaisir, mais j’pense pas que ce soit une bonne idée. J’connais les filles comme vous. Ca m’emmène boire un whisky, et ça veut m’garder pour toujours... »
Charlie fit bouger un peu ses mains devant lui et finalement se contenta de lui mettre une main sur l’épaule et de lui faire un petit clin d’oeil. Vacillant encore sur le côté, il regarda à droite, puis à gauche. Il était où déjà ? Ses sourcils se froncèrent. Ah. Il était un peu loin de chez lui. Mais tant mieux, il marcherait et décuverait. Comme ça, il serait totalement présentable devant Ange. « Et après c’est un deuxième whisky, et après on m’enlève mes habits, et après on regrette ! J’connais l’piège. Mais c’est très malin de vot’ part. Très très malin ! »
Charlie tapa dans ses mains, comme on applaudit à la suite d’un spectacle assez drôle. Bon. Il était bien ivre. D’ailleurs, il vacilla et s’assit sur les marches d’une vitrine. Sa tête balota de gauche à droite. « Vous y croyez vous ? J’me casse du foyer familial pour m’occuper d’une fille que j’ai eu avant d’la rencontrer et elle se casse avec mes enfants dont j’suis même pas au courant de leurs existences juste après ? J’veux dire… J’y suis pour rien moi. »
Des larmes montaient dans les yeux de Charlie. Il soupirait légèrement. Bon, il fallait qu’il se casse de là, et qu’il aille pleurer dans son coin, sinon elle lui tiendrait la jambe jusqu’à demain. Même s’il avait envie de se confier. D’ailleurs c’était ce qu’il avait commencé à faire. Se levant, il vacilla à nouveau et se rattrapa de justesse à Lucy. Effectivement, elle avait raison. Elle était plutôt balaise dans l’genre. « Faut m’appeler un taxi. J’peux pas rentrer. J’suis trop saoul ! Trop saoul et trop con ! J’sais ce qu’j’vais faire ! J’vais aller devant chez Catherine et j’vais brûler sa maison et voler les enfants ! TAXI ! »
Un taxi arriva et commença à ralentir.
Lucy Wright
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Charlie était rentré dans le bureau. D’abord, il s’était demandé si on ne s’était pas trompé d’endroit tellement c’était…. Propre et beau. Regardant autour de lui, il se demanda d’ailleurs si l’effet n’était pas augmenté avec le fait qu’il soit totalement ivre… Fronçant les sourcils, il monta sur une chaise et essaya de décrocher le drapeau américain qu’il y avait dans toute institution. « Ouah ouah ouah ... »
Il fit flotter le drapeau devant lui comme un vrai patriote et finalement le replaça. Descendant de la chaise sur laquelle il était monté, il tourna sa tête partout dans le bureau.
« Euh, juste un somme, ou juste une p’tite discussion. J’aime pas la laisser seule, même s’il est grande. »
Oui, Ange était assez grande pour se défendre toute seule mais… Il n’aimait quand même pas la laisser seule. C’était plus fort que lui. Fronçant les sourcils, il vacilla et finalement s’étala dans le sofa. Ne voulant pas prendre toute la place, pour éviter qu’elle se mette sur une chaise, il sortit une cigarette et commença à fumer. « J’pense que j’devrais quand même crâmer sa maison quand les enfants sont pas d’dans. Et leur dire qu’ils ont un père et m’en occuper grâce à leurs rentes et à l’assurance vie de leur mère. C’est une bonne idée ça non ? Mon avocat ? »
Charlie tourna la tête vers elle. Croisant les jambes sur la table basse, il fut encore impressionné par l’endroit. Il avait joué avec le drapeau parce qu’il était ivre et qu’il avait trouvé ça rigolo. Mais au final, à bien y regarder, c’était quand même très impressionnant comme endroit… Lui, il avait toujours eu des avocats commis d’office. « Parler jusqu’au bout d’la nuit ? C’est vraiment vot’ objectif ? J’l’ai vu, vous m’bouffez des yeux. N’importe qui, qui m’aurait trouvé vilain, auraient appelé les flics quand il m’aurait vu démonter les roues d’sa voiture. Et vous, vous m’avez offert un verre. Avouez le. S’moi qu’vous voulez ! »
Soudain, il se leva. Vacillant, il chuta en avant sur le tapis du bureau. « Vous m’aurez pas ! »
Il commença à ramper comme un militaire sur le sol. Bon il était certes ivre, mais… Même ivre, il aurait peut être agi comme cela… Une fois arrivé à la porte il se releva d’un bond et… S’appuya contre le montant pour ne pas tomber. Charlie l’observa, en détail. Elle était belle. Et elle lui faisait aussi envie et… Il passa sa main devant son visage. En fait, il l’accusait elle, mais… Le problème c’était lui ! « J’dois rentrer ! Me retenez pas ! »
Il fit un pas dehors. Puis revint dans le bureau. Finalement, il traversa cette fois ci ce dernier sans vaciller et il revint vers Lucy, les mains sur les hanches. « On va parler toute la nuit. »
Il s’assit sur le bureau, comme un enfant et il l’observa un long moment avant de dire : « Vous avez des enfants ? Non parce qu’on parle d’moi, mais… J’vous connais pas tant que ça ! »
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