« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
es yeux bleu sombre fixés sur les arbres, le long de la route, Anela croisa les bras sur le guidon de sa vieille moto. Le feu rouge, devant elle, se reflétait sur la visière miroir de son casque intégral. Ce n’était pas tous les jours que la chasseresse s’embarrassait du casque, mais il reposait, cette fois, bien sagement sur ses longs cheveux noirs. Quand, enfin, le feu passa au rouge, la brune se réinstalla sur le véhicule et reprit sa route, l’œil attentif aux mouvements de la circulation.
L’avantage d’être une chasseresse née pour tuer des créatures impossibles : elle pouvait lire les trajectoires, calculer les vitesses et adapter, en conséquences, sa conduite pour le moins… sportive. Anela n’avait pas le permis moto, mais elle conduisait celle de sa mère d’une main de maître. La vieille bécane slalomait fluidement au milieu du trafic, sans jamais gêner personne, ni donner une peur bleue à un conducteur névrosé. Même quand un véhicule pilla soudain devant elle, la brune sut négocier une trajectoire sécuritaire pour s’éviter de s’écraser contre le coffre du gros 4x4.
Concentrée sur son trajet, Anela ne fit aucun commentaire sur les abrutis qu’elle croisait, incapables de conduire correctement leurs gros pick-up flambants neufs. Elle n’était pas du genre impulsif (sur ce sujet-là, en tout cas) et préférait s’intéresser à ce qu’elle devait faire, plutôt que de perdre son temps avec des humains qui ne savaient pas négocier un virage sans mordre sur la ligne médiane.
Ce qu’elle venait faire dans la région, elle se le demanda une nouvelle fois, en s’arrêtant au bord de la route, alors que sa moto émettait des protestations étranges, entre ses cuisses. Anela gara le véhicule, enjamba le siège d’un mouvement souple et fit quelques pas, dans les graviers, pour s’étirer longuement. Si elle attira quelques regards d’automobilistes, ce ne fut pas pour ses courbes, ni sa tenue moulante de motarde, mais pour la prothèse brillante, au bout de sa jambe gauche, qui apparaissait au grand-jour, sous sa jambière coupée au genou.
Anela retira sa veste renforcée et la posa sur le siège. Elle se défit également de son casque, libéra ses longs cheveux attachés en queue-de-cheval, et s’intéressa à l’engin qui ne voulait plus avancer. Elle avait, elle-même, réparé la vieille bécane de sa mère, quelques mois plus tôt, mais elle n’osait la sortir que depuis un fameux événement qui l’avait, plus ou moins, traumatisée. C’était, sûrement, ce qui la menait si loin de chez elle, au fond.
La chasseresse avait traversé tout le pays, sur sa moto, pour venir se perdre dans le Maine, à la recherche d’une ville étrange qui abritait, soi-disant, une créature à qui elle devait parler. S’éloigner de Los Angeles lui permettait de ne plus penser au kidnapping qu’elle n’avait pas su empêcher et aux aveux qui avaient suivi cet événement. La Louve ne savait pas comment elle devait faire face à tant de choses, en si peu de temps, et préférait prendre ses distances.
Même si, pour cela, elle devait, malheureusement, laisser Lucas loin derrière elle. Mais pour l’heure, la brune préférait être seule, loin des siens et de ceux qui, sans le savoir, la poussaient à se juger tout le temps. Dans un coin aussi paumé, elle pensait pouvoir arrêter de penser, ne plus être qu’une chasseresse comme une autre, une femme en quête d’une personne qui pourrait lui venir en aide. Elle s’était trompée, comprit-elle alors que ses yeux sombres roulaient sur les arbres, tout autour. Même ici, elle restait le boulet qu’elle avait toujours été.
Anela devait bien constater qu’elle s’était perdue. La honte lui broya les entrailles et elle déglutit péniblement. Était-elle nulle à ce point ? Apparemment, la question n’avait pas besoin d’être posée. Elle chassa ces pensées pour s’intéresser à la moto qui refusait d’aller plus loin. La brune n’était pas certaine de savoir ce qui clochait, avant de se pencher sur le moteur pour l’inspecter. Sauf qu’elle n’avait pris aucun outil avec elle, seulement quelques habits de rechange. Évidemment, perdue au milieu de la forêt, elle dut constater qu’elle n’avait pas une seule barre de réseau. Elle ne pouvait appeler personne. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire.
