« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
L'air frais du matin venait s’engouffrer dans ses poumons, calmer le feu qui bouillait en elle, à chaque nouvelle foulée. Sous ses pieds, le goudron laissa place à un sentier en terre battue qui s’enfonçait dans la forêt et longeait les maisons, dans un simulacre de nature sauvage au beau milieu de la ville. Charlotte ralentit le pas et s’appuya contre un tronc pour reprendre son souffle. Sous ses doigts, l’écorce était dure, ancienne, épargnée par les griffures intempestives des amoureux. Sans y penser, elle caressa la carapace de l’arbre et inspira un grand coup, comme pour se gorger de la force qui le gardait là, calme, immobile, prêt à affronter tous les dangers.
Tous, ou presque tous.
Sous le couvert des arbres, alors que le ciel bleu n’apparaissait que de façon épisodique par delà le feuillage épais, Cha’ aurait presque pu se croire dans une véritable forêt. Elle inspira l’odeur de la terre fraîche, sous ses pieds, du tapis feuillu que les rongeurs grattaient, frénétiquement, à la recherche d’un peu de nourriture. Les yeux fermés sur la vérité, elle se replongea dans de lointains souvenirs de balades en forêt, le parfum des champignons dans le sac de son père, la sensation de la terre mouillée sur sa peau sombre.
Puis, elle rouvrit les yeux et revint à la réalité.
Cha’ sourit à un couple de coureurs et glissa ses yeux sombres sur le parc qui apparaissait, déjà, de l’autre côté des arbres. Au loin, les klaxons intempestifs des chauffeurs ne cessaient jamais de crier. L’odeur de la nature était, aussitôt, remplacée par les pots d’échappement, les pneus sur le bitume, les restaurants, laveries et autres magasins parfumés. Même la terre battue s’avouait vaincue, coupée net par le retour du béton qui serpentait dans le parc jusqu’à la sortie.
La brune détacha ses cheveux frisés et passa une main dans ses boucles qui retombèrent souplement sur ses épaules. Un coup d’œil à son téléphone lui indiqua qu’elle n’avait plus le temps de traîner. Son jogging du matin terminé, elle devait rentrer à son appartement, prendre une douche en vitesse et, enfin, investir les locaux de son tout nouveau travail, qui n’était, en vérité, pas si loin du parc dans lequel elle venait de finir sa course.
Dans sa main, le téléphone vibra juste avant qu’elle ne le range. Elle sourit, malgré elle, devant la coïncidence et ses lèvres s’étirèrent plus encore, devant le message. Ne sois pas en retard ! Cha’ leva les yeux au ciel. Elle n’était plus une enfant depuis longtemps, mais ces choses-là semblaient dures à comprendre pour celui qui avait, depuis tant d’années, veillé sur elle. La brune répondit un petit : Chacha sera là ! avec quelques smileys souriant. Elle s’en voulut un peu de se moquer de lui de cette manière, en utilisant les mots qu’elle aurait pu avoir à dix ans, mais l’imaginer, de l’autre côté du téléphone, ne pas savoir s’il devait laisser couler ou s’excuser, écarta ses maigres doutes.
Parenthèse refermée, elle vida le fond de sa bouteille d’eau, la jeta dans la poubelle et prit la direction de son appartement, une fois qu’elle eut quitté le jardin public. Son corps reprenait déjà toutes ses forces, comme si elle n’avait pas passé la dernière heure à courir dans le quartier. La seule trace de fatigue, sur son visage, fut une goutte de sueur qu’elle chassa sur sa tempe. Du reste, Cha’ avait l’ensemble parfait de la coureuse qui n’a pas l’air de courir : un débardeur gris, une veste bleu marine remontée aux coudes, un jogging serré aux genoux et une paire de baskets qui n’avait plus l’air neuve depuis longtemps, seul signe qu’elle courait vraiment et qu’elle ne faisait pas semblant.
Arrêtée à un feu rouge, Cha’ checka une dernière fois l’heure à son téléphone. Il ne lui restait guère de temps pour prendre une douche, mais ce serait suffisant, puisqu’elle n’habitait pas loin. Elle rangea l’appareil dans sa poche et releva les yeux vers son voisin de trottoir. Il lui offrit un sourire auquel elle répondit poliment, avant de froncer fort les sourcils sur ses yeux sombres. Parmi les pots d’échappement des voitures qui passaient devant elle, de la gomme chauffée sur le bitume et des relents qui suintaient de tous les magasins, Charlotte sentit l’odeur du feu.
La brune bondit en avant, juste sous le nez d’une voiture, et traversa en courant. Les fragrances de fumée semblaient encore faibles, au début du feu qui devait faire rage, dans le coin. Elle ne devait pas perdre de temps. Elle bondit par-dessus un homme penché à terre pour ramasser les fruits qu’il venait de faire tomber et galopa, infatigable, jusqu’à un croisement où l’odeur de la fumée fut accompagnée de cris paniqués et du vrombissement des flammes.
L’homme, au beau milieu de la rue, brûlait tout entier, enflammant le goudron. Il titubait d’un côté et de l’autre, déterminé à trouver quelqu’un pour l’aider ou quelqu’un à contaminer. Les quelques passants prenaient déjà la fuite, effrayés par la torche humaine qui avançait vers eux. Sans peur, Cha’ bondit dans le sens inverse, droit sur l’homme enflammé. À trois mètres de lui, elle s’empara d’un pied-de-biche qui traînait – ce qui l’étonna, d’ailleurs, mais elle n’avait pas le temps de s’en inquiéter – et fit deux pas sur le côté avant de héler l’enflammé.
