« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)


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 Retour au bercail [pv - Ava Smith]

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Retour au bercail [pv - Ava Smith] _



________________________________________ 2021-01-20, 17:00


Affalé dans son canapé, Tim appuyait sur les touches de sa console à une vitesse folle. Sous ses yeux noirs, le mini-boss prenait grave cher dans sa tronche, bien fait ! De toute façon, c’était obligé. Il ne faisait pas le poids contre un génie comme Timothy. Il ferait mieux de s’avouer vaincu et de rentrer sagement chez mamie siroter des soupes avec ce qui lui resterait de dents. Voilà.

Bon, OK, Timothy avait affreusement besoin de flatter son ego.

La veille, l’écureuil s’était fait disputer. Soi-disant que ça ne se faisait pas du tout de traverser la route en courant, sans regarder, et qu’il était le seul et unique en tort si une voiture l’avait percuté. Rien de grave, évidemment, sinon il ne serait pas en train de se prélasser chez lui. Le véhicule sortait de sa place, quand Tim était passé devant et le pare-choc l’avait frappé à la cuisse. Doué comme il l’était, le grand asiatique s’était ramassé par terre et s’en sortait, donc, avec des égratignures sur les paumes, les coudes et un gros hématome au beau milieu de la cuisse.

Il était vivant, c’était tout ce qui comptait, non ?

Apparemment pas. Pas pour sa sœur, ni pour son frère, ni pour son autre frère, ni pour personne, jamais. Timmy s’était donc réfugié dans sa chambre, pour bouder comme le garçon hyper mature qu’il était, et avait joué toute la nuit.

En plein milieu d’une partie, juste après avoir réussi à terminer un niveau compliqué et avoir fini de prendre les notes de son avis, sur le jeu qu’on lui avait confié, Timothy avait reçu un appel de la petite princesse, la seule et unique Sally Ranger. L’enfant qui était, quoi que pourrait en dire les autres, l’amie de Tim. Au bout du fil, sa voix fluette lui avait annoncé avoir un cadeau à lui donner et, pour ce faire, ils devaient se rencontrer le lendemain, dans un parc du centre-ville.

Même si Tim n’avait, semblait-il, pas voix au chapitre, il s’en fichait éperdument, parce qu’il ne manquait que rarement ses rendez-vous avec elle, pour jouer un peu ou dessiner quelques petites choses, sans aucune prise de tête, et personne pour lui rappeler qu’il n’était qu’un gros raté qui ne savait rien faire de sa vie. Alors, il avait accepté et, aujourd’hui, il boudait sur son canapé.

Non pas, au final, pour cette dispute à propos d’un instinct de survie inexistant, mais bien parce qu’on l’avait jeté de force (et ils ne manquaient pas de force dans cet appartement…) dans la douche pour qu’il soit bien propre. Un véritable drame, pour lui, qui ne prenait pas toujours le temps de se laver, de se changer ou de dormir, car ça lui rappelait, une bonne fois pour toutes, qu’il n’était qu’un gros bébé et que tout le monde continuait de le traiter en tant que tel.

Ras le bol, quoi.

À l’heure du rendez-vous, Timothy avait pratiquement fini son jeu, il ne lui restait qu’un dernier niveau. Entre les murs s’éleva, alors, la voix autoritaire de Kaeloo qui lui cria qu’il devait se dépêcher, sinon il allait être en retard. Ils n’étaient pourtant pas à cinq minutes, et il savait que Sally ne lui en voudrait pas. Mais, par principe (parce qu’il suffisait bien souvent de gueuler un coup pour qu’il obéisse) Timmy s’écarta de son jeu et partit rejoindre le lieu de rendez-vous.

Ce ne fut qu’une fois sur place que l’écureuil sortit son téléphone, de sa poche, pour se rendre compte qu’il avait un SMS en retard. Un SMS devant lequel il bugua, à peine, peu désireux de lire quelque chose, là, tout de suite. Mais bon. Il ouvrit tout de même la conversation, en s’appuyant contre un muret du parc, et fit la grimace.

De Sally :
Tiiiiiiiiiiim ! Je vais être un peu en retard. Un peu beaucoup ! Je t envoie quelqu’un ! Attends-moi d’accord ! Je me dépêche promis !

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Aaaah, les filles, sérieux. Jamais à l’heure, et après, c’est Timmy qu’on engueule. Trop abusé, quoi. Vas-y, elle a envoyé qui encore ? Si c’est Ben, je me barre. Il va voir que… et après il va me… Raaaah et puis mer-… !

L’écureuil cligna plusieurs fois des paupières, le poing levé comme s’il comptait exploser son téléphone par terre. Ce qu’il ne ferait JAMAIS. Son téléphone, c’était son petit Graal et il le rangea sagement dans sa poche. Autour de lui, quelques regards amusés s’étaient tournés dans sa direction et il rougit, comme un con, en croisant les bras sur le torse pour faire ce qu’il savait faire le mieux : attendre au coin et bouder.



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________________________________________ 2021-01-20, 21:44

Retour au bercail !


Encore une journée a regardé le temps passer par la fenêtre. Les jours se ressemblaient, et pourtant Ava ne bougeait pas. Elle ne sortait que très peu de sa chambre, seulement pour manger, enfin, c’était un grand mot. Elle grignotait. La faim, la joie et l’envie de vivre étaient parties en même temps que Mark. Mourir arrivait à tellement de personnes, mais, elle n’arrivait pas à ce faire une raison à ce drame. Elle avait appelé une équipe de déménageurs pour qu’ils récupèrent ses affaires dans son ancienne maison. Et la blondinette savait d’avance qu’elle allait sans doute ne pas pouvoir ouvrir ses cartons. Cartons qui enfermeraient ces souvenirs avec l’homme qu’elle avait aimé.

Soupirant, elle se leva enfin de la chaise, elle ne savait pas depuis combien de temps elle était assise là. Des heures sans doute. Elle n’avait plus vraiment la notion du temps. Regardant l’heure, elle se rendit compte, que le début d’après-midi venait tout juste de débuter. Elle entendait du bruit au garage, sans doute Ben et Maru. Elle n’avait pas encore parlé avec son frère, la discussion allait arriver, mais pour le moment, elle faisait tout pour l'éviter.

C’était enfantin, elle le savait. Ava avait vingt-six ans et devait prendre le taureau par les cordes et affronter ses démons. Sa chambre n’avait pas réellement changé depuis qu’elle était partie. Comme si, elle l’avait toujours attendu, comme si, sa place était ici, auprès de sa famille. Alors pourquoi se sentait-elle tellement loin de tout ? La blonde n’arrivait pas à comprendre ce qu’il se passait en elle.

Elle avait envie de crier, de pleurer, de taper, c’était donc tout naturellement qu’elle avait enfilé une tenue de sport avant de se rendre dans la cour qui se trouvait à l’arrière de la maison. Un sac de frappe se trouvait, et elle ne mit pas longtemps avant de frapper dedans. Cela lui faisait un bien fou, du moins, en apparence, parce qu'il faudrait qu’elle tape sans doute pendant des heures pour tout faire sortir.

Mais elle fut bien vite arrêtée par les cris de Sally, ce qui lui fit lever les yeux au ciel. Elle aimait cette petite, elle était tellement innocente, et pure.

“Avaaaaa ! Vite, vite, j’ai fait une bêtise, tu veux m’aider dis ?”

“Quel genre de bêtise ? Le genre où tu vas te faire disputer ou le genre ce n’est pas si grave ?”

Ava aurait pensé que la bêtise était bien plus importante, mais non, Sally lui demandait seulement d’apporter un cadeau à un inconnu. Enfin, ce n’était pas vraiment un inconnu, parce que la jeune enfant lui avait promis qu’elle connaissait la personne.

La blondinette avait hésité pendant un moment, elle ne voulait pas sortir, mais elle n’avait pas pu résister au regard de la jeune fille et c’est en traînant des pieds qu’elle s’était rendu dans la salle de bain pour prendre une douche. Elle se dếpécha, elle était déjà en retard, du moins, vue l’heure que Sally avait donner à l’inconnu, elle aurait du retard.

Claquant la porte quinze minutes plus tard, elle ne mit pas longtemps avant de rejoindre le parc. Ava n’aimait pas forcément flâner, et plus vite aurait-elle fait sa mission, plus vite elle pourrait rentrer.

“Sally, Sally, tu aurais pu quand même me donner des informations sur la personne…”


Elle soupira, comment voulait-elle qu’elle trouve quelqu’un sans savoir à quoi, elle ressemblait. Ava n’aimait vraiment pas d’humeur à chercher quelqu’un et encore moins rester. Mais elle ferait sans doute un effort pour celle qui partageait souvent son assiette avec elle, ces derniers temps.

