Ava lui adressa seulement un petit sourire, il était vrai qu’elle n’était pas la seule à ne pas avoir donnée de nouvelles. Elle avait appelé quelques fois sa sœur, et dans ces moments-là, elle ressentait toujours de la tristesse. Pourtant, elle avait été heureuse, elle le savait. Partir de Storybrooke avait été la meilleure solution pour la jeune femme. Enfin, elle voulait continuer de penser comme ça, même si, dans le fond, les choses ne s’étaient pas passées comme prévu. Ce n’était pas grave dans le fond, la vie était pleine de surprises. Et elle avait eu la chance de pouvoir vivre une belle et grande histoire d’amour. Peut-être qu’un jour, elle aura de nouveau cette chance. Et surtout qu’elle ne devrait pas faire des adieux de nouveau.

La jeune femme avait l’impression que rien n’avait change. C’était vrai, la ville était toujours la-même. Sauf, que des personnes étaient revenues, d'autres avaient grandi ou encore d’autres étaient parties. Elle avait fait le trois, elle était partie, avait grandi, mûrit et surtout fait le bon choix. Et maintenant, elle était là, et elle était revenue pour de bons. Plus jamais partirait, sans doute par manque de courage et d’envie. Puis, elle venait seulement d’arriver, elle n’allait pas de nouveau fuir la ville qui l’avait vue devenir une jeune femme.

“Je crois bien que le balai ne sera pas mon ami pour cette fois. Je pense qu’après ces années loin de tout monde, on aura plein de choses à se raconter. Nous avons tous vécu de belles expériences en dehors de Storybrooke. Maintenant, il faut les partager, ou du moins, arriver à le faire. Ce n’est pas toujours simple de parler de tout. De ce dire que ces personnes ont eu une vie, on était heureux sans nous.”

Elle haussa les épaules, elle ne savait pas comment sa famille prendrait les choses. Elle avait clairement pu faire sa vie sans eux. Elle était sans doute égoïste de penser avant tout à son bonheur, plutôt que de vivre ce bonheur avec les personnes à qui elle tenait. Souvent, on faisait abstraction de ce qui pouvait nous entourer, juste pour se concentrer sur une même et unique personne. Ava l’avait fait pendant ces dernières années. Mais, c’était sans doute comme ça qu’elle s’était réellement trouver, et qu’elle était devenue la jeune femme qu’elle était à présent.

Elle ne me répondit pas, apprécier quelqu’un, la blondinette savait encore le faire. Mais elle ne savait pas si on pouvait encore l’apprécier elle. Parce qu’elle ne savait pas encore comment elle se comporterait dans les jours à venir. Sans doute mal. Sans doute, qu’elle serait bien trop triste pour parler, pour avancer, pour manger. Ou bien, les choses seraient bien différentes, et elle ferait comme si, rien ne s’était passé. Et, même si Ava faisait comme ça, elle savait d’avance que son corps parlerait pour elle. Donnant sans doute de signes, appelant à l’aide. Des personnes les verraient peut-être et feraient comme si de rien n’était, et peut-être que d’autres feront en sorte de l’aider. Du moins, si, elle le voulait.

“Je serais ravi de pouvoir faire des choses avec elle. Même si, ce n’est que du bricolage. Je ne travaille pas pour le moment. Alors, je veux bien m’occuper d’elle quand tu travailles.”

Passer du temps avec une petite fille pleine de joie ne pourrait que lui faire du bien. Elle ne releva pas les mots de Ben. Elle n’avait pas besoin, pas pour le moment. Et elle savait qu’il ne poserait pas forcément de questions sur son travail. Avoir du travail en tant que cascadeuse n’était pas forcément quelque chose de simple. Elle ne pouvait pas se lever tous le matin et ce dire qu’elle se rendait sur un nouveau tournage. Puis, elle n’était pas en état de travailler, elle pourrait bien vite se blesser, si, elle n’était pas concentrée, et c’était le cas depuis hier. Elle se demandait même comment elle avait pu conduire jusqu’ici.

“Avec plaisir. Et surtout quand tu auras un créneau de libre. On va peut-être attendre qu’il fasse plus beau. Je suis sûre qu’un lever ou un coucher de soleil doit être magnifique à voir. -Elle lui adressa un petit sourire. - Ça me convient, allons-y alors.”

Ne pas rester enfermé entre quatre murs était peut-être la solution le temps de quelques minutes. Puis, elle ne pouvait pas dire non à Ben, qui était bien trop gentil avec elle. Surtout qu'il avait bien dû voir qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme, mais faisait comme si tout allait bien. Elle ne le remercierait jamais assez pour ça. Certaines personnes ne seraient sans doute pas autant discrètes sur l’état de la blondinette.

Sortant du garage, elle prit une grande bouffée d’air, air qui avait clairement du mal à passer jusqu’à ses poumons. Ava préférait sourire, un faux sourire, mais c’était bien mieux que de marcher dans les rues de la ville en faisant la tête. Suivant Ben, elle ne dit pas un mot, regardant autour d’elle. Voyant des nouvelles boutiques ouvertes, des nouvelles personnes qu’elle n’avait jamais vues jusqu’à aujourd'hui. Elle se souvenait d’où se trouver l’école, elle y avait passé toute son enfance. Dans un monde où elle pensait avoir perdu ses parents, la douleur qu’elle avait ressentie à ce moment n’était sans doute rien comparée à celle d’aujourd’hui. Sans doute parce qu’au moment du drame, elle n’était qu’une enfant, et que maintenant, elle était une adulte, elle comprenait bien mieux les choses. À ce moment-là, elle aurait aimé être une enfant, jouer pour oublier la douleur, c’est ce qu’elle avait fait au moment du drame. Elle avait continué sa vie de petite fille, et maintenant, elle ne savait pas comment continuer sa vie d'adulte.

“Les choses n’ont pas vraiment changé ici. Comme si la ville s’était arrêtée dans le temps.”