La torche se retourna vers elle, attirée par le cri, et tendit les bras dans sa direction, en approchant. La brune compta jusqu’à dix. La chaleur de ses flammes, déjà, venait caresser ses joues, mais elle ne bougea pas. À l’instant où elle termina son compte, Cha’ abattit, de toutes ses forces, son pied-de-biche sur la borne incendie, juste à ses pieds, en priant pour décoincer le bouchon et faire place à un geyser d’eau froide.
Si ça ne marchait pas, elle serait cuite. Littéralement.
Axel Oswald
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Evan était en train de faire des tractions dans la minuscule salle de sport que possède la brigade 5. Ils étaient la 5 éme nouvelle brigade spécialisé dans les torches humaines, et autres incendies. Et, son ordinateur allumait, Evan passait en revue les commandants et les lieutenants de chaque brigades. Il n’en aimait pas la plupart. Ils étaient stupides et imbus…. Et ils avaient tous sur leur uniforme le petit écusson qui précise qu’ils faisaient partis de ceux qui commandaient le feu.
Depuis qu’il était dans la brigade 5, il n’avait pas caché le fait qu’il avait envie d’être commandant. Ce qui ferait de lui le seul sans pouvoir à ce poste. Une nouvelle traction, et il vit au loin son commandant. La retraite ne lui allait pas. Evan savait que ça ne lui irait pas. Et lui aussi préférerait qu’Evan prenne la tête de la brigade le jour où il part.
Mais les sans pouvoir devaient prouver au monde qu’ils valaient plus, et ça c’était plus compliqué. Une nouvelle traction et l’alarme se fit entendre
« Brigade 5, torche humaine sur l’avenue de belle rose. Echelle 3, Ambulance 7 ».
Evan était déjà dans le camion échelle quand son ami arrive pour se mettre à ses côtés. Prêts pour tuer une torche. Evan ne parlait jamais du fait qu’ils tuaient les personnes en flammes pour éteindre les flammes. Personne ne parlait jamais de ça dans ce bas monde.
Arrivé à destination, tout le monde se sépara, et Evan prit le devant avec son ami. Normalement son ami ne faisait pas parti de son binôme mais pour cette intervention, et le temps de trouver mieux, il était son partenaire.
Evan remarqua Charlotte. Dos à la torche, il comprit qu’il ne pouvait tout simplement pas arroser la torche sans risquer la vie de le femme derrière. Alors il couru. Avec sa veste, il se mit dos à la torche et face à Charlotte avant de lui sourire et de lever la main vers ses collègues. D’un coup l’eau jaillit des deux côtés. Charlotte avait réussi et le camion aussi. Evan releva les yeux vers le corps carbonisé inerte et mort. Puis sur Charlotte.
- Beau travail mademoiselle. Savez-vous qui est la torche ?
Parce qu’ainsi, tout le monde était méconnaissable. Il arrive que certaines torches restent inconnus et soient enterrés sous X. Si personne ne l’a vu s’enflammer, et selon le degré de carbonisation ….Alors avoir un témoin qui affirme connaître la victime était plus simple.
- Venez on va vous donner quelque chose pour respirer plus profondément pour le stress occasionné.
HRP - JE SUIS FAN de ton code je te l'ai pas dit mais voilà
Cha’ abattit, de toutes ses forces, son pied-de-biche sur la borne incendie, juste à ses pieds, en priant pour décoincer le bouchon et faire place à un geyser d’eau froide. En tenue de jogging, sans le moindre équipement, elle ne pouvait faire guère plus pour mettre un terme à la menace. Mettre un terme… autrement dit : tuer la victime d’un mal qui sévissait dans le monde depuis plus de vingt ans. Les torches humaines se réveillaient un peu partout, brûlant tout sur leur passage, sans s’arrêter jusqu’à consumation totale. Si l’eau les arrêtait dans leur marche meurtrière, ce n’était que pour les tuer plus rapidement. Sans le feu sur leur peau, les victimes mouraient. Baignées de flammes, les victimes mouraient. Quoi qu’il arrivait, la sentence était la même : la mort.
Avant d’abattre son pied-de-biche, Charlotte avait vu les lumières du camion de pompier s’arrêter de l’autre côté de la rue. Les pompiers sortirent du camion et se déployèrent, prêts à intervenir. Sauf qu’ils apparaissaient dans le dos de la torche et que Cha’ se trouvait sur le chemin. Déjà lancée dans son mouvement, elle se contenta d’abattre son arme sur la borne incendie. Les vibrations remontèrent le long de ses bras et faillirent la forcer à lâcher. Elle tint bon, les mains serrées sur le pied-de-biche et abattit l’arme une seconde fois alors qu’un pompier débarquait soudain de son côté, au mépris total du danger.
Essayait-il de mourir ? Ce fut la seule chose à laquelle elle fut capable de penser, alors que les nouvelles vibrations, dans ses bras, la forcèrent à lâcher, cette fois. Le pied-de-biche cliqueta lourdement sur le trottoir, mais le bouchon réussit à se décoincer. Un geyser d’eau froide sortit de la borne pour frapper la torche humaine, tandis que de l’autre côté, le camion envoyait, à son tour, de l’eau sur la victime. Cha’ regarda le pauvre homme s’écraser contre le bitume, incapable de bouger, totalement carbonisé. Mort.
Le pompier devant elle regarda la torche puis revint à elle. Charlotte soutint son regard sans sourciller, persuadée qu’elle se ferait remonter les bretelles pour avoir risqué sa vie. Les civiles n’étaient pas toujours bien accueillis pour leur « bravoure ». Même si elle venait, sans doute, de sauver des vies, il risquait de critiquer la seule vie qu’elle avait mis en danger volontairement : la sienne. Tout comme lui l’avait fait sans hésiter, en vérité.