Tournant sur elle-même, elle essayait de voir qu’elle personne Sally aurait pu avoir rendez-vous. Elle fronça les sourcils, pensant reconnaître une ancienne connaissance. Une personne avec qui elle avait gardé le contact, mais sans plus. Timothy.
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________________________________________ 2021-01-24, 09:30


Tout seul dans son coin, Timothy boudait comme le gros bébé qu’il ne cesserait jamais d’être. Il ne voulait pas sortir de chez lui, il ne voulait pas attendre comme un idiot, il ne voulait pas voir quelqu’un d’autre que Sally. Il pouvait faire l’effort de quitter sa console pour la gamine, parce qu’elle avait parfois besoin de compagnie (à moins qu’il ne soit celui qui avait besoin de compagnie…), parce qu’elle ne le jugeait pas et parce qu’il s’amusait bien avec elle, sans s’inquiéter de son âge, à dessiner des bonhommes ou courir partout en criant qu’elle était le loup. Puis elle, au moins, elle ne lui dirait jamais qu’il était temps de faire autre chose de sa vie que jouer et dessiner. Non. Il ne voulait pas faire autre chose et il ne ferait jamais autre chose. C’était son métier, c’était sa vie, point.

Les bras croisés sur le ventre, le menton penché vers le torse, il zieutait les passants sans les voir vraiment, l’esprit tourné ailleurs. La douleur, sur sa cuisse, lui rappelait qu’il était, tout de même, assez bête pour faire toujours des tonnes de bêtises, alors que les autres, tous ceux qui passaient devant lui, là, semblaient normaux. Eux, ils ne traversaient pas comme des abrutis devant une voiture. Eux, ils ne tombaient pas dans les escaliers. Eux, ils ne risquaient pas leur vie pour essayer de sauver un ami. Eux, pourtant… ils étaient tous plus forts que lui. Timmy n’avait aucun pouvoir, aucun atout, aucun talent, aucun don. Il était juste Timmy, le petit écureuil, le grand asiatique, celui qui courait dans tous les sens et passait son temps sur les écrans ou le nez plongé dans ses BDs.

Dans son monde, il était un naze.
Dans ce monde, il était un naze aussi.

Soûlé d’essayer de deviner, derrière les démarches des passants, les pouvoir qu’ils pouvaient posséder, Moignon ferma les yeux et râla dans sa barbe inexistante, des mots incompréhensibles qui n’avaient, de toute façon, aucun sens. Il s’agissait surtout de syllabes balancées au pif, histoire de dire qu’il ronchonnait. Attendre à ne rien faire, ça ne lui plaisait pas. Ne pas savoir combien de temps il devrait attendre, ça ne lui plaisait pas. Ne pas pouvoir voir Sally, ça ne lui plaisait pas. Ne pas savoir qui il devrait affronter, ça ne lui plaisait pas du tout ! Si Timothy était persuadé de pouvoir gérer la petite Sally, il n’en mènerait pas large devant l’un de ses colocataires. Ils faisaient tous hyper flipper (pour lui, en tout cas) et ils comprendraient vite qu’il avait encore fait une connerie.

Il avait été assez réprimandé, c’était bon, il passait son tour cette fois-ci.

Pour se détendre, Timothy ressortit son téléphone et lança un petit jeu de gestion. Un abri souterrain qui protégeait ses résidents du monde extérieur détruit par les bombes nucléaires. Concentré sur ses pièces, ressources et les deux clampins qu’il envoya en mission, Timmy retrouva un sourire ravi. Un sourire qu’il perdit à l’instant où, trop content d’avoir débloqué un personnage, il bondit en avant et percuta un passant. Son téléphone lui échappa soudain des mains et l’écureuil se jeta en avant, les bras battants l’air, comme si sa vie en dépendait, pour récupérer l’engin. Quand, enfin, ses doigts se refermèrent sur le téléphone après plusieurs tentatives infructueuses, Timothy était complètement plié en deux et claudiqua sur quelques mètres, emporté par son élan.

Heureusement, il ne s’écrasa pas à terre, mais contre le dossier d’un banc qui vint le stopper dans son déséquilibre. Si le choc lui coupa le souffle, l’asiatique était heureux d’avoir sauvé son téléphone, une fois encore, et releva des yeux brillants de fierté vers le parc. Ce fut là qu’il bugua, le dossier du banc enfoncé dans le ventre, les bras tendus en avant, en apercevant une tête blonde qu’il connaissait bien.

avatar
Noooooooooooooooooooon, lâcha-t-il, sans arriver à y croire.

Il eut beau cligner des yeux plusieurs fois, de manière frénétique, la blonde resta bien la même et Moignon fut, alors, certain qu’il s’agissait bel et bien de son amie. Ava était partie vivre sa vie ailleurs et Timothy avait lu chacune de ses lettres avec beaucoup d’attention, même s’il ne répondait qu’avec des dessins, pour ne pas avoir à écrire. Il ne savait pas qu’elle était revenue à Storybrooke et il ne se doutait pas une seconde qu’elle pouvait connaître Sally. D’ailleurs, il fallait bien avouer qu’à ce moment-là, Timmy avait totalement oublié la petite brune…

avatar
Ava ?! Qu’est-ce que tu fais là ? Trop coooooooool !


Toujours plié en deux sur le banc, Timothy rangea son téléphone et bondit par-dessus le dossier. Évidemment, il se prit les pieds dedans et s’écrasa par terre comme une crêpe… avant de se relever d’un bond, l’air de rien, et de foncer sur la blonde. L’écureuil était trop heureux de revoir une amie (ses amis avait une place capitale dans son petit cœur) pour s’inquiéter de tout le reste. Il ne pensa, du coup, pas au fait qu’il devait attendre quelqu’un sans savoir qui, ni au fait qu’Ava était une jeune femme, ni à rien du tout. Il ne pensa qu’au fait de retrouver une amie. Tim attrapa, donc, la blonde par les épaules, la secoua peut-être un peu sans faire gaffe, puis la serra contre lui, sans crier gare. Heureusement pour elle, il ne serra pas trop fort et se recula soudain, au bout d’une poignée de secondes, alors qu’il prenait conscience de la petitesse des épaules qu’il entourait de ses bras.

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Haha… ha… ha… pardon, hein… lâcha-t-il, en reculant, une main passée dans sa nuque, gêné. J’suis trop content, t’as vu. Eh mais ! T’as pas dit à Timmy que tu revenais, c’est pas bien les cachotteries !

Il ricana un peu, d’un rire un peu coincé, parce qu’il venait, tout de même, de serrer une fille contre lui, et même si Timothy était tout à fait le genre à câliner ses amis, elle restait une femme. Et lui, il restait un gros timide. Alors, les joues un peu rosies, il regarda ailleurs et enfonça les mains dans les poches. Mais, très vite, ses réticences furent balayées par le fait qu’il retrouvait quelqu’un qu’il adorait, alors tant pis pour le reste !

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T’es en vacances ? Ou tu reviens pour toujours ?


Et si ses yeux brillaient très fort, à l’idée qu’elle revienne pour toujours, il jurait qu’il ne ferait pas mine d’être déçu, si elle était juste en vacances. … … Bon, OK, il serait totalement déçu et vu qu’il était incapable de mentir, Ava risquait vite de s’en rendre compte.


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________________________________________ 2021-01-24, 15:15

Retour au bercail !


Avait-elle espéré qu’il ne la remarque pas ? Oui, dans le fond, elle y avait pensé fortement. Et pourtant, elle était heureuse de le revoir. Mais elle n’arrivait pas à le montrer sauf dans un petit sourire. Bien sûr, un léger rire s’était échappé d’entre ses lèvres quand elle l’avait vue tomber. Il n’avait pas changé, rien n’avait changé ici. Juste elle. Puis, elle avait pensé à partir, mais, elle avait une mission, mission qui commençait à fortement l'agacé. Et pourtant, elle ne l’avait pas quitté des yeux, ni quand il avait prononcé son prénom. Elle ne s’était pas trompée, c’était bien Timothy qui était là.

Timothy qui pendant un temps avait partager des courts moments de sa vie. Elle l’avait croisé souvent au garage, jouant avec Sally. Elle les avait rejoint que très peu de foi, mais à chaque fois cela avait été un plaisir. Elle ne s’était pas non plus préparée au fait qu’il la prenne dans ses bras. La blonde aurait dû sans douter, et elle s’en voulait de ne pas avoir rendu l'étreinte. Non, ces bras étaient restés le long de son corps.

Pourquoi n’arrivait-elle pas à laisser ses émotions prendre le dessus ? Pourquoi un simple câlin lui broyait l’estomac ? Tout simplement parce qu’elle ne voulait pas ressentir du bonheur. Elle ne voulait pas ressentir l’amour que son entourage pouvait lui transmettre. Et, dans le fond, elle en avait besoin, elle avait besoin de ressentir toutes ses émotions. Pour pouvoir vivre de nouveau, pour pouvoir être elle, tout simplement.

Elle avait écrit de nombreuses lettres, certaines n’étaient jamais parties, restant dans une boîte, cachée aux yeux de tout le monde. Dans ses lettres reposaient ses angoisses, et surtout, le fait qu’ils lui avaient manqué bien plus qu’ils ne le pensaient. Elle n’avait jamais voulu les inquiéter, et pourtant, elle savait que cela aller arriver. Parce qu'elle pouvait être totalement transparente.