Tout le monde avait eu un nouveau souffle en sortant de SB dès qu’ils l’ont pu… Dusty avait été le premier à se casser …. Et il avait bien fait au fond. Son idée avait eu le mérite d’amener celle des autres … ensuite tout le monde avait pu partir … tout le monde avait pu profiter de ce nouveau monde qui s’ouvrait pour eux … enfin… et si ça avait fait plus de mal que de bien à la fin, ils en avaient eu besoin, tous. Ben ne voyait pas d’inconvénient, maintenant, d’être le facteur stable de la vie de toutes les personnes qui en avait besoin.

La garage vivrait des années, et il savait que même s’il venait à mourir avec Maru, le garage serait encore là. Dusty le prendrait peut être … et peut être pas que lui. Peut être que Sally aussi ? être un facteur, un pilier, une référence pour venir se poser… Ben aimait cette impression d’être utile et de pouvoir rendre le monde un peu meilleur à l’échelle de sa famille et de ses amis.

- en effet. Et puis, nous sommes le genre de famille qui, même quand on a rien à dire, on parle tout de même, il suffit de parler à Maru pour le remarquer.

Parce que, qu’est ce qu’il pouvait parler Maru quand il s’y mettait … Il la regarda quand elle parla de la suite … en effet, il était un peu compliqué de parler de choses et d’autres. Il lui sourit tranquillement. Il avait perdu la femme qu’il aime dans cette histoire hors de SB mais il était prêt à lui en parler, cela ne le dérangeait pas… et peut être que ça délira les langues et aidera pour la suite. Il ne pouvait pas le dire tout de suite, de but en blanc. Mais il savait qu’il en parlerait un jour à Ava, et là elle pourra parler elle aussi.

- Pas de soucis. Pour le travail, tu pourrais essayer de demander pour être professeur de cascade dans le cirque ? Juste le temps de trouver quelque chose qui te plait plus peut être ?

Il savait qu’il y avait un cirque ici. Il y avait aussi un zoo… il y avait tout ce qu’il faut pour tout ici… il se demandait juste comment prendre son travail, cascadeuse il le savait, et en faire quelque chose dans cette ville qui était bien plus … enfermé que les autres … elle ne pourrait pas forcément trouver un travail comme ça, ou difficilement. Alors ça pouvait être une idée.

- Et oui, le bricolage vous rapprochera j’en doute pas.

Bien qu’un rien pourrait rapprocher les deux jeunes femmes … C’était assez couru d’avance, mais c’était encore autre chose. Ben sourit et secoua la tête doucement.

- Ava, tu vas vivre avec moi, mon créneau c’est tout le temps pour toi… surtout si tu as besoin de voler, et de hurler ; personne ne t’entendra là haut. Même moi.

Il avait déjà fait le test avec des personnes qui en avait eu le besoin. Hurler en volant, prier pour qu’on nous entende, et ne pas vouloir aussi qu’un son ne soit entendu …. Il pouvait comprendre le sentiment Ben, il l’avait aussi déjà vécu. Il sourit à la jeune femme et prit le temps d’aller chercher sa veste avant de sortir pour aller chercher sa petite princesse.

Il avait mit à nouveau sa main sur la tête de la jeune femme pour lui ébouriffer les cheveux. Il savait qu’il l’avait déjà fait, mais il avait besoin de ce geste pour lui dire qu’il était là si besoin. Réellement. Palpable. On pouvait le toucher, et le sentir. Alors il prenait son temps pour lui faire comprendre qu’il était présent. Il sourit alors doucement.

- Bien sur que les choses ont changés ici Ava. C’est juste que pour le moment tu ne le voies pas. Tiens, tu sais quoi, tout à l’heure nous allons aller à un glacier. Il est ouvert depuis après la fin de la malédiction. Et je suis sûr qu’une glace ne te fera pas de mal.

Ils avançaient doucement vers l’école de sa fille et sourit quand il entendit déjà le son des enfants qui s’amusaient avant de partir. Et Sally apparaitra dans la réponse suivante.

La famille, voilà ce dont avait besoin Ava, elle le sentait au plus profond d’elle. Se sentir aimer de nouveau. Parce qu’elle sentait ce vide immense au fond de sa poitrine depuis les dernières heures. Comme si, on venait de lui arracher ton bonheur, tout amour, tout sentiment pour mettre de la tristesse. Elle qui avait quitté SB pour pouvoir vivre sa vie et surtout découvrir le monde. Il avait fallu qu’elle tombe sur cette fameuse ville. Un jour, elle emmènera sa famille. Juste pour qu’ils puissent connaître en détail sa vie. Et peut-être qu’elle irait sur la tombe de son amour. Parce qu’elle savait que l’enterrement serait dans les jours à venir. Et pourtant, elle savait d’avance qu’elle ne ferait pas le déplacement. Elle s’en voulait dans le fond, ne pas pouvoir lui dire au revoir correctement. Mais elle n’avait pas la force de le faire pour le moment. Et elle lui en voulait un peu d’être partie, alors que rien n’était de sa faute. Et si, elle se regardait dans un miroir, elle se détesterait. Elle se détesterait d’être comme ça.

“C’est vrai. Puis nous avons des vies bien chargées. Alors se raconter des choses, c’est facile.”

Les prochains mois seraient bien plus tranquilles pour elle. Elle ne ferait aucun casting dans les semaines à venir et peut-être même les mois à venir. Elle ne savait pas vraiment comment faire pour pouvoir continuer d'avancer et faire des cascades sans se blesser. Elle ne préférait pas penser à ça, mais à l’instant présent avec Ben. Ben qui était vraiment adorable, elle ne pouvait pas dire le contraire. Elle ne s’était pas autant sentit apaisait depuis qu’elle était descendue de la voiture et que ces yeux s’étaient posés sur un visage familier. Comme si, d’un coup, sa tristesse avait fait un peu de place au bonheur. Et elle savait que ce bonheur grandirait de jour en jour, pour qu’elle soit guérie complètement. Mais sa famille ne savait sans doute pas, que les semaines à venir seraient aussi pénibles pour elle que pour eux. Le deuil n’était pas une étape facile. Et quand, elle se sentirait plus que prête, elle prendrait le temps d’en parler. Peut-être qu’elle finirait par pleurer une bonne fois. Pour laisser toute sa peine sortir.