Puis la sentence tomba et Cha’ croisa les bras sous la poitrine, les sourcils froncés sur les mots du pompier. Mademoiselle ? Elle le toisa de haut en bas. Il ne devait pas être tellement plus vieux qu’elle et la brune faisait plus vieux que son age véritable. Personne ne se doutait qu’elle était née après l’apparition des premiers contrôleurs de feu, pas avant. Elle préféra rejeter ce surnom sur une galanterie inappropriée et se concentra plutôt sur le corps carbonisé de la torche, méconnaissable.
– Je ne le connaissais pas, répondit-elle, en reprenant son pied-de-biche, à terre. Je passais dans le coin quand j’ai senti l’odeur du feu.
Elle ne put s’empêcher de sourire alors qu’il lui proposait de se mettre au calme pour évacuer le stress de l’attaque. Au moins, ce pompier faisait son travail comme il le fallait, mais il ne s’adressait pas vraiment à la bonne personne, sur ce coup. Cha’ le lui fit comprendre en pointant, du doigt, les quelques témoins paniqués qui erraient sur les trottoirs. Certains d’entre eux étaient déjà pris en charge par les autres pompiers de la brigade.
– Tu devrais plutôt aller t’occuper des gens qui en ont vraiment besoin. Je sais respirer et je ne suis pas stressée. Pour ce qui est de la victime…
Charlotte pointa le corps carbonisé, au sol. Elle savait que certaines personnes n’aimaient pas entendre parler de « victime » pour désigner les torches, mais elle ne pouvait pas les appeler autrement. Ils n’avaient pas demandé ce qu’ils étaient devenus. Ils n’étaient pas responsables. Dans le même mouvement, elle désigna, ensuite, son pied-de-biche, un bout de tissu troué, au sol, et une voiture brûlée au niveau de la portière du conducteur.
– Je dirais que c’était un voleur de voiture qui a pris feu avant de réussir à l’ouvrir. Mais d’autres témoins pourront sûrement mieux nous renseigner.
Dans sa poche, son téléphone vibra. Cha’ tendit son pied-de-biche au pompier et sortit l’appareil. Le même numéro que plutôt s’afficha à l’écran. Elle décrocha et chercha, derrière les restes de fumée et l’effervescence qui régnait dans la rue, une trace de son appelant. Elle découvrit le vieux commandant, près du camion, et se contenta de lui dire de se retourner, au téléphone, tandis qu’elle levait la main pour le saluer de loin. Il répondit à son signe et lui fit signe d’approcher. Cha’ raccrocha, rangea son téléphone et tendit, cette fois, sa main au pompier devant elle.
– Charlotte Moore. Nous sommes collègues, il me semble. C’est mon premier jour dans ta brigade, aujourd’hui. Une belle entrée en matière, on va dire. Tu es Evan, pas vrai ? Il ne parle que de toi, précisa-t-elle, en pointant le commandant. J’en suis presque jalouse.
Cha’ lui fit un petit clin d’oeil, mais aucune animosité ne transparaissait dans sa voix. Ce n’était qu’une blague. Elle ne précisa pas, néanmoins, les autres choses qu’elle avait entendues sur son collègue. Charlotte n’aimait pas se fier aux rumeurs et préférait juger d’elle-même. Pour ce qu’elle en avait vu, pour l’instant, il n’avait pas l’air d’un mauvais bougre.
Axel Oswald
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Evan observa tour à tour les informations qu’il pouvait récolter. Il allait avoir la tâche marrante de devoir faire un rapport… et son visage en disait déjà long sur sa motivation presque inexistante. Presque, parce que s’il ne le faisait pas son chef allait encore lui remonter les bretelles pour des rapports en retard.
Evan eu un sourit quand elle parla de l’odeur du feu. Il était pompier. Il connaissait l’odeur du feu. Et il devait avouer que souvent, on le prenait pour un fou quand il explique qu’en plus d’avoir une odeur, le feu avait des odeurs différentes et qu’il pouvait les définir. Ce n’était pas du tout un pouvoir dû à ses gênes… mais plus l’habitude de voir les feux différents. Le feu de forêt, le feu d’une torche humaine … ou le feu de la chemine qui crépite.
- Vous avez eu un bon réflexe. Peu de monde l’aurait fait.
Il savait que souvent, quand une torche apparait, les gens partent en courant sans faire attention. Une fois, il avait dû sauver une enfant d’une torche humaine, parce que le père l’avait tout simplement oublier. Il ne fallait pas non plus courir toujours sans faire attention…. Alors il était content de voir qu’enfin il trouvait une personne « saine ».
- Chaque témoin doit être traité et calmé avant de pouvoir passer à une autre intervention. C’est la règle.
Il pinça ses lèvres quand elle lui parla du vol de voiture … oh non pas ça … c’était ce qui se lisait encore plus clairement sur son visage.
- J’espère que vous avez tord. Si la police doit s’impliquer ….
Il eu un regard vers le nord…. Au loin il entendait la police arrivait. AH NON. Il ne voulait pas avoir a faire à son grand frère. Il prit le pied de biche à la jeune femme en soupirant. Quand elle fit coucou à son chef … il s’arrêta un instant, puis il préféra pas chercher à comprendre.
- Evan. En effet. Je me demande bien ce qu’il peut dire sur moi. Que du bien j’espère ?
Il répondit à la salutation de la jeune femme dans un sourire nouveau. Il n’était plus Evan le pompier et la victime, mais Evan le collègue et la nouvelle recrue. Il se rendit compte que son chef ne lui avait JAMAIS parler d’une charlotte … et encore moins qu’elle allait être sa partenaire très certainement. Il posa un regard vers son chef.