Affublée d’un pantalon moulant, coupé au genou à sa jambe gauche, d’un débardeur tout aussi serré et d’une paire de lunettes de soleil, la chasseresse quitta ses gants de moto pour poser une main sur la hanche et tendre l’autre vers la route, le pouce pointé au ciel. Il ne lui restait plus qu’à espérer avoir de la chance, à défaut d’avoir du talent.
Bran Uaike
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en était comme à son habitude sous une voiture… Quand il ne travaillait pas, il était toujours sous un engin ou un autre… en train de réparer, les mains pleines de cambouis. Il ne savait pas pourquoi il avait besoin de réparer cette voiture … ah oui, parce que Liliann… Il ne voulait pas lui montrer ce qu’il se passait dans sa tête, et donc il occupait son esprit avec tout ce qu’il savait faire … et surtout pas la cuisine. Il avait fini de changer le moteur mais il remarqua qu’il lui manquait une pièce… il n’avait pas le choix, il devait aller la chercher. Embarquant dans une camionnette, il hurla aux personnes présentes dans sa maison qu’il revenait vite. Il n’avait pas très envie de laisser les occupants seuls, mais il savait que si à son retour une certaine brune avait encore disparu … il irait la chercher.
Normalement dans la maison, il n’y avait personne cependant aujourd’hui. Tout le monde devait travailler et Sally était à l’école, un peu de temps en temps … Il sourit alors et partit. Il passa la journée dans une ville dont il ne connaissait pas réellement le nom… Il était venu pour acheter une pièce pour la corvette qu’il était en train de réparer … mais il avait trouvé une casse et avait acheté d’autres pièces pour d’autres voitures … et tout cela en réfléchissant à comment faire en sorte que Liliann aille mieux.
Alors qu’il repartit, il avait dans sa voiture plusieurs caisses de partie de voitures détachées… Il espérait pouvoir tout utiliser, et sinon, il était sur que Maru serait le faire lui. Il roulait bien. Très bien. C’était son pouvoir entre autre. Pas quelque chose d’incroyable mais ça restait utile. Alors qu’il roulait il vit au loin une jeune femme qui semblait avoir besoin d’aide. Il mit le clignotant et se gara sur le bas côté dans le sens de la jeune femme après avoir traversé la voix.
- Bonjour, je peux vous aider peut être ?
Il observa la moto, il en avait déjà vu de ce modèle, même s’il n’avait jamais pris le temps d’en réparer une. Et sans la toucher il ne pouvait définir s’il pouvait le réparer ou pas. Il tendit ensuite la main à l’inconnue. Lui ne remarqua même pas la prothèse, il était trop obnubilé par la moto.
- Je suis Ben, Ben Rangers, je possède un garage à quelques kilomètres d’ici, si vous voulez je peux vous y amener.
Il y avait assez de place dans l’arrière de sa voiture pour y mettre la moto, et la tenir grâce à des cables bien tiré. Il pouvait tout à fait l’aider donc … Pensa t il un seul instant au fait qu’elle pourrait être une belle psychopathe qui attends ses victimes en faisant de l’auto stop ? Non. Pas une seule fois. Pas qu’il ne pensait pas que la jeune femme puisse l’être, mais que son instinct lui disait que ce n’était pas le cas. Et son instinct s’était rarement trompé sur ce genre de chose.
Il ne fit pas de mouvement pour s’approcher ni de la jeune femme, ni de sa moto … parce que si lui avait l’instinct de dire qu’elle était une bonne personne, peut être que ça ne sera pas réciproque. Après tout, il était un homme avec une grosse voiture dans un lieu peu fréquenté qui prenait une auto stoppeuse, il comprendrait qu’elle ne se sente pas à l’aise pour le début en tout cas.
out autour, les arbres, penchés sur la route, semblaient la juger de haut, lui murmurer, dans le bruissement de leurs feuilles, qu’elle n’était rien d’autre qu’un caillou que l’on pousse du bout du pied. Même pas fichue de suivre une route comme il fallait, de trouver la ville alors qu’elle avait regardé moult et moult cartes, tracé des itinéraires, recoupés des droites les unes par-dessus les autres pour être certaine de trouver ce qui n’apparaissait nulle part. La ville ne voulait pas être trouvée et Anela s’était faite avoir comme une bleue. Elle ne méritait ni son nom ni son sang.