“Le métier me plaît toujours. Mais je crois que pour le moment mon cœur et l’envie ne sont pas au rendez-vous. Un jour peut-être.”

Ava ne savait pas vraiment ce qu’elle ferait, mais pour le moment, elle avait d’autres chats à fouetter comme faire connaissance avec Sally. Elle avait tellement hâte de pouvoir la rencontrer et mettre un visage sur ce doux prénom. Et peut-être qu’elles pourraient devenir amies. Dans le fond, Ava se fichait bien qu’elle ait onze ans ou bien vingt-cinq ans. Elle restait une personne. Et la blondinette restait une personne qui avait besoin d’avoir de la joie dans sa vie. Puis, à ce qu’elle comprenait, elle était une boule de bonheur.

“J’y penserais alors. Il faut d'abord que j’arrive à me poser et juste souffler. Et après essayer de reprendre le cours de ma vie.”

Ca ne serait pas une chose facile, elle le savait d’avance. Mais elle était une femme forte, et elle allait y arriver. Il ne fallait juste pas la bousculer ou lui en demander bien trop. Sinon, elle allait encore bien plus se renfermer sur elle-même. Elle avait peur de blesser aussi les personnes qui pourraient l'entourer quand il allait apprendre le drame qu’elle avait vécu. Ils comprendraient, elle en était certaines, mais, que faire quand quelqu’un est au fond du trou ? Elle-même ne serait pas quoi faire si elle se retrouvait en face d’une personne qui aurait vécu la même chose. Sans doute pas grand chose. Ou bien, seulement essayer d’être là le plus possible. C’était souvent difficile pour la personne en face de voir quelqu’un qu’on aime souffrir. Alors, elle savait qu’elle ferait en sorte de le cacher le plus possible. Pour le bien de sa famille. La préservé le plus possible était sans doute son objectif numéro un pour le moment.

La main de Ben de nouveau dans ses cheveux la fit sourire. Elle ne pouvait pas s’empêcher et malgré ça, elle s’en voulait. Elle venait de perdre quelqu’un, et, elle, elle souriait à la vie comme si de rien n’était. Elle s’en voulait tellement, de pouvoir encore profiter des rayons du soleil. De pouvoir respirer ou encore de voir les personnes. Se balader dans les rues de la ville qu’elle aurait aimé faire découvrir à Mark. Il aurait été tellement heureux. Et si, elle n’avait pas repoussé sa venue ici avec lui, il serait sans doute encore en vie. Lui, qui lui demandait bien trop souvent quand il aurait la chance de rencontrer la famille de la femme qu’il aime. Malheureusement, il ne l’aura jamais.

“Tu sais bien que je ne dirais jamais non à une glace. Puis, la douceur a tendance à enlever notre peine ou nos inquiétudes. Je suis déjà en train de réfléchir quel parfum, je vais pouvoir prendre.”

Elle se livrait sans vraiment le faire réellement. Parce que ce n'était pas le moment et qu’elle pouvait elle aussi entendre les enfants jouer. Ils se rapprochaient de l’école et bientôt, Sally serait avec eux. Et elle ne voulait pas parler de choses qu’une enfant aurait sans doute du mal à comprendre. Et surtout, Ava ne savait pas comment elle allait réagir après avoir dit les choses à voix haute. Elle ne voulait pas faire peur à la petite Sally ou encore lire de l’inquiétude dans les yeux de Ben. Un groupe de filles apparut devant elle, et elle ne put s'empêcher de chercher des yeux la jeune Sally alors qu’elle ne l’avait jamais vue. Elle se trompait peut-être quand son regard s’arrêta sur une jeune fille brune, le sourire éclatant. Mais elle n’était pas la seule, elles avaient l’air tellement heureux. Pointant la petite fille du doigt. Elle savait que c’était mal poli, mais tant pis.

“C’est elle ?”

Ben savait que le monde était chargé. Chargé de chose à faire, de temps à prendre, de vents, de rires… le monde était chargé d’émotion … et elle pouvait atteindre les gens, tout le monde en faite… les attraper à la gorge pour les faire tomber et suffoquer … Ben savait tout cela, et il sentait dans l’air qu’il partageait avec Ava une … tension … qu’il ne devrait pas y être … Que pouvait il s’être passé ? Etait ce possible qu’elle soit, elle aussi, comme Maru, dans un syndrome post traumatique qui l’atteins en plein cœur ? Il ne pouvait pas lui demander encore en ces termes. Le temps ils allaient le prendre, et c’est en prenant le temps que la charge sur ses épaules tombera tout simplement. Ben sourit doucement et la regarda.

- Si tu aimes ton métier, alors fait en sorte de le faire même sans être ton métier. Je suis policier, mais j’adore être garasite, et je le fais parce que je l’aime. Trouve-toi un métier que tu apprécies et continues quand tu le sentiras. Parce que tu aimes cela.

Il ne dit pas plus d’idée. Il avait compris qu’elle avait besoin de temps, et de réflexion, pour savoir quoi faire … elle devait être venue vraiment sur un coup de tête pour ne pas avoir pensé à tout cela avant.

- Si tu ne dis jamais non à une glace, alors nous allons allez t’acheter une glace !

Il continua son bonhomme de chemin jusqu’à l’école. Elle montra une brune des mains … mais étant donné qu’elles étaient plusieurs, il ne su dire si elle avait montré Sally des mains ou pas. Il sourit tout simplement alors de la question. Un large sourire gentil et doux alors qu’il fini par hausser la voix.

- Sally !

La petite brune, qui était peut être celle qu’avait montré Ava, se tourna d’un coup alors qu’elle entendit la voix de Ben. Ni une, ni deux, elle laissa son groupe d’ami en courant vers Ben pour sauter dans ses bras.

- Ben ! Tu es venu me chercher !