Ses yeux noirs étaient fixés sur la victime, à terre, qui n’était plus qu’un cadavre carbonisé impossible à identifier. Du moins pas de visuel, mais la technologie médicale saurait lui trouver une correspondance quelque part, elle n’en doutait pas. Surtout s’il s’agissait d’un criminel répertorié dans les fichiers de la police. Néanmoins, ce n’était pas toutes ces choses qui lui traversaient l’esprit, mais des pensées qu’elle ne pouvait pas donner au risque d’être pointée du doigt. Les torches n’étaient pas les mieux aimées du monde, à cause du mal qu’elles traînaient dans leur sillage, mais Cha’ ne pouvait s’empêcher de penser à la victime elle-même. Qui était-elle ? Qui laissait-elle derrière elle ? Pourquoi toutes ces personnes, sans aucun rapport entre elles, continuaient de prendre feu ?
Elle ne comprendrait jamais.
Son attention revint au pompier, devant elle, qui apprécia son geste. Cha’ ne put s’empêcher un petit sourire en coin. En tant que civile, son geste était désespéré, voire un peu fou, irresponsable. Elle aurait pu mourir avec la torche, si la borne ne s’était pas ouverte. Tout ne tenait qu’à des probabilités, une chance qui lui souriait d’une drôle de manière. Charlotte ne pourrait pas, toute sa vie, jouer avec cette chance, jouer avec le feu, comme on dit. Ce qui ne l’empêchait pas de le faire quand même et ne l’empêcherait jamais de continuer. Il valait mieux elle qu’un autre, sans le moindre doute.
Elle préféra ne rien répondre tout de même et passer à la suite. Les témoins étaient, peu à peu, tous pris en charge par les collègues du pompier face à elle, en attendant que les ambulanciers arrivent et prennent le relais. Cha’ ne jeta qu’un regard en coin au pompier qui lui citait la règle, sans se douter, apparemment, qu’elle la connaissait sur le bout des doigts. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, affublée de ses vêtements de joggeuse, il ne pouvait pas deviner qu’elle serait, bientôt, officiellement sa collègue, voire sa partenaire, à ce qu’elle en avait compris.
– Oh, je vois. Tu veux essayer de me calmer et de me traiter ? C’est la règle, ajouta-t-elle, avec un haussement d’épaules. Sinon tu seras coincé là, sans pouvoir sauter sur la prochaine intervention. C’est ça ?
Cha’ se para d’un petit sourire moqueur, incapable de garder son sérieux bien longtemps. Cette histoire l’amusait un peu, mais elle saurait se faire pardonner auprès de son collège plus tard. Pour l’heure, elle voulait en profiter encore un peu, afin de se déstresser face à la situation. Ses yeux revenaient, sans cesse, se poser sur la victime qui était encore offerte à la vue. Elle aimerait trouver, un jour, un moyen de les sauver de leur situation et leur éviter une mort si brutale. Une chose que, d’ailleurs, le commandement ne savait pas, car elle ne lui avait jamais dit, consciente qu’il n’apprécierait pas.
Ses pensées revinrent au pompier, alors qu’il échappait, semblait-il, une information très intéressante. Monsieur n’aimait pas que la police se mêle à leurs affaires et elle se demanda ce que cela voulait dire. Elle ne voyait pas de haine, dans son regard, mais un besoin étrange de fuir, comme une biche apeurée devant un bon gros prédateur. Elle, ça lui donna envie de le titiller à ce sujet, voire d’enfoncer littéralement un doigt dans ses côtes pour qu’il reporte son attention sur elle, le temps que la police approche.
– Il va falloir faire mieux que ça, si tu veux que je te dise les petits secrets du chef, le provoqua-t-elle, avec un sourcil haussé. En attendant, tutoie-moi, tu veux bien ? On a presque le même age, toi et moi, donc évitons les politesses inutiles.
Elle resta vague sur son propre age, comme à son habitude, persuadée que, comme le reste du monde, il se convaincrait lui-même qu’elle était de son âge, à peu de choses près. Ce qui n’était pas loin de la vérité, sauf qu’elle n’était pas née avant l’apparition des premiers contrôleurs de feu, mais après. Une chose que seul le commandant savait. Ce qui ne changeait pas grand-chose, en vérité, sauf le regard que les autres portaient sur elle. Cha’ n’avait jamais apprécié cette manière qu’avait le monde de suspecter les pouvoirs des autres à partir de leur date de naissance. Alors que les contrôleurs n’avaient pas plus choisi leur sort que les torches, au final. Mais ça, personne ne le comprenait.
– J’imagine que tu seras mon partenaire, alors tu peux venir avec moi, si tu veux. Le commandant veut me voir. T’auras qu’à lui demander qui je suis, ajouta-t-elle, avec un clin d’œil.
Charlotte ne doutait pas qu’il ne devait rien avoir dit sur elle. Elle le lui avait fait promettre et elle avait même gloussé, à l’époque, en l’imaginant devant l’envie de raconter ce qu’il pouvait et l’impossibilité de pouvoir le faire sans que Cha’ ne finisse par le lui faire regretter. Elle savait ce qu’elle devait faire pour ça. Elle le connaissait assez pour connaître ses points faibles, ce qui était réciproque, en vérité, même s’il avait tendance à être bloqué dans le souvenir lointain d’une Chacha aux boucles brunes qui tendaient des bras courts vers lui pour exiger qu’il la prenne dans ses bras.
– Tu viens ? (Elle le dépassa et se retourna pour l’inviter, avant de se parer d’un sourire innocent.) On pourra saluer nos collègues de la police, au passage.
Elle fit demi-tour dans la foulée pour cacher le pouffement qui lui montait aux lèvres. Evan avait, typiquement, la tête du gars qu’elle adorerait embêter. Ce qui lui permettrait, au passage, de tester le genre d’hommes qu’il était et le genre de pompier, également. Cha’ pouvait comprendre que ses sentiments personnels le perturbaient, mais elle voulait savoir si son partenaire pouvait passer outre professionnellement ou pas.