Au final, même aussi loin de chez elle, elle n’en restait pas moins rattrapée par ses démons, incapable de penser trois secondes sans se dévaloriser, comprendre qu’elle ne servait à rien, qu’elle ne faisait rien de bien, qu’elle n’était qu’une moins-que-rien qui se prenait pour quelqu’un. Ce qu’elle n’avait pas toujours été. Une nouvelle pensée qui fit picoter, sur son ventre, le tatouage de tête de loup recouvert de cicatrices boursoufflées et coula du plomb dans sa jambe gauche. La brune déglutit péniblement pour s’extirper de ces impressions, de l’envie de se tailler la peau jusqu’au sang, jusqu’aux chairs, jusqu’à ce qu’il disparaisse, enfin, totalement.
À défaut d’avoir du talent, Anela avait, au moins, de la prestance et, sur son bout de bas-côté, elle donnait une impression de pilier que rien ne pourrait écraser. Le pouce levé, elle attendait qu’une voiture passe, mais le trafic semblait se contenter de passer dans l’autre sens, la direction opposée à celle que voulait emprunter la chasseresse. Elle dut même, à un moment, envoyer bouler un conducteur qui s’était arrêté à sa hauteur pour lui proposer de l’aide. Non pas par pure méchanceté, mais parce qu’il n’allait pas dans la bonne direction et qu’il ne lui inspirait pas confiance. Et elle n’avait plus que cela pour elle, même si cela aussi, laissait parfois à désirer : son instinct de chasseresse entraînée.
Anela n’avait, d’ailleurs, pas tant peur de devoir faire face à un fou psychopathe ou un gros pervers qui serait soit très intéressé par sa jambe coupée, soit obnubilé par son corps parfait (et ce commentaire vient de la joueuse, pas du personnage, oupsie). En vérité, elle ne voulait pas perdre son temps à devoir remettre un homme à sa place, lui apprendre les bonnes manières ou lui faire regretter d’être né. Ce qui pouvait arriver. Rarement, mais la brune pouvait se mettre en colère et décider de frapper où cela faisait le plus mal. Avec sa force accrue, aucun homme au monde ne voudrait l’expérimenter.
À défaut d’avoir du talent, la brune sembla, aussi, avoir un minimum de chance. Alors que les minutes s’égrenaient à une lenteur folle, bientôt assez nombreuses pour qu’elle doive compter les heures passées à poireauter, une voiture traversa la route pour se garer face à elle. Anela haussa un sourcil, ses yeux sombres fixés sur le gros engin. Puisqu’il ne venait pas non plus de son côté de la route, elle lui aurait bien dit d’aller voir ailleurs s’il y était, mais son regard fut, aussitôt, attiré par les nombreuses pièces de voiture qui reposaient dans la remorque.
Un garagiste, pensa-t-elle, alors que l’homme sortait du véhicule. Un garagiste qui s’était, sans doute, servi dans une casse. Elle travaillait dans un garage, alors elle savait de quoi elle parlait, la Russe. Elle savait, aussi, comment les mater pour qu’ils la respectent et qu’ils étaient, bien souvent, prompts à juger qu’elle n’était qu’une pétasse comme une autre. Ce qui n’était pas tout à fait vrai. Anela était peut-être une pétasse, au fond, avec ses ongles longs et vernis de dessins et joyaux, sa coque de téléphone rose, pleine de paillettes et de perles, son maquillage parfait et ses belles robes. Mais elle n’était certainement pas comme les autres.
– Bonjour, répondit-elle, en baissant le pouce pour poser la main sur sa hanche. Si vous avez une clé pneumatique, une pince étau et une [insérer pièce de moto rare], oui. Mais j’imagine que vous n’avez pas ça, dans votre barda.
Le sourire, sur les lèvres d’Anela, indiquait clairement à l’inconnu de ne pas la sous-estimer. Elle n’était pas une faible femme en détresse, sur le bord du chemin, qu’il pourrait ramener ou à qui il serait, peut-être, tenté de faire le coup de la panne. Voire pire. Même si elle n’était clairement pas une mécanicienne, seulement secrétaire du Spring Brake Garage, elle avait elle-même retapé cette moto et apprit du meilleur de tous (au moins).