Regardant le jeune homme qui se trouvait en face d’elle, un petit sourire se dessina sur ses lèvres avant de pencher la tête sur le côté. L’avait-elle dit à quelqu’un, qu’elle revenait ? Non, personne. Cela était arrivé tellement rapidement qu’elle n’avait pas eu encore le temps de souffler. Elle avait encore cette boule au fond de la gorge qui ne la quittée plus. Comme un bébé panda collé à sa maman.

“Non, je n’ai prévenu personne… Ca m'a pris comme ça…”

Elle avait vu ses joues rosies, et elle avait toujours trouver cela touchant. Il n’avait pas changé et dans le fond, c’était peut-être ce qu’il lui fallait. Avoir un semblant de vie normal, avec des personnes qui étaient les mêmes ? Ava ne savait pas, elle ne savait plus.

“Je reviens pour toujours… Tu vas devoir de nouveau me supporter.”

Un nouveau sourire, la blondinette souriait bien trop. Ils allaient surtout devoir supporté sa mauvaise humeur, ou son manque total d’émotion. Elle lui avait parlé de Mark dans certaines de ses lettres, décrivant comme il était. Grand, châtain, charmant avec une voix à tomber par terre. Elle avait partagé son bonheur, le criant sur tous les toits. Et maintenant, elle n’avait plus rien à crier sauf sa détresse.

“Comment vas-tu ? J’aurais dû te prévenir de ma venue. Surprise.”

Ce n’était pas forcément une bonne surprise pour tout le monde. Dans le fond, Ava ne savait pas trop, les personnes qui comptaient à ses yeux étaient plutôt contente de sa venue en ville. Mais elle ne savait pas comment ça se passerait une fois qu’elle leur aura tout dit. La prendront-ils pour une personne sans cœur parce qu'elle n’avait pas pleuré ? C’était une question qu’elle se posait bien trop souvent. Une question sans réponse pour le moment, et elle n’était pas sûre de vouloir savoir la réponse. Dans le fond, elle préférait qu’ils restent dans l’ignorance totale. Voir de la pitié ou de la tristesse dans leurs yeux ne ferait que l’énerver. Parce qu'elle restait Ava, jeune femme blonde, sœur jumelle et cascadeuse. Et elle avait l’impression de n’être qu’Ava, jeune femme blonde, sœur jumelle, cascadeuse et vide. Elle était une coquille vide.

Soupirant légèrement, elle regarda le paquet qu’elle avait des mains, s’accrochant à ce dernier comme si, il était sa bouée. La blondinette s’accrochait à tellement de choses pour ne pas sombrer. Parce qu'elle savait qu’elle arrivait à avoir tout juste la tête hors de l’eau. Elle pouvait à tout moment couler et ne jamais revenir à la surface.

Elle qui arrivait à parler facilement, elle qui avait tendance à dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, n’était plus cette personne. Comment pouvait-elle jouer la comédie comme ça, avec des personnes qu’elle aimait ? On dit souvent que l’amour change une personne, et Ava aurait aimé changer dans le bon sens, revenir ici, heureuse et épanouie. Annoncer une bonne nouvelle, comme un mariage, un projet qu’ils avaient eu. Et maintenant, il n’y avait plus de projet, il n’y avait plus rien.

Secouant la tête, chassant le voile de tristesse qui était apparu devant ses yeux, elle regarda Timothy. Souriant, il avait peut-être une idée de la personne que Sally devait voir. Eux qui passaient énormément de temps ensemble. Elle les avait toujours trouvé adorables, un frère et une sœur. Ou simplement deux enfants qui jouaient ensemble. Parce que le jeune homme qui se trouvait devant elle, était un enfant. Mais pas le genre de personnes qui ne voulaient pas grandir, mais ce que tout le monde trouver adorable.

“Dis, tu as parlé avec Sally ces derniers jours ?”
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________________________________________ 2021-01-28, 14:44


Sans aucun doute, Timothy était un abruti, le genre de débile qui ne voyait que son petit nez et avait bien du mal à comprendre le reste du monde. Il n’était même pas certain de se comprendre lui-même, la plupart du temps. Il faisait avec, tout simplement. Pourtant, il avait beau être un peu bête, à côté de la plaque, il savait reconnaître un visage qui n’allait pas bien, comme une aura de mauvaises pensées qui tournait autour d’Ava. La blonde, il la connaissait bien, assez pour dire qu’elle n’allait pas bien. Au fond, il était même persuadé qu’il avait déjà vu ce visage-là. Autrefois, dans ses faux souvenirs, alors qu’il l’emmenait jouer avec lui pour lui remonter le morale.

Aujourd’hui, il avait vingt-cinq ans.
Pouvait-il faire pareil ?

Quelque chose lui disait que ça ne suffirait pas, qu’elle pourrait même s’énerver de le voir tenter. Ce qui l’embêtait bien comme il fallait, l’écureuil, puisqu’il ne savait rien faire d’autre que jouer et dessiner. Le reste du monde lui passait largement au-dessus de la tête. Les problèmes, il ne les comprenait pas. Lui, il ne se prenait pas tant le chou que les autres. Il vivait, c’était tout. Il vivait comme ça lui venait et il avisait ensuite, il improvisait. On lui disait, souvent, qu’il devait être plus mature, mais franchement… non, c’était mort.

En attendant, Ava restait déprimée et lui, il ne savait pas comment l’aider. Le câlin, sa joie de vivre, tout ça, tout ça, il savait bien que ça n’irait pas, qu’elle finirait, peut-être, par le jeter au loin pour qu’il arrête de l’embêter. Mais, bizarrement, Timothy avait envie d’essayer. Parce qu’il était toujours là pour ses amis, parce qu’il n’avait pas peur de se faire disputer, parce qu’elle pouvait bien l’insulter de tous les noms, il lui pardonnerait. Il était ainsi, il n’avait pas changé, il ne changerait jamais.

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Bah ! personne te force à prévenir ! T’es libre de faire ce que tu veux. Clair que c’est pas moi qui vais te dire que c’est pas bien ou je sais pas trop quelle co-…

Il haussa les épaules, se retenant, au dernier moment, de sortir un « vilain mot », à cause de cette peur bien à lui de voir débarquer sa frangine pour le disputer. Même si elle ne passait clairement pas son temps à le surveiller, il préférait prendre ses précautions, savait-on jamais. En attendant, il était quand même content de retrouver Ava, même s’il ne comprenait pas ce qui avait pu lui retirer son joli sourire. Une chose qu’il ne demanderait pas, parce que Timothy ne forçait jamais personne à lui parler. Si ses amis voulaient se confier, ses bras étaient grand ouverts ! Bon, il ne fallait quand même pas oublier qu’il s’agissait de Timmy, donc il ne comprenait rien aux problèmes de cœur et n’était pas, franchement, le plus doué pour réconforter les autres.

À part donner de grandes tapes dans le dos, des câlins ou forcer les autres à jouer avec lui, il ne faisait pas grand-chose de bien pour ceux qui, justement, n’allaient pas bien.

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Hahaha ! T’as trop cruuuu, toi ! Qui va devoir supporter qui ? Haha ! On sait très bien que le chieur, ici, c’est moi.

Et, très fièrement, Timothy prit la pose, en se pointant du pouce, les sourcils haussés sur le front. Il n’avait pas honte de dire ce qui était, de toute façon, la pure vérité. Entre Ava et Timothy, il n’était sûrement pas celui qui devrait supporter Ava. Ava, par contre, ferait bien de se rendre compte très vite qu’elle allait devoir supporter Tim, même quand elle n’en aurait sûrement pas envie. Il n’était pas vraiment du genre à demander leur avis à ses amis, quand il venait leur raconter un truc ou juste squatter pour ne pas être tout seul.

En tout cas, il était très heureux de l’entendre avouer qu’elle revenait pour toujours et qu’elle ne comptait pas disparaître une seconde fois. Bon, elle n’avait pas vraiment disparu. Elle avait déménagé, ce qui n’était franchement pas pareil. D’ailleurs, il ne lui en voulait pas d’avoir voulu faire sa vie ailleurs. La sienne, à Tim, était à Storybrooke. Il s’imaginait mal vivre ailleurs que dans cette ville. Ici, il avait tout ce qu’il voulait, tout ce dont il avait besoin et les gens ne le faisaient pas trop chier. Dans une autre ville, par contre, il se doutait que ce ne serait vraiment pas pareil.

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Eh oh, si tu préviens, ce n’est plus une surprise, hein ! (Il lui tapota gentiment l’épaule, avant de regarder ailleurs.) Ouais, bon, j’dis pas que j’aurais pas aimé que tu préviennes. Au moins, si tu me l’avais dit, j’aurais pu préparer un cadeau, tu vois. Ou acheter un gâteau. Un gâteau à la noisette, c’est bien, ça…

Son regard s’était, peut-être, un peu perdu dans son imagination et une soudaine envie de baver sur un gâteau aux noisettes. Timothy aurait sûrement choisi selon ses propres goûts, mais il fallait lui pardonner. Il essayait juste, à sa façon à lui, de convertir tout le monde à sa drogue. Ce qui était tout de même moins dangereux, comme addiction, que d’essayer d’embarquer ses amis dans l’alcoolisme ou la fumette. Là, il s’agissait seulement de noisettes.