Axel Oswald
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Evan notait les informations dans sa tête, comme il pouvait … à la vitesse de l’éclair comme on dit. Pas qu’il voulait bâclé son travail … mais s’il devait se trouvait encore avec son frère dans la même zone géographique, personne ne sait ce qui pourrait advenir d’eux. Son frère était un homme trop … imprévisible. Et il aimait ne pas avoir à avoir à faire avec lui… jamais… Encore moins après les derniers évènements…
- Si je peux pas calmer, j’assomme. Plus rapide, et plus efficace, et la plupart du temps tout le monde a oublier ce qui a pu se passer. Je suis gagnant gagnant.
Bien sur il n’avait jamais réellement assumer personne … sauf une fois … et c’était justement le sergent de police qu’il n’avait pas envie de voir…. Cette histoire commençait à dater, mais ça avait encore la sensation de la main griffu sur son dos, et la haine dans le regard de celui qu’il avait appelé son frère. Rien ne pourrait l’empêcher de fuir. Pas même l’étrange bonne femme à ses côtés.
- Tu. Je promets rien. j’essayerais.
Il promit surtout d’éviter comme la peste les phrases où il allait devoir dire ou tu ou vous, au moins pour les premiers temps. Puis il n’avait vraiment pas que ça a penser. Son frère plus le chef, ça faisait beaucoup de chose qu’on aurait pu dire sur lui… Il n’essaya même pas de définir l’âge de la jeune femme. Si elle était apte à être pompier, alors elle avait le bon âge pour lui, c’était aussi simple que ça.
- Oui, c’est une super idée. Allons le voir et déguerpissons.
Il la suivit alors qu’il regardait en arrière pour voir la police. Le Chef le savait aussi son besoin de partir, et surtout pourquoi … Il se figea à l’annonce de la police. Non … pas moyen. Il la devance pour crier un « CHEF » que tout le monde entendit dans la rue. Ouais la subtilité on se le fourre au cul quand on avait justement ce dernier en feu. Pour le coup, c’était presque ironique. Alors qu’il s’approcha du camion il se mit à parler.
- j’ai un petit … différent … avec un policier qui n’a pas apprécier ce que j’ai du faire un jour. Depuis, quand on est dans la même …
Il allait dire la même ville, mais ils étaient dans la même ville … étouffant l’un l’autre de la présence de l’autre. Evan attendait que sa sentence tombe comme une épée de damoclés sur la tête. Une épee qui serait incroyablement originale et douloureuse.
- … zone, ça va pas.
Pas qu’il avait essayé en réalité. Il avait déménagé, il évitait absolument le plus possible d’être dans son quartier ou même dans sa juridiction…. Là, il était pile en plein coeur et préféré déguerpir.
- Le chef ne t’a rien raconté ? C’est assez personnel…
Et il n’avait pas envie que tout le monde sache ce qu’il avait fait … Les lois et les protocoles pouvaient être de belles putes parfois… peut être une autre raison qui faisait qu’il n’arrivait pas à passer commandant… Certainement même.
Il y avait quelque chose d’amusant, chez Evan. Ce genre de choses qui cachaient bien mal, en vérité, un malaise grandissant. Cha’ ne loupait pas une miette de ce petit cinéma, les lèvres pincées et un sourcil dressé, l’air de lui demander s’il oserait essayer de l’assommer. Il pouvait toujours essayer. Même si le pompier était, sans le moindre doute, le petit chouchou du chef, elle doutait qu’il s’en sorte si bien, en agissant de cette manière. Du moins, elle préférait croire que l’agression serait punie. Mais puisque le commandant se persuadait qu’elle était encore une enfant, elle ne doutait pas vraiment que ce fut le cas.
Au moins, maintenant, les choses étaient plus ou moins claires entre eux : Charlotte et Evan étaient collègues et seraient, probablement, partenaires. Alors la brune se devait de le tester un peu, d’apprendre à le connaître le plus rapidement possible. Elle avait besoin de savoir entre les mains de qui elle mettait sa vie. Car c’était là, en vérité, les enjeux de leur métier. Tout comme ils venaient, l’un et l’autre, de se jeter au devant du danger sans sourciller, il arriverait, tôt ou tard, qu’ils doivent compter sur l’autre pour les sortir d’une emmerde. Et elle préférait savoir sur qui elle devait compter.
Evan rejeta les conseils de Cha’ qui, pour le moment, s’imposait un peu plus que lui, dans leur étrange duo. Elle n’hésitait pas à jouer de familiarité avec l’homme inconnu, persuadée qu’ils arriveraient mieux à cohabiter de la sorte, mais lui se mit plutôt en retrait, incapable de promettre qu’il puisse utiliser les mêmes artifices. Ce n’était, pourtant, que des mots et la brune échappa un sourire en coin. Ça avait, au fond, un petit côté mignon qui, s’il ne lui faisait pas beaucoup d’effet, avait au moins le mérite de lui laisser entrevoir une partie du caractère de son partenaire.
Un caractère qui, pour le moment, se faisait plus ou moins écraser par le sien et l’information ne lui plut pas vraiment. Charlotte aimait prendre les devants, donner quelques ordres ou semer des conseils autour d’elle, mais elle savait qu’elle n’avait pas une longue expérience, derrière elle, et attendait de son partenaire qu’il sache s’imposer également. Elle voulait se mettre sur un pied d’égalité avec lui et pour l’instant, elle ne voyait qu’un gamin effrayé par une bête impressionnante. Et elle n’était clairement pas cette bête impressionnante.