Ben sourit. Sa fille ne l’appelait jamais « papa » en l’appelant … Elle pouvait le dire à d’autre, elle disait souvent « mon père » quand elle parlait aux autres de Ben. Mais elle ne l’appelait pas Papa… il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il ne disait rien ça lui allait. Sa fille était dans ses bras quand elle remarqua la jeune blonde à côté.

- C’est une nouvelle amie ? Ta petite amie ? On peut l’adopter ?

Sally avait clairement un problème avec le fait de vouloir adopter tout le monde, tout le temps … Chaque fois. Si ce n’était pas la petite copine de Ben, il fallait que ça soit sa sœur. Ben sourit doucement alors qu’elle la laissa retourner sur la Terre ferme.

- Sally, je te présente Ava. C’est la ..
- LA SŒUR DE DINAH MAIS OUI !!!!

Et la petite sauta dans les bras d’Ava sans autre forme de procés.

- Tu vas venir habiter avec nous, dis ouiiiiiiiiii !

Ava ne répondit pas en ce qui concerne son métier. Dans le fond, elle savait qu’elle avait des choses à régler avant. Mettre un pas devant l’autre, comme elle le faisait actuellement. Respirer, juste pour se sentir vivante quelques instants. Là, tout de suite, elle se sentait limite apaiser comme si, ce qu’elle avait vécu ne s’était jamais passé. C’était étrange, car elle savait que les choses allaient lui revenir en pleine face dans peu de temps. Mais elle voulait profiter du moment présent, surtout que toute mauvaise pensé venait d’être chassé par une petite fille qui venait de lui sauter dans les bras. Elle avait bien remarqué que Sally n’appelait pas Ben papa. Peut-être que c’était un truc entre eux deux.

La blondinette n’aurait jamais pensé qu’elle puisse la connaître, enfin son prénom sans ne l’avoir jamais vue. Elle était tellement tactile que ça étonnait grandement la blondinette. Elle lui ferait part plus tard, quand, elle la connaîtrait bien mieux, qu’il fallait éviter de sauter sur des personnes qu’elle ne connaissait pas. Dans le fond, c’était adorable, Ava avait sans doute besoin de ça. D’avoir une personne plus que joyeuse auprès d’elle. Elle la reposa doucement au sol avant de pouvoir voir son visage de plus près. Un visage de poupée, elle ne pouvait pas dire le contraire. Et ces yeux, qui pétillent de malice. On adorait son visage.

“C’est bien moi. Et tu sais ce qui est bien mieux que de vivre avec toi ? C’est que Ben va nous payer la plus grosse glace au monde.”

Elle lui adressa un petit sourire avant de regarder Ben. Pas sûre qu’il soit des plus ravis de voir sa fille mangeait plien trop de sucre. Elle savait que le sucre n’était pas ce qu’il avait de plus sain pour les enfants. Mais tant pis. S’il n’était pas d’accord, elle le ferait une autre fois, elle trouverait bien un moyen de le faire dans le dos de Ben, tout en lui disant plus ou moins la vérité.

“Ben, nous te suivons vers ce glacier.”

Ava lui fit un signe de la main, alors qu’elle glissait l’autre dans la main de la petite fille avant de la suivre. Marchant comme si, elle était la plus heureuse sur terre alors que c’était tout le contraire. Mais elle ne voulait pas montrer un visage fermé ou bien triste à Sally. On pourrait sans doute tout faire pour un enfant, pour qu’il ne puisse pas voir tous les dangers de la vie quotidienne. Qu’il puisse garder son imagination et le faite de voir la vie qu’en couleur. Certains enfants n’avaient pas cette chance, et les coups durs venaient bien trop vite. Alors qu’ils devaient seulement garder leur pureté. Et si Sally avait déjà vécu des choses horribles, ça ne se voyait pas sur son visage.

Si la jeune femme aurait pensé que le chemin jusqu’au glacier serait calme. Elle s’était trompée. La petite fille était en train de raconter sa journée dans les moindres détails. Ce qui fit sourire cette dernière. Au moins, on était sûres qu’elle avait appris des choses et qu’elle s’était amusée. Ava avait connu ce genre de moment quand, les nièces et neveux de Mark venaient à la maison. Maison qui ne semblait plus vraiment à ça quand ils partaient. Mais elle était ravie d’avoir encore plus de vie dans cette maison. Elle s’était imaginée plus tard avec ces enfants à elle. C’était une chose qui n’allait jamais arriver, elle ne connaîtra jamais la joie de pouvoir un jour avec les enfants de Mark. C’était peut-être un signe du destin, qu’elle n’était pas faite pour être une femme mariée et encore moins une maman.

“Dis Sally, quel est ton parfum préféré ?”

Plus la blondinette avançait dans la ville, plus elle voyait les changements. Surtout au niveau des nouvelles boutiques qui avaient ouvert pendant son absence. Il y avait beaucoup d’agitation vers le centre-ville. Sans doute là, où la ville vivait le plus. C’était sans doute pour ça qu’elle aimait l’endroit calme où se trouvait le garage. Puis, si, elle se sentait trop étouffer d’un coup, elle savait qu’elle pouvait simplement prendre sa voiture et partir loin d’ici. Mais pas comme la dernière foi où elle était partie pendant des longues années, mais plutôt le temps d'une journée pour pouvoir revoir le monde qui entourait Storybrooke. Sally lâcha sa main pour aller sans doute à la rencontre d'amis un peu plus loin.

"Tu avais raison Ben. Elle est vraiment adorable. Puis, tu as vu le sourire qu'elle a, elle pourrait illuminer une pièce. Je ne t'ai pas demandé. Et si c'est bien trop indiscret dit le moi. Elle vient d'où ? Enfin quel est son histoire."

Sally savait qu’il ne fallait pas sauter sur les gens qu’on ne connaissait pas … mais elle savait aussi que si une personne était à côté de son père, c’était qu’elle pouvait lui faire confiance avec une certaine mesure… Ben ne resterait pas à côté d’une personne qu’il n’aime pas … ou alors il aurait sa tête de pas content qu’elle connaisse si bien. A l’époque où Ben avait été dans son village, il devait surveiller la propagande terroriste … en gros, il devait vérifier que les quelques classes qu’il y avait dans le village ne soit pas en réalité un moyen pour embrigader des enfants. Sa mère, Illyana, qui était la professeur n’aurait jamais été le genre à faire ça ! Elle aurait préféré mourir. Et Sally le savait. C’était pour ça qu’elle parlait si bien l’anglais. Parce que sa mère le parlait aussi … et qu’au fond, elle avait inculquer à sa fille plein de chose pour être une femme forte et prudente.