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Mais je vais hyper bien, moi, comme d’habitude. Frais comme un gardon, hahahaha ! (Il remua un peu dans tous les sens.) Aïe. Ouais, c’est rien, ça, j’me suis fait un peu mal, quoi. Mais bon, ça change pas de d’habitude, ça.

Il se frotta un peu la cuisse, alors que les mouvements frénétiques avaient tiré sur son muscle endolori et sur l’hématome. Les doigts glissant sur son jean, il fixait Ava, sans savoir s’il devait lui retourner la question ou faire mine qu’il s’en fichait pour qu’elle ne se sente pas obligée de dire qu’elle n’allait pas bien. En vrai, il ne s’en fichait pas du tout. Et Tim était, d’ailleurs, un piètre menteur. Son inquiétude finirait, sûrement, par se voir, mais tant pis ! Il ne pouvait pas forcer la blonde à se confier. Il ne lui restait plus qu’à trouver un moyen de lui faire penser à autre chose.

Mais à quoi ? Timothy voyait bien qu’elle n’était qu’à moitié avec lui et il sentait que même s’il se mettait à danser en plein milieu du parc, elle ne le verrait pas vraiment. Et il était prêt à le faire quand même. Parce qu’il s’en fichait des autres, des passants qui le regarderaient de travers. Ce qui comptait, c’était de chasser les mauvaises pensées de son amie à grands coups de balai sous les meubles !

Bon, heureusement, il ne se mit pas à danser. Parce qu’il dansait très mal et qu’il n’avait pas de musique, de toute façon. Mais les sourcils froncés sur ses yeux noirs, son cerveau carburait à cent à l’heure pour essayer de trouver quelque chose à faire, à dire, pour qu’Ava aille un peu mieux. Il savait bien, Timothy, qu’il était nul à ce jeu et qu’il n’arriverait à rien, mais il voulait essayer quand même.

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Sally ? La petite Sally Ranger ?


Il papillonna des yeux, alors qu’Ava était, finalement, revenue plus vite à leur conversation que lui-même. Toujours dans ses pensées, il se demanda même s’il n’avait pas loupé une phrase ou quelque chose comme ça. Mais non, apparemment, Ava balançait vraiment le piiiiire sujet du monde en toute innocence. Oui, le pire. Parce que la petite Sally lui avait mis un beau lapin dans la tête et que Timmy se sentait trahi. Non, il n’exagérait jamais rien, dans sa vie, promis.

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Figure-toi qu’elle m’a appelée hier, pour me donner rendez-vous aujourd’hui et qu’elle est même pas venue ! Nan mais t’y crois, toi ? Les filles, j’te jure !

Il soupira un grand coup, les mains sur les hanches, comme si monsieur Timothy connaissait beaucoup de choses aux filles et aux lapins qu’elles étaient censés poser à tout le monde, tout le temps. Du moins était-ce ce qu’il sous-entendait, sans la moindre honte, alors que peu de ses amis n’étaient pas au courant de sa timidité presque maladive envers le beau sexe.

avatar
Elle a dit qu’elle envoyait quelqu’un, en attendant. Alors que c’est elle que je voulais voir, déjà, à la base, mais bon, admettons. Bah ! j’ai vu pointer personne ! Personne que je conaiss-…

Son regard glissa jusqu’à Ava, alors qu’il s’était perdu, jusque là, dans le reste du parc, à la recherche d’une connaissance qui était censée remplacer Sally. Une lumière s’alluma, quelque part, dans un étage de son cerveau et Timothy ouvrit grand la bouche, sous le choc, un doigt tendu sur Ava.

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Toi ! C’est toi ! Non ? Si ? Dis-moi oui, parce que j’ai pas hyper envie de voir Ben… Haha. Sans méchanceté, bien sûr.


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________________________________________ 2021-02-01, 17:25

Retour au bercail !


Ava s’était toujours demandé comment Tim pouvait toujours être de bonne humeur. Sans doute le fait de ne se soucier de rien. Il vivait sa vie, avait des amis, et il était le plus merveilleux des amis. Elle ne dirait jamais le contraire, il était toujours là pour eux. Et pourtant, elle n’arrivait pas à s’exprimer, elle pourrait aller se poser sur un banc, et lui parler. Elle n’arriverait sans doute pas à s’arrêter, ayant trop de choses à dire. Mais elle savait qu’il l’écouterait du début à la fin. Il n’aurait sans doute pas vraiment de solution à lui donner, mais elle aurait moins cette boule au fond d’elle. Cette boule l'empêchait de respirer, mais elle était revenue, et espérait aller de l’avant.

Puis, elle avait ses amis, du moins, ceux qui comptait le plus pour elle. Et Timothy en faisait partie, parce que, sans le savoir, il était une bouffée de joie. Et, cette bouffée de joie, elle voulait la prendre en pleins poumons, et se glisser dans les bras réconfortants de Tim. Mais elle n’arrivait pas à bouger, non, elle était resté au même endroit depuis qu’elle était arrivée. Elle avait l’impression d’être clouée au sol. Ou peut être était-il en train de l’engloutir ? Bientôt, elle disparaîtrait de ce monde. Elle y avait pensé plus d’une fois. Pourquoi ne pas rejoindre l’amour de sa vie ? Cela serait plus simple, plus de douleur, juste la paix. Mais quelque chose l’empêchait, et dans le fond, elle savait ce que c’était. C’était l’amour qu’on lui portait, et l’amour pouvait tout guérir.

Ava savait qu’on pouvait tomber amoureux de plusieurs personnes, mais qu’on ne connaissait qu’une foi le grand amour. Alors pourquoi le monde nous enlevait notre grand amour ? Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait pas comment des personnes pouvaient tuer. Et pourtant, elle aurait pu tuer ces personnes par amour. Leur faire mal, comme elle avait mal. Mais la blonde n’était pas comme ça, elle préférait faire le bien autour d’elle. Rendre le monde meilleur, même si, ces derniers temps, c’était sans doute tout le contraire. Elle avait peur de se retrouver seule, parce que, avec sa mauvaise humeur, bientôt, les personnes s’éloigneront d’elle, et elle comprendrait parfaitement. Elle voulait elle-même s’éloigner d’elle.

Elle ne put retenir un petit rire, un petit rire qui se figea dans la gorge. Une petite toux la traversa avant de nouveau regarder le jeune homme. Elle avait toujours adoré son innocence, sa façon de ne pas vouloir dire de gros mots. Au moins, Ben ne pouvait pas s'inquiéter du langage de Sally quand elle se trouvait en compagnie de Timothy.

“On va dire que les choses ne sont pas déroulées comme prévues et que je suis partie sur un coup de tête… Je serais arrivée ici avant ma lettre… Tu sais, on peut toujours aller manger un gâteau à la noisette."

Pourquoi avait-elle proposé ça ? Elle qui ne voulait voir personnes, la voila à proposer de passer du temps ensemble. Rien ne tourner bien rond chez elle. Dans le fond, elle avait envie de passer du temps avec une personne comme Timothy. Elle savait qui lui ferait oublier pendant quelques instants toute la peine qu’elle traînait derrière elle. Mais elle savait que cette dernière lui reviendrait en pleine figure une fois qu’elle aurait dit au revoir à la personne qui se trouvait en face d’elle.

Ava fut contente qu’il ne lui retourne pas la question. Elle n’aurait pas su quoi dire, du moins, elle n’aurait pas su décrire comment elle allait. Parce qu’elle-même ne le savait pas. C’était souvent compliqué de mettre des mots sur ces sentiments et encore plus de l’expliquer. Elle qui avait tendance à essayer de comprendre tout ce qui lui arrivait, elle était actuellement complètement perdue.

“Tu en connais beaucoup des Sally ?”

Elle avait penché la tête sur le côté, parce que dans le fond, il savait bien qu’elle parlait de cette Sally. C’était bien la seule jeune fille qui portait ce nom qu’ils avaient en commun. Et ne pus s'empêcher de sourire, car elle savait comment il pouvait être timide avec les filles. Et il ne devait pas avoir proposé beaucoup de rendez-vous à des femmes ou des hommes. Elle n’avait jamais abordé ce sujet-là, et à vrai dire, c’était un sujet qui ne viendrait sans doute jamais sur la table. C’était bien trop personnel pour en parler comme ça. Pour Ava avait tendance à vouloir mettre les personnes à l’aise et non le contraire.