– Anela Volkov, répondit-elle, en s’emparant de ses doigts. J’avais remarqué. Votre remorque est pleine de pièce et vous sentez le cambouis. (Elle sourit.) Ne vous y trompez pas, ce n’est pas un reproche, j’ai l’habitude. Je travaille pour un garagiste.
La poigne de la brune, dans la main de Ben, se voulut juste assez forte pour qu’il comprenne qu’elle n’était pas une femme sans défense. S’il tentait quoi que ce fut contre elle, il allait très vite le regretter. Si elle l’avait voulu, la brune aurait pu lui briser les doigts, juste comme ça. Ce n’était pas de sa faute, à elle, si elle était née avec cette force. Heureusement pour lui, elle n’était pas comme ça. Pas plus qu’elle n’était du genre à se laisser conduire n’importe où par le premier venu. Mais il lui donnait une bonne impression et il ne mentait pas.
– Allons-y. J’ai juste besoin d’y voir un peu plus clair dans son mécanisme pour la réparer. Au moins pour que ça tienne jusqu’au retour. On va d’abord prendre les bagages et les mettre dans la voiture. C’est un peu… lourd.
Et sur ce point non plus, Anela n’était pas le cliché d’une petite pétasse qui a pris trop d’affaires pour un petit voyage. Non, le poids de l’un de ses deux bagages venait des deux ou trois prothèses qu’elle avait coincées à l’intérieur. C’était le problème d’être une pétasse et une femme amputée : elle aussi, elle aimait changer de chaussure et de style à chaque nouvelle robe. D’ailleurs, à bien y réfléchir, Anela comprit, soudain, que l’autre n’avait pas jeté le moindre regard à sa prothèse scintillante, au bout de son genou gauche.
– J’espère qu’il y a de la place, dans ta voiture, parce qu’il a beau faire des miracles, avec la cheville, il ne faut pas abuser non plus.
Anela haussa les sourcils et passa devant Ben pour récupérer ses bagages, comme si elle venait de dire une chose tout à fait normale. Au bout de sa jambe, la cheville articulée lui permettait de moins claudiquer qu’à son habitude, mais il lui restait une certaine boiterie. Elle fit exprès de s’emparer du sac qui contenait ses prothèses et laissa l’autre au garagiste, s’il voulait l’aider. En revanche, elle le gardait un œil et il avait plutôt intérêt à ne pas poser un doigt sur la moto.
Gajeel Redfox
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en était tranquille. Loin de toutes les considérations que la jeune femme pouvait avoir. Il ne voyait qu’une personne en difficulté, et ce n’était pas lui qui aller juger. Alors qu’elle lui rendu sa salutation, il fit une grimace à ses demandes.
- J’ai bien les deux premiers dans mon barda, mais il me manquera la pièce la plus importante.
Il était magique, de loin, mais il avait une envie assez incroyable de poser la main sur la moto pour savoir exactement ce qu’elle avait. Après tout, il pouvait savoir comment réparer toutes les choses à conditions de toucher le véhicule. C’était une petite particularité de rien du tout, mais il aimait bien cela. Quand elle accepta sa salutation, et lui dit qu’elle sentait son odeur, il ne pu que se demander s’il sentait mauvais. Elle se rattrapa en expliquant pourquoi elle reconnaissait l’odeur, et il lui fit un signe de tête pour dire qu’il avait comprit.
- Comme vous avez pu le déduire, je viens d’aller en chercher pour une voiture que je retape en ce moment. L’odeur doit venir de là.
Ben ne pouvait pas dire qu’il ne sentait pas la poigne de la jeune femme. Il se dite tout simplement qu’elle devait avoir de la force. Après, elle pouvait lui briser les os qu’il ne remarquerait peut être pas tout de suite. Il ne pourrait plus faire exactement ce qu’il avait envie, mais il ne souffrirait pas. Ben n’avait plus peur de la douleur depuis que son corps ne lui envoyait de toute manière plus les signaux pour lui dire d’avoir mal justement.
- J’ai peut être de quoi la réparer convenablement au garage, vous me direz ce dont vous avez besoin. Et pas de soucis, il y a de la place.