Sally avait tout dans ses souvenirs, et rien comme objet. Ils avaient bien quelques photos de sa maman avec Ben, caché dans son téléphone. Ben les avait prise quand il a commencé à sortir avec elle … C’était une bonne idée. Après le bombardement, il ne restait plus que les quelques choses que Ben avait sur lui … Sally le savait, et faisait en sorte de ne pas laisser sa tristesse se lire sur son visage, jamais.

- TROP COOOOOOOOOOL ! Je pense que tu vives avec nous c’est déjà cool ! mais si en plus il y a Ben qui nous paie une grooooosse glace alors c’est encore mieux !

Ben observa les deux jeunes femmes … heureusement, il savait que les deux ne pouvaient pas réellement manger une trop grosse glace… Sally avait été elevé dans un village de ration et d’attention, elle ne mangerait jamais plus que ce qu’elle ne doit manger, et Ben le savait. Même si ici, et avec lui, elle aurait toujours tout ce qu’elle veut, il pouvait comprendre que cette habitude est la vie longue… Il arriverait à lui faire oublier, doucement mais surement, les 10 premières années de sa vie, mais sans jamais oublier sa mère. Ben ne dit rien. Ava l’avait regardé en cherchant une réaction sur son visage … il aurait peut être dû lui dire le reste avant qu’elle ne rencontre Sally. Il faudrait qu’il prenne le temps de le faire.

Il se déplaça alors, et se mit à marcher vers le glacier … de toute façon, il savait qu’il n’était pas le seul parent à proposer une glace au passage de la sortie de l’école, et le glacier dans lequel ils allaient été le seul de SB de toute façon… S’il en existait un autre, Ben n’en avait pas eu vent, et il ne voyait pas la raison de laisser celui dont il avait pris des habitudes.

- Allons-y les filles, avant que ça ne ferme ou qu’il y ait trop de monde.

Ben finit lui aussi avec la main de Sally. Elle au milieu, entre les deux. Elle parlait en marchant à Ben de ce qu’elle avait fait dans la journée. Ce qu’elle avait appris. Elle parlait de mathématique, de technologie et autres choses. Elle parlait aussi d’exposé qu’elle devait faire, de ses devoirs, de l’envie de manger de ce soir. Sally interrompit son flot de parole pour regarder Ava et lui faire un nouveau sourire d’ange bien à elle.

- j’aime tous les parfums, sauf les parfums d’adulte, le rhum raisin, le café, et les machins comme ça, je ne peux pas je trouve ça réellement … Beurk. Fin je n’aime pas je sais que certaines apprécient, mais je préfère les parfums comme … La fraise, la pêche, la fraise tagada ! C’est comme le goût fraise sauf quand plus ça à le goût de bonbon ! et toi ? Tu aimes quoi comme goût ? Tu es comme Ben ?

Elle lâcha un regard à Ben qui fit une auréole au dessus de sa tête avec sa main de libre.

- Il dit que comme à l’époque de votre vie de véhicule, les hélicoptères buvaient du pétrol, et que donc, il n’a auuuuucun goût qu’il aime plus qu’autre chose, il n’est même pas gourmand ! La dernière fois, il m’a amené dans une usine de chocolat, et tu sais quoi ? Il a réussi à ne prendre que du chocolat pour d’autres personnes.
- C’est pas vrai j’ai aussi ..
- Il ne compte pas lui, tu ne comptes pas le manger ! Il a pris un chocolat en forme d’hélicoptère ! Il nous interdit de le manger ! A quoi ça sert du chocolat si ce n’est pas pour le manger.
- On ne mange pas un hélicoptère pour le manger !
- On n’achète pas du chocolat pour pas le manger !

Sally lâcha leur main, mais pas du tout pour aller voir un ami … quoi que … elle couru les quelques mètres qui rester et se planta devant le glacier ouvert. Il y avait déjà du monde à l’intérieur, mais elle rentra à l’intérieur comme la reine des lieux qu’elle aimait penser être. Jackson arriva à sa suite et présenta la table alors que Ben et Ava étaient encore un peu en retrait. Ben sourit à la réflexion de la jeune femme.

- Je te l’avais dit. Je pense aussi, c’est mon petit soleil. Cela ne me dérange pas de t’en parler, elle peut même le faire elle-même, je ne pense pas que cela la dérangera viens.

Ben prit doucement le bras d’Ava pour l’amener jusqu’à Sally qui battait déjà des pieds contre le fauteuil. Elle leur sourit.

- Vite vite il faut commander.

Une fois la commande prise, par Jackson parce que sinon Olaf il parlerait encore, Ben caressa les cheveux de sa fille.

- Dit moi Sally, Ava aimerait connaître ton histoire, tu veux lui dire ?

La petite fit la moue, elle n’avait jamais trop d’idée par où commencer et elle réfléchit aussi vite qu’elle le pouvait.

- je suis né à *nom de ville en arabe* une ville en Iran. Ma maman, Illyana, était la professeure du village, et moi j’étais une élève. On a rencontré Ben là bas. Il devait vérifier le village car un repère de méchant y aurait élu domicile. Ma maman, c’était la plus belle. Et Ben il à commencé à sortir avec ma maman parce que tous les deux ça coulait de source. Puis le village a été bombardé par l’armée américaine. Ma maman est morte. Ben a essayé de tuer la personne qui avait envoyé la bombe sur le village et a été mis à pied… Puis Maru a fait en sorte que je me fasse adopter par Ben depuis l’Iran et me voilà ici. Je viens pas du monde des contes moi, mais votre secret est bien gardé … je peux vivre au milieu de princesse quoi demander de plus ? Des questions ?