Elle ne put s’empêcher de secouer la tête, Sally était une petite fille bien trop intelligente, et elle se doutait au fond qu’elle lui avait tendu un piège. Parce que dans le fond, elle aurait très bien pu venir voir Timothy. Ben n’aurait pas dit non, bien au contraire. Mais elle avait envoyé Ava. La jeune enfant avait sans doute fait ça pour eux, pour qu’ils se retrouvent et passent un moment entre amis. Et la blondinette la remerciait pour ça, car cela lui faisait grandement plaisir de revoir le jeune homme.

“Je crois bien que c’est moi. Elle avait ça à te donner - elle lui tendit un paquet. - Et, elle s’excuse de ne pas être là, elle aurait aimé que cela soit l’inverse.”

La jeune femme lui adressa un petit sourire, avant de lui faire un signe de la tête vers un banc. Ils seraient sans doute mieux assis que debout au milieu de tout le monde. Puis, le manque de nourriture se faisait ressentir dans le corps d’Ava. Elle passait la plupart de temps allongée ou bien assise sur sa chaise. Elle avait doucement repris le sport, mais elle n’était pas encore revenue à son niveau d’avant.

“Tu passes toujours au garage pour jouer avec Sally ?”


Ava se doutait que oui, il fallait dire que Sally avait envoyé des lettres à la jeune femme. Dans un premier temps, elle avait eu du mal à reconnaître Tim dans la description que la petite fille. Puis, elle avait bien ri en comprenant qu'elle parlait du jeune homme. Quand elle lissait, elle avait toujours eu l'impression d'être avec eux, d'être présente même à des milliers de kilomètres. Maintenant, qu'elle était là, elle comptait en profiter pleinement.

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________________________________________ 2021-02-11, 08:33


Ne jamais parler de noisettes à Timothy était un conseil à ne pas oublier, ne surtout pas laisser de côté. À l’instant où il fut question d’aller manger un gâteau, les yeux de l’écureuil s’illuminèrent d’un millier de petites étoiles. Il pourrait bien devenir pauvre, finir jeté sur le trottoir, incapable de payer son loyer (ce qui n’arriverait jamais, puisqu’il vivait en colocation avec ses frères et sa sœur), juste pour avoir dilapidé son argent dans des noisettes, des gâteaux à la noisette, des biscuits aussi tant qu’à faire. Bref, tout ce qui pouvait être fait à base de noisettes. C’était son péché mignon à lui et Timothy ne l’échangerait pour rien au monde. Qu’on lui laisse les noisettes ! Lui, il laissait tout le reste.

Le grand brun eut du mal à rester sur Terre et ne pas embarquer, un peu contre son gré, la blonde avec lui, à travers la ville, pour aller chercher un gâteau à la noisette dans une pâtisserie. Heureusement pour elle, son petit air triste calmait les ardeurs du geek qui resta bien sagement devant elle, à seulement imaginer toutes les noisettes qu’il pourrait se coincer sous les dents. Ce qui était, déjà, bien suffisant pour lui donner l’eau à la bouche et réveiller son estomac, visiblement pas assez rempli à son goût. Sauf qu’il n’était jamais rempli, celui-ci, alors il ne fallait pas trop tendre l’oreille à ses gargouillis intempestifs.

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Me tente paaaas ! Diablesse ! Oublie le gâteau, oublie le gâteau, répéta-t-il, comme un mantra pour s’hypnotiser tout seul. Hé ! Les coups de tête, c’est cool. C’est comme ça que je fais aussi, puis ça fait de bonnes surprises.

Ou pas, dans le cas de Timothy, mais il parlait, bien évidemment, de la surprise de retrouver son amie bien en chair devant lui. Parce que si le brun était heureux de recevoir les lettres d’Ava, il devait bien avouer que ça le gonflait sévère de devoir prendre le temps de lire chaque mot, chaque phrase, de sa lenteur bien à lui, pour être sûr de comprendre ce qu’elle lui racontait. Lui, il s’était toujours contenté de lui répondre avec des dessins, puisqu’il s’agissait de ce qu’il savait faire de mieux (après jouer) et que ça lui évitait d’écrire. Puis c’était son métier, alors le jour où, peut-être, il deviendrait hyper connu (même si Tim ne cherchait pas la notoriété), elle pourrait les revendre à bon prix si elle le voulait.

Timmy cligna plusieurs fois des yeux, alors qu’Ava lui demandait s’il connaissait beaucoup de Sally. Pendant quelques secondes, il crut même qu’elle était sérieuse et qu’elle lui posait vraiment la question. Alors, il se mit à réfléchir à toutes les Sally qu’il connaissait. En vérité, il n’était pas certain d’en connaître une autre que la petite Sally, la princesse qui vivait au garage et qui l’avait aidé à sauver son frère d’une mort certaine. Il pensait bien en connaître une autre, mais il était sûr à cent pour cent qu’Ava ne parlait pas de celle-ci. Puis il comprit, d’un coup, comme une illumination divine, qu’elle se moquait un peu de lui, gentiment, et qu’il était tombé dans le panneau comme un débile.

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Haha ! Bah non ! Grave que non. J’en connais qu’une de Sally, la meilleure.

Pour sûr, l’asiatique était bien plus à l’aise avec une enfant qu’avec une vraie fille, sans arrière-pensée hyper cheloue ou sous-entendu pervers. Non, Timothy était loin de ces choses-là. Mais une gamine avait, déjà, moins tendance à se moquer de lui, ou alors avec innocence, et il n’avait pas besoin de se concentrer sur les mots compliqués qu’on pouvait lui sortir ou sur des questions hyper philosophiques auxquelles personne n’avait la réponse. Avec elle, il pouvait même mentir un peu, qui ça dérangeait ? Même si Sally, comme tout le reste du monde, devait lire dans ses mensonges, au moins, elle lui foutait la paix.

Puis Sally, au moins, si elle lui tenait la main, il n’aurait pas à rougir comme une tomate, il lui suffisait d’avoir l’air d’un grand-frère et le tour était joué. C’était bien plus reposant que les vraies filles.

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Trop cooool ! J’ai eu peur qu’elle ait envoyé le padre, t’as vu. Il serait venu comme ça, avec sa tête de videur. (Tim croisa les bras sur le torse et mima Ben, en tirant un peu la gueule.) Puis il m’aurait sûrement dit que je suis un abruti et que je dois arrêter mes bêtises. Mais j’ai pas fait de bêtises, hein ! se rattrapa-t-il, très vite, en cessant son imitation.

Il cligna plusieurs fois des yeux et détourna le regard, pour essayer de ne pas montrer qu’il avait fait une bêtise, ce qui, au final, ne faisait que le griller davantage dans son petit mensonge. Mais bon, ça allait, pour une fois, il n’avait rien fait de trop grave. Il s’en sortait juste avec un bleu. Il avait fait dix fois pire, dans sa vie.

En attendant, Timothy se fendit d’un grand sourire, pour bien indiquer qu’il rigolait et qu’il ne pensait pas de mal de Ben. L’homme l’avait aidé à sauver son frère de la noyade et pour ça, Tim le respecterait toute sa vie. D’ailleurs, l’asiatique avait plutôt tendance à l’aduler qu’à vraiment être gonflé par le père de Sally. Il avait juste peur qu’on lui remette son idiotie en pleine tronche et que, une fois encore, on lui répète qu’il n’était qu’un gamin et qu’il était temps de grandir. Tant qu’il ne grandirait pas, les autres ne pourraient pas s’empêcher de le voir comme un bébé et de vouloir le protéger, lui, le petit tout pourri qui n’avait aucun pouvoir.

Mais il n’avait pas envie de « grandir ».

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T’inquiète, elle est pardonnée, elle avait sûrement mieux à faire c’est pas grave. Je me demande ce que c’est…

Tim s’empara du paquet et le regarda sous toutes les coutures, sans oser le secouer (puisqu’il ne voyait pas pourquoi le monde entier s’amuse à secouer les cadeaux). Une douce odeur s’échappait du paquet et l’écureuil aurait pu jurer, sur sa vie, qu’il s’agissait de l’odeur des noisettes. Cependant, puisqu’ils en avaient parlé quelques minutes plus tôt, il ne pouvait pas être certain que son esprit n’était pas en train de lui jouer des tours.

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Bien sûr ! Je lui ai dit que si elle a besoin, elle a qu’à m’appeler et j’arrive. On joue et on dessine aussi, c’est cool. Attends, je vais te montrer.

Il vint d’abord s’asseoir sur le banc indiqué par Ava, attendit qu’elle s’assoit à côté de lui et posa le paquet sur ses genoux. Une précaution utile quand on connaissait la maladresse de l’asiatique. Les mains libres, il plongea les doigts dans la poche de sa veste et en sortit un carnet, dans la spirale duquel il avait coincé un crayon. Les feuilles blanches défilèrent sous ses yeux noirs, dévoilant des tonnes de croquis, jusqu’à ce que Tim tombe sur un Monsieur Patate.

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Tiens, regarde, elle a fait celui-ci la dernière fois. Je lui ai dit que si je le croisais, dans la rue, je lui demanderai un autographe et je rendrai le dessin à Sally. Il est bien fait, non ?