Le cri d’Evan eut, au moins, le mérite d’attirer l’attention du commandant qui, en vérité, les surveillait de loin, en attendant que Cha’ vienne le rejoindre. Elle ne doutait pas qu’il devait, déjà, se féliciter d’un duo qu’il avait lui-même créé et qui fonctionnerait – à ses yeux, c’était ainsi qu’ils devaient paraître, en tout cas. Sauf qu’elle savait bien, elle, qu’il finirait par s’en mordre les doigts. Elle espérait seulement que ces choses-là ne finissent par arriver qu’après la retraite du chef, quand il ne pourrait plus les empêcher d’agir comme ils le voulaient.
– Laisse-moi deviner…
Cha’ fit mine de réfléchir, ses yeux noirs posés sur le chef, plus loin. Elle avait fini par lui demander d’arrêter de lui raconter tout ce qu’il se passait dans sa caserne, notamment au sujet d’Evan, parce qu’il était un vrai papa poule trop fier de son nouveau poulain. Aussi ne connaissait-elle pas l’histoire, mais pensait-elle pouvoir la deviner. Ce qu’elle ne ferait pas. Charlotte comptait, plutôt, essayer de détendre le pompier et lui faire comprendre qu’il ne devait pas se laisser avoir par ses sentiments. Ils devaient être professionnels pendant les interventions. En dehors, s’il voulait tabasser du policier, ce n’était pas elle qui allait l’arrêter.
– Ton ex fait partie de la police et depuis, c’est assez compliqué quand vous êtes dans la même zone ? Les histoires de cul, c’est toujours compliqué et… personnel.
La brune prit un air innocent, les cils battants sur ses yeux noirs, puis elle lui indiqua d’attendre, que ce n’était pas ça, et reprit un air de réflexion intense, tout en avançant vers le chef et le camion.
– Tu as volé la petite-amie d’un policer, parce que les pompiers, en intervention, ça a toujours fait craquer les filles ? Ce qui n’est… pas vraiment vrai dans l’autre sens, avoua-t-elle, avec une mine déçue.
Charlotte n’était pas le genre à courir après la notoriété, accro à son travail pour ce qu’il était, pas pour ce qu’il lui apportait, mais la vérité était tout de même là : si les pompiers pouvaient tendre la main pour cueillir les filles, la réciproque ne fonctionnait pas. Elle n’en devenait pas plus intéressante parce qu’elle était pompier. Et tant mieux. Elle s’en passait volontiers.
– Commandant ! fit-elle, soudain, en se détournant totalement d’Evan, pour un câlin avec le chef. Je t’avais dit que je ne serais pas en retard. J’ai trouvé cette tête brûlée sur le chemin. (Elle posa une main sur l’épaule du pompier.) Je crois qu’on va vous laisser gérer cette histoire, avec la police et tout ça, et je te l’emprunte pour retourner à la caserne, le temps que vous reveniez ?
Elle ne lui demandait son avis que pour les apparences et le regard que le chef posa sur elle voulait bien signifier qu’il s’en rendait parfaitement compte. Néanmoins, Cha’ avait bien compris qu’Evan ne voulait pas voir la police et elle avait, de toute façon, besoin d’aller à la caserne pour enfiler son uniforme. Tout le monde y gagnait, non ? Elle n’attendit, donc, pas vraiment l’aval du commandant et se retourna vers Evan.
– Et si tu me prouvais que tu n’es pas juste bon à te jeter devant une torche au mépris du danger ? Une petite course jusqu’à la caserne, ça te tente ? Je te préviens… précisa-t-elle, en s’étirant. J’ai, peut-être, gagné quelques compet’.
Cha’ sourit et s’empara de sa tignasse de boucles brunes, qu’elle attacha rapidement en chignon, sur son crâne. La caserne n’était pas si loin et, même si elle venait, déjà, de faire son jogging du jour, elle se sentait à nouveau en pleine forme et pourrait se donner à fond (ou pas, ça dépendrait des capacités de son partenaire) pour essayer de gagner la course. En revanche, s’il essayait d’y aller mollo avec elle pour un prétexte débile…
– Prêt ?
Axel Oswald
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| Conte : La reine des neiges | Dans le monde des contes, je suis : : Olaf
Evan observa la jeune femme quand elle voulu deviner … L’affaire était assez neuve, et il avait du batailler assez sévère pour qu’on l’autorise à revenir travailler aussi vite. Il préférait de loin penser à cette affaire plutôt à ce qu’il avait fait subir à son frère. Alors il laissa deviner, sachant très bien qu’elle ne pourrait pas deviner. Il sourit alors doucement à ce qu’elle dit.
- En faite mon ex fait parti d’une autre brigade de pompier, et on s’est quittés en bon terme.
Leur histoire avait été assez simple, ils sont des amis avec quelques bénéfices, mais en couple ce n’était clairement pas possible… surtout à cause de leurs horaires de malade, mais aussi parce que sa petite copine avait compris ensuite préferé les femmes… Ce qu’Evan ne voit pas du tout comme un manque de compétence de sa part malgré ce que la plupart des gens disaient. Lui, il était toujours amis avec elle, et maintenant ils n’avaient plus le bénéfice, c’était tout.
- Les pompières en intervention, moi ça me fait craquer, mais non toujours pas ça
Il sourit alors qu’il préférait de loin les idées qu’elle donnait à la réalité, et qu’il avait envie de la voir essayer… il se doutait bien qu’un jour, il allait devoir lui dire expliquer la véritable raison, mais il n’était pas sur d’être prêt … Il sourit à la manière de parler au commandant et il secoua la tête. Et après on dit de lui qu’il faisait des familiarités ? Et bien et bien … Il sourit alors et fit un oui de la tête quand elle proposa qu’ils rentrent en avance ensemble. Il pourrait lui montrer la caserne et les petites choses à savoir. Il observa son commandant attendant son aval. C’était lui qui devait dire si le feu était maitriser et s’ils n’auraient pas encore besoin de lui. Il fit un oui de la tête.