Dit elle alors qu’elle sauta sur place quand les glaces arrivèrent !

“Je n’aime pas non plus tout ce qui est pour les adultes. Tu sais, je suis encore une grande enfant. Le parfum que je préfère, je dirais la glace à la fraise, ou encore au nutella. En fait, j’aime beaucoup trop de parfums, sauf le café. Du coup, on va pouvoir prendre une coupe avec beaucoup de goût. Je dois dire que depuis que j’ai goûté au goût d’ici j’aime énormément la nourriture. Je me vois mal devoir me nourrir de nouveau de pétrole. - Elle fit une grimace avant de sourire. - Ben, tu n’as pas fait ça quand même ? Le chocolat, c’est fait pour être mangé. Pas pour rester en décoration.”

Elle secoua la tête, elle aimait le chocolat, elle ne pouvait pas dire le contraire. Mais en petite quantité. Ava avait doucement ri face à la discussion entre les deux. Sally avait l’air d’avoir tout de même un sacré caractère. C’était assez marrant de découvrir une personne au fil des minutes. Continuant à suivre le petit monde, elle arriva devant le glacier. Elle s’arrêta un instant pour pouvoir regarder la devanture. Il y avait un peu de monde, mais un grand nombre de personnes prenait à emporter. Alors ils ne mirent pas longtemps avant de trouver une place et de s’installer. Commandant, elle ne se serait jamais douté que sa question aurait une réponse aussi vite.

Voir la jeune enfant avoir une telle assurance pour d’écrire tout ce qu’elle avait vécu fit apparaître encore plus un gros nœud dans le ventre de la jeune femme. Elle qui n’arrivait même pas à mettre deux mots à la suite pour expliquer son mal-être. Elle avait devant elle une enfant qui en parlait sans pleurer. Dans le fond, Ava devrait prendre cette force et devenir comme Sally. Maintenant, elle savait que Ben avait perdu une personne chère à son cœur, et que le jour où elle voudrait parler pour avoir des conseils, elle pourrait venir en parler avec lui. Consoler une enfant ne devait pas être la même chose que de consoler une adulte qui pouvait le faire seul dans le fond. Elle ne dit rien quand les glaces furent posées sur leur table. Elle réfléchissait à quoi dire. Désolé ? Non. Ce n’était peut-être pas ce qu’elle avait envie d’entendre maintenant que tout ça était derrière elle.

“Je te trouve très forte. Tu sais en parler comme ça n’est pas simple pour tout le monde. La joie de vivre que tu dégages devrait être pris comme exemple par tout le monde. Je ne sais pas, tu vis sans doute avec des personnages que beaucoup de petites filles aimeraient voir en vrai. Je n’ai pas de question. Mais je suis contente d’en savoir plus sur toi. À si, qu’aime, tu faire quand tu n’es pas à l’école ? J’ai du temps devant moi, et j’aimerais savoir si, peut-être, on pourrait passer des journées ensemble.”

Ava préférait demander l’avis de Sally, c’était quand même elle, la personne concernait. Si, elle préférait aller jouer avec ses copines ou passer du temps avec quelqu’un d’autre, Ava comprendrait. Être avec une inconnue toute une journée n’était pas une chose simple. Elle-même n’aimerait sans doute pas ça. Enfin, si c’était Sally, elle irait avec plaisir. Pour la simple raison qu’elle savait que pendant cette journée, elle mettrait totalement de côté son malheureux. Elle tourna la tête vers Ben.

“C’est pour ça que tu as arrêté l’armée ? Pour pouvoir t’occuper de ce petit ange ? En tout cas, c’est vraiment magnifique ce que tu as fait. Prendre sous ton aile cet enfant. Vous avez de la chance de vous avoir, vraiment.”

Elle leur adressa un petit sourire avant de prendre une bouchée de sa glace. Glace vraiment délicieuse en passant. Sally avait plongé dedans, dégustant sa glace. Elle était ravie de voir la petite fille manger avec autant d’appétit. Bon, pas sure que la jeune femme mange tout, pour la simple raison, qu’elle n’avait pas faim. Pourtant, l’envie était là, mais pas la volonté. Sinon, elle inventerait une excuse pour ne pas la finir. Enfin, pas sûr que Ben la laisse filer comme anguille. Elle savait qu’avec lui, elle ne pouvait pas faire semblant ou simplement lui dire non quand il lui demandait quelque chose.

“Et, toi, Sally, as- tu des questions à me poser ?”

Pour Ava, s’était souvent comme ça, quand elle avait le droit de demander quelque chose, elle laissait faire de même pour la personne. Même si, c’était une question bien trop discrète, elle y répondait avec la plus grande sincérité. Enfin, tout dépendait de ce que la petite fille allait demander. Car dans le fond, elle ne voulait pas répondre à toutes les questions. Mais la jeune femme savait que si, elle ne répondait pas maintenant, elle le ferait plus tard. Souvent, les personnes ne s’attendaient pas à ce qu’elle réponde des semaines plus tard. Mais elle était comme ça. Il fallait souvent lui laisser le temps de trouver ses mots ou de se sentir prête.

Mangeant encore quelques bouchées de sa glace, elle finit par la pousser sur le côté. Elle ne pouvait plus rien avaler pour le moment. Elle dirait que c'était à cause de la fatigue. En même temps, elle n'avait pas dormi de la nuit et malgré ça, elle ne sentait toujours pas la fatigue. Le corps humain avait tendance à se mettre en mode instinct de survie, et elle savait que son corps le faisait déjà. Elle le sentait au plus profond d’elle. C’était étrange de se sentir vivante, sans vraiment l’être. De respirer, mais de ne pas sentir ses poumons se remplir.

"Dis Sally, ça te dirait d'aller au zoo ce week-end ? Je ne sais pas si ça pourrait t'intéresser, mais on pourrait passer la journée ensemble, entre filles. Si, Ben veut bien."