La camionnette, une brave bête qui aider bien pour ce genre de chose, permettait d’aider la plupart des gens. On pouvait y mettre une moto à l’intérieur de son coffre. Ben ne se posa même pas une seule fois la question de ce qu’elle pouvait avoir pris. Cela ne lui traversa pas l’esprit. Pas qu’il n’était pas curieux, mais que ce n’était pas ses affaires, et qu’il se voyait mal commencer à faire des commentaires sur les bagages d’une femme qu’il venait juste de rencontrer. Il s’approcha du sac qu’elle avait laisser et il la suivit pour revenir vers la camionnette. Il posa le sac sur ses épaules, et il ouvrit la portière en faisant en sorte de « compiler » des choses pour prendre moins de place.
C’était typiquement le genre d’intérieur que l’on imagine d’un garagiste. Cependant, il y avait aussi des dossiers de police sur le tableau de bord qu’il avait prit au cas où il aurait eu besoin d’attendre. Rien de confidentiel, c’était une enquête qu’il menait de son côté, avec l’autorisation de son chef. Il poussa alors tout ça, et cala le premier sac de la jeune femme entre le conducteur et le passer.
- Voilà, normalement, il y a assez de place pour que vous puissiez y mettre le sac et vos pieds, mais sinon vous pouvez tout pousser, ça me dérange pas.
Il avait sortit aussi des câbles pour attacher la moto à l’arrière, qu’il mit dans le coffre à moitié. Il avait cru comprendre, par le regard qu’elle lançait toujours à sa moto, que la jeune femme n’aimerait pas qu’il la touche avant qu’elle ne lui en donne le droit. Alors il attendit tout simplement qu’elle lui donne ce droit. En sortant de quoi bien protégé la moto et qu’elle ne risque absolument rien dans son coffre. Il lui trouva même une bâche plié en 4. Il ne savait pas ce que ça faisait là, mais il sentait que ça devrait être l’œuvre de Maru et de sa capacité à prendre tout ce qu’il traine. Au moins ça allait servir. Peut être.
- C’est une boite manuelle, si vous avez trop peur pour votre moto, je peux vous laisser le volant aussi, même si je suis un assez bon conducteur je comprendrais que vous soyez plus à l’aise ainsi.
ur le coup, Anela sourit au sérieux avec lequel Ben lui répondit. Elle n’avait pas vraiment posé la question et se doutait, à l’avance, que seule une incroyable coïncidence aurait pu permettre au garagiste d’avoir, justement, pile la pièce qu’il lui fallait pour réparer sa moto, en plein milieu de la forêt. Elle voulait bien croire en la chance, même si elle avait beaucoup de mal, mais il ne fallait pas pousser trop loin. Si sa moto avait, précisément, le problème qu’elle croyait, alors elle ne pourrait pas la réparer d’un claquement de doigts et elle serait condamnée à attendre de pouvoir se faire livrer ce qu’il lui fallait. Sauf si elle appelait directement Vadim… mais la honte s’était coincée au creux de sa gorge et la brune n’était pas certaine d’y arriver.
– Je m’en doutais, ne t’en fais pas. Ce n’est pas tous les jours qu’un garagiste se trimballe avec une telle pièce. C’est une belle moto, mais il faut bien avouer que la réparer pose quelques problèmes.
La brune avait passé quelques années à retravailler l’engin, sans le dénaturer, en bidouillant du mieux qu’elle le pouvait, dans cet entêtement tout à elle qui l’empêchait de demander de l’aide à son mentor. Elle aurait pu lui confier la moto et attendre qu’il fasse des miracles, ce qui ne lui aurait pris, à tout casser, qu’un mois ou deux, elle en était certaine. Néanmoins, Anela avait tenu à faire les choses elle-même, tout comme sa mère le faisait, à l’époque. Diane n’avait eu besoin de personne pour s’occuper de sa bécane. Elle savait la réparer et la modifier elle-même. Sa fille aurait aimé être une femme aussi impressionnante qu’elle, au moins de la moitié de son talent, cela lui suffisait. Ce qui n’était franchement pas le cas.