- Quelques compet’ ? Si c’était en maternelle tu sais que tu peux considérer qu’elles ne sont plus d’actualité ?
Pendant qu’elle se prépara, Evan se déplaça pour ouvrir la porte du camion. Il n’allait pas courir avec les affaires non plus. Il posa la hache et autre affaires. Enlevant aussi le vêtement inufugé qui pesait une tonne. Il n’avait plus que le pantalon de service, qui était assez lourd tout de même … et qu’il ne pouvait pas enlever, sinon il serait arrêter pour attentat à la pudeur. Il regarda la jeune femme.
- Si tu gagnes, tu auras le droit de me poser une question sur la raison pour laquelle j’ai du mal avec les pompiers.
De toute façon, il savait que toute la caserne savait la vérité et que bientôt elle le saurait aussi … alors il pouvait bien jouer avec non ? Il se mit à courir quand il dit « prêt » et que les trois temps du top départ se fit entendre. Il couru, et prit un raccourcit alors que la jeune femme le devançait. Elle n’avait jamais préciser le chemin, et il avait toujours été bon pour traverser à partir des murs. Il sauta du toit pour se retrouver devant la jeune femme pile quand elle arriva.
- J’avoue tu es rapide, mais j’ai gagné. Mais je peux t'offrir la réponse à ta question si tu le désires.
Cha’ ne voulait pas vraiment deviner cette histoire, avec la police, et se contentait de sortir des clichés pour essayer de détendre son partenaire. Elle se fichait pas mal de la véritable raison, pour le moment, persuadée qu’il la lui dirait, le temps venu, quand il en ressentirait le besoin ou l’envie ou les deux en même temps. Pour l’heure, elle préféra inventer une histoire d’ex ou de popularité exacerbée. C’était, généralement, ce que l’on retrouvait dans les histoires sur les pompiers et les policiers, à croire que leur vie ne tournait qu’autour de ces thèmes. Ce qui n’était, franchement, pas le cas. Encore moins pour les personnes comme elle.
Au moins, l’information ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde : Charlotte nota ce qu’il avoua sur son ex et se contenta d’un petit sourire amusé. Elle avait, elle-même, quitté ses ex en bons termes, ou presque bons termes. Le dernier en date ne l’avait pas aussi bien pris que les autres, persuadé que Cha’ était un génie du mal qui ne méritait pas le temps qu’il avait perdu à ses côtés. Ou quelque chose dans ce genre-là, la brune n’avait jamais vraiment compris son problème. Elle pensait que les choses avaient été claires entre eux depuis le début, mais apparemment, elle s’était trompée, et il lui avait fallu batailler pour qu’il la laisse tranquille. Maintenant, elle en était enfin débarrassée.
Une histoire que le commandant connaissait dans les grandes lignes, d’ailleurs, puisqu’il avait aidé Charlotte à s’en sortir en jouant de son charisme et, surtout, de ses grognements de papa ours en colère. Il n’était pas son père, il ne le serait jamais, mais ce n’était pas pour autant qu’il s’en était empêché. Le chef avait beaucoup de mal à comprendre qu’elle n’était plus l’enfant récupérée en plein milieu d’un incendie et que si elle voulait, le soir, sortir dans un bar pour un coup d’une nuit, ça ne le regardait absolument pas.
Le commentaire sur les femmes-pompiers ne tira qu’un sourcil haussé, sur le front de Cha’. Elle doutait sincèrement de cette affirmation, en vérité, persuadée qu’Evan faisait plus attention à ses interventions qu’aux collègues qui les faisaient. Ce qui n’était pas un mal, au fond. Elle préférait savoir qu’il ferait tout pour circonscrire un feu et aider les civils piégés par les flammes, plutôt que de savoir qu’il passerait une partie de son temps à la faire passer devant pour mater son petit cul musclé un peu trop moulé par les pantalons ignifugés. Ça paraissait logique, non ?
Il lui semblait, en tout cas, que ses embryons d’idées réussirent à atteindre leur but : le sourire d’Evan semblait moins crispé et Charlotte se détourna de son partenaire pour indiquer au commandant qu’ils rentreraient à la base en avance. Elle n’était pas encore officiellement membre de sa brigade et elle ne voulait pas avoir à expliquer à la police toute cette histoire. Pas plus qu’elle n’avait envie de se faire remonter les bretelles pour avoir dégradé le matériel de la ville qui continuait de cracher un peu d’eau derrière eux.
Une course fut l’idée du siècle, dans son esprit, alors que Cha’ se sentait le besoin soudain de se remettre en mouvement, de se dépenser pour calmer le feu qui brûlait à l’intérieur de son corps. L’adrénaline lui donnait, toujours, des bouffées de chaleur insupportables et elle préférait s’occuper l’esprit ailleurs. Courir était son passe-temps favori et les compétitions qu’elle avait gagnées, malgré la remarque d’Evan, étaient loin d’être des compétitions de maternelle. Même si la brune se contentait, généralement, de compétitions très peu connues, quitte à traverser le pays, afin que personne ne fasse le lien avec elle. Charlotte n’aimait pas tellement être le centre de l’attention.
– Touchée. À l’époque, j’avais des petites jambes de bébé qui t’auraient battu à plate couture. (Elle haussa les sourcils, sans préciser qu’à l’époque, elle ne courait pas, mais que sa passion n’était venue qu’après.) Pour le strip-tease, par contre, tu ferais bien d’attendre qu’on ait rejoint les vestiaires, non ? À moins que l’exhibitionnisme soit ta tasse de thé.