Sally était contente d’apprendre qu’une autre personne qu’elle n’aimait pas trop les choses d’adulte… Ben était trop tirer sur lui-même pour être heureux en étant un adulte. Etre un enfant c’était tellement mieux, et ça permettait d’être totalement heureux ! Sally l’observa avec de grands yeux quand elle parla de fraise. Elle reste un peu plus en retrait sur le nutella.

- J’aimais bien le nutella, mais comme c’est fait à l’huile de palme je préfère que les singes vivent mieux et que j’en mange plus !

Quand Ava finit par être d’accord avec elle sur le chocolat à manger, elle fit un oui de la tête pour approuver qu’elle avait raison … Ben les regarda toutes les deux et se promit d’acheter un frigo qu’il cacherait dans sa chambre pour qu’on ne touche pas à son chocolat en hélicoptère, c’était non ! Il n’avait peut être pas trop de caprice, mais on ne mangeait pas les hélicoptères c’est tout. Après cette discussion et ce débat, qui n’en était pas un, Ben ne changerait pas d’avis, ils finirent par s’assoir, se faire servir et laisser Sally raconter son histoire.

Il savait Ben qu’il était mieux pour l’enfant de pouvoir parler de son histoire, avec ses mots, comme elle le peut, pour ouvrir son cœur et moins en souffrir. Bien qu’elle ne souffre toujours, c’est pour cela qu’elle se cache dans les lits le soir pour dormir avec quelqu’un. Au départ, elle dormait avec Ben, qui lui disait toujours de dormir dans son lit … puis Liliann est arrivé, et Sally avait prit l’habitude de venir se glisser dans les bras de la brune le soir et d’y rester. C’était une manière comme une autre de dormir en se sachant protéger. Liliann comme Ben, comme toutes les personnes du garage, vont la protéger. Sally observa Ava et lui fit un large sourire.

- Quand quelque chose nous fait mal, il faut en parler, comme quand quelque chose nous fait plaisir. Il faut toujours parler des choses qui sont dans notre cœur pour le protéger et le guérir.

Ben eu le droit à un regard de sa fille. Au début Sally refusait de parler de sa mère, tout le temps, et se terrait dans le silence. Ce fut Ben qui l’obligea à parler, encore et encore, de sa mère, de son village, et de tout ce qu’elle pouvait avoir sur le cœur. Sally sourit.

- N’hésite pas à me demander, je ne cache presque rien, sauf la société TUCAB mais ça c’est un secret je peux pas en parler devant Ben …

Ben leva les yeux au ciel… TUCAB était une société secrète de sa fille que tout le monde connaissait, et surtout Ben… Trouvons Une Coppine à Ben…. Ben n’en voulait pas mais il se trouvait avec Sally qui pensait que Ben devait trouver son âme sœur pour aller mieux. Lui allait bien. Sally non. C’était là toute la différence. Quand la question tomba Sally sourit !

- J’adore tout, cuisine mais je le fais avec Liliann, bricoler, courir, jouer ! ça sera avec plaisir qu’on fera des journées ensemble … et avec Liliann ! Parce que j’ai bien envie que vous soyez amie ! Liliann elle est trop gentille, mais elle est triste ! Alors il lui faut des amis.

Ben fit une caresse sur la tête de sa fille pour la calmer un peu. Il savait que, pour Sally, tout le monde devait être heureux, et elle mettait un point d’honneur à cela. Ben regarda Ava et sourit.

- J’ai arrêté l’armée parce que j’ai cogné mon commandant après l’attaque sur le village de Sally. Et ce n’est pas magnifique, ça coule de source. Sally est ma fille, tout comme Dusty…. Et tous les enfants de Maru aussi.

Parce qu’il n’était officiellement pas le père, ni le tuteur légal, des enfants smith, mais il était sur qu’il avait décidé de les aimer tout pareil. Que cela fasse une famille avec deux pères, et que cela donne un genre à Ben et Maru qui n’étaient pas le leur, ils s’en fichaient totalement. Le mieux c’était d’avoir une famille, comme cette famille était organisée, c’était le dernier des soucis.

Sally semblant réfléchir à la question à poser alors qu’elle mangeait tranquillement sa glace, sans en mettre partout, elle avait 11 ans après tout. Elle réfléchissait, mais elle était consciente, malgré son jeune âge, des questions à ne pas poser. Elle réfléchit.

- Tu vas rester combien de temps ?

Elle posait la question avec toute la désinvolture possible alors même que la réponse était, en ce moment même, la réponse la plus importante de toute cette discussion. Alors que Ben était en train de manger sa glace pour adulte, qu’on pouvait lire l’avis de Sally sur cela sur son visage déconfi, elle entendit la question d’Ava.

- AU ZOO ???? Je peux vraiment !? BEN DIT OUI !!!

La petite était déjà debout sur le siège du glacier en train de faire des grands gestes de joie immense vers son père … qui pourrait dire non à cela ? Personne. Personne ne pouvait dire non à cette magnifique personne et joyeuse en plus. Alors que Sally était encore en train de regarder Ben avait des yeux de chats bottés, Ben soupira et fit un oui de la tête … qui fit suivit par un cri aigu de joie immense alors que Sally se remit à sa place.

- Je vais au zoo avec Ava

Elle chantonnait alors que Ben était en train de mettre un doigt dans ses oreilles pour enlever le reste de l’écho du cri qu’il ressentait encore … si ça ce n’était pas de la joie, il ne saurait pas ce que ça peut être. Il sourit à Ava.

- Cela ne me dérange pas que vous alliez au zoo toutes les deux, mais il faudra faire attention et que je vous dise quelques règles de sécurité importantes.
- Je les connais déjà, j’ai plus 8 ans …
- Non tu en as 11, et je sais que je peux te faire confiance, mais ça ne fait rien de répéter un peu de temps en temps.
- … d’accord.

Ben sourit alors qu’il posa à nouveau les yeux vers Ava et lui remit sa glace plus proche d’elle.

- Elle va fondre si tu ne te dépêche pas. Et il faut pas gaspiller.
- Jamais.