Ben lui arracha un sourire attendri avec cette façon, toute à lui, de se justifier sur son odeur. Anela n’avait pas pensé, sur le coup, qu’il pourrait mal le prendre. Les garagistes du Spring Brake passaient plus de temps à lui retourner ses quelques piques, qu’à vraiment les prendre mal et elle avait, parfois, un peu de difficultés à retrouver la retenue qui se devait être la sienne, avec des inconnus. Pour elle, dire à un garagiste qu’il sentait le cambouis, c’était presque un compliment : au moins, cela voulait dire qu’il avait du travail et qu’il mettait, lui-même, les mains dedans. Mais elle comprenait sans peine que cela ne soit pas si bien passé auprès de lui.
– Ne t’en fais pas, ce n’était pas un reproche. Je dirais même que ça ne me dérange pas, au contraire, je trouve ça… agréable ? Prends-moi pour une folle, ça n’a pas d’importance. (Elle gloussa, en passant une main dans sa queue-de-cheval pour la lisser.) Au moins, ça prouve que tu ne te contentes pas de regarder d’autres employés faire le boulot pour toi. Ça a l’odeur du travail bien fait et d’une longue journée qui finit dans les bourrades et les bonnes bières. N’est-ce pas ?
La brune eut un sourire malicieux, pour lui indiquer qu’elle rigolait, même si ses mots disaient la vérité. Au garage, les fins de journée étaient, généralement, ce qu’elle préférait, et l’odeur du cambouis, des pneus et de la transpiration ne l’empêchaient pas de s’occuper des employés comme de ses enfants, de retour à la maison après une journée à l’école : une tournée de bière, des cacahuètes à grignoter et de brusques claques dans le dos, après une blague bien placée. Certains se moquaient parfois de sa façon de faire – gentiment, parce qu’ils aimaient l’avoir avec eux – et juraient qu’elle dirigeait le garage mieux que Vadim lui-même. Ce qui n’était pas loin d’être vrai, puisque cet ours des cavernes se mélangeait rarement à ses employés.
– Bien, faisons ça. Je m’en veux un peu de squatter tes installations, mais je te paierai pour ça, ne t’en fais pas.
Ce qui n’était pas une question. Anela ne pouvait pas prendre une place qui aurait pu revenir à un client, dans le garage de Ben, sans lui offrir une compensation pour le temps perdu. Elle savait qu’il dirait sûrement non, puisqu’il avait, dans le regard, quelque chose de profondément gentil. Et elle pouvait le jurer puisqu’elle retrouvait, chez lui, la même allure bourrue que Vadim et elle connaissait assez son mentor pour jurer qu’il avait un cœur en or. Évidemment, elle pouvait se tromper, mais quelque chose lui criait que ce n’était pas le cas. Puis, au pire, elle n’aurait qu’à lui faire regretter d’être un psychopathe. Sans aucun doute, il jurerait de ne plus faire le moindre mal au monde, quand elle en aurait fini avec lui.
Son sac au bout de bras, comme s’il s’agissait d’un sac à main, sans donner l’impression qu’il pèse lourd, Anela suivit Ben jusqu’à la portière passager de la camionnette. Tant qu’elle ne le laissait pas porter son sac, il ne pouvait pas deviner, de toute façon, qu’il n’était pas aussi léger qu’elle n’en donnait l’impression, à le porter ainsi, alors qu’elle n’était « qu’une femme ». Elle attendit qu’il ait fini de faire un peu de place pour poser son sac par-dessus l’autre et tasser, du mieux qu’elle put, pour être certaine qu’il ne tombe pas sur Ben, pendant le voyage. Se prendre ce sac sur le pied finirait, peut-être, pas le forcer à, comme elle, porter des prothèses.
– Je ne vais pas pousser tes affaires, il me semble qu’il y a assez de place pour… mes pieds, comme tu dis.
À nouveau, elle se para d’un petit sourire amusé, alors qu’il parlait de sa prothèse comme il parlait de son pied bien en chair. Au moins, ce n’était pas avec lui qu’elle devait s’attendre à de la discrimination ou une curiosité mal placée, à cause de la prothèse qui brillait, au bout de sa jambe gauche. C’était… presque dérangeant, en vérité. Elle avait bien envie de le secouer un coup et de lui faire cracher les questions qui, d’habitude, fusaient vite au sujet de sa jambe coupée. Alors même qu’elle n’aimait pas devoir répéter, sans cesse, qu’il ne s’agissait que d’un regrettable accident. Elle ne parlait de chasse qu’à ceux qu’elle voulait effrayer. Ben ne faisait pas partie de cette catégorie pour l’instant.