Évidemment, les dessins de la petite Sally n’avaient rien à voir avec ceux de Timothy, qui avait fait du dessin son métier, mais il ne manquait jamais de complimenter l’enfant, persuadé qu’elle dessinait très bien pour son age et qu’il lui fallait continuer dans cette voie. Tim ne serait jamais allé aussi loin, s’il n’avait pas eu des parents pour le pousser gentiment, alors il se devait de faire pareil avec Sally. Parce qu’il se doutait, au fond, que la porte de prison qu’elle avait pour père ne devait pas être très expressive. Il faudrait peut-être qu’il lui en touche deux mots, à l’occasion. Parce que tous les enfants ont besoin de voir la fierté de leurs parents.

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La prochaine fois, faudra que tu te joignes à nous, tu verras, c’est trop cool ! Sally, elle est grave intelligente. (Il baissa les yeux sur son paquet qui l’attendait sur ses genoux.) Ça t’ennuie pas si je l’ouvre tout de suite ? Je crois que je sais ce que c’est et c’est trop de la torture de pas pouvoir vérifier.

À mesure que les secondes passaient, Timothy sentait de plus en plus l’odeur de la noisette et il jurerait, sur sa vie, qu’il s’agissait d’une ou deux parts de gâteau à la noisette, comme si la petite Sally lisait dans ses pensées. Et maintenant qu’il s’en persuadait, son estomac grognait un poil plus fort. Ce qui le força à jeter un coup d’œil à Ava, à côté de lui, qui n’avait pas l’air au mieux de son état. Les lèvres pincées, Moignon jura que s’il n’y avait qu’une part, il la donnerait à la blonde. Tant pis pour lui, il irait s’acheter autre chose à manger, elle semblait en avoir plus besoin que lui.


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________________________________________ 2021-02-12, 10:14

Retour au bercail !


Le regard pétillant qu’avait Tim quand elle parla de noisette, la fit sourire. Ava n’aurait jamais pensé qu’un simple mot pouvait donner autant de plaisirs à quelqu’un. La jeune femme savait qu’il avait un faible pour ce fruit, mais elle n’aurait jamais pensé autant. Elle devrait peut-être éviter d’en parler, mais elle aimait à cet instant-là, ce qu’elle voyait dans le regard du brun. Elle pourrait sans doute parler d’amour, même si ce mot était peut-être trop fort. Mais, quand on aimait quelqu’un ou quelque chose, souvent rien que de prononcer son nom, chambouler tout. Ca arrivait souvent à Ava quand on parlait de Mark. Elle avait toujours eu un sourire bête sur le visage, que personne, enfin, elle aurait pensé jusqu’à maintenant, pouvait lui enlever. Ces petits papillons dans le ventre, qui lui donner de drôle de sensation, et surtout ces yeux pétillants de bonheur.

Dans le fond, elle voulait ressentir de nouveau ça, dans ces moments-là, elle avait toujours eu l’impression d’être dans un autre monde. Son monde à elle. Mais, elle laissait le temps au temps pour guérir sa blessure, et peut-être un jour, rencontrer de nouvelles personnes. Pour Ava, on n’avait pas qu'une seule âme sœur, non, parce que, même si on tombait sur la bonne personne, tout pouvait s’arrêter. Et tomber amoureux était dans la nature de l’être humain. Mark avait chamboulé sa vie, la prochaine serait peut-être une tornade.

Regardant le jeune homme qui se trouvait en face d’elle, elle ne put s’empêcher de rire face à ses mots. Rire qu’elle n’avait pas entendue depuis bien trop longtemps. C’était comme si son rire était devenu étranger à ses oreilles. Alors qu’Ava était une personne qui rigolait trop souvent. Son rire se perdit de nouveau quand elle ferma les lèvres, et il n’était sans doute pas près de ressortir.

Moi, une diablesse ? Je dirais plutôt un ange. - Elle pencha la tête sur le côté avant de hausser les épaules. - Je dois avouer, que tu as raison sur ce point-là. Ce coup de tête ma mené droit ici.”

Et Ava ne regrettait pas, non, elle avait l’impression de revivre doucement. De reprendre goût à la vie. Puis, ça lui avait permis de retrouver des personnes comme Timothy. Et même si elle ne le montrait pas forcément, elle était tellement heureuse. Juste le fait de pouvoir retrouver une vie un peu plus normale. Puis l’amour qu’elle pouvait ressentir de sa famille était sans doute la meilleure chose pour guérir. Sans oublier les amis, parce que certains amis devenaient la famille. Tim faisait sans doute partie des personnes qu’elle pouvait considérer comme un membre de sa famille. Ou bien un très bon ami, parce que sans le savoir, il était en train d’enlever doucement sa peine. Parce que, en ce moment, elle pensait de moins en moins du pourquoi, elle était de nouveau à Storybrook.

Attendant sagement qu’il réponde à sa question, question qui avait pour but de le taquiner. Mai Ava aurait dû se douter qu’il la prendrait bien plus au sérieux. Elle avait penché la tête sur le côté, le regardant réfléchir. Peut-être qu’il connaissait une autre Sally, elle n’avait pas pensé à ce point-là. Mais, ils n’avaient qu’une Sally en commun, la petite fille qui habitait avec elle au garage. Cette petite fille pleine de ressources, et qui passait une bonne partie de ses soirées à raconter tout ce qui se passait à l’école. Et Ava l’écoutait toujours avec attention, essayant de suivre les histoires, et autres péripéties qui pouvaient se passer.

Secouant la tête, un nouveau rire s’échappa d’entre ses lèvres, Timothy avait gagner le gros lot. La faire rire deux fois en peu de temps. En même temps, l'imitation de Ben était bien réussie, même si, il pouvait être un vrai nounours. Il serait sans doute facile de pouvoir parler avec lui, parce qu'elle en était certaine qu’il serait le genre de personne à ne pas la couper, et elle pourrait sortir tout ce qu’elle a sur le cœur sans qu’il ne la juge. Elle pourrait en parler à Tim aussi, il l'écouterait, mais elle n’était pas vraiment sûre qu’il comprenne tout. Elle n’était même pas sûre qu’il est déjà eu une relation avec quelqu’un.

Puis, elle croisa les bras sur sa poitrine, mentir n’était pas le point fort du jeune homme, et ça se voyait comme un nez en plein milieu d’un visage. Bon, elle ne devait pas forcément faire peur, du haut de ses uns mètres cinquante-sept. Elle était même obligée de relever la tête, pour pouvoir regarder le jeune homme.

“Tiiim… Qu’as-tu fait comme bêtise ? Si, tu m’en racontes une, je t’en raconterais une.”

Ava avait sans doute l’air d’un petit ange, mais il lui arrivait de faire des bêtises elle aussi. Souvent, des petites, mais elle en rigolaient bien quand elle y pensait. Se grattant la tempe, elle essayait de se souvenir de ce qu’elle avait vue avant de partir. Elle ne faisait pas forcément attention à ce que pouvait l’entourer. Et elle savait que ça lui poser sans doute des problèmes plus tard. Parce que c’est souvent en observant qu’on pouvait voir tous les détails.

“Oh, elle m'a dit qu’elle avait fait une bêtise, et je crois, qu’elle était dans la cuisine. Qui en passant, ne ressembler plus a un champ de bataille qu’à une cuisine. Alors, elle doit sûrement l'a nettoyé en ce moment.”

Si la jeune enfant n’avait pas fini quand elle rentrerait, Ava l’aiderait avec plaisir. Puis, elle allait sans doute passer un interrogatoire de cette dernière, sur cette rencontre avec Timothy. S’installant à côté du jeune homme, elle le regarda fouiller ses poches. Elle ne savait pas comment il pouvait se retrouver avec tout ce bazar. Elle reconnut les coups de crayon du jeune homme, en même temps, elle avait étudié chaque dessin qu’il avait pu lui envoyer. Certaines étaient même accrochées actuellement dans sa chambre. Elle aimait tellement et il fallait dire qu’il était plutôt doué.

Faisant glisser la feuille entre ses doigts, Ava examina le monsieur patate, plutôt bien réussie. Ce n’était pas un dessin parfait, mais pour une petite fille, c'était déjà un bon début. Et Tim avait l’air fier d’elle. C’était assez mignon à voir.

“C’est très beau, elle a beaucoup de talent, et un super prof.”

Elle lui donne un coup d’épaule gentiment, avant de sourire. Sourire qui se perdit de nouveau sur ces lèvres. Ava ne voulait pas montrer ses faiblesses ou encore son mal-être. Mais il était souvent difficile de cacher quand tout allait mal. Elle regarda le paquet qu’il avait sur les genoux, et lui fit un signe de tête. Bien sûr qu’il pouvait ouvrir son paquet. Il était comme un enfant, impatient de découvrir ce qui pouvait bien cacher ce dernier. Mais elle posa doucement sa main sur celle du jeune homme, alors qu’il avait commencé à déballer.

“Avant tout, dis-moi, à quoi, tu penses.."