Ava pouvait se sentir un peu nulle face à Sally. Elle qui ne voulait pas parler de ses malheurs pour le moment, se retrouver en face d’une petite fille qui le faisait. Mais, si elle en parlait aussi facilement maintenant, c’était sans doute qu’elle avait fait le premier pas à un moment ou un autre. Pour la blonde, c’était encore tout frais, peut-être 24h. Elle ne savait pas, elle avait perdu la notion du temps, pour la simple raison qu’elle n’avait pas regardé son téléphone depuis qu’elle était partie. Enfin juste une fois. Il devait même être éteint, mais elle s’en fichait. De toute façon, elle ne voulait parler à personne. Enfin, presque, puisqu'elle parlait avec les deux personnes qui se trouvaient à côté d’elle. Enfin, elle écoutait bien plus Sally, mais ça ne la dérangeait pas, au contraire, elle préférait ça que de parler. Même si, son tour viendra un jour, le plus tard possible ne serait pas une mauvaise idée dans le fond.

Protéger son cœur ? Ava le faisait actuellement, elle l’empêchait de s’arrêter de battre. Elle savait que le syndrome du cœur brisé existait, et qu’elle pouvait avoir comme une crise cardiaque. Ca arrivait bien plus qu’on ne le croyait pas, mais avait-elle réellement le cœur brisé ? Pour elle, c’était bien pire, on lui avait arraché le cœur pour venir le piétiner devant ses yeux. Voilà pourquoi elle était toujours là, elle était en train de vivre sans cœur, même si, c’était impossible, mais c’était tout comme. Elle survivait.

Ava se demandait bien ce que ça pouvait être. Continuant d’écouter la petite fille, au moins, ça évitait à son cerveau de penser à bien trop de choses. Elle savait qu’à tout moment son esprit pouvait partir et la plongerait dans un état qu’elle ne voulait pas. C’était sans doute pour ça que presque aucune émotion ne passait sur son visage. C’était sans doute bien triste à voir, mais elle ne savait pas comment faire pour le moment pour sortir cette tête de l’eau.

“Tu as fait quoi ? Je comprends maintenant. Puis tu fais un excellent papa.”

Elle lui adressa un petit sourire, on pouvait clairement voir que Sally était heureuse avec Ben. Alors, il avait bien fait de devenir son père adoptif. Elle voyait Mark devenir père aussi. Cette chose n’allait jamais se produire, mais, elle avait aimé l’imaginer tenir ses enfants dans ses bras. Et maintenant, elle ne se voyait même plus devenir mère un jour. Non, mais, elle savait que ce genre de choses pouvait changer, surtout, quand elle aurait fait son deuil. Elle était jeune, et elle savait qu’elle rencontrerait quelqu’un d’autre un jour, et qu’elle ferait sans vie. Mais Mark resterait toujours dans un coin de sa tête.

“A vie ? Enfin, je prendrais un jour un appartement à Storybrooke. Mais je vais rester un moment au garage.”

Ava lui avait adressé un petit sourire et n’aurait jamais penser qu’une petite question qui parlait du zoo aurait la chance d’avoir une telle réaction. Debout sur chaise, la jeune femme regardait cette enfant bien plus que ravis d’aller au zoo très bientôt. Ava fut contente de savoir que Ben était partant pour les laisser aller toutes les deux. Mais elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel quand il parla de règles de sécurité. Mais c’était un père, et il voulait prendre soin de son enfant.

“Je ne la quitterais pas des yeux. Elle mettra sa ceinture en voiture. Elle restera près de moi. Ne parlera pas à des inconnus. Quoi d’autres ?”

Ava tourna la tête vers Ben avec un petit sourire, alors que Sally se remettait à manger. Elle ne savait pas si elle oubliait des petites règles simples mais importantes. Ben serait là pour lui dire. Puis, elle vit sa glace se remettre devant elle. Comme leur dire qu’elle n’avait pas faim alors qu’elle n’avait rien mangé. Il devait sans douter pour la simple raison qu’elle avait roulée toute la nuit et qu’elle lui avait dit. Mais, elle ne pouvait plus rien n’avaler, son corps se mettait contre elle, se protégeant du prochain impact.

“Je n’ai plus faim. Mais si vous voulez ma glace, allez-y."

Ben observait les deux jeunes femmes … S’il savait quelque chose de sur, c’était que les deux allaient s’entendre. Il n’y avait pas de raison autrement. Sally parlait de sa mère, souvent, parce que Ben lui avait toujours dit qu’il était mieux de parler des morts pour les garder vivace dans un esprit et non comme des fantômes accrochés à l’ame et voulant manger sa force vitale. Un fantôme ne devait pas être malheureux, mais heureux… et même si c’était compliqué de faire cela tout le temps, Sally faisait en sorte de le faire au maximum. Ben sourit à son compliment.

- J’ai eu de l’entrainement tu sais.

Parce qu’il avait eu les enfants de Maru, les siens, et encore une fois ceux qu’il avait eu en tant que famille d’accueil. Cela faisait beaucoup de gamins, mais ça avait permis à Ben et Maru de donner de l’amour sans condition, comme ça, parce qu’ils avaient tous les deux au fond l’étoffe d’un papa. L’annonce de la jeune femme qui reste au garage rendu Sally encore plus heureuse qu’elle ne l’était déjà de cette rencontre. Ben sourit aussi alors qu’il écouta les consignes de sécurité.

- Sally ? Ne pas parler à des inconnus ? Tu n’as pas encore comprit le phénomène toi. Mais tu as le plus important, faire attention, ne pas trop dépenser, prendre une trousse de secours, éviter les bagarres et tout le reste.

Sally était le genre à trouver un inconnu qui lui plait et à parler parler parler comme si elle n’avait jamais parler de sa vie. Si Ben avait eu l’espoir de la calmer un temps, il avait bien compris que ça ne servait à rien. Sally avait appris alors à parler avec des inconnus toujours quand Ben, ou la personne qui se charge de la surveiller, pouvait la voir. Sally venait de finir sa glace et observa la glace d’Ava. Ben lui tendit et elle continua à la manger avec plaisir.

Ils finirent de manger et reviennent à la maison en souriant… la suite est encore à écrire.