– Je préfère être honnête : je n’aime pas bien que d’autres mains se posent sur ma bécane. Elle… appartenait à ma mère, pour tout t’avouer. Je vais la monter dans la remorque, tu peux conduire, ça ne me dérange pas. Surtout que… en vérité, je ne saurais pas où aller ! avoua-t-elle, avec un petit rire. Je me suis perdue, la moto est tombée en panne et mon téléphone ne capte pas. La totale. Emmène-moi où tu veux, tant que je peux accéder à un téléphone, ça devrait aller pour la suite.
Anela ne s’inquiéta pas de la tournure étrange de sa demande, à un parfait inconnu, et se contenta d’un sourire ravi, avant de se détourner du côté passager pour revenir à sa moto. Elle ne s’intéressa pas tellement de savoir si Ben prenait, ou non, place derrière son volant, avant de pousser la bécane jusqu’à l’arrière de la voiture. Là, elle ne cacha même plus sa force et réussit, sans avoir besoin de rampes, à monter la moto à l’intérieur. Elle s’empressa de l’attacher et d’utiliser la bâche fournie par le garagiste, puis revint à la portière, avec sa veste renforcée et son casque sous le bras.
– On peut y aller, dit-elle, en grimpant à l’intérieur. Oh, et tutoie-moi, s’il te plaît. Pas besoin de manières entre nous, on est quasiment collègues.
Avec un clin d’œil, Anela reposa la veste en travers de ses jambes et cala ses deux pieds sur le côté, vers la roue, pour ne pas être gênée par la lourde prothèse. Son casque trouva naturellement une place entre le siège et ses mollets. Bien installée, elle referma la ceinture de sécurité sur son débardeur et cala sa queue-de-cheval sur son épaule, pour ne pas être gênée. Entre ses manières de pétasse, maintenant, et la force dont elle avait eu besoin pour installer la moto à l’arrière, il y avait tout un monde.
– Allons-y. Où se trouve ton garage, Ben ? (Malgré elle, ses yeux clairs tombèrent sur le tableau de bord et les dossiers, mais elle revint vite s’intéresser à la route.) La mécanique, c’est une passion ou ton métier ? J’ai bien l’impression que tu n’es pas garagiste. Je suis peut-être allée un peu vite. J’espère que tu ne l’as pas mal pris, ce n’était pas une insulte, en tout cas.
Chiara De Brunehilde
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en observa la moto …il avait envie poser la main dessus … Son pouvoir était, après tout, grâce au contact. Il pourrait savoir ce qu’elle a, et comme la réparer, s’il pouvait la toucher.. Cependant, il comprit très vite que c’était une fierté de la jeune femme de le faire elle-même. Il acceptait cela et répondait juste à ses questions comme il le pouvait. Quand elle avoua qu’elle se doutait de la réponse, il eu un petit moment de gêne. Il venait de comprendre qu’il avait répondu à une question qui ne demandait pas réellement de réponse, et il ne pu que frotter sa nuque pour y montrer sa gêne causer.
- Il faudrait faire une liste des pièces et avoir tout en double, chez vous je veux dire. La moto est très belle en effet.
Même s’il n’était pas proche des motos comme il pouvait l’être des hélicoptères … mais sa passion pour ce véhicule n’était pas à expliquer. Si on lui donnait le choix, il ferait tout depuis son hélicoptère et ne ferait même pas l’effort de prendre la voiture … bien qu’il aime conduire une voiture … C’était juste, une préférence qu’il avait… Et comme la jeune femme, sa préférence n’aidait pas forcément à trouver des pièces facilement.
Quand elle parla d’odeur, Ben ne le prit pas mal … il avait eu une lionne pour lui foutre dans les dents qu’il sentait la mécanique et il ne l’avait pas plus mal prit. Lui, il n’avait pas d’odorat plus développé que la moyenne … ainsi pour lui sentait il rien de particulier.
- Je ne te prends pas pour une folle. Il y a des odeurs que l’on aime, qu’importe que cela soit étrange ou non. Mais au moins je ne t’indisposerais pas, c’est le point positif. En effet, on fini souvent avec une bière dans les mains, et l’impression d’avoir passé une bonne journée.