Elle retira sa main rapidement, ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu autant de contact physique avec quelqu’un. Et aujourd’hui, elle en avait pas mal. Puis, il fallait souvent se faire violence pour pouvoir s’en sortir. Et la jeune femme était actuellement en train de le faire pour ne pas rentrer chez elle et se glisser sous sa couette.

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________________________________________ 2021-02-21, 10:57


Timothy souriait à pleines dents, bien content de pouvoir retrouver son ami et persuadé, surtout, qu’il pourrait peut-être lui faire oublier ses soucis pour un temps, s’il lui montrait qu’il était toujours aussi content de vivre. Tim était un être simple (du moins, c’était ainsi qu’il voulait paraître) et avait besoin de peu pour être content. Ses mauvaises pensées, même si elles pullulaient, dans son esprit, ne se voyaient que rarement sur son visage. Parce qu’il n’était pas là pour inquiéter les autres, mais pour leur prouver que rire un coup, ça détendait vachement ! Péter aussi, mais ce n’était franchement pas le sujet…

Heureusement, d’une manière ou d’une autre, l’asiatique réussit à arracher un rire à Ava et ça fit, bien malgré lui, briller ses yeux plus fort, encore, que l’évocation d’un bon gâteau à la noisette. Timmy était heureux de constater qu’il avait pu la faire rire. C’était toujours le problème, avec les têtes bien faites de ses amis : ils pensaient trop. Et lui, il se devait de leur mettre en pleine tête que, franchement, beaucoup moins penser, ça aidait, dans la vie. Les idiots comme lui n’avaient que peu de soucis. Ou, en tout cas, il savait faire semblant que c’était bien le cas.

Il se doutait que ce n’était qu’une fois, et que ça ne risquait pas de revenir aussi vite qu’il l’aimerait, pour qu’elle pense moins au reste, mais il pouvait se réjouir d’une petite victoire. Timothy saurait y faire, de toute façon, pour qu’elle oublie le reste. Il devait y croire lui-même, sinon ils seraient foutus. Et comme il était plus têtu qu’une mule, il n’abandonnerait pas ! Il passait déjà son temps à essayer de vider la tête de son frère de cœur, il pouvait bien faire pareil avec Ava. Au fond, il était rodé dans la discipline.

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T’inquiète ! Les diablesses, c’est bien aussi ! Ou un ange déchu, comme ça, en plus, t’as trop la classe et ça fait les deux en même temps.

Timothy essaya bien de lui faire un clin d’œil complice, mais ses deux yeux se fermèrent en même temps et lui donnèrent un air un peu… perdu ? Il ne savait pas trop à quoi il ressemblait, dans son incapacité à cligner de l’œil, mais il écarta tout ceci d’un revers de main mental. Peu importait, au fond, tant qu’elle comprenait ce qu’il voulait dire.

Quand il réussit l’exploit de la faire rire deux fois, Timothy sentit une grande fierté s’emparer de lui. Pas vraiment pour lui, mais plus pour Ava qui réussissait l’effort mental (et il savait à quel c’était dur) de repousser ses soucis sur le côté pour se laisser aller à un peu de joie. En vérité, Timmy n’était pas aussi bête qu’il le faisait croire, la plupart du temps, pour coller aux clichés qu’on lui avait cloués dans le dos. Il devinait assez bien que le mal-être d’Ava devait avoir un rapport avec cette fameuse personne qu’elle avait mentionnée plusieurs fois dans ses lettres et qu’il ne voyait pas à ses côtés, là, tout de suite.

Bien entendu, il n’était pas, non plus, assez intelligent pour comprendre que l’homme était mort. En revanche, il se jura que s’il avait fait du mal à Ava (en osant la jeter, par exemple, ce qui se faisait trop pas), il trouverait un moyen de la venger. Il ne savait pas encore comment, mais il trouverait. Et il prendrait le rôle de la meilleure amie qui casse du sucre dans son dos, si Ava le voulait ! Oh, il se ferait un plaisir de faire des dessins très moches et de jurer sur sa vie qu’ils ressemblaient comme deux gouttes d’eau à l’autre abruti. Évidemment, si Moignon apprenait qu’il ne l’avait pas jetée, mais qu’il était mort, il n’en ferait rien. Il n’était pas débile à ce point.

Imitation de Ben réussie et vite mise de côté, Tim comprit vite qu’il avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas, quand Ava croisa les bras. Grillé avant même d’avoir pu se défendre, il passa une main dans sa nuque et se gratta vigoureusement, en essayant d’imaginer une façon de se sortir de cette histoire. Néanmoins, son amie avait beau être petite (très petite, hahahaha !) son côté autoritaire marchait totalement sur l’asiatique qui baissa les yeux, coupable. Jusqu’à ce qu’elle avoue avoir fait des bêtises, elle aussi. Là, il revint planter ses yeux dans les siens et ne cacha pas sa joie.

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Nooooooon ? Tu fais des bêtises, toi ? Je veux tout savoir, t’as pas le droit de me le cacher, ça ! Hé ! Franchement, j’ai rien fait pour une fois. C’est les autres qui en font tout un plat. J’ai juste… euh… traversé, tu vois. Et je pouvais pas savoir que l’autre, il déboîterait de sa place à ce moment-là, hein ! Tout le monde se serait pris la voiture.

Il hocha plusieurs fois la tête, pour essayer de se convaincre lui-même qu’il n’était pas le seul à pouvoir faire des choses de ce genre. Déjà, il était persuadé que Bran aurait grave pu faire pareil. Sauf que Bran, son frérot, n’aurait pas eu mal et n’aurait eu aucun hématome sur la cuisse. Et ça, même si ça faisait énormément plaisir à Tim qui ne voulait pas le voir blessé, ça le rendait tout de même un peu envieux. Parce qu’avec un pouvoir comme celui-ci, plus personne ne prendrait Timothy pour un gros bébé.

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Ça va, j’ai presque rien, en plus. Vas-y, à ton tour, je veux savoir !!

Timothy battit plusieurs fois des cils, pour lui dire de se confier, qu’il était tout à son écoute. Ce qui lui permettrait, peut-être, au passage, de détourner l’attention de la blonde sa bêtise à lui, comme ça, elle ne le disputerait pas. Il avait assez eu de cris dans les oreilles pour au moins une semaine. Puis il éclata soudain de rire.

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Hahaha ! La belle brochette de déb-… (Il n’était pas passé loin de le dire et de fortement le regretter.) On est trois à faire des bêtises alors ! Ça va, je me sens moins seul, maintenant. Je pourrai dire aux autres de venir vous disputer vous, quand ils en auront marre de me disputer moi.

Ce qu’il ne pensait pas une seconde, mais ça l’amusait vraiment de comprendre que ni Sally ni Ava ne s’en sortait vraiment mieux que lui, au niveau des bêtises. Et ce n’était pas lui qui allait les disputer là-dessus. Les bêtises, ça arrivait à tout le monde, même les adultes qui se croyaient plus malins et les regardaient un peu mal à chacune de celles qu’eux, ils pourraient faire. Tim assumait plus ou moins les siennes, ce qui était déjà ça, au fond. S’il les cachait, la plupart du temps, c’était juste pour s’éviter des disputes et d’être pris pour le gros bébés qu’il n’était plus depuis longtemps.

La fierté de Timothy, à l’égard du dessin de Sally, était plus visible que n’importe quoi d’autre, au monde, sans doute. En vérité, Moignon était toujours très fier de ses amis et ne se cachait pas pour le montrer au monde entier. Il ne le montrait pas forcément toujours aux concernés (parce qu’ils le méritaient trop pas, quand ils passaient leur temps à le disputer), mais pour Sally, il ne se faisait pas prier.

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Son prof ? J’sais pas, je t’avoue. Je l’ai jamais rencontré. Mais j’imagine que oui.

Oui, Timmy était loin de se douter qu’Ava venait de lui faire un compliment à lui et pas au professeur de l’école de Sally. Pour lui, il n’était clairement pas son professeur, juste un gars qui dessinait avec elle de temps en temps et qui lui montrait, parfois, de quelle façon changer son coup de crayon pour arranger son dessin. Il donnait des conseils, en somme, mais il n’avait jamais eu l’étoffe d’un professeur. Le seul qui était assez doué pour donner des cours, c’était son bro. Tim, lui, n’était ni prof, ni bon élève. Il était juste Tim.

Le coup d’épaule de la blonde ne l’aida pas à comprendre, il se demanda juste ce qu’elle lui voulait, d’un coup, et se racla la gorge. Encore, un petit coup d’épaule, ça passait, il pouvait gérer. Puis le cadeau, sur ses genoux, accaparait une grande partie de son attention. Alors, quand elle lui donna l’autorisation d’ouvrir, il s’empara du nœud, sur le dessus et… n’eut pas le temps de tirer sur les bouts. Ava eut la bonne idée de poser la main sur la sienne et Timothy écarquilla les yeux sur ces doigts blancs qui touchaient soudain les siens.