Charlotte se para d’un sourire innocent et lorgna vers le commandant. Elle eut très envie d’ajouter qu’Evan ferait bien de ménager le cœur du chef et ne pas lui montrer un bout de peau ou il ferait une crise cardiaque, mais elle n’en eut pas l’envie, à l’instant où ses yeux tombèrent sur lui. Quelque chose lui dit que le commandant ne voyait pas, en Evan, l’enfant qu’il avait été, et que ce n’était que sa peau à elle, qu’il ne voulait pas voir apparaître, sous ses robes. Pourtant, Cha’ n’était pas le genre à s’habiller de jupes très souvent, pas plus que ses jupes n’étaient véritablement courtes. Mais bon, au fond, elle comprenait un peu qu’il essayait de la protéger.
– Et si tu gagnes, on fait quoi ?
En vérité, Charlotte se fichait pas mal de gagner. Elle voulait, surtout, jauger son partenaire et le voir en mouvement. La course, à ses yeux, ne mentait pas. Elle savait déceler la moindre faille, faiblesse, chez un coureur et elle saurait, sans le moindre doute, faire de même avec Evan. Rien que sa façon d’accepter si vite de partir la laissait croire qu’il fuyait. Au moins, il avait l’air déterminé et elle doutait qu’il essaie de la ménager. Tant mieux. Cha’ n’aimait pas être sous-estimée, pas plus que surestimée ce qui arrivait, aussi, très souvent.
Au top, la coureuse s’élança aux côtés d’Evan et garda un œil sur lui. À l’instant où il bifurqua pour ne pas emprunter la même route qu’elle, la brune ralentit un peu pour l’observer. Ses mouvements furent analysés à une vitesse impressionnante et, satisfaite, Charlotte s’élança sur le trottoir, sans y mettre toute sa vitesse. Elle ne le pouvait, de toute façon, plus, après le jogging qu’elle avait déjà fait, ce matin. Quand elle arriva devant la caserne, Evan tomba du ciel devant elle et Cha’ prit une grande inspiration, les mains posées sur les hanches, pour faire entrer un maximum d’air frais dans son corps chaud.
– Ce n’était pas le deal, répondit-elle, en tapotant son épaule alors qu’elle passait à côté. Garde tes secrets et allons plutôt trouver mon casier. Connaissant le chef, il a déjà dû tout préparé. Allez, viens. À moins que tu ne sois déjà trop fatigué ?
Charlotte ne se retourna pas pour lui parler, le dos tourné à Evan, et se contenta de retirer sa veste bleue. Le débardeur gris, dessous, laissa la vue libre sur une cicatrice qui remontait sur la nuque du pompier. Une brûlure claire, très ancienne, qui disparut sous les épaisses boucles noires que Cha’ libéra de leur chignon. Elle ne s’inquiéta pas de se montrer en débardeur, même si le chef aurait crié au scandale, persuadée qu’elle devrait, même, pouvoir se présenter en soutien-gorge (ce qu’elle ne ferait tout de même pas) sans inquiéter personne. Ils étaient collègues et partenaires. Si un petit débardeur le stressait, ils n’étaient pas dans la merde.
S et S Kamiya
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Evan n’avait pas une seule fois pensé à ce qu’il demandait s’il gagne… il avait oublié ce détail et quand la jeune femme lui avait dit, il avait juste fini par oublier d’y penser en courant. Il ne savait pas ce qu’il pourrait demander, et de toute façon, il fallait gagner d’abord. C’était sa pensée quand il arriva le premier et regarda sa partenaire. Oui, il avait clairement triché.
- Ce n’était pas le deal, mais on va dire que j’ai un tout petit peu triché pour réussir. Tant pis pour toi alors. Il s’avança pour suivra la jeune femme à l’intérieur de la caserne. Cette dernière était propre et bien entretenu. Il n’y avait que peu d’endroit où l’on pouvait poser les yeux où ce n’était pas ranger. Il avança vers les vestiaires.
- les vestiaires sont mixtes, mais je te rassure, nous sommes tous des gentlemans.
En tout cas, il ne voyait aucun de ses collègues faire un commentaire déplacé ou juste essayer quoi que ce soit avec leur partenaire. Ils avaient tous été choisi par le chef, et tout le monde savait que le chef était ce genre de personne très poli et courtois, et qu’il n’accepterait jamais certaines choses dans ses rangs. Alors qu’il passa vers un couloir Evan se reprit.
- En faite les vestiaires ne sont pas mixtes, là bas il y a une nouvelle pancarte « vestiaires des femmes ».
Il sourit alors qu’il n’observa que rapidement la cicatrice de la jeune femme avant de détourner les yeux. Il savait qu’il devrait lui aussi se changer mais il préféra attendre qu’elle finisse pour ne pas … pas quoi ? Se faire tuer par le chef en les trouvant tous les deux en sous vêtement c’était mieux.
- Puisque tu ne veux pas de ton gain pour la course, je vais prendre le mien….
Il se mit à réfléchir alors qu’il se mit dos à un des casiers, et qu’il tapota sa main sur son menton dans une lenteur feinte. Puis, il sourit.
- je te demande un joker. Un joker c’est ici dans la brigade, on gagne des joker. Cela permet d’être têtu sur une chose, de contre dire ses supérieurs ou de demander un service. Viens voir.
Il fit un geste de la tête pour s’approche d’un panneau contre un mur. Dessus, un tableau avec les noms de la brigade. Il rajouta Cha de chaque côté, et il rajouta un « 1 » dans la colonne Evan.
- Horizontalement c’est qui doit le joker, verticalement c’est à qui tu le dois.
Evan devait 45 jokers au chef. Et pourtant il n’arrêtait pas d’en utiliser …