Bien qu’il travaillait plus autant qu’avant au garage, quand il le faisait c’était toujours un plaisir … et souvent Ben avait l’impression de plus travailler à l’intérieur du garage que dans la police … peut être était ce parce qu’il s’y amusait plus ? Aussi fallait il avouer que leur standard appelle souvent pour des raisons plus ou moins importants et Ben avait tendance à trouver cela agaçant.. Heureusement pour lui, il ne tombait que rarement sur des casses bonbons …. Quand elle parla d’argent, il fit un sourire et secoua la tête.
- Absolument hors de question que tu paies quoi que ce soit. Même les pièces. Je ne me suis pas arrêté pour t’aider dans l’espoir d’avoir quoi que ce soit en échange.
C’était de la pure sympathie. Il en avait eu « envie ». Même si telle n’était pas le mot. Même dans un mauvais jour, une personne qui était dans la panade, il lui viendrait en aide c’était sur … Et il refuserait qu’on lui donne de l’argent. A la limite, si cela rends vraiment malade la jeune femme, il pourrait lui dire de payer les pièces qu’elle allait lui prendre pour réparer sa moto… mais c’était la limite, et il ne comptait pas en démordre.
Une fois la place fait, il finit par se retourner. Il planta le regard sur elle, et réfléchit à la manière dont elle venait de lui répondre. Pourquoi avait elle buter sur les pieds ? Il sourit alors doucement à son encontre. Considérait elle n’avoir qu’un pied ? Pourtant, il en comptait deux puisque sinon, elle marcherait à cloche pied. En tout cas était-ce son idée alors qu’il fit le tour du véhicule. Il regarda la jeune femme et leva les mains doucement.
- Alors aucune main ne touchera ta bécane. Personne au garage ne s’y risquerait déjà tu peux être tranquille. Ça marche, je te laisse faire alors. Et pas de soucis je t’amène au garage on a aussi une ligne fixe.
Ben la laissa faire et ne fut même pas surpris de sa force. Après tout, il venait de SB et il n’y avait pas trop de raison de s’inquiéter d’une femme bien plus forte que la moyenne. Il finit par se mettre devant le volant comme si de rien n’était. Il lui sourit alors quand elle proposa de tutoyer, chose qu’il avait pris à faire mais ou il y avait encore quelque raté, il lui fit simplement un hochement de tête pour dire qu’il avait entendu, et que c’était d’accord bien sur.
Une fois installé, il mit le moteur en route et il démarra. Anela finit par lui poser d’autres questions qu’il écouta attentivement alors qu’il restait les yeux fixés sur la route. Beaucoup n’aimait pas qu’on leur parle sans « regarder dans les yeux » mais là c’était une absolue nécessité, il était sûr qu’elle pourrait comprendre.
- Il se trouve à Storybrooke. Ce n’est pas si loin.
Pour la question de savoir si la mécanique était une passion c’était là une question épineuse. Il ne le voyait pas comme une passion, pas plus qu’un métier … C’était ce qu’il faisait … C’était une partie de lui, et de son passé… C’était … Il réfléchit un instant au terme approprié à donner. Pinçant ses lèvres doucement.
- La mécanique est … une manière de vivre dirions nous. Elle a été mon métier, et elle reste une passion très importante. Je possède un garage avec mon meilleur ami, garage dans lequel nous vivons depuis des années d’ailleurs. Lui, garagiste c’est son métier, moi je suis policier. Mais j’adore retaper des véhicules, surtout des hélicoptères. Donc cela n’a pas du tout était pris comme une insulte. Bien au contraire … je me vois plus souvent comme un garagiste que comme un policier.
A SB, les gens étaient fous… les personnes magiques pouvaient facilement tuer une personne sans pouvoir pour rien … et la police devrait être là pour l’empêcher … sauf que la plupart des policiers de SB n’avaient pas de pouvoir non plus … donc un psychopathe qui possède le pouvoir de faire exploser des têtes par la pensée c’était pas le meilleur des ennemis. Ben préférait largement se savoir utile à la réhabilitation de véhicule pour le moment, et ne voulait pas penser aux crimes de sa ville.