Évidemment, Timothy se transforma en statue de marbre, sur son banc, comme un penseur moderne qu’il faudrait rebaptiser : le timide ou le débile, peut-être. Dans l’instant, en tout cas, il ne sut plus ce qu’il devait faire. Retirer vivement sa main, ce serait méchant pour Ava. La garder, ce serait signer son arrêt de mort, à Timmy, incapable de comprendre pourquoi une fille voudrait lui toucher la main. D’ailleurs, tant concentré sur les doigts blancs d’Ava, il n’était pas certain de bien avoir compris ce qu’elle venait de lui dire.

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Hein ? À quoi… je pense ? Moi ?


Soudain, les doigts quittèrent les siens et Timothy sortit de son apnée. Il cligna plusieurs fois des paupières et glissa le regard dans le parc, comme à la recherche de quelqu’un pour le sauver d’Ava et de ses gestes dangereux. Si si, dangereux. Timmy aimait bien ses amies, mais il préférait tout de même quand elles ne devenaient pas cinglées et commençait à le tripoter. Oui, bon, il allait peut-être un peu loin, mais l’idée était là, non ?

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Penser ? Moi ? Hahahaha ! Allons, allons, t’es partie trop longtemps, ouais. T’as oublié que Timmy, il pense pas à grand-chose, hein.

Une bien belle manière de détourner l’attention et de nier qu’il avait pensé à l’air un peu… bizarre qui tournait autour d’Ava. Comme si elle était prête à tomber, s’il la poussait un peu, ce qui lui faisait peur, à Timothy. Parce qu’il savait qu’il était parfois plus violent qu’il le voulait et surtout, qu’il n’était pas bien doué, ni adroit. Si Ava tombait d’un coup, il n’était pas certain de ne pas juste… complètement paniquer.

En attendant, il préféra essayer de cligner de l’œil (mais bon) et se reconcentrer sur l’ouverture du petit paquet. En quelques mouvements, la boîte fut ouverte sur deux parts de gâteau à la noisette. L’odorat de Timmy était très affûté pour ce fruit, il ne pouvait pas se tromper. Et deux, ça voulait dire qu’ils pouvaient en manger une chacun et ça, c’était bien bien. Il tendit donc la boîte à Ava.

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T’as vu ! Trop coooool ! Ça a l’air grave bon, vas-y, prends une part. C’est mon cadeau de retour, on va dire. Parce que bon, d’habitude, je partage pas, moi. (Ce qui était faux, même si les noisettes était sa grosse addiction.) Aie pas peur, sers-toi. Je vais pas manger les deux tout seul, de toute façon.

À nouveau, un gros mensonge donné avec un grand sourire pour mieux le faire passer. Timothy était, plutôt, du genre à ne pas être rassasié après deux parts de gâteau. Mais il se contenterait d’une seule.

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Je jure que si tu la prends pas, je te force à la manger. Tu verras, je suis un vrai démon, moi.

Hmm, ou pas, mais c’était bien tenté, en tout cas.


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Retour au bercail [pv - Ava Smith] _



________________________________________ 2021-02-24, 08:12

Retour au bercail !

Une chose dont Ava était sûre, c’était que Timothy ne savait pas faire de clin d’œil. C’était assez marrant à voir, mais, elle ne fit pas de bruit, ne voulant pas se moquer de lui. Ou qu’il le prenne comme une moquerie, le blessé était vraiment la dernière chose qu’elle voulait faire. Parce qu’à tout moment, il pouvait partir, et elle se retrouverait seule. Et dans le fond, elle n’avait pas envie, le vide qu’elle avait au fond d’elle venait de se remplir un peu avec le jeune homme. Mais quand ils allaient se quitter pour rentrer chacun chez eux, elle savait qu’elle ressentirait de nouveau ce vide. Ce vide qui la mangé petit à petit, ce vide qui finirait par la faire disparaître totalement.

Ava savait qu’elle avait tendu comme un bonbon au jeune homme. Mais, elle fronça les sourcils avant de tout simplement secouer la tête. Il allait finir par se faire écraser un jour, et si, il se retrouvait à l’hôpital, la blonde lui ferait passer un sale quart d’heure. Parce que c’était tout à fait normal de regarder à droite et à gauche avant de traverser. Enfin, normal pour tout le monde sauf pour Tim.

“Comme tout le monde Tim, tout le monde fait des bêtises. Mais, tu devrais faire plus attention ! Regarde avant de traverser, sinon, tu vas finir à l’hôpital, ou pire.”

La jeune femme ne pourrait sans doute pas supporter une nouvelle perte, ça serait la goutte d’eau de trop, elle le savait. Alors, elle faisait attention à ne pas s’attacher à d’autres personnes, car leurs vies pouvaient s’arrêter à tout instant. Pourtant, dans le fond, on rencontrait des personnes tous les jours, et dans certains cas, les choses se passaient bien. Elle ne pouvait pas aller contre la nature des choses et si demain, elle tombait sur une personne adorable, qui chamboulera sa vie, elle partirait, très loin.

“Bien. Interdit de se moquer d’accord. J’en ai deux, une fois, j’étais au téléphone avec une amie, et j’étais en train de faire une lessive. Et j’ai mis du liquide vaisselle dedans. Ce n’était pas de ma faute. Et, il avait de la mousse partout..”

Ava se souvenait de ce jour-là, sa maison, c’était transformer en party mousse, et c’est ce jour-là qu’elle avait rencontré Mark. Parce que, sur le moment, elle n’avait pas su quoi faire, sauf débrancher sa machine à laver. Mais, sa maison était en train de se transformer en minie piscine. Il lui avait sauvé la vie, en partie, et ils avaient bien rigolé, puis, elle l’avait invité à manger. Et ils ne s’étaient jamais quittés.

“La deuxième remonte à quelques mois, j’étais en train de faire des cookies. Je voulais en faire pour faire plaisir au voisinage. Sauf que Ma… Enfin, on est venu m’embêter, du coup, à la place de prendre du sucre, j’ai pris du sel. Une fois cuit, j’en ai fait goûter à la personne, ils étaient immangeables. J’ai poursuivi la personne dans toute la maison pour qu’il les mange. Puis, personne ne me dispute Tim, car, je ne raconte pas mes bêtises ou je les fais en cachette.”


Les cookies avaient fini par voler dans toute la maison, ils avaient rit jusqu’à en avoir mal au ventre. Ce souvenir la fit sourire, comme si, elle était venue à Storybrooke en vacances et qu’elle rentrerait chez elle dans quelques jours. Et quand elle passerait la porte de son ancienne maison, il serait là, à l’attendre, son doux sourire sur les lèvres. Et, elle continuerait sa vie comme avant, entre rire et pleurer. Mais, ce n’était pas le cas, ces souvenirs n’étaient que des souvenirs, des souvenirs douloureux pour le moment. Qui dans un temps lointain, serait des souvenirs heureux, et qu’elle en parlerait avec un sourire.

Secouant la tête, elle chassa tout ça, parce qu'elle était en train de passer un bon moment. La blondinette ne voulait pas tout gâcher, elle ne serait pas de bonne humeur. Enfin, elle ne l’était pas forcément en ce moment, mais, elle arrivait à mettre de côté toute sa peine qui demandait qu’à sortir, toutes les larmes qui ne voulaient que couler sur ses joues. Et, elle arrivait à sourire et à rire, elle voulait continuer sur cette lancée.

“Je parle de toi en tant que professeur. Sally ne prend pas de cours, même si, elle doit faire de l’art à l’école. Mais, c’est toi qui lui apprends tout ça, sans le savoir.”


Ava avait sans doute été trop loin en touchant le jeune homme. Elle s’en rendit compte maintenant, quand, elle remarqua qu’il semblait complètement perdu. Elle garderait ses mains pour elle, car dans le fond, elle n’avait pas eu de contact aussi intime avec quelqu’un depuis bien longtemps. Elle avait senti la chaleur des doigts de Tim sous les siens. C’était étrange et agréable à la fois.

“Je sais qu’il t’arrive de penser à des choses sérieuses. Tu ne me fera pas gober ça.”

Car tout le monde pensait, tout le monde avait son opinion. Certains préféraient garder ça pour eux, d’autre l’exposer aux yeux de tout le monde. Ava avait tendance à garder certaines choses pour elle, mais dans certains moments, elle disait tout ce qu’elle pensait. En ce moment, elle gardait tout pour elle, les choses joyeuses, comme celle un peu moins. Et, elle essayait de le cacher le plus possible.

Regardant le brun défaire le paquet, elle jeta un coup d’œil avant de secouer la tête. Du gâteau à la noisette, elle en connaissait un qui allait être content. Prendre une part ? Elle qui avait un appétit de moineau et encore. Mais, elle fit plaisir à Timothy en prenant une part, sans pourtant autant commencer à la manger.

“Je sais que tu es loin d’être un démon, mais, je ne mangerais pas tout, je ne suis pas gourmande comme toi.”

C’était faux, archi faux, elle était plus que gourmande, juste que l’appétit avait disparu de son corps. Enfin, elle mangeait le strict minimum, de quoi rester debout sans inquiéter personnes et pour le moment, tout fonctionner correctement